N°14 - Tevet 5772

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' 5 minutes ternelles

Programme dtude journalierTevet 5772

Au sommaire :- Halakha

-Lois de la Birkat haLevanadu 1er au 7 Tevet

- Lois du 10 Tevet du 8 au 10 Tevet

-Mevashel-cuirependantShabbat11au28Tevet

- Questions des lecteurs le 29 Tevet

- Pense Juive :

- La Birkat haLevana du 1er au 11 Tevet

- Qu'est-ce que le Yetser Haradu13au17Tever

- Pourquoi la Galout du 21 au 26 Tevet- La diffusion de la Torah le 28 Tevet

Parachat Hachavouales vendredis et Shabbats.

2010 - H.M & S. DahanLa reproduction partielle ou intgrale du livret est interdite

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Traduction de la lettre de recommandation du Rosh

Yeshiva, le Gaon Rav Shmouel Auerbach chlita

Mon cher lve, le Rav Harry Mir Dahan, ma prsent

lasrie debrochures ddieaux francophones quil a lintention

dditer et dappeler 5 minutes ternelles . Cette brochuremensuelle contient un programme dtude quotidien de

Halakha (lois appliques), Moussar (pense juive) et Parachat

Hachavoua (section hebdomadaire).

Heureux celui qui se proccupe dterniser ne ft-ce que

5 minutes par jour, mettant de ct pour le monde venir

des mrites incommensurables pour chaque mot de Torahtudi !

Aprsstredlectde la douceurde la Torah, ildmultipliera

certainement son tude et son accomplissement des Mitsvot.

Il serait fantastique que chaque bon juif nayant pas encore

russi se fixer de temps dtude de Torah, tudie dans cesbrochures conviviales qui abordent des Halakhot importantes

touchant des thmes du quotidien, et des paroles de Moussar

veillant le cur la Torah et la crainte divine.

Je lui souhaite toute la russite possible dans cette entreprise

sainte de diffusion de la Torah au plus grand nombre. Tous

ceux qui contribueront ce projet seront bnis du Ciel,spirituellement et matriellement, eux et leur descendance.

Au nom du respect et de la prennit de la Torah et du

judasme.

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Jrusalem, le 23 Octobre 2011

A lintention du Rav Ari Dahan,

Tout le monde connat limportance de la mitsva de qui consiste tudier la Torah jour et nuit. Elle nestcependant pas facile accomplir pour tout le monde.

Le concept dvelopp par le Rav Dahan travers la brochure

5 minutes ternelles , permet chacun de vivre lexprience du

limoud au quotidien.

Je tiens souligner la qualit du travail accompli et la richesse

des sujets voqus. Je voudrais apporter ma bndiction cetteinitiative et encourager ses auteurs poursuivre leurs efforts.

Laralisationduntelprojetprsentevidemmentdesdifficults.

Cest pourquoi soutenir 5 minutes ternelles apportera un

grand mrite ceux qui le pourront.

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Birkat haLevanaMar. 1er Tevet 5772

Jusquaprs lpoque de la Mishna, Rosh Hodesh la nomnientait pas tabli partir dun calendrier fixe, mais selon la dcision

du Sanhdrin. Lorsque la fin du mois arrivait, les hommes guettaient

le renouvellement du cycle lunaire. Si 2 personnes lapercevaient, ilsse rendaient au Sanhdrin de Jrusalem pour tmoigner ds le lever

du jour. Aprs les avoir interrogs, le Sanhdrin dclarait le dbut du

nouveau mois. Au Beit Hamikdash, les Cohanim faisaient alors les

sacrifices relatifs Rosh Hodesh, tandis que les missaires du Sanhdrin

diffusaient la nouvelle au sein du peuple. Pendant longtemps, ils le

faisaient en brandissant la nuit suivante des torches depuis les sommets

des montagnes, selon un code prcis. En quelques heures, le message

arrivait jusquaux juifs de Babylonie. Mais une poque, les Koutim

dtraqurent ce procd. Le Sanhdrin opta alors pour lenvoi

dmissaires cheval, pour les mois de ftes juives uniquement.

Pour tre habilit fixer Rosh Hodesh, le Sanhdrin doit trecompos de juges Smoukhin experts dsigns chacun nomm par

son Rav, lui-mme ayant t dsign par le sien, et ainsi de suitejusqu Mosh Rabbeinou.

Plusieurs annes aprs la destruction du Beit Hamikdash encore,les Tanam et mme les premiers Amoram continurent fixer

Rosh Hodesh. Mais les Romains intensifirent les perscutions, et la

transmission des juges Smoukhin se trouva en pril. Cest alors

quHillel, le petit-fils de Rabbi Yhouda Hanassi [ ne pas confondre

avec sonclbre aeul Hillel Hazaken] tablit pour les futures gnrations

un calendrier fixe, que nous suivons jusqu ce jour.

Lors de la Galout Yavan, lexil de la Grce, lesdominateurs interdirentau Sanhdrin de fixer Rosh Hodesh. Au sens simple, ce dcret avait

pour but dempcher les Juifs de clbrer leurs ftes. La doctrine

grecque prnant que Dieu ne peut avoir de rapport avec lhomme, il

ntait pas question de laisser les Juifs clbrer des vnements pourlesquels Hashem avait modifi les lois de la Nature pour sauver Son

peuple.

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Birkat haLevana 27/12/11

Maisce dcret avait aussi un sens plus profond: le Rosh Hodeshfixpar le Sanhdrin ntait pas uniquement un repre temporel de

convention, mais un rel tablissement du temps. Il entranait la

modification des lois naturelles. En effet, si la lune dbutait sonnouveau cycle sans que personne ne soit venu tmoigner, Rosh Hodesh

tait fix au lendemain. Plus encore, le Sanhdrin considrait parfois

quil tait incommodant de fixer ce jour comme Rosh Hodesh, et

compliquait linterrogatoire des tmoins jusqu ce quils se

contredisent.

Or, plusieurs lois de la Torah dpendent de Rosh Hodesh, notamment

celles de la maturit concrte des choses. Par ex. la Guemara enseignequune fille qui na pas encore 3 ans et se fait abuser garde son statut

de vierge, car son corps ne garde pas de squelles. Que se passait-il si

cette enfant devait clbrer ses 3 ans Rosh Hodesh, qui avait finalement

t dcal dun jour? La Halakha reste la mme et son corps demeurait

un jour supplmentaire celui dun enfant de moins de 3 ans!

Le fait que Rosh Hodesh soit fix par le Sanhdrin savrait trelantithse de la philosophie grecque. Le rationalisme grec hurlait que

le monde a toujours exist, que la nature est ce quelle, immuable,

quil ny a pas de force suprieure qui intervient. Et voil que ces Juifs

affirmaient non seulement avoir une proximit avec Dieu, mais de

surcrot, dcider eux-mmes de la nature et de linfluence des astres!

UnefoisqueleSanhdrin dclarait RoshHodesh,lesjugesprononaient

laBirkat haLevanala Berakhasur la lune, que nous rcitons tous lesmois. A la diffrence quils ne concluaient pas par Baroukh Ata

Mhadesh Hodashim Bni sois-Tu qui renouvelle les mois [ou la

lune], mais par Mekadesh Isral ouMehadesh Hodashimqui sanctifie

Isral et qui renouvelle les mois afin dvoquer le pouvoir transmis

par Hashem auxBnei Isralde fixer eux-mmes le temps.

Pour ce dbut de mois de Tevet, nous tudierons les Halakhot et

la signification de la Birkat haLevana.

Leilou nichmat Simha bat Sarah

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Halakha: Birkat haLevanaMer. 2 Tevet 5772

Avant de commencer

Introduisons une notion importante: le Molad. Chaque Shabbat

prcdant Rosh Hodesh, lorsque lofficiant annonce le nouveau mois,

il commence dabord par annoncer lheure duMolad lheure exactedu renouvellement du cycle lunaire, qui a pour rfrentiel lheure

laquelle Hashem installa les astres dans le ciel au 4e jour de la cration

du monde. Nous tenons par transmission orale depuis Mosh que ce

cycle dure prcisment '' '' '' 29j 12h et 793/1080edheure [soit 44min. et 3,3s].

Pour plusieurs lois de la Torah qui dpendent des mois lunaires,

nous calculons le temps partir de ce chiffre. Prenons l'exemple du

Pidion Haben le rachat du premier-n 30 jours aprs sa naissance.

En sappuyant sur lavis duShakh.Les dcisionnaires jugent prfrable

daccomplir cette Mitsva une fois que ce dlai exactsest coul depuis

la naissance.

Pour les Halakhot de la Birkat haLevana aussi, nous voquerons

plusieursrfrencesdetemps.Toutesserontbasessurlerenouvellementexact du cycle lunaire, et non sur la date du mois. Ainsi, il est conseill

de prter oreille lannonce du Moladpar lofficiant.

A partir de quand rcite-t-on laBirkat haLevana?

1. Le Choulhan Aroukh [ch.426 4] rapporte que lon peut rciterla Berakha partir du 7e jour du Molad. Toutefois, cette loi puise

sa source duShaarei Ora, qui se fonde sur la Kabala. Or, la Guemara[Sanhdrin 41B] semble avoir un avis diffrent: elle nvoque pas de

date de dbut, mais uniquement une discussion sur la date du terme.

Un premier avis fixe la limite au 7e jour, et un 2nd, plus permissif, le

fixe au 15e jour. La Halakha est certes tablie selon le dernier avis,

mais labsence de discussion sur la date de dbut nous permet de

dduire quil est permis, selon le Talmud, de rciter cetteBerakha avant

le 7e jour. Nous conclurons Beezrat Hashemcette Halakha demain.

Leilou nichmat Roger Raphal ben Simha

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Moussar: Birkat haLevana 28/12/11

''Rabbi Yohanan enseigne: Celui qui dit la Berakha sur la lune temps est

comparable celui qui accueille la Shekhina(Sanhdrin 42A)

Lecalendrier juif se base essentiellement sur le cycle lunaire parceque le peuple dIsral ressemble la lune. Telle la lune qui a une priode

de croissance et de dcroissance, jusqu disparatre puis renatre, les Bnei

Isral aussi traversent au cours de lhistoire des priodes de gloire mais

aussi de difficults,Has Veshalom. Mais Isral continue dexister. A peine

touche-t-il labme, lobscurit totale, quHashem, son soleil comme le

dit le verset: -Hashem notre soleil, notre protecteur refait luire Sa face sur lui et le renouvelle. De mme, lorsque la lune

semble disparatre du ciel, elle continue dtre parfaitement claire;

certes, lhomme superficiel, qui ne regarde que dun point de vue ,

ne parvient discerner cette lumire, mais sa face oriente vers le soleil

ne cesse de luire. Il en va de mme pour les Bnei Isral. Lorsquils semblent

demeurer dans lobscurit totale, loigns dHashem, la flamme dHashem

continue de luire en cachette dans leurs curs.Laroyaut de David aussi est compare la lune. Quinze gnrations

sparent Avraham de Shlomo. Cette lection croissante est comparable

aux 15 jours de croissance de la lune, jusqu lapoge la pleine lune.

Mais, l'instar de la lune qui entame ensuite son dclin, ce prestige

commena lui aussi ternir, la fin de la vie de Shlomo. Jusquau roi

Tsidkiyahou, 15 gnrations plus tard, qui se fit exiler la destructionduBeit Hamikdash.

Selon les Tossafot, la Birkat haLevana ressemble laccueil de la

Shekhinaparce quelle nous voque le retour de cette splendeur. Nous

pourrions Has Veshalom dsesprer retrouver un jour notre proximit

avecHashem. La nouvelle lune nous rappelle quHashem souhaite clairer

le monde de Sa lumire. Pour nous parfaire, nous devons certes traverser

des preuves parfois difficiles, mais le but final est de retrouver cette

proximit ternelle.

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Halakha : Birkat haLevanaJeu. 3 Tevet 5772

2. Comme nous le mentionnions hier, le Choulhan Aroukh critquil faut rciter la Birkat haLevana partir du 7e jour du Molad.

La plupart des communauts sfarades et hassidiques suivent cet avis.

Toutefois, plusieurs minents dcisionnaires pensent que lon peutdire cette Berakha partir du moment o lon commence profiter

de la lumire de la lune soit 3 jours pleins depuis le Molad. Les

communauts ashknazes suivent cet avis.

3. Dans un endroit o il y a une relle probabilit de ne pas apercevoirla lune du 7e jour du Moladjusquau 15e jour, mme un sfarade

dira la Birkat Halevana ds la fin des 3 jours aprs le Molad.De manire gnrale, toutes les obdiences tablissent la Halakha

partir de la Guemara le Talmud de Babylone uniquement. Ainsi,

linstruction du Choulhan Aroukh dattendre le 7e jour, fonde sur

un texte de Kabala,ne peut tre qu'indicative, et non obligatoire. De

ce fait, si on risque de manquer totalement laBerakha, il faut concder

sur le facultatif pour sen tenir lessentiel!

4. Les dcisionnaires sfarades discutent de ces 7 jours post-Molad:doivent-ils tre pleins, c.--d. 168h depuis leMolad, ou bien suffit-il

de rciter laBerakhaquelques heures avant ce moment prcis? Notons

que le rav O. Yossef shlita permet de dire la Berakha, tant que ces

7 jours seront complts dans la nuit.

5. Application: LeMoladdu mois deShevatprochain aura lieu lundisoir 29 Tevet 20h05 [en heure astronomique].Rosh Hodesh dbutera

le jour suivant, c.--d. Mardi soir. Les ashknazes pourront rciter la

Birkat Halevana le jeudi soir veille du 3 Shevat, partir de 20h06.

Les sfarades attendront quant eux 7 jours pleins partir du Molad,

soit lundi soir. Les dcisionnaires discutent dans ce cas sil faut

forcment attendre 20h06 pour la rciter, ou si on peut le faire depuis

la tombe de la nuit. Si loccasion se prsente de la rciter plus tt etquil y a le moindre risque doublier cette prcieuse Berkaha, on la

rcitera ds la tombe de la nuit.

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Nous expliquions hier que le renouvellement du cycle lunaire est

compar laccueil de la Shekhina la Providence parce quil rappelle

aux Bnei Isral que la lumire succde lobscurit; Hashem refera

Lui-aussi luire Sa face sur nous. Dcouvrons un second aspect de cettecomparaison, fond sur lexplication du Levoush.

Unverset deYirmiyahou [31:34-35] dit: : ' Ainsi parle Hashem, qui cra le soleil pour la lumire du jour, la luneet les toiles pour clairer la nuit, qui agite la mer et fait mugir ses flots, Hashem

Tsevaotest Son nom: Tout comme ces lois seront jamais immuables devant

Moi, la postrit dIsral aussi ne cessera dtre Mon peuple

Le nom HashemTsevaot littralement le Dieu des troupes/ rgiments

signifie quHashem a divis le monde en constellations, et le dirige

ainsi. Dans ces versets, Hashem utilise les cycles naturels pour prouver

quel point Sa parole est imprieuse. Depuis quIl a cr les astres, la

Nature, Il leur a fix des lois strictes, que ceux-ci appliquent constammentet rigoureusement. Ce que nous appelons vulgairement la Nature nest

autre que la parole dHashem Tsevaot qui la cre et paramtre. Ainsi,

Hashem dclare dans ce passage quIsral restera au mme titre Son

peuple aim, quels que soient les tumultes de lhistoire.

Detoutes les crations, celle qui marque le plus lobissance la

parole premptoire est la lune. La variabilit de son cycle est la plus

remarquable, et rappelle lhomme quel point la parole dHashem nest

pas versatile.

LeLevoushexplique que la Birkat haLevanaest compare laccueil

de laShekhina parce que nous ralisons lors de sa rcitation quHashem

commande tous les cycles du monde, et de ce fait, quIl dirige chacun de

nos pas.

Posez-nous vos questions au [email protected]

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Halakha: Birkat haLevanaVen. 4 Tevet 5772

Jusqu quand peut-on rciter laBirkat haLevana?

1. Selon la Guemara [Ibid.], il est permis de rciter la Berakha tantque la lune ne commence pas dcrotre, soit jusqu la fin du

15e jouraprs le Molad. Il existe toutefois une discussion sur lheureexacte de ce terme. Amis ashknazes, accrochez-vous!

LeChoulhan Aroukh pense que lon peut la rciter durant les 15jours pleins soit 360h aprs leMolad.En continuant lex. dhier du

Molad de Shevat lundi soir 20h05 il sera permis de la rciter

jusquau mardi soir 2 semaines aprs, jusqu 20h05. Les sfarades

pourront suivre lavis du Choulhan Aroukh.

Remarquons toutefois une petite imperfection mathmatique: sile cycle lunaire dure 29j 12h et 44min, la lune commence dcrotre

aprs 14j 18h et 23 min du Molad. Soit, dans notre ex., mardi aprs-midi

14h27. Ce qui signifie qu la nuit suivante la veille du mercredi

la lune sera dcroissante depuis le dbut de la nuit! Toutefois, les

commentateurs expliquent que le Choulhan Aroukh ne juge pas

ncessaire de considrer cette dcroissance si infime.Mais le Rama considre ce calcul. Les ashknazes devront a priori

suivre cet avis. Et a postriori, ils sappuieront sur le terme fix par le

Choulhan Aroukh pour rciter quand mme la Berakha.

2.Celui qui na pas rcit laBirkat haLevanajusqu'au terme explicit,dira le texte de la Berakha sans prononcer le nom dHashem.

C.--d. quil diraBaroukh Ata Asher Bemaamaroet concluera Baroukh

Ata Mhadesh Hodashim.

Y a-t-il un moment privilgi pour dire laBerakha?

1. Comme nous lexpliquons dans le Moussar, la rcitation de laBirkat haLevanaest un trs grand moment. Le Choulhan Aroukh

[ch. 426 2] prconise de ce fait de la rciter a priori la sortie du

Shabbat,lorsque lon est vtu de beaux habits parfums. LeMaguid [lange]

qui apparaissait au Beit Yossef, lui dvoila que russir rciter laBerakha joyeusement ce moment prcis, est un prsage de russite

pour le mois en question.

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Parashat Vayigash 30/12/11

Et Yossef dit ses frres : Je suis Yossef! mais ses frres ne parvenaient pas

lui rpondre

Aprs 22 ans de sparation, Yossef se dvoile ses frres. Alorsquils taient lancs dans une histoire infernale, devant tenir tte unvice-roi fou, tantt tyran, tantt affable, dont la dernire exigence tait

demprisonner le petit Binyamin, dun coup lhystrie sarrte, comme

au rveil dun effroyable cauchemar. En un clin dil, toutes les questions

trouvent rponse, chaque dtail du puzzle prend un sens. Ils se souviennent

des rves prsent raliss: Yossef est roi et ils se prosternent devant lui.

Celuiquils tenaient pour coupablesavre innocentet intgre, accompagnde la providence divine. Ils avaient certes dapparentes bonnes raisons de

craindre ce frre qui ne cessait dattiser la haine de leur pre. Mais 2

mots , leur dmontrent que leur verdict tait bien trop svre,trop partial. Ils demeurent pendant quelques instants muets, couverts de

honte.

Abba Cohen Bardela enseigne: Malheur nous au jour du grandjugement! Malheur nous au jour du reproche! Si face au jeune Yossef, ses frres

restrent ptrifis, a fortiori nous! Quadviendra-il de nous lorsquHashem nous

demandera des comptes![Midrash Rabba 93 :10]

LeBrisker Rov Rav Itzhak Zev Soloveitchik zatsal soulve queYossef ne leur a fait aucun reproche. Pourquoi le Midrash dduit-il dici

spcifiquement Malheur nous au jour du reproche!? Et de rpondre: lors

du grand jugement aussi, Hashem ne reprochera explicitement rien lhomme! Le simple fait de basculer instantanment dun monde de

mensonge, o lon jouait justifier nos imperfections, vers un monde de

Emetde vrit o les intentions relles de chacun, ses motivations, ses

potentiels, ainsi que la concrtisation de ses devoirs seront dvoils, sera

en soi le plus grand des reproches! Lhomme qui persuadait le monde

et mme lui-mme de son incapacit remplir son devoir restera bouche

be devant sa dure ralit!

Refoua chelema Amram ben Solika

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Halakha: Birkat haLevanaSam. 5 Tevet 5772

2. Bien quil soit souhaitable de rciter la Birkat haLevana la sortiedu Shabbat [ou de Yom Tov], on veillera toutefois ne pas courir

le risque de la manquer totalement. Ainsi, pour les mois dhiver, ou

encore, en Europe, o le ciel peut rester nuageux pendant 3 nuitsdaffile, le Rama crit que lon ne se permettra de repousser laBerakha

jusquau Motsaei Shabbat uniquement sil reste au moins 4 nuits

jusquau terme.

3. Dans la mesure du possible, on rcitera la Berakha en Minyan,lorsque 10 personnes sont rassembles. Comme prcdemment,

sil y a le moindre risque de laisser passer cette prcieuse Berakha, on

la dira mme tout seul immdiatement. Dans la mesure du possible,on la rcitera quand mme en prsence de 2 autres personnes.

4. A priori, il ne faut pas dire laBirkat haLevana un soir de Shabbatou de Yom Tov, pour des raisons sotriques. Au sens simple, le

Rama miPano zatsal explique que la Birkat haLevanaest un moment

de joie semblable la rception dune reine, et quil nest pas digne

de la rciter dans le moment solennel du Shabbat, comparable larception du roi.

5.Toutefois, si le dernier soir permis pour rciter la Birkhat haLevanatombe un Shabbat ou Yom Tov et que lon ne la toujours pas

rcite, on la dira mme pendant Shabbat.

6. A priori, il faut attendre la tombe de la nuit pour rciter la BirkathaLevana, soit 18 minutes aprs le coucher du soleil.

7. Puisque la Berakha doit tre rcite avec joie, on a lhabitude dene pas la dire durant la semaine du 9 Av, mais dattendre la sortie

du jene. On remettra auparavant les chaussures de cuir [qui taient

interdites pendant le jene] et on se restaurera un peu, afin de la

rciter avec joie.

8. Pour cette mme raison, lendeuill ne dira pas la Birkat haLevana

pendant lesShiva. Sauf sil nachve son deuil quaprs lchancealloue pour rciter cette Berakha. Dans ce cas, il lui sera permis de

sortir du domicile pour la dire en public.

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Parashat Vayigash 31/12/11

Yossef renvoie ses frres en Isral pour inviter Yaacov venirsinstaller en Egypte. Il leur transmet aussi des charrettes pour le transport

des familles. Quand Yaacov rceptionne ces charrettes, le verset dit: Et il vitlesAgalotles chariotsque Yossef avait envoys pour le porter, et lesprit de

Yaacov se mit revivre. Rashi explique que les chariots voquaient le dernier

sujet que Yaacov tudiait avec Yossef avant que celui-ci ne disparaisse,

savoir la egla aroufa: lorsquon dcouvre une victime en dehors de la

ville et que lon ne peut pas identifier le meurtrier, les Sages de la ville

doivent apporter en expiation une gnisse cot dun fleuve et la tuer

en lui brisant la nuque. Le Midrash dduit cela de la ressemblancephontique des mots agala chariot et egla gnisse.

Pourquoi Yossef avait-il besoin de confirmer son identit de lasorte? Et pourquoi Yaacov ne crut rellement ses fils quaprs avoir vu

les chariots?

La rponse la plus populaire est dexpliquer que Yaacov voulaitsassurer que Yossef tait spirituellement en vie, toujours attach aux

traditions des Patriarches.

Toutefois,Rav Yaacov Neyman propose une autre rponse, partirdune histoire qui se produisit avec le Gaon de Vilna. Un homme disparut

peu de temps aprs son mariage en laissant son pouse Agouna dans

limpossibilit de se marier. Plusieurs annes passrent, et un beau jour,

un homme se prsenta en dclarant tre le port disparu. Il raconta maints

dtails de sa vie dautrefois qui savraient exacts. Mais la femme avaitlintuition que cet homme tait un imposteur. Le Gaon de Vilna lui fit

demander dindiquer sa place la synagogue, ce dont il fut incapable, et

se fit dmasquer ainsi. Le Gaon justifia sa dmarche: psychologiquement,

un homme qui convoite la femme dun autre ne peut pas penser construire

son mensonge sur un dtail li la Kedousha.

Demme, la preuve la plus tangible que Yossef pouvait envoyer

son pre tait les propos de Torah tudis avant de disparatre!

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Halakha: Birkat haLevanaDim. 6 Tevet 5772

9. Un enfant qui fte sa Bar Mitsva pendant la premire quinzainedu mois attendra a priori datteindre sa maturit pour rciter la

Birkat haLevana. Sil la malgr tout dite tant quil tait enfant, il ne

devra plus la redire ensuite. Peut-on la rciter sil y a des nuages?

1. Le Rama ch. 426 1 crit: On ne rcitera la Berakha sur la lune qu partir de la nuit, lorsquelle

claire et que lon profite de sa lumire.

2. Selon la loi stricte, une brume ou un nuage qui nempchent pasde profiter de la lumire de la lune ne dispensent pas de la BirkathaLevana. Toutefois, les Kabbalistes prconisent de veiller ce que le

ciel soit parfaitement net.

Lesashknazes suivent le premier avis, et les sfarades sacquittent a

priori de lavis des Kabbalistes. Nanmoins, lorsquun sfarade risque

de laisser passer totalement la Berakha, il pourra la rciter, tant que

lon peut profiter de la lumire de la lune.

3. Lorsque le ciel est nuageux et que lon guette une petite perce,on ne commencera la Berakha que si lon est sr de pouvoir

lachever avant que le ciel ne se recouvre.

4. Si une fois que lon a commenc la Berakha, le ciel sest recouvert,on pourra continuer la rcitation.

Prcisons que nous parlons uniquement de la Berakha proprementdite de Baroukh Ata Jusqu Baroukh MeHadesh Hodashim, et

non de tous les versets qui prcdent. Ces derniers pourront tre lus

tant que le ciel est encore couvert.

5. Il en va de mme pour tout cran entre celui qui rcite la Berakhaet la lune. Par ex. si la lune est cache par un immeuble. A priori,

il faudra rester en face de la lune jusqu ce que lon achve la rcitation.De mme, on vitera de rciter cette Berakha travers une vitre.

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Nousrapportions la semaine dernire que la rcitation de laBirkat

haLevana est compare laccueil de la Shekhina pour 2 raisons. Dune

part parce quelle rappelle auxBneiIsral quun jour viendra o la splendeur

leur reviendra; Hashem dvoilera Son unicit dans le monde, et nousdcouvrirons quel point Il veillait constamment sur nous, combien les

preuves endures du peuple en gnral comme du particulier taient

ncessaires et incontournables pour notre bien ultime. Mais aussi, parce

que la Birkat haLevana met en vidence que la parole dHashem est

imprieuse.

Etudions prsent le texte de laBirkat haLevana, et remarquons combien

les 2 interprtations apprises font en fait lobjet de cette Berakha: , , ' Tu es source de Bndiction, Hashem, le Matre du monde, qui par Sa parole a

cr les cieux, et par Son souffle toutes leurs constellations. . .

Il a tabli une limite et une priode chacun; ils sont joyeux et allgres daccomplir

la volont de Leur crateur. , [Hashem, Leur crateur] agit avec quit, et Son action est pleine dquit [

nest pas versatile]. A la lune, Il a ordonn de se renouveler, , . ' .

Elle est par cela une couronne splendide pour les [Bnei Isral appels par

Yeshayahou]soutenus par Hashem depuis le berceau, qui se renouvelleronteux-aussi

comme elle, afin quils louent Leur crateur, lorsque Sa majest sera dvoile. Tu

es source de Bndiction Hashem, qui renouvelle la lune [littralement les mois].

Refoua chelema Amram Yona ben Hannah

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Halakha: Birkat haLevanaLun. 7 Tevet 5772

Comment rciter laBirkat haLevana ?

1. Cette Berakha tant compare la rception de la Shekhina, elledoit tre rcite debout, et pieds joints.

Une personne faible pour qui la station debout est difficile peut apriori sappuyer sur un rebord ou une personne. Si mme cette position

est incommodante, il pourra la rciter assis.

2. On a lusage de sortir rciter la Birkat haLevana dans un endroitdcouvert, limage de quelqu'un qui sort accueillir un roi. Si

sortir dehors est trop incommodant parce que lon ne veut pas attirer

la curiosit des Goyim, ou encore, parce quil fait trop froid on

pourra la rciter lintrieur de la maison. On ouvrira dans ce cas lafentre, afin quil ny ait pas dcran entre la lune.

Ilny a pas de contre-indication rciter la Berakhasous un arbre.

3. Il faut regarder la lune avant de rciter la Berakha. Par contre, ilfaut sabstenir de la fixer pendant la Berakha.

4. Prcisons que par cette Berakha, nous louons Hashem et non la

lune, Has veshalom. Pour cette raison, les ashknazes rcitentensuite Aleinou Leshabah Laadon hakol Louons le Matre de tout

lunivers

Demme, certains ont lhabitude de danser aprs la Birkat haLevana;on veillera ne pas se courber pendant les rondes, pour ne pas avoir

lair de se prosterner la lune, Has Veshalom.

5. A priori, il faut faire la prire du soir avant de rciter la BirkathaLevana. Toutefois, si on remarque quun public sapprte

rciter la Berakha et que lon craint de ne pouvoir la rciter ensuite

en public, on pourra la rciter avant de prier.

6. Selon la Kabala, les femmes ne doivent pas rciter la Birkat haLevana.Mme une femme ashknaze qui accomplit habituellement les

Mitsvot temporelles en prononant la Berakha sabstiendra de dire

cette Berakha.


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Si l'on analyse la structure du texte, la Birkat haLevanacommence

par faire tat des rgles naturelles tablies dans le monde qui ne se

modifient pas Il agit avec quit, Son action estpleine dquit. Puis nous voquons la particularit du cycle lunaire qui serenouvelle, et que nous comparons au peuple dIsral, auquel Hashem a

promis de restituer sa splendeur trs prochainement Beezrat Hashem,

Amen.

Apportons quelques prcisions sur certaines formulations du texte.

Joyeux et allgres daccomplir la volontde leur crateur: cette phrase est en corrlation avec leTehilim19 ]] que nous rcitons le Shabbat [et avant la Birkat Halevana], dans

lequel on raconte que les cycles des astres glorifient Hashem. Lorsque

David voque la course du soleil, il dit: Pareil au jeune poux sortant de sa chambre nuptiale, lesoleil est joyeux, tel un hros, de parcourir son chemin.La joie du soleil qui se

lve compare celle dunHatan voque le fait que le soleil na jamais

manqu depuis sa cration remplir chaque jour la mission pour laquelleil a t cr. Chaque jour, il sort avec autant de splendeur et de puissance

qu son premier jour.

Le Tana Devei Elyahou[2:17] met laccent sur la comparaison avec

le jeune mari qui sortde sa chambre nuptiale: il y entra pur, et en sort

le lendemain impur. Et pourtant, il sort joyeux! Le soleil aussi sait que

les idoltres vont le servir et attiser le courroux dHashem. Thoriquement,

il aurait prfr ne plus sortir, pour laisser la gloire lUnique Glorieux!

Et pourtant, il continue briller chaque jour avec autant de puissance,

parce quHashem la mandat de cette mission; il ny a de ce fait pas lieu

de la remettre en cause!

Cette formulation lyrique a pour but de nous encourager dans notre

mission sur terre. Nous aussi, nous avons t crs pour un but bien

prcis: glorifier Hashem par nos actions. Mme si nous sommes parfoisprouvs alors que nous accomplissons la volont dHashem, apprenons

du soleil redoubler dardeur pour nous rapprocher de Lui!

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Halakha: le 10 TevetMar. 8 Tevet 5772

1. Jeudi, nous jenerons le jene du 10 Tevet. Cette date marque ledbut du sige de Jrusalem par Nabuchodonosor, roi de Babylonie,

lpoque du 1er Beit Hamikdash, qui aboutit lanne suivante la

premire brche dans la muraille de Jrusalem le 17 Tamouz ou plusprcisment, le 9 Tamouz, puis la destruction du Beit Hamikdash

le 9 Av.

2. Outre linterdit de manger durant cette journe, le Mishna Beroura[Biour Halakha ch.551 2] prconise de sabstenir de toute

rjouissance, et dappliquer durant cette journe quelques restrictions

dusage pendant les 9 jours de Av qui procurent une grande joie.

Notamment, conclure une grosse affaire, commencer des grands travauxrjouissants.

3. Le jene dbute laube, soit 1h12 avant le lever du soleil, et setermine la tombe de la nuit, 18 min. aprs le coucher du soleil.

4. Selon la loi stricte, une femme enceinte de plus de 3 mois ou quiallaite est exempte du jene. Toutefois, beaucoup ont lhabitude

de jener malgr tout. Cest en soi-mme une bonne coutume, mais la stricte condition de ne risquer aucune complication.

De mme, une femme qui vient de tomber enceinte qui craint lamoindre complication ne jenera pas.

5. Un malade est exempt de jener, mme sil nencourt aucunrisque. Il veillera cependant manger discrtement. Idem pour

un vieillard. De mme, si le malade a guri, mais craint une rechute

cause du jene, il pourra manger.

6. Celui qui a le droit de manger pendant le jene se contentera demanger le ncessaire pour se maintenir en bonne sant, mais ne

consommera pas de mets dlicats.

7. Un enfant est exempt de jener, tant quil nest pas Bar Mitsva.Sil est en ge de comprendre la signification du deuil sur Jrusalem,

il devra lui aussi sabstenir de consommer des confiseries.


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[La lune] est une couronne splendide pourceux qui sont soutenus depuis le berceau. Ce qualificatif des Bnei Isral

est corrler avec les versets de Yeshayahou [46 :3-4] .

Ecoutez-moi, maison de Yaacov, et vous tous, les restes de la maison d'Isral,

soutenus[par Moi]depuis le berceau, ports depuis votre naissance. Jusqu' votre

vieillesse, Je resterai le mme; jusqu' votre ge extrme, Je vous porterai. Comme

Je l'ai fait, Je continuerai vous porter, vous soutenir, vous sauver. Rashi

commente: lorsque les peuples idoltres sortent en guerre, ils portent

dans leurs bras leurs marionnettes, esprant quelles les sauveront. Tandis

que chez les Bnei Isral, Hashem les porte dans ses bras pour les protger

depuis leur naissance. Dj Lavan puis Essav voulurent nous porter

atteinte, mais Notre rocher nous protgea, alors que nous navions pas

de mrite personnel. Il promet de ce fait par lintermdiaire de Son

prophte que cet amour ne sera jamais interrompu, mme si, HasVeshalom,

le peuple devenait une lourde charge, telle celle dun vieillard inactif, quirequiert des soins permanents. Ainsi, dans la Birkat haLevana o nous

exprimons notre Emouna [croyance] en le renouvellement du peuple

dIsral trs prochainement, il ny avait pas de plus belle expression pour

nous qualifier!

, Elle est par cela une couronne splendide pour

les Bnei Isral, qui se renouvelleront eux-aussi comme elle et loueront

leur Crateur sur Sa majest. Lexplication de cette phrase requiert

quelques introductions. Le Ramhal tablit un parallle entre la Majest

dHashem, la lune, et lhomme. La lumire de chacun au sens propre

comme au sens mtaphorique traverse une priode obscure, pour diffuser

ensuite une lumire intense, comme nous lexpliquerons demain.

Refoua chelema Makhlouf ben Yaacov Dahan

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Halakha: le 10 TevetMer. 9 Tevet 5772

1. Un homme en bonne sant qui doit avaler un mdicament pendantle jene pourra labsorber sans eau. Dans la mesure du possible,

on vitera dabsorber un comprim ou sirop qui a un got agrable.

2.Celui qui a mang ou bu par erreur devra continuer le jene. Nousprciserons demain quelques lois relatives sa prire pour le restantde la journe.

3. Selon la loi stricte, il est permis de se laver ou de se parfumerpendant le jene. Le Shlah Hakadoshcrit toutefois que celui qui

peut sen abstenir depuis la veille du jene [ce soir] est digne de

bndictions. Idem pour la Mitsva conjugale, sauf sil y a une occasion

de Mitsva.

4. Il est interdit de se brosser les dents pendant le jene. En cas degrande force majeure, on tolrera de les brosser en veillant ne

pas faire entrer plus de 86 ml deau dans la bouche, et la recracher

intgralement.

5. Il est interdit de mcher un chewing-gum. En revanche, il est

permis de fumer.6. Un Hatan un mari durant les 7 jours de rjouissance , ou

encore tous les concerns par une Brit Mila le pre, le Mohelet

le Sandak sont tenus de jener. Pour le Kidoushde la Brit Mila, un

adulte prononcera toutes les Berakhot, et donnera le verre de jus de

raisin un enfant.

7. Seul celui qui prvoit avant daller se coucher de se lever avantle dbut du jene pour se restaurer aura le droit de manger. Parcontre, celui qui se rveille limproviste dans la nuit, naura le droit

ni de manger, ni de boire.

3. Dans la prire du jene, on ajoute dans laAmida le texte deAneinou.Lors de la rcitation voix basse, on lintgre dans la Berakha de

Shoma Tefila. Et la rptition de laAmida, lofficiant le rajoute aprs

la BerakhadeGol Isral, avant de dire Rfanou.


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LaGuemara [Houlin60B] raconte: Hashem cra le Soleil et la Lune

en les dotant tous deux dune lumire intense. Mais la lune se plaignit devant

Hashem:Deux rois ne peuvent pas utiliser la mme couronne!Selon

les concepts du monde, il nest pas possible de nommer 2 personnes pourdiriger un mme poste Hashem approuva la justesse de ses propos, et lui

ordonna:Va donc te diminuer! En prophtisant sur la rdemption tant

attendue, Yeshayahou [30:26] dit: Et lalumire de la lune sera intense comme celle du soleil.

Il y a donc une causalit directe entre la plainte de la lune et la

ralit du monde prsent : lorsqu'au monde futur, Hashem dvoilera Son

unicit, la Lune naura plus lieu de se plaindre que Deux rois ne peuvent

pas utiliser une mme couronne!. Il n'y aura donc plus de ncessit davoir

une lumire variable qui dpend du soleil. Les commentateurs sallongent

beaucoup pour expliquer la profondeur de ce sujet, qui puise ses sources

dans des notions kabbalistiques. Pour notre propos, contentons-nous de

retenir lide gnrale, fonde sur des crits du Ramhal.

Le Ramhal explique quHashem a cr le monde dans le butdpancher Ses bienfaits lHomme. La nature de ces bienfaits est

spirituelle: comprendre les conduites dHashem. Toutefois, lHomme

droit et sensible ne peut pas supporter recevoir des bonts gratuitement,

sans ressentir une honte profonde. Hashem a donc cr un monde de

travail dans lequel lHomme doit accomplir son devoir, pour ensuite

arriver dans un monde de mrite, o il pourra jouir des grandes rvlationsdHashem, en sexaltant sans aucun sentiment de honte. Par Son immense

sagesse, Hashem a prvu que la nature du mrite de lHomme sera

directement le fruit de son travail. On peut comparer cela un agriculteur

leveur qui se nourrit du fruit direct de ses mains, contrairement au

salari, qui travaille pour gagner une paye quil dpense ensuite pour

satisfaire ensuite ses besoins vitaux. Pour ce faire, Hashem a choisi comme

pierre angulaire de la cration le dvoilement de Son unicit, comme

nous lexpliquerons demain.

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Halakha: Le 10 TevetJeu. 10 Tevet 5772

1. Un particulier qui a omis de dire Aneinou dans Shomea Tefila etne sen rend compte quaprs avoir dit Baroukh Ata Hashemne se

reprendra plus, mme sil na pas encore conclu Shoma Tefila. Il

poursuivra saAmidajusqu la fin, et rciteraAneinouavant de reculerles 3 pas de Ossei Shalom.

2. Le particulier qui ne jene pas ou qui a interrompu son jenemme inconsciemment ne pourra plus dire le texte de Aneinou

3.Lors de la rptition de laAmida,Si lofficiant omet de direAneinouavant laBerakhade Rfanou,et ne sen aperoit quaprs avoir dit

Baroukh Ata Hashemde cette Berakha[Rofei Holei], il ne se reprendra

pas. Il attendra darriver Shema Koleinou, et linsrera ce moment,

comme le fait le particulier. Il conclura dans ce cas la Berakha par

Shoma Tefila uniquement [et non Haon Lamo Isral]. Sil oublie

de dire ce texte dans Shma Koleinou, et a dj ditBaroukh Ata Hashem,

il ne se reprendra plus.

4. Dans les prires de Chahritet Min'ha, on lit la Torah le passage

Vayihal Mosh. Celui qui ne jene pas, ne pourra pas monter la Torah. Si le seul Cohen prsent ne jene pas, il devra sortir de la

synagogue le temps que lon appelle quelquun dautre. En revanche,

un officiant a le droit de lire la Torah mme sil ne jene pas, lorsque

personne dautre ne sait lire.

5. Outre la commmoration du dbut du sige de Jrusalem, on associeau 10 Tevet dautres vnements sombres. Le 8 Tevet, le roi d'Egypte

Talma (Ptolme) obligea 70 sages juifs traduire la Torah en grec.

Lorsque cette traduction fut rendue publique, 3 jours de tnbres

descendirent sur le monde [Cf. 5 minutes ternelles du mois dernier].

Le 9 Tevet marque le jour de la mort dEzra Hassofer, celui qui restaura

lobservance de la Torah au retour de Babylone, et de la reconstruction

duBeit Hamikdash. La Guemara dit son sujet: Si la Torah n'avait pas

t donne grce Mosh, elle aurait pu tre donne par Ezra. Dans lamesure o il aurait t draisonnable de jener trois jours de suite, on

incorpora les souvenirs de ces 3 jours dans le 10 Tevet.

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Hashem a cr lHomme pour lui pancher Ses bonts en luidvoilant Sa conduite. Pour que lHomme puisse jouir pleinement de ces

perceptions, il a fallu crer auparavant un monde de travail qui prcde

le monde du mrite.De manire gnrale, la sagesse implique de rsoudre plusieursproblmes par une unique solution. Ainsi, Hashem a prvu que le travail

de lHomme et ce que lHomme percevra de Lui sont directement lis.

Pour ce faire, il a conu le monde sur la base du dvoilement deSon unicit. C.--d. que lHomme ne peut pas percevoir Ses vertus en

tant que telles, mais leur caractre dunique. Par ex. si nous mditons

surlaPuissance dHashem, nous nepouvonspaspercevoir intrinsquementlampleur de Sa force, mais le caractre unique de Sa force: il ny a pas

plus fort que Lui. Idem pour Sa sagesse, Sa splendeur etc. Nous pouvons

juste percevoir que rien ne lgaledans ces vertus.

Le choix de lUnicit dHashem comme nature du mrite final apermis la prsence dun monde de travail. En effet, mettre en vidence

lunicit requiert lventualit de la ngation ou de la pluralit, pour

dvoiler ensuite quIl est Lunique. Par ex. si on veut raliser quune

personne estintelligente, il suffit de contemplerla transcendance de ses

propos. En revanche, si on souhaite raliser quelle estla plusintelligente,

nous faisons forcment appel la comparaisonet la ngation, jusqu

la preuve de sa suprmatie. Idem pour les vertus dHashem. Percevoir

lUnicit dHashem implique de traverser une priode dobscurit, dans

laquelle il y a la place lhrsie, la place la croyance en des forcesextrieures Hashem, ou en une limitation de Son action, etc. Puis

Hashem dvoile quIl est le souverain suprme de toutes les forces, mme

de ce qui nous semblait mal. Plus que cela, Il dvoilera que le mal lui-mme

tait en ralit un lment qui a contribu dvoiler Son unicit. [Il est

videmment presque impossible de palper cette notion tant que nous

traversons ce monde du travail].

Le monde du travail savre prsent tre propice au travail delHomme: plutt que de dvoiler Lui-mme Son unicit, Hashem a somm

lHomme de le faire, par laccomplissement des Mitsvot.

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Halakha : MevashelVen. 11 Tevet 5772

1. Dans notre numro 12 de Heshvan, nous apprenions quelquesprincipes de linterdit de Mevashel cuisiner pendant Shabbat.

Ces lois tant complexes et nuances entre les obdiences sfarades

et ashknazes, nous prfrions faire dabord un tour gnral desnombreuses notions essentielles. Plusieurs lecteurs nous ont transmis

des ractions chaleureuses pour le travail exhaustif effectu.

Pour ce mois de Tevet, passons une vitesse suprieure en tudiantles lois du rchauffage des aliments pendant Shabbat. Nous rappellerons

certes les dfinitions des notions ncessaires, mais nous conseillons

ceux qui ne parviennent pas les assimiler de relire leur livret de

Heshvan.

2. La dfinition gnrale de linterdit de Mevashelest lamliorationdun aliment par la chaleur. Il sapplique non seulement aux

aliments crus, mais aussi ceux qui nont pas assez cuit: il est

formellement interdit dactiver leur cuisson.

3. Ainsi, celui qui ouvre pendant Shabbat une casserole pose sur

le feu pour vrifier si le plat est assez cuit, et remarque que certainscomposants ne le sont pas assez, ne pourra plus remettre le couvercle,

car il acclrera par cela leur cuisson.

4. De mme, un plat qui na pas fini de cuire, pos sur la Plata unendroit dj chaud ne pourra pas tre dplac un autre endroit

de la plaque encore plus chaud, car on active par cela sa cuisson.

5.A partir de quand considrons-nous quun aliment est cuit? Nous

diffrencions les aliments solides desaliments liquides.

Commenons par la dfinition de la cuisson des aliments solides.Nous diffrencions 3 tapes: On considre que lon a transgress

linterdit de cuire ds que laliment atteint le tiers de sa cuisson.

Ds lors, laliment est consommable. Mais on transgressera cet interdit

mme aprs si on continue sa cuisson, tant quil nest correctement

mangeable par le commun des hommes. Par contre, sil a fini de cuire,on ne transgressera plus linterdit de Mevashel en le faisant mijoter,

mme si le plat samliore ainsi.

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Surle verset de Yeshayahou Et la lumire de la lune sera intense commecelle du soleil, le Malbim explique que les preuves dun homme sont

reprsentes par la nuit. Lhomme les traverse dans lobscurit: il sait

quHashem dirige le monde, quIl veille sur lui, mais il ne comprend pas.Il croit en la justesse des conduites dHashem, mais ne parvient pas

discerner les raisons de ces preuves, comme celui qui essaye de discerner

la lueur de la lune. LorsquHashem dvoilera Son unicit quIl

permettra au monde entier de percevoir la profondeur de Ses conduites

, la lumire de la Lune sera aussi intense que celle du Soleil. Nous

comprendrons tout! Dun coup, la face cache dHashem sera claire. Nous

resterons stupfaits devant la profondeur de Sa souverainet, comprenantenfin avec quelle exactitude chaque dtail des vnements de notre vie

tait impratif pour notre construction.

Ce dvoilement est ce que nous appelons le dvoilement de laMajest dHashem. Pour le moment, elle est la base de notre Emouna

[croyance], ' Psaume pour le jour du Shabbat le jour o lhumanit atteindrale repos ternel dannoncer, ds le matin, ta bont, et ta bienveillance

laquelle nous croyions pendant les nuits.

Ce jour-l, chaque Mitsva que lhomme a accomplie pendant lanuit prendra une dimension infinie, la Mitsvaest une veilleuse, la Torah est la lumire. Nous dcouvrirons quen coulisse,

les Mitsvot accomplies ont permis notre Neshamalme de slever.

Et prsent, au monde futur, cette Neshamaluit en nous avec toute sasplendeur.

Ainsi, la Majest dHashem qui clairera Sa face qui tait voiledans le monde prsent, laNeshama qui utilisera les Mitsvot ralises pour

luire et comprendre Hashem, et la lune qui retrouvera alors sa grande

intensit seront en corrlation directe. Cest ce que nous exprimons: Elle

est par cela une couronne de splendeur pour les Bnei Isral, qui se renouvelleront

eux-aussi comme elle et loueront leur Crateur sur Sa majest.

Leilou nichmat Lucien Bires Seroussi

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Halakha : MevashelSam. 12 Tevet 5772

1.Continuons la dfinition de Mevashelpour les liquides. La cuissondun liquide dbute lorsquil atteint la temprature de Yad Soledet

Bo littralement lorsque la main se retire. Il sagit de la temprature

partir de laquelle une peau sensible la chaleur ne peut supporterde toucher ce liquide chaud. Les dcisionnaires la situent entre 45C

et 71C, ou encore 79C.

2.Nous apprenions hier que lon peut transgresser linterdit de cuireun solide de 2 manires: en commenant le faire cuire jusquau

tiers de sa cuisson, ou en provoquant la poursuite de sa cuisson jusqu

ce quil devienne normalement mangeable.

Selon la loi stricte, cette loi nest pas la mme pour les liquides: partir du moment o un liquide a dpass la temprature de Yad

Soledet Bo, il ny a pas dinterdit le rendre encore plus chaud.

Toutefois,la discussion sur la temprature exacte de Yad Soledet Bonest pas tranche, et les dcisionnaires recommandent de sacquitter

de tous les avis. De ce fait, la cuisson des liquides prsente elle-aussi

3 tapes: il est formellement interdit de chauffer un liquide sil atteintles 45C, mais il est aussi interdit de chauffer ce liquide, tant quil

na pas atteint les 79C. Et au-del des 79C, il ny a plus dinterdit

chauffer davantage ce liquide.

3. Enchanons par une autre diffrence entre la cuisson des liquideset celle des solides : la re-cuisson.

Nos Matres enseignent : Il ny a pas de cuisson aprs une cuisson c.--d. que lon ne transgresse pas linterdit de Mevashelen rchauffant

un plat dj cuit. En effet, cuire consiste amliorer un aliment par

une source de chaleur, et non simplement rchauffer. Ainsi, on ne

pourra pas parler de seconde cuisson pour le cas o lon rchauffe un

lgume ou une viande dj cuits.

Toutefois, cette rgle nest pas la mme pour les liquides, comme

nous lexpliquerons demain.

Refoua chelema Roger Raphal ben Marie Miryam

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Parashat Vayehi 07/01/12

Yaacovbnit les enfants de Yossef avant de mourir et leur dit: Il les bnit en ce jour et dit Par toi, le peuple dIsral bnira (ses enfants) endclarant, quHashem te fasse devenir comme Efraim et Menash

Quelle est donc la particularit de cette bndiction? Nest-il pas

plus souhaitable de bnir nos enfants quils soient comme Avraham et

Itzhak putt quEfraim et Menash?

Rav Itzhak Bloch un disciple du Hafetz Ham explique: de

gnration en gnration, nous vivons spirituellement un phnomne de

Yridat Hadorot de dclin des gnrations. Contrairement la conception

du monde moderne qui pense que le monde va en voluant, nos sages

estiment que le monde va en se dgradant. De faon inversement

proportionnelle au modernisme, lhomme perd au fil des gnrations sa

puret de cur, sa droiture naturelle qui lui permet de percevoir fortement

les notions spirituelles, et le pousse agir purement et pleinement.

Audbut de la Parasha, Yaacov tmoigne Yossef que Efram etMnash sont pour moi comme Rouven et Shimon. Ils se sont inscrits

linverse du principe deYridat Hadorot.Ils ont su se maintenir au mme

niveau spirituel que la gnration prcdente.

Autre point: lorsque Yaacov les bnit, il donne la prfrence

Efram le cadet en posant sa main droite sur sa tte, et en le plaant en

premier dans la Berakha. Malgr cet affront, Menash na pas remis en

cause la fraternit et lamour quil voue son frre. Rciproquement,

Efram na pas prouv dorgueil envers Mnash. Il sagit dun tandem

peu commun dot dune volont profonde dunion et de complmentarit,

au point o Yaacov les a confondus en une seule et mme personne,

comme il dit: Par toi, Isral Cest ce que nous souhaitons nos enfants

en les bnissant.


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Halakha : MevashelDim. 13 Tevet 5772

1. Le Choulhan Aroukh [ch.318 4] enseigne que la rgle 'Il ny apas de cuisson aprs une cuisson s'applique uniquement aux aliments

solides, et non aux liquides. Cette diffrence est due la dfinition

de la Melakhade Mevashel amliorer un aliment par la chaleur.Pour un solide, la chaleur modifie fondamentalement sa proprit,en le rendant mangeable ou en le ramollissant. Lorsquil est

compltement cuit, le fait de le remettre sur une source de chaleur

est peru comme un simple rchauffement, non qualifiable de cuisson.

Enrevanche, la cuisson de l'eau ne modifie pas dfinitivementselonla plupart des Rishonim ses proprits physiques. De ce fait, la rchauffer

revient la faire cuire nouveau. De ce fait, toute eau refroidie nepourra pas tre rchauffe pendant Shabbat, mme si elle a t porte

bullition une fois dj.

2. Il existe toutefois une diffrence entre les sfarades et ashknazes.Pour un sfarade, ds que leau chaude passe sous la barre de Yad

Soledet Bo, elle reprend son statut de froid, et il devient formellement

interdit de la rchauffer. Tandis quun ashknaze pourra la rchauffertant quelle na pas compltement refroidie.

Cette diffrence de Halakha prsentera plusieurs consquences, quenous voquerons plus tard.

3. Bien que la diffrence voque semble concerner essentiellementleau ou les boissons chaudes, les dcisionnaires prcisent quelle

inclut en fait tous les liquides, mme une soupe.

4. Par extension, tout plat solide dj cuit qui contient une saucefroide ne pourra pas tre rchauff au dessus de 45C pendant

Shabbat, car on considre que sa sauce cuit. A partir de quelle

proportion de sauce devient-il interdit de chauffer tout le plat? Certains

permettent de le chauffer tant que la sauce nest pas llment principal,

tandis que dautres linterdisent mme lorsquelle est minoritaire. A

priori, il faut tenir compte de ce dernier avis.


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Moussar: le Yetser Hara 08/01/12

Cette semaine, nous entrons dans la priode des '' [Shovavim] littralement, les coquins, qui est en fait lacronyme des 6 prochaines

Parashiot Shemot, Varah, Bo, Beshalah, Yitro et Mishpatim. Se fondant sur

le verset: Revenez, enfants rebelles!Je gurirai vos garements, le Ari zal enseigne que cette priode est propice

la Teshouva, et plus particulirement pour les fautes relatives aux relations

interdites, ainsi que la grave faute de lpanchement de semence.

Outreles profondes raisons sotriques, cette priode est favorable

la Teshouva du fait que nous lirons pour ces prochaines semaines les

Parashiot relatives lexil dEgypte. Dans cet exil, les Bnei Isral taient

plongs dans limpuret et la bassesse, et Hashem vint les sauver pour

leur donner la Torah,"Il redresse lhumble roul dans la poussire, fait remonter

le pauvre du sein de labjection" (Tehilim 113). Plusieurs livres rapportent

quil y a chaque semaine un parallle entre les vnements du monde et

la Parashahebdomadaire. Ainsi, ces jours sont aussi propices pour nous

secouer de nos impurets et nous rapprocher davantage de la Torah pure

et authentique.Nos Matres tablissent un lien direct entre la faute dAdam qui

a got du fruit interdit et lexil dEgypte. Les souffrances endures par

nos anctres en Egypte avaient pour but de leur extirper les squelles

occasionnes par la faute dAdam, pour que lHomme puisse recevoir la

Torah.

Bienquessentiellement dvelopp par les Kabbalistes, ce parallletrouve dj sa source dans la Guemara [Shabbat 146A]. Se fondant sur

les crits du Rav Elyahou Dessler zatsal, nous tenterons dapprofondir ce

sujet, qui mettra en vidence un point essentiel de Avodat Hashem de

service divin sur lequel nous devons nous parfaire.

Refoua chelema Steve Rahamim ben Eugnie Sroussi

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Halakha : MevashelLun. 14 Tevet 5772

1. Introduisons une dernire notion-cl avant daborder une premiresrie dapplications: Mihzei Kimevashel faire une action qui

ressemble cuisiner.

Bien quil soit permis de chauffer un aliment solide (sec) qui a djcuit avant Shabbat, il est interdit de le poser directement sur une

quelconque plaque de cuisson, cause de linterdit de Mihzei

Kimevashel.

2.Par contre, un plat dj cuit qui est pos sur une plaque de cuissondepuis lentre du Shabbat peut tre retir de la plaque puis repos,

si sont remplies quelques conditions:- Tout dabord, si ce plat contient une sauce, le plat doit rester chaud,sous peine de transgresser linterdit de Mevashel, comme nous

ltudions hier.

- Le feu sur lequel on veut poser le plat doit ncessairement tre

couvert, par ex. par une plaque de fer, ou mme une paisseur

consquente daluminium.

- De manire gnrale, la marmite que lon retire ne doit pas avoirfait descale importante depuis le moment o elle a t retire du

feu jusqu ce quon la repose. En dautres termes, si on pose

compltement la casserole aprs lavoir retire du feu, on considre

que lon annule le fait quelle tait pose sur une plaque, et il

devient prsent interdit de la reposer sur le feu. Ceci, au mme

titre quil est interdit de poser un plat mme dj cuit sur uneplaque de cuisson, cause de linterdit de Mihzei Kimevashel. Nous

expliciterons demain la dfinition exacte dune 'escale importante',

qui fait lobjet de quelques discussions.

3. A partir du moment o on a franchement dpos le plat qui taitsur la plaque de cuisson et quil est donc interdit de le reposer

sur le feu il reste nanmoins permis de le poser prs dune sourcede chaleur, o encore, sur une marmite elle-mme pose sur le feu,

car cette action ne s'assimile pas cuisiner pendant Shabbat.

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Avantdtudier le parallle entre la faute dAdam et la sortie dEgypte,

introduisons une notion importante, dveloppe par le grand Matre du

Moussar Rav Isral Salanter zatsal: quest-ce que le Yester Hara?

Nos fidles lecteurs ont srement remarqu qu chaque fois quenous voquons dans notre brochure le Yetser Hara litt. le mauvais

penchant nous linterprtons parlinstinct, oppos auYetser Hatov,que

nous traduisons par lintellect. Rationnellement, le Yetser Hatov et le Yetser

Harasont des forces intrinsques lhomme. Hashem a cr lhomme

partir de la terre comme les animaux et lui insuffla une Neshama lme

une crature cleste. Cette double origine gnre deux tendances en

lhomme. Le caractre terrestre le dote dun systme instinctif, qui le

pousse constamment assouvir ses dsirs immdiats, comme l'animal.

Par contre, laNeshamaest la composante de lhomme qui lui permet de

comprendre et de sexprimer. Cette force se soucie elle aussi de son

bien-tre, mais linverse de la prcdente, elle le pousse choisir le bien

durable et absolu.

Dece point de vue, lhomme entre en conflit interne lorsque ces2 tendances innes en lui exercent chacune leur force. Son instinct le

pousse kiffer impulsivement, sans considrer le prix payer, tandis

que lintellect tente de lui ouvrir les yeux sur les valeurs exactes, quitte

ne pas tirer de plaisir de linstant prsent. Le devoir de lhomme consiste

laisser lintellect convaincre linstinct, en utilisant son langage: le Dimione

limagination. De son exprience, linstinct sait que certaines chosessemblent douces de prime abord et savrent amres au final. Par ex. il

sest dj laiss aller consommer du chocolat outrance jusqu en tre

cur. Lintellect doit dissuader linstinct de cder la tentation en

juxtaposant cette nouvelle scne au sentiment dcurement dj ressenti.

Cette approche du Yetser Hara est vraie. Toutefois, nos Matres

dvoilent que le Yetser Haraest aussi et surtout une force extrinsque

lhomme, comme nous le dcouvrirons demain.

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Halakha : MevashelMar. 15 Tevet 5772

1. Prcisons la 3e condition remplir pour pouvoir reposer sur unfeu [couvert] un plat [qui na pas refroidi] que lon a retir du feu.

Nous rapportions que de manire gnrale, il ne faut pas quil ny ait

dinterruption importante depuis le moment o elle a t retirejusquau moment o on la repose.

Parex. le Choulhan Aroukh enseigne que si on pose la casserole par

terre, il devient interdit de la reposer sur le feu.

2. Les dcisionnaires contemporains crivent quil en va de mmepour tous les endroits o l'on pose habituellement les casseroles

que lon retire du feu. Mme si l'on a lintention de ne la poser quequelques secondes et de la remettre immdiatement aprs par ex.

pour en retirer quelques aliments afin de nourrir les enfants avant

que les hommes ne rentrent de la synagogue il devient interdit de

la remettre sur le feu.

3. Si on pose la casserole un endroit o on na pas lhabitude deposer les plats que lon retire du feu par ex. sur une chaise, ou

encore, sur une serviette pose sur le plan de travail il existe une

diffrence entre les obdiences sfarade et ashknaze:

Unsfarade qui suit lavis du Choulhan Aroukh pourra reposer

sa casserole sur le feu, mme sil navait pas lintention de la remettre

sur le feu lorsquil l'en a retire.

Enrevanche, la Halakha pour un ashknaze est plus complexe. Elle

diffrencie 3 cas de figure, en tenant compte de lintention de celuiqui la retire, et propose des cas a priori et a posteriori.

- A priori, il faut avoir lintention de reposer cette casserole sur la

plaque de cuisson au moment on la retire du feu, et on veillera ne

la poser sur aucun support. On tolrera aussi de la poser partiellement

par terre ou sur le rebord du plan de travail, en la tenant de lautre

ct, ou encore, de la poser sur une chaise ou une serviette en gardantconstamment une main sur la poigne.

Noustudierons demain les cas permis a posteriori.

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Nous expliquions hier que rationnellement le Yetser Hatov et le

Yetser Harasont dabord desforces intrinsques lhomme: son intellect

et son instinct. Toutefois, nos Matres parlent frquemment du Yetser

Hara comme une force sotrique, une crature extrieure lhommeappele Satan, un ange malfique dont le but est de le faire trbucher.

En ralit, la Torah elle-mme incarne le Yetser Haraainsi: le livre d'Iyov

raconte que leSatan se prsenta devant Hashem et vanta lintgrit dIyov.

En retour, Hashem lenvoya mettre lintgrit dIyov lpreuve.

Dece nouveau point de vue, le Yetser Hara est une force du mal,

encore qualifie deKoah haToumeala force de limpuret qui cherche

envoter lhomme pour le pousser faire le mal. Par opposition, le

Yetser Hatov est le Koah haKedousha la force de la saintet quun homme

fait pntrer en lui lorsquil accomplit des Mitsvotou tudie la Torah.

Toutearme qui sapprte entrer en guerre se soucie auparavant

de connatre les positions et plans de son ennemi. En ce qui concerne

la lutte constante contre leYetser Hara, il est primordial de comprendre

sa nature, pour parvenir le vaincre. Est-il une force intrinsque ouextrinsque lhomme?

En fonction de la dfinition, le mode daffrontement sera trs

diffrent. Si leYetser Hara nest que la force instinctive, nave et impulsive,

il suffirait de la combattre en utilisant lintellect pour la freiner et lui

faire ouvrir les yeux. Mais si le Yetser Haraest une force sotrique, lutter

contre ncessite aussi des moyens sotriques. En loccurrence, RabbiHam de Volzhin zatsal commente la Mishna de Avot:, le mrite dune Mitsva est une Mitsva, et celui dunefaute est la faute. Lorsquun homme accomplit une Mitsva, il attire sur lui

une bienveillance divine qui laide accomplir davantage deMitsvot. Mais

lorsquil transgresse la Torah, il se laisse dominer par un esprit dimpuret

qui lentranera dans un tourbillon de rvolte!

Pour un zra chel kayama Dborah bat Martine Miryam

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Halakha : MevashelMer. 16 Tevet 5772

1. (Suite des conditions requises pour permettre un ashknaze de reposersur la plaque de cuisson un plat* qui sy trouvait initialement)

- Sil a retir le plat de plaque sans intention de le remettre, et quil

ne la pos nulle part, il pourra a posteriori le reposer sur le feu.- De mme, sil a pos la marmite un endroit o lon na pas lhabitudede dposer les plats retirs du feu, il pourra la reposer.

- Par contre, sil la pose par terre, ou bien, lendroit o il dposehabituellement les marmites quil retire du feu, il ne pourra pas la

remettre sur le feu, mme sil avait lintention de la reposer sur le feu

et quil a gard sa main sur la poigne constamment comme pour

les sfarades. [Mais sil ne la pose pas compltement, c.--d. quil lapose dun ct mais la garde suspendue de lautre, il sera permis de

la reposer.]

2. En cas dextrme ncessit, un ashknaze pourra remettre ce platsur le feu* mme sil la pos par terre et navait pas lintention

de le remettre, s'il na aucun autre moyen permis [que nous prciserons

plus tard] de conserver ce plat chaud.Parcontre, un sfarade ne pourra pas sappuyer sur cet avis, mmea posteriori. Nanmoins, cette permission aura une certaine

consquence pour un sfarade, que nous prciserons lorsque nous

voquerons la Halakha de la Plata du Shabbat.

3. Prenons le cas d'une marmite* qui tait pose sur un feu est en at retire par erreur, ou encore, a gliss de la plaque: plusieurs

dcisionnaires sont davis permettre de la reposer sur la plaque.

____________________________________________________*Pour tous ces cas, on ne permettra de reposer la marmite que si lefeu est couvert par une plaque de fer, et que le plat est compltement

cuit c.--d. mangeable par le commun des hommes et chaud si le

plat est liquide. Autrement, on transgresse linterdit de Mevashel.

Pour un zra chel kayama

Valrie Georgette bat Kemessa Marcelle

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LeYetser Haraest-il une force inne ou extrieure lhomme? Rav

IsralSalanterzatsalexpliquequeces2aspectssontvraisetcomplmentaires:

une force sotrique cherche constamment faire rgner sur lhomme

un esprit de Toumea dimpuret. Et son moyen daction est dveillerlinstinct de lhomme en attisant ses faiblesses, jusqu ce que leDimione

la fausse illusion du got exquis de la faute entrane naturellement son

corps lacte.

Cet engrenage est amplement dtaill dans le commentaire duSforno

sur la faute dAdam et Hava. Ce grand commentateur-philosophe dItalie

du Moyen-ge met en vidence 2 forces distinctes qui interviennent pour

pousser un homme la faute: le Koah haMiteaveh la force de la

tentation, et le KoahhaMdamehou Dimionelimagination/lillusion.

Le Koah haMiteaveh est le dtonateur du dsir; il pousse un homme

initialement paisible dsirer soudainement un quelconque kiffe, mme

interdit. A ce niveau-l, cet veil na pas la capacit dentraner lhomme

la faute, car sa conscience est pour le moment bien trop sur ses gardes.

Pour laveugler, cette force va stimuler leDimione: elle va pousser lhomme projeter dans son cur des scnes dextase du dlice fatal de la faute.

Lhomme dot de libre-arbitre dcide ou non de laisser ces scnes

alimenter son cur, jusqu lenivrer et le dconnecter totalement de

lintellect, qui cessera dmettre ses messages dalerte. Malheur celui qui

laisse ces penses prendre forme et espre fuir la faute au bord du prcipice!

Par dfinition, le fait dalimenter linstinct voyou par la pense est leprocessus dtouffement de la satane conscience anglique! Si on a cd

du terrain la tentation alors quelle tait facilement domptable, il ny a

aucune raison de reprendre le dessus lorsquelle aura pris le contrle du

cur, le quartier gnral du corps!

Nous expliquerons demain comment cette notion est mise en vidence

dans le passage de la Torah qui raconte la premire faute de lhumanit.


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Halakha : MevashelJeu. 17 Tevet 5772

1. Avant daborder des applications, prcisons une rgle importantede dcision de la Halakha. Nous avons voqu plusieurs discussions

sur les lois de Mevashel, qui ne sont en gnral pas tranches

univoquement. Plusieurs des Halakhot que nous dcouvrirons seronttablies partir dune sorte de moyenne pondre des diffrents avis

et paramtres.

De manire gnrale, la Halakha ne sappuie jamais sur un avis

minoritaire. Mais il arrive que le dcisionnaire en tienne compte,

lorsqu'il y a d'autres considrations qui font elles-mmes l'objet de

dbat halakhique.

2. Un exemple concret de cette rgle est lutilisation de la Plata laplaque chauffante du Shabbat trs rpandue dans les foyers juifs.

Les dcisionnaires contemporains discutent sur la permission dechauffer sur cette Plataun plat dj cuit qui ny tait pas pos avant

Shabbat. Certains pensent quil est permis dy chauffer directement

un plat sec et cuit. Ils estiment que la Plata n'est pas concerne par

l'interdit Derabanan de Mihzei kiMevashel faire une action similaire cuisiner, car on ne lutilise pas en semaine pour cuire un aliment.

A contrario, bien dautres dcisionnaires l'interdisent car ils considrent

laPatacomme une vraie plaque de cuisson. En effet, certains y posent

frquemment depuis lentre du Shabbat un plat qui na pas achev

sa cuisson, pour qu'il finisse de cuire jusqu Shabbat midi.

Les dcisionnaires contemporains prconisent en gnral de sacquitterde ce dernier avis, et de sabstenir pendant Shabbat de poser sur la

Plata un plat cuit qui ny tait pas pos depuis lentre du Shabbat

[bien que le rav O. Yossef shlita tende le permettre].

3.Nanmoins, on prendra en considration lavis permissif, lorsquily a une seconde raison de tolrer de poser un aliment sur un feu

couvert. Reprenons le cas de la casserole qui tombe de la Plata, que

nous permettions hier de reposer sur le feu. Cette autorisation prenden compte notamment lavis qui estime quil ny a pas de Mihzei

kiMevasheldans la Plata.

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LePirkei deRabbi Eliezerenseigne que lange du Mal sincarna dans

le serpent qui tenta Hava de gouter le fruit interdit. Le Sfornoexplique

que le serpent en question ntait autre que le Koah haMedameh

limagination, et lange du mal le Koah haMiteaveh la tentationimpulsive.Etdecommenterquelafemmetantdenatureplussentimentale,

elle tait plus -mme de laisser son intellect se faire emberlificoter et

sextasier devant ce fruit.

Surle verset et vous ne vous garerez pas la suite de votre cur et de vos yeux,qui vous entranent l'infidlit le Midrash commente: lil et le cur sont

les 2 entremetteurs de la faute. Et Rashi dajouter: lil voit, le cur dsire,

et le corps passe lacte. Selon le Sforno, ces tapes prennent une consonance

plus profonde: lil et par extension, tous les sens est la porte ouverte

lveil de la tentation, qui se renforce ensuite dans le cur par leKoah

haMedameh, pour ensuite pousser lhomme lacte. La Torah utilise les

mmes expressions lorsque Hava cda la tentation: lveil par la vue,

lveil du cur, puis laction interdite.Nous dduisons de l 2 fronts sur lesquels lhomme doit se tenir

aux aguets pour ne pas tomber dans la faute: tout dabord, prserver

autant que possible ses sens afin de rduire les occasions demprise par

le Yetser Hara cette force du mal qui tente par tous les moyens de

pntrer en lhomme.

Mais aussi et surtout! ne jamais nourrir par la pense lautre

forme de Yetser Hara linstinct sot et impulsif, qui ne cherche qu

profiter de linstant immdiat. Comme nous lexpliquions, lhomme se

laisse parfois tenter nourrir cet instinct au moins par la pense, se

projetant dans des scnes quil value si loin de lui Et pourtant! Il est

si souvent arriv de voir de bons gens stre littralement fait brler par

un feu dvastateur qui a jaillit de leur cur, les poussant mme brader

linvestissement dune vie entire sur un coup de tte, Has Veshalom.

Zivoug hagoun Yal Hassiba Sultana bat Martine Miryam

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Halakha : MevashelVen. 18 Tevet 5772

Comment rchauffer pendant Shabbat un plat dj cuit?

1. Tout dabord, il faut dfinir si ce plat est solide ou liquide. Sil estliquide, ou encore, essentiellement solide, mais contient une sauce

non ngligeable, il sera interdit de chauffer ce plat partir dunequelconque source de chaleur, mme en le posant ct. De mme,

il sera interdit de le poser sur une marmite pose elle-mme sur laPlata.

Rappelons la raison: on transgresse linterdit de Mevashel ds quelon chauffe un liquide froid plus de Yad Soledet Bo, mme sil a dj

t cuit avant Shabbat.

2. Il sera toutefois permis de le chauffer au bain-marie, en le plongeantdans de leau que lon a transvase de la marmite qui tait sur la

Plata [Keli Rishon] dans un ustensile intermdiaire [Keli Sheni]*. On

veillera cependant ce que leau chaude ne recouvre pas compltement

le plat, cause de linterdit de Hatmana enfouir un aliment dans

un quelconque matriau pour conserver sa chaleur. [Nous

approfondirons cet interdit Beezrat Hashem plus tard.]

3. On pourra aussi chauffer de la sorte un biberon de lait, ou mmeun liquide qui na jamais t cuit.

4. Quant un aliment solide, sil na pas t compltement cuitavant Shabbat, il est interdit de le chauffer par une source de

chaleur. Par contre, on pourra le chauffer dans un Keli Sheni, comme

prcdemment.

5. Et sil a t compltement cuit, il sera permis de le chauffer parune source de chaleur, condition de ne pas faire une action deMihzei kiMevashel une action semblable cuisiner. Nous prciserons

les cas de figure demain.

____________________________________________________* Confrez-vous au numro 12 de Heshvan o nous apprenions queleau transvase duKeli Rishonau Keli Sheniperd sa capacit de cuire,

et quil est en gnral permis d'utiliser pour rchauffer mme unaliment compltement cru. A lexception des Kalei haBishoul les

aliments qui se cuisent facilement, tels que le th.

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Parashat Shemot 13/01/12

. '

Il dit son peuple: Voyez, le peuple dIsral surpasse et domine le ntre. Eh

bien! Complotons contre luiLaParasha commence par raconter que les Bnei Isral se multiplient

en Egypte de manire surnaturelle. Pharaon se concerte avec ses conseillers

pour trouver comment dompter ce peuple afin quil ne tente pas un

putsch contre lui. Et la terrible sentence est dcrte: lesclavage pour le

peuple, et les nourrissons masculins jets au Nil.

Le Midrash raconte que Pharaon avait 3 conseillers: Bilam, Iyov

(Job) et Yitro. Bilam qui fut linstigateur du complot fut tu par la suite.Iyov qui se tut fut durement prouv. Et Yitro qui fuit pour ne pas tre

ml cette dcision, eut le mrite de voir ses descendants siger au

Sanhdrin, le grand tribunal.

Apremire vue, on comprend que Bilam ait t puni en commune

mesure avec sa dcision. Yitro aussi: il a abandonn sa situation pour ne

pas dcimer le peuple juif, et a t rcompens en voyant ses descendantsoccuper des postes parmi les plus prestigieux qui soient. Mais Iyov, na

apparemment rien fait, et ne pouvait de toutes faons rien faire pour

empcher cette dcision. Quelle est donc la correspondance entre son

silence et son chtiment?

Le Brisker Rov Rav Ytzhak Zeev Soloveitchik zatsal explique:

lorsquon souffre on crie! Mme lorsque les hurlements nallgent en rien

lesdouleurs!Eneffet,lescrissontuniquementlexpressiondelasouffrance.

Mme si Iyov navait aucun moyen dempcher lexcution du dcret de

Pharaon, son devoir tait dexprimer au moins son malaise face cette

dcision. Son impassibilit et son silence ntaient pas dicts par son

impuissance: ils taient rvlateurs de son indiffrence au sort du peuple

juif. En punition de son insensibilit, il a t condamn souffrir au

point den hurler bien que cela ne puisse en rien le soulager.

Page offerte par la famille Dahan

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Halakha : MevashelSam. 19 Tevet 5772

6. Un aliment solide compltement cuit avant Shabbat peut trechauff pendant Shabbat, mme si cela va l'amliorer.

Apartir du moment o laliment est parfaitement mangeable, on ne

considre pas lamlioration comme une cuisson.7. On ne pourra rchauffer un plat dj cuit qu condition de ne

pas transgresser linterdit de Mihzei kiMevashel faire une action

qui ressemble celle de cuisiner. Par ex. on pourra poser ce plat

ctdune source de chaleur. Ou encore, on pourra le poser sur une

casserole qui est elle-mme sur le feu. Mais on ne pourra le poser

directement sur une plaque de cuisson.

8. Quant le chauffer en le posant directement sur la Plata duShabbat, nous rapportions une grande discussion sur le sujet. Les

dcisionnaires contemporains conseillent vivement de sen abstenir.

9. Lorsquon veut chauffer convenablement un plat sec et cuit, RavS.Z. Auerbach zatsal permet de poser dabord sur la Plata une

premire casserole vide retourne, puis de poser dessus le plat chauffer.

10. Question: Rouven reoit des invits, et na pas assez de placesur sa Platapour poser toutes les casseroles. Il dcide de mettre

dabord les plats du soir sur la plaque, puis par-dessus les plats du

midi, quil disposera sur laPlataune fois ses casseroles du soir retires,

en veillant ne pas les poser sur le plan de travail. Transgresse-t-il un

interdit?

Rponse:Il transgresse effectivement linterdit de Mihzei kiMevashel,

car une casserole pose sur lautre nest pas considre comme pose

sur le feu. Rouven devra faire le contraire: poser les marmites du

lendemain en dessous, puis celles du soir au-dessus.

Demme, il peut poser les casseroles du lendemain partiellement surles bords de la Plataen les calant du ct extrieur. Puis les disposer

convenablement plus tard. Il devra nanmoins veiller ce que les plats

du lendemain soient parfaitement cuits et restent chauds [plus queYad Soledet Bopour un sfarade, et pour un ashknaze, tant quil na

pas compltement refroidi].

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Parashat Shemot 14/01/12

Pharaon asservit le peuple dIsral. Dans un premier temps, il invitales Bnei Isral travailler en se faisant gnreusement rtribuer. Puis

doucement, il diminua leur salaire, tandis que le travail fournir restait

le mme. Le Midrash rapporte que la tribu de Levy, qui na initialementpas mordu lhameon na pas d porter le joug de lesclavage. Alors

que Pharaon proposait un salaire bien gras, ils prfrrent rester tudier

auBeit Hamidrash, et ne se firent pas prendre dans lengrenage.

Plusieurs annes aprs, Pharaon tombe malade. Les Bnei Isralconnaissent une trve dans leur labeur, et se mettent implorer Hashem

de les librer. Hashem coute leur prire, et somme Mosh daller les

dlivrer. Lorsque Pharaon entend la requte de Mosh, il ordonne deredoubler la quantit de travail fournir: Quon les surcharge de travail, et qu'ils y soientastreints, afin quils naient pas gard des propos mensongers.

Cesfaits nous montrent quel point lhomme qui court sans cessepeut sengager dans un mode de vie fou sans remettre en cause ses

conditions mdiocres. Le Messilat Yesharimenseigne que le Yetser Hara

agit ainsi avec nous. Il nous enferme dans un engrenage de poursuite

constante du vide; pourvu que lHomme dans tout le sens profond du

terme ne cesse jamais de courir, sans laisser ne serait-ce quun instant

la parole sa Neshama!

Si lpoque, les moyens matriels prcaires poussaient lhomme courir aprs des besoins pseudo rels, quelle excuse nous reste-t-il notre

poque? Lhomme trime comme un esclave durant lanne pour se faireplaisir en vacances, quil est oblig de prendre parce quil est puis de

trimer toute lanne! Il na pas fini de payer le crdit de sa prcdente

voiture, de son prcdent ordinateur de poche, quil convoite dj le

nouveau modle plus design! Et pendant ce temps, la vie passe

Commenos anctres le firent en Egypte, arrtons-nous un instantet ralisons limportance de redfinir le sens de notre vie. Instaurons dans

notre planning des instants pour Hashem, pour la Torah et les Mitsvot!


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Halakha : MevashelDim. 20 Tevet 5772

Dplacer un plat pos sur laPlata un endroit plus chaud

1. Nous devons diffrencier 2 types de Plata: la plaque lectriqueconventionnelle, et la plaque mtallique pose sur le gaz. Dans

une plaque lectrique, il ny a aucun problme dplacer un plat[compltement cuit] dun endroit chaud vers un endroit brlant, car

on considre toute la plaque comme une unique grande source de

chaleur.

2. Par contre, certains utilisent une grande plaque mtallique quilsposent sur un gaz, quils laissent allum pendant tout Shabbat.

Nous diffrencions dans ce cas 3 zones: la partie au dessus de la

flamme, la zone de la plaque qui est trs chaude [l o une marmite

deau peut conserver sa temprature de Yad Soledet Bo], et le reste de

la plaque qui est considre comme froide [moins de Yad Soledet].

Ilest interdit de dplacer la marmite dun endroit froid un endroitchaud, mme si on ne la pose pas au-dessus de la flamme. Par contre,

on pourra dplacer le plat de la zone chaude jusquau dessus de la

flamme. [Prcisons que certains interdisent de le poser au-dessus dela flamme s'il ne mordait pas un tant soit peu sur cette zone.]

Comment dcongeler un liquide pendant Shabbat?

1. Comme nous le rapportions, on vitera dans tous les cas de poserun plat mme cuit et sec directement sur la Plata, cause de

linterdit de Mihezi Kimevashel.

2. Quant poser auparavant une casserole retourne, puis poserensuite ce liquide congel, cela dpend si le liquide peut atteindre

potentiellement la temprature de Yad Soledet Bo lendroit o on le

pose. Sil ne peut pas atteindre cette temprature, on pourra le poser.

Mais sil peut latteindre, il sera a priori dfendu de le poser, mmesi on reste ct du liquide pour le retirer avant quil ne commence

chauffer [Choulhan Aroukh ch.318 14].

3.Rappelons quun plat compltement cuit et sec peut tre dcongelet mme rchauff en posant le plat sur une casserole retourne

sur la Plata.

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Moussar: Pourquoi la Galout? 15/01/12

Revenons sur le rapport entre la faute dAdam et la Sortie dEgypte.

LeOr haHam [Beshalah 3:8] crit que laToumea limpuret est gradue

en 50 niveaux. Celui qui atteint le 50e niveau ne peut plus jamais remonter

la pente. LEgypte tait par excellence le symbole de la Toumea. Les BneiIsral qui y vivaient se rapprochaient peu peu de labme. Au seuil du

50e niveau, Hashem activa leur libration. Commenons par dfinir la

nature de cette Toumea.

LaGuemara dans Yoma enseigne que les noms dvoilent lessence

des choses. En loccurrence, MitsramlEgypte vient du mot Metser,

qui signifie limite, mais aussi oppression. Nos Matres enseignent que

personne nest jamais parvenu fuir lEgypte. Et le nomParo[Pharaon]

signifie dvoiler, dnuder. Lorsque les Bnei Isral firent le veau dor, la

Torah qualifie le peuple de Paroua et Rashi de commenter quils

dvoilrent leur abjection, quils navaient plus aucune honte ni gne de

leur bassesse.

Dautrepart, chacune des 70 nations a dans le ciel un ange qui la

dirige. Le Midrash rapporte que lange responsable de lEgypte est aussicelui qui dirige leGuehinam lenfer. Le Maharal de Prague explique que

rationnellement, cela signifie que ce peuple tait dmuni de tout brin de

spiritualit, daspiration slever, dominer linstinct.

Ainsi, selon Rav Dessler zatsal, la Toumea dEgypte avait ceci desingulier qu'elle poussait lhumanit entire faire tomber toutes les

barrires qui retiennent lhomme dextrioriser son immoralit [a rappelle

trangement la gnration facebook, non?!]

Dans la Haggada de Pessah, nous disons: , Si Hashem navait pas fait sortir nos anctres dEgypte,nous serions encore nous-mmes, nos enfants et nos petits enfants asservis

Pharaon en Egypte. Cette phrase prend prsent une consonance plus

profonde: si Hashem navait pas arrach les Bnei Israldes griffes de Parole roi dEgypte, ils auraient t perdus dans labme de lEgypte, renonant

jamais tout espoir den merger un jour.

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Halakha : MevashelLun. 21 Tevet 5772

Poser un plat sur une Plataqui sallumera plus tard

1. Il est interdit de poser pendant Shabbat un plat sur une Platateinte qui sallumera parune minuterie programme avant Shabbat.

On est danscecas confront 2 interdits Drabanandordre rabbinique:-Si le plat nest pas compltement cuit, ou bien si la casserole contientun liquide froid, il est interdit de le poser sur laPlatacar on transgresse

linterdit de Mevashel par Grama indirectement. En effet, il est

interdit de provoquer passivement la concrtisation dun interdit du

Shabbat, tel que provoquer lallumage dune lumire en dplaant les

plots du

Documents

N°14 - Tevet 5772