100
Big Waves, la quête de l’« insurfable » TRENTE DEGRÉS N°31 ÉTÉ 2010 LIFESTYLE La nature prend racine en ville L’électromobilité en Suisse Laissez-vous guider par un greeter… Cinéma : portrait de Robert Pattinson FESTIVALS Les incontournables de l’été, zooms sur Janelle Monáe, Milow, Jay-Z, Two Door, Sophie Hunger SPORT Nissan Outdoor Games version 2010 Monocycle street VOYAGES Norvège : le terminus de l’Europe Turquie : la Cappadoce

N° 31 – Eté 2010

Embed Size (px)

DESCRIPTION

30 ° degrés, le magazine suisse de sports et loisirs, 10 ans de reportages, nouvelles, entrevues, en 3 langues F / D / E, également disponible sur l'iPad

Citation preview

Page 1: N° 31 – Eté 2010

Big Waves,la quête del’« insurfable »

T R E N T E D E G R É S

N ° 3 1É T É

2 0 1 0

TR

EN

TE

DE

GR

ÉS

31

ÉT

É 2

01

0

LIFESTYLE La nature prend racine en ville L’électromobilité en Suisse Laissez-vous guider par un greeter… Cinéma : portrait de Robert PattinsonFESTIVALS Les incontournables de l’été, zooms sur Janelle Monáe, Milow, Jay-Z, Two Door, Sophie HungerSPORT Nissan Outdoor Games version 2010 Monocycle streetVOYAGESNorvège : le terminus de l’Europe Turquie : la Cappadoce

Page 2: N° 31 – Eté 2010

!"#$%&'(&)*+'',%)-.%&)$/%%&"'0!

Pour plus d’information merci de contacter: T. + 41 (0) 26 460 72 50 Fax. + 41 (0) 26 460 72 57 www.alpina-watches.com http://blog.alpina-watches.com

AL-650LSSS3AEDC4Extreme Regulator AutomaticCeramic Lady

Page 3: N° 31 – Eté 2010

TRENTE DEGRÉS | 03

,Nouveaux horizonsL’horizon se dégage. Exit les nuages. Bonjour les plages. Les festivals pas trop

sages. La Suisse et l’Europe entière s’éveillent au son des grands rassemblements. De Johnny Clegg à Norah Jones, tous les grands noms de la scène musicale internationale semblent s’être donné rendez-vous sous les cieux helvètes, cet été. Rencontrons-en quelques-uns, up-close comme disent les Américains : Jay-Z, le boss du hip hop ; Janelle Monáe, la Prince au fémin ; le belge Milow ; les Irlandais de TDCC (Two Door Cinema Club), pontes de l’électro pop ; et notre adorable suissesse, Sophie Hunger. L’occasion de découvrir une nouvelle tendance : le mélange des genres. Oubliez le rock solitaire. Ouvrez la porte au pop, au folk, à la soul, au funk, au music-hall. Touillez bien et regardez les charts décoller.

À l’horizon de l’été nouveau, une petite révolution : 30° passe à l’anglais. Nous voilà trilingues, pour mieux naviguer, encore, sur les ailes d’un monde sans frontières. Les horizons se déroulent à l’infini. Bercés, par exemple, par les lumières magiques de l’été suspendu au soleil de minuit. Déjà, l’horizon se fait presque rond. À l’aune du monocycle qui quitte le cirque et débarque en street ? L’horizon est vertical, aussi. Orlando Duque, roi du cliff diving, en sait quelque chose. Son leitmotiv ? « Vivre chaque jour à fond, comme si c’était le dernier ». Dépasser sa peur, c’est le lot quoti-dien des surfeurs de l’extrême, confrontés à des murs d’eau atteignant parfois 20 m de haut. Spectaculaire. Vertigo, again, pour les équipes des Nissan Outdoor Games, caméra au poing ou perchée sur un parapente. Vertigo, encore, pour la Patrouille des Glaciers et le Swiss Team qui pulvérise le record de l’épreuve. Une belle manière de déplacer les montagnes.

Un bel été à tous

Christian Bugnon / Directeur de la publication

Page 4: N° 31 – Eté 2010
Page 5: N° 31 – Eté 2010

SOMMAIREN°31ETE2010 Edito 003

SPORT Big Waves, la quête de l’« insurfable » 012 NOG Nissan Outdoor Games, version 2010 024 Monocycle street, du cirque à la rue 028 Portrait: Orlando Duque, sportif de haut vol 056 VTT: Bellwald, l’authenticité à l’état pur 060 Portrait de Nina Caprez 064 La consécration pour Florent Troillet 066 Patrouille des Glaciers 2010, un très grand cru 068

LIFESTYLE News 006 Portfolio « on the Beach… » 018 La nature prend racine en ville 032 Portrait cinéma: alerte à la « pattinsonmania » ! 038 Cinéma: les plus belles toiles sous les étoiles 040 Il est venu le temps des festivals 043 Milow, conteur d’histoires « old school » 044 L’univers rétro-futuriste de Janelle Monáe 047 Jay-Z, l’icône du rap américain 048 Two Door Cinema Club, la sensation du moment 050 Sophie Hunger, au-delà des frontières stylistiques 052 Tout un monde de festivals étrangers 055

SOCIETE Halte à la « toast attitude » ! 036 Laissez-vous guider par un greeter… 059 En France, par monts et par vaux 070 La Cappadoce, le monde magique des cheminées de fée 072 Norvège, le terminus de l’Europe 076 L’électromobilité est sur la bonne route 080 iPad, la révolution avec style 082 Cloud Computing, l’informatique dans un nuage 084 Les nouveautés dans l’univers des jeux 086 Panoplies 093 Les meilleures soirées de Tilllate.com 097 Les bonnes adresses de 30° degrés 098

Les clés pour votre voyage.

www.ebookers.ch – O! res vol + hôtel: vols quotidiens de Genève, prix par personne en chambre double, sans petit-déjeuner, taxes incluses. O! res location de voitures: les prix par jour sont basés sur une location d‘une semaine au départ de l‘aéroport en cat. Economy, forfait all-inclusive. O! res hôtels: prix par nuit et par chambre double, sans petit-déjeuner, taxes incluses. Sous réserve de disponibilité.*Certains hôtels peuvent appliquer leurs propres frais de changement ou d’annulation. Les conditions de l’hôtel, a" chées durant le processus de réservation, font foi.

O! res location de voitures

Lisbonne par jour dès CHF 29.–Majorque par jour dès CHF 32.–

O! res hôtels

Las Vegas**** 1 nuit dès CHF 63.–Milan**** 1 nuit dès CHF 88.–Nouveau: CHF 0.– frais d’annulation hôtels*

O! res vol + hôtel

Amsterdam Vol + Hôtel **** 2 nuits dès CHF 313.–Vienne Vol + Hôtel **** 2 nuits dès CHF 366.–Berlin Vol + Hôtel **** 2 nuits dès CHF 428.–Istanbul Vol + Hôtel **** 2 nuits dès CHF 452.–

rz-ebookers-30°Grad-fra-15-06-10.indd 1 27.05.10 15:44

Page 6: N° 31 – Eté 2010

TRENTE DEGRÉS | 0706 | TRENTE DEGRÉS

MOBILITÉ ! ROULEZ MALIN !Encore trop souvent oubliée lors d’un achat de voiture, l’alternative gaz natu-rel / biogaz possède pourtant des atouts incroyables… Tant d’un point de vue écologique – ces véhicules rejettent dans l’atmosphère 60 à 95% de substances pol-luantes en moins par rapport aux véhicules à essence ou diesel – qu’économique, puisque, même si ces véhicules sont légèrement plus chers à l’achat, ils permettent de gagner près de 33% à la pompe. Avis aux amateurs de mobilité douce…www.vehiculeagaz.ch

VOILE " AURÉLIEN DUCROZ À L’ASSAUT DE L’ATLANTIQUELe freerider Aurélien Ducroz compte s’aligner avec son voilier Nissan 417 au départ de l’édition 2011 de la Transat 6,50. S’il a commencé sa saison avec un résultat prometteur en terminant 3e de l’Open Demi-Clé, course en double, un démâtage survenu au départ du Mini Pavois ne lui a pas permis de tester ses compétences en solitaire... www.aurelienducroz.com

ALPINISME " UNE ENTREPRISE FACE À 82 SOMMETS DE PLUS DE 4000 M.TeamWork, société de services informatiques implantée dans toute la Suisse, propose à ses 140 consultants de partir à la conquête des 82 sommets de plus de 4 000 mètres des Alpes. Trois guides se sont engagés dans l’aventure et sont à disposition des col-laborateurs de l’entreprise désireux de participer à une ou plusieurs courses. Philippe Rey-Gorrez, le président de TeamWork, s’est donné 4 ans pour venir à bout de ce chal-lenge inédit dans le milieu entrepreneurial. www.teamworkvoileetmontagne.com

EXPOSITION "BASQUIAT À BÂLE A l’occasion du cinquantenaire de la naissance de Basquiat, la Fondation Beyeler propose une rétrospective dédiée au peintre new-yorkais d’ori-gine haïtienne. Les quatre périodes majeures de la carrière de cet artiste mort avant d’avoir eu 30 ans seront représentées par le bais de 135 œuvres. A découvrir à Bâle jusqu’au 5 septembre. www.beyeler.com

14 X 8000 FÉMININS !POLÉMIQUE EN ALTITUDELa polémique sur la course aux 14 x 8000 féminins fait rage. La Coréenne Oh Eun-Sun prétend avoir bouclé le challenge la première. Pourtant, des doutes subsistent quant à sa réalisation du Kangchenjunga (Népal). Le gouvernement népalais devrait trancher. En attendant de sa-voir qui a gagné, l’Espagnole Edurne Pasaban, qui a terminé ce challenge au sommet du Shishapangma (Tibet), le 17 mai dernier, est d’ores et déjà certainement d’être la première euro-péenne à inscrire les 14 plus hauts sommets du monde à son palmarès. www.edurnepasaban.com

ALPINISME ! HUIT NEUCHÂTELOIS POUR UNE PREMIÈRE Une équipe d’alpinistes neuchâtelois partira au mois de septembre prochain dans l’Himalaya, au sud du Tibet, proche de la frontière bhoutanaise, dans le but de tenter la première ascension du Karjiang (7221 mètres d’altitude). Cette région est peu connue et rarement parcourue. Seule une poignée de sommets y a été gravie et les cartes précises sont inexistantes.www.cas-neuchatel.ch

VENTE EN LIGNE " LA SUCCESS STORY DE QOQALe site de vente en ligne Qoqa, créé par Pascal Meyer en 2006, a été salué par le magazine Bilan, qui le place parmi les50 success stories des entreprises suisses. Avec son concept novateur qui consiste à mettre en vente chaque jour de la semaine à minuit un produit high-tech en quantité limitée, Qoqa a bluffé pas mal de monde. Il faut dire qu’en vendant un millier d’iPad en 4 minutes avant qu’il ne soit sur le marché, Meyer et son équipe ont montré de quoi ils étaient capables. www.qoqa.ch

KITESURF " GINKITEBOARDING,À UN DOIGT DU PODIUMLes athlètes de l’équipe Gin Kiteboar-ding – fabricant suisse de kite, fondé par Fabienne Kaufmann – se sont mis en avant lors du dernier Mondial du Vent, qui s’est déroulé ce printemps à Leucate-La Franqui. Nicolas Gilles ter-mine en effet 4e de l’épreuve, alors que Christophe Trebuchon se classe 10e.www.ginkites.com

LIVRE ! SWITZERLANDVERSUS THE WORLDEntre l’affaire Kadhafi, celle de l’UBS et le vote sur les minarets, la Suisse est sous pression. Le monde entier en veut à son secret bancaire et à sa douce prospérité. Dans l’ouvrage « Switzerland versus The World », aux éditions Riverboom, elle li-vre à distance un match visuel sensation-nel face au reste du monde: manteaux de fourrure contre burkas, barbes des Alpes contre toisons de l’Hindou Kouch, canons fleuris contre arméessurpuissantes ! www.riverboom.com

ÉQUIPEMENT " NAISSANCE DE BLACK DIAMOND 2.0La célèbre marque de matériel de monta-gne Black Diamond vient d’être rache-tée par la société Clarus Corp pour un montant de 90 millions de dollars. Peter Metcalf, cofondateur de « Black Di », a adressé un message à l’ensemble du personnel de l’entreprise pour expliquer que ce rachat constitue une seconde vie et doit apporter une meilleure assise financière. Il a précisé que la philosophie de l’entreprise, basée sur la passion et la qualité, ne doit pas changer. www.blackdiamondequipment.com

Fiat

Sui

sse

/ DR

Lori

s Von

Sie

bent

hal

Edur

ne P

asab

an c

olle

ctio

nCl

aude

Bae

chto

ld/R

iver

boom

Patr

ice

Schr

eyer

Dan

Fer

rer

Lizz

ie H

imm

el

Page 7: N° 31 – Eté 2010

TRENTE DEGRÉS | 0706 | TRENTE DEGRÉS

MOBILITÉ ! ROULEZ MALIN !Encore trop souvent oubliée lors d’un achat de voiture, l’alternative gaz natu-rel / biogaz possède pourtant des atouts incroyables… Tant d’un point de vue écologique – ces véhicules rejettent dans l’atmosphère 60 à 95% de substances pol-luantes en moins par rapport aux véhicules à essence ou diesel – qu’économique, puisque, même si ces véhicules sont légèrement plus chers à l’achat, ils permettent de gagner près de 33% à la pompe. Avis aux amateurs de mobilité douce…www.vehiculeagaz.ch

VOILE " AURÉLIEN DUCROZ À L’ASSAUT DE L’ATLANTIQUELe freerider Aurélien Ducroz compte s’aligner avec son voilier Nissan 417 au départ de l’édition 2011 de la Transat 6,50. S’il a commencé sa saison avec un résultat prometteur en terminant 3e de l’Open Demi-Clé, course en double, un démâtage survenu au départ du Mini Pavois ne lui a pas permis de tester ses compétences en solitaire... www.aurelienducroz.com

ALPINISME " UNE ENTREPRISE FACE À 82 SOMMETS DE PLUS DE 4000 M.TeamWork, société de services informatiques implantée dans toute la Suisse, propose à ses 140 consultants de partir à la conquête des 82 sommets de plus de 4 000 mètres des Alpes. Trois guides se sont engagés dans l’aventure et sont à disposition des col-laborateurs de l’entreprise désireux de participer à une ou plusieurs courses. Philippe Rey-Gorrez, le président de TeamWork, s’est donné 4 ans pour venir à bout de ce chal-lenge inédit dans le milieu entrepreneurial. www.teamworkvoileetmontagne.com

EXPOSITION "BASQUIAT À BÂLE A l’occasion du cinquantenaire de la naissance de Basquiat, la Fondation Beyeler propose une rétrospective dédiée au peintre new-yorkais d’ori-gine haïtienne. Les quatre périodes majeures de la carrière de cet artiste mort avant d’avoir eu 30 ans seront représentées par le bais de 135 œuvres. A découvrir à Bâle jusqu’au 5 septembre. www.beyeler.com

14 X 8000 FÉMININS !POLÉMIQUE EN ALTITUDELa polémique sur la course aux 14 x 8000 féminins fait rage. La Coréenne Oh Eun-Sun prétend avoir bouclé le challenge la première. Pourtant, des doutes subsistent quant à sa réalisation du Kangchenjunga (Népal). Le gouvernement népalais devrait trancher. En attendant de sa-voir qui a gagné, l’Espagnole Edurne Pasaban, qui a terminé ce challenge au sommet du Shishapangma (Tibet), le 17 mai dernier, est d’ores et déjà certainement d’être la première euro-péenne à inscrire les 14 plus hauts sommets du monde à son palmarès. www.edurnepasaban.com

ALPINISME ! HUIT NEUCHÂTELOIS POUR UNE PREMIÈRE Une équipe d’alpinistes neuchâtelois partira au mois de septembre prochain dans l’Himalaya, au sud du Tibet, proche de la frontière bhoutanaise, dans le but de tenter la première ascension du Karjiang (7221 mètres d’altitude). Cette région est peu connue et rarement parcourue. Seule une poignée de sommets y a été gravie et les cartes précises sont inexistantes.www.cas-neuchatel.ch

VENTE EN LIGNE " LA SUCCESS STORY DE QOQALe site de vente en ligne Qoqa, créé par Pascal Meyer en 2006, a été salué par le magazine Bilan, qui le place parmi les50 success stories des entreprises suisses. Avec son concept novateur qui consiste à mettre en vente chaque jour de la semaine à minuit un produit high-tech en quantité limitée, Qoqa a bluffé pas mal de monde. Il faut dire qu’en vendant un millier d’iPad en 4 minutes avant qu’il ne soit sur le marché, Meyer et son équipe ont montré de quoi ils étaient capables. www.qoqa.ch

KITESURF " GINKITEBOARDING,À UN DOIGT DU PODIUMLes athlètes de l’équipe Gin Kiteboar-ding – fabricant suisse de kite, fondé par Fabienne Kaufmann – se sont mis en avant lors du dernier Mondial du Vent, qui s’est déroulé ce printemps à Leucate-La Franqui. Nicolas Gilles ter-mine en effet 4e de l’épreuve, alors que Christophe Trebuchon se classe 10e.www.ginkites.com

LIVRE ! SWITZERLANDVERSUS THE WORLDEntre l’affaire Kadhafi, celle de l’UBS et le vote sur les minarets, la Suisse est sous pression. Le monde entier en veut à son secret bancaire et à sa douce prospérité. Dans l’ouvrage « Switzerland versus The World », aux éditions Riverboom, elle li-vre à distance un match visuel sensation-nel face au reste du monde: manteaux de fourrure contre burkas, barbes des Alpes contre toisons de l’Hindou Kouch, canons fleuris contre arméessurpuissantes ! www.riverboom.com

ÉQUIPEMENT " NAISSANCE DE BLACK DIAMOND 2.0La célèbre marque de matériel de monta-gne Black Diamond vient d’être rache-tée par la société Clarus Corp pour un montant de 90 millions de dollars. Peter Metcalf, cofondateur de « Black Di », a adressé un message à l’ensemble du personnel de l’entreprise pour expliquer que ce rachat constitue une seconde vie et doit apporter une meilleure assise financière. Il a précisé que la philosophie de l’entreprise, basée sur la passion et la qualité, ne doit pas changer. www.blackdiamondequipment.com

Fiat

Sui

sse

/ DR

Lori

s Von

Sie

bent

hal

Edur

ne P

asab

an c

olle

ctio

nCl

aude

Bae

chto

ld/R

iver

boom

Patr

ice

Schr

eyer

Dan

Fer

rer

Lizz

ie H

imm

el

Page 8: N° 31 – Eté 2010

08 | TRENTE DEGRÉS

EXPÉDITION ! DES ÉCO"REPORTERS SUISSES AUTOUR DU MONDELes deux éco-reporters du Projet Icare sont partis en mai der-nier d’Yverdon (VD) à bord de leur curieuse voiture éolio-so-laire. Durant 15 mois, ils traverseront une trentaine de pays de quatre continents. But avoué de ce tour du monde: présenter des initiatives novatrices en matière de développement dura-ble, et tout particulièrement de lutte contre les émissions de CO2. Suivez leurs reportages sur www.projet-icare.ch

PUB ! PELÉ, ZIDANE ET MARADONAFONT DU… BABY"FOOTA quelques semaines de la Coupe du monde de football, le malletier français Louis Vuitton a choisi les trois plus gran-des légendes du ballon rond pour illustrer sa campagne 2010. Zidane, Pelé et Maradona ont été immortalisés par Annie Leibovitz dans un bar de Madrid en train de jouer au… baby-foot. Après avoir précédemment choisi Gorbatchev et Keith Richards comme ambassadeurs, la marque de luxe veut à nouveau marquer… les esprits ! www.louisvuitton.comwww.louisvuittonjourneys.com

ALPINISME " UN PIOLET D’OR POUR REINHOLD MESSNERReinhold Messner, premier alpiniste à avoir gravi les quatorze sommets de plus de 8000 mètres, a été récompensé par un Piolet d’Or en avril dernier pour l’ensemble de sa carrière. Il succède ainsi à Walter Bonatti, figure mythique dans le milieu. Les autres lauréats sont les Kazakhs Denis Urubko et Boris Dedeshko, pour leur ouvertu-re d’une nouvelle voie directe sur le Cho Oyu (Himalaya). Les Américains Jed Brown et Kyle Dempster, ainsi que l’Ecossais Bruce Normand, qui sont venus à bout du Xuelian West (Chine) en 5 jours, ont également été récompensés. www.pioletsdor.org

APNÉE " WILLIAM TRUBRIDGE,BIENTÔT À 100 MÈTRES ? L’apnéiste néo-zélandais William Trubridge signe un nouveau record en descendant à 95 mètres de profondeur dans sa discipline favorite, le « Constant Weight No Fins » (poids constant sans palmes). Trubridge améliore ainsi sa dernière performance de 7 mètres, et devient le premier à passer la barre des 300 pieds (91,4 mètres).www.verticalblue.net

ART CONTEMPORAIN ! ARTNET FÊTE SES 15 ANS DE PRÉSENCE SUR LA TOILEArtnet, la première galerie d’art contemporain présente ex-clusivement sur le Net, fête ses 15 ans. En lançant la première vitrine virtuelle d’Europe du genre, Christiane Franquin a eu le nez fin. Elle s’occupe aujourd’hui de la promotion de dizaines d’artistes réputés à travers le monde. www.artnet.ch

WINDSURF " 1000 PLANCHISTES À GRUISSANUn millier d’adeptes du windsurf se sont affrontés du 13 au 16 mai dernier sur la plage de Gruissan (sud de la France) lors du Défi Wind 2010, défiant la tramontane dans des rafales parfois proches des 50 noeuds. Le régional de l’étape, Pierre Mortefon, remporte cette 10e édition après six superbes manches.

DR

DR

Ann

ie L

eibo

vitz

/Lou

is V

uitt

onPa

scal

Tou

rnai

re

Page 9: N° 31 – Eté 2010
Page 10: N° 31 – Eté 2010

!"#$%&"

Page 11: N° 31 – Eté 2010

!"#$%&"

Page 12: N° 31 – Eté 2010

Fred

Pom

perm

ayer

/Bill

abon

gXXL

LA QUÊTE DE L’!INSURFABLE"

BIGWAVESDepuis la nuit des temps, les surfeurs habités par le feu sacré ne cessent de repousser les limites du «surfable». Pour eux, cette pratique est plus qu’un sport, c’est une vraie religion. On se demande dès lors où se trouvent les limites de l’homme face à ces murs d’eau. Chaque année, les Oscars du surf nous en donnent toutefois un aperçu.

Page 13: N° 31 – Eté 2010

Fred

Pom

perm

ayer

/Bill

abon

gXXL

LA QUÊTE DE L’!INSURFABLE"

BIGWAVESDepuis la nuit des temps, les surfeurs habités par le feu sacré ne cessent de repousser les limites du «surfable». Pour eux, cette pratique est plus qu’un sport, c’est une vraie religion. On se demande dès lors où se trouvent les limites de l’homme face à ces murs d’eau. Chaque année, les Oscars du surf nous en donnent toutefois un aperçu.

Page 14: N° 31 – Eté 2010

Ben

Thou

ard

/Bill

abon

g XX

L

Keys

tone

Keys

tone

14 | TRENTE DEGRÉS

Texte°°° CHRISTELLE COULON

,Pour ces chasseurs de gros-ses vagues, l’appel de l’océan

est souvent le plus fort. Pour eux, pas d’adversaires, c’est l’océan qu’ils défient, seuls face à soi-même et aux éléments. Ces vagues géantes exigent une concen-tration totale et ne laissent aucune place à l’erreur. D’après les dires des surfeurs, la première fois que l’on se trouve devant un mur d’eau, un sentiment de peur envahit tout le corps. Mais une fois en action, cette sensation s’envole pour faire place à l’adrénaline. A ce stade, il est trop tard pour hésiter, pas de retour possible, aucun moyen de sortir de la vague. Unique option: garder sa ligne et tenir l’équilibre. Le surf de gros est une pratique longue à maîtriser. Elle deman-de des mois d’entraînement, voire même des années. Il faut connaître la vague que l’on veut apprivoiser, l’observer, savoir lire ses pièges et anticiper les risques. L’histoire a déjà révélé que l’océan est seul maître, prenant la vie de quelques légendes du surf. Cette pratique impose donc autant le respect que l’admiration. Pour faire écho au courage de ces sur-feurs de l’extrême, des événements ont commencé à voir le jour dans les années 1980. Tout débute avec le Mémorial Eddie Aikau, en 1986. Surfeur au talent divin, Eddie Aikau fut l’un des premiers à s’attaquer à des vagues qui, pour son époque, étaient terrifiantes. Sa notoriété

fut immédiate, et sa disparition le fit rentrer dans l’histoire. Cette compétition fut donc créée pour le célébrer. Elle porte son nom et se déroule à Hawaii, sur la plage de Waimea Bay, dans le nord d’Oahu. Particularité principale: les vagues doivent au minimum atteindre les 12 mètres. Le niveau est déjà posé et les participants triés sur le volet. Seuls les surfeurs ayant reçu une invitation peuvent espérer chevaucher ces vagues démesurées.

PLUS DE 20 MÈTRES DE HAUT! Autre événement de taille depuis l’an 2000, les Billabong XXL Big Wave Awards, qui récompensent chaque année les surfeurs les plus engagés, ayant pris les plus grosses vagues de la saison. Cinq catégories pour une poignée d’hommes et de femmes qui

% Manoa Drollet (Tahiti) surla monstrueusevague deTeahupoo (Tahiti).

% Shawn Dollar (Santa Cruz, Califor-nie) à Maverick, en Californie du Nord.

Page 15: N° 31 – Eté 2010

www.manor.ch

Page 16: N° 31 – Eté 2010

Tim

Bon

ytho

n/Bi

llabo

ngXX

LKe

ysto

neKe

ysto

ne

16 | TRENTE DEGRÉS

repoussent sans cesse les limites du surf. Cette année, pour leur dixième anniversaire, les Oscars du surf ont réservé beaucoup de surprises. A commencer par une houle inimaginable à Tahiti, les plus grosses vagues jamais vues depuis 3 ans ayant déferlé le 17 mars 2010 sur le spot mythique de Teahupoo. Les surfeurs locaux Manoa Drollet et Raimana Van Bastolaer, ainsi que les Hawaiiens Shane Dorian et Ian Walsh, ont su flairer la session de rêve. Mais celui qui fit la différence cette année fut certainement l’Allemand Sebastian Steudtner. Ce jeune surfeur de 24 ans n’a pas peur des grosses vagues et l’a bien démontré le 7 décembre 2009, en s’attaquant à Jaws, déferlante incontour-nable de Maui (Hawaii). Estimée à plus de 20 mètres de haut, elle lui vaut le prix de la plus grosse vague surfée cette saison. Ce mordu de sensations fortes, originaire de Nuremberg, voya-ge toutes les années à Hawaii, où il s’entraîne. Et à en croire ses exploits du moment, il n’est pas près de s’arrêter. Le monde de l’«insurfé» sera toujours là, présent dans les esprits, attisant la fièvre du surf. Tous les surfeurs de l’extrême ne vivent que pour ça, sans cesse en quête de la vague parfaite, recherchant inlassablement le moment où l’impossible devient possible.

LES LAURÉATS DU BILLABONG XXL BIG WAVE AWARDS

- GRANT BAKER (Durban, Afrique du Sud) dans la catégorie «Ride of the year», pour sa vague du 13 février 2010 à Maverick’s, en Cali-fornie.

- SEBASTIAN STEUDTNER (Nuremberg, Allemagne) dans la catégorie «Biggest Wave», pour sa vague du 7 décembre 2009 à Jaws, à Maui (Hawaii).

- RAIMANA VAN BAS-TOLAER (Tahiti) dans la catégorie «Monster paddle», pour sa vague du 17 mars 2010 à Teahuppo, à Tahiti.

- BROOKE PHILIPS dans la catégorie «Verizon Wireless Wipeout», pour sa vague du 18 octobre 2009 à Shipstern Bluff, en Tasmanie.

- SHANE DORIAN (Kona, Hawaii) dans la catégorie «Surfline Best Overall Perfor-mance».

- MAYA GABEIRA (Rio de Janeiro, Brésil) dans la catégorie «Girls Best Perfor-mance».

www.billabong.com

m Ryan Hipwood (Australie) àShipstern bluff,en Tasmanie.

Page 17: N° 31 – Eté 2010

!"#$%"&'()**+

Bienvenue !

Page 18: N° 31 – Eté 2010

PORTFOLIOON THE BEACH

ii Pingouins Chinstrap (Pygoscelis antarctica) photographiés à la pointe le Bailey, en Antarctique.

i Des milliers de personnes sur la plage àBenidorm, à l’est de l’Espagne

p Une baie, une plage en Californie, USA

WITH KEYSTONE iconographie°°° CHRISTIAN BUGNON

Page 19: N° 31 – Eté 2010

PORTFOLIOON THE BEACH

ii Pingouins Chinstrap (Pygoscelis antarctica) photographiés à la pointe le Bailey, en Antarctique.

i Des milliers de personnes sur la plage àBenidorm, à l’est de l’Espagne

p Une baie, une plage en Californie, USA

WITH KEYSTONE iconographie°°° CHRISTIAN BUGNON

Page 20: N° 31 – Eté 2010

Vue de surfeurs sur l’île d’Ohau à Hawaii, Etats-Unis.

Page 21: N° 31 – Eté 2010

Vue de surfeurs sur l’île d’Ohau à Hawaii, Etats-Unis.

Page 22: N° 31 – Eté 2010

i Plage d’ Ipanema au Brésil.

p La réserve naturelle de Walker Bay, Gansabaai, Afrique du Sud.

Page 23: N° 31 – Eté 2010

i Plage d’ Ipanema au Brésil.

p La réserve naturelle de Walker Bay, Gansabaai, Afrique du Sud.

Page 24: N° 31 – Eté 2010

NOG

SPORT

Chri

stof

fer S

jöst

röm

Chri

stop

he M

argo

t

Patr

ik L

indq

vist

Patr

ik L

indq

vist

A. Z

hdan

ov

TRENTE DEGRÉS | 25

Texte°°° Vincent Gillioz

,La 8e édition des Nissan Outdoor Games se tiendra à

Chamonix Mont-Blanc du 8 au 15 juillet prochain. Les cinq équipes partici-pantes ont déjà été sélectionnées, et la plupart d’entre elles possède une solide expérience de ce concept, qui consiste à tourner un film de cinq minutes en cinq jours portant sur cinq sports extrêmes outdoor. On retrouve les Finlandais du team Golgoht, vainqueurs en été 2009; le team austro-allemand Argon, victorieux en hiver 2009; le team Goosebumps, une équipe internationale très forte au niveau de la production, et dans laquelle on devrait découvrir plusieurs athlètes helvétiques; le team Russia, qui avait fait ses premières expériences à Interlaken l’été passé; enfin, la dernière formation sera composée de quelques sportifs du

Cette compétition, qui consiste à réaliser un film portant sur cinq disciplines outdoor (basejump, parapente, kayak, VTT et alpinisme) en seulement cinq jours de tournage, quitte Interlaken. Les meilleurs athlètes du monde dans ces sports extrêmes se rencontreront désormais en juillet à Chamonix Mont-Blanc. Avant-goût.

LES NISSAN OUTDOOR GAMES, VERSION 2010

team Julbo, accompagnés de spécialistes de Chamonix dans certaines disciplines. Dans ce team, la partie cinéma sera éga-lement ouverte à un ou plusieurs jeunes artistes, via les écoles et les centres de formation du domaine. L’organisation annoncera la sélection du ou des lauréats le 15 juin, trois semaines avant le début de l’épreuve. Les candidats doivent four-nir un teaser de 30 secondes démontrant leurs compétences, ainsi qu’une ébauche de scénario. La station haut-savoyarde, qui avait déjà accueilli ces jeux durant les hivers 2008 et 2009, avait été enchantée par ce projet parfaitement en adéquation avec l’image de Chamonix et de ses activités. Les autorités se sont donc engagées à recon-duire leur soutien en 2010. Le bureau des guides, très concerné par l’évènement

Descente à grande vitesse, même dans le brouillard, pour Robin Chauvin (FRA).

Le team russe prend son envol

à Lauterbrunnen avec Andrey Kar Boldyrev et Lika

Borzova.

Cyril Albasini en dévers sur un

superbe bloc.

Tobogan géant pour Moe Kelleher.

Tous les moyens sont bons pour se rapprocher de l’action avec une caméra.

Page 25: N° 31 – Eté 2010

NOG

SPORT

Chri

stof

fer S

jöst

röm

Chri

stop

he M

argo

t

Patr

ik L

indq

vist

Patr

ik L

indq

vist

A. Z

hdan

ov

TRENTE DEGRÉS | 25

Texte°°° Vincent Gillioz

,La 8e édition des Nissan Outdoor Games se tiendra à

Chamonix Mont-Blanc du 8 au 15 juillet prochain. Les cinq équipes partici-pantes ont déjà été sélectionnées, et la plupart d’entre elles possède une solide expérience de ce concept, qui consiste à tourner un film de cinq minutes en cinq jours portant sur cinq sports extrêmes outdoor. On retrouve les Finlandais du team Golgoht, vainqueurs en été 2009; le team austro-allemand Argon, victorieux en hiver 2009; le team Goosebumps, une équipe internationale très forte au niveau de la production, et dans laquelle on devrait découvrir plusieurs athlètes helvétiques; le team Russia, qui avait fait ses premières expériences à Interlaken l’été passé; enfin, la dernière formation sera composée de quelques sportifs du

Cette compétition, qui consiste à réaliser un film portant sur cinq disciplines outdoor (basejump, parapente, kayak, VTT et alpinisme) en seulement cinq jours de tournage, quitte Interlaken. Les meilleurs athlètes du monde dans ces sports extrêmes se rencontreront désormais en juillet à Chamonix Mont-Blanc. Avant-goût.

LES NISSAN OUTDOOR GAMES, VERSION 2010

team Julbo, accompagnés de spécialistes de Chamonix dans certaines disciplines. Dans ce team, la partie cinéma sera éga-lement ouverte à un ou plusieurs jeunes artistes, via les écoles et les centres de formation du domaine. L’organisation annoncera la sélection du ou des lauréats le 15 juin, trois semaines avant le début de l’épreuve. Les candidats doivent four-nir un teaser de 30 secondes démontrant leurs compétences, ainsi qu’une ébauche de scénario. La station haut-savoyarde, qui avait déjà accueilli ces jeux durant les hivers 2008 et 2009, avait été enchantée par ce projet parfaitement en adéquation avec l’image de Chamonix et de ses activités. Les autorités se sont donc engagées à recon-duire leur soutien en 2010. Le bureau des guides, très concerné par l’évènement

Descente à grande vitesse, même dans le brouillard, pour Robin Chauvin (FRA).

Le team russe prend son envol

à Lauterbrunnen avec Andrey Kar Boldyrev et Lika

Borzova.

Cyril Albasini en dévers sur un

superbe bloc.

Tobogan géant pour Moe Kelleher.

Tous les moyens sont bons pour se rapprocher de l’action avec une caméra.

Page 26: N° 31 – Eté 2010

Petr

i Kov

alai

nen

Chri

stop

he M

argo

tte

war

d Kn

owle

sCh

rist

ophe

Mar

got

26 | TRENTE DEGRÉS

et la promotion de tout ce qui tourne autour de l’outdoor, est également partie prenante. Interlaken, qui a vu naître les premières éditions, n’a, de son côté, pas souhaité poursuivre cette aventure. Les falaises du Lauterbrunnen ne seront plus le théâtre des exploits réalisés pendant ces tournages express. Et l’Eiger d’Or, la dis-tinction traditionnellement remise aux vainqueurs lors des épreuves suisses, est désormais remplacée par l’Aiguille d’Or, en référence à l’Aiguille du Midi.

DES TRÉSORS D’INGÉNIOSITÉAprès avoir mis sur pied deux éditions par an, été et hiver, les organisateurs, Nicolas Hale-Woods et David Carlier, ont décidé de revoir la formule afin de ne pas lasser les fans, et surtout de se ménager. Les deux passionnés sont en effet égale-ment en charge du Freeride World Tour, qui les occupe largement de novembre à avril. Tout porte aujourd’hui à croire que l’on se dirigera à nouveau vers une seule édition annuelle. Le concept de base reste cependant inchangé, car éprouvé. Cinq équipes ont cinq jours pour tourner un film de cinq

minutes portant sur cinq disciplines outdoor: le basejump, le parapente, le kayak, le VTT et l’alpinisme. Le bassin d’évo-lution est limité au massif du Mont-Blanc, et la totalité des images doit être tournée pendant les cinq jours des jeux. Un jury choisira la meilleure production, à l’instar d’un festival de cinéma. Tous les professionnels de l’image s’accordent à consi-dérer ce projet comme unique et particulièrement complexe, puisqu’une semaine est généralement nécessaire pour faire des images de qualité dans un seul sport. Pour pallier ce manque de temps, les équipes ont développé depuis les premières éditions, il y a cinq ans, des trésors d’ingéniosité dans les techniques de tournage. Grue en carbone transportable, tyrolienne à travel-ling tendue entre les arbres, système d’arrimage de caméra sur des voiles de parapentes ne sont que quelques exemples de ces créations, que l’on retrouve par la suite dans d’autres produc-tions. Des repérages minutieux sont par ailleurs réalisés les semaines qui précèdent le début de l’épreuve, et les scénarios, écrits le plus souvent par des professionnels, sont couchés sur le papier avant d’arriver sur le site. Un petit tour sur YouTube nous rappelle combien l’évolution de la qualité des productions est énorme. Les clips actuels n’ont en effet plus grand chose à voir avec les balbutiements des débuts. Les meilleurs athlètes mondiaux dans chacune des disciplines sont toujours présents, et les équipes de tournage ont accompli des progrès considérables. Le film Gravity Super Heroes, réalisé en 2005 par Ride The Planets, démontre peut-être le mieuxcette évolution. Les Nissan Outdoor Games 2010 s’annoncent donc encore plus époustouflants que jamais, et les cinq équipes en lice vont devoir innover pour se démarquer sur ce nouveau terrain de jeu estival. www.outdoorgames.org

i BaptisteRousset et Alex Aimard avec l’Eiger en toilede fond.

f Le cinéma et la louma (grue télescopique) s’invite sur les Nissan Outdoor Games pour une séquence de grimpe urbaine avec Loïc Gaidioz.

f ArthurKostron vientde louperson train...

f Loïc Gaidioz en pleine action au centre-ville.

Page 27: N° 31 – Eté 2010

D I RT

Performance et style.Verres larges et look affirmé, rien ne vous arrête en Dirt... Courbes et jump s’enchaînent impeccablement, le maintien est parfait,l’amortissement sans faille au niveau du nez et des branches. Vous faites corps avec le terrain pour mieux anticiper ses mouvements ! Si vous voulez en faire l'expérience, retrouvez-nous sur www.julbo-eyewear.com

Julbo fournisseur officiel des Nissan Outdoor Games.

* Le

mon

de a

beso

in de

vos y

eux.

Nou

veau

Mon

de D

DB

- 344

446

810

RC

S A

NN

ECY

- Ph

otos

: R

ober

t Reb

holz

, stu

dio

dom

ino L e s o r n i è r e s , l e s s o u c h e s , l e s p i e r r e s , l e s r a c i n e s , l e r a v i n . . .

là où la p lupart vo ient des obstacles infranchissables , à mes yeux appara ît la l igne idéale .

Alban Aubert – Freer ider

””

Page 28: N° 31 – Eté 2010

TRENTE DEGRÉS | 029028 | TRENTE DEGRÉS

MONOCYCLE STREETDU CIRQUEÀ LA RUE

SPORT

Texte°°° CHRISTELLE COULON

Le monocycle s’évade des cirques pour s’installer dans les rues, inépuisable terrain de jeu. Depuis quelques années, cette discipline des temps modernes ne cesse de repousser les limites de l’équilibre,

s’aventurant sur des terrains de plus en plus abrupts. Une roue, une selle, un pédalier, un bon entraînement et le tour est joué, enfin

presque. Petit tour d’horizon d’un nouveau sport extrême.

,Dans nos esprits, le monocycle est un engin, surtout connu dans le milieu du cirque, comme accessoire

indispensable pour créer le spectacle et susciter l’admiration. Depuis une dizaine d’années environ le mono s’échappe des chapiteaux pour goûter aux multiples possibilités qu’offre notre environnement quotidien. Dorénavant le but n’est plus sim-plement d’avancer en équilibre mais d’utiliser des obstacles, qu’ils soient naturels, urbains ou spécialement conçus, pour réaliser des figures. Une fois la technique de base maîtrisée, ces équilibristes d’un nouveau genre partent en quête de nouvelles sensations fortes. Le mono devient déjà très populaire à travers le monde. Les grandes villes sont les premières à voir apparaître sur leurs trottoirs ces passionnés qui ne se déplacent plus qu’à une roue. Depuis 2006, le monocycle street est même reconnu comme discipline à part entière. La vague du mono gagne du terrain et on peut forcément s’attendre à ce que tous ces mordus de l’ex-trême envoient les plus grosses rotations, sautent les plus gros escaliers, guindent les plus longs rails et tout ça avec style ! Le monocycle, qu’il se pratique en street, flat ou trial fait incontes-tablement déjà parti de la grande famille des sports extrêmes.

François Lizé alias Bobousse (28/08/87) pratique le monocycle depuis 6 ans. Sponsorisé et très engagé dans la discipline, il s’investit chaque jour pour faire connaître ce sport et y former de nouveaux adeptes.Rencontre avec un passionné du mono.

- Comment en es-tu venu au monocycle?Quand j’étais au lycée je me suis inscrit à l’atelier cirque, j’y ai appris à jongler etc... Un jour on s’est rendu à un festival et un A

drie

n D

elec

roix

/ D

R

Page 29: N° 31 – Eté 2010

TRENTE DEGRÉS | 029028 | TRENTE DEGRÉS

MONOCYCLE STREETDU CIRQUEÀ LA RUE

SPORT

Texte°°° CHRISTELLE COULON

Le monocycle s’évade des cirques pour s’installer dans les rues, inépuisable terrain de jeu. Depuis quelques années, cette discipline des temps modernes ne cesse de repousser les limites de l’équilibre,

s’aventurant sur des terrains de plus en plus abrupts. Une roue, une selle, un pédalier, un bon entraînement et le tour est joué, enfin

presque. Petit tour d’horizon d’un nouveau sport extrême.

,Dans nos esprits, le monocycle est un engin, surtout connu dans le milieu du cirque, comme accessoire

indispensable pour créer le spectacle et susciter l’admiration. Depuis une dizaine d’années environ le mono s’échappe des chapiteaux pour goûter aux multiples possibilités qu’offre notre environnement quotidien. Dorénavant le but n’est plus sim-plement d’avancer en équilibre mais d’utiliser des obstacles, qu’ils soient naturels, urbains ou spécialement conçus, pour réaliser des figures. Une fois la technique de base maîtrisée, ces équilibristes d’un nouveau genre partent en quête de nouvelles sensations fortes. Le mono devient déjà très populaire à travers le monde. Les grandes villes sont les premières à voir apparaître sur leurs trottoirs ces passionnés qui ne se déplacent plus qu’à une roue. Depuis 2006, le monocycle street est même reconnu comme discipline à part entière. La vague du mono gagne du terrain et on peut forcément s’attendre à ce que tous ces mordus de l’ex-trême envoient les plus grosses rotations, sautent les plus gros escaliers, guindent les plus longs rails et tout ça avec style ! Le monocycle, qu’il se pratique en street, flat ou trial fait incontes-tablement déjà parti de la grande famille des sports extrêmes.

François Lizé alias Bobousse (28/08/87) pratique le monocycle depuis 6 ans. Sponsorisé et très engagé dans la discipline, il s’investit chaque jour pour faire connaître ce sport et y former de nouveaux adeptes.Rencontre avec un passionné du mono.

- Comment en es-tu venu au monocycle?Quand j’étais au lycée je me suis inscrit à l’atelier cirque, j’y ai appris à jongler etc... Un jour on s’est rendu à un festival et un A

drie

n D

elec

roix

/ D

R

Page 30: N° 31 – Eté 2010

©A

rnol

d d’

Hos

tel

030 | TRENTE DEGRÉS

des seuls trucs auxquels je n’avais jamais touché c’était le mono-cycle. Du coup j’ai essayé, et j’ai tout de suite accroché, je me suis acharné pendant deux demi-journées pour réussir à faire ma première centaine de mètres, depuis je ne quitte plus mon mono.

- Quelle place prend le mono dans ta vie ?Aujourd’hui le monocycle tient une place très importante dans ma vie et fait partie de mon équilibre. Je me produis régulière-ment lors de démonstrations, localement et nationalement (plus si on me le demande) et je donne des cours ainsi que des stages.

- Quelles sont tes figures préférées?Mes figures favorites sont les «unispins» (180,360,540,720). Pour réaliser cette figure le monocycliste saute, fait tourner le monocycle sur lui-même et retombe dessus. Ce sont des figures très visuelles et impressionnantes pour un public non confirmé comme averti. J’aime aussi toutes les figures à base de «coas-ting». Le coasting est le fait de rouler sans toucher, ni les péda-les, ni le pneu, c’est de l’équilibre pur, sensations garanties.

- Tu reviens de Stockton-on-Tees en Angleterre où se déroulait les British Unicycle Convention. Peux-tu nous présenter l’événement et nous raconter ce qu’il s’est passé pour toi là-bas ?Les BUC (British Unicycle Convention) c’est le plus grand ras-semblement anglais de monocyclistes, l’équivalent de la CFM (Coupe de France de Monocycle). Je n’ai pas fait de compétition car je pratique uniquement le flat et il n’y a pas d’épreuve de flat aux BUC. Cette discipline n’est pas du tout répandue là-bas du coup les gens étaient pas mal impressionnés par ce que je faisais, ça a été l’occasion d’initier quelques monocyclistes à cette pratique.

- Quels sont tes prochains objectifs monocyclistes?Réussir à passer toutes les nouvelles figures qui sont dans ma tête, aider le monocycle à se développer encore plus et à être vraiment connu du grand public.

Pour la petite histoire…En 1944, Aloïs Grandjean (1906), monocycliste suisse, pulvéri-sait déjà les records de distance en franchissant 325 km sur l’iti-néraire Brunnen-Zurich-Berne-Fribourg-Lausanne en 24h32, ce qui lui valu la médaille de vermeille « Olympique 1944 ».Tout compte fait ce sport n’est pas si nouveau…

www.flatlandunicyclist.frwww.cdk.frhttp://teamcdkmonocycle.blogspot.comwww.e-u-c.info

Adr

ien

Del

ecro

ix /

DR

Adr

ien

Del

ecro

ix /

DR

Adr

ien

Del

ecro

ix /

DR

Page 31: N° 31 – Eté 2010
Page 32: N° 31 – Eté 2010

Keys

tone

TRENTE DEGRÉS | 3332 | TRENTE DEGRÉS

Et si les milieux urbains représentaient un terreau favorable pour les végétaux ? Aujourd’hui, ils s’exhibent de plus en plus dans nos rues et se mélangent dans les éléments architecturaux. Selon les spécialistes, ce n’est que le début d’une nouvelleère citadine teintée de vert. Gros plan sur les raisons de ce droit de cité !

LA NATURE VILLEPRENDRACINE ENLA NATURE VILLEPRENDRACINE EN

Texte°°° FRÉDÉRIC REIN

,C’est l’histoire d’un retour en grâce annoncé. Un retour qui se

fait doucement, mais sûrement, par petites touches d’un vert chlorophyllien qui vient se plaquer sur un gris des plus urbains. La nature, longtemps confinée dans des parcs, s’exhibe chaque jour un peu plus dans les villes helvétiques. Il y a certes toujours du monde au balcon, mais plus seulement, car progressivement, les belles plantes font le trottoir, se mêlent au bâti comme un élément architectural, créent des ambiances! Que ce soit à Lausanne, par exemple au Flon, où la gare du métro se pare de ses plus beaux atours végétaux, ou à Zurich, qui voit le lierre tourbillonner langoureusement autour des structures métalliques d’une ancienne zone industrielle, nous voici aux prémices d’une nouvelle ère urbaine, où il convient de « donner des outils pour permettre d’infléchir des mondes sans qualité », d’après Jacques Ferrier, concepteur du pavillon français de l’Exposition universelle de Shanghai. « Outre les enjeux liés à l’augmentation de la densité des habitations en ville et au développement des réseaux de transports en commun, la végétalisation des espaces publics représente

Extérieur du Musée d‘Ethnologie,Musée du quai Branly, France.

Page 33: N° 31 – Eté 2010

Keys

tone

TRENTE DEGRÉS | 3332 | TRENTE DEGRÉS

Et si les milieux urbains représentaient un terreau favorable pour les végétaux ? Aujourd’hui, ils s’exhibent de plus en plus dans nos rues et se mélangent dans les éléments architecturaux. Selon les spécialistes, ce n’est que le début d’une nouvelleère citadine teintée de vert. Gros plan sur les raisons de ce droit de cité !

LA NATURE VILLEPRENDRACINE ENLA NATURE VILLEPRENDRACINE EN

Texte°°° FRÉDÉRIC REIN

,C’est l’histoire d’un retour en grâce annoncé. Un retour qui se

fait doucement, mais sûrement, par petites touches d’un vert chlorophyllien qui vient se plaquer sur un gris des plus urbains. La nature, longtemps confinée dans des parcs, s’exhibe chaque jour un peu plus dans les villes helvétiques. Il y a certes toujours du monde au balcon, mais plus seulement, car progressivement, les belles plantes font le trottoir, se mêlent au bâti comme un élément architectural, créent des ambiances! Que ce soit à Lausanne, par exemple au Flon, où la gare du métro se pare de ses plus beaux atours végétaux, ou à Zurich, qui voit le lierre tourbillonner langoureusement autour des structures métalliques d’une ancienne zone industrielle, nous voici aux prémices d’une nouvelle ère urbaine, où il convient de « donner des outils pour permettre d’infléchir des mondes sans qualité », d’après Jacques Ferrier, concepteur du pavillon français de l’Exposition universelle de Shanghai. « Outre les enjeux liés à l’augmentation de la densité des habitations en ville et au développement des réseaux de transports en commun, la végétalisation des espaces publics représente

Extérieur du Musée d‘Ethnologie,Musée du quai Branly, France.

Page 34: N° 31 – Eté 2010

Keys

tone

Vere

na S

chae

ffer

34 | TRENTE DEGRÉS

une excellente façon de rendre nos villes plus attractives. Mais c’est un processus de longue haleine, qui compte actuellement en Suisse des initiatives disparates, mais bel et bien existan-tes », explique Verena Schaeffer, urbaniste allemande installée à Lausanne, qui attribue cette revalorisation progressive à une prise de conscience de la notion de développement durable. A l’heure où l’on prédit un retour en force des Helvètes dans les agglomérations et que la moitié de la population mondiale y vit, l’homme est en train de faire prendre aux plantes le même chemin que lui. La tendance, très marquée en Suisse dans les années 1980, qui consistait à aller à la campagne pour se mettre au vert n’est plus une vérité absolue. « A l’avenir, nous n’aurons pas plus de place en ville, il s’agira donc d’exploiter toutes sortes d’endroits, à l’instar des prolongements bétonnés des bâtiments. Nous pouvons d’ailleurs déjà nous inspirer de ce qui se fait à l’étranger. A Berlin, par exemple, cette tendance s’est déjà amorcée dans les années 1980, alors qu’à Stuttgart, on a l’obligation de végétaliser tous les toits des nouveaux bâtiments ayant un toit plat », compare la spécialiste. Et que dire de Tokyo ou New York, où l’on va jusqu’à donner dans l’agriculture urbaine, cultivant des fruits et des légumes au sommet des buildings, qui sont parfois même commercialisés dans le magasin situé au rez-de-chaussée !

UN RÔLE EXTRÊMEMENT POSITIFJolie, parfois même nourricière, cette végétation citadine pos-sède encore d’autres atouts. Les endroits arborés favorisent les liens sociaux, se transformant en lieux de rencontres, d’échan-ges ou de loisirs. Ils nous ramènent les uns avec les autres, vers des ambiances toutes villageoises. Sans oublier le rôle dépol-luant tenu par ces feuillus en tous genres, qui absorbent une partie du CO2. Et contre toute attente, ces pans de verdure sont

également synonymes de biodiversité. « Diverses études, notamment menées par l’Université de Fribourg, ont prouvé que les friches urbaines de certaines villes possédaient une diversité biolo-gique plus élevée que dans la forêt ! », précise Verena Schaeffer. Après avoir été reléguée par les aristocrates au rang de valeur esthétique à la Renaissance, puis vantée pour ses vertus hygiéniques aux XIXe et XXe siècles, la végétation devrait enfin avoir, au XXIe, son droit de cité ! Mais, comme se questionne déjà Verena Schaeffer, va-t-on vraiment lui permet-tre de s’exprimer sans vouloir l’asservir ? Jusqu’où sera-t-on capable, en Suisse, de la laisser se développer sans la tailler ? L’avenir nous le dira… Mais à l’heure où la ville est en passe de devenir notre vraie nature, il semble logique de voir la nature revenir en ville !

Envahi par la végétation arcade enjambant la Via Giulia, Italie.

f L’ancienne zone industrielle reconvertie du «MFO-Park», à Zurich, Neu-Oerlikon.

Page 35: N° 31 – Eté 2010
Page 36: N° 31 – Eté 2010

Keys

tone

36 | TRENTE DEGRÉS

HALTE À LA «TOASTATTITUDE»

Depuis quelques années, la période estivale, supposée être la plus légère de

l’année, ressemble de plus en plus à une suite d’angoisses… Car au-delà de

la « peur » de ne pas avoir entamé son régime à temps afin d’exhiber un corps

parfait, il y a la crainte des méchants UV. Les campagnes de prévention sont

passées par là, et il n’est plus à l’ordre du jour d’afficher à son retour de vacances une peau tannée par le soleil. Exit donc

la « toast attitude », et vive l’écran total ! Dès lors, comment concilier soleil et

beauté sans anxiété ?

Texte°°° RACHEL BARBEZAT

,Le temps où j’étais accueillie par mes collègues de travail avec des exclamations admiratives du style « Quel

beau bronzage ! », après deux semaines passées sur une île perdue, est révolu. A cette époque, les vacances étaient alors rythmées par quelques rituels immuables… Baignades et séances de « lézar-dage » intensives, avec du monoï en guise de protection solaire. La seule préoccupation consistait à repérer la jolie terrasse propice aux apéros tardifs et prolongés. Les journées se déroulaient sans plans ni horaires… Dorénavant, l’ère n’est plus à l’improvisation ! Tout doit être programmé, à commencer par les expositions aux rayons solaires, déconseillées entre 11h et 16h. Si toutefois on souhaite quand même braver le danger, il y a des conditions sine qua non à respecter, comme me l’a rappelé avec insistance une

amie, alors que je me plaignais d’un coup de soleil sur l’épaule. En effet, la nouvelle tendance préconise de bronzer et de se baigner couvert, soit badigeonnée d’un écran solaire qui contient un FPS (facteur de protection solaire) minimal de 15, de porter un chapeau, voire une chemise en coton à longues manches pour les personnes dont la peau est particulièrement sensible. Tout un pro-gramme ! Au vu de ces restrictions, ce n’est pas un hasard si toutes les marques cosmétiques, ou presque, proposent aujourd’hui des mousses, des crèmes ou autres sprays autobronzants. C’est apparemment la seule solution pour paraître halée sans passer par la case soleil… Cela dit, l’avantage indéniable de cette invention est de donner l’impression de rentrer de vacances toute l’année, sans pour autant risquer sa peau!

CHRONIQUE

Page 37: N° 31 – Eté 2010
Page 38: N° 31 – Eté 2010

38 | TRENTE DEGRÉS

Elit

e Fi

lm A

GEl

ite

Film

AG

En 2008, Robert Pattinson était inconnu du grand public. Ex-

mannequin et vague acteur anglais au physique étrange, sa carrière peinait à décoller. Mais depuis

son rôle de vampire romantique dans « Twilight », il est devenu un

véritable phénomène.

Texte°°° RACHEL BARBEZAT

,Preuve de son succès, Robert Pattinson a fait son entrée au musée Madame Tussauds de Londres le mois

dernier. Les dirigeants de ce panthéon des stars ont reconnu que les groupies de « R-Pattz » – surnom donné par ses fans –les suppliaient depuis de nombreux mois de créer uneréplique du bel éphèbe. Depuis son inauguration, la statue de cire attire des milliers d’adolescentes (et parfois même leurs mères) qui, à défaut de pouvoir approcher un jour leur idole, ont le droit d’embrasser son double sur la joue aussi souvent qu’elles le souhaitent ! Certes, l’acteur est doté d’un charme certain, avec cette attitude rebelle et cette allure faussement négligée qui contribuent à façonner le mythe. Mais comment ce jeune homme, dont les apparitions dans les films finissaient souvent par être coupées au montage, parvient-il aujourd’hui à déchaîner tantde passions ? L’histoire de Robert Pattinson paraît tellement féerique qu’elle pourrait presque inspirer les réalisateurs hollywoodiens. Son parcours prouve en tout cas que sa persévérance s’est avérée payante. Après de nombreux déboires, avec sans doute la car-rière de mannequin la plus courte de l’histoire, le jeune Patti-son finit par décrocher, en 2005, le rôle de Cedric Diggory dans « Harry Potter et la Coupe de Feu ». Ce premier vrai contact avec le cinéma lui permit de se faire connaître dans le milieu. A cette époque, certains critiques n’hésitent pas à le présenter comme le futur Jude Law. Mais ils étaient certainement loin d’imagi-ner que, quelques années plus tard, sa popularité dépasserait largement celle de Mr Law. D’ailleurs, quand il s’est présenté au casting de la saga « Twilight-Fascination » pour endosser le rôle

d’Edward Cullen, le beau « Bob » ne pouvait pas non plus savoir que ce film marquerait un tournant dans sa vie et qu’il provo-querait par la suite des émeutes à chacune de ses sorties. Ce long métrage, adapté du best-seller de l’écrivaine Stephenie Meyer, raconte la relation tourmentée entre une femme, Bella Swan, et un vampire, Edward Cullen. Il remporte un énorme succès dès sa sortie sur les écrans, en 2009. « Twilight-Tenta-tion », la suite des aventures des deux héroïnes du film, connaît le même sort. Autant dire que les amateurs du genre attendent avec impatience le troisième volet, « Twilight-Hesitation », qui sortira en salles le 7 juillet. La bonne nouvelle pour les admi-ratrices du troublant Pattinson, c’est que le « nouveau James Dean » sera omniprésent au cours des prochains mois… On le verra en effet à l’affiche de « Bel-Ami », aux côtés d’Uma Thur-man, de « Water For Elephants », avant de le retrouver dans le western « Unbound Captives ». Gageons que les fans resteront pendant encore longtemps des mordues de Robert...

!PATTINSONMANIA"À LAALERTEALERTE À LA

PORTRAIT

Page 39: N° 31 – Eté 2010

RENDEZ!VOUS SUR WWW.30DEGRES.TV

Page 40: N° 31 – Eté 2010

Régis Colombo / www.diapo.ch

les étoiles: la première est placée sous l’égide d’Orange Cinéma (programme et sites sur www.orangecinema.ch ), qui monte chaque année un écran géant au bord du « Zürichsee ». Du 15 juillet au 15 août, on pourra aussi bien y découvrir les blockbusters qui ont rempli les salles les mois précédents que des nouveautés, comme « Shrek 4, il était une fin » ou encore « Sex and The City 2 », tout en profitant des différents bars, restaurants et lounge prévuspour l’occasion. La seconde option qui s’offre aux Zurichois est le Kino am Berg. Ce dernier prendra place du 2 août au 22 août sur les hauteurs de la ville, dans l’hôtel Uto Kulm, que l’on peut uniquement rallier au terme d’une ballade de 15 minutes. Une fois au sommet, les spectateurs auront l’occasion – moyennant 79 francs – de visionner les films projetés dans un cadre unique avec une vue panoramique impressionnante,

Durant l’été, on voit fleurir un peu partout des écrans géants à l’extérieur des salles ! Et ça tombe bien, car les cinémas

Open Air ont la cote en Suisse. En ville, mais aussi à

la montagne.Petit état des lieux – non

exhaustif – des plus beaux spots en plein air où voir un film.

Texte°°° RACHEL BARBEZAT

,Certains se dressent face au lac Léman ou au lac de Zurich, d’autres se retrouvent au milieu d’immeubles

historiques, voire sur des montagnes. Chacun de ces lieux offre un cadre magique et unique pour accueillir ces écrans géants sur lesquels on peut voir, ou revoir, une (ou même plusieurs) œuvre du septième art.Les premiers Open Air apparaissent à la mi-mai en Suisse, alors que le rideau tombe fin septembre. C’est le sud du pays qui a ouvert les feux le 19 mai dernier à Castelgrande-Bellinzone. Ailleurs, en Suisse romande et en Suisse allemande, les dates varient en fonction des endroits et des sponsors. La ville de Zurich propose deux alternatives aux férus de la pellicule sous

le tout agrémenté par de savoureuses charbonnades et grillades proposées par le restaurant. Les principales autres villes d’outre-Sarine ne sont pas en reste côté cinéma plein air… Ainsi, à Bâle, les projections auront lieu du 5 au 29 août sur la Münsterplatz. A Berne, ce sera sur la Grosse Schanze, du 29 juillet au 29 août.

UNE TRÈS GRANDE DIVERSIFICATIONEn Romandie, on retrouve l’Orange Cinéma à Genève. Du 6 juillet au 22 août, il prendra ses quartiers au Port-Noir, dans un décor féerique qui fait face au lac. Les cinéphiles gourmets pourront déguster, à partir de 19h, différents mets et vins du terroir sur la terrasse sur pilotis avec vue à 360 degrés. Tout a été conçu pour patienter dans les meilleures conditions jusqu’à l’heure de la projection, vers 21h30. Désormais, on trouve ce type de prestations dans la plupart des cinémas Open Air tout public. Cela dit, depuis quelques années, ces cinémas cheveux au vent se sont pas-sablement diversifiés… Au point de satisfaire désormais presque toutes les sensibilités.Ainsi, les amateurs de films originaux et pointus seront comblés par la programmation du Zinéma à Lausanne. Dans le cadre bucolique du parc de Mon-Repos, il propo-sera « 9 toiles sous les étoiles ». Par ailleurs, ceux qui sont en quête d’endroits étonnants et de programmations variées (« Océans », « Le petit Nico-las », « Invictus », etc) devraient apprécier les Open Air parrainés par Pro Natura (www.pronatura.ch). On en trouve à la fois à Aletsch, sur la Riederfurka, et dans les Grisons, à Zernez. Ou encore, du 18 au 21 août, au sommet de Vounetz (Charmey/FR), 1630 mètres d’altitude. Il faut donc prendre les télécabines pour y accéder, mais c’est sans conteste le meilleur moyen d’être un peu plus près des étoiles pourse faire une toile…

TOILESSOUSLES

LESPLUS

BELLES

ÉTOILES

040 | TRENTE DEGRÉS

DR

!"#$%&"$'()%*+"*,)*-"./011'-

2345$01(-+"60$7)-+

8"9:*'"(/;<=8>>>?,)*.-*@0)A,11-?9B

Page 41: N° 31 – Eté 2010

Régis Colombo / www.diapo.ch

les étoiles: la première est placée sous l’égide d’Orange Cinéma (programme et sites sur www.orangecinema.ch ), qui monte chaque année un écran géant au bord du « Zürichsee ». Du 15 juillet au 15 août, on pourra aussi bien y découvrir les blockbusters qui ont rempli les salles les mois précédents que des nouveautés, comme « Shrek 4, il était une fin » ou encore « Sex and The City 2 », tout en profitant des différents bars, restaurants et lounge prévuspour l’occasion. La seconde option qui s’offre aux Zurichois est le Kino am Berg. Ce dernier prendra place du 2 août au 22 août sur les hauteurs de la ville, dans l’hôtel Uto Kulm, que l’on peut uniquement rallier au terme d’une ballade de 15 minutes. Une fois au sommet, les spectateurs auront l’occasion – moyennant 79 francs – de visionner les films projetés dans un cadre unique avec une vue panoramique impressionnante,

Durant l’été, on voit fleurir un peu partout des écrans géants à l’extérieur des salles ! Et ça tombe bien, car les cinémas

Open Air ont la cote en Suisse. En ville, mais aussi à

la montagne.Petit état des lieux – non

exhaustif – des plus beaux spots en plein air où voir un film.

Texte°°° RACHEL BARBEZAT

,Certains se dressent face au lac Léman ou au lac de Zurich, d’autres se retrouvent au milieu d’immeubles

historiques, voire sur des montagnes. Chacun de ces lieux offre un cadre magique et unique pour accueillir ces écrans géants sur lesquels on peut voir, ou revoir, une (ou même plusieurs) œuvre du septième art.Les premiers Open Air apparaissent à la mi-mai en Suisse, alors que le rideau tombe fin septembre. C’est le sud du pays qui a ouvert les feux le 19 mai dernier à Castelgrande-Bellinzone. Ailleurs, en Suisse romande et en Suisse allemande, les dates varient en fonction des endroits et des sponsors. La ville de Zurich propose deux alternatives aux férus de la pellicule sous

le tout agrémenté par de savoureuses charbonnades et grillades proposées par le restaurant. Les principales autres villes d’outre-Sarine ne sont pas en reste côté cinéma plein air… Ainsi, à Bâle, les projections auront lieu du 5 au 29 août sur la Münsterplatz. A Berne, ce sera sur la Grosse Schanze, du 29 juillet au 29 août.

UNE TRÈS GRANDE DIVERSIFICATIONEn Romandie, on retrouve l’Orange Cinéma à Genève. Du 6 juillet au 22 août, il prendra ses quartiers au Port-Noir, dans un décor féerique qui fait face au lac. Les cinéphiles gourmets pourront déguster, à partir de 19h, différents mets et vins du terroir sur la terrasse sur pilotis avec vue à 360 degrés. Tout a été conçu pour patienter dans les meilleures conditions jusqu’à l’heure de la projection, vers 21h30. Désormais, on trouve ce type de prestations dans la plupart des cinémas Open Air tout public. Cela dit, depuis quelques années, ces cinémas cheveux au vent se sont pas-sablement diversifiés… Au point de satisfaire désormais presque toutes les sensibilités.Ainsi, les amateurs de films originaux et pointus seront comblés par la programmation du Zinéma à Lausanne. Dans le cadre bucolique du parc de Mon-Repos, il propo-sera « 9 toiles sous les étoiles ». Par ailleurs, ceux qui sont en quête d’endroits étonnants et de programmations variées (« Océans », « Le petit Nico-las », « Invictus », etc) devraient apprécier les Open Air parrainés par Pro Natura (www.pronatura.ch). On en trouve à la fois à Aletsch, sur la Riederfurka, et dans les Grisons, à Zernez. Ou encore, du 18 au 21 août, au sommet de Vounetz (Charmey/FR), 1630 mètres d’altitude. Il faut donc prendre les télécabines pour y accéder, mais c’est sans conteste le meilleur moyen d’être un peu plus près des étoiles pourse faire une toile…

TOILESSOUSLES

LESPLUS

BELLES

ÉTOILES

040 | TRENTE DEGRÉS

DR

!"#$%&"$'()%*+"*,)*-"./011'-

2345$01(-+"60$7)-+

8"9:*'"(/;<=8>>>?,)*.-*@0)A,11-?9B

Page 42: N° 31 – Eté 2010
Page 43: N° 31 – Eté 2010

Régis Colombo / www.diapo.ch

TRENTE DEGRÉS | 43

IL EST VENU LE TEMPS DES FESTIVALSEntre juillet et août reviennent quelques-uns des plus importants festivals de musique de Suisse. Et avec eux des artistes aux styles très différents. 30° dresse le portrait de cinq d’entre eux, qui devraient marquer les esprits des festivaliers.

Textes°°° FRÉDÉRIC REIN

,Même si le mot festival n’est pas une contraction de festif et d’estival, il semble avoir été taillé sur mesure

pour décrire les événements musicaux éphémères qui se suc-cèdent chaque année durant tout l’été en Suisse. Entre juillet et août, on voit ainsi fleurir pléthore de petits festivals aux quatre coins de notre pays, mais aussi cinq festivals majeurs qui font grand bruit autour d’eux…A commencer par le plus grand d’entre eux – le deuxième d’Europe par sa fréquentation – le Paléo Festival Nyon (du 20 au 25 juillet). Pour sa 35e édition, son village du monde fera honneur à l’Afrique australe, avec notamment le légendaire Johnny Clegg. Une programmation qui fait aussi la part belle aux chanteurs français, comme par exemple Jacques Dutronc, Alain Souchon, NTM, M, Olivia Ruiz ou Diam’s. La rappeuse de l’Hexagone se produira également à l’Open Air Frauenfeld (du 9 au 11 juillet), aux côtés d’Eminem, Jay-Z, Stress ou encore les Fantastischen Vier. Mais le mois de juillet (du 2 au 17) débutera avec le prestigieux Montreux Jazz Festival, le 44e du nom, où l’on pourra notamment écouter Norah Jones, Janelle Monáe, Massive Attack et Tori Amos. Au Gurten Festival de Berne, du

15 au 18 juillet, on mise aussi bien sur les valeurs sûres – Empire of the Sun, Faith No More, Stereophonics, Skunk Anansie – que sur les valeurs montantes, à l’image de Gossip, Amy Mcdonald et Rodrigo y Gabriela. Du 11 au 14 août, enfin, c’est Status Quo, Placebo ou Christophe Maé qui rentreront dans l’arène d’Aven-ches de Rock Oz’Arènes. 30° vous propose un gros plan sur cinq artistes de talent au style très différent qui risquent de marquer les esprits des fes-tivaliers helvétiques : l’univers rétro-fusion de Janelle Monáe, l’électro pop des jeunes Irlandais de Two Door Cinema Club, le pop rock mâtiné de folk du parolier belge Milow, l’inclassable et envoûtante Helvète Sophie Hunger, et l’icône du rap américain Jay-Z…

Retrouvez les programmes complets de ces cinq festivals sur : www.gurtenfestival.chwww.paleo.chwww.montreuxjazz.comwww.openair-frauenfeld.chwww.rockozarenes.com

IL EST VENU LE TEMPS DES

Page 44: N° 31 – Eté 2010

Eva

Verm

ande

l / u

nive

rsal

mus

ic

044 | TRENTE DEGRÉS

MILOW

,« Je n’ai pas d’avenir, mais j’ai une guitare ! »Et c’est précisément les notes qui émanent de sa gui-

tare qui permettent aujourd’hui à Milow, à qui l’on doit cette citation, d’entrevoir l’avenir sous un jour nouveau. Sa fameuse reprise de 50 Cent, « Ayo Technology », lui fait connaître depuis 2008 un radieux présent, puisque la « copie » a surpassé le suc-cès de l’originale en Europe. En donnant un second souffle – notamment en modifiant la mélodie vocale des couplets – à ce titre aux antipodes de sa musique, le talentueux chanteur-compositeur de Louvain, en Belgique, s’est offert une reconnaissance internationale méritée. Son style presque ana-chronique, situé quelque part entre le pop rock et le folk, séduit. A 29 ans, Milow, Jonathan Vandenbroeck de son vrai nom, pro-pose un véritable retour aux sources, à une simplicité qui n’est pas sans rappeler une artiste comme Tracy Chapman. Dire à ce néerlandophone qu’il est dans la veine de Bruce Springsteen et de Neil Young, dont il est fan, est certainement le plus beau compliment que l’on puisse lui faire. Sa voix, avec ce brin de

CONTEUR D’HISTOIRES ! OLD SCHOOL "mélancolie, est naturellement différente, mais ses intentions sont identiques. Comme eux, il se fait conteur d’histoires, avec ce petit côté « old school » qui lui va si bien. Dans son univers, on est bien loin d’« Ayo Technology », qui parle de cybersexe et de pornographie. Sous sa plume, les mots sont empreints d’une certaine noirceur, que l’on retrouve sur son dernier album, sobrement baptisé « Milow » (2009). Son deuxième single « You Don’t Know », raconte par exemple une rencontre avec un inconnu lors d’une promenade nocturne, et évoque l’éloignement des personnes proches. « Canada », seule chanson légère de l’album, relate, quant à elle, l’histoire fictive d’un musicien de salle de bain qui veut conquérir le monde. Mais il s’agit du songe éveillé d’un employé de bureau, qui n’abandonnera pas pour autant son rêve. Comme Milow, dont la vocation est née à l’âge de 12 ans, après avoir vu Pink Floyden concert. Petit à petit, ce natif du pays de Jacques Brel fait ses gammes. En 2004, il est finaliste de l’un des plus grands concours de rock belge. La consécration ne se fait pas attendre dans son pays (deux de ses albums et deux de ses singles sont sacrés disques d’or en 5 ans) et prendra une dimension plus internationale grâce à « Ayo Technology », puis à l’album « Milow », qui est en réalité une compilation de deux opus précédemment sortis en Belgique et aux Pays-Bas, en 2006 et 2008. Autant d’histoires que le parolier belge au crâne glabre nous racontera au Gurten Festival et au Paléo Festival. L’occasion de nous prouver que son univers ne se limite pas à une belle reprise et qu’il n’est pas un artiste « kleenex » dont on aura oublié le nom dans quelques années. L’occasion aussi de chanter haut et fort qu’il a bien un avenir guitare en main !

Milow jouera le 18 juillet au GurtenFestival de Berne et le 22 juillet au Paléo

Festival Nyon.

Page 45: N° 31 – Eté 2010

Eva

Verm

ande

l / u

nive

rsal

mus

ic

044 | TRENTE DEGRÉS

MILOW

,« Je n’ai pas d’avenir, mais j’ai une guitare ! »Et c’est précisément les notes qui émanent de sa gui-

tare qui permettent aujourd’hui à Milow, à qui l’on doit cette citation, d’entrevoir l’avenir sous un jour nouveau. Sa fameuse reprise de 50 Cent, « Ayo Technology », lui fait connaître depuis 2008 un radieux présent, puisque la « copie » a surpassé le suc-cès de l’originale en Europe. En donnant un second souffle – notamment en modifiant la mélodie vocale des couplets – à ce titre aux antipodes de sa musique, le talentueux chanteur-compositeur de Louvain, en Belgique, s’est offert une reconnaissance internationale méritée. Son style presque ana-chronique, situé quelque part entre le pop rock et le folk, séduit. A 29 ans, Milow, Jonathan Vandenbroeck de son vrai nom, pro-pose un véritable retour aux sources, à une simplicité qui n’est pas sans rappeler une artiste comme Tracy Chapman. Dire à ce néerlandophone qu’il est dans la veine de Bruce Springsteen et de Neil Young, dont il est fan, est certainement le plus beau compliment que l’on puisse lui faire. Sa voix, avec ce brin de

CONTEUR D’HISTOIRES ! OLD SCHOOL "mélancolie, est naturellement différente, mais ses intentions sont identiques. Comme eux, il se fait conteur d’histoires, avec ce petit côté « old school » qui lui va si bien. Dans son univers, on est bien loin d’« Ayo Technology », qui parle de cybersexe et de pornographie. Sous sa plume, les mots sont empreints d’une certaine noirceur, que l’on retrouve sur son dernier album, sobrement baptisé « Milow » (2009). Son deuxième single « You Don’t Know », raconte par exemple une rencontre avec un inconnu lors d’une promenade nocturne, et évoque l’éloignement des personnes proches. « Canada », seule chanson légère de l’album, relate, quant à elle, l’histoire fictive d’un musicien de salle de bain qui veut conquérir le monde. Mais il s’agit du songe éveillé d’un employé de bureau, qui n’abandonnera pas pour autant son rêve. Comme Milow, dont la vocation est née à l’âge de 12 ans, après avoir vu Pink Floyden concert. Petit à petit, ce natif du pays de Jacques Brel fait ses gammes. En 2004, il est finaliste de l’un des plus grands concours de rock belge. La consécration ne se fait pas attendre dans son pays (deux de ses albums et deux de ses singles sont sacrés disques d’or en 5 ans) et prendra une dimension plus internationale grâce à « Ayo Technology », puis à l’album « Milow », qui est en réalité une compilation de deux opus précédemment sortis en Belgique et aux Pays-Bas, en 2006 et 2008. Autant d’histoires que le parolier belge au crâne glabre nous racontera au Gurten Festival et au Paléo Festival. L’occasion de nous prouver que son univers ne se limite pas à une belle reprise et qu’il n’est pas un artiste « kleenex » dont on aura oublié le nom dans quelques années. L’occasion aussi de chanter haut et fort qu’il a bien un avenir guitare en main !

Milow jouera le 18 juillet au GurtenFestival de Berne et le 22 juillet au Paléo

Festival Nyon.

Page 46: N° 31 – Eté 2010

44th Montreux Jazz FestivalJuly 02-17, 2010

Tickets Online Tickets, Print@home & Programme Updatewww.montreuxjazz.com

Points of sales Suisse / Schweiz / Switzerland:Ticketcorner (Manor, Coop City, post offices, railway stations), FnacTicketcorner International Call Center: T + 41 900 800 800France et Belgique: Point of sale Fnac and on www.fnac.comServices and tickets for physically impaired visitors:T + 41 21 963 82 82 / [email protected] Jazz Festival Foundation 2010 | © Artwork Romero Britto

www.montreuxjazz.com

!"#$%&"'($)'*

VAMPIRE WEEKENDJULIAN CASABLANCAS

AIRBEACH HOUSE

...and many more !

DE LA SOULTECH N9NETHE CRIB

Vendredi 2 juilletMiles Davis Hall

Vendredi 16 juilletMiles Davis Hall

Lundi 5 juilletMiles Davis Hall

JANELLE MONÁECHROMEOJAMIE LIDELL

MISSY ELLIOTTTRICKY

BROKEN BELLSCOCOROSIEOY

Lundi 5 juilletAuditorium Stravinski

Samedi 17 juilletMiles Davis Hall

Mardi 6 juilletMiles Davis Hall

Page 47: N° 31 – Eté 2010

TRENTE DEGRÉS | 47

,Ne parlez pas à Janelle Monáe de !ontières, car dans son univers rétro-

futuriste, elles n’ont pas lieu d’être. La jeune Américaine de 25 ans, native du Kansas, propose un mélange postmoderne de pop, soul, funk, rock et music-hall. Cette mini James Brown porte d’ailleurs sur elle sa singularité, avec ses tenues d’un autre temps et ses coiffures improbables. Artiste dans l’âme depuis sa plus tendre enfance, Janelle Monáe commence par suivre les cours de l’American Academy of Dramatic Arts de New York. Mais très vite, elle se rend compte que les rôles à Broadway sont très limités et très sté-réotypés pour une Afro-Américaine. Direction Atlanta. «Si cette ville était assez ouverte d’esprit pour saisir la vision d’Outkast, elle le serait également pour moi», raconte cette femme à l’imagination débordante. Elle rencontre Nate Wonder et Chuck Lightning, de Wondaland Arts Society. Avec eux, elle travaille sur son premier album «Metropolis», uniquement constitué de quelques titres. Elle y raconte l’histoire d’une cyborg qui se bat pour avoir le droit d’aimer. «Ce disque représentait la ville qui se trouvait dans ma tête», affirme-t-elle. En 2005, cette Judy Garland des temps modernes aux faux airs de Grace Jones chante devant Big Boi, d’Outkast. Opération séduction réussie. Il propose à l’auteure-compositrice-interprète de participer à l’écriture du prochain album du groupe, sorti en 2006, et l’invite sur deux chan-sons, dont «Call the Law». Elle signera ensuite sur le label de P. Diddy, qui parle d’elle comme d’une «vraie visionnaire avec un son propre et une présence qui hypnotise». Sur son premier vrai album intitulé «The ArchAndroid», qui sor-tira le 18 juin, on retrouve le single «Tightrope», qu’elle interprète avec ce même Big Boi. Sur ce titre, l’androïde sentimentale en fuite s’est faite rattraper et se retrouve maintenant en hôpital psychiatrique! Le magazine Vogue fait de Janelle Monáe «la première icône pop de la nouvelle décennie», alors que d’autres la comparent à une Prince au féminin! A la fois excentrique, intriguant et inspirant, Janelle Monaé nous conduit incontes-tablement dans son petit monde à elle, comme le montre la couverture de son nouvel opus, où l’on voit une ville sortir du sommet de son crâne… Un univers à mi-chemin entre Walt Disney et Salvador Dali, entre Stevie Wonder et Outkast. Tout simplement extraterrestre!

Janelle Monáe jouera, en exclusivité suisse,le 6 juillet au Montreux Jazz Festival.

L’UNIVERSRÉTRO!FUTURISTE DE

JANELLEMONÁE !

war

ner m

usic

war

ner m

usic

Page 48: N° 31 – Eté 2010

48 | TRENTE DEGRÉS

JAY!ZL’ICÔNE DU RAP AMÉRICAIN

,C’est une icône du rap américain qu’est parvenu à faire venir l’Openair de Frauenfeld. Une légende de la

musique que l’industrie du disque classe même devant Elvis Presley ! Grâce à son dernier album, « The Blueprint 3 » – troisième volet de la série des « Blueprint » inaugurée le 11 septembre 2001 – Jay-Z est parvenu à placer onze de ses albums au sommet des ventes US, contre 10 pour le King ! Ce monstre sacré, baptisé à la ville Shawn Corey Carter, enchaîne donc aussi bien les tubes que les records de prestige. Celui qui a été élevé par sa mère dans un quartier chaud de Brooklyn, à New York, a pris sa revanche en devenant un vrai businessman. En 1996, alors qu’aucun label ne voulait le signer, il crée sa propre maison de production et réalise son premier album. Le succès ne se fait pas attendre, les prémices de sa fortune non plus. Au point de le retrouver dans le classement Forbes des plus riches Américains âgés de 20 à 45 ans, avec une fortune estimée à 1,3 milliard de dollars, et d’être nommé par ce même magazine le 9e homme le plus influent du monde en 2007.Et sa musique dans tout cela ? L’aurait-il sacrifiée sur l’autel du business ? Avec « The Blueprint 3 », il prouve qu’il est encore bien là, notamment avec « Empire State Of Mind », hymne à sa ville qu’il entonne en duo avec Alicia Keys. Il y retrouve égale-ment Rihanna, sa protégée, Kanye West et bien d’autres.A 41 ans, « Jigga », le mauvais garçon repenti et aujourd’hui marié avec Beyoncé, affirme avec son flow souple et élégant que son rap vieille école est loin d’avoir dit ses derniers mots. Enfant, il a essayé de se tenir comme un grand dans la rue, se faisant alors appeler petit jazzy – qui veut dire « cool » en argot – par les gens de son quartier. Désormais, le boss du hip-hop mondial n’a plus besoin de faire semblant d’être grand, il l’est devenu…

Jay-Z jouera le 10 juillet à l’Openair Frauenfeld.

MUSIQUE

war

ner m

edia

war

ner m

edia

Page 49: N° 31 – Eté 2010
Page 50: N° 31 – Eté 2010

univ

ersa

l mus

ic

univ

ersa

l mus

ic

TRENTE DEGRÉS | 051050 | TRENTE DEGRÉS

,Chacun de leurs titres est une chevauchée rythmique fantastique. De celles qui trottent

presque obsessionnellement dans les mémoires longtemps encore après les avoir écoutées. Un tour de manège au grand galop où se mélangent riffs de guitares et son électro. Les au-teurs de la sensation musicale britannique du moment ? Trois jeunes Irlandais du Nord qui ont choisi comme nom de scène Two Door Cinema Club, en référence au cinéma de leur quar-tier. Les initiés, eux, utilisent l’acronyme « TDCC » pour éviter de trébucher sur ce nom à rallonge.Le groupe s’est formé en 2007. A cette époque, Alex Trimble (chanteur, guitare électrique), Kevin Baird (basse, chanteur) et Sam Halliday (guitare électrique, chanteur) étaient accompa-

gnés d’un quatrième compère. Le rock était alors leur cheval de bataille, mais ils se faisaient régulièrement malmener parleur monture !Ce n’est que lorsque leur batteur a décidé de mettre un terme prématuré à sa carrière musicale que les trois copains d’enfance ont trouvé leur identité. Au lieu de lui chercher un rempla-çant, ils ont décidé de combler ce vide par un ordinateur et des beats ! Un tournant… Ces trois garçons dans le vent entraient alors dans l’ère de l’électro pop. Une sorte de fusion entre The Cure et Daft Punk, avec des rythmes à la fois très rapides et sophistiqués. Entre nostalgie du passé et inspirations contem-poraines, leur premier et très bon album, sorti en mars dernier, est bien ancré dans le présent. Il s’intitule « Tourist History », ce qui évoque la cité balnéaire de Bagor, proche de Belfast, où ils ont écrit leurs morceaux, ainsi que leur nouvelle vie qui les amène d’une scène à l’autre, d’un pays à l’autre. Des touristes qui n’en sont toutefois pas. Car s’ils semblent enchaîner les tubes comme d’autres enfileraient des perles – notamment avec « Something Good Can Work », « Undercover Martyn »,« I Can Talk » – cela n’a rien d’un hasard.

UNE DÉMARCHE RÉFLÉCHIE Leur démarche a été savamment réfléchie, comme ils n’hési-tent pas à le confier lors des interviews : « Nous sommes assez perfectionnistes. Nous avons pris notre temps et avons jeté beaucoup de titres afin de réaliser un premier album où chaque chanson pourrait devenir un titre phare, d’où leur durée d’envi-ron 3 minutes chacune. » Laisser du temps au temps, c’est peut-être la clé de leur succès naissant. Après près de deux ans à se produire sur les petites scènes irlandaises, le groupe a décidé d’éviter l’écueil d’une ma-jor qui l’aurait projeté trop rapidement sur le devant de la scène internationale. Raison pour laquelle ils ont fait la première partie de Phoenix, formation à laquelle ils sont régulièrement comparés, mais qu’ils n’ont découvert qu’il y a peu de temps. Trop posés, ces jeunes au physique d’ados ? Juste ce qu’il faut… Il suffit de regarder leurs clips, comme « I Can Talk », pour re-trouver ce côté pince-sans-rire « so british ». Sans avoir l’air d’y toucher, leur cohérence sur scène vous désarçonnera certaine-ment au Paléo Festival…

Two Door Cinema Club jouera le mardi 20 juillet auPaléo Festival Nyon.

TWO DOORCINEMACLUB

LA SENSATION DU MOMENT

MUSIQUE

Page 51: N° 31 – Eté 2010

univ

ersa

l mus

ic

univ

ersa

l mus

ic

TRENTE DEGRÉS | 051050 | TRENTE DEGRÉS

,Chacun de leurs titres est une chevauchée rythmique fantastique. De celles qui trottent

presque obsessionnellement dans les mémoires longtemps encore après les avoir écoutées. Un tour de manège au grand galop où se mélangent riffs de guitares et son électro. Les au-teurs de la sensation musicale britannique du moment ? Trois jeunes Irlandais du Nord qui ont choisi comme nom de scène Two Door Cinema Club, en référence au cinéma de leur quar-tier. Les initiés, eux, utilisent l’acronyme « TDCC » pour éviter de trébucher sur ce nom à rallonge.Le groupe s’est formé en 2007. A cette époque, Alex Trimble (chanteur, guitare électrique), Kevin Baird (basse, chanteur) et Sam Halliday (guitare électrique, chanteur) étaient accompa-

gnés d’un quatrième compère. Le rock était alors leur cheval de bataille, mais ils se faisaient régulièrement malmener parleur monture !Ce n’est que lorsque leur batteur a décidé de mettre un terme prématuré à sa carrière musicale que les trois copains d’enfance ont trouvé leur identité. Au lieu de lui chercher un rempla-çant, ils ont décidé de combler ce vide par un ordinateur et des beats ! Un tournant… Ces trois garçons dans le vent entraient alors dans l’ère de l’électro pop. Une sorte de fusion entre The Cure et Daft Punk, avec des rythmes à la fois très rapides et sophistiqués. Entre nostalgie du passé et inspirations contem-poraines, leur premier et très bon album, sorti en mars dernier, est bien ancré dans le présent. Il s’intitule « Tourist History », ce qui évoque la cité balnéaire de Bagor, proche de Belfast, où ils ont écrit leurs morceaux, ainsi que leur nouvelle vie qui les amène d’une scène à l’autre, d’un pays à l’autre. Des touristes qui n’en sont toutefois pas. Car s’ils semblent enchaîner les tubes comme d’autres enfileraient des perles – notamment avec « Something Good Can Work », « Undercover Martyn »,« I Can Talk » – cela n’a rien d’un hasard.

UNE DÉMARCHE RÉFLÉCHIE Leur démarche a été savamment réfléchie, comme ils n’hési-tent pas à le confier lors des interviews : « Nous sommes assez perfectionnistes. Nous avons pris notre temps et avons jeté beaucoup de titres afin de réaliser un premier album où chaque chanson pourrait devenir un titre phare, d’où leur durée d’envi-ron 3 minutes chacune. » Laisser du temps au temps, c’est peut-être la clé de leur succès naissant. Après près de deux ans à se produire sur les petites scènes irlandaises, le groupe a décidé d’éviter l’écueil d’une ma-jor qui l’aurait projeté trop rapidement sur le devant de la scène internationale. Raison pour laquelle ils ont fait la première partie de Phoenix, formation à laquelle ils sont régulièrement comparés, mais qu’ils n’ont découvert qu’il y a peu de temps. Trop posés, ces jeunes au physique d’ados ? Juste ce qu’il faut… Il suffit de regarder leurs clips, comme « I Can Talk », pour re-trouver ce côté pince-sans-rire « so british ». Sans avoir l’air d’y toucher, leur cohérence sur scène vous désarçonnera certaine-ment au Paléo Festival…

Two Door Cinema Club jouera le mardi 20 juillet auPaléo Festival Nyon.

TWO DOORCINEMACLUB

LA SENSATION DU MOMENT

MUSIQUE

Page 52: N° 31 – Eté 2010

Rom

eo &

Ped

ro b

y ar

t 10

Rom

eo &

Ped

ro b

y ar

t 10

052 | TRENTE DEGRÉS

,1983. C’est l’année de naissance de Sophie Hunger, mais aussi le titre de son dernier opus, sorti en mars dernier. Il

y raisonnerait presque une «renaissance» musicale, tant cette galette en quatre langues est différente de la précédente, « Monday’s Ghost », son premier album studio, à la fois salué en 2008 par le grand public et par les professionnels – il la pro-pulse notamment dans le cercle très fermé des «10 Newcomers» de l’année selon Rolling Stone Magazine. Avec l’excellent «1983», la multi-instrumentiste zurichoise, devenue nouvelle star de la pop helvétique, confirme tout le bien que l’on pouvait penser d’elle. En outre, elle y fait des infidélités au monde acoustique pour user, sans abuser, d’effets sonores électroni-ques issus d’une collaboration avec l’ingénieur du son Stephane Briat (Phoenix, Air). Beats fougueux y côtoient harmonicas et chœurs. Sophie Hunger laisse également derrière elle une par-tie de ses textes quasi-mystiques pour s’exprimer, de manière toujours très talentueuse, mais nettement plus directe, même si des zones d’ombre demeurent.

SOPHIEHUNGERAU!DELÀ DE S FRONTIÈRESSTYLISTIQUES

Plus que jamais, la Suissesse se joue des étiquettes et gomme les frontières stylistiques, créant de sa voix bien timbrée des ponts entre le jazz, le rock, le blues, le folk ou encore le funk. Quatre ans seulement après «Sketches On Sea», enregistré dans son salon, Émilie Jeanne-Sophie Welti Hunger – pour être précis – confirme son incroyable talent. Et c’est sur scène que la jeune femme a plus que jamais rendez-vous avec son destin, comme l’ont montrées ses magnifiques prestations scéniques, où les improvisations au piano, à la guitare électrique ou à l’harmonica sont légion. Gageons que le concert à venir au Montreux Jazz Festival ne dérogera pas à cette règle. Le quo-tidien français Libération ne s’était certainement pas trompé à l’époque en prédisant que Sophie Hunger «ne restera pas longtemps le secret suisse le mieux gardé»!

Sophie Hunger jouera le 14 juillet au Montreux Jazz Festival.

MUSIQUE

Page 53: N° 31 – Eté 2010
Page 54: N° 31 – Eté 2010
Page 55: N° 31 – Eté 2010

TRENTE DEGRÉS | 55

Texte°°° SERGE GRETER

LE SZIGET FESTIVALLe plus grand festival musical d’Europe a lieu en août à Budapest, sur l’île d’Obuda, face au Danube. Souvent consi-déré comme le Woodstock européen, il réunit sur une semaine 400 000 festivaliers – dont 50% de personnes étrangères à la Hongrie – venus écouter une grande diversité d’artistes. Cette année, du 11 au 16 août, on y retrouve par exemple Muse et Gotan Project. De grands moments en perspective !www.szigetfestival.com

WACKEN OPEN AIRLe W:O:A est le plus grand festival au monde à être uniquement consacré à la musique… Metal ! Comme son nom l’indique, il a lieu, depuis 1990, dans le village de Wacken, au nord de l’Allemagne. Du 5 au 7 août 2010, près de 75 000 personnes devraient y affluer pour voir Alice Cooper, Iron Maiden ou encore Mötley Crüe. Tenue noire exigée! www.wacken.com

SONAR FESTIVALLes beats se feront une fois de plus entendre à Barcelone, du 17 au 19 juin. Pour sa 17e édition, l’un des plus gros festivals de musique électronique et d’arts digitals en Europe s’offre la présence de groupes de renom comme 2 manyDj’s, Air et Chemical Brothers. Près de 80 000 technophiles sont attendus en Catalogne pour se mettre des décibels plein les oreilles. http://galicia.sonar.es/es/

KAZANTIP FESTIVALÀ Popivka, sur l’une des plus belles plages de la mer Noire, la musique electro, trance et house ne s’arrête jamais. Durant quatre semaines (du 24 juillet au 22 août cette année), près de 150 000 clubbers se retrouvent dans cette ville de la petite ré-publique de Crimée pour la plus longue beach party du monde. Une rave « republik », dans la veine du Burning Man, auxEtats-Unis. www.kazantip-ukraine.com

GLASTONBURY FESTIVALCette petite cité du sud de l’Angleterre accueille chaque année ce festival de musique et d’arts du spectacle (danse, théâtre, cirque, cabaret…). Un mélange des genres qui dure depuis 40 ans et n’empêche pas la présence d’incroyables têtes d’affi-che musicales en 2010 (du 23 au 27 juin), comme U2, Steve Wonder et Shakira. Autant de bonnes raisons d’aller enAngleterre… www.glastonburyfestivals.co.uk

MAIS AUSSI…

Festival des Vieilles Charrues,Carhaix, France, du 15 au 18 juillet. www.vieillescharrues.asso.fr Rock Werchter Festival,Belgique, du 1er au 4 juillet. www.rockwerchter.be Eurockéennes de Belfort,France, du 2 au 4 juillet. www.eurockeennes.fr Festival International de Jazz de Montréal,Canada, du 25 juin au 6 juillet. www.montrealjazzfest.com Roskilde Festival,Danemark, du 1er au 4 juillet. www.roskilde-festival.dk

TOUT UN MONDE DEFESTIVALS

ÉTRANGERS

Peut-être que cet été, vous irez hors de nos frontières.L’occasion de découvrir d’autres festivals musicaux.Petit tour d’horizon non exhaustif…

DR

DR

DR

Page 56: N° 31 – Eté 2010

RayD

emsk

i.com

/Red

Bul

l Pho

tofil

es

Pred

rag

Vuck

ovic

/Red

Bul

l Pho

tofil

es

RayD

emsk

i.com

/Red

Bul

l Pho

tofil

es

RayD

emsk

i.com

/Red

Bul

l Pho

tofil

es

Dea

n Tr

eml/R

ed B

ull P

hoto

files

TRENTE DEGRÉS | 057

Avec neuf titres de champion du monde, le Colombien établi à Hawaï est une légende vivante du « cliff-diving ». Ce plongeonde falaise consiste à s’élancer dans le vide de plus de 23 mètres de haut, puis à faire des figures dans les airs, avant de finir sa course dans l’eau à une vitesse avoisinant les 100 km/h. Rencontre avec le maître...

Texte°°° FRÉDÉRIC REIN

,La chute est libre, mais ô combien maîtrisée. Brève, mais semble sans fin. Démesurée, mais à la hauteur des

émotions qu’elle procure. Un saut de « cliff-diving », plongeon de falaise, dure en effet moins de trois secondes, est entamé entre 23 et 28 mètres au-dessus d’un plan d’eau, et permet à ses adeptes d’atteindre – après avoir réalisé de nombreuses figures (salto, back flip…) notées par des juges – des vitesses avoisinant les 100 km/h au moment de pénétrer dans l’eau ! Des chiffres qui donnent le vertige. Pourtant, le Colombien Orlando Duque, maître incontesté de la discipline, y trouve la stabilité dont il a besoin. « Dans la vie, il faut faire ce que l’on aime. Vivre chaque jour à fond, comme si c’était le dernier », explique le professionnel. Et cette discipline extrême le lui rend bien. A 35 ans, ce résident hawaïen est même devenu une lé-gende vivante, avec ce palmarès aussi vertigineux que les sauts qu’il effectue : neuf titres de champion du monde, ainsi que le meilleur saut jamais noté ! « El Duque » ne regrette résolument pas le grand saut qu’il a fait en 1995, après 10 ans de plongeon en piscine et une qualification pour les JO de Barcelone qu’il n’a pas pu honorer, faute de moyens financiers de l’Association colombienne de plongeon. Désormais, l’eau n’est plus chlorée et il y trouve son plaisir… à l’état pur !

Orlando Duque, que ressent-on une fois perché sur unbloc rocheux ou un pont, à plus de 23 mètres de hauteur ?Les cinq secondes qui précèdent le saut, je suis envahi par la peur, qui s’avère salvatrice, puisqu’elle me permet de mieux me concentrer. Mais une fois dans les airs, je m’en libère. Je réalise mes figures les yeux fermés, et prépare presque instinctive-ment les ajustements qui me permettront d’entrer – les yeux ouverts cette fois-ci – dans l’eau dans de bonnes conditions.

Après onze saisons au plus haut niveau, qu’est-ce qui vous motive encore ?J’adore réaliser des figures une fois dans le vide. Déjà très jeune, je courais et sautais avec bonheur dans la piscine. Aujourd’hui, je suis en quête des mêmes sensations. La seule différence réside dans les nouvelles combinaisons de sauts, toujours plus compliquées, et dans le fait que les promontoires sont plus hauts perchés ! Ajoutez à cela la possibilité que j’ai de voir cer-tains des plus beaux endroits du monde, et vous comprendrez où je puise la motivation pour continuer…

Est-ce pour vous comme une drogue ?Le plongeon de falaise possède une dimension qui rend très dépendant, la sensation rencontrée en l’air étant difficilement comparable à quelque chose d’autre. De ce fait, il pourrait être considéré comme une drogue, d’autant qu’après l’immersion, des résidus d’adrénaline parcourent tout mon corps dans une sorte d’extase !

Même si vous rentrez les pieds les premiers dans l’eau, l’exercice peut être extrêmement dangereux s’il est mal réalisé. Vous-même, vous vous êtes brisé le coccyx en 2002. Faut-il être fou ou bien préparé pour pratiquercette discipline ?Certainement un peu des deux ! Mais n’être que fou n’est pas suffisant, car on se fait irrémédiablement rattraper par la blessure. Le niveau auquel nous évoluons demande des années de préparation, physique et mentale, et il n’y a pas de raccourci possible ! Mon sport est très dangereux, et il faut être prêt à gérer le stress et la peur durant les compétitions.

A quand des sauts de plus de 28 mètres ?Au-dessus de 28 mètres, l’accélération s’amplifie rapidement et ne permet finalement pas de faire plus de figures. En revanche, les risques de blessures augmentent proportionnellement…

Votre vie en dehors du cliff-diving est-elle aussi rythmée par des montées d’adrénaline ?En partie. Je pratique notamment le ski, le parachutisme et le bodysurf. J’aime aussi les sports qui demandent un effort physique intense, comme le canoë-kayak. Je m’investis actuel-lement de plus en plus dans la chasse sous-marine... ORLANDO

DUQUE! ORLANDODUQUE! SPORTIF DE HAUT VOL

VOUS VOULEZ VOIR ORLANDO ET SESCAMARADES EN CHAIR ET EN OS ?Une étape du Cliff Diving World Series 2010 se déroulera le 28 août 2010 à 14h30 en Suisse, à Sisikon (Uri).

INTERVIEW

Page 57: N° 31 – Eté 2010

RayD

emsk

i.com

/Red

Bul

l Pho

tofil

es

Pred

rag

Vuck

ovic

/Red

Bul

l Pho

tofil

es

RayD

emsk

i.com

/Red

Bul

l Pho

tofil

es

RayD

emsk

i.com

/Red

Bul

l Pho

tofil

es

Dea

n Tr

eml/R

ed B

ull P

hoto

files

TRENTE DEGRÉS | 057

Avec neuf titres de champion du monde, le Colombien établi à Hawaï est une légende vivante du « cliff-diving ». Ce plongeonde falaise consiste à s’élancer dans le vide de plus de 23 mètres de haut, puis à faire des figures dans les airs, avant de finir sa course dans l’eau à une vitesse avoisinant les 100 km/h. Rencontre avec le maître...

Texte°°° FRÉDÉRIC REIN

,La chute est libre, mais ô combien maîtrisée. Brève, mais semble sans fin. Démesurée, mais à la hauteur des

émotions qu’elle procure. Un saut de « cliff-diving », plongeon de falaise, dure en effet moins de trois secondes, est entamé entre 23 et 28 mètres au-dessus d’un plan d’eau, et permet à ses adeptes d’atteindre – après avoir réalisé de nombreuses figures (salto, back flip…) notées par des juges – des vitesses avoisinant les 100 km/h au moment de pénétrer dans l’eau ! Des chiffres qui donnent le vertige. Pourtant, le Colombien Orlando Duque, maître incontesté de la discipline, y trouve la stabilité dont il a besoin. « Dans la vie, il faut faire ce que l’on aime. Vivre chaque jour à fond, comme si c’était le dernier », explique le professionnel. Et cette discipline extrême le lui rend bien. A 35 ans, ce résident hawaïen est même devenu une lé-gende vivante, avec ce palmarès aussi vertigineux que les sauts qu’il effectue : neuf titres de champion du monde, ainsi que le meilleur saut jamais noté ! « El Duque » ne regrette résolument pas le grand saut qu’il a fait en 1995, après 10 ans de plongeon en piscine et une qualification pour les JO de Barcelone qu’il n’a pas pu honorer, faute de moyens financiers de l’Association colombienne de plongeon. Désormais, l’eau n’est plus chlorée et il y trouve son plaisir… à l’état pur !

Orlando Duque, que ressent-on une fois perché sur unbloc rocheux ou un pont, à plus de 23 mètres de hauteur ?Les cinq secondes qui précèdent le saut, je suis envahi par la peur, qui s’avère salvatrice, puisqu’elle me permet de mieux me concentrer. Mais une fois dans les airs, je m’en libère. Je réalise mes figures les yeux fermés, et prépare presque instinctive-ment les ajustements qui me permettront d’entrer – les yeux ouverts cette fois-ci – dans l’eau dans de bonnes conditions.

Après onze saisons au plus haut niveau, qu’est-ce qui vous motive encore ?J’adore réaliser des figures une fois dans le vide. Déjà très jeune, je courais et sautais avec bonheur dans la piscine. Aujourd’hui, je suis en quête des mêmes sensations. La seule différence réside dans les nouvelles combinaisons de sauts, toujours plus compliquées, et dans le fait que les promontoires sont plus hauts perchés ! Ajoutez à cela la possibilité que j’ai de voir cer-tains des plus beaux endroits du monde, et vous comprendrez où je puise la motivation pour continuer…

Est-ce pour vous comme une drogue ?Le plongeon de falaise possède une dimension qui rend très dépendant, la sensation rencontrée en l’air étant difficilement comparable à quelque chose d’autre. De ce fait, il pourrait être considéré comme une drogue, d’autant qu’après l’immersion, des résidus d’adrénaline parcourent tout mon corps dans une sorte d’extase !

Même si vous rentrez les pieds les premiers dans l’eau, l’exercice peut être extrêmement dangereux s’il est mal réalisé. Vous-même, vous vous êtes brisé le coccyx en 2002. Faut-il être fou ou bien préparé pour pratiquercette discipline ?Certainement un peu des deux ! Mais n’être que fou n’est pas suffisant, car on se fait irrémédiablement rattraper par la blessure. Le niveau auquel nous évoluons demande des années de préparation, physique et mentale, et il n’y a pas de raccourci possible ! Mon sport est très dangereux, et il faut être prêt à gérer le stress et la peur durant les compétitions.

A quand des sauts de plus de 28 mètres ?Au-dessus de 28 mètres, l’accélération s’amplifie rapidement et ne permet finalement pas de faire plus de figures. En revanche, les risques de blessures augmentent proportionnellement…

Votre vie en dehors du cliff-diving est-elle aussi rythmée par des montées d’adrénaline ?En partie. Je pratique notamment le ski, le parachutisme et le bodysurf. J’aime aussi les sports qui demandent un effort physique intense, comme le canoë-kayak. Je m’investis actuel-lement de plus en plus dans la chasse sous-marine... ORLANDO

DUQUE! ORLANDODUQUE! SPORTIF DE HAUT VOL

VOUS VOULEZ VOIR ORLANDO ET SESCAMARADES EN CHAIR ET EN OS ?Une étape du Cliff Diving World Series 2010 se déroulera le 28 août 2010 à 14h30 en Suisse, à Sisikon (Uri).

INTERVIEW

Page 58: N° 31 – Eté 2010

L I V E W E L L , F LY

GENÈVE

NICEST TROPEZVALENCEF LY B A B O O. COM

VOLS DIRECTS

AU DÉPART DE

Page 59: N° 31 – Eté 2010

Chri

stia

n Bu

gnon

TRENTE DEGRÉS | 59

LAISSEZ!VOUS GUIDER PAR UN

GREETER…

Texte°°° FRÉDÉRIC REIN

,C’est une façon de découvrir la face cachée de la ville que vous visitez. De s’éloigner durant 2 ou 3

heures des sentiers battus par les touristes du monde entier. Un chemin parallèle que vous fera découvrir le greeter, de l’an-glais « comité d’accueil ». Ce concept, né en 1992 à New York, consiste à faire appel aux connaissances d’une personne qui habite la cité dans laquelle vous êtes en transit. Amoureux de sa ville, ce bénévole vous montre le milieu urbain qui vous en-toure sous un œil nouveau, le sien ! En fonction de vos intérêts, que vous avez préalablement décrits sur Internet – l’inscription se fait généralement au moins une semaine avant le rendez-vous – vous partez avec lui pour une balade à vélo ou vous vous arrêterez dans un café qui en vaut le détour. Le greeter vous amène dans des lieux insolites ou cachés, vous raconte des his-toires locales, et vous livre même les bonnes adresses que seul le quotidien permet de connaître. Bref, il vous fait apercevoir tous ces petits détails qui ont façonné l’endroit où vous êtes.Un exemple concret : vous voici à Paris pour le week-end. Comme tout touriste qui se respecte, vous irez, ou retournez, à Montmartre. Après votre visite de la Basilique du Sacré Cœur, pourquoi ne pas retrouver un greeter, afin d’aller admirer en sa compagnie le moulin de la Galette, l’un des deux moulinsde l’époque où ce quartier était encore un village qui encomptait quatorze. Et cette manière originale de réinventer l’hospitalité dans les villes modernes existe actuellement dans une quinzaine de cités à travers le monde, comme à Adélaïde en Australie, àBuenos Aires en Argentine ou encore à Toronto au Canada.Une belle façon de vivre autrement la ville dans laquellevous êtes de passage…

Retrouvez ce réseau international sur www.globalgreeternetwork.info

Durant 2 ou 3 heures, un habitant de la ville dans laquelle vous séjournez vous fait découvrir à sa manière, et totalement gratuitement, sa cité ou son quartier… Gros plan sur un concept, né il y a 18 ans à New York, qui se développe progressivement à travers le monde.

QUELQUES MOYENS DE SELOGER AUTREMENT…

Le home-sitting : cela consiste à garder bénévolement le logement (voire les animaux) d’un propriétaire ou d’un locataire pendant qu’il est absent de chez lui.

Le couchsurfing : par ce biais, on peut aller dormir gratui-tement sur le canapé d’un membre de ce réseau ou plantersa tente sur un bout de son terrain.

L’échange d’appartements : il s’agit d’habiter l’apparte-ment ou la maison d’une autre personne pendant quecelle-ci est chez vous.

Le woofing : le « Willing Worker on Organic Farms » permet d’être hébergé gratuitement en échange d’un travail effectué dans une ferme biologique.

VOYAGE

Page 60: N° 31 – Eté 2010

VTT

60 | TRENTE DEGRÉS

Texte°°° ALBAN AUBERTPhotos°°° PATRICE SCHREYER

,Tout le long de la montée vers Bellwald, village alpin

valaisan perché à 1560 mètres, on voit des champs bien entretenus et des chalets au bois buriné par le soleil, la pluie et la neige. Bienvenue au pays de l’authenti-que et du rustique. Si l’on vient ici, c’est surtout pour le télésiège, qui nous amène à plus de 2000 mètres et nous donne accès à des sentiers de folie. De surcroît, on s’évite l’ambiance fashion et citadine des grands Bike Parks. Les Suisses sont de nature discrète, et à Bellwald, ce trait de caractère est encore plus marqué. On pénètre dans un autre monde. Un monde où il est possible de rouler sur des trails centenaires, façonnés à la pelle il y a plus de deux siècles! Les paysans ont en effet toujours stocké le foin dans plusieurs chalets d’altitude, et pour les rejoindre, ils ont créé de petits chemins d’accès. Aujourd’hui, ironie du sort, ces vieux sentiers sont utilisés par notre VTT haut de gamme, que l’on ride équipé d’une tenue de gladiateur, avec ce casque en carbone et ces genouillères en mousse 3D!Sur place, la première chose marquante, c’est la vue sur tous les sommets ennei-gés, même en plein été. Du centre du village, on découvre de la neige à 360 degrés. Quel dépaysement! Dans les rues étroites, nous flânons entre les chalets d’un autre âge. Ils sont tellement anciens que l’on a l’impression que le bois a plein de belles histoires à nous raconter, comme ces hivers qui n’en finissent pas ou ces journées interminables à couper le foin… Le vieux village fait partie inté-grante de Bellwald, et on le traverse en se rendant au Bike Park ou en revenant le

Cette commune valaisan-ne, située dans le district de Conches, offre de gros gaps en north shore, mais aussi des sentiers de mon-tagne entourés de som-mets enneigés! Un vrai paradis pour les vététistes.

BELLWALD L’AUTHENTICITÉÀ L’ÉTAT PUR

SPORT

Page 61: N° 31 – Eté 2010

VTT

60 | TRENTE DEGRÉS

Texte°°° ALBAN AUBERTPhotos°°° PATRICE SCHREYER

,Tout le long de la montée vers Bellwald, village alpin

valaisan perché à 1560 mètres, on voit des champs bien entretenus et des chalets au bois buriné par le soleil, la pluie et la neige. Bienvenue au pays de l’authenti-que et du rustique. Si l’on vient ici, c’est surtout pour le télésiège, qui nous amène à plus de 2000 mètres et nous donne accès à des sentiers de folie. De surcroît, on s’évite l’ambiance fashion et citadine des grands Bike Parks. Les Suisses sont de nature discrète, et à Bellwald, ce trait de caractère est encore plus marqué. On pénètre dans un autre monde. Un monde où il est possible de rouler sur des trails centenaires, façonnés à la pelle il y a plus de deux siècles! Les paysans ont en effet toujours stocké le foin dans plusieurs chalets d’altitude, et pour les rejoindre, ils ont créé de petits chemins d’accès. Aujourd’hui, ironie du sort, ces vieux sentiers sont utilisés par notre VTT haut de gamme, que l’on ride équipé d’une tenue de gladiateur, avec ce casque en carbone et ces genouillères en mousse 3D!Sur place, la première chose marquante, c’est la vue sur tous les sommets ennei-gés, même en plein été. Du centre du village, on découvre de la neige à 360 degrés. Quel dépaysement! Dans les rues étroites, nous flânons entre les chalets d’un autre âge. Ils sont tellement anciens que l’on a l’impression que le bois a plein de belles histoires à nous raconter, comme ces hivers qui n’en finissent pas ou ces journées interminables à couper le foin… Le vieux village fait partie inté-grante de Bellwald, et on le traverse en se rendant au Bike Park ou en revenant le

Cette commune valaisan-ne, située dans le district de Conches, offre de gros gaps en north shore, mais aussi des sentiers de mon-tagne entourés de som-mets enneigés! Un vrai paradis pour les vététistes.

BELLWALD L’AUTHENTICITÉÀ L’ÉTAT PUR

SPORT

Page 62: N° 31 – Eté 2010

62 | TRENTE DEGRÉS

soir à l’hôtel. Mythique! En plus, il n’y a rien de mieux qu’une petite halte à la fontaine pour remplir son Camelbak avec une eau qui arrive directement des glaciers, très proches.

1500 MÈTRES D’UNE TRAITEPour rider, il suffit de 10 minutes à pied avant d’arriver au départ du télésiège. A peine quelques secondes plus tard, nous voilà dans les airs, à la sortie du village. Montagnes à gauche, montagnes à droite. La vue est incroyable et chaque mètre supplémentaire nous permet d’apercevoir d’autres facettes de ce paysage. La traversée de la forêt de mélèzes est d’ailleurs l’un des points forts de la montée. Mais le meilleur est à venir… Car c’est à la descente que nous découvrons tout le potentiel de Bellwald. Avec un départ à 2222 mètres et une arrivée à 1666 mè-tres, le dénivelé est de toute beauté pour une piste permanente de DH qui a une telle histoire. Ce n’est toutefois pas la station qui a mis en place les différents trails, mais une bande de copains regroupée autour de Romeo Volken, le président de l’as-sociation qui s’occupe de la création et de l’entretien des pistes. Le tracé est bien pensé. Quel que soit son niveau, on aura du plaisir. Le grand plus de Bellwald, c’est d’offrir un dénivelé au-delà du Bike Park, jusqu’à Fiesch. Depuis le sommet du télésiège, on peut rider d’une traite un dénivelé de 1500 mètres. Le sentier part à proximité de l’office du tourisme. Ensuite, il suffit de suivre les panneaux jaunes indiquant la destination finale. La section que nous adorons est celle du bas, sur une crête à pleine vitesse où le terrain semble avoir été créé pour le bike. Une ra-cine par ici, une pierre par là. De nombreux petits obstacles qui nous permettent de sauter un peu partout et de jouer au mieux avec le terrain! Ouah! Nous n’avons qu’une envie: remonter au plus vite! Pour ce faire, il y a le bus postal, fidèle moyen de transport dans nos Alpes suisses.Car au sommet du télésiège, il y a d’autres possibilités d’enduro qui sont vraiment incroyables. C’est aussi l’endroit rêvé pour faire une pause, sortir son pain de seigle et sa saucisse à l’ail. La recette de cette charcuterie n’a pas changé depuis des centai-nes d’années, et elle est toujours fumée de la même manière, soit dans le conduit de grandes cheminées, avec un foyer qui est entretenu avec passion par les paysans de montagne. Les mêmes qui ont façonné avec un si grand soin tous ces sentiers qui s’offrent à nous.

EN PRATIQUELogement: www.wannenhornhotel.co.uk/Bike Park: www.bergradfahrer.comPrix: la carte journalière (rider & vtt) coûte 28 francs.

Page 63: N° 31 – Eté 2010

- 200km de parcours balisés - 9 tours- Transport gratuit du VTT sur les remontées mécaniques

Tour des 4 Vallées VTT dès le 3 juillet 2010Grand Raid: nouveau départ de Nendaz (100km)

Offre spéciale Tour des 4 Vallées en VTT: 3 nuits avec petit-déj. en hôtel***+ 1 Tour du Mont-Fort + 1 Tour de la Printse + Pass Open Air dès CHF 269.– par pers.

Plus d’infos: Nendaz Tourisme - Tél. +41 27 289 55 89 - [email protected] - www.nendaz.ch

Au sommet en VTTwww.nendaz.ch

EXCLUSIVITÉS 2010

Page 64: N° 31 – Eté 2010

RAIN

ERED

ER

RAIN

ERED

ER

Athlète ambitieuse et baroudeuse dans l’âme, la Grisonne escalade des barres

rocheuses qui, aux yeux de nous autres amateurs, paraissent infranchissables. Elle

a également osé franchir le pas afin de vivre uniquement de sa passion.

Texte°°° RAOUL RUDIN

,En regardant Nina Caprez grimper, on a presque envie de redéfinir les lois de la gravité. Comme portée par

une main invisible, elle semble glisser le long de la paroi ro-cheuse, laissant croire que les mouvements élégants et souples qui lui permettent de s’accrocher à la falaise ne sont là que pour faire joli. C’est se tromper sur toute la longueur. Nina n’est pas une magicienne, mais une grimpeuse, et pas n’importe laquelle, puisque dans son domaine, elle figure parmi les meilleures du monde.Il y a une année encore, la Grisonne de Küblis pratiquait l’esca-lade en salle. Multiple championne suisse de la discipline, elle s’est aussi régulièrement classée parmi les dix meilleures lors de compétitions de Coupe du monde. Mais un jour, elle a décidé de quitter l’équipe nationale pour se consacrer entièrement à sa passion : la grimpe dans la nature. Elle troque alors la compéti-tion contre de nombreux nouveaux défis. « La salle est comme un centre de fitness, tandis que la paroi rocheuse, c’est la terre,

la nature, la vie », précise cette sportive d’exception, âgée de 23 ans, afin de motiver sa décision. « Je n’aimais pas grimper selon un modèle imposé. Je voulais développer mon propre style, et c’est réussi. Depuis, je suis meilleure que jamais ! » En effet, Nina, qui a commencé la grimpe à l’âge de 13 ans seulement et a participé à sa première compétition à 17 ans, enchaîne désormais, sans pause, des voies de plusieurs lon-gueurs d’un très haut niveau de difficulté. Malgré son ambi-tion, « grimper doit rester un plaisir ». Elle aime donc aussi se retrouver avec ses pairs. Elle sillonne souvent le monde en compagnie de son ami Cédric Lachat, originaire du Jura bernois, qui, comme elle, est un grimpeur reconnu. Plus rarement, elle pratique son sport en compagnie d’autres femmes, « parce que la grimpe est un domaine d’hommes, et qu’ils sont aussi beaucoup moins compliqués », ajoute-t-elle en riant.

LA PATROUILLE DES GLACIERS ENPOINT DE MIREEt à l’avenir ? Nina Caprez a encore beaucoup de projets à réaliser, mais planifier n’est pas dans sa nature… « On ne devrait pas toujours réfléchir autant, mais agir », souligne la Grisonne, qui a grandi aux côtes de son frère et de sa sœur dans une famille sportive. Un passé qui l’a aussi accompa-gnée lorsqu’elle a décidé, son diplôme d’école en culture générale en poche, de se lancer dans une carrière pro. De mener une vie de baroudeuse, d’escalader des parois dans le monde entier, de dormir sous les étoiles et de se conten-ter des maigres revenus des sponsors ou de petits boulots. Jusqu’à maintenant, elle n’a jamais regretté son choix, même si celui-ci n’a pas toujours été bien compris par ses proches en Suisse alémanique. Mais les critiques n’ont rien changé : « A partir du moment où l’on prend conscience que matériellement parlant, on n’a pas besoin de beaucoup pour être heureux, l’argent perd de son importance », explique

NINACAPREZPREND DE LA HAUTEURPOUR SE SENTIR LIBRE

Nina, qui vit officiellement encore chez sa mère. De l’ar-gent lui sera cependant nécessaire pour réaliser son pro-jet : louer une maison avec son ami et d’autres grimpeurs à Grenoble, où, selon elle, les gens sont plus ouverts et plus spontanés. « Cela m’éviterait dormir à la belle étoile en hiver, ce qui n’est pas très rigolo. En plus, j’adore faire des randonnées à ski. Elles me permettent de prendre du recul par rapport à l’escalade et, dans deux ans, j’aimerai bien participer à la Patrouille des Glaciers. » Un objectif ambitieux, dont elle a fait sa spécialité, mais également un signe que la planification à long terme ne reste pas complètement sur le carreau. www.ninacaprez.ch

RAIN

ERED

ER

Page 65: N° 31 – Eté 2010

RAIN

ERED

ER

RAIN

ERED

ER

Athlète ambitieuse et baroudeuse dans l’âme, la Grisonne escalade des barres

rocheuses qui, aux yeux de nous autres amateurs, paraissent infranchissables. Elle

a également osé franchir le pas afin de vivre uniquement de sa passion.

Texte°°° RAOUL RUDIN

,En regardant Nina Caprez grimper, on a presque envie de redéfinir les lois de la gravité. Comme portée par

une main invisible, elle semble glisser le long de la paroi ro-cheuse, laissant croire que les mouvements élégants et souples qui lui permettent de s’accrocher à la falaise ne sont là que pour faire joli. C’est se tromper sur toute la longueur. Nina n’est pas une magicienne, mais une grimpeuse, et pas n’importe laquelle, puisque dans son domaine, elle figure parmi les meilleures du monde.Il y a une année encore, la Grisonne de Küblis pratiquait l’esca-lade en salle. Multiple championne suisse de la discipline, elle s’est aussi régulièrement classée parmi les dix meilleures lors de compétitions de Coupe du monde. Mais un jour, elle a décidé de quitter l’équipe nationale pour se consacrer entièrement à sa passion : la grimpe dans la nature. Elle troque alors la compéti-tion contre de nombreux nouveaux défis. « La salle est comme un centre de fitness, tandis que la paroi rocheuse, c’est la terre,

la nature, la vie », précise cette sportive d’exception, âgée de 23 ans, afin de motiver sa décision. « Je n’aimais pas grimper selon un modèle imposé. Je voulais développer mon propre style, et c’est réussi. Depuis, je suis meilleure que jamais ! » En effet, Nina, qui a commencé la grimpe à l’âge de 13 ans seulement et a participé à sa première compétition à 17 ans, enchaîne désormais, sans pause, des voies de plusieurs lon-gueurs d’un très haut niveau de difficulté. Malgré son ambi-tion, « grimper doit rester un plaisir ». Elle aime donc aussi se retrouver avec ses pairs. Elle sillonne souvent le monde en compagnie de son ami Cédric Lachat, originaire du Jura bernois, qui, comme elle, est un grimpeur reconnu. Plus rarement, elle pratique son sport en compagnie d’autres femmes, « parce que la grimpe est un domaine d’hommes, et qu’ils sont aussi beaucoup moins compliqués », ajoute-t-elle en riant.

LA PATROUILLE DES GLACIERS ENPOINT DE MIREEt à l’avenir ? Nina Caprez a encore beaucoup de projets à réaliser, mais planifier n’est pas dans sa nature… « On ne devrait pas toujours réfléchir autant, mais agir », souligne la Grisonne, qui a grandi aux côtes de son frère et de sa sœur dans une famille sportive. Un passé qui l’a aussi accompa-gnée lorsqu’elle a décidé, son diplôme d’école en culture générale en poche, de se lancer dans une carrière pro. De mener une vie de baroudeuse, d’escalader des parois dans le monde entier, de dormir sous les étoiles et de se conten-ter des maigres revenus des sponsors ou de petits boulots. Jusqu’à maintenant, elle n’a jamais regretté son choix, même si celui-ci n’a pas toujours été bien compris par ses proches en Suisse alémanique. Mais les critiques n’ont rien changé : « A partir du moment où l’on prend conscience que matériellement parlant, on n’a pas besoin de beaucoup pour être heureux, l’argent perd de son importance », explique

NINACAPREZPREND DE LA HAUTEURPOUR SE SENTIR LIBRE

Nina, qui vit officiellement encore chez sa mère. De l’ar-gent lui sera cependant nécessaire pour réaliser son pro-jet : louer une maison avec son ami et d’autres grimpeurs à Grenoble, où, selon elle, les gens sont plus ouverts et plus spontanés. « Cela m’éviterait dormir à la belle étoile en hiver, ce qui n’est pas très rigolo. En plus, j’adore faire des randonnées à ski. Elles me permettent de prendre du recul par rapport à l’escalade et, dans deux ans, j’aimerai bien participer à la Patrouille des Glaciers. » Un objectif ambitieux, dont elle a fait sa spécialité, mais également un signe que la planification à long terme ne reste pas complètement sur le carreau. www.ninacaprez.ch

RAIN

ERED

ER

Page 66: N° 31 – Eté 2010

Keys

tone

Keys

tone

!!!"#$%&'(!$)#*"#*

!"#$%&''$%()"+,-./01"2

*+,-./01-.

-')'3.4&%5$6&7

8$#)"#*9:*'7

$%.;

6<&#*

2/-345162+-78+./696!80:8-;

66 | TRENTE DEGRÉS

En pulvérisant le record de la Patrouille des Glaciers, le jeune Bagnard et ses coéquipiers Martin Anthamatten et Yannick Ecoeur sont passés à la postérité. Les trois gardes-frontières ont rallié Zermatt à Verbier en seulement 5h52’20’’. Le leader de l’équipe, déjà vainqueur en 2008 et sacré champion du monde de ski-alpinisme 2010, revient pour 30 sur cet exploit avec modestie et passion.

Propos recueillis par VINCENT GILLIOZ

Florent Troillet, est-ce que les conditions de cettePatrouille des Glaciers (PDG) 2010 ont été déterminantes pour établir le record que vous avez signé ? Sans aucun doute ! En premier lieu, la neige était un peu mouillée au moment de chausser les skis, entre le départ et Schönbiel, ce qui a favorisé la glisse par rapport à de la neige gelée. Ensuite, contrairement aux années précédentes, il nefaisait pas froid à Tête Blanche, et nous n’avons donc pas dépensé d’énergie à lutter contre les basses températures. Nous sommes arrivés à Arolla en bonne forme pour attaquer la seconde partie du parcours. Finalement, la neige était dure le long du lac des Dix, ce qui nous a permis d’avancer en skating en dehors de la trace. Nous avons ainsi encore gagné du temps sur cette dernière section. C’est l’ensemble de ces paramètres qui a rendu possible notre performance.

Comment se passe l’entraînement d’un skieur-alpi-niste de votre niveau ? Je suis membre de l’équipe suisse de ski-alpinisme et gar-de-frontière. Nous sommes six dans la même situation. Nous nous entraînons donc tous les jours de l’année, hormis une courte relâche à la fin de la saison, en mai. En été et en automne, nous faisons de la course à pied et du vélo, avant de remettre les skis dès que les conditions le permettent. L’équipe suisse se retrouve une semaine par mois pour des entraînements communs. Trois semaines avant la PDG, nous partons en cabane dans la région de Zermatt pour améliorer notre condition en altitude, et travailler la technique; les transitions, ainsi que le ski encordé. Ces aspects sont importants et relativement faciles à développer avant la grande échéance.

Vous avez amélioré le temps de référence de plus de 20 minutes. Où se situe la limite sur ce parcours ? Comment peut-on aller plus vite ? J’ai 220 000 mètres de dénivelés positifs en ski de ran-donnée dans les jambes, et 950 heures d’entraînement. Nous avons donc énormément travaillé pour cette édition, et je crois qu’il est difficile de faire plus. Si des conditions similaires se présentent à nouveau, notre temps pourrait tout au plus être amélioré dequelques minutes...

En mettant la barre aussi haut, pensez-vous que les cas de dopage – on se rappelle de l’affaire Blanc en 2008 – risquent de se multiplier ? D’abord, je tiens à préciser que la tricherie n’est pas pro-pre au sport, elle existe partout. Cela dit, j’ai été attristé quand j’ai appris le cas de Patrick Blanc après la PDG 2008. Je ne porte cependant pas de jugement et je me gar-de de montrer quiconque du doigt. Je pense simplement que le ski-alpinisme est assez bien préservé du dopage et qu’un cas positif ne doit pas laisser croire que l’esprit de notre sport est perdu. Les contrôles sont fréquents, j’en ai d’ailleurs subi 10 cette année. Leur intensification est un bon moyen de prévention. Je souhaite donc que les choses continuent dans ce sens.

Pour revenir à votre personnalité, votre foichrétienne a été évoquée par un confrère du Temps.Cela signifie-t-il qu’il y a une démarche spirituelle dans votre approche de la compétition ou dela montagne ? Non, je ne crois pas. Le sport et le ski-alpinisme sont une chose, et la religion une autre. Il n’y a pas de relation directe entre ces deux engagements. Par contre, ce qui est sûr, c’est que ma foi m’aide beaucoup en compétition et dans la vie en général. C’est une force importante que j’ai en moi.

Vous détenez maintenant le record de la PDG et êtes champion du monde. Avez-vous d’autres objectifs ou allez-vous en rester là ? Je vais simplement continuer à faire ce que j’aime et à m’entrainer pour la prochaine Coupe du monde. Mon but est de rester au top dans ce sport. Le jour où j’arrê-terai, j’envisagerai peut-être d’aller en montagne d’une manière différente, mais pour l’instant, je veux fairede la compétition.

TROILLETFLORENTLA CONSÉCRATION POUR

INTERVIEW

o

Page 67: N° 31 – Eté 2010

Keys

tone

Keys

tone

!!!"#$%&'(!$)#*"#*

!"#$%&''$%()"+,-./01"2

*+,-./01-.

-')'3.4&%5$6&7

8$#)"#*9:*'7

$%.;

6<&#*

2/-345162+-78+./696!80:8-;

66 | TRENTE DEGRÉS

En pulvérisant le record de la Patrouille des Glaciers, le jeune Bagnard et ses coéquipiers Martin Anthamatten et Yannick Ecoeur sont passés à la postérité. Les trois gardes-frontières ont rallié Zermatt à Verbier en seulement 5h52’20’’. Le leader de l’équipe, déjà vainqueur en 2008 et sacré champion du monde de ski-alpinisme 2010, revient pour 30 sur cet exploit avec modestie et passion.

Propos recueillis par VINCENT GILLIOZ

Florent Troillet, est-ce que les conditions de cettePatrouille des Glaciers (PDG) 2010 ont été déterminantes pour établir le record que vous avez signé ? Sans aucun doute ! En premier lieu, la neige était un peu mouillée au moment de chausser les skis, entre le départ et Schönbiel, ce qui a favorisé la glisse par rapport à de la neige gelée. Ensuite, contrairement aux années précédentes, il nefaisait pas froid à Tête Blanche, et nous n’avons donc pas dépensé d’énergie à lutter contre les basses températures. Nous sommes arrivés à Arolla en bonne forme pour attaquer la seconde partie du parcours. Finalement, la neige était dure le long du lac des Dix, ce qui nous a permis d’avancer en skating en dehors de la trace. Nous avons ainsi encore gagné du temps sur cette dernière section. C’est l’ensemble de ces paramètres qui a rendu possible notre performance.

Comment se passe l’entraînement d’un skieur-alpi-niste de votre niveau ? Je suis membre de l’équipe suisse de ski-alpinisme et gar-de-frontière. Nous sommes six dans la même situation. Nous nous entraînons donc tous les jours de l’année, hormis une courte relâche à la fin de la saison, en mai. En été et en automne, nous faisons de la course à pied et du vélo, avant de remettre les skis dès que les conditions le permettent. L’équipe suisse se retrouve une semaine par mois pour des entraînements communs. Trois semaines avant la PDG, nous partons en cabane dans la région de Zermatt pour améliorer notre condition en altitude, et travailler la technique; les transitions, ainsi que le ski encordé. Ces aspects sont importants et relativement faciles à développer avant la grande échéance.

Vous avez amélioré le temps de référence de plus de 20 minutes. Où se situe la limite sur ce parcours ? Comment peut-on aller plus vite ? J’ai 220 000 mètres de dénivelés positifs en ski de ran-donnée dans les jambes, et 950 heures d’entraînement. Nous avons donc énormément travaillé pour cette édition, et je crois qu’il est difficile de faire plus. Si des conditions similaires se présentent à nouveau, notre temps pourrait tout au plus être amélioré dequelques minutes...

En mettant la barre aussi haut, pensez-vous que les cas de dopage – on se rappelle de l’affaire Blanc en 2008 – risquent de se multiplier ? D’abord, je tiens à préciser que la tricherie n’est pas pro-pre au sport, elle existe partout. Cela dit, j’ai été attristé quand j’ai appris le cas de Patrick Blanc après la PDG 2008. Je ne porte cependant pas de jugement et je me gar-de de montrer quiconque du doigt. Je pense simplement que le ski-alpinisme est assez bien préservé du dopage et qu’un cas positif ne doit pas laisser croire que l’esprit de notre sport est perdu. Les contrôles sont fréquents, j’en ai d’ailleurs subi 10 cette année. Leur intensification est un bon moyen de prévention. Je souhaite donc que les choses continuent dans ce sens.

Pour revenir à votre personnalité, votre foichrétienne a été évoquée par un confrère du Temps.Cela signifie-t-il qu’il y a une démarche spirituelle dans votre approche de la compétition ou dela montagne ? Non, je ne crois pas. Le sport et le ski-alpinisme sont une chose, et la religion une autre. Il n’y a pas de relation directe entre ces deux engagements. Par contre, ce qui est sûr, c’est que ma foi m’aide beaucoup en compétition et dans la vie en général. C’est une force importante que j’ai en moi.

Vous détenez maintenant le record de la PDG et êtes champion du monde. Avez-vous d’autres objectifs ou allez-vous en rester là ? Je vais simplement continuer à faire ce que j’aime et à m’entrainer pour la prochaine Coupe du monde. Mon but est de rester au top dans ce sport. Le jour où j’arrê-terai, j’envisagerai peut-être d’aller en montagne d’une manière différente, mais pour l’instant, je veux fairede la compétition.

TROILLETFLORENTLA CONSÉCRATION POUR

INTERVIEW

o

Page 68: N° 31 – Eté 2010

Keys

tone

Keys

tone

68 | TRENTE DEGRÉS

Texte°°° VINCENT GILLIOZ

,L’été est déjà installé. Et même si le temps est plus propice

au surf et à l’escalade qu’au ski de ran-donnée, il semblait impensable de ne pas faire un retour sur la Patrouille des Glaciers (PDG), dont la cuvée 2010 s’est révélée exceptionnelle…Les conditions météo clémentes ont permis de battre tous les records de l’épreuve. Les «gardes-frontières Swiss Team», menés par Florent Troillet, ont signé le plus remarquable, ralliant Zer-matt à Verbier en 5h52’20’’, surclassant du même coup le temps de référence de 6h18’48’’ établi en 2006 par le team «Millet-Savoie-Mont-Blanc». Côté féminin, l’équipe suisse «1 ISMF» de Marie Troillet – la sœur de Florent, vainqueur chez les hommes – Natha-lie Etzensperger et Emilie Gex-Fabry termine après 7h41’18’’, avec plus de 10 minutes d’avance sur le temps enregistré en 2008. Le parcours Arolla-Verbier a, quant à lui, été bouclé en 2h42’. Concernant les participants, 1480 pa-trouilles ont pris le départ entre le jeudi et le samedi. L’organisation a même été contrainte de refuser 660 patrouilles. Le nombre de spectateurs venus encourager les coureurs a été estimé à 30 000. Le poste de la Rosablanche a, comme d’ha-bitude été très prisé. Plusieurs suppor-ters ont même bivouaqué sur place, alors que d’autres quittaient leur domicile à 3h du matin pour être présents au passage des premiers. Le brigadier Marius Robyr, qui parti-cipait pour la première fois à la course qu’il a supervisé pendant 20 ans, n’a malheureusement pas pu terminer son parcours, victime d’une chute dans le col de Riedmatten. Une soixantaine de patrouilles a finalement dû être rapatriée par hélicoptère samedi en fin de journée, le risque d’avalanche étant devenu trop important pour poursuivre la course.Comme chaque année, une rumeur sur la mort prochaine de la PDG circulait dans l’aire d’arrivée. Si personne ne confirme la mise en place de l’édition 2012, il reste peu probable que l’armée abandonne une si belle vitrine.

Que ce soit entre Zermatt et Verbier ou sur le parcours qui part d’Arolla, les records de cette épreuve de ski-alpinisme sont tous tombés cette année. Le nombre de participants était également supérieur aux années précédentes.

PATROUILLEDES GLACIERS: UN TRÈS GRANDCRU 2010

SPORT

Page 69: N° 31 – Eté 2010
Page 70: N° 31 – Eté 2010

O. B

oiss

eau/

CDT

33

O. B

oiss

eau/

CDT

33

Gor

ges d

e la

Loi

re ©

Gil

Lebo

is -

Cdt 4

OT

Cham

onix

- M

ario

Col

onel

- G

rand

Bal

con

Nor

d

Parc

Que

yras

Mac

Art

hur

70 | TRENTE DEGRÉS TRENTE DEGRÉS | 71

L’Hexagone révèle ses facettes les plus atta-chantes au fil de ses sentiers odorants et de ses pistes cyclables. Vélo, rando, resto, dodo: la French connection. Séquence évasion.

A stone’s throw away, disent les Anglais... Jetez la pierre, elle re-tombe déjà en Savoie. La vallée de l’Arve dessine l’axe à suivre. En quelques kilomètres, les rives du lac s’effacent, les cluses se creusent, les montagnes se dressent en herses. Le Mont Blanc brille déjà en fanal ouaté, les veines bleutées de ses glaciers dégringolant vers le vert sombre des sapins. Quel terrain de jeu ! De 7 à 77 ans, de 800 m à 4810 m, les défis s’accumulent. Grimperez-vous vers les cimes – un peu, beaucoup, passioné-ment ? En ferez-vous le tour ? A pied ? En VTT ?

Pas un week-end sans rendez-vous. Commencez en spectateur au Tour des pays de Savoie (18-20 juin). Impressionnant. Embrayez en acteur pour le Maxiavalanche de Samoëns (19-20 juin), puis à l’Alpe d’Huez (9-11 juillet). Corsé. Puis tâtez de la rando franco-suisse aux Pass’Portes du Soleil MTB (26-27 juin). Les pentes et les kilomètres s’accumulent. Et si vous en voulez encore plus, embarquez-vous sur les traces des membres du Club des Cent Cols. A l’horizon: 103 assauts vers tout ce que la Savoie compte de dénivelés. Bienvenue dans la confrérie.

Un autre col (l’Izoard) mène à un autre monde, alpin tou-jours, mais caché aux regards, une île-vallée cernée de hauts sommets : le parc du Queyras. L’Italie est derrière les crêtes et

le soleil s’installe déjà en maître. Forêts de mélèzes et alpages dessinent un enclos de verdure superbement préservé – un de ces endroits où le temps, plus qu’ailleurs, suspend son vol. On en fait le tour, de fustes (chalets) en châteaux, au rythme des pas ou des pédales. A gauche ou à droite ? Avec 600 km de chemins, le choix est parfois difficile. A moins de débarquer fin août (du 23 au 26) pour la Croq’montagne, un de ces rallyes alliant vélo, VTT et activités tous azimuts.

La balade est aussi gourmande. Du reblochon savoyard aux croquants du Queyras, l’itinéraire se poursuit vers la Loire « en Rhône-Alpes », belle et proche inconnue. Au menu : char-cuterie, écrevisses tirées des ruisseaux locaux et un drôle de zigoto, la gouire aux myrtilles, chou farci de baies chanté par les toques étoilées de la maison Troisgros. Certains préféreront peut-être faire la cueillette eux-même, sur les myriades de sentiers zébrant les flancs des collines boisées. Des hêtraies et

EN FRANCE,PAR MONTS ET PAR VAUX

sapinières du parc naturel du Pilat aux pâturages des monts du Forez, 6000 km de sentiers balisés s’offrent aux randonneurs. L’occasion de découvrir, en chemin, des instants de quiétude totale et des villages médiévaux pavant les vieux chemins vers Compostelle.

Les pèlerins modernes finissent tôt ou tard par rejoindre l’océan. Où mieux qu’en Gironde, grande ouverte sur l’Atlan-tique ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes: avec 2750 km de chemins de randonnée et 1000 km de pistes cyclables, le dépar-tement est à la pointe du tourisme vert. On s’y enivre d’iode et du parfum des pins chauds prospérant dans les dunes bordant l’essentiel du littoral. Un itinéraire cycliste le longe d’ailleurs dans son intégralité. D’autres, sinuant de villages en abbayes, de caves en vignobles, explorent l’estuaire de la Gironde, le ventripotent bassin d’Arcachon et le longiligne Entre-Deux-Mers. Les huîtres de l’un, le blanc sec de l’autre: accord parfait.

Texte°°° CLAUDE HERVÉ!BAZIN"

,La rosée nimbe encore l’herbe et les feuilles des arbres, bercées par une brise légère. Les trèfles roses

et les boutons d’or perchés sur leurs hautes tiges oscillent doucement, se stabilisent, puis recommencent leur danse. Les oiseaux chantent. Le matin s’éveille.

Une nouvelle journée de découverte commence. Une journée marquée par une sérénité retrouvée, par l’ascension du soleil dans les cieux, puis par sa douce dégringolade. Le temps n’est plus compté. Et le moteur n’est pas de mise: rangez-le au garage et enfourchez votre vélo. Ou chaussez vos plus beaux croquenots de randonnée. C’est bien ainsi, au fil des sentiers odorants et des pistes cyclables, que la France révèle ses facet-tes les plus attachantes.

L’AVENTURE VOUS TENTE ?On parle de vélo et de rando en France, bien sûr. Le temps d’une parenthèse heureuse, à dériver sur les pistes et les sentiers, de forêts en vallées, de plages en alpages. On parle de chance aussi. Celle à tenter pour gagner un séjour au vert. Rendez-vous sur: www.velo-rando.ch

www.savoie-mont-blanc.com www.queyras-montagne.com www.loiretourisme.com www.tourisme-gironde.fr

EN FRANCE,PAR MONTS ET PAR VAUX

Page 71: N° 31 – Eté 2010

O. B

oiss

eau/

CDT

33

O. B

oiss

eau/

CDT

33

Gor

ges d

e la

Loi

re ©

Gil

Lebo

is -

Cdt 4

OT

Cham

onix

- M

ario

Col

onel

- G

rand

Bal

con

Nor

d

Parc

Que

yras

Mac

Art

hur

70 | TRENTE DEGRÉS TRENTE DEGRÉS | 71

L’Hexagone révèle ses facettes les plus atta-chantes au fil de ses sentiers odorants et de ses pistes cyclables. Vélo, rando, resto, dodo: la French connection. Séquence évasion.

A stone’s throw away, disent les Anglais... Jetez la pierre, elle re-tombe déjà en Savoie. La vallée de l’Arve dessine l’axe à suivre. En quelques kilomètres, les rives du lac s’effacent, les cluses se creusent, les montagnes se dressent en herses. Le Mont Blanc brille déjà en fanal ouaté, les veines bleutées de ses glaciers dégringolant vers le vert sombre des sapins. Quel terrain de jeu ! De 7 à 77 ans, de 800 m à 4810 m, les défis s’accumulent. Grimperez-vous vers les cimes – un peu, beaucoup, passioné-ment ? En ferez-vous le tour ? A pied ? En VTT ?

Pas un week-end sans rendez-vous. Commencez en spectateur au Tour des pays de Savoie (18-20 juin). Impressionnant. Embrayez en acteur pour le Maxiavalanche de Samoëns (19-20 juin), puis à l’Alpe d’Huez (9-11 juillet). Corsé. Puis tâtez de la rando franco-suisse aux Pass’Portes du Soleil MTB (26-27 juin). Les pentes et les kilomètres s’accumulent. Et si vous en voulez encore plus, embarquez-vous sur les traces des membres du Club des Cent Cols. A l’horizon: 103 assauts vers tout ce que la Savoie compte de dénivelés. Bienvenue dans la confrérie.

Un autre col (l’Izoard) mène à un autre monde, alpin tou-jours, mais caché aux regards, une île-vallée cernée de hauts sommets : le parc du Queyras. L’Italie est derrière les crêtes et

le soleil s’installe déjà en maître. Forêts de mélèzes et alpages dessinent un enclos de verdure superbement préservé – un de ces endroits où le temps, plus qu’ailleurs, suspend son vol. On en fait le tour, de fustes (chalets) en châteaux, au rythme des pas ou des pédales. A gauche ou à droite ? Avec 600 km de chemins, le choix est parfois difficile. A moins de débarquer fin août (du 23 au 26) pour la Croq’montagne, un de ces rallyes alliant vélo, VTT et activités tous azimuts.

La balade est aussi gourmande. Du reblochon savoyard aux croquants du Queyras, l’itinéraire se poursuit vers la Loire « en Rhône-Alpes », belle et proche inconnue. Au menu : char-cuterie, écrevisses tirées des ruisseaux locaux et un drôle de zigoto, la gouire aux myrtilles, chou farci de baies chanté par les toques étoilées de la maison Troisgros. Certains préféreront peut-être faire la cueillette eux-même, sur les myriades de sentiers zébrant les flancs des collines boisées. Des hêtraies et

EN FRANCE,PAR MONTS ET PAR VAUX

sapinières du parc naturel du Pilat aux pâturages des monts du Forez, 6000 km de sentiers balisés s’offrent aux randonneurs. L’occasion de découvrir, en chemin, des instants de quiétude totale et des villages médiévaux pavant les vieux chemins vers Compostelle.

Les pèlerins modernes finissent tôt ou tard par rejoindre l’océan. Où mieux qu’en Gironde, grande ouverte sur l’Atlan-tique ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes: avec 2750 km de chemins de randonnée et 1000 km de pistes cyclables, le dépar-tement est à la pointe du tourisme vert. On s’y enivre d’iode et du parfum des pins chauds prospérant dans les dunes bordant l’essentiel du littoral. Un itinéraire cycliste le longe d’ailleurs dans son intégralité. D’autres, sinuant de villages en abbayes, de caves en vignobles, explorent l’estuaire de la Gironde, le ventripotent bassin d’Arcachon et le longiligne Entre-Deux-Mers. Les huîtres de l’un, le blanc sec de l’autre: accord parfait.

Texte°°° CLAUDE HERVÉ!BAZIN"

,La rosée nimbe encore l’herbe et les feuilles des arbres, bercées par une brise légère. Les trèfles roses

et les boutons d’or perchés sur leurs hautes tiges oscillent doucement, se stabilisent, puis recommencent leur danse. Les oiseaux chantent. Le matin s’éveille.

Une nouvelle journée de découverte commence. Une journée marquée par une sérénité retrouvée, par l’ascension du soleil dans les cieux, puis par sa douce dégringolade. Le temps n’est plus compté. Et le moteur n’est pas de mise: rangez-le au garage et enfourchez votre vélo. Ou chaussez vos plus beaux croquenots de randonnée. C’est bien ainsi, au fil des sentiers odorants et des pistes cyclables, que la France révèle ses facet-tes les plus attachantes.

L’AVENTURE VOUS TENTE ?On parle de vélo et de rando en France, bien sûr. Le temps d’une parenthèse heureuse, à dériver sur les pistes et les sentiers, de forêts en vallées, de plages en alpages. On parle de chance aussi. Celle à tenter pour gagner un séjour au vert. Rendez-vous sur: www.velo-rando.ch

www.savoie-mont-blanc.com www.queyras-montagne.com www.loiretourisme.com www.tourisme-gironde.fr

EN FRANCE,PAR MONTS ET PAR VAUX

Page 72: N° 31 – Eté 2010

Keys

tone

72 | TRENTE DEGRÉS

,Loin de l’idée que nous nous faisons généra-lement de l’Anatolie et de ses paysages austères, la

Cappadoce surprend par son incroyable variété de panoramas qui garantissent des vues spectaculaires et des expériences inoubliables. Plateaux volcaniques entrecoupés par des vallées pittoresques, cônes de tuf aux formes insolites, collines vertes et pentes de rocaille ou de sable se déclinent dans toutes les couleurs. La Cappadoce, avec ses paysages féeriques, repré-sente le cœur de l’Anatolie centrale. Ce relief aux formes surréalistes est né il y a 60 millions d’années des projections des volcans Erciyes, Hasandagi et

LA CAPPADOCELE MONDE MAGIQUE DESCHEMINÉES DE FÉE

Göllüdagi, aujourd’hui éteints. Au fil des siècles, l’érosion par le vent et la pluie a raviné le tuf, sculptant dans cette roche tendre et friable des cônes ressemblant à des cheminées et des pitons aux formes étonnantes. Les hommes ont profité de ce « gros œuvre » créé par la nature pour y installer des habitations et des églises.Carrefour historique des civilisations, la Cappadoce a vu l’essor et la déchéance de nombreux empires, comme ceux des Hittites, des Perses, des Celtes (Galates) ou encore des Romains. Mais ce sont les Byzantins, les Seldjoukides et, plus tard, les Ot-tomans qui ont forgé l’identité unique de la région en érigeant des édifices remarquables. Les églises de Göreme et Ihlara, ainsi que les tombeaux et les mosquées de Kayseri et Nidge figurent à juste titre sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Nichés dans des paysages exceptionnels, ces monuments vous feront passer des moments inoubliables au cœur de la Cappadoce. Pour les adeptes de vacances actives, la Cappadoce offre un vaste choix d’activités. Les randonneurs et les amateurs de VTT découvriront toute la beauté de ce paradis naturel. Au-delà de ce décor époustouflant, de multiples autres points d’intérêts sont à visiter à pied ou à vélo. Les amoureux de l’escalade jette-ront leur dévolu sur la région de Zelve, célèbre pour ses falaises.

VOYAGE

Véritable paradis à la beauté surréaliste, cette région située sur les hauts plateaux du centre de la Turquie affiche des pay-sages lunaires, avec ses terres tapissées de formations volcaniques incroyables. Elle offre aussi des édifices historiques singuliers et toute une série d’activités pour les plus sportifs. Visite guidée.

Texte°°° RAHEL TÜSCHER

Keys

tone

OT

Turq

uie

Page 73: N° 31 – Eté 2010

Keys

tone

72 | TRENTE DEGRÉS

,Loin de l’idée que nous nous faisons généra-lement de l’Anatolie et de ses paysages austères, la

Cappadoce surprend par son incroyable variété de panoramas qui garantissent des vues spectaculaires et des expériences inoubliables. Plateaux volcaniques entrecoupés par des vallées pittoresques, cônes de tuf aux formes insolites, collines vertes et pentes de rocaille ou de sable se déclinent dans toutes les couleurs. La Cappadoce, avec ses paysages féeriques, repré-sente le cœur de l’Anatolie centrale. Ce relief aux formes surréalistes est né il y a 60 millions d’années des projections des volcans Erciyes, Hasandagi et

LA CAPPADOCELE MONDE MAGIQUE DESCHEMINÉES DE FÉE

Göllüdagi, aujourd’hui éteints. Au fil des siècles, l’érosion par le vent et la pluie a raviné le tuf, sculptant dans cette roche tendre et friable des cônes ressemblant à des cheminées et des pitons aux formes étonnantes. Les hommes ont profité de ce « gros œuvre » créé par la nature pour y installer des habitations et des églises.Carrefour historique des civilisations, la Cappadoce a vu l’essor et la déchéance de nombreux empires, comme ceux des Hittites, des Perses, des Celtes (Galates) ou encore des Romains. Mais ce sont les Byzantins, les Seldjoukides et, plus tard, les Ot-tomans qui ont forgé l’identité unique de la région en érigeant des édifices remarquables. Les églises de Göreme et Ihlara, ainsi que les tombeaux et les mosquées de Kayseri et Nidge figurent à juste titre sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Nichés dans des paysages exceptionnels, ces monuments vous feront passer des moments inoubliables au cœur de la Cappadoce. Pour les adeptes de vacances actives, la Cappadoce offre un vaste choix d’activités. Les randonneurs et les amateurs de VTT découvriront toute la beauté de ce paradis naturel. Au-delà de ce décor époustouflant, de multiples autres points d’intérêts sont à visiter à pied ou à vélo. Les amoureux de l’escalade jette-ront leur dévolu sur la région de Zelve, célèbre pour ses falaises.

VOYAGE

Véritable paradis à la beauté surréaliste, cette région située sur les hauts plateaux du centre de la Turquie affiche des pay-sages lunaires, avec ses terres tapissées de formations volcaniques incroyables. Elle offre aussi des édifices historiques singuliers et toute une série d’activités pour les plus sportifs. Visite guidée.

Texte°°° RAHEL TÜSCHER

Keys

tone

OT

Turq

uie

Page 74: N° 31 – Eté 2010

Keys

tone

Keys

tone

74 | TRENTE DEGRÉS

Quant aux aficionados de randonnées à cheval, indépendam-ment de leur niveau, ils pourront parcourir en toute sérénité la Cappadoce, grâce à des tours guidés.

UN IMMENSE LABYRINTHE DE TUNNELSSituée au pied du volcan éteint d’Erciyes, la ville de Kayseri constitue le meilleur point de départ pour des excursions dans ce monde magique. Telle une forteresse imprenable, le château fort d’Uçhisar domine un promontoire rocheux haut de 65 mètres, et offre certainement l’une des plus belles vues panoramiques sur le paysage mythique de la Cappadoce. A deux pas du village de Göreme, apprécié pour ses charmantes pensions et ses anciennes habitations creusées dans la roche, se situe la vallée du même nom avec ses sites rupestres et la bonne douzaine d’églises et de monastères troglodytiques. Un circuit bien signalé mène à travers ces monuments construits entre le IXe et le XIe siècle. Aujourd’hui, ils forment un immense musée à ciel ouvert, et appartiennent depuis 1985 au patrimoine mondial de l’humanité. Faisant écho à ce monde merveilleux, la Cappadoce cache dans ses entrailles de véritables villes souterraines creusées dans la roche tendre. Cet immense labyrinthe compte plus d’une cen-taine de tunnels. Parmi les plus spectaculaires, citons ceux de Kaymakli et de Derinkuyu. Dans la vallée d’Ihlara, les rivières, gonflées par la fonte des neiges, se sont frayées un chemin à travers le tuf pour créer un profond canyon. Les berges de la Melendiz Suyu se distinguent par un paysage sauvage, roman-tique à souhait, où poussent des saules, des peupliers et des cy-près. En levant les yeux vers les pentes rocheuses, on découvre de nombreuses autres églises troglodytiques. Une visite à Avanos est une occasion unique afin d’admirer l’habileté des potiers locaux. A Mustafapasa, bon nombre

Comment s’y rendre et où séjourner ?Turkish Airlines propose des vols au départ de Genève, Bâle et Zurich à destination (via Istanbul) de Kayseri, l’un des principaux carrefours du pays, et point de départ pour les voyages en Cappadoce. Pour un séjour inoubliable, optez pour l’Asmali Cave House, un petit hôtel troglodytique à Uçhisar. Vous y apprécierez les jolies suites, le service per-sonnalisé et les précieux conseils.

Lienswww.goturkey.comwww.turkishairlines.comwww.hotel-in-cappadocia.com

d’édifices grecs témoignent de l’époque où le village s’appelait encore Sinasos. Et dans la vallée oubliée de Cal, des cheminées de fée prennent les formes les plus improbables. Pour avoir un aperçu de la culture familiale turque, rien de tel qu’un repas chez un paysan du coin. Sans oublier le voyage culinaire que cette visite représente…Au-delà de ces impressions et de ces découvertes, l’expérience la plus inoubliable en Cappadoce reste le survol en montgol-fière, révélant toute la splendeur de ce parc de sculptures façonnées par la nature.

OT

Turq

uie

Page 75: N° 31 – Eté 2010
Page 76: N° 31 – Eté 2010

TRENTE DEGRÉS | 077076 | TRENTE DEGRÉS

NORVÈGE LE TERMINUS DE L’EUROPE

VOYAGE

,Distance Sud-Nord!: 1750 km. Distance Est-Ouest (au plus étroit)!: 6 km. Fuselée comme un

bâton de majorette, la Norvège semble tout faire pour canaliser l’attention sur son nord ultime : ce cap où s’achève l’Europe, dans une furie de falaises, de vents violents et de brumes tenaces. En chemin (et avec quels chemins !), fjords et îles par milliers invitent à divaguer tout au long du littoral déchiqueté.

La course à la « nordicité » débute au nord de Mo i Rana, sur la E6, l’unique route remontant vers l’Arctique. Rocaille, névés, pentes ennuagées, larmes glacées qui hésitent à devenir flocons : le décor est taillé sur mesure pour franchir le cercle polaire. Quelques photos, trois frissons et les roues mordent à nouveau le goudron. La voiture glisse au creux des fjords du Nordland, où des fermes rouges de cartes postales veillent amoureusement sur des pâturages où les meules de foin peinent à sécher. Etonnement : l’homme est partout sur ces terres que l’on penserait hostiles. Malgré la latitude extrême, le Gulf Stream permet de vivre dans ces reclus et même, par endroits, de cultiver pommiers et abricotiers !

En mer, les onze navires de l’Express Côtier remontent inlas-sablement le littoral, relâchant quotidiennement dans chacun des 34 ports balisant l’itinéraire de Bergen à Kirkenes, sur la frontière russe. Une tradition depuis 1893. Une même étape symbolique marque le voyage : à tribord, une sphère, dressée sur l’île du Cercle Polaire, signale le franchissement de la ligne mythique au-delà de laquelle, lors du solstice, le soleil cesse de

se coucher. Au gré des vents et des nuages, l’astre brille sans discontinuer, répandant aux heures normalement sombres une étrange lumière dorée. L’espace de quelques semaines, le rythme des jours s’altère : on coupe l’herbe pour le bétail à mi-nuit, on se baigne à 3 h du matin, on pêche à 4 h. L’été est trop court pour ne pas en profiter.

D’autres ferries mènent, plus au nord, dans le mythique archipel des Lofoten, patrie des pêcheurs de morue, dont les herses de fa-laises surgissent de l’océan. De leurs sommets se détachent des vallées, des replats étroits, des parenthèses de verts pâturages et des plages de sable blanc, baignées par des eaux turquoise aux relents polynésiens. Leur température n’a rien de tropical, mais les enfants n’en ont cure... Le soir venu, on regagne les rorbuer, ces emblématiques cabanes de pêcheurs rouges sur pilotis, que l’on loue désormais aux touristes. Derrière la fenêtre, le soleil luit toujours, orangé, refusant obstinément de s’éteindre.

A Tromsø, l’élégant « Paris du Nord », capitale des expéditions arctiques d’antan, viande de phoque et hvalbiff (baleine) ornent la plupart des menus. Plus loin, Hammerfest, « ville la plus septentrionale du globe », abrite la très réputée Société Royale de l’ours polaire. Non que l’on croise beaucoup d’ours dans ces parages : les plus proches vivent au Spitzberg, à 1h d’avion. Mais, déjà, la route a abandonné la forêt pour la toundra où paissent les rennes de la minorité Sami (ex-Lapons) et volent des escadrons de moustiques aussi nombreux que des gouttes de pluie.

Sur l’île de Moskenes, aux Lofoten, les villages n’ont trouvéd’autre endroit pour s’installer que sur la roche brute.

L’archipel sait aussi se faire doux : face aux vents de l’Atlantique Nord, les plages de sable blanc se font idylliques.

Textes & Photos°°° CLAUDE HERVÉ"BAZIN

Page 77: N° 31 – Eté 2010

TRENTE DEGRÉS | 077076 | TRENTE DEGRÉS

NORVÈGE LE TERMINUS DE L’EUROPE

VOYAGE

,Distance Sud-Nord!: 1750 km. Distance Est-Ouest (au plus étroit)!: 6 km. Fuselée comme un

bâton de majorette, la Norvège semble tout faire pour canaliser l’attention sur son nord ultime : ce cap où s’achève l’Europe, dans une furie de falaises, de vents violents et de brumes tenaces. En chemin (et avec quels chemins !), fjords et îles par milliers invitent à divaguer tout au long du littoral déchiqueté.

La course à la « nordicité » débute au nord de Mo i Rana, sur la E6, l’unique route remontant vers l’Arctique. Rocaille, névés, pentes ennuagées, larmes glacées qui hésitent à devenir flocons : le décor est taillé sur mesure pour franchir le cercle polaire. Quelques photos, trois frissons et les roues mordent à nouveau le goudron. La voiture glisse au creux des fjords du Nordland, où des fermes rouges de cartes postales veillent amoureusement sur des pâturages où les meules de foin peinent à sécher. Etonnement : l’homme est partout sur ces terres que l’on penserait hostiles. Malgré la latitude extrême, le Gulf Stream permet de vivre dans ces reclus et même, par endroits, de cultiver pommiers et abricotiers !

En mer, les onze navires de l’Express Côtier remontent inlas-sablement le littoral, relâchant quotidiennement dans chacun des 34 ports balisant l’itinéraire de Bergen à Kirkenes, sur la frontière russe. Une tradition depuis 1893. Une même étape symbolique marque le voyage : à tribord, une sphère, dressée sur l’île du Cercle Polaire, signale le franchissement de la ligne mythique au-delà de laquelle, lors du solstice, le soleil cesse de

se coucher. Au gré des vents et des nuages, l’astre brille sans discontinuer, répandant aux heures normalement sombres une étrange lumière dorée. L’espace de quelques semaines, le rythme des jours s’altère : on coupe l’herbe pour le bétail à mi-nuit, on se baigne à 3 h du matin, on pêche à 4 h. L’été est trop court pour ne pas en profiter.

D’autres ferries mènent, plus au nord, dans le mythique archipel des Lofoten, patrie des pêcheurs de morue, dont les herses de fa-laises surgissent de l’océan. De leurs sommets se détachent des vallées, des replats étroits, des parenthèses de verts pâturages et des plages de sable blanc, baignées par des eaux turquoise aux relents polynésiens. Leur température n’a rien de tropical, mais les enfants n’en ont cure... Le soir venu, on regagne les rorbuer, ces emblématiques cabanes de pêcheurs rouges sur pilotis, que l’on loue désormais aux touristes. Derrière la fenêtre, le soleil luit toujours, orangé, refusant obstinément de s’éteindre.

A Tromsø, l’élégant « Paris du Nord », capitale des expéditions arctiques d’antan, viande de phoque et hvalbiff (baleine) ornent la plupart des menus. Plus loin, Hammerfest, « ville la plus septentrionale du globe », abrite la très réputée Société Royale de l’ours polaire. Non que l’on croise beaucoup d’ours dans ces parages : les plus proches vivent au Spitzberg, à 1h d’avion. Mais, déjà, la route a abandonné la forêt pour la toundra où paissent les rennes de la minorité Sami (ex-Lapons) et volent des escadrons de moustiques aussi nombreux que des gouttes de pluie.

Sur l’île de Moskenes, aux Lofoten, les villages n’ont trouvéd’autre endroit pour s’installer que sur la roche brute.

L’archipel sait aussi se faire doux : face aux vents de l’Atlantique Nord, les plages de sable blanc se font idylliques.

Textes & Photos°°° CLAUDE HERVÉ"BAZIN

Page 78: N° 31 – Eté 2010

078 | TRENTE DEGRÉS

FICHE PRATIQUE

POUR S’Y RENDRESwiss dessert Oslo trois fois par jour en vol direct au départ de Zurich et SAS une fois. Nombreuses autres options, y compris de Genève, via Copenhague. Le low cost Norwegian affiche les tarifs les plus bas et est le seul à proposer un Genève – Oslo en vol direct les mardis, jeudis et dimanches.

CLIMATLa belle saison, bercée par les longues nuits blanches et le soleil de minuit, s’étend de juin à mi-août. Les pluies restent cependant régulières et les températures fraîches (10-20°C dans la journée).

LIENSwww.visitnorway.comwww.visitnorway.frwww.visitnordland.nowww.lofoten.infowww.finnmark.comwww.flysas.comwww.norwegian.no

Magerøya, l’île du Cap Nord, est désor-mais atteinte par un tunnel sous-marin. Exit le ferry, qui restait parfois des jours entiers à quai. Skarsvåg, « village de pêcheurs le plus au nord du monde », y regroupe une cinquantaine de maisons, une école et une boutique du Père Noël. Le pôle approche. Digression vers l’ado-rable Gjesvær, dont les maisons rouges sur pilotis se blottissent dans une baie. Pour seul contrepoint, l’océan arctique

et un ciel désordonné, strié de goélands et de macareux. Eux aussi refusent de se coucher. Au nord, tout au nord, enfin, le cap Nord (71° 10’, 21’’) se dessine, avec ses falaises homériques et son belvédère bien chauffé. Terminus du continent ? Pas vraiment. Le « véritable » cap Nord, au Knivskjellodden (71° 11’, 48’’), ne peut être atteint qu’à pied, au prix d’une belle rando de 9 km. Reste à sortir les chaussures...

Une lumière irréelle, comme un éternel coucher de soleil, baigne l’île du Cap Nord passé minuit, au début de l’été.

Page 79: N° 31 – Eté 2010
Page 80: N° 31 – Eté 2010

© R

insp

eed

/ Din

go

TRENTE DEGRÉS | 8180 | TRENTE DEGRÉS

Texte°°° SERGE GRETER

,La route est encore longue. Pourtant, si l’électromobilité doit

aujourd’hui céder le passage aux véhicules à essence, elle devrait, aux dires des experts, devenir prioritaire sur les routes helvétiques du futur. Et Migros, grâce à son initiative «M-way» pourrait être l’un des acteurs de cette montée en puis-sance. Le géant orange a en effet annoncé sa décision d’ouvrir une concession de deux et quatre roues électriques! «Cet investissement confirme qu’il s’agit d’un marché très prometteur. Et contrai-rement à l’Allemagne, qui produit son électricité grâce au charbon, l’électricité helvétique est assez propre», commente Gerhard Tubandt, de l’Association Transports et Environnement (ATE). Des propos naturellement corrobo-rés par Martina Bosshard, du service de communication de Migros: «Nous voulons contribuer à démocratiser ces

L’ÉLECTRO!MOBILITÉEST SUR LA BONNE ROUTE

Le courant devrait de mieux en mieux passer entre les Helvètes et les véhicules électriques! Les voitures, motos et scooters silencieux se font encore rares sur les routes suisses, mais leur nombre devrait augmenter de manière signi-ficative à l’avenir. Même Migros est en passe de devenir concessionnaire de deux et quatre roues électriques.

moyens de mobilité individuelle écologique en devenir. Nous nous positionnons comme LA plateforme de mobilité inté-grée, proposant des véhicules électriques et une offre globale de prestations, comme des assurances ou des places de parc spécifiques.» Chez Migros, on pourra très prochainement acheter des véhi-cules, mais surtout en louer, l’un des principaux intérêts selon Susanne Wegmann, directrice d’E’mobile, l’Association suisse des véhicules routiers électriques et efficients: «Grâce aux possibilités de location, les gens se feront une idée plus précise des véhicules électriques en se retrouvant au volant. Certains préjugés tomberont. D’autre part, les conducteurs n’auront pas besoin de s’occuper des batteries, qui demeurent actuel-lement onéreuses.» Pour preuve, les deux premiers modèles de la future gamme de véhicules éco-compatibles Migros: la petite voiture citadine de deux places «Think City» se louera tout de même dès 1200 francs par mois, alors qu’il vous en coûtera près de 150 francs par mois pour le scooter PGO «eWave». «Nous allons également proposer des leasings d’un nouveau genre pour la batterie de sorte que, en fin de compte, les coûts d’un véhicule électrique ne soient pas plus élevés, considérés sur toute la durée de vie, que ceux liés à des véhicules comparables équipés d’un moteur à combustion», précise Martina Bosshard.

D’ABORD EN MONTAGNEOn trouvera d’abord ces engins au Grimsel (Berne) et dans la vallée de Conches (Valais) en juillet, puis en automne au centre-ville de Zurich – où il y a déjà EKZ, qui fait rouler, depuis deux ans, cinq Twingo Elektra que l’on peut aussi louer – avant de voir ce concept s’étendre à d’autres villes suisses en 2011-2012. «C’est de bon augure, d’autant que depuis quelques années, il y a eu peu de mouvements sur ce marché, essentiellement en raison du nombre très limité de modèles disponibles, qui est

actuellement de neuf», confie Susanne Wegmann. Pionnière en matière d’électromobilité au milieu des années 1980, la Suisse semble désormais décidée à continuer sur sa lan-cée, sans bruit, comme les modèles silencieux dont il est ques-tion! L’engouement grandissant rencontré par le vélo électrique (10% des ventes de bicyclettes en Suisse) pourrait prochaine-ment se transposer aux autres véhicules. Les 600 propriétaires privés de voitures électriques se sentiront certainement moins seuls à l’avenir sur les routes. L’électromobilité est désormais en période de rodage, mais sera certainement prochainement dans la course…

Plus d’informations sur les deux et quatre roues électriques (autonomie, prix, manifestations…) sur www.e-mobile.ch

COOP ÉGALEMENT EN PISTE…Dans la guerre à distance que se livrent Migros et Coop, on peut se demander si l’autre géant helvétique de la grande distribution répliquera… La réponse est affirmative, bien qu’aucune application concrète à l’égard du grand public ne soit pour l’heure à l’ordre du jour. Coop soutient en effet le constructeur et créateur automobile suisse Rinspeed dans le développement de son concept écologique «Urban Commu-ter» (pendulaires urbains, en anglais), qui a été présenté au 80e Salon international de l’automobile de Genève. L’idée est d’avoir une voiture électrique autonome pour les petits trajets, et de pouvoir l’embarquer sur un train pour leslongues distances.

Caractéristique de la «Think City»Prix d’achat: environ 60 000 francs. Vitesse maximale: 100-110 km/h.Autonomie: environ 160 km.

DR

DR

Page 81: N° 31 – Eté 2010

© R

insp

eed

/ Din

go

TRENTE DEGRÉS | 8180 | TRENTE DEGRÉS

Texte°°° SERGE GRETER

,La route est encore longue. Pourtant, si l’électromobilité doit

aujourd’hui céder le passage aux véhicules à essence, elle devrait, aux dires des experts, devenir prioritaire sur les routes helvétiques du futur. Et Migros, grâce à son initiative «M-way» pourrait être l’un des acteurs de cette montée en puis-sance. Le géant orange a en effet annoncé sa décision d’ouvrir une concession de deux et quatre roues électriques! «Cet investissement confirme qu’il s’agit d’un marché très prometteur. Et contrai-rement à l’Allemagne, qui produit son électricité grâce au charbon, l’électricité helvétique est assez propre», commente Gerhard Tubandt, de l’Association Transports et Environnement (ATE). Des propos naturellement corrobo-rés par Martina Bosshard, du service de communication de Migros: «Nous voulons contribuer à démocratiser ces

L’ÉLECTRO!MOBILITÉEST SUR LA BONNE ROUTE

Le courant devrait de mieux en mieux passer entre les Helvètes et les véhicules électriques! Les voitures, motos et scooters silencieux se font encore rares sur les routes suisses, mais leur nombre devrait augmenter de manière signi-ficative à l’avenir. Même Migros est en passe de devenir concessionnaire de deux et quatre roues électriques.

moyens de mobilité individuelle écologique en devenir. Nous nous positionnons comme LA plateforme de mobilité inté-grée, proposant des véhicules électriques et une offre globale de prestations, comme des assurances ou des places de parc spécifiques.» Chez Migros, on pourra très prochainement acheter des véhi-cules, mais surtout en louer, l’un des principaux intérêts selon Susanne Wegmann, directrice d’E’mobile, l’Association suisse des véhicules routiers électriques et efficients: «Grâce aux possibilités de location, les gens se feront une idée plus précise des véhicules électriques en se retrouvant au volant. Certains préjugés tomberont. D’autre part, les conducteurs n’auront pas besoin de s’occuper des batteries, qui demeurent actuel-lement onéreuses.» Pour preuve, les deux premiers modèles de la future gamme de véhicules éco-compatibles Migros: la petite voiture citadine de deux places «Think City» se louera tout de même dès 1200 francs par mois, alors qu’il vous en coûtera près de 150 francs par mois pour le scooter PGO «eWave». «Nous allons également proposer des leasings d’un nouveau genre pour la batterie de sorte que, en fin de compte, les coûts d’un véhicule électrique ne soient pas plus élevés, considérés sur toute la durée de vie, que ceux liés à des véhicules comparables équipés d’un moteur à combustion», précise Martina Bosshard.

D’ABORD EN MONTAGNEOn trouvera d’abord ces engins au Grimsel (Berne) et dans la vallée de Conches (Valais) en juillet, puis en automne au centre-ville de Zurich – où il y a déjà EKZ, qui fait rouler, depuis deux ans, cinq Twingo Elektra que l’on peut aussi louer – avant de voir ce concept s’étendre à d’autres villes suisses en 2011-2012. «C’est de bon augure, d’autant que depuis quelques années, il y a eu peu de mouvements sur ce marché, essentiellement en raison du nombre très limité de modèles disponibles, qui est

actuellement de neuf», confie Susanne Wegmann. Pionnière en matière d’électromobilité au milieu des années 1980, la Suisse semble désormais décidée à continuer sur sa lan-cée, sans bruit, comme les modèles silencieux dont il est ques-tion! L’engouement grandissant rencontré par le vélo électrique (10% des ventes de bicyclettes en Suisse) pourrait prochaine-ment se transposer aux autres véhicules. Les 600 propriétaires privés de voitures électriques se sentiront certainement moins seuls à l’avenir sur les routes. L’électromobilité est désormais en période de rodage, mais sera certainement prochainement dans la course…

Plus d’informations sur les deux et quatre roues électriques (autonomie, prix, manifestations…) sur www.e-mobile.ch

COOP ÉGALEMENT EN PISTE…Dans la guerre à distance que se livrent Migros et Coop, on peut se demander si l’autre géant helvétique de la grande distribution répliquera… La réponse est affirmative, bien qu’aucune application concrète à l’égard du grand public ne soit pour l’heure à l’ordre du jour. Coop soutient en effet le constructeur et créateur automobile suisse Rinspeed dans le développement de son concept écologique «Urban Commu-ter» (pendulaires urbains, en anglais), qui a été présenté au 80e Salon international de l’automobile de Genève. L’idée est d’avoir une voiture électrique autonome pour les petits trajets, et de pouvoir l’embarquer sur un train pour leslongues distances.

Caractéristique de la «Think City»Prix d’achat: environ 60 000 francs. Vitesse maximale: 100-110 km/h.Autonomie: environ 160 km.

DR

DR

Page 82: N° 31 – Eté 2010

82 | TRENTE DEGRÉS

Apple est en passe de réaliser avec l’iPad le même coup d’éclat qu’avec son iPod :

imposer un modèle commercial viable pour des contenus d’édition numérique.

Texte°°° ÉRIC RIVERA

APPLE, CE CRÉATEUR DE BESOIN Les chiffres sont éloquents. L’iPad, la tablette tactile de la Pomme s’est vendue à un million d’exemplaires en un petit mois outre-Atlantique, avant de débarquer chez nous. Paradoxalement, l’appareil au design comme seule la firme de Cupertino sait en créer a commencé par susciter des questions quant à son utilisation. À mi-chemin entre l’ultra-portable et le baladeur multimédia, il ne se contente pas de combler une demande, mais en crée plutôt une du côté des utilisateurs qui deviennent par son biais consommateurs d’une information que l’on peut qualifier de « loisir ». D’ailleurs, les premiers à l’avoir compris sont les éditeurs, pour qui l’iPad est une aubaine. Face au dilemme rencontré depuis de nombreuses années, avec d’une part une presse payante et un pendant web pour lequel personne ne voulait passer à la caisse, l’appareil sert de bascule. Avec des contenus apportant une plus-value, incluant des vidéos, des contenus dynamiques et interactifs jusque dans la publicité, puisque Apple devient agence publicitaire pour l’occasion avec iAd, les justifications pour un contenu internet payant se matérialisent enfin.

DESIGN ET SIMPLICITÉSimple, la tablette d’Apple l’est, tant dans son utilisation que dans son design, épuré à l’extrême. Certains se sont même amusés à la qualifier d’ordinateur pour les « nuls en informatique ». Si esthétiquement on apprécie son côté dépouillé, il devient vite nécessaire de s’équiper avec des accessoires. Apple propose son lot d’ajouts, entre étui, clavier bluetooth et autre adaptateur USB. Mais d’autres fabricants d’accessoires ne sont pas en reste, proposant tant des housses colorées qu’un panneau solaire pour la recharge. ClamCase propose même ce qui pourrait se révéler comme l’ajout ultime à l’iPad, avec un boîtier recevant ce dernier, équipé d’un clavier et le transformant pour l’oc-casion en netbook. Tant qu’à consommer de l’information de loisir, autant le faire avec style…

IPAD : LA RÉVOLUTION

AVEC STYLE

DR

DR

Page 83: N° 31 – Eté 2010

VIVEZ LES

DANS TOUS LES JOURS DE 16H A 19H SUR COULEUR 3 www.couleur3.ch image : 2010 notsonoisy guillaume reymond / design : billy ben

FESTIVALSDE L’ETE

LA PRAVDA

Page 84: N° 31 – Eté 2010

84 | TRENTE DEGRÉS

Texte°°° ÉRIC RIVERA

TOUJOURS CONNECTÉNous sommes nombreux à avoir recours à ce système, sans pour autant en avoir conscience, puisque des services de Google, comme Google Apps sont déjà en fonction et largement établis. L’avantage est d’autant plus grand pour les entreprises et les nomades, puisqu’indépendamment de la puissance des PCs qui s’y connectent, un seul compte permet de synchroniser ses documents, préférences et autres données en temps réel sur plusieurs machines. Tendance encore renforcée par l’adoption massive de ces petits portables destinés au web que sont les NetBooks. Et les Smartphones de dernière génération ne sont pas en reste, puisqu’ils permettent d’avoir accès à son bureau depuis n’importe où, celui-ci étant maintenant placé sur le nuage. D’autres services, comme MobileMe d’Apple, Drop Box ou encore Pandora ne cessent d’apparaître.

CLOUD COMPUTING : L’INFORMATIQUE DANS UN NUAGE

DES TERMINAUX EN PLACE DE VRAIS PCS!?Si pour l’instant, la partie émergée de l’iceberg attire de plus en plus de particuliers de par des systèmes de stockage en ligne peu onéreux ou même gratuits, la démarche n’est pas ano-dine. Profiter de capacités de calcul en ligne pour exécuter des applications qui prennent place dans un navigateur web, avec des machines moins puissantes ne servant finalement plus qu’à afficher l’information semble être l’étape suivante. D’ailleurs, Google travaille activement à son système d’exploitation Chrome OS, basé sur le Cloud Computing. Un système mini-maliste capable d’être opérationnel en moins de 10 secondes, largement fondé sur le navigateur web Chrome, et offrant tous les outils nécessaires, comme le traitement de documents, de la vidéo, les mails et la navigation internet. Bref, de quoi répondre à une demande basique pour accomplir les tâches courantes tout en réduisant les coûts pour l’informatique bureautique. De grands fabricants y croient dur comme fer, puisque Asus, Acer, HP, Lenovo ou encore Toshiba prévoient de lancer des machines basées sur Chrome OS d’ici la fin 2010…

D’un concept né il y a moins de 10 ans et qui semblait il y a encore peu utopique,le Cloud Computing, où les puissances de calcul et de stockage sont délocalisées prend de plus en plus sens…D

R

DR

DR

Page 85: N° 31 – Eté 2010

20 minutes online, c’est toutes les news qui vous intéressent, en temps réel. Retrouvez des contenus professionnels – actualité, informations de fond et divertissement – en version multimédia. Tous les jours. Le matin, à midi, le soir et durant la nuit. www.20minutes.ch

Page 86: N° 31 – Eté 2010

TRENTE DEGRÉS | 8786 | TRENTE DEGRÉS

THE SIMS 3 : AMBITIONSTu seras docteur mon fils !Les Sims 3 : Ambitions, nouvelle extension de la série, vous permet de choisir pour vos Sims de nombreuses carrières qui influeront sur leur vie et la communauté. Médecin, pharmacien, pompier, enquêteur... La variété des métiers proposés est immense, comprenant même la présence de carrières loufoques, comme savant fou, sculpteur sur glace ou chasseur de fantômes ! Qui plus est, les joueurs disposent d’options de personnalisation supplémentaires qui leur permettront de modifier l’apparence et l’atmosphère de leur ville, ou bienencore de relooker leurs voisins! Une extension à nepas manquer.

Une extension du jeu de gestion les Sims 3 d’EA, sur PC et Mac

SKATE 3Des défis entre bandes de skatersLes développeurs chez EA Blackbox nous reviennent avec Skate 3, dont les précédents volets font figure de référence dans le genre.

Si esthétiquement parlant le titre se veut proche de l’épisode précédent, il introduit une approche nouvelle. Le jeu nous invite à former une bande de skaters avec 3 autres comparses, gérés par l’IA ou via le multijoueurs, et à défier d’autres bandes au niveau des figures de style. Le but étant d‘imposer votre marque tout au long de l’action du jeu qui se déroule maintenant sur les nombreux spots de Port Caverton en lieu et place de la ville de San Vanelona.

Un jeu de skate EA sur X360 et PS3

R.U.S.EL’art de la guerreLes titres de stratégie en temps réel répondent généralement à un schéma classique allant de la récolte de ressources, à la guerre totale. Dans R.U.S.E, les développeurs se sont appliqués à rajouter une surcouche très intéressante : les pouvoirs. Ceux-ci vont de l’intelligence (silence radio, traduction des communications ennemies…) au bluff en construisant des unités factices. Les fins stratèges y découvriront des cartes immenses et détaillées aux graphismes soignés, épaulées par un multi de qualité se déroulant durant la seconde guerre mondial sur levieux continent.

Un jeu de stratégie en temps réel d’Ubisoftpour X360, PS3 et PC

À NE PAS MANQUER StarCraft II Wings of Libertysur PC et MacTiger Woods PGA Tour 11sur PS3, X360 et WiiLost Planet 2 sur PS3, X360 et PCF1 2010 sur PS3, X360 et PCKane & Lynch 2 : Dog Dayssur PS3, X360 et PCTournament of Legends sur Wii

PRINCE OF PERSIA : LES SABLES OUBLIÉSLe Prince revientFigure emblématique des productions Ubisoft depuis de nombreuses années, Prince of Persia nous revient dans une version qui affiche clairement un retour aux origines de la série.

Les pouvoirs des Sables du Temps de la partieAprès un premier épisode sur consoles HD bien différent, Prince of Persia fait son come back dans une sorte de retour aux sources avec Les Sables Oubliés, déboulant sur nos consoles en même temps que le film dans les salles obscures. Comme dans la trilogie initiée il y a sept ans, le Prince joue la carte du « seul contre tous », avec encore plus de conviction. Les combats, sans être bouleversés dans leur déroulement, gagnent en nervosité et en spectaculaire, alors que les sauts vertigineux et les courses le long des murs sont toujours de la partie. Tout comme la possibilité de remonter le temps de quelques secondes, on encore de figer l’eau un cours laps de temps, afin de tirer pleinement partie d’un gameplay bien étoffé.

Un excellent voletAvec des mécanismes de jeu déjà bien rôdés, ces Sables Oubliés devraient réconcilier les amateurs de la première heure du Prince. Un volet à ne pas manquer, peaufiné, graphiquement riche et doté d’une action musclée.

Un jeu d’action plates-formes Ubisoft Montrealpour X360, PS3, PSP, DS et PC

MAFIA IIAl Capone en culottes courtesMafia II est un jeu d’action sur fond de pègre. L’histoire débute dans les années 40 à Empire City, une ville américaine fictive inspirée de New York et San Francisco, que trois familles mafieuses se disputent. Le joueur incarne Vito Scaletta, fils d’un émigrant sicilien de retour de la guerre, bien décidé à se sortir de la misère par tous les moyens, même le crime. Le jeu propose des missions variées mélangeant combats à l’arme à feu et poursuites en voitures.Avec des graphismes de bon teint et une action qui tient la route, Mafia II parvient à immerger le joueur dans une ambiance très Cosa Nostra.

Un jeu d’action 2K Games sur PC, X360 et PS3

Page 87: N° 31 – Eté 2010

TRENTE DEGRÉS | 8786 | TRENTE DEGRÉS

THE SIMS 3 : AMBITIONSTu seras docteur mon fils !Les Sims 3 : Ambitions, nouvelle extension de la série, vous permet de choisir pour vos Sims de nombreuses carrières qui influeront sur leur vie et la communauté. Médecin, pharmacien, pompier, enquêteur... La variété des métiers proposés est immense, comprenant même la présence de carrières loufoques, comme savant fou, sculpteur sur glace ou chasseur de fantômes ! Qui plus est, les joueurs disposent d’options de personnalisation supplémentaires qui leur permettront de modifier l’apparence et l’atmosphère de leur ville, ou bienencore de relooker leurs voisins! Une extension à nepas manquer.

Une extension du jeu de gestion les Sims 3 d’EA, sur PC et Mac

SKATE 3Des défis entre bandes de skatersLes développeurs chez EA Blackbox nous reviennent avec Skate 3, dont les précédents volets font figure de référence dans le genre.

Si esthétiquement parlant le titre se veut proche de l’épisode précédent, il introduit une approche nouvelle. Le jeu nous invite à former une bande de skaters avec 3 autres comparses, gérés par l’IA ou via le multijoueurs, et à défier d’autres bandes au niveau des figures de style. Le but étant d‘imposer votre marque tout au long de l’action du jeu qui se déroule maintenant sur les nombreux spots de Port Caverton en lieu et place de la ville de San Vanelona.

Un jeu de skate EA sur X360 et PS3

R.U.S.EL’art de la guerreLes titres de stratégie en temps réel répondent généralement à un schéma classique allant de la récolte de ressources, à la guerre totale. Dans R.U.S.E, les développeurs se sont appliqués à rajouter une surcouche très intéressante : les pouvoirs. Ceux-ci vont de l’intelligence (silence radio, traduction des communications ennemies…) au bluff en construisant des unités factices. Les fins stratèges y découvriront des cartes immenses et détaillées aux graphismes soignés, épaulées par un multi de qualité se déroulant durant la seconde guerre mondial sur levieux continent.

Un jeu de stratégie en temps réel d’Ubisoftpour X360, PS3 et PC

À NE PAS MANQUER StarCraft II Wings of Libertysur PC et MacTiger Woods PGA Tour 11sur PS3, X360 et WiiLost Planet 2 sur PS3, X360 et PCF1 2010 sur PS3, X360 et PCKane & Lynch 2 : Dog Dayssur PS3, X360 et PCTournament of Legends sur Wii

PRINCE OF PERSIA : LES SABLES OUBLIÉSLe Prince revientFigure emblématique des productions Ubisoft depuis de nombreuses années, Prince of Persia nous revient dans une version qui affiche clairement un retour aux origines de la série.

Les pouvoirs des Sables du Temps de la partieAprès un premier épisode sur consoles HD bien différent, Prince of Persia fait son come back dans une sorte de retour aux sources avec Les Sables Oubliés, déboulant sur nos consoles en même temps que le film dans les salles obscures. Comme dans la trilogie initiée il y a sept ans, le Prince joue la carte du « seul contre tous », avec encore plus de conviction. Les combats, sans être bouleversés dans leur déroulement, gagnent en nervosité et en spectaculaire, alors que les sauts vertigineux et les courses le long des murs sont toujours de la partie. Tout comme la possibilité de remonter le temps de quelques secondes, on encore de figer l’eau un cours laps de temps, afin de tirer pleinement partie d’un gameplay bien étoffé.

Un excellent voletAvec des mécanismes de jeu déjà bien rôdés, ces Sables Oubliés devraient réconcilier les amateurs de la première heure du Prince. Un volet à ne pas manquer, peaufiné, graphiquement riche et doté d’une action musclée.

Un jeu d’action plates-formes Ubisoft Montrealpour X360, PS3, PSP, DS et PC

MAFIA IIAl Capone en culottes courtesMafia II est un jeu d’action sur fond de pègre. L’histoire débute dans les années 40 à Empire City, une ville américaine fictive inspirée de New York et San Francisco, que trois familles mafieuses se disputent. Le joueur incarne Vito Scaletta, fils d’un émigrant sicilien de retour de la guerre, bien décidé à se sortir de la misère par tous les moyens, même le crime. Le jeu propose des missions variées mélangeant combats à l’arme à feu et poursuites en voitures.Avec des graphismes de bon teint et une action qui tient la route, Mafia II parvient à immerger le joueur dans une ambiance très Cosa Nostra.

Un jeu d’action 2K Games sur PC, X360 et PS3

Page 88: N° 31 – Eté 2010

TRENTE DEGRÉS | 8988 | TRENTE DEGRÉS

PREMIERS JEUXEN 3D SUR PS3Pour les heureux possesseurs d’un PS3 ayant franchi le pas en s’offrant un téléviseur compatible 3D à l’occasion de la coupe du monde de football, la mise à jour 3.30 sur la console de Sony apporte le support de la stéréoscopie. Il leur est possible de profiter, dans un premier temps, de WipeOut HD, MotorStorm : Pacific Rift, Pain et Super Stardust HD sous un nouveau jour, après avoir chaussé leurs lunettes 3D. Ces titres seront même proposés gratuitement au télécharmgement à l’achat de modèles de TV 3D BRAVIA HX803 (4’’) et LX903 (4’’) de Sony.

MODNATION RACERSRoulez petits bolides ! Les courses de voitures ou de kart, voilà un créneau qui semble voir été exploité de long en large. Pourtant, ModNation Racers parvient à insuffler un coup de fraicheur dans le genre.

L’imagination comme seule limiteLe grand gamin qui sommeille en chacun n’a pas oublié les courses de petites voitures, qui prenaient part autant sur la moquette que sur le canapé, avec comme seule limite l’imagination de chacun. C’est cet état d’esprit qui prédomine dans le dernier titre de Sony, puisqu’en plus de courses survitaminées de petites voitures armées, le titre autorise aux plus créatifs de se lâcher. En commençant par créer son pilote de la tête aux pieds, on découvre un titre très ouvert. Il en va de même pour les karts, qui se veulent totalement customisables. Et cela va encore plus loin avec les circuits, puisque chacun pourra créer et modeler des parcours de façon intuitive grâce à un éditeur extrêmement facile à utiliser.

Un régal en multijoueursLes courses en multi, jusqu’à 12 en réseau et 4 en local, sur des circuits fraîchement créés, donnent tout son sens à ModNation Racers. Une bouffée d’air frais à ne pas manquer.

Un jeu de course Sony sur PS3 et PSP

LE CHOC DES TITANSLa fureur de PerséePortage vidéoludique de la superproduction cinématographique du même titre, le jeu d’action aventure de Namco Bandai le choc des Titans distille une action péchue. Prenant place sur un fond de mythologie grecque, où la race humaine mène une bataille féroce contre les dieux Zeus et Hadès. Incarnant Persée, le joueur s‘engage avec un groupe de guerriers courageux dans un périlleux

voyage destiné à assouvir sa quête de vengeance. Contre des démons impies et des bêtes redoutables, il ne survivra que s’il accepte son pouvoir en tant que dieu, défiant son destin pour créer sa propre destinée.

Un jeu d’action aventure Namco Bandai sur PS3 et X360

EVERYBODY’S TENNISLa balle jaune côté funEverybody’s Tennis, plus connu aux Etats-Unis sous le nom Hot Shots Tennis : get a Grip, est un jeu de tennis plongé dans un univers manga édulcoré et amusant. Loin des jeux de tennis typés « simulatation », Everybody’s Tennis met en avant le côté fun sur PSP. Le joueur pourra choisir parmi plus de 500 objets personnalisables pour faire évoluer son personnage au fil des parties. Il inclut également un mode campagne inédit et un mode multijoueur jouable jusqu‘à quatre personnes. De quoi oublier un peule monde du foot avec un tennispurement ludique.

Un jeu de tennis alternatif de SCEE sur PSP

Page 89: N° 31 – Eté 2010
Page 90: N° 31 – Eté 2010

90 | TRENTE DEGRÉS

DEMON’S SOULSBLACK PHANTOM EDITIONUn jeu de rôles dantesqueFrom Software, studio nippon habitué des jeux de rôles, nous livre Demon’s Souls, un titre prenant auquel les amateurs du genre ne devraient pas couper.

Vivant parmi les mortsDans le monde des jeux d’action offrant une bonne part de jeu de rôle, Demon’s Souls tire largement son épingle du jeu. Après la création de son avatar, le jeu débute par la mort de celui-ci, pour prendre rapidement une autre tournure dans un monde de spectres pour mener à bien les différentes quêtes. Dans ce monde déchu qu’est Boletaria, les joueurs auront libre choix que de se comporter en héros ou en vilain, ce qui aura des implications quand au déroulement de la partie. Dans les cinq environnements de jeu, il faudra être prêt à esquiver les différents pièges, affronter des ennemis puissants ou groupés ou encore fouiller les recoins ou les cadavres rencontrés en chemin…

Le online au topDéjà très riche en jeu solo, le jeu en ligne avec ou contre d’autres joueurs permet de rallonger la durée de vie d’un titre très étoffé. Une expérience intense dans un univers oppressant, doté d’une richesse de jeu à ne pas manquer !

Un jeu de rôle et d’aventure Namco Bandai sur PS3

DEAD RISING 2Les zombies à la moulinetteAprès un premier titre, Capcom nous présente un numéro 2 de Dead Rising encore plus déjanté. Les zombies sont de retour, mais notre héros est mieux armé que jamais…

Des armes très originalesLe joueur incarne Chuck Greene, pilote de moto de son état. Ce dernier se retrouve plongé au cœur de Fortune

APB :ALL POINT BULLETINA!rontements de rue à l’horizonLe célèbre studio Realtime Worlds nous dévoile All Point Bulletin. APB est un jeu d’action online massivement multijoueur où chacun peut choisir son clan entre policiers et voleurs. Dans une ville entièrement dédiée à la course-poursuite, il faut donc être le plus malin et le plus agile pour venir à bout de ses adversaires, en voiture ou à pied. De nombreuses armes sont également de la partie. Ce titre décomplexé, dont le seul but est de divertir ses utilisateurs, que ce soit pour des heures ou pour quelques minutes, offre un niveau technique élevé ainsi

que des possibilités de personnalisation des personnages étoffées.

Un jeu d’action massivement multijoueur EA sur PC et X360

City, sorte de Las Vegas virtuel, en proie à une attaque de zombie déchainée. Dans les grandes lignes, ce Dead Rising ressemble au premier, si ce n’est que les développeurs se sont lâchés. Au niveau des armes, tout d’abord, puisqu’elles peuvent se combiner. De la bête batte de base-ball bardée de clous au fauteuil roulant piégé, en passant par les gros sécateurs pour rembourrer les gants de boxe, de nombreuses fantaisies sont permises. C’est un vrai jeu de massacre auquel le joueur prend part, dans une ville très vaste, avec un scénario qui réserve son lot de rebondissements.

Un mode coopératif très funDoté d’un mode de jeu en solo plutôt étoffé, Dead Rising 2 propose en plus un mode coopératif permettant d’occire du zombie à 2, ainsi qu’un mode versus, permettant de s’affronter avec une pléthore d’arme loufoque mais néanmoins diablement efficaces. Un excellent défouloir, à réserver à un publique averti…

Un jeu de combat Capcom sur x360, PS3 et PC

Page 91: N° 31 – Eté 2010
Page 92: N° 31 – Eté 2010
Page 93: N° 31 – Eté 2010

TRENTE DEGRÉS | 93

SPORTPar CHRISTIAN BUGNON

PEAK PERFORMANCE ! BOARDSHORT OAHUNouveau short de bain masculin pour l’été, son design s’inspire du short de surf classique, mais dans des matériaux et avec des détails typiques de Peak Performance : fermeture velcro, peigne à cire dans la poche de la jambe, coutures contrastées, et cordon de serrage à la taille. Voir toute la collection sur www.peakperformance.com

JULBO ! PERFORMANCE ET STYLE AVEC LA DIRTVerres larges et look affirmé, rien ne vous arrête en Dirt…Courbes et jumps s’enchaînent impeccablement, le maintien est parfait, l’amortissement sans faille au niveau du nez et des branches. Vous faites corps avec le terrain pour mieux anti-ciper ses mouvements.www.julbo.com

SALEWA ! THE NINEThe NineTM, l’évolution logique et attendue du célèbre huit d’assurage, apprécié dans le monde entier. Ce dispositif semi-automatique ne comporte pas d’élé-ment mécanique pouvant créer des difficultés en raison de poussière ou d’une fausse manipulation. Il marie la légèreté et la simplicité d’un descendeur en huit, avec la sécurité d’un système autobloquant. Le grimpeur ne s’expose pas à des chutes brutales et statiques, et l’ensemble de la chaîne d’assurage n’est pas soumis à des charges passagères trop brusques. Poids : 137 g. www.salewa.ch

COLUMBIA ! LE MOBEXTM

TRAIL PACK Un look totalement nouveau pour un poids ultra léger. La structure Exo-Flex, inspirée des tentes de camping, offre une légèreté incomparable et un maintient du volume constant. L’ouverture intégrale de la coque et le rangement interne permettent un accès aisé et une grande facilité de range-ment. La technologie Omni-shield protège le Mobex Trail Pack de l’humidité et des éclaboussures. www.columbia.com

Il y a quelques années déjà, Rip Curl lançait l’initiative Artist Of The Search. L’objectif est simple, défier les a priori et prouver que l’on peut parfaitement allier mode et produits éco-responsables. Pour cela, Rip Curl parcourt la planète à la recherche de nouveaux artistes, passionnés et engagés, pour réaliser une ligne de produits surf eco-friendly. Heather Brown, artiste peintre, nous offre cet été une collection Artist of the Search, aux couleurs et imprimés doux comme le témoigne ce parfait bikini fait à partir de 84% de polyester recyclé. www.ripcurl.com

HOTELPLAN " COLLECTOR RÉÉDITÉÀ l’occasion de son 75ème anniversaire, le mythique sac à carreaux de la célèbre marque de voyage revient dans un design rétro branché. Visible sur les plages européennes dans les années 1970, il devint plus tard un objet culte atteignant parfois des prix vertigineux. Le sac est disponible dans son look traditionnel, avec carreaux noirs et rouges. Vendu dans les succursales ou sur internet www.hotelplan.ch

RIP CURL " ARTIST OF THE SEARCH

DR

DR

DR

DR

DR

DR

Page 94: N° 31 – Eté 2010

annonce_fastnet.indd 1 10.3.2010 16:17:26

evolve optically® kaenon.ch

SEQUENCE GOLD FRAME C12 LENS

NEW FOR 2010 NOW AVAILABLE

AV A I L A B L E I NP R E SC R I P T I O N

KA

EN

ON POLARIZED

PATENTE D LENS

KAENON POLARIZEDHALF PAGE VERTICAL

105MM WIDTH297 MM HEIGHT

Page 95: N° 31 – Eté 2010

DESIGNPar CHRISTIAN BUGNON

CROCS ! LE MUST!HAVE DE L’ÉTÉ FOOTQu’il s’agisse de football sur gazon ou sur sable : cet été, le « Crocband Nation Switzerland » – une collection en série limitée disponible seulement en Suisse – parachèvera la tenue rouge et blanche du véritable fan. Le soulier de CrocsTM offre confort et fun avant et après le match. Mais attention, ici aussi : « Fairplay ! » C’est pourquoi le « Crocband Nation » existe aussi dans d’autres éditions comme par exemple Italie, Afrique du Sud et Brésil. www.dld.ch

THIERRY MUGLER ! ANGEL SUNESSENCEEDITION BLEU LAGON Pour incarner la sophistication éclatante d’Angel Sunessence, l’actrice Naomi Watts, sacrée icône d’An-gel en 2008, s’adonne, le temps d’un été, au plaisir du soleil.Nouvelle édition limitée Angel Sunessence s’évade et savoure les plaisirs de l’instant. Sublimée par cette lu-mière blanche fascinante, Angel emmène à nouveau nos sens vers d’autres horizons oniriques. Son flacon nous charme d’un éclat turquoise inédit et sa fra-grance se dévoile en une nouvelle émotion olfactive estivale. Eau de toilette légère www.thierrymugler.com

Que ce soit dans un orange lumineux, un vert tendre ou un noir distingué, Lilly a l’air si légère avec son anneau coloré en Plexiglas ! Et malgré tout, grâce à la plaque de métal intégrée dans sa base, elle reste solidement ancrée sur ses petits pieds en caoutchouc et ce, même à vitesse maximale. Un produit de Stadler Form, plus d’infos sur www.stadlerform.ch

ICEBRAKER " VOYAGEZ LÉGERL’outback australien et la nature néo-zélandaise inspirent la nouvelle collection été en proposant des vêtements naturels fabriqués en laine mérinos, uni-quement approvisionnée auprès d’éleveurs des Alpes du Sud néo-zélandaises. Alliant les propriétés tech-niques dédiées aux vêtements de sport et les qualités de la laine mérinos, ces tenues assurent « fraîcheur » dans la chaleur et « chaleur » dans la fraîcheur. Grâce à sa facilité d’entretien, ses propriétés anti-odeur et sa capacité de respiration, ce tissu est idéal pour voyager partout, toute l’année.www.icebreaker.com

Ali

Mah

davi

LILLY LA# VENTILATRICE $HAUTE ENCOULEURS !

TRENTE DEGRÉS | 95

DR

DR

DR

Page 96: N° 31 – Eté 2010
Page 97: N° 31 – Eté 2010

CAPRICES FESTIVAL,SAM 10.4.2010,BAR DES ARTISTES,CRANS!MONTANA

100% CLUBBING ! AFROJACK ! BAD NELSON,SAM 1.5.2010, MOA CLUB, VERNIER " GENÈVE

LAURENT WOLF | NO STRESS EXPLOSION NIGHT,SAM 1.5.2010, MAD, LAUSANNE

NOTRE PARTENAIRE

THE PLAY BOY MANSION ! MONTE REGGEATON,SAM 17.4.2010, MONTE CRISTO CLUB, ACACIAS

SPORTS ET LOISIRS

Page 98: N° 31 – Eté 2010

98 | TRENTE DEGRÉS98 | TRENTE DEGRÉS

Créativité, originalité, ambiances uniques et concepts de bon goût ne manquent pas autour de nous. 30° vous ouvre les pages de son carnet d’adresses urbaines et vous fait partager ses coups de cœur.

Texte°°° SERGE GRETER

C’EST ARRIVÉ PRÈS DE CHEZ VOUS

Les Arches !Le bar lausannois Les Arches !, inauguré le 16 avril dernier, offre des perspectives surprenantes. Visuelles tout d’abord, grâce à ses superbes voûtes de pierre classées monuments historiques. D’avenir également, car l’endroit, situé sous le Grand-Pont, possède tous les atouts d’un éta-blissement branché, avec 280 m2 d’un beau plancher brun, des jeux de lumière dans chacune des quatre enclaves et un grand bar – qui occupe une arche entière – couronné par un grand chapeau lumineux suspendu. Autre particularité : trois des quatre arches ne sont pas vitrées, pour le plus grand plaisir des accros à la nicotine ! Et en hiver ? Des chaufferettes suffiront à réchauffer l’ambiance. Un vrai lieu atypique dans la capitale vaudoise, qui bénéficie également

d’une terrasse ensoleillée avec vue sur la place de l’Europe. Outre y boire un verre, on peut y prendre le petit-déjeuner ou profiter d’une petite restauration durant la journée ou en soirée. A moins de décider de venir fumer la chicha du dimanche au jeudi.De belles perspectives, non ?Les Arches !, place de l’Europe, 1001 Lausanne.Ouvert tous les jours à partir de 8h, et dès 11h le dimanche.www.lesarches.ch

Le Cheval blancDans ce bar de Carouge (GE), l’ambiance est cosy, avec ce mur de pierres brutes joliment illu-miné. Un jeu de lumières, plus flashy cette fois, que l’on retrouve également au bar, qui change de couleurs (bleu, violet…) une fois la nuit tombée. Le soir, c’est également le moment où l’on peut déguster des tapas accompagnés d’un bon verre de vin. Et la soirée peut habituellement se poursuivre au Box, une salle qui accueille aussi bien des concerts, des spectacles, des matchs d’impro, des soirées « caf-contes » et des week-ends à thème. Ici, l’heure de la journée condi-

tionne l’ambiance et les mets. Tous les midis, on déguste l’un des deux plats du jour et des sugges-tions saisonnières, que l’on peut d’ailleurs savourer en terrasse durant la belle saison. Le samedi sont servies des quiches escortées de leur salade, alors que l’on pourra prendre un brunch le dimanche. Au Cheval blanc, la cavalcade se veut fantastique.Alors en selle…Le Cheval blanc, Place de l’Octroi 15, 1227 Carouge, 022/343 61 61. www.lechevalblanc.ch. Fermé le lundi.

[email protected]

Edition & administration CB Communication sàrlRue du Tunnel 11 – 1005 Lausanne - Suissee-mail : [email protected] : www.cbcommunication.com Tél : +41 21/ 312 41 41, Fax : +41 21/ 312 41 41Banque Cantonale Vaudoise Lausannecompte IBAN CH 03 0076 7000 S503 5601 1

Publicité Suisse [email protected]

Publicité Suisse alémaniqueBlueorange Media GmbHKarin Witschi [email protected] [email protected]

Directeur de la ré[email protected]

Secrétariat de ré[email protected]

Rédaction (par ordre d’apparition)

Christelle Coulon, Vincent Gillioz, Frédéric Rein, Rachel Barbezat, Serge Greter, Alban Aubert, Raoul Rudin, Claude Hervé-Bazin, Rahel Tüscher, Éric Rivera, Christian Bugnon.

Photographes (par ordre d’apparition)

Edurne Pasaban, Dan Ferrer, Annie Leibovitz, Pascal Tournaire, Fred Pompermayer - Ben Thouard - Tim Bonython /Billabong XXL, Keystone, Verena Schaeffer, Elite Film AG, Régis Colombo, Universal music, Warner media, Red Bull Photofiles, Christian Bugnon, Patrice Schreyer, Rainer Eder, Claude-Hervé Bazin, Tilllate.com

Direction artistique et layoutMélanie & Nicolas Zentner, Mathieu MoretTraduction allemande : Sabine DröschelTraduction anglaise : Simon TillPhotolithographie : Images 3Imprimerie : Swissprinters Lausanne SADistribution : It’s Time To Bienne

Le magazine 30° est offertaux abonné(e)s des magazinesSkippers et Mountain Report

Vous souhaitez recevoir 30° chez vous :l’abonnement pour 4 éditions à CHF 23.-avril / juin / septembre / décembre

Retrouvez aussi 30° dans les kiosques en Suisse chez Naville

La DésobéissanceDésobéissants, Caroline et Vincent Juillerat le sont incontestablement. Dans leur bistrot branché neuchâtelois, le frère et la sœur se jouent des codes préétablis. Au sein de ce monde atypique et anachronique que ne laisse pas supposer la façade, ils s’amusent à titiller notre imagination. Ici un fauteuil aux proportions gigantesques, là-bas, et plus précisément aux toilettes, des cadres baroques font échos à des nounours dorés. Des am-biances fantasques, parfois psychédéliques, qui nous ramènent dans le temps, et nous feraient presque oublier que l’on est dans l’un des temples suisses de la « bistronomie »,

contraction de bistrot et de gastronomie. Car même si l’ambiance est décontractée et ludique, la rigueur gastronomique est dans l’assiette. Que ce soit pour les plats du jour, à la carte le soir, ou lors du brunch dominical sous forme de buffet. Ne pas s’y arrêter serait une vraie désobéissance ! La Désobéissance, Fausses-Brayes 19, 2000 Neuchâtel, 032/724 63 55. www.desobeissance.chFermé le lundi, le samedi midi et le dimanche soir.

IMPRESSUM30 DEGRÉS N°31, ÉTÉ 2010Photo cover :!keystone

WWW.30DEGRES.TVWWW.30GRAD.TV

WWW.30DEGREES.TV

Distribué chez :

Partenaires médias :

Page 99: N° 31 – Eté 2010

TRENTE DEGRÉS | 99

DÉCOUVREZLE SITE WEB DE

www.30degres.tv

Nous contacter, infos media, nos partenaires, nos réseaux sociaux….

Le répertoire des articles sur le thème de la montagne….

Le répertoire de toutes les vidéos de la rubrique montagne, avec possi-bilité de voter pour le meilleur film

Votre vidéo sélectionnée en grand format…

La vidéo de la semaine ainsi que les dernières vidéos du moment

Les dernières news de 30 Degrés mises à jour régulièrement: du sport et des loisirs en flux RSS…

Le moteur de recherche, pour chercher, par mot clé, la région, l’activité ou le sport qui vous intéresse…

Page 100: N° 31 – Eté 2010

www.peakperformance.com