Faire battrele cœur de l’islam

Sous la forme d’un témoignage vibrant, un citoyen français

prend la parole pour dénoncer l’extrémisme, en même temps

que l’amalgame et la confusion dont il fait l’objet quand on

parle de l’islam et des musulmans.

Cri d’indignation et ode à l’amour universel, cet ouvrage

fait la part du feu en militant pour un islam dans la cité,

éclairé et spirituel, en harmonie avec les valeurs humanistes.

Un message d’espoir qui plaide en faveur du vivre- ensemble

dans notre société multiculturelle.

« Cette confession d’un jeune musulman du siècle nous donne une juste photographie humaine, spirituelle et intellectuelle de ce que sont les

“nouveaux croyants de l’islam”, les jeunes musulmans de la France de 2017 ».

Rachid Benzine

Seydi Diamil Niane est franco-sénégalais. Titulaire d’un double master en islamologie et en études arabes, il prépare une thèse doctorale sous la direction d’Éric Geo� roy, à l’Université de Strasbourg. Engagé dans le réseau associatif Coexister, chercheur au Timbuktu Institute-African Center for Peace Studies, il ne cesse d’œuvrer pour le dialogue inter convictionnel.

« Moi,musulman,je n’ai pas

à mejustifier »

« M

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Manifestepour un islam

retrouvé

Seydi Diamil NianePréface de Rachid Benzine

Faire battre le cœur de l’islam

Sous la forme d’un témoignage vibrant, un citoyen français prend la parole pour dénoncer l’extrémisme, en même temps que l’amalgame et la confusion dont il fait l’objet quand on parle de l’islam et des musulmans.

Cri d’indignation et ode à l’amour universel, cet ouvrage fait la part du feu en militant pour un islam dans la cité, éclairé et spirituel, en harmonie avec les valeurs humanistes. Un message d’espoir qui plaide en faveur du vivre- ensemble dans notre société multicultu-relle.

« Cette confession d›un jeune musulman du siècle nous donne une juste photographie humaine, spirituelle et intellectuelle de ce que sont les « nouveaux croyants de l›islam », les jeunes musulmans de la France de 2017». Rachid Benzine

Seydi Diamil Niane est franco-sénégalais. Titulaire d’un double master en islamologie et en études arabes, il prépare une thèse doc-torale sous la direction d’Eric Geoffroy, à l’Université de Strasbourg. Engagé dans le réseau associatif Coexister, chercheur à Timbuktu Institute-African Center for Peace Studies, il ne cesse d’œuvrer pour le dialogue inter convictionnel dans une société laïque.

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Portrait de couverture : © David-BetzingerStudio Eyrolles © Éditions Eyrolles

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Faire battrele cœur de l’islam

Sous la forme d’un témoignage vibrant, un citoyen français

prend la parole pour dénoncer l’extrémisme, en même temps

que l’amalgame et la confusion dont il fait l’objet quand on

parle de l’islam et des musulmans.

Cri d’indignation et ode à l’amour universel, cet ouvrage

fait la part du feu en militant pour un islam dans la cité,

éclairé et spirituel, en harmonie avec les valeurs humanistes.

Un message d’espoir qui plaide en faveur du vivre- ensemble

dans notre société multiculturelle.

« Cette confession d’un jeune musulman du siècle nous donne une juste photographie humaine, spirituelle et intellectuelle de ce que sont les

“nouveaux croyants de l’islam”, les jeunes musulmans de la France de 2017 ».

Rachid Benzine

Seydi Diamil Niane est franco-sénégalais. Titulaire d’un double master en islamologie et en études arabes, il prépare une thèse doctorale sous la direction d’Éric Geo� roy, à l’Université de Strasbourg. Engagé dans le réseau associatif Coexister, chercheur au Timbuktu Institute-African Center for Peace Studies, il ne cesse d’œuvrer pour le dialogue inter convictionnel.

« Moi,musulman,je n’ai pas

à mejustifier »

« M

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Manifestepour un islam

retrouvé

Seydi Diamil NianePréface de Rachid Benzine

Faire battre le cœur de l’islam

Sous la forme d’un témoignage vibrant, un citoyen français prend la parole pour dénoncer l’extrémisme, en même temps que l’amalgame et la confusion dont il fait l’objet quand on parle de l’islam et des musulmans.

Cri d’indignation et ode à l’amour universel, cet ouvrage fait la part du feu en militant pour un islam dans la cité, éclairé et spirituel, en harmonie avec les valeurs humanistes. Un message d’espoir qui plaide en faveur du vivre- ensemble dans notre société multicultu-relle.

« Cette confession d›un jeune musulman du siècle nous donne une juste photographie humaine, spirituelle et intellectuelle de ce que sont les « nouveaux croyants de l›islam », les jeunes musulmans de la France de 2017». Rachid Benzine

Seydi Diamil Niane est franco-sénégalais. Titulaire d’un double master en islamologie et en études arabes, il prépare une thèse doc-torale sous la direction d’Eric Geoffroy, à l’Université de Strasbourg. Engagé dans le réseau associatif Coexister, chercheur à Timbuktu Institute-African Center for Peace Studies, il ne cesse d’œuvrer pour le dialogue inter convictionnel dans une société laïque.

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Portrait de couverture : © David-BetzingerStudio Eyrolles © Éditions Eyrolles

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« MOI, MUSULMAN, JE N’AI PAS À ME JUSTIFIER »

Manifeste pour un islam retrouvé

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Groupe Eyrolles61, bd Saint-Germain75240 Paris Cedex 05

www.editions-eyrolles.com

Mise en pages : Facompo

En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégrale-ment ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.

© Groupe Eyrolles, 2017ISBN : 978-2-212-56807-3

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Seydi Diamil NIANE

« MOI, MUSULMAN, JE N’AI PAS À ME

JUSTIFIER »Manifeste pour un islam

retrouvé

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Du même auteur :

Seydi Diamil Niane (dir.), Les représentations de l’Autre : identités et altérité, Paris, L’Harmattan, 2017.

Seydi Diamil Niane, La voie d’intercession du Prophète dans la poésie d’Elhadji Malick Sy, Paris, L’Harmattan, 2016.

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Sommaire

Préface de Rachid Benzine ....................................................................................................... 11

Avant-propos : Au lecteur ......................................................................................................... 19

Introduction : Les larmes du cœur et les cris de la raison ............................... 25

Partie i – réalité et fantasmes autour de l’islam ................................... 33

Chapitre 1 - La raison et la foi bafouées........................................................................... 35

Une condamnation absolue ................................................................................................... 35

Message de paix ............................................................................................................................ 37

Pour une approche historique et une vision holistique du Coran ................ 38

De la nécessité d’une lecture globale .............................................................................. 41

L’éthique de guerre ..................................................................................................................... 42

Le défi d’une explication de l’extrémisme ................................................................... 44

L’ignorance : l’une des sources de la violence ........................................................... 46

Les discours haineux du wahhabisme ........................................................................... 47

La coresponsabilité des grandes puissances occidentales ............................... 49

Chapitre 2 - L’islam en France .................................................................................................. 53

Refus de tout amalgame .......................................................................................................... 53

Les caractéristiques d’une confusion ............................................................................ 54

Lutter contre toutes les formes de racisme ................................................................ 58

Des médias souvent indignes ............................................................................................... 61

L’islam : objet d’étude pour intellectuels orgueilleux ......................................... 64

Un débat public médiocre ....................................................................................................... 67

L’Éducation nationale en question ................................................................................... 69

L’espoir incarné par la nouvelle génération................................................................ 70

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Partie ii – regagner le cœur de l’islam ............................................................ 73

Chapitre 1 - Islam et islam : la grande confusion ...................................................... 75

Pouvoir temporel et autorité spirituelle....................................................................... 75

L’oubli de la séparation des pouvoirs .............................................................................. 77

Chapitre 2 - L’islam sera spirituel ou ne sera plus .................................................... 81

La nature primordiale de l’homme (fitra) ................................................................... 81

Liberté et responsabilité ......................................................................................................... 84

Pluralisme et conscience de l’altérité ............................................................................ 86

Chapitre 3 - Pour un humanisme théocentré ................................................................ 91

La sagesse soufie .......................................................................................................................... 91

La réforme pour dessein .......................................................................................................... 93

La réalisation spirituelle ......................................................................................................... 96

Chapitre 4 - L’office de l’amour .............................................................................................. 101

L’amour comme élément créateur ..................................................................................... 101

La quête d’une adoration désintéressée ....................................................................... 103

Une nouvelle disposition face au monde...................................................................... 105

Conclusion : Islam, laïcité et coexistence active ........................................................ 111

L’islam et la laïcité ....................................................................................................................... 111

Ensemble, pour les causes communes, coexistons ................................................ 115

Lettre ouverte ..................................................................................................................................... 121

Pour continuer la réflexion ........................................................................................................ 125

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Préface

La confession d’un musulman du siècle

Comment définir ce livre que nous avons entre les mains ? L’auteur lui a donné pour sous-titre : «  Manifeste pour un islam retrouvé ». En même temps, il a choisi de l’écrire sous la forme d’une « lettre ouverte » dans laquelle il tutoie le lecteur (la lectrice) qu’il compte toucher.

Seydi Diamil Niane, qui est né – nous apprend-t-il – en 1991, et qui a déjà à son actif au moins deux livres publiés précédemment, est un jeune homme au parcours particulièrement digne d’intérêt. C’est un croyant et un universitaire. Tout pétri de la foi musulmane profonde qu’il a reçue en héritage de ses parents dans sa région natale du Nord-Ouest du Sénégal, il a nourri suffisamment de questions en lui pour vouloir confronter cette foi aux interrogations de l’intelligence et aux acquis des sciences humaines contemporaines. Sans renoncer à chercher à être prioritairement un homme pieux et sage dans la tradition de la spiritualité soufie de la voie tijaniyya à laquelle il appartient, il a voulu, aussi, devenir un islamologue authentique, un vrai chercheur soucieux

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non seulement de vérités théologiques mais, aussi, de vérités scientifiques. Actuellement, il est doctorant à l’Université d’Etat de Strasbourg, travaillant sous la direction de l’islamologue Eric Geoffroy, lui-même spécialiste et pratiquant du soufisme.

Ce livre est né dans l’expérience d’une double souf-france : celle de voir l’islam caricaturé et rejeté sans nuance par une grande partie des producteurs d’opi-nions en France, et celle de voir cette religion – sa religion tant chérie – être défigurée et trahie par divers acteurs musulmans à travers le monde. Quand Diamil Niane sous-titre son ouvrage « manifeste », il laisse entendre qu’il veut exprimer une protes-tation, qu’il se présente comme un « manifestant ». Il y a, en effet, du « J’accuse » dans le déroulement de son discours, même si on y trouve davantage un plaidoyer en faveur d’un islam de paix, un islam de tolérance, un islam de la spiritualité intérieure des individus, seul fondement possible d’une Oumma musulmane pacifiée et pacifique.

Oui, il y a dans ce livre l’expression d’un « J’accuse » vigoureux à l’égard des prétendus « spécialistes » et des contempteurs de « la chose islamique » que sont des intervenants ultra-médiatisés tels le journaliste Eric Zemmour et le philosophe Michel Onfray, qui tiennent en permanence, sur les plateaux de télévision et à partir des studios de radio, un discours de déni-grement de l’islam qu’ils essentialisent et présentent toujours de manière monolithique, lui déniant toute richesse, toute complexité et toute diversité.

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Préface

Comme la probable quasi-totalité des musulmans de France, Diamil Niane ne comprend pas l’étalage et la valorisation de tant de mauvaise foi et de tant de contre-vérités historiques ; il en souffre avec raison et il s’indigne. Il dénonce, en particulier, l’injonction à « se justifier » et à se « désolidariser » lancée régu-lièrement à chaque musulman dès lors que, quelque part sur la surface du Globe, est perpétré un crime qui se réclame de l’islam. Pourquoi ne demande-t-on pas à tout chrétien ou à tout juif de « marquer sa différence » quand un crime est commis quelque part en se revendiquant d’une idéologie chrétienne ou juive ? Quelle est la raison de ce traitement diffé-rencié des uns et des autres ?

Le « J’accuse » de l’auteur se déploie avec encore plus de force en direction des musulmans – ou des prétendus musulmans – qui traduisent le message coranique et le message muhammadien en messages et en crimes de guerre, et qui sèment la haine et la désolation dans plusieurs contrées du monde et jusqu’au cœur de nos cités. Il n’épargne pas, non plus, les producteurs d’un islam de l’obscurantisme et de l’intolérance que sont les tenants de l’islam wahhabite saoudien, et aussi quelques figures issues du courant des Frères Musulmans comme le célèbre cheikh égypto-qatari Youcef al-Qaradawi, lesquels ont fourni le terreau idéologique à partir duquel ont pu surgir les différentes organisations terroristes aujourd’hui très actives, qu’il s’agisse de al-Qeida, de Boko-Haram ou du soi-disant « Etat Islamique ».

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Mais Diamil Niane n’a pas une âme de procureur ! Il est plus à l’aise dans la mise en valeur de sa spiritua-lité musulmane que dans l’accusation adressée aux injustes. Tout en ayant le souci de ne pas tenir pour rien les acquis de la critique historique, il énonce avec enthousiasme sa foi, va puiser dans le Coran un florilège de paroles de paix, met en valeur des paroles et des actes du prophète de l’islam (le « hadith ») qui vont dans le sens de la coexistence fraternelle des êtres humains. A ceux qui affirment, de l’extérieur : « L’islam c’est la guerre et l’intolérance ! », il répond avec toute sa sincérité : « Non ! l’islam que j’ai reçu en héritage, celui de mes mère et père, celui de mes éducateurs et de mes maîtres spirituels, celui d’une grande majorité de croyants à travers quatorze siècles d’histoire, n’est pas ce que vous dénoncez, et je vous prie de me croire ». A l’appui de son plaidoyer, Diamil Niane fait appel non seulement à la tradi-tion prophétique (sur l’authenticité de laquelle il ne s’interroge pas), mais encore aux écrits de grands spirituels universellement reconnus : l’Andalou des XIIe et XIIIe siècles Ibn Arabi, le Perse de la même époque Djalâl ad-Dîn Rûmî, ou encore le Malien des XIXe et XXe siècles Tierno Bokar. Il cite avec ferveur, aussi, des éducateurs spirituels contempo-rains tels le cheikh algérien Khaled Bentounes, de la confrérie soufie Alawiyya, ou son maître sénégalais de la Tijaniyya, El hadji Malick Sy.

Il y a près de deux cents ans (c’était en 1836), l’écri-vain français Alfred de Musset donnait pour titre au

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seul roman qu’il écrivit : « La confession d’un enfant du siècle ». Par-delà le récit d’une liaison amoureuse orageuse qu’il connut, l’auteur y évoquait le « mal du siècle » qui était celui des hommes de sa génération, fils du premier Empire napoléonien et petits-fils de la Révolution de 1789. Le « manifeste » de Diamil Niane pourrait aussi s’appeler « La confession d’un enfant du siècle » ou « La confession d’un (jeune) musulman du siècle ». Car tout ce que l’auteur écrit, même s’il le fait à partir de son expérience person-nelle évidemment singulière, s’avère révélateur du vécu et de la pensée d’une grande partie des jeunes musulmans de France. Cela se voit, en particulier, à travers l’éclectisme des références autant intellec-tuelles que spirituelles, voire esthétiques et affectives, dont il fait état. Ainsi, les deux grandes figures de l’affirmation de la dignité de l’homme noir que restent les Antillais Aimé Césaire et Frantz Fanon, qui n’étaient croyants ni l’un ni l’autre, apparaissent comme deux grands personnages tutélaires pour Diamil Niane, au même titre que ses maîtres de la confrérie de la Tijaniyya. Les deux « monuments » de l’histoire de la littérature française que furent Voltaire et Baudelaire – qui n’étaient pas non plus de grands chercheurs de Dieu ! –, sont également appelés à la rescousse par l’auteur, tout comme des intellectuels musulmans contemporains aux anti-podes l’un de l’autre : le très connu Tariq Ramadan, l’un des petit-fils d’Hassan al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans, et le moins connu Bakay Sambe,

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universitaire sénégalais courageux dans la dénoncia-tion des fondamentalismes islamiques. Diamil Niane se montre tout nourri d’un islam traditionnel et confrérique bienveillant à l’égard de l’ensemble des êtres humains, et alimenté tout autant par d’autres multiples apports intellectuels et spirituels qui, au cours des ans, sont venus s’ajouter les uns aux autres. Et ce qui relie tout cela au point de conférer une réelle unité à la pensée de l’auteur, c’est d’abord un grand sens humaniste. N’a-t-il pas, d’ailleurs, intitulé un de ses chapitres : « Pour un humanisme théocentré », quand bien même « humanisme » et « théocentrisme » sont des démarches au moins histo-riquement contradictoires ?

Voici treize ans, je publiais un ouvrage ayant pour sujet et pour titre : « Les nouveaux penseurs de l’islam ». Récemment, une journaliste de La Croix, Anne-Bénédicte Hoffner, nous donnait à lire son livre « Les nouveaux acteurs de l’islam », volon-tairement nommé ainsi en référence au précédent. En me plongeant dans le récit de Diamil Niane, je me suis dit : « Cette « confession d’un jeune musulman du siècle » nous donne une juste photo-graphie humaine, spirituelle et intellectuelle de ce que sont les « nouveaux croyants de l’islam », les jeunes musulmans de la France de 2017 ». Car Diamil Niane, comme la plupart des jeunes musul-mans d’aujourd’hui, ne peut pas se contenter de simplement répéter et reproduire ce qu’il a reçu en héritage, comme si le monde dans lequel il se

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trouve inscrit ne bougeait pas en permanence. Etre musulman, être croyant sans schizophrénie (c’est-à-dire en faisant l’unité entre sa dévotion et son intelligence), cela ne fait pas que s’hériter : cela se construit ! Un croyant, d’ailleurs, ne devrait jamais se croire « arrivé », « accompli » : il ne peut qu’être croyant « en devenir », dès lors que la foi n’est pas un patrimoine donné une fois pour toutes mais une réalité vivante. Il faut du doute à la foi pour qu’elle puisse se vérifier, s’éprouver !

De plus en plus de croyants de l’islam, chercheurs en divinité comme en humanité, sont ainsi amenés, en France, à écrire et à publier leur témoignage, à partager leurs expériences humaines, intellectuelles et spirituelles. Cela ne se faisait pas voici vingt ans seulement. Mais le besoin de parler se fait de plus en plus pressant chez beaucoup. Le besoin de partager se fait brûlant chez un grand nombre, femmes et hommes, parfois pour convaincre, mais surtout pour pouvoir dialoguer, recevoir l’avis des autres en retour du sien, s’instruire autant que transmettre. On peut voir là la manifestation d’une conscience de plus en plus collective et de plus en plus affirmée : celle que de nouvelles manières d’être musulman doivent s’inventer dans le monde qui est le nôtre, monde qui connait des mutations accélérées et, apparem-ment, sans fin. Ce sont, finalement, des « partages démocratiques » de la foi auxquels nous sommes conviés ! Comment ne pas s’en réjouir ? Nul doute que la profession de foi et l’itinéraire intellectuel et

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spirituel de Diamil Niane seront profitables à ceux qui accepteront de faire avec lui le « voyage » qu’il nous propose.

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