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1 N° 801/802 25 AOU T 2011

N° 801/802 25 AO - ddata.over-blog.comddata.over-blog.com/4/22/43/62/Journaux-UD/801-802.pdf• Entreprise Axter Courchelettes Luttes : SCA Lincelles p 11 • Les points financiers

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N° 801/802 25 AOUT 2011

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aff_nvo_2011:Mise en page 1 25/07/11 13:48 Page 1

Toutes vos proposi-

tions d’articles sont

les bienvenues et se-

ront examinées par le

Comité de Rédaction

*****

Les syndicats

sont invités à nous communiquer

leurs dates :

���� Assemblées Générales

���� Congrès

���� Initiatives diverses

Par tous les moyens en

leur possession :

� 03.20.62.11.62 � 03.20.62.11.60 ou par Mail :

[email protected]

[email protected]

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SOMMAIRE

4

N°801/802 25 août 2011 – Bimensuel

Prix : 1 Euro - ISSN0152-383X

Commission paritaire

0214 S05921

Directeur de la publication : Patrick HELLWICH

Rue Geoffroy Saint-Hilaire

59042 LILLE Cedex

℡ 03.20.62.11.62 � 03.20.62.11.60

[email protected]

� www.udcgtnord.fr Impression : KAPPA Communication

EDITO page 3 - Catherine MEYZA - Membre de la CE de l’UD

VIE SYNDICALE pages 5 - 6

INFORMATION NVO p 2

���� Nous avons besoin de travailler à une rentrée offensive p 5

• 13 septembre : CE UL/UP à Merville

• Tour de la France sociale 2011

���� Lille Plage :Initiative pour le droit aux vacances p 6

• Journée d’étude du 23 août à Valenciennes

INFORMATION ONL p 16

LA VIE DE L’USR page 15 � Pouvoir vivre de son travail, pouvoir vivre et profiter de sa retraite

• Perte d’autonomie / Pouvoir d’achat

REVENDICATIF pages 7 à 13

� Imposons d’autres choix pour sortir de la crise systémique p 7

• Ce qu’il faut faire…!

� Le 6 octobre : se mobiliser est une nécessité p 8

• Le point au 25 août sur la construction unitaire…!

� NAO : SNWM Douai p 9

� Luttes : Inoplast à Flers p 10

• Entreprise Axter Courchelettes

� Luttes : SCA Lincelles p 11

• Les points financiers du plan de sauvegarde

� Non à la fin de la gratuité de la justice prud’homale p 12

� Représentation syndicale p 13

Il ya nécessité d’une grande mobilisation pour une autre

répartition des richesses !

CONSOM’ACTION page 14 � Redonnons du pouvoir d’achat aux ménages

EDITO

3

IIIIIIII LLLLLLLL YYYYYYYY AAAAAAAA NÉCESSITÉNÉCESSITÉNÉCESSITÉNÉCESSITÉNÉCESSITÉNÉCESSITÉNÉCESSITÉNÉCESSITÉ DDDDDDDD ’’’’’’’’UNEUNEUNEUNEUNEUNEUNEUNE GRANDEGRANDEGRANDEGRANDEGRANDEGRANDEGRANDEGRANDE MOBILISATIONMOBILISATIONMOBILISATIONMOBILISATIONMOBILISATIONMOBILISATIONMOBILISATIONMOBILISATION POURPOURPOURPOURPOURPOURPOURPOUR UNEUNEUNEUNEUNEUNEUNEUNE AUTREAUTREAUTREAUTREAUTREAUTREAUTREAUTRE RÉ-RÉ-RÉ-RÉ-RÉ-RÉ-RÉ-RÉ-

PARTITIONPARTITIONPARTITIONPARTITIONPARTITIONPARTITIONPARTITIONPARTITION DESDESDESDESDESDESDESDES RICHESSESRICHESSESRICHESSESRICHESSESRICHESSESRICHESSESRICHESSESRICHESSES , , , , , , , , POURPOURPOURPOURPOURPOURPOURPOUR UNEUNEUNEUNEUNEUNEUNEUNE VÉRITABLEVÉRITABLEVÉRITABLEVÉRITABLEVÉRITABLEVÉRITABLEVÉRITABLEVÉRITABLE ALTERNATIVEALTERNATIVEALTERNATIVEALTERNATIVEALTERNATIVEALTERNATIVEALTERNATIVEALTERNATIVE

ETETETETETETETET MAITRISEMAITRISEMAITRISEMAITRISEMAITRISEMAITRISEMAITRISEMAITRISE PUBLIQUEPUBLIQUEPUBLIQUEPUBLIQUEPUBLIQUEPUBLIQUEPUBLIQUEPUBLIQUE DESDESDESDESDESDESDESDES SYSTÈMESSYSTÈMESSYSTÈMESSYSTÈMESSYSTÈMESSYSTÈMESSYSTÈMESSYSTÈMES FINANCIERSFINANCIERSFINANCIERSFINANCIERSFINANCIERSFINANCIERSFINANCIERSFINANCIERS !!!!!!!!

DDÈSÈS LALA RENTRÉERENTRÉE, , SALARIÉSSALARIÉS, , RETRAITÉSRETRAITÉS ETET PRIVÉSPRIVÉS

DD’’EMPLOIEMPLOI, , PORTONSPORTONS NOSNOS EXIGENCESEXIGENCES ETET

INSCRIVONSINSCRIVONS--NOUSNOUS DANSDANS LALA JOURNÉEJOURNÉE DD’’ACTIONACTION

INTERPROFESSIONNELLEINTERPROFESSIONNELLE DUDU 6 6 OCTOBREOCTOBRE

Nous avons assisté ces dernières semaines à

un matraquage sans précédent visant à prépa-

rer nos esprits à encore plus d’efforts. Certains

experts néolibéraux allant même jusqu’à dire

que « les Français seraient suffisamment res-

ponsables pour les accepter », tandis que quel-

ques milliardaires, parmi les plus fortunés de la

planète, se sont fait de la pub en lançant un

appel pour « une surtaxe exceptionnelle »,

comme pour mieux se dédouaner de la situa-

tion et faire en sorte qu’au fond rien ne chan-

ge...

Le 24 août, la couleur à été donnée : la vis sans

fin de l’austérité en guise de politique. Présen-

tant la réduction des déficits comme une obliga-

tion, le Premier Ministre a annoncé un plan d’é-

conomies de 11 milliards d’euros qui égratigne

les privilégiés – la fameuse contribution excep-

tionnelle ne rapporterait que 200 millions –

mais n’ouvre aucune perspective pour sortir de

la crise.

L’heure n’est pas à donner encore plus de gages

aux marchés financiers car la place de plus en

plus prépondérante qu’ils occupent est une

source permanente d’instabilité et ne peut

conduire à une quelconque efficacité. Le rende-

ment des capitaux de 15 à 25% et la satisfaction

du seul enrichissement des actionnaires est une

situation déséquilibrée qui bride la croissance

économique, conduit à une augmentation conti-

nue des inégalités et inhibe fortement l’investis-

sement…C’est ce qu’ont démontré une fois de

plus les derniers chiffres publiés par l’Insee qui

confirment que notre économie a fait du surpla-

ce au deuxième trimestre de l’année, avec, com-

me principal facteur, le recul de la consomma-

tion des ménages, auquel s’ajoute un ralentisse-

ment de l’investissement des entreprises.

Il n’y a aucune fatalité à l’austérité. Il faut au

contraire mettre fin au dictat des marchés fi-

nanciers et ne surtout pas laisser aux mains du

monde des affaires les affaires du monde, com-

me cela a été rappelé par la CGT lors du dernier

G8 en mai dernier.

Pour sortir de cette crise, dont les conséquen-

ces sociales risquent d’être plus graves encore,

il faut produire et répartir autrement les riches-

ses.

Nous ne pouvons nous en remettre aux seuls

politiques. Nous avons en tant qu’organisation

syndicale un rôle primordial à jouer.

La réunion intersyndicale du 18 août a abouti à

une déclaration des 5 organisations présentes

(CGT, CFDT, FSU, Solidaires, UNSA). Sans atten-

dre ce qui ressortira de la prochaine rencontre,

nous devons créer les conditions d’une rentrée

offensive avec la perspective de l’action décidée

au CCN de juin.

La Cgt réitère ses revendications, mais ce sont

toutes nos forces qui doivent être engagées

dans la bataille, d’où l’importance de tenir par-

tout des AG de rentrée, de s’informer, d’é-

changer, de mobiliser.

Catherine Meyza Membre de la CE UD

5

VIE SYNDICALE

Le Mardi 13 septembre

TOUTE LA JOURNÉE À MER-

VILLE POUR LA CE UL/UP

Nous avons besoin de préparer activement la rentrée sociale… une

rentrée qui s’annonce à l’offensive et qui demande que nous

soyons tous sur le pont ! Nous savons tous que la rentrée est propi-

ce à l’organisation de réunions importantes, à tous les niveaux.

Il nous faut en regard de l’actualité et d'une rentrée que nous vou-

lons à l'offensive, nous mettre en capacité de faire connaître nos

propositions pour changer l'état d'esprit de nombreux salariés qui

pourraient être tentés de s'abandonner à la résignation, voire au

désespoir.

Travailler à la participation la plus massive de nos syndicats à ces

AG de rentrée, c'est déjà avancer dans la construction d'une puis-

sante journée d'action le 6 octobre prochain.

Plusieurs UL ont fixé les dates des premières AG de syndicats pro-

grammées à la rentrée :

Le 16 SEPTEMBRE :

Présence de Bernard THIBAULT à Lille

dans le cadre de la préparation des

élections dans les fonctions publiques :

déploiement le matin à la cité adminis-

trative et heure d’information au Cen-

tre de Chèques Postaux ; débat ouvert

à tous l’après-midi au CHR

Autres initiatives de rentrée prévues :

Le 3 septembre : manifes-

tation à 10 h 30 à Somain

à l’appel de la CGT, pour le

fret ferroviaire, la relance

de l’industrie, de l’emploi

industriel et des services

publics. Cette manifesta-

tion sera suivie par des

débats publics au « Village

de l’Industrie ».

Le 11 s e p -

tembre :

participation

de la CGT avec un

stand à la Braderie de St

Amand

Le 12 septembre : participation de la

CGT avec un stand à la Braderie de

Valenciennes

NNOUSOUS AVONSAVONS BESOINBESOIN DEDE TRAVAIL-TRAVAIL-

LERLER ÀÀ UNEUNE RENTRÉERENTRÉE OFFENSIVEOFFENSIVE !!

2 SEPTEMBRE UL Halluin

5 SEPTEMBRE Comité Général Cheminots

8 SEPTEMBRE UL Aulnoye

8 SEPTEMBRE UL Maubeuge

9 SEPTEMBRE UL Armentières

9 SEPTEMBRE UL Seclin

9 SEPTEMBRE UL Dunkerque

9 SEPTEMBRE Mines Energie

12 SEPTEMBRE UL St Amand

13 SEPTEMBRE UL Valenciennes

15 SEPTEMBRE UL Lille

23 SEPTEMBRE UL Roubaix

Prochaine réunion de la Com-mission exécutive de l’Union départementale avec les Unions locales et les Unions professionnelles pour débattre

de la situation et organiser la

mobilisation.

La présence de tous est indis-

pensable !

TOUR DE FRANCE 2011 EN VACANCES AUSSI, ON

PEUT SE SYNDIQUER !

Tout au long du Tour de France,

la CGT des départements traver-

sés par la Grande Boucle a orga-

nisé des initiatives de distribu-

tions de tracts, tenu des stands,

donné des départs fictifs de mili-

tants en vélo. Des dirigeants de

la CGT ont participé à nombre

de ces manifestations.

L’adhésion d’un salarié de Tour-

coing a ainsi été réalisée…

6

VIE SYNDICALE

LILLE PLAGE : la CGT du Nord réitère l’initiative pour le droit aux vacances !

Le 18 août, à l’occasion de la manifestation Lille plage boulevard de

Strasbourg, organisée par la mairie de Lille, l’Union Départementale

CGT du Nord est allée à la rencontre des usagers pour échanger sur le

droit aux vacances pour tous.

Des tracts informatifs y ont été distribués et nous avons recueilli, à

l’aide d’une enquête nommée « budgets de vie », la réelle situation

économique et sociale d’un bon nombre de non partants afin de don-

ner du relief à nos revendications en matière de droits pour les sala-

riés, salariés précaires, chômeurs, retraités… (action complémentaire

à la campagne nationale des budgets de vie du CNPE).

Cette démarche, dans l’objectif de

continuité des luttes pour nos droits,

s’inscrivait en complémentarité de l’ac-

tion que mène la Mairie de Lille, action

en faveur, mais pas seulement, des fa-

milles ne pouvant partir. En effet, en

tant qu’organisation syndicale de sala-

riés, il s’agissait de jouer pleinement

notre rôle pour la promotion du droit

aux vacances pour tous, à l’appui des

conquêtes sociales issues de 1936, et

d’être au plus près des réalités des sa-

lariés dans ces temps si difficiles pour

bon nombre d’entre eux.

Les politiques à l’œuvre détruisent le modèle social si durement

construit et nous nous devons les uns et les autres de résister et ap-

porter des réponses concrètes.

Une quinzaine de camarades de l’UD et des UL de Roubaix et Tour-

coing ont participé à cette action qui a pu se dérouler sereinement

cette année, même si elle a été écourtée par un violent orage et la

fermeture du site.

Journée d’étude du 23 Journée d’étude du 23 Journée d’étude du 23 Journée d’étude du 23

août à Valencien-août à Valencien-août à Valencien-août à Valencien-

nesnesnesnes :::: contenu, enjeu et contenu, enjeu et contenu, enjeu et contenu, enjeu et

mise en œuvremise en œuvremise en œuvremise en œuvre de la de la de la de la

Résolution 4Résolution 4Résolution 4Résolution 4

18 camarades étaient présents

(une première journée avait eu lieu

le 12 juillet à Dunkerque).

Avec une progression de 12 % par

rapport à 2010, l’UD du Nord

compte actuellement 32390 syndi-

qués, mais les pertes sont encore

importantes, du fait notamment

d e l ’ e x i s t e n c e d e s

« individuels » (18 %). Si l’on veut

les rattacher efficacement à un

syndicat, ne faut-il pas d’abord se

poser la question de savoir pour-

quoi ils sont isolés ?

Syndicat local professionnel, de

site multiprofessionnel, quelle est

la forme d’organisation la plus

adaptée à chaque situation : c’est

la proximité qui doit être recher-

chée.

La connaissance de nos forces

organisées est indispensable à la

construction du rapport de force :

un bilan des formations Cogitiel

sera mis à la disposition des UL

pour qu’ils interpellent les syndi-

cats.

Les nécessaires liens entre syndi-

cats d’actifs et retraités

pour « construire un dynamisme

collectif » : démonstration avec la

remise en cause du régime minier.

L’enjeu des élections profession-

nelles de 2012 dans les entrepri-

ses de moins de 10 salariés et la

mise en place de délégués régio-

naux : 52% des salariés sont

concernés.

ACTUALITE REVENDICATIF

7

IMPOSONS D’AUTRES CHOIX POUR SORTIR DE LA

CRISE SYSTEMIQUE !

Voici quelques fausses évidences parmi les plus rabâchées pour justi-

fier la soumission des politiques économiques aux exigences des mar-

chés financiers. Mettons nos arguments et nos propositions en débat.

« L’envolée des dettes publiques résulte d’un excès de dépenses »…

L’explosion récente de la dette publique en Europe et dans le monde est due à tout autre chose : aux plans de sauvetage de la fi-

nance et surtout à la récession provoquée par la crise bancaire et financière qui a commencé en 2008 : le déficit public moyen dans la zone euro n’était que de 0,6% du PIB en 2007, mais la crise l’a fait passer à 7% en 2010. En France, un rapport parlementaire chiffre à 100 milliards d’euros en 2010 le coût des baisses d’impôts consenties entre 2000 et 2010, sans même inclure les exonérations de cotisations sociales (30 milliards) et d’autres « dépenses fiscales ».

« Il faut réduire les dépenses pour réduire la dette publique »…

Si la réduction des déficits plombe l’activité économique, la det-te s’alourdira encore plus ; A court terme, l’existence de dépenses pu-

bliques stables limite l’ampleur des récessions (« stabilisateurs automati-ques »). A long terme, des investissements et dépenses publiques (éducation, santé, recherche, infrastructures…) stimulent la croissance. Une réduction simultanée et massive des dépenses publiques de l’ensemble des pays de l’Union ne peut avoir pour effet qu’une récession aggravée et donc un nouvel alourdissement de la dette publique.

« La dette publique reporte le prix de nos excès sur nos petits enfants »… La dette publique est bien un mécanisme de transfert de ri-

chesses, mais c’est surtout des contribuables ordinaires vers les rentiers. Les politiques fiscales anti-redistributives (réductions d’impôts

sur les bénéfices des sociétés, sur le revenu des particuliers les plus aisés, sur les patrimoines, sur les cotisations patronales…) ont aggravé à la fois, et de façon cumulative, les inégalités sociales et les déficits publics. Les « dépenses fiscales » augmentent le revenu disponible de ceux qui en ont le moins besoin, qui du coup peuvent accroître encore davantage leurs place-ments notamment en bons du Trésor, lesquels sont rémunérés en intérêts par l’impôt prélevé sur tous les contribuables !

« Il faut rassurer les marchés financiers pour pouvoir financer la dette publique »… Au niveau de l’UE, la financiarisation de la dette publique a été

inscrite dans les traités : depuis Maastricht, les banques centrales ont interdiction de financer directement les états, qui doivent trouver prêteurs sur les marchés financiers. Il s’agit de soumettre les Etats, supposés par nature trop dépensiers à la discipline de marchés financiers supposés par nature efficients et omniscients. Les agences de notation financières contri-buent largement à déterminer les taux d’intérêt sur les marchés obligataires en attribuant des notes empruntes d’une grande subjectivité, voire d’une vo-lonté d’alimenter l’instabilité, source de profits spéculatifs.

La CGT, rejointe par de

nombreux économistes,

propose :

1. Pour sortir de cette crise

dont les conséquences sociales risquent d’être plus graves en-core, il faut produire et répartir autrement les richesses.

2. Il faut immédiatement arrê-

ter le programme d’austérité dont le seul objectif est de ras-surer les marchés financiers.

3. Il faut augmenter les salai-

res, les pensions, les minima sociaux pour accroître le pou-voir d’achat et la consommation des ménages, principal moteur de l’activité économique.

4. Il faut mettre en place une

réforme fiscale pour réduire l’injustice sociale, augmenter l’impôt sur les riches et inciter les entreprises à augmenter l’emploi et l’investissement.

5. Il faut supprimer les niches

fiscales et sociales inutiles pour dégager des ressources néces-saires au développement des infrastructures et des services publics de qualité.

6. Il faut empêcher les spécu-

lateurs de profiter des crédits et de l’épargne disponibles pour gagner encore plus d’argent au détriment du pays.

7. Il faut créer un pôle finan-

cier public pour utiliser le crédit et l’épargne au service de l’em-ploi, de l’investissement pro-ductif et de la politique indus-trielle. 8. Il faut taxer les transac-

tions financières et utiliser ses recettes au service de la satis-faction des besoins sociaux en France, en Europe et au-delà.

DOSSIER REVENDICATIF

8

Pour rappel, le CCN de juin dernier

s’est prononcé pour l’organisation

d’une journée d’action interpro-

fessionnelle unitaire à la rentrée

destinée à obtenir une autre ré-

partition des richesses créées avec

pour thèmes :

• Des augmentations de salai-

res et le SMIC à 1700 €

• Les conditions de travail et

l’emploi

• Les services publics et la

protection sociale

Pourquoi la date du 6 octobre a-t-

elle été avancée ?

Un appel unitaire a

été lancé pour le 27

septembre dans l’E-

ducation nationale et

le 6 octobre est éga-

lement une journée

d’action unitaire des

retraités sur le pou-

voir d’achat et la per-

te d’autonomie (voir

p 15).

L’actualité économique et sociale

de cet été et les dernières annon-

ces du 24 août par François Fillon

nous confortent dans l’idée qu’il y

a nécessité d’une grande mobilisa-

tion à la rentrée. La contribution

des plus hauts revenus, même si

elle reste symbolique, démontre

que le gouvernement est en diffi-

culté et c’est un élément de

confiance sur lequel nous devons

nous appuyer. De même que le

sondage Harris Interactive du 25

août, selon lequel 69 % des Fran-

çais sont favorables à la hausse

des impôts sur les revenus du ca-

pital et 50 % à la hausse de l’impôt

sur les sociétés.

Il n’en reste pas moins que ces

mesures ne vont pas dans le sens

du développement humain dura-

ble et d’une véritable justice socia-

le et que la « règle d’or » est un

véritable outil de casse du systè-

me de protection sociale, de dé-

mantèlement des services publics

et formidable frein à l'emploi et à

l'augmentation des salaires.

Ce qu’il faut, c’est une solidarité

économique et sociale entre les

Etats de l'Union européenne, une

harmonisation sociale

et fiscale de haut ni-

veau, la mise en place

de salaires minimum

partout en Europe et

une taxation à hau-

teur importante sur

l'ensemble des tran-

sactions financières

(voir aussi les proposi-

tions revendicatives

en colonne 7).

Quelle que soit l’issue de l’inter-

syndicale (voir ci-contre) et quelle

que soit la date qui sera retenue,

la CGT s’engage à réussir la mobili-

sation décidée en juin et à la cons-

truire au plus prés à partir des re-

vendications exprimées par les

salariés, d’où l’importance de

tenir des Assemblées Générales.

Des documents argumentaires

sont à disposition sur le site

www.udcgtnord.fr

Un matériel grand public est en

préparation.

La NVO spécial rentrée 2011

paraîtra le 9 septembre.

Le point au 25 août sur la construction

unitaire

La réunion intersyndicale du 18

août a abouti à une déclaration

des 5 organisations présentes

(CGT, CFDT, FSU, Solidaires,

UNSA). Pour l’intersyndicale,

des réponses nouvelles priori-

sant l’emploi, la cohésion so-

ciale (protection sociale, servi-

ces publics,…), la réduction des

inégalités (une autre réparti-

tion des richesses, le pouvoir

d’achat, une autre fiscalité), la

maîtrise des déficits publics

sont urgentes.

Les échanges à cinq ont confir-

mé des différences d’apprécia-

tion quant aux causes de la

crise et aux solutions à y appor-

ter. Néanmoins, l’exigence de

donner la priorité à l’emploi, le

pouvoir d’achat, la protection

sociale, la défense des services

publics et la réforme de la fisca-

lité afin d’aboutir à une autre

répartition des richesses, est

partagée par l’ensemble des

organisations.

L’intersyndicale a également

décidé d’inviter les trois confé-

dérations absentes (FO, CGC,

CFTC) et de le rendre public. La

nouvelle réunion initialement

prévue le 24 août a été repor-

tée au 1er

septembre à l’issue

des rencontres du premier mi-

nistre avec les syndicats, tout

en maintenant les objectifs de

la réunion : préciser les analy-

ses et les objectifs, débattre

avec les salariés des solutions à

apporter et organiser avec eux

l’action pour faire pression sur

le gouvernement et le patronat.

9

REVENDICATIF NAO

SNWM DOUAI : augmentations importantes des salaires

Cette entreprise regroupe 400 salariés dont plus de 50% des actifs sont syndiqués à la CGT. Rappelons

qu’après la première réunion qui s’est tenue au siège social pour le Groupe, l’ensemble des élus CGT des

6 entreprises au niveau national (la CGT représente 70% aux élections), il a été exigé de la Direction que

les Négociations aboutissent dès la deuxième réunion et pour cela un appel à la Grève Générale avait été

lancé, qui a rassemblé près de 80% des salariés.

Les résultats après 6 heures de négociations

sont les suivants :

� Une augmentation générale des salaires

avec un talon de 60€ sur la grille de salaires

évolutive, ce qui représente entre 3,25% et

4,29% d’augmentation, soit entre 62 et 110

€ par mois suivant les coefficients,

� Une évolution de la valeur de point de la

prime d’ancienneté de 13%, ce qui repré-

sente une augmentation suivant les coeffi-

cients comprise entre 20 et 50 € par mois,

� Une augmentation de 2,5% des primes d’é-

quipes, de salissure, travaux exceptionnels,

d’insalubrité, de faisant fonction, de nuit,

de production et de week-end pour les Gar-

des,

� Une enveloppe de 0,6% de la masse salaria-

le pour les augmentations individuelles, ce

qui représente environ 200 crans sur l’an-

née (chaque cran ayant une valeur de 22,80

€ par mois) pour 380 salariés hors Cadres,

� Une augmentation de la prime de vacances

de 120 €, ce qui représente 550 € cette an-

née, soit + 22%,

� Une augmentation de 100 € des primes à la

Médaille du Travail qui évoluent entre 420 €

et 600 € de 20 à 40 ans.

L’ensemble de ces augmentations représente en

moyenne pour les salariés une évolution de la

masse salariale de plus de 5%.

Avec la grille de salaires appliquée dans l’entreprise pour les salariés non cadres, à chaque fois qu’un

salarié obtient 1 cran, il évolue de 5 points dans la grille. Cette grille est unique dans le Groupe car elle

permet une véritable évolution de carrière (chaque salarié bénéficie d’un cran tous les 2 à 3 ans) et va

bien au-delà du coefficient conventionnel de la Métallurgie qui s’arrête au coefficient 395, en sachant

que l’ensemble des primes qui viennent s’ajouter au salaire mensuel représente 25% du salaire net.

Toutes ces augmentations ont fait l’objet d’assemblées générales de la totalité du personnel lors des

différentes équipes qui ont voté celles-ci à l’unanimité.

Démonstration est faite que l’on peut gagner des augmentations importantes de salaires.

En ce qui concerne l’augmentation des sa-laires des Cadres qui votent à 50% pour la CGT, et où nous comptons 30% de syndi-qués, nous avons obtenu pour la première fois une augmentation générale de 1% et une enveloppe de 2% en augmentation indi-viduelle. Les Cadres bénéficient également de l’augmentation d’un certain nombre de primes.

10

REVENDICATIF LUTTES

INOPLAST à FLERS : La mobilisation commence à payer

Pour mémoire, James PERUS avait été sanctionné d’une mise à pied de 5 jours en juin dernier pour avoir appelé l’ensemble du personnel à exercer son droit de retrait puisque aucun responsable hiérarchique dûment habilité, n’était présent pour encadrer le personnel de production, conformément aux disposi-tions d’un accord national professionnel. Le contexte : depuis plusieurs mois, l’avenir du site INOPLAST était plus qu’incertain, le groupe PLASTIC OMNIUM refusant de s’expliquer clairement sur la politique économique et sociale qu’il comptait mener pour son entreprise de Flers.

UN APPEL À LA SOLIDARITÉ AVAIT ALORS ÉTÉ LANCÉ PAR L’UD DU NORD.

Remerciements de James PERUS, Délégué Syndical

CGT, et point sur la situation ::

«««« Suite à l’envoi de dizaines de motions de syndicats et Suite à l’envoi de dizaines de motions de syndicats et Suite à l’envoi de dizaines de motions de syndicats et Suite à l’envoi de dizaines de motions de syndicats et sections syndicales du Nord comme de l’ensemble desections syndicales du Nord comme de l’ensemble desections syndicales du Nord comme de l’ensemble desections syndicales du Nord comme de l’ensemble de la la la la France, je tiens à remercier l’ensemble des camarades pour France, je tiens à remercier l’ensemble des camarades pour France, je tiens à remercier l’ensemble des camarades pour France, je tiens à remercier l’ensemble des camarades pour leur soutien, ce qui nous a permis plusieurs avancées.leur soutien, ce qui nous a permis plusieurs avancées.leur soutien, ce qui nous a permis plusieurs avancées.leur soutien, ce qui nous a permis plusieurs avancées. Tout d’abord,Tout d’abord,Tout d’abord,Tout d’abord, la Directionla Directionla Directionla Direction qui m’avait assigné au Tribunal qui m’avait assigné au Tribunal qui m’avait assigné au Tribunal qui m’avait assigné au Tribunal de Grande Instance de DOUAI en tant que Secrétaire du de Grande Instance de DOUAI en tant que Secrétaire du de Grande Instance de DOUAI en tant que Secrétaire du de Grande Instance de DOUAI en tant que Secrétaire du C.E. a très vite retiré sa plainte lorsqu’elle a reçu les premiè-C.E. a très vite retiré sa plainte lorsqu’elle a reçu les premiè-C.E. a très vite retiré sa plainte lorsqu’elle a reçu les premiè-C.E. a très vite retiré sa plainte lorsqu’elle a reçu les premiè-res motions.res motions.res motions.res motions. Notre action dans l’entreprise pour la défense des emplois et Notre action dans l’entreprise pour la défense des emplois et Notre action dans l’entreprise pour la défense des emplois et Notre action dans l’entreprise pour la défense des emplois et un avenir industriel pour notre site est en train de payerun avenir industriel pour notre site est en train de payerun avenir industriel pour notre site est en train de payerun avenir industriel pour notre site est en train de payer !!!! En effet, lors du dernier C.C.E. qui a eu lieu au siège social En effet, lors du dernier C.C.E. qui a eu lieu au siège social En effet, lors du dernier C.C.E. qui a eu lieu au siège social En effet, lors du dernier C.C.E. qui a eu lieu au siège social en Ardèche,en Ardèche,en Ardèche,en Ardèche, la Directionla Directionla Directionla Direction nous a annoncé qu’elle était en nous a annoncé qu’elle était en nous a annoncé qu’elle était en nous a annoncé qu’elle était en train d’obtenir un gros marché pour VOLVO d’ici la fin de train d’obtenir un gros marché pour VOLVO d’ici la fin de train d’obtenir un gros marché pour VOLVO d’ici la fin de train d’obtenir un gros marché pour VOLVO d’ici la fin de l’année. Dans ce cadre, elle a accéléré le démontage d’une l’année. Dans ce cadre, elle a accéléré le démontage d’une l’année. Dans ce cadre, elle a accéléré le démontage d’une l’année. Dans ce cadre, elle a accéléré le démontage d’une presse de 1000 tonnes en provenance d’Ardèche pour l’im-presse de 1000 tonnes en provenance d’Ardèche pour l’im-presse de 1000 tonnes en provenance d’Ardèche pour l’im-presse de 1000 tonnes en provenance d’Ardèche pour l’im-planter dans les jours à venir à DOUAI.planter dans les jours à venir à DOUAI.planter dans les jours à venir à DOUAI.planter dans les jours à venir à DOUAI. Cela conforte la nécessité pour le Groupe PLASTIC OM-Cela conforte la nécessité pour le Groupe PLASTIC OM-Cela conforte la nécessité pour le Groupe PLASTIC OM-Cela conforte la nécessité pour le Groupe PLASTIC OM-NIUM de maintenir, voire de développer le site de FLERS NIUM de maintenir, voire de développer le site de FLERS NIUM de maintenir, voire de développer le site de FLERS NIUM de maintenir, voire de développer le site de FLERS pour répondre aux besoins des Constructeurs Automobiles.pour répondre aux besoins des Constructeurs Automobiles.pour répondre aux besoins des Constructeurs Automobiles.pour répondre aux besoins des Constructeurs Automobiles. En ce qui concerne la sanction des journées de mise à pied, En ce qui concerne la sanction des journées de mise à pied, En ce qui concerne la sanction des journées de mise à pied, En ce qui concerne la sanction des journées de mise à pied,

notre syndicat compte engager des poursuites juridiques notre syndicat compte engager des poursuites juridiques notre syndicat compte engager des poursuites juridiques notre syndicat compte engager des poursuites juridiques

suite à la non intervention de l’Inspection du Travail.suite à la non intervention de l’Inspection du Travail.suite à la non intervention de l’Inspection du Travail.suite à la non intervention de l’Inspection du Travail. »»»» Retrouvez toutes nos infos luttes sur le site

www.cgtnord.fr

Entreprise Axter : "se faire" la CGT y com-pris pendant la période

des congés ! "

Après le deuxième refus,

de l’inspection du travail

de Douai, d’autorisation

du licenciement de notre

camarade Jean Marc

MASSEMIN, secrétaire

général du syndicat CGT

d’AXTER Courchelettes

(Filiale du groupe Colas,

lui-même filiale du groupe

Bouygues), la direction

persiste et signe dans son

acharnement anti CGT et

a formé un second re-

cours hiérarchique, pour

contester cette décision,

auprès du ministère du

travail.

Pour rappel, la procédure

a débuté en 2008 et le

ministère du Travail avait

confirmé la position de

l’inspecteur du travail de

Douai lors de sa première

décision.

Jean Marc a été reçu le 23

août à la DIRECCTE ac-

compagné d’Yves Qui-

gnon (Secrétaire Général

de l’UL de Douai) pour

répondre au recours dé-

posé par la direction.

REVENDICATIF

11

LUTTES

SCA à LINSELLES :

Des couches-culottes aux meubles !

Suite à l'annonce de la fermeture

du site de Linselles, le syndicat

CGT du site, fort de ses 262 syndi-

qués, a pris ses responsabilités

dans la conduite de la lutte afin de

trouver une solution adaptée pour

chaque salarié.

Avec le soutien de notre fédération

du THC, un plan de travail écono-

mique et social a été élaboré et

partagé avec nos syndiqués et les

salariés lors d'assemblées générales

sur le site. Le volet social a été ap-

prouvé lors des 15 jours de grève

suivie par 90 % des salariés de l'usi-

ne.

Cette rapidité dans la ré-

industrialisation du site ne doit rien

au hasard mais bien à une volonté

de l'en-

s e m b l e

des ac-

t e u r s

c o n c e r -

nés, avec

une CGT

c o m m e

l ' e m p ê -

cheur de

tourner en rond afin que l'emploi

industriel dilapidé par SCA retrouve

le chemin du site de Linselles.

Le nouvel industriel (le groupe DE-

MEYERE fabricant de meubles) va

investir 25 millions d'euros et créer

d'ici 2013, 150 à 180 nouveaux em-

plois sur le site. Précisons bien que

ce sont des emplois nouveaux et

non une délocalisation comme c'est

souvent le cas.

La CGT dès le début a fait le choix

de se battre, avec le soutien des

salariés, en les consultant à chaque

étape des négociations engagées

avec la direction. Cette ré-

industrialisation rapide est une bon-

ne chose pour les salariés et pour la

ville de Linselles. Malgré tout, la

délocalisation de la fabrication de

couches reste un gâchis économi-

que et social gravé pour toujours

dans la mémoire de l'ensemble des

salariés. Le gâchis est réel et l'amer-

tume reste vive.

Cela dit, la CGT continuera à suivre

et accompagner les salariés dans

leur démarche afin de trouver des

solutions à leurs problèmes écono-

miques et sociaux au quotidien. Une

commission de suivi sur trois ans a

été mise en place, composée en

majorité d'élus CGT, cette commis-

sion fera tout pour que chaque sala-

rié ne reste pas sans solution

Nos élus et mandatés restent dispo-

n i b l e s

p o u r

v e n i r

en aide

a u x

salariés

l i c e n -

c i é s

lors de

c e t t e

mascarade économique et sociale

imposée par les actionnaires de

SCA.

La ré-industrialisation du site avec

150 à 180 nouveaux emplois d'ici

2013 est une bonne nouvelle car le

congé de reclassement d'une durée

de 24 mois aura pris fin en 2013.

Cette coïncidence des dates nous

laisse espérer une solution pour la

grande majorité des cas.

Nous sommes conscients que le

chemin pour trouver les solutions

adaptées pour chacun sera long et

plein d'embûches mais notre volon-

té de nous battre reste intacte au

service de nos syndiqués et des sa-

Les points financiers Les points financiers Les points financiers Les points financiers

du plan de sauvegar-du plan de sauvegar-du plan de sauvegar-du plan de sauvegar-

de sont :de sont :de sont :de sont :

� une prime de continuité de

300 € nets par mois depuis

mars 2010 jusqu'à la fer-

meture pour l'ensemble

des salariés.

� la mise en place d'une an-

tenne emploi anticipative

pour permettre aux salariés

de se positionner sur un

futur emploi par anticipa-

tion, à ce jour plus de 45

salariés ont pu trouver une

solution définitive.

� un projet de reclassement

de 9 à 24 mois selon l'âge

du salarié.

� un budget de formation de

6 500 € et plus au cas par

cas pour l'ensemble des

salariés.

� une prime de 2.000 € par

année d'ancienneté avec

un minimum de 14 000 € et

un maxi de 44 000 €.

� une prime de bonne fin de

14 000 € pour chaque sala-

rié.

� une allocation temporaire

dégressive de 500 € par

mois pendant deux ans

pour chaque salarié.

� une prime de création

d'entreprises de 15 000 €.

� une aide à la future entre-

prise recrutant un salarié

de SCA (primes incitatives

d'embauche plus formation

à la charge de la SCA).

A toutes ces mesures s'ajou-

tent les primes légales de

licenciement. Le total de ce

plan de sauvegarde avoisine

les 45 millions d'euros pour

les 280 salariés, ceci sans la

ré-industrialisation.

12

REVENDICATIF PRUD’HOMIE

NON A LA FIN DE LA GRATUITE DENON A LA FIN DE LA GRATUITE DE

LA JUSTICE PRUD’HOMALE !LA JUSTICE PRUD’HOMALE !

Au vu des remontées qui parviennent des

Conseils de Prud’hommes, la situation est plus

que préoccupante dans beaucoup de Conseils :

• Manque de moyens matériels et hu-

mains,

• Dégradation des conditions d’exercice

du mandat de conseiller,

• Conflits avec la partie patronale,

• Dégradation des rapports avec les

personnels de justice mis sous forte

pression…

S’ajoutent à cette atteinte générale, des tenta-

tives pour affaiblir l’instance prud’homale et sa

spécificité avec, par exemple, le projet d’intro-

duction de la médiation dans les bureaux de

conciliation et la menace toujours d’actualité

du Rapport Richard.

De même, après la réforme de la carte judiciai-

re qui a formalisé la suppression de 61 Conseils

de Prud’hommes en France, le gouvernement

poursuit sa politique en instaurant de nouvel-

les difficultés procédurales et financières lors

du recours à un juge.

Aujourd’hui, un nouveau pas est franchi avec

l’obligation du paiement d’un timbre fiscal de

35 € pour toutes les instances introduites de-

vant les juridictions civiles, sociales et prud’ho-

males.

Ce dispositif remet en cause la gratuité de la

procédure prud’homale et va priver les salariés

de la possibilité de faire valoir leurs droits ! Ce

qui conforte la volonté patronale de tout faire

pour éviter d’être condamné, alors que les li-

cenciements, les non-paiements de salaire, et

autres délinquances patronales continuent de

frapper des milliers de salariés.

La CGT considère que la remise en cause de la

gratuité de la procédure en matière prud’ho-

male revient, pour celles et ceux qui sont pri-

vés de leur emploi et d’un revenu décent, à

s’acquitter d’une taxe pour obtenir réparation

d’un préjudice que leur a fait subir leur em-

ployeur.

La CGT exige le maintien de la gratuité de la

justice prud’homale et le retrait de cette me-

sure, qui est contraire à l’article 6 de la

Convention européenne des Droits de l’Hom-

me qui définit le principe d’égalité d’accès à la

justice pour tous.

L’Union Départementale a mis en place une

motion dans ce sens début juillet.

Retrouvez-la sur le site www.udcgtnord.fr

13

REVENDICATIF LDAJ

Les incidences de la désaffiliation après les élections

Par cinq décisions du 18 mai 2011 (n° 10-21.705 ; n°10-60.300 ; n°10-60.069 ; n°10-

60.264 ; n° 10-60.273), la Chambre sociale apporte les premières réponses à la question de

l’incidence des changements d’affiliation syndicale postérieurs aux élections.

Pour la Cour de cassation, lors des élections pro-fessionnelles, les électeurs votent avant tout pour une confédération syndicale (CGT, CFDT, CFTC, FO). La Cour de cassation tire toutes les consé-quences de ce principe dans une série d'affaires relatives à des syndicats qui avaient changé d'affi-liation. Principe : le changement d'affiliation entraîne la perte des suffrages et donc de la représentativité. « L'affiliation confédérale sous laquelle un syndi-cat a présenté des candidats au premier tour des élections professionnelles constitue un élément essentiel du vote des électeurs ». Il s'ensuit que, en changeant d'affiliation, un syn-dicat d'entreprise ne peut plus se prévaloir des suffrages qu'il avait obtenus au premier tour des dernières élections professionnelles, car ces votes ont d'abord été exprimés en faveur de la confédé-ration. Ce syndicat perd donc sa représentativité.

�� SSYNDICATYNDICAT SANSSANS DÉLÉGUÉDÉLÉGUÉ SYNDICALSYNDICAL Première conséquence : un syndicat qui perd sa représentativité ne peut plus se faire représenter par un délégué syndical. Il en résulte que le délé-gué initialement désigné perd automatiquement son mandat (cassation. sociale. 18 mai 2011, n° 10-21705), sans que le syndicat puisse désigner un nouveau délégué (cassation. sociale. 18 mai 2011, n° 10-60069).

�� PPASAS DEDE MAINTIENMAINTIEN DEDE LALA PRÉSOMPTIONPRÉSOMPTION DEDE REPRÉ-REPRÉ-

SENTATIVITÉSENTATIVITÉ À titre provisoire, les syndicats qui étaient affiliés à l'une des cinq grandes centrales syndicales au 21 août 2008 restent représentatifs jusqu'aux pre-mières élections professionnelles organisées sous l'autorité des nouvelles règles de représentativité (loi 2008-789 du 20 août 2008). En conséquence, un syndicat qui change d'affilia-

tion perd obligatoirement le bénéfice de cette présomption temporaire de représentativité et ne peut pas désigner de délégué syndical (cassation. sociale. 18 mai 2011, n° 10-60264 FSPBRI).

�� DDÉSIGNATIONÉSIGNATION DUDU DÉLÉGUÉDÉLÉGUÉ SYNDICALSYNDICAL PARPAR LALA

CONFÉDÉRATIONCONFÉDÉRATION La Cour de cassation a déjà eu l'occasion de préci-ser qu'une confédération pouvait se prévaloir des adhérents d'un syndicat qui lui étaient affiliés pour constituer une section syndicale et désigner un représentant de cette section (cass. soc. 13 janvier 2010, n° 09-60155). En outre, si un syndi-cat change d'affiliation, la confédération reste ti-tulaire des suffrages obtenus par ce syndicat lors des dernières élections. Les juges retiennent de ces deux principes que, en cas de désaffiliation, la confédération peut dési-gner elle-même un délégué syndical, sous réserve qu'il existe dans l'entreprise une section syndicale constituée sous son étiquette (cassation. sociale. 18 mai 2011, n° 10-60300).

�� PPASAS DEDE REPRÉSENTANTREPRÉSENTANT AUAU COMITÉCOMITÉ DD''ENTREPRISEENTREPRISE

OUOU DD''ÉTABLISSEMENTÉTABLISSEMENT Dans les entreprises de 300 salariés et plus, un syndicat doit avoir au moins deux élus au comité d'entreprise ou d'établissement pour pouvoir dé-signer un représentant à ce comité (c. trav. art. L. 2324-2). Or, l'appartenance syndicale des élus au comité dépend de la liste sur laquelle ils ont été présen-tés. À titre d'exemple, des membres du comité qui ont été élus sur une liste CGT restent des élus CGT jusqu'aux élections professionnelles suivantes. Par conséquent, peu importe que, dans l'intervalle, les intéressés changent d'affiliation : le syndicat créé à la suite de ce changement d'affiliation ne peut pas se prévaloir de ces élus pour désigner un re-présentant syndical au comité (cass. soc. 18 mai 2011, n° 10-60273 FSPBRI).

CONSOM’ACTION

14

RREDONNONSEDONNONS DUDU POUVOIRPOUVOIR DD’’ACHATACHAT

AUXAUX MÉNAGESMÉNAGES !!

L’année 2010 a

été fortement

marquée par le

retour de l’infla-

tion. Cette brus-

que remontée

est liée entre

autres aux pro-

duits pétroliers, aux prix des services et aux pro-

duits frais. Ainsi, la hausse des prix en France a

été de 1,8 % sur un an. Cette inflation a entrainé

de fait l’augmentation du taux du livret A qui est

passé à 2 %.

Pour les hausses les plus marquantes, on peut

citer :

• Les combustibles liquides comme le

propane � + 26,5 % sur un an

• Tous les carburants � + 15 % sur un

an

• Les produits frais � + 9,4 % (légumes

et poissons)

La situation économique des ménages s’est glo-

balement dégradée puisque le pouvoir d’achat

n’a pas suivi l’inflation.

On constate un accroissement des procédures de

surendettement pour 2010. la commission de

surendettement de la Banque de France avait

enregistré 19 380 dossiers de déposés pour le

mois de février, c'est-à-dire une augmentation

de plus de 20 % par rapport au mois précédent.

En moyenne, selon la Banque de France, le nom-

bre de dossiers de surendettement augmente de

16 % par an.

Le traitement du surendettement occupe une

place importante dans nos permanences. Les

dossiers sont souvent marqués par des accidents

de la vie avec des personnes qui ne peuvent plus

payer aussi bien les crédits en cours que les fac-

tures de gaz ou d’électricité.

Pour Jacques Rabouille, qui représente INDECO-

SA-CGT à la commission de surendettement d’A-

miens, le « profil » des ménages surendettés a

beaucoup évolué. Aujourd’hui, près de la moitié

n’ont aucune capacité de remboursement. La

plupart du temps, cela résulte de la baisse de

rémunération des salariés. Le département a été

fortement marqué par la disparition d’une gran-

de partie de l’industrie textile. Nous rencontrons

des couples de retraités qui ont à peine 900 eu-

ros de pension par mois.

Si le gouvernement n’encadre pas mieux les

charges contraintes comme l’énergie ou le loge-

ment, nous allons droit à la catastrophe.

Notre activité est reconnue puisque les préfets

nomment de plus en plus de titulaires INDECOSA

-CGT dans les commissions Banque de France.

Nous sommes ainsi présents dans la Somme, les

Landes, la Seine-Saint-Denis, la Loire Atlantique,

les Alpes de Haute Provence, la Charente…

Comme nous l’avions dit au moment du rapport

« Laurent », nous sommes souvent l’interlocu-

teur de la dernière chance. Nous devons affron-

ter des situations de plus en plus inextricables et

nous travaillons de plus en plus avec des organis-

mes sociaux, eux-mêmes en difficulté, pour trou-

ver des solutions.

Malgré tout, le nombre croissant de personnes

dans la détresse, l’absence de politique de l’état

établissant un accès pour tous aux besoins les

plus fondamentaux sans discrimination économi-

que et territoriale, l’augmentation et la com-

plexification des dossiers à traiter sur fond de

baisse continuelle des moyens, et notamment

des subventions à notre association, nous inquiè-

tent fortement pour les années à venir.

Edito de « IN MAGAZINE » (magazine d’INDECOSA-CGT) par Claude Bruley n°138 de Juillet-Août 2011

15

LA VIE DE L’USR

PPOUVOIROUVOIR VIVREVIVRE DEDE SONSON TRAVAILTRAVAIL, P, POU-OU-

VOIRVOIR VIVREVIVRE ETET PROFITERPROFITER DEDE SASA RETRAITERETRAITE Perte d’autonomiePerte d’autonomiePerte d’autonomiePerte d’autonomie

Pouvoir d’achatPouvoir d’achatPouvoir d’achatPouvoir d’achat

Un enjeu de société qui exige d’autres choix politique,

économiques et sociaux !!

D’autres choix possibles à imposer par la mobilisation

convergente des actifs et des retraités !!!

C’est dans ce sens que les retrai-

tés seront une nouvelle fois dans

l’action unitaire du 6 octobre à

l’appel de toutes leurs organisa-

tions syndicales pour le pouvoir

d’achat et la prise en charge de la

perte d’autonomie.

Et cela d’autant plus que, par mé-

dias interposés, le gouvernement

poursuit sa basse besogne de

conditionnement en faisant croire

que les retraités vivent mieux que

les salariés actifs et, pire encore,

que ce sont les jeunes qui subis-

sent et qui subiront dans le temps

les conséquences de leur égoïsme.

L’objectif, toujours le même,

consistant à opposer les uns aux

autres pour mieux masquer les

difficultés vécues par les salariés,

les retraités, les jeunes, et le tout

bien sûr pour éviter de répondre

aux besoins de tous.

L’objectif, c’est aussi de cacher la

vérité de la situation d’un grand

nombre de retraités vivant sous le

seuil de pauvreté.

Une situation découlant des politi-

ques de bas salaires, d’augmenta-

tion de prélèvements sociaux

(CSC, CRDS etc..), de la désindexa-

tion des retraites par rapport aux

salaires, d’insuffisance de revalori-

sation des retraites, ou encore du

décalage de la revalorisation au 1er

avril au lieu du 1er

janvier de l’an-

née.

Le tout ayant conduit à une éro-

sion du pouvoir d’achat des retrai-

tés de plus de 20% depuis 1993.

Et les mesures envisagées dans le

cadre du financement de la perte

d’autonomie ou de la réduction

des déficits publics (augmentation

de la CSG des retraités de 6,6% à

7,1% ou encore la suppression des

10% pour le calcul de l’impôt) ne

conduiraient qu’à l’aggravation de

cette situation.

Dans le même sens, de réformes

en réformes qui génèrent des re-

culs sans précédents pour l’accès

à la retraite, retraite complémen-

taire, les jeunes retraités subissent

déjà une diminution importante

du montant de leur retraite et cet-

te situation ne fera que creuser les

écarts au fil du temps pour les fu-

turs retraités comme pour les re-

traités actuels.

Autant de raisons démontrant, si

besoin était, toute la nécessité de

mobiliser et d’agir en convergen-

ces actifs et retraités pour impo-

ser d’autres choix qui permet-

traient de favoriser la réponse aux

besoins sociaux de tous.

Et les pistes ne manquent pas

pour y parvenir avec par exemple

la mise à contribution des profits

réalisés par une taxation du capi-

tal, une autre redistribution des

richesses créées à l’entreprise, la

suppression des niches fiscales,

etc…

L’Action unitaire des Retraités

du 6 Octobre 2011 contribue-

ra au rassemblement de tou-

tes les générations et à l’am-

plification du rapport de force

nécessaire au plan national et

Européen.

Austérité, emplois publics li-

quidés, casse des droits so-

ciaux, augmentation de la pré-

carité, etc.., une déferlante

antisociale qui touche toute

l’Europe.

Partout, les jeunes, les victi-

mes du chômage, les précaires

se révoltent et font largement

entendre leurs aspirations à

une vie meilleure.

C’est dans ce contexte, où les

retraités qui sont également

dans le premier carré des victi-

mes du pacte d’austérité euro-

péen, que les retraités ont

décidé de prendre toute leur

place dans ce mouvement so-

cial au plan national et Euro-

péen. Toutes les organisations

syndicales de retraités (CFDT,

CFTC, CGT, CFE-CGC, FGR-FP,

FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA)

ont décidé d’appeler à l’action

le 6 octobre sur les questions

de pouvoir d’achat et de prise

en charge de la perte d’auto-

nomie.

Parallèlement, l’Union Confé-

dérale des retraités CGT et les

syndicats Français s’inscrivent

en plein dans l’objectif de la

FERPA (Fédération Européen-

ne des Retraités et Personnes

Agées) d’organiser une campa-

gne de pétition avec l’objectif

d’un million de signatures afin

de pouvoir procéder à un dé-

pôt de projet de loi Européen-

ne en matière de perte d’auto-

nomie.