N - U O R E M A C U D Cabral ......Le don de Paul Biya vise à booster la production du coton dans les trois régions septentrionales du pays afin d’améliorer les conditions de

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Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDARecépissé de déclaration N° 083/RDPOP/JO5/SAAJP

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N°201vendredi 28 septembre 2018Tri hebdomadaire d’information et d’analyse

SOUTIEN COMMERCE

LES BONNESAFFAIRES DE LA

PRÉSIDENTIELLE

FAKE NEWS

RUMEURS ET FAUSSESNOUVELLES

Sono, chaises, tentes,débits de boissons, moto-taxis, tee-shirts, servicestraiteurs… La période de lacampagne électorale est lemoment propice pour faireson chiffre d’affaires.

Il tentait de recupérer l’héritage d’Ahmadou Ahidjo

Il mettait les gandouras pour séduire les musulmans

Sa condamnation des muezzins provoque un tollé

Réaction courroucée du Conseil des Imams

Les musulmans ne décolèrent pas

Le blâme et la sanction de Garga Haman Adji

La sortie musclée d’Adamou Koupit

La polémique enfle au Cameroun

Les excuses du candidat n’ont pas suffi

Cabral Libii trébuchesur le Coran

PAUL BIYA OFFRE1,5 MILLIARD AUXCOTONCULTEURSAlors qu’on parle deplus en plus de sa tour-née dans l’Extrême-nord, Paul Biya aapporté un soutien hieraux cotonculteurs duseption

PP. 11-13

PP.4-5

P.15

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Téléphone interdit dansles bureaux de vote Marcel Niat Njifenji mort

N°201 vendredi 28 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN2

INFOS DE LA SEMAINE

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Directeur de la publication :Antoine Wongo AhandaCoordonnateur de la Rédaction :Christophe MvondoRédacteur en Chef Informations générales :Abraham Ndjana ModoRédacteur en Chef Enquêtes et dossiers :Blaise NnangChroniqueurs :Alphonse Ateba Ndoumou, Bartho Amugu Rédaction : Charles Nwanochi, René Noël Atangana,Arnaud Joseph Etoundi, Marc Mounga, Aboubakar Yero,

Ahmed Abdou-Aziz, Rodolph Tanga, Mathieu NathanaëlNjog, Nomo Modo, Francis Nguélé, Nathalie AhandaRelecture : Lionel OwonaWebmaster : Jean-Francis AhandaCommercial et Marketing : Roger Ngonda YusiSoutien technique : Thomas Aurélien Ndassibouet Boris Manda Nkodo Stagiaires : Mercedes Beleheka, Alice Thècle Balla,Désiré Trésor Mbouné, Samiratou Hamadou, RoseBertille MbangConception Graphique:Laurent ABAH © CREATIVE THINK (+33760952325)Production : Eric Azegue Impresssion : SOPECAMTirage : 4000 exemplairesDistribution : Eric Azegue https://www.facebook.com/EssentielCameroun

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POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

Paul Biya offre 1,5 milliard aux cotonculteurs du septentrion

DON

Le don de Paul Biya vise à booster la production du coton dans les trois régions septentrionales du pays afin d’améliorer les conditions de vie des populations. La cérémonie s’est déroulée hier 27 septembre à Garoua.

Le ministre de l’Agriculture et duDéveloppement rural Henri EyebeAyissi a remis aux cotonculteurs des

trois régions septentrionales du pays ras-semblés au sein de la Confédération natio-nale des producteurs du coton duCameroun, un don spécial du présidentde la République. Pour le MINADER quiétait en visite de travail dans cette partiedu pays, ce don est une continuité de l’ac-tion du gouvernement impulsée par lechef de l’Etat Paul Biya : « c’est un pro-gramme global qui vise à créer un environne-ment favorable à l’optimisation de cette pro-duction à travers notamment l’amélioration despistes pour garantir la commercialisation. »Le don était constitué de 2.250 tonnesd’engrais, dont 4500 sacs de 50 kilo-grammes chacun. La Confédération des producteurs decoton du Cameroun, compte 160.000 pro-ducteurs, Groupes d’Initiative Communeet Unions des Producteurs. En remerciant

le chef de l’Etat pour ce geste qui va contri-buer à augmenter leur production et leursrevenus à la récolte, ils se sont engagés àfaire bon usage de cette manne qui vientde Paul Biya. Le ministre de l’Agriculture et duDéveloppement rural a également trans-

mis aux cotonculteurs des régions del’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-nord, le message de félicitations du mes-sage du chef de l’Etat : « c’est un message defélicitations d’abord, d’encouragement de pour-suivre la voie de l’amélioration des conditionsde vie à travers leur revenu », a confié Henri

Eyebe Ayissi. La production cotonnière du Camerounoscille entre 240.000 et 250.000 tonnes. Lafluctuation de la production est due prin-cipalement à la rudesse du climat. Depuis 2018 la production nationale ducoton a pris une pente ascendante.S’exprimant au mois de mai dernier surcette embellie, le directeur général de laSODECOTON a indiqué que cette embel-lie est le fait d'abord à la remobilisation dupersonnel et à l'appui du programmepublic. Aussi, pour aller plus loin et réali-ser de meilleurs bénéfices, la société adémarré un ambitieux projet de moderni-sation, de diversification et d'intensifica-tion de l'agriculture en zone cotonnière. Avec l’appui reçu hier du chef de l’Etat,argent frais et une importante quantitéd’engrais, les chantiers à engager devrontpermettre d'atteindre les objectifs d’uneproduction de 260 000 tonnes. Une objec-tif qui permettra à la SODECOTON quiemploi plusieurs centaines deCamerounais d’avoir un chiffre d'affairesde près de 140 milliards de francs CFA.

Christophe Mvondo

Il était là en 2011. Il est fortement annoncédans les tout prochains jours.Décidément, Paul Biya, le chef de l’Etat

ne lâche pas un seul instant Maroua, chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord. Cetteville qui attend Paul et Chantal Biya est eneffervescence depuis des mois. Aujourd’huila vie a repris à Maroua. Selon MidjiyawaBakari, le gouverneur de la région del’Extrême-nord, les combattants de la secteterroriste Boko Haram sont en déroutedepuis plus de six mois au moins et la régionvit dans l’accalmie. Que ce soit sur le planhumanitaire, économique ou social, cetteguerre imposée par les djihadistes a eu de

lourdes conséquences sur le développementde la région de l’Extrême-nord. Cette victoirecontre le terrorisme en général n’est pas laseule victoire que Paul Biya, autrement dit,le Renouveau engrange dans cette région.Elle figure parmi une pléthore de succès quiont permis à cette partie du pays d’éclore. De manière illustrative on peut citer, le Lacartificielle de Maga, le Programme d’ur-gence de lutte contre les inondations et laSociété d’expansion et de la modernisationde la riziculture (SEMRY) tous basés àYagoua dans le département du Mayo-Danay. Dans ce chapitre, on peut aussi lesnombreux chantiers routiers en cours de réa-lisation à titre d’exemple le cas du tronçonMaroua Kousseri sur la Nationale N°1 oumême Maroua-Bogo, pourquoi pas Maroua-

Garoua qui roule parfaitement. Dans ledomaine de l’élevage ou de l’agriculture, desappuis sont régulièrement octroyés aux pro-ducteursMaroua, plus connue par le nom de la « capi-tale de la plus belle des régions », affectueuse-ment baptisée « Fille aînée du Renouveau »,s’apprête, une fois encore à accueillir, PaulBiya, son géniteur. La ville devenue succes-sivement chef-lieu d’arrondissement, dedépartement, de province, puis de région àla suite de l’éclatement de l’ex-province duNord le 22 août 1983 est en train de préparerla visite officielle du chef du couple prési-dentiel.Longtemps à la traine, toujours classée der-nière parmi toutes les régions du Camerounen termes d’éducation à cause de son taux de

sous-scolarisation élevé, la région bénéficieaujourd’hui de nombreuses infrastructuresqui font la fierté des élites. De la maternelleau supérieur en passant par le primaire et lesecondaire, la ressource à exponentiellementaugmenté tant en quantité qu’en qualité qu’ils’agisse des infrastructures ou des ressourceshumaines. L’Université de Maroua avec sesquatre écoles et ses trois écoles de formationen sont une illustration palpable. Les popu-lations vont certainement profiter de la cam-pagne électorale pour l’élection prévue le 07octobre prochain pour témoigner à nouveauleur attachement et leur engagement à leurcandidat dont les affiches et autres bande-roles pavoisent également les rues deMaroua.

Les attentions du chef de l’EtatINFRASTRUCTURES À L’EXTRÊME-NORD

Née après l’accession de Paul Biya à la magistrature suprême, cette région fait l’objet d’un regard particulier.

Ahmed Abdou-Aziz

INFOS DE LA SEMAINE

N°201 vendredi 28 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN 3


L’ESSENTIEL DE LA CAMPAGNE

Maurice Kamto attire l’électorat BERTOUA

Le candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a tenu son meeting dans lacapitale régionale de l'Est le 25 septembre dernier.

La pluie battante n’a pas pu freiner lesardeurs des militants du Mouvement pourla Renaissance du Cameroun, sortis en

grand nombre pour accueillir leur leader. Aprèsavoir parcouru les villes d'Abong-Mbang,Doume et Dimako dans le département duHaut-Nyong, le « tireur de penalties » comme il sefait appeler arrive à Bertoua en soirée sousescorte d’une forte délégation composée demoto-taximen et de groupes de danse. Accueillichaleureusement par les populations, le candidatdu MRC effectue tout d'abord un tour de ville aucours duquel il suscite l'admiration de tous. «C’est le candidat du changement, celui que l'on atten-dait depuis longtemps. C’est notre père, nous comp-tons sur lui pour un avenir meilleur. Maurice Kamtooyeeeee », lâche un militant surexcité. Au terme dutour de ville, c'est à la place des fêtes de Bertouaque les militants et sympathisants du MRC sesont amassés pour écouter le message de leurcandidat. Sur place, près de 5000 hommes etfemmes se ruaient autour du candidat à la prési-dentielle 2018. D'entrée de jeu, Maurice Kamtolance son slogan favori « changeons l'avenir dans lapaix », repris en cœur par les militants. Dans sonallocution, le candidat du MRC s’appuie sur les

grands axes de son projet politique pourconvaincre. Le travail, l'éducation, la santé, lesproblèmes sociaux (accès à l’électricité et à l’eaupotable) sont les principaux thèmes abordés.« J’ai pris l'engagement qu'à la fin de mon premiermandat, j'aurai connecté 80% des populations à l'élec-tricité. Je m'engage à construire 80 000 logementssociaux par an. Si je suis élu, les fonctionnaires aurontune prise en charge sanitaire gratuite, les accouche-ments par césarienne seront également gratuits surtoute l'étendue du territoire. Si je ne tiens pas à mesengagements, chassez-moi », martèle le candidat duMRC. Maurice Kamto s'est également offusquédu niveau de paupérisation des populations dela région de l’Est, comparativement aux richessesminières et forestières exploitées sur place : «L’Est est de toute évidence, l'une des régions qui abri-tent la plupart des richesses du Cameroun. J'ai étéfrappé par le nombre de camions transportant du boissorti des forêts. En même temps, j'ai observé le manqueet le mauvais état des routes dans cette région.Comment peut-on évacuer autant de richesses d'unerégion de notre pays et accepter que cette région, ait untel niveau de paupérisation ? », s’interroge MauriceKamto, avant d’ajouter, « je m’engage à rendre à larégion de l’Est ce qu’elle mérite ».Au terme du meeting, c'est convaincu d'avoirgagné les cœurs des populations de la région del'Est que le candidat du MRC reprendra la routepour la région de l'Adamaoua.

Grande mobilisation en faveur de Paul BiyaYAOUNDÉ

Plusieurs associations des jeunes et des femmes lui ont manifesté leur soutien hier au coursd’un gigantesque meeting qui a connu la participation de quelques membres du gouvernement.

L’esplanade de l’hôtel de ville deYaoundé a servi de cadre hier à ungrand meeting organisé par diverses

associations, parmi lesquelles les jeunes G35,l'Association des moto-taximen, les « buyamsellams » et autres. Il s’agit de faire bloc autourdu soutien à la candidature de Paul Biya pourl’élection présidentielle du 07 octobre pro-chain. Une caravane des moto-taximen estpartie de la Poste centrale de Yaoundé, en pas-sant par le boulevard du 20 mai jusqu’à l’hôtelde ville de Yaoundé, scandant des chansons desoutien au chef d'Etat, candidat à sa succes-sion. Ils ont rencontré à leur passage des sup-porters qui s'étaient massés à l'esplanade del’hôtel de ville de Yaoundé.Les différents responsables des associationsqui ont pris part à la marche, ont pris la paroleà tour de rôle, pour donner les raisons de leursoutien à la candidature du président PaulBiya. Parmi les intervenants, certains d'entreeux ont déclaré qu'ils n'étaient pas des mili-tants du RDPC au pouvoir, mais ont décidé desoutenir la candidature de Paul Biya. Ils l’ontdécrit comme un apôtre de la paix et du déve-loppement. Ils ont comparé Paul Biya à uneassurance « tous risques » pour le Cameroun.Pour montrer leur soutien concret, les mem-bres des différentes associations ont brandi

leurs cartes d'électeur, l'outil qu'ils ont l'inten-tion d'utiliser le 7 octobre 2018 pour donner àPaul Biya une victoire écrasante.Les responsables des associations ont remisleurs diverses déclarations à Atanga Nji Paul,ministre de l'Administration territoriale. PaulAtanga Nji a remercié les dirigeants des asso-ciations et leurs membres pour leurs sacrificesen faveur du chef de l'Etat. Il leur a dit qu'ilallait transmettre leur message au présidentPaul Biya qui ne saurait rester indifférent à leursoutien inconditionnel.« Ce ne sont pas les militants du RDPC. Ces jeunessont sortis massivement aujourd’hui pour dire à

tout le monde que le président Paul Biya est le meil-leur candidat. C’est une action très intéressante. Ilsn’ont pas seulement pris l’engagement politique,aussi chacun d’entre eux a tenu à brandir sa carted’électeur et sa carte nationale d’identité », adéclaré Paul Atanga Nji. Pour sa part, LaurentSerges Etoundi Ngoa, ministre des Petites etmoyennes entreprises, de l’Economie sociale etde l’Artisanat a déclaré que « depuis 2011, le pré-sident Paul Biya a pris à cœur de résoudre les pro-blèmes des acteurs du secteur informel ». Il a d’ail-leurs annoncé qu’en novembre prochain uneloi-cadre sera adoptée pour régir ce secteur.

Marc Mounga

Le RDPC lancesa campagneen France

C’est dans la ville d’Orléans en France quela rencontre a eu lieu, avec les responsa-bles de la sous-section RDPC France

Nord qui débordent d’énergie et d’enthou-siasme. « Le choix du peuple c’est le président PaulBiya, la force de l’expérience. J’appelle tous les indécisà nous rejoindre », s’est exprimé un militant. Larencontre de Orléans, dans la commune desSofres s’est tenue en présence du maire de laville, venu en ami du Cameroun et du repré-sentant du chargé d’affaires de l’ambassade duCameroun en France, Sylvestre Onana. Il est iciquestion d’entreprendre une campagne ciblée etefficace. Le président de la commission de campagnepour la France, Benoit Ndong Soumhet nemanque pas de livrer quelques astuces pour yparvenir : « J’ai été très fortement étonné d’abord parl’enthousiasme, par l’engament, par la mobilisationet par les efforts des uns et des autres des organes debase du parti ici », a-t-il relevé. Dans uneambiance festive, les militants sont tous una-nimes sur le choix de Paul Biya le 07 octobreprochain. C’est au rythme des chants et dansesexécutés par les militants que le lancement de lacampagne s’est effectué. Au Royaume-Uni, la campagne électoraleconnaît un démarrage timide, à l’exception duMRC de Maurice Kamto qui a tenu un meetingle 22 septembre dernier à Birmingham, dans lecentre de l’Angleterre. Pour les autres forma-tions politiques et leurs candidats, l’heure estaux derniers réglages, avant le déploiementeffectif sur le terrain. La section RDPC deGrande-Bretagne et d’Irlande du Nord poursuitencore ses actions de proximité, en attendantl’arrivée imminente de la délégation du comitécentral conduite par Mme Ama Tutu Muna.Les représentants des candidats Joshua Osih duSDF, Akere Muna du FPD, et Cabral Libii deUNIVERS promettent de monter progressive-ment en puissance, d’ici la semaine prochaine.Ce qui n’est pas le cas des candidats GargaHaman Adji de l’ADD, Serge Espoir Matombadu PURS, Adamou Ndam Njoya de l’UDC ouFranklin Ndifor Afanwi du MCNC.

DIASPORA

Les militants de la section RDPCFrance Nord se sont retrouvés le24 septembre dernier pour lan-cer la campagne électorale enEurope.

Annette Olinga

Freddie Bomba

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INFOS DE LA SEMAINEPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

AFFAIRE DE L’APPEL DU MUEZZIN

Les musulmans ne décolèrent pasMalgré les excuses présentées par le candidat Cabral Libii sur son site officiel et à travers les médias, des musulmans multiplient les critiques dans la presse et les réseaux sociaux. Une mauvaise publicité en ces temps de campagne électorale.

Une seule phrase et la toile s’en-flamme avant que la communautémusulmane du Cameroun monte

au créneau. Une seule phrase pour décons-truire le capital de sympathie que CabralLibii s’est construit dans le Grand Nord. Il atiré sur une corde sensible : l’ancien prési-dent Ahamdou Ahidjo dont il vante le patri-moine et à qui il a rendu hommage, allantsur sa tombe à Dakar au Sénégal, en ren-contrant sa famille sur place. Ces gestes luiont attiré la sympathie des ressortissants duseptentrion. Une partie du pays qui pèse2.290.000 électeurs soit un peu plus de 25%de l’électorat. Mais voici une phrase quivient relativiser tout cela pour le candidatdu parti UNIVERS : « J'ai un petit souci avecles mosquées. Quand le muezzin, du haut de sonminaret, appelle à la prière à 5 heures du matin,je ne suis pas sûr qu'il se soucie si toutes les per-sonnes qui sont réveillées à cette heure-là sontmusulmans », avait-il déclaré le mardi 25 sep-tembre 2018 sur les antennes de Canal 2International. L’affaire s’emballe au sein de l’opinion, desmusulmans expriment leur désapprobationà travers le pays. Le Conseil des Imams etDignitaires musulmans du Cameroun(CIDIMUC) est monté au créneau pour

recadrer Cabral Libii et tous les candidats àla présidentielle à venir.Selon les termes du communiqué signé parDr Moussa Oumarou, coordonnateur géné-ral dudit conseil, Cabral Libii, par ses pro-pos, s’est attaqué à l’un des symboles lesplus représentatifs de la religion musul-mane, à savoir la mosquée. Le CIDIMUC «condamne avec la dernière énergie tout propos, ettout acte portant atteinte à la sacralité d’une reli-gion que ce soit. »Sans tarder, le candidat de l’UNIVERS a pré-senté ses excuses à la communauté musul-mane : « Suite à l’allusion faite à l’appel dumuezzin dans ma sortie sur canal 2, mes proposfont malheureusement l’objet d’incompréhen-

sion. Je tiens à repréciser mon propos. Il n’est pasquestion d’interdire sous mon magistère, l’appeldu muezzin. Cette allusion est plutôt un appel àla tolérance à l’égard des pratiques du culte. Mescompatriotes musulmans n’ont rien à craindre.»Jusque-là, il y a des musulmans qui ne déco-lèrent pas. C’est le cas de Garga HamanAdji, s’exprimant sur les ondes de la radioBBC le 26 septembre, le candidat del’Alliance pour la Démocratie et leDéveloppement (ADD) à la présidentielledu 07 octobre a laissé entendre que « Cabralcroyait qu’en allant sur la tombe d’AhmadouAhidjo, les moutons du Nord allaient le suivre…il ne connaît rien de la vie des nordistes. Il n’aura

aucune voix là-bas au Nord ».De manière générale, les leviers sur lesquelsles fauteurs de troubles s’appuient pourdéstabiliser les pays ou des communautés,ce sont les appartenances ethniques et reli-gieuses. C’est également sur la base de lareligion et de la tribu que de nombreuxconflits armés naissent en Afrique et dans lemonde. Par conséquent, toute question quitouche à l’identité sociale et à la religion doi-vent être abordées avec circonspection. Letollé général provoqué par l’allusion faite àl’appel à la prière est la preuve qu’il y a dessujets sensibles à éviter ou à aborder avecminutie.

Christophe Mvondo

LÕESSENTIEL DE LA CAMPAGNE

Le muezzin et l’appel à la prière du matinReligion dépouillée, l'islam n'a pas de culte àproprement parler, mais des pratiques codi-fiées dans des recueils de traditions etd'usages venant du Prophète en personne,Mahomet (Mu�hammad), dont l'imitationconstitue, en effet, la règle à suivre. Le muez-zin (du turc müezzin, lui-même issu del’arabe ن muaḏḏin, signifiant celui qui faitl'appel) est le membre de la mosquée chargéde lancer l'adhan ou l'appel à la prière. L'adhan est un appel spécifique à la traditionmusulmane pour faire la salat (ou prière). Lemuezzin fait l'appel à la prière depuis leminaret de la mosquée pour annoncer lesprières ou les célébrations. au moins cinq foispar jour. Cet appel par la voix a semble-t-il étéchoisi pour se démarquer de l'appel juif, parune corne, et de l'appel chrétien, par unecloche et également parce qu'il est le moyenle plus naturel d'appeler.Le muezzin est choisi pour sa voix et sa per-sonnalité. Dans certaines mosquées, il seplace tour à tour face à chaque point cardinallorsqu'il appelle à la prière ; pendant la prière,il se place parfois sur une plateforme parti-culière, appelée en turc müezzin mahfili, oppo-sée au minbar et il répond aux sermons del'imam. L’appel à la prière du matin ou fajr,suit les étapes suivantes :1. Le muezzin commence l'appel à la prière

en disant Allahu Akbar (هللا quatre (ربكأfois.Cela signifie « Allah est le plus grand ».Il regroupe les répétitions en deux groupesde deux : Allahu Akbar, Allahu Akbar.Allahu Akbar, Allahu Akbar ! Les musul-mans malikis répètent cette phrase deux foisau lieu de quatre.2. Le muezzin dit Ashhadu an la ilaha illal-lah (دهشأ نأ ال هلإ الإ (هللا deux fois. Celasignifie « Je témoigne qu'il n'y a pas d'autredieu qu'Allah ». Cela se prononce « ach-hadou awn-la il-aha ill-all-ah ».3. Le muezzin répéte Ash hadu anna

Muhammadan rasul allah (دهشأ نأ دمحملوسر .deux fois (هللا « Je témoigne queMuhammad est le messager d'Allah ». Celase prononce « ach-hadou awn-a Mou-ha-mad-awn rah-soul All-ah ».4. Le muezzin dit Hayya 'ala al-salah (يحىلع deux fois.Cela signifie « venez (ةالصلاà la prière ». Cela se prononce « haille-ah-alaal-sal-ah ». 5. Le muezzin dit Hayya 'ala la-falah (يحىلع .deux fois (حالفلا Cela signifie « venezà la félicité ». Cela se prononce « haille-ah-ala la-fal-ah ».

6. Le muezzin prononce une phrase spéci-fique à son école. Il n'existe pas d'accordunanime à propos de ce qui vient après «Hayya 'ala la-falah » et avant les répétitionsfinales de « Allahu Akbar ». Les mots que lemuezzin récite à ce moment-là dépendent del'école islamique qu’il suit. • S’il est sunnite, il dit « Assalatu khayruminutes an-naum ».Cela signifie « la prière estmeilleure que le sommeil ». Cette phrase n’estutilisée que pour la prière de fajr, la prière dumatin.• S’il est chiite, il dit « Hayya- la Khair laamal ». Cela encourage les croyants à sedépêcher vers la meilleure des choses.7. Le muezzin répéte Allahu Akbar (هللا.deux fois (ربكأ8. Le muezzin termine en disant « La ilahaillallah » ال) هلإ الإ Il n'y a pas d'autre » .(هللاdieu qu'Allah ». La plupart des muezzins nele disent qu'une seule fois, selon les quatreécoles islamiques, bien que les imamis lerépètent deux fois. Le muezzin le plus célèbre de l’islam est Bilalibn Rabah, première personne à accomplircette fonction à Médine, du temps deMahomet, dans la mosquée de Quba, la pre-mière fondée par ce dernier et ses compa-gnons de l'Hégire.

ÉCLAIRAGE



LÕESSENTIEL DE LA CAMPAGNE

RÉACTION

« S'attaquer à l’acquis de la diversité religieusedu Cameroun se paye cash »

« Lorsque sur une thématique ou un sujetdonné, vous exprimez spontanément votreopinion, celle-ci reflète au moins à 95% de ceque vous pensez réellement du sujet. Parcontre, lorsque sur la base des réactions dupublic ou son influence que vous donnez uneopinion, la probabilité que celle-ci reflète votrepropre conviction sur le sujet est presquenulle, car vous dites ce que le public aimeraitentendre, et non ce que vous pensez sincère-ment du sujet.Alors mon cher frère et ami Cabral, tu saisque j'ai de la sympathie pour toi; tu sais queje n'ai jamais rien dit sur la place publique, cequi peut relever du domaine de l'imperfectiondans ta démarche et action; mais souffre queje te dise que tes propos sur l'Islam hier soir,seront difficilement mais alors très difficile-ment occultés ni par les nouvelles orientations

que tu veux leur donner, ni par une quel-conque demande d'excuse à l'endroit de lacommunauté musulmane du monde. En fait, on ne peut pas vouloir prêcher la tolé-rance religieuse en ouvrant une porte de stig-matisation. A ma connaissance la tolérancereligieuse est un acquis au Cameroun depuisl'ère du temps. En quoi la voix du muezzinest-elle plus nuisible à 5 heures du matin queles bruits sonores des musiques en longueurde journées et de nuits dans les bars et autresventes installés non seulement à proximitédes domiciles, mais aussi de nos établisse-ments scolaires au mépris de la réglementa-tion connue en la matière? Pourquoi n'as-tu pas pris l'exemple de cesnuisances sonores qui ont déjà plusieurs foisfait l'objet des mécontentements publique-ment exprimés par nos compatriotes ici même

dans la cité capitale du pays Yaoundé et suret contre lesquelles nos autorités administra-tives ont plusieurs fois pris des décisions quiont presque toujours exprimé leur impuis-sance face à ce phénomène?C'est l'occasion pour moi de dire que la laïciténe doit en aucun cas être confondue àl'athéisme. Notre pays le Cameroun est unEtat laïque et un Etat laïque est celui quireconnait, garantit et protège la liberté deculte tant que celle-ci n'est pas contraire auxfondamentaux de l’État. S'il y a un domaine où le pouvoir actuel aréussi sans faille, c'est bien le domaine de lagestion positive de la diversité religieuse quel'Etat a réussi à transformer en une force pourla paix et la cohésion sociales. Aspirer à gou-verner le pays en s'attaquant à cet acquis, nesaurait ne pas se faire payer cash. »

Adamou Youmo KoupitMembre du bureau politique de l’UDC

« Le Conseil des Imams et DignitairesMusulmans du Cameroun (CIDIMUC)note avec désolation la déclaration mal-heureuse d’un candidat à l’élection prési-dentielle à propos de l’un des symboles lesplus représentatifs de la religion musul-mane, à savoir la mosquée.Face à cet acte, il importe de rappeler quele Cameroun est un Etat démocratique etlaïc où la liberté de culte est garantie parla loi. Toutes les confessions religieuses

collaborent d’ailleurs de manière frater-nelle dans le cadre du dialogue interreli-gieux, se matérialisant entre autres, par lacélébration régulière de nombreux cultesinterreligieux.Par conséquent, le Conseil des Imams etDignitaires Musulmans du Camerouncondamne avec la dernière énergie toutpropos, et tout acte portant atteinte à lasacralité d’une religion que ce soit.A cet effet, le CIDIMUC renouvelle son

appel à la responsabilité des candidats à laprésidentielle ainsi qu’à celle de tous lesautres acteurs du processus, afin degarantir la paix, et le vivre-ensembleavant, pendant et après le scrutin du 7octobre 2018.»

Fait à Yaoundé, le 26 septembre 2018(é) Dr Moussa Oumarou

INDIGNATION

Le Conseil des Imams et Dignitaires Musulmans du Cameroun condamne

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INFOS DE LA SEMAINE

Akere Muna garantit la stabilitésocio-politique

Face aux questions sécuritaires etsociales que traverse le Cameroun, lecandidat investi par le FDP n’entendpas balayer du revers de la main lasituation préoccupante observéedans les régions du Nord-ouest et duSud-ouest. En effet dans son pro-gramme de société, le « candidat anti-corruption » propose plusieurs solu-tions quant à la prévention et la ges-tion des conflits socio-politiques.Pour lui, le système actuel prend desdispositions lorsque les faits sontaccomplis. Par ailleurs, Akere Munapense que dans un pays qui aspire àl’émergence, la réforme doit permet-tre au pays de se doter des méca-nismes institutionnels forts, pourfluidifier le dialogue social et poli-tique. Il s’agit aussi de construire descadres permanents de dialogue poli-tique. Akere Muna promet la décla-ration de biens et le signalement desconflits d’intérêts, l’adoption d’uneloi sur la subvention des associationsdéclarées d’utilité publique.

Toujours dans son projet de société, lecandidat Akéré Muna entend créer uncontrôle général de la laïcité de ladiversité et des droits fondamentauxdes peuples autochtones. Il préconisel’élargissement de la composition duconseil économique et social dont lesmembres seront désormais élus parmiles instances régionales ainsi consti-tuées. De plus, l’avocat sollicite uneinterpellation et la pétition saisie obli-gatoirement par le conseil économiqueet social qui doit débattre, puis latransmettre au conseil national, lequell’adresse au Sénat qui en débat etarrête l’orientation appropriée : pro-position de loi, transmission aux com-missions parlementaires, interpella-tion de l’exécutif.Pour atteindre les objectifs contenusdans le projet de société, certainescouches sociales et institutionnellessont visées par la réforme d’AkereMuna. A titre d’illustration, les com-munautés nationales, linguistiques,religieuses, les minorités et popula-tions autochtones, les organisationspolitiques et de la Société civile.

« Les sections RDPC, OFRDPC, OJRDPC Djaet Lobo I et toutes leurs sous-sections promettentun vote à 100% à l’homme qui a la force de l’ex-périence, au bâtisseur du Cameroun, le candidatdu Rassemblement Démocratique du PeupleCamerounais Paul Biya ». C’est le message fortde la cérémonie officielle de lancement de lacampagne de la coordination communaledu Dja et Lobo I Sangmélima. Présidée parle président de la section du Dja et Lobo I lemaire de la commune de SangmélimaAndré Noël Essiane, la cérémonie qui s’esttenue à la permanence du parti RDPC deSangmélima a connu la présence de tous lesprésidents de sous sections RDPC, OFRDPCet OJRDPC de la circonscription. Y étaient aussi présents, Alain Noël OlivierMekulu Mvondo Akame membre titulairedu comité central du RDPC, la sénatriceRDPC Thérèse Eloumba Medjo, MichelMeva’a Meboutou vice-président de la coor-dination régionale du RDPC pour le Sud,d’autres élites et forces vives de l’arrondis-sement. Dans son intervention, le présidentde section Dja et Lobo I a rappelé à tous lesprésidents des différentes sous-sections et

autres l’importance et l’objectif de la cam-pagne qui commençait dans l’arrondisse-ment de Sangmélima après l’ouverturerégionale et départementale. Le président dela section a au nom de tous, réaffirmé l’atta-chement de sa section au président nationaldu RDPC. « Nous serons et resterons derrièrel’homme de la sagesse et de la prospérité, derrièrel’homme qui possède la force de l’expérience, der-rière l’artisan de la paix, derrière le promoteur dela démocratie, derrière l’artisan de l’unité natio-nale, celui qui a su garantir la justice sociale et laprospérité du Cameroun Paul Biya », a-t-ildéclaré.

Avec ses 102 villages et ses 05 cantons, le lan-cement de la campagne du lundi 24 septem-bre 2018 avait non seulement pour but ladistribution des fonds nécessaires aux sous-sections, mais aussi la distribution des gad-gets et autres matériels à la campagne. Ils’agit également de continuer avec lescontributions personnelles pour augmenterla cagnotte devant couvrir les 15 jours d’uneintense activité de porte-à-porte. A ce titre, lacaisse de la section s’est retrouvée à 84 mil-lions de FCFA sous la coordination du prési-dent André Noël Essiane.

Une décision qui cadre avec le contexte social que connaissent certaines régions du paysdepuis près d’un an.

PROJET DE SOCIÉTÉ


La section RDPC dans la danseDJA ET LOBO I

Le coup d’envoi officiel a été donné par le président de la section à Sangmélima.

Aminatou AhidjoReaffirms HerSupport ForCPDM Candidate

Aminatou Ahidjo daughter of Cameroon'serstwhile president, Ahmadou Ahidjo, hasmade a maiden tour since the start of cam-

paigns for Presidential elections to some palaces inBamenda to reaffirm her support for the incumbentpresidential candidate for the CPDM, Paul Biyaahead of the October 7, Presidential Elections.During her stop over at the palaces of Mankon andNkwen, she told the Fons that only the CPDM can-didate can bring to an end the current socio-politicalunrest plaguing the two hit North West and SouthWest Regions. She confidently said candidate PaulBiya masters the problem and will solve it within theshortest time possible. In her opinion, the other eightcandidates do not have the required expertise.Welcoming the august visitor, H.R.H Fon S.A.NAngwafo of Mankon, one of the most prominentfigures of Cameroon's reunification revealed;"Reuniting Cameroon was the best thing that everhappened to us and the crisis today is a historicaland human problem." "It's a problem of foreign cul-tures that is tearing apart a people who decided tolive together in peace," he added. The vision bearerof the people of Mankon reminded Aminatou, for-mer president Ahmadou Ahidjo’s daughter thatCameroon's ideology of living together has beenpunctured by bad faith but violence is not a way out.He strongly condemns the rampant killing of bothcivilians and military. Fon Azefor of Nkwen spokeon the intrinsic value of peace while handing over abranch of ‘Nkeng,’ the peace plant to his guest.Aminatou Ahidjo's visit to the region brings to two,the number of CPDM delegations to the North WestRegion since the launch of Campaigns in the Region.The first delegation was led by Prime MinisterPhilemon Yang accompanied by Party big wigs wholaunched campaigns at the Bamenda Congress Hallon September 22nd, 2018. Wednesday, 26th ofSeptember, Aminatou Ahidjo took her convincingmessage to civil society organizations, economicoperators, and militants of the CPDM party as theyconverged at the conference room of Ayaba hotel.At the end of the meeting, Aminatou humbly appea-led for all sons and daughters of the North WestRegion of voting age to rally to the polls on October7th and massively cast their votes to the CPDM flagbearer for a well-deserved victory.

NORTH WEST

Daughter of Cameroon’s firstPresident Ahmadou Ahidjocampaigns for CPDM flag bea-rer, H.E. President Paul Biya inthe North West Region.

Akwacho Precious

Arnaud Evina envoyé à Sangmélima

Camille Ayissi(Stagiaire)





Le porte-à-porte du RDPC à Ngoa Ekele YAOUNDÉ

Le sénateur Elie Victor Essomba Tsoungui représentant du président de la coordination communalede Yaoundé III était sur le terrain mercredi dernier.

Toucher du doigt la réalité du terrain, s’as-surer que les jeunes du quartier NgoaEkele à Yaoundé, cité universitaire, sont

tous inscrits sur les listes électorales et qu’ils onttous retiré leurs cartes d’électeur pour voter lecandidat du RDPC le 07 octobre prochain. Telétait l’objectif de la tournée du représentantd’André Mama Fouda, coordinateur commu-nal de Yaoundé III le 26 septembre dernier. A latête d’une délégation composée du maire de lacommune de Yaoundé III Etienne Otélé Manda,du député Emah Etoundi et les autres membresde la commission, le sénateur Elie VictorEssomba Tsoungui a fait le tour des cités quiabrites les étudiants et les familles de la sous-section de Ngoa Ekele avec pour mot directeurle choix du candidat du RDPC.Cette descente vient après les lancements régio-nal et départemental les 22 et 23 septembre. Lacampagne de proximité de la coordination

communale de l’arrondissement deYaoundé III s’inscrit ainsi dans la suite desactions déjà menées en amont au niveau dela région et du département. Pour le chef dela délégation, la réaction spontanée de l’ar-rondissement de Yaoundé III vise à mettre enpratique les consignes du parti pour sa vic-toire. « Nous nous sommes mis immédiatementsur le terrain pour mettre en pratique lesconsignes du président national du RDPC quivisent à faire une campagne de proximité, c’est-à-dire du porte à porte. Nous allons poursuivre cettecampagne pour conduire notre candidat à la vic-toire et rassurer les populations sur notre engage-ment à servir notre pays », a-t-il déclaré.Malgré la forte pluie qui s’est abattue sur lalocalité, les militants, sympathisants et autrescurieux ne se sont pas découragés. Tous étaientmobilisés pour réaffirmé leur soutien àl’homme qui selon eux a la force de l’expé-rience. Les mots du président de la sous-sectionRDPC Jean Pierre Nsoa et ceux de la présidente

de la sous-section OFRDPC Françoise MarieEtoa épouse Mveng, ont rassuré la délégation.Ils sont tous été unanimes sur la contributiondes jeunes. La déclaration de ces derniers a étésimple : « Monsieur le sénateur vous êtes chez vous.Vous êtes en terrain conquis. La sous-section deNgoa Ekele vous promet un vote à 100% pour le can-didat du RDPC », ont-ils déclaré.

Arnaud Evina (Stagiaire)

MUSIQUE DE CAMPAGNE 2018

Ngomadi chantepour le RDPC

«Enfants de la Mefou et Akono d’oùvenez-vous, et jusqu’où allez-vous ?» C’est par ce questionnement

que Ngomadi interroge les ressortis-sants de la Mefou et Akono, qui à leurtour répondent en chœur par les voixde Tatiana Ngono, Raïssa Menye,Ngah Messi, Calvin Ndongo,Stephane Owona, et GermaineEssomba en ces termes « Nous venonsdu village et nous avons appris que le paysCameroun veut voter un président ». « Hymne patriotique pour le RDPCMefou-Akono » est un chant patriotiquechanté en langue Ewondo, d’unedurée de 3 minutes et 10 secondes parDionysie Marcelle Ngono (Ngomadi)et Calvin Ndongo et qui interpelle lesmilitants et sympathisants duRassemblement démocratique dupeuple camerounais. Dans ce singleles artistes invitent les hommes, lesfemmes, les jeunes et tous les ressortis-sants RDPC du département de laMefou et Akono à soutenir le candidatdu parti de la flamme ardente, puis àse rendre massivement aux urnes le 7octobre prochain pour voter Paul Biyaqui est l’homme de la situation. Pour cette motion de soutien, l’artisteDionysie Marcelle Ngono appellealors les grandes familles MvogFouda, Mvog Atemengue, MvogAtangana Mballa, Mvog Mbi, Tsinga,Etenga, sans oublier les populationsd’Akono, de Bikok, de Mbankomo,Ngoumou, pour que tous, d’une seulevoix s’aligne derrière le « Nnom Ngui »Paul Biya et lui assurer un vote à 100%au soir du scrutin présidentiel du 7octobre. Pour Ngomadi, Paul Biya estle meilleur choix et aussi le candidatde l’émergence. Pour conclure,Ngomadi demande alors auxCamerounais du Nord au Sud de l’Està l’Ouest de rester unis et indivisibles.« Hymne patriotique pour le RDPCMefou-Akono » est une chanson dontles paroles sont rythmées par les ins-truments et bénéficie de l’arrangementde Calvin Ndongo et du BassistePatou Bass.

Une voiture de son convoi fait un accidentAMINATOU AHIDJO

Le drame est survenu à Bamenda alors quela plus jeune fille de l’ancien président duCameroun et président du conseil d’ad-

ministration du Palais des Congrès de Yaoundé,était dans la région pour battre campagne pourPaul Biya. En effet Aminatou Ahidjo venait dequitter le palais de la chefferie traditionnelle deMankon quand l’accident s’est produit non loin

du poste de police de Mile Seven à Bamenda.Quelques militaires qui faisaient partie duditconvoi ont dû sauter de leur véhicule pour sesauver. Les victimes ont été conduites dans unhôpital de la ville de Bamenda. Seulement, lenombre des accidentés reste inconnu. Cette intellectuelle qui a fait une entrée dans leRassemblement Démocratique du PeupleCamerounais (RDPC) en 2013, sur fond de cri-tiques de certains membres de sa famille a, dansune tribune publiée le vendredi 21 septembre

2018 dernier, réaffirmé tout son soutien au pré-sident Paul Biya. « Je m’engage à soutenir une foisde plus son Excellence Paul Biya, à l’élection prési-dentielle 2018. A travers cette démarche, j’irai vousrencontrer, filles et fils de notre beau pays, là où vousêtes parce que le pouls du Cameroun, berceau de nosancêtres, bat dans chacune de nos régions. Tousensemble mobilisons-nous pour voter le candidatPaul Biya, président national du RDPC, le 07 octo-bre 2018 », a-t-elle écrit.

B.H.

Arnaud Joseph Etoundi

Le mardi 25 septembre 2018 dernier, une voiture appartenant au Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) qui escortait la fille de l’ancien président Amadou Ahidjo a fait un tonneau dans la ville de Bamenda.

L’artiste originaire dudépartement de la Mefouet Akono a commis un sin-gle pour inviter les mili-tants de cette circonscrip-tion administrative à voterpour Paul Biya.

Il promet de lutter contre le chômage et la corruption

FRANKLINE NDIFOR AFANWI

Le prophète a déclaré que ces maux sont les raisons pour lesquelles le Cameroun est dans uneimpasse. Il s’engagé donc à en apporter des changements positifs une fois élu à la tête de l’Etat.

Il s’est exprimé sur son projet desociété le lundi 24 septembre 2018au cours d’un meeting politiquequi a rassemblé des centaines departisans et de sympathisants de laCNCM au Stade CICAM Douala.Le fondateur et prophète desKingship International Ministriescroit que le Cameroun peut êtremieux gouverné par l’amour et

l’unité. « Je ferai en sorte que l’amouret l’unité soient des valeurs fondamen-tales respectées par tous les citoyenscamerounais… il est temps de faireface à la réalité de nos problèmes et deles aborder… Je ferai de la paix,l’amour, la liberté d’expression mapriorité…. et je sais que je suis à lahauteur », a formulé le prophète àl’endroit de la foule venue le sou-tenir alors qu’il lançait sa cam-pagne électorale à Douala. Selon lecandidat du Mouvement national

des citoyens du Cameroun(Cameroon National CitizensMovement, CNCM), « il était tempsde faire face à la réalité ». Une réalitéqui, selon l’homme de Dieu,implique les problèmes socio-éco-nomiques et politiques qui assom-brissent le Cameroun. Convaincud’être élu président de laRépublique du Cameroun,Frankline Ndifor Afanwi s’estengagé à éradiquer les problèmespour le mieux-vivre et le mieux-

être des populations camerou-naises.Lors de son meeting, le prophèteFrankline Ndifor Afanwi a exhortéles électeurs à protéger leurs votesafin d’éliminer les fraudes électo-rales. Dans son plan de campagne,l’homme de Dieu connu sous lacasquette de prophète, ententpoursuivre sa tournée nationale àKribi, dans la région du Sud etdans les autres régions duCameroun dans les jours à venir.

Bélise Hiol

8

INFOS DE LA SEMAINE

8 N°201 vendredi 28 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN

L’ESSENTIEL DE LA CAMPAGNEPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

Les portables y sont admis BUREAUX DE VOTE

Un visuel publié sur lecompte Facebook de l’an-tenne régionale ELECAM

du Centre, puis retiré, a été à l’ori-gine du tollé général qui adéchainé les passions en cesmoments de campagne électorale.Après l’agitation de la classe poli-tique, à la suite d’une décisionqu’aurait prise ELECAM d’inter-dire les téléphones portables dansles bureaux de vote lors du scru-tin présidentiel du 07 octobre pro-chain, la tension est retombée. DuSDF au MRC en passant par leparti UNIVERS, des hommespolitiques projetaient de descen-dre dans la rue pour manifestercontre une décision qualifiée de «rétrograde ». À quelques jours del’élection, le directeur général desElections a porté un démenti cin-glant qui rassure les acteurs poli-tiques et autres observateurs duprocessus électoral. Ainsi, dans uncommuniqué rendu public le 26septembre 2008, le directeur géné-

ral des Elections Essousse Erik, adonné les précisions et les clarifi-cations qui s’imposent : « L’accèsdans le bureau de vote du citoyen élec-teur avec son téléphone portable n’estpas interdit par la loi électorale. »Par ailleurs, « toutes les opérationsmenées dans chaque bureau de votenotamment, les préliminaires au vote,le déroulement des opérations de voteet le déroulement du scrutin sontcontenues dans la décisionn°0033/D/ELECAM/DGE du 09août 2018, du directeur général desElections, fixant l’organisation desbureaux de vote à l’occasion de l’élec-tion présidentielle du 07 octobre 2018qui du reste, ne traite pas de l’utilisa-tion du téléphone portable dans lesbureaux de vote ». Voilà ce qui estclair pour tout le monde. Enfin, ledirecteur général des Electionstient à rappeler que les opérationsde dépouillement du scrutin et lerecensement des votes sontpubliques. Par conséquent, ellespeuvent se faire en présence desélecteurs qui en manifestent ledésir.Aux yeux de certains observa-

teurs, la décision d’interdire letéléphone dans les bureaux pour-rait s’appréhender comme unobstacle à la transparence, car cer-tains candidats avaient déjàdécidé de procéder à une syn-chronisation des données enguise de compte rendu. A neuf jours du scrutin présiden-tiel, les préparatifs se poursuiventintensément au sein de ELECAM.L’on précède ainsi à l’achemine-ment du matériel électoral dansles démembrements locaux, ainsiqu’au toilettage du fichier électo-ral par le Centre national de bio-métrie électorale. Selon les dispo-sitions réglementaires, la liste des

bureaux de vote devrait être dis-ponible au moins 8 jours avant lejour du vote, soit demain samedi29 septembre 2018.Un autre communiqué signé dudirecteur général des Elections le26 septembre, invite les candidatsn’ayant pas encore procédé à ladésignation de leurs représen-tants auprès des commissionslocales de vote des 40 représenta-tions diplomatiques et postesconsulaires retenus pour le votedes Camerounais rétablis ou rési-dant à l’étranger, à le faire. Il s’agitd’une mesure prise conformé-ment aux dispositions du Codeélectoral.

Marc Mounga

SPOT OFFICIEL DE PAUL BIYA

30 secondes pourconvaincre sur laforce de l’expérience

Il n’a fallu que 30 secondes pour pré-senter l’œuvre de l’homme quiincarne la force de l’expérience et qui

promet pour son prochain mandat unseptennat d’opportunités. Dans unvidéogramme aux images presque par-faites, on présente en français et enanglais le Cameroun comme une nationen construction grâce à « un homme à lamanœuvre pour la paix, l’unité nationale, ladémocratie, la démocratie, la prospérité lerayonnement international, cet homme c’estPaul Biya : la force de l’expérience ». Cettevidéo est un condensé des différentschantiers entamés par l’homme duRenouveau et des différentes réalisationsdans les domaines de l’éducation, lasanté, l’agriculture, l’habitat social, l’en-vironnement, l’énergie, les transports etle sport. En effet, dans le secteur de l’éducation,on relève de grandes avancées à traversune offre préscolaire, cycle primaire, sco-larisation de la jeune fille, enseignementsecondaire, université, enseignementtechnique et formation professionnelle etune augmentation du budget alloué à cesecteur. En santé, l’homme du 6 novem-bre 1982 a depuis cette date toujours étéà la manœuvre en améliorant l’offre desoins et de services médicaux. Son der-nier mandat, a par ailleurs été marquépar la mise en service de plusieurs hôpi-taux de référence équipés d’appareils depointe de dernière génération, commel’hôpital gynéco-obstétrique et pédia-trique de Douala, l’hôpital de référencede Sangmélima, le centre des urgencesde Yaoundé, le centre de chirurgie endo-scopique et de reproduction humaine deYaoundé (CHRACERH). Pour ce qui estdu transport, la vidéo met en valeur lesecond pont sur le Wouri à travers unevue aérienne. Egalement dans ce secteur,relevons que le président sortant aœuvré sur plusieurs grands projets d’in-frastructures portuaires, à l’instar du porten eau profonde de Kribi, ainsi qu’unvaste programme de construction, réha-bilitation et entretien du réseau routiernational. En sport enfin, un cliché du spot officielde campagne du candidat du RDPCdévoile les moments de grandes retrou-vailles entre le premier sportif et lesLions indomptables de plusieurs disci-plines sportives au palais d’Etoudi. Enoutre, dans ce secteur, Paul Biya a par ail-leurs prescrit l’accélération au niveaunational de la construction des infra-structures sportives à l’occasion de lacoupe d’Afrique des nations féminine de2016 que celle masculine de 2019. Ilveille en effet à ce que le Cameroun soitprêt le jour dit.

Valery Ndongo fait le « Kongossa »de la campagne

HUMOUR

Valery Ndongo est resté fidèle à sonstyle, il l’a juste adapté à l’actualitédominante du moment. Comme quoi,

même les humoristes ne sont pas insensibles àla politique, surtout quand celle-ci est déter-minante pour l’avenir de la nation. En effet,sur son compte Facebook éponyme « ValeryNdongo pro », une publication diffusée le 25septembre dernier se rapportant justement àl’élection présidentielle prochaine procure dusourire à ses nombreux « followers ». Il s’agit du« kongossa présidentiel 07 octobre 2018 » danslequel l’auteur s’adresse à son oncle en usantd’un savant mélange d’humour, d’ironie letout dans un vocabulaire vulgaire très propreà la jeunesse camerounaise : « Mon cher oncle,je t’ai promis le kongossa hier et j’ai dit ça avant hierque demain je vais te faire le kongossa et commedemain ne meurt jamais donc le demain que j’ai ditlà c’est aujourd’hui. En même temps je suis la cam-pagne, en même temps j’écris les nouveaux sketchespour le mois du Stand Up #2 Douala et Yaoundé.Dans le bar où j’ai njocka l’autre jour hein, avecmon thé miel citron qui me rapproche du boboïsme,les gens disent que le petit Cabral parle déjà trop

comme s’il était président de laRépublique… Megde ! Le petit là estculotté hein. Il paraît qu’il a prévufaire un audit de la dette duCameroun. Malchance !!! Donc ilveut voir comment tout l’argent dupays est monté et descendu, que tousles crédits que tu as pris depuis là, ilveut sauf que voir là où l’argent là estparti. Ne réponds pas ! Laisse Juniorgérer ça parce que ce n’est même pasle niveau de Franck », ironise-t-il. Cette ironie, Valery Ndongo ne lalimite pas aux candidats duRDPC et de UNIVERS, l’humo-riste l’étend aux sept autres également en licedans la compétition du 07 octobre prochain. «Comme il a rempli le petit stade CICAM avec unebande de voyous pas inscrits à ELECAM alors quedans ta part de meeting chaque personne qui vientmontre sa carte ElECAM à l’ambéral…Il remplitun petit stade et puis quoi ? Fru Ndi a fait ça en 92,il est où ? D’abord même le stade CICAM c’est unstade ? Même le père Ndifor a rempli ça avec sesfidèles qui ne savent même pas là où se trouvent lesbureaux D’ELECAM ! (…) Joshua Osih dit qu’ilporte un message de délivrance aux Camerounais,donc il insinue que tu as mis tous les Camerounais

en prison ! Ah pardon, il fait allusion aux « éper-viables » que tu as envoyés à l’université deKondengui pour que ça soit eux qui viennent temanger en sorcellerie une fois dehors (…) Kamtoblague mal hein, il porte le maillot des Lions poursa campagne comme si c’est lui qui a fait qu’ongagne cinq CAN en 36 ans alors que c’est toi le pre-mier sportif du pays et on sait que si Junior voulaitil aurait pris le brassard après Eto’o », poursuit-il.Tout comme ses rendez-vous de stand-up,cette publication a mobilisé de nombreuxinternautes, à travers des commentaires et despartages Facebook.

Mercedes Beleheka

M.B.

C’est avec ironie et à travers un langage trivial que l’humoriste camerounais captive l’attentionde son public sur son compte officiel Facebook en parlant de l’actualité politique du moment.

Le vidéogramme officiel decampagne présente le candi-dat du RDPC comme unhomme étant à la manœuvrepour la paix, l’unité natio-nale, la démocratie et d’au-tres valeurs républicaines.

Cette clarification a été faite mercredi dernier à travers un communiqué rendu public par ledirecteur général des Elections Erik Essousse.


INFOS DE LA SEMAINE


Le gouvernement offre des magasins de stockage CACAO-CAFÉ

L’évolution économique et socialeainsi que l’amélioration des condi-tions de vie des populations et pro-

ducteur de cacao passera par l’exploita-tion et l’entretien des magasins destockage et de vente de cacao. C’est lemessage essentiel du ministre duCommerce Luc Magloire MbargaAtangana lors des cérémonies d’inaugu-ration des magasins de Zoétélé,Meyomessala et Ebogo IV par Soa. Respectivement inaugurés le mercredi 19et jeudi 20 septembre 2018 dans le dépar-tement du Dja et Lobo et de la Mefou-Afamba, ces magasins sont le fruit duProjet d’Assainissement de la commercia-lisation Interne du Cacao et Café (PA3C)avec pour objectif de renforcer, d’amélio-rer et performer la qualité de la produc-tion dans la localité.Tous les acteurs bénéficiaires des appuis

du gouvernement ont tour à tour remer-cié le gouvernement pour les attentionsaccordées aux filières de rente. En pour sa part, le ministre du CommerceLuc Magloire Mbarga Atangana a tenu àchaque fois à rassurer les populations :l’augmentation des richesses et l’amélio-ration des conditions de vie des popula-tions passent par une augmentation des

capacités de production et surtout unebonne qualité du produit commercialisé.Les représentants des producteurs et lecoordonnateur du projet pour l’antennede Soa ont rassuré le ministre sur l’exploi-tation rationnelle des magasins destockage construits par les soins du gou-vernement à travers le ministère duCommerce.

Selon le ministre Luc Magloire MbargaAtangana, des cérémonies similaires ontdéjà eu lieu ou vont se dérouler dans 21localités du pays. Ces réalisations sontappelées à s’intensifier pour une meil-leure commercialisation du cacao et ducafé. Ces dernières années, le gouverne-ment a procédé à la réduction de moitiédu montant de la redevance à l’exporta-tion des fèves de cacao, qui est passé àcompter du 1er août 2017, de 150 à 75FCFA. Par ailleurs, il a été instauré uneprime de qualité à verser au bénéfice desproducteurs ayant commercialisé uncacao de qualité.Enfin, le gouvernement est engagé dansun programme ambitieux de construc-tion, par le biais du Conseil interprofes-sionnel du cacao et du café (CICC), desCentres d’excellence de traitement post-récolte du cacao. Celui de Zoétélé a d’ail-leurs été inauguré hier par le ministre duCommerce.

Le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana a inauguré la semaine dernière des magasins de stockage construits par le gouvernement à Meyomessala, Zoétélé et Soa.


Chocolatiers et Confiseurs de France à l’assaut du label Cameroun

CACAO D’EXCELLENCE

Le partenariat entre le ConseilInterprofessionnel du Cacao et duCafé (CICC) et la Confédération des

Chocolatiers et Confiseurs de France estdonc en marche. Dans le cadre de la miseen œuvre du protocole d’accord signé le08 novembre 2018 entre les deux parties,portant sur l’amélioration qualitative etgustative du cacao du Cameroun en vuede sa valorisation sur le marché interna-tional, les Chocolatiers et Confiseurs deFrance ont créé au mois de juin dernier lelabel « Destination Chocolatiers engagés », envue de sensibiliser les professionnels et legrand public. C’est dans ce cadre qu’unedélégation d’une vingtaine deChocolatiers et Confiseurs de France esten visite de travail au Cameroun depuishier et ce jusqu’au 03 octobre 2018. A l’en-tame de cette visite de travail, cesChocolatiers et Confiseurs de France ontprocédé hier, aux côtés du ministre duCommerce, Luc Magloire MbargaAtangana, à la pose de la première pierredu Centre d’excellence de traitementpost-récolte de cacao New Generation deZoétélé dans la région du Sud. Sont éga-lement inscrites dans l’agenda de la visitede travail des Chocolatiers et Confiseurs

de France au Cameroun, des visites deplantations, des sites de futurs Centresd’excellence et des séances de travail avecles jeunes des coopératives NewGeneration de Zoétélé, Akomnyada etEséka. En rappel, le CICC s’est engagé à implan-ter des Centres d’excellence de traitementpost-récolte dans des coopératives. Cesont ces derniers qui, apprend-on, vontbénéficier de l’assistance technique desChocolatiers de France. Leur visite de tra-

vail au Cameroun, précise-t-on, participede la concrétisation de cette collaborationentre les Chocolatiers de France et leCameroun à travers le CICC. En élabo-rant un cahier de charges strict pour laproduction des fèves exceptionnelles et enparticipant à la mise en œuvre des tech-niques de fermentation et de séchage nor-malisées, les maîtres Chocolatiers françaisparticipent au relèvement de la produc-tion camerounaise en lui apportant lesceau de la qualité : pure origine. En

manifestant leur intention d’acheter auprix fort un bon volume de ces fèves, enjuste rétribution des efforts des produc-teurs, les Chocolatiers français, explique-t-on, réaffirment leur attachement àl’équité économique dans la chaîne devaleur. L’on précise d’ailleurs que ce labelgarantit aux planteurs un prix minimumpayé et révisé chaque année. Ce label intè-gre un modèle d’épargne salariale quipermet d’économiser à la place du plan-teur afin qu’il puisse toujours avoir del’argent en cas de coup dur, mais égale-ment l’accompagne dans les méthodes detravail, de fermentation, de séchage et decommercialisation approuvées par lesMaîtres Chocolatiers de la Confédération,pour soutenir et valoriser le cacao label-lisé, en termes de qualité et d’image. Il faut rappeler que la visite actuelle desmembres de la Confédération desChocolatiers de France est 4ème du genre.La première a eu lieu en mai 2017, sous lahoulette de Christophe Bertrand, à Nkog-Ekogo où un chocolatier collabore avecun village de cacaoculteurs. Par la suite,une autre délégation conduite par DanielMercier a foulé le sol camerounais le 13août 2017 pour une visite de travail.Pendant que la 3ème visite intervenait les07 et 08 novembre 2017, à la faveur duFESTICACAO.

Une vingtaine d’entre eux séjournent au Cameroun depuis hier et ont participé aux côtés du ministre du Commerce, Luc MagloireMbarga Atangana, à la pause de la première pierre du Centre d’excellence de traitement post-récolte de cacao New Generation deZoétélé dans la région du Sud.

Blaise Nnang

INFOS DE LA SEMAINE



Les retombées du nouveau cadrede conduite de la BEAC

POLITIQUE MONÉTAIRE

Dans l’ensemble, il modernise ses instruments et crée des conditions pour l’améliorationde l’efficacité de sa politique monétaire et du développement du secteur financier sousrégional, afin de le mettre au service de la diversification des économies de la CEMAC.

La Banque des Etats de l’AfriqueCentrale (BEAC) est en quête d’ef-ficacité. C’est l’objectif recherché

dans la réforme de sa politique entre-prise en 2013, portant sur les volets ins-titutionnel, stratégique, analytique etopérationnel. La nouvelle stratégie depolitique monétaire de la BEAC consistedésormais à piloter le taux interbancairede référence (TIMP à 7 jours) autour dutaux directeur (TIAO) et à l’intérieurd’un corridor constitué par le Taux de laFacilité de Prêt Marginal (comme tauxplafond) et le Taux de la Facilité deDépôt (comme taux plancher). Cettedémarche, explique-t-on, se traduit pardes interventions hebdomadaires réali-sées par l’opération principale de laBEAC, à renforcer si nécessaire par desopérations de réglage fin au titre d’ap-port supplémentaire ou de retrait deliquidités. S’agissant particulièrementde l’opération principale d’injection deliquidité, depuis le 11 juin 2018, dated’entrée en vigueur du nouveau cadreopérationnel, elle se fait désormais parappel d’offres à taux multiples.Contrairement aux appels d’offres àtaux fixe pratiqués antérieurement dansla limite des objectifs de refinancementnationaux, cette technique d’adjudica-tion présente l’avantage d’inciter les éta-blissements de crédit à dynamiser lagestion de leur trésorerie.Étant donné que le volume proposé

hebdomadairement est révisable d’unesemaine à l’autre, cette approche estplus exigeante en matière de prévisionsde liquidité. En rendant les acteurs demarché plus sensibles aux orientationsde la politique monétaire, cettedémarche devrait permettre le recy-clage, entre ces derniers, des ressourcesoisives et contribuer au développementdu marché interbancaire. La réorganisa-tion des instruments d’intervention dela BEAC, informe-t-on, a abouti à plusde cohérence entre eux et à une meil-leure prise en compte des différents pro-blèmes de liquidité, à travers notam-ment la modernisation de l’opérationprincipale de refinancement, l’instaura-tion des opérations de réglage fin, desfacilités permanentes (prêts et dépôts),des opérations de plus longues maturi-tés (1,3,6,9 et 12 mois) et, enfin, des opé-rations structurelles (achats/ventestemporaires ou fermes de titres et émis-

sion de bons BEAC). Quant auxvolumes d’intervention, ils sont doré-navant déterminés suivant l’évolutionde la liquidité du système bancaireappréhendée à travers ses facteurs auto-nomes, le mécanisme des objectifs derefinancement par pays ayant été sup-primé.En rappel, les innovations introduitesdans le nouveau cadre opérationnel dela politique monétaire de la BEAC en2018 portent essentiellement sur le dis-positif de gestion du collatéral (catégo-ries d’actifs éligibles et de décotes asso-ciées); les instruments et modalités d’in-tervention sur le marché monétaire; lesméthodologies de fixation des volumesd’intervention; les réserves obligatoires;le dispositif de collecte des données,d’analyse et d’animation du marchémonétaire par la banque centrale.

Blaise Nnang

PROJET PCP/ACEFA

Le MINADER et MINEPIAlancent officiellement latroisième phase dudit projet

Consolider et améliorer les dispositions de conseil,financer les projets d’entreprenariat des produc-teurs agropastoraux, renforcer la cogestion Etat-pro-

fession, tels sont les missions de la troisième phase du pro-jet PCP/ACEFA. Placé sous le thème« Pour une agricultureproductive, profitable et compétitive », la cérémonie du Hiltondu 21 septembre 2018 qui était présidée par le ministère del’agriculture et du développement rural et le ministère despêches et des industries animales, était le moment non seu-lement, de faire appel aux partenaires camerounais dans lesecteur, mais aussi de rappeler aux différents producteursl’intérêt et l’importance que le gouvernement accorde à cesecteur.Dans son discours de bienvenue, le conseiller national duProgramme de Consolidation et de Pérennisation duConseil Agropastoral (PCP/ACEFA) a remercié le gou-vernement et les deux ministères pilot du projet pour lesefforts fournis pour le lancement de cette troisième phase.Selon lui, l’institutionnalisation et la pérennisation des dis-positifs de de conseil existant sur le territoire national restela finalité de ce projet. L’accompagnement des agriculteursdans la production et la commercialisation des produitsissus de ces financements, la numérisation des 58 départe-ments couverts par le secteur, la présence des experts danstous les bassins de production, ne seront pas en reste. Dansson propos, le ministre de l’agriculture et du développe-ment rural a tenu à rappeler les efforts fournis par le gou-vernement pour répondre aux attentes de la population etparticiper à leur essor économique.Pour le ministre Henri Eyebe Ayissi, l’augmentation descapacités de production, la formation des encadreurs, lesfinancements des producteurs, la modernisation du sec-teur et l’intégration des particuliers dans les financementsdoivent être au centre des priorités de la troisième phasedu projet PCP/ACEEFA. Souhaitant que le projet ait desinnovations et connaisse une croissance, l’AgenceFrançaise de Développement a réaffirmé son soutien à l’ac-compagnement et au financement du projet.Avec pour enjeux la création des agences de conseil agro-pastoral, l’évolution de l’offre de consommation et de pro-duction et la modernisation du secteur en s’inscrivant dansle numérique et autres, le projet en tant s’inspirer du passépour un meilleur futur.

Mgr Dieudonné Bogmis en route pour l’éternitéDIOCÈSE D’ESÉKA

C’est dans une ambiance lourde detristesse que les fidèles venusd’Eséka et de l’archidiocèse de

Yaoundé ont pris part mercredi 26 sep-tembre à la levée de corps de MgrDieudonné Bogmis, évêque d’Esékaàl’hôpital général de Yaoundé. Conduit à la Basilique Marie Reine desApôtres de Mvolyé, la dépouille du pré-lat a eu droit à la messe pontificale célé-brée par Mgr Jean Mbarga, archevêquemétropolitain de Yaoundé, en présencedu représentant personnel du chef del’Etat, Philippe Mbarga Mboa, par ail-leurs ministre chargé de mission à la pré-sidence de la République. Il y avait unehaie d’honneur composée de fleursblanches et un tapis rouge en guise dedernier hommage. Le célébrant princi-pal, Mgr Jean Mbarga s’est inspiré de

l’évangile de Saint Jean qui parle du bonpasteur et ses déclarations : « Nous avonseu joie de côtoyer un pasteur qui a toujourseu une maturité exemplaire. On se sentaittoujours en communion avec lui. Il a façonnéson ministère de pasteur pour devenir un bonpasteur », les fidèles sont restés attristés etinconsolables. Après l’hommage de Yaoundé, ladépouille de Mgr Bogmis a pris la routed’Eséka où l’attendaient à la cathédraleNotre Dame de Fatima d’Eséka, le curéet nouvel administrateur diocésain, MgrMosely Dibongue, ses collaborateurs, laConférence épiscopale nationale duCameroun (CENC) accompagnés deleurs frères dans l’épiscopat et le sacer-doce, ainsi que les fidèles pour un ultimeaurevoir avant la messe d’inhumationdite par Mgr Samuel Kleda, archevêquemétropolitain de Douala.Né le 12 janvier 1955 à Logbikoy, MgrDieudonné Bogmis est nommé évêque

d’Eséka en octobre 2004. Pour ses frèresdans l’épiscopat et le sacerdoce toutcomme sa famille religieuse et biolo-gique, le défunt a fait l’unanimité en tantqu’homme de Dieu et de foi. Pour l’ar-chevêque métropolitain de Yaoundé, « Il avait le sens de l’amitié et avait totale-ment confiance en Dieu. Il ne perdait jamaisson calme et sa hauteur de lecture face auxévènements de la vie ». Mgr Samuel Kledaprésident de la Conférence épiscopalenationale du Cameroun (CENC) recon-nait au défunt, les qualités d’un hommesilencieux et de grande écoute, signevivant de Dieu au milieu des siens. Celuiqui se préparait à accueillir le séminairedes évêques à Eséka en janvier prochainselon Mgr Samuel Kleda a cessé d’êtrevisible parmi les siens, pour rejoindre leSeigneur après son décès survenu le 25août dernier.


A.E.

Le désormais ancien évêque d’Eséka a été inhumé hier dans la cathédrale Notre Dame de Fatima où il aura servi pendant plus de quatorze ans.

DOSSIER


La logistique incontournableCHAISES ET TENTES

Elles sont toujours sollicitées lors desgrandes rencontres, les chaises et lestentes. Au moment où le Cameroun tra-

verse une période électorale assez forte, les dif-férents partis en lice multiplient des meetingsafin de convaincre et persuader leurs électeurs.Pour le confort de leur audimat, les organisa-teurs de ces rencontres populaires ont toujoursrecourt à une certaine logistique, notammentles chaises et tentes. Et, la location dudit maté-riel est très lucrative pour leurs propriétaires.Peu importe la météo qu’il fait, la croissance deses sites de location va crescendo et migre déjàvers l’espace numérique, au regard de l’actua-lité politique du pays. De ce fait, ayant étéinformé du budget de campagne octroyé àchaque candidat, un des détenteurs de cettelogistique basé à Nkolndongo, dans l’arrondis-sement de Yaoundé 4

èmeet bastion du

Rassemblement Démocratique du PeupleCamerounais (RDPC), le parti du candidatPaul Biya à la prochaine élection présidentielle,avoue une légère remontée du coût de ce dis-

positif. Pour la location d’une chaise simple qui reve-nait en temps normal à 100 FCFA, elle revientà cette période de campagne électorale à 200FCFA. Il en est de même pour des chaises plussophistiquées ou VIP (Very Important Person).Le coût de la location de celles-ci varie entre500 et 1000 FCFA, voire 2000 FCFA. Les élec-teurs ne devant pas s’exposer aux intempériesle temps d’un meeting, Christian Kemayo, lui,propose uniquement des chapiteaux aux prix

de 22 000 et30 000 FCFA, alors que ceux-ci sont générale-ment loués au prix de 20 000 FCFA. C’est « ladistance, le lieu et surtout le nombre d’heures quidéfinissent les prix. Si nous ne procédions pas decette manière, le revenu sera faible surtout que c’estla campagne électorale. Nous devrions combler lespertes enregistrées durant les périodes de vachemaigre », confirme notre interlocuteur. Bien qu’il y ait prolifération des services delocation de chaises et de tentes et que les res-

ponsables affirment tirer leur épingle du jeu,quelques propriétaires disent néanmoinsattendre la période de fin d’année, égalementflorissante pour cette activité. « Les militants despartis politiques en course pour la campagne électo-rale n’ont pas encore sollicité mes services. J’attendsimpatiemment les congés de Noël qui est ma périodede bonnes affaires », affirme un d’entre eux.


Du lourd pour animer les meetingSONORISATION

LES BONNES AFFAIRES DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALEL’on dépense sans compter. La période de la campagne électo-rale fait du bien à certains secteurs d’activités. Pour cette cam-pagne électorale de la présidentielle d’octobre prochain, les com-mandes de pagnes, tee-shirts et chapeaux ont beaucoup plus étépassées à l’étranger, ce qui ne fait pas les affaires des acteurs

locaux de ce secteur d’activité. Les tenanciers de débits de bois-sons, les loueurs de chaises et tentes, de la sonorisation, lesartistes humoristes, les taximen et moto-taximen, etc., s’en tirentà bon compte. Leurs affaires sont florissantes en cette période decampagne électorale.

Pour la tenue d’un meeting, les loueurs de chaises et de tentes font de belles affaires.

«N’est pas Disc-Jockey (DJ) quiveut, mais qui peut. Il suffitd’avoir du matériel approprié

pour la circonstance et aussi de qua-lité pour pouvoir se prononcer surl’animation d’un évènement ». Parces propos, Guy Chimi, DJ et ani-mateur occasionnel, rassure, puismet en garde les petits anima-teurs qui font de l’usurpation detitre au quotidien, se faisant pas-ser pour des DJ alors qu’ils nepossèdent qu’une console d’ani-mation et un ordinateur. En réa-lité, l’animation est un métiercomme tous les autres. Toutefois,il nécessite un matériel de sonori-sation sophistiqué et surtout debonne facture, susceptible defaire du bruit même dans unstade de football avec des échossonores retentissants à quelquesmètres du site d’animation. Pour

cette période de campagne élec-torale officiellement lancéedepuis le 22 septembre dernierau Cameroun et ce, jusqu’au 06octobre prochain date de sa clô-ture, les candidats font de leurmieux pour associer à leurs mee-tings de la sonorisation. PourGuy Chimi, « la sonorisation dumeeting dépend du genre du maté-riel sollicité chez moi. Parce qu’il ydu matériel lourd qui, même en pleinair, pourra mettre du son au milieud’une foule », souligne-t-il. Sonéquipement de sonorisation etd’animation est un matériellourd composé de haut-parleurspuissants (caisson de basse, descolonnes), une grande platine etune console numérique demarque YAMAHA, sans oublierdes micros filaires, de confé-rences et sans fil, le tout appuyépar des ordinateurs portables,etc. Il faut tout de même noter que, le

prix de location de la sonorisa-tion et d’animation en vue d’unmeeting débute à 50 000 FCFA etpeut varier en fonction de ladurée, de l’espace à sonoriser etaussi de la distance du meetingpar rapport à l’endroit où setrouve le matériel de sonorisa-tion. Que ce soit du matériellourd, mi-lourd ou alors léger,auquel est associé la caravaned’animation mobile et un groupeélectrogène pour alimenter lasonorisation d’un meeting dansdes zones non électrifiées. En cemoment-là, le prix peut se négo-cier entre le propriétaire de lasonorisation et le responsable dumeeting. r, explique Guy Chimi.Il avoue même avoir fait des pro-positions d’animation et de sono-risation de meetings au RDPC,mais qui tardent à trouver uneréponse.

Les exigences pour la sonorisation d’un meeting pendant la campagne électorale dépendent de la puissance, de la qualité, du lieu et de la durée d’utilisation de ce matériel.

Arnaud Joseph Etoundi

Olivia Camille Ayissi (Stagiaire)

DOSSIER


RESTAURATION

La campagne électorale bat son plein surtoute l’étendue du territoire national. Al’heure où certains se mobilisent pour la

sonorisation, d’autres s’activent derrière lesfourneaux pour satisfaire leurs clients, surtoutles militants des partis politiques en coursepour la prochaine élection présidentielle etqui jouissent d’une certaine aisance finan-cière. A Yaoundé, Arthur et son équipe se cou-chent désormais tard et se lèvent tôt depuis ledébut de la campagne électorale pour apprê-ter les commandes reçues, parfois même à ladernière minute. En fait, compte tenu de la concurrence rudeobservée au sein des quartiers généraux descandidats et dans les artères de la ville deYaoundé, tout le monde tend à dévoiler avecla dernière énergie, ses matériels préparéspour battre campagne. C’est ainsi que descandidats comme Akere Muna et Paul Biyapour ne citer que ceux-là, ont mis les petitsplats dans les grands. Non seulement dans letransport mais aussi en sollicitant un servicetraiteur. Histoire de mettre leurs sympathi-

sants et militants dans un certain confort. S’agissant des coûts, le prix d’un service trai-teur gravite autour de 200 000 FCFA pour leshôtels moins modernes. Et un million pour lesplus étoilés comme le Hilton. Notons que plusla distance est considérable, plus les enchèresaugmentent. « Dans notre établissement, c’est ladirectrice qui fait les journées de travail de son per-sonnel. Pour des cérémonies organisées à Yaoundé,elle les fait à 300 000 FCFA maximum. Mais à

plus de 70 km ça revient à 500 000 FCFA», nousexplique Aristide Ndougou, jeune hôtelier.Cette ébullition dans ce secteur d’activité faitdes meetings, des événements potentielle-ment rentables. Ainsi, le chiffre d’affaires desétablissements hôteliers et autres structures,est considérable non seulement pour l’écono-mie du pays, mais aussi, au ministère duTourisme et des Loisirs.

Les hôteliers sont pour les partis politiques les plus nantis, des personnes indispensablespour le bon déroulement d’un meeting.

Les sérigraphes font grise mineFLOCAGE DES TISSUS ET TEE-SHIRT

C’est presqu’un temps mort pour les techni-ciens qui exercent dans les domaines de lasérigraphie et de l’infographie. Alors que leprofane pourrait penser que c’est leur momentde réaliser de gros bénéfices, les concernéssont tous unanimes sur l’absence de com-mandes en ce qui concerne la campagne élec-torale. L’entreprise Publi Graphics Concept,située à la montée Anne rouge à Yaoundé, alivré depuis la précampagne, un Branding decampagne Total Covery imprimé et appliquésur la fourgonnette de Maurice Kamto au prixde 600 000 FCFA. Un autre Branding pour lebus de Serges Espoir Matomba au prix de 800000 FCFA ; 100 tee-shirts pour le RDPC à rai-son de 1500 FCFA la pièce ; 30 chapeaux duRDPC à raison de 2500 FCFA le chapeau, et 05banderoles pour l’UDC à raison de 30 000FCFA la pièce. Pour le responsable de cettestructure, c’est un véritable échec. « Dans lesannées passées, le RDPC donnait les marchés auxartisans locaux. Aujourd’hui, alors que les séri-graphes ont acquis le matériel, toutes les com-mandes sont faites en Chine », s’indigne PhilippeMartin Njomkam. Pour lui, les affiches decampagne « Paul Biya, la force de l’expérience »ont aussi été réalisées par une société chinoisesituée au Marché Central de Yaoundé.

Pour les autres sérigraphes qui exercent lemême métier, c’est la même désolation.L’établissement Olinga Marc Bertin n’a vérita-blement pas eu de grandes commandesdepuis le début de la campagne. Il a livré aupartis UNIVERS, 10 polos à raison de 5 000FCFA la pièce, 10 casquettes à raison de 2000FCFA la casquette et 20 écharpes à raison de4000 FCFA l’écharpe. Pour les responsables decette structure, « ce sont les étrangers qui vien-nent gagner les marchés chez nous. C’est unesociété libanaise qui livre tous les supports de com-munication de Maurice Kamto. Certains candidatspassent la commande de leurs supports à Douala ».

En ce qui concerne la structure Double T créa-tive, les marchés de la campagne n’affluentpas. 36 plaques du RDPC ont déjà été livrées àraison de 8000 FCFA la plaque. Elle a aussilivré une trentaine de parapluies à raison de3000 FCFA l’unité. Le parti UNIVERS lui apassé la commande de 20 tee-shirts. Le MRCquant à lui a reçu 30 écharpes de la part decette structure. À une semaine avant le scrutin, ces structuresn’espèrent plus recevoir les commandes de lacampagne. Elles se contenteront dont descommandes des clients ordinaires.

Depuis le début de la campagne électorale, ces techniciens affirment n’avoir pas connuune augmentation de leur chiffre d’affaires, les candidats ayant passé leurs commandesà l’extérieur.

Annette Olinga


LES BONNES AFFAIRES DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE

O.C.A. (Stagiaire)

Du pain béni pour les couturiers

«Mon atelier est plein à craquer. Cette cam-pagne électorale m’arrange car je fais lesbonnes affaires. Mes revenus sont encore

plus élevés », avoue Nadège couturière àYaoundé. En effet, on observe les habits cou-sus exposées (kaba, chemises, etc.) à traversles vitrines des ateliers. Depuis le 22 septem-bre 2018, les couturiers sont les figures mar-quantes de la période électorale. La périodeélectorale est une opportunité pour eux degagner un peu plus. Comme le dit le dicton,« Qui veut aller loin ménage sa monture »et c’estle cas de chaque militant qui veut démontrersa loyauté vis-à-vis du candidat de son choixet ce, en portant les couleurs de son partipolitique.En effet, nos tailleurs sont les maîtres car, lesprix dépendent d’eux. Leurs clients sont obli-gés de se plier à leurs caprices. « Chaquematin, je trouve des clients à ma porte car, ils sou-haitent avoir leurs tissus cousus dans les délais.Mais ça ne me dérange pas car, il paie bien ».S’agissant des coûts, les prix, pour les habitsdéjà cousus, sont à partir de 15 000 FCFA.Mais ils baissent lorsque le client apporte lui-même son tissu. Plus on se rapproche de ladate des élections, plus les ateliers inondent.« Tout au long de cette période électorale, les cou-turiers n’auront donc pas à se plaindre car, ilsgagneront gros et ceci jusqu’au 07 octobre 2018», affirme un militant du RassemblementDémocratique du Peuple Camerounais(RDPC).Pour ce qui est de la production des tissuspagnes, leur origine n’est pas toujours dévoi-lée. Selon certaines indiscrétions, certainspartis politiques auraient passé des com-mandes à la Cotonnière Industrielle duCameroun (CICAM), pour la fabrication destissus, mais tout cela reste secret.

HABITS DE CAMPAGNE

Frédérique Omgba (Stagiaire)

Depuis le lancement de la cam-pagne électorale le samedi 22 sep-tembre 2018, les tailleurs n’ontplus une seule minute à eux. Ilss’efforcent à coudre les accessoiresutiles jusqu’au 07 octobre, jour del’élection présidentielle.

Effervescence dans les cuisines


DOSSIER

Carburant et argent liquide pour motos-taximen

TRANSPORT

Pour Bastien moto-taximan opérant auCarrefour du Lycée bilingue d’Essos àYaoundé, la campagne électorale est une

période de vaches grasses. « J’ai déjà participéaux cortèges de trois partis politiques. Les respon-sables des partis envoient leurs gens pour nouscontacter. On demande qu’ils nous fassent le pleinde carburant sur la moto, ils nous donnent les Tee-shirts qu’on porte, et nous donnent aussi soit2000, soit 5000 FCFA et nous les escortons à tra-vers la ville jusqu’au lieu où ils tiennent leur mee-ting », confie ce trentenaire. C’est que, descandidats qui veulent forcément attirer l’at-tention savent que les motos-taximen sontbien placés pour « faire du bruit ». Avec du car-burant, de l’argent frais, ils s’en tirent à boncompte ; une bonne affaire en somme. Depuis le lancement officiel de la campagneprésidentielle, la grande majorité de taxis etmotos-taxis ont été réquisitionnés par diffé-rents leaders de partis politiques pour lesaccompagner dans cette aventure. Dans lesgrandes artères des différentes villes, entreautres, les marchés, les parcours vitae, et lesgrands carrefours, l'on peut apercevoir de

nombreux taximen et moto-taximen chantantles louanges aux candidats en leur promettantpar la même occasion des voix lors du vote.Tout compte fait, les directeurs de campagneont compris leur importance dans cettecourse vers la présidentielle, d'où leur pré-sence massive. Malgré cette participation engrande pompe des taxis et moto-taxis cetteannée à la présidentielle de 2018, il est toutautant vrai que certains pour avoir participé àun meeting ou effectuer un tour de ville,reçoivent le plus souvent les frais de carbu-rant estimés à 2000 ou 5000 FCFA en plus des

Tee-shirts et casquettes qu'ils changent au furet à mesure, selon les sollicitations des direc-teurs de campagne de chaque parti. Parmi les acteurs économiques qui font debonnes affaires en cette période de campagneélectorale, les transporteurs et en particulierceux opérant essentiellement en milieu urbain(moto-taximen et taximen) se font de l’argenten suivant les candidats dans leurs déplace-ments, pour donner le ton de l’ambiance et dela popularité supposée ou réelle du candidatqui sollicite leurs services.


La saison des contrats multiplesPRESTATIONS ARTISTIQUES

LES BONNES AFFAIRES DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE

Un plein de carburant, un T-shirt et des billets de banque. C’est la moisson que récoltetaximen et motos-taximen, très en vue dans les cortèges de propagande des candidatsà la présidentielle.

Il y a des candidats à la présidentielle du 07octobre qui ont compris l’influence que peutavoir un artiste dans un meeting de campagneélectorale. C’est le cas d’Akere Muna, qui sepaye les services de l’artiste musicien LongueLongue qui l’accompagne tout au long de lapériode que va durer la campagne. Maiscomme tout travail mérite un salaire, les candi-dats doivent mettre la main à la poche pouravoir à leurs côtés des stars bien connues sur lascène artistique camerounaise. Pour se faire,des artistes musiciens, humoristes, plasticienssans oublier des groupes de danses, se mettentà la disposition des candidats. Toutefois, il suf-fit d’avoir « le franc-parler » et de mettre l’artisteau petit soin pour qu’il s’installe à bord devotre caravane. Interrogé sur la question,Moustik le Charismatik, un des humoristes leplus en vogue ces derniers temps auCameroun à travers ses sketches et autres pres-tations, dit ne pas pouvoir évaluer le cachet duprestataire surtout en cette période électorale,puisque n’ayant pas encore été sollicité par uncandidat depuis le début de la campagne, c’està son manager de s’occuper des modalités

financières. « Je ne peux pas clairement évaluer laprestation d’un artiste humoriste dans un meetingpuisque je n’ai pas encore eu à prester dans un mee-ting. Mais je pense qu’il n’y a pas trop de différenceentre le cachet que peut avoir un humoriste lors desa prestation dans un meeting et celui qu’il peutprendre après une prestation en plein air. Toutdépend de l’artiste (musicien ou humoriste). C’estmon manager qui s’occupe des négociations et moije preste. Lorsque je dois prester dans un établisse-ment scolaire par exemple, le prix basique est de 200000 FCFA et quand c’est une prestation en pleinair, il varie entre 350 000F et 500 000FCFA. Jecrois qu’avec la tendance politique actuelle, Il peut

arriver que le candidat qui sollicite la prestation del’artiste lui demande d’orienter sa prestation surdes thématiques choisies. En ce moment-là, les deuxparties trouveront un terrain d’entente pour appor-ter une valeur ajoutée sur le cachet de l’artiste », a-t-il déclaré. Outre les artistes musiciens, comédiens ethumoristes, d’autres hommes de cultures telsque des groupes de danses et orchestres debalafons y trouvent également leur compte encette période électorale. Bien que le responsa-ble de l’orchestre de « Medzan » JB Solo, neveuille pas se prononcer sur les questionsfinancières.

Depuis le lancement de la campagne présidentielle le 22 septembre dernier, certains candidatssollicitent l’accompagnement des artistes qui y trouvent leur compte dans les meetings.

A.J.E

Nadège Nyemeck

Les débits deboissons fontle plein

Création de nouveaux circuits, tournedos, bars,augmentation des prix de boissons et embel-lissement des espaces longtemps négligés,

avec un fonctionnement quasi express. C’est le nou-veau paysage qui entoure les alentours des lieuxabritant les meetings politiques depuis le lancementofficiel de la campagne présidentielle, le samedi 22septembre 2018. Pas un seul meeting d’un parti oud’un candidat, sans voir des groupes de militantsaux couleurs de leur parti tenir un autre meetingdans les débits de boissons. Certains militants justi-fient cet exode massif par la durée des meetings et letraitement réservé aux militants et sympathisantslors de ses rencontres. « Nous quittons tôt de nos vil-lages. Ici, il faut attendre la fin des cérémonies pour pou-voir avoir un bout de pain et une petite bouteille d’eau, cequi ne représente rien pour le temps perdu. Du coup, onse rafraîchit le plus souvent dans le coin le plus proche »,déclare un militant sous anonymat. Si cette migration malgré trouble souvent ces ren-contres populaires et désoriente les militants, lestenanciers de ces débits de boissons font de bonnesaffaires et souhaitent plutôt le prolongement de lacampagne. « Ici à la cité universitaire, les étudiantsconsomment. Mais lors du meeting de la sous-section deNgoa-Ekele hier j’ai eu en une journée la recette de troisjours. Avant, pendant et après le meeting, les militants etautres curieux venus pour la cérémonie célébraient leurcandidat dans mon bar », affirme un tenancier de bar.Visiblement, l’activité est reconnue et revendique lestatut de marché saisonnier malgré ses prix qui sontparfois inquiétants mais rassurants pour les uns. « Achaque meeting de Yaoundé et ses environs, j’organisetoujours une petite foire gastronomique où les militantspeuvent venir se rafraîchir et se retrouver entre eux pourmieux élaborer leurs plans. Les prix sont adaptés aucontexte, car le politique a de l’argent. Je crois que le mieuxserait que cette activité soit reconnue », déclare une pro-priétaire de « tournedos ». Face à ce phénomène, chacun tire la couverture deson côté. Les commerçants font de bonnes affaires,et les leaders politiques gagnent le terrain après queleurs militants se soient rendus au culte du DieuBacchus.

Depuis le lancement officiel dela campagne présidentielle lesbars et autres services fructifientleurs gains.

Arnaud Evina


RETOUR VERS LE PASSÉPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

2004 : la candidature unique manquée de l’oppositionÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

Pour cette élection présidentielle, leleader du Social Democratic Front(SDF) et celui de l’Union

Démocratique Camerounaise (UDC) sesont enagagés à mettre sur pied un pro-gramme commun pour renverser le can-didat Paul Biya. « Notre candidat est prêt às’effacer au profit d’un autre candidat de l’op-position si les partis en décidaient ainsi. Si mal-gré nos efforts, l’opposition n’arrivait pas à seregrouper autour d’une figure, alors ce neserait pas la faute à l’UDC ». L’idée d’unecoalition des partis politiques de l’opposi-tion est née. Elle tient en haleine l’opinionqui est curieuse de voir se dévoiler l’iden-tité du candidat unique de l’opposition. Leprésident de l’UDC était alors prêt à s’ef-facer devant un candidat unique désignépar la coalition de 7 partis de l’oppositionavait déclaré Théophile Yimgaing Moyo, àl’époque le chargé de communication del’UDC, aujourd’hui président duMouvement Citoyen (MOCI), un partipolitique qu’il a créé il y a quelquesannées.Ni John Fru Ndi et Adamou Ndam Njoyaviennent donc d’enclencher une dyna-mique dont ils attendent qu’elle aboutissenon seulement sur l’amélioration du pro-cessus électoral jugé vicié et partial maisaussi par la désignation d’un candidatunique de l’opposition. Les deux poidslourds de l’opposition camerounaise àcette époque se disent déjà prêts à appor-ter leur soutien à un candidat qui seraitchoisi sur la base d’un programme com-mun. Ces engagements qui vont figurerdans un document en voie de finalisationsont pris au moment où des regroupe-ments des partis d’opposition ne cessentde se disloquer et que le RDPC au pouvoirne vit qu’au rythme d’interminablesappels des militants invitant le présidentPaul Biya à se présenter à l’élection prési-dentielle. Le mode de scrutin est la majorité simple àun tour. L’opposition reproche au pouvoiren place une kyrielle de manquements :listes de faux électeurs, multiplication descartes d’électeurs, absence des bulletins devote des principaux candidats de l’opposi-tion, mainmise excessive du ministre del’Administration territoriale et de la décen-tralisation sur les chiffres et les résultats.Parmi les quinze candidatures déclaréeson relève Paul Biya du RDPC avec pourslogan : « Le choix du peuple ». En face delui, Ni John Fru Ndi décidé à en découdreavec « L’homme lion » et à laver l’affront de1992. Toutefois, au moment où l’opinion pensequ’on s’achemine vers une candidatureunique de l’opposition, Adamou NdamNjoya, fidèle au respect de l’éthiquecomme fondement de la vie va finalementrompre son pacte avec le SDF en s’auto-proclamant candidat unique de l’opposi-tion, s’attirant ainsi la colère de Fru Ndi.Garga Haman Adji de l’Alliance pour laDémocratie et le Développement (ADD)dit le « chasseur de baleine » veut quant à luiintensifier la lutte contre la corruption.Justin Mouaffo, Yondo Mandengue Black(MNSC), Fritz Pierre Ngo (MEC), JeanMichel Tekam (PDS), Victorin Hameni

Bieleu de l’Union des ForcesDémocratiques (UFD), Boniface Forbin duParti Pour la Justice et la Démocratie(PJD), Djeukam Tchameni du Mouvementpour la Démocratie et l’Indépendance(MDI) ; Jean Jacques Ekindi duMouvement Progressiste (MP), HubertKamgang de l’Union des PopulationsAfricaines (UPA), Georges DogbimaNyamdi du Congrès Social Libéral (CSL),Gustave Essaka de la Démocratie

Intégrale du Cameroun (DIC) qui va sedésister la veille du scrutin et inviter sesmilitants à soutenir Paul Biya.Le scrutin du dimanche 11 octobre 2004 vadonc se tenir sans incident et le 24 octobre,la Cour suprême va proclamer les résul-tats qui donnent Paul Biya à vainqueuravec 70, 92 %. Malgré le verdict de la Coursuprême, l’opposition l’invite à annulerces élections que les observateurs interna-tionaux jugent par contre satisfaisantes.

À l’occasion de la présidentielle du 11 octobre 2004, 15 candidatures sont en lice avec le retour en course de Ni John Fru Ndiet de Adamou Ndam Njoya absents 7 ans plus tôt.

Bartho Amugu

Paul Biya (RDPC) 70, 92 %

Ni John Fru Ndi (SDF) 654066 voix 17, 40%

Adamou Ndam Njoya (UDC) 168318 voix 4,48%

Garga Haman Adji (ADD) 140372 voix 3,74%

Justin Mouaffo 14915 voix 0, 40%

Fritz Pierre Ngo (MEC) 13601 voix 0, 36%

Jean Michel Tekam (PDS) 12785 voix 0,32%

Victorin Hameni Bieleu (UFD) 11920 voix 0,32%

Boniface Forbin (PJD) 10542 voix 0, 28%

Djeukam Tchameni (MDI) 10539 voix 0,28%

Jean Jacques Ekindi (MP) 10158 voix 0, 27%

Hubert Kamgang (UPA) 7508 voix 0, 20%

Georges Dogbimanyamndi (CSL) 6730 voix0, 18%

Gustave Essaka (DIC) 4996 voix 0, 13%

RÉSULTATS

Paul Biya Ni John Fru Ndi Adamou Ndam Njoya

Garga Haman Adji Justin Mouaffo Jean Michel Tekam

Boniface Forbin Djeukam Tchameni

Georges Dogbimanyamndi

Jean Jacques Ekindi

Hubert Kamgang


MÉDIASPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SPORTS

La saison des rumeurs et des fausses nouvelles PÉRIODE ÉLECTORALE

En cette période électorale, les lanceurs d’alerte multiplient les fausses nouvelles pour détourner l’attention desCamerounais sur les vraies questions de l’heure.

Il faut croire que les lanceurs d’alerte etles auteurs de fausses nouvellesdébordent de plus en plus d’ingénio-

sité en cette période pré-électorale. Aprèsavoir répandu l’information sur l’inter-diction du téléphone portable le jour del’élection, ceux qui se sont appropriés letitre de « journalistes de l’ombre » ontannoncé le décès de Marcel Niat Njifenji,président du Senat. Dans un faux com-muniqué signé au nom du Groupementinter-patronal du Cameroun (GICAM),les lanceurs d’alerte ont informé que «M.Niat Njifenji Marcel, président de la cham-bre haute du Parlement (Senat), vient de ren-dre l’âme à Genève ». Comme une trainéede poudre la rumeur a fait le tour de latoile et valu un espace à la une de certainsjournaux. Pour faire taire cette rumeur, la télévisiond’Etat, la CRTV a dû solliciter l’interven-tion de son rédacteur en chef pour rassu-rer dans une édition de son journal que

« la CRTV est en mesure de démentir solen-nellement ce soir formellement cette rumeur.Notre rédaction a pu joindre au téléphonemonsieur Niat Njifenji Marcel cette find’après-midi », a déclaré Vincent de PaulAtangana le 25 septembre dernier. Eneffet, dans un autre communiqué, cettefois-ci dûment signé du secrétaire exécu-tif du GICAM, on peut lire qu’il s’agit

d’une manipulation, à laquelle le GICAMne se reconnait pas comme étant auteurdes propos. « Une dépêche en circulation surles réseaux sociaux annonce le décès du prési-dent du Sénat et indique comme source decette information le GICAM. Le GICAM tientà préciser qu’il n’a pas d’information sur cesujet. Et qu’il n’a par conséquent publié aucuncommuniqué à cet effet », explique Alain

Blaise Batongue. L’autre information ou rumeur à l’origined’une foule de réactions cette semaine,celle liée à l’interdiction des téléphonesportables à l’intérieur des bureaux de votele 07 octobre prochain. Le documentcontenant cette information a très vitesuscité le courroux des différents candi-dats, dénonçant ainsi la violation du Codeélectoral et de la Constitution. Ce que ledirecteur général des élections a très vitefait de démentir. « Le directeur général desElections, tient à apporter à l’opinion publiquenationale et aux électeurs en particulier, lesprécisions et clarifications ci-après : l’accèsdans les bureaux de vote du citoyen électeuravec son téléphone portable n’est pas interditpar la loi électorale », rassure Erik Essousse.Quelques jours plus tôt, lors d’un incidentsurvenu dans un hôtel de Douala, cesmêmes acteurs tapis dans l’ombre ont tôtfait d’annoncer qu’il s’agissait d’uneattaque contre la personne de FranckBiya, mais les heures d’après ont permisclarifier la situation et d’affirmer qu’unefois encore il était question de fake news.

Mercedes Beleheka

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PUBLICITÉLES CIMENTERIES DU CAMEROUN (CIMENCAM) ACCOMPAGNENT

LES PROJETS D’INFRASTRUCTURES POUR LES GRANDES RÉALISATIONS

- La construction des logements sociaux- La construction des stades d’Olembe et de Garoua dans la perspective de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019- La construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar- La construction du second Pont sur le Wouri- La construction des autoroutes Yaoun-dé-Nsimalen et Yaoundé-Douala…Cimencam c’est aussi de nombreuses

des communautés. Dans le cadre d’une étude RSE menée récemment par l’ASCOMT (Association pour la Communication sur les Maladies Tropicales) en 2017, Cimencam a gagné une marche en occupant désormais à la 3e place du classement ; un autre résultat

sociétal.

Un autre projet tout aussi important initié par Cimencam en Mai 2018 est le lancement des études techniques pour la construction de l’extension de son unité de broyage à Figuil dans le Nord. Un investissement de près de 40

produit, en augmentant la capacité de produc-tion de 1,5 tonnes à 2,1 millions de tonnes/an, soit 600.000 tonnes additionnelles. Une partie de cette production supplémentaire de ciment permettra à Cimencam de répondre aux sollici-tations sans cesse croissantes ? venant des régions septentrionales du Cameroun mais aussi des pays de la sous-région.Au-delà des projets d’investissement, Cimen-cam accompagne les projets de construction d’infrastructures, en fournissant ses produits (ciment et béton). On peut citer entre autres quelques chantiers :

Depuis plus de 50 années, Cimencam est un acteur majeur du développement économique à travers la réalisation des grandes infrastructures du Cameroun. Des produits de qualité, des

Cimencam est celui de la construction de la station de broyage de Nomayos, localité située dans la banlieue de la capitale politique du Cameroun, qui produira son premier ciment au mois de Janvier de l’année 2019, augmentant la capacité de production annuelle de Cimen-cam de 500.000 tonnes. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’a été inaugurée ce 20 août, la carrière de pouzzolane de Foumbot, par le Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développe-ment Technologique, Ernest Gbwaboubou, qui s’est dit satisfait à l’issue de la visite du site qui s’étend sur 42 hectares et représente une réserve d’environ 50 ans avec ses 12 millions

de ses implantations. Cette pouzzolane sera exploitée dès le mois de Novembre 2018 et, servira comme ajout dans le processus de fabrication du ciment.

Documents

N - U O R E M A C U D Cabral ......Le don de Paul Biya vise à booster la production du coton dans les trois régions septentrionales du pays afin d’améliorer les conditions de