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Le Tounot gardien de l’alpage. Trois jours de grimpe dans le Fieschertal avec le MCA. L’Association Contes et Légendes s’est dissoute, mais Rozinna continue à parcourir les sentiers anniviards. NUMÉRO 8 AUTOMNE OCTOBRE 2012 © Nicole Salamin

N 8 - Octobre 2012

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Les 4 Saisons d'Anniviers - octobre 2012

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Le Tounot gardien de l’alpage. Trois jours de grimpe dans le Fieschertal avec le MCA.

L’Association Contes et Légendes s’est dissoute, mais Rozinna continue à parcourir les sentiers anniviards.

NUMÉRO 8 AUTOMNE OCTOBRE 2012

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SOMMAIRE3 L’Edito4 Unipop Anniviers, Uni… quoi ? 6 L’effroyable histoire du caïnisme8 Poser sa petite pierre, défendre une idée10 Le MCA dans le fieschertal13 Notre histoire.ch14 50 ans de fidélité à la station de Vercorin16 Le ski anniviard en 201217 La-haut sur l’alpage, Echos d’ailleurs18 Témoignages21 Témoignages (suite)22 Tour d’anniviers23 Anniv’ info

27 HC anniviers28 La vie bourdonnante des abeilles30 Le don du sang, une chaîne de solidarité32 FC Anniviers34 Recette de vie37 Le dernier acte de l’Association Contes et Légendes d’Anniviers38 La préparation des skieurs compétiteurs Annivards39 Vent de fraîcheur sur Pinsec40 Ces pierres qui parlent42 Années scolaire 2012-201345 Un été en liberté dans le val d’anniviers

www.4saisonsanniviers.ch

CONCOURS PHOTO MYSTÈREÀ LA DÉCOUVERTE DE VOTRE VALLÉE

Gagnez un bon de Fr. 50.- au super-marché l’Achelli à St-Luc !Le/la gagnant/e sera tiré/e au sort et son nom publié dans l’édition de jan-vier du journal « Les 4 Saisons d’Anni-viers ».Envoyez votre réponse par e-mail à l’adresse [email protected] ou votre carte postale avec la men-tion « Concours-photo d’octobre » à l’adresse: Imprimerie de la Vallée, 4 Saisons d’Anniviers,CP 102, 3961 Vissoie.Délai de réponse: 13 décembre.

La gagnante de l’édition No 7 est Nathalie Studer de Vissoie.La réponse était A. Grand Bisse

Le nombre de crèches décoratives au m2 est dense, dans ma ruelle centrale. Est-ce parce que j’étais autrefois un concentré de mayens avant de devenir un village ? Lequel suis-je ?

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A. Chandolin B. Pinsec C. Zinal

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L’ÉDITOUne qualité de vie durable

La société a changé, rapidement et sur plusieurs aspects. Le monde du travail tout d’abord avec l’emprise de l’idéolo-gie du management et de ses maîtres-mots : objectifs, rentabilité, résultats ou encore planification. Alain Supiot, docteur en droit, exprime cette évolu-tion ainsi : « Au lieu d’indexer l’écono-mie sur les besoins des hommes, et la finance sur les besoins de l’économie, on indexe l’économie sur les exigences de la finance et on traite les hommes comme du « capital humain » au ser-vice de l’économie ». La pérennité de l’entreprise, l’amélioration des condi-tions de travail ou des services n’ont que peu de poids dans cette logique.

Parallèlement, en 30 ans, les struc-tures familiales se sont profondément modifiées : augmentation du nombre de divorces, diminution du nombre d’enfants et de la taille des familles,

augmentation du nombre de personnes âgées, etc. Par ailleurs les femmes sont de plus en plus nombreuses à exercer une activité lucrative. Ces modifica-tions amènent de nouveaux arrange-ments dans la prise en charge et le soin donné aux enfants et aux per-sonnes âgées.

Le monde du travail ne peut que repen-ser son organisation et sa culture afin de permettre aux individus une meil-leure conciliation entre leur activité professionnelle et leurs responsabili-tés familiales. Citons à titre d’exemple l’annualisation du temps de travail ou les congés parentaux.

Conjointement les personnes fournis-sant un travail de soin ou d’éducation ne devraient pas voir leur niveau de vie péjoré par rapport aux personnes sans responsabilité intergénérationnelle. Ainsi notre système d’assurances sociales doit mieux prendre en compte

ce travail non rémunéré et invisible. Or par exemple des mères travaillant à temps partiels sont exclues du 2ème pilier alors qu’elles fournissent de réelles prestations.

En termes de coûts, la société s’y retrouverait. Actuellement elle prend en charge les « externalités négatives » de la course aux gains des entreprises. On pense ici par exemple aux burnouts. Elle soutient également fréquemment les familles monoparentales par l’aide sociale. En outre une étude a montré qu’un franc investi dans une crèche en rapporte trois à la collectivité.

La vision de la société doit s’adapter aux nouvelles réalités des familles faute de quoi notre qualité de vie et celle de nos enfants se dégradera.

Nicole Langenegger Roux

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UNIPOP ANNIVIERS, UNI… QUOI ?

Chaque année, le programme de l’Unipop Anniviers arrive dans les boîtes à lettres des habitants de la vallée avec une nouvelle offre de cours. Cette année, le programme a été publié également dans un carnet spécial du Journal de Sierre, sur invi-tation de la section de Sierre. Mais c’est quoi exactement l’Unipop ? Pourquoi existe-t-elle ? Quelle est l’origine de cette démarche ? Autant de questions auxquelles nous allons répondre en commençant par par-courir brièvement l’histoire de l’As-sociation des Universités Populaires suisses qui est aujourd’hui l’une des plus grandes institutions de forma-tion des adultes au niveau national.

Naissance des premières universités populairesLes premières universités populaires suisses furent fondées en 1919 à Bâle, Berne et Zurich. Elles faisaient référence à des modèles existants au Danemark et en Grande-Bretagne. Le but premier était celui de rapprocher les couches sociales par la mise en place d’une large formation populaire et la création d’une culture commune. Entre les deux guerres, le mouvement s’étendit surtout dans le canton de Zurich, où 36 universités populaires locales furent créées, alors que, dans le reste du pays, on ne pouvait dénombrer que huit nouvelles sections. Elles firent défaut en Suisse romande jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, exception faite de l’Université ouvrière de Genève, créée déjà en 1900. L’Association des Universités Popu-laires suisses (AUPS) fut constituée en 1943 à Zurich.

L’Université Populaire du Valais romand (UPVS) nacquit à Sion en 1956. Les sections de Sierre, Monthey et Martigny furent créées en 1957.

Pourquoi des universités populaires ? Les cours, organisés sans but lucratif par les différentes sections dissémi-nées dans tout le territoire, en plaine, comme à la montagne, permettent aux adultes de se former par curiosité ou par besoin dans les domaines les plus variés. La possibilité est ainsi don-née de suivre des cours après sa jour-née de travail, dans une salle située à proximité, à des tarifs en général bas. Au fil des ans, aux branches acadé-miques se sont ajoutées des matières et des activités en lien avec la santé, le bien-être et les loisirs. Les pro-grammes des unipops, qui évoluent en fonction des changements des menta-lités et des attentes, s’inscrivent dans le paysage culturel suisse. Leur impor-tance est reconnue officiellement par les cantons qui aident financièrement les sections par des subventions.Si le terme « université » peut paraître un peu pompeux, il indique néanmoins l’étendue des branches touchées dans son ensemble encore aujourd’hui. Créées pour être populaires, pour fonc-tionner avec, par et pour le peuple, les unipops persistent dans cette voie, en organisant des cours qui s’adressent à toutes et à tous, sans différence d’âge, de milieu et de formation.

Culture plaisirPromouvoir le plaisir d’apprendre a été l’objectif des universités popu-laires suisses dès le début. Il remonte à l’origine même de la création de l’Uni-versité Populaire du Valais romand. Aujourd’hui la dynamique mise en place par le président de l’UPVS et son comité touche plusieurs axes, de l’organisation interne à la formation des enseignants, du site au visuel. Elle marque une volonté renouve-lée d’adhésion aux principes fonda-teurs des universités populaires ainsi que la nécessité d’adaptation aux

changements d’ordre technologique et des mentalités.La culture plaisir « est celle des esprits curieux qui cherchent avant tout une ouverture d’esprit, des occasions d’échanges et de rencontres, sans autre but que d’élargir leurs connais-sances pour exister plus pleinement ».

Unipop AnniviersLe 17 novembre 1995, la dernière sec-tion de l’Université Populaire du Valais romand voit le jour en Anniviers. Suite à la demande d’organiser des cours de langues dans la vallée, le directeur du Centre scolaire s’adresse à Christine Torche de Grimentz. Sur la base des exemples des Universités populaires de Genève et d’Allemagne où elle avait suivi des cours, l’idée de créer une université populaire en Anniviers fait son chemin. Dès la pre-mière rencontre avec le secrétariat de l’UPVS, les avantages de faire partie d’une telle structure sont évidents. Les subsides mais aussi les synergies déjà existantes sont des atouts considé-rables. Le premier comité est créé à l’image de la vallée avec des membres en pro-venance des anciennes communes. Au début, les cours de langues ren-contrent beaucoup de succès. Une fois l’effet de la nouveauté estompé, l’Unipop trouve son rythme en pro-posant des programmes diversifiés où les cours de cuisine comme ceux de développement personnel trouvent leur place.

Quel sens aujourd’hui ?Pour Christine Torche, présidente de la section d’Anniviers pendant dix ans, si l’organisation de cours dans la vallée permet d’alimenter sa curiosité sans trop se déplacer, elle offre aussi l’occasion aux habitants des différents villages de se rencontrer, de créer des liens. « Suivre un cours ensemble per-met de vivre quelque chose ensemble. C’est comme ça aussi qu’on fait Anni-viers, autour d’un intérêt commun, autour d’affinités. »

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Chaque année, les membres du comité s’évertuent à concocter un programme qui touche à différents domaines. Les propositions de cours sont les bienve-nues, car elles permettent de faire des choix équilibrés. Christine Steullet Clivaz, membre du premier comité et représentante de la CDAVAL (Association pour le Développement de l’Artisanat dans le Val d’Anniviers), souligne la chance de pouvoir accéder à une formation continue près de chez soi en fonction

de ses besoins. L’Unipop Anniviers, ensemble avec la centaine de sec-tions existantes dans le pays, favorise la formation continue en associant la culture au plaisir d’apprendre et de découvrir. Etre à l’écoute et avoir envie de valoriser des compétences locales ainsi qu’une bonne dose de curiosité sont des éléments clés. Le comité de l’Unipop Anniviers cherche de nouveaux membres afin d’assurer la dynamique nécessaire tout en gar-dant… le plaisir.

Si vous n’avez pas reçu le programme en tout-ménage, ni le carnet du JDS, vous pouvez le découvrir sur notre site www.unipopanniviers.ch ou nous en demander un exemplaire à [email protected].

Adriana Tenda Claude

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L’EFFROYABLE HISTOIRE DU CAÏNISME

Les mouvements saccadés de son corps trahissent une agitation extraordi-naire. Sa tête duveteuse de petit pous-sin blanc surmontant un cou d’une très grande finesse et d’une incroyable

flexibilité contrastent violemment avec la vigueur qui l’anime. Ce poussin d’aigle est âgé de quelques jours à peine et ne pèse pas le 1/2 kilo. Du haut de son apparente inno-

cence, il est pourtant déjà en train de commettre la pire des exactions: le meurtre. Celui de son petit frère.De fait, une seconde petite tête émerge soudain. La douceur de son profil de bébé-ange est brisée en sa partie sommitale par une tâche. Une goutte de sang perle et agglomère le duvet sur son front. Ses yeux sont clos. Sous la violence des coups de l’aîné, le sang finit par là aussi de jaillir.La vision est dantesque. Tandis que le petit tente une remontée à la sur-face de l’aire, le plus fort relance les attaques de plus belle en le saisissant par le cotzon, le ballotant de droite et de gauche de toutes ses forces, le frappant et l’assommant sans répit. Le petit retombe au fond du trou, tente une fois encore péniblement de refaire surface. Le grand revient à la charge à coups de bec, la reprise des hostilités est immédiate.L’atrocité de cette scène se répétera

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jusqu’à ce que mort s’ensuive, sans compter que ce pauvre cadet aura aussi enduré de nombreux harcèle-ments et les privations de la faim, orchestrés par le cruel premier-né, avant de, exsangue enfin mais bien trop tôt, pouvoir s’envoler pour des cieux plus cléments. Il finira même cannibalisé, dans les becs acérés de sa famille, vous vous en doutez.

La torture et le meurtre d’Abel se déroulent sous l’oeil indifférent de ses parents. La nature est ainsi faite pour assurer une lignée des plus costaudes.

L’aigle royal vit en couple. La femelle est plus grande que le mâle. Son envergure peut atteindre les 2m50 et son poids 5 à 6 kilos. Le mâle fait, lui, en moyenne 2m pour 4 à 5 kilos. L’aigle parade en hiver, s’accouple en janvier-février et pond 2 à 3 oeufs à fin mars-début avril. La femelle couve les oeufs sans discontinuer, sauf pour se dégourdir par instants les pattes, tandis que son compagnon se charge du ravitaillement.Rupestre, l’aigle se construit un nid composé de branchages de résineux, généralement sis dans une face escar-pée. Ce nid s’appelle une aire laquelle se trouve ainsi bien protégée parmi les rochers. Pragmatique, il la situe sous son territoire de chasse, entre villages et alpages, de 1’600 et 2’200 mètres d’altitude, à hauteur de forêt. Une fois la proie embarquée, la descente vers l’aire est aisée. Elle est impossible en sens inverse si le poids de cette même proie dépasse celui du prédateur.

Un mois et demi après la ponte naissent les petits, vers début mai. Le premier d’abord, puis le second 3 à 5 jours plus tard sur le modèle de fréquence de ponte, d’ailleurs. C’est alors deux adorables boules blanches et duveteuses que les parents se char-gent de couver et de nourrir.La différence de taille entre un mâle et une femelle ainsi que la ponte dif-férée du second oeuf créent des désé-quilibres qui ne donnent la plupart du temps aucune chance au plus jeune

des aigles. Seul si le premier oeuf éclos est un mâle et le second une femelle, la balance des forces peut s’établir. Il pourrait alors ne pas y avoir de lutte fratricide et offrir aux 2 rapaces, frère et soeur, les mêmes chances de survie jusqu’à leur envol.

Après ce rude épisode, l’aiglon sur-vivant - découvert par Aurel Sala-min, hôtelier et chasseur, suite à des années de recherche et une observa-tion des plus scrupuleuses dont il a tiré un livre - poursuit sa croissance. Il perd peu à peu son duvet de bébé, des plumes s’extraient des fourreaux bleutés de ses ailes, tandis qu’il muscle ses ailes par des exercices de gym. Ses parents assurent son ravitaillement, lui ramènent des cadavres à déchiqueter, puis, un beau jour de juillet, plus rien. Pire! Ils s’amusent à le provoquer en tournant autour de l’aire, proie en gueule. Ce sevrage laisse notre aiglon tout dépité. Sa mère lui accorde enfin une trêve et lui offre de reprendre quelques forces. Elle repart ensuite. Mais cette fois l’animal a compris la leçon. Il ne tarde pas à rassembler son courage et mettre en pratique ce que son instinct lui avait fait exercer tout au long des dernières semaines. C’est un beau jour de début août qu’il prend, sans doute lui-même tout surpris par son aisance, son envol!La nature offre à ce petit aigle, et pour autant qu’aucune autre portée ne soit en route dès la saison suivante, la chance de passer une bonne année encore au côté de ses parents avant de voler vers d’autres horizons lointains. Une demi-décennie durant, il roulera sa bosse dans une vie erratique avant d’établir son territoire et se mettre en ménage pour de longues années - près de 30 ans - faites d’une existence de défense et de chasse, jusqu’au jour où il n’aura plus la force de conserver sa place face à la relève.

Cette année, l’aiglon a été vu en juin pour la dernière fois. Ses parents n’ont donc pas nidifié. Est-il maintenant parti en recherche de territoire? La présence d’un jeune aigle a été signa-lée dans le Val d’Hérens. S’agit-il de

notre Caïn? « Il y a bien des chances qu’il soit resté dans le territoire » (nb. Anniviers ou Hérens pour les aigles, c’est kif-kif), bien que jamais avec cer-titude.Le plumage des oiseaux se renouvelle chaque 2-3 ans. C’est pourquoi il est peu aisé de suivre les pérégrinations d’un volatile à moins de l’avoir balisé.Il y a 2 couples sûr, peut-être 3 en Anniviers. 50 ont été recensés au milieu des années 90 en Valais.

Si Aurel a eu l’immense chance d’ob-server sur l’affaire du caïnisme l’année dernière, celle du gypaète tenait pour lui du rêve. Cet animal nécessite de bien plus grands espaces. L’un d’eux, élevé en Tchécoslovaquie et relâché dans le Vercors, a été aperçu dans le Haut Valais. Il peut aussi, en l’espace de quelques jours, circuler des Grisons au Haut-Valais, passer une nuit à la Corne de Sorebois et continuer son chemin sur le Val Ferret. Il n’y a donc que 2, voire 3 couples sédentarisés en Valais et une quinzaine d’entre eux a traversé notre canton en 2011.Aurel a eu la chance imprévisible d’en découvrir un dans la région du Balmhorn. En retour, le gypaète offre d’être moins sauvage. Leur rencontre a déjà donné lieu a des clichés d’en-vergure. Grâce au soutien profession-nel de sa femme à l’hôtel, le chasseur d’images est ainsi reparti vers de nou-velles aventures.

Nicole Salamin

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POSER SA PETITE PIERRE, DÉFENDRE UNE IDÉE

Le docteur Jean-Marc Caloz, ori-ginaire de Réchy, est établi dans la vallée depuis le début des années quatre-vingts avec sa femme Liliane. Il est régulièrement parti à l’étran-ger, le temps d’un voyage humani-taire. Au-delà des missions liées au secret de fonction et dont nous ne connaîtrons pas les activités par le détail, voici le récit d’une vie dévolue à l’autre. Le terreau dans lequel a été façonné Jean-Marc a conditionné son besoin d’aller voir derrière la montagne. Depuis toujours. Sa mère lisait beau-coup, elle aimait la géographie et connaissait les noms de toutes les capitales du monde. Ses frères par-tirent s’établir ailleurs, le premier défi-nitivement en Afrique d’abord, puis au Canada, le deuxième en Amérique du Sud pendant 5 ans. La génération d’avant en avait fait de même tout en restant en Europe. C’est ainsi que le cadet, une fois ses études achevées, accomplit son premier voyage pour le CICR en compagnie de sa femme. Ils passèrent six mois au Tchad, c’était en 1982, à l’époque de la famine du Sahel dans le cadre de l’aide alimentaire, afin de subvenir aux besoins nutritionnels de la population. Puis, il fut transféré au Liban, où il s’attela au suivi médical de prisonniers lors de la première inva-

sion du pays par Israël.Le CICR est le comité fondateur de la Croix-Rouge dont la fonction est liée aux conflits, internationaux d’abord, mais aussi internes. Le délégué s’oc-cupe d’aide en tout genre mais aussi de visiter les prisonniers de guerre et les détenus dits de sécurité (ne les appelez pas détenus politiques!) issus de tensions et de conflits internes. Ce ne sont pas des détenus de droit commun. Il vérifie leurs conditions de détention, l’accès aux soins médicaux et émet des avis. La prise en charge correcte de ces prisonniers fait partie du droit humanitaire.La notion d’accès aux soins de ces prisonniers doit être précisée. Elle s’applique selon les standards du pays. Les détenus n’ont pas le choix de leur situation, mais le droit d’être soignés correctement, comme le reste de la population du pays. Cela implique de travailler avec d’autres moyens, impose d’autres visions. « La notion humanitaire a des nuances »: un méde-cin de prison d’Asie centrale n’a pas la même liberté de soin, ni la même liberté d’expression que chez nous, sa marge de manoeuvre est ténue. Face à cet état de fait, l’humanitaire ne doit pas imaginer de pouvoir changer le monde, mais aider à faire changer les mentalités. « C’est des fois frus-trant… je pense qu’on défend plus une

idée qu’un résultat. A défaut d’avoir un résultat, tu as au moins défendu une idée, posé une pierre, un jalon, l’essence même de l’humanitaire ». Ces gens ont d’autres vies, d’autres valeurs, d’autres religions, « tu dois les respecter, tu ne peux pas appliquer tes principes humanitaires d’origine occi-dentale et chrétienne (moraux, qui tendent au bien) à la lettre, même si c’est ce qui te motive ».La volonté d’aide est certes bien présente dans celle d’effectuer un voyage humanitaire, mais, et le méde-cin insiste très prosaïquement sur ce point: « un humanitaire part d’abord pour soi, par besoin de partir, car on ne part pas pour les autres . La notion d’altruisme est abstraite, on ne part pas si on n’en a pas l’envie. Vient ensuite le désir de faire quelque chose pour les autres selon ses croyances et la défense de ses idées. Notre médecin est ensuite revenu en Suisse, s’est installé en Anniviers et n’est plus reparti pendant 10 ans, s’imaginant qu’il ne pouvait plus le faire. Jusqu’à la rencontre inopi-née d’un ami du CICR qui l’a incité à reprendre la route de temps en temps en «free lance». Peu après, le docteur se retrouvait au milieu du conflit you-goslave, en mai 1993. Aide hospita-lière sous les bombardements de Mos-tar et de Sarajevo, visites de prisons, son quotidien avait à nouveau basculé.Il lui avait suffi de prendre la décision de partir en mission pour voir des solu-tions se profiler et l’organisation de ses voyages se mettre en place. Il se libé-rait après la saison d’hiver et trouvait des remplaçants, car il fallait assurer les gardes une semaine sur deux. Par-fois, des confrères lui donnaient un coup de pouce ou alors il fermait son cabinet une semaine, lors de missions courtes.1994, génocide du Rwanda, aide médi-cale pure dans les dispensaires de for-tune, « une des pires horreurs dans ma vie ». Arrêt sur image: au milieu de la traversée d’un pont entre le Rwanda

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POSER SA PETITE PIERRE, DÉFENDRE UNE IDÉE

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et la Tanzanie, il se trouve nez à nez avec Philippe Dahinden, journaliste indépendant alors tout occupé à l’im-plantation de radios libres dans les pays africains en guerre pour la Fon-dation Hirondelle, qu’il connaissait et qui remontait en sens inverse. Philippe est depuis des dizaines d’années hôte en Anniviers.Sous ce pont s’écoulaient des cadavres. Des cadavres par dizaines. Ces corps humains flottaient, décharnés, raides, ballotés comme de vulgaires bouts de bois par les remous des flots. « Un fétu de paille qui passe sous un pont, un être qui n’existe plus ». La violence de la guerre les avait annihilés. Il ne res-tait plus rien des gens qu’ils avaient été, de ceux qu’ils avaient aimés. Un des moments les plus atroces dans la mémoire de l’humanitaire.A cela s’ajoute l’odeur de la mort, pire que tout, celle qui se détecte bien avant l’évidence visuelle.Belgrade, Kosovo, Albanie, Jordanie, Koweit, Bahrein, Namibie, Gabon, Cameroun, Tchétchénie, Ouzbéquistan, Sahara Occidental, parfois à plusieurs reprises dans l’une ou l’autre de ces contrées pour des boulots de prison ou au sein de conflits latents, voir le suivi de libérations de prisonniers. - Où est la vie normale?- Ecoute, il faut dissocier les choses. La vie normale, pour nous, est ici. Même si l’anormal de l’ailleurs doit être inté-

gré, au-delà du syndrome post-trau-matique, dans une expérience de vie. Il n’y a pas non plus que des instants de guerres ou la répression. Tu rencontres aussi des gens extraordinaires, il y a des moments fabuleux.- Certains de nos petits problèmes peuvent te paraître futiles en regard de tout cela.- Oui, mais peut-être que moi aussi je suis futile…, nous rassure notre bon-homme. On a les préoccupations de sa situation. On peut être malheureux ici même en ayant tout. De toute façon, on doit admettre qu’on ne change pas le monde, sinon on ne peut pas partir, conclut-il.Apprécions à sa juste valeur notre chance de pouvoir exprimer nos idées sans finir au goulag! Les rencontres marquantesRwanda. Une dame, romande, 55 ans environ, s’était installée dans un petit village. Au début du génocide, elle part en emmenant avec elle une dizaine d’enfants orphelins ou suppo-sés comme tels, les massacres ayant complètement chamboulé leur vie. Le médecin la retrouve plus tard dans un hôpital. « Elle avait tout simplement traversé les lignes de front avec les gamins, parce qu’il fallait le faire ». Ce fut un moment fort car cette dame, dans sa grande simplicité, « avait fait juste ». Elle avait, avec ses moyens et sans poser de questions, ainsi sauvé la

vie de ces enfants. « Ça m’est toujours resté, ça c’est quelqu’un, une belle image de la vie ».Jean-Marc n’oubliera jamais les ren-contres avec Michel Zufferey* et un jésuite italien, au Tchad. Le premier avait le sens infini de l’écoute de l’autre, il le respectait foncièrement, comprenait les populations les plus reculées. Le second, à N’Djamena, lui a apporté dans de longues discussions sa propre vision chrétienne du respect et de l’humilité sans jamais parler de religion. Des instants de partage de valeurs intenses. A l’aube de sa retraite, le docteur pré-voit de repartir à titre privé en Haïti où son frère s’occupe du sort des dému-nis. Mais cette pause n’est peut-être qu’une parenthèse. * Fondation Michel Zufferey, St-Luc. Portrait dédié sur www.limmoblog.ch « Le guide ami du monde », archive du 9 octobre 2009.

Nicole Salamin

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LE MCA DANS LE FIESCHERTAL

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Cet été, le MCA a organisé un camp d’escalade de 3 jours avec 5 jeunes du club et trois encadrants dans la région de Fiesch.Nous sommes partis de Vissoie en bus à 6h44 avec notre chauffeur Robert en direction de Sierre. Puis nous

avons pris le train jusqu’à Fiesch, et depuis-là, nous avons marché 1h30 pour découvrir après tant d’efforts ces magnifiques rochers de granites où les voies faciles et plus difficiles se mélangent.Après une journée de grimpe sur les

voies plus faciles du secteur d’esca-lade, nous sommes montés à la « Bur-ghütte » située à 1750m d’altitude au pied du glacier de Fiesch où nous logions en demi-pension durant ces trois jours.Le lendemain matin, nous sommes retournés dans le même secteur d’es-calade, mais pour cette fois nous divi-ser en quatre groupes. Nous sommes allés faire des voies de plusieurs lon-gueurs. Après un bon pique-nique, un groupe est reparti sur une longue voie tandis qu’un autre est allé faire des voies plus difficiles. Ensuite, nous sommes retournés à la « Burghütte » pour aller manger et dormir après cette belle journée !Après une bonne nuit de sommeil, nous avons profité de la matinée pour grimper jusqu’à ce qu’un gros orage nous fasse repartir en direction de Fiesch pour reprendre le train et le bus pour rentrer chez nous !Un grand merci à Pasco, Rémy et Lucien pour nous avoir coachés pen-dant ce super camp ! Et merci au gar-dien de la cabane « Burghütte » pour nous avoir accueillis et nous avoir préparé d’aussi bons repas !

Edwige, Noémie et Isaline(Fidèles du MCA)

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LE MCA DANS LE FIESCHERTAL

078 671 11 51 - Vissoie-Anniviers

Quand nous arrivons au pied d’une voie, nous nous équipons et nous contrôlons notre matériel. Sur notre baudrier*, nous devons avoir : des dégaines*, une sangle*, des mousque-tons* et de la magnésie*. Lorsque ce matériel est prêt, le grimpeur peut faire son nœud de huit* et la personne qui l’assure passe la corde* de son sys-tème d’assurage qu’il accrochera à son baudrier.

Après avoir terminé, nous devons contrôler ce que l’autre a fait. Si tout est bon, le grimpeur peut débuter la voie*. Quand il arrive au premier spit*, il pose une dégaine et passe la corde à l’intérieur. Sa progression se déroule ainsi jusqu’au relais. A ce moment, le grimpeur doit poser une dégaine dans le maillon rapide* du bas et y passer la corde. Le grimpeur peut alors se vacher* avec sa sangle. Il peut alors s’installer pour faire la manipulation*.

Quand le grimpeur est vaché, il demande un peu de corde et fait un nœud de huit double qu’il accroche, avec un mousqueton, à son baudrier. Après avoir fait ça, il défait le nœud de huit qu’il a fait avant de commen-cer la voie, passe le bout de la corde dans les deux maillons rapides et refait

un nœud de huit. Lorsqu’il a terminé, il enlève le nœud de huit double, demande à la personne qui l’assure de ravaler* la corde et quand il est bien tenu enlèvera sa vache. La personne qui l’assure peut alors le faire redes-cendre.

Pour les voies à plusieurs longueurs*, nous devons rajouter sur notre porte-matériel : un reverso* et un prus-sik*. Quand le grimpeur arrive au relais, il se vache. La personne qui l’assure peut alors enlever son assurage et s’encorder au bout de la corde. La per-sonne qui est au relais peut alors tirer la corde jusqu’à ce qu’elle soit tendue. A ce moment, elle peut accrocher son reverso a un mousqueton à vis, pas-ser la corde à l’intérieur du reverso et la bloquer avec un second mousque-ton. Quand ceci est fait elle peut faire monter la deuxième personne qui se vachera dès son arrivée au relais.

Quand la cordée est au sommet de la dernière longueur, elle doit mettre en place le rappel* pour redescendre.

L’équipe technique Thibaut et Mario

L’ESCALADE QUIZ ? TERMES ET EXPLICATIONS

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LEXIQUE*Baudrier : le baudrier, aussi appelé harnais, est utilisé pour solidariser le grimpeur à la corde ou la sangle. En escalade sportive le baudrier maintient les cuisses ainsi que le bassin.

Sangle : la sangle permet de s’assu-rer une fois arrivé en haut de la voie, longue d’une vingtaine de centimètres, elle s’accroche au baudrier et munie d’un mousqueton permet de se vacher au relais ou l’utilisation d’un descen-deur pour le rappel.

Mousqueton : le mousqueton est un anneau métallique muni d’un doigt pour une ouverture aisée qui permet de passer une corde, sangle… à l’inté-rieur. Il existe des mousquetons à vis ou systèmes de blocages ou les mous-quetons à doigt simple.

Nœud de Huit : le nœud de huit est le nœud d’encordement personnel, il est très utilisé en escalade sportive et en montagne. Il permet de fixer la corde au baudrier.

Corde : les cordes d’escalade sont des cordes dynamiques, elles permettent d’absorber les chocs en cas de chute car elles sont un peu élastiques. Les cordes relient le baudrier aux systèmes d’assurage.

Voie : la voie c’est l’itinéraire à suivre sur le rocher, il est donné par la logique de la roche et les prises. Les spits indiquent la direction générale. C’est une succession de longueurs.

Une voie peut être de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres.

Longueur : la longueur est un frag-ment de la voie, elle peut être de 30m à 45m environ selon la difficulté et l’équipement.

Manipulation : la manipulation au relais est le passage de corde dans le relais afin de pouvoir redescendre.

Ravaler la corde : ravaler la corde signifie reprendre le reste de corde au relais afin que le deuxième grimpeur puisse à son tour progresser en sécu-rité.

Dégaine : Une dégaine est utili-sée en escalade pour attacher la corde aux points d’ancrage sur le rocher ou le mur artificiel.Une dégaine est composée de deux mousquetons simples reliés par un court anneau de sangle cousu.

Magnésie : la magnésie est une fine poudre blanche qui est utilisée pour assécher les mains.

Spit : est un système d’ancrage perma-nent constitué d’une tige expansive, sur laquelle est généralement vissée une plaquette. La tige est insérée dans un trou foré dans le rocher.Le spit permet au grimpeur d’accrocher une dégaine.Il est parfois utilisé comme point de relais.

Maillon rapide : le maillon rapide est une sorte de boucle en métal qui est surtout utilisée comme point de relais et qui permet d’y passer une corde.

Se vacher : s’accrocher avec une sangle et un mousqueton sur un point d’ancrage fixe (par exemple un spit).

Reverso : système utilisé aussi bien pour l’assurage que pour le rappel.

Nœud de prussik : Ce nœud est auto-bloquant symétrique, ce qui signifie qu’on peut le déplacer sur une corde à la main, mais qu’il va stopper une éventuelle chute.Ce nœud est utilisé pour l’assurage, la remontée sur corde, ou la réalisation de mouflages.

Rappel : la descente en rappel désigne une technique de progression sur corde permettant la descente d’une zone verticale et la récupération éven-tuelle de la corde par le bas.

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Proposé par Michel Savioz de Vissoie

LEXIQUE*

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La commune de Chalais et Vercorin Tourisme ont voulu remercier deux hôtes venant chaque année à Vercorin depuis 50 ans. Il s’agit d’Olivier Joris et de Jean-Louis Marcelis, qui sont tous les deux des touristes de Belgique. Pour ce faire, un apéritif de remercie-ment a été organisé en présence des autorités à la Maison Bourgeoisiale de Vercorin.

Nous avons interviewé Olivier Joris, afin de mieux comprendre ce qui le motive à venir chaque année à Verco-rin depuis 50 ans.

Monsieur Joris est ce que l’on peut appeler un amoureux de Vercorin. En effet, cet habitué du village est ori-ginaire de Crainhem, une commune Belge située en périphérie Bruxelloise. Une famille qui a découvert le beau

village de Vercorin il y a plus de 55 ans, à l’époque composé de moins de 92 habitants comme peut encore en témoigner sa maman.Premiers touristes belges, ils sont res-tés fidèles et nous communiquent leur passion de Vercorin par le témoignage d’Olivier, le benjamin qui est venu la première fois dès l’âge de 6 mois et même en reconnaissance alors qu’il était encore dans le ventre de sa maman !

Vos parents sont venus la première fois il y a 55 ans. Comment ont-ils connu le village ?Papa était commandant de bord à la SABENA- compagnie aérienne belge-, Ardennais d’origine, il aimait skier! Lors d’une escale à Genève, il a demandé au représentant local de la Sabena s’il connaissait un petit village sympa ou

50 ANS DE FIDÉLITÉ À LA STATION DE VERCORINil y avait moyen de faire du ski. Mon-sieur Vauchez lui a ainsi conseillé ce petit village qu’il connaissait via un de ses amis - Fredy Cotter. Il n’y avait pas encore de magasin de sport à l’époque, maman était plus fan de la plage que de la montagne, mais dès leur premier séjour de plus de 6 semaines elle fut séduite par la beauté de Vercorin et sa vue sur la vallée du Rhône et le Val d’Anniviers !

Qu’est-ce qui vous lie tant à Verco-rin pour vous y faire venir chaque année depuis 50 ans ? Qu’est-ce que ce village de montagne vous offre de plus qu’ailleurs ?Ce micro climat particulier qui régé-nère vos piles plates d’une vie citadine continuellement sous tension. Le fait d’avoir aussi bien un centre du village relativement plat et le reste en pente. L’altitude idéale pour tous. Le côté calme et paisible. La sympathie des gens joue également un grand rôle.

D’après vous quels sont les points forts de Vercorin ?C’est un village à échelle humaine, bien situé à l’orée des intersections de la vallée du Rhône et des vals d’Anniviers et de Réchy. Une topologie unique qui permet de garder un cachet de petit village facilement accessible – avion, train, bus, téléphérique et voiture. Familial avant tout de par sa petite taille, ses ruelles et impasses. L’esprit village où presque tout le monde se connaît, l’offre des différentes activi-tés pour chaque tranche d’âge, sont le ciment de ce lien familial.Un visage différent par saison ce qui élargit le panel d’activités à pratiquer. Vous avez vu la station se transfor-mer, se développer… à votre avis est ce que le village s’est bien déve-loppé ?Absolument, car si nous comparons avec ce qui s’est passé ailleurs, nous avons eu un développement relati-vement lent mais conditionné par des éléments ponctuels tels que par

La famille Marcelis (à gauche) et la famille Joris (à droite) durant l’apéritif de remerciement à la Maison Bourgeoisiale de Vercorin

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exemple en 1972 la télécabine qui a eu la suprématie sur les téléskis qui nous entraînaient jusqu’au plat des Plannards. Le village a toujours été à la recherche d’eau pour assurer son développement. Une piscine publique aurait été un plus mais oh combien difficile à réaliser par le manque d’eau et le coût élevé. La nouvelle école qui a été un élément positif pour accroître le nombre de résidents et abaisser la moyenne d’âge. Le changement en 1999-2000 du restaurant du Crêt du Midi a aussi été un plus pour la pra-tique hivernale tout comme la forêt de l’aventure connue en dehors des limites de la commune comme un attrait supplémentaire en été.L’actuel retour à la nature (VTT, course à pieds,…) est aujourd’hui d’autant plus aisé que le village reste avec un urbanisme de petit gabarit avec le bois comme matériau prépondérant.L’église est aussi le symbole de toute l’histoire de ce village, un cachet qui s’est transformé tout en respectant le passé…Aujourd’hui, nous vivons un tournant avec cette nouvelle télécabine qui

va donner un coup de fouet à une situation touristique qui commençait à doucement baisser. Il est clair que cela réussira seulement moyennant un nouvel apport de lits chauds qui pourront équilibrer l’investissement à amortir sans étrangler tout le monde. La mobilité sera aussi un nouveau défi ! Vous avez vu la station se trans-former, se développer… à votre avis est ce qu’à l’époque vos vacances étaient meilleures ?En fait, nous ne pouvons pas compa-rer cette époque et aujourd’hui car le centre d’intérêt n’est globalement plus le même au sein des différentes cellules familiales; ne fut ce que par l’apport de l’électronique, l’informa-tique et tous les moyens de commu-nications de type internet, les vidéos, les jeux… de plus nous étions moins nombreux et nous nous connaissions presque tous.Mais restons optimistes et préservons au maximum ce petit paradis.Vercorin est vraiment un endroit où la qualité de vie est exceptionnelle !

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LE SKI ANNIVIARD EN 2012Le ski Anniviard a eu un bel hiver. Amaury Genoud a maintenu sa place parmi les cadres Suisses malgré une saison qui ne fut pas complète en rai-son d’une blessure des doigts dont il est aujourd’hui remis. David Wicki est revenu en fin de saison après la répa-ration de son ligament croisé de l’an passé. Coralie Barmaz et Florent Sala-min ont connu leurs premières expé-riences comme entraîneur. Guillaume Revey est devenu champion valaisan OJ de slalom. 10 athlètes OJ, dont notamment la majorité des skieurs du groupe 2000 qui était particulière-ment nombreux cette année, a réussi à entrer dans les cadres Valaisans sous la

responsabilité de Claude-Alain Art et de Valentin Crettaz. Ce dernier conti-nue à s’occuper avec succès de nos athlètes du Ski-Team Anniviers qui, en phase d’apprentissage, veulent entrer, ou sont déjà, dans l’équipe Valaisanne de Ski du côté du Centre 5 Anniviers-Conthey. Cette année, le groupe de skieurs compétiteurs auprès des dif-férents cadres, équipe nationale, NLZ, Centre 5 et Ski Team Anniviers, est de nouveau très important car il compte le nombre de 46 athlètes. Enfin, parmi les dirigeants, on remercie Pascal Bourquin, qui après avoir décidé de prendre au pied levé des épreuves de Coupe d’Europe l’hiver passé, a pu

mettre la station de Zinal au calendrier officiel de cette compétition en jan-vier prochain. On donne ainsi rendez-vous à tous les Anniviards afin qu’ils puissent venir nous aider et encourager nos athlètes lors de deux compétitions qui auront lieu juste après les relâches scolaires de fin d’année. Enfin, malgré les suites potentiellement délétères de la Lex Weber, les remontées méca-niques ont commencé dès le mois de juin la construction du téléphérique de liaison Grimentz-Zinal. Celui-ci devrait être opérationnel dès novembre 2013, on s’en réjouit…

Maurice Fellay

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LA-HAUT SUR L’ALPAGE, ECHOS D’AILLEURS

Qui sont ces gens qui vivent et tra-vaillent là-haut et d’où viennent-ils ? J’ai souhaité trouver réponse à ces questions et me suis arrêtée un jour à l’alpage de Rouaz, au-dessus de St-Luc. Dès le petit matin, la journée promettait de devenir belle et chaude, idéale pour crapahuter en moyenne montagne.Devant le bâtiment appelé Cha-let Blanc de Rouaz, une pancarte annonce la possibilité d’acheter du sérac, de la tomme, du beurre et du fromage. Jolanta, jeune femme venue de Pologne me reçoit ; elle s’exprime en allemand, le français ne lui est pas encore familier hormis quelques mots de base. Elle, son frère jumeau, son mari et un ami sont arrivés ici par le biais d’une agence polonaise de pla-

cement « Hello Contact » qui leur a proposé, l’an dernier déjà, ce job de 3 mois à plein temps sur un alpage anni-viard. Premier essai réussi l’été dernier, expérience renouvelée cette année. Avant ces séjours montagnards, Jolanta et Paul son mari ont tra-vaillé deux étés à Schaffhouse pour la récolte des légumes et un automne à Bâle-campagne pour celle du Johan-nisberg.Ici, sur l’alpage, pas le temps de s’en-nuyer, le travail commence très tôt le matin, dès 4 h 30 selon la fonction occupée. La journée s’égrène entre occupations avec le bétail, fabrica-tion des fromages et autres produits tirés de cet excellent lait issu de la flore variée et riche ingurgitée par les vaches et très généreux en oméga 3. Il

faut s’occuper aussi du ménage, des nettoyages, de la cuisine…. parlons-en de la cuisine, sujet litigieux car l’appréciation culturelle semble si dif-férente selon la région d’où viennent les employés.Par exemple, une entrecôte cuite dans l’eau par Jolanta provoquera un mini scandale auprès du patron valaisan de l’alpage et de l’employé français… aïe, quel massacre ! Eux, les Polonais préfèrent la viande de porc. Tant bien que mal, le patron tente de concilier les diverses manières d’appréhender le travail et de maintenir une ambiance conviviale.A ces altitudes, la TV est bannie, ne subsiste que la radio, en français of course. Mais le patron leur permet d’utiliser son natel pour que Jolanta et son équipe puissent contacter les familles restées là-bas et prendre des nouvelles du pays. Vers 21 h 30, tout le monde s’installe pour la nuit car la journée a été bien longue et la fatigue pèse fort.Leur domicile se situe à 500 Km de Varsovie et à 1750 Km d’ici, le voyage se fait en bus pour l’aller et le retour. Travailler 3 mois sans congé leur paraît normal pour un bon salaire à la clé, ça vaut donc le déplacement.Et l’an prochain ? Ils verront, ne sont pas encore déterminés.Allez savoir, peut-être que dans un avenir pas très lointain, nous autres Anniviards reprendrons le chemin des alpages, et pas seulement pour nous promener.

Simone Salamin

Jolanta et Paul à l’alpage de Roua

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TEMOIGNAGES

« Feu et Joie », vous connaissez ? C’est une association qui permet à des gosses défavorisés de la région pari-sienne de venir passer une partie de leurs vacances en Valais. Il a été facile de retrouver la trace des petits Pari-siens qui ont séjourné en Anniviers et 2 d’entre eux ont bien voulu nous faire partager cette expérience qui a « illu-miné leur vie » disent-ils.

Patricia a tout juste 4 ans ½ quand elle bénéficie de son premier « remuage » entre sa vie d’alors stres-sante et difficile dans un petit appar-tement sans confort à Paris et ses vacances heureuses et insouciantes en Anniviers. Elle vient de perdre son papa et se retrouve dans une situa-tion complexe avec sa maman et ses 3 petits frères et sœur. Le minuscule logement de 2 pièces se trouve au 5è étage d’un vieil immeuble sans ascen-seur. Par les petites fenêtres placées tout en haut des parois, on aperçoit un maigre bout de ciel gris et plombé. Pas d’eau chaude dans ce logis, pas de WC non plus ; il faut se rendre dans le couloir pour trouver les toilettes com-munes à tous les habitants de l’étage. Puis sa maman entend parler de Feu et Joie et se réjouit de pouvoir ainsi faire profiter 2 de ses enfants du bon air suisse, campagnard pour sa sœur Laurence, montagnard pour Patricia.

Replongeant dans ses souvenirs, Patricia retrouve les sensations vécues à l’époque (1960) : triste dans un groupe d’enfants tristes placés dans un train pour un long voyage : tristesse de quitter sa famille et angoisse d’aller vers un monde inconnu. Et l’arrivée chez des gens souriants et accueillants mais qui parlaient avec un drôle d’ac-cent…chantant. Puis l’effet apaisant de ce langage lent et joyeux s’est très vite fait sentir. Lorsque les larmes débordaient sur ses joues, Patricia se rappelle être passée de genoux en genoux pour trouver consolation.Revenue ensuite chaque année jusqu’à l’âge limite permis par Feu et Joie, par-fois en été, parfois en hiver, Patricia se souvient de fameuses parties de luge, d’inénarrables batailles de boules de neige, de journées passées à faire les foins, de balades en montagne entre-coupées de pique-niques : » Ah ! ces petits pains tartinés au parfait et à la moutarde, fameux » rit-elle encore aujourd’hui.

Et puis ce premier carnaval, où la vue des personnes déguisées l’a si épou-vantée qu’elle est partie se réfugier…à l’écurie !

Mise devant sa première polenta, elle a affirmé que cela lui donnait des « haut le cœur », expression raffinée pour exprimer son envie de vomir… « Et

pourtant, j’adore la polenta depuis » nous rassure-t-elle.

Après le repas du soir, elle allait prier le chapelet à la Grotte à Vissoie avec sa maman de vacances qu’elle appelait « tante » et son papa d’ici qu’elle appe-lait « papa » puisqu’elle avait perdu le sien. Au téléphone, elle partage encore une chanson d’enfant qu’elle avait appris à sa sœur anniviarde et dont celle-ci se souvient parfaitement.

Le Paris qui l’a vue grandir et l’Anni-viers de l’époque représentaient deux mondes aux antipodes l’un de l’autre, le contraste était très fort et personne n’aidait Patricia à réfléchir et à tenter de comprendre ces différences. Alors elle vivait dans ces extrêmes sans trop se questionner et prenait ce qu’elle pouvait ici et là. Quand elle rentrait à Paris, sa maman la voyait débarquer avec les yeux rouges…et la vie trépi-dante reprenait son cours.

Pour son dernier séjour officiel, sa « tante » a décidé de la raccompa-gner là-bas pour avoir une idée de son milieu de vie. Pour l’occasion, la « tante » s’est résolue à franchir une étape oh ! combien moderne : exit le chignon traditionnel, une jolie permanente l’a rajeunie pensait-elle. C’était sans compter avec l’avis tran-ché de Patricia qui, la voyant ainsi changée lui a asséné « Ouh là là, tu es la plus belle des vieilles » ! Le message a été reçu, disons, avec surprise.

Devenue adulte, Patricia a rendu visite à sa famille d’ici à plusieurs reprises. Une fois, reçue chez Ella Maillart à Chandolin, celle-ci lui a donné un ruban porté par Alain Gerbault ren-contré en 1923 alors qu’il préparait sa traversée de l’Atlantique en soli-taire, avec la mission d’en faire don au musée de la ville de Laval d’où venait ce grand navigateur et où habitait Patricia à ce moment-là ; ce qui fut fait, preuve en a été l’article paru dans un journal local, photo à l’appui.

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Sa famille anniviarde a toujours appré-cié les visites de Patricia au cours des années qui ont suivi et les contacts sont demeurés forts et chaleureux ! « Les séjours suisses de mon enfance ont représenté le soleil de ma vie » dit-elle encore aujourd’hui.

D’autres familles d’Anniviers ont aussi accueilli des petits Parisiens et, en général, les liens subsistent avec le temps qui passe, chacun de son côté ayant pris le meilleur de ces expé-riences si particulières, malgré cer-taines difficultés de compréhension dues aux cultures profondément dif-férentes. Mais avec le recul, les réac-tions de part et d’autre sont restées très positives et personne n’exprime de regret pour avoir osé l’aventure.

Simone Salamin

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TEMOIGNAGES (SUITE)

Marco est né en 1960, à Paris ; sa mère a eu 5 enfants en 5 ans, autant dire que la vie était pour le moins dif-ficile. Lui aussi est venu à 4 ans pour la première fois à Ayer, grâce à « Feu et Joie » avec ses 2 sœurs jumelles. « Papi et Mami » comme il les appelle, « sou-haitaient accueillir une fille, mais 2 c’était beaucoup, alors ils m’ont choisi et mes 2 sœurs ont été chez un autre couple d’Ayer ».

Le premier séjour s’est merveilleu-sement bien passé et nos 2 couples anniviards, l’automne suivant déjà, ont décidé d’aller voir sur place com-ment vivaient ces enfants. Constatant la situation très dure dans laquelle devait se débattre la jeune maman, ils lui ont proposé de ramener les enfants en Anniviers et de leur faire suivre la scolarité sur place. L’accord de la maman donné, les voilà repartis dans la VW coccinelle tous entassés tant bien que mal, sans papier officiel… impensable aujourd’hui. La frontière passée sans encombre, l’intégration scolaire a été rapide. Cette solution a permis à la maman biologique de se remettre à flots.

Les jumelles ont ainsi pu rejoindre leur domicile parisien après avoir suivi l’école enfantine et la première pri-maire chez nous. Quelques étés, elles sont revenues en vacances, en privé, auprès de leur famille d’accueil.

Pendant ce temps, Marco, lui, retour-nait en vacances auprès de sa famille biologique et se souvient de ses retours en Suisse, seul en train, cou-ché sur la moquette d’un wagon 1ère classe… seulement muni d’une lettre d’autorisation.

Le CO accompli, Marco est rentré à Montpellier où vivait alors sa famille. Il a passé 2 ans là-bas, mais c’est à Ayer qu’il se sentait chez lui, et il atten-dait avec impatience le moment où il pourrait revenir pour construire sa vie. Il envisageait s’engager dans l’armée française, dans les troupes alpines à Chamonix avec une seule idée en tête : se rapprocher d’Anniviers ! Déraciné, c’est ainsi qu’il qualifie son sentiment à cette époque.

L’appel des montagnes a résonné si fort dans le coeur de Marco que sa maman a fini par céder et l’a laissé revenir quand il a atteint ses 17 ans

et demi. « J’ai demandé à Papi de me trouver une formation, deux choix se sont présentés : dessinateur en bâti-ment ou menuisier; c’est ce dernier apprentissage que j’ai choisi. Plus tard, j’ai encore mené à terme une forma-tion d’ébéniste exercée avec bonheur pendant 10 ans. Puis j’ai passé le per-mis poids lourds et celui pour cars postaux ; je suis donc chauffeur de car, comme papi ».

A sa majorité, Marco a décidé de se faire adopter par ses parents d’accueil. « C’est ici que je vou-lais construire ma vie et fonder une famille, et je voulais éviter à mes futurs enfants l’écueil des questions insis-tantes par rapport au nom de famille et à ma situation particulière. Ces questions m’ont pesé à cette époque, mais aujourd’hui tout est oublié ».

Les relations entre la famille biolo-gique et la famille d’accueil ont été bonnes et Marco, par souci de loyauté envers ses deux environnements, a toujours fait en sorte que chacun vive le mieux possible cette situation. Il aime autant ses deux familles et des difficultés rencontrées au cours de sa vie, il ne retient que les bonheurs vécus sur ce parcours sinueux. D’ail-leurs « Tayou » le premier enfant anni-viard de son âge rencontré lors de son premier séjour est resté son meilleur ami et il le voit même comme un frère.Dès son arrivée en Anniviers, son leit-motiv a été « Ayer est le plus beau village du monde ! » et c’est encore le cas aujourd’hui. Marco a réussi à construire un beau chemin de vie malgré des débuts éprouvants, bravo et merci pour ce témoignage positif et rempli d’espoir.

Simone Salamin

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TOUR D’ANNIVIERS26 octobre à 20 heuresNoga & Patrick Bebey

CHANSON PUZZLE musique en Liberté.« La musique n’a pas de frontières… » dit-on volontiers. Une évidence lorsqu’on découvre Noga et Patrick Bebey.Elle d’Israël avec des racines en Ukraine et en Allemagne, et lui est un multi-instrumentiste français, d’ori-gine camerounaise. A priori, ils avaientpeu de chance de se rejoindre un jour sur scène ! Et pourtant, la magie s’ins-talle dès les premières notes. Leurs talents conjugués s’additionnent, s’en-trecroisent, s’entrelacent, se répondent dans une parfaite harmonie. Pas de fusion au sens possessif du terme car ce duo défriche un vaste espace de liberté, chacun jouant sa partition pour enrichir l’autre de ses expériences artistiques. Noga, formée au classique et au jazz a chanté Kurt Weill et tra-vaillé avec des virtuoses de l’art vocal comme Bobby Mc Ferrin et Rhiannon. Patrick, fils du grand musicien Francis Bebey, a notamment collaboré avec Miriam Makeba, CharlElie Couture, Papa Wemba, Lokua Kenza…

Samedi 8 décembre à 20 heuresCinq aux Moulins, quintet vocal

5 aux Moulins est un quintet vocal qui regroupe les frères Meunier(Fridolin, Gaston, Leonidas, Raoul et Séraphin).Séparés très jeunes après une bifurca-tion, ils ont bourlingué à travers l’Eu-rope et y ont rencontré paysans, ban-dits, navigateurs, conscrits mais aussi bergères, amantes et compagnes… Par un concours de circonstances obscur, ils se sont retrouvés dans une gare désaffectée et ont décidé de chanter leurs voyages en attendant le train…Selon certaines rumeurs, ils seraient bien frères… mais pas de la même mère!A travers des polyphonies tradition-nelles du vieux continent, 5 aux Mou-lins raconte la vie, l’émotion et la contemplation des gens d’autrefois.De la Finlande à la Corse, du Portugal à la Bulgarie, chaque terre a son histoire.www.5auxmoulins.com

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D’un autre côté, l’énergie de pointe, à laquelle on recourt pour répondre aux besoins de puis-sance sur le réseau (par exemple pendant les heures des repas ou en cas de basse tempéra-ture), garde toute sa valeur avec la promotion des énergies renouvelables.

La sortie du nucléaire est programmée. Les contrats avec la France arrivent à échéance. Les centrales vieillissent. Les dépôts pour les déchets radioactifs sont difficiles à trouver. Le stock-age reste problématique.

L’énergie hydraulique reste en conclusion porteuse d’avenir car elle demeure sûre, propre et renouvelable. Même dans des hypothèses défavorables, le retour des concessions apportera chaque année, pour notre Commune, vers 2040, une dizaine de millions de rentrées financières supplémentaires. Les enjeux sont donc de taille. A nous d’être vigilants.

Simon Epiney

Président

NOTRE VISION SUR LE RETOUR DES CONCESSIONS

Le grand poète allemand Goethe ne croyait pas si bien dire : « Tout naît par

l’eau, tout perdure par l’eau. »

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D’un autre côté, l’énergie de pointe, à laquelle on recourt pour répondre aux besoins de puis-sance sur le réseau (par exemple pendant les heures des repas ou en cas de basse tempéra-ture), garde toute sa valeur avec la promotion des énergies renouvelables.

La sortie du nucléaire est programmée. Les contrats avec la France arrivent à échéance. Les centrales vieillissent. Les dépôts pour les déchets radioactifs sont difficiles à trouver. Le stock-age reste problématique.

L’énergie hydraulique reste en conclusion porteuse d’avenir car elle demeure sûre, propre et renouvelable. Même dans des hypothèses défavorables, le retour des concessions apportera chaque année, pour notre Commune, vers 2040, une dizaine de millions de rentrées financières supplémentaires. Les enjeux sont donc de taille. A nous d’être vigilants.

Simon Epiney

Président

NOTRE VISION SUR LE RETOUR DES CONCESSIONS

Le grand poète allemand Goethe ne croyait pas si bien dire : « Tout naît par

l’eau, tout perdure par l’eau. »

Anniv’infoOctobre 2012

Numéro 10LEGISLATURE 2009-2012

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Les 2/3 de la terre sont recouverts par des océans. 97% de l’eau est salée. Les 3% restants sont de l’eau douce stockée à hauteur de 90% dans l’Antarctique. La Suisse qui ne représente que le 0.4% du territoire européen abrite le 4% des réserves d’eau douce de l’Europe.

Bien qu’il abrite le 70% des réserves glaciaires de Suisse, le Valais est paradoxalement une contrée de sécheresse irriguée par des bisses, avec plus de 300 jours de soleil par an.

La civilisation de l’eau en Valais est donc née avant tout des nécessités de l’arrosage avant de se décliner en force motrice pour les moulins ou les scieries et enfin en énergie hydraulique et exploitation d’eau potable. Le canton est propriétaire du Rhône et de la partie valaisanne du lac Léman alors que les communes sont propriétaires des rivières qui les traversent.

Les lacs, les glaciers, les nappes phréatiques, les rochers et les incultes font partie du domaine public. Une source est généralement qualifiée d’eau publique à partir du moment où la quanti-té d’eau dépasse 300 litres/minute environ pendant 80% de l’année. Le Valais produit 10 milliards de Kw/h soit environ le 1/3 de la production hydroélectrique suisse et en con-somme 3.4 milliards.

Le Valais ne dispose jusqu’au retour des concessions vers 2040-50 que du 20% des capacités de production. Gougra SA produit sur la Navizence supérieure jusqu’à Vissoie environ 370 mil-lions de Kw/h essentiellement de novembre à avril. Quant à Navizence active sur le palier Vis-soie-Chippis elle produit environ 280 millions de Kw/h surtout de mai à novembre. La commune d’Anniviers encaisse annuellement quelques 2 millions au titre de redevances et impôts et 2.4 millions sur la vente de l’énergie. Elle dispose de 40 millions de Kw/h soit l’équivalent de sa consommation.

L E D R O I T D E R E T O U R

C’est la reprise par la commune à la fin de la concession en 2039 pour Gougra SA et en 2084 pour le palier Vissoie-Chippis, des aménagements qui représentent au total 4% de la capacité électrique valaisanne. La partie dite mouillée (barrages, conduites, turbines avec les terrains et les bâtiments d’exploitation) revient gratuitement à la commune (80% au total). La partie dite sèche (installations et bâtiments servant à la transformation de la force mécanique de l’eau (chute) en énergie électrique) peut être rachetée aux concessionnaires (Gougra SA et Navizence) moyennant un paiement d’une indemnité équitable.

De notre point de vue le droit de retour devrait s’exercer selon le concept suivant :

1. Les communes concédantes conservent la propriété sur les eaux mais doivent mieux ré-partir le produit de la vente d’énergie. Il sied de rappeler à ce sujet que déjà 60% des redevances hydrauliques sont perçues par le canton et que les collectivités concé-dantes n’ont touché à ce jour (à part l’aménagement Barberine) que des redevances modestes. Les communes non concédantes de plaine ont retiré des forces hydrauliques un profit direct par habitant identique (places de travail (FMV, industries d’exportation, sociétés de distribution, entreprises électriques, allègement fiscal des entreprises éner-gétiques, impôts sur les sociétés, siège social, etc.)

2. La totalité du courant produit en Valais doit être commercialisé dans le canton par une société en majorité en mains du canton et des communes. Comme la valorisation de l’énergie rapporte autant que la production, le canton et les communes non concé-dantes reçoivent à ce titre une part importante du gâteau. Le Valais perd plus de 500 millions par an en ne commercialisant pas le courant dans le canton.

3. Au retour des concessions, les concédants pourraient mettre sur le marché libre 40% des parts d’un aménagement afin que les partenaires historiques en mains souvent des grandes villes alémaniques consommatrices et propriétaires des réseaux puissent continuer à alimenter la Suisse. C’est également judicieux dans le cadre d’une prévention à la nationalisation de l’énergie.

Sur les 60% restants, le canton et les communes non concédantes doivent pouvoir racheter au moins 30% à un prix préférentiel. Le produit de cette vente serait partiellement apporté au capital-actions dans la société valaisanne de commercialisation qui devra garantir au moins 4% de dividendes aux actionnaires. Une partie du solde du bénéfice pourrait être mis à disposition du canton et des com munes non concédantes pour financer leur participation dans la société commerciale.

4. Les recettes énergétiques ne peuvent être investies que dans des projets d’utilité publique.

5. Au retour des concessions, la commune concédante, devra recevoir une indemnité unique plafonnée à un multiple des recettes budgétaires annuelles. Cette indemnité représentant la valeur de l’aména gement sera laissée à disposition des concédants en fonction notamment de l’étendue du territoire, de la production et de la consommation, du nombre de lits, etc. L’excédent sera versé en rentes an nuelles.

6. Le concessionnaire partagera avec le concédant chaque année une part du bénéfice à négocier sur la vente d’énergie.

7. Au final, si une commune perçoit un profit excessif par rapport à ses besoins, elle devra verser l’ex cédent au canton qui devra l’affecter au fonds des grandes infrastructures surtout hydroélectriques et aux investissements touristiques.

L E S P R I N C I P A U X E N J E U X

Le Valais doit éviter à tout prix une guerre de l’énergie suicidaire qui fournirait à la Confédération une excuse pour le spolier de cette richesse. 70% de la population vit dans les agglomérations, qui sont grandes consommatrices de courant et peuvent dès lors imposer leurs vues dans le cadre d’une votation.

L’eau est un bien précieux qui a aussi un prix comme le sel ou le pétrole.

Il faut démystifier la notion de pactole. Après 80 ans, un aménagement même entretenu nécessite de gros investissements. La partie sèche (environ le 20%) doit être de surcroît rachetée.

Produire du courant c’est facile. Le transporter, le distribuer et le valoriser postule un grand savoir- faire et nécessite d’être propriétaire des lignes à haute tension déjà saturées.

La fonte des glaciers pourrait à long terme réduire la capacité énergétique, de même que les débits minima à maintenir dans les cours d’eau. Les prises d’eau doivent être régulièrement déplacées en amont de par le recul des glaciers.

Un aménagement, dans une région exposée aux tremblements de terre, n’est pas sans risque.

Un aménagement est confronté aux pannes, aux pertes de change avec l’Euro ou à la concurrence étrangère en cas de surproduction.

Les 2/3 de la terre sont recouverts par des océans. 97% de l’eau est salée. Les 3% restants sont de l’eau douce stockée à hauteur de 90% dans l’Antarctique. La Suisse qui ne représente que le 0.4% du territoire européen abrite le 4% des réserves d’eau douce de l’Europe.

Bien qu’il abrite le 70% des réserves glaciaires de Suisse, le Valais est paradoxalement une contrée de sécheresse irriguée par des bisses, avec plus de 300 jours de soleil par an.

La civilisation de l’eau en Valais est donc née avant tout des nécessités de l’arrosage avant de se décliner en force motrice pour les moulins ou les scieries et enfin en énergie hydraulique et exploitation d’eau potable. Le canton est propriétaire du Rhône et de la partie valaisanne du lac Léman alors que les communes sont propriétaires des rivières qui les traversent.

Les lacs, les glaciers, les nappes phréatiques, les rochers et les incultes font partie du domaine public. Une source est généralement qualifiée d’eau publique à partir du moment où la quanti-té d’eau dépasse 300 litres/minute environ pendant 80% de l’année. Le Valais produit 10 milliards de Kw/h soit environ le 1/3 de la production hydroélectrique suisse et en con-somme 3.4 milliards.

Le Valais ne dispose jusqu’au retour des concessions vers 2040-50 que du 20% des capacités de production. Gougra SA produit sur la Navizence supérieure jusqu’à Vissoie environ 370 mil-lions de Kw/h essentiellement de novembre à avril. Quant à Navizence active sur le palier Vis-soie-Chippis elle produit environ 280 millions de Kw/h surtout de mai à novembre. La commune d’Anniviers encaisse annuellement quelques 2 millions au titre de redevances et impôts et 2.4 millions sur la vente de l’énergie. Elle dispose de 40 millions de Kw/h soit l’équivalent de sa consommation.

L E D R O I T D E R E T O U R

C’est la reprise par la commune à la fin de la concession en 2039 pour Gougra SA et en 2084 pour le palier Vissoie-Chippis, des aménagements qui représentent au total 4% de la capacité électrique valaisanne. La partie dite mouillée (barrages, conduites, turbines avec les terrains et les bâtiments d’exploitation) revient gratuitement à la commune (80% au total). La partie dite sèche (installations et bâtiments servant à la transformation de la force mécanique de l’eau (chute) en énergie électrique) peut être rachetée aux concessionnaires (Gougra SA et Navizence) moyennant un paiement d’une indemnité équitable.

De notre point de vue le droit de retour devrait s’exercer selon le concept suivant :

1. Les communes concédantes conservent la propriété sur les eaux mais doivent mieux ré-partir le produit de la vente d’énergie. Il sied de rappeler à ce sujet que déjà 60% des redevances hydrauliques sont perçues par le canton et que les collectivités concé-dantes n’ont touché à ce jour (à part l’aménagement Barberine) que des redevances modestes. Les communes non concédantes de plaine ont retiré des forces hydrauliques un profit direct par habitant identique (places de travail (FMV, industries d’exportation, sociétés de distribution, entreprises électriques, allègement fiscal des entreprises éner-gétiques, impôts sur les sociétés, siège social, etc.)

2. La totalité du courant produit en Valais doit être commercialisé dans le canton par une société en majorité en mains du canton et des communes. Comme la valorisation de l’énergie rapporte autant que la production, le canton et les communes non concé-dantes reçoivent à ce titre une part importante du gâteau. Le Valais perd plus de 500 millions par an en ne commercialisant pas le courant dans le canton.

3. Au retour des concessions, les concédants pourraient mettre sur le marché libre 40% des parts d’un aménagement afin que les partenaires historiques en mains souvent des grandes villes alémaniques consommatrices et propriétaires des réseaux puissent continuer à alimenter la Suisse. C’est également judicieux dans le cadre d’une prévention à la nationalisation de l’énergie.

Sur les 60% restants, le canton et les communes non concédantes doivent pouvoir racheter au moins 30% à un prix préférentiel. Le produit de cette vente serait partiellement apporté au capital-actions dans la société valaisanne de commercialisation qui devra garantir au moins 4% de dividendes aux actionnaires. Une partie du solde du bénéfice pourrait être mis à disposition du canton et des com munes non concédantes pour financer leur participation dans la société commerciale.

4. Les recettes énergétiques ne peuvent être investies que dans des projets d’utilité publique.

5. Au retour des concessions, la commune concédante, devra recevoir une indemnité unique plafonnée à un multiple des recettes budgétaires annuelles. Cette indemnité représentant la valeur de l’aména gement sera laissée à disposition des concédants en fonction notamment de l’étendue du territoire, de la production et de la consommation, du nombre de lits, etc. L’excédent sera versé en rentes an nuelles.

6. Le concessionnaire partagera avec le concédant chaque année une part du bénéfice à négocier sur la vente d’énergie.

7. Au final, si une commune perçoit un profit excessif par rapport à ses besoins, elle devra verser l’ex cédent au canton qui devra l’affecter au fonds des grandes infrastructures surtout hydroélectriques et aux investissements touristiques.

L E S P R I N C I P A U X E N J E U X

Le Valais doit éviter à tout prix une guerre de l’énergie suicidaire qui fournirait à la Confédération une excuse pour le spolier de cette richesse. 70% de la population vit dans les agglomérations, qui sont grandes consommatrices de courant et peuvent dès lors imposer leurs vues dans le cadre d’une votation.

L’eau est un bien précieux qui a aussi un prix comme le sel ou le pétrole.

Il faut démystifier la notion de pactole. Après 80 ans, un aménagement même entretenu nécessite de gros investissements. La partie sèche (environ le 20%) doit être de surcroît rachetée.

Produire du courant c’est facile. Le transporter, le distribuer et le valoriser postule un grand savoir- faire et nécessite d’être propriétaire des lignes à haute tension déjà saturées.

La fonte des glaciers pourrait à long terme réduire la capacité énergétique, de même que les débits minima à maintenir dans les cours d’eau. Les prises d’eau doivent être régulièrement déplacées en amont de par le recul des glaciers.

Un aménagement, dans une région exposée aux tremblements de terre, n’est pas sans risque.

Un aménagement est confronté aux pannes, aux pertes de change avec l’Euro ou à la concurrence étrangère en cas de surproduction.

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Les 2/3 de la terre sont recouverts par des océans. 97% de l’eau est salée. Les 3% restants sont de l’eau douce stockée à hauteur de 90% dans l’Antarctique. La Suisse qui ne représente que le 0.4% du territoire européen abrite le 4% des réserves d’eau douce de l’Europe.

Bien qu’il abrite le 70% des réserves glaciaires de Suisse, le Valais est paradoxalement une contrée de sécheresse irriguée par des bisses, avec plus de 300 jours de soleil par an.

La civilisation de l’eau en Valais est donc née avant tout des nécessités de l’arrosage avant de se décliner en force motrice pour les moulins ou les scieries et enfin en énergie hydraulique et exploitation d’eau potable. Le canton est propriétaire du Rhône et de la partie valaisanne du lac Léman alors que les communes sont propriétaires des rivières qui les traversent.

Les lacs, les glaciers, les nappes phréatiques, les rochers et les incultes font partie du domaine public. Une source est généralement qualifiée d’eau publique à partir du moment où la quanti-té d’eau dépasse 300 litres/minute environ pendant 80% de l’année. Le Valais produit 10 milliards de Kw/h soit environ le 1/3 de la production hydroélectrique suisse et en con-somme 3.4 milliards.

Le Valais ne dispose jusqu’au retour des concessions vers 2040-50 que du 20% des capacités de production. Gougra SA produit sur la Navizence supérieure jusqu’à Vissoie environ 370 mil-lions de Kw/h essentiellement de novembre à avril. Quant à Navizence active sur le palier Vis-soie-Chippis elle produit environ 280 millions de Kw/h surtout de mai à novembre. La commune d’Anniviers encaisse annuellement quelques 2 millions au titre de redevances et impôts et 2.4 millions sur la vente de l’énergie. Elle dispose de 40 millions de Kw/h soit l’équivalent de sa consommation.

L E D R O I T D E R E T O U R

C’est la reprise par la commune à la fin de la concession en 2039 pour Gougra SA et en 2084 pour le palier Vissoie-Chippis, des aménagements qui représentent au total 4% de la capacité électrique valaisanne. La partie dite mouillée (barrages, conduites, turbines avec les terrains et les bâtiments d’exploitation) revient gratuitement à la commune (80% au total). La partie dite sèche (installations et bâtiments servant à la transformation de la force mécanique de l’eau (chute) en énergie électrique) peut être rachetée aux concessionnaires (Gougra SA et Navizence) moyennant un paiement d’une indemnité équitable.

De notre point de vue le droit de retour devrait s’exercer selon le concept suivant :

1. Les communes concédantes conservent la propriété sur les eaux mais doivent mieux ré-partir le produit de la vente d’énergie. Il sied de rappeler à ce sujet que déjà 60% des redevances hydrauliques sont perçues par le canton et que les collectivités concé-dantes n’ont touché à ce jour (à part l’aménagement Barberine) que des redevances modestes. Les communes non concédantes de plaine ont retiré des forces hydrauliques un profit direct par habitant identique (places de travail (FMV, industries d’exportation, sociétés de distribution, entreprises électriques, allègement fiscal des entreprises éner-gétiques, impôts sur les sociétés, siège social, etc.)

2. La totalité du courant produit en Valais doit être commercialisé dans le canton par une société en majorité en mains du canton et des communes. Comme la valorisation de l’énergie rapporte autant que la production, le canton et les communes non concé-dantes reçoivent à ce titre une part importante du gâteau. Le Valais perd plus de 500 millions par an en ne commercialisant pas le courant dans le canton.

3. Au retour des concessions, les concédants pourraient mettre sur le marché libre 40% des parts d’un aménagement afin que les partenaires historiques en mains souvent des grandes villes alémaniques consommatrices et propriétaires des réseaux puissent continuer à alimenter la Suisse. C’est également judicieux dans le cadre d’une prévention à la nationalisation de l’énergie.

Sur les 60% restants, le canton et les communes non concédantes doivent pouvoir racheter au moins 30% à un prix préférentiel. Le produit de cette vente serait partiellement apporté au capital-actions dans la société valaisanne de commercialisation qui devra garantir au moins 4% de dividendes aux actionnaires. Une partie du solde du bénéfice pourrait être mis à disposition du canton et des com munes non concédantes pour financer leur participation dans la société commerciale.

4. Les recettes énergétiques ne peuvent être investies que dans des projets d’utilité publique.

5. Au retour des concessions, la commune concédante, devra recevoir une indemnité unique plafonnée à un multiple des recettes budgétaires annuelles. Cette indemnité représentant la valeur de l’aména gement sera laissée à disposition des concédants en fonction notamment de l’étendue du territoire, de la production et de la consommation, du nombre de lits, etc. L’excédent sera versé en rentes an nuelles.

6. Le concessionnaire partagera avec le concédant chaque année une part du bénéfice à négocier sur la vente d’énergie.

7. Au final, si une commune perçoit un profit excessif par rapport à ses besoins, elle devra verser l’ex cédent au canton qui devra l’affecter au fonds des grandes infrastructures surtout hydroélectriques et aux investissements touristiques.

L E S P R I N C I P A U X E N J E U X

Le Valais doit éviter à tout prix une guerre de l’énergie suicidaire qui fournirait à la Confédération une excuse pour le spolier de cette richesse. 70% de la population vit dans les agglomérations, qui sont grandes consommatrices de courant et peuvent dès lors imposer leurs vues dans le cadre d’une votation.

L’eau est un bien précieux qui a aussi un prix comme le sel ou le pétrole.

Il faut démystifier la notion de pactole. Après 80 ans, un aménagement même entretenu nécessite de gros investissements. La partie sèche (environ le 20%) doit être de surcroît rachetée.

Produire du courant c’est facile. Le transporter, le distribuer et le valoriser postule un grand savoir- faire et nécessite d’être propriétaire des lignes à haute tension déjà saturées.

La fonte des glaciers pourrait à long terme réduire la capacité énergétique, de même que les débits minima à maintenir dans les cours d’eau. Les prises d’eau doivent être régulièrement déplacées en amont de par le recul des glaciers.

Un aménagement, dans une région exposée aux tremblements de terre, n’est pas sans risque.

Un aménagement est confronté aux pannes, aux pertes de change avec l’Euro ou à la concurrence étrangère en cas de surproduction.

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D’un autre côté, l’énergie de pointe, à laquelle on recourt pour répondre aux besoins de puis-sance sur le réseau (par exemple pendant les heures des repas ou en cas de basse tempéra-ture), garde toute sa valeur avec la promotion des énergies renouvelables.

La sortie du nucléaire est programmée. Les contrats avec la France arrivent à échéance. Les centrales vieillissent. Les dépôts pour les déchets radioactifs sont difficiles à trouver. Le stock-age reste problématique.

L’énergie hydraulique reste en conclusion porteuse d’avenir car elle demeure sûre, propre et renouvelable. Même dans des hypothèses défavorables, le retour des concessions apportera chaque année, pour notre Commune, vers 2040, une dizaine de millions de rentrées financières supplémentaires. Les enjeux sont donc de taille. A nous d’être vigilants.

Simon Epiney

Président

NOTRE VISION SUR LE RETOUR DES CONCESSIONS

Le grand poète allemand Goethe ne croyait pas si bien dire : « Tout naît par

l’eau, tout perdure par l’eau. »

26

27

L’aube se fait tardive, le crépuscule précoce… … Certes l’automne arrive, mais c’est surtout le hockey qui reprend ses droits en Anniviers. Las de la chaleur estivale, le bruit de la glace grince sous les lames de nos joueurs, pour leur plus grand plaisir.

Une nouvelle saison, de nouvelles têtes, mais toujours la même rage de vaincre, la même volonté de progresser ensemble pour atteindre nos objectifs. Certes, le sport apprend la défaite, mais la victoire efface toutes les souffrances.

La stabilité de ces dernières saisons nous laisse espérer des résultats encore meilleurs cette année. Après avoir atteint les demi-finales l’an passé, un par-cours au moins similaire est notre objectif pour la saison à venir. Mais rien n’est acquis. Notre groupe continue sa progression qualitative, faisant de chaque match une bataille. Nous ne craignons personne, mais beaucoup nous craignent car nous ne lâchons rien et nous ne lâcherons rien. Il en est ainsi.

Venez nombreux nous soutenir et partagez des émotions !

Calendrier 2012-2013

Vendredi 26.10.12 20:30 HC RED ICE/Mart.-V.- HC Anniviers Vendredi 09.11.12 20:30 HC Anniviers-HC Monthey-Chablais Jeudi 15.11.12 20:30 EHC Raron-HC Anniviers Vendredi 23.11.12 20:45 HC Sion-HC Anniviers Vendredi 30.11.12 20:30 HC Nendaz Mont-Fort-HC Anniviers Vendredi 07.12.12 20:30 HC Anniviers-EHC Visp Lions Mercredi 12.12.12 20:30 HC Lens-HC Anniviers Vendredi 14.12.12 20:30 HC Anniviers-HC RED ICE/Mart.-V.Vendredi 21.12.12 20:30 HC Anniviers-HC Lens Vendredi 04.01.13 20:45 HC Monthey-Chablais-HC Anniviers Vendredi 11.01.13 20:30 HC Anniviers- EHC Raron Vendredi 18.01.13 20:30 HC Anniviers-HC Sion Dimanche 20.01.13 17:00 EHC Visp Lions-HC Anniviers Vendredi 25.01.13 20:30 HC Anniviers- HC Nendaz Mont-Fort

Postfinance TrophyNotez bien le vendredi 7 décembre, le HC Anniviers a le plaisir d’organiser le tournoi écolier national PostFinance Trophy. En collaboration avec le Centre scolaire d’Anniviers, les élèves de 3ème à la 6ème primaire croiseront les crosses à l’occasion de cette journée sportive. Toute la famille est bien évidemment conviée à cet événement !

HC ANNIVIERSMouvement juniorLe succès de l’école de hockey porte peu à peu ses fruits. Grâce aux enfants, aux parents et à l’excellent travail de Jérémie Melly et de ses adjoints, une équipe de bambinis prendra part à son premier championnat.

Sam. 27.10.12 09:00 ViègeDim. 25.11.12 10:00 Saas-GrundDim. 09.12.12 10:00 VissoieDim. 16.12.12 12:15 NendazDim. 13.01.13 10:00 VissoieSam. 19.01.13 10:00 RarogneDim. 13.01.13 13:00 SierreDim. 10.02.13 10:30 Viège

Le HC Anniviers engage !Afin de pérenniser cette aventure, nous recherchons activement des enfants nés en entre 2003 et 2005 pour préparer la saison prochaine. Jérémie Melly (079 767 94 19) se tient à votre entière disposition pour tout complément d’information. Merci d’avance.

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LA VIE BOURDONNANTE DES ABEILLES

Une ruche, des abeilles, du miel. Tout paraît simple et pourtant leur société est la plus aboutie, opaque, parfois, mais respectueuse qu’il soit. A côté des ruchers que nous connaissons, saviez-vous qu’Anniviers héberge une station de fécondation? L’été fut propice à un petit cours (théorique!) de butinage. La piquante question a été abordée en douceur avec Georges (Best) Solioz, inspecteur des ruchers en Anniviers pour le groupement valaisan d’apiculture.

« Bon, ben, tu veux savoir quoi, exac-tement? » J’allais tout de même pas lui demander de nous conter fleurette, mais dans le fond c’était à peu près ça: nous expliquer cette fameuse station de fécondation de Moiry.Les abeilles, reines et faux-bourdons se reproduisent en se créant. Seule, une abeille n’est rien. Elle ne trouve son utilité qu’au sein de sa colonie, chaque jour à sa tâche. La reine donne vie à son rucher en pondant ses ouvrières - 2 mio d’oeufs sur une saison, 2’000

par jour - et supervise, en digne ingé-nieure, la tâche des bâtisseuses de rayons. Le faux-bourdon n’a pour seul rôle que de féconder la reine.

Le but recherché par cette station de fécondation est d’obtenir des reines de pure race carniolienne.La pureté de la race des abeilles passe à notre époque par l’analyse génétique de leurs lignées.

Les qualités recherchées pour leur éle-vage sont la longueur de leur langue (voilà qui commence bien!), un ins-trument somme toute essentiel à leur survie ou arme de subsistance, leur douceur (vs. agressivité) qui permet des élevages à proximité de la civili-sation et désormais leur résistance aux maladies, dont la varroa qui a par exemple détruit 30% de la population anniviarde cet hiver.

Les lignées acquièrent ainsi leurs lettres de noblesse en même temps qu’un doux patronyme: B20/13, KT02

ou 01P. Sûr qu’elles en sont fières.Les reines sont utilisées pendant 2-3 saisons pour la procréation, car, au-delà, les qualités de la lignée se péjorent, les reines-filles deviennent alors incorrigibles.

L’analyse génétique de la reine se base sur celle de ses ouvrières. Le berger des abeilles prélève un échantillon d’entre elles qu’il place dans des boîtes d’allu-mettes. Il les cryogénise ensuite car-rément en plaçant les boîtes dans son congélateur familial avant de les des-cendre à Lausanne!

L’opération se répète pour une poignée de ruchers. Au retour des analyses, il choisira 2 ou 3 parmi les meilleures colonies selon les résultats fournis par les laboratoires pour organiser l’inalpe à la station de fécondation.

Le site choisi - 2’150 mètres d’altitude - est suffisamment isolé des autres ruchers: aucun mâle non désiré ne vien-dra donc perturber la sélection.

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Le Valais compte 4 stations de fécon-dation:- Moiry, Grimentz, Val d’Anniviers- Bonatchiesse près de Mauvoisin, Fionnay, Val de Bagnes- Les Toules, Bourg-St-Pierre, Val d’En-tremont- L’Hongrin, Haut-Intyamon, frontière avec FribourgD’autres ailleurs en Suisse Romande.A vol d’abeille, celle de Moiry, au pied du barrage, est située à 4 km du vil-lage. L’hyménoptère n’a qu’une auto-nomie de vol de 3 km.

Pour obtenir une bonne sélection, des colonies à mâles sélectionnés de race carniolienne sont placées dans la sta-tion (grandes ruches).

A Moiry, les ruches sélectionnées pour la reproduction par les apiculteurs du district sierrois (2 à 3 chacun) sont au nombre de 10, plus 1 de réserve en cas de pépin. Cette année et pour toutes les bonnes raisons, ils ont jeté leur dévolu génétique sur la lignée B20/13.« Dans 1 ruche normale, moins il y a de mâles, mieux c’est », nous explique Best avec la plus simple franchise. Une société de 60’000 abeilles en élèverait environ 1’000, ce qui est suffisant, en cas de décès de la reine en place, pour en féconder une nouvelle. Celles de la station de Moiry contiennent nos reines sélectionnées et leurs souches à mâles tout autant triées sur le volet, mais dans une proportion bien plus élevée - 10 à 20 fois plus. Pour en « fabriquer » en grand nombre, il suffit de couper le cadre de ponte en 2 pour que les abeilles le reconstruisent en ne donnant vie qu’à des bourdons. Sur les 12 cadres d’une ruche, 2 seront cou-pés. Etonnant, n’est-ce pas?

Leur tâche dans la station est de féconder les reines, vierges, soit les petites ruchettes déposées à proximité des 11 ruches par des apiculteurs de l’extérieur. Ces reines ont été générées de façon d’ailleurs tout aussi artifi-cielle bien qu’autrement moins sim-pliste que les mâles... car ce processus en plusieurs étapes nécessite l’aide attentionnée du berger. Les nucléi

ainsi formées contiennent chacune une mini-colonie regroupée autour de la reine vierge, mais exempte de tout bourdon. Elles sont sélectionnées sur la base d’exigences contrôlées et ame-nées de façon programmée par leurs apiculteurs par groupes de 10-12 les samedi matins à la première heure. Elles resteront en villégiature à la sta-tion d’altitude une quinzaine de jours. Il y eut jusqu’à 75 ruchettes dissémi-nées dans le parc au coeur de l’été. En cette tâche de responsable de la sta-tion de Moiry, Georges a succédé cette année à Fernand Métrailler.

Par beau temps, les reines vont quitter les ruchettes et se faire féconder par les mâles. La fécondation se passe en l’air, à plusieurs (dizaines de) mètres du sol. Lorsque la fécondation a eu lieu, la jeune reine rentre dans sa ruchette et débute la ponte quelques jours plus tard.

Après ce vol nuptial et une fois accomplie leur unique mission en ce bas monde, les faux-bourdons dispa-raissent définitivement de la circula-tion aérienne. L’amazone, elle, s’est ainsi constituée une spermathèque, un instrument de travail, en somme... Le taux de réussite des opérations est estimé à 60-70%.

L’insémination artificielle se pratique de manière anecdotique dans le monde des abeilles, à l’aide d’une simple seringue. Assez terre-à-terre, tout ça, finalement.

L’essai d’une nouvelle lignée a bien une fois été tenté par un échange avec des abeilles belges. Le résultat s’est soldé par un cuisant échec: elles sortaient autant quand il pleuvait que par beau temps... Best nous assure qu’il ne s’agit pas là d’un gag.

A mi-août, la saison de production achevée, la station a été démantelée. Ruches et ruchettes ont été désalpées.

En Anniviers, il y a:- 19 apiculteurs- 6 à 10 ruches par éleveurs en moyenne, soit 200 à 250- 3 moniteurs-éleveurs: Juilland, Bor-doni, Antille- 2 responsable de la station de Moiry: Jean-Paul Antille et Georges Solioz- 2 inspecteurs: Benoît Zufferey et Georges Solioz

***

A méditer et à consulter:L’abeille ne vit que par son apparte-nance au groupe et pour ce groupe.Elle pratique une gestion durable de l’environnement. Tandis que nous vivons aux dépens de la nature, l’abeille la fortifie.Elle n’a pas besoin de nous, mais nous avons besoin d’elle. « Sans elle, nous n’avons que peu d’années à vivre », affirmait Einstein.http://www.abeilles.ch

Galerie-photos sur www.limmoblog.ch, billet du 21 octobre 2012, et sur la page Facebook des 4 Saisons d’Anni-viers.

Nicole Salamin

www.lebeausite.ch

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LE DON DU SANG, UNE CHAÎNE DE SOLIDARITEDe nombreux cas d’accident ou de maladie nécessitent l’utilisation de produits sanguins. Or il n’existe pas de sang artificiel. Seul le corps est capable de fabriquer ce produit si complexe qu’il n’a pas été possible jusqu’à main-tenant de le fabriquer de manière syn-thétique. Pour pouvoir continuer à aider malades et blessés, le don du sang est donc indispensable.

Recherche donneur désespérémentEn juin dernier, un texte dactylogra-phié, collé sur la porte coulissante de l’hôpital de Sion, a retenu mon atten-tion. Il disait : « Avant de partir en vacances, FAITES UN CADEAU, donnez votre sang » et évoquait le manque de sang durant les mois d’été.C’est alors que j’ai décidé de devenir, enfin, donneuse de sang. La maladie de mon fils n’est, évidemment, pas étran-gère à cette décision. Son traitement exige régulièrement des transfusions, aussi bien de plaquettes que de glo-bules rouges. Grâce à des personnes généreuses et anonymes, mon fils reçoit des éléments essentiels à sa sur-

vie. Comment ne pas être interpellée ?Par crainte des piqûres, par négligence aussi, j’ai mis de côté plus d’une fois le projet de donner du sang que ma mère et mon frère ont pourtant concrétisé, eux, depuis longtemps. Il aura fallu le rappel brutal de la réalité de certaines maladies pour m’amener à l’action. C’est donc le 25 juillet dernier que j’ai donné mon sang pour la première fois. J’en ai conçu une fierté un peu naïve mais revigorante. Par ces lignes, j’aimerais, chers lec-teurs, (r)éveiller en vous le désir d’aider des malades inconnus en mettant gra-tuitement à leur disposition une res-source naturelle qui ne se trouve pas au marché !

Présentation généraleLe Service de transfusion sanguine de la Croix-Rouge suisse a mis sur pied 13 services régionaux couvrant l’ensemble du territoire suisse. Pour le Valais, le service est à Sion.Plus de 350’000 fois par an des volon-taires donnent leur sang pour venir en aide à des personnes malades ou acci-dentées. Cela équivaut à plus de 1’000

dons par jour. Cependant, afin que la chaîne de solidarité ne se rompe pas, il faut sans cesse recruter de nouveaux donneurs, en particulier auprès des jeunes. Le manque de sang se fait res-sentir surtout, en été, lorsque les don-neurs partent en vacances, et en hiver, lorsque beaucoup d’entre eux tombent malades et ne peuvent momentané-ment plus donner leur sang. Avant 1980 les donneurs étaient plus nombreux, car le risque de trans-mission de maladies, comme le sida, n’était pas connu. Aujourd’hui, les cri-tères médicaux d’aptitude au don sont devenus très restrictifs. Cela entraîne l’exclusion d’un certain nombre de volontaires. Avant de se présenter à un service de transfusion, il est possible de procéder à une autoévaluation grâce à une toute nouvelle application gratuite pour smartphones, appelée « Mavie-tonsang », qui, en quelques clics, per-met de savoir si l’on est apte ou non à offrir son sang.

DéroulementAvant tout don de sang on vérifie l’état de santé du donneur.

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Chaque donneur assume une grande responsabilité à l’égard du receveur. En effet, des maladies graves peuvent se transmettre au cours d’une transfu-sion. C’est pour cette raison qu’avant tout don du sang un questionnaire et un formulaire sont soumis au don-neur. Puis, au cours d’un entretien, on contrôle le pouls, la pression artérielle et le taux d’hémoglobine. Le don lui-même ne dure qu’une dizaine de minutes. Après une brève phase de repos, un remontant est offert au donneur sous la forme d’une petite collation. Il est nécessaire de bien boire afin de compenser la perte de liquide. En tout il faut prévoir envi-ron 45 minutes.

Que devient le sang ?De nos jours, le patient ne reçoit plus que les composants sanguins dont il a besoin. Cela permet de traiter plusieurs personnes à partir d’un seul don. Le sang prélevé est séparé en divers com-posants qui sont utilisés et stockés indépendamment les uns des autres.• Les globules rouges servent à trans-porter l’oxygène des poumons dans les cellules. Ils peuvent être conservés jusqu’à 42 jours, à une température de 4°. • Les plaquettes sont nécessaires à la coagulation. Elles sont conservées à température ambiante, pour une durée de 5 jours. Elles peuvent être préle-vées seules, grâce à une machine qui

filtre le sang et n’en garde que les pla-quettes, le reste du sang étant restitué immédiatement au donneur.• Le plasma est la partie liquide du sang. Il sert à stopper les hémorra-gies. Il peut être conservé deux ans au congélateur à – 30°.

Infos pratiquesPour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sites suivants :www.transfusion.chwww.mavietonsang.chwww.samaritains-sion.chou téléchargez l’application pour smartphones Mavietonsang

Janine Barmaz

TÉMOIGNAGETrois questions à Murielle Aymon, généreuse donneuse de sang, de pla-quettes et de moelle osseuse.

Murielle, comment es-tu devenue donneuse de sang ?Il y a 15 ans, mon cousin Hervé, qui était atteint d’une leucémie, est mort. J’ai pris conscience alors des problèmes liés à cette maladie et j’ai décidé de devenir donneuse de moelle osseuse. Lors de la consultation que j’ai eue dans ce but, le médecin m’a demandé de devenir aussi donneuse de sang. Quelques années après, durant une visite au centre de transfusion, j’ai vu qu’on recherchait des donneurs de plaquettes. Après m’être renseignée

sur le sujet, j’ai décidé de donner aussi de mes plaquettes. Cela prend plus de temps que pour un don de sang. Mais je réussis toujours à m’arranger pour répondre positivement quand le centre me contacte. Récemment j’ai été appelée pour don-ner des plaquettes à une personne qui ne tolérait pas tous les types de plaquettes, mais qui supportait bien les miennes. Savoir que quelqu’un a besoin de nous donne une valeur sup-plémentaire au don.

Pourquoi es-tu donneuse ?Tout simplement parce que je me dis qu’un de mes enfants ou de mes proches pourrait en avoir besoin. D’une certaine manière, c’est presque une

forme d’égoïsme, je le fais parce que je me sens concernée.

Qu’est-ce que cela t’apporte ?Cela m’apporte la satisfaction de faire quelque chose pour les autres, quelque chose de simple, de facile mais d’im-portant. De plus, c’est chaque fois un plaisir d’aller au centre de transfusion, car les gens y sont vraiment sympa-thiques et aimables. Tout est fait pour qu’on s’y sente bien et que le temps y passe vite. En fin d’année, on reçoit des marques de reconnaissance du service, une carte, un petit cadeau. Cela me touche beaucoup.

Janine Barmaz

Donneuse de plaquette Receveur de globules rouges

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Que la fête fut belle !!!A notre demande, le calendrier des matchs de championnat a permis que toutes nos équipes de football puissent jouer à domicile le week-end de notre manifestation.Ainsi, malgré un temps pluvieux, 4 matchs se sont déroulés le samedi à Mission alors que le match des Juniors B était programmé pour le dimanche.Le samedi 1er septembre 2012, le FC Anniviers a fait honneur à ses nou-velles installations avec d’excellents résultats (3 victoires et 1 match nul).

9h30 : Juniors E FC Anniviers – FC Grône 7 – 4

11h00 : Juniors D FCA – FC Chermignon-Lens ऀ3 – 1

Pendant que les 2 équipes de juniors jouaient leur match, se déroulait à Isérables l’assemblée générale de l’Association Valaisanne de Football à laquelle participait le président du FC Anniviers, Christian Caloz.A cette occasion, le 1er prix du Fair-Play AVF/Canal 9 – saison 2011/2012 – a été décerné au FC Anniviers. Ce fut une agréable surprise et surtout un bel encouragement pour tout le club à continuer à respecter l’adversaire et l’arbitre tout en sachant que le football reste avant tout un jeu.

13h15 : 5e ligueFC Anniviers – FC Evolène 2 ऀ3 – 1

16h00 : 4e ligue féminineFCA – FC Printse-Nendaz 1 – 1

Puis la fête continua toute la nuit sous la tente avec le concert d’Anach Cuan suivi de l’animation musicale avec DJ Phil.

La belle journée du dimanche 2 sep-tembre 2012 sera commentée en pho-tos lors de la prochaine édition du journal Les 4 Saisons d’Anniviers.

Christian Caloz

FC ANNIVIERS

INAUGURATIONdes

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BUVETTE

FC ANNIVIERS

Dimanche 2 sept.10 h Messe et bénédiction des nouveaux vestiaires

13 h Match de championnat

15 h MATCH DE GALA Anciennes gloires vs FC Anniviers ( H-F )

Samedi 1er sept.Dès 10 h Matchs de championnat des équipes du FC Anniviers

Animations et cantines22h30 Concert d’ Anachuan

Bar & DJ

VESTIAIRESFC ANNIVIERS

à Mission

Griment 027 475 18 55

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Juniors EDevant (de gauche à droite) : Léo Durand Gonçalves, Paulo Marques Reis, Mathieu Arend, Damien Revey, Lorenzo Hor, Ricardo Santos Borges, Kirian GuillouDerrière: Colin Melly, Pierre-Yves Störi,Lynn Witschard, Serafino Hor, Robin Roux

Juniors DDevant : Oliver Schenk et Théo FlückMilieu : Gabriel Da Silva Pinto,Ruben Mota, Laurent Faust, Simon Störi, Timo Duval, Flavio Simoes, Samuele HorDerrière : Lino Das Neves, Joao Pedro Rodrigues, Tiago Oliveira, Noah Antille, Bruno Dias Paiva, Nathan Melly, Matteo Lochmatter, Fabien Antille, Lénaël Duval

Equipe masculineDevant : Adrien Theytaz, Yves-Laurent Epiney, Xavier Salamin, Steve Theytaz,Bastian Störi, Tanguy Zufferey, Benoît Barmaz, Fabio RodriguesDerrière : Valentin Crettaz, MichaëlMelly, Daniel Caloz, Philippe Barillier, Gaëtan Bonnard, Samuel Melly, Tobias Vianin, Gabriel Aase, Patrick Genoud (entraîneur)

Equipe féminineDevant : Isabel Emery, Laure Zufferey, Cindy Berner, Lucie BlancMilieu : Charlène Naoux, Dominique Pouget, Camille ProginDerrière : Frédéric Salamin (entraî-neur), Aline Massy, Justine Melly, Magali Antille, Valérie Naoux, Sophie Albertini, Camille Peralta, Camille Salamin, Mélanie Antille, Leslie Melly, Didier Antille (assistant)

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RECETTE DE VIE

Depuis l’essor du tourisme, au fil du temps, un grand nombre de per-sonnes en provenance de différents pays vivent au Val d’Anniviers. Zinal, par exemple, qui comptait 6 habi-tants à l’année en 1960 et 110 en 1970, s’est métamorphosé de village-mayen, habité de manière périodique par des personnes originaires d’Anni-viers, en village-station, habité toute l’année par des personnes de divers horizons. Comment se réalise cette conjugaison d’ici et d’ailleurs ? Quels sont les ingrédients de la recette de chacun ?Je vous invite à découvrir la recette de Pierino Steffe.

En 1962, Pierino découvrait Ayer pour la première fois, depuis ce village est devenu le sien. C’est ici qu’il vit depuis cinquante ans. Aujourd’hui à la retraite, il se souvient de ses débuts en Suisse. Né en 1932 en Italie, il est originaire de Ponte au Val Formazza, dans la région de Domodossola. De l’âge de 27 ans à 30, il est mineur dans une carrière de quartz. Lorsque l’exploitation s’arrête, faute de matière première, Pierino trouve du travail en Anniviers, comme maçon pour l’entre-prise de Germain et Louis Melly. Ce sont les années 1960-70, l’époque de

la création des routes latérales d’Ayer et de Cuimey, de la construction du Centre de vacances Reka, du Flat Hôtel ainsi que de beaucoup de chalets à Zinal.

Est-ce que tu pensais rentrer en Ita-lie ?Au début, je pensais rester en Suisse quelques années. Puis j’ai connu ma femme Elisabeth et nous avons décidé de vivre à Ayer. Nous nous sommes mariés en 1964. Cette même année, nous sommes partis travailler un an comme bénévoles dans une mission à Madagascar. Je donnais des cours de maçonnerie et ma femme d’économie ménagère. Notre fille ainée est née à Majunga en 1965. En 1990, avec nos filles, Marie-Thérèse et Laurette, nous avons été à Madagascar pour revoir les lieux où nous avions séjourné : Majunga et sa mission, mais aussi Manpicuni, où j’avais travaillé à la construction de l’école et du clocher de l’église, haut de 33 m. Ce voyage nous a permis de constater qu’en 30 ans la situation s’était vraiment dégra-dée. La coupe sauvage des forêts est la cause première de l’érosion et des alluvions qui affligent le pays.

Quelles sont les similitudes ou les différences entre ton village d’ori-gine et Ayer ?Dans les années 60 ces deux villages avaient le même nombre d’habitants, environ 200. Ils se trouvent presque à la même altitude. Ponte est situé à 1280 m, Ayer à 1400 m. En 1960, au Val Formazza comme en Anniviers, on faisait encore les foins à la main, il n’y avait pas de machines agricoles. La grande différence était donnée par les places de travail. Ici, grâce à l’exploitation touristique, il y en avait aussi pour les étrangers, tandis que dans ma vallée, les gens étaient obligés de partir travailler en plaine ou en Suisse. La vie n’était pas très différente. Seuls les jeunes n’étaient pas très sympas. Ils n’aimaient pas les Italiens. J’étais

le premier étranger à marier une fille du village et à rester à Ayer. Dans les années 50, beaucoup d’ouvriers ita-liens avaient été engagés pour les travaux de construction des barrages. Je fais partie de la deuxième vague d’Italiens, arrivés dans les années 60. Ceux qui sont venus après, d’Italie ou d’autres pays, n’ont pas eu les mêmes difficultés. Les mentalités ont changé grâce au tourisme, mais surtout suite à la création du Centre scolaire d’An-niviers. Les nouvelles générations ont appris à se connaître d’un village à l’autre. Les gens petit à petit se sont habitués.

Quel est le lien entre ta vie à Ponte et celle à Ayer ?A Ponte, ma famille avait des vaches. A Ayer, avec ma femme, nous avons décidé d’élever des vaches et d’agran-dir l’étable. Nous en avons encore douze au total, mais c’est certaine-ment la dernière année, parce que faire les foins et s’occuper du bétail est devenu difficile pour nous. Dans le Val Formazza, nous élevions des brunes alpines, qui donnent plus de lait que les vaches d’ici. Je n’avais jamais vu de combats de vaches auparavant.

Est-ce que tu aimes aller en Italie ?J’aime toujours revoir le village où je suis né. Deux ou trois fois par année, j’allais voir ma famille. Depuis la mort de mes parents, j’y vais moins. Ici, il y a des montagnes comme là-bas, mais il me manque la « Cascata del Toce », qui avec ses 143 m de hauteur est la 2ème chute plus haute d’Europe. Ma vie est ici. En Suisse, je me sens libre de tous les problèmes de la politique italienne, du système Berlusconi-Monti et de sa création de nouveaux impôts. Quelle langue parlez-vous en famille ?A la maison nous parlons français. Au début, à Ayer, je ne connaissais personne, même pas la langue. J’ai appris le français au travail et avec ma femme. Nos filles ont appris un

Pierino Steffe

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peu l’italien avec leurs grands-parents mais surtout leurs cousins lorsqu’elles allaient en vacances à Ponte. Quels sont les endroits que tu aimes le plus ici ?Sorebois est pour moi l’endroit le plus beau avec sa vue sur le Besso et le Weisshorn. J’ai travaillé sur les pistes de ski de Sorebois vingt hivers, jusqu’en 1991. Depuis, malheureuse-ment, je n’ai jamais pu y retourner. Je ne supporte plus l’altitude, parce que je souffre de la silicose, contractée

suite aux deux ans et demi de travail dans une carrière.

Quels plats aimes-tu offrir ? Quelle recette ?Mes plats préférés d’Anniviers sont la raclette et la fondue. J’aime cuisiner. Je prépare souvent des lasagne ou des gnocchi pour ma famille. J’aime tout spécialement les gnocchi que j’ai appris à faire de ma maman.

Adriana Tenda Claude

Recette des « Gnocchi à la Pierino » pour 4 personnes• Faire cuire un ½ kg de pommes de terre à la chair sèche• Ajouter un ½ kg de farine et 2 œufs aux pommes de terre cuites, encore chaudes• Bien pétrir, faire une boule, la recou-vrir d’un linge et laisser reposer une ½ heure• Faire des rouleaux de 2 cm d’épaisseur• Couper des morceaux de 2 cm environ• Faire bouillir de l’eau abondante et salée• Mettre les gnocchi dans l’eau et bien remuer• Les égoutter, dès qu’ils montent à la surface• Disposer les gnocchi dans un grand plat et les recouvrir de sauce bolognaise• Ajouter du fromage râpé (du parmesan ou du fromage d’Anniviers) et servir

Buon Appetito !

CH-3967 VercorinT. +41(0) 27 455 87 00

[email protected]

www.virage.ch

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LE DERNIER ACTE DE L’ASSOCIATIONCONTES ET LÉGENDES D’ANNIVIERSAprès 5 ans d’existence l’ACLA se dis-sout, car elle a perdu sa raison d’être. Le beau projet pour lequel elle a été constituée, a pu être mené à son terme avec succès. Rozinna vagabonde désor-mais librement en Anniviers et ailleurs.

Une association pour un livreDans le courant de l’automne 2007, l’Association Contes et Légendes d’An-niviers, l’ACLA, a été constituée afin de permettre la récolte des fonds néces-saires à la publication du livre Rozinna, raconte-nous Anniviers.

Ce livre est le fruit d’un projet conçu et réalisé dans le cadre de la formation parcoursArianna qui visait à dévelop-per l’esprit d’entreprise des femmes et leur participation active au développe-ment régional. Ce parcours formatif a été proposé aux femmes du Val d’Anni-viers d’avril 2006 à décembre 2007.L’idée de ce livre a germé dans la tête de Laurette Etienne qui rêvait d’un moyen de transmettre les légendes locales aux jeunes générations. Avons aussitôt adhéré à son projet Inès Bar-maz, Anna Herrington, Monica Hor, Lilyane Melly, Anne Ruppen, Mali Wiget, Nicole Zuber et moi.

Rapidement les grandes lignes de notre projet se sont dessinées : publication d’un livre qui, jetant un pont entre passé et présent, invite enfants et grandes personnes à découvrir le Val d’Anniviers autrement. Chaque conte est suivi d’un descriptif de balade conduisant sur les lieux mêmes des faits relatés. En référence à la tradi-tion orale, un CD, offrant une version contée captivante, est enregistré.

Divers protagonistes ont accepté de mettre gracieusement leurs compé-tences au service de notre projet : les enfants du Centre scolaire qui ont réalisé les illustrations, Frédéric Cret-taz pour la version contée, Christian Fischer pour l’enregistrement et l’ha-billement du CD, Mariano Moral et Valrando pour les cartes illustrant les balades proposées, Frédéric Rittiner pour la mise en page.

Grâce à la générosité de la population, de diverses associations culturelles, d’acteurs de l’économie locale et, sur-tout, des communes d’Anniviers, bou-cler le budget n’a pas été un problème. C’est donc à l’abri des soucis financiers que le livre a vu le jour. Il a été pré-senté officiellement aux Anniviards, dans le cadre des Fééries de Grimentz, les 13 et 14 décembre 2008.

RetombéesAvec l’argent rapporté par la vente des livres, les différents acteurs du projet ont pu être défrayés. En remerciement pour leur collaboration, les enfants du centre scolaire ont reçu Frs. 3000.-, somme allouée à l’acquisition de matériel de sport et de jeu. Certains projets destinés aux jeunes ont reçu un petit coup de pouce financier : comme le camp des Moyes ou des associa-tions qui nous tiennent à cœur tels le forum de Tignousa et l’ARFEC, Asso-ciation romande des familles d’enfants atteints d’un cancer.

« La cerise sur le gâteau : redonner ce qu’on a reçu »Ce sont les mots mêmes de Laurette Etienne au moment de la dissolution de l’ACLA. L’association n’ayant plus de raison d’être, il a été décidé de pro-céder à sa dissolution et de partager l’argent restant entre 4 sociétés locales qui forment des jeunes. Notre choix s’est porté sur le Chœur Clin d’œil, le groupe montagne, le ski team et le FC Anniviers. Chacune d’entre elles rece-vra la somme de Fr. 2500.-. Nous ne doutons pas qu’elles sauront en faire bon usage.

Les livres restants ont été distribués par moitié à Anniviers Tourisme et à l’Association de la Tour d’Anniviers (ACTA). Les personnes intéressées peuvent acquérir ce livre interactif, spécialement conçu pour les enfants et les familles, dans les Offices du tou-risme de la vallée ou à la Tour d’Anni-viers.

Merci du fond du cœur !Les créatrices de Rozinna, raconte-nous Anniviers, adressent un très grand merci à tous ceux et celles qui leur ont permis de réaliser un bien joli rêve. Qu’ils trouvent ici la marque de leur reconnaissance sincère.

Pour l’équipe, Janine Barmaz

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Après un hiver toujours très intense, les skieurs Anniviards ont commencé leur préparation par un mois de mai un peu plus calme. En juin, ils ont eu l’oc-casion de pratiquer un test physio chez Benoît Torrent pour déterminer les potentiels et les éventuelles dysharmo-nies de chacun. Alors que le travail de l’endurance, les rituels de préparation quotidienne avec des exercices basés sur la coordination, l’agilité, la vitesse et la force ont souvent été laissés à la responsabilité individuelle de chacun,

le préparateur physique Michaël Amos a remis les choses sur le métier dès le début de l’été. Cette préparation s’est vue accompagnée par des séjours sur glacier qui furent très nombreux cette année puisque les jeunes ont eu l’oc-casion d’aller non seulement à Zermatt mais également aux 2-Alpes en France et, aussi, à Landgraaf en Hollande, lieu où l’on skie à l’intérieur. A côté, ils ont pratiqué du vélo de descente, de la luge d’été, du karting et d’autres sports. En résumé, les jeunes de moins

LA PRÉPARATION DES SKIEURS COMPÉTITEURS ANNIVARDSde 16 ans ont vécu jusqu’à la rentrée scolaire 22 jours de ski alors que ceux de moins de douze ans n’ont eu droit qu’à 11 jours de glisse. Entre-temps, une petite confrontation d’endurance a lieu lors de la course Sierre-Zinal et tous ont eu l’occasion de participer aux olympiades de Ski-Valais à Crans-Montana (notre photo).

Avec l’automne, la préparation va devenir plus intense. Lors des relâches d’automne, tous vont se retrouver pour de très belles journées de préparation à Zermatt. Dès le mois de novembre, la station de Zinal va ouvrir ses portes ce qui va faciliter la préparation et dimi-nuer le nombre de kilomètres parcou-rus ou les frais d’hôtel car les jeunes s’entraîneront à domicile. La station Anniviarde va à son habitude organi-ser de nombreuses courses FIS. Chez les OJ, le slalom spécial sera le roi en décembre, et ce suite à une décision de Swiss-Ski qui a voulu commencer la saison par les virages courts, histoire de contraindre les jeunes à s’améliorer techniquement. Dès le début de l’an-née suivante, on reviendra au géant et à la vitesse.

Calendrier du ski de compétition du Val d’Anniviers du début de saison :

27 au 30.11.2012 : 4 courses FIS : ऀ2 géants dames2 super G, dames et messieurs8 et 9.12.2012 : 4 courses Ford, OJ : 2 géants et 2 slaloms, dames et messieurs15 et 15.12.2012 : 2 courses OJ, interrégion ouest : 2 slaloms, dames et messieurs5 janvier 2012 : 2 slaloms géant, OJ, du Valais Central7 et 8 janvier 2012 : Coupe d’Europe, 2 géants internationaux 26 janvier 2012 : 2 slaloms spécial, OJ, du Valais Central

Maurice Fellay

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VENT DE FRAÎCHEUR SUR PINSEC

Grâce à sa Société de village, active et engagée, et la venue d’une femme de caractère en son comité, le petit village de Pinsec retrouve une nou-velle vigueur.

On a rarement vu le petit village de Pinsec aussi dynamique depuis quelques temps. Cet été, le four banal a fêté son centenaire. Aussi, a été inauguré une magnifique cave villa-geoise. Puis l’ancienne boucherie, qui a servi aussi de laiterie jusqu’en 1956, sera bientôt transformé en musée montagnard. Enfin, l’ancienne école de Pinsec accueillera bientôt sous son toit randonneurs et vacanciers, en com-plémentarité avec une petite chambre d’hôtes qui rencontre déjà beaucoup de succès. En outre, l’ancien «poulail-ler» du village est en cours de trans-formation et son nouveau propriétaire, une sculpteur genevoise, va lui donner un certain panache.

100 ans du fourLe four à pain, construit en 1912, est resté en fonction jusqu‘en 1957. Puis il est tombé dans l’oubli. « Restauré il y a quinze ans, il a bénéficié de l’aide de bénévoles qui ont donné de leur temps pour que l’on puisse toujours l’utiliser. A l’époque le four était indis-pensable pour la survie du village car on n’y faisait que deux fournées par année » explique André Abbé, président de la Société du village. Aujourd’hui, il est encore utilisé cinq fois par an en moyenne. Il faut compter 8 heures

pour le chauffer et il peut contenir 120 pains. Une plaquette-souvenir marquant le centenaire du four banal a été réalisée par deux jeunes filles du village. « Avec cette plaquette, nous avons voulu rendre hommage à ce merveilleux village qui nous a vues grandir. Le village se bat pour survivre. Ses habitants ont la conviction que c’est un village qui vaut de l’or et ils s’impliquent par amour pour lui. Il y a eu énormément d’heures de bénévolat. On rénove tous ces anciens bâtiments, qui font partie intégrante de la vie du village et surtout du patrimoine, pour le faire revivre » raconte Gwenaëlle Abbé.

Belle énergie féminineLa venue au sein du comité de Berna-dette Savioz Antille, née à Pinsec en 1971, a donné un nouveau souffle au village. Déjà très engagé par le passé grâce aux efforts d’André Abbé, son président et Joël de Preux (trésorier), le comité n’en est que plus renforcé. « J’ai accepté cette charge par amour pour mon village. Quand j’étais enfant, on l’avait entièrement pour nous ; il était notre plus grande place de jeu ! C’était le village de l’insouciance et de la liberté. A part le danger des bas-sins, il n’y en avait pas d’autres. C’est vrai, les mamans faisaient le tour des bassins quand elles ne trouvaient pas leur gamin ! » témoigne cette mère de famille de deux enfants, Fabien et Noah. Et puis ces autres souvenirs d’enfance cocasses : « quand on jouait à cache-cache le soir (en été, on était parfois 40 enfants) Yvonne, la soeur de « Rose de Pinsec » nous criait par la fenêtre de rentrer sinon le « Boc » (diable) viendrait nous manger. Et puis on siphonnait le lait avec des bouts de paille creuse chez notre chère Rose. »

Cette assistante socio-éducative à l’Institut Notre-Dame de Lourdes à Sierre a vécu à Genève de 1992 à 1998 et à Sierre, de 1999 à 2009. Avec son mari Sébastien, elle revient au village en 2009. « Mon papa était

chef du village pendant plus 20 ans et maman gérait le café de Pinsec, haut lieu de rencontres. Elle faisait déjà visiter le village à des groupes. Ils avaient tous deux un rôle fédérateur et utile et s’impliquaient beaucoup pour leur communauté. C’était donc tout naturel que de suivre leur exemple », raconte Bernadette qui a été élue au comité depuis l’assemblée générale de la Société du village en 2011. La jeune femme souhaite « apporter la première touche féminine » au sein du comité avec un regard extérieur promouvant l’ouverture et la jeunesse d’esprit. « On a du patrimoine à montrer. J’aimerais contribuer à le rendre encore plus chaleureux en y mettant des éléments décoratifs, pratiques et utiles dans la salle du village par exemple. » Ce qu’elle aime à Pinsec ? « Sa sérénité et son cadre extraordinaire. » Si on lui donnait une baguette magique ? Je commanderais un car postal et une correspondance Vercorin-Mayoux avec un arrêt au village. C’est un endroit magique. On lui doit bien cela !

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Inauguration d’une magnifique cave villageoise, grâce à des heures de bénévolats offertes par les villageois.

Bernadette Savioz-Antille, première femme au sein du Comité de la Société du village de Pinsec, présente la plaquette réalisée tout spé-cialement pour l’anniversaire des 100 ans du four banal du village.

LA PRÉPARATION DES SKIEURS COMPÉTITEURS ANNIVARDS

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4) LA VALLEE D’ANALe Val d’Anniviers possède une ving-taine de pierres à cupules qui jusqu’à aujourd’hui restent encore un mystère pour l’archéologie qui durant ces cin-quante dernières années à fait un pro-grès énorme dans la compréhension des hommes du néolithique qui peuplaient jadis le Valais. Ces pierres mystérieuses sans signification apparente sont des traces d’un passé lointain que nous ont légué les premiers habitants de notre vallée.La colonisation des Alpes par des peuples sans nom et sans écriture est un lent processus d’adaptation. Il y a 10’000 ans, à l’époque où le Valais et ses vallées latérales étaient couverts de glace, des tribus venues des steppes de l’Asie Centrale, sont descendues dans la vallée de l’Indus et sur les contreforts de l’Himalaya par l’Afghanistan avant de se répandre en Europe en passant par les Balkans, pour finalement enva-hir petit à petit la chaîne des Alpes. Ces tribus indo-européennes ont laissé der-rière elles des traces qui sont justement ces pierres à cupules énigmatiques qui ont jalonné leur chemin.Mon intérêt pour ces mégalithes a grandi lorsqu’ au pied du Ladakh, dans une petite vallée himalayenne en Inde du Nord, j’ai observé des pierres à cupules identiques à celles que l’on trouvait dans le Val d’Anniviers.

L’exploitation du minerai de cuivreOn peut émettre l’hypothèse que les premiers hommes qui ont investi la val-lée, furent des prospecteurs de minerai de cuivre. La recherche de ce précieux métal à l’âge de bronze explique cer-tainement les premières implantations dans le Val d’Anniviers. Au début, cette occupation humaine fut certainement saisonnière et devint permanente à la fin de l’âge de bronze, entre 1300 – 800 av. J.-C., quand la situation cli-matique dans les Alpes s’améliora. Les premières communautés de la vallée s’installèrent d’abord aux alentours des filons métallifères entre 1600 et 1700 m. d’altitude. C’est le cas des tribus qui se trouvaient au-dessus d’Ayer et de St-Luc, mais également celle plus importante de Grimentz.Ces trois endroits recèlent des pierres à cupules isolées, creusées dans la roche sans logique apparente, de différentes grandeurs et profondeurs dont cer-taines sont reliées par des rigoles. On peut supposer que ces pierres-là ser-vaient de « table de travail », pour le concassage et le broyage du minerai. Si l ’on observe les cupules, on remarque que leurs fonds sont écaillés dans le sens des aiguilles d’une montre. Les hommes qui travaillaient le mine-rai devaient procéder de la sorte ! Ils concassaient la pierre qui contenait du cuivre puis mettaient les morceaux

dans une cupule ; avec l’aide d’un galet, ils broyaient ensuite ces bouts de pierres pour les réduire en fin gra-vier. Ils tournaient le galet avec l’aide de leur talon dans le sens des aiguilles d’une montre. L’opération terminée, ils triaient le minerai en le faisant glisser, avec leurs doigts, le long des rigoles pour séparer le cuivre des poussières de pierres et de quartz. N’étant pas archéologue, je n’ai pas pu vérifier ma théorie autour des pierres du Val d’Anniviers, car pour un privé, les fouilles sont interdites sans autori-sations. Plusieurs constations me sont venues à l’esprit, lors d’observations de pierres à écuelles dans différentes val-lées de différents pays.À l’ouest de Domodossola, sur la colline du Calvaire, dans le parc de l’Institut Rosmini, se trouve la pierre du « Colle di Matarella » (col de la Terre-Mère). Au milieu du parc, il y a un énorme rocher en haut duquel se trouvent des cupules et des signes lépontiques. Juste à côté on peut voir les ruines d’un baptistère construit en 1044 sur un lieu sacré dédié à la Terre-Mère. Le père rosminien qui m’a fait visiter le parc m’a ensuite montré une armoire dans laquelle se trouvaient de nombreuses monnaies gauloises et romaines qui étaient disposées autour du rocher comme offrandes votives à Poeninus, le dieu du lieu, celui de la montagne et du col en l’occurrence. Mon regard fut attiré par les nom-breux galets de différentes tailles qui avaient été trouvés eux aussi autour de la pierre à cupules. L’utilisation de galets pour creuser les cupules dans une roche très dure devenait évidente à mes yeux. Je comprenais dès lors la légende que les anciens de la vallée de Zermatt racontaient à Reber au sujet de la « Pierre plate des païens » au-dessus de Zmutt. La « Heidenplatte » était le centre de réunions des païens où toutes les questions importantes étaient traitées et le culte sacré prati-qué. Les chefs se tenaient sur la pierre, à la place d’honneur, en parlant et en regardant la foule tout autour en

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tournant sur le talon de sorte à laisser ces creux circulaires sur le rocher. Ce procédé pour le moins original de l’uti-lisation du talon et d’un galet expli-querait le fond écailleux des cupules qui prouveraient en même temps leurs authenticités.

Fonction des pierres à cupulesEncore une fois, il est hasardeux de s’aventurer dans une interprétation de ces pierres à écuelles que l’on trouve dans le Val d’Anniviers. Ayant observé une cinquantaine de pierres dans divers cantons et pays, je peux me hasarder à émettre des hypothèses !Les pierres à cupules que l’on trouve dans notre vallée peuvent avoir plu-sieurs fonctions. Le choix des lieux n’est jamais dû au hasard. Différents facteurs entrent en ligne de compte : la situation du lieu, sur un sommet, un col, au milieu d’une forêt, au bord d’un précipice, dans un paysage gran-diose ou à l’écart de tout, mais aussi, pour certaines pierres à cupules il faut prendre en considération les courants telluriques ou l’orientation par rapport au soleil et aux astres.Certaines pierres pouvaient servir de jalons indicateurs de pistes pour les chasseurs, les prospecteurs de minerai, indiquant un col, une barme, un point de repère géographique ou la présence d’une mine de cuivre, de cobalt ou de silex. D’autres pierres indiquaient l’évolution des saisons ou des astres qui déterminaient les dates pour cer-tains travaux agricoles ou forestiers. Elles indiquaient également les jours des solstices et des fêtes populaires ou religieuses. Elles pouvaient enfin servir de jalons indicateurs d’un lieu sacré, d’un point de repère d’un temple natu-rel qui est le cas du Bocard à Grimentz et de la pierre du Deven dou Sché à Ayer qui sont deux endroits où les signes cultuels sont apparents.

Ana , la Mère-TerreLa Mère de l’humanité chez les Celtes avait comme nom Dana, Danu ou Ana. Cette déesse était vénérée dans l’ensemble du monde celtique, mais également chez les peuples Indo-Européens. Ana, déesse liée à l’eau, à

la terre et à la fertilité était aussi la déesse de la vie et de la mort, comme la terre elle-même, symbole de la fécondité et de la décomposition, car tout naît de la terre et retourne à la terre. Ana, Terre-Mère, selon les cas, a été perpétuée soit dans le culte de la Vierge Marie, notamment celui des « vierges noires », soit dans le culte de Sainte Anne. En Suisse, les traces du culte de Sainte Anne (patronne de la paroisse d’Ayer) sont particulièrement manifestes dans les régions alpines où il existe probablement une relation entre cette sainte et les monuments mégalithiques. La Bible des premiers habitants de la vallée était la « Nature », base de leur connaissance et en même temps pre-mière religion de l’Homme. Les picto-grammes naturels, soit les astres, l’air, l’eau, le feu, la terre, les grottes, les sources, les végétaux, les animaux, ini-tiaient les hommes à la connaissance de la vie dans notre univers. Un dicton nomade disait : « De l’observation de la nature, émane la vérité ». L’année était conçue comme un grand Cercle sans véritable « commencement » ni « fin » et était divisée en périodes : les saisons liées au Soleil et les mois déterminés par la Lune.Depuis la nuit des temps des endroits privilégiés ont été associés au sacré. Leurs temples naturels à ciel ouvert ne pouvaient pas être représentés par des sculptures de dieux ou de déesses puisque la divinité adorée était la nature elle-même. C’est le cas dans le Val d’Anniviers du temple natu-rel qui se situait à Grimentz à l’ « Île au Bosquet » ou « Pré de Clasche » qui devait être certainement un lieu sacré vu les divers signes apparents. Malheureusement, une grande partie de ce temple naturel est incomplet, il a été recouvert par les déchets et les gravats de la mine du Baicolliou. Deux pierres possèdent des signes mysté-rieux qui restent encore aujourd’hui une énigme et une pierre très intéres-sante possédant neuf cupules et deux empreintes de pieds. Partout dans le monde des pierres mégalithiques on retrouve des traces d’empreintes de pieds gravées dans la roche, celle de

Grimentz semble être unique en Suisse à ma connaissance. Chez les peuples indo-européens une des significations pourrait être la suivante : Le grand prêtre, revêtu de sa coiffe solaire, se tenait debout, ses deux pieds dans les empreintes creusées dans la pierre, entouré par les hommes de sa tribu qui formaient un grand cercle, exécutant la danse du soleil, tournant comme les planètes autour du soleil. Dans cer-tains endroits les empreintes de pieds signifiaient : « Tiens-toi en direction du soleil et adore-le ». Justement, la pierre de Grimentz est dirigée vers le soleil levant, en face de « Barneuza » qui en langage indo-européens se traduisait par « le lieu de naissance des agneaux ». Les anciens adoraient le soleil parce qu’il est notre source de vie, car sans lui aucune vie ne saurait possible sur notre Terre. Le soleil levant symbolisait la naissance, le couchant la mort. Dans la vallée de Kulu en Inde du Nord dont les pierres à cupules res-semblent à celle du Val d’Anniviers, j’eus la chance d’assister à un culte animiste. Je vis un paysan entrer en transe, habité par un esprit, se mettre à prédire d’une voix déformée, si les récoltes futures seront abondantes. Tout le village réunis en cercle écou-tait pieusement l’homme prophéti-ser. Aussitôt qu’il eut terminé et que l’esprit eut quitté son corps, un prêtre trancha le cou d’une chèvre et ayant coupé sa tête, répandit le sang sur une pierre plate sur laquelle de nombreuses légendes circulaient. Je compris ce jour-là que, pour étudier les mégali-thiques, il fallait changer d’état d’esprit et, tout comme les hommes du néoli-thique, pénétrer le monde des esprits, le monde invisible et comprendre que ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, ce qui est au-dedans est comme ce qui est au dehors. La « Vallis Annavisiensis » à encore bien des mystères à nous révéler.

Jean-Louis Claude

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La rentrée scolaire 2012-2013 a débuté le 20 août sous un soleil de plomb. Elle concerne 49 élèves enfan-tines réunis pour la première fois à Vis-soie, 157 élèves primaires et 72 élèves du cycle d’orientation. Des travaux ont été réalisés à l’intérieur du bâtiment afin d’accueillir les élèves enfantines de Grimentz et Zinal ainsi que pour améliorer la sécurité incendie du bâti-ment. Par ailleurs, la troisième étape des travaux d’isolation thermique est terminée.L’ensemble des enseignants et le conseil de direction de l’école formé de la directrice et de deux adjoints, Alain Emery pour l’école primaire et Mathieu Jeandroz pour le cycle d’orientation, se réjouit d’entamer cette année un

peu particulière puisque le Centre Scolaire d’Anniviers fêtera ses 40 ans d’existence sous le signe d’une heureuse centralisation. Plusieurs événements émailleront donc cette année afin d’évoquer quelques bons moments d’une histoire pas si ancienne et de remercier celles et ceux qui ont permis à l’école du val d’Anniviers de prendre une place de choix dans le cœur de tous.

Quoi de neuf pour les élèves?Les élèves des classes enfantines, 3èmes et 4èmes primaires aborderont leurs apprentissages sous le guide du nouveau Plan d’Etudes Romand. Ils bénéficieront en outre du programme « Senso 5 » d’approche sensorielle de l’alimentation chez l’enfant tandis que les élèves de 2CO suivront pour la pre-mière fois l’enseignement des Sciences en branches à niveaux.

Nous cherchons:Dans le cadre des festivités des 40 ans du centre scolaire, une exposition sera conçue. Nous sommes à la recherche de photos de classes, de témoi-gnages visuels et sonores datant de la

construction du bâtiment, de photos présentant les écoles de villages avant la centralisation, de vieux ouvrages scolaires, d’anciens cahiers d’école ou de tout autre document témoignant de l’histoire du centre scolaire d’Anniviers.Vous êtes en possession de documents relatifs à l’histoire de l’école en Anni-viers? Nous vous serions très recon-naissants de nous les prêter quelques jours, puis de vous les restituer après copie. Merci de nous les envoyer ou de passer les déposer au secrétariat du centre scolaire et de consacrer quelques minutes à fouiller dans vos albums photos ou autres souvenirs d’école !

Les autorités scolaires souhaitent aux élèves et à leurs familles, une année pleine de petits et grands bonheurs, riches d’apprentissages stimulants et partagés.

Geneviève Constantin-Zufferey, directrice

ANNÉE SCOLAIRE 2012-2013

Notre école a 40 ans… que savons-nous d’elle? Petit test à l’adresse des jeunes… et des moins jeunes.

1. Le 22 janvier 1969, se tient à Vissoie la première séance consacrée au projet de centralisation

scolaire en présence de M. Pannatier, représentant de l’Etat, de l’inspecteur Praplan, du curé Barras et de Rémy Theytaz député. Sont aussi présents les présidents des six communes d’Anniviers. Comment s’appellent les six présidents de l’époque ?

2. En avril 1969, trois communes annoncent être intéressées à accueillir le futur centre scolaire centralisé. Dans quels villages des projets d’implantation du bâtiment ont-ils été étudiés ?

3. Deux communes hésiteront à adhérer à la centralisation scolaire et laisseront les quatre autres avancer dans le projet. Si la centralisation des élèves du cycle d’orientation était approuvée par toutes les parties, il n’en était pas de même pour les élèves de l’école primaire. Ces deux communes décideront finalement en 1972 et 1973 d’y adhérer pleinement. Quelles sont ces deux communes ?

4. En 1971, les quatre autres communes confirment le choix de l’emplacement du centre à Vissoie en faisant l’acquisition du terrain visible sur la photo ci-dessous. Comment se nomme ce lieu et quel prix a été fixé au m2 ?

5. Au terme des deux premières étapes de construction, à combien s’élève le coût final du bâtiment ?

La rentrée scolaire 2012-2013 a débuté le 20 août sous un soleil de plomb. Elle concerne 49 élèves enfantines réunis pour la première fois à Vissoie, 157 élèves primaires et 72 élèves du cycle d’orientation. Des travaux ont été réalisés à l'intérieur du bâtiment afin d’accueillir les élèves enfantines de Grimentz et Zinal ainsi que pour améliorer la sécurité incendie du bâtiment. Par ailleurs, la troisième étape des travaux d'isolation thermique est terminée.

L'ensemble des enseignants et le conseil de direction de l’école formé de la directrice et de deux adjoints, Alain Emery pour l’école primaire et Mathieu Jeandroz pour le cycle d’orientation, se réjouit d’entamer cette année un peu particulière puisque le Centre Scolaire d’Anniviers fêtera ses 40 ans d’existence sous le signe d’une heureuse centralisation. Plusieurs événements émailleront donc cette année afin d’évoquer quelques bons moments d’une histoire pas si ancienne et de remercier celles et ceux qui ont permis à l'école du val d'Anniviers de prendre une place de choix dans le cœur de tous.

Les élèves des classes enfantines, 3èmes et 4èmes primaires aborderont leurs apprentissages sous le guide du nouveau Plan d’Etudes Romand. Ils bénéficieront en outre du programme « Senso 5 » d’approche sensorielle de l'alimentation chez l'enfant tandis que les élèves de 2CO suivront pour la première fois l’enseignement des Sciences en branches à niveaux.

Dans le cadre des festivités des 40 ans du centre scolaire, une exposition sera conçue. Nous sommes à la recherche de photos de classes, de témoignages visuels et sonores datant de la construction du bâtiment, de photos présentant les écoles de villages avant la centralisation, de vieux ouvrages scolaires, d’anciens cahiers d’école ou de tout autre document témoignant de l’histoire du centre scolaire d’Anniviers.

Vous êtes en possession de documents relatifs à l’histoire de l’école en Anniviers? Nous vous serions très reconnaissants de nous les prêter quelques jours, puis de vous les restituer après copie. Merci de nous les envoyer ou de passer les déposer au secrétariat du centre scolaire et de consacrer quelques minutes à fouiller dans vos albums photos ou autres souvenirs d’école !

Les autorités scolaires souhaitent aux élèves et à leurs familles, une année pleine de petits et grands bonheurs, riches d’apprentissages stimulants et partagés.

Geneviève Constantin-Zufferey, directrice

1. Le 22 janvier 1969, se tient à Vissoie la première séance consacrée au projet de centralisation scolaire en présence de M. Pannatier, représentant de l’Etat, de l’inspecteur Praplan, du curé Bar-ras et de Rémy Theytaz député. Sont aussi présents les présidents des six communes d’Anniviers. Comment s’ap-pellent les six présidents de l’époque ?2. En avril 1969, trois communes annoncent être intéressées à accueillir le futur centre scolaire centralisé. Dans quels villages des projets d’implanta-tion du bâtiment ont-ils été étudiés ?3. Deux communes hésiteront à adhé-rer à la centralisation scolaire et lais-seront les quatre autres avancer dans le projet. Si la centralisation des élèves du cycle d’orientation était approuvée

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par toutes les parties, il n’en était pas de même pour les élèves de l’école pri-maire. Ces deux communes décideront finalement en 1972 et 1973 d’y adhé-rer pleinement. Quelles sont ces deux communes ?

4. En 1971, les quatre autres communes confirment le choix de l’emplacement du centre à Vissoie en faisant l’acqui-sition du terrain visible sur la photo (en page 42). Comment se nomme ce lieu et quel prix a été fixé au m2 ?

5. Au terme des deux premières étapes de construction, à combien s’élève le coût final du bâtiment ?

Réponses1. Germain Melly (Ayer), Robert Caloz (St-Luc), Ulysse Zuffery (Chandolin), André Rouvinez (Grimentz), Jean-Baptiste Crettaz (St-Jean), Urbain Kittel (Vissoie) 2. Cuimey, Les Morands, Mayoux, Vissoie 3. Grimentz et Ayer 4. Le «Pré de la Cure» vendu au prix de 27 fr. 50 le mètre carré. 5. 3’010’830 francs

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L’été 2012 a été rythmé par le nouveau produit touristique Anniviers Liberté qui a permis de donner une nouvelle dimension à notre destination esti-vale. Même si les résultats chiffrés des nuitées et des divers prestataires ne sont pas encore connus, le bilan provi-soire est très positif et ceci à plusieurs niveaux.Ce fut un projet fédérateur, de sa mise en place qui a nécessité une collabo-ration entre les acteurs du tourisme à sa réalisation qui n’a pas seulement été portée par les instances touris-tiques, mais qui a également bénéficié d’un soutien précieux de la population d’Anniviers qui s’est très rapidement identifiée à cette offre, qui en a profité et qui en a fait la promotion.Grâce à ce pass, Anniviers a pu se révé-ler dans son entier comme destination touristique estivale vaste, intéressante et variée. Beaucoup d’hôtes nous ont fait part de leur découverte, grâce à l’utilisation du pass, de lieux jamais visités durant leurs précédents séjours en Anniviers, faute de motivation suf-fisante ou pour des raisons financières. L’exemple le plus frappant de l’accrois-sement de la mobilité grâce à cette offre fut de voir des Cars Postaux bon-dés circuler sur les routes d’Anniviers, et ceci malgré des doublures très sou-

vent mises en place pour répondre à une fréquentation qui a explosé. Nos hôtes n’ont plus hésité à prendre les transports publics, évitant ainsi du stress sur nos routes sinueuses, pro-fitant du paysage et se déplaçant de manière plus respectueuse de l’envi-ronnement. J’adresse une mention spéciale assortie de nos remerciements à Laurent Flück, responsable Car Postal pour la région Anniviers, ainsi qu’à tous ses chauf-feurs pour leur gestion exemplaire de l’afflux massif d’usagers supplémen-taires qui a passablement compliqué leur travail.Les remontées mécaniques ont elles aussi constaté que nos hôtes pre-naient beaucoup plus facilement leurs installations, n’hésitant pas à faire un aller-retour pour un repas pano-ramique, pour boire un café au res-taurant d’altitude … ou pour le plaisir d’emprunter un mode de transport qui nous paraît familier, mais qui reste une aventure pour nombre de personnes. Alors que les jours de mauvais temps étaient synonymes de courses dans le vide auparavant, les touristes ont au contraire intégré le funiculaire, le téléphérique ou les télécabines comme activité mauvais temps intéressante. Les autres activités ont elles aussi

connu un franc succès, à l’image de la piscine de Vissoie qui a vu sa fréquen-tation tripler, les visites de la mine de cuivre de Zinal augmenter de près de 50%, les tennis et le mini golf de Grimentz ne jamais désemplir ou les visites de l’OFXB être systématique-ment complètes. La fréquentation des Offices du Tou-risme, déjà très forte en été, a égale-ment nettement augmenté, nos visi-teurs s’intéressant encore plus à notre offre touristique générale … et à payer leurs taxes de séjour pas toujours déclarées auparavant, malgré l’obliga-tion légale.J’adresse également une mention spé-ciale aux collaborateurs d’Anniviers Tourisme qui ont su gérer au mieux cette très forte affluence et des situa-tions parfois difficiles à gérer. Certains hôtes ont eu de la difficulté à com-prendre que le pass est un cadeau offert au paiement de la taxe de séjour qui doit être réglée pour la totalité du séjour et pas uniquement quand ils souhaitent bénéficier des offres d’An-niviers Liberté. Même si nous n’avons pas pu consta-ter de réelle hausse des nuitées cet été, Anniviers Liberté aura permis à nos hôtes de découvrir l’étendue de notre offre estivale et, au vu du nombre de commentaires positifs reçus, le bouche-à-oreilles ne devrait pas manquer de développer ses effets dès les prochaines années, sachant qu’une majorité des touristes viennent sur recommandation de leur famille ou de leurs connaissances.Sauf gros problème, ces premiers résul-tats laissent ainsi augurer de beaux étés en liberté dans notre magnifique vallée.

Simon WigetDirecteur d’Anniviers Tourisme

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Comité de rédaction :Marc Genoud (Conseiller communal)Jérôme Bonvin (Président Ski-Team Anniviers)Christian Caloz (Président FC Anniviers)Benoît Epiney (Présient HC Annviers)Pascal Zufferey (Montagne-Club Anniviers)Paolo Marandola (Imprimerie de la Vallée)Rédactrices : Janine Barmaz, Nicole Salamin, Simone Salamin, Adriana Tenda ClaudeCorrectrice : Ursula SurberMise en page et impression : Imprimerie de la Vallée, Vissoie-AnniviersRemerciements : Commune d’Anniviers et tous les annonceursMode de parution : trimestrielle Tirage : 2’000 exemplaires

Des journaux sont à disposition dans les différents offices du tourisme d’Anniviers et de Vercorin, dans les bureaux communaux d’Anniviers ainsi que dans la caissette située sur le bâtiment de la poste à Vissoie, à côté de l’entrée d’Anniviers Tourisme.

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