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Musique, honneur et plaisir au Sahara by Michel GuignardReview by: Constant HamèsArchives de sciences sociales des religions, 25e Année, No. 49.2 (Apr. - Jun., 1980), p. 268Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30125059 .

Accessed: 14/06/2014 12:27

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

dans une tradition constante - que l'on retrouve aussi bien avant qu'apris la ruine de Jerusalem en 70 - et s'en distingue.

Yves Chevalier.

49.433 GUERRIER (Yves). Le premier testament des Dieux. Monaco, Ed. du Rocher, 1979, 308 p. (Coll. < Les carrefours de l'6trange ,).

Audiberti a parl6 de < Saint-Esprit de l'es- calier > b propos de la pens6e occidentale. Y.G. revient aux Ecritures dans un essai de thbologie-fiction l61iminant toute interpritation mystique, parapsychologique ou mgme sim- plement religieuse. Une analyse des premiers chapitres de la Genise le conduit B travers les Noms divins, le dialogue entre Yahw6, Adam et ses successeurs t identifier les Dieux h des extra-terrestres cherchant i conclure une alliance. Les enlbvements de Prophites comme Elie, les chars de feu et la navigation spatiale de l'Arche sont autant d'arguments pour une thise hitivement ficel6e avec un peu de philologie, une pinc6e d'histoire et un souppon d'6rotisme.

Jean-Pierre Laurant.

49.434 GUIGNARD (Michel).

Musique, honneur et plaisir au Sahara. Paris, Geuthner, 1975, 232 p., disque.

La musique, au Sahara maure, est surtout l'apanage de joueurs-chanteurs au m6tier h&r6- ditaire.

<< Grice i lui, le noble peut oublier pro- visoirement les dures contraintes de la r6alit6, les obligations de son rang et rfver ses d6sirs : ce qu'offre le griot [musicien] pour vivre, ce qu'il offre de manibre ouverte et officielle, c'est du plaisir et il apparait en quelque sorte comme un professionnel du plaisirf (...) Le musicien, tout subordonn6 qu'il soit au noble, a sur lui un pouvoir consi- d6rable : il tient sa renomm6e, son honneur entre ses mains (...) Certains marabouts [religieux], dans leur fonction officielle de d6fenseurs de la vertu, ne pourront voir en lui qu'un supp6t de Satan (...)

On voit it travers ces citations rapides que la musique et le musicien maures, tels que les a 6tudi6s I'A., sont d'une importance sociale et iddologique consid6rables puisqu'ils <<jouent> sur quelques valeurs fondamen- tales de la soci6t6 : honneur, comp6tition, amour; au surplus, ils a jouent > aussi sur des valeurs culturelles profondes et popu- laires, B travers la podsie (classique ou

populaire) et les thbmes po6tiques abord&s dans leurs chants.

On est sans doute loin de l'islam dominant dans cette soci6t6 et peut-&tre m~me aux antipodes d'un certain islam puritain. Mais on est au centre d'autres valeurs, qui rendent compte d'autres aspects sociaux et sans les- quelles on ne peut comprendre les a croyan- ces f de la soci6t6.

C'est it cette analyse passionnante, psycho- sociologique et aussi techniquement musicale, que s'est livr6 M. Guignard pour notre... plaisir.

On trouve en annexe, en plus de tableaux techniques, un glossaire, une bibliographie, une discographie et un petit disque illustratif.

Constant Hambs.

49.435 GUILLAUMONT (Antoine).

Aux origines du monachisme chritien. F 49720 B6grolles-en-Mauges, Abbaye de Bellefontaine, 1979, 242 p. (Spiritualit6 orien- tale, 30).

Professeur au Collkge de France, sp6cialiste des christianismes orientaux, A.G. a rassem- bl6 ici quatorze articles dispers6s et difficile- ment accessibles. Au-delt de l'histoire des doctrines dans leur gendse et leur d6veloppe- ment, des communaut6s religieuses dans leur expansion, des influences en tous sens et en tous genres, c'est dans le phinomkne religieux qu'il a toujours vu l'objet d'6tude propre it ses recherches et assurant leur unit6. Antic6- dents, formes, tbmoins, tout converge done dans ce recueil sur une < ph6nom6nologie du monachisme > qui en livre l'essence.

Le moine, c'est le solitaire cl61ibataire qui veut poss6der son &me dans l'unit6 et la simplicit6, refusant tout partage, proclamant l'incompatibilit6 entre le service de Dieu et les activit6s de ce monde : il est < mono- trope ; il recherche l'h~suchia, le contraire de ce que Pascal nommera divertissement. Le renoncement et l'anachorbse ne sont que des cons6quences de cette option.

Le monachisme apparait, dans l'histoire du christianisme, au cours de la 2" moiti6 du III si~cle : fait nouveau d'une immense port6e, surgi en plusieurs points de fagon ind6pendante et presque simultan6e, enracind dans les puissants courants asc6tiques qui marqubrent si fort le christianisme ancien. Le prestige du monachisme 6gyptien explique que toutes les institutions monastiques aient ensuite cherch6 i se rattacher it lui, B la manibre des chr&tient6s locales se donnant une origine apostolique. Quelles que soient les circonstances qui ont agi sur lui, le ressort

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