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Journal pour adultes Lecomitédepilotagedes50ans,aprèsétudedudossierInsatiable,aproposéànotreéquipedeconcevoirdeux Best-Of différents: l’un, d’unecinquantaine de pages, pour lesétudiants et l’autre, d’une centaine depagesdeplus,pourl’AII. C’estparceque les jeunesnesavent plus lire ou parce qu’il fautécrireplusgrospourlesvieux?
Sondage Insatiable Perles trouvées pendant ledépouillement (les fiches émanantd’étudiants en IF de sexe féminin ontété automatiquement rejetées pourincohérencenotoire): “Je ne lis aucun articlede L’Insatiable, j’aime pas, mais lesrésultatssportifs,c’estbien”. On a trouvé le Sport’Et quisaitécrire.Avecunpeudechanceceluiquisaitlireneverrapasceslignes. Merci aussi à ceux quirépondentdemanièresipoétiqueà laquestionsexe.
Lubrification De M. A., en Amérinsa, lorsd’unTPdeChimiesurlesdosages:“Siça coince, vous mouillez un peu pourpouvoirrentrerlebout”. Parlait-il à la thésarde enca-drantedeTP?
Beau dévouement DeM.C.,profdemathsenGE,envoyant ses étudiants demander descraiesausecrétariat:“Ilfautdemanderà la secrétaire: vous dites MonsieurC.ademandé[...],ellefaittoutcequevousvoulez”.Etlui-mêmederajouter,pourrecentrerlespenséesdugroupe:“Elleesttrèsprofessionnelle”. Suffira-t-elle pour enfinattirerdesétudiantsenGE?
Coït mathématique M. R., professeur de mathsappliquéesen2PC, lanièreK:“J’adoreles préliminaires. Ca dure longtemps,etunefoisquec’estfait,onn’aplusrienàfaire”.Lesmathsc’estl’inverse...
Ragot Lors d’une négociation pourmodifierl’emploidutemps,les5GENinformentM.C.H.qu’unquartd’entreeuxn’estpasdisponiblesurlecréneaurevendiqué.Etceluici,avecunaplombformidable: “Très bien, nous feronscourstroisheuresaulieudequatre”. EtsijefaisunquartduDSenunquartdutempsimparti,j’ai20?
Beyrouth dans ta turne Un article sur le bâtiment D accompagné d’un droit de réponse de la direction. page 4
Des nouvelles à la fraiseCette année, le thème du concours de nouvelles était “J’ai acheté des chocos BN à la fraise, des fois que...”. Un jury d’experts impartiaux a selectionné les 7 meilleures d’entre elles.
page 2 et 3
Toi il y a quatre ansPar Alys
Un édito, ce n’est pas toujoursfacileàécrire.Onsedemandede quoi on va bien pouvoir
parler.Onveutunsujetquitouchelepublic, mais il faut en même tempsessayerd’éviterlaloideproximitéquipourrait réduire l’intérêt de l’article. Bien sûr, il est très facilede trouver un sujet d’actualité.Aujourd’hui, c’est la St Valentin. çapeut être intéressant, mais encorefaut-il avoir quelque chose à ajou-ter.LaStValentin, c’estbien (surtoutpourlescouples)maisavechuitmil-lionsdecélibatairesenFrance,untelsujet risque d’en énerver plus d’un.Ou encore: la St Valentin, c’est mal,c’est trop commercial. Mais tout çan’estqu’unepâlereprised’idéespré-fabriquées,simplementréécritesavecdesmotsdifférents. Un autre sujet qui touchepeut-être encore plus l’Insalien encette période de mi-février, les DS.Mais là encore que dire? S’insurgercontre cette pratique qui prouve quelatorturemoraleesttoujoursautoriséeen France? Dire que les DS arriventlorsquelesdieuxnousabandonnent?Mêmes’ilesttentantdefairedel’hu-mour et des jeux de mots, le proposn’apasplusdeprofondeur. Car l’important n’est pasde trouver un sujet, mais d’êtreconstructif. On nous bombarde tousles jours d’informations venant dumonde entier, que l’on oubliera dèsle lendemain. Finalement, que nousreste-t-il de l’actualité de la semainedernière,dumoisdernier?Onadéjàoublié que l’on allait tous mourir dela grippe aviaire, et pourtant, ellen’a pas été éradiquée. Cependant,faute d’occasion, on n’en parle pas.Et la conférence sur l’environne-ment de la semaine dernière n’auraitjamaisétémédiatiséesansl’opération5 minutes pour la planète. Alors, pour écrire un édito,on se creuse la tête. Faire un articledémago et bien-pensant sur un sujetbateau? Essayer de trouver l’infor-mation nouvelle, surprenante, quepersonneneconnaît,maisfinalementsi futile? Le débat est sans fin. Onessaie d’équilibrer les articles sérieuxetlesarticleshumoristiques.Onrem-plit nos pages en essayant d’écrireun compromis entre ce que les gensveulent lire, et ce que l’on veut fairepasser. On fait ce que l’on peut. Etmême si on n’a pas la solution ànos questions, on se bat pour que lejournal perdure, car on fait peut-êtrequelquechosed’important. Alors en attendant de trou-verlesujetquiseraàlafoisinnovant,constructif,intéressant,etattirantpourlelecteur,onparledecequinoustou-cheencemoment.Le ski,parexem-ple, ou le réchauffement planétaire,l’un et l’autre sujets d’actualité, trèsmédiatisés.Iln’yaplusdesaisons,lesespèces disparaissent beaucoup tropvite, la survie de notre espèce est endanger.Allonstousauskipouréviterdeparlerdeça.Misensemble,çapeutdonnerunéditosympa.Vouspensiezpasser vos vacances à la neige? Ehnon,cetteannée,çaseraàlaboue. Avis à tous les futurs ingé-nieurs que nous sommes, les skis àbouen’ontpasencoreétéinventés.
Merci aux nouvel-listes, au “sporetto-ouais”,auxpizzas,à laCoop’pourle bruit et la poussière, aucrocodile, aux rares dessi-nateursquisontvenus,auxtroplonguesheuresperdues
àmettreenpagececanard.
Merci !
Lamentable, l’Insatiable en retard ! C’est une honte, on devraitpendre le dernier commercial avec lestripes du dernier chef d’atelier de cetimprimeurdiscount. Insaliens, Insaliennes,onvousment!Onvousspolie!Onvoussortdesjournauxavecdeuxjoursderetard. Sijeprendsmaplumedesyn-dicaliste, c’est pour vous annoncer ceque vous saviez déjà: la première foisc’est pas toujours agréable. Cette foisencore,l’adageseconfirme,notreimpri-meur a été impuissant, décontenancépar des problèmes de longueur (desfichierssourcesdujournal).
> Explications Cettemétaphorefilée,bienquerévélatricedemonétatdefatigueavan-cé,nevousinformepasefficacementsurcequ’ils’estréellementpasséladernièresemaineavantlesvacancesdeNoël(c’est
bien de cela qu’il s’agit). Nous impri-mionsnotreInsatiablepourlapremièrefois chez Dugas IPC. Quelques détailsmal préparés et une période de l’annéeassezchargéeontplongécetteaventuredans le cauchemar. Une première jour-néederetardpouruneconversionchro-matique qui passait mal, une secondepourattendreleprestatairequiprennaitsontempspourplierhuitmillepages. Toutçapourdirequecettepre-mièreexpériencen’apasétéconcluante.Mais nous avons déjà prévu et planifiétouslesdétailspourlenuméroquevoustenezdanslesmains.
> Numéro 113 Ce numéro est encore bienrempli, nous avons même dû évincer àcontre-cœur quelques articles. Les nou-velles sont pleines d’idées et vraimentagréablesàlire.
Vous avez peut-être réponduà notre sondage, on vous en remer-cie et on peut déjà vous dire quevous lisez peu la colonne ciné-clubmais suffisamment le journal pournous remonter le moral. On va testerles résultats sportifs quelques temps. OnpublierasûrementunBestOfàlarentréesiladirectionnousaccor-deunbudget.
Pour la Rédac’, Max
Insatiable de saint ValentinCasse trois pattes à un lapin
> La Rédac’ a sélectionné pour vousLinux et ta mère :lespingouinsparlentauxpingouins. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page4Dieu n’est pas mort :uneréponseàl’articleduderniernuméro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page5Les restos passent à table :uncoupdegueuledupersonneldesrestos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page6Raid Dahu :débriefingduRaidDahupourvousdonnerl’eauàlabouchepourl’anprochain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page7Bande Dessinée :deuxdessinateursdeL’Insatiablenousontpréparéunebelleplanche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page8
L’Insatiable Journal des Étudiants de l’Insa de Lyon RdC bâtiment H - 20, av. Albert Einstein
69 621 Villeurbanne cedex Tél. du BdE : 04 72 43 82 29
Web : <http://insatiable.insa-lyon.fr> E-mail : <[email protected]>
Directeur de la Rédaction : Maxime Werlen Directeur de la Publication : Fabien Marcq
ISSN 0766-4966 – 4 000 exemplaires Imprimé par Dugas IPC sur papier recyclé
Les Isidores
M. J.V.C, prof de
maths en 3 SGM : “La
petite queue, vous la
mettez où vous voulez,
comme vous voulez”
uméro 113 Hiver 2007 Quinquannuel gratuiN T
Juste pour info Du 23 au 25 mars se tien-dra la première édition du festivalThéât’Réalités. À cent mètres duCampus, au CCO il alliera théâtre derue, vidéo, graff, théâtre, danse, slam,photo,vidéoetmusique. LasectionDanse-ét’del’Insa-etpeutêtrelaTTI-serontdelafête.
Bruit infondé En direct d’une fondue auMontdor chaud, Mme A.E. conseillenotrerédacteuraffamé:“sit’asencorefaim,ilfautsucerl’écorce.” Mais seront-ils d’accords?Onconnaîtlesréticencesdesinsulairesauxprojetsvenusducontinent.
Commérage Depuis la dizaine d’annéeque s’est créé le Génie EnergétiqueEnvironnement, la façade du dépar-tement s’orne toujours boîteusementd’un simple Génie Energétique. Lorsdu conseil de départ’ on propose àM.L., directeur de GEN, de rajouterEnvironnement à l’écriteau défraîchi.Et M.L. de s’exclamer: “Encore uneidée de M.M.!”et de s’empresser denoyerlepoisson.M.L.assurelescoursdethermiqueetM.M.lescoursdetrai-tementdesdéchets. Les3promosdeGENatten-dentimpatiemmentdesavoirsiouiounon, on peut concilier le développe-ment énergétique et l’environnementcomme le stipulent les coursdedéve-loppementdurable.
Performance à l’insalienne SionseréfèreauSporetto,onpeutfièrementdécouvrirleclassementdesvolleyeursdel’Insaàla1èreplaceex aequoenCFUetleurhonorable3èmeplaceenCFGE. Et ce n’est pas intentionelle-mentbiensûrqueL’Insatiableometdedivulguerqu’ilyavait respectivement2et3équipesàparticiperauxCFUetCFGE.C’estvraiquoi,àL’Insatiableonalafibrepatriotique!
Calomnie médisante Bien sûr ne figurent ici quenos meilleurs potins! Quel dilemme!Chaquefoisc’estpareilcommentchoi-sirparmil’avalanchedepetitspapiersàl’humourfinetdélicatcaractérisantcespetitesdénonciationsveules.Laqualitédecescolonnesestl’exactrefletdevosenvois!Ah!undétailencore,biensûrles rumeurs infondés sont les bienve-nues.Etudiants,vengez-vousaprèslesDS,profsdénoncezlescrétinscrasseuxquivousserventd’étudiants!
D o s s i e r2Cette année le thème était étrange : “J’ai acheté des chocos BN à la fraise, des fois que...”. Ca vous
a fait cogiter, il en est sortit des nouvelles originales et plusieurs millions de paquets de chocos BN à la fraise vendus ces dernières semaines. On attend la subvention de la Biscuiterie Nantaise (BN).
Concours de nouvelles cuvée 2007
Elleestgéniale.Bon,d’accord,un peu bizarre parfois, quand elle partdansseslubiespoursauver la planèteà coups de tisane,café et chocolatéquitables, yaourts“bios” (laissez-moirire), et surtout, nepas oublier que laviande c’est mal. Ily a aussi sa façonde rire aux éclatspour un rien, quitteàleregrettertoutdesuite après, quandonestauthéâtreouaucinémaparexem-ple: je vous laisseimaginer le tableau.Maisàpartça...Ouibon,elleestspéciale.Unpeu.Beaucoup...À la folie? En toutcas, passionnément,c’est comme ça queje l’aime. Ah oui,j’avais oublié de lepréciser... Ons’estrencontrésbizarrement(“Ah, bon?”, se dit le lecteur...). C’étaitdans le train, et pas n’importe lequel.Vousconnaissezlalignelaplusfoireuse,laplusmaldesservie,surlaquellecircu-lent les trains lesplus inconfortablesdelacréation?Benc’estcelle-là.Cejour-là,donc... non, plutôt ce soir-là, parce quede délais en retards successifs, la nuitavait fini par tomber, ce soir-là donc,j’étaisassis(miracle!),etelleétaitenfacede moi. Nous avions eu tout le tempsdediscuter,etellem’avaitdéjàservisondiscoursécolobien-pensant.Àlalongue,ses histoires de famine dans le tiers-monde (pardon, les pays émergents),ça commençait à me titiller l’estomac...N’ayant rien avalé depuis le matin (ahoui,quand jeparlederetard,hein...), jefouillemonsacàlarecherchedequelquedenréesusceptibledemerassasier. Vousfouillezvotresac,etvoustrouvez: quelques notes de cours envrac,unebouteilled’eauvide,unepotiondesoinmajeur,unpaquetdechocosBNàlafraise... Qu’est-cequeçafoutdansmonsac, ce paquet de BN? Qu’importe, jele sors, et je commence à m’empiffrer.Quandjesuisauborddel’étouffement,je réalise enfin que je suis en train deme comporter comme le dernier dessagouins,etj’enproposeàmacharmantevoisined’en face.Ôsurprise,voilàmonaltermondialiste (qui n’est pas plus àmoiqu’àvous,soitditenpassant,maisj’aime bien la formule) qui croque avecdélectationdanscetamalgamedebiscuitaggloméréetdegeléedefraisesynthéti-que,toutdroitissudelagrosseindustrieagroalimentaire.Constatantmonregardinquisiteur, elle éclate de rire, et m’ex-plique que les chocos BN, spécialementà lafraise,elleadoreça,etqu’ilnefautpas non plus se priver des bonnes cho-ses sous prétexte de sauver la planète.Je remballe ma tirade sur la notion de“bonneschoses”,et jemeconcentresurson sourire, que je classe immédiate-mentdanslacatégorie“adorable”.Voiremême“àcroquer”,maisça,ceserapourplustard. Voilà, vous savez tout... Oupresque.Ehoui,çac’était ilyadéjàunpetitboutde temps.Depuis,nousnoussommes perdus de vue... J’ai beau me
direquec’estlavie(ouplutôt,onabeaume le dire et me le répéter), je n’arrive
pas à m’empêcherdemedirequec’esttoutdemêmedom-mage.Enfinbon... Et puis,hier, j’ai rencon-tré une charmantepersonne. Il paraîtqu’on appelle ça le“coup de foudre”.Oui,c’estàpeuprèsce que ça fait... Ona un peu discuté, jecrois qu’elle aussiest un peu spéciale.Jedoisavoirundon.Elle est contre ladéforestation,contreles multinationales,contre les voitures,contre la guerre,contre... Un petitairdedéjàvu,maismoi,çanemedéran-gepas.Elledoitpas-ser aujourd’hui, j’ai
faitunpeudeménage...Etj’aiachetédeschocosBNàlafraise,desfoisque...
Yoyo
Gagnant : Rebelote À chaque fois c’est aussi dur.J’aichoisicemétierparaltruisme,j’aimeaiderceuxquim’entourent,leurapportermon soutien, mes conseils. Mes étudesaussi longues et difficiles furent-elles,n’ont été possi-bles que grâceà la volonté defaire disparaîtretoutes ces chosesmalicieuses quihantent chacunde nous et nousamènent peu àpeuverslafin.Çaparaîtnoble,maisc’estdifficile. Jeprendsune grande inspi-ration avant d’en-trerdanslacham-bre; j’essaie uninstant d’effacerde mon esprit lesmots que j’ai pré-vusdeluidire.Lapoignéeestglacia-le malgré le beausoleil qui brilledehors.J’entre,jemarcheenrestantrivésurlafeuillederésultats,jebuttecontrelatableàl’entrée, j’aimal, jesaisqu’elle
me regarde. Face à son lit, je m’arrête,jemonte lentement lesyeuxet finisparrencontrerlessiens.Ilsn’exprimentriend’autre que la joie de vivre. Elle attendaveclesouriretranquilled’uneenfantde
quatreanscequevadirele“docteur”. Toutes lesmachines grisesquil’entourentavecleurs cadrans digi-taux froids font untel contraste avecson visage angé-lique. Les infir-mières du servicel’appellent l’angede l’oreiller. Unetumeur au cerveaului a fait progressi-vement perdre sesfonctions motriceset l’empêche peu àpeu de se mouvoir.Ses longs cheveuxblonds tombenten cascade sur sespetites épaules,encadrantsonvisa-
ge ovale percé de deux grands yeuxbleusquiobserventtoutcequisepasseautourd’elle.Sonsourirequisemblenepas connaître ce qui se passe quelquescentimètres plus haut dans cette têtemalade, rassurerait un condamné soussapotence. Toute la journée, elle fait desdessins sur une tablette au-dessus deson lit. Elle, qui ne peut plus sortir decethôpital,elledessinetouslesendroitsoù elle va en rêve. Les murs de sachambre sont couverts de feuilles auxcouleurs vives, on passe d’une plageavec des cocotiers où jouent des petitssinges à une montagne recouverte d’ar-bres géants qui protègent des petitesmarmottesd’unméchantaigle. Ses deux perles bleues mefixenttoujoursetsondouxsourireessaiede me convaincre que les résultats surcettemauditefeuillenesontpassicatas-trophiquesquecela.Commentannonceràcetangequesesailesvonttomber,quel’onnepeutplusrienfaire,quelatumeuresttropmalplacéeetquemêmelesplusgrandsspécialistesnepeuventplusrienfaire.Commentexpliqueràcette fillettequ’elle va avoir de plus en plus mal,qu’elleneverra jamaisenvraisaplage,ses singes et ses marmottes. Commentpeut-onluidirequedansquelquesjours,ellenepourraplusmangerqueparcestuyaux qu’elle déteste tant, que chaquemouvementseradeplusenplusdifficile,qu’ellenepourramêmeplusdessiner? J’ouvre la bouche et tente detrouver des mots simples pour lui direqu’elle va mourir à quatre ans. Je n’entrouve aucun. Ma bouche reste entre-ouverte.Lesfeuillestombentàterre.Unelarmeglisselelongdemonnez.Ellemeregarde toujours de la même manière,son sourire s’agrandit, comme si ellevoulait combler ma peine par sa bonnehumeur. Je m’assoie à côté d’elle et luiprendlamain.Jeluiparledesatête,dela tumeur qui grossit et des docteurs,très forts,qui cherchent comment la luienlever. Ilsveulentl’opérerbientôt.Ellevapartirdansunautreservice,oùonluicoupera ses beaux cheveux blonds, onéteindrasonbeausourirequelquesheu-resetonluiretireralasourcedesonmal-heur.Ellemedemandesijeserailà,sijepourrailuitenirlamainquandelleseraendormie, parce qu’elle fait de mauvaisrêvesquandellen’estpasici.Jeneluidispas que l’opération n’a presque aucunechance de réussir. Il faudra qu’elle sepréparebienetqu’elleprennebeaucoupde forces avant de partir, parce qu’elleseratrèsfatiguéeaprèsl’opération. J’écrase une larme alors qu’unvoilevientternirsonvisage.Elledétour-nelentementlatêteverssatabledeche-vet et me montre ses biscuits préférés:“J’ai acheté un paquet de chocos BN àlafraise,desfoisque...c’estpeut-êtreladernière fois que je vais en manger...”J’éclate en sanglots et c’est elle qui mecaresselamainpourmeréconforter.
Arsine
L’ange de l’oreiller
“J’aiachetédeschocosBNàlafraise des fois que...”. Je n’ai même paseuletempsdefinirmaphrasequedéjàtout le monde se foutait de ma gueule.J’y peux rien, moi, si je suis de natureprévoyante. J’aime bien avoir toujoursuntrucàgrignotersurmoi. Tout le monde se moque demoi.Lemètre-cube,c’estcommeçaqu’ilsm’ontsurnommée.J’avouequejesuisunpeuronde,maispasdequois’alarmer,jenevaispasexploser. J’essayede retrou-verunpoidsnormal, je leuraiannoncéhierque j’entamaisunnouveaurégime.Ilsontpariéquejen’yarriveraipas. CeschocosBNcesontmesder-niers! J’ai décrétéla loi Evin desBN: interdictionde manger dansles lieux publics.Fini le grignotage!Maintenant c’estlégume matin,midi et soir, sauflematin. Jeprendsdes mesures radi-cales, moi aussi jeveux me faire sif-fler par des mecsmachos, ne trou-veraucune fringuependant les soldesparce que je feraidu 38; bref, êtreune fille banaleau possible. Je n’aipas prétention defaire mannequin,deporterdesjupestaillées “8-10 ans”etdemontrerquel’onpeutcomptermescôtessousmapeautendue. Mon carnet de santé me ditquej’auraisunpoidscorrectsi jefaisais1m92, mais je fais 1m57. Ce n’est pastotalement disgracieux, je suis encore
loinderessembleraubibendumMichelin.J’en ai marre des gens qui me font desremarques acerbes sur mon poids, quimeregardentdetraversenm’imaginantengouffrant un gigantesque Big Macplein de sauce qui dégouline lorsque jelemordsàpleinesdents.Ilsnecompren-nentpasque jesuisexactementcommeeux:jemangecommeeux,c’estjustequej’assimile un peu trop bien les graisses.Mes fesses et mes cuisses ressemblentàdes réservoirsà lipides.Parfois je faisdescauchemars,desbaleiniersmepour-suiventpourmagraissedegrosse.ToutçapourqueNiveaproduisedelacrèmehydratante pour les pieds. C’est horri-
ble! J’en aimarre,c’estdevotrefaute! De votrefaute à tous; c’estvousquicréezcettepression sociale quifaitquelesgrossontmal vus, pourquoisuis-je née à uneépoqueoùlabeautése mesure sur unebalance? Vousinventez des argu-ments fallacieuxpour appuyer votreméchanceté; pourvous je vais mourird’un accident car-diovasculaire,jevaiscoûter des mille etdescentsàlasécu...Mais je m’en fous,je crèverai commetoutes les grosses,
malheureuseetseule. Vous m’énervez, à cause devousetdevoscritèresdebeauté jevaisencore passer pour la méchante grosse,cellequiesthargneuseetquidétestetoutlemonde.Quiestmesquineetquiméditsurtoutlemonde.C’estsûr,jesuispeut-être pas une fille normale, je ne lis pasCosmo,Jeune et Jolie,jenedépensepaslamoitiédemaboursedansdescrèmesdesoinauxoligo-élémentstri-bioactifsanti-comédogènes.CommediraisJean-PierreCoffe,legrosquepersonnenesupporte:“Je suis ici pour défendre mes idées, etpourlerestejevousemmerde”. C’estbonj’aiécritmanouvelle,unepetitegueulantedetempsentempsçafaitdubien.Canesertàrien,toutlemonde s’en fout, mais ça fait du bien.J’vais me faire une toute petite saladeverte,sanssauce...etpuiscommej’auraiforcément faim, j’irai au Mac Do memangerunBigMacdégoulinant.
Marguerite
Je vous emmerde !
Alain Satiable communique :
“C’est celui qui l’dit qu’y est !!!”
D o s s i e r 3
Je suis jeune ingénieur. Voilà,en deux mots: “jeune” et “ingénieur”,j’aiposélescréditsrequispourmelancermaintenantdansdestextesdepropagan-dearrogantesurletoncyniquequisem-blederigueurpoursatisfaireleséditeursdeL’Insatiable. Jevaisfairedesphrasesà rallonge,ponctuées de blagues facilesetgratuites(commelasœuràVince’)etd’anecdotes me mettant en scène, moi,mesamisjeunesingénieursetmesprofs.Je vais donner mon avis sur tout, maisje n’ai pas plus d’informations que lepremier venu. Je vais donc, avec toutle vernis d’intelligence que me confèremonstatutdejeuneingénieur,colporterlesragotsàlamode. C’est ainsi que, sous couvertd’un pseudo rigolo qui m’assure unepetite notoriété auprès demes amis tout en gommantlesresponsabilitésliéesàl’ex-pression de mes thèses révo-lutionnaires,jevaisécriredesarticles tonitruants. Des arti-clesquicommencentsouventparunemiseensituationtrèsconcrète et parfois humoris-tique, du genre “l’autre jouril faisait froid, je venais defaire mes courses commeun vrai jeune ingénieur quimangetropdepâtes, je lisais20 minutes en regardant latélé,etj’aiditàVince’...”etquifinissentgénéralement, après quelques phrasesinterminables par un constat mystico-utopique de jeune ingénieur du style“supprimer des libertés c’est pas bien,ce serait mieux si y’avait pas la guerre.On devrait manger plus de légumes. Sitout le monde était des gentils jeunesingénieurs je parie qu’il y aurait moinsdepollution,etaufait:Dieunesertplusàrien”1.
Entre l’introduction et la conclusion,quand je retire les blagues, il reste desfoisuneinformationrecueilliesurinter-net ou l’expression d’une opinion envogue dans mon milieu et qui ne mecompromettra en aucun cas: “bouh lesméchants américains! , Coca-cola, laStar ac’, lespoliticiens, lesmédias”2ou“Noël,c’étaitmieuxavant,quand j’étaispasné,Renaudaussi,c’étaitmieuxavant,quandj’étaispasné”3.Quandmêmecesavatarsdelapenséeuniquemesemblenttropaudacieux,l’essentieldemonarticleserésumealorsàunepenséenombrilistedelaportéede“Regardez-moi,jeboisducafé.Regardez-moi, jefumedescigaret-tes.Regardez,onfaitpleind’articlesquidisentquec’étaitmieuxavant,quandonn’était pas nés4. Regardez nous, quelle
bande de fous, on est desjeunes ingénieurs, on fait lafête”5. J’ai acheté des cho-cos BN à la fraise, des foisque ma maman, qui payemon loyer de piaule dejeune ingénieur, ait oubliéd’en racheter pour ce week-end. J’ai acheté des capotesaussi,maisçac’estjustepourlesapparences,parcequeçam’étonneraitquejelesutilised’iciunmoment.LeschocosBN,jevaislesmangerdevant
latéléenpeaufinantma“nouvelle”,etsij’ai de la chance il y a quelques jeunesingénieursquilaliront. En réalité il y aurait plein detrucs plus positifs que je voudrais leurdire, mais ça ne servirait pas à grand-chose.Unenfantquijoueavecsoncaca,ce n’est pas bien, mais à ce qu’il paraitc’est normal, et c’est une période quipasse. C’est comme de croire que parceque t’es jeune ingénieur tu va devenir,selontespropresmots“unexempledelasociété”6.JevaistedonnerunchocosBNàlafraise:lesingénieurs,danslasociété,c’estlecimentinodoreetincolore,fiable,statique, serviable, qu’on paye un peumieuxqueletrouffiondebasepourres-terbien sagement làoù il est et faire lelienentre les rouages du système et leshommes. Jelesais,j’ensuisun.Unpetitsergentdelamachinecontrelaquelletufaisminedet’insurgerdanstonjournal,sans aller trop loin, juste ce qu’il fautpour conserver en apparence un sem-blantdedignitédanstonstatutdefuturserfdusystème.Enpassant laportedeton premier entretien d’embauche, tumettrastesidéauxenplastiquedansunplacard, et puis comme tous les jeunesingénieurs avant toi, tu feras semblant,avec un grand sourire s’il te plaît, queoui, maintenir du code périmé et donttoutlemondesefout,c’estexactementletravaildontturêvesdepuisquet’estoutpetit,quellechancequetusoistombésurcetteoffred’emploi. Tes chocos BN à la fraise, ceseratapetitemadeleinedeProustàtoi,pourtesouvenirdubonvieuxtempsoùtusavaispasvraimentcequec’étaitqued’êtreingénieurettupouvaist’imaginerque c’était compatible avec l’image devaillantchevalierdubienque tuvoyaisquandtutegrattaislenombril. Sincèrementetamicalement,
ToiDans4Ans.
1 - L’Insatiable, numéro 112, articles “Dieu est mort”, “La main au paniers”2 - Articles “Ces guignols de l’info”, “États unis populaires d’Amérique”...3 - Articles “On vous enguirlande” , “Casse toi tu pue”4 - Articles “C’est pas ma faute”, “Je fume et je vous emmerde”, “Un café, Joe”...5 - Articles “Mission completed”, “24h expli-quées à ta sœur”...6 - Article “la mafia des cabas”
Hiver gris, dimanche gris,banlieue grise. Il est 16h00. Ça faitmaintenant quatre heures que je suisassis ici. J’attends celle qui mettra dela couleur dans majournée, dans masemaine, dans mavie. Pourtant, je saisqu’elle ne viendraplus à cette heure-ci.Ellenevientplus.Elle ne vient jamais.Et à chaque fois, j’ycrois.Quandelleestauboutdufil,qu’elleparaît si proche demoi,quandj’entendssavoix,sarespirationdans mon oreille, jepourraiscroiren’im-portequoi. Et, comme chaque dimanche,je me retrouve là, assis à la table de lacuisine,àcôtéd’unplatdepâtesàlacar-bonara. Ses préférées. Ou plutôt, c’étaitses préférées il y a quelques années.Quand elle venait encore me voir detemps en temps, quand elle m’aimaitencore. Aujourd’hui, elle a grandi. Elle a biencomprisquejen’airienàluiappor-ter.Quejesuisunloser,commeelledit,que je ne sers à rien. Alors sa mère la force encore à m’appeler de temps entemps, mais elle n’y met pas du sien.Je le sens bien. Elle n’appelle que pardevoir, seulement pour me faire plaisir.Et pendant qu’elle essaie d’expédier çaleplusrapidementpossible,partouslesmoyens,jem’accrocheàcesoasisdejoiedansmondésertdesolitude.Quandellem’appelle entre deux cours pour avoirune bonne excuse à la brieveté de sesappels, ou qu’elle passe soi-disant sousuntunnel,jenesuispasdupe.Moiaussi,j’aivu La vérité si je mens 2.Ellene s’enrendpascompte,maisjesuisquelqu’undebien.Ouaumoinsjem’yefforce.J’aiprisdescoursdecuisine.Jesorsunpeu.Je m’intéresse à ce qu’elle lit, ce qu’ellevoit, cequ’elleécoute. JeconnaismêmeYouTube, Marly Gomont, Cosmo... J’aiétudiélepluspossiblesonunivers.Pourm’adapter. Pour essayer d’être le pèreparfait.Maiscommentluimontrermonévolutionsiellenevientjamais?Àquoirimemaviesiellenelapartagepas? Aujourd’hui, j’avais fait le ménage, j’avais décoré la table. J’avaisfaitunesupersaucecarbonara,etachetéde la Haagen Dazs caramel-truffe. J’aiachetédeschocosBNàlafraise,desfoisqu’elleveuillegrignoterdevantNewYork Unité Spéciale. Jenedemandepasgrand-chose.Lavoir.Latoucher.Lasentirprèsdemoi.Savoirqu’elleestlà,etpeut-êtrerecevoirunsourire,oumêmeunsimpleregardaimant. Ilestmaintenant17h00. Il est temps que je range toutça.Quejebougeunpeu.J’aiencoredelavaisselle à faire. Après tout, la vie conti-nue,etjetravailledemain. Je sors donner les pâtes auchien du voisin. Lui aussi, il adore ça,
et il est toujours au rendez-vous. Jedevrais peut-être m’acheter un chien, ilseraitmoinsingrat.Ilviendraitquandjel’appelerais. Lui au moins serait joyeux
quandilmeverrait,etfidèle.Ilpourraitpartagermavie,etnemetraiteraitpasdeloser.C’estdécidé, dès demain, je vais àl’animalerie, et j’oublie cettefillequineméritepastouslesefforts que je fais pour elle.J’enaimarre.Jem’emporte.Jene pense pas ce que je dis, etpourtant, tout serait tellementplus facile si je le pensais. Sij’avais un cœur de pierre, etquejel’envoyaisbalader. Bernie, le chien duvoisin, fini le plat et rentrechez lui. Je me retrouve seul,et je rentre moi aussi. Il y a
unmessagesurlerépondeur.C’estelle!Elle n’a pas pu venir, mais elle vient lasemaineprochaine,c’estpromis! Je pars faire la vaisselle, unsourireauxlèvres.
Alys
Bien que n’étant une nouvelle au sens du petit Robert 92, ce texte a fait réfléchir la rédaction,
qui, autocritique, a souhaité la publier.
Je suis jeune ingénieur
Dimanche avec Bernie
Je n’ai jamais aimé conduire.Certains aiment rouler pour le plaisir,prendredebellestrajectoires,roulersurla file de gauche en écoutant la radio.C’estleurdroit,àdéfautd’êtreleurchoix.Personnellement, j’étais en vélo la der-nière foisque j’aiprisplaisir àappuyersurdespédales,etunevoiturem’atou-jourssembléressemblerincroyablementàuneautrevoiture...Etpourtant,jesuisun garçon (sans contrefaçon, c’est cela).Cettesituationestparfaitementvivable,etmêmetoutàfaitacceptéeparlecom-mun des mortels. Et pourtant... Je sensquequelquechosem’échappe. Peut-êtrequejeneressenspascettesortedefascinationpourlavoitureà cause d’un manque de sensibilité, oualorsparpurplaisircontestataire...Pouren avoir le cœur net, j’ai décidé de meforger une expérience la plus satisfai-sante possible de la voiture, avec mespropres moyens. Je me suis donc poséla question: qu’est-ce qui symbolise laquintessence de la joie de conduire?(Quandjemeparle,j’aimeemployerdesmots de 3 syllabes). La réponse m’estapparue sur un fond de AC/DC : les road-movies. N’étant pas quelqu’un faisantleschosesàmoitié,plutôtqued’envoiroud’enrevoirun, j’aidécidéde le fairemoi-même, pour mon bon plaisir. J’ai
donc pris ma voiture (j’ai dit que jen’éprouvais pas de plaisir à conduire,pasquejefaisaisParis-Marseilleentrot-tinette), et j’ai décidé de me compor-ter comme un réel pirate de la route...Le résultat ne fut pas beau à voir. Dès le début de mon périplemotorisé,jeprisunerésolution:nejamaismettremonclignotant.Indiquerladirec-tion envisagéepourrait êtrevu comme unsignedefaibles-sedelapartdesautres conduc-teurs, et on n’ajamais vu unrebelle de ciné-macéderlepas-sage à qui quece soit. Après avoir roulé à100 km/ h sur uneroutenatio-nale et doubléune2CV,jemesuissentid’attaquepouraller dépasser outrageusement les limi-tationsdevitessesurautoroute. J’ai longuement hésité à m’ar-rêteraupéagepourprendreun ticket...Casser labarrièreauraitpumepermet-tre d’affirmer mon côté rebelle et fou,c’estsûr.Maisenmêmetemps,prendre
labarrièreenpleinpare-briseauraitpusensiblement réduire ma visibilité, etle but de cette virée n’était pas de merendre dans le Carglass le plus proche.J’aialorsprisleticket,maisjel’aidélibé-rémentégarésousmonsiège. Unefoissurl’autoroute,j’aipulaisser libre cours à ma démesure rou-tière, en frôlant cette fois-ci les 145 km/ h,
soit 15 km/h hors-limites. A ce niveau là, je m’at-tendais à voir les gyro-phares dans mon rétro-viseur à tout moment.Où me mènerait cettefrénésie sur quatreroues? Je n’aurais su ledire.J’allaisoùmonins-tinctmeportait,sachantque la fin ne serait cau-séequeparlesforcesdel’ordre, ou bien par unsuicide, ou une panned’essence.Ladernièredeces fins étant de loin la
moinsglorieuse, jemesuisarrêtéàunestation pour faire le plein, et j’ai achetédeschocosBNàlafraise,desfoisquejedoivecontinueràconduirelongtemps. Pendant que je doublais deuxcamions à la suite sans avoir regardédansl’anglemortauparavant(C’estdiresi j’étais devenu fou), je repensais àtoutesmesmauvaisesexpériencesde lavoiture, qui avaient fait de moi ce quej’étais...Leplataneduparkingdelasalledesfêtes,lapetitevieilledupassagepié-tondevant laboulangerie, lacravatedel’examinateur du permis de conduire...Cen’estqu’alorsquelalumières’estfaiteenmoi,etque jemesuisrenducompteàquelpoint j’étaisdans le faux.Pauvredemoi,quenel’ai-jepascomprisavant!A présent il était trop tard pour faire marche arrière (enfin techniquement jepouvais le faire, mais cela reviendrait àun suicide, et finalement j’y tenais pastantqueça). Après quelques autres heures de conduite, j’ai du me résoudre à lafatalité: je ne devais pas compter surla police pour mettre fin à ma folieroutière.Peut-êtreque lespolicierssontaussi doués dans la vraie vie que dansTaxi pour arrêter les voitures roulant à160 km/h (Oui, j’ai accéléré en roulant, meslimitessontdemaClio)... Je suis donc sorti de l’auto-route,j’aipayépleinpot,etjesuisrentréchezmoimefaireuneinfusion.Qu’ai-jeapprisdetoutecetteaventure?Rienquejenesavaisdéjà,enfait:jen’iraipasvoirle prochain Taxi, et les chocos BN sontbeaucouppluscherssurautoroutequ’engrandesurface.
Damien
Born not to be wild
Un bien joli couple“Permettriez-vous que je vous raccompagne, ma chère ?- Mais avec plaisir, mon ami.” La soirée s’était dérouléecomme dans un rêve. Basile était char-mant, Joséphine était adorable. Le res-taurant offrait calme et discrétion, lanuitromantismeet tendresse.Lui,dansson costume sombre et cintré était élé-gant, svelte et même raffiné. Elle, dansune robe du soirrouge resplendis-sait de beauté etvolait aux étoilesleurs éclats delumière. En cettefin de septembre,lachaleurpermet-taitencoreleslon-gues ballades surle port, une foisle soleil couché.C’est ce que firentJoséphineetBasile.Quelques couplespartageaient lamême initiative,rendant l’endroitmoins intime quece qu’ils auraient voulu. Que voulez-vous?Toutàcoup,dansunélandefolierompant avec la fraîcheur du jour quimeurt,BasilepritlamaindeJoséphine.“Venez, je vous prie, éloignons-nous de la plèbe. Soyons seuls au monde.” Aimantée par son charisme et la beauté de sa jeunesse, elle le suivit.Tandisqu’ilssedirigeaientversl’appar-tement cossu de Joséphine, leur deuxcœurss’inclinaientl’unversl’autre,leursdeuxâmessefondaientl’unedansl’autre.
L’ombre d’une nuit claire dissimulaitjusteassezleursvisagespourprovoquerl’émoi de ne pas discerner l’expressionde l’être aimé. Sourire? Tristesse? Ilsarrivèrentenfinsurlepalier.“Partageriez-vous... un dernier verre ? demanda Joséphine.- J’en serai ravi.” Leurs cœurs battaient si fortque rien ne pouvait plus séparer leurs
regards, le feubrû-laitdansleursdeuxcorps comme unepinède en août, lafièvre d’Aphrodite les transcendaitcomme seule ladéessepeutlefaire. Une fois lepalier franchi, ellerefermadoucementlaporte.Ilssefirentenfinface.Joséphineselevasurlapointedes pieds et dépo-sa un léger baiserempruntde laplustendrepassion.Ellele fit pénétrer à
reculons dans l’appartement sans briserlecontactdesyeux.“Permettez que je me mette à l’aise, Basile.” Elle s’enfermadans la salledebains.Luin’attenditquequelquessecon-des, hypnotisé, avant que la porte nes’entrouvre.Unemainensortit, lui ten-dantuneculotterouge.Ilrentra.Ilss’embrassèrentlonguementpourfairemonter encore le désir sauvage qu’ilsavaient tous deux de s’unir charnelle-ment.Fide lamorale!Fide lasociété!
Fide labonneéducation!Ce soir l’ani-malitébrutede lachairallait reprendresesdroits! Illaserraplusfortencoredanssesbraset luimordilla l’oreille.Sentantà la respiration haletante de Joséphineque le moment était venu, il continuasesjeuxdelèvres,dedentsetdelangueen allant vers le cou et les épaules touten laissant tomber, comme par inad-vertance, lesmincesficellesdetissuquiretenaitlarobedeJoséphinesihaute.Larobetombasurseshanches,dévoilantsapoitrine nue. Il s’attarda ensuite sur lesseinsqu’iltitillatouràtouretdescenditle plus doucement du monde le ventreentraçantdesarabesquesavecsalangue.Enfin,ilsoulevalebasdelaroberougeets’engouffradessous. De longues minutes s’écoulè-rent avant que Joséphine, dans un étatsecond,nerevit lesyeuxdesonamant.Ilsbrillaient. Basile la plaqua de son corpscontre le mur de la salle de bain etpassasonvisagedanssesbeauxcheveuxauburn. Il la respira encore quelquessecondes, derniers instants de calmeavant la tempête. Il posa fermementses mains sur les seins de sa belle, lesfit glisser jusqu’à ses fesses dans unmouvementélectriquequi fit frissonnerJoséphinepuis lasoulevaet laposasurlamachineàlaver. Dans un ultime souffle avantde s’abandonner totalement au plaisir,elleparvintàmurmurer:“Tu... tu as ce qu’il faut ?- Ben... J’ai acheté des chocos BN à la fraise, des fois que...”
Alexandre Mège-Revil
Cetteannéeencore,leconcoursde nouvelles a eu beaucoup de succès.Nous avons eu plus d’une quinzainede nouvelles parmi lesquelles choisir.Toutelarédactionvoudraitremercierlesauteurs qui ont su se montrer imagina-tifs malgré un thème plutôt déroutant.Noussommesheureuxd’offriràtouslesgagnantsunmagnifiquevoyageàHawaïàleurfrais.
Le vote s’est déroulé sansaccrocsmajeurs,l’égalitéfinaleayantétéexpédiéegrâceàlalecturepubliquedesdeuxtextesex æquo.Eneffet,lerédacteurenchefasusemontrertrèsconvaincant,et rallier le reste de la rédaction à sacause. Si vous aussi voulez l’entendre,envoyezunmaillesuppliantd’accorderunedeseslecturesàGatsun.
Pour la Rédac’, GoX et Alys
Merci à tous !
T r i b u n e4 Ces pages sont ouvertes à
tous, n’hésitez pas à nous
envoyer vos articles.
A l’heure où je vous écris, onnous a enfin remis l’eau chaude. Parcontre, les plombs viennent de sauterdans les quatre chambres du bout ducouloir.Levoisind’en face,grandhabi-tué de cette situation, n’a jamais réussià joindre le service chargé de gérer cegenredepanne(laDirpat),saufleweek-end.Ilvafalloirenvoyerunedélégationpour réveiller le régisseur. Bref, vousl’aurezcompris,jecrècheaubâtimentD.
> Poulailler géant En passant le soir, vous pour-rez voir qu’il est pratiquement plein.Mais qui sont donc ces masochistesqui le peuplent? Pas mal d’étudiantsd’échangeayantchoisilarésidencesansse douter de son état, quelques person-nes qui voulaientêtresûresd’avoirune place à l’Insaou qui n’ont pastrouvé de cham-bre ailleurs, et lesautres, qui sontlà parce que lesturnes au D sontles moins chères. P a r m icesderniers,com-biennepourraientpas payer unloyer plus élevé?Personne n’en aaucuneidée. La résidence ferme à la fin del’année. Dans cette école qui ne cachepas sa volonté d’ouverture aux classespopulaires,lesmoinsfortunéspourront-il encore se loger? Examinons les chif-fres:noussommesenviron3500sur lecampus de l’Insa, pour 2600 lits dans
les résidences. Il y a donc plusieurscentaines d’étudiants logés à l’extérieur.Rappelons que pour pouvoir louer unappartement, il faut qu’une personnepuisseseportergarantepourl’étudiant,et qu’il faut payer une caution d’un àdeux mois de loyer. Difficile pour nosétudiants défavorisés, quasi impossiblepournosétudiantsétrangersetdéfavori-sés.
> Crise du logement L’année prochaine, la situa-tion sera bien pire. Les résidences C etMagellan seront livrées au plus tôt endécembre 2007. Il restera donc 2200lits en septembre, rien à moins de 250euros,saufles35placesréservéesparleservicesocial.Lesordresdeprioritéont
déjà été choisis. Et leslauréats sont: en pre-mière place, les pre-mièreannée,endeux,lesdeuxièmeannéeetles sport-et’ , en trois,les admis directs, enquatre et en cinq, lesétudiants d’échangeet les Erasmus, puisviennent les étrangerset les cas particuliers.Tu es en quatrièmeannée? Le loyer esttropcher?C’estdom-mage, surtout que lesplaces dans les rési-
dencesduCROUSsontellesaussiinsuf-fisantes.QuantauxMasters,cesontpro-bablementceuxquivontleplusgalérer.Malgré les affirmations de notre cherdirecteur en journée de la recherche,leurs chances d’être logés à l’Insa sontquasinulles.
Onnousavaitpromisquepourlimiter lesdégâts, leDne fermeraitpasavant que l’on ouvre le C. C’est vraique si toutes les administrations, dontl’OPAC, et si toutes les entreprises detravaux public concernées avaient tenuleurs délais au jour près, le C auraitouvert juste en même temps que le Dauraitfermé.Saluonslaconfiancetotalequeladirectiondel’Insaaeuentouscesorganismes. Aujourd’hui nous en som-mesàplusd’unanderetard,alorsqueles travauxcommencentàpeine,etque470 étudiants de plus devront chercherailleurspourseloger.
> Confort précaire Avantdereposermaplume,jevoudraisvousreparlerduD.Cesoir,enplusdesdeuxpetitsdésagrémentsdontjevousai faitpartaudébutde l’article,comme tous les soirs depuis qu’il gèle,jegrelotte,malgrélechiffonqu’onutilisepourboucher l’espacevide laissépar lafenêtrequinefermepas. J’aibienenviede m’acheter un chauffage d’appoint,mais je ne peux pas: la puissance éléc-trique maximale autorisée par chambreestde600Watts.Etnemeditespasquejesuisunepetitenature,etquemainte-nantquel’hiverestlà,jepeuxconservermes aliments au frais en les pendant àma fenêtre. Les conditions de vie sontvraimentdifficiles,mêmepourunloyerde 173,66 euros par mois. Le directeurdes résidences est d’ailleurs totalementd’accord.Pourpreuve,ilmenacelesplusturbulentsdesétudiantsdesautresrési-dencesd’allerséjournerquelquestempsdansleD.Cequeleconseildediciplinene manque pas d’appliquer. Allez, unpetittourchezlespauvres,çavouspas-seral’enviedevousagiter!
Hibernatus
À l’heure où les tentes des Enfants de Don Quichotte quittent peu à peu la place Bellecour, où le gouvernement met en place le droit au logement opposable, la
crise du logement fait toujours rage à l’Insa, et ne s’arrangera pas l’an prochain.
Beyrouth dans ta turne
Depuis le 19 mai 2005, on avu fleurir sur Lyon et Villeurbanne deces petites bornes vachement rouges etgrises,quipermettentpourunesommevraimentmodiquedes’enfuirauguidond’un bolide de 20 kg qui ne l’est pasmoins (rouge et gris j’entends). 3000vélossolides(vuleurpoids,ças’impose)disponibles sur 250 stations et qu’onrépare pour vous, tout ça pour cinqeurosparan.
> À bicyclette... Unsystèmesommetouteassezpratique qui permet d’éviter les galè-res de voiture(péage par-king, essence,embouteilla-ges) et lesennuis dest r a n s p o r t sen commun(trajets alam-biqués, tic-kets chers,horaires dedernière ramemiteux...). Onprend unecarte, soitd’unesemaineàuneuro,soitd’unanàcinqeurosetc’estparti. Les vélos rouges et gris sontdetrèsbonsmoyensdesortir lesoirenvillesansrisquerdesefairedémonterlesien ou de devoir rentrer avant 23h30pour finalement quand même rater ledernier tram’. Ce sont aussi de grandsmomentsdesolitude,commequandontombe sur un vélo crevé ou quand ongalère comme un perdu à huit heuresmoins deux devant la borne Insa de lachose, puisqu’aucune place n’est libre,etqu’onseretrouveavec20kgdemétalà roulettes sur lesbras.Car les servicesde maintenance des vélos et de rééqui-librationdesstationsnefonctionnentniavant 7h, ni passé 20h (ce qui est déjàune plage horaire satifaisante, mais quinecorrespondpasvraimentauxhoraires
d’utilisationparlesétudiants). Les vélos rouges et gris sontaussi le prix que paie JC Decaux pourgarderlemonopoledel’affichagepubli-citaire sur Lyon et Villeurbanne. Unebonne initiative au service des appétitsdu monstre publicitaire? Comme cha-que fois lorsqu’une entreprise privées’insère dans une logique de servicepublic, le citoyen tilte et se méfie. Lesvélos susnommés apportent un servicetrèspeucheretdequalité.Ilspermettentde faire un geste pour l’environnementtoutensimplifiantlaviedesutilisateurs.De plus la gestion privée a l’avantage
de ne rien coûterà la collectivité etrien (ou presque)aux utilisateurs. Etbienquel’altruismede JCD puisse êtremis en doute, l’ini-tiative collectivemérited’êtreremar-quée et encoura-gée en essayantd’oublier ce petitgoût blasant, amer,lorsqu’on croise untroulàoùildevraity avoir une bornerougeetgrise.
> ...avec Paulette Car c’est justement ici que lebât blesse: la quasi-gratuité du servicene responsabilise pas les usagers. Lesresponsablesdel’entretiendesditsvélosrelèvent de nombreux actes de négli-gence, voire même de vandalisme. Lesaut de trottoir sans soulever les rouesdevientunsportenvogueaugrandbon-heurdeMichelinetdesautresfabricantsdechambresàair.Etontrouveicioulàsur Villeurbanne des bornes arrachéesoutordues.Ilfautlefaire:ilfautêtretrèsfortpourarrachercesbornes,maissur-touttrèsbêtepouressayer.Onnevouslecachepas,unebornevélov’neconstituepasunboncadeaudeStValentin.
Robbie Cyclett
Pas d’idée pour la St Valentin ? Offrez-lui un tour en vélo’v ! Si, si, elle assise sur la selle, et vous en danseuse, ça peut être très romantique.
Vélo’v me tender
Si la direction de l’Insa s’estengagéedansunimportantprogrammede rénovation des résidences C et D,c’estbienqu’elle considèreque l’étatdeces résidences ne correspond plus auxnormesactuellesdeconfort, justifiantlafermeturedelarésidenceDdèslemoisdejuinpouruneentièrerénovation.
> Je vous ai compris ! Le programme de rénovationdes résidences C et D tel que nousl’avions défini devait nous permettreeffectivement d’assurer une transitionentrelesdeuxrésidences,enévitantunebaissesubitedenotrecapacitéd’accueil.Malheureusement,lesprocéduresadmi-nistratives pour le dépôt du permis deconstruire ont été difficiles à mener etnotre partenaire, l’OPAC du Rhône, n’apu commencer le chantier sans cetteautorisation incontournable. Aussi, lesdatesderéceptiondesdeux résidences nenous permettent plusd’offrirlamiseenloca-tion de ces chambrespour les rentrées 2007et2008.Lesdatespro-gramméesderéceptionsont maintenant lessuivantes: résidenceC fin novembre 2007,résidenceMagellanfinmars 2008 et la rési-denceDfinseptembre2008. A cela, s’ajouteune période de unà deux mois pour lecontrôledesbâtimentset lamiseenplacedumobilier des résiden-ces.
> Du sang, de la sueur et... La priorité d’accueil à la ren-trée prochaine reste la même, à savoirpriorité aux étudiants “entrants” ainsiqu’aux étudiants étrangers en difficultéderelogementsanscaution.Lasituationdevraitdoncêtredifficilependantle1er
trimestre, mais dès le mois de janvier2008,nousdevrionspouvoirvouspropo-ser350litssupplémentairesenrésidenceC. Ces chambres sont en très grandemajoritéencoturnageàlademandedesélèvesetaussidans le soucidemainte-nir des loyers relativement abordables.Il est certain que nous ne pourrons pascontinuer à proposer les tarifs actuelsdans ces résidences, avec des chambresplusspacieuses(23m2aulieude16)etauxnormesdeconfortactuel(salled’eauintégrée, mobilier neuf ..). Néanmoins,nous espérons que les tarifs restentattractifs et permettent aux étudiantsnotammentissusdemilieuxdéfavorisésdecontinueràselogerdanslesrésiden-cesdel’Insa,étantentenduquel’aideaulogement dont la très grande partie denosétudiantssontbénéficiaires,vientendéductionduloyer.
> ...des larmes de crocodile
Il faut que chacunsache que la mise enœuvre d’un tel pro-gramme ne reçoitaucun soutien financierde l’Etat (le budget del’établissementestdoncsollicité lourdement!)et doit faire face auxaléas et retards d’undispositif et de procé-dures administrativescontraignantes, sur les-quels l’établissementbénéficiairen’aquepeudeleviersd’actions!
C’est le prix à payeret la Direction ne peutqu’être solidaire des
étudiants, lorsqu’il pointent du doigtles lenteurs, les dépassements, les sur-coûts… Elle le fait régulièrement danstouslesdossiersdontelles’occupe;maisellenepeutpastout!
Alain StorckDirecteur de l’Insa de Lyon
Oyez, oyez bonnes gens, son éminence sciencissime Professeur Alain Storck répond à ses ouailles estudiantines sur les rénovations.
Alain répond à Alain
La plupart sont même plutôtagilesde leursdixdoigts, entraînéspardes heures passées dans le noir devantunécrand’ordinateur,àcoderonnesaitquelprogrammedouteuxpourprouverà la terre entière que Bill Gates est unsuxXor. Entre mythe et réalité, un véri-table flou entoure la communauté geeket ses véritables intentions, sa natureprofondeoumêmelesreprésentantsdecette espèce qui semble avoir trouvé saniche écologique dans les recoins som-bresdelatoile.
> I geek your ass ! Maintenant que le mot estlâché, un petit bilan sur la situations’impose:difficilededéfinircequ’estungeekde façon irréfutableetpourcause,d’amalgame en amalgame, le terme estdevenu une dénomination génériquepour qualifier les férus d’informatique,mais aussi toute unepléiade d’individus àtendancesasocialesquipréfèrentlacompagniede l’assistant Microsoft Word à celle des êtreshumains (maissivoussavez, le petit trom-bonequiatoujoursdebonnesidées).Ondoiten fait l’émergence decette désignation par-foispeu flatteuseàunarticle paru en 2001danslarevueWiredoùilestquestiondel’aug-mentation exponen-tielledescasd’autismedans les foyers de laSilicon Valley. Avantcette parution, un geek désignait plusgénéralement une personne passionnée
par un sujet au point de constater unedégénérescenceenobsession,etcedansn’importe quel domaine, même si l’in-formatiquesemblaitdéjàunchamptoutindiqué où pourraient s’épanouir cesindividus différents. À la louche, ontrouve aujourd’hui sous l’égide de lacommunauté geek (le terme conspira-tion n’est pas employé afin de pallierd’éventuelles poursuites en justice pourdiffamation): les otakus et autres fansd’animation japonaise, les gamers, lesrôlistes(comprenezpratiquantsdesjeuxderôles)maisaussilesrejetésdelasocié-té,lesSDF,votreex,lepotequiaeuunemeilleurenotequevouseninfo…Vousl’avez compris, ni vous ni moi ne som-mesàl’abri,nouspourrionsunjourêtreexclus, conspués, couverts d’opprobre,brefrangésdanslacatégoriedesgeeks.
> C’est ta mère la geek… Ce n’estpas tout à faitvrai. En fait, ilfaudrait direpour plus dejustesse: “c’esttamèrelagee-kette”,caroui,plus récem-ment encorequel’émergen-ce du conceptde geekitudeest apparu unféminin maisaussi tout unchamp lexicalcomposé denéologismes(barbarismes
diront certains) inspirés de la langueanglaise, même s’il est vrai que ce der-nier n’est pas encore connu de touscomme en témoigne le correcteur auto-matiquedemontraitementde texte.Leratiod’hommesetdefemmesestcepen-dant très inégal au sein de la geekos-phère.Maisendehorsdustéréotypedel’ado boutonneux looser tout droit sortid’unesérieaméricaine,leprofiltypedugeekestdeplusenplusdifficileàétablir.Si on prend comme caractéristique debase pour la sélection le fait de passertoutesajournéechezsoidevantsonPC,alors on retrouve aussi des lolitinettesprostrées devant MSN, des mères céli-bataires chassant le mâle fortuné surMeeticetdesadultesunpeupaumésquis’accrochent à leur avatar de World Of Warcraft,cequireprésentefinalementunpanelassezdiversifiéd’archétypesetdepersonnalités.
> Alors IF = geek ou pas ? Voilàdoncquecelaïusappro-chedesonterme,et ilmanquetoujoursune vérité générale sur les geeks, unefaçondelesreconnaîtreetdelestraquerou de les fuir, voire même de les gué-rir…Maisça,mêmel’OMStravailletou-joursdessus.Quoiqu’ilensoit, ilseraittemps de discuter de l’existence d’une“culturegeek”;aprèstoutlaplupartdesnatifsdesannées1980 sontaujourd’huidejeunesadultes,ilssontdonclaFranced’aujourd’hui un peu plus que celle dedemain. Linux, Nintendo et toute la lit-térature Fantasy qui déferle aujourd’huisurnosécransàgrandsrenfortsd’effetsspéciauxontbercétouteunegénérationqui représente aujourd’hui près de huitmillionsd’électeurspouravrilprochain.Plutôt que d’y chercher une revendi-cation politique forte ou une manièred’hisserauventlafièrebannièredeceuxqui savent compter en binaire, voyezdans ce constat une seule chose: quoiquevous fassiez,oùquevousalliez, ilsyserontprobablementavantvous.Plusfort,plusrapide,plusséduisant,legeekévolue, change de forme, s’adapte et setapitlàouonl’attendlemoins… Imaginezseulementqu’unjourvous soyez la minorité! Heureusementce jour mettra encore quelque temps àarriver,alorsd’icilàmunissez-vousd’unT-shirt avec un pingouin, clamez hautet fort votre haine de Windows Vista etvousdevriezpasserentrelesmaillesdufilet,encoreunpeu.Unepetiteprécisionavant de se quitter, aucun geek n’a étéblessépendantl’écrituredecetarticle.
Margarine Thatcher
Les geek se propagent en dehors du bâtiment IF ! Rassurez-vous, c’est comme la grippe aviaire, on n’en parlera plus dès qu’on aura un truc à dire.
Tintin chez les G33k
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tous, n’hésitez pas à nous
envoyer vos articles.
Dans le débat “Dieu existe-t-il?”,onacceptevitequ’ilyaplusdanslavie qu’un simple empilement de sensa-tions.Lesimplefaitd’êtrelààendiscu-terprouvequequelquechoseennoussepassesurunautreniveaudeconscienceque la simple routine terrestre. De là àappelerDieucetespacespirituel,iln’yaqu’unpas.Ouvert,peut-être,maisbéant,jamais, ce “Dieu” générique n’est pasceluid’unequelconque religion.Disonsplutôt un espace pour questions exis-tentielles. Mais admettons le concept,appelonsDieucetteviespirituelle.Dieuexiste. D’ailleurs c’est pas étonnant, desmillions de personnes y croient, c’estdoncunconceptquimarche.Unsimplecoup d’œil au dico vous le confirmera.C’estunconceptavecunedéfinition.Sil’idéeexiste,Dieuexiste.
> Mais pas Un Dieu universel Quelesindécis,cartésiensdou-teux et autres athées respirent, nousallonsàprésentlesdécrisper.Cequifaitque Dieu existe, c’est la relativité despoints de vue. L’animateur d’Agape avoulu le montrer par l’existence d’unesoi-disantmoraleuniverselle.Cependant,les études sociologiques montrent queles concepts moraux varient franche-mentd’unesociétéàl’autre.Etladiver-sitédesreligionsquis’entrechoquentfaitcomplètement voler en éclat cette uni-versalité supposée de Dieu. Les catho-liques, les protestants, les orthodoxes,les musulmans, les polythéistes grecs,les athées ont chacun leur vérité, leurlumière universelle. Elles sont toutesvalablespourlapersonnequichoisitd’ycroire.
Les polythéistes avaient aumoins cette qualité de reconnaître ladiversité des points de vue. Avec unemyriade de dieux, chacun trouve soncompte sans se mettre en devoir deconvertirlevoisin.Lepassageau monothéisme relèverait-ildoncd’unautoritarismereli-gieux? Accepter l’existenced’une dimension spirituelle,qu’on peut, pourquoi pas,appeler Dieu, ce n’est pasaccepter du même coup dessiècles de culture religieuse,desmanièresdecélébrer,tou-teslesactionsmenéesensonnom.Lerapportqu’entretientchacunavecsonespacespiri-tuelestpersonneletilparaîtdangereuxdel’étriquerdansune philosophie, une reli-gion,unecroyanceuniqueetquidonned’avancetouteslesréponses.
> Deux approches Quand un chrétienrencontre un problème, ilprie, va parler à un prêtre.Qu’il cherche un pourquoi,unréconfortouunindicedesolution. Il se sent alors ras-suré et conforté dans sa foi.Lorsqu’un penseur (sans éti-quetteparticulière)rencontreunproblème,ilréfléchitouvaparleràquelqu’unqu’il jugedebonconseil.Ilchercheunréconfort, un indice de solu-tion.Lesdeuxapprochessontéquivalen-tesdanslarésolutiondelacrise.Ceque
n’apportepaslaréflexion,c’estunpour-quoi.Ouparcequelepenseurs’enfout,ou parce qu’il accepte la transcendancedelaquestionets’ensatisfait;ypuisantune source de curiosité pour le monde
qui l’entoure, aussi bienspirituelqueterrestre. La question quireste est la question duchoix. Puisque l’athée etle croyant réfléchissenttous les deux, pourquoine se comprennent-ils pas? Les croyants,et parmi eux les chré-tiens, se sentent richesd’un amour divin qu’ilsveulent offrir à tous:la Foi. Ils me semblentl’expérimenter commeun sentiment exalté quisuffit à leur faire accep-terlareligion.IlsexistentparcequeDieulesaime.Ils ont choisi leur reli-gion parce qu’ils se sen-taientprochesdesautresfidèles. C’est plutôt ungenre d’affinité avec ungroupe. L’athée tournesa foi vers l’Homme(disons l’Humain). Tousles concepts sont renfer-mésdansl’Humain,c’estdonc l’Humain qui estaucentredesaréflexion.J’existeparcequelesgensqui me sont importantsreconnaissent mon exis-tence.Laréflexioniciest
plus détachée, sans doute plus froide.Mais aussi plus à même de se remettreenquestion.
> Et le débat devient difficile Cetteacceptationde la surpri-se,de lanon réponseà toutes lesques-tions, trace une frontière d’agacemententre l’athée et le chrétien. Le chrétienétouffe lepenseurdanssonamourbéatetcollant.Enface,lechrétienestattristédevant la résistance violente de l’athéeà l’amourdivin.Ladifférencese trouvepeut-êtreplusducôtédelapersonnalité.Certains préfèrent le confort tiède, lesautreslespaquetsdemerglacés.
Robbie Ney
“En vérité je vous le dis, Dieu est vivant, je l’ai rencontré page 734 du Petit Robert”. Dieu est un concept qui n’a pas fini de faire couler de l’encre ! Se poser
la question, c’est déjà reconnaître son existence, dérangeant pour un scientifique ?
Dieu existe, mais j’y crois pas
Nous vous entendons déjà fré-tillerd’impatience.Quiddusondagequenousaenvoyécegroupede5SGMsurle développement durable?Après avoireffectué de nombreux calculs que seulsles IF pourront expliquer (Excel, pour-centages…), nous sommes aujourd’huienmesuredevous révéler les résultats.Avant tout, il apparaît évident que lepremier cycle est totalement insensibleau problème du développement dura-ble: pour preuve ils nous ont envoyédes fichier .odt. Nous n’avons donc pris en compte que le second cycle dont lepourcentage de réponse était supérieurà10%(nécessairepouravoirunéchan-tillonreprésentatif).
> Sensibilisation Pour débuter, on peut noterque60%desInsalienssesententconcer-nés voire très concernéspar le développementdurable. Ce chiffre paraîtconséquent au premierabord, mais si l’on consi-dère que nous sommestous de futurs ingénieurset que nous aurons forcé-ment à prendre des déci-sionsenmatièred’écologiedans l’industrie,cechiffreest alors ridiculement fai-ble. Et si l’on ajouteque3%d’entrenousyres-tent complètement insen-sibles et le revendiquent,onpeutalorssedemanders’il ne manque pas quel-que chose à la formationdesGI. Onpeutaussis’étonnerdufaitque 58% pensent qu’une action quoti-diennepermettraitdechangerleschosesmais que seulement 30% pratiquent letri sélectif.Doit-onattribuerceschiffresàunmanquedesensibilisation,unman-que d’équipement dans les résidences,ou finalement à de l’hypocrisie? Eneffet,certainsseplaignentdenepaspou-voirfaireletrialorsqueleursrésidencessontéquipéesdepoubellesadéquates.On notera aussi que 26% ne trient pasparflemmeoumanquedetemps,commesic’étaituneffortsurhumaindedescen-drelesescaliersavecdeuxpoubellesaulieud’une.
> Votre avis sur l’Insa CommepourtoutInsalienquise respecte, c’est toujours plus faciled’accuser les autres. Il y en a 75% quipensentquelesmesuresprisespar l’In-sa pour l’écologie et le développementdurablesont insuffisantes.Certes, l’Insanesebougepasassez,maiscelanesertàriendeprendrecefaitcommeexcusedenotre inaction, comme si on n’était pasdéjàassezinformédelaréalité. Cependant, les deux tiers desétudiants sont prêts à mettre plus desix euros par mois en plus dans leurloyer pour la mise en place d’actionsconcrètes(dont18%plusde15euros!).L’Insalien serait-il donc prêt à s’acheteruneconscience?
> Nos conclusions Nous avons constaté des diver-
gences entre les départs’.Cassons le mythe, le GEN n’est pas plus écolo que lesautres.Plusd’untiersd’entreeux affirme avoir la flemmedefaireletri. En ce qui concerneles GI, aucun commentaire,àpart lefaitqu’ilssontplusconcernés par Etic que parl’éthiqueetledéveloppementdurable (pas rentable?). LesIF, quant à eux, se sententplus concernés par le for-mat du sondage que par lecontenu. Le développementdurable passerait-il par lelogiciellibre?Pourconclure,les SGM ont répondu mas-sivement, ce qui montre la
pertinencedeleurformation,etleursen-sibilitéécologiquedébordante(certainesmauvaiseslanguesdirontquec’estdûaufaitquenoussommesdesSGM). Enfin, ceux qui ont le plusréponduausondagesontlescinquièmeannée. Une question reste en suspend:Sont-ilsplusconcernésparl’écologieoun’ont-ilsvraimentriend’autreàfaire? Mais, enfin et surtout, ungrand merci à tous ceux qui ont pris letemps de nous répondre sincèrement.Nous avons été agréablement surpris et touchésparvosencouragements,etvosréponses nous ont grandement aidéespournotreprojet.
Jésus, Champion, Mélie
Une bande d’altermondialistes écolos cherchait à vous faire remplir par mail un sondage
douteux. Voilà les résultats tant attendus...
Nicolas Hulment vôtre
Lorsque j’évoque la possibilitéofferte à tout le monde de changer desystème d’exploitation pour passer àLinux, la réponse que j’entends le plussouvent c’est: “De toute façon, Linuxc’est un truc de geeks et je suis bienmieux avec ma version [NDLR : crackée 1foissur2]deWindows.EtenplusLinuxc’estbientropcompliqué.” Làjedisnon,jem’insurge,merévolte et dis NON !
> Si ma mère y arrive... Mamèrepossèdeunordinateurdepuisprèsde deux ans maintenant.Elle n’avait pratiquementjamais touché un ordina-teurauparavantetestdoncdébutante. Lorsque nousavons acheté l’ordinateur,nousn’avonsbiensûrpaseu le choix du systèmed’exploitation. Je n’étaispasencoreadeptedeLinuxàcetteépoque,nousavonsdoncgaiementutilisél’OSpar défaut. Fatalement,au bout d’une année, leWindowsn’enpouvaitpluset réclamait une réinstal-lation. Bien évidemment,nous n’avions pas de CDde réinstallation. Je com-mençais à échafauder desplans plus ou moins lou-ches pour en trouver un. Entre temps,j’étais passé à Ubuntu Linux sur monportable.C’estalorsquej’aieulagénialeidéedeproposeràmamèredefranchirle pas et d’installer Linux sur son ordi-nateur. A priori pas très rassurée maisséduite par les arguments du logiciellibre, elle accepta. Aussitôt dit, aussitôtfait. L’adaptation à Linux s’est bienfaite. Ma mère a été un peu déroutéepar lanouvelleprésentationde l’espacede travail mais ce fut là le seul pro-blème.Elleutiliseaujourd’huirégulière-ment un logiciel de messagerie (Mozilla Thunderbird) pour recevoir et envoyerdes mails. Elle me scanne des articlesde journaux en utilisant Xsane et Gimp.
EllesurfesurlewebavecFirefoxetrédi-ge ses lettres d’insultes sur OpenOffice.
> Jetez-vous, jetez Windows Ubuntu Linux est une distri-bution de Linux qui est accessible àun utilisateur d’informatique lambda.Parfaite pour faire des applications debureautique, d’internet, écouter de lamusique, regarder des films, etc. Parcontre, si vous êtes un adepte des jeuxvidéos, Ubuntu n’est pas forcément lechoixleplusjudicieux.Lagrandemajo-
rité des opérations peutêtreeffectuéeengraphique(comprenez “uniquementen cliquant sur des bou-tons”).Jenenieraipasquecertaines opérations plusdélicates nécessitent pourl’instant l’utilisation de laligne de commande, maisà chaque fois, il existe detrès bons tutoriels où laseulemanipulationdeman-déeestuncopier-collerdescommandesdansunefenê-tredeshell. La conclusion de cetarticle est: testez Linux!Il vous suffit pour cela degraver un LiveCD. Vousserez certainement surprisde voir à quel point Linuxest facile d’utilisation.Vousserezpeut-êtremême
séduit et irez jusqu’à l’installer. Dansce cas-là, je vous souhaite la bienvenuedanslacommunautédesutilisateursdelogicielslibres.
BadzilGlossaire : Geek : Technophile féru d’informatique. LiveCD : CD contenant un système d’ex-ploitation exécutable sans installation. Logiciel libre : Logiciel dont les droits de reproduction sont permis avec peu ou sans restriction. OS : Operating System = sys-tème d’exploitation. Shell : interpréteur de commandes en mode texte. Système d’ex-ploitation : Logiciel gérant un ordinateur, indépendant des programmes d’application mais indispensable à leur mise en œuvre.
Je milite pour les logiciels libres. C’est mon thème récurrent. J’ai tendance à y revenir pour
la plus grande joie des personnes que je côtoie.
Linux et ta mère
S : Aujourd’hui, il est clair que l’Insan’est pas à la mode. Il suffit de déam-buler à l’extérieur du campus pour serendre compte que les Insaliens se dis-tinguent des autres par leurs habitudesvestimentaires.Pourquoineprennent-ilspasunminimumdetempspoursoignerleurimage?J :Simplementparcequeçanesertàriende mettre des vêtements “classes” si tunetesenspasbiendedans,surtoutdansuneécoled’ingénieur.Onn’estpasdansuneécoledecommerce.
> En soiréeS : Regarde alors lesamedi soir, c’est vrai-ment agréable de voircomment chacun prendle temps de bien s’ha-biller.J : Et tu passes unemeilleure soirée grâce àcela?S : Bien sûr, et je suisétonnée de voir lecontrastepourungarçonmoyen entre la semai-ne et le samedi soir…Quelqu’unquinereflètepas une belle image nedonneenviederien…J :Cequimegêneleplusdans la mode, c’est quec’estvraimentuneffetdemasse,uneidéologiehypocriteetintolé-rante,quitendàtousnousuniformiser.
S : Ce n’est pas le simple effet de lamode. Si l’on regarde du point de vuescolaire,c’estlamêmechose!J : Non, pour la mode, c’est différent. Elle a tellement dérivé que le vêtement estdevenu undéchet commeunautre: onl’utiliseetonle jette,onnevoitplusletravail qu’il y a derrière. C’est pourtantunvéritablesymbolederichesse.
> Le prix de la modeS : Non, ce n’est pas forcémentmontrerquel’onadel’argent.Lamode est deve-nue accessibleà tous main-tenant (H&M,Zara). Tout lemonde peutêtrebienhabillésans se ruiner.Les personnesquineprennentpas soin d’el-les du point devue vestimen-taire sont desparesseux, desradins…J : Ok, la modeestmoins chèrequ’avant, maisle problème a
detoutemanièreétédéplacé.Laperson-nelaplus“classe”,c’estfinalementcelle
quiauraleplusdevêtementsdifférents.Pourquoi as-tu par exemple autant devêtementsoudesacs-à-main?S : Ce n’est pas un vêtement, c’est unaccessoire, un complément indispensa-blequivadepairaveccequetuportes!Tu ne peux pas avoir le même sac tousles jours,quepenseraient lespersonnesque tu croises: que tu n’as pas l’argentnécessaire pour investir dans un autresac qui irait sûrement mieux avec tesvêtements,plutôtquecevieuxsacmar-ronquetuportesavectout?Unpeudestyle!J :Lacadencedeschangementsdemodes’accélèredeplusenplus,de20ansen20 ans, on est passé aujourd’hui à unrythmesaisonnier,voiredeuxnouvellesmodesparsaison.Onchangefinalementtoutletempspourpascher,etonprivi-légiedonclaquantitéàlaqualité,carlaqualité,elledureetestdonccontraireàlamode.S : Pour finir, les gens qui s’habillentmal,cesontdes lâchesquineprennentpasdixminutespourêtreunminimumprésentables. A l’Insa, c’est incroyable,il suffit qu’on porte des talons, qu’onsoit bien habillée ou tout simplementmaquillée, pour croire que l’on vientd’une autre planète. Ce n’est pourtantpas difficile de faire un peu attention àsoi. On ne s’habille pas bien pour quevous vous retourniez messieurs maispournous remonter lemoral,pourquetous les matins nous soyons plus fièresdecequenoussommes.
Jésus et Steissy Malibu
Alors que la K-Fêt vivait ses premiers jours sans cigarette et que la bière coulait comme toujours à flots, de jeunes gens se lancèrent comme d’habitude dans un débat tout aussi tranchant qu’existentiel : la mode.
Un peu de classe, bordel !
Nous avons décidé de mettreenplacecettecolonne“Pourriture”pourpallierlemanquedepotinscroustillants.Ici,nouspourronsenfinécrirecequel’onnepeutpublierhabituellement.
> Illettrisme LeClubMontagne,citédepuisde nombreuses années dans nos colon-nes,nes’étaittoujourspasrenducomptedel’honneurquileurétaitfait. On soupçonne une pandémied’illettrismeouunmalaigudesmonta-gnesrécurrent.
> Chômeur en SGM En exclusivité, il paraîtraitqu’un étudiant sortant de SGM auraittrouvéunemploi. Onaencoredumalàycroire.
> Petits Noms À 21h44, le Prez’ appellesa Trésorière “machin”. Eh oui on estcommeçaici,onàtousnospetitsnoms.Lui-même est couramment appelé “LeRéserviste”. Ben alias “Garbo” (d’aprèssacanneàpêchepréférée)se faitmain-tenant surnommer “Jésus” (d’après sabarbe). Quant au Rédacteur-en-chef, ilest celui-dont-le-nom-ne-doit-pas-être-prononcé:c’estunvraityran.
> Crions en chœur Le saviez-vous? La mésangezinzinule, l’alouette turlute, le chienclabaude, le crocodile vagit, la gruecraque,lehiboubouboule,latourterellecaracoule... ces informations nous ontaimablement été communiquées paranimaux-nature.com!
> Note du Petit Robert Chopper : litt. Heurter du pied contre quelque chose. fig. Se tromper.On tacherade se souvenirde l’exemplede Michelet: “Un pauvre homme de bien qui heurte, choppe, ne sait trop ce qu’il dit“. Voilà une description réalistedujeuneInsalienenpériodepost-DS.
C a m p u s6
Alain Satiable : Bonjour monsieur Rochigneux, pourriez-vous rapidement nous décrire le fonctionnement des restaurants de l’Insa ?Boris Rochigneux: Commençons pardes chiffres: les restaurants de l’Insa,c’estuneéquipede99personnes,répar-ties dans cinq restaurants, qui servent5600repasparjour. Nous comptons aussi parminous quelques étudiants qui viennentnous aider pour arrondir leurs fins demois.Lesrepasdemidisontpréparéslematin,ceuxdusoirdurantl’après-midi.Tout est fait sur place dans la cuisinequi se trouve au rez-de-chaussée duGalilée.
A.S. : De moins en moins d’étu-diants sont logés sur l’Insa. Ils sont donc libres d’aller manger mieux, moins cher et plus rapidement au restaurant universitaire (RU). Pouvez-vous expliquer cette différen-ce de prix (50 centimes par repas) ?B.R. : Cette différence nevaut que sur le tarif des“invités”oudes5èmeannée,elleest moindre et le calcul tout autrepour lesautrescatégories.Etpourcettedifférence, les rations sont copieuses,nos repas comportent un élément sup-plémentaire(essentiellementfromageETdessert). Enfinnotreprestationsuppor-te,laplupartdutemps,favorablementlacomparaison. Néanmoins votre remar-que sur la rapidité de passage m’inté-resse.
A.S. : Quelle est la raison pour laquelle les Insaliens logeant sur le campus sont obligés de manger dans les restaurants de l’Insa ?B.R.: Depuis l’origine de l’Insa (il y abientôt50ans,paraît-il)l’internatformeuntoutdontl’objetestd’aiderauxcondi-tions matérielles de vos études et decontribuer à la constitution d’une com-munautéinsalienneàlaquellevousêtesnotablementattachés. Aujourd’hui, la diversité desrégimesderestauration,lesloyersdiffé-renciéspar les formatset le confortdeschambres, la facturation dispersée del’internat (résidences/restaurants) font
oublierqu’ils’agitdumêmeservice.Onestlogéetdoncnourriouexterne.
A.S. :Avec la fermeture prochaine du bâti-ment D, de nombreux autres étudiants vont certainement faire le choix du RU. Que comptez-vous faire pour éviter de perdre trop de “clients” ?B.R. : La liberté donnée aux étudiantsdevenusexternesdoitnousinciteràtra-vaillermieuxencorepourlesconvaincrederestercheznous.S’ilssontlogésloinducampus,nousnelesretiendronsquesurlerepasdemidi.Ornotretarifdanscettecatégorieparexempleestinchangédepuis quatre ans et nous veillerons en
2007/2008àdemeurercompétitifs. Parallèlement, nous
cherchons à communiqueravec les étudiants le plus
possible afin d’arriver àmieux combler leursattentes. Les repasà thèmes semblentêtre particulièrement
appréciés. Vous vousêtes régalés avec le repasdeNoël,ilenserademêmeaveclasemainemarocaineoulajournéeafro-antillaise
durant le mois de mars. Al’initiative d’Objectif 21, le pro-
gramme“Mangermoinsbête”seraréac-tivéetpermettraàchacundemangerunrepas avec un impact réduit sur l’envi-ronnement(sansviande,nipoisson). Noussommesouvertsàtouteslespropositionssiellessont réalisables.Nous aimerions aussi que des associa-tions viennent animer les salles afin derendrelesrepasplusjoyeux.
A.S. : Est-ce une impression, ou certains repas reviennent chaque semaine le même jour ?B.R.:Ilestparfoisdifficiledevousfaireapprécierautrechosequedespâtes,durizoudespommesde terre.Des cyclesde repas sont établis sur cinq semainesetcertainsreviennentpeutêtretoujoursaprèslemêmecoursmaispastouteslessemaines. Nous allons essayer de mettreenplaceunsiteinternetoùvouspourrezvenir consulter les repas à venir, nousdonnervotreavisetsurtoutnousaideràapporterdesnouveautés.
A.S. : Avez-vous un message à faire passer auprès des Insaliens ?B.R.:Oui,j’aimeraisfairepasserunder-nier message: respectez les personnesquivousfontàmanger.Noussavonsquenousn’avonspasfaitlesmêmesétudes,noussavonsquenotreboulotestparfoisingrat, nous savons que parfois nouspouvons faire la gueule (comme vousle faites) mais ce n’est pas une raisonpour nous laisser des insultes sur lesplateaux, pour rendre vos plateaux lesplus sales possibles, pour rendre notretâcheencorepluspéniblequecequ’elleestdéjà.Unpeuderespectetunsouriremontre que notre travail est au moinsutileetapprécié.
Merci à vous d’avoir répondu à nos questions et à monsieur Hallet pour les
précisions qu’il a apportées.
Ces pages sont ouvertes à
tous, n’hésitez pas à nous
envoyer vos articles.
Pourquoi le RU offre-t-il des repas moins chers, parfois meilleurs, et plus vite que les restaurants de l’Insa ? Pourquoi aller manger au restaurant quand on est
externe ? Alain Satiable interroge Boris Rochigneux, responsable au Castor & Pollux.
Le Grand Resto se met à table
NoussommesAmineMezdanietPierre-MarieBastie,deuxétudiantsde5GE, et nous participons cette année àladixièmeéditiondu4 L Trophy,leplusgrandraidétudiantd’Europequi,du15au25février,varassemblerprèsdemille4Lsoitquelques2000étudiants.Jusque-là rien de très exceptionnel… sauf quenousavons lachancede fairepartieduteam4LTotal.
> Sponsoring L’aventure débute en octobre2006 alors que la majorité des équi-pages ont entamé leur projet depuisplusieurs mois déjà. Amine remarquela proposition de partenariat de Totalquiaccordedesboursesde 4 000 € à 12 équi-pages du 4L Trophyafin de financer unepartie de leur budget. Pour espérerentrevoir les pistes marocai-nes, il a fallu se démarquerdes180équipagesencompéti-tionvenantdetouteslesécolesd’ingénieurs et de commercedeFrance.Leprincipeétaitsimple:présenterundos-sierdecommunicationetun plan d’action efficaceafindepromouvoirl’imagedugroupeet fairedécouvrirsesmétiersauprèsdesétudiantsdesonécole. Le 13 décembre, l’équipageest retenu pour faire partie du Team4L Total et ce n’est que le début de
l’aventure…Aux côtés, entre autres, del’Ecole Centrale de Lyon et Paris, HECouSupélec,nousseronslesseulsrepré-sentantsdesInsadeFrance. Participer au 4 L Trophy, c’estun sacré budget puisqu’il faut rassem-bler pas moins de 7 000 € : la recher-ched’autrespartenairess’impose.Au20décembre,notreaventureneseprésentepas sous les meilleurs auspices: pas departenaires supplémentaires et surtouttoujourspasde4L!Maislapersévéran-cepayerapuisque,touràtour,leForumRhône-Alpes, les restaurants McDonaldd’Annecy et l’entreprise INEO vontapporterleursoutienànotreassociation.Danslafoulée,notreRenault4Lmodèle“SavaneTL”estachetéele30décembre.
> Raid humanitaire Très sensible à l’aspect huma-
nitairede l’évènement,nousavons décidé de mettre en
place un double parte-nariat entre l’écoleprimaireVictorHugoduvillagedel’OuestLyonnais,StGenislesOllières et le centredebienfaisance“ain-kadous” de Fès auMaroc. Notre objectifest,nonseulementde
remettre en main pro-pre 50 sacs ou cartables
à ces orphelins marocainsdéfavorisés, mais aussi de mettre enplaceunecorrespondanceentre leséco-liersfrançaisetmarocains.Eneffet,cha-quedonserapersonnaliséparundessinet une lettre de l’écolier français danslaquelle il se présentera et décrira savieenFrance.Au-delàdel’échangetrèsenrichissantentrelesdeuxenfants,noussouhaitons que l’action des écoliers nes’arrêtepasausimpledonmaisperdureau-delàdu4 L Trophy. Devantl’engouementdudirec-teur, du corps enseignant et des élèves,lacollecte,initialementprévuedansuneseuleclasse,s’estétendueaux12classesduCPauCM2.Bienentendu,notresim-plecoffrede4Létaitbientroppetitpouraccueillir cet élan de générosité, nousavons donc sollicité d’autres équipagesde l’Insa qui se sont associés à notreaction.
> A vous ! Étant dans notre dernièreannée à l’Insa, nous ne serons pas pré-sents l’année prochaine pour continuercette action humanitaire. Aussi, nousappelons tout étudiant de l’Insa sensi-ble à l’humanitaire et ayant le goût del’aventure et duchallengeavec leTeam4L Total à reprendre notre associationet le partenariat avec cette école. Lesenfants de “Dessine-moi une 4L” vousremercientd’avance.
Pierre-Marie Bastie
Alors que notre compteur affiche péniblement les 60 km/h et que les essieux arrières sont au sol, nous mettons cap au sud : direction le Maroc…
4L d’huile de vidange
Gatsun est constituée d’uneéquipe d’étudiants qui se sont transfor-mésenanimateurspourtefairepartagerleur passion et en particulier toute lamusique qu’ils aiment. Les émissionssontenregistréesenliverégulièrement.
> Ecouter Gatsun Toutd’abord,ilfautseconnec-ter à notre site internet: <gatsun.insa-lyon.fr>. Ensuite deux possibilités: soittu écoutes la programmation live encliquantsur le liende lapaged’accueil,soittuasloupétonémissionfavoriteet,àcemoment là, tupeuxla télécharger (dansl’ongletradio,rubriquepodcast). T o u j o u r sdans l’onglet radio, tutrouveras notre plan-ning d’émissions. Celate permet de connaî-tre le titre de l’émis-sionque tuesen traind’écouter et les émis-sionsàvenir.
> Les émissions Le mercredi soir, le show des chiens chauds te promet du rire et dela parodie à gogo. Le jeudi entre 15 et16 heures, retrouve dans Insattitude desinfos sur le campus, les évènements àveniretlavieassociative.Cetteémissionestrediffuséedanslasemaine. Bienentendu,toutelasemainevouspouvezécouterdesémissionsmusi-
cales.Presquetouslesstylessontrepré-sentés:rock,rap,musiquequébéquoise,reggae,ragga,dub,mix,musiqueélectroetblues,etnousespéronsquecettelistenecesserapasdes’enrichir. Enplus,chaqueémissionpos-sèdeunerubriquedansnotreforumquiattend impatiemment les commentairesdenosauditeurs.
> Devenir animateur Il reste des trous dans notregrilledeprogrammation.Nousaccueille-rons avec joie de nouvelles émissions.
Nous recherchons desanimateurs, des infor-maticiens, des fans demontage technique etdesonspourcompléterl’équipe. En plus, vouspouvez aussi monteruneémissionsurlesujetqui vous passionnedans le cadre des PPH(Projets Personnels enHumanités).Uneexpé-rience passionnante
quecertainsontdéjàtentée. Alors, n’hésitez pas à pousserla porte de notre local au rez-de-chaus-séedubâtimentG/Jentre13et14heu-res, il y aura toujours quelqu’un pourvousrecevoir. Vouspouvezaussinouscontac-terparmailà<[email protected]>quecesoitpourdesremarquesgénéralesoupourmonterunprojet.
L’équipe de Gatsun
À force de ne pas l’entendre, on finissait presque par croire qu’elle n’existait plus. Maintenant vous n’aurez plus cette excuse pour ne pas l’écouter.
Gatsun, enfin !
L’objectif de cette nouvelle association est de sensibiliser les futurs cadres à l’insertion professionnelle des personnes handicapées.
Handizgoud
Dans les entreprises, le recru-tement de personnes handicapées butesur de nombreuses contraintes: nonseulement sur celles de formation etd’adaptation des conditions de travailpour les personnes handicapées, quetu connais sans doute, mais aussi, demanière plus insidieuse, sur diversesrésistancesculturellesetpsychologiquesdes managers eux-mêmes. Peur devantl’inconnu, méconnaissance des handi-caps, refus d’une sorte de “discrimina-tionpositive”sontautantdemauvaisesraisonspournepasembaucheruneper-sonne atteinte d’un handicap. Or, avoirunhandicapnesignifiepasnepasavoirdequalifications.
> Journées d’information Tuaspeut-êtreparticipéhierànotrepremièreaction:laJournée Combat,oùtuaspunousrencontrer.Le Café des Réussites, qui a clôturé notre premièreaction,t’asansdoutedonnél’envied’en
savoir plus. Dans tous les cas, nous tedonnonsrendez-vouspournosprochai-nesmanifestations! Les 7 et 8 mars, nous partici-peronsauForumRhône-Alpes,enintro-duisant la problématique du handicapau sein de ce salon de recrutement quiregroupe plus de 150 entreprises. Pourcela, nous organisons deux conféren-cesavecdes intervenantsextérieursquinous apporterons une première visionsurlehandicapautravail. Du19au23mars,nousorgani-sonssurlecampusunesemainedesen-sibilisationsurlethèmeduhandicap.Aucoursdecelle-ci,tupourrasendécouvrirplussurlehandicapenparticipantàdif-férentesmanifs.Auprogramme: confé-rences, coursdehandisport,dînerdanslenoir,atelierderéflexionetdedécou-verteserontautantd’occasionsdemieuxcomprendrel’autreetsonhandicap. Nous vous attendons nom-breux,faitespasserlemessage!
Handizgoud
VoiciquelquesrésultatsdenoséquipesetsportifsInsaliens:
> CFGE Basket Ball ::Insa(1)/Centrale(1) 73/60
1er au championnat interrégional:Insa(1)/INPG 73/24
1er au championnat interrégional
> CFGE Football ::Insa(1)/ESCG 2/1
1er au championnat interrégional
> CFU Handball ::Matchjeudi15/02à15h30gym.C:Valence(1)/Insa(1) 31/33
1er au championnat interrégional
> CFGE Handball ::Insa(2)/INPG(1) 10/19
2ème championnat interrégional:Insa(2)/EML 27/17
2ème au championnat interrégional
> CFGE Rugby ::INPG(1)/Insa(1) 7/12
2ème au championnat interrégional
> Interrégion Tennis par équipe:Insa(1)/UJF 3/0
> CFU Volley ::Grenoble(1)/Insa(1) 3/0
1er exaequo au championnat interrégional
> CFGE Volley ::Centrale(1)/Insa(1) 3/1
1er au championnat interrégional:Centrale(1)/Insa(2) 3/1
3ème au championnat interrégional
CFGE : Championnat de France des Grandes EcolesCFU : Championnat de France Universitaire
L o i s i r s 7Ces pages sont ouvertes à
tous, n’hésitez pas à nous
envoyer vos articles.
Alain Satiable : Bonjour, cette année, tu a fini 1er au 4 x 400 par équipe à la coupe d’Europe à Malaga, tu es aussi finaliste du 4 x 400 aux championnats du monde indoor à Moscou, Champion d’Europe senior à Göteborg et tu as été sélectionné pour la coupe du monde à Athènes. Quand on évoque tout ça, qu’est-ce que ça suscite en toi ?Brice Panel : Pour l’instant, je ne regarde pas trop en arrière. J’ai fait ma première année senior cette année, les bilans inter-viendront peut-être en milieu de carrière pour retracer tout ce qui s’est passé, voir les plus, les moins. Pour l’instant, je vois devant, l’objectif ce sont les Jeux Olympiques 2008 et 2012 et cette année, les championnats du monde.
> Double CursusA. S. : Comment vois-tu la suite de ta car-rière, aussi bien sportive que scolaire ?B. P. : Ponctuée par deux événements majeurs qui sont les Jeux Olympiques de Pékin et de Londres, donc je vais mettre tout en œuvre pour y arriver. Et puis je n’ai pas parlé des blessures, mais c’est le principal obstacle. C’est donc mon objec-tif principal chaque année : faire un pas
de plus sur cet apprentissage et éviter les blessures. Sinon, pour l’athlétisme en général, la ligue professionnelle a été votée récemment, donc l’athlétisme va devenir un sport professionnel à part entière. Pour les études, je suis main-tenant en GEN entre la 4eme et la 5eme année, et c’est clair que pour moi c’est aussi important. En premier cycle, on avait beaucoup de pression. Maintenant, en GEN, c’est toujours aussi strict, mais le département m’aide vraiment dans mon cursus. Par contre, en retour, il faut montrer qu’on est prêt parce qu’on va passer exac-tement les mêmes examens que les autres. Donc être prêt aussi bien au niveau des études qu’au niveau du sport.
A. S. : Si tu n’as pas choisi de donner de priorité à l’une des deux voies, c’est proba-
blement parce que certains éléments de ta formation d’ingénieur te sont utiles pour ta carrière sportive et inversement. Quels sont donc les enseignements communs des deux domaines ?B. P. : Ce qu’on apprend très tôt dans le sport, qui reste en haut niveau et que l’on n’apprend pas forcément à l’école,
c’est la persévérance et la faculté de se fixer des objec-tifs à court terme et à long terme, et de tout mettre en œuvre pour les réussir. Être perfectionniste aussi. Dans le sport de haut niveau, on est obligé de l’être. C’est aussi le travail d’équipe qui servira dans la vie profes-sionnelle. On le retrouve en athlétisme, même si c’est un sport individuel, dans le relais, les compétitions, et les entraînements. Et cette
entraide se retrouve dans la formation à l’Insa. Sinon, il y a un vrai parallèle entre le sport et les études. C’est vraiment un équilibre. Quand ça ne va pas au niveau des cours, ça ne va pas au niveau des entraînements, et inversement. Et c’est un des objectifs de la ligue pro-fessionnelle : démocratiser les contrats d’embauche permettant aux personnes de continuer le sport à haut niveau et de mettre en place une formation pour pré-parer la reconversion des athlètes.
> Détails de spécialisteA. S. : Pour finir, on va se recentrer un peu sur le sport. On dit que le 400m est la disci-pline la plus dure au niveau de la gestion de la course, comment procèdes-tu ?B. P. : Effectivement c’est une des courses les plus dures, au niveau souffrance physique surtout. 400 m et 800 m sont des disciplines au croisement du sprint et du demi-fond. Le 400 m est plus axé sprint, mais c’est clair que la souffrance physique est la plus grosse. Mais le plus dur, ce n’est pas la course en elle-même, c’est vraiment l’entraînement. On souffre beaucoup plus quand on a des séances plusieurs fois par semaine. Quand on arrive en compétition, on est sensé être prêt, bien entraîné, et un 400 m n’est pas sensé faire très mal. Après, il y a effectivement une gestion de la course. Chacun va avoir sa façon de la gérer. On a tous notre vision de la course et elle peut évoluer au cours de la carrière.
Propos recueillis par Dorian
Entre deux séances photos pour vanter l’Insa dans le Journal de l’Insalien, on a interrogé Brice, Sport’Et de son état. On a pas encore réussi à lui faire avouer qu’il est venu à l’Insa rien que pour la double ration au resto, mais on ne désespere pas.
Brice, sportive figure de proue
Oyonnax, samedi 3 février, 7 h du matin… Tout le monde vous dira que cette ville est morte, et bien pour-tant, malgré l’heure plus que matinale, on peut déjà apercevoir quelques vestes jaunes qui s’agitent. En s’approchant, on peut lire ces quelques mots sur leur veste : “orga Raid Dahu”… mais qu’est-ce que c’est ? Tout à coup, semblant sortir de l’inconnu, deux bus surgissent et s’arrêtent devant ces orgas. J’ose alors parler à ces indigènes, et apprend qu’ils sont les 70 premiers partici-pants d’un raid hiver-nal Insalien organisé par les célèbres GMPP de l’Insa : Le Raid Dahu. Accueillis à bras ouverts par une petite troupe, on leur offre un petit déjeuner avant de les envoyer sur les sites de l’évènement.
> Première journée Tout d’abord, direction La Pesse, à une trentaine de kilomètres d’Oyonnax, pour une épreuve de tir au dahu. Bon d’accord, les dahus n’étaient pas là, mais les tireurs oui. On observe une certaine disparité chez les concurrents, certains n’ayant jamais fait de ski de fond. Qu’à cela ne tienne, ils appren-dront cette après midi sur une quinzaine de kilomètres pour rejoindre Giron. Ils partent donc, après un repas qui restera dans les annales, tenter encore une fois de trouver ce fameux dahu qu’on leur a promis. En vain, le petit animal bancal a réussi à s’échapper : tant pis, un p’tit vin chaud et une bonne descente en luge font oublier cet échec aux participants. Le soir, afin d’être encore plus alertes le dimanche pour attraper ce satané dahu, tous les raideurs ont droit à une grosse dose de tartiflette, une soirée des plus sympathiques (arrosée plus que raisonnablement pour cer-
tains…) et une bonne nuit de sommeil dans un chalet sur les pentes de Giron.
> Deuxième journée Dimanche matin donc, l’épreuve de trekking initialement prévue en raquettes se fera à pied, tou-jours sous un soleil radieux. Les traces de Dahu conduisent tout ce petit monde vers Belleydoux, en passant près des Roches d’Orvaz : un joli point de vue,
du soleil, des potes : le bonheur. Mais toujours pas de dahu ! On sort la grosse artillerie : une battue géante dans les forêts d’Echallon et du Lac Genin sous forme de course d’orienta-tion pour les partici-pants. Sept balises à trouver… ou essayer de trouver pour cer-taines équipes ! Les premiers arrivent sur le lac Genin gelé, toujours sous le soleil, et appré-cient la vue qui s’offre à eux avant
d’aller entamer la dernière épreuve : le VTT sur neige. Un petit parcours sur les bords du lac Genin devant les regards ébahis des badauds présents et étonnés par cette meute de chasseurs de dahu. Au final, pas de Dahu attrapé durant ce week end, mais presque 50 km d’épreuves dans la neige, 69 participants ravis (si si, je vous le jure, c’est eux qui l’ont dit !), des orgas heureux. Les vain-queurs sont des sapeurs pompiers venus de Paris pour l’occasion et ils comptent bien remettre leur titre en jeu l’année prochaine : avis aux amateurs ! Du coté étudiant, c’est l’équipe des Chasseurs de Dahu qui s’impose, malgré la perte d’une de ses équipières dimanche (bon rétablissement Dorothée !) Voilà un petit résumé de cette première édition du Raid Dahu orga-nisée par les GMPP de l’Insa de Lyon : un petit départ’ qui bouge et qui vous accueillera probablement une nouvelle fois l’an prochain pour de nouvelles aventures dans le Jura !
L’équipe du Raid Dahu
GMPP recrute ! L’Insatiable aussi. Mais eux vous amènent faire joujou dans la montagne avec une
bête à cornes et quatre pattes pas pareilles.
Le râle du Dahu
Le WER (Week-End Raquettes) est un tournoi dont les épreuves sont : badminton, tennis, tennis de table et squash, c’est à dire un nombre wertigineux de sports pour vous départager et vous faire werifier que c’est pas des activi-tés de plage ! Non mais... Ça se passe à des endroits diwers : au gymnase C pour le bad et le tennis de table, sur les terrains extérieurs du campus pour le tennis et enfin au “ Squash Espace Evasion ” (à Bron, on vous expliquera comment y aller) pour le squash. Comme on se soucie de votre fatigue et de votre récupération (on sait bien qu’on va vous ramasser, tous affalés sur la werdoyante werdure), des massa-
ges sont prévus le samedi soir (sauvons les petits petons ampoulisés !). Et pour que vous puissiez vous revoir en pleine
action (un amorti de classe mon-diale ou un raté monumental), on vous invite à la projection des photos, le dimanche soir (avec des boissons à base d’eau (ou pas), bandes de sportifs ! (ou pas).
> Le WER, le werdict C’est compris ? Inutile d’aller faire du saut à l’élastique dans
le Wercors pour avoir des sensations ! Alors viendez taper des volants, de la balle, ou raquetter des gens...
Les orgas
Apres les tuperWER, les SoftWER, les depotWER, les isolWER, les tirWER, les abattWER, on vous présente le petit dernier de la famille : le WER
Where is WER ?
Dayton Hatter était un personnage de petite taille, lugubre et peu loquace. Dans son uniforme beige, quelque peu trop grand, il scrutait de ses yeux gris nos trois amis Bombe, Pétard et Allumeur, avan-çant lentement dans son bureau sombre. D’une voix rauque et autoritaire, il invita les trois compères à s’installer dans des chaises au confort sommaire, face à son bureau. L’entretien fut bref mais rapide. D’une voix glaciale, il leur annonça que la seule chance pour eux de ne pas finir leur vie derrière les barreaux à cause de leur dernière tentative ratée, était de suivre un entraînement militaire accéléré et de fournir quelques menus services à leur patrie pour recouvrer leur liberté… dans quelques années. Dayton Hatter leur décrivit rapi-dement en quoi allait consister leur mission, s’ils l’acceptaient : risquer leur vie dans des environnements hostiles sans aucune aide et de façon tout à fait anonyme. À ces mots, Bombe explosa. Elle s’insurgeait contre ces pratiques inacceptables quand un garde vint la saisir pour l’emmener tout droit dans une geôle. L’Armée ne tolérait aucune objection, aucune remar-que, aucune pensée, simplement l’écoute et l’application des ordres. Leur première nuit, qui suivit un repas aussi frugal qu’insipide, fut tronquée à 6h00 du matin par un clairon pétaradant un hymne démontrant qu’un militaire ne pouvait avoir aucune sensibilité artistique. Durant plusieurs mois, ils apprirent donc à devenir des hommes, des vrais. Le maniement des armes à feu, les techniques de combats, tout comme le
repérage de casernes, usines, entrepôts, écoles, hôpi-taux, pour que des raids aériens puissent asséner leurs fameuses frappes chirurgicales qui éliminaient, à coup sûr, la cible à un kilomètre près, n’avaient plus de secret pour eux. En plus du sentiment de servir avec honneur leur pays, ils étaient fiers d’être la pointe de l’épée, celle qui tranche dans le vif de l’en-nemi, en bref, de changer le monde en apportant un ordre nouveau, de nouvelles valeurs démocratiques, en étant tout simplement les acteurs de la paix. C’est avec une fierté mêlée d’une pointe de regret qu’ils rentrèrent au pays. Le torse bombé et
recouvert de médailles, ils vinrent cher-cher Bombe qui, elle aussi, avait purgé sa peine au “trou”, comme on l’appelle. Forts de leur expérience, ils étaient près à relancer leurs projets d’antan en y appliquant l’œil et la rigueur machia-vélique du militaire. Ils savaient mainte-nant que pour faire mal à leur ennemi, il fallait taper là où ça faisait mal : à la tête, au ventre et aux parties génitales. Ils savaient maintenant que pour faire exploser ce système, il fallait l’infiltrer à ces trois points névralgiques : la direction, le Grand Resto et Exit. Pétard, volontaire pour le premier, plaça des micros dans tous les bureaux ; Bombe se fit engager
dans les cuisines ; Allumeur, après avoir passé beau-coup de temps dans des espaces exigus avec des hommes, des vrais, trouva tout naturel de prendre sa carte de membre au bureau d’Exit. Ils avaient maintenant atteint leur cible et pouvaient intervenir à chacun des endroits cruciaux de la vie du campus, ils étaient prêts à passer à l’ac-tion, ils attendaient juste le bon moment…
N°VII Le 1er février 2007 sonne le glas d’une certaine idée de la “liberté”. Effectivement, il sera interdit de fumer dans tous les lieux publics et, pour ce qui nous intéresse en particulier, l’in-terdiction s’applique dans les locaux et les lieux fermés et couverts de l’Insa. De la même façon, il n’est pas possi-ble de prévoir un emplacement réservé aux fumeurs à l’intérieur des locaux de l’établissement. En revanche, il n’est pas interdit de fumer dans les espaces découverts. Il ne s’agit pas de “rabâcher” une fois de plus les méfaits du tabac, d’ailleurs pas toujours si bien connus que ça par tout le monde... Il s’agit plutôt d’informer : que celui qui décide de fumer sache ce qu’il provoque. Seule cette information le rend libre, donc res-ponsable de la décision qu’il prend. Tout ce qui vient après n’est qu’affaire de convivialité. D’ailleurs soyons factuels, les méfaits du tabac ne se résument fina-lement qu’à une simple observation à l’autopsie :
coupe d’une artère normale, souple, active et efficace.
La même artère après 20 ans d’intoxication tabagique… scléreuse (c’est à dire pourrie), rigide et inefficace
Affaire à suivre…
Infirmerie Insa - Bât C. Claudel<[email protected]>
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