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N°107 - ÉTÉ 2008 www.cci.asso.fr Trimestriel 3,50 Bonnes vacances !

N°107 - ÉTÉ 2008 Bonnes vacances - Le voyage à vélo€¦ · Le décor est grandiose, montagnes nues, arrondies, en pitons, en cônes, en dalles inclinées où l'on devine des

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N°107 - ÉTÉ 2008

w w w . c c i . a s s o . f rT r i m e s t r i e l 3 ,50

Bonnes vacances !

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Édito

N ° 1 0 7 - É t é 2 0 0 8

ientôt l’été, les lunettes de soleil,la brise chaude qui caresse le

visage quand les pédales accélèrentla cadence… C’est donc le moment de sesouhaiter bon vent à vélo à nous tous quiallons, sans doute, avec des petites virées oudes tirées plus ambitieuses, rouler sur lebitume, les chemins ou les pistes.

Bien sûr, on peut toujours participer auxquinzaines proposées cette année en Hongrieou en France du côté d’Albi et du Canal du midi.À moins que le Jura ne vous tente (c’est le casde le dire) dans une ambiance familiale. Si vouspartez de votre côté, n’oubliez pas que le CAC(Cyclo-Accueil-Cyclo) peut vous permettre derencontrer du monde… À moins que le hasardvous conduise vers des gens accueillants,sympa. Pierre Chatel l’avait écrit dans le n° 105sur sa première escapade sérieuse dans laDrôme : « C’est vrai ce que l’on raconte dansles colonnes du CCI : l’hospitalité ça existeencore ! ». Comme quoi ce que l’on racontedans cette revue fait rêver un peu, et pousseaussi à l’action : ça s’appelle la contagion !

Les pages sur la vie de l’association rappel-lent les quinzaines et reviennent surl’Ascension à Séderon, ce rendez-vous devenurituel… et apprécié. Les enfants ne sont pasoubliés avec André Coadou qui nous fait partde sa satisfaction avec sa formule originalepour placer sa fille devant son guidon : confortface au paysage qui défile… Trois auteurs sechargent de nous donner de l’oxygène en nousracontant leur voyage loin de l’hexagone. Il y al’infatiguable Gérard Porcheret qui décrit avecson talent habituel sa virée à Madagascar. LeGhana n’a pas été souvent décrit dans cetterevue, il figure cette fois-ci dans notre som-maire. Enfin, quelques bonnes feuilles de Terred’éveil reviennent sur le tour du monde de lafamille Maurice. Un topo sur la Corée complètela rubrique des voyages.

Merci à tous ceux qui nous envoient leurrécit. S’il ne passe pas tout de suite dans larevue c’est souvent pour une question deplace et d’équilibre entre les différents sujets,donc pas d’inquiétude.

Sylvie DARGNIES

Sur la route

Kourabe, salama, manahon ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4Gérard Porcheret

Dans la vie, il y a des cactus !. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8Valérie et Fabien Maurice

Échappée belle entre Bâle et Genève . . . . 11Claude Bandiera

Daisuke en Arabie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12Daisuke Nakanishi

Tandem mixte en Espagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14André Coadou

Voyage au Ghana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16Laurent Dekeyser

Info, biblio, conseils…

Bibliocycle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19Philippe Orgebin

Fiche par pays : la Corée du Sud . . . . . . . . . . . . . 20Richard Fergé

Nos ancêtres les cyclopathes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22Philippe Orgebin

Nouvelles des cyclo-voyageurs. . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Vie de l’association

C’était à Séderon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25Danielle et Alain Guillermou

Les sorties CCI de cet été . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Petites annonces. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

POUR LES PROCHAINES REVUES : les textes (5 à 9000 caractères)et les photos destinés au n° 108 (automne 2008) doivent nous être parvenusdébut-septembre et ceux pour le n° 109 (hiver 2008) avant début-décembreà Sylvie Dargnies ([email protected]).

Dates de parution de la revue : mi-janvier, mi-avril, mi-juin, mi-octobre.

MEXIQUE(Basse-Californie)

Valérieet Fabien Maurice

p.8 GHANALaurent Dekeyser

p.16

CORÉE du SUDRichard Fergé

p.20

p.4

La 4e édition du Manuel du voyage à vélo, entièrement réalisé, édité et publiépar CCI, est enfin disponible !

Publié pour la première fois dans les années 1980, réédité en 1993 puis en 1998, cetouvrage collectif est constitué des expériences et des connaissances acquises par de nom-breux adhérents de CCI, dans tous les pays du monde, au cours des30 dernières années.

Ce guide, la “vraie” référence des voyageurs à vélo, apporte uneréponse à toutes les questions qui se posent quand on veut partir :quel vélo choisir ? Comment l’expédier par avion ? Comment garderla santé malgré l’effort physique ? Comment cacher son argent dansses sacoches ? Etc.

BLe manuel du voyage à vélo

INFORMERLESCYCLO-VOYAGEURS PRÉFACÉ

PARJOSEPHJAUNEREAU

Des infos pratiquesintrouvables ailleurs :

Comment se rendre avec sonvélo à Roissy et embarquerpour des destinations plus oumoins lointaines ?«… Si votre avion doit décollertrès tôt le matin, il est possible deprendre les transports en commun(le RER) la veille et de dormir dansun des hôtels de Roissy. Un des moins chers se trouve àParis Nord II, un Formule 1 dontla chambre double est à 31€ avecle petit déjeuner. Il est possible demettre le vélo dans la chambre.Le terminal 2 se trouve à 5 kmpar des voies rapides avec unebande d’arrêt d’urgence…»Page 138 du MVV

DE NOMBREUXTÉMOIGNAGES

«…Après avoiressayé de venirde province entrain, puis enmétro et en busavec un héberge-ment à l’hôtelpour me réserverune marge desécurité (le toutavec nos vélos enhousse et sur lesépaules), je louedésormais unevoiture que jelaisse à l’aéroport.Au Final, cela neme coûte pas tel-lement plus cher,ça me prendsmoins de temps etj’en bave beau-coup moins.»Témoignaged’A. BarthelPage 138 du MVV

VÉLO Matériel Budget Formalités Santé Hébergement Sécurité…

BONde

commande

page 27

«…Moi, je vois à peu prèsautant de raisons d’écrire cemanuel du voyage à vélo qu’il y ade chapitres dans ce précieuxopuscule. Certes, tout n’y est pasindispensable au promeneur ordi-naire que vous êtes peut-être.Mais ce qui ne vous servira pasdans l’immédiat vous fera rêver ouvous amusera car les auteurs ontparfois poussé très loin leur enviede vous transmettre leurs expé-riences. Quelque part, l’un d’entre

eux vous dira les mots doux quiamadouent les grizzlis, ces nou-nours des Amériques septentrio-nales. Un autre vous causera de lafaune insidieuse des eaux croupis-santes du Bengale. Un troisièmevous indiquera la manière de mar-chander un coucou suisse dans unsouk libanais. (…) Même si vousallez tâter du foie gras dans lePérigord, tout cela fera partie devotre culture générale de cyclo-voyageur. ». François Rieu

Pourquoi un manuel du voyage à vélo ?

C’est un ouvrage collectif,constitué des expériences etdes connaissances acquisessur le terrain et dans tous lespays du monde par de nom-breux voyageurs à vélo.

SUISSEClaude Bandiera

p.11

ESPAGNEBrigitte Bernstein

André Coadoup.14

MADAGASCARGérard Porcheret

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les bouses. Ambalavao est nichée sur lescontreforts du massif granitique del'Andringitra, le toit de Madagascar. Ledécor est grandiose, montagnes nues,arrondies, en pitons, en cônes, en dallesinclinées où l'on devine des coulées delave sombres, témoignage d'un sacréchambardement ancien et où le soleil faitjouer les couleurs du granit et du gneissau gré des heures de la journée. J'auraisbien escaladé le pic Boby, 2658 m (pointculminant de l'Ile), mais les tarifs sontprohibitifs.

Et puis en arrivant à Fianarantsoa, jedécouvre quelque chose d'unique aumonde: dans un rayon de 200 m secôtoient vignes, rizières et bananiers. Lepinard, c'est le “côte de Fianar”, réputéen malgachie ; j'ai pas d'avis car je n'aipas tasteviné. Je ne m'attarde pas à“Fianar” la ville qui fabrique les intellosdu pays… Je pars vers l'est, grand plon-geon des hautes terres vers l'Océanindien. Mais la journée commence avecun ciel bas lâchant un crachin breton ettout cela devient très vite une journéeplus maussade qu'un faire-part de deuil.Comme je suis encore en altitude, unefois mouillé c'est glacial !

À la mi-journée, je m'arrête commeprévu au parc national de Ranomafana.Mais faire la balade en forêt sous la flottealors que je suis transi de froid, non

merci ! On verra demain. Le gîte du parcm'accueille et je passe le reste de lajournée à bouquiner sous la couette pourretrouver un peu de chaleur. La pluie nes'arrêtera qu'au matin. Le ciel est encorebien chargé quand je pars avec un guidedans la forêt secondaire. Les sentiers sontescarpés, glissants. C'est une forêt tropi-cale humide (2 600 mm d'eau par an)avec fougères arborescentes, ficus, palis-sandres, goyaviers, mais les bébêtes… sefont désirer au pied de l'arbre. Ensuitej'aborde la grande descente (émaillée dequelques averses) vers des horizons pluschauds et le lendemain c'est 100 bornesde piste, heureusement parcourues sousle soleil, qui m'amèneront à Manakara,au bord de l'océan Indien.

Les forêts de ravinalas (arbres duvoyageur, symbole de Mada, qui feraientpâlir de jalousie les Antillais) et leparfum poivré des caféiers en fleursm'aident à oublier que les cahots decette piste réduisent ce qui me sert àm'asseoir à un derrière de bébé mettantses premières dents. Chaque nid depoule, chaque lambeau d'un bitumecolonial agonisant sous l'argile rouge etmême le moindre cailloux sont un sup-plice. Les cyclos sont un peu maso !

Dans les villages, inutile d'essayer decompter les mômes, t'en viendrais pas àbout et à peine les premières cases d'un

village sont-elles en vue que fusent des« Vazaha ! Vazaha ! ». Tel le cri du geaidans la forêt, c'est le signal… le branle-bas, il va de case en case à la vitesse duson et, déjà, 1 km plus loin les miochesaccourent de partout vers le bord de lapiste, loqueteux ou cul nul pour les pluspetits.(…) On m'appelle «Tonton ! » ou« Papa ! » et en matant mes mollets onajoute « T'es très fort ! ».

Manakara est la plus grande ville dela côte sud-est, mais entendons-nous, cen'est qu'un gros bourg, avec sa poussièreou ses flaques d'eau selon l'humeur duciel, avec beaucoup “d'expats”, un peude touristes et... des bananes. C'est lepoint de départ du dernier train devoyageurs de la Grande Île et c'estentr’autre pour ça que je suis ici.

Retour à Antsirabé par le train

Après une journée à visiter les petitsvillages de pêcheurs entre la ville etl'océan, Arthur prend place dans unfourgon à marchandises et moi en pre-mière classe (!), en compagnie d'unequinzaine de touristes. Le train s'ébranle(ce n'est pas un euphémisme) à 8h, alorsque, dans le hall de la gare, la criée auxbananes vient de commencer. Cesbananes sont arrivées hier par le traindescendant, chargées au cours des17 arrêts ponctuant l'itinéraire de

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e voici de retour unmois après un premierpassage, à Antsirabé, la"Vichy malgache", laville au 10 000 pousse-pousse à 1500 m d'alti-

tude et à 170 km au sud de Tananarive,ville réputée la plus froide de Mada.

Je vous ai quittés à Tuléar sur le tro-pique du Capricorne, au bord du canaldu Mozambique. C'est là que je repre-nais contact avec les pédales et la selle,mais aussi avec le vent d'est : l'alizé. Jeremontai donc ainsi plusieurs jours desuite de longs plateaux inclinés, grimpaides dizaines de côtes jusqu'au massif del'Isalo (Ichal), un massif de grès juras-sique érodé qui barre cette région dunord au sud sur une centaine de kilomè-

tres. L'Isalo, les locaux le surnomme “leColorado malgache”. Bon d'accord, lesrognons de grès découpés en formes ori-ginales, les canyons, les cascades, les pis-cines naturelles, c'est beau, c'est trèsbeau même, mais Colorado ! Je m'yarrête une journée pour randonner, mais

c'est “business touristes” (oh ! c'est pas leMont Saint Michel, 80 entrées par jourseulement). Comme dans tout les parcsnationaux malgaches le droit d'entrée estélevé, les guides sont obligatoires... etbien sûr chers.

Le toit de Madagascar

Je traverse ensuite le plateau désertiqued'Horombe où, sur près de 100 bornes, cen'est que savane battue par le vent maisaprès Ihosi je retrouve collines et valléescultivées. Cette région est le territoire desBaras, pasteurs semi-nomades, fiers d'êtreles plus grands voleurs de zébus du pays.Et des zébus, ici, il y en a ! Les troupeauxse suivent sur cette RN7 et plus de 2000bêtes arrivent chaque semaine au marchéaux zébus d'Ambalavao. Je slalome entre

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Gérard Porcheret poursuit le récitde son voyage à Madagascar

en juillet et août 2007.Dans le précédent numéro,

nous l’avions laissé du côté de Tuléar.Le voici maintenant

sur le toit de Madagascar,au bord de l’Océan indien,

et de retour à la capitale.Gégé le “vazaha” (c’est-à-dire le Blanc)

et son vélo, Arthur,continue sa virée dans l’île profonde.

Sur la route AFRIQUE

M

Kourabe,salama,manahon!La suite des aventures

d’un Vazaha à Madagascar

La “fenêtre” de l’Isalo(le Colorado malgache)

«Pour éviter les pistes de sable, j’ai effectué le trajetMorodova-Tulear (Toliara) en pirogue, en longeant la côte ouest».

Photo : Gérard PORCHERET Photo : Gérard PORCHERET

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170 km entre Fianar et Manakara.Tous les dix kilomètres, le train s’arrêtepour un temps… indéterminé. Çadépend des chargements et décharge-ments. Pendant ce temps, les troiswagons de voyageurs sont livrés à unenuée de vendeurs et vendeuses de tousâges, chaque station ayant sa spécialité :ici, beignets de bananes, sambos etnems ; là, beignets de crevettes ; plusloin écrevisses et tilapias frits ; ailleurszébu rôti, boulettes et saucisses ; ouencore, les kobas, gâteaux de riz aux ara-chides enveloppés dans une feuille debananier. Et partout des bananes déli-cieuses pour 5 centimes d'euro le kilo. Jefais fi de l'hygiène et goûte à tout.Délicieux ! Quelques vazahas délicats secontentent de leurs biscuits achetés enville. Ils ne savent pas ce qu'ils perdent !

Le train gigote, grince, cahote, lesessieux craquent (certains rails ont deuxfois mon âge) et on verra même, lors dehaltes improvisées, les mécanos s'affairersous la loco diesel. Puis la pente s'ac-centue (1100 m de dénivelé) et le pay-sage devient grandiose, vallées pro-fondes, cascades, végétation exubéranteet encore le parfum des caféiers.Dommage que le ciel ne fut pas aumieux, nous gratifiant de nombreusesaverses. Le voyage fut long, très longmais inoubliable et nous arrivâmes àFianar à 8h du soir au lieu des 16h30envisagées.

Les chutes de la Lily

Il me fallut trois jours pour rejoindreAntsirabé, trois jours fantastiques dansun décor de rizières escarpées et dehameaux perchés, maisons de pisé ouhautes maisons de briques à galerie infé-rieure, style du Betsiléo, la région que jetraverse. On s'affaire dans les cultures, onbêche, on laboure, on inonde les rizières,on repique le riz et moi j'escalade des colssans nom, grimpant au delà des 1 700 m.Les journées sont belles mais les soirées ànouveau glaciales. Cet après midi, je faisune petite balade pour aller voir le lacTritriva à une dizaine de kilomètresd'Antsirabé et demain, je grimpe à2 000 m pour franchir le massif del'Ankaratra et rejoindre le lac Itasy et leschutes de la Lily près d'Ampefy ; ce sont,d'après les guides touristiques, parmi lesplus beaux paysages de l'île… Puis j'irairetrouver la pluie à Tamatave.

Je quittais donc Antsirabé avec, unefois n'est pas coutume, l'alizé qui medonna un petit coup de paluche, maisbien sûr ça ne dura pas. Je quitte très vitela RN7 pour faire une petite escapade aupays des volcans, boucle que j'avais pro-grammée au départ de Tana et différée.Mais pour rejoindre Ampefy et le lacItasy il me faut traverser le massif del'Ankaratra et d'après ma carte IGN, jedois prendre la Nationale 43, tracée enrouge, donc signalée comme revêtue debitume et praticable toute l'année. Mais

de bitume, que nenni ! Pas plus qued'asphalte ou de goudron d'ailleurs... Enrevanche, c'est par une bonne et largepiste, à la pente très modérée, que jefranchis un col sans nom, à 2 060 md'altitude, dans des forêts de pins clair-semées. L'ascension aisée est superbeavec des vallées profondes aux flancscouverts de rizières cultivées en ter-rasses et des villages rouges perchéssur les hauteurs. J'arrive donc sans diffi-culté à Faratsiho, un gros bourg poussié-reux, carrefour de taxi-be. Une petiteplaine cultivée jouxte le bourg et, en finde journée, c'est une procession intermi-nable de paysans, bêche à l'épaule, et decharrettes à zébus qui reviennent deschamps avec, comme chez nous jadis, lahalte traditionnelle à l'épicerie-bistrot(ici on dit « épi-bar »). Mais pas de“canon de rouge” dans les verres mais durhum à 55° mon bon monsieur ! Et pasdeux centilitres mais un verre à raz bordqui se boit comme un coup de blanc, culsec. Même les mômes de douze ans ontdroit à la ration comme les grands.

Un enfer au décor grandiose

La piste ayant été aisée, je parsconfiant le lendemain mais sitôt laplaine traversée (3 ou 4 km), change-ment de partition et avec les premièrespentes apparaissent les premières fon-drières. Ce qui m'interpelle c'est que,contrairement à la veille, aucun véhicule

ne passe et l'état du chemin devenanttel, je comprends que même un 4x4sophistiqué ne s'en tirerait pas. Très vite,même les charrettes à zébus disparais-sent, seules des bicyclettes me doublentou me croisent ainsi que de rares motos.Tout cela me fait douter de ma route,pensant qu'on m'a dirigé vers un rac-courci. Mais après plusieurs demandesdont les réponses confirment mon itiné-raire, je suis bien sur la bonne route. Deplus, mon GPS est aussi d'accord. Jepasse sur les gués qui jalonnent le par-cours et qui, eu égard au reste, ne sontque formalités. Les côtes succèdent auxdescentes (quand je dis côtes, traduisezescarpements). Parfois un autochtone àvélo s'arrête et m'aide à pousser pourfranchir une difficulté. Je pédale souventdans 10 à 15 cm d'une poudre d'argilerouge, résultat du piétinement des trou-peaux de zébus. Sur la crête des fon-drières, la partie “cyclable” n'est souventque de 20 ou 30 cm et le pilotage esttechnique et épuisant. Jadis creusées parles charrettes, ces fondrières ont étégénéreusement approfondies par le ruis-sellement des pluies. Elles font parfoisun mètre de profondeur et lorsque jedois rouler au fond, les pédales et le Bobraclent les bords. Sur les hauteurs, l'ar-gile fait place à des bancs de grès affleu-rants et par endroit à des scories volcani-ques. Un enfer au décor grandiose. Ici,pas question de poser le vélo pour

attendre un autre moyen de transport, jevous l'ai dit : même les charrettes ne pas-sent plus et le ravitaillement des rareshameaux se fait à pieds où à vélo.

Et tu sais quoi ? Eh bien, j'ai aperçudeux ou trois fois une borne Michelin,noircie et rongée par l'humidité. C'étaitbien une nationale, mais il manquait lamise à jour.

Il m’a fallu plus de 9 heures pourparcourir 56 km avec mille mètres dedénivelé… sans manger. J'ai tellementpoussé Arthur que je n'ai plus de bras,les épaules me font mal et le dos est enruine. Mais demain sera un autre jour.La région est belle, hérissée à perte devue de sommets coniques, de lacs de cra-tère anciens, poissonneux (le lac Itasy estle 3e de Madagascar) et je me suis renduaux chutes de la Lily, le but de ce circuit.Puis, après une heure de marche, jaiatteint la seconde chute, plus haute quela précédente et tombant à la verticaled'une faille de basalte.

La fête à Tana,

les pousse-pousse à Tamatave

Le retour vers Tana se fait par la RN1,le meilleur revêtement de l'île dit leRoutard. Et c'est vrai ! Et toujours despaysages splendides, des vendeusesd’ananas au prix d’un quignon de pain enFrance (les ananas, pas les vendeuses…)Mais aussi et toujours des côtes à répéti-tion et toujours et encore… l'alizé.

À Tana, c'est la fête : c’est la journéede clôture des Jeux Inter-Iles de l'océanIndien, un événement ici plus impor-tant que les Jeux Olympiques. Dansl’avenue de l'Indépendance, y'a desmanèges : des trucs incroyables fabri-qués avec du fer à béton, de la tôles derécupération et des bouts de ficelle… Lesoir, la ville s'illumine sous un feux d'ar-tifice ; à côté, celui du 14 juillet, à Paris,fait pâle figure.

Je reprends mon baluchon pour lacôte Est. Je m'en tire pas mal côtémétéo… Un peu de crachin, quelquesaverses. Au passage, je visite la réserve deMandraka. Puis je retrouve à nouveaubananiers, ravinalas et oreilles d'élé-phant ainsi qu'une chaleur modérée etbienfaisante sur la côte. Tamatave m'ac-cueille une journée avec ses bâtimentsrongés d'humidité et ses flaques d'eaupermanentes où les tireurs de pousse-pousse (étonnant, tirer un pousse-pousse…) pataugent du matin au soir.

La côte que je parcours pourrejoindre le bateau qui m'emmènera àl'île Sainte Marie m'offre enfin un itiné-raire plat, le premier depuis que j'ar-pente “La Grande Île”. Le ciel est clé-ment mais là encore je n'échappe pas àquelques instants de crachin et à de raresaverses, mais la chaleur remédie vite àces inconvénients.

Gérard [email protected]

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Le train entre Monakaraet Fianarantsoa transporte,

à la fois, voyageurs et marchandises Scène de village.Scène de village.

Les Troupeauxde zébusse suivent sur la RN7.

Photo : Gérard PORCHERET Photo : Gérard PORCHERET Photo : Gérard PORCHERET

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Les jours suivants, notre moral est enchute libre. La première impressionqu’engendre la Baja California, cettelongue péninsule de deux mille kilomè-tres qui s’enfonce dans l’océan Pacifiqueet la mer de Cortez, n’est pas très encou-rageante. Les villages que nous traver-sons ressemblent à des bidonvilles. Descarcasses de voitures dépecées gisent surle bord de la route, la poussière estomniprésente, le bruit est insupportable.Les chauffeurs ne tolèrent pas d’êtreralentis par des cyclistes qui, en plus,s’avèrent être des gringos (blancs). Si cer-tains s’écartent à une distance conve-nable pour nous doubler, la plupart, àcoups de klaxons insistants, forcent lepassage, nous obligeant à nous réfugierrapidement sur le bas-côté. La dangero-sité du trafic pèse sur nos nerfs.

Un matin, en quittant un bourg, unpick up s’arrête à notre hauteur. Unhomme d’une trentaine d’année en sort,s’approche et nous propose de nousemmener jusqu'à El Rosario, dans lasierra. Deux heures plus tard, les zonesurbanisées insalubres disparaissent pourlaisser place à de superbes paysages decactus. Nous avons l’impression derevivre. Le stress de ces derniers jours estévacué d’un coup. Nos corps se déten-dent et notre enthousiasme pour levoyage revient.

Nous évoluons sur un ruban d’as-phalte qui s’étire au milieu de paysagessauvages d’une grande beauté où lecalme, les grands espaces et la pureté del’air forment un cocktail délicieux. Letrafic automobile est, à notre grand bon-heur, quasi nul. Les bivouacs s’enchaî-nent dans des décors désertiques d’ex-ception qui ne manquent pas depiquants ! La Basse Californie abrite plusde 95% des espèces de cactus connuesdans le monde.

Douze litres d’eau par jour

pour nous quatre

Cette région désertique nous obligeà anticiper nos ravitaillements en eau etnourriture. Il est en effet assez courantd’avoir à parcourir plus de cent cin-quante kilomètres sans voir un seulmagasin. À chaque fois, nous surchar-geons nos remorques de plusieursdizaines de kilos pour avoir une auto-

nomie suffisante. Nous achetons l’eaudans de gros bidons de cinq litres quenous plaçons aux pieds des enfants.C’est la denrée la plus précieuse denotre voyage et nous l’utilisons avecparcimonie. Dans les étapes les pluslongues, par souci d’économie, nousutilisons le litre d’eau ayant servi à notretoilette, pour faire la vaisselle ! À quatre,nous consommons, pour toutes nosactivités, environ douze litres d’eau parjour, soit l’équivalent du contenu d’unechasse d’eau !

Les rares villages qui ponctuent notreprogression se résument à quelques bara-quements séparés par des rues en terre.Un groupe électrogène tourne la journéepour produire l’électricité. Il y a toujoursune petite tienda dont les murs sontpeints aux couleurs de la marque debière nationale Tecate. Nous arrivons ànous approvisionner en boîtes deconserve et pâtes. Parfois ces magasinsde bout du monde vendent des bananes,des pommes de terre ou des oignons.Aussi curieux que cela puisse paraître,nous y trouvons toujours des couches etdu lait en poudre !

La spécificité du voyage à vélo

Nous rejoignons la mer de Cortés àSanta Rosalia où nous faisons un ravi-taillement complet avant de reprendre laroute et aborder la région de BahiaConception. Le relief devient plusescarpé. Les cactus “candélabres” sedécoupent sur le bleu de la mer deCortés, donnant aux paysages des alluresde cartes postales. De nombreusespetites baies aux plages de sable corallienponctuent notre progression. Il nousreste environ 400 km à parcourir pourrejoindre la ville portuaire de La Paz, soitun peu moins de dix jours de vélo à unrythme “normal”. Mais nous mettronstrois fois plus de temps en réalité !

Nous passons des journées à profiterde la mer avec les enfants : jeux de bal-lons, dessins sur le sable, fabricationd’un bateau avec des objets trouvés sur laplage, vaisselle… Quel plaisir de leurfaire découvrir des choses par le jeu !Pendant la sieste, nous méditons surnotre voyage qui est en fait prétexte àrencontres avec d’autres populations,avec d’autres milieux et finalement

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n franchissant le poste fron-tière de Tijuana le dimanche3 octobre 2004, nous avonsle sentiment d’être happésdans un autre monde. Nouspédalons dans un brouhaha

assourdissant. Il nous faut nous frayer unchemin au milieu d’un trafic anarchiquede vieilles voitures laissant échapper despanaches de fumées nauséabondes. Dansla grande montée qui nous extrait decette ville, nous réalisons qu’il n’y a plusde bande d’arrêt d’urgence. Les voituresnous frôlent. La route est truffée de nidsde poules. Les fossés sont remplis d’or-dures et les chiens nous courent après…

En échange, nous recevons en unejournée plus d’encouragements qu’endix mois de voyage ! On nous klaxonne,on nous félicite, on nous offre des bois-

sons et on nous crie « Welcome inMexico ! ». Les Mexicains nous plaisentd’emblée pour le rythme qu’ils donnentà notre voyage.

Léa interroge :– Pourquoi les gens, ils font des bar-

becues le long de la route ?– Ce sont des petits restaurants où tu

peux acheter du poulet grillé.Yanis, lui, ne dit rien mais observe

avec beaucoup d’attention cette agita-tion nouvelle.

La “Baja California”

Sur la route qui rejoint Ensenada,des restaurants font griller des pollosasados (poulets grillés), des buvettes pro-posent des jus de fruits frais accompa-gnés de tacos et des boutiques à musiquecrachent leurs décibels pour attirer lesclients. Un peu étourdis le premier soir,nous plantons la tente sur le gazon d’unhôtel en construction et tombons rapi-dement dans les bras de Morphée.

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Dans la vie,il y a des cactus !Dans la vie,il y a des cactus !

Sur la route AMÉRIQUE

ALÉRIE ET FABIEN MAURICE

sont des voyageurs passionnés

par notre planète. En 1997, ils réa-

lisent un voyage de 13 000 km à vélo,

qui les mène du Québec au Népal.

Cinq ans plus tard, ils repartent avec

leurs deux enfants pour une aventure

familiale de deux ans. Yanis a 8 mois

et Léa 2 ans, quand en avril 2003

leurs parents décident de quitter le

confort d’une vie sédentaire en région

parisienne. Ils rêvent, pour leurs

enfants, d’un éveil ouvert sur le

monde. Partie en camping-car

jusqu’aux portes du Moyen-Orient, la

famille Maurice poursuit son voyage

en empruntant des moyens de

locomotion qui sortent de l’ordinaire :

vélos couchés équipés de remorques

pour la découverte de l’Océanie et

des Amériques, ânes pour un trek

incroyable sur les traces des Incas,

des hauts plateaux andins au bassin

amazonien et véhicule 4x4 pour les

régions isolées de la Bolivie.

Leur livre nous fait partager de

belles rencontres et de grandes

émotions comme l’hospitalisation de

Yanis en Turquie et le mariage de

Valérie et Fabien au Guatemala

selon la tradition maya.

Nous découvrons les progrès de Léa

et Yanis, leurs jeux inventés en pleine

nature avec les moyens du bord.

C’est le récit de deux enfants sensi-

bilisés à la diversité du monde.

TERRE D’ÉVEIL, une aventure familiale sur les chemins du monde336 p. dont 24 p. de photosÉdition du NomadePour commander le livre :www.terredeveil.comPrix : 20 € + 3 € frais de port

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En janvier 2004,Valérie et Fabien Maurice sont partis 16 mois à vélos couchés

avec leurs enfants, Léa et Yanis (3 et 1an et demi).Ils ont parcouru l’ouest des États-Unis, le Mexique, le Guatemala

et le Pérou. Voici le récit de leur passage au Mexique,dans la presqu’île de Basse Californie…

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Une remorque par enfant.

Photo : Fabien MAURICE

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Page 6: N°107 - ÉTÉ 2008 Bonnes vacances - Le voyage à vélo€¦ · Le décor est grandiose, montagnes nues, arrondies, en pitons, en cônes, en dalles inclinées où l'on devine des

ette petite randonnée, je l’airéalisée en totale autonomieavec Fanny, ma bicyclette,l’objectif étant de m’évaderquelques jours afin d’oublier

la morne vie du chômeur queje suis. Une belle aventure à risquesmesurés puisqu’elle est connue, reconnueet balisée par l’Europe.

J’arpente la route menant à la gare deGenève entre travaux et indigènes se ren-

dant au travail. Le train qui part pourBâle est bien à l’heure suisse. Nousdébarquons à Bâle sous une pluie fine.Dès la sortie de la station, les balisesnuméro 2 « La Suisse à vélo » indiquentle chemin à suivre. La route en directiondes sources du Rhin débute tranquille-ment alors que la pluie cesse enfin. Lefleuve chargé de limon à la belle couleurmarron est impressionnant par son débitet la hauteur de ses eaux. Les villes et lesvillages s’égrènent : Giebenach, Zursach.Lorsque je n’admire pas la campagne, jetravaille mon allemand que je n’ai jamaisappris en lisant les panneaux. Premierbivouac à Ellikon am Rhein sur le quaide la navette qui traverse le fleuve, accro-

chée à son fil d’Ariane. Pas un bruit, seulsle clapotis et le flot de l’eau. Réveillé parle saut des truites, à jeûn et bouffé par lesmoustiques, je quitte le bivouac. J’ai par-fois du mal à suivre le cheminement dubalisage, mais finalement le parcours memène à Stein am Rhein, à la frontièreallemande. Je délaisse l’auberge de jeu-nesse car il est tôt. Une fête se préparedans cette ville aux maisons à colom-bages. Le passage de la frontière est assez

cocasse, sur un chemin de terre. Une foisle tour du lac de Constance effectué, puisperdu dans la riche plaine de la Suisseretrouvée, je me pose peu avant Zurichsur un parking entre la route et la voie dechemin de fer. Mon compteur indique160 km. Zurich est une riche ville d’af-faires, les avenues sont belles et bien tra-cées. Puis je retrouve le balisagenuméro 5 qui doit normalement menerà Lausanne puis Genève. Entre cheminsde halage, campagne et pommiers. Mevoilà à présent dans une contrée ressem-blant à la Normandie… (…)

La zone est agricole et plate, les jar-dins ouvriers succèdent aux cultures,entre déversoir du lac et voie ferrée.

Changement de canton, changement delangue et je retrouve les panneaux enfrançais, les voitures qui accélèrent et lafurie qui reprend. La Suisse alémaniqueest passée. Je tangente le lac de Bienne etde beaux coins pour pic-niquer.

Ce soir est le dernier de cettegoguette et je m’offre une pizza. L’hôtelde la gare est trop cher pour ma bourse(53€) et un bel abri-bus, à la sortie du vil-lage, fait l’affaire. J’ai parcouru 185 kmdans la journée (! ndlr). Dès les pre-mières lueurs je suis on the road againpour l’étape Morat-Genève. L’avancéeest idyllique dans la fraîcheur et labrume qui recouvre le lac de Morat.Estravayer est désert sur le coup des huitgongs du clocher. Yverdon arrive sur lecoup des 9 heures. La route en balconentre maïs et cultures mène à Orbe puisà Orny et enfin à Serraz. Mais par unegourance me voici à Morges au bord dulac Léman ! Tournicotant sur le 5, guidépar les avions qui planent en directionde Genève, je suis dans la belle cam-pagne genevoise maillée de nombreuxchemins à parcourir à pied ou enVTC.

Claude BANDIERAwww.Biclou.com

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avec soi-même.Réflexions sur notremode de transport : à vélo,il n’y a, tout compte fait, pas de jourfacile. La météo, les dénivelés, les crevai-sons, le vent, la fatigue accumulée… Onne peut pas tricher. C’est dur à assumermais en même temps c’est riche enenseignements. Nous prenons parexemple conscience que la fierté d’avoirfait quelque chose dépend finalement dela difficulté qu’on a eue de la réaliser. Quenos limites ne sont pas physiques maispsychologiques. Si nous y croyons fer-mement, avec un peu d’organisation,quelques concessions et beaucoup devolonté, nous savons que nous pouvonsréaliser nos plus grands rêves.

Une faune dangereuse, une nature

hostile et des déboires matériels

Aux bivouacs, nous sommes parti-culièrement vigilants car de nombreuxreptiles et autres bestioles dangereuseshabitent cette région désertique. Unjour, en fin d’après-midi, nous enten-dons Léa nous appeler en prenant unton calme que nous ne lui connaissionspas. Nous nous précipitons et décou-vrons une tarentule de la taille de lamain, qui déambule tranquillement àun mètre de Yanis. Elle se faufile aumilieu des herbes puis finit par se loverau pied d’un cactus. Yanis intriguénous demande si elle est gentille ouméchante la bête ?

Le soir, nous fer-merons la tente avec d’in-finies précautions !

Un matin, c’est un petit scorpionjaune que nous découvrons sous latente. Sa taille ne dépasse pas cinq centi-mètres et certaines parties de son corpssont translucides. Il a ses pattes bienappuyées sur le sol, la queue recourbéeet le dard prêt à piquer. D’après lesautochtones, sa piqûre peut être mor-telle pour les enfants.

Nous connaissons plusieurs déboiresmatériels. Nos matelas sont truffés depetites épines qui provoquent bientôtdes micro fuites que nous réparons avecdes rustines. La chambre à air du pneuavant de Valérie éclate au moment oùelle collait son oreille dessus pourdétecter l’origine du petit sifflement.Après quelques minutes de stress, ladouleur disparaît à notre grand soulage-ment et Valérie retrouve son audition.

La fermeture Éclair de la tente com-mence à donner des signes de faiblesse.Impossible de la fermer correctement.Avec le souvenir de la tarentule, Valéries’empresse de condamner le zip en lecousant. Heureusement notre tente pos-sède deux entrées.

Cette loi des séries continue : unmatin, au démontage des arceaux enaluminium de la tente, l’un d’eux sebrise en deux ! Fabien bricolera uneattelle temporaire que nous garderonsjusqu’à la fin du voyage.

Un accueil chaleureux

à notre arrivée à La Paz

À notre arrivée dans la ville de LaPaz, des centaines de voitures sont ali-gnées sur le bord des routes. Une foulenous salue, nous siffle et nous acclame !C’est notre comité d’accueil ? Mais non,il s’agit de la Baja 1000, un rallye dont leparcours Ensenada-La Paz doit êtreaccompli en 17 heures. Nous avons bienréalisé ce trajet mais en un peu moins dedeux mois.

Nous nous rendons au nord de La Paz,sur la plage cristalline de Balandra, et yplantons notre tente pour plusieurs jours.Les enfants s’en donnent à cœur joie.

Le 27 novembre 2004, nous savou-rons un dernier coucher de soleil surcette merveilleuse presqu’île longue de1700 km qui nous a étonnés et séduitspendant deux mois. Désert immaculé,cactus géants, sierras majestueuses… Lesimages ne cessent de défiler dans nostêtes encore étourdies par tant de beauté.Nous n’avons pas aimé la BasseCalifornie, nous l’avons adoré !

Valérie & Fabien [email protected]

www.terredeveil.com

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Échappée belleentre Bâle et Genève

Claude Bandiera s’y met aussi :en 2007, en quatre jours,il s’essaie aux virées à l’étrangeret choisit les routes suisseset allemandes.Avec 600 km au compteur,autant dire qu’il ne traîne pas.Récit le long de la fameuseEuro Vélo 6 qui un jourrejoindra la Mer noire…« Rien à voir avec les aventuriersque vous relatez dans la revue », précise-t-il.

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Sur la route SUISSE-ALLEMAGNE

Photo : Claude BANDIERA

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Claude BandieraPhoto : Fabien MAURICE

Photo : Fabien MAURICE

Photo : Fabien MAURICE

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e Yémen appartient à la partiesud de la péninsule d’Arabie.Un pays très montagneux,unique pour sa culture, sonhospitalité légendaire, sonarchitecture incroyable et ses

paysages étonnants. Sanaa, la capitale, està 2 300 m d’altitude. En y arrivant j’ai eule mal des montagnes, sans doute parceque je suis passé trop vite du niveau de lamer à cette altitude : mal de tête, fatigueet aucun appétit pendant deux jours. Lapression atmosphérique est de 0.9 bar.

Dans certaines zones du pays il y aencore des conflits. C’est pour cela qu’ona besoin d’un permis pour se déplacerhors de la capitale. Je l’ai obtenu au ser-vice de police pour les touristes.

Aden

Au bout de 403 km de route, avecMartin nous avons atteint la villed’Aden sur le bord de la mer d’Arabie.

Ça nous a pris quatre jours sur une routetrès fréquentée où les yéménites roulentcomme des fous. Dans cette région lesgens étaient sympathiques, y compris lespoliciers. Ils étaient désolés que des tou-ristes aient été kidnappés dans cetterégion.

Le port d’Aden existait déjà auVesiècle. Il a été occupé par les Anglaisà partir de 1839 et il est devenu alorsle troisième port du monde.

Nous y avons beaucoup transpiré etbu des litres d’eau : il faisait 37°C dansun air très humide, un peu comme enété au Japon !

Et maintenant, direction Oman.À 50 km à l’est d’Aden : contrôle de

police ! Après un quart d’heure, les poli-ciers ont fait venir une brigade spécialearrivée en voiture, qui nous a laissésrepartir en vélo. Mais après 25 km, nou-veau contrôle et cette fois-ci ils ne nousont pas laissés repartir à vélo. Nous

avons dû monter dans un camion de lapolice avec nos vélos et faire ainsi500 km. Ça nous a pris deux jours etnous avons changé plusieurs fois devéhicule. Mais ils étaient sympa… À25 km d’Al Mukala (Burum) ils nousont lâchés. En fait, la région est d’Adenest habitée par des tribus qui s’opposentau gouvernement yéménite, et il arrivequ’il y ait des touristes pris en otage. Il ya beaucoup de contrôles avec des poli-ciers armés, mais les voitures, camions etbus circulent normalement. Pour mapart je n’ai pas ressenti d’insécurité.

Moscat

Il y a 1 373 km (quelle précision !ndlr) de la frontière du Yémen jusqu’àMoscat que nous avons parcourus dansde bonnes conditions sur une route bienasphaltée et plutôt plate. Mais le grosproblème c’est le vent et les après-miditorrides. Pendant plusieurs jours le vent

nous a poussés, mais quand il était deface ou de côté c’était vraiment dur.Tous les 50 à 100 km on trouve un res-taurant, ce qui nous a permis de nousapprovisionner en eau… mais parfoiselle est saumâtre. On a donc été obligé,parfois, d’acheter de l’eau minérale, quicoûte plus cher que l’essence ! La nour-riture n’est pas très chère. La plupart de

ces restaurants sont tenus par des Pakis-tanais, des Indiens ou des Yéménites. Onne voit pas beaucoup d’animaux à partdes chameaux, des chèvres ou… descadavres de hyènes. C’est un pays sûr,on a pu dormir dehors sans problème.

Daisuke [email protected] – www.daisukebike.be

Traduit de l’anglais par Sylvie DARGNIES

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Daisukeen Arabie

Notre ami japonais Daisukeen est à plus de 125 000 kmde balade autour de la terre.

Ce printemps, il a traverséle Yémen et, avec un coéquipier

canadien nommé Martin,mis le cap sur Oman.

Montagnes, police, chaleuret autres impressions…

Les lignes qui suivent reprennentune partie de ses messages.

Sur la route PROCHE-ORIENT

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Daisuke de passage à Paris en 2006, en compagnie d’Heinz Stücke, cyclo-globetrotter allemand qui a commencé son tour du monde en 1960.

La région est d’Adenest habitée par des tribus

qui s’opposentau gouvernement yéménite

et il arrive qu’il y aitdes touristes pris en ôtages. Devant le Mont Saint-Michel

Photo : Daisuke NAKANISHI Photos : Daisuke NAKANISHI

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Page 8: N°107 - ÉTÉ 2008 Bonnes vacances - Le voyage à vélo€¦ · Le décor est grandiose, montagnes nues, arrondies, en pitons, en cônes, en dalles inclinées où l'on devine des

et été, nous avons testé notrenouvelle configuration devoyage à vélo en famille.

Depuis la naissance deClémentine il nous a fallu

nous adapter chaque année.En effet, elle grandit à vue d’œil et chaquefois il nous faut voir le voyage sous unangle un peu différent selon son âge.

Après quatre années à tracter la car-riole, Clémentine participe maintenantactivement (en théorie pour l'instant) auvoyage sur notre tandem mixte Pino dela marque allemande Hase.

Et comme nos copains allemands,Ines et Wolfgang, ont été séduits par

l'engin, c'est donc avec leur fille Nele(elle aussi sur un Pino avec son papa)qu'ils nous ont retrouvés près dePerpignan début juillet. Nous avonspassé presque deux semaines ensembleet… ce n’est pas toujours facile d'être aumême rythme !

Les premiers jours nous avons parti-cipé aux Encuentrillos (semaine cyclofamille) en Catalogne et y avonsretrouvé bon nombre de copains…Nous avons finalement laissé la carrioleà des amis, d’autres nous la rachèteront.Nous sommes maintenant beaucoupplus légers ce qui permet ainsi d’envi-sager la traversée des Pyrénées !

Nous repartons donc tous les trois,c'est là que notre vrai rythme est le plusfacile à suivre ...

Quelques bons souvenirs de cettetraversée un cran plus au sud de notretraversée de 2004 : baignades dans desbarrages, camping sauvage, un certainnombre de cols sympa, la montée d'unepiste de 15 km entre Naval et Bárcabo(nord de Barbastro) en partie à pied,visite très intéressante du monastère deSan Juan de la Peña, les retrouvaillesavec Nandus, Bernard, Valeria, Sole,Unai et Ibon à Pampelune. Notre expé-rience de l'Espagne, notamment à vélo,nous a appris que l'on peut s'y sentir

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Tandem mixteen Espagne

Brigitte et André Coadou nous racontent leur nième voyage en Espagne,un pays où ils ont beaucoup d’amis cyclos. Ils ont installé la petiteClémentine sur un nouveau tandem où elle trône à l’avant… royal !

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Sur la route ESPAGNE bien seul si l'on ne connaît personne

malgré la vie très sociale que mènent lesEspagnols. C'est que l'accueil del'étranger n'y est pas aussi spontanéqu'en Amérique latine par exemple.Tout devient très différent dès que l'ons'y fait des copains. Pour notre part, oncommence à avoir un petit cercled’amis, des cyclos espagnols que l'onvoit de temps en temps, et là, ça changetout ! Ça nous permet d’apprécier leurconvivialité et les bistrots espagnols…

Après Pampelune, nous avons reprisla route en compagnie d’Unai et de sonfils Ibon. Ensemble, nous avons roulépendant quelques jours jusquà SanSebastián à un rythme “sin prisas”. Jegarde d’excellents souvenirs de quelquespetits campings sauvages sympa dansdes coins connus par Unai. Je me sou-viens, entre autre, d’un bivouac au bordd'un petit barrage, dans la sierra deUrbasa près du Puerto de Opacua, oùdes chevaux sauvages étaient venus boire

au coucher du soleil ; puis nous avonsfait un feu de camp pour nousréchauffer… La belle vie !

Un autre bon souvenir : la “ViaVerde” del Urola de Zumarraga jusqu'àAzkoitia. C’est une ancienne voie dechemin de fer, recouverte de gravier, endescente constante et douce, avec le pas-sage d'une vingtaine de tunnels nonéclairés. Génial !

Enfin, l'arrivée à Donastia, avec lacélèbre baie de la Concha, est égalementun souvenir mémorable. Là, nous avonsretrouvé d'autres amis cyclos basquesMikel et Rosa avec leur fils Eki. Ce futune joie de finir le voyage chez eux etd'aller voir un soir un superbe feu d'arti-fice qui couronnait en beauté cette baie etla traversée depuis la mer Méditerrannéejusqu'à l'océan Atlantique.

Brigitte BERNSTEIN,André COADOU & Clémentine

03 80 45 48 [email protected]

http://monsite.orange.fr/ciclomundo/

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ous l’avons acheté chez

Rando-cycles, “LE” spécia-

liste du cyclo-camping en

France. L’avantage majeur étant que

Paul Domela m’a fait des roues super

costauds (ce qui est primordial pour

un tandem) et j'ai aussi eu droit de

choisir des développements diffé-

rents du modèle de série. Avec un

22 x34, je grimpe au murs !

Poids : au moins 25 kg (avec la

fourche à suspension, la grande

béquille et le porte bagage avant

spécial qui permet d'installer

2 petites paires de sacoches devant).

Je ne ressens pas le poids du

tandem comme une vraie difficulté.

Pneu arrière : 26 pouces

Pneu avant : 20 pouces (comme

BMX, carrioles et vélos pliants).

On apprécie le confort du siège

pour Clémentine qui ne pourrait pas

rester de longues heures sur une selle

classique. N’étant pas obligée de tou-

jours pédaler (sa chaîne est reliée à

une roue libre se trouvant sur mon

pédalier), elle peut s’assoupir sans

risque de chute car un harnais la main-

tient. Et on peut vraiment bien parler

ensemble, même quand il y a du bruit.

Le tandem étant à l’origine conçu

pour deux adultes, nous pensons

pouvoir voyager avec Clémentine

jusqu’à ses 11/12 ans. Son seul

inconvénient : son prix (plus de

4000 euros !) Avant de l’acquérir, il

vaut mieux avoir quelques perspec-

tives de voyages. Pour notre part,

nous pensons déjà à l’Afrique du Sud

et à Madagascar pour l'année à

venir… Ça nous démange !»

André COADOU

Le tandem Hase “Pino”

Brigitte, André et Clémentine qui avait 4 ans et demi en 2007, l’année de leur voyage en Espagne. Photo : Bernard DATCHARRY

Photo : Bernard DATCHARRY Photo : Bernard DATCHARRY

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On a misnotre petit voyage

en Ardèche sur You tube :http://fr.youtube.com/

watch?v=spIVvDr3G5k

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Photos : André COADOU

Le tandem Pino de la marque allemande Hase.

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our cause de problèmes admi-nistratifs, nous sommes obligésde rester quatre jours à Accra.Nous déambulons longuementdans les rues et, très vite, nous

devenons les Blancs les plus connus ducentre de la capitale. Il faut dire que nousarborons des uniformes identiques : cuis-sards et tee-shirts de la même couleur. AuSénégal, le blanc se traduit par toubab ;au Ghana, ancienne colonie anglaise, ondit obrowny. Nous entendrons ce motdes dizaines de fois par jour.

Nous visitons l'incontournable etintéressant musée national (ici, lestrônes royaux sont des tabourets). Sur lagigantesque place de l'Indépendance,nous assistons à ce qui semble être undéfilé de jeunes écoliers. La discipline estde règle. Ça ne rigole pas.

Dans Accra, comme dans beaucoupde grandes villes pauvres du monde,

c'est un incessant ballet d'enfants, defemmes et d'hommes qui tentent devendre des babioles, portées le plus sou-

vent sur la tête. Les plus chanceux viventdans de grande villas gardées et cernéesde murs recouverts de barbelé. Ce sonteux les clients des Barclays Bank de lacapitale.

Le Ghana est un pays “riche” et lesvoisins togolais ou burkinabés viennenty travailler.

Les traces de l’esclavage

Nos problèmes administratifs résolusnous partons. Les guides assurent que larégion centrale du Ghana est plate. Maisdans la partie sud (nous ne sommes pasallés au nord de Kumasi), c'est une suc-cession de petites buttes sur 800 km.

Il fait chaud, la température oscilleentre 25°C et 35°C. Nous achetons fré-quemment de l'eau fraîche en sac plas-tique scellé. Je pensais que les Africainssupportaient mieux la chaleur, mais ilsont aussi chaud que nous ! Il fait égale-ment très humide et des orages éclatentparfois le soir.

La mer ne m'attire pas mais je recon-nais que les plages sont magnifiques.Plusieurs grandes pirogues de pêcheurss'apprêtent à partir et, ça et là, on répareles filets.

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Voyageau Ghana

Sur la route AFRIQUE

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« En 1992, malgré ma

répulsion pour la mécanique

et mon manque de compétence

en langues étrangères, je me

suis lancé sur les routes du

monde accompagnée de mon

audacieuse soeur. Voici le récit

de notre cinquante-cinquième

voyage à vélo. »

Le Ghana est tristement célèbre pourses nombreux forts le long de la côte, oùl'on parquait les futurs esclaves. Cesforts sont bien conservés. La Franceattendra 1848 pour abolir définitive-ment l'esclavage.

Nous déjeunons dans un restaurantattenant au fort de Cape Coast. Un destrès rares aspects positifs de la colonisa-tion : la bière ! Nous sommes fidèles à labière Star, il existe même une Guiness.En revanche, le pain est gras et sucrécomme en Angleterre.

Nous quittons la côte pour nousdiriger vers le nord. Objectif : le parcnational de Kakum où il est possible,théoriquement, de voir des animaux(notamment des éléphants) mais il fautpartir de nuit…

Nous nous contenterons du parcourssur le pont suspendu qui permet d'avoirune vue intéressante sur la forêt tropi-cale. Par chance, nous verrons un babycobra inoffensif sur le chemin du retour.À la sortie du parc, nous seronsattendus par un gardien très offensifqui nous a réclamé 20 dollars pourle parking des bicyclettes. Nousavons décidé de filer à l'anglaise

mais le cerbère a attrapé ma soeur par lebras. Finalement, nous avons dû nousacquitter de 2 dollars, ce qui est quandmême cher pour deux vélos, non ?

Kumasi, deuxième ville du pays

À Twifo-Praso, on nous prévient quela grande route goudronnée de Kumasise transforme en piste pendant une cen-taine de kilomètres. À la sortie de laville, le bitume disparaît et nousempruntons une belle et large piste.Nous sommes surpris parla qualité de la terre, quine se transformera pasen boue, même après un

gros orage. Quelques kilomètres plusloin, nous croisons une petite piste quivire sur la gauche. Nous ne saurons quebien plus tard qu’elle conduit à Kumasi,notre destination. Nous n'y prêtons pasattention et nous poursuivons aveuglé-ment notre route, ce qui nous obligera,le lendemain, à modifier notre itinéraire.

Jusqu'alors, malgré l'épaisse végéta-tion luxuriante, nous avions toujourstrouvé un coin, la plupart du tempsgrand comme un mouchoir de poche,pour planter la tente. Mais au deuxièmejour de piste, deux heures après latombée de la nuit, nous sommescontraints à faire halte dans un village.L’instituteur, un tout petit bonhommechétif, nous loue une chambre minusculeet nous trouve un peu d'eau pour nous

laver. Il n'y a pas d'électricité et lesgens s'éclairent soit avec deslampes à pétrole, soit avec deslampes de poche à LED.

Nous avons eu l'occasionde voir plusieurs écoles. LeGhana ayant gardé quelques

traces de culture anglo-saxonne,les écoliers portent l'uniforme.Après l’école ils sont tous

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Superficie : 238 538 km2

Monnaie : Cedi Capitale : AccraPopulation : 19 894 010 habitants (2001)Densité : 83 hab./km2

Langue officielle : l’anglais, langueofficielle, est parlée par une très faiblepartie de la population, peut-être par unmillion de locuteurs tout au plus, lesquelsl'emploient uniquement comme langueseconde, et ce, de performance trèsvariable ou très inégale. C'est la languede l'État, donc celle de la législation, de lajustice, de l'Administration, de l'école, etc.Le français et l'arabe constituent deuxautres langues d'une certaine importancedans le pays. Le français est une langueétrangère enseignée dans certains établissements d'enseignement et denombreux Ghanéens instruits la connais-sent. L'arabe est aussi appris dans lesécoles islamiques connues comme les«Makaranta».

Langues parlées : Akan, Ewe,Dagbanli, Adangme, Dagaare-wali, Ga.

Marchands ambulants.

Ghanéens rencontrésdans la rue.

Photo : Laurent DEKEYSER

Photo : Laurent DEKEYSER

Photo : Laurent DEKEYSER

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occupés : même les petiots de quatreans portent des seaux d'eau sur la tête.Dans les classes, on dénombre cinquanteélèves minimum et, apparemment, il n' ya pas de problème de discipline.

Le guide signale que nous allons tra-verser une région où la culture du cacaooccupe plus de 50% des terres cultivées.En réalité, nous ne verrons que des pal-miers à perte de vue et de petits camionstransportant des fruits de la taille d'unenoix qui ont la particularité d'avoir unpeu la couleur du chocolat ! Plus tard,Google images m'apprendra que cesarbres (pas très grands en regard de ceuxde la forêt), plantés en petites parcelles,sont des cacaoyers.

Nous avons passé une très mauvaisenuit sous ces drôles de végétaux. Dans lasoirée, trois chasseurs armés sont passésà côté de nous avec leurs chiens sansrépondre à notre salut. Impensable auGhana ! Craignant d'être dérangésdurant la nuit, nous avons caché passe-ports et cartes bleues sous le tapis de solde la tente et avons placé des passeportspérimés avec une somme conséquentedans nos oreillers, au cas où…

Cette mauvaise nuit a eu des réper-cussions sur notre forme et notre arrivéeà Kumasi a été un peu pénible : nousavions soif (de bière) et faim (de bonneschoses). L'orage menaçait, la nuit tom-bait alors que nous cherchions encore lapresbyterian church (l’hôtel le moinscher). De plus, il y avait un traficmonstre. Cela s’est terminé à minuitquand j’ai monté la tente dans le jardin

du presbyterian parce qu’il n'y avaitplus de chambre disponible !

Sur la route du retour, nous assistonsà l’étrange défilé d'une centaine de per-sonnes, qui dansent, crient, chantent,pleurent et courent. Au milieu de cettefoule, six costauds portent, en le malme-nant, un grand cercueil particulièrementclinquant et original comme on les aimeau Ghana où ils peuvent être en formede Mercedes pour un homme d'affaires,en poisson pour un pêcheur et même enbible pour un pasteur ! Ici, on croit en laréincarnation du défunt dans le corpsd'un jeune de la famille. Donc, c'est lafête et des musiciens accompagnent lecortège en jouant gaiement de la trom-pette et de la flûte.

Pour finir

À une trentaine de kilomètres de lacapitale (notre dernière étape), lesbuttes disparaissent et nous apercevonsles prémisses de l'urbanisation. Merciaux ingénieurs du génie civil d'avoirconçu des routes avec, de chaque côté,des bandes goudronnées de deuxmètres de large, véritables pistes cycla-bles sans lesquelles cette journée auraitété un calvaire…

C'est le deuxième pays d'Afrique del'ouest que nous visitons. La chaleurhumaine et la vie sociale nous ont sem-blée beaucoup plus marquées et peut-être plus visibles que dans la plupart despays des autres continents que nousavons traversés.

Laurent [email protected]

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BiblioCYCLEPar Phil ippe ORGEBIN

Cape Coastet le commerce triangulaireAvant la découverte desAmériques, les Portugais furent lespremiers Européens à importer desesclaves pour compenser la maind’œuvre agricole qui leur manquait.Ils provenaient des comptoirs com-merciaux et des forts qu’ils avaientétablis sur la côte africaine.L’invasion des Amériques par lesEuropéens au 15e siècle conduisit a développer la traite négrière qui devint l’enjeu d’une véritableconcurrence entre les puissanceseuropéennes. L’engagement desAnglais au Gold Coast a commencéau début du 16e siècle quand lecommerce des esclaves a remplacécelui de l’or, lorsque la Côte de l’Orest devenue la Côte des Esclaves.En 1640, ils ont d’abord construit un fort à Kormantin (50 km à l’estd’Elmira) vite perdu en faveur desHollandais. Alors que la course à laconstruction de forts battait sonplein, ils ont ensuite concentré leursefforts au renforcement du fortCarolusburg qu’ils avaient pris aux Hollandais et qui devint le Château de Cape Coast.Le port ghanéen de Cape Coast fut l’une des plaques tournantes de la traite négrière. Les esclaves,amenés de l’intérieur du pays,étaient “stockés” dans les chambressouterraines du fort en attendantd’être expédiés : à travers la sombre “Porte du non-retour”, ils étaient conduits enchaînés sur la plage et transportés en barquejusqu’aux négriers ancrés au large.La traite négrière, longtemps légi-timée par l’Eglise, s’est égalementdéveloppée à partir d’autres places en Afrique mais nulle part ailleurs on ne peut voir des preuves aussi tangibles de ce commerce infâme.Le “commerce triangulaire”– unemondialisation avant la lettre –a déraciné, de 1450 à 1870, quelque 13 millions d’Africains, la plus grande migration forcéed’êtres humains de toute l’histoire.Certaines régions du Ghana ont été dépeuplées par les razziasesclavagistes. Le développementde régions entières a ainsi étéretardé pendant des générationspar la déportation des couches les plus jeunes et les plus activesde la population. Robin DÉBOIS

Le fort de Cape Coast où les esclaves étaient “stockés” dans des chambres souter-raines. Le port de Cape Coast, aujourd’hui site du Patrimoine mondial de l’UNESCO, futl’une des plaques tournantes de la traite négrière.

Éloge de la bicycletteMarc AUGÉ

Cet éloge de la bicyclette passepar trois moments : le mythe,l’épopée et l’utopie. La bicyclettea une dimension mythique qui està la fois individuelle et collective.Aujourd’hui le mythe a pris uncoup. Mais la bicyclette revientpar la politique de la ville et sonimage est l’objet d’un regain d’en-thousiasme. L’opération Vélib’ esttrès insuffisante, mais elle ouvreune espérance. On peut seprendre à rêver et tracer lesgrands traits de la ville utopiquede demain où les transports encommun et la bicyclette seraient

les seuls moyens de déplacement en ville et où la paix, l’égalitéet le bon air règneraient dans le monde après l’effondrement desmagnats du pétrole. On peut rêver d’un monde où les exigencesdes cyclistes feraient plier les puissances politiques. Cela n’estqu’un rêve et il faut redescendre sur terre. Le vélo nous apprendd’abord à composer avec le temps et avec l’espace. Il nous faitredécouvrir le principe de réalité dans un monde envahi par lafiction et les images. P. O.

2008 – 93 pages – Éditions Payot – Dans la collection ManuelsPayot. – Prix : 11 €

Chemin d’hiver – Tome 1Martin Simon GAGNON

Au tournant de la trentaine,Simon en a soudain marre desexigences ambitieuses de sonpatron, des bouchons de “l’heurede pointe” sur le pont JacquesCartier et de son boulot desyndic de faillite. Il remet sadémission pour entreprendre untour du monde nordique de29 000 km à vélo. Dans ce tomenous découvrons les beautés dela Scandinavie et partageons,avec l’auteur, ses impressions dela Russie, un pays bouleversé parles récents changements politi-ques. Le talent d’écrivain de

Simon nous incite à poursuivre la lecture, sans pause, commeon est tenté d’ajouter des kilomètres avant de monter le campà la fin d’une belle journée de cyclo.Denys LECLAIRE (cyclotouriste québécois, auteur D’un océan à l’autre)

2008 – 242 p. – Les éditions du Bourl ingueur – 1664,Bourbonnière – Montréal, Québec H1W 3N4 – [email protected]://www.editionsbourlingueur.com

VLOLausanne > Dharamshala – Été 2002 > été 2004Prisca BROCH et Yvan FRUTIG

« La beauté d’un itinéraire oupeut-être la lumière d’un visage, lasplendeur d’une mosquée, lagrandeur d’un sourire, la chaleurd’un regard. Autant de points desuspension sur notre route, quifont de ce voyage bien plusqu’une aventure sportive. Ainsivélocipédons-nous plus que nousne pédalons réellement tout aulong de ces 22 mois de route quinous mèneront du seuil de notremaison, à Rennes, aux confins del’Himalaya.»

2005 – 270 pages – Édition BracPour se procurer ce livre, écrire à Prisca Broch et Yvan Frutig –Chemin de la Romanallaz – 1023 Crissier – [email protected] – www.chemindesecoles.chPrix : 20 €

Ma ChineRoute de la Soie, Tibet, Hong Kong à véloFrançois PICARD – Illustrations de Denis GRAVELEINE –Préface de Sylvain tesson.

Pour l’auteur, il s’agit d’aller à larencontre des Chinois dans leurdiversité : moine tibétain cachantses photos du dalaï-lama, pay-sans des Routes de la soie rêvantd’une ascension sociale, urbainsen révolte contre les injustices dusystème ou fascinés par la crois-sance de l’économie, jeunesse enperte de repères. C’est un portraitriche de la Chine loin de Pékin etde ses JO. Au cours de sesvoyages, François Picard s’inté-resse aux notions de frontières :

administratives, imaginaires, religieuses, culturelles, sociales. Cepassionné des rencontres du bout du monde ou du bout de larue, aime à observer comment les hommes cohabitent avecleurs différences. François Picard est à l’origine de l’associationCulture-Aventure, dont le but est de promouvoir le travail devoyageurs qui sont allés au bout de leur rêves. Elle organiserégulièrement des projections-rencontres sur le thème duvoyage et tous les ans un Festival Culture-Aventure et gère unelibrairie de livres et de DVD de voyage auto-édités. P. O.

2008 – 244 pages – Éditions Artisans-Voyageurs.Pour se procurer ce livre, écrire à François Picard – 86 avenuePierre Brossolette – 92240 Malakoff – www.culture-aventure.fr Prix : 16,50 € + 3 € de frais de port

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LANGUESi le coréen est la languedu pays, les jeunes parlentfréquemment anglais ; les

plus âgés parlant plutôt le mandarin.

MONNAIEUnité monétaire : Won (W)Parité : 1 euro = 1 205 W ou

1 $ = 895 WPaiement : les cartes banquaires sontacceptées dans les lieux de luxe, rarementdans les petits restaurants ou les super-marchés. Le cash est plus facilementaccepté pour un discount.On trouve facilement des distributeursautomatiques de billets, surtout à proxi-mité des centres commerciaux (attention,ils n’acceptent pas toutes les cartesétrangères).

FORMALITÉS D’ENTRÉEPapiers : le passeportsuffit.

Visa : non

RELIGIONBouddhistes (47%), pro-testants (40%), catholi-ques (15%), sans confes-

sion (42%).

SANTÉVaccins : aucun vaccinn’est obligatoire pour lesvoyageurs en provenance

de l’Union européenne.Précautions : tic–borne pendant l’étédans les forêts. L’eau du robinet n’estparfois pas recommandable (diarrhée).Soins : Antibiotique. Charbon pour ladiarrhée.Équipement : insecticide.

ANIMAUXLes moustiques sont féro-ces et il ne faut pas oublierla crème anti-moustique.

Les araignées (sympas) sont à voir.Les chiens sont très disciplinés et fré-quemment attachés… ou en cage (on lesretrouve parfois dans les assiettes).

NOURRITURECoût : si on cuisine soi-même, on dépense entre 3et 5 euros par jour.

Le restau est deux fois plus cher : 6 à10 euros.Approvisionnement : on ne trouve quele minimum dans les magasins d’alimen-tation ; par contre, les supermarchéssont bien garnis.Aliments : du poisson… et du pois-son… et encore du poisson. Le porc estmoins cher que le bœuf. Les fruits et leslégumes sont chers. Le riz étant trèscher, il vaut mieux cuisiner des pâtes.La cuisine coréenne :Bibimbapes (mélange de légume, viande,œuf).Gimchi jjigae (soupe au gimchi, tofu etporc) pas toujours bien réussie, souventépicée et trop acide.Sundubu jjigae (soupe de tofu frais avecjaune d'œuf, clams et piment rouge). Ceplat varie selon la texture du tofu qui peutêtre plus ou moins frais, en cube ou qua-siment liquide.Bulgogi (barbecue de bœuf ou porcmariné dans la sauce soja, l'huile desésame, le sucre, l'ail).Boissons : bière, généralement légère(une cannette vaut 1 600 wons).Le Soju, un alcool de feu sans trop degoût, se boit à tous les repas (pas cherdu tout).

FICHE par PAYS

MATÉRIELVélo : les magasins sontbien équipés.Photo : on trouve de tout

sans problème à des prix abordables.

POSTEUne carte met 2 semainespour arriver en France(450 wons par avion et

360 wons par voie terrestre).Colis de 2 kg : 12 000 W ; 4kg : 16 000 W.Bonne sûreté, meilleure qu’en Chine.

INTERNETExcellente connexion, unedes meilleures au monde.Une heure = 1000 à 2 000 w.

HÉBERGEMENTHôtels : assez chers (entre11000 et 22 000 wons parpersonne) et encore plus

chers à Seoul.À visiter : les love hotels (entre 15 et30000 W) pour une chambre confortableavec plusieurs gadget.On peut aussi passer la nuit dans unsauna pour 3 000 wons (inconvénient :où mettre son bardas ?)Auberges de Jeunesse : 9 000 wonpour les membres.Campings officiels : 1000 W par per-sonne l’été. En automne ils sont fermés(donc gratuits).Camping sauvage : très facile.Chez l'habitant : pas évident car lesCoréens sont très farouches.Voir site : http://homestaykorea.com/Club : www.couchsurfing.org.

RÉSEAU ROUTIERRoutes : le revêtement desroutes est en très bon état.Les automobilistes sont

parfois surpris de voir des cyclistes. Lesrares pistes cyclables sont, pour la pluspart, le long des rivières. Il est autorisé derouler sur les trottoirs.Trafic : circulation très importante sur lesnationales qui sont à éviter ; il est préfé-rable de rester sur les routes à 3 chiffres.

CLIMATLe climat est de typecontinental mais tempérépar les influences océani-

ques. Il se caractérise par des hiversfroids et secs et par des étés chauds,

humides et pluvieux. Les contrastes cli-matiques sont importants, surtout enhiver, entre l’arrière-pays montagneux quiconnaît des températures plutôt basseset la côte méridionale qui bénéficie d’unclimat plus clément.Pluviométrie : les précipitations an-nuelles moyennes atteignent environ1 371 mm à Séoul, au nord, et 1 474 mmà Pusan, au sud. L’essentiel des pluiesvient avec la mousson d’été (juillet-août).Celle-ci s’accompagne parfois de pluiestorrentielles (500 mm en 3 jours) et detyphons meurtriers.Température : la température moyenneest de 1°C en janvier et de 24°C en juillet.Les températures extrêmes, à Séoul, sontde -12°C en janvier et de 37°C en juillet.Vents : ceux du Nord peuvent amener dubeau temps mais peuvent être trèsfroids ; ceux du Sud-Est amènent sou-vent de la pluie.Périodes : le printemps et l’automnesont les périodes recommandées.Essayez d’y aller entre septembre etnovembre, à cette époque le soleilresplendit, le ciel est bleu et les feuil-lages automnaux sont d'une beautésaisissante.

LIAISONS DIVERSESAvion:www.Koreainair.comwww.Asianairline.comwwww.flyasiana.com.

Bateau : depuis la Chine – du port deTangu au port d’Incheon : 12 heures,90 $, vélo gratuit.Du port de Pusan à Fukuoka (Japon) :18 heures, 100 $, vélo 10 $.Auto-stop : possible.

TOURISMEà voir : Séoul, Gyeongju,parcs nationaux de Seora-ksan, du mont Gayshan et

du mont Wolchulsan, côte Est et sesplages, île de Jeju.Des temples bouddhistes cachés dansles montagnes. Le pays le plus confucia-niste du monde. Une cuisine méconnueéquilibrée et saine.

DOCUMENTATIONCartographie : nous avons acheté surplace un petit atlas routier satisfaisant.Ressource internet : http://user.chol-lian.net/~boonstra/korea/cycle.htm

Richard FERGÉ – Septembre 2007www.velomad.com – Richard@velomad

Les informations de cette fiche nous ont été communiquées parRichard FERGÉ. En 2007, Richard et Stani MARTINKOVA ont traversé lepays en diagonale, de Incheon à Pusan, en passant par Seoul, Suwon,Icheon, Wonju, Chungju, Gimcheon, Daegu, Gyeongju, Ulsan.

Velomad : Stani MARTINKOVAet Richard FERGÉ continuent leurtour du monde. Ils ont traversél’Europe, la Russie, la Mongolieet la Chine avant d’aller enCorée du Sud.

« Ce petit tigre assis discrète-ment là où le soleil se lève, ledos tourné au Japon et le regardtourné vers l'Ouest, sembleveiller jalousement sur sonsecret. Mais derrière ce masque,il y a un peuple attachant etaccueillant, travailleur et fêtard,fier et humble à la fois qui, sousla protection bienveillante deses montagnes augustes etvénérées, a nourri une cultureunique, pétrie de bouddhisme etde confucianisme, de taoïsme etde christianisme, d'extase cha-maniste et d'excès occidentauxjonglant entre les traditions et lamodernité. » Richard FERGÉ

QUELQUES “TRUCS”À SAVOIR :� Si vous apportez un cadeau àvos hôtes, laissez-le discrètementdans l’entrée. Un cadeau n’estjamais ouvert en présence de lapersonne qui l’offre.

� Quand on mange des nouilles,il est autorisé de porter la boucheau-dessus du bol en faisant dubruit.

� Il est très impoli de se moucherà table ou en public.

� À table, évitez de planter vosbaguettes dans le riz car celaévoque les funérailles.

� N’écrivez pas le nom despersonnes à l'encre rouge car c'estun usage réservé aux défunts.

� Il n'est pas bon de rester sur unseuil car cela fait venir les esprits.

� N'oubliez pas de retirer voschaussures avant d’entrer chez vos hôtes.

Richard FERGÉ

QUELQUES ADRESSESUTILES :

EN FRANCE

Consulat125, rue de Grenelle – 75007 ParisTél. : 01 47 53 01 01.

EN CORÉE

Ambassade de France30 Hap-dong –Seodaemun-gu, CPO Box 1808 –Seoul 120-030 – Corée du Sud.Tél : (+82) (2) 3149 4300 .Urgence : (+82) (2) 363 3444,http://ambafrance-kr.org/.

Alliance-Française63-2, Hoehyun-dong, 1 ga, Jung-gu,Séoul, 100-873 – CoréeTél. : 82 (2) 755-4972 / 5702,www.afcoree.co.kr/

La Coréedu Sud

Superficie : 99 274 km2

Capitale : Séoul (plus de 22 mil-lions de Coréens vivent dans lamégapole dont 10,3 dans lacapitale même).

Population : 49 024 737 hab.

Densité : 480 hab./km2

Langue officielle : coréen

Monnaie : won (KRW)(1 euro = 1 205 W)

Forme de l’état : république

Partition de la Corée :11 février 1945

Domaine internet : kr

LA CORÉE DU SUD EN BREF

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autres, ils étaient plus ou moins ovales, cequi déplaisait au public.

Ces polycyclettes à prise directe surtous les développements séduisent deplus en plus les cyclotouristes ; lemodèle H de Terrot, qui se comportaadmirablement sur le rude parcoursGrenoble-Chambéry-Grenoble,est incontestablement le meil-leur du genre, surtout depuisqu’il s’est augmenté d’undeuxième jeu de 3 vitessesqui permet, en conser-vant un écart raison-nable entre chacun dessix développements, decommencer à 2,50 m etde finir à 6,50 m. On nesaurait opposer valable-ment la délicatesse de lacommande, qui sou-lève la chaîne etdéplace les pignons, àune machine dont plu-sieurs centaines d’exem-plaires ont roulé cettesaison par monts et parvaux sans donner lieu àdes plaintes. La Pernot,nouvelle venue, a fait aussi ses preuves,bien qu’elle n’ait participé au concoursdu TCF qu’officieusement ; je l’ai vuefigurer honorablement dans d’assezrudes épreuves sur route, et je croisqu’elle fera son chemin. Au Salon, elleétait fort entourée et les visiteurs semontraient étonnés de la parfaite miseau point d’une idée qui, semblait-il,était venue à tout le monde, mais quepersonne n’avait pu réaliser. On regret-tait seulement que les quatre dévelop-pements (3 m, 4 m, 5 m et 6,20 m)ne fussent pas plus espacés.

La Lévocyclette

Voici encore une machine capablede résister aux intempéries. Cette reinedes machines, très confortable, dont il aété maintes fois question dans lescolonnes de la Revue, a été justementpromise au plus brillant avenir par tousceux qui l’ont pratiquée. La lévocy-clette n’était pourtant représentée auSalon que par un unique exemplaire,celui que la maison Terrot a présenté audernier concours et qu’elle a, peu à peu,

amené à un degré de perfection inimi-table. Est-ce pour cette raison qu’on nevoit encore (et qu’on ne verra peut-êtrejamais) sur le marché qu’un seulmodèle ! Quoi qu’il en soit, et j’en parle

par expérience personnelle, la bicy-clette Terrot m’a semblé associer le

maximum de confort à unrendement très conve-nable. C’est sur elle quej’ai fait mon meilleur

temps entre Saint-Étienneet Lyon (60 km en 2h30)alors qu’elle est pourtant

loin d’être une machinede course. Ses dix déve-loppements (échelonnésentre 2,40 m à 7,40 m)

permettent si biende profiter desc i rconstancesfavorables et delutter contre lescirconstancesadverses ! De

variable ampli-tude, ses péda-lées permettentaussi de rejoin-

dre en fin d’étape les compagnons qui,sur leurs polycyclettes à grand rende-ment, nous lâchent au départ. On peutdonc aller vite en vélo, mais il ne fautjamais vouloir forcer la note, sinon c’estle vannage à brève échéance.

Il m’est impossible de concluremaintenant en disant à quelles catégo-ries de cyclotouristes conviennent tellesou telles polycyclettes dont je viens depasser la revue ; il faudrait particulariser

chaque cas tandis que je ne puis ici quegénéraliser et c’est à chacun de nousqu’il convient de chercher et de trouverce qui lui sera le plus avantageux.

Prêcher l’exemple en cyclotouristant

au quatre coins de la France

Vue de haut et d’un peu loin, l’évo-lution du cycle, depuis quelques années,semble bien obéir entièrement à l’im-pulsion que, par ses concours, par sesencouragements, le Touring Club deFrance lui a donnée ; une élite deconstructeurs s’est rangée sous la ban-nière de notre puissante association et afait des sacrifices pour présenter aupublic ce qui lui était recommandé parelle ; une clientèle de choix, elle aussi,patronne ces constructeurs ; il y a lieud’espérer que tous ces efforts obtien-dront leur récompense.

Mais il nous reste à faire l’éducationet la conquête du grand public à quinos polycyclettes conviennent, neuffois sur dix, beaucoup mieux que lesmonomultipliées, justement qualifiéesd’éreintantes, et qu’une réclame tropintéressée et malheureusement aussi troppuissante, persiste à présenter comme lesummum de la perfection.

Nous n’y parviendrons qu’en prê-chant d’exemple, en cyclotouristantplus que jamais aux quatre coins de laFrance et en ne boudant pas, à l’occa-sion, devant les étapes-transport de300, voire 400 km, que l’ÉcoleStéphanoise s’efforce de mettre à lamode, non sans succès !

VELOCCIO (Paul de VIVIE)Publié dans Touring-Club de France – Janv 1907

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es cyclistes à muscles faibles,n’exerçant pas sur la pédaledes pressions qui risquent defaire coincer les pignons satel-lites, obtiendront tout lebénéfice du changement de

vitesse. La diminution de la fatigue étanttrès appréciable pour cette nombreusecatégorie de cyclistes. J’en ai de fré-quents exemples sous les yeux.

Transmissions superposées

et transmissions juxtaposées

Les cyclotouristes, en possession detous leurs moyens, trouveront eux aussiquelque avantage à allier sur leurmachine de voyage les transmissionssuperposées aux transmissions juxtapo-sées ; pour cela faire, ils devront avoir unclavier de développements assez étendupour qu’ils n’aient jamais besoin d’ap-puyer plus que de raison sur l’un ou

l’autre de ces développements. Quandils sentiront que 5 mètres exige une tropgrande pression sur la pédale, il descen-dront à 4 mètres et si 4 mètres est encoretrop grand à 3 mètres et ainsi de suite.Ce faisant, ils ne se fatigueront pas et neforceront jamais sur les engrenages. Ilsretireront ainsi tout le bénéfice du chan-gement de vitesse. J’en ai fait l’expé-rience avec une « 24 vitesses » ayant desdéveloppements qui s’échelonnent entre1,25 m et 9,50 m, obtenues en combi-nant le pédalier Magnat-Debon avec lemoyeu Sturmey et le dispositif rétro-direct licence hirondelle. Ce système,que j’aurais condamné sans examenavant le concours, me semble, épreuvefaite, plus confortable qu’éreintant,même pour les étapes de 300 kilomètres.Toujours à la condition de conserver lamême vitesse de jambes, la même pres-sion sur la pédale et d’aller à son allure,

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Nos ancêtres les CyclopathesLes découvertes de Phil ippe ORGEBIN

Il y a un siècle, Vélocio opposait déjà

deux types de bicyclettesqui correspondent

à deux conceptions très différentes

de la “vélocipédie”.

La bicyclette de voyageau salon de 1906Les conclusions de vélocio,de retour du Salon de Grenoble.

(Suite et fin de l’article du n°106)

L

non à celle de compagnons trop pressésqui, sous prétexte d’athlétisme, veulent“se vider” en une demi-journée. Onaurait tort de les imiter. Avec des polycy-clettes, qui ne sont pas, tant s’en faut,des machines de course, s’il est vain desonger à battre un champion du monde,il est légitime d’espérer faire 200 kilo-mètres par jour, pendant 8 jours, sansfatigue anormale.

Les bichaînes directs, dont le meil-leur spécimen est toujours le modèleT.C. de la maison Terrot (qui obtint àTarbes l’unique médaille d’or) sont,depuis 1902, devenues légion et cepen-dant on n’en trouvait que deux exem-plaires au Salon, l’un dans le stand deTerrot ; l’autre, dans le stand de Peugeotoù il jouait le premier rôle.

Les “bi-chaînes”

Ils sont, à mon avis, très pratiques etpossèdent même le meilleur rendementde toutes les polycyclettes ; elles parais-sent néanmoins quelque peu délaisséesdepuis l’envahissement de la rétro-directe et l’apparition des systèmesmonochaînes à 3 et 4 vitesses.

Dans cet ordre d’idées, nous avionsdéjà vu, voilà bien longtemps, les pignonsextensibles de Whippet et d’Humber quiavaient du reste le défaut de n’être jamaisronds que sur un développement ; sur les

Biographie de Vélocio dont la vie

se confond avec l’évolution du cycle

et de la société cycliste

de 1886 à 1930.

PAUL DE VIVIE, DIT VÉLOCIOBiographie de Paul de Vivie par Raymond Henry- 2005 - 541 pages Éditions : Musée d’Art et d’Industrie,Saint-Étienne - Fédération Françaisede Cyclotourisme.Prix : 45 €

À la fin du 19e siècle,les femmes se mettent à porter la culotte… pour faire du vélo.

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Vie de l’association

es grosses pluies du mercredi après-midi nous avaient donné quelquesappréhensions pour le bon déroule-

ment de ce rendez-vous mais le temps aheureusement changé et les températuresdu week-end se sont globalement étaléesentre -4°C la nuit (pour tester les équipe-ments) et 30°C au zénith du grand soleil(pour tester les chapeaux).

Florence et Aymard ont fait la ren-contre fortuite de deux cyclo-voyageurs,Cindy et Samuel, en partance pour l’Inde.Ils furent invités au camping pour par-tager un moment avec nous et ont lon-guement discuté avec Guy ALLARD quileur a fait part de ses connaissances descols himalayens.

Tout a débuté par un accueil excep-tionnel à l'office du tourisme, au campingdu village de SEDERON, agrémenté d’unapéro-dînatoire avec les produits issusd'un savoir-faire local et villageois. Ungrand merci à Géraldine, Sandra, Claudeet Charly.

Au cours de la première soirée diaponous avons assisté au tour du monde àvélo de deux jeunes clowns jongleurs : Val

et Seb. La soirée suivante nous a présentéles voyages des familles Barthel (Amériquedu Sud), Guillermou (Europe-escargot),Frébourg (Europe du Nord) et d’un forçatdes cols durs : Philippe Brasseur.

Ce fut un week-end trèschaleureux de rencontres etd'échanges d’expériencesentre les anciens adhérentsblanchis sous le harnais etles nouveaux, venus pourvoir. Avec une cinquantaine depersonnes la réussite de ce ras-semblement annuel n'est plus à démon-trer. Merci à la Drôme et à ses ravinesalpestres. Bravo au Ventoux et à laMontagne de Lure pour leurs bellescoiffes blanches.

Merci à tous et comme aime à le rap-peler Serge Fichant : « CCI est uneauberge espagnole où chacun trouvece qu’il peut y apporter ». Notons aupassage que ce dernier est à l’origine deces fabuleuses retrouvailles. Sa modestieva en souffrir, tant pis pour lui… il n’avaitqu’à pas…

Danielle et Alain GUILLERMOU

En 2009,cette rencontre

du 1er mai se dérouleraexceptionnellement

entre Lot et Aveyron àBAGNAC sur CELE.

C’était

à SéderonC’était

à SéderonPour la 7e année consécutive, Serge Fichant a proposé aux cyclo-voya-

geurs de se retrouver le week-end du 1er mai dans la région Rhône-Alpes.Le rendez-vous était à Séderon, en Drôme provençale. Il a duré 4 jours, dujeudi au dimanche soir…

L

Nouvelles des cyclo-voyageurs

Team Daidai, kesako ?Ils se nomment la team Daidai, allezsavoir pourquoi. Ces deux garçons,Nicolas et Jérémy VENZI, viennent dedonner signe de vie et enchaînent lespériples depuis 2003. Leur site raconteleurs différents tours, avis à ceux quicherchent des gens qui sont allés enItalie, en Sardaigne, au Maroc… Cet étése sera Madagascar, où ils soutiennentun projet… pas le leur cette [email protected]

B Y E - B Y E D A I D A I

L E R E T O U R

R O U E S L I B R E S

S A N S U N D A L M A T I E N

L E J O U E U R D E M A N D O L I N E

I L S ’ E S T M A N I F E S T É

CyclopaysansIl y a deux ans, ils figuraient déjà dansnos « nouvelles des voyageurs ».Marie-Eve TAILLECOURS et LudovicJOSSE sont revenus et préparent leurdiaporama. On peut même les joindre surleur portable : 06 37 09 88 62. Et, commeils disent, « les cyclopaysans serontbientôt plus paysans que cyclos ».

http://cyclopaysans.ouvaton.org/www.monde-solidaire.org

Les Frébourg débarquent en TunisieIsabelle et Bruno FRÉBOURG sont partis en avril 2006 pour une balade à vélo autour dumonde sans date de retour. Après être allé en Europe du nord, jusqu’en Islande (2006), puisen Europe de l’ouest (2007), ils visent cette année l’Europe de l’est en direction, de laTurquie, après un détour par la Tunisie, la Sicile et l’Italie. En avril ils ont débarqué en Tunisie,au port de la Goulette (ça me rappelle un film, ndlr), à dix kilomètres de Tunis, en provenancede Salerne en Italie. De là, ils ont sillonné les routes du nord de la Tunisie,mais aussi rayonné la roue d’Isabelle dont la jante s’est gravement fêlé.Comme toujours dans les histoires de voyageurs, il y avait, commepar hasard, un marchand de vélo au village suivant…Début mai, en route pour Tozeur : «…descente sous unechaleur de plus en plus pesante. Les Tunisiens nous reçoi-vent très bien tous les soirs… Il commence à être difficilede rouler à vélo sur ces routes droites qui traversent ledésert tunisien.»Bref, vivement la mer et sa brise vivifiante… à Djerba [email protected]

Printemps sur la côte dalmateVéronique et Gérard BOUR viennent de s’offrir trois semaines sur la côte ex-yougo-slave où «…il est idéal de pédaler en cette saison. Début mai on peut même se bai-gner pour ceux qui sont habitués aux eaux fraîches de Bretagne. La nature au prin-temps est très fleurie et parfumée dans les îles. »On y voit quoi ? « Malgré une faible altitude (700 m), les paysages sontmontagnards et les villages nous ont fait penser à ceux de Corse.Les ports sont tout à fait méditerranéens avec une eau très claire,des palmiers et des petites embarcations pour lapêche à la sardine. Beaucoup de villes intéres-santes sont à visiter (Dubrovnik, Kotor auMonténégro, Split, Trogir) ainsi qu’une quantité devillages et de petits ports avec des fortifications. »Un conseil pour un itinéraire à vélo : « Il faut éviter lacôte croate (trop de circulation) et préférer un parcourspar les îles.»Au total, un parcours très vallonné d’île en île avecdix traversées en [email protected]

Pascal Sergé partage toutUn certain Pascal SERGÉ vient de noussignaler son site sur lequel il raconte nonseulement ses périples avec des photos,mais il y ajoute aussi les préparatifs (équi-pement, choix de la période, difficulté,infos pratiques) et même des cartes de sesvoyages. Un monsieur avec une jolie cartede visite qui comprend en vrac la Corse, leChili, l’Espagne, la Roumanie, et surtout10 mois du Mexique à l’Alaska (tiens, ça sefaisait plutôt dans l’autre sens) avec14 000 km au compteur. Et ce monsieurfait aussi du ski, il vous en parle aussi.J’oubliais : il se prépare pour le Kirghistanqu’il fréquentera cet été… Tout ça [email protected]

Pierre Guillez donne de ses nouvelles« Après avoir hésité, j'ai laissé tomber l'Océanie qui ressemble trop à l’Amérique du sudavec plus de steppe et de désert mais sans le plus intéressant : la Cordillère des Andes.Sans parler du jeu local des automobilistes : le lancer de bouteilles de bière sur lescyclistes. J’ai choisi de visiter l’Est du Canada où je compte faire une boucle de7 000 km environ. J’ai récemment logé un cycliste québécois avec qui j’ai établi mon cir-cuit : Québec, Labrador, Terre Neuve, New Scotia, Prince Edwards, New Brunswick etQuébec d’où j’irai à Détroit, lieu d'entrée aux USA. Tout cela entre le 25 juin 2008 (datede mon atterrisage) et le 30 novembre. Donc, si l’un de vous a des infos précises sur cescoins ou si l’un de vous connaît la grande plaine des USA, ces infos sont les bienvenues.Si quelqu’un souhaite faire un bout de chemin avec moi… »Me connaître : http://mandolpierre.multiply.comMe contacter : 06-98-63-08-02 – [email protected]

Photo : M.E. TAILLECOURT et L. JOSSE

Photo : Bruno FRÉBOURG

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Bon à découper ou à photocopier et à renvoyer à Cyclo-Camping International - 25, rue Ramus - 75020 Paris, accompagnéd’un chèque à l’ordre de Cyclo-Camping International.

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Pas de chèque étranger en euros, paiement étranger uniquement par versement sur le compte postal :IBAN : FR 02 30041 00001 0765352 K 020 83 --- BIC : PSSTFRPPPAR

Bon de commande duManuel du voyage à vélo 15€ l’exemplaire, port compris

Les annonces sont réservées en priorité aux adhérents de CCI. Pour passer une annonce, rédigez la courte et envoyez la par courriel à [email protected] ou postez la à l’adresse de l’association.

Vie de l’associationVie de l’association

Qu’elles durent un week-end, unesemaine ou une quinzaine de jours,les sorties CCI sont des randonnées à

vélo dont les points de rendez-vous sontproposés par Cyclo-Camping International.

Rien n'est organisé, seul le lieu derendez-vous du soir est précisé. Vouspouvez arriver en cours de sortie, le jourque vous voulez et repartir à votre guise.Entre chaque étape, l'itinéraire est libre :vous pouvez rouler 50 ou 150 km selonvotre forme et votre humeur (visite de sites,sieste, gastronomie, etc.).

En principe, si le lieu de RV n’a pas étéfixé à l’avance, les participants se retrouventchaque soir à 19h devant la mairie de laville-étape où sera affiché, pour les retar-dataires, un mot qui indiquera le lieu ducampement.

Chaque cyclo-voyageur doit êtreautonome : à chacun de rejoindre legroupe par ses propres moyens, dedécider de son itinéraire entre chaque pointde rendez-vous, de disposer de son équi-pement (vélo, pièces de réparation et derechange, cartes, etc.). Un petit plateau survotre vélo est fortement recommandé.

Attention : toute voiture suiveuse estinterdite ! L'adhésion à l'association estdemandée. Cyclo-Camping Internationaldemande, à tous, de respecter le code dela route et décline toute responsabilité en

cas d'accident.

Les sorties CCI Quinzaines “à la carte” en Hongrie - du 6 juillet au 3 aoûtDans son intégralité, ce parcours dure 4 semaines. Cependant, il existe plusieurs

possibilités pour le ramener à 15 jours ou 3 semaines. C’est donc une quin-zaine à la carte. Le principe du parcours est de pédaler un peu partout dans le pays, entournant autour de Budapest sans y aller même s’il est tout à fait possible de partir deBudapest et d'y revenir (et de visiter en 2, 3 ou 4 jours), de nombreuses étapes sont à2 jours de vélo de la capitale. Le point de départ, Brück an der Leitha, est en Autriche,à mi-chemin des aéroports de Vienne et de Bratislava et à peu de distance de la pistecyclable du Danube. Il y a aussi une gare avec des trains en provenance de Vienne.L'avant dernière étape Moson-magyaróvár est à 1 ou 2 journée(s) de l'aéroport deVienne.Pour plus de renseignements : [email protected]

Quinzaine occitane - du 23 juillet au 7 aoûtLa gare de MONTAUBAN est proche du point de départ et d’arrivée du parcours

(rendez-vous mercredi soir à Montech – le long du canal latéral – à l’accueil paysan « laferme de Pères Bas »). Cette quinzaine commence et se termine en milieu de semainepour faciliter le transport des vélos en train pendant cette période de départs en vacanceset de retours importants. Au programme : le Haut Languedoc (région un peu méconnue)et son vin ; Albi (connaissez-vous vraiment cette cité ?) ; Toulouse (à vélo), etc.

Le camping nature et gratuit sera possible, équipez-vous pour cela.Pour nous joindre au cours de la quinzaine : 06 81 01 40 37 (Serge Fichant) et

06 32 45 97 12 (Alain Guillermou).CONTACTSDanielle et Alain GUILLERMOU : 05 65 63 86 03 / 06 32 45 97 12courriel : [email protected]

Matthieu MONCEAUX : 09 54 84 54 12 / 06 37 86 26 28courriel : [email protected]

Serge FICHANT : 04 50 36 33 16 / 06 81 01 40 37 courriel : [email protected]

“Semaine famille” dans le Juradu 15 au 24 août

La “semaine famille” s’adresse, comme son nom l’indique,surtout aux familles, mais les célibataires sans enfant seront tou-jours les bienvenus, bien-sûr ! Le principe est de rester unesemaine dans un endroit autour duquel nous ferons des baladesen étoile.

Cette année, Isabelle et Didier Bardin proposent de nousréunir chez eux, en pleine campagne jurassienne. Sous-la-Joux,le lieu-dit de leur maison, est à 3 km à l'est du centredes Moussières (tapez “les Moussières sous la Joux” sur GoogleMaps). Pour camper, plusieurs parties du terrain sont planes, àdécouvert ou en sous bois. La gare la plus proche estSAINT-CLAUDE (prenez en compte la bonne bosse à monterpour y aller car on passe de 400 à 1 200 m d'altitude).

Merci de confirmer votre venue si possible avant fin juin(nombre d'adultes, nombre d'enfants).

N'hésitez pas à contacter Isabelle et Didier BARDIN –Sous-la-Joux – 39310 Les Moussiè[email protected] 84 41 61 94 (week-end) ou 04 74 77 30 81 (semaine)

Les sorties CCI de cet étéLes parcours détaillés de ces quinzaines ont été publiés dans le numéro précédent (n°106).

Sous-la-Joux est à 3 km du centre des Moussières.Sous-la-Joux est à 3 km du centre des Moussières.

Cherche pédaleuses et pédaleursdans la région lyonnaiseJe suis une cciste de longue date, ayant pasmal fréquenté le local de la rue Ramus dans lesannées 97-98 et 2000-2001. À l'époque jevivais et pédalais avec un grand Nicolas àlunette (pour ceux qui se souviendraient denous). Mais après 20 ans de pédalage deconcert, Nicolas vient de me quitter lâche-ment… Bref, j'ai besoin de me remettre enselle, au sens propre comme au sens figuré etle naturel (cycliste) reprenant toujours ledessus dans les situations désespérées, jecherche de gentilles pédaleuses et de gentilspédaleurs avec qui m'associer pour desbalades dans la région lyonnaises. Mercid’avance des contacts que vous pourrez éven-tuellement me transmettre...Et si à Paris certains se souviennent encorede la petite Laure et du grand Nicolas, tousdeux à lunettes, je leur passe mon plusamical bonjour.

Laure Fraboulet32, rue des Tables Claudiennes

69001 [email protected]

Connaissez-vous ce couplede retraité habitant Alèsqui a effectué un tour de Franceà vélo ?Étudiant en école d'ingénieur agronome, jedésire effectuer un tour du monde à vélo.Dans un premier temps, je souhaite faire letour de la France. Il est important pour moi deprendre contact, dès à présent, avec des per-sonnes ayant une expérience du cyclotou-risme. J'ai rencontré, l'année dernière, dansle train, un couple de retraités qui effectuaitun tour de France à vélo. Ils m'ont faitconnaître CCI. Ils m'invitaient notamment àvenir au festival annuel, ce que je n'ai finale-ment pas pu faire. Or, j'aimerais contacterces personnes… Elles m'ont dit habiterAlès… Peut-être les connaissez-vous ?

Si l'un d'entre vous connaît ces personnes,serait-il possible de me communiquer leurscoordonnées (adresse ou adresse mail) ?

Sylvain [email protected]

Cherche renseignementssur panneaux solaires portablespour alimenter mon appareil photoMon bon vieux reflex argentique ayantrendu l'âme, je compte m'équiper en numé-rique. Les quelques appareils numériquescorrespondant à mes exigeances photogra-phiques sont alimentés par batterie. Alors jecherche les conseils de gens ayant la pra-tique du voyage au fin fond de nulle part, làoù l'on ne trouve pas de prise pourrecharger ses batteries. Les panneauxsolaires portables sont-ils une bonne solu-tion ? Si oui, y a-t-il différents modèles etlesquels sont conseillés ?

Clarisse VOGELSPERGER04 50 98 98 68

Cherchons infos sur la NorvègeNous partirons en Norvège au mois d’aoutpendant 3 semaines. Depuis Bergen, nousremonterons vers le nord en longeant lesfjords jusqu'à Alesund voire Trondheim. Puisnous redescendrons vers Geilo et bergen.J.J. Pailler, Cciste qui a voyagé dans cepays il y a une dizaine d'années, nous adonné quelques infos. Mais nous aimerionsen avoir sur le passage des tunnels, visible-ment de plus en plus fréquents (sont-ilspossibles aux vélos ?), et savoir si le décou-page très important de la côte, dans cettezone de fjords, ne rend pas les passagescompliqués : est-il nécessaire de prendredes bateaux ou d’effectuer de grandscontournements routiers ?)Si certains ont des infos sur les possibi-lités de camping sauvage (ou la fré-quence des campings), l'état des routes,les bons coins, les possibilités de trouver

LIENSENTRE CYCLO-VOYAGEURS

EN VUE D’UN VOYAGE

des bouteilles de gaz bleues… on est aussipreneurs !

Caroline et Xavier MAURE 06 61 61 22 16

Nous voudrions laisser la voitureà Basel ou Zurich du 28/07 au 16/08Nous partons rejoindre des amis à l'est deBerlin pour faire du vélo avec nos deuxenfants (6 et 8 ans) et souhaitons nous yrendre en train ; la solution qui nous évite depasser par Paris (et de changer de gare) estde laisser notre voiture à Basel ou Zurichd'où partent des trains de nuit directs. Nousrecherchons donc quelqu'un qui accepteraitde parquer notre voiture du 28 juillet au 16août environ.

Patricia BAJARD – 0476597826

Échange d’expérienceau sujet de l’Amérique du sudAu Week-End CCI de Séderon, un grandnombre de personnes a souhaité échangersur un possible voyage en AMÉRIQUE duSUD....Il est possible de créer, sur postex, un groupede réflexion sur les envies des uns et lesexpériences des autres. Qui souhaiteraits'associer à ce sujet ? On peut aussi le fairepar courriel... Cela vous tente ?…

Contact : [email protected]

Pour descendre une partiede l'Amérique du sudJe recherche un ou une ou plusieurs parte-naires pour descendre une partie del’Amérique du sud. Départ courantoctobre 2008 de La Paz afin de descendre àUshuaia. Durée du voyage : 6 mois.Ne pas se mettre la pression.Rencontres et échanges. Itinéraire au fee-ling : Titicaca, Uyuni, Atacama, Torres delPaine, Pepito moreno, ruta 40 et carreteraaustrale...

Courriel : [email protected]él : 06 14 87 19 95

Réanimationdu Groupe de Paris pour CCIJ'ai participé au CA de CCI hier et on aconstaté qu'il n'y avait pas de Parisiensprésents ! Étant nombreux sur Paris àêtre motivés, il serait bon que ceux quiveulent faire quelque chose se voientet discutent des actions possibles. Ces“réunions” pourraient se faire au localde CCI ou à Team2i ou… ailleurs. Ilsuffit de choisir une date pour nousréunir afin de convenir des projetsintéressants et utiles à proposer àl'association.Contactez-moi et on décidera ensembled’un lieu et d’une date de réunion.

Philippe ROCHE01 45 67 84 94 (toute la journée)

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Vend 3e roueMon enfant étant devenu trop grand, je vendsune 3e roue 100 euros.

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Photo de couverture :

« Clémentine et Nele, sa copine alle-mande : à chacune son tandem ! » –André COADOU

Directeur de la publication :Joseph Jaunereau

Rédaction :SECRÉTAIRE de RÉDACTIONSylvie Dargnies

MAQUETTE et MISE EN PAGEGilles Baron

Ont participé à cette revue :Gérard Porcheret,Valérie et Fabien Maurice,Claude Bandiera,Daisuke Nakanishi,André Coadou, Laurent Dekeyser,Philippe Orgebin, Richard Fergé,Danielle et Alain Guillermou.

Dépôt légal :Juin 2008

Numéro ISSN :0755-0219.

Commission paritaire :0910G87166

Tirage :700 exemplaires

Impression :Parenthèses76, av. du Bout-des-Landes44300 Nantes

Prochaine parution :N° 108 - Mi-octobre 2008

Cyclo-Camping Internationalassociation fondée en 1982, regroupe et informeceux qui voyagent à vélo sans aide motorisée.

BULLETIN ADHÉSION - ABONNEMENTBulletin à découper ou à photocopier et à retourner à Cyclo-Camping International - 25, rue Ramus - 75020 Paris, accompagné d’un chèque à l’ordre de Cyclo-Camping International.

JE PRENDS L’ADHÉSION SEULE à CCI : pour 1 an pour 2 ans adhésion couple adhésion avec soutien

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Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Pays parcourus ces 4 dernières années : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Si vous adhérez à CCI, acceptez-vous que vos coordonnées soient diffusées aux autres adhérents ? OUI NON

JE SOUHAITE FAIRE PARTIE DU RÉSEAU CYCLO-ACCUEIL-CYCLO Combien de personnes maximum acceptez vous d’accueillir ? : ..................... /Durant combien de nuits maximum ? : .....................

Le camping est-il possible ? : OUI -- NON / Localisation (ex : 50 km à l'Est de Brest) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Ci-joint mon réglement, soit un total de : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . euros / Date : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Pas de chèque étranger en euros, paiement étranger uniquement par versement sur le compte postal : IBAN : FR 02 30041 00001 0765352 K 020 83 --- BIC : PSSTFRPPPAR

Cyclo-Camping International (CCI) estun lieu de rencontre et d’échange desexpériences de chacune et de chacun, oùceux qui rêvent de voyage et d’aventure,petites ou grandes, peuvent trouver infor-mations, conseils et coéquipier(e)s, pourse préparer à partir à vélo.

L’association est entièrement animéepar des bénévoles et chaque adhérent estinvité à la faire vivre.

CCI PROPOSE À SES ADHÉRENTS

Pour s’informerUne revue trimestrielle (celle que vous avez entre les

mains).Un manuel du voyage à vélo pour se préparer à partir.Une lettre d’information trimestrielle sur la vie de

l’association et les projets proposés par les adhérents.Un site Internet riche d’informations et de conseils.Une messagerie pour permettre aux adhérents de com-

muniquer plus rapidement entre eux : www.postex.fr

Des fascicules par pays rédigés et actualisés par lesadhérents, pour se renseigner avant de partir.

Pour se rencontrerLe festival du voyage à vélo chaque année en janvier.Des sorties à vélo, de 2 jours à 2 semaines, qui conci-

lient liberté, autonomie et rencontre en groupe. Rien n’estorganisé, seul le rendez vous du soir est fixé.

Cyclo-Accueille-Cyclo (le “CAC”) réseaud’échanges et mode d’hébergement solidaire, dans uncadre de réciprocité.

Un point de rencontre à Paris les 2e et 4e mardi dumois de 19h30 à 20h30 (25 rue Ramus - 75020 Paris -métro Gambetta).

Vous êtes chaleureusement invités à nous rencontrer (adhérents ou pas) lors de notre réunion/permanenceles 2e et 4e mardis de chaque mois, entre 19h30 et 20h30 (suivie d’un restau).

25, rue Ramus - 75020 Paris Tél. : 01 47 97 62 18 Site : www.cci.asso.fr Courriel : [email protected]

CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ASSOCIATIONPrésident : Joseph JAUNEREAUVice-Président : Serge FICHANTSecrétaire : Pierre ONASCH Trésorier : Anne-Marie BARTHELAutres Membres : Joëlle AYACHE, Alain BARTHEL, Christine COLIN,Michel FRANÇOIS, Alain GUILLERMOU, Philippe ORGEBIN, Mireille ORIA,Philippe ROCHE (Président d'honneur, co-fondateur de CCI).

ADHÉSION SEULE à l’ASSOCIATIONvalable par année civile

(à partir de septembre compte également pour l’année suivante)

Adh. individuelle Adh. couple Adh. de soutien

1 an 12 € 18 € 15 €2 ans 23 € 35 € 30 €

ABONNEMENT SEUL à la REVUE

Abonnement France Abonnement étranger

1an (4 N°) 17 € 19 €2ans (8 N°) 32 € 36 €

ANCIENS NUMÉROS DE LA REVUE : 3 €

L’abonnement se fait par année civile. Tout nouvel abonné recevra les4 numéros de l’année en cours y compris ceux déjà parus.De septembre à décembre, tout nouvel abonné (qui s’abonne de fait pourl’année suivante) recevra en plus les 2 derniers numéros de l’année en cours.

ADHÉSION ET ABONNEMENT SIMULTANÉS

Individuels Couple Étranger ou soutien

1 an 25 € 31 € 28 €2 ans 47 € 59 € 54 €

TARIFS ADHÉSION ET ABONNEMENT 2008