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Journal pour adultes Le comité de pilotage des 50 ans, après étude du dossier Insatiable, a proposé à notre équipe de concevoir deux Best-Of différents : l’un, d’une cinquantaine de pages, pour les étudiants et l’autre, d’une centaine de pages de plus, pour l’AII. C’est parce que les jeunes ne savent plus lire ou parce qu’il faut écrire plus gros pour les vieux ? Sondage Insatiable Perles trouvées pendant le dépouillement (les fiches émanant d’étudiants en IF de sexe féminin ont été automatiquement rejetées pour incohérence notoire) : “Je ne lis aucun article de L’Insatiable, j’aime pas, mais les résultats sportifs, c’est bien”. On a trouvé le Sport’Et qui sait écrire. Avec un peu de chance celui qui sait lire ne verra pas ces lignes. Merci aussi à ceux qui répondent de manière si poétique à la question sexe. Lubrification De M. A., en Amérinsa, lors d’un TP de Chimie sur les dosages : “Si ça coince, vous mouillez un peu pour pouvoir rentrer le bout”. Parlait-il à la thésarde enca- drante de TP ? Beau dévouement De M. C., prof de maths en GE, envoyant ses étudiants demander des craies au secrétariat : “Il faut demander à la secrétaire : vous dites Monsieur C. a demandé [...], elle fait tout ce que vous voulez”. Et lui-même de rajouter, pour recentrer les pensées du groupe : “Elle est très professionnelle”. Suffira-t-elle pour enfin attirer des étudiants en GE ? Coït mathématique M. R., professeur de maths appliquées en 2PC, lanière K: “J’adore les préliminaires. Ca dure longtemps, et une fois que c’est fait, on n’a plus rien à faire”. Les maths c’est l’inverse... Ragot Lors d’une négociation pour modifier l’emploi du temps, les 5 GEN informent M. C. H. qu’un quart d’entre eux n’est pas disponible sur le créneau revendiqué. Et celui ci, avec un aplomb formidable : “Très bien, nous ferons cours trois heures au lieu de quatre”. Et si je fais un quart du DS en un quart du temps imparti, j’ai 20 ? Beyrouth dans ta turne Un article sur le bâtiment D accompagné d’un droit de réponse de la direction. page 4 Des nouvelles à la fraise Cette année, le thème du concours de nouvelles était “J’ai acheté des chocos BN à la fraise, des fois que...”. Un jury d’experts impartiaux a selectionné les 7 meilleures d’entre elles. page 2 et 3 Toi il y a quatre ans Par Alys U n édito, ce n’est pas toujours facile à écrire. On se demande de quoi on va bien pouvoir parler. On veut un sujet qui touche le public, mais il faut en même temps essayer d’éviter la loi de proximité qui pourrait réduire l’intérêt de l’article. Bien sûr, il est très facile de trouver un sujet d’actualité. Aujourd’hui, c’est la St Valentin. Ça peut être intéressant, mais encore faut-il avoir quelque chose à ajou- ter. La St Valentin, c’est bien (surtout pour les couples) mais avec huit mil- lions de célibataires en France, un tel sujet risque d’en énerver plus d’un. Ou encore : la St Valentin, c’est mal, c’est trop commercial. Mais tout ça n’est qu’une pâle reprise d’idées pré- fabriquées, simplement réécrites avec des mots différents. Un autre sujet qui touche peut-être encore plus l’Insalien en cette période de mi-février, les DS. Mais là encore que dire ? S’insurger contre cette pratique qui prouve que la torture morale est toujours autorisée en France ? Dire que les DS arrivent lorsque les dieux nous abandonnent ? Même s’il est tentant de faire de l’hu- mour et des jeux de mots, le propos n’a pas plus de profondeur. Car l’important n’est pas de trouver un sujet, mais d’être constructif. On nous bombarde tous les jours d’informations venant du monde entier, que l’on oubliera dès le lendemain. Finalement, que nous reste-t-il de l’actualité de la semaine dernière, du mois dernier ? On a déjà oublié que l’on allait tous mourir de la grippe aviaire, et pourtant, elle n’a pas été éradiquée. Cependant, faute d’occasion, on n’en parle pas. Et la conférence sur l’environne- ment de la semaine dernière n’aurait jamais été médiatisée sans l’opération 5 minutes pour la planète. Alors, pour écrire un édito, on se creuse la tête. Faire un article démago et bien-pensant sur un sujet bateau ? Essayer de trouver l’infor- mation nouvelle, surprenante, que personne ne connaît, mais finalement si futile ? Le débat est sans fin. On essaie d’équilibrer les articles sérieux et les articles humoristiques. On rem- plit nos pages en essayant d’écrire un compromis entre ce que les gens veulent lire, et ce que l’on veut faire passer. On fait ce que l’on peut. Et même si on n’a pas la solution à nos questions, on se bat pour que le journal perdure, car on fait peut-être quelque chose d’important. Alors en attendant de trou- ver le sujet qui sera à la fois innovant, constructif, intéressant, et attirant pour le lecteur, on parle de ce qui nous tou- che en ce moment. Le ski, par exem- ple, ou le réchauffement planétaire, l’un et l’autre sujets d’actualité, très médiatisés. Il n’y a plus de saisons, les espèces disparaissent beaucoup trop vite, la survie de notre espèce est en danger. Allons tous au ski pour éviter de parler de ça. Mis ensemble, ça peut donner un édito sympa. Vous pensiez passer vos vacances à la neige ? Eh non, cette année, ça sera à la boue. Avis à tous les futurs ingé- nieurs que nous sommes, les skis à boue n’ont pas encore été inventés. Merci aux nouvel- listes, au “sporetto-ouais”, aux pizzas, à la Coop’ pour le bruit et la poussière, au crocodile, aux rares dessi- nateurs qui sont venus, aux trop longues heures perdues à mettre en page ce canard. Merci ! Lamentable, l’Insatiable en retard ! C’est une honte, on devrait pendre le dernier commercial avec les tripes du dernier chef d’atelier de cet imprimeur discount. Insaliens, Insaliennes, on vous ment ! On vous spolie ! On vous sort des journaux avec deux jours de retard. Si je prends ma plume de syn- dicaliste, c’est pour vous annoncer ce que vous saviez déjà : la première fois c’est pas toujours agréable. Cette fois encore, l’adage se confirme, notre impri- meur a été impuissant, décontenancé par des problèmes de longueur (des fichiers sources du journal). > Explications Cette métaphore filée, bien que révélatrice de mon état de fatigue avan- cé, ne vous informe pas efficacement sur ce qu’il s’est réellement passé la dernière semaine avant les vacances de Noël (c’est bien de cela qu’il s’agit). Nous impri- mions notre Insatiable pour la première fois chez Dugas IPC. Quelques détails mal préparés et une période de l’année assez chargée ont plongé cette aventure dans le cauchemar. Une première jour- née de retard pour une conversion chro- matique qui passait mal, une seconde pour attendre le prestataire qui prennait son temps pour plier huit mille pages. Tout ça pour dire que cette pre- mière expérience n’a pas été concluante. Mais nous avons déjà prévu et planifié tous les détails pour le numéro que vous tenez dans les mains. > Numéro 113 Ce numéro est encore bien rempli, nous avons même dû évincer à contre-cœur quelques articles. Les nou- velles sont pleines d’idées et vraiment agréables à lire. Vous avez peut-être répondu à notre sondage, on vous en remer- cie et on peut déjà vous dire que vous lisez peu la colonne ciné-club mais suffisamment le journal pour nous remonter le moral. On va tester les résultats sportifs quelques temps. On publiera sûrement un Best Of à la rentrée si la direction nous accor- de un budget. Pour la Rédac’, Max Insatiable de saint Valentin Casse trois pattes à un lapin > La Rédac’ a sélectionné pour vous Linux et ta mère : les pingouins parlent aux pingouins ........................................................... page 4 Dieu n’est pas mort : une réponse à l’article du dernier numéro ................................................... page 5 Les restos passent à table : un coup de gueule du personnel des restos ............................................. page 6 Raid Dahu : débriefing du Raid Dahu pour vous donner l’eau à la bouche pour l’an prochain ......................... page 7 Bande Dessinée : deux dessinateurs de L’Insatiable nous ont préparé une belle planche............................... page 8 L’Insatiable Journal des Étudiants de l’Insa de Lyon RdC bâtiment H - 20, av. Albert Einstein 69 621 Villeurbanne cedex Tél. du BdE : 04 72 43 82 29 Web : <http://insatiable.insa-lyon.fr> E-mail : <[email protected]> Directeur de la Rédaction : Maxime Werlen Directeur de la Publication : Fabien Marcq ISSN 0766-4966 – 4 000 exemplaires Imprimé par Dugas IPC sur papier recyclé Les Isidores M. J.V.C, prof de maths en 3 SGM : “La petite queue, vous la mettez où vous voulez, comme vous voulez” uméro 113 Hiver 2007 Quinquannuel gratui N T

N uméro 113 Hiver 2007 Quinquannuel gratui T Beyrouth dans ...insatiable.info/wp-content/uploads/Insatiable_113_2007_02.pdf · Beyrouth dans ta turne Un article sur le bâtiment

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Journal pour adultes Lecomitédepilotagedes50ans,aprèsétudedudossierInsatiable,aproposéànotreéquipedeconcevoirdeux Best-Of différents: l’un, d’unecinquantaine de pages, pour lesétudiants et l’autre, d’une centaine depagesdeplus,pourl’AII. C’estparceque les jeunesnesavent plus lire ou parce qu’il fautécrireplusgrospourlesvieux?

Sondage Insatiable Perles trouvées pendant ledépouillement (les fiches émanantd’étudiants en IF de sexe féminin ontété automatiquement rejetées pourincohérencenotoire): “Je ne lis aucun articlede L’Insatiable, j’aime pas, mais lesrésultatssportifs,c’estbien”. On a trouvé le Sport’Et quisaitécrire.Avecunpeudechanceceluiquisaitlireneverrapasceslignes. Merci aussi à ceux quirépondentdemanièresipoétiqueà laquestionsexe.

Lubrification De M. A., en Amérinsa, lorsd’unTPdeChimiesurlesdosages:“Siça coince, vous mouillez un peu pourpouvoirrentrerlebout”. Parlait-il à la thésarde enca-drantedeTP?

Beau dévouement DeM.C.,profdemathsenGE,envoyant ses étudiants demander descraiesausecrétariat:“Ilfautdemanderà la secrétaire: vous dites MonsieurC.ademandé[...],ellefaittoutcequevousvoulez”.Etlui-mêmederajouter,pourrecentrerlespenséesdugroupe:“Elleesttrèsprofessionnelle”. Suffira-t-elle pour enfinattirerdesétudiantsenGE?

Coït mathématique M. R., professeur de mathsappliquéesen2PC, lanièreK:“J’adoreles préliminaires. Ca dure longtemps,etunefoisquec’estfait,onn’aplusrienàfaire”.Lesmathsc’estl’inverse...

Ragot Lors d’une négociation pourmodifierl’emploidutemps,les5GENinformentM.C.H.qu’unquartd’entreeuxn’estpasdisponiblesurlecréneaurevendiqué.Etceluici,avecunaplombformidable: “Très bien, nous feronscourstroisheuresaulieudequatre”. EtsijefaisunquartduDSenunquartdutempsimparti,j’ai20?

Beyrouth dans ta turne Un article sur le bâtiment D accompagné d’un droit de réponse de la direction. page 4

Des nouvelles à la fraiseCette année, le thème du concours de nouvelles était “J’ai acheté des chocos BN à la fraise, des fois que...”. Un jury d’experts impartiaux a selectionné les 7 meilleures d’entre elles.

page 2 et 3

Toi il y a quatre ansPar Alys

Un édito, ce n’est pas toujoursfacileàécrire.Onsedemandede quoi on va bien pouvoir

parler.Onveutunsujetquitouchelepublic, mais il faut en même tempsessayerd’éviterlaloideproximitéquipourrait réduire l’intérêt de l’article. Bien sûr, il est très facilede trouver un sujet d’actualité.Aujourd’hui, c’est la St Valentin. çapeut être intéressant, mais encorefaut-il avoir quelque chose à ajou-ter.LaStValentin, c’estbien (surtoutpourlescouples)maisavechuitmil-lionsdecélibatairesenFrance,untelsujet risque d’en énerver plus d’un.Ou encore: la St Valentin, c’est mal,c’est trop commercial. Mais tout çan’estqu’unepâlereprised’idéespré-fabriquées,simplementréécritesavecdesmotsdifférents. Un autre sujet qui touchepeut-être encore plus l’Insalien encette période de mi-février, les DS.Mais là encore que dire? S’insurgercontre cette pratique qui prouve quelatorturemoraleesttoujoursautoriséeen France? Dire que les DS arriventlorsquelesdieuxnousabandonnent?Mêmes’ilesttentantdefairedel’hu-mour et des jeux de mots, le proposn’apasplusdeprofondeur. Car l’important n’est pasde trouver un sujet, mais d’êtreconstructif. On nous bombarde tousles jours d’informations venant dumonde entier, que l’on oubliera dèsle lendemain. Finalement, que nousreste-t-il de l’actualité de la semainedernière,dumoisdernier?Onadéjàoublié que l’on allait tous mourir dela grippe aviaire, et pourtant, ellen’a pas été éradiquée. Cependant,faute d’occasion, on n’en parle pas.Et la conférence sur l’environne-ment de la semaine dernière n’auraitjamaisétémédiatiséesansl’opération5 minutes pour la planète. Alors, pour écrire un édito,on se creuse la tête. Faire un articledémago et bien-pensant sur un sujetbateau? Essayer de trouver l’infor-mation nouvelle, surprenante, quepersonneneconnaît,maisfinalementsi futile? Le débat est sans fin. Onessaie d’équilibrer les articles sérieuxetlesarticleshumoristiques.Onrem-plit nos pages en essayant d’écrireun compromis entre ce que les gensveulent lire, et ce que l’on veut fairepasser. On fait ce que l’on peut. Etmême si on n’a pas la solution ànos questions, on se bat pour que lejournal perdure, car on fait peut-êtrequelquechosed’important. Alors en attendant de trou-verlesujetquiseraàlafoisinnovant,constructif,intéressant,etattirantpourlelecteur,onparledecequinoustou-cheencemoment.Le ski,parexem-ple, ou le réchauffement planétaire,l’un et l’autre sujets d’actualité, trèsmédiatisés.Iln’yaplusdesaisons,lesespèces disparaissent beaucoup tropvite, la survie de notre espèce est endanger.Allonstousauskipouréviterdeparlerdeça.Misensemble,çapeutdonnerunéditosympa.Vouspensiezpasser vos vacances à la neige? Ehnon,cetteannée,çaseraàlaboue. Avis à tous les futurs ingé-nieurs que nous sommes, les skis àbouen’ontpasencoreétéinventés.

Merci aux nouvel-listes, au “sporetto-ouais”,auxpizzas,à laCoop’pourle bruit et la poussière, aucrocodile, aux rares dessi-nateursquisontvenus,auxtroplonguesheuresperdues

àmettreenpagececanard.

Merci !

Lamentable, l’Insatiable en retard ! C’est une honte, on devraitpendre le dernier commercial avec lestripes du dernier chef d’atelier de cetimprimeurdiscount. Insaliens, Insaliennes,onvousment!Onvousspolie!Onvoussortdesjournauxavecdeuxjoursderetard. Sijeprendsmaplumedesyn-dicaliste, c’est pour vous annoncer ceque vous saviez déjà: la première foisc’est pas toujours agréable. Cette foisencore,l’adageseconfirme,notreimpri-meur a été impuissant, décontenancépar des problèmes de longueur (desfichierssourcesdujournal).

> Explications Cettemétaphorefilée,bienquerévélatricedemonétatdefatigueavan-cé,nevousinformepasefficacementsurcequ’ils’estréellementpasséladernièresemaineavantlesvacancesdeNoël(c’est

bien de cela qu’il s’agit). Nous impri-mionsnotreInsatiablepourlapremièrefois chez Dugas IPC. Quelques détailsmal préparés et une période de l’annéeassezchargéeontplongécetteaventuredans le cauchemar. Une première jour-néederetardpouruneconversionchro-matique qui passait mal, une secondepourattendreleprestatairequiprennaitsontempspourplierhuitmillepages. Toutçapourdirequecettepre-mièreexpériencen’apasétéconcluante.Mais nous avons déjà prévu et planifiétouslesdétailspourlenuméroquevoustenezdanslesmains.

> Numéro 113 Ce numéro est encore bienrempli, nous avons même dû évincer àcontre-cœur quelques articles. Les nou-velles sont pleines d’idées et vraimentagréablesàlire.

Vous avez peut-être réponduà notre sondage, on vous en remer-cie et on peut déjà vous dire quevous lisez peu la colonne ciné-clubmais suffisamment le journal pournous remonter le moral. On va testerles résultats sportifs quelques temps. OnpublierasûrementunBestOfàlarentréesiladirectionnousaccor-deunbudget.

Pour la Rédac’, Max

Insatiable de saint ValentinCasse trois pattes à un lapin

> La Rédac’ a sélectionné pour vousLinux et ta mère :lespingouinsparlentauxpingouins. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page4Dieu n’est pas mort :uneréponseàl’articleduderniernuméro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page5Les restos passent à table :uncoupdegueuledupersonneldesrestos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page6Raid Dahu :débriefingduRaidDahupourvousdonnerl’eauàlabouchepourl’anprochain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page7Bande Dessinée :deuxdessinateursdeL’Insatiablenousontpréparéunebelleplanche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page8

L’Insatiable Journal des Étudiants de l’Insa de Lyon RdC bâtiment H - 20, av. Albert Einstein

69 621 Villeurbanne cedex Tél. du BdE : 04 72 43 82 29

Web : <http://insatiable.insa-lyon.fr> E-mail : <[email protected]>

Directeur de la Rédaction : Maxime Werlen Directeur de la Publication : Fabien Marcq

ISSN 0766-4966 – 4 000 exemplaires Imprimé par Dugas IPC sur papier recyclé

Les Isidores

M. J.V.C, prof de

maths en 3 SGM : “La

petite queue, vous la

mettez où vous voulez,

comme vous voulez”

uméro 113 Hiver 2007 Quinquannuel gratuiN T

Page 2: N uméro 113 Hiver 2007 Quinquannuel gratui T Beyrouth dans ...insatiable.info/wp-content/uploads/Insatiable_113_2007_02.pdf · Beyrouth dans ta turne Un article sur le bâtiment

Juste pour info Du 23 au 25 mars se tien-dra la première édition du festivalThéât’Réalités. À cent mètres duCampus, au CCO il alliera théâtre derue, vidéo, graff, théâtre, danse, slam,photo,vidéoetmusique. LasectionDanse-ét’del’Insa-etpeutêtrelaTTI-serontdelafête.

Bruit infondé En direct d’une fondue auMontdor chaud, Mme A.E. conseillenotrerédacteuraffamé:“sit’asencorefaim,ilfautsucerl’écorce.” Mais seront-ils d’accords?Onconnaîtlesréticencesdesinsulairesauxprojetsvenusducontinent.

Commérage Depuis la dizaine d’annéeque s’est créé le Génie EnergétiqueEnvironnement, la façade du dépar-tement s’orne toujours boîteusementd’un simple Génie Energétique. Lorsdu conseil de départ’ on propose àM.L., directeur de GEN, de rajouterEnvironnement à l’écriteau défraîchi.Et M.L. de s’exclamer: “Encore uneidée de M.M.!”et de s’empresser denoyerlepoisson.M.L.assurelescoursdethermiqueetM.M.lescoursdetrai-tementdesdéchets. Les3promosdeGENatten-dentimpatiemmentdesavoirsiouiounon, on peut concilier le développe-ment énergétique et l’environnementcomme le stipulent les coursdedéve-loppementdurable.

Performance à l’insalienne SionseréfèreauSporetto,onpeutfièrementdécouvrirleclassementdesvolleyeursdel’Insaàla1èreplaceex aequoenCFUetleurhonorable3èmeplaceenCFGE. Et ce n’est pas intentionelle-mentbiensûrqueL’Insatiableometdedivulguerqu’ilyavait respectivement2et3équipesàparticiperauxCFUetCFGE.C’estvraiquoi,àL’Insatiableonalafibrepatriotique!

Calomnie médisante Bien sûr ne figurent ici quenos meilleurs potins! Quel dilemme!Chaquefoisc’estpareilcommentchoi-sirparmil’avalanchedepetitspapiersàl’humourfinetdélicatcaractérisantcespetitesdénonciationsveules.Laqualitédecescolonnesestl’exactrefletdevosenvois!Ah!undétailencore,biensûrles rumeurs infondés sont les bienve-nues.Etudiants,vengez-vousaprèslesDS,profsdénoncezlescrétinscrasseuxquivousserventd’étudiants!

D o s s i e r2Cette année le thème était étrange : “J’ai acheté des chocos BN à la fraise, des fois que...”. Ca vous

a fait cogiter, il en est sortit des nouvelles originales et plusieurs millions de paquets de chocos BN à la fraise vendus ces dernières semaines. On attend la subvention de la Biscuiterie Nantaise (BN).

Concours de nouvelles cuvée 2007

Elleestgéniale.Bon,d’accord,un peu bizarre parfois, quand elle partdansseslubiespoursauver la planèteà coups de tisane,café et chocolatéquitables, yaourts“bios” (laissez-moirire), et surtout, nepas oublier que laviande c’est mal. Ily a aussi sa façonde rire aux éclatspour un rien, quitteàleregrettertoutdesuite après, quandonestauthéâtreouaucinémaparexem-ple: je vous laisseimaginer le tableau.Maisàpartça...Ouibon,elleestspéciale.Unpeu.Beaucoup...À la folie? En toutcas, passionnément,c’est comme ça queje l’aime. Ah oui,j’avais oublié de lepréciser... Ons’estrencontrésbizarrement(“Ah, bon?”, se dit le lecteur...). C’étaitdans le train, et pas n’importe lequel.Vousconnaissezlalignelaplusfoireuse,laplusmaldesservie,surlaquellecircu-lent les trains lesplus inconfortablesdelacréation?Benc’estcelle-là.Cejour-là,donc... non, plutôt ce soir-là, parce quede délais en retards successifs, la nuitavait fini par tomber, ce soir-là donc,j’étaisassis(miracle!),etelleétaitenfacede moi. Nous avions eu tout le tempsdediscuter,etellem’avaitdéjàservisondiscoursécolobien-pensant.Àlalongue,ses histoires de famine dans le tiers-monde (pardon, les pays émergents),ça commençait à me titiller l’estomac...N’ayant rien avalé depuis le matin (ahoui,quand jeparlederetard,hein...), jefouillemonsacàlarecherchedequelquedenréesusceptibledemerassasier. Vousfouillezvotresac,etvoustrouvez: quelques notes de cours envrac,unebouteilled’eauvide,unepotiondesoinmajeur,unpaquetdechocosBNàlafraise... Qu’est-cequeçafoutdansmonsac, ce paquet de BN? Qu’importe, jele sors, et je commence à m’empiffrer.Quandjesuisauborddel’étouffement,je réalise enfin que je suis en train deme comporter comme le dernier dessagouins,etj’enproposeàmacharmantevoisined’en face.Ôsurprise,voilàmonaltermondialiste (qui n’est pas plus àmoiqu’àvous,soitditenpassant,maisj’aime bien la formule) qui croque avecdélectationdanscetamalgamedebiscuitaggloméréetdegeléedefraisesynthéti-que,toutdroitissudelagrosseindustrieagroalimentaire.Constatantmonregardinquisiteur, elle éclate de rire, et m’ex-plique que les chocos BN, spécialementà lafraise,elleadoreça,etqu’ilnefautpas non plus se priver des bonnes cho-ses sous prétexte de sauver la planète.Je remballe ma tirade sur la notion de“bonneschoses”,et jemeconcentresurson sourire, que je classe immédiate-mentdanslacatégorie“adorable”.Voiremême“àcroquer”,maisça,ceserapourplustard. Voilà, vous savez tout... Oupresque.Ehoui,çac’était ilyadéjàunpetitboutde temps.Depuis,nousnoussommes perdus de vue... J’ai beau me

direquec’estlavie(ouplutôt,onabeaume le dire et me le répéter), je n’arrive

pas à m’empêcherdemedirequec’esttoutdemêmedom-mage.Enfinbon... Et puis,hier, j’ai rencon-tré une charmantepersonne. Il paraîtqu’on appelle ça le“coup de foudre”.Oui,c’estàpeuprèsce que ça fait... Ona un peu discuté, jecrois qu’elle aussiest un peu spéciale.Jedoisavoirundon.Elle est contre ladéforestation,contreles multinationales,contre les voitures,contre la guerre,contre... Un petitairdedéjàvu,maismoi,çanemedéran-gepas.Elledoitpas-ser aujourd’hui, j’ai

faitunpeudeménage...Etj’aiachetédeschocosBNàlafraise,desfoisque...

Yoyo

Gagnant : Rebelote À chaque fois c’est aussi dur.J’aichoisicemétierparaltruisme,j’aimeaiderceuxquim’entourent,leurapportermon soutien, mes conseils. Mes étudesaussi longues et difficiles furent-elles,n’ont été possi-bles que grâceà la volonté defaire disparaîtretoutes ces chosesmalicieuses quihantent chacunde nous et nousamènent peu àpeuverslafin.Çaparaîtnoble,maisc’estdifficile. Jeprendsune grande inspi-ration avant d’en-trerdanslacham-bre; j’essaie uninstant d’effacerde mon esprit lesmots que j’ai pré-vusdeluidire.Lapoignéeestglacia-le malgré le beausoleil qui brilledehors.J’entre,jemarcheenrestantrivésurlafeuillederésultats,jebuttecontrelatableàl’entrée, j’aimal, jesaisqu’elle

me regarde. Face à son lit, je m’arrête,jemonte lentement lesyeuxet finisparrencontrerlessiens.Ilsn’exprimentriend’autre que la joie de vivre. Elle attendaveclesouriretranquilled’uneenfantde

quatreanscequevadirele“docteur”. Toutes lesmachines grisesquil’entourentavecleurs cadrans digi-taux froids font untel contraste avecson visage angé-lique. Les infir-mières du servicel’appellent l’angede l’oreiller. Unetumeur au cerveaului a fait progressi-vement perdre sesfonctions motriceset l’empêche peu àpeu de se mouvoir.Ses longs cheveuxblonds tombenten cascade sur sespetites épaules,encadrantsonvisa-

ge ovale percé de deux grands yeuxbleusquiobserventtoutcequisepasseautourd’elle.Sonsourirequisemblenepas connaître ce qui se passe quelquescentimètres plus haut dans cette têtemalade, rassurerait un condamné soussapotence. Toute la journée, elle fait desdessins sur une tablette au-dessus deson lit. Elle, qui ne peut plus sortir decethôpital,elledessinetouslesendroitsoù elle va en rêve. Les murs de sachambre sont couverts de feuilles auxcouleurs vives, on passe d’une plageavec des cocotiers où jouent des petitssinges à une montagne recouverte d’ar-bres géants qui protègent des petitesmarmottesd’unméchantaigle. Ses deux perles bleues mefixenttoujoursetsondouxsourireessaiede me convaincre que les résultats surcettemauditefeuillenesontpassicatas-trophiquesquecela.Commentannonceràcetangequesesailesvonttomber,quel’onnepeutplusrienfaire,quelatumeuresttropmalplacéeetquemêmelesplusgrandsspécialistesnepeuventplusrienfaire.Commentexpliqueràcette fillettequ’elle va avoir de plus en plus mal,qu’elleneverra jamaisenvraisaplage,ses singes et ses marmottes. Commentpeut-onluidirequedansquelquesjours,ellenepourraplusmangerqueparcestuyaux qu’elle déteste tant, que chaquemouvementseradeplusenplusdifficile,qu’ellenepourramêmeplusdessiner? J’ouvre la bouche et tente detrouver des mots simples pour lui direqu’elle va mourir à quatre ans. Je n’entrouve aucun. Ma bouche reste entre-ouverte.Lesfeuillestombentàterre.Unelarmeglisselelongdemonnez.Ellemeregarde toujours de la même manière,son sourire s’agrandit, comme si ellevoulait combler ma peine par sa bonnehumeur. Je m’assoie à côté d’elle et luiprendlamain.Jeluiparledesatête,dela tumeur qui grossit et des docteurs,très forts,qui cherchent comment la luienlever. Ilsveulentl’opérerbientôt.Ellevapartirdansunautreservice,oùonluicoupera ses beaux cheveux blonds, onéteindrasonbeausourirequelquesheu-resetonluiretireralasourcedesonmal-heur.Ellemedemandesijeserailà,sijepourrailuitenirlamainquandelleseraendormie, parce qu’elle fait de mauvaisrêvesquandellen’estpasici.Jeneluidispas que l’opération n’a presque aucunechance de réussir. Il faudra qu’elle sepréparebienetqu’elleprennebeaucoupde forces avant de partir, parce qu’elleseratrèsfatiguéeaprèsl’opération. J’écrase une larme alors qu’unvoilevientternirsonvisage.Elledétour-nelentementlatêteverssatabledeche-vet et me montre ses biscuits préférés:“J’ai acheté un paquet de chocos BN àlafraise,desfoisque...c’estpeut-êtreladernière fois que je vais en manger...”J’éclate en sanglots et c’est elle qui mecaresselamainpourmeréconforter.

Arsine

L’ange de l’oreiller

“J’aiachetédeschocosBNàlafraise des fois que...”. Je n’ai même paseuletempsdefinirmaphrasequedéjàtout le monde se foutait de ma gueule.J’y peux rien, moi, si je suis de natureprévoyante. J’aime bien avoir toujoursuntrucàgrignotersurmoi. Tout le monde se moque demoi.Lemètre-cube,c’estcommeçaqu’ilsm’ontsurnommée.J’avouequejesuisunpeuronde,maispasdequois’alarmer,jenevaispasexploser. J’essayede retrou-verunpoidsnormal, je leuraiannoncéhierque j’entamaisunnouveaurégime.Ilsontpariéquejen’yarriveraipas. CeschocosBNcesontmesder-niers! J’ai décrétéla loi Evin desBN: interdictionde manger dansles lieux publics.Fini le grignotage!Maintenant c’estlégume matin,midi et soir, sauflematin. Jeprendsdes mesures radi-cales, moi aussi jeveux me faire sif-fler par des mecsmachos, ne trou-veraucune fringuependant les soldesparce que je feraidu 38; bref, êtreune fille banaleau possible. Je n’aipas prétention defaire mannequin,deporterdesjupestaillées “8-10 ans”etdemontrerquel’onpeutcomptermescôtessousmapeautendue. Mon carnet de santé me ditquej’auraisunpoidscorrectsi jefaisais1m92, mais je fais 1m57. Ce n’est pastotalement disgracieux, je suis encore

loinderessembleraubibendumMichelin.J’en ai marre des gens qui me font desremarques acerbes sur mon poids, quimeregardentdetraversenm’imaginantengouffrant un gigantesque Big Macplein de sauce qui dégouline lorsque jelemordsàpleinesdents.Ilsnecompren-nentpasque jesuisexactementcommeeux:jemangecommeeux,c’estjustequej’assimile un peu trop bien les graisses.Mes fesses et mes cuisses ressemblentàdes réservoirsà lipides.Parfois je faisdescauchemars,desbaleiniersmepour-suiventpourmagraissedegrosse.ToutçapourqueNiveaproduisedelacrèmehydratante pour les pieds. C’est horri-

ble! J’en aimarre,c’estdevotrefaute! De votrefaute à tous; c’estvousquicréezcettepression sociale quifaitquelesgrossontmal vus, pourquoisuis-je née à uneépoqueoùlabeautése mesure sur unebalance? Vousinventez des argu-ments fallacieuxpour appuyer votreméchanceté; pourvous je vais mourird’un accident car-diovasculaire,jevaiscoûter des mille etdescentsàlasécu...Mais je m’en fous,je crèverai commetoutes les grosses,

malheureuseetseule. Vous m’énervez, à cause devousetdevoscritèresdebeauté jevaisencore passer pour la méchante grosse,cellequiesthargneuseetquidétestetoutlemonde.Quiestmesquineetquiméditsurtoutlemonde.C’estsûr,jesuispeut-être pas une fille normale, je ne lis pasCosmo,Jeune et Jolie,jenedépensepaslamoitiédemaboursedansdescrèmesdesoinauxoligo-élémentstri-bioactifsanti-comédogènes.CommediraisJean-PierreCoffe,legrosquepersonnenesupporte:“Je suis ici pour défendre mes idées, etpourlerestejevousemmerde”. C’estbonj’aiécritmanouvelle,unepetitegueulantedetempsentempsçafaitdubien.Canesertàrien,toutlemonde s’en fout, mais ça fait du bien.J’vais me faire une toute petite saladeverte,sanssauce...etpuiscommej’auraiforcément faim, j’irai au Mac Do memangerunBigMacdégoulinant.

Marguerite

Je vous emmerde !

Alain Satiable communique :

“C’est celui qui l’dit qu’y est !!!”

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D o s s i e r 3

Je suis jeune ingénieur. Voilà,en deux mots: “jeune” et “ingénieur”,j’aiposélescréditsrequispourmelancermaintenantdansdestextesdepropagan-dearrogantesurletoncyniquequisem-blederigueurpoursatisfaireleséditeursdeL’Insatiable. Jevaisfairedesphrasesà rallonge,ponctuées de blagues facilesetgratuites(commelasœuràVince’)etd’anecdotes me mettant en scène, moi,mesamisjeunesingénieursetmesprofs.Je vais donner mon avis sur tout, maisje n’ai pas plus d’informations que lepremier venu. Je vais donc, avec toutle vernis d’intelligence que me confèremonstatutdejeuneingénieur,colporterlesragotsàlamode. C’est ainsi que, sous couvertd’un pseudo rigolo qui m’assure unepetite notoriété auprès demes amis tout en gommantlesresponsabilitésliéesàl’ex-pression de mes thèses révo-lutionnaires,jevaisécriredesarticles tonitruants. Des arti-clesquicommencentsouventparunemiseensituationtrèsconcrète et parfois humoris-tique, du genre “l’autre jouril faisait froid, je venais defaire mes courses commeun vrai jeune ingénieur quimangetropdepâtes, je lisais20 minutes en regardant latélé,etj’aiditàVince’...”etquifinissentgénéralement, après quelques phrasesinterminables par un constat mystico-utopique de jeune ingénieur du style“supprimer des libertés c’est pas bien,ce serait mieux si y’avait pas la guerre.On devrait manger plus de légumes. Sitout le monde était des gentils jeunesingénieurs je parie qu’il y aurait moinsdepollution,etaufait:Dieunesertplusàrien”1.

Entre l’introduction et la conclusion,quand je retire les blagues, il reste desfoisuneinformationrecueilliesurinter-net ou l’expression d’une opinion envogue dans mon milieu et qui ne mecompromettra en aucun cas: “bouh lesméchants américains! , Coca-cola, laStar ac’, lespoliticiens, lesmédias”2ou“Noël,c’étaitmieuxavant,quand j’étaispasné,Renaudaussi,c’étaitmieuxavant,quandj’étaispasné”3.Quandmêmecesavatarsdelapenséeuniquemesemblenttropaudacieux,l’essentieldemonarticleserésumealorsàunepenséenombrilistedelaportéede“Regardez-moi,jeboisducafé.Regardez-moi, jefumedescigaret-tes.Regardez,onfaitpleind’articlesquidisentquec’étaitmieuxavant,quandonn’était pas nés4. Regardez nous, quelle

bande de fous, on est desjeunes ingénieurs, on fait lafête”5. J’ai acheté des cho-cos BN à la fraise, des foisque ma maman, qui payemon loyer de piaule dejeune ingénieur, ait oubliéd’en racheter pour ce week-end. J’ai acheté des capotesaussi,maisçac’estjustepourlesapparences,parcequeçam’étonneraitquejelesutilised’iciunmoment.LeschocosBN,jevaislesmangerdevant

latéléenpeaufinantma“nouvelle”,etsij’ai de la chance il y a quelques jeunesingénieursquilaliront. En réalité il y aurait plein detrucs plus positifs que je voudrais leurdire, mais ça ne servirait pas à grand-chose.Unenfantquijoueavecsoncaca,ce n’est pas bien, mais à ce qu’il paraitc’est normal, et c’est une période quipasse. C’est comme de croire que parceque t’es jeune ingénieur tu va devenir,selontespropresmots“unexempledelasociété”6.JevaistedonnerunchocosBNàlafraise:lesingénieurs,danslasociété,c’estlecimentinodoreetincolore,fiable,statique, serviable, qu’on paye un peumieuxqueletrouffiondebasepourres-terbien sagement làoù il est et faire lelienentre les rouages du système et leshommes. Jelesais,j’ensuisun.Unpetitsergentdelamachinecontrelaquelletufaisminedet’insurgerdanstonjournal,sans aller trop loin, juste ce qu’il fautpour conserver en apparence un sem-blantdedignitédanstonstatutdefuturserfdusystème.Enpassant laportedeton premier entretien d’embauche, tumettrastesidéauxenplastiquedansunplacard, et puis comme tous les jeunesingénieurs avant toi, tu feras semblant,avec un grand sourire s’il te plaît, queoui, maintenir du code périmé et donttoutlemondesefout,c’estexactementletravaildontturêvesdepuisquet’estoutpetit,quellechancequetusoistombésurcetteoffred’emploi. Tes chocos BN à la fraise, ceseratapetitemadeleinedeProustàtoi,pourtesouvenirdubonvieuxtempsoùtusavaispasvraimentcequec’étaitqued’êtreingénieurettupouvaist’imaginerque c’était compatible avec l’image devaillantchevalierdubienque tuvoyaisquandtutegrattaislenombril. Sincèrementetamicalement,

ToiDans4Ans.

1 - L’Insatiable, numéro 112, articles “Dieu est mort”, “La main au paniers”2 - Articles “Ces guignols de l’info”, “États unis populaires d’Amérique”...3 - Articles “On vous enguirlande” , “Casse toi tu pue”4 - Articles “C’est pas ma faute”, “Je fume et je vous emmerde”, “Un café, Joe”...5 - Articles “Mission completed”, “24h expli-quées à ta sœur”...6 - Article “la mafia des cabas”

Hiver gris, dimanche gris,banlieue grise. Il est 16h00. Ça faitmaintenant quatre heures que je suisassis ici. J’attends celle qui mettra dela couleur dans majournée, dans masemaine, dans mavie. Pourtant, je saisqu’elle ne viendraplus à cette heure-ci.Ellenevientplus.Elle ne vient jamais.Et à chaque fois, j’ycrois.Quandelleestauboutdufil,qu’elleparaît si proche demoi,quandj’entendssavoix,sarespirationdans mon oreille, jepourraiscroiren’im-portequoi. Et, comme chaque dimanche,je me retrouve là, assis à la table de lacuisine,àcôtéd’unplatdepâtesàlacar-bonara. Ses préférées. Ou plutôt, c’étaitses préférées il y a quelques années.Quand elle venait encore me voir detemps en temps, quand elle m’aimaitencore. Aujourd’hui, elle a grandi. Elle a biencomprisquejen’airienàluiappor-ter.Quejesuisunloser,commeelledit,que je ne sers à rien. Alors sa mère la force encore à m’appeler de temps entemps, mais elle n’y met pas du sien.Je le sens bien. Elle n’appelle que pardevoir, seulement pour me faire plaisir.Et pendant qu’elle essaie d’expédier çaleplusrapidementpossible,partouslesmoyens,jem’accrocheàcesoasisdejoiedansmondésertdesolitude.Quandellem’appelle entre deux cours pour avoirune bonne excuse à la brieveté de sesappels, ou qu’elle passe soi-disant sousuntunnel,jenesuispasdupe.Moiaussi,j’aivu La vérité si je mens 2.Ellene s’enrendpascompte,maisjesuisquelqu’undebien.Ouaumoinsjem’yefforce.J’aiprisdescoursdecuisine.Jesorsunpeu.Je m’intéresse à ce qu’elle lit, ce qu’ellevoit, cequ’elleécoute. JeconnaismêmeYouTube, Marly Gomont, Cosmo... J’aiétudiélepluspossiblesonunivers.Pourm’adapter. Pour essayer d’être le pèreparfait.Maiscommentluimontrermonévolutionsiellenevientjamais?Àquoirimemaviesiellenelapartagepas? Aujourd’hui, j’avais fait le ménage, j’avais décoré la table. J’avaisfaitunesupersaucecarbonara,etachetéde la Haagen Dazs caramel-truffe. J’aiachetédeschocosBNàlafraise,desfoisqu’elleveuillegrignoterdevantNewYork Unité Spéciale. Jenedemandepasgrand-chose.Lavoir.Latoucher.Lasentirprèsdemoi.Savoirqu’elleestlà,etpeut-êtrerecevoirunsourire,oumêmeunsimpleregardaimant. Ilestmaintenant17h00. Il est temps que je range toutça.Quejebougeunpeu.J’aiencoredelavaisselle à faire. Après tout, la vie conti-nue,etjetravailledemain. Je sors donner les pâtes auchien du voisin. Lui aussi, il adore ça,

et il est toujours au rendez-vous. Jedevrais peut-être m’acheter un chien, ilseraitmoinsingrat.Ilviendraitquandjel’appelerais. Lui au moins serait joyeux

quandilmeverrait,etfidèle.Ilpourraitpartagermavie,etnemetraiteraitpasdeloser.C’estdécidé, dès demain, je vais àl’animalerie, et j’oublie cettefillequineméritepastouslesefforts que je fais pour elle.J’enaimarre.Jem’emporte.Jene pense pas ce que je dis, etpourtant, tout serait tellementplus facile si je le pensais. Sij’avais un cœur de pierre, etquejel’envoyaisbalader. Bernie, le chien duvoisin, fini le plat et rentrechez lui. Je me retrouve seul,et je rentre moi aussi. Il y a

unmessagesurlerépondeur.C’estelle!Elle n’a pas pu venir, mais elle vient lasemaineprochaine,c’estpromis! Je pars faire la vaisselle, unsourireauxlèvres.

Alys

Bien que n’étant une nouvelle au sens du petit Robert 92, ce texte a fait réfléchir la rédaction,

qui, autocritique, a souhaité la publier.

Je suis jeune ingénieur

Dimanche avec Bernie

Je n’ai jamais aimé conduire.Certains aiment rouler pour le plaisir,prendredebellestrajectoires,roulersurla file de gauche en écoutant la radio.C’estleurdroit,àdéfautd’êtreleurchoix.Personnellement, j’étais en vélo la der-nière foisque j’aiprisplaisir àappuyersurdespédales,etunevoiturem’atou-jourssembléressemblerincroyablementàuneautrevoiture...Etpourtant,jesuisun garçon (sans contrefaçon, c’est cela).Cettesituationestparfaitementvivable,etmêmetoutàfaitacceptéeparlecom-mun des mortels. Et pourtant... Je sensquequelquechosem’échappe. Peut-êtrequejeneressenspascettesortedefascinationpourlavoitureà cause d’un manque de sensibilité, oualorsparpurplaisircontestataire...Pouren avoir le cœur net, j’ai décidé de meforger une expérience la plus satisfai-sante possible de la voiture, avec mespropres moyens. Je me suis donc poséla question: qu’est-ce qui symbolise laquintessence de la joie de conduire?(Quandjemeparle,j’aimeemployerdesmots de 3 syllabes). La réponse m’estapparue sur un fond de AC/DC : les road-movies. N’étant pas quelqu’un faisantleschosesàmoitié,plutôtqued’envoiroud’enrevoirun, j’aidécidéde le fairemoi-même, pour mon bon plaisir. J’ai

donc pris ma voiture (j’ai dit que jen’éprouvais pas de plaisir à conduire,pasquejefaisaisParis-Marseilleentrot-tinette), et j’ai décidé de me compor-ter comme un réel pirate de la route...Le résultat ne fut pas beau à voir. Dès le début de mon périplemotorisé,jeprisunerésolution:nejamaismettremonclignotant.Indiquerladirec-tion envisagéepourrait êtrevu comme unsignedefaibles-sedelapartdesautres conduc-teurs, et on n’ajamais vu unrebelle de ciné-macéderlepas-sage à qui quece soit. Après avoir roulé à100 km/ h sur uneroutenatio-nale et doubléune2CV,jemesuissentid’attaquepouraller dépasser outrageusement les limi-tationsdevitessesurautoroute. J’ai longuement hésité à m’ar-rêteraupéagepourprendreun ticket...Casser labarrièreauraitpumepermet-tre d’affirmer mon côté rebelle et fou,c’estsûr.Maisenmêmetemps,prendre

labarrièreenpleinpare-briseauraitpusensiblement réduire ma visibilité, etle but de cette virée n’était pas de merendre dans le Carglass le plus proche.J’aialorsprisleticket,maisjel’aidélibé-rémentégarésousmonsiège. Unefoissurl’autoroute,j’aipulaisser libre cours à ma démesure rou-tière, en frôlant cette fois-ci les 145 km/ h,

soit 15 km/h hors-limites. A ce niveau là, je m’at-tendais à voir les gyro-phares dans mon rétro-viseur à tout moment.Où me mènerait cettefrénésie sur quatreroues? Je n’aurais su ledire.J’allaisoùmonins-tinctmeportait,sachantque la fin ne serait cau-séequeparlesforcesdel’ordre, ou bien par unsuicide, ou une panned’essence.Ladernièredeces fins étant de loin la

moinsglorieuse, jemesuisarrêtéàunestation pour faire le plein, et j’ai achetédeschocosBNàlafraise,desfoisquejedoivecontinueràconduirelongtemps. Pendant que je doublais deuxcamions à la suite sans avoir regardédansl’anglemortauparavant(C’estdiresi j’étais devenu fou), je repensais àtoutesmesmauvaisesexpériencesde lavoiture, qui avaient fait de moi ce quej’étais...Leplataneduparkingdelasalledesfêtes,lapetitevieilledupassagepié-tondevant laboulangerie, lacravatedel’examinateur du permis de conduire...Cen’estqu’alorsquelalumières’estfaiteenmoi,etque jemesuisrenducompteàquelpoint j’étaisdans le faux.Pauvredemoi,quenel’ai-jepascomprisavant!A présent il était trop tard pour faire marche arrière (enfin techniquement jepouvais le faire, mais cela reviendrait àun suicide, et finalement j’y tenais pastantqueça). Après quelques autres heures de conduite, j’ai du me résoudre à lafatalité: je ne devais pas compter surla police pour mettre fin à ma folieroutière.Peut-êtreque lespolicierssontaussi doués dans la vraie vie que dansTaxi pour arrêter les voitures roulant à160 km/h (Oui, j’ai accéléré en roulant, meslimitessontdemaClio)... Je suis donc sorti de l’auto-route,j’aipayépleinpot,etjesuisrentréchezmoimefaireuneinfusion.Qu’ai-jeapprisdetoutecetteaventure?Rienquejenesavaisdéjà,enfait:jen’iraipasvoirle prochain Taxi, et les chocos BN sontbeaucouppluscherssurautoroutequ’engrandesurface.

Damien

Born not to be wild

Un bien joli couple“Permettriez-vous que je vous raccompagne, ma chère ?- Mais avec plaisir, mon ami.” La soirée s’était dérouléecomme dans un rêve. Basile était char-mant, Joséphine était adorable. Le res-taurant offrait calme et discrétion, lanuitromantismeet tendresse.Lui,dansson costume sombre et cintré était élé-gant, svelte et même raffiné. Elle, dansune robe du soirrouge resplendis-sait de beauté etvolait aux étoilesleurs éclats delumière. En cettefin de septembre,lachaleurpermet-taitencoreleslon-gues ballades surle port, une foisle soleil couché.C’est ce que firentJoséphineetBasile.Quelques couplespartageaient lamême initiative,rendant l’endroitmoins intime quece qu’ils auraient voulu. Que voulez-vous?Toutàcoup,dansunélandefolierompant avec la fraîcheur du jour quimeurt,BasilepritlamaindeJoséphine.“Venez, je vous prie, éloignons-nous de la plèbe. Soyons seuls au monde.” Aimantée par son charisme et la beauté de sa jeunesse, elle le suivit.Tandisqu’ilssedirigeaientversl’appar-tement cossu de Joséphine, leur deuxcœurss’inclinaientl’unversl’autre,leursdeuxâmessefondaientl’unedansl’autre.

L’ombre d’une nuit claire dissimulaitjusteassezleursvisagespourprovoquerl’émoi de ne pas discerner l’expressionde l’être aimé. Sourire? Tristesse? Ilsarrivèrentenfinsurlepalier.“Partageriez-vous... un dernier verre ? demanda Joséphine.- J’en serai ravi.” Leurs cœurs battaient si fortque rien ne pouvait plus séparer leurs

regards, le feubrû-laitdansleursdeuxcorps comme unepinède en août, lafièvre d’Aphrodite les transcendaitcomme seule ladéessepeutlefaire. Une fois lepalier franchi, ellerefermadoucementlaporte.Ilssefirentenfinface.Joséphineselevasurlapointedes pieds et dépo-sa un léger baiserempruntde laplustendrepassion.Ellele fit pénétrer à

reculons dans l’appartement sans briserlecontactdesyeux.“Permettez que je me mette à l’aise, Basile.” Elle s’enfermadans la salledebains.Luin’attenditquequelquessecon-des, hypnotisé, avant que la porte nes’entrouvre.Unemainensortit, lui ten-dantuneculotterouge.Ilrentra.Ilss’embrassèrentlonguementpourfairemonter encore le désir sauvage qu’ilsavaient tous deux de s’unir charnelle-ment.Fide lamorale!Fide lasociété!

Fide labonneéducation!Ce soir l’ani-malitébrutede lachairallait reprendresesdroits! Illaserraplusfortencoredanssesbraset luimordilla l’oreille.Sentantà la respiration haletante de Joséphineque le moment était venu, il continuasesjeuxdelèvres,dedentsetdelangueen allant vers le cou et les épaules touten laissant tomber, comme par inad-vertance, lesmincesficellesdetissuquiretenaitlarobedeJoséphinesihaute.Larobetombasurseshanches,dévoilantsapoitrine nue. Il s’attarda ensuite sur lesseinsqu’iltitillatouràtouretdescenditle plus doucement du monde le ventreentraçantdesarabesquesavecsalangue.Enfin,ilsoulevalebasdelaroberougeets’engouffradessous. De longues minutes s’écoulè-rent avant que Joséphine, dans un étatsecond,nerevit lesyeuxdesonamant.Ilsbrillaient. Basile la plaqua de son corpscontre le mur de la salle de bain etpassasonvisagedanssesbeauxcheveuxauburn. Il la respira encore quelquessecondes, derniers instants de calmeavant la tempête. Il posa fermementses mains sur les seins de sa belle, lesfit glisser jusqu’à ses fesses dans unmouvementélectriquequi fit frissonnerJoséphinepuis lasoulevaet laposasurlamachineàlaver. Dans un ultime souffle avantde s’abandonner totalement au plaisir,elleparvintàmurmurer:“Tu... tu as ce qu’il faut ?- Ben... J’ai acheté des chocos BN à la fraise, des fois que...”

Alexandre Mège-Revil

Cetteannéeencore,leconcoursde nouvelles a eu beaucoup de succès.Nous avons eu plus d’une quinzainede nouvelles parmi lesquelles choisir.Toutelarédactionvoudraitremercierlesauteurs qui ont su se montrer imagina-tifs malgré un thème plutôt déroutant.Noussommesheureuxd’offriràtouslesgagnantsunmagnifiquevoyageàHawaïàleurfrais.

Le vote s’est déroulé sansaccrocsmajeurs,l’égalitéfinaleayantétéexpédiéegrâceàlalecturepubliquedesdeuxtextesex æquo.Eneffet,lerédacteurenchefasusemontrertrèsconvaincant,et rallier le reste de la rédaction à sacause. Si vous aussi voulez l’entendre,envoyezunmaillesuppliantd’accorderunedeseslecturesàGatsun.

Pour la Rédac’, GoX et Alys

Merci à tous !

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T r i b u n e4 Ces pages sont ouvertes à

tous, n’hésitez pas à nous

envoyer vos articles.

A l’heure où je vous écris, onnous a enfin remis l’eau chaude. Parcontre, les plombs viennent de sauterdans les quatre chambres du bout ducouloir.Levoisind’en face,grandhabi-tué de cette situation, n’a jamais réussià joindre le service chargé de gérer cegenredepanne(laDirpat),saufleweek-end.Ilvafalloirenvoyerunedélégationpour réveiller le régisseur. Bref, vousl’aurezcompris,jecrècheaubâtimentD.

> Poulailler géant En passant le soir, vous pour-rez voir qu’il est pratiquement plein.Mais qui sont donc ces masochistesqui le peuplent? Pas mal d’étudiantsd’échangeayantchoisilarésidencesansse douter de son état, quelques person-nes qui voulaientêtresûresd’avoirune place à l’Insaou qui n’ont pastrouvé de cham-bre ailleurs, et lesautres, qui sontlà parce que lesturnes au D sontles moins chères. P a r m icesderniers,com-biennepourraientpas payer unloyer plus élevé?Personne n’en aaucuneidée. La résidence ferme à la fin del’année. Dans cette école qui ne cachepas sa volonté d’ouverture aux classespopulaires,lesmoinsfortunéspourront-il encore se loger? Examinons les chif-fres:noussommesenviron3500sur lecampus de l’Insa, pour 2600 lits dans

les résidences. Il y a donc plusieurscentaines d’étudiants logés à l’extérieur.Rappelons que pour pouvoir louer unappartement, il faut qu’une personnepuisseseportergarantepourl’étudiant,et qu’il faut payer une caution d’un àdeux mois de loyer. Difficile pour nosétudiants défavorisés, quasi impossiblepournosétudiantsétrangersetdéfavori-sés.

> Crise du logement L’année prochaine, la situa-tion sera bien pire. Les résidences C etMagellan seront livrées au plus tôt endécembre 2007. Il restera donc 2200lits en septembre, rien à moins de 250euros,saufles35placesréservéesparleservicesocial.Lesordresdeprioritéont

déjà été choisis. Et leslauréats sont: en pre-mière place, les pre-mièreannée,endeux,lesdeuxièmeannéeetles sport-et’ , en trois,les admis directs, enquatre et en cinq, lesétudiants d’échangeet les Erasmus, puisviennent les étrangerset les cas particuliers.Tu es en quatrièmeannée? Le loyer esttropcher?C’estdom-mage, surtout que lesplaces dans les rési-

dencesduCROUSsontellesaussiinsuf-fisantes.QuantauxMasters,cesontpro-bablementceuxquivontleplusgalérer.Malgré les affirmations de notre cherdirecteur en journée de la recherche,leurs chances d’être logés à l’Insa sontquasinulles.

Onnousavaitpromisquepourlimiter lesdégâts, leDne fermeraitpasavant que l’on ouvre le C. C’est vraique si toutes les administrations, dontl’OPAC, et si toutes les entreprises detravaux public concernées avaient tenuleurs délais au jour près, le C auraitouvert juste en même temps que le Dauraitfermé.Saluonslaconfiancetotalequeladirectiondel’Insaaeuentouscesorganismes. Aujourd’hui nous en som-mesàplusd’unanderetard,alorsqueles travauxcommencentàpeine,etque470 étudiants de plus devront chercherailleurspourseloger.

> Confort précaire Avantdereposermaplume,jevoudraisvousreparlerduD.Cesoir,enplusdesdeuxpetitsdésagrémentsdontjevousai faitpartaudébutde l’article,comme tous les soirs depuis qu’il gèle,jegrelotte,malgrélechiffonqu’onutilisepourboucher l’espacevide laissépar lafenêtrequinefermepas. J’aibienenviede m’acheter un chauffage d’appoint,mais je ne peux pas: la puissance éléc-trique maximale autorisée par chambreestde600Watts.Etnemeditespasquejesuisunepetitenature,etquemainte-nantquel’hiverestlà,jepeuxconservermes aliments au frais en les pendant àma fenêtre. Les conditions de vie sontvraimentdifficiles,mêmepourunloyerde 173,66 euros par mois. Le directeurdes résidences est d’ailleurs totalementd’accord.Pourpreuve,ilmenacelesplusturbulentsdesétudiantsdesautresrési-dencesd’allerséjournerquelquestempsdansleD.Cequeleconseildediciplinene manque pas d’appliquer. Allez, unpetittourchezlespauvres,çavouspas-seral’enviedevousagiter!

Hibernatus

À l’heure où les tentes des Enfants de Don Quichotte quittent peu à peu la place Bellecour, où le gouvernement met en place le droit au logement opposable, la

crise du logement fait toujours rage à l’Insa, et ne s’arrangera pas l’an prochain.

Beyrouth dans ta turne

Depuis le 19 mai 2005, on avu fleurir sur Lyon et Villeurbanne deces petites bornes vachement rouges etgrises,quipermettentpourunesommevraimentmodiquedes’enfuirauguidond’un bolide de 20 kg qui ne l’est pasmoins (rouge et gris j’entends). 3000vélossolides(vuleurpoids,ças’impose)disponibles sur 250 stations et qu’onrépare pour vous, tout ça pour cinqeurosparan.

> À bicyclette... Unsystèmesommetouteassezpratique qui permet d’éviter les galè-res de voiture(péage par-king, essence,embouteilla-ges) et lesennuis dest r a n s p o r t sen commun(trajets alam-biqués, tic-kets chers,horaires dedernière ramemiteux...). Onprend unecarte, soitd’unesemaineàuneuro,soitd’unanàcinqeurosetc’estparti. Les vélos rouges et gris sontdetrèsbonsmoyensdesortir lesoirenvillesansrisquerdesefairedémonterlesien ou de devoir rentrer avant 23h30pour finalement quand même rater ledernier tram’. Ce sont aussi de grandsmomentsdesolitude,commequandontombe sur un vélo crevé ou quand ongalère comme un perdu à huit heuresmoins deux devant la borne Insa de lachose, puisqu’aucune place n’est libre,etqu’onseretrouveavec20kgdemétalà roulettes sur lesbras.Car les servicesde maintenance des vélos et de rééqui-librationdesstationsnefonctionnentniavant 7h, ni passé 20h (ce qui est déjàune plage horaire satifaisante, mais quinecorrespondpasvraimentauxhoraires

d’utilisationparlesétudiants). Les vélos rouges et gris sontaussi le prix que paie JC Decaux pourgarderlemonopoledel’affichagepubli-citaire sur Lyon et Villeurbanne. Unebonne initiative au service des appétitsdu monstre publicitaire? Comme cha-que fois lorsqu’une entreprise privées’insère dans une logique de servicepublic, le citoyen tilte et se méfie. Lesvélos susnommés apportent un servicetrèspeucheretdequalité.Ilspermettentde faire un geste pour l’environnementtoutensimplifiantlaviedesutilisateurs.De plus la gestion privée a l’avantage

de ne rien coûterà la collectivité etrien (ou presque)aux utilisateurs. Etbienquel’altruismede JCD puisse êtremis en doute, l’ini-tiative collectivemérited’êtreremar-quée et encoura-gée en essayantd’oublier ce petitgoût blasant, amer,lorsqu’on croise untroulàoùildevraity avoir une bornerougeetgrise.

> ...avec Paulette Car c’est justement ici que lebât blesse: la quasi-gratuité du servicene responsabilise pas les usagers. Lesresponsablesdel’entretiendesditsvélosrelèvent de nombreux actes de négli-gence, voire même de vandalisme. Lesaut de trottoir sans soulever les rouesdevientunsportenvogueaugrandbon-heurdeMichelinetdesautresfabricantsdechambresàair.Etontrouveicioulàsur Villeurbanne des bornes arrachéesoutordues.Ilfautlefaire:ilfautêtretrèsfortpourarrachercesbornes,maissur-touttrèsbêtepouressayer.Onnevouslecachepas,unebornevélov’neconstituepasunboncadeaudeStValentin.

Robbie Cyclett

Pas d’idée pour la St Valentin ? Offrez-lui un tour en vélo’v ! Si, si, elle assise sur la selle, et vous en danseuse, ça peut être très romantique.

Vélo’v me tender

Si la direction de l’Insa s’estengagéedansunimportantprogrammede rénovation des résidences C et D,c’estbienqu’elle considèreque l’étatdeces résidences ne correspond plus auxnormesactuellesdeconfort, justifiantlafermeturedelarésidenceDdèslemoisdejuinpouruneentièrerénovation.

> Je vous ai compris ! Le programme de rénovationdes résidences C et D tel que nousl’avions défini devait nous permettreeffectivement d’assurer une transitionentrelesdeuxrésidences,enévitantunebaissesubitedenotrecapacitéd’accueil.Malheureusement,lesprocéduresadmi-nistratives pour le dépôt du permis deconstruire ont été difficiles à mener etnotre partenaire, l’OPAC du Rhône, n’apu commencer le chantier sans cetteautorisation incontournable. Aussi, lesdatesderéceptiondesdeux résidences nenous permettent plusd’offrirlamiseenloca-tion de ces chambrespour les rentrées 2007et2008.Lesdatespro-gramméesderéceptionsont maintenant lessuivantes: résidenceC fin novembre 2007,résidenceMagellanfinmars 2008 et la rési-denceDfinseptembre2008. A cela, s’ajouteune période de unà deux mois pour lecontrôledesbâtimentset lamiseenplacedumobilier des résiden-ces.

> Du sang, de la sueur et... La priorité d’accueil à la ren-trée prochaine reste la même, à savoirpriorité aux étudiants “entrants” ainsiqu’aux étudiants étrangers en difficultéderelogementsanscaution.Lasituationdevraitdoncêtredifficilependantle1er

trimestre, mais dès le mois de janvier2008,nousdevrionspouvoirvouspropo-ser350litssupplémentairesenrésidenceC. Ces chambres sont en très grandemajoritéencoturnageàlademandedesélèvesetaussidans le soucidemainte-nir des loyers relativement abordables.Il est certain que nous ne pourrons pascontinuer à proposer les tarifs actuelsdans ces résidences, avec des chambresplusspacieuses(23m2aulieude16)etauxnormesdeconfortactuel(salled’eauintégrée, mobilier neuf ..). Néanmoins,nous espérons que les tarifs restentattractifs et permettent aux étudiantsnotammentissusdemilieuxdéfavorisésdecontinueràselogerdanslesrésiden-cesdel’Insa,étantentenduquel’aideaulogement dont la très grande partie denosétudiantssontbénéficiaires,vientendéductionduloyer.

> ...des larmes de crocodile

Il faut que chacunsache que la mise enœuvre d’un tel pro-gramme ne reçoitaucun soutien financierde l’Etat (le budget del’établissementestdoncsollicité lourdement!)et doit faire face auxaléas et retards d’undispositif et de procé-dures administrativescontraignantes, sur les-quels l’établissementbénéficiairen’aquepeudeleviersd’actions!

C’est le prix à payeret la Direction ne peutqu’être solidaire des

étudiants, lorsqu’il pointent du doigtles lenteurs, les dépassements, les sur-coûts… Elle le fait régulièrement danstouslesdossiersdontelles’occupe;maisellenepeutpastout!

Alain StorckDirecteur de l’Insa de Lyon

Oyez, oyez bonnes gens, son éminence sciencissime Professeur Alain Storck répond à ses ouailles estudiantines sur les rénovations.

Alain répond à Alain

La plupart sont même plutôtagilesde leursdixdoigts, entraînéspardes heures passées dans le noir devantunécrand’ordinateur,àcoderonnesaitquelprogrammedouteuxpourprouverà la terre entière que Bill Gates est unsuxXor. Entre mythe et réalité, un véri-table flou entoure la communauté geeket ses véritables intentions, sa natureprofondeoumêmelesreprésentantsdecette espèce qui semble avoir trouvé saniche écologique dans les recoins som-bresdelatoile.

> I geek your ass ! Maintenant que le mot estlâché, un petit bilan sur la situations’impose:difficilededéfinircequ’estungeekde façon irréfutableetpourcause,d’amalgame en amalgame, le terme estdevenu une dénomination génériquepour qualifier les férus d’informatique,mais aussi toute unepléiade d’individus àtendancesasocialesquipréfèrentlacompagniede l’assistant Microsoft Word à celle des êtreshumains (maissivoussavez, le petit trom-bonequiatoujoursdebonnesidées).Ondoiten fait l’émergence decette désignation par-foispeu flatteuseàunarticle paru en 2001danslarevueWiredoùilestquestiondel’aug-mentation exponen-tielledescasd’autismedans les foyers de laSilicon Valley. Avantcette parution, un geek désignait plusgénéralement une personne passionnée

par un sujet au point de constater unedégénérescenceenobsession,etcedansn’importe quel domaine, même si l’in-formatiquesemblaitdéjàunchamptoutindiqué où pourraient s’épanouir cesindividus différents. À la louche, ontrouve aujourd’hui sous l’égide de lacommunauté geek (le terme conspira-tion n’est pas employé afin de pallierd’éventuelles poursuites en justice pourdiffamation): les otakus et autres fansd’animation japonaise, les gamers, lesrôlistes(comprenezpratiquantsdesjeuxderôles)maisaussilesrejetésdelasocié-té,lesSDF,votreex,lepotequiaeuunemeilleurenotequevouseninfo…Vousl’avez compris, ni vous ni moi ne som-mesàl’abri,nouspourrionsunjourêtreexclus, conspués, couverts d’opprobre,brefrangésdanslacatégoriedesgeeks.

> C’est ta mère la geek… Ce n’estpas tout à faitvrai. En fait, ilfaudrait direpour plus dejustesse: “c’esttamèrelagee-kette”,caroui,plus récem-ment encorequel’émergen-ce du conceptde geekitudeest apparu unféminin maisaussi tout unchamp lexicalcomposé denéologismes(barbarismes

diront certains) inspirés de la langueanglaise, même s’il est vrai que ce der-nier n’est pas encore connu de touscomme en témoigne le correcteur auto-matiquedemontraitementde texte.Leratiod’hommesetdefemmesestcepen-dant très inégal au sein de la geekos-phère.Maisendehorsdustéréotypedel’ado boutonneux looser tout droit sortid’unesérieaméricaine,leprofiltypedugeekestdeplusenplusdifficileàétablir.Si on prend comme caractéristique debase pour la sélection le fait de passertoutesajournéechezsoidevantsonPC,alors on retrouve aussi des lolitinettesprostrées devant MSN, des mères céli-bataires chassant le mâle fortuné surMeeticetdesadultesunpeupaumésquis’accrochent à leur avatar de World Of Warcraft,cequireprésentefinalementunpanelassezdiversifiéd’archétypesetdepersonnalités.

> Alors IF = geek ou pas ? Voilàdoncquecelaïusappro-chedesonterme,et ilmanquetoujoursune vérité générale sur les geeks, unefaçondelesreconnaîtreetdelestraquerou de les fuir, voire même de les gué-rir…Maisça,mêmel’OMStravailletou-joursdessus.Quoiqu’ilensoit, ilseraittemps de discuter de l’existence d’une“culturegeek”;aprèstoutlaplupartdesnatifsdesannées1980 sontaujourd’huidejeunesadultes,ilssontdonclaFranced’aujourd’hui un peu plus que celle dedemain. Linux, Nintendo et toute la lit-térature Fantasy qui déferle aujourd’huisurnosécransàgrandsrenfortsd’effetsspéciauxontbercétouteunegénérationqui représente aujourd’hui près de huitmillionsd’électeurspouravrilprochain.Plutôt que d’y chercher une revendi-cation politique forte ou une manièred’hisserauventlafièrebannièredeceuxqui savent compter en binaire, voyezdans ce constat une seule chose: quoiquevous fassiez,oùquevousalliez, ilsyserontprobablementavantvous.Plusfort,plusrapide,plusséduisant,legeekévolue, change de forme, s’adapte et setapitlàouonl’attendlemoins… Imaginezseulementqu’unjourvous soyez la minorité! Heureusementce jour mettra encore quelque temps àarriver,alorsd’icilàmunissez-vousd’unT-shirt avec un pingouin, clamez hautet fort votre haine de Windows Vista etvousdevriezpasserentrelesmaillesdufilet,encoreunpeu.Unepetiteprécisionavant de se quitter, aucun geek n’a étéblessépendantl’écrituredecetarticle.

Margarine Thatcher

Les geek se propagent en dehors du bâtiment IF ! Rassurez-vous, c’est comme la grippe aviaire, on n’en parlera plus dès qu’on aura un truc à dire.

Tintin chez les G33k

Page 5: N uméro 113 Hiver 2007 Quinquannuel gratui T Beyrouth dans ...insatiable.info/wp-content/uploads/Insatiable_113_2007_02.pdf · Beyrouth dans ta turne Un article sur le bâtiment

H u m e u r s 5Ces pages sont ouvertes à

tous, n’hésitez pas à nous

envoyer vos articles.

Dans le débat “Dieu existe-t-il?”,onacceptevitequ’ilyaplusdanslavie qu’un simple empilement de sensa-tions.Lesimplefaitd’êtrelààendiscu-terprouvequequelquechoseennoussepassesurunautreniveaudeconscienceque la simple routine terrestre. De là àappelerDieucetespacespirituel,iln’yaqu’unpas.Ouvert,peut-être,maisbéant,jamais, ce “Dieu” générique n’est pasceluid’unequelconque religion.Disonsplutôt un espace pour questions exis-tentielles. Mais admettons le concept,appelonsDieucetteviespirituelle.Dieuexiste. D’ailleurs c’est pas étonnant, desmillions de personnes y croient, c’estdoncunconceptquimarche.Unsimplecoup d’œil au dico vous le confirmera.C’estunconceptavecunedéfinition.Sil’idéeexiste,Dieuexiste.

> Mais pas Un Dieu universel Quelesindécis,cartésiensdou-teux et autres athées respirent, nousallonsàprésentlesdécrisper.Cequifaitque Dieu existe, c’est la relativité despoints de vue. L’animateur d’Agape avoulu le montrer par l’existence d’unesoi-disantmoraleuniverselle.Cependant,les études sociologiques montrent queles concepts moraux varient franche-mentd’unesociétéàl’autre.Etladiver-sitédesreligionsquis’entrechoquentfaitcomplètement voler en éclat cette uni-versalité supposée de Dieu. Les catho-liques, les protestants, les orthodoxes,les musulmans, les polythéistes grecs,les athées ont chacun leur vérité, leurlumière universelle. Elles sont toutesvalablespourlapersonnequichoisitd’ycroire.

Les polythéistes avaient aumoins cette qualité de reconnaître ladiversité des points de vue. Avec unemyriade de dieux, chacun trouve soncompte sans se mettre en devoir deconvertirlevoisin.Lepassageau monothéisme relèverait-ildoncd’unautoritarismereli-gieux? Accepter l’existenced’une dimension spirituelle,qu’on peut, pourquoi pas,appeler Dieu, ce n’est pasaccepter du même coup dessiècles de culture religieuse,desmanièresdecélébrer,tou-teslesactionsmenéesensonnom.Lerapportqu’entretientchacunavecsonespacespiri-tuelestpersonneletilparaîtdangereuxdel’étriquerdansune philosophie, une reli-gion,unecroyanceuniqueetquidonned’avancetouteslesréponses.

> Deux approches Quand un chrétienrencontre un problème, ilprie, va parler à un prêtre.Qu’il cherche un pourquoi,unréconfortouunindicedesolution. Il se sent alors ras-suré et conforté dans sa foi.Lorsqu’un penseur (sans éti-quetteparticulière)rencontreunproblème,ilréfléchitouvaparleràquelqu’unqu’il jugedebonconseil.Ilchercheunréconfort, un indice de solu-tion.Lesdeuxapprochessontéquivalen-tesdanslarésolutiondelacrise.Ceque

n’apportepaslaréflexion,c’estunpour-quoi.Ouparcequelepenseurs’enfout,ou parce qu’il accepte la transcendancedelaquestionets’ensatisfait;ypuisantune source de curiosité pour le monde

qui l’entoure, aussi bienspirituelqueterrestre. La question quireste est la question duchoix. Puisque l’athée etle croyant réfléchissenttous les deux, pourquoine se comprennent-ils pas? Les croyants,et parmi eux les chré-tiens, se sentent richesd’un amour divin qu’ilsveulent offrir à tous:la Foi. Ils me semblentl’expérimenter commeun sentiment exalté quisuffit à leur faire accep-terlareligion.IlsexistentparcequeDieulesaime.Ils ont choisi leur reli-gion parce qu’ils se sen-taientprochesdesautresfidèles. C’est plutôt ungenre d’affinité avec ungroupe. L’athée tournesa foi vers l’Homme(disons l’Humain). Tousles concepts sont renfer-mésdansl’Humain,c’estdonc l’Humain qui estaucentredesaréflexion.J’existeparcequelesgensqui me sont importantsreconnaissent mon exis-tence.Laréflexioniciest

plus détachée, sans doute plus froide.Mais aussi plus à même de se remettreenquestion.

> Et le débat devient difficile Cetteacceptationde la surpri-se,de lanon réponseà toutes lesques-tions, trace une frontière d’agacemententre l’athée et le chrétien. Le chrétienétouffe lepenseurdanssonamourbéatetcollant.Enface,lechrétienestattristédevant la résistance violente de l’athéeà l’amourdivin.Ladifférencese trouvepeut-êtreplusducôtédelapersonnalité.Certains préfèrent le confort tiède, lesautreslespaquetsdemerglacés.

Robbie Ney

“En vérité je vous le dis, Dieu est vivant, je l’ai rencontré page 734 du Petit Robert”. Dieu est un concept qui n’a pas fini de faire couler de l’encre ! Se poser

la question, c’est déjà reconnaître son existence, dérangeant pour un scientifique ?

Dieu existe, mais j’y crois pas

Nous vous entendons déjà fré-tillerd’impatience.Quiddusondagequenousaenvoyécegroupede5SGMsurle développement durable?Après avoireffectué de nombreux calculs que seulsles IF pourront expliquer (Excel, pour-centages…), nous sommes aujourd’huienmesuredevous révéler les résultats.Avant tout, il apparaît évident que lepremier cycle est totalement insensibleau problème du développement dura-ble: pour preuve ils nous ont envoyédes fichier .odt. Nous n’avons donc pris en compte que le second cycle dont lepourcentage de réponse était supérieurà10%(nécessairepouravoirunéchan-tillonreprésentatif).

> Sensibilisation Pour débuter, on peut noterque60%desInsalienssesententconcer-nés voire très concernéspar le développementdurable. Ce chiffre paraîtconséquent au premierabord, mais si l’on consi-dère que nous sommestous de futurs ingénieurset que nous aurons forcé-ment à prendre des déci-sionsenmatièred’écologiedans l’industrie,cechiffreest alors ridiculement fai-ble. Et si l’on ajouteque3%d’entrenousyres-tent complètement insen-sibles et le revendiquent,onpeutalorssedemanders’il ne manque pas quel-que chose à la formationdesGI. Onpeutaussis’étonnerdufaitque 58% pensent qu’une action quoti-diennepermettraitdechangerleschosesmais que seulement 30% pratiquent letri sélectif.Doit-onattribuerceschiffresàunmanquedesensibilisation,unman-que d’équipement dans les résidences,ou finalement à de l’hypocrisie? Eneffet,certainsseplaignentdenepaspou-voirfaireletrialorsqueleursrésidencessontéquipéesdepoubellesadéquates.On notera aussi que 26% ne trient pasparflemmeoumanquedetemps,commesic’étaituneffortsurhumaindedescen-drelesescaliersavecdeuxpoubellesaulieud’une.

> Votre avis sur l’Insa CommepourtoutInsalienquise respecte, c’est toujours plus faciled’accuser les autres. Il y en a 75% quipensentquelesmesuresprisespar l’In-sa pour l’écologie et le développementdurablesont insuffisantes.Certes, l’Insanesebougepasassez,maiscelanesertàriendeprendrecefaitcommeexcusedenotre inaction, comme si on n’était pasdéjàassezinformédelaréalité. Cependant, les deux tiers desétudiants sont prêts à mettre plus desix euros par mois en plus dans leurloyer pour la mise en place d’actionsconcrètes(dont18%plusde15euros!).L’Insalien serait-il donc prêt à s’acheteruneconscience?

> Nos conclusions Nous avons constaté des diver-

gences entre les départs’.Cassons le mythe, le GEN n’est pas plus écolo que lesautres.Plusd’untiersd’entreeux affirme avoir la flemmedefaireletri. En ce qui concerneles GI, aucun commentaire,àpart lefaitqu’ilssontplusconcernés par Etic que parl’éthiqueetledéveloppementdurable (pas rentable?). LesIF, quant à eux, se sententplus concernés par le for-mat du sondage que par lecontenu. Le développementdurable passerait-il par lelogiciellibre?Pourconclure,les SGM ont répondu mas-sivement, ce qui montre la

pertinencedeleurformation,etleursen-sibilitéécologiquedébordante(certainesmauvaiseslanguesdirontquec’estdûaufaitquenoussommesdesSGM). Enfin, ceux qui ont le plusréponduausondagesontlescinquièmeannée. Une question reste en suspend:Sont-ilsplusconcernésparl’écologieoun’ont-ilsvraimentriend’autreàfaire? Mais, enfin et surtout, ungrand merci à tous ceux qui ont pris letemps de nous répondre sincèrement.Nous avons été agréablement surpris et touchésparvosencouragements,etvosréponses nous ont grandement aidéespournotreprojet.

Jésus, Champion, Mélie

Une bande d’altermondialistes écolos cherchait à vous faire remplir par mail un sondage

douteux. Voilà les résultats tant attendus...

Nicolas Hulment vôtre

Lorsque j’évoque la possibilitéofferte à tout le monde de changer desystème d’exploitation pour passer àLinux, la réponse que j’entends le plussouvent c’est: “De toute façon, Linuxc’est un truc de geeks et je suis bienmieux avec ma version [NDLR : crackée 1foissur2]deWindows.EtenplusLinuxc’estbientropcompliqué.” Làjedisnon,jem’insurge,merévolte et dis NON !

> Si ma mère y arrive... Mamèrepossèdeunordinateurdepuisprèsde deux ans maintenant.Elle n’avait pratiquementjamais touché un ordina-teurauparavantetestdoncdébutante. Lorsque nousavons acheté l’ordinateur,nousn’avonsbiensûrpaseu le choix du systèmed’exploitation. Je n’étaispasencoreadeptedeLinuxàcetteépoque,nousavonsdoncgaiementutilisél’OSpar défaut. Fatalement,au bout d’une année, leWindowsn’enpouvaitpluset réclamait une réinstal-lation. Bien évidemment,nous n’avions pas de CDde réinstallation. Je com-mençais à échafauder desplans plus ou moins lou-ches pour en trouver un. Entre temps,j’étais passé à Ubuntu Linux sur monportable.C’estalorsquej’aieulagénialeidéedeproposeràmamèredefranchirle pas et d’installer Linux sur son ordi-nateur. A priori pas très rassurée maisséduite par les arguments du logiciellibre, elle accepta. Aussitôt dit, aussitôtfait. L’adaptation à Linux s’est bienfaite. Ma mère a été un peu déroutéepar lanouvelleprésentationde l’espacede travail mais ce fut là le seul pro-blème.Elleutiliseaujourd’huirégulière-ment un logiciel de messagerie (Mozilla Thunderbird) pour recevoir et envoyerdes mails. Elle me scanne des articlesde journaux en utilisant Xsane et Gimp.

EllesurfesurlewebavecFirefoxetrédi-ge ses lettres d’insultes sur OpenOffice.

> Jetez-vous, jetez Windows Ubuntu Linux est une distri-bution de Linux qui est accessible àun utilisateur d’informatique lambda.Parfaite pour faire des applications debureautique, d’internet, écouter de lamusique, regarder des films, etc. Parcontre, si vous êtes un adepte des jeuxvidéos, Ubuntu n’est pas forcément lechoixleplusjudicieux.Lagrandemajo-

rité des opérations peutêtreeffectuéeengraphique(comprenez “uniquementen cliquant sur des bou-tons”).Jenenieraipasquecertaines opérations plusdélicates nécessitent pourl’instant l’utilisation de laligne de commande, maisà chaque fois, il existe detrès bons tutoriels où laseulemanipulationdeman-déeestuncopier-collerdescommandesdansunefenê-tredeshell. La conclusion de cetarticle est: testez Linux!Il vous suffit pour cela degraver un LiveCD. Vousserez certainement surprisde voir à quel point Linuxest facile d’utilisation.Vousserezpeut-êtremême

séduit et irez jusqu’à l’installer. Dansce cas-là, je vous souhaite la bienvenuedanslacommunautédesutilisateursdelogicielslibres.

BadzilGlossaire : Geek : Technophile féru d’informatique. LiveCD : CD contenant un système d’ex-ploitation exécutable sans installation. Logiciel libre : Logiciel dont les droits de reproduction sont permis avec peu ou sans restriction. OS : Operating System = sys-tème d’exploitation. Shell : interpréteur de commandes en mode texte. Système d’ex-ploitation : Logiciel gérant un ordinateur, indépendant des programmes d’application mais indispensable à leur mise en œuvre.

Je milite pour les logiciels libres. C’est mon thème récurrent. J’ai tendance à y revenir pour

la plus grande joie des personnes que je côtoie.

Linux et ta mère

S : Aujourd’hui, il est clair que l’Insan’est pas à la mode. Il suffit de déam-buler à l’extérieur du campus pour serendre compte que les Insaliens se dis-tinguent des autres par leurs habitudesvestimentaires.Pourquoineprennent-ilspasunminimumdetempspoursoignerleurimage?J :Simplementparcequeçanesertàriende mettre des vêtements “classes” si tunetesenspasbiendedans,surtoutdansuneécoled’ingénieur.Onn’estpasdansuneécoledecommerce.

> En soiréeS : Regarde alors lesamedi soir, c’est vrai-ment agréable de voircomment chacun prendle temps de bien s’ha-biller.J : Et tu passes unemeilleure soirée grâce àcela?S : Bien sûr, et je suisétonnée de voir lecontrastepourungarçonmoyen entre la semai-ne et le samedi soir…Quelqu’unquinereflètepas une belle image nedonneenviederien…J :Cequimegêneleplusdans la mode, c’est quec’estvraimentuneffetdemasse,uneidéologiehypocriteetintolé-rante,quitendàtousnousuniformiser.

S : Ce n’est pas le simple effet de lamode. Si l’on regarde du point de vuescolaire,c’estlamêmechose!J : Non, pour la mode, c’est différent. Elle a tellement dérivé que le vêtement estdevenu undéchet commeunautre: onl’utiliseetonle jette,onnevoitplusletravail qu’il y a derrière. C’est pourtantunvéritablesymbolederichesse.

> Le prix de la modeS : Non, ce n’est pas forcémentmontrerquel’onadel’argent.Lamode est deve-nue accessibleà tous main-tenant (H&M,Zara). Tout lemonde peutêtrebienhabillésans se ruiner.Les personnesquineprennentpas soin d’el-les du point devue vestimen-taire sont desparesseux, desradins…J : Ok, la modeestmoins chèrequ’avant, maisle problème a

detoutemanièreétédéplacé.Laperson-nelaplus“classe”,c’estfinalementcelle

quiauraleplusdevêtementsdifférents.Pourquoi as-tu par exemple autant devêtementsoudesacs-à-main?S : Ce n’est pas un vêtement, c’est unaccessoire, un complément indispensa-blequivadepairaveccequetuportes!Tu ne peux pas avoir le même sac tousles jours,quepenseraient lespersonnesque tu croises: que tu n’as pas l’argentnécessaire pour investir dans un autresac qui irait sûrement mieux avec tesvêtements,plutôtquecevieuxsacmar-ronquetuportesavectout?Unpeudestyle!J :Lacadencedeschangementsdemodes’accélèredeplusenplus,de20ansen20 ans, on est passé aujourd’hui à unrythmesaisonnier,voiredeuxnouvellesmodesparsaison.Onchangefinalementtoutletempspourpascher,etonprivi-légiedonclaquantitéàlaqualité,carlaqualité,elledureetestdonccontraireàlamode.S : Pour finir, les gens qui s’habillentmal,cesontdes lâchesquineprennentpasdixminutespourêtreunminimumprésentables. A l’Insa, c’est incroyable,il suffit qu’on porte des talons, qu’onsoit bien habillée ou tout simplementmaquillée, pour croire que l’on vientd’une autre planète. Ce n’est pourtantpas difficile de faire un peu attention àsoi. On ne s’habille pas bien pour quevous vous retourniez messieurs maispournous remonter lemoral,pourquetous les matins nous soyons plus fièresdecequenoussommes.

Jésus et Steissy Malibu

Alors que la K-Fêt vivait ses premiers jours sans cigarette et que la bière coulait comme toujours à flots, de jeunes gens se lancèrent comme d’habitude dans un débat tout aussi tranchant qu’existentiel : la mode.

Un peu de classe, bordel !

Page 6: N uméro 113 Hiver 2007 Quinquannuel gratui T Beyrouth dans ...insatiable.info/wp-content/uploads/Insatiable_113_2007_02.pdf · Beyrouth dans ta turne Un article sur le bâtiment

Nous avons décidé de mettreenplacecettecolonne“Pourriture”pourpallierlemanquedepotinscroustillants.Ici,nouspourronsenfinécrirecequel’onnepeutpublierhabituellement.

> Illettrisme LeClubMontagne,citédepuisde nombreuses années dans nos colon-nes,nes’étaittoujourspasrenducomptedel’honneurquileurétaitfait. On soupçonne une pandémied’illettrismeouunmalaigudesmonta-gnesrécurrent.

> Chômeur en SGM En exclusivité, il paraîtraitqu’un étudiant sortant de SGM auraittrouvéunemploi. Onaencoredumalàycroire.

> Petits Noms À 21h44, le Prez’ appellesa Trésorière “machin”. Eh oui on estcommeçaici,onàtousnospetitsnoms.Lui-même est couramment appelé “LeRéserviste”. Ben alias “Garbo” (d’aprèssacanneàpêchepréférée)se faitmain-tenant surnommer “Jésus” (d’après sabarbe). Quant au Rédacteur-en-chef, ilest celui-dont-le-nom-ne-doit-pas-être-prononcé:c’estunvraityran.

> Crions en chœur Le saviez-vous? La mésangezinzinule, l’alouette turlute, le chienclabaude, le crocodile vagit, la gruecraque,lehiboubouboule,latourterellecaracoule... ces informations nous ontaimablement été communiquées paranimaux-nature.com!

> Note du Petit Robert Chopper :  litt.  Heurter  du  pied contre quelque chose. fig. Se tromper.On tacherade se souvenirde l’exemplede Michelet: “Un  pauvre  homme  de  bien qui heurte, choppe, ne sait trop ce qu’il dit“.  Voilà une description réalistedujeuneInsalienenpériodepost-DS. 

C a m p u s6

Alain Satiable :  Bonjour  monsieur Rochigneux, pourriez-vous rapidement nous décrire le fonctionnement des restaurants de l’Insa ?Boris Rochigneux: Commençons pardes chiffres: les restaurants de l’Insa,c’estuneéquipede99personnes,répar-ties dans cinq restaurants, qui servent5600repasparjour. Nous comptons aussi parminous quelques étudiants qui viennentnous aider pour arrondir leurs fins demois.Lesrepasdemidisontpréparéslematin,ceuxdusoirdurantl’après-midi.Tout est fait sur place dans la cuisinequi se trouve au rez-de-chaussée duGalilée.

A.S. : De moins en moins d’étu-diants  sont  logés  sur  l’Insa.  Ils sont  donc  libres  d’aller  manger mieux,  moins  cher  et  plus rapidement  au  restaurant universitaire (RU). Pouvez-vous expliquer cette différen-ce  de  prix  (50  centimes  par repas) ?B.R. : Cette différence nevaut que sur le tarif des“invités”oudes5èmeannée,elleest moindre et le calcul tout autrepour lesautrescatégories.Etpourcettedifférence, les rations sont copieuses,nos repas comportent un élément sup-plémentaire(essentiellementfromageETdessert). Enfinnotreprestationsuppor-te,laplupartdutemps,favorablementlacomparaison. Néanmoins votre remar-que sur la rapidité de passage m’inté-resse.

A.S. : Quelle  est  la  raison pour  laquelle  les Insaliens logeant sur le campus sont obligés de manger dans les restaurants de l’Insa ?B.R.: Depuis l’origine de l’Insa (il y abientôt50ans,paraît-il)l’internatformeuntoutdontl’objetestd’aiderauxcondi-tions matérielles de vos études et decontribuer à la constitution d’une com-munautéinsalienneàlaquellevousêtesnotablementattachés. Aujourd’hui, la diversité desrégimesderestauration,lesloyersdiffé-renciéspar les formatset le confortdeschambres, la facturation dispersée del’internat (résidences/restaurants) font

oublierqu’ils’agitdumêmeservice.Onestlogéetdoncnourriouexterne.

A.S. :Avec  la  fermeture  prochaine  du  bâti-ment D, de nombreux autres étudiants vont certainement  faire  le  choix  du  RU.  Que comptez-vous faire pour éviter de perdre trop de “clients” ?B.R. : La liberté donnée aux étudiantsdevenusexternesdoitnousinciteràtra-vaillermieuxencorepourlesconvaincrederestercheznous.S’ilssontlogésloinducampus,nousnelesretiendronsquesurlerepasdemidi.Ornotretarifdanscettecatégorieparexempleestinchangédepuis quatre ans et nous veillerons en

2007/2008àdemeurercompétitifs. Parallèlement, nous

cherchons à communiqueravec les étudiants le plus

possible afin d’arriver àmieux combler leursattentes. Les repasà thèmes semblentêtre particulièrement

appréciés. Vous vousêtes régalés avec le repasdeNoël,ilenserademêmeaveclasemainemarocaineoulajournéeafro-antillaise

durant le mois de mars. Al’initiative d’Objectif  21, le pro-

gramme“Mangermoinsbête”seraréac-tivéetpermettraàchacundemangerunrepas avec un impact réduit sur l’envi-ronnement(sansviande,nipoisson). Noussommesouvertsàtouteslespropositionssiellessont réalisables.Nous aimerions aussi que des associa-tions viennent animer les salles afin derendrelesrepasplusjoyeux.

A.S. :  Est-ce  une  impression,  ou  certains repas  reviennent  chaque  semaine  le  même jour ?B.R.:Ilestparfoisdifficiledevousfaireapprécierautrechosequedespâtes,durizoudespommesde terre.Des cyclesde repas sont établis sur cinq semainesetcertainsreviennentpeutêtretoujoursaprèslemêmecoursmaispastouteslessemaines. Nous allons essayer de mettreenplaceunsiteinternetoùvouspourrezvenir consulter les repas à venir, nousdonnervotreavisetsurtoutnousaideràapporterdesnouveautés.

A.S. :  Avez-vous  un  message  à  faire  passer auprès des Insaliens ?B.R.:Oui,j’aimeraisfairepasserunder-nier message: respectez les personnesquivousfontàmanger.Noussavonsquenousn’avonspasfaitlesmêmesétudes,noussavonsquenotreboulotestparfoisingrat, nous savons que parfois nouspouvons faire la gueule (comme vousle faites) mais ce n’est pas une raisonpour nous laisser des insultes sur lesplateaux, pour rendre vos plateaux lesplus sales possibles, pour rendre notretâcheencorepluspéniblequecequ’elleestdéjà.Unpeuderespectetunsouriremontre que notre travail est au moinsutileetapprécié.

Merci à vous d’avoir répondu à nos questions et à monsieur Hallet pour les 

précisions qu’il a apportées.

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envoyer vos articles.

Pourquoi le RU offre-t-il des repas moins chers, parfois meilleurs, et plus vite que les restaurants de l’Insa ? Pourquoi aller manger au restaurant quand on est

externe ? Alain Satiable interroge Boris Rochigneux, responsable au Castor & Pollux.

Le Grand Resto se met à table

NoussommesAmineMezdanietPierre-MarieBastie,deuxétudiantsde5GE, et nous participons cette année àladixièmeéditiondu4 L Trophy,leplusgrandraidétudiantd’Europequi,du15au25février,varassemblerprèsdemille4Lsoitquelques2000étudiants.Jusque-là rien de très exceptionnel… sauf quenousavons lachancede fairepartieduteam4LTotal.

> Sponsoring L’aventure débute en octobre2006 alors que la majorité des équi-pages ont entamé leur projet depuisplusieurs mois déjà. Amine remarquela proposition de partenariat de Totalquiaccordedesboursesde 4 000 € à 12 équi-pages du 4L Trophyafin de financer unepartie de leur budget. Pour espérerentrevoir les pistes marocai-nes, il a fallu se démarquerdes180équipagesencompéti-tionvenantdetouteslesécolesd’ingénieurs et de commercedeFrance.Leprincipeétaitsimple:présenterundos-sierdecommunicationetun plan d’action efficaceafindepromouvoirl’imagedugroupeet fairedécouvrirsesmétiersauprèsdesétudiantsdesonécole. Le 13 décembre, l’équipageest retenu pour faire partie du Team4L Total et ce n’est que le début de

l’aventure…Aux côtés, entre autres, del’Ecole Centrale de Lyon et Paris, HECouSupélec,nousseronslesseulsrepré-sentantsdesInsadeFrance. Participer au 4 L  Trophy, c’estun sacré budget puisqu’il faut rassem-bler pas moins de 7 000 € : la recher-ched’autrespartenairess’impose.Au20décembre,notreaventureneseprésentepas sous les meilleurs auspices: pas departenaires supplémentaires et surtouttoujourspasde4L!Maislapersévéran-cepayerapuisque,touràtour,leForumRhône-Alpes, les restaurants McDonaldd’Annecy et l’entreprise INEO vontapporterleursoutienànotreassociation.Danslafoulée,notreRenault4Lmodèle“SavaneTL”estachetéele30décembre.

> Raid humanitaire Très sensible à l’aspect huma-

nitairede l’évènement,nousavons décidé de mettre en

place un double parte-nariat entre l’écoleprimaireVictorHugoduvillagedel’OuestLyonnais,StGenislesOllières et le centredebienfaisance“ain-kadous” de Fès auMaroc. Notre objectifest,nonseulementde

remettre en main pro-pre 50 sacs ou cartables

à ces orphelins marocainsdéfavorisés, mais aussi de mettre enplaceunecorrespondanceentre leséco-liersfrançaisetmarocains.Eneffet,cha-quedonserapersonnaliséparundessinet une lettre de l’écolier français danslaquelle il se présentera et décrira savieenFrance.Au-delàdel’échangetrèsenrichissantentrelesdeuxenfants,noussouhaitons que l’action des écoliers nes’arrêtepasausimpledonmaisperdureau-delàdu4 L Trophy. Devantl’engouementdudirec-teur, du corps enseignant et des élèves,lacollecte,initialementprévuedansuneseuleclasse,s’estétendueaux12classesduCPauCM2.Bienentendu,notresim-plecoffrede4Létaitbientroppetitpouraccueillir cet élan de générosité, nousavons donc sollicité d’autres équipagesde l’Insa qui se sont associés à notreaction.

> A vous ! Étant dans notre dernièreannée à l’Insa, nous ne serons pas pré-sents l’année prochaine pour continuercette action humanitaire. Aussi, nousappelons tout étudiant de l’Insa sensi-ble à l’humanitaire et ayant le goût del’aventure et duchallengeavec leTeam4L Total à reprendre notre associationet le partenariat avec cette école. Lesenfants de “Dessine-moi une 4L” vousremercientd’avance.

Pierre-Marie Bastie

Alors que notre compteur affiche péniblement les 60 km/h et que les essieux arrières sont au sol, nous mettons cap au sud : direction le Maroc…

4L d’huile de vidange

Gatsun est constituée d’uneéquipe d’étudiants qui se sont transfor-mésenanimateurspourtefairepartagerleur passion et en particulier toute lamusique qu’ils aiment. Les émissionssontenregistréesenliverégulièrement.

> Ecouter Gatsun Toutd’abord,ilfautseconnec-ter à notre site internet: <gatsun.insa-lyon.fr>. Ensuite deux possibilités: soittu écoutes la programmation live encliquantsur le liende lapaged’accueil,soittuasloupétonémissionfavoriteet,àcemoment là, tupeuxla télécharger (dansl’ongletradio,rubriquepodcast). T o u j o u r sdans l’onglet radio, tutrouveras notre plan-ning d’émissions. Celate permet de connaî-tre le titre de l’émis-sionque tuesen traind’écouter et les émis-sionsàvenir.

> Les émissions Le mercredi soir, le  show  des chiens  chauds te promet du rire et dela parodie à gogo. Le jeudi entre 15 et16 heures, retrouve dans Insattitude desinfos sur le campus, les évènements àveniretlavieassociative.Cetteémissionestrediffuséedanslasemaine. Bienentendu,toutelasemainevouspouvezécouterdesémissionsmusi-

cales.Presquetouslesstylessontrepré-sentés:rock,rap,musiquequébéquoise,reggae,ragga,dub,mix,musiqueélectroetblues,etnousespéronsquecettelistenecesserapasdes’enrichir. Enplus,chaqueémissionpos-sèdeunerubriquedansnotreforumquiattend impatiemment les commentairesdenosauditeurs.

> Devenir animateur Il reste des trous dans notregrilledeprogrammation.Nousaccueille-rons avec joie de nouvelles émissions.

Nous recherchons desanimateurs, des infor-maticiens, des fans demontage technique etdesonspourcompléterl’équipe. En plus, vouspouvez aussi monteruneémissionsurlesujetqui vous passionnedans le cadre des PPH(Projets Personnels enHumanités).Uneexpé-rience passionnante

quecertainsontdéjàtentée. Alors, n’hésitez pas à pousserla porte de notre local au rez-de-chaus-séedubâtimentG/Jentre13et14heu-res, il y aura toujours quelqu’un pourvousrecevoir. Vouspouvezaussinouscontac-terparmailà<[email protected]>quecesoitpourdesremarquesgénéralesoupourmonterunprojet.

L’équipe de Gatsun

À force de ne pas l’entendre, on finissait presque par croire qu’elle n’existait plus. Maintenant vous n’aurez plus cette excuse pour ne pas l’écouter.

Gatsun, enfin !

L’objectif de cette nouvelle association est de sensibiliser les futurs cadres à l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

Handizgoud

Dans les entreprises, le recru-tement de personnes handicapées butesur de nombreuses contraintes: nonseulement sur celles de formation etd’adaptation des conditions de travailpour les personnes handicapées, quetu connais sans doute, mais aussi, demanière plus insidieuse, sur diversesrésistancesculturellesetpsychologiquesdes managers eux-mêmes. Peur devantl’inconnu, méconnaissance des handi-caps, refus d’une sorte de “discrimina-tionpositive”sontautantdemauvaisesraisonspournepasembaucheruneper-sonne atteinte d’un handicap. Or, avoirunhandicapnesignifiepasnepasavoirdequalifications.

> Journées d’information Tuaspeut-êtreparticipéhierànotrepremièreaction:laJournée Combat,oùtuaspunousrencontrer.Le Café des Réussites, qui a clôturé notre premièreaction,t’asansdoutedonnél’envied’en

savoir plus. Dans tous les cas, nous tedonnonsrendez-vouspournosprochai-nesmanifestations! Les 7 et 8 mars, nous partici-peronsauForumRhône-Alpes,enintro-duisant la problématique du handicapau sein de ce salon de recrutement quiregroupe plus de 150 entreprises. Pourcela, nous organisons deux conféren-cesavecdes intervenantsextérieursquinous apporterons une première visionsurlehandicapautravail. Du19au23mars,nousorgani-sonssurlecampusunesemainedesen-sibilisationsurlethèmeduhandicap.Aucoursdecelle-ci,tupourrasendécouvrirplussurlehandicapenparticipantàdif-férentesmanifs.Auprogramme: confé-rences, coursdehandisport,dînerdanslenoir,atelierderéflexionetdedécou-verteserontautantd’occasionsdemieuxcomprendrel’autreetsonhandicap. Nous vous attendons nom-breux,faitespasserlemessage!

Handizgoud

VoiciquelquesrésultatsdenoséquipesetsportifsInsaliens:

> CFGE Basket Ball ::Insa(1)/Centrale(1) 73/60

1er au championnat interrégional:Insa(1)/INPG 73/24

1er au championnat interrégional

> CFGE Football ::Insa(1)/ESCG 2/1

1er au championnat interrégional

> CFU Handball ::Matchjeudi15/02à15h30gym.C:Valence(1)/Insa(1) 31/33

1er au championnat interrégional

> CFGE Handball ::Insa(2)/INPG(1) 10/19

2ème championnat interrégional:Insa(2)/EML 27/17

2ème au championnat interrégional

> CFGE Rugby ::INPG(1)/Insa(1) 7/12

2ème au championnat interrégional

> Interrégion Tennis par équipe:Insa(1)/UJF 3/0

> CFU Volley ::Grenoble(1)/Insa(1) 3/0

1er exaequo au championnat interrégional

> CFGE Volley ::Centrale(1)/Insa(1) 3/1

1er au championnat interrégional:Centrale(1)/Insa(2) 3/1

3ème au championnat interrégional

CFGE : Championnat de France des Grandes EcolesCFU : Championnat de France Universitaire

Page 7: N uméro 113 Hiver 2007 Quinquannuel gratui T Beyrouth dans ...insatiable.info/wp-content/uploads/Insatiable_113_2007_02.pdf · Beyrouth dans ta turne Un article sur le bâtiment

L o i s i r s 7Ces pages sont ouvertes à

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Alain Satiable : Bonjour, cette année, tu a fini 1er au 4 x 400 par équipe à la coupe d’Europe à Malaga, tu es aussi finaliste du 4 x 400 aux championnats du monde indoor à Moscou, Champion d’Europe senior à Göteborg et tu as été sélectionné pour la coupe du monde à Athènes. Quand on évoque tout ça, qu’est-ce que ça suscite en toi ?Brice Panel : Pour l’instant, je ne regarde pas trop en arrière. J’ai fait ma première année senior cette année, les bilans inter-viendront peut-être en milieu de carrière pour  retracer  tout  ce  qui  s’est  passé, voir  les  plus,  les  moins.  Pour  l’instant, je vois devant,  l’objectif  ce  sont  les  Jeux Olympiques 2008 et 2012 et cette année, les championnats du monde.

> Double CursusA. S. : Comment vois-tu la suite de ta car-rière, aussi bien sportive que scolaire ?B. P. :  Ponctuée  par  deux  événements majeurs qui sont les Jeux Olympiques de Pékin et de Londres, donc je vais mettre tout en œuvre pour y arriver. Et puis  je n’ai pas parlé des blessures, mais c’est le principal obstacle. C’est donc mon objec-tif principal chaque année :  faire un pas 

de  plus  sur  cet  apprentissage  et  éviter les blessures. Sinon, pour l’athlétisme en général,  la  ligue  professionnelle  a  été votée  récemment,  donc  l’athlétisme  va devenir  un  sport  professionnel  à  part entière.  Pour  les  études,  je  suis  main-tenant en GEN entre la 4eme et la 5eme année,  et  c’est  clair que  pour  moi  c’est aussi  important.  En premier  cycle,  on avait  beaucoup  de pression. Maintenant, en GEN, c’est toujours aussi  strict,  mais  le département  m’aide vraiment  dans  mon cursus. Par contre, en retour, il faut montrer qu’on  est  prêt  parce qu’on va passer exac-tement  les  mêmes examens  que  les  autres.  Donc  être  prêt aussi  bien  au  niveau  des  études  qu’au niveau du sport.

A. S. : Si tu n’as pas choisi de donner de priorité à l’une des deux voies, c’est proba-

blement parce que certains éléments de ta formation d’ingénieur te sont utiles pour ta carrière sportive et inversement. Quels sont donc les enseignements communs des deux domaines ?B. P. : Ce qu’on apprend très tôt dans le sport,  qui  reste  en  haut  niveau  et  que l’on  n’apprend  pas  forcément  à  l’école, 

c’est  la  persévérance  et  la faculté de se fixer des objec-tifs à court  terme et à  long terme, et de tout mettre en œuvre pour les réussir. Être perfectionniste  aussi.  Dans le sport de haut niveau, on est  obligé  de  l’être.  C’est aussi le travail d’équipe qui servira  dans  la  vie  profes-sionnelle. On le retrouve en athlétisme,  même  si  c’est un sport individuel, dans le relais,  les  compétitions,  et les  entraînements.  Et  cette 

entraide se retrouve dans la formation à l’Insa. Sinon, il y a un vrai parallèle entre le  sport  et  les  études.  C’est  vraiment un  équilibre.  Quand  ça  ne  va  pas  au niveau des cours, ça ne va pas au niveau des  entraînements,  et  inversement.  Et c’est  un  des  objectifs  de  la  ligue  pro-fessionnelle :  démocratiser  les  contrats d’embauche  permettant  aux  personnes de continuer le sport à haut niveau et de mettre en place une formation pour pré-parer la reconversion des athlètes.

> Détails de spécialisteA. S. : Pour finir, on va se recentrer un peu sur le sport. On dit que le 400m est la disci-pline la plus dure au niveau de la gestion de la course, comment procèdes-tu ?B. P. : Effectivement c’est une des courses les  plus  dures,  au  niveau  souffrance physique  surtout.  400 m  et  800 m  sont des  disciplines  au  croisement  du  sprint et  du  demi-fond.  Le  400 m  est  plus  axé sprint, mais c’est clair que  la souffrance physique est la plus grosse. Mais le plus dur, ce n’est pas la course en elle-même, c’est vraiment l’entraînement. On souffre beaucoup  plus  quand  on  a  des  séances plusieurs  fois  par  semaine.  Quand  on arrive  en  compétition,  on  est  sensé  être prêt,  bien  entraîné,  et  un  400 m  n’est pas  sensé  faire  très  mal.  Après,  il  y  a effectivement  une  gestion  de  la  course. Chacun va avoir sa façon de la gérer. On a  tous  notre  vision  de  la  course  et  elle peut évoluer au cours de la carrière.

Propos recueillis par Dorian

Entre deux séances photos pour vanter l’Insa dans le Journal de l’Insalien, on a interrogé Brice, Sport’Et de son état. On a pas encore réussi à lui faire avouer qu’il est venu à l’Insa rien que pour la double ration au resto, mais on ne désespere pas.

Brice, sportive figure de proue

  Oyonnax, samedi 3 février, 7 h du  matin…  Tout  le  monde  vous  dira que  cette  ville  est  morte,  et  bien  pour-tant,  malgré  l’heure  plus  que  matinale, on peut déjà apercevoir quelques vestes jaunes qui s’agitent. En s’approchant, on peut  lire  ces  quelques  mots  sur  leur veste :  “orga Raid Dahu”… mais qu’est-ce que c’est ?  Tout  à  coup,  semblant  sortir de  l’inconnu,  deux  bus  surgissent  et s’arrêtent  devant  ces  orgas.  J’ose  alors parler  à  ces  indigènes,  et apprend qu’ils sont les 70  premiers  partici-pants  d’un  raid  hiver-nal  Insalien  organisé par les célèbres GMPP de l’Insa : Le Raid Dahu.  Accueillis  à  bras ouverts  par  une  petite troupe,  on  leur  offre  un petit déjeuner avant de  les envoyer  sur  les  sites  de l’évènement.

> Première journée  Tout  d’abord, direction  La  Pesse,  à  une trentaine  de  kilomètres d’Oyonnax,  pour  une épreuve  de  tir  au  dahu. Bon  d’accord,  les  dahus  n’étaient  pas là, mais  les  tireurs oui. On observe une certaine  disparité  chez  les  concurrents, certains  n’ayant  jamais  fait  de  ski  de fond.  Qu’à  cela  ne  tienne,  ils  appren-dront cette après midi sur une quinzaine de  kilomètres  pour  rejoindre  Giron.  Ils partent donc, après un repas qui restera dans  les  annales,  tenter  encore  une  fois de trouver ce fameux dahu qu’on leur a promis.  En  vain,  le  petit  animal  bancal a  réussi  à  s’échapper :  tant  pis,  un  p’tit vin chaud et une bonne descente en luge font oublier cet échec aux participants.   Le soir, afin d’être encore plus alertes  le  dimanche  pour  attraper  ce satané dahu, tous les raideurs ont droit à  une  grosse  dose  de  tartiflette,  une soirée  des  plus  sympathiques  (arrosée plus  que  raisonnablement  pour  cer-

tains…)  et  une  bonne  nuit  de  sommeil dans un chalet sur les pentes de Giron.

> Deuxième journée  Dimanche  matin  donc, l’épreuve  de  trekking  initialement prévue en raquettes se fera à pied,  tou-jours  sous  un  soleil  radieux.  Les  traces de Dahu conduisent tout ce petit monde vers  Belleydoux,  en  passant  près  des Roches  d’Orvaz :  un  joli  point  de  vue, 

du soleil, des potes : le  bonheur.  Mais toujours  pas  de dahu !  On  sort  la grosse  artillerie : une  battue  géante dans  les  forêts d’Echallon et du Lac Genin  sous  forme de  course  d’orienta-tion pour les partici-pants. Sept balises à trouver… ou essayer de trouver pour cer-taines  équipes !  Les premiers  arrivent sur  le  lac  Genin gelé,  toujours  sous le  soleil,  et  appré-cient  la  vue  qui s’offre  à  eux  avant 

d’aller  entamer  la  dernière  épreuve :  le VTT sur neige. Un petit parcours sur les bords  du  lac  Genin  devant  les  regards ébahis des badauds présents et étonnés par cette meute de chasseurs de dahu.  Au final, pas de Dahu attrapé durant ce week end, mais presque 50 km d’épreuves dans la neige, 69 participants ravis  (si si,  je vous  le  jure, c’est eux qui l’ont dit !), des orgas heureux. Les vain-queurs sont des sapeurs pompiers venus de Paris pour  l’occasion et  ils comptent bien  remettre  leur  titre  en  jeu  l’année prochaine : avis aux amateurs ! Du coté étudiant,  c’est  l’équipe  des  Chasseurs de  Dahu  qui  s’impose,  malgré  la  perte d’une de  ses équipières dimanche  (bon rétablissement Dorothée !)  Voilà un petit résumé de cette première  édition  du  Raid  Dahu  orga-nisée  par  les  GMPP  de  l’Insa  de  Lyon : un  petit  départ’  qui  bouge  et  qui  vous accueillera  probablement  une  nouvelle fois  l’an  prochain  pour  de  nouvelles aventures dans le Jura !

L’équipe du Raid Dahu

GMPP recrute ! L’Insatiable aussi. Mais eux vous amènent faire joujou dans la montagne avec une

bête à cornes et quatre pattes pas pareilles.

Le râle du Dahu

  Le WER (Week-End Raquettes) est  un  tournoi  dont  les  épreuves  sont : badminton,  tennis,  tennis  de  table  et squash,  c’est  à  dire  un  nombre wertigineux  de  sports  pour vous  départager  et  vous  faire werifier que c’est pas des activi-tés de plage ! Non mais...  Ça  se  passe  à  des endroits  diwers :  au  gymnase C  pour  le  bad  et  le  tennis  de table,  sur  les  terrains  extérieurs du campus pour le tennis et enfin au  “ Squash  Espace  Evasion ”  (à Bron, on vous expliquera comment y aller) pour le squash.  Comme  on  se  soucie  de  votre fatigue et de votre récupération (on sait bien qu’on va vous ramasser, tous affalés sur la werdoyante werdure), des massa-

ges sont prévus le samedi soir (sauvons les  petits  petons  ampoulisés !).  Et  pour que vous puissiez vous revoir en pleine 

action  (un  amorti  de  classe  mon-diale  ou  un  raté  monumental), on  vous  invite  à  la  projection des  photos,  le  dimanche  soir (avec  des  boissons  à  base  d’eau (ou pas), bandes de sportifs !  (ou pas).

> Le WER, le werdict  C’est  compris ?  Inutile  d’aller faire  du  saut  à  l’élastique  dans 

le  Wercors  pour  avoir  des  sensations ! Alors  viendez  taper  des  volants,  de  la balle, ou raquetter des gens...

Les orgas

Apres les tuperWER, les SoftWER, les depotWER, les isolWER, les tirWER, les abattWER, on vous présente le petit dernier de la famille : le WER

Where is WER ?

  Dayton Hatter était un personnage de petite taille,  lugubre  et  peu  loquace.  Dans  son  uniforme beige, quelque peu trop grand, il scrutait de ses yeux gris nos trois amis Bombe, Pétard et Allumeur, avan-çant  lentement  dans  son  bureau  sombre.  D’une  voix rauque  et  autoritaire,  il  invita  les  trois  compères  à s’installer dans des chaises au confort sommaire, face à son bureau.   L’entretien fut bref mais rapide. D’une voix glaciale,  il  leur  annonça  que  la  seule  chance  pour eux  de  ne  pas  finir  leur  vie  derrière  les  barreaux  à cause de  leur dernière tentative ratée, était de suivre un  entraînement  militaire  accéléré  et  de fournir  quelques  menus  services  à  leur patrie  pour  recouvrer  leur  liberté…  dans quelques années.  Dayton Hatter leur décrivit rapi-dement en quoi allait consister leur mission, s’ils  l’acceptaient :  risquer  leur  vie  dans des  environnements  hostiles  sans  aucune aide  et  de  façon  tout  à  fait  anonyme.  À ces mots, Bombe explosa. Elle s’insurgeait contre  ces  pratiques  inacceptables  quand un  garde  vint  la  saisir  pour  l’emmener tout  droit  dans  une  geôle.  L’Armée  ne tolérait  aucune  objection,  aucune  remar-que,  aucune  pensée,  simplement  l’écoute et l’application des ordres.  Leur première nuit, qui suivit un repas aussi frugal  qu’insipide,  fut  tronquée  à  6h00  du  matin par  un  clairon  pétaradant  un  hymne  démontrant qu’un  militaire  ne  pouvait  avoir  aucune  sensibilité artistique.  Durant  plusieurs  mois,  ils  apprirent  donc à devenir des hommes, des vrais. Le maniement des armes à feu, les techniques de combats, tout comme le 

repérage de casernes, usines, entrepôts,  écoles, hôpi-taux,  pour  que  des  raids  aériens  puissent  asséner leurs  fameuses  frappes chirurgicales qui éliminaient, à  coup  sûr,  la  cible  à  un  kilomètre  près,  n’avaient plus  de  secret  pour  eux.  En  plus  du  sentiment  de servir avec honneur leur pays, ils étaient fiers d’être la pointe de l’épée, celle qui tranche dans le vif de l’en-nemi, en bref, de changer  le monde en apportant un ordre  nouveau,  de  nouvelles  valeurs  démocratiques, en étant tout simplement les acteurs de la paix.  C’est avec une fierté mêlée d’une pointe de regret  qu’ils  rentrèrent  au  pays.  Le  torse  bombé  et 

recouvert  de  médailles,  ils  vinrent  cher-cher Bombe qui, elle aussi, avait purgé sa peine au “trou”, comme on l’appelle.  Forts de leur expérience, ils étaient près  à  relancer  leurs  projets  d’antan  en y  appliquant  l’œil  et  la  rigueur  machia-vélique  du  militaire.  Ils  savaient  mainte-nant  que  pour  faire  mal  à  leur  ennemi, il  fallait  taper  là  où  ça  faisait  mal :  à  la tête,  au  ventre  et  aux  parties  génitales. Ils  savaient  maintenant  que  pour  faire exploser  ce  système,  il  fallait  l’infiltrer  à ces trois points névralgiques : la direction, le Grand Resto et Exit. Pétard, volontaire pour  le  premier,  plaça  des  micros  dans tous  les  bureaux ;  Bombe  se  fit  engager 

dans  les cuisines ; Allumeur, après avoir passé beau-coup  de  temps  dans  des  espaces  exigus  avec  des hommes, des vrais, trouva tout naturel de prendre sa carte de membre au bureau d’Exit.  Ils  avaient  maintenant  atteint  leur  cible  et pouvaient  intervenir  à  chacun  des  endroits  cruciaux de  la vie du campus,  ils étaient prêts à passer à  l’ac-tion, ils attendaient juste le bon moment…

N°VII  Le  1er  février  2007  sonne  le glas  d’une  certaine  idée  de  la  “liberté”. Effectivement,  il  sera  interdit  de  fumer dans  tous  les  lieux  publics  et,  pour  ce qui  nous  intéresse  en  particulier,  l’in-terdiction  s’applique  dans  les  locaux  et les  lieux  fermés  et  couverts  de  l’Insa. De  la  même  façon,  il  n’est  pas  possi-ble  de  prévoir  un  emplacement  réservé aux  fumeurs  à  l’intérieur  des  locaux de  l’établissement.  En  revanche,  il  n’est pas  interdit  de  fumer  dans  les  espaces découverts.  Il  ne  s’agit  pas  de  “rabâcher” une  fois  de  plus  les  méfaits  du  tabac, d’ailleurs  pas  toujours  si  bien  connus que  ça  par  tout  le  monde...  Il  s’agit plutôt  d’informer :  que  celui  qui  décide de fumer sache ce qu’il provoque. Seule cette information le rend libre, donc res-ponsable de la décision qu’il prend. Tout ce  qui  vient  après  n’est  qu’affaire  de convivialité.  D’ailleurs  soyons  factuels,  les méfaits  du  tabac  ne  se  résument  fina-lement  qu’à  une  simple  observation  à l’autopsie :

coupe d’une artère normale, souple, active et efficace.

La même artère après 20 ans d’intoxication  tabagique… scléreuse  (c’est  à  dire pourrie), rigide et inefficace

  Affaire à suivre…  

Infirmerie Insa - Bât C. Claudel<[email protected]>

Fumer tue

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