20
N° 2014-04 Avril 2014 sommaire P.2-3 FOCUS -Aucune employée de maison n’est illégale P.4 GENEVE -P.Pierre Onel Feliatus P.5 ANNONCE -Mort et enfance à Montbrillant P.6-7 GENEVE -Fondation Caritas in Veritate, rencontre avec Mathias Nebel P.8 ANNONCE -Le Christ aux prises avec notre humanité P.9-10 GENEVE -Mgr Morerod à Champ-Dollon -Caritas collecte du 11 mai P.11 COURRIER LECTEURS P.12-13 CES Lettre pastorale de Carême P.14-15 GENEVE Appel décisif P.16-17-18 EN BREF P.19 MGR FARINE P. 20 AGENDA Le Courrier pastoral Une publication de l’ECR Vicariat Episcopal 13, rue des Granges 1204 Genève Tél. 022 319 43 47 [email protected] Edito J’avais tout faux Je ne savais pas que le chemin vers le baptême était si long et si beau pour un adulte. Samedi 8 mars, j’ai eu l’opportunité de participer à la célébration de l’Appel décisif au cours de laquelle 56 adultes de tout le Diocèse ont été accueillis par l’Église et ont confirmé leur engagement à recevoir le baptême (p.14-15). Aux antipodes d’une décision précipitée, leur choix de suivre le Christ dans l’Église est l’aboutissement d’un exi- geant travail de discernement. J’étais informée du constant déclin du pourcentage de la population en Suisse qui déclare une appartenance religieuse. De 1970 à 2012, la part de la population résidente de 15 ans et plus «sans confession» est en effet passée de 1,2 % à 21,4 %, avec une progression de 10,2 points de- puis 2000 1 . Et aujourd’hui, dans le canton de Genève, l’Église catholique romaine et les personnes sans appartenance religieuse arrivent en tête avec des parts respectives de 36,7 % et 35,1 % 1 . C’est ainsi que le Père Pierre Onel Feliatus (p.4) constate dans son vécu auprès des jeunes «qu’il n’est pas toujours facile d’afficher sa propre religiosité dans le monde global que nous vivons». J’en concluais donc que l’Église n’allait pas «faire la fine bouche» et sur- tout qu’elle n’allait pas démotiver les personnes venant frapper à sa por- te pour demander le baptême en leur annonçant un long chemin à par- courir au préalable. Mais j’avais tout faux. Certes l’Église les accueille, mais elle ne brade pas ses sacrements pour faire du chiffre. Les catéchu- mènes doivent «endurer» deux-trois ans d’initiation à la vie chrétienne avant d’accéder aux sacrements du baptême, de l’eucharistie et de la confirmation. Un défi, une aventure, avec au bout une victoire, non pas contre quelqu’un ou quelque chose, mais plutôt contre... courant. Dans ce numéro, nous avons aussi le plaisir de vous présenter la Fonda- tion Caritas in Veritate, active dans la Genève internationale auprès du nonce apostolique (p. 6-7), mais également les raisons de l’engagement des Églises dans la campagne «Aucune employée de maison n’est illéga- le» (p.2-3) et les réponses de Mgr Morerod à nos questions après sa visi- te pastorale à la prison de Champ-Dollon (p.9). Bonne lecture et joyeuses Pâques! Silvana Bassetti 1 Office fédéral de statistique Relevé structurel 2012 - Depuis 2000, la part des catholiques romains et des réformés évangéliques a légèrement diminué (respectivement de 4,1points et de 7,0points), à l’inverse de celle des musulmans (+ 1,3point). La part des communautés juives a très légèrement augmenté (+ 0,1), celle des personnes sans confession a progressé de 10,2 points.

N° 2014-04 - ecr-ge.ch · La pa ole de l’Église La tradition chrétienne — la ible, les pères de l’É-glise et l’enseignement social — a une parole clai-re vis-à-vis

  • Upload
    phamque

  • View
    221

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

N° 2014-04

Avril 2014

sommaire

P.2-3 FOCUS -Aucune employée de maison n’est illégale P.4 GENEVE -P.Pierre Onel Feliatus P.5 ANNONCE -Mort et enfance à Montbrillant P.6-7 GENEVE -Fondation Caritas in Veritate, rencontre avec Mathias Nebel P.8 ANNONCE -Le Christ aux prises avec notre humanité P.9-10 GENEVE -Mgr Morerod à Champ-Dollon -Caritas collecte du 11 mai P.11 COURRIER LECTEURS P.12-13 CES Lettre pastorale de Carême P.14-15 GENEVE Appel décisif P.16-17-18 EN BREF P.19 MGR FARINE P. 20 AGENDA Le Courrier pastoral Une publication de l’ECR Vicariat Episcopal 13, rue des Granges 1204 Genève Tél. 022 319 43 47 [email protected]

Edito J’avais tout faux

Je ne savais pas que le chemin vers le baptême était si long et si beau pour un adulte. Samedi 8 mars, j’ai eu l’opportunité de participer à la célébration de l’Appel décisif au cours de laquelle 56 adultes de tout le Diocèse ont été accueillis par l’Église et ont confirmé leur engagement à recevoir le baptême (p.14-15). Aux antipodes d’une décision précipitée, leur choix de suivre le Christ dans l’Église est l’aboutissement d’un exi-geant travail de discernement. J’étais informée du constant déclin du pourcentage de la population en Suisse qui déclare une appartenance religieuse. De 1970 à 2012, la part de la population résidente de 15 ans et plus «sans confession» est en effet passée de 1,2 % à 21,4 %, avec une progression de 10,2 points de-puis 20001. Et aujourd’hui, dans le canton de Genève, l’Église catholique romaine et les personnes sans appartenance religieuse arrivent en tête avec des parts respectives de 36,7 % et 35,1 %1 . C’est ainsi que le Père Pierre Onel Feliatus (p.4) constate dans son vécu auprès des jeunes «qu’il n’est pas toujours facile d’afficher sa propre religiosité dans le monde global que nous vivons». J’en concluais donc que l’Église n’allait pas «faire la fine bouche» et sur-tout qu’elle n’allait pas démotiver les personnes venant frapper à sa por-te pour demander le baptême en leur annonçant un long chemin à par-courir au préalable. Mais j’avais tout faux. Certes l’Église les accueille, mais elle ne brade pas ses sacrements pour faire du chiffre. Les catéchu-mènes doivent «endurer» deux-trois ans d’initiation à la vie chrétienne avant d’accéder aux sacrements du baptême, de l’eucharistie et de la confirmation. Un défi, une aventure, avec au bout une victoire, non pas contre quelqu’un ou quelque chose, mais plutôt contre... courant. Dans ce numéro, nous avons aussi le plaisir de vous présenter la Fonda-tion Caritas in Veritate, active dans la Genève internationale auprès du nonce apostolique (p. 6-7), mais également les raisons de l’engagement des Églises dans la campagne «Aucune employée de maison n’est illéga-le» (p.2-3) et les réponses de Mgr Morerod à nos questions après sa visi-te pastorale à la prison de Champ-Dollon (p.9). Bonne lecture et joyeuses Pâques!

Silvana Bassetti 1 Office fédéral de statistique – Relevé structurel 2012 - Depuis 2000, la part des catholiques romains et des réformés évangéliques a légèrement diminué (respectivement de 4,1 points et de 7,0 points), à l’inverse de celle des musulmans (+ 1,3 point). La part des communautés juives a très légèrement augmenté (+ 0,1), celle des personnes sans confession a progressé de 10,2 points.

2

Économie domestique, l’Église a son mot à dire

«À l’égard des travailleurs en provenance d’autres pays ou d’autres régions qui apportent leur concours à la croissance économique d’un peuple ou d’une province, on se gardera soigneusement de toute espè-ce de discrimination en matière de rémunération ou de condition de travail. De plus, tous les membres de la société, en particulier les pouvoirs publics, doivent les traiter comme des personnes et non comme des simples instruments de production, et faciliter la présence auprès d’eux de leur famille.» 1

À Genève… Plus de 7’000 employées de maison 2 (appelées également «sans papiers»), travaillent à Genève sans avoir d’autorisation de séjour elles lavent, nettoient, repassent, cuisinent, prennent soin de nos enfants et s’occupent des personnes âgées, malades et/ou dépendantes. Grâce à leur travail, de nombreuses personnes peuvent continuer à vivre à leur domicile et de nombreux parents par-viennent à mieux concilier vie professionnelle et vie familiale. Dans ce secteur économique, le travail des Suisses et des personnes migrantes ayant un permis ne parvient pas à combler l’ensemble des besoins des ménages privés. Alors, ce sont des personnes pro-venant principalement d’Amérique latine et des Philippines qui effectuent ce travail. Comme ces migrantes sont de nationalité extra-européenne, la législation suisse ne leur permet pas d’obtenir des permis de séjour. À Genève, on estime que plus de la moitié des personnes qui travaillent dans ce sec-teur n’ont pas d’autorisation de séjour. Conscient de la situation injuste et inacceptable vécue par les em-ployées de maison et des importants be-soins économiques et sociaux du canton, le gouvernement gene-vois avait, en 2005, demandé à la Berne fédérale une régulari-sation en faveur des employées de mai-son. Cette requête est restée lettre morte. Ainsi, la majorité des travailleuses/eurs d’un secteur écono-

mique continuent d’être privé-e-s de droits so-ciaux importants. Nos autorités fédérales condam-nent ces femmes migrantes à vivre dans l’insécuri-té, la précarité permanente et les exposent à des situations d’exploitation grave et d’abus en tout genre. Aujourd’hui, la Suisse, et Genève en particulier, ont un besoin croissant d’employées de maison. Le vieillissement de la population, l’activité profes-sionnelle des deux parents, l’insuffisance des in-frastructures publiques (notamment les crèches et les établissements médico-sociaux), les différentes formes de flexibilité exigées dans le monde du tra-vail, ainsi que l’inégale répartition du travail do-mestique entre les hommes et les femmes en sont les principaux facteurs. Ces femmes migrantes sans statut légal effectuent un travail utile et indis-pensable, dans des conditions de vie et de travail qui ne sont pas dignes de la Suisse et d’une ville comme Genève, siège de nombreuses organisa-tions internationales. A cela s’ajoute, l’incongruité de la situation. En ef-fet, le secteur de l’économie domestique fonction-ne en grande partie grâce aux employées de mai-

Genève

3

son sans autorisation de séjour, alors que ces mi-grantes peuvent être condamnées pour séjour illi-cite. Par ailleurs, des ménages privés qui sont cor-rects avec les employées de maison (respect du droit du travail et déclaration des salaires aux as-surances sociales) se font eux aussi sanctionner pour employer des personnes sans autorisation de séjour. Cette situation est totalement inadmissible et en porte-à-faux avec la demande de régularisa-tion déposée en 2005. La campagne «Aucune employée de maison n’est illégale» a demandé le 13 mars dernier aux autori-tés genevoises de soutenir la pétition qui a été dé-posée le 5 mars 2014 à Berne, revendiquant des autorisations de séjour pour les travailleurs-euses sans autorisation de séjour avec une attention par-ticulière pour les employées de maison. Aussi de réactiver la demande de régularisation en faveur des employées de maison faite en 2005. La parole de l’Église La tradition chrétienne — la Bible, les pères de l’É-glise et l’enseignement social — a une parole clai-re vis-à-vis des étrangers. L’Église souligne à plu-sieurs reprises l’incohérence du droit internatio-nal, qui reconnaît un droit à l’émigration, sans rien dire du droit à l’immigration. Les églises suisses s’engagent à défendre la dignité de ces personnes qui en laissant leurs pays se re-trouvent dans une situation d’extrême vulnérabili-té tout en contribuant au bien-être de la société helvétique. Jean-Paul II affirmait: «L’Église est le lieu où les immigrés en situation illégale eux aussi sont recon-nus et accueillis comme des frères». Il ajoutait: «Le premier service que les chrétiens sont invités à rendre à ces personnes est de les aider à obtenir la régularisation de leur situation… Pour le chrétien, l’accueil et la solidarité envers l’étranger ne consti-tuent pas seulement un devoir humain d’hospitali-té, mais une exigence précise qui découle de la fidélité même à l’enseignement du Christ.» 3 Texte collectif (1) Gaudium et spes, 66

(2) Nous utilisons la forme féminine, car plus de 90 % des

personnes travaillant dans ce secteur sont des femmes, les

hommes employés de maison sont inclus dans cette expres-

sion.

(3) Message du Pape Jean Paul II, Journée mondiale des Mi-grants, 1996

Photos p.2 Brunella Colombelli p. 3 Ines Calstas

Genève

Apocalypse - signe des

temps : avec

Mgr Morerod, samedi 12 avril

De15h à 18h à L’ESPACE CULTUREL

FRANÇOIS DE SALES , 30, rue de Candolle.

Dans le cycle de conférences et de films

proposés par l’Espace culturel François

de Sales pour l’année 2014-2015 sur le

thème de l’Apocalypse :

Mgr. Charles MOREROD, notre évêque, et

le Pasteur Vincent SCHMID, de la Cathé-

drale Saint Pierre, donneront une confé-

rence à deux voix, suivie d’un débat

avec le public sur le thème

APOCALYPSE- SIGNES DES TEMPS :

DU DESESPOIR A L’ESPERANCE.

4

N euvième de onze enfants, P.Pierre Onel Feliatius parle d’une enfance où il était tout à fait normal d’aller à la messe avec les parents. «Nous y étions obli-

gés», se souvient-il. Mais l’obligation est vite de-venue une sorte d’élan. «Je me suis engagé com-me enfant de chœur et je me suis occupé de la pastorale des jeunes. Avec joie. Cela a influencé mon choix de sacerdoce. J’ai connu les Pères scala-briniens à Port-au-Prince en 2000 et un an après j’ai commencé mon parcours de formation» . Un engagement auprès des jeunes Il connaissait déjà Genève. «En 2010, alors que j’é-tudiais à Rome, j’avais été appelé auprès de la communauté multiculturelle de Genève pour tra-vailler avec les jeunes». «Et aujourd’hui encore je m’occupe de l’animation de la pastorale des jeu-nes de l’Unité pastorale multiculturelle des com-munautés de langue italienne, espagnole et portu-gaise. Dans la Mission catholique italienne, j’ac-compagne particulièrement les jeunes adultes (25-35 ans) et les adolescents». Père Feliatus apprécie les échanges avec les jeunes. «Ce n’est pas tou-jours facile d’afficher sa propre religiosité dans le monde global que nous vivons. Voir ces jeunes di-re tout haut “je suis catholique” me donne beau-coup d’enthousiasme. Ils ont une très grande liber-té», témoigne-t-il. «Leur expérience de foi est forte. Parfois, je me suis dit que j’ai beaucoup de travail à faire pour être comme eux. Je prie aus-si pour qu’ils puissent voir en moi quelqu’un en qui ils peuvent trouver le Seigneur», confie-t-il. Le 9 février 2014, une mauvaise surprise Le «oui» du peuple suisse à l’initiative de l’Union démocratique du centre (UDC) «Contre l’immigra-tion de masse» a surpris le jeune prêtre haïtien. «Je ne connais pas bien la réalité migratoire de la Suisse - prévient-il - mais j’ai ressenti une certai-ne préoccupation pour le résultat de la votation auprès de certaines personnes, surtout des per-

sonnes dans des situations précaires. Personnelle-ment, je ne pense pas que s’opposer à la migration de masse soit une solution dans un monde global comme celui où nous vivons aujourd’hui. Je pense qu’il faut un esprit d’ouverture». Genève, un contexte pas toujours facile Les paroissiens de la mission italienne l’ont beau-coup aidé à s’intégrer, mais le contexte genevois est très différent de celui de Haïti. « Là-bas lorsque nous organisons une activité pastorale les gens se déplacent. Ici c’est différent. Les personnes ne viennent pas toujours. C’est à nous d’aller vers eux et cela peut être complexe», explique-t-il. Pè-re Feliatus a donc choisi une attitude d’ouvertu-re. «Avec les personnes que je rencontre, j’essaye de signaler ma totale disponibilité à les accompa-gner. Aussi je cherche à trouver en eux les valeurs chrétiennes qui peuvent les aider à grandir dans la foi». (Sba)

BIO EXPRESS 29 juillet 1978 -Naissance à Marmelade (Haïti) 1999- Études à l’Université en Science Humaine à l’Universi-té de Port-au-Prince. (Haïti) Août 2001 - Entrée au séminaire - études philosophiques au Grand séminaire de Notre Dame de Cazeau (Haïti) Nov.2005 à Nov.2006 - Noviciat et vœux temporaires à Haïti 2007-2010 - Études théologiques à Rome à l’Université Pon-tificale de Saint Jean de Latran 2010 - Stage pastoral à Genève 2010-2013 – Maîtrise en Pastorale de la mobilité humaine- Université Pontificale Urbanienne de Rome 20 nov.2011 -Vœux perpétuels à Rome 6 janv. 2013 - Ordonné Diacre à Rome 21 juil.. 2013- Ordonné prêtre à Port-au-Prince (Haïti Oct. 2013 -Arrivée à Genève

Genève

Père Pierre Onel Feliatus «Ici c'est à nous d'aller vers les personnes»

"Je viens d'un Pays où les personnes viennent vers nous. Ici c'est à nous d'aller vers les personnes. C'est très différent". Ordonné prêtre l’été dernier, Père Pierre Onel Feliatus est né en Haïti d'une famille catholique et nombreuse. Il se préparait à partir au Brésil. Mais c’est à Genève qu’il a été appelé. «C’est pendant les vacances que j’ai été informé que j’étais destiné à Genève», nous a-t-il dit .

UNITE PASTORALE MULTICULTURELLE Elle comprend les missions de langue italienne, espagnole et portugaise. Elle a été constituée en 2008 par Mgr Bernard Genoud pour unir dans une seule réalité pastorale les trois communautés guidées par les Missionnaires Scalabriniens.

5

Annonces

Mort et enfance Spectacle, débat et conférence à Montbrillant Des événements tragiques, comme la mort d’un enfant, d’une maman, d’un papa, ont touché ces derniers mois le quartier Cropettes-Trembley-Genêts. Ces événements soulèvent des questions exis-tentielles dans les classes d’école et dans les familles qui vont au-delà de la région. La mort est une réalité dont il est difficile de parler. C’est la raison pour laquelle, les églises catholique et protestante proposent trois rencontres pour parler de la mort sous le titre « Dis, c’est quoi la mort ? ».

Lundi 7 avril à 20h. Table ronde : La mort à travers les religions Avec Sylvie Dunant, pasteure, aumônerie HUG protestante ; Abbé Giovanni Fognini, aumônerie HUG catholique ; Omar Seck, aumônerie HUG musulmane ; Vénérable Tawalama Dhammika, moine boudd-histe ; Rabbin François Garaï. Modération: Jean Claude Basset, pasteur. Jeudi 10 avril de 16h30 à 17h30. Parlotte des Théopopettes : « La mort, c’est pour longtemps ? » Spectacle de marionnettes pour enfants et adultes, discussion et goûter. Théo et Popette sont deux marionnettes espiègles qui discutent à propos de tout et de rien. Ce jour, ils se posent des questions sur un sujet très particulier : la mort. Mais peut-être que les enfants en ont aussi ? Ils pourront parlotter avec Théo et Popette, discuter avec Madame Florence, et prendre un grand goûter ! www.theopopettes.ch Mardi 29 avril à 19h30 Conférence : « Dis, c’est quoi la mort ? Comment parler de la mort aux enfants » Conférence d’Alix Noble-Burnand, conteuse, formatrice d'adultes et thanatologue. www.alixraconte.ch Informations pratiques Lieu : Maison de paroisse de Montbrillant, Rue Baulacre 14, 1202 Genève. Prix : Entrée libre, chapeau à la sortie. Pas de réservations. Contact : Katharina Vollmer Mateus, 022 734 65 56, [email protected] Organisation : Eglise protestante de Genève, Eglise catholique de Genève.

Avec ou sans papiers, l'étranger est une personne. La dignité de chaque personne ne se discute pas, elle se respecte.

Notre silence le crie.

Cercle de silence à Genève samedi 12 avril de 12h à 13h

devant l’Eglise du Sacré-Cœur (Plaine de Plainpalais)

RESERVEZ LA DATE DU DIMANCHE 31 MAI 2015 pour une Journée d’Église placée sous le thème de la Joie

Inauguration du Chemin de Joie et 75e anniversaire de Mgr Farine à suivre...

6

Fondation Caritas in Veritate Une fondation au service des représentants catholiques aux Nations Unies

Genève

M onsieur Mathias Nebel vous êtes directeur de la Fondation Caritas in veritate. Quel est votre par-cours?

Je suis un soldat de pied dans l’Eglise ! Un laïc, un théologien. J'ai étudié à Fribourg, Madrid et Cam-bridge et j'ai par la suite enseigné à Mexico dans une université jésuite, comme professeur de théo-logie et d’éthique. Depuis mon retour en Europe, en 2008, je partage mon temps entre Paris, où j'enseigne, et la Fondation, ici à Genève. Quels sont les buts de la Fondation et comment fonctionne-t-elle? La Fondation c’est un « pont ». Un pont entre des organisations catholiques qui travaillent auprès des Nations Unies et le vaste réseau des universi-tés catholiques de par le monde. D’un côté du pont, il y a les représentants à Genève, de l’autre, le savoir d'experts travaillant dans des centres de recherche ou sur le terrain. La Fondation rappro-che les deux. Elle leur permet de collaborer de ma-nière réelle et efficace. Notre objectif c’est de créer le savoir spécifique dont ont besoin les re-présentants catholiques aux Nations Unies. La Fondation est au service de l’Eglise. Elle est dia-conale. C’est pourquoi elle n’a pas d’agenda pro-pre : elle est au service des ONG d’inspiration ca-tholique et des missions du Saint-Siège et de l'Or-dre de Malte. Elle ne s'impose à personne, mais donne les moyens à ceux qui le souhaitent de me-ner des recherches utiles à leur agenda aux Na-tions Unies. Toutes les ONG ou les missions peu-vent solliciter notre réseau. Nous sommes désor-mais efficaces. Deux ans après le lancement de la Fondation nous sommes capables de fournir en six semaines des expertises dans pratiquement tous les domaines couverts par les Nations Unies. Il faut dire que l’Eglise catholique dispose d'un réseau dont ne dispose aucun État : elle est universelle. De plus, les personnes que nous mobilisons sont

très disponibles. Malgré des agendas chargés au-cun expert que j’ai sollicité n’a refusé de collaborer avec nous. La Fondation publie aussi de brèves études et des rapports scientifiques. Les premières visent à éclairer un point précis : l’éthique des drones, le droit à l’éducation des handicapés, le droit à l’alimentation dans des zo-nes frontières, etc. Les seconds publient les résul-tats d’une équipe de recherche que nous avons montée, par exemple sur les OGM (recherche d’u-ne année/trois universités) et sur la crise financiè-re (une année de recherche/deux universités). D’autre sont en cours: l’une sur la famille (une ten-tative d'évaluation monétaire du coût réel pour l'État de la dislocation des familles), mais aussi sur la faillite du traité de non-prolifération nucléaire et enfin une troisième sur les nouvelles formes léga-les d'euthanasie, surtout celle qui vise l'enfant comme dans le cas des nouvelles législations bel-ges et danoises. Ces cahiers scientifiques ont une visée stratégique. Il ne s'agit pas seulement d'un beau rapport académique sur une question. Les rapports sont élaborés en étroite collaboration avec les négociateurs sur le terrain à l'ONU, afin qu'ils puissent servir au mieux les intérêts des re-présentants catholiques. La 25e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU a eu lieu à Genève au mois de mars. Le Saint-Siège y participe comme État observateur. Quel est votre rôle dans la préparation des posi-tions et des initiatives du Saint-Siège? Pour cette session nous nous sommes mobilisés pour documenter la position du Saint-Siège sur la question des violences faites aux enfants dans des situations de conflit (enfants soldats ; viol des peti-tes filles ; etc.) et sur celle du droit à l'éducation pour les personnes en situation de handicap. Nous avons également beaucoup travaillé sur la liberté religieuse. La liberté religieuse et de croyance est

L'Église de Genève a décidé de soutenir cette année la Fondation Caritas in veritate active dans la Genève internationale. Mathias Nebel de l'Institut Catholique de Paris et directeur de la Fondation nous explique le but et les activités de cette entité créée en 2011 sur initia-tive du nonce apostolique auprès des Nations Unies, Mgr Silvano Tomasi.

7

Genève

garantie par l'article 18 de la Déclaration universel-le des droits humains, mais c'est aussi l'un des droits fondamentaux parmi les plus violés puisque 85% de la population mondiale vit dans un pays avec des sérieuses restrictions religieuses. Or la situation ne s'améliore pas. Depuis 15 ans les res-trictions à la liberté religieuse augmentent. Dans son rapport présenté en mars au Conseil , le Rap-porteur spécial de l’ONU sur la liberté de religion ou de conviction, l'expert allemand Heiner Biel-feldt, a analysé la question de la haine collective d'une communauté religieuse envers une autre ou à l'intérieur d'une même communauté. Le rapport souligne que les sentiments de haine religieuse collective sont souvent causés par un mélange de peur et de mépris. La peur génère des fantasmes et ces fantasmes autorisent et légitiment l’agres-sion. La Fondation, dans un commentaire préparé pour l'Ordre de Malte, a amplifié la vision de cette ques-tion. L'Eglise sait depuis longtemps que la haine n'est pas un phénomène provoqué uniquement par la peur, mais aussi par un désamour dans une relation fondamentale avec quelqu'un. Cela a été le cas de la haine qui a alimenté le génocide au Rwanda, où les identités des Tutsis et des Hutus se sont construites en opposition l'une à l'autre, avec les Tutsis en haut de l'échelle sociale et les Hutus en bas, dans une relation "nécessaire". L'Église peut apporter des remèdes. Ces remèdes sont ceux de l'explication et la connaissance récipro-que quand la haine collective est issue de la peur. La réconciliation et le pardon constituent la répon-se à la haine collective issue du désamour. C'est en effet ce chemin qui a été proposé en Afrique du Sud à la sortie de l'apartheid par Mgr Tutu avec la Commission de la vérité et de la réconciliation. En février le Comité des Nations Unies sur les droits des enfants a publié des conclusions très critiques, après l'examen du rapport du Saint-Siège et l'audition de la délégation du Vatican en janvier. La Fondation a-t-elle impliquée? La Fondation n'a pas été directement impliquée dans la préparation de l'examen du Saint-Siège. La présentation orale du rapport, le 16 janvier, s'était bien déroulée dans une ambiance positive et sans agressivité. Mais quand le rapport final de la com-mission a été publié, le 5 février, nous avons dé-couvert un document très négatif. De plus, les

membres du comité ne se sont pas contenté de vérifier la conformité du Saint-Siège avec les arti-cles de la Convention des droits de l'enfant et ont fait des considérations qui vont au-delà de leurs compétences, sur des questions telles que l'avor-tement. Aussi, quand le comité demande que l'Église change sa position sur l'éthique sexuelle ou qu'elle expulse de manière systématique les prê-tres soupçonnés de pédophilie, il va au-delà de ce qu'il recommande habituellement aux autres États. Le Vatican a reçu un traitement spécial, dans un milieu normalement diplomatique. Cela nous rappelle que les Nations Unies ne sont pas un ter-rain politiquement neutre. Nous sommes dans des relations de pouvoirs.

Propos recueillis par Sba

La Fondation Caritas in Veritate, reconnue par la Confédération Suisse et présidée par le Nonce Aposto-lique auprès des Nations Unies à Genève, vise à avoir un impact concret et efficace sur la scène internatio-nale. Elle incarne dans le travail quotidien des Nations Unies les valeurs chrétiennes et la pensée sociale de l'Église par le biais de publications, de rencontres et de conférences. Une présence catholique dans le contexte de Genève, ville qui accueille la plupart des structures et agences spécialisées des Nations Unies, est assurée par le Saint-Siège, État observateur aux Nations Unies, par l'Ordre souverain de Malte, Observateur permanent aux Na-tions Unies, ainsi que par plus de 30 ONG catholiques.

CONSEIL DE FONDATION S.E. Mgr. Silvano M. Tomasi Nonce apostolique, Obser-vateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à Genève. Président. S.E. Marie-Thérèse Pictet-Althann, ambassadeur, Observateur permanent de l'Ordre de Malte auprès des Nations Unies à Genève. Vice-présidente. M. Marc Odendall, M. Francis Mathieu, M. Jean Tardieu COMITÉ STRATÉGIQUE S.E Martin Uhomoibhi, Secrétaire permanent des Affai-res étrangères du Nigéria S.A.R le Prince Jean de Nassau, Prince de Luxembourg, Président de WSSA M. Dr. Jean Pierre Roth, Ancien Directeur de la Banque Nationale Suisse M. Bertrand Collomb, Président d'honneur du Groupe Lafarge

8

Annonce

LE CHRIST AUX PRISES AVEC NOTRE HUMANITÉ Rencontrer le Christ plongé dans notre humanité

Avec Fr. Marcel DURRER, (O.F.M., cap) Responsable du Centre Catholique Romand de Formation Permanente

Jeudi 15 mai 2014 dès 8h30 à 16h15 Au Temple de Malagnou

La rencontre de l’autre, en particulier lors des visites à des malades, nous confronte au vécu, à la souf-france voire au drame. Elle peut nous inquiéter, nous « ren-contrer », nous ébranler dans notre huma-nité. Quels repères l’Evangile nous donne-t-il pour une présence à l’autre ajustée ? Il y a bien sûr la fa-çon dont Jésus rencontre l’autre, comment il interagit avec lui, le libère, le met debout, lui signifie le pardon, etc. Son agir est une source d’enseignement et de soutien pour notre action pastorale. Mais quel est la spécificité de notre action pastorale chrétienne ? N’est-il pas le mystère de l’incarnation ? Le Christ descend dans notre condition humaine en totalité, dans un corps et dans les profondeurs de notre humanité. L’apparition du Ressuscité au Onze, dernier récit de l’évangile de Luc 24,33-49, nous servira de point de repères. Montrant ses mains, ses pieds, mangeant devant les disciples, le Ressuscité assume son corps dans toutes ses dimensions. Un corps posé en face de celui des autres (Körper), mais aussi un corps affecté par son vécu et qui en porte les traces (Leib) et enfin un corps organique capable d’assi-miler ce qu’on lui donne (Fleisch). Jésus a fait face à la mort à Gethsémani avec peur et angoisse; il métamorphose notre finitude, malgré les apparences, telle une nouvelle naissance ; il subvertit notre animalité sans sombrer dans la bestiali-té. A travers la lecture de récits bibliques, nous chercherons à voir comment Jésus assume et subvertit ces aspects et comment il définit notre identité pastorale. INTERVENANT: Marcel DURRER est capucin (Ordre des Frères Mineurs), du couvent de St-Maurice (VS). Il est responsable du Centre Catholique Romand de Formation Permanente (CCRFP), bibliste, membre de l’Animation Biblique œcuménique romande, de l’AIEMPR et superviseur pastoral ECR. Ces journées sont destinées à toute personne intéressée et particulièrement aux personnes qui font de l’accompagnement, en institution ou à domicile, dans le cadre des Eglises ou auprès de leurs pro-ches. Coût Pour pouvoir organiser ces journées de formation à un prix accessible à tous, nous vous indi-quons plusieurs prix et vous encourageons à soutenir ces journées dans la mesure de vos possibilités. Le prix –à payer sur place– comprend les honoraires du conférencier, la location des salles et le repas. Prix : 40.- la journée – 50.- soutien – 30.- la matinée Inscription à envoyer avant le 25 avril 2014 au Secrétariat du Service Accompagnement EPG 24, rue Gourgas 1205 Genève ou à [email protected]

Renseignements : Mme Cathy Espy-Ruf, 076.565.80.66

le Bureau-Santé et le Service Accompagnement

vous invitent à la Journée Œcuménique de Formation

9

Genève

L’émission culturelle et spirituelle du Pays de Genève RCF/FM 89.2 Tous les deuxièmes jeudi du mois à 11h03 Rediffusion le jeudi à 18h30, le dimanche suivant à 10h00.

Titre de l'émission d'avril : "Quand la musique mène à Dieu". Daniel Bernard s'entretient avec l'abbé Pascal Desthieux et quelques membres de la chorale de St Joseph ainsi qu'avec Mme Florence Kraft-Babel, directrice musicale de l'ensemble orchestral de la Cité.

Contribution helvétique au programme de RCF HAUTE SAVOIE, ce magazine approche des personnali-tés dont le trajet professionnel et personnel touchent, directement ou non, les valeurs spirituelles et qui acceptent d'en débattre au micro. http://www.rcf.fr/radio/RCF74

Dimanche 9 mars, Monseigneur Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, était à la prison genevoise de Champ-Dollon pour une visite pastorale. Il a célébré deux messes pour les détenus, une pour les hommes et une autre pour les femmes. «L’Evêque est arrivé très tôt le matin pour partici-per à la préparation de la cérémonie et il n’a pas hésité à se retrousser les manches pour nous aider à préparer la salle mise à disposition pour la célébration», témoigne Federica Cogo, aumônière. «Comme toujours, la messe s’est déroulée en plusieurs langues et Monseigneur passait avec une grande aisance d’une langue à autre (anglais, français et espagnol)», a-t-elle ajouté. La prochaine visite d’un Évêque à la prison de Champ-Dollon est prévue en octobre avec la venue de Mgr Pierre Farine. Mgr Morerod a accepté de répondre à quelques questions.

Mgr Morerod à Champ-Dollon «Heureux de cette belle possibilité de ministère évangélique»

Votre visite à la prison de Champ-Dollon a eu lieu dans un contexte de tensions, marqué par des épisodes de violence entre détenus. Avez-vous envisagé d’annuler ou de remettre cette visite? Pas du tout. À la limite, c’était une raison de plus d’y aller. Quel était votre état d’esprit en arrivant à Champ-Dollon? Heureux de cette belle possibilité de ministère évangélique, et un peu curieux… Après la célébration, un détenu a dit à un gardien qui le raccompagnait dans sa cellule que la messe a été un moment «magnifique». Et vous, quel re-gard portez-vous sur cette expérience? Le gardien a aussi dit que les détenus étaient beaucoup plus paisibles après la messe qu’avant: c’est émouvant, et je crois que les aumôniers ren-dent un service irremplaçable. Dans mon ministè-re, on se sent plus ou moins utile… Là, j’étais vrai-ment heureux d’être présent. Dans la rencontre avec les prisonniers, on voit profondément leur humanité: c’est un message de réalisme et d’espé-rance. On se dit à la fois qu’on pourrait être à leur

place et que eux-mêmes ne sont pas figés dans leur situation actuelle. Vous avez célébré deux messes, une pour les hommes et une autre pour les femmes. Avez-vous remarqué de grandes différences? L’atmosphère était très différente, et pas seule-ment à cause des deux lieux différents. Je ne connais pas toutes les raisons de cette différence (sans doute aussi liées aux motifs de l’incarcéra-tion), mais je vois que le petit groupe de femmes dégageait une ambiance presque familiale. Cette expérience a-t-elle changé votre regard sur le milieu carcéral et le rôle de l’Église dans ce contexte? Non. La visite était assez courte, et d’un autre côté ce n’était pas la première dans une prison. Quel était votre état d’esprit en quittant Champ-Dollon? Que j’espère bien y retourner, mais aussi que le fait même de sortir fait sentir la liberté comme un privilège dont on n’a pas assez conscience. Propos recueillis par Silvana Bassetti

10

Genève

Lutter contre la pauvreté locale

Collecte du 11 mai au profit de Caritas Genève

Caritas Genève s'engage contre la pauvreté et l’exclusion en apportant une aide concrète aux person-nes en difficulté qui s'adressent à elle, sans distinction de confession, de nationalité ou de statut. L'insti-tution offre notamment une aide de première nécessité pour se nourrir, se vêtir et se meubler à moindre prix, voire gratuitement. Un accompagnement psychosocial, une aide à la gestion administrative et des conseils juridiques sont donnés aux personnes en situation précaire. La quête du 11 mai prochain dans les Eglises du canton sera consacrée à Caritas et à la solidarité avec les plus démunis. Son directeur vous livre une réflexion 1 sur le sens de la fraternité qui se trouve au cœur du travail de l'institution.

P ourquoi « Caritas » ? La question m’est souvent posée au détour d’une conversa-tion. Je renvoie alors mon interlocuteur à une autre question : « savez-vous d’où

vient le mot ?». Invariablement l’on me répond « de charité ? ». Or c’est l’inverse. Charité est déri-vé de caritas, l’ancien mot latin, et a pris, au cours des âges, une connotation simpliste, aujourd’hui souvent perçue comme négative : cela rime avec « bonnes œuvres » et évoque une certaine condescendance envers autrui. C’est ce contre quoi l’action sociale mo-derne s’est construite. A Caritas nous combattons bien sûr la condescen-dance et revendiquons la plus haute qualité professionnelle, au sens moderne, dans notre action. Mais en y ajou-tant une exigence éthi-que supérieure que l’on peut retrouver, non pas dans la dérive du mot « charité » au 19e siècle, mais dans sa source originale. Caritas s’est en effet construit à partir de la même racine que le mot « cher », au sens de quelqu’un qui m’est cher, c'est-à-dire dont l’existence m’im-porte au plus haut point. On retrouve cette même racine dans le mot care qui désigne, en anglais, le soin, au sens le plus large du terme. Dans les pre-miers siècles de l’ère chrétienne, caritas a été utili-sé pour désigner l’amour du prochain. Non pas

seulement l’amour que l’on porte au proche, pa-rent, frère ou ami. Mais l’aspiration forte à une fraternité qui dépasse le cercle des intimes. Dans un sens laïc, Cicéron utilisait le mot caritas pour parler de l’amour du genre humain. Lors de la ré-volution française, aux valeurs de liberté et d’égali-té, s’est ajoutée l’exigence de fraternité qui rap-pelle que l’on ne peut construire un collectif sans

ce quelque chose de fon-damental qui crée du lien et peut aussi être relié à l’amour au sens large. Le « moment fraternité », dit Régis Debray 2, est ce coude à coude fondateur qui unit celles et ceux qui résistent à l’inacceptable. Qui fait surgir les plus fortes espérances. Et suc-combe souvent dans d’a-mères désillusions.

Alors Caritas pour-quoi ? Eh bien, précisément, pour que ce coude à cou-de fraternel, si essentiel à notre humanité, soit une

réalité de chaque jour dans notre action. Et entre-tienne, au-delà des désillusions, l’exigence d’un monde moins inéquitable pour les plus déshérités d’entre nous.

Dominique Froidevaux Directeur de Caritas Genève

1 Edito paru dans le Journal de Caritas Genève déc. 2013 2 «Le moment fraternité », Gallimard, 2009.

(Crédits Rebecca Bowring) Après avoir suivi une formation,

le bénévole d'accompagnement offre une présence attentive

et de l'écoute à une personne malade, âgée ou en fin de vie.

Sa mission est de se rendre disponible, de façon gratuite,

pour rejoindre la personne dans son besoin du moment.

11

Courrier des lecteurs

L'Eglise est un sacrement C'est un sous-titre que je trouve dans la Lettre pastorale des évêques suisse pour le premier dimanche de Carême. Je reprends ce passage: L'Eglise est un signe et un instrument. Son but est l'unité de Dieu et des hommes. Parce que l'Eglise n'est que le signe de son Seigneur et d'une manière le Seigneur lui-même. J'ai mis en rouge * ce qui me gène. Car si l'Eglise est le Seigneur Lui-même, elle n'est pas qu'un instrument de Dieu puisqu'Il est Dieu. En lisant ce propos, j'ai le sentiment que l'on fait encore une hié-rarchie dans la Trinité, comme si Dieu le Père, parce que le Fils nous a appris le Notre Père, qu'Il serait au-dessus de tout cela. Comme si Dieu n'était pas mort sur la croix et c'est Lui qui aurait ressuscité le Christ. Si Christ est la Vie, l'égal de Son Père avec qui Il ne fait qu'Un, Il se ressuscite Lui-même après sa mort. Il est impossible de tuer la Vie (…) Le but de l'Eglise est l'unité de Dieu et des hommes. Tous les hommes sans exception. Au début des années septante j'allais écouter à la salle Saint Germain à Genè-ve, un Père jésuite qui abordait divers thèmes. Un soir il nous a parlé de l'Eglise et il a posé cette ques-tion: Qui vous dit que les Chinois ne font pas partie de l'Eglise? Aujourd'hui, plus que jamais, le Christ s'intéresse, comme du temps des Juifs, à écouter ceux qui ne sont pas chrétiens. Si l'Eglise n'est que le signe de son Seigneur, c'est qu'elle a encore du chemin à faire pour grandir et faire son unité, puisqu'un autre jésuite nous disait, dans un sermon lors de la semaine de l'unité, qu'il y avait encore plus de 400 églises chrétiennes différentes sur terre. Comme le dit la conclusion de la lettre, nous avons tous à prier et à nous convertir. Mais qu'est-ce que cela veut dire? La réponse au moyen de deux citations: - Nous faisons plus de bien par ce que nous sommes que par ce que nous faisons. Charles de Foucauld - Dieu est une musique silencieuse (…) Nous ne pouvons plus l'atteindre qu'à travers des formules, des mots, tout empreints de nos limites et qui font de lui une idole. Pour le rencontrer, il faut l'écouter. Il faut faire de tout son être un silence agenouillé et alors sa voix retentit comme la voix de la musique silencieuse. Maurice Zundel Pierre Palli (*en gras)

Une rubrique Courrier des lecteurs est à votre disposition.

Elle vous permet de réagir à certains articles et de vous exprimer librement. Voici les "règles du jeu":

Les messages anonymes ne sont pas publiés.

La rédaction se réserve le droit d’abréger ou de résumer les textes.

La rédaction décide librement de publier ou non les lettres de lecteurs.

Les lettres doivent être envoyées avant le 15 du mois par courriel à l'adresse:

[email protected] ou à l'adresse postale suivante:

Le Courrier pastoral Vicariat Episcopal 13, rue des Granges 1204 Genève

Le dimanche 11 mai, vous aurez la possibilité de contribuer financièrement au travail de Caritas. Une autre possibilité pour vous engager de manière solidaire envers les personnes précarisées existe: devenez bénévoles. Sans son réseau de fidèles bénévoles, l’institution ne pourrait mener à bien l’en-semble de ses missions. Les bénévoles apportent leur expertise dans de multiples domaines: boutiques et brocante, appui administratif, appui scolaire, renfort logistique, cuisine, livraison, accompagnement de personnes malades, âgées ou en fin de vie (pour cette forme exigeante de bénévolat, une forma-tion préalable dispensée par Caritas est indispensable). Pour connaître les différentes possibilités de mettre à profit vos compétences, n'hésitez pas à contacter: Frédérique Sintes, coordinatrice bénévolat: [email protected] ou 022 708 04 38 Plus d'informations sur: www.caritasge.ch (rubrique bénévolat) Merci de votre précieux soutien

12

I l y a cinquante ans se réunissait à Rome le Concile Vatican II. En Suisse, nous célébrons la deuxième année du jubilé de ce Concile sous le titre « Unis dans la foi ». En lien avec les

modifications du monde et de l’Eglise durant ces cinquante ans, on interpelle souvent les évêques pour demander des changements dans l’Eglise. Mais qu’est-ce que l’Eglise ? Les propositions qui sont faites semblent parfois présupposer que l’E-glise serait une espèce de multinationale ou d’or-ganisation non gouvernementale. Elle serait alors totalement à notre disposition pour toute modifi-cation. Dieu se révèle en Jésus-Christ Ce qu’est l’Eglise dépend évidemment de ce qu’est le christianisme. En effet, il n’y a d’Eglise qu’à cau-se du Christ et du fait que des personnes croient en lui. Le coeur de la foi chrétienne, c’est que Dieu s’est fait homme. Dieu se fait homme en Jésus-Christ. Il vient à nous en tant qu’homme. Il se révè-le à nous en Jésus-Christ. Etre chrétien, ce n’est pas revendiquer ses propres idées, mais accepter avec reconnaissance Dieu qui vient à nous. Le Concile Vatican II montre certaines caractéristi-ques de la révélation chrétienne. 1. Le Christ est lui-même la plénitude de la révéla-tion, et non pas seulement son messager. 2. Cette révélation suprême – Dieu fait homme – est définitive. Nous pouvons et devons sans cesse en approfondir la compréhension. Mais nous ne pouvons pas la changer. 3. En se révélant, Dieu savait bien que nous ris-quions de perdre ce don infini. Il a donc pris des dispositions pour que ce qui avait été révélé ne se perde pas. Le Christ a envoyé les Apôtres prêcher et célébrer les sacrements dans la communauté qu’il avait fondée. Ensuite, « pour que l’Évangile fût toujours gardé intact et vivant dans l’Église, les Apôtres laissèrent pour successeurs des évêques, auxquels ils ‘remirent leur propre fonction d’ensei-gnement’. » L’unité des évêques entre eux est as-surée par leur unité avec le successeur de Pierre. Dieu est à l’œuvre De ces données élémentaires de la foi catholique

découle notre compréhension de l’Eglise. Avant tout, ce qu’est l’Eglise, ce que sont sa foi et ses sa-crements n’est pas d’abord une œuvre humaine, mais quelque chose que nous recevons de Dieu. Pour prendre un exemple : si ce n’était pas à cause de Dieu, mais seulement en raison d’une quel-conque intention humaine, il serait absurde de croire que le pain puisse devenir corps du Christ, ou que le Christ puisse avoir été conçu d’une vier-ge. C’est aussi pour cela que les auditeurs de Jésus lui-même ont été choqués de l’entendre les inviter à manger son corps, et la Vierge Marie a demandé comment elle pourrait concevoir sans «connaître» d’homme… L’Eucharistie et la naissance du Christ comme fils de la Vierge montrent que c’est Dieu qui est à l’œuvre. Il en va de même de la relation du Christ et de l’Eglise : c’est Dieu qui est à l’œu-vre. L’Eglise est un sacrement C’est pour exprimer cela que le Concile Vatican II appelle l’Eglise un « sacrement » : « L’Église [est], dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union inti-me avec Dieu et de l’unité de tout le genre hu-main». L’Eglise est un signe et un instrument. Son but est l’unité de Dieu et des hommes. Parce que l’Eglise n’est que le signe de son Seigneur et d’au-cune manière le Seigneur lui-même, elle n’a nulle-ment le pouvoir de modifier ce qu’elle-même a reçu. La foi demeure. Il y a naturellement toujours des questions sur lesquelles la foi est plus difficile à comprendre. Dans la culture de son temps, S. Paul en a fait l’expérience en parlant aux Athé-niens de la résurrection des morts… L’Eglise n’est pas une ONG Il y a des choses dans l’Eglise qui peuvent changer, et d’autres pas. Celles qui ne peuvent pas changer sont celles qui appartiennent à la foi ou à la struc-ture fondamentale de l’Eglise (par exemple la né-cessité du sacrement de l’ordre pour que l’eucha-ristie puisse être célébrée). D’autres choses peu-vent changer. Comment cela se fait-il ? Dans l’Egli-se, les changements surviennent autrement que

CES

Lettre pastorale des évêques suisses pour le Carême 2014 « Unis dans la foi de l’Eglise »

13

dans une entreprise. En effet, l’Eglise n’est pas une ONG ou une multinationale, comme l’a répété le pape François. L’Eglise n’est pas dirigée par un PDG tout puissant et ne peut pas s’adapter librement aux circonstances du marché. Si l’Eglise était une telle société, on aurait finalement peu de raisons de s’intéresser, et encore moins d’y appartenir. Tous les changements importants, dans l’Eglise, permettent de mieux mettre en évidence la même foi. Un tel aggiornamento, pour reprendre le terme cher au bienheureux Jean XXIII, se fait au niveau de l’Eglise universelle. C’est pourquoi toute l’Eglise doit y être impliquée : les diocèses du monde en-tier. Mais tout changement survient surtout dans la prière. Les changements commencent avec la conversion Il est normal que beaucoup posent des questions dans une société en plein changement. Comme il s’agit justement de questions, il n’est pas évident que la réponse doive être une adaptation à la culture du moment. L’expérience montre que lors-que l’on cherche à rendre la foi totalement compa-tible avec les visions dominantes du moment, on ne réussit qu’à rendre l’Eglise fade et inintéressan-te. Si on ne part pas de la relation avec Dieu, donc aussi de la vie spirituelle, on cesse très vite et à jus-te titre de s’intéresser à l’Eglise. Demander une compréhension attentive de la situation des per-sonnes, c’est toujours nécessaire. L’Eglise peut sans doute toujours faire davantage à ce niveau, et les évêques sont reconnaissants de toute suggestion. Mais ôter l’appel à la conversion qui fait toujours partie de la vie chrétienne, c’est faire perdre son goût au sel de la terre. La conversion s’accomplit d’abord dans la foi. L’Eglise nous unit au Christ dans la foi. C’est donc dans la foi de l’Eglise que nous sommes unis entre nous. Vivre cette foi et en té-moigner est le premier devoir que le Concile nous donne en cette année jubilaire.

Les évêques suisses

CES

La Conférence des évêques suisses (CES) s’est re-trouvée du 3 au 5 mars 2014 à Burgbühl près de St-Antoine FR pour sa 303e assemblée ordinaire. Extraits du communiqué de presse: -La présence et le témoignage de l’évêque gréco-catholique d’Ukraine, Borys Gudziak, a donné une couleur toute particulière à l’assemblée. Mgr Gudziak, responsable des relations internationales de l’Eglise ukrainienne gréco-catholique, est un témoin de l’occupation de la place Maïdan à Kiev où il a parlé devant d’immenses foules. Il a dit aux évêques suisses que les manifestations sur le Maï-dan défendaient des principes moraux et non des intérêts partisans (…) Pour Mgr Gudziak, le plus grand succès du «Maïdan» est le passage d’une culture de la peur à une culture de la dignité. Le renoncement à la violence est un des éléments constitutifs du succès du «Maïdan». La présence des églises et communautés religieuses sur la pla-ce est d’une grande importance. Chaque nuit se déroule, toutes les heures, un recueillement œcu-ménique et les religions sont aussi présentes du-rant la journée. Les prières sont coordonnées par le Conseil ukrainien des Eglises et des organisa-tions religieuses (…) Les évêques suisses, à l’exem-ple du Pape François, appellent tous les hommes de bonne volonté à prier pour la paix en Ukraine. - Erwin Tanner, secrétaire général de la CES, a an-noncé la création d’un groupe de travail sur la question du «genre». La composition du groupe, qui sera présidé par Mgr Denis Theurillat, évêque auxiliaire de Bâle, n’a pas encore été précisée. Le comité devra rédiger un argumentaire à l’inten-tion des évêques et préparer une note pastorale sur les questions autour de la notion de «théorie du genre». - La répartition des responsabilités à l’intérieur de la Conférence des évêques suisses a été modi-fiée: l’Abbé Urban Federer devient responsable du dicastère «Formation» et du secteur «Liturgie» au plan suisse, Mgr Denis Theurillat prend la res-ponsabilité du secteur «Églises chrétiennes» dans le dicastère «Dialogue œcuménique», Mgr Charles Morerod celle du dicastère «Dialogue interreli-gieux», Mgr Felix Gmür devient responsable ad interim du secteur «Justice et Paix » et Mgr Alain de Raemy du dicastère «Médias ».

14

A ntoine, Laetitia, Jonathan, Serge... La plupart des catéchumènes réunis pour la célébration avaient commencé leur parcours de foi en 2011-2012. C’est

donc après un long chemin de découvertes, d’in-terrogations, d’accompagnement et d’apprentissa-ge qu’ils ont été reçus à l’Appel décisif. «C’est pour moi un moment important de partage et d’appartenance», a souligné une jeune participan-te. Pour Thérèse Habonimana, responsable du ca-téchuménat des adultes à Genève, la célébration de l’Appel décisif est une étape fondamentale, car elle reconnaît «l’appel de Dieu à chacune de ces personnes» et leur décision de «vivre l’alliance avec Dieu dans le baptême». Accompagnés par leurs amis, leur famille, leur par-rain et leur marraine, ainsi que par les catéchistes, les catéchumènes ont pris place dans l’église après une courte procession, symbole du chemin qu’ils ont parcouru, et après un dialogue avec Mgr de Raemy. Point de départ de cet échange, les lettres de motivation envoyées par les catéchumènes à l’Évêque. Nombre d’entre elles -a dit Mgr de Rae-my - mentionnent «l’ouverture» parmi les élé-ments qui expliquent leur décision de se rappro-

cher de Dieu: l’ouverture des personnes de foi ren-contrées, mais aussi l’ouverture au sens physique des églises, «ces bâtiments consacrés à Dieu, où vous avez pu entrer, vous recueillir et ressentir cette paix qui vient de Dieu». En signe de partage, Mgr de Raemy s’est confié lui-même aux catéchumènes en dévoilant l’expérien-ce de son «appel» au sacerdoce: il envisageait en réalité de devenir architecte ou diplomate, quand cette «drôle d’idée» de devenir prêtre a commen-cé à prendre corps. Elle «n’était pas évidente», ni pour lui ni pour sa famille, a-t-il avoué. C’est seule-ment après la première année de théologie que l’appel est devenu clair et que le choix s’est impo-sé. La célébration qui a suivi a été marquée par la joie des catéchumènes et par leurs sourires émus: ap-pelés un par un par leur nom, les élus accompa-gnés par leur parrain ou marraine sont montés vers l’évêque qui a adressé à chacun un message personnel. Puis l’un après l’autre, ils ont inscrit leur nom dans le registre diocésain. Dans son homélie, Mgr de Raemy a averti que «la foi et l’appel que Dieu vous adresse aujourd’hui, vous mettront souvent dans l’embarras» en parti-

Genève

Catéchuménat Cinquante-six adultes répondent à l’Appel décisif...

«Me voici!» «Nous le voulons!» Cinquante-six catéchumènes adultes de tout le Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg ont répondu avec joie et émotion à l’Appel décisif lors d’une célébration présidée par l’évêque auxiliaire Mgr Alain de Raemy à la paroisse de Saint-Pie X samedi 8 mars, veille du premier dimanche de Carême. Étape importante sur le chemin qui les conduira à être baptisés au cours de la veillée pascale, l’Appel décisif en présence de l’Évêque signifie l’accueil des catéchumènes par l’Église dans son universalité.

15

...et 64 enfants et jeunes aussi! Dimanche 9 mars à la paroisse de Bernex, 64 en-fants et jeunes de tout le Canton ont vécu l’Appel décisif et le scrutin autour de Mgr Pierre Farine et de l’abbé Charles Christophi, curé modérateur de l’unité pastorale de la Champagne. L’Église était pleine pour cette célébration importante pour les futurs baptisés. «Après la liturgie de la Parole — raconte Martine Bulliard, du Service Catholique de Catéchèse — nous avons célébré le rite de l'Appel décisif avec le passage vers l'Évêque. Après avoir été accueillis par Monseigneur, les enfants et les jeunes ont tous placé une silhouette colorée avec leur prénom sur une grande banderole, en signe de leur accord à cet appel qui est fait par l'Église au nom du Christ. Sur la grande banderole, bien visible dans le choeur de l'Église, il y avait l’inscription ‘Tu es mon fils bien-aimé’, un message en écho à l'Évangile des Tentations du Christ. En effet, juste avant l'épisode des tentations, il y a le Baptême de Jésus et le récit d'une voix venant du ciel qui a proclamé: ‘Tu es mon fils bien-aimé’». Les candidats au baptême ont pu célébrer ce mê-me jour le rite du scrutin. «Le scrutin, au sens de scruter au fond du cœur, est une étape qui permet de reconnaître que nous ne sommes pas parfaits, que nous devons faire des choix pour suivre Jésus et que pour cela nous avons besoin de forces. Le rite — a précisé Martine Buillard — a été célébré avec l'onction d'huile dans les mains des catéchu-mènes après le passage vers l'Evêque». La célébration pour les jeunes catéchumènes fut un vrai moment de communion, agrémenté par l'animation musicale confiée à Anne-Claire Rivollet (chant) et Philippe Hêche (orgue).

Genève

Le Catéchuménat Qu’est-ce que le catéchuménat? C’est la situa-tion des jeunes et des adultes qui se préparent au baptême, à la communion et à la confirma-tion. C’est aussi le temps et l’organisation de cette préparation appelée initiation chrétienne. C’est donc un processus par lequel une person-ne devient chrétienne et membre de l’Église par la réception des trois sacrements dits sacre-ments d’initiation: le baptême, l’eucharistie et la confirmation. Cette initiation suppose différents seuils de préparation, de formation et de célé-brations liturgiques et d’accompagnement. Les adultes qui se préparent aux sacrements de l’ini-tiation s’appellent catéchumènes. La personne qui reçoit ces sacrements est introduite dans la vie de Dieu: Père, Fils et Saint-Esprit. À Genève, le catéchuménat est divisé en trois sections: une pour les enfants, une pour les adolescents et une pour les adultes. (Gant)

culier quand «vous direz la beauté de Dieu et de son amour, la beauté de notre condition de pê-cheurs pardonnés». Ou encore, «la beauté du mariage, de la famille, de l’accueil de l’étranger, du pardon (...) », a expliqué l’Évêque en exhor-tant les présents à ne pas «rater le rendez-vous de l’autel» et à fréquenter les paroisses, les égli-ses, les lieux où les fidèles prient ensemble. À la fin de la célébration, le père Gabriel Ishaya a convié toute l’assemblée au verre de l’amitié. (Sba)

Les catéchumènes D’âges, d’origines et de classes sociales diffé-rents, les 56 catéchumènes ayant pris part à la célébration (dont 36 du canton de Genève) ont entrepris leur démarche pour des raisons très diverses a expliqué Thérèse Habonimana. Parfois c’est une rencontre, parfois un deuil ou la prépa-ration au mariage ou au baptême des enfants qui conduisent au premier pas. «Cette année nous avons aussi commencé à apercevoir l’effet du pape François», a-t-elle ajouté. Il est rare qu’une personne qui commence la démarche la quitte en cours de route et «il nous incombe par-fois à nous les accompagnateurs d’aider les can-didats à faire un bon discernement, pour mûrir et confirmer leur choix librement et de manière responsable ! » (Sba)

«Au début du chemin catéchuménal, il y a toujours une personne, une communauté ou un événement de la vie. Quelque chose s’est passé et j’ai senti, confusément d’abord puis plus clairement, que j’é-tais appelé. Pas seulement par ceux que la vie m’a donnés de rencontrer, mais en eux par Celui qui m’attend». Abbé Marc Passera (prêtre accompagnateur du catéchuménat).

16

Rome, 14 févr. (Apic) En présence de milliers de couples de fiancés rassemblés place Saint-Pierre pour la fête de Saint Valentin, le pape François a demandé aux jeunes de ne pas se laisser gagner par «la culture du provisoire». Flüeli-Ranft, 17 févr. (Apic) Les sœurs de la Ste-Croix de Menzingen quittent le lieu de pèlerinage de Flüeli-Ranft (Obwald). La nouvelle a été confir-mée par Sœur Fernanda Vogel, de la communauté franciscaine. Depuis près de trois ans, elle garde avec deux autres religieuses le lieu où saint Nicolas de Flüe (1417-1487) a vécu. Fribourg, 19 févr. (Apic) Le Fribourgeois Laurent Passer (49 ans) a été fait commandeur de l’Ordre de Saint Grégoire-le-Grand. Cette distinction pon-tificale octroyée par le pape François lui sera remi-se lors d’une célébration par Mgr Morerod. Fribourg, 19 févr. (Apic) Dans le cadre de la révi-sion de la loi scolaire, le Grand Conseil fribourgeois a accepté un amendement du Parti libéral radical exigeant que les élèves fréquentent l’école «le vi-sage découvert». Ceci exclut la burqa. Rome, 20 févr. (avec Apic) Devant près de 150 car-dinaux du monde entier réunis au Vatican, le pape a souhaité que le premier consistoire extraordi-naire de son pontificat puisse approfondir la théologie de la famille et la pastorale à mettre en œuvre dans les conditions actuelles. Il a aussi de-mandé que les cardinaux travaillent sur une pasto-rale «intelligente, courageuse et pleine d’amour». Le consistoire extraordinaire sur le thème de la famille est la première étape d’un processus qui se poursuivra avec le Synode des évêques convoqué au Vatican en octobre prochain, avant une 2e as-semblée sur le même thème en octobre 2015. Rome, 21 févr. (Apic) Près de 80 % des conféren-ces épiscopales dans le monde ont répondu par un rapport au questionnaire sur la famille voulu par le pape en vue du prochain Synode des évêques. Par ailleurs, les travaux du Synode sur la famille se-ront dirigés par les cardinaux André Vingt-Trois, archevêque de Paris, Luis Antonio Tagle, archevê-que de Manille, et Raymundo Damasceno Assis, archevêque d’Aparecida, au Brésil.

Rome, 22 févr. (Apic) Pour la première fois de son pontificat, le pape François crée de nouveaux car-dinaux. Parmi les 19 cardinaux de ce consistoire, 16 ont moins de 80 ans et sont électeurs en cas de conclave: 4 sont de hauts responsables de la curie romaine – Pietro Parolin, Gerhard Ludwig Müller, Beniamino Stella et Lorenzo Baldisseri -, et 12 sont des évêques résidentiels, parmi lesquels 5 Latino-américains, 2 Africains et 2 Asiatiques. Genève, 21 févr. (communiqué) Trois organisa-tions œcuméniques internationales ayant leur siè-ge à Genève ont fait part de leurs profondes pré-occupations suite au résultat du référendum du 9 février en Suisse, lors duquel 50,3 % des votants se sont prononcés en faveur de nouvelles restric-tions à l’immigration. Les responsables des organi-sations ont jugé ce résultat «incompatible non seulement avec la longue tradition humanitaire de la Suisse, mais aussi avec l’idée chrétienne de l’hu-manité.» Le Conseil œcuménique des Églises, la Fédération luthérienne mondiale et l’Alliance ACT ont exprimé leurs inquiétudes dans une lettre au président du Conseil d’État de Genève. Bangui, 24 févr. (Apic) Les institutions de l’Église catholique de la République Centrafricaine ac-cueillent des milliers de musulmans pourchassés par les miliciens pro-chrétiens anti-balaka, a écrit le Service d’information catholique pour l’Afrique . Rome, 24 févr. (Apic) Par un Motu proprio, lettre émise par le pape de sa propre initiative, le pape François a constitué une nouvelle structure char-gée de coordonner les affaires économiques et administratives du Saint-Siège: le Secrétariat pour l’économie. L’instance mettra en œuvre les direc-tives formulées par un nouveau Conseil pour l’éco-nomie. Le préfet de cette nouvelle institution sera le cardinal George Pell, archevêque de Sydney. Ce dernier est membre du 'G8', le Conseil des 8 cardi-naux chargés d’aider le pape dans le gouverne-ment de l’Église et la réforme de la curie romaine et du 'Conseil des 15', chargé des problèmes d’or-ganisation et économiques du Saint-Siège. Zurich, 25 févr. (Apic) La ville de Zurich, où est née la Réforme protestante en Suisse, deviendra-t-elle bientôt le siège d’un évêque catholique? La ques-

En bref

17

tion est posée par la volonté des catholiques zuri-chois de se détacher du diocèse de Coire et d’ob-tenir leur autonomie. Malgré un œcuménisme vé-cu depuis plusieurs décennies, une telle installa-tion représenterait un défi pour les protestants, reconnaît Michel Müller, président du Conseil de l’Église évangélique réformée du canton de Zurich. Alger, 27 févr. (Apic) Quatre jours avant son dé-part en Algérie pour son enquête sur la mort des moines de Tibhirine, le juge Trévidic a essuyé un nouveau refus des autorités algériennes, selon le journal «La Croix». Dix-huit ans après la mort des 7 religieux, la lumière n’est toujours pas faite sur les auteurs et les circonstances de leur assassinat. Lucerne, 27 févr. (Apic) En 2013, Caritas Suisse a réalisé des programmes et des projets pour un montant de 82,9 millions de francs indique un communiqué. L’œuvre d’entraide catholique a col-lecté 33,6 millions de francs de dons, ce qui consti-tue un excellent résultat. La Chaîne du Bonheur, la Confédération, diverses institutions internationa-les et des fondations privées ont également appor-té un soutien important aux projets de Caritas. Fribourg, 27 févr. (Apic) La Commission de bioé-thique de la Conférence des évêques suisses (CES) réagit fortement à la prise de position récente de la Commission nationale d’éthique concernant les procréations médicalement assistées. «Il nous est impossible de ne pas répondre de manière très critique à un texte qui déconstruit totalement le vivre ensemble pour ne proposer qu’une éthique libérale minimale et utilitariste», dénonce-t-elle. Bruxelles, 28 févr. (Apic) Une pétition internatio-nale munie de 210’000 signatures a été remise le 27 février 2014 au roi des Belges Philippe l’invitant à ne pas signer la loi sur l’euthanasie pour les mi-neurs, votée le 13 février dernier au Parlement. Rome, 2 mars (Apic) Lors de son discours introduc-tif aux travaux du consistoire extraordinaire sur le thème de la famille, le cardinal Walter Kasper a exposé les conditions d’un possible accès à la com-munion pour les couples divorcés remariés. Dans un texte, non destiné à la diffusion, mais publié par le quotidien italien «Il Foglio», le haut prélat

allemand a précisé qu’il ne s’agissait pas d’une «solution générale», mais d’un «chemin étroit» pour une petite minorité de ces couples. Il a évo-qué 5 conditions. Si le divorcé remarié: 1. Se re-pend de l’échec de son mariage 2. A éclairci les obligations de son premier mariage, s’il est défini-tivement exclu qu’il retourne en arrière 3. S’il ne peut abandonner sans d’autres fautes les engage-ments pris avec son nouveau mariage civil 4. S’il essaie cependant de vivre au mieux son second mariage, dans la foi, et en éduquant les enfants dans la foi 5. S’il a le désir des sacrements comme source de force dans sa situation. Il appartiendra au Synode des évêques de débattre et au pape de trancher. Rome, 3 mars (Apic) Le pape François a invité les pasteurs des différentes communautés à faire en sorte que l’on ne manque pas de maisons d’exer-cices spirituels. Le pontife a rappelé que les hom-mes et les femmes ont besoin de rencontrer Dieu. Bombay, 4 mars (Apic) Le cardinal Oswald Gracias, archevêque catholique de Bombay, en Inde, a ap-pelé ses fidèles à vivre un «carême vert» avec un «jeûne de gaz carbonique». Pékin, 4 mars (Apic) Le missionnaire chrétien aus-tralien John Short, âgé de 75 ans, arrêté il y a un mois en Corée du Nord, a été libéré. Fribourg, (Apic) Une première ’Marche pour la paix’ dans les rues de Fribourg est organisée le 29 mars, avec sept étapes sur 10 km pour découvrir divers visages de l’engagement pour la paix. Kampala, 5 mars (Apic) Le cardinal ghanéen Peter Turkson a critiqué la loi anti-homosexuels très sé-vère récemment entrée en vigueur en Ouganda. Le président du Conseil pontifical de Justice et Paix a affirmé qu’il n’était pas imaginable qu’une per-sonne puisse être condamnée à la prison à vie pour son homosexualité. Oslo/Rome, 5 mars (Apic) Le pape François fait partie des candidats au prix Nobel de la paix 2014.

En bref

18

En bref

Fribourg, 5 mars (com) La campagne d'Action de Carême, de Pain pour le prochain et d'Être parte-naires a lieu cette année du 5 mars au 20 avril. Sous le slogan « Les semences d’aujourd’hui sont le pain de demain », elle a pour thème central la justice entre générations : nos actions d’aujourd-’hui déterminent l’avenir des générations futures. C’est l’occasion de réfléchir à ce que nous voulons laisser à nos enfants : les générations de de-main doivent avoir droit aux mêmes chances que nous. La campagne propose d’appliquer une « loupe de justice » à la réalité et de s’intéresser à la manière dont sont produits nos jeans. Véritable symbole du lien entre les générations, mais aussi de l'exploitation des ressources et de l'être humain.

Rome, 6 mars (Apic) La commission de protection de l’enfance voulue par le pape en décembre 2013 n’a pas encore été mise en place, mais sa réalisa-tion est en cours. C’est ce qu’a précisé le Père Fe-derico Lombardi, directeur du bureau de presse du Vatican, à une journaliste. Washington, 7 mars (Apic) Une commission médi-cale d’experts du Vatican a unanimement reconnu un miracle attribué à Mgr Fulton Sheen, archevê-que catholique de Peoria (Illinois), décédé en 1979. En septembre 2010, le cœur d’un bébé né sans vie dans une ville du diocèse de Peoria a re-commencé à battre une heure après sa naissance. Les parents avaient auparavant prié Mgr Sheen pour le salut de leur enfant. Zürich, 7 mars (Apic) La date de la votation sur l’abrogation de l’impôt ecclésiastique pour les entreprises a été confirmée au 18 mai. Rome, 8 mars (Apic) Le pape François a nommé les quinze membres – huit cardinaux et sept experts laïcs – du nouveau Conseil pour l’économie, créé par un Motu proprio le 24 février dernier. Le cardi-nal Reinhard Marx, membre du Conseil des 8 car-dinaux chargé d’aider le pape, est nommé coordi-nateur de ce Conseil pour l’économie . St-Gall, 9 mars (Apic) Plus de 2000 personnes ont

participé à St-Gall à une manifestation contre l’é-vêque de Coire. Sous le slogan « Ça suffit! », les manifestants ont réclamé la révocation de Mgr Vitus Huonder. Il ont remis une lettre à l’évêque Markus Büchel, président de la Conférence des évêques suisses. Damas, 9 mars (Apic) Les religieuses grecques-orthodoxes de Maaloula, au sud de la Syrie, enle-vées début décembre 2013 par des islamistes ont été libérées .

Vancouver, 10 mars (Apic) Les sans abris, les toxi-comanes ou les alcooliques qui participent réguliè-rement à un culte religieux seraient plus aptes à résister à leur dépendance. C'est ce qu'affirme une nouvelle étude scientifique de l'Université de Colombie-Britannique, au Canada. Rome, 10 mars (Apic) Le pape François se rendra en Corée du Sud du 14 au 18 août, à l’occasion des sixièmes Journées asiatiques de la jeunesse. Berne, 11 mars (Apic) Le Conseil des Etats a dit «oui» à l'autorisation en Suisse du diagnostic pré-implantatoire, qui permet d'analyser un embryon conçu in vitro avant son implantation dans l'utérus pour y dépister d'éventuelles anomalies. Fribourg, 13 mars (Apic) «Un pontificat qui a placé le message de l'Evangile au centre de l'action de l'Eglise». C'est ainsi que Mgr Büchel, évêque de Saint-Gall, a salué au nom de la Conférence des évêques suisses (CES), le premier anniversaire de l'élection du pape François. Le président de la CES se réjouit que le pape argentin ait placé le messa-ge du Dieu miséricordieux, «qui libère et rachète l'homme», au centre de l'action de l'Eglise. Lausanne, 13 mars (Apic) Une messe a été célé-brée à la basilique Notre-Dame du Valentin à Lau-sanne à l’occasion du 100e anniversaire de la nais-sance de Mgr Alvaro del Portillo, premier succes-seur du fondateur de l’Opus Dei. Des centaines de fidèles ont participé à la célébration, présidée par Mgr Charles Morerod.

19

Voici une sélection de quelques événements inscrits dans l’Agenda de l’évêque auxiliaire de Genève Mgr Pierre Farine pour le mois d’avril 2014. En gras, les événements ouverts au public. 31 mars – 2 avril: Journées d’étude de la Conférence des Évêques suisses (CES) à Bethanien, St Niklausen 4 avril repas de soutien à Caritas – Genève 6 avril 10 h Célébration de la confirmation de l’UP St Pierre les Roches (Moudon) 11 avril Journée de retraite des Trois bureaux (qui réunit Église protestante- Église catholique romaine- Église catholique-chrétienne) à Crêt-Bérard 12-13 avril – Célébrations des Rameaux dans les communautés linguistiques italienne, espagnole et portugaise. 15 avril Messe chrismale à Notre-Dame à 10 h 17 avril - Célébration du Jeudi Saint – Cène de Notre Seigneur à Ste Jeanne à 20 h 19 avril Veillée Pascale à Jean XXIII à 21 h 20 avril Messe de Pâques à Saint Antoine 30 avril Commission des nominations

Mgr Farine

Invitation à la Messe chrismale du 15 avril 2014 à 10 h00 à Notre-Dame

Chaque année, au début de la Semaine Sainte, nous nous réunissons pour célébrer en-semble la Messe chrismale qui est la manifestation de l’unité d’un diocèse avec son évê-que en Jésus-Christ. Lors de cette messe, les prêtres renouvelleront les promesses de leur ordination; de même, les diacres. Les agents pastoraux renouvelleront l’engage-ment qu’ils ont pris à servir l’Église. L’huile des catéchumènes et l’huile pour les malades seront bénies. Le saint chrême sera consacré; il est un signe particulier d’unité, puisqu’il est utilisé dans tout le diocèse pour les baptêmes et les confirmations.

La Messe chrismale est ouverte à tous.

+ Pierre Farine

20

2 avril QUOI : Carrefour des témoins / conférence : «François, le Pape Superstar ? Regard d’un journaliste suisse» animée par Xavier Colin (TSR) QUAND : Mercredi 2 avril de 19h à 21h OÙ : Paroisse St-Pie X 2 avril QUOI : Conférence la joie de l’évangile L’exhortation du pape François par Frère Philippe-Joseph, Csj QUAND : mercredi 2 avril à 19h30 OÙ : Paroisse de Saint François de Sales 3 avril QUOI: un auteur-un livre- Albert Longchamp «Renaissance: l’alcool ou la vie » QUAND: jeudi 3 avril de 12h30 –13h45 OÙ: Espace Fusterie 4 avril QUOI: ciné-club «Décalogue » de Krzysztof Kieślowski Le Décalogue 8 : Tu ne mentiras pas QUAND: vendredi 4 avril à 20h, OÙ: Institut Saint Jean 30, rue de Candolle

7 avril

QUOI: Table ronde: La mort à travers les religions

QUAND: lundi 7 avril à 20h

OÙ: Maison de paroisse de Montbrillant (cf. p.5) 9 avril QUOI: Rencontre avec Anne-Dauphine Julliand « Deux petits pas sur le sable mouillé », le deuil d’un enfant et une grande histoire d’amour QUAND : mercredi 9 avril à 20h OÙ: Eglise St-François de Sales - rue des Voisins 23

9 avril QUOI : Veillée de prière de Taizé QUAND : mercredi 9 avril à 20h OÙ: Espace Fusterie

10 avril QUOI: Chez Théo, le café théologique mensuel « La foi, ça sert à quoi? » QUAND: jeudi de 12h30 à 13h30 OÙ: Espace Fusterie

10 avril

QUOI: Parlotte des Théopopettes

: «La mort, c’est pour longtemps ?»

QUAND: jeudi 10 avril de 16h30 à 17h30

OÙ: Maison de paroisse de Montbrillant (cf p.5) 11 avril QUOI: Veillée pénitentielle de carême avec Mgr de Raemy QUAND: vendredi 11 avril à 20h OÙ: Paroisse Saint François de Sales -rue des Voisins,23 12 avril QUOI : Cercle de silence QUAND : samedi 12 avril de 12h à 13h OÙ : devant l’Eglise du Sacré Cœur 12 avril QUOI: Apocalypse - signe des temps: avec Mgr Morerod QUAND: samedi 12 avril de15h à 18h OÙ: Espace culturel François de Sales 30 rue de Candolle 15 avril QUOI : Messe chrismale QUAND : mardi 15 avril à 10h OÙ : Basilique Notre Dame 25 avril QUOI : Messe du vendredi QUAND : vendredi 25 avril à 19h OÙ : Eglise de la Sainte Trinité

29 avril

QUOI: Conférence «Dis, c’est quoi la mort ?

Comment parler de la mort aux enfants»

QUAND: mardi 29 avril à 19h30

OÙ: Maison de paroisse de Montbrillant (cf p.5)

Agenda

Nous partageons avec vous la triste nouvelle du décès à l’âge de 86 ans de Monsieur Romano Franco Fognini, père de l'abbé Giovanni Fognini. Nous sommes sincèrement en pensées et priè-res avec l’abbé Giovanni Fognini et sa famille.

L’équipe du Vicariat

Pèlerinage en Terre Sainte

Il reste des places pour le pèlerinage en Terre Sainte,

du 17 au 26 mai: 10 jours en suivant l'Evangile.

Hâtez-vous de vous inscrire auprès de:

Ad gentes, 42 rue de Lausanne, 1201 Genève.

tel. 022 344 57 80