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Septembre 2005 n° 34 la lettre du Laboratoire d’Analyse et d’Architecture des Systèmes du CNRS L e Club des Affiliés du LAAS, qui fêtera dans quelques mois ses 15 ans, connaît une excellente phase de croissance, en taille, en activité, et en visibilité. Son nouveau Président, Jacques Fontanel, directeur du programme de recherche d'Airbus France, nous donne dans ce numéro de la Lettre du LAAS sa vision ambitieuse du rôle et des objectifs du Club, comme instrument moteur pour la prospective, pour la concertation, pour la synergie et le partage des efforts de R&D et d'innovation de ses membres. Les activités du Club au cours de ce premier semestre 2005, ont été très importantes, en particulier dans le cadre des efforts autour du pôle de compétitivité Aéronautique, Espace et Systèmes Embarqués et du pôle Cancer-bio-santé. Ces deux pôles ouvrent des opportunités stratégiques pour notre région, et bien au-delà. Il est donc essentiel que le Club s'investisse et joue un rôle fédérateur, aussi bien dans la phase préparatoire des dossiers que dans le déploiement effectif des projets. Ainsi, la journée du Club Réseaux de Capteurs et d'Actionneurs (27 janvier 2005) a permis d'aborder plusieurs sujets très pertinents pour ces deux pôles, et d'initier des propositions de projets dont on ne manquera pas de parler dans un futur proche. Les deux articles suivants, sur l'informatique ubiquitaire, rentrent en particulier dans le cadre de ces réseaux qui ouvrent l'accès à de nombreuses applications dites de l'intelligente ambiante. Ce numéro de la Lettre du LAAS présente également deux jeunes membres du Club des Affiliés, Kinéo Cam et QoS Design, des jeunes pousses issues du LAAS, et qui ne manqueront pas de trouver au sein du Club des partenariats privilégiés pour leurs technologies innovantes. Le prochain numéro sera consacré à la nouvelle centrale de micro et nanotechnologies du LAAS, inaugurée au sein du bâtiment Jean Lagasse en juillet dernier. Le Club des Affiliés a généreusement contribué à la construction et à l’équipement de cette centrale, qui sera bien entendu ouverte aux activités et aux projets de ses membres. Malik Ghallab Directeur du LAAS-CNRS éditorial Informatique diffuse Kinéo Cam et QoS Design, deux start-up du LAAS

N.34 BAT 2 - LAAS · 2014-08-29 · Septembre 2005 n° 34 la lettre du Laboratoire d’Analyse et d’Architecture des Systèmes du CNRS L e Club des Affiliés du LAAS, qui fêtera

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Laboratoire d’Analyse et d’Architecture des Systèmes du CNRS

L e Club des Affiliés du LAAS, qui fêtera dans quelques mois ses 15 ans,connaît une excellente phase de croissance, en taille, en activité, et envisibilité. Son nouveau Président, Jacques Fontanel, directeur du

programme de recherche d'Airbus France, nous donne dans ce numéro de laLettre du LAAS sa vision ambitieuse du rôle et des objectifs du Club, commeinstrument moteur pour la prospective, pour la concertation, pour la synergieet le partage des efforts de R&D et d'innovation de ses membres.

Les activités du Club au cours de ce premier semestre 2005, ont été trèsimportantes, en particulier dans le cadre des efforts autour du pôle decompétitivité Aéronautique, Espace et Systèmes Embarqués et du pôleCancer-bio-santé. Ces deux pôles ouvrent des opportunités stratégiques pournotre région, et bien au-delà. Il est donc essentiel que le Club s'investisse etjoue un rôle fédérateur, aussi bien dans la phase préparatoire des dossiers quedans le déploiement effectif des projets.

Ainsi, la journée du Club Réseaux de Capteurs et d'Actionneurs (27 janvier2005) a permis d'aborder plusieurs sujets très pertinents pour ces deux pôles,et d'initier des propositions de projets dont on ne manquera pas de parlerdans un futur proche. Les deux articles suivants, sur l'informatique ubiquitaire,rentrent en particulier dans le cadre de ces réseaux qui ouvrent l'accès à denombreuses applications dites de l'intelligente ambiante.

Ce numéro de la Lettre du LAAS présente également deux jeunes membresdu Club des Affiliés, Kinéo Cam et QoS Design, des jeunes pousses issues duLAAS, et qui ne manqueront pas de trouver au sein du Club des partenariatsprivilégiés pour leurs technologies innovantes. Le prochain numéro seraconsacré à la nouvelle centrale de micro et nanotechnologies du LAAS,inaugurée au sein du bâtiment Jean Lagasse en juillet dernier. Le Club desAffiliés a généreusement contribué à la construction et à l’équipement de cettecentrale, qui sera bien entendu ouverte aux activités et aux projets de sesmembres.

Malik GhallabDirecteur du LAAS-CNRS

éditorial

Informatique diffuse

Kinéo Cam et QoS Design, deux start-up du LAAS

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ACTUALITÉ SCIENTIF IQUE

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confiance. C’est la notion même desûreté de fonctionnement. Or, si d’unpoint de vue applicatif, nous avonsaujourd’hui atteint une certaine matu-rité, il n’en va pas de même en ce quiconcerne la sûreté de fonctionnementde ces systèmes. En effet, leurscontraintes spécifiques : déconnexionsfréquentes, mobilité des utilisateurs,autonomie limitée, etc. rendent inopé-rantes les solutions mises au pointjusqu’à présent pour les systèmesinformatiques distribués classiques. Enparticulier, se posent de nombreux

L a vision de Mark Weiser1 del’informatique ubiquitaire, quiprévoyait que la société toute

entière serait pourvue de dispositifsoffrant de tels services, de manièretransparente pour l’utilisateur, nerelève plus de la science-fiction maisdeviendra très prochainement réalité.Les applications envisageables pourl’homme sont nombreuses : elles vontde l’assistance aux personnes (voirpar exemple le projet UbiBus2) jusqu’àla gestion automatique du trafic routieren passant par le terminal universelqui sert de téléphone portable,d’assistant personnel, de carte depaiement et de sécurité sociale, etc.Pour que ces technologies soientacceptées et adoptées par le plusgrand nombre, elles doivent être sûreset pouvoir être utilisées en toute

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• le mobile A sauvegarde ses données sur ses voisins C,D,E,G• le mobile E sauvegarde ses données sur ses voisins A,B,C,F• le mobile malveillant F ne peut lire les données de E car il n'en possède qu'une partie• le mobile égoïste D n'effectue pas la sauvegarde promise à A• les mobiles collaborants C et G, lors d'une connexion à Internet, rendent disponibles

les blocs de données dont ils disposent (issus de A et E)• Bien qu’il ait subi une défaillance, A peut récupérer ses données sur Internet

problèmes concernant la robustesse,la sécurité et le respect de la vie privée.

Des mobiles égoïstes,défaillants ou malveillants

Dans le cadre du projet MoSAIC, unpremier objectif consiste à définir unservice de sauvegarde et de restaura-tion automatique de données, basésur la coopération entre mobilesn’ayant aucune relation de confiancepré-établie. Un tel service vise àassurer la disponibilité des données

1 Mark Weiser (1952-1999) fut un des pionniers de l’informatique mobile. Il fut chercheur au Xerox PARC. Il est considéré comme le père de l’informatique diffuse (ou ubiquitaire)décrivant une société où les ordinateurs personnels seraient remplacés par des calculateurs embarqués dans les objets de la vie réelle.

2 UbiBus : http://www2.cnrs.fr/presse/journal/1899.htm

La voie de la coopérationentre mobiles

Informatique ubiquitaire résiliente

La miniaturisation desdispositifs électroniques,mobiles, à communicationsans-fil, permet à chacun des’équiper d’assistantspersonnels, de doter sonlogement, ou les espacesurbains, d’équipementsrendant différents servicesd’intelligence ambiante. Elle doit s’accompagner deprécautions concernant lafiabilité et la sécurité de cesdispositifs.

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ACTUALITÉ SCIENTIF IQUE

3

L’équipe du projet MoSAIC

critiques gérées par des mobiles quisont particulièrement vulnérables àl’épuisement des batteries, auxdommages physiques, au vol, etc.L’idée de base est de permettre à unmobile d’exploiter des pairs accessi-bles afin de gérer la sauvegarde deses données critiques. La coopéra-tion entre mobiles n’ayant aucunerelation de confiance préalable estloin d’être aisée du fait des nouvellesmenaces introduites : • Des mobiles “égoïstes” peuvent

refuser de collaborer.• Les mobiles qui servent de sauve-

garde peuvent également défaillirou attaquer l’intégrité ou la confi-dentialité des données.

• Des mobiles malveillants peuventchercher à saboter le système, parexemple un déni de service parl’inondation des pairs avec defausses requêtes de sauvegarde.

Réputation et récompenseautoportées

Traiter ces menaces est le secondobjectif du projet. Nous y étudionsdes mécanismes de gestion de laconfiance dans les services collabo-ratifs entre mobiles qui ne se connais-sent pas a priori et sont par consé-quent mutuellement suspicieux. Dansce contexte, des mécanismes baséssur la notion de réputation, pour uneévaluation de la confiance a priori etune imputabilité a posteriori et de

récompense, pour l’incitation à colla-borer, sont d’un grand intérêt. Dansles réseaux épars et éphémèresconsidérés, les mécanismes ne peu-vent se baser ni sur l’accès à des tiersde confiance ni sur la présence d’unemajorité des mobiles considérés. Laréputation et la récompense auto-portées semblent par conséquentparticulièrement bien adaptées.Les applications actuellement enplace sur la base de systèmesmobiles ne mettent pas en jeu de vieshumaines. Tout au plus, la défaillanced’une application aura des répercus-sions économiques. L’utilisation deces systèmes est cependant destinéeà se généraliser, y compris dans desdomaines qui peuvent comporter desenjeux vitaux, par exemple si lagestion du trafic routier est confiée àune application collaborative entre lesvéhicules eux-mêmes. C’est pour-quoi, au-delà du projet MoSAIC, nousportons nos efforts et nos recherchessur des mécanismes de redondancepour ce type de système, afin depermettre l’implémentation d’unservice mobile tolérant les fautesaccidentelles et les malveillances.

Sommaire

MoSAIC

L’Action Concertée Incitative Sécuritéet Informatique (ACISI) finance enpartie le projet MoSAIC au seinduquel, le LAAS, en partenariat avecl’Institut de Recherche en Informatiqueet Systèmes Aléatoires (IRISA) deRennes et l’Institut Eurécom deSophia-Antipolis, se penche sur cetype de problèmes.

http://www.laas.fr/mosaic

C O N T A C T

Marc-Olivier [email protected]

?

Editorialpar Malik Ghallab

Actualité scientifique02 Informatique ubiquitaire résiliente

La voie de la coopérationentre mobiles

04 Assistants personnels

Vers une montre à la DickTracy

Expérience06 Jean-Paul Laumond,

co-fondateur de Kineo CAM

Faites-nous rêver !

Partenariat, Valorisation08 QoS Design

Des outils pour l’Internetnouvelle génération

10 Club des Affiliés du LAAS

Un président issu de l’industrie

Europe11 Projet COGNIRON12 Projet AMICON

A l’affiche13 Florent Lamiraux

Rubriques9, 13, 14, 15 Brèves13 Habilitations à diriger des

recherches14, 15 Thèses14 Le LAAS accueille15, 16 Conférences

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ACTUALITÉ SCIENTIF IQUE

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Assistants personnels

magicien d’Oz”, dans laquelle unopérateur humain simule le fonction-nement du système de manière invi-sible pour l’utilisateur mis enprésence d’une interface réelle (infor-matique ou matérielle). Cette tech-nique nous permet de récupérer trèstôt dans le processus une grandequantité d’informations utiles à l’amé-lioration et à la mise au point dusystème développé. De plus, pources systèmes innovants se pose laquestion de l’acceptabilité des utilisa-teurs, et c’est par l’implication directedes utilisateurs tout au long duprocessus que l’on peut garantir unréel succès lors de l’utilisation. Quiplus est, ce sont ces utilisateurs-là,les participants au développement,qui sont nos meilleurs communicantsauprès des futurs autres utilisateurs.

L’explosion du nombre d’informa-tions personnelles utilisées par lessystèmes ubiquitaires ou contex-tuels et la protection de la vie

privée peuvent être antinomiques.Cette opposition impose-t-elle deslimites au développement de cessystèmes ?

Il y a effectivement un équilibre àétablir… Et plus qu’un problème tech-nique scientifique, il s’agit d’unproblème sociétal. Aux États-Unis,dans les années 50-60, les écoutestéléphoniques inquiétaient de nomb-reux utilisateurs. Et aujourd’hui, l’utili-sation des téléphones portables arendu encore plus critique le problèmede protection de la vie privée, puisqueque l’opérateur téléphonique ou unepersonne malveillante peut obtenir desinformations relatives à la position del’utilisateur, des données personnelles,etc. Malgré cela, le nombre d’utilisa-teurs a explosé. Et encore, il n’est pasrare d’être contraint à écouter lessoucis personnels de son voisin dansles lieux publics ! Ceci montre bien quel’équilibre entre fonctionnalité et vieprivée a été rapidement établi par les

V ous avez réalisé de nombreuxprojets basés sur la tech-nique du prototypage rapide

en faisant travailler ensemble desélèves ingénieurs de différentsdomaines : mécanique, informa-tique, électronique, interface homme-machine, et designers. Dans cecontexte, quel processus de concep-tion avez-vous suivi ?

Ce processus se décompose en troisphases de cinq semaines chacune.La première que nous nommonsconceptual design, intègre l’écriturede “scénarios visionnaires” d’utilisa-tion du système. Ces histoires fictivespermettent de dégager des idées deconcepts et de les affiner. Les deuxphases suivantes sont celles de laconception détaillée, puis de l’implé-mentation et tests. À la fin de chaquephase, des prototypes “jetables” sontévalués en présence d’utilisateursfinaux. Nous utilisons notamment unetechnique que nous appelons “le

Pour Daniel Siewiorek, spécialiste américaind’informatique ubiquitaire, les systèmes mobiles

personnels tendent à s’associer en un objetunique, qui pourrait prendre la forme d’un

téléphone portable ou de la montre du héros debande dessinée. Au-delà des défis scientifiques

et technologiques que représentent laconception et l’évolution de tels systèmes, il

considère comme déterminant le comportementdes utilisateurs, qu’il associe à toutes les phases

de développement de ses projets.

Vers une montre à la Dick Tracy

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ACTUALITÉ SCIENTIF IQUE

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utilisateurs. Et pourtant personne n’au-rait prédit un tel comportement socialvis-à-vis du téléphone portable. C’estpour cela que nous réalisons de multi-ples expériences avec des utilisateurslors du développement d’un système,et que nous travaillons également avecdes chercheurs des sciences socialescapables d’anticiper les comporte-ments sociaux en présence de nou-velles technologies.

Nous avons développé un projet inti-tulé Locator permettant de localiserles personnes sur un campus via unecarte interactive. Ce système, permet-tant de détecter la présence d’unepersonne isolée, par exemple le soir,aurait toutefois pu être utilisé à desfins malveillantes. Il nous a alors éténaturel d’imposer des limitations tech-niques à ce dispositif. De manièregénérale, je pense qu’il est fonda-mental que des instances externes,par exemple gouvernementales, fixentles lignes directrices des politiques desécurité de ces systèmes.

En dehors des attaques liées à lavie privée, à quels autres types denouvelles menaces sont exposésles systèmes ubiquitaires ?

En réalité les attaques que l’on peutimaginer sont celles déjà présentesdans d’autres systèmes. En effet,toutes les attaques classiques utilisantles failles de sécurité peuvent êtrecitées. Il est également important deconsidérer les problèmes dus à une

trop grande confiance des utilisateursenvers le système, comme pour lamessagerie électronique, où les utilisa-teurs laissent de manière systématiqueleur adresse mail sur de nombreuxsites Internet. Ceci conduit principale-ment à des problèmes de nuisancescomme les mails non désirés. Dans lecadre de nos recherches, nous avonsexpérimenté uniquement deux typesd’attaques concernant les ressourcesdu système en terme de batterie[ndlr : pour un système mobile fonc-tionnant à l’aide d’une batterie, unedes nuisances consiste à épuiser labatterie d’un dispositif] et en terme debande passante [ndlr : même principeque pour la batterie, mais en agissantsur la bande passante du réseauutilisé par le système].

Quels sont pour vous les prochainsenjeux dans le développement dedispositifs mobiles comme lesassistants personnels ?

Il me semble évident que la tendanceest à la convergence vers un seul typed’appareil, sous la forme de télé-phone portable ou de montre à laDick Tracy. Pour rendre ces systèmesconscients du contexte, on peut envi-sager d’adapter le concept “kitmains-libres” auditif à un systèmeadapté à la vision. Il est égalementpossible de récupérer des donnéesissues de dispositifs médicaux déjàplacés sur les utilisateurs. Quoi qu’ilen soit, on retombe sur les problèmesd’acceptabilité par les utilisateurs que

Daniel Siewiorekest professeur d’informatique audépartement génie électrique et infor-matique de l’université CarnegieMellon, Etats-Unis. Il est égalementdirecteur de l'institut interactionhomme-machine de l'école d'informa-tique de l’université. Il a dirigé laconception de plus d’une vingtaine degénérations de systèmes informa-tiques mobiles, et deux de cessystèmes ont été commercialisés. Ilest l’auteur de huit ouvrages, et deplus de 400 articles. Il est membre del’IEEE, de l’ACM, de la NationalAcademy of Engineering, et du groupede travail Dependable Computing andFault Tolerance de l’IFIP. Après avoir tissé, de longue date, desliens étroits avec le LAAS dans lecadre de ses travaux relatifs ausystèmes informatiques tolérants auxfautes, Daniel Siewiorek était ànouveau l’invité du LAAS le 4 maidernier, dans le cadre des travauxmenés au LAAS sur les systèmesubiquitaires (voir page précédente) etd’un projet sur les systèmes auto-nomes critiques.

nous avons évoqués précédemment,et cela tient aussi beaucoup auphénomène de mode. Quels quesoient les défis techniques et scienti-fiques qui existent pour le développe-ment de ces dispositifs innovants,c’est avant tout le pouvoir attractifque saura créer un constructeur quiconditionnera leur déploiement et leurévolution.

Propos recueillis et traduits de l’américain par Jérémie Guiochet et Matthieu Roy

“L’acceptabilité par lesutilisateurs tient beaucoupau phénomène de mode”

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EXPÉRIENCE

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Q u’est-ce qui vous a donnél’idée de créer une entre-prise ?

Le projet est parti d’une plateformelogicielle Move3D développée auLAAS pour produire de manière auto-matique des mouvements sans colli-sion pour différents types de robotsdans des environnements tridimen-sionnels. Rapidement, nous noussommes rendu compte que cetteplateforme pouvait résoudre des pro-blèmes posés dans divers domainesd’application au delà de la robotique.Les mécanismes traditionnels devalorisation auraient permis de trans-férer la technologie à un industriel afinqu’il en assure la commercialisation.Cette stratégie aurait cependant eupour inconvénient de cantonner lesapplications de notre technologie àun seul secteur d’activité, parexemple la CAO. Notre ambition étaitplus large. Nous voulions étendre lechamp des applications de nosrecherches à d’autres domainescomme celui de l’animation gra-phique dont le marché est structuréde manière complètement différentedu précédent. La création de KineoCAM est issue de cette réflexion.Nous avons décidé de valoriser nous-mêmes la technologie que nousavions fait naître en créant cetteentreprise, afin de toucher tous lessecteurs d’activité possibles.

Comment s’est déroulé le montagede la société ?

Les premières réflexions datent dejuillet 1998. J’en ai tout d’abord parléavec les collègues directementconcernés, Thierry Siméon, le père deMove3D avec qui je collabore depuisde longues années, et Malik Ghallab,responsable du groupe Robotique etintelligence artificielle à ce moment-là. C’était l’époque où la valorisationde la recherche devenait une prioritéaffichée et où nos tutelles, principale-ment le CNRS et le ministère de larecherche, mettaient en place lesmécanismes facilitant les projets detransfert vers l’industrie. La loi sur l’in-novation en était alors à ses débuts.Cette loi donne les moyens à deschercheurs de créer leur entreprise,ce qui n’était pas possible aupara-vant. La première étape du projet aconsisté à monter un dossier de créa-tion d’entreprise. Nous avons béné-ficié pour cela d’un soutien del’ANVAR qui nous a permis de fairemûrir le projet et d’élaborer le premierplan d’entreprise en partenariat avecle cabinet FIST. A l’issue de cettephase, nous avons présenté undossier au concours de l’innovation2000 dont nous avons été lauréats. Lasubvention que nous avons reçue àce titre nous a permis de créer KineoCAM en décembre 2000. J’ai doncassuré la présidence et la responsabi-

lité scientifique de l’entreprise alorsque les activités de marketing étaientmenées par un associé issu de l’in-dustrie qui avait rejoint le projetpendant la phase de montage.

Quelles difficultés avez-vous ren-contrées ?

La première difficulté a été des’adapter à un monde culturellementtrès différent du monde de la recher-che qu’est celui de l’industrie et plusparticulièrement de l’industrie du logi-ciel. Les soucis de rentabilité ypriment sur les activités de rechercheet développement que nous sommeshabitués à conduire. L’échelle detemps n’est pas la même. Par ailleursle management d’une entreprise nes’apparente pas à celle d’une équipede recherche. Il n’a pas été toujoursfacile de préserver la cohésion duprojet de départ. La deuxième diffi-culté a été de convaincre. Convaincreau plan technique car nous arrivionsavec une nouvelle offre : le marché nenous attendait pas… Cet aspect a étéparticulièrement motivant. Convaincreles investisseurs… Je cite parfoisl’anecdote de financiers qui m’ontdemandé, au tout début du projet, deles faire rêver. J’ai naïvement décritavec passion la technologie que nousvoulions valoriser en insistant sur sesqualités techniques. Ils m’ont rapide-ment interrompu en me demandant :

Dans le cadre d’une récente loi sur l’innovation et d’unevolonté politique de favoriser la création d’entreprises par des chercheurs, Jean-PaulLaumond, directeur de recherche au CNRS, est à l’origine de la création de la start-up,Kineo CAM, dont il a assuré la présidence et la responsabilité scientifique pendant deux ans.L’entreprise est aujourd’hui autonome et compte une dizaine de salariés. Ces objectifsatteints et de retour au LAAS, Jean-Paul Laumond revient sur son expérience.

Jean-Paul Laumond,

co-fondateur de Kineo CAM

Faites-nous rêver !

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EXPÉRIENCE

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“Dites-nous plutôt combien nous allonsgagner en investissant dans votreprojet”. Ceci étant, le métier s’apprend.Les investisseurs (GSO Investis-sement) avec qui j’ai travaillé et quiont rejoint Kineo CAM au printemps2002 jouent depuis un rôle détermi-nant dans la conduite de l’entreprise.

De quels soutiens avez-vous béné-ficié ?

Ce projet s’est inscrit dans unevolonté politique des tutelles de favo-riser les créations d’entreprises pardes chercheurs. A ce titre, les sou-tiens dont nous avons bénéficié sontde trois ordres. Le premier dans laphase de montage nous a été fournipar l’ANVAR. Le deuxième a été leprix du concours de l’innovation, sousla forme d’une subvention consé-quente qui a permis le démarrageeffectif de l’entreprise. Enfin, le CNRSnous a apporté son soutien tant auniveau national en m’accordant unemise à disposition de deux ans, qu’auniveau local puisque la direction duLAAS, par l’intermédiaire du Club desaffiliés, a permis notre hébergementpendant les 18 premiers mois dansdes locaux spécialement mis à notredisposition sur le site du LAAS. Auplan local, nous avons égalementreçu un soutien de la Région vial’ADERMIP. Par ailleurs les négocia-tions du contrat de transfert desdroits d’exploitation de la plateformelogicielle du CNRS à l’entreprise ontété conduites avec le service partena-riat du CNRS et FIST dans un esprittrès constructif.

Quelle expérience en tirez-vous ?

La société compte aujourd’hui unedizaine de salariés dont six ingé-nieurs. Pour ma part, j’ai regagné monposte de chercheur au CNRS, maisj’assure au titre de l’article 25.2 de laloi sur l’innovation, une activité deconseil scientifique pour l’entreprise,comme peuvent le faire occasionnel-lement mes collègues Thierry Siméonet Florent Lamiraux. Kineo CAM aacquis un niveau d’autonomie suffi-sant pour percer les marchés de laCAO et du PLM (Product Lifecycle

Management) : ces secteurs concer-nent les technologies logicielles quipermettent de gérer tout le cycle devie d’un produit, principalement dansles domaines aéronautique et auto-mobile. D’un point de vue personnel,l’aventure Kineo CAM a été un chocculturel, comme je l’ai mentionnéprécédemment. La nature du travailque je faisais au sein de Kineo CAMétait complètement différente de celled’un directeur de recherche au CNRS.L’objectif que je m’étais fixé était deformer une équipe qui deviennecomplètement autonome par rapportà la technologie qui avait été déve-loppée au LAAS. Pour cela, j’airecruté d’anciens étudiants quej’avais formés en école d’ingénieur etun post-doc du LAAS. Avec ThierrySiméon, nous avons encadré la phase d’industrialisation du produitKineoWorks issu de la plate-formeMove3D. En parallèle la recherche deprestations de services pour despartenaires, tels que EDF, Airbus et laDRE, a constitué une part importantede mon activité, part critique pourassurer un positionnement et la prised’autonomie de l’entreprise. Une foisces objectifs atteints, j’ai regagnémon poste au CNRS. Cette expé-rience m’a sensibilisé à la logiqueindustrielle et m’a apporté un certainnombre de retours très intéressantssur la perception de nos travaux parles utilisateurs finaux. En tant quechercheur, on a parfois tendance àfonctionner en “boucle ouverte” endéveloppant des méthodes sans avoirde retour des utilisateurs potentiels.La confrontation des résultats de nosrecherches avec les réels besoinsindustriels pose parfois de nouveaux

problèmes scientifiques. Cela a été lecas par exemple pour les études quinous ont été commandées par laDirection régionale de l’équipement etAirbus pour le transport des compo-sants de l’Airbus 380. Dans cetexemple, les techniques que nousavions développées auparavant pource type de problème que nouspensions résolu, n’étaient pas adap-tées. Des travaux de recherchecomplémentaires en collaborationavec le LAAS ont donc été menés afind’être en mesure d’effectuer lesétudes qui nous avaient été comman-dées. Au bilan, une expériencepersonnelle extrêmement enrichis-sante parce que complètementouverte sur des défis qu’on ne peutpas soupçonner au départ.

Propos recueillis par Florent Lamiraux

C O N T A C T

Jean-Paul [email protected]

?

Kineo CAM, située à Toulouse,est une spin-off du LAAS-CNRS.Présente mondialement dans lesindustries automobiles et aéronau-tiques, Kineo CAM développe etcommercialise des solutions pion-nières fondées sur 15 années derecherche dans le calcul automatiquede trajectoire. Celles-ci améliorentconsidérablement la génération detrajectoire sans collision pour desmaquettes numériques. Après Renaulten 2004, le constructeur automobileFord vient également de choisir KineoCAM pour la recherche automatiquede trajectoire dans son processus dedesign de véhicules.

Pour plus d’informations :www.kineocam.com

Le logiciel développé par Kineo CAMpermet de calculer automatiquement des trajectoires pour extraire un élémentd’un assemblage. Ici, le désassemblage d’un moteurd’essuie-glace de voiture.

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QoS Design, start-up issuedu LAAS, est spécialiséedans la simulation et laplanification des grandsréseaux de télécommu-nications et propose desoutils évolués pour maîtriserla qualité de service qu'ilspeuvent offrir. Ses compétences sont à lafois celles d'un éditeur delogiciels innovants et d'uneéquipe de recherche ayantplus de 25 ans d'expériencedans les techniques demodélisation etd'optimisation des réseauxde télécommunications.

PARTENARIAT, VALORISATION

8

tructeurs du secteur des télécommu-nications qui ont besoin d’outils leurpermettant de mieux définir et dimen-sionner les réseaux qu’ils mettent enplace et de les adapter aux usagesréels des utilisateurs.

NEST, les premièresversions déjàcommercialisées

Ainsi une suite logicielle appeléeNEST™ (Network Engineering &Simulation Tool) est en cours d’élabo-ration et les premières licences sur laversion de base ont déjà été commer-cialisées. Les premiers partenairessont aussi bien des opérateurs quedes constructeurs ; il s’agit d’Alcatel,de British Telecom, de la DIRISI(opérateur interne des réseaux de laDéfense) et de SFR. L’environnementlogiciel NEST se différencie desproduits concurrents par la techno-logie brevetée sur laquelle il s’appuiequi permet de mettre en œuvre desfonctionnalités attendues :

• modélisation mathématique précisede réseaux et de routeurs,

• modélisation de sources de trafichétérogènes (audio, vidéo et appli-cations TCP),

• protocoles de routage de l’internet,• temps de réponse très court, • technique de simulation hybride

originale,• algorithmes d’optimisation appli-

qués au routage IP, MPLS et à laconception de réseaux (topologie,dimensionnement).

NEST est fondé sur la théorie différen-tielle du trafic et une technologie desimulation hybride, qui ont toutesdeux été développées au LAAS parJean-Marie Garcia, chercheur auCNRS, et son équipe au cours desvingt dernières années. Ces tech-niques de simulation hybride permet-tent de simuler de très grandsréseaux et d’estimer précisément laqualité de service de bout en boutdes différentes classes de service.Afin de fournir les puissances de

QoS Design

Des outils pour l'Internetnouvelle génération

A près l'explosion des réseaux detéléphonie dans les années 90,la croissance des réseaux de

données multiservices est un nouveaudéfi pour les opérateurs de télécom-munication. Un des enjeux majeursactuels est d’offrir des services àqualité contrôlée, la qualité de servicedont la start-up la plus récente duLAAS QoS Design tire son nom.QoS Design conçoit et commercialisedes logiciels de modélisation, simula-tion, et d’optimisation des réseauxtélécommunication et des services(services internet, IP, MPLS, Wifi,Wimax, téléphonie, téléphonie sur IP,2.5/3 G, Edge, GPRS et UMTS). Ellerépond ainsi aux attentes expriméespar les acteurs opérateurs et cons-

La start-up a été lancée en avril 2004. De gauche à droite, Jean-Marie Garcia,Olivier Brun et David Gauchard.

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PARTENARIAT, VALORISATION

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calcul nécessaires à la simulation detrès grands réseaux, NEST est coupléà une plate-forme de calcul distribué(clusters, grilles de calcul) pourlaquelle QoS Design développe destechnologies complémentaires. Déjàles premières versions commerciali-sées, permettent de mettre en placedes politiques performantes deroutage sécurisé et d’étudier lesmeilleurs scénarii pour le dimension-nement des équipements et pour latopologie des réseaux.

Des technologies enconstante évolution

Créée pour valoriser les savoir-faire etles compétences du LAAS, QoS

QoS Design, une jeune pousse déjà bénéficiaire

Lauréate du 5e concours national de l’innovation du Ministère de la Recherche et du23e concours régional en Midi Pyrénées, la jeune pousse QoS Design a été lancéeen avril 2004, par Jean-Marie Garcia avec la collaboration de Jean-Michel Parot,Olivier Brun, David Gauchard et Martine Guillaume.La start-up est hébergée pour deux ans au LAAS. Elle compte 9 salariés dont unchercheur et un ingénieur de recherche du LAAS mis à disposition par le CNRS,dans le cadre de la loi Allègre.QoS Design s’est inscrite dès le départ dans une logique industrielle qui lui permetd’afficher un premier exercice bénéficiaire en 2004. Les ressources sont apportéespar la subvention liée au prix du concours national de l’innovation, de grands projetsd'intégration de NEST au sein des opérateurs, et par la vente de licences du logicielNEST IP-MPLS. QoS Design a été retenue parmi les 24 sociétés les plus innovantesdu cru 2005 de la manifestation “capital IT”, dans la catégorie logiciels d’entreprise.QoS Design maintient un partenariat permanent avec les principaux centres derecherche européens en télécommunication ainsi qu'avec l'ensemble des équipe-mentiers significatifs au travers de projets du 6e PCRD et des réseaux RNRT et

RNTL. Cet investissement lui permet de maintenir uneavance notable quant aux besoins immédiats dumarché.

PIX-CELL, nouveaulaboratoire commun dansle domaine de l’optique

Le groupe Essilor vient de conclure unaccord de partenariat avec le CNRS,l’Université Paul Sabatier et l’Institutnational polytechnique de Toulouse. Cetaccord s’est concrétisé par la créationd’un laboratoire commun, nommé PIX-CELL, dirigé par Jean-Paul Cano,Ingénieur chez Essilor. Trois laboratoirestoulousains participent à ce projet : leLAAS, le Laboratoire de génie électriqueet le Centre interuniversitaire de rechercheet d’ingénierie des matériaux. Les objec-

tifs de cette recherche à long terme sontde proposer des innovations en rupturetechnologique dans le domaine de l’op-tique qui seront au cœur des produits dela prochaine décennie. Les laboratoires,dont les activités très complémentairesassurent une bonne couverture théma-tique du projet, s’appuieront sur lacentrale de technologie du LAAS et lesmoyens techniques des partenaires, ainsique sur l’investissement d’Essilor dans300 m2 de locaux propres dont 100 m2 desalle blanche sur le site de Labège àproximité immédiate du complexe scien-tifique de Rangueil.

15 start-upissues de travaux réalisés au LAAS,ont vu le jour depuis la création dulaboratoire. Les trois plus récentes,Neosens, Kineo Cam (lire page 7) etQoS Design (voir ci-contre) ont béné-ficié de la loi de juillet 1999 sur l’inno-vation et la recherche. La loi prévoitdes mesures d’incitation parmilesquelles un concours nationald’aide à la création d’entreprises detechnologies innovantes dont les troisstart-up sont lauréates : Kineo Camen 2000, Neo Sens en 2002 et QoSDesign en 2003. Elle offre aussi unnouveau cadre juridique pour la valo-risation de la recherche par lespersonnels de recherche. Ce cadre,qui vise au renforcement du partena-riat entre la recherche publique et lesentreprises, permet notamment auxchercheurs et ingénieurs du secteurpublic de s’impliquer dans la créationet la vie d’entreprises privées. Ilspeuvent apporter leur concours scien-tifique, participer à l’entreprise à titred’associé ou de dirigeant, participer àson capital social, participer à sonconseil d’administration ou desurveillance.

Design reste associée à celui-ci entermes de recherche afin de continuerà faire évoluer les technologies appli-quées au sein des logiciels NEST.D’autre part, QoS Design et la sociétéSUN Microsystems se sont associéesdans un centre d’excellence hébergéau LAAS dont l’objectif est de déve-lopper des recherches dans ledomaine des clusters et du calcul engrille et des applications en télécom-munications.Dans le secteur très concurrentiel destélécommunications et de l’informa-tique distribuée auquel s’adresse QoSDesign, il est primordial de se déve-lopper rapidement pour asseoir saplace sur le marché. Bénéficiaire avecun premier logiciel NEST IP-MPLS sur

C O N T A C T

Jean-Marie [email protected]

?

Brève

le marché, QoS Design veut pouvoircontinuer d’améliorer la technologieactuelle et mettre sur le marché troisversions dédiées à des technologiesréseaux : NEST Telephony, NESTDesigner, NEST Traffic SourceModeler.

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L ors du renouvellement de sonbureau, le club des affiliés duLAAS a confié la présidence de

son conseil d’administration à JacquesFontanel, directeur du programmeRecherche d’Airbus France. C’est lapremière fois dans son histoire que leclub accueille un industriel à sa prési-dence, assurée jusqu’alors par leLAAS. Ce changement est significatifd’un véritable tournant dans les ambi-tions du club, vers une structure fédé-ratrice d’efforts de R&D de sesmembres.Créée par le LAAS en 1990, cetteassociation a été conçue comme unlieu d’échanges et de partage.Echanges entre les entreprisesmembres, majoritairement Midi-Pyré-néennes, travaillant dans le domainedes STIC. Partage concernant lesrecherches menées au LAAS, dontces entreprises connaissent lesprolongements dans leur secteurd’activité. Ces échanges portent leursfruits, des partenariats ont été établisou renforcés, des laboratoires com-muns créés, comme le LCIP avecFreescale, PEARL avec Alstom, ourécemment Autodiag avec Actia, Pix-Cell avec Essilor. Les pôles de compétitivité, fondés surune politique de site, ont particulière-ment à gagner de cette dynamiquenouvelle. C’est le cas notamment dupôle Aéronautique, Espace, Systèmesembarqués. Un programme de recher-che commun Airbus-LAAS nomméSAVAN, Systèmes et avioniqueavancés, va également bénéficier decette synergie renforcée, amenant leLAAS, à partir d’une problématiqueindustrielle, à apporter ses compé-tences dans plusieurs domaines de

recherche : conception système, inté-gration de puissance, vérificationformelle, architecture tolérante auxfautes, commande de vol.Aujourd’hui, le mot d’ordre du clubest donc la mise en adéquation entrela dynamique de la recherche scienti-fique et la demande de R&D indus-

Club des affiliés du LAAS

Un président issude l’industrie

PARTENARIAT, VALORISATION

Le club des affiliés du LAAS vient de meconfier la présidence de son conseild’administration, j’en suis très honoré.Le LAAS, outre son excellence scienti-fique, m’a toujours impressionné parson dynamisme et la richesse de sesmanifestations, à rayonnement interna-tional : journées de travail, conférences,séminaires, soutenances de thèses,projets en coopération régionaux, natio-naux et européens: sa performancedans les PCRD de l’union européenne,et notamment les projets IST, est remar-quable. Un résultat concret : le LAASest associé aux grandes réussites tech-nologiques et industrielles.Voici, en quelques mots, ma vision duclub des affiliés : Il doit être, à mes yeux,un instrument majeur, moteur de l’inno-vation, pour contribuer :• à la réflexion stratégique sur la

recherche, en s’appuyant sur l’exper-tise scientifique et la maîtrise dessystèmes complexes du LAAS,

• à la consolidation du triangle Industrie-Formation-Recherche, en intégrantles PME/PMI,

• au montage de partenariats entre leLAAS et les membres du club, deprojets de coopération ou d’autresactions communes.

Le rapprochement Science/Public etIndustrie/Privé (gage d’harmonie entrerecherche, formation et besoins indus-triels) est l’une des clés du succès pourpréparer le futur.

Il est clair que l'on s'oriente, en cedébut de millénaire, vers une nouvelledimension de la recherche avec laconstitution d’un espace européen àrayonnement mondial. Dans cecontexte, le club des affiliés doit pouvoirélaborer une vision du futur qui identifiedes objectifs ambitieux, en cohérenceavec les différents agendas straté-giques, comme par exemple la “Vision2020” pour le transport aérien. En s’ap-puyant sur les domaines d’excellencede ses membres, il doit être une forcede proposition pour l'innovation etl'identification des ruptures technolo-giques, ainsi qu’un forum de concerta-tion pour engager des actions vers lesservices officiels étatiques ou répondreaux appels à propositions de l'unioneuropéenne. Il doit ainsi contribuer aurenforcement de la compétitivité de l'in-dustrie et de la communauté scienti-fique. L’exemple du programme SAVAN,en cours d’élaboration avec Airbus, estun premier exemple.La création du Pôle de CompétitivitéAéronautique, Espace et SystèmesEmbarqués, après celles du CNRT et dela fondation AE, va encore renforcercette synergie et transformer lepaysage de la recherche. C’est uneopportunité extraordinaire. Le club desaffiliés du LAAS doit y jouer un rôlemajeur.

Jacques Fontanel,président du Club des affiliés du LAAS

trielle. Cet objectif est en cohérenceavec la vocation du LAAS, il enrappelle un des aspects et s’inscritdans les missions du CNRS : faireprogresser la connaissance pourrépondre à des objectifs scientifiques,et à des demandes sociétales etéconomiques.

Le message du nouveau président

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EUROPE

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Les membres

ACT Europe • ACTIA • AIRBUSFrance • ALPHA MOS • ALCATELALENIA SPACE France • AREGProductique • ASTRIUM • AXILYA •CIMAÏ Technology • CRDE • DELTATechnologie Sud-Ouest • EADS CCR •ELTA • EPSILON Ingénierie • ERNST &YOUNG Audit • FORMULACTION •FREESCALE Semiconductors • GIATIndustries • HEMODIA • HIREXEngineering • IR Pierre FABRE •INTERMEC STC • INTEXYS • ISIS-MPP• ISOSCOPE • KINEO Computer CAM• LIGERON • MIDI INGENIERIE •NéoSENS • ON SEMICONDUCTOR •ORDOSOFTWARE • QoS DESIGN •REALIX TECHNOLOGIES • RECIF •ROCKWELL-COLLINS • SIEMENSVDO • SILOGIC • SITELESC •SINTERS • SMP • SODIT • ST Microelectronics • STORAGETEK •SURLOG • TELELOGIC • THALESAVIONIC • TOTAL

Le Conseil d’Administration

Président• Jacques Fontanel, Airbus France

Vice-présidents• Jacques Blondeau, Freescale• Malik Ghallab, LAAS-CNRS• André Peyre-Lavigne, JPAD Conseil

Trésorier• Jean-Paul Laumond, LAAS-CNRS

Secrétaire• Frédéric Thievenaz, LAAS-CNRS

Membres• Jacques Blum, AREG Productique• Maurice Briot, GIPI• Calixte Champetier, Astrium• Raja Chatila, LAAS-CNRS• Christian Desmoulins, Actielec

Technologies • Michel Diaz, LAAS-CNRS• Georges Forn, Silogic• Germain Garcia, LAAS-CNRS• Henri Jaladieu, ISIS-MPP• Erick Lansard, Alcatel Space

industries • Olivier Mérigeaux, Sinters• Pierre Montoriol, Hemodia• Antonio Munoz-Yague, LAAS-CNRS

Le Club des Affiliés

C e projet, coordonné par le LAAS-CNRS, s’inscrit dans la ligned’action “Beyond Robotics” du

domaine FET (Future and EmergingTechnologies) de la Priorité Techno-logies de la Société de l’Information(IST) du 6e Programme Cadre deRecherche et Développement lancé fin2002 par la Commission Européenne.L'objectif central de ce projet est deconférer des capacités cognitives àdes robots à travers l'étude et le déve-loppement de méthodes et de techno-logies pour la perception, l'interpréta-tion, le raisonnement et l'apprentis-sage en interaction avec l'homme.Les résultats attendus sont desméthodes basiques, des algorithmeset des architectures, et leur intégra-tion, expérimentation sur le longterme et évaluation scientifique surdes systèmes robotiques matériels,dans différents cadres et contextes.La perspective de cet effort derecherche est le développement d'unrobot dont la tâche essentielle est deservir et d’assister les hommes dansleur vie quotidienne en tant que

compagnon. Le robot n’est pas consi-déré ici comme une machine toutefaite et initialement préprogramméemais comme une sorte de créatureartificielle, dont les capacités se déve-loppent dans un processus continud’acquisition de nouvelles connais-sances et compétences. Au-delà desfonctions essentielles en termes deperception, déplacement et mouve-ment, un tel robot fera preuve decapacités cognitives lui permettant defocaliser son attention, et de commu-niquer avec d’autres agents et avecles hommes avec un degré d’abstrac-tion adapté au contexte.

COGNIRONThe Cognitive Robot Companion

Les partenaires• Laboratoire d’Analyse et d’Architecture

des Systèmes (LAAS-CNRS), Toulouse (Coordinateur),• L’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), Lausanne, Suisse,• Fraunhofer Institut für Produktionstechnik und Automatisierung-IPA), Stuttgart,

Allemagne,• Kunglika Tekniska Högskolan – KTH, Stockholm, Suède,• Universiteit van Amsterdam (UVA), Pays-Bas,• Universität Bielefeld (UniBi), Bielefeld, Allemagne,• University of Hertfordshire (UH), Hatfield, Royaume-Uni,• Universität Karlsruhe – TH (UniKarl), Karlsruhe, Allemagne,• Vrije Universiteit Brussel (VUB), Bruxelles, Belgique,• Gesellschaft für Produktionssysteme (GPS), Stuttgart, Allemagne

Début : janvier 2004

Durée : 4 ans

Site Internet : http://www.cogniron.org

C O N T A C T S

Raja Chatila, responsable scientifique

et [email protected]

Gaëlle Covo , assistante au coordinateur

[email protected]

?

C O N T A C T

Anna Soler, [email protected] http://www.laas.fr

?

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EUROPE

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C e projet coordonné par leLAAS-CNRS s’inscrit dans lecadre de la priorité “Techno-

logies de la société de l’Information”(IST) du 6e Programme cadre derecherche et développement lancé fin2002 par la Commission Européenne.La société d’information actuelleimplique une augmentation phéno-ménale du nombre d’applicationssans fils qui combinent des fonction-nalités à la fois sensorielles et decommunication. Ceci crée finalementune saturation considérable desréseaux de communication. Enconséquence directe, les nouveauxéquipements doivent présenter desfréquences d’utilisation encore plusélevées, jusqu’au domaine des lon-

gueurs d’onde millimétrique, et gérerdes fonctionnalités multi-standards etde fortes capacités de connectivité. Ilest clair que les solutions convention-nelles connaissent des limites. Lescinq dernières années ont vu l’émer-gence d’un nouveau type de techno-logie appelé Systèmes MicroElectro-Mécaniques MEMS, qui associe descomportements mécaniques et élec-triques permettant la réalisation demodules de communication auxperformances avancées. L’objectif principal de ce réseau d’ex-cellence consiste à associer les tech-nologies MEMS ou NEMS (SystèmesNanoElectroMécaniques) avec cellesdes circuits intégrés, afin de déve-lopper des microsystèmes intelli-

gents, qui pourront fonctionner sur detrès larges gammes de fréquencesavec l’ajout de fonctionnalités inno-vantes (telles que reconfigurabilité,réparabilité, gestion d’énergie, am-biance intelligente …).Ce projet porte donc sur l’élaborationde Systèmes MicroElectroMéca-niques intelligents pour les Commu-nications RF et Millimétriques(Advanced MEMS for RF and Millime-terwave Communications _ AMICOM)grâce à la mise en réseau et aurassemblement des différentescompétences européennes. Celles-cisont requises dans divers domainesde recherche, tels que les technolo-gies des semi-conducteurs, lascience des matériaux, les modélisa-tions électromagnétique, mécanique,thermique et électrique, les méthodesde mesures et caractérisation, demise en boîtier, fiabilité…

AMICOMThe European Network on RF MEMS and RF Microsystems

Les partenaires• Laboratoire d’Analyse et d’Architecture des Systèmes (LAAS-CNRS), Toulouse,

(Coordinateur),• IEMN Lille et IRCOM Limoges, • Chalmers University of Technology, Suède• Cranfield University, Royaume-Uni• Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), Suisse• Foundation for Research & Technology Hellas, Grèce• Interuniversitair Micro Elektronica Centrum vzw (IMEC), Belgique• Imperial College of Science Technology and Medecine, Royaume-Uni• National Institute of Research and Development in Microtechnologies (IMT),

Roumanie• Institute of Electronic Materials Technology (ITME), Pologne• Technical Research Center of Finland, VTT inform. Tech (VTT), Finlande• Dipartimento di Ingegneria Elettronica e dell’Informazione – Universita degli stude

di Perugia, Italie• Technion – Israel Institute of Technology, Israel• Technological Educational Institute of Crete, Grèce• Technische Universitaet Darmstadt, Allemagne• Technische Universitat Munchen, Allemagne• Universitat Ulm, Allemagne• Uppsala University, Suède• University of Athens (NKUA), Grèce• Instituto trentino di Cultura (ITC-IRST), Italie• ARMINES, France• Middle East Technical University (METU), Turquie• Fraunhofer-Gesellschaft (FHG-ISIT/IZM), Allemagne• Katholieke Universiteit Leuven, Belgique• CEA-LETI, France• Delft University of Technology (DIMES), Pays-Bas

Début : janvier 2004

Durée : 3 ans

Site Internet : http://www.amicom.info

C O N T A C T S

Robert Plana, Responsable Scientifique

et [email protected]

Bertrand Darly, Assistant du Coordinateur

[email protected]

?

Le LAAS et laCommissioneuropéenne

Dans le cadre du 6e Programme cadrede recherche et développement gérépar la Commission européenne(PCRD), le LAAS participe actuelle-ment à 20 projets. Parmi ces projets,le laboratoire coordonne le réseaud’excellence Amicom (voir ci-contre)qui regroupe 28 partenaires de 14pays sur l’étude des microsystèmesélectromécaniques de communica-tion, ainsi que le projet Cogniron (voir page 11) pour le développementd’un robot compagnon doté de capa-cités cognitives avancées. Il coordon-nera à compter de début 2006 le réseauReSIST (Resilience for Survivability inInformation Society Technologies) quiregroupera 17 partenaires de 8 pays.

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A L’AFFICHE

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F lorent lamiraux, chargé derecherche au LAAS, et deux de ses doctorants, David

Bonnafous et Olivier Lefebvre, ontreçu le prix “2004 King-Sun FuMemorial Best Transactions onRobotics Paper Award”. Ce prixrécompense le meilleur article de latrès sélective revue “IEEE Transac-tions on Robotics” pour l'année 2004.Cette récompense est une reconnais-sance par la communauté robotiquemondiale de l'excellence des travauxdu LAAS sur l'optimisation de trajec-toires pour les systèmes non holo-

nomes (entre autres, les véhicules àroues). Les méthodes développéesdans le cadre de ces travaux avaientpermis de valider l'itinéraire et d'opti-miser les trajectoires des convoisexceptionnels transportant les com-posants de l'Airbus A380 dans lecadre de la mission Grand-Itinéraire.

Florent LAMIRAUX

C O N T A C T

Florent [email protected]

?

C O N T A C T

Jean-Louis [email protected]

?

Habilitations

à diriger

des recherches

■ 12 janvier 2005 par Khalil DriraContribution à la conception desarchitectures logicielles et desprotocoles de coordination pourles systèmes distribuéscoopératifs

■ 3 mai 2005 par Christian BergaudMicro et nanosystèmes électromé-caniques : problématiques affé-rentes à leur réduction en taillepour des applications en chimie eten biologie

BRÈVES

Reconduction du laboratoire commun PEARL

Compte tenu du bilan très positifde PEARL 1 (Power electronicsassociated research laboratory)

créé en mars 2001, le laboratoirecommun a été reconduit pour unepériode de 3 ans. PEARL 2 associeALSTOM Transport SA et cinq labora-toires académiques de la région Midi-Pyrénées : le LEEI, le LGET, le LAAS etle CIRIMAT, à Toulouse, et le LGP àTarbes. Il est également ouvert à d’au-tres entreprises qui apportent et déve-loppent leur savoir-faire dans leurdomaine respectif. L’inauguration dePEARL 2 a eu lieu ce 17 juin àALSTOM- Tarbes. Le laboratoire PEARL a permis la créa-tion d’un pôle de compétences cons-titué d’un réseau de laboratoires derecherche et d’industriels, favorisant ladynamique de recherche scientifique dela région et ouvert à d’autres compé-tences hors région ainsi qu’à des colla-borations européennes, pour concevoiret réaliser des démonstrateurs de

systèmes de conversion de l'énergieélectrique pour des applications dans ledomaine de la traction et/ou propulsionutilisant les technologies du futur. Dans ce cadre, le LAAS apporte sescompétences dans les domaines del'intégration de nouvelles fonctions depuissance et de la modélisation élec-trique et thermique des dispositifssemiconducteurs de puissance. Ce laboratoire commun, unique enFrance, constitue ainsi un pôle fort etpérenne d’étude et de développementdes systèmes de traction et de propul-sion électrique pour les besoins dutransport. Sur le plan européen, il repré-sente le seul ensemble d'équipescomplémentaires traitant ces pro-blèmes avec les spécificités de la fortepuissance, et plus particulièrementdans le domaine des transports.

La remise du prix King-Sun FuMemorial Best Transactions onRobotics Paper Award

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Thèses

■ 24 janvier 2005 Thèse de doctorat de l'Institutnational des sciences appliquéesde Toulousepar Hoang Trung LaUtilisation d'ordres partiels pour lacaractérisation de solutionsrobustes en ordonnancement

■ 28 janvier 2005 Thèse de doctorat de l'Institutnational des sciences appliquéesde Toulousepar Frédéric Van MeerConception et réalisation d'uneinstrumentation terminale intégréeen chirurgie mini-invasiverobotisée

■ 31 janvier 2005 Thèse de doctorat de l'universitéPaul Sabatier de Toulousepar Juan Andres Restrepo SpechtModélisation d'objets 3D parconstruction incrémentale d'unmaillage triangulaire, dans uncontexte robotique

■ 1er février 2005 Thèse de doctorat de l'Institutnational polytechnique deToulousepar Juan-Carlos HamonMéthodes et outils de laconception amont pour lessystèmes et les microsystèmes

■ 10 février 2005 Thèse de doctorat de l'universitéPaul Sabatier de Toulousepar Charlotte BringerTechnologie et caractérisation desVCSELs à diaphragme d'oxyde.Application à la détection encavité verticale

■ 15 février 2005 Thèse de doctorat de l'Institutnational polytechnique deToulousepar Juan Gabriel Aviña-CervantesNavigation visuelle d'un robotmobile dans un environnementd'extérieur semi-structuré

■ 15 mars 2005 Thèse de doctorat de l'Institutnational polytechnique deToulousepar David JugieuConception et réalisation d'unematrice de micro-éjecteurthermique adressableindividuellement pour lafonctionnalisation de biopuce

BRÈVES

Nouveau robot pour la manipulation mobile

L e groupe Robotique et intelli-gence artificielle du LAAS s'estdoté d'un nouveau robot cons-

titué d'une plate-forme mobile à rouesde conception allemande munie d'unbras manipulateur japonais. Ce nou-veau robot a pour vocation d'intégrerles travaux du groupe en manipula-tion mobile. Ce thème de recherchequi a déjà donné lieu à de nombreux

Le LAAS accueilleJoão Manoel Gomes da Silva Jr.,professeur à l'universite Federal do Rio Grande do Sul, Porto-Alegre, Brésil, invitépar l'université Paul-Sabatier. Il est accueilli au LAAS, dans le groupe Méthodes etalgorithmes en commande, où il travaille plus particulièrement sur la commande desystèmes comportant des non-linéarités (de type saturation ou backlash) en entréeou en sortie. Des résultats préliminaires encourageants permettent d'espérer desrésultats pour la synthèse de lois de commande garantissant une stabilité pour cetype de systèmes non-linéaires. Le domaine d'applications potentielles est lasynthèse de contrôleurs pour la conduite d'un avion (voir la Lettre du LAAS n° 33,pages 10-11).

travaux par le passé connaît aujour-d'hui un regain d´intérêt dans lacommunauté robotique mondiale etparticulièrement au LAAS, notammentdans le cadre du projet Cogniron(Cognitive Robot Companion, voirpage 12) dont l´un des objectifs scien-tifiques réside dans l´intégration defonctions cognitives au sein d´un robotcompagnon de l´homme.

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BRÈVES

CONFÉRENCES

Prix Innovation and Entrepreneurship in Robotics and Automation 2005

La société Kineo CAM a faitpartie des trois finalistes pour leprix “Innovation and Entrepre-

neurship in Robotics and Automation2005” organisé par IEEE/IFR (Inter-national Federation of Robotics). Ceprix récompense les initiatives dontl'objectif est de promouvoir l'innova-tion et l'esprit d'entreprise dans lesdomaines de la robotique et de l'auto-matisation. Les trois finalistes étaient :• iRobots pour son aspirateur auto-

matique vendu à deux millionsd'exemplaires,

• Evolution Robotics pour le transfertde technologies issues de la visionartificielle dans divers produits

• Kineo CAM pour son transfert detechnologies issues de la planifica-tion de mouvements en robotique.

Les couleurs de Kineo CAM étaientdéfendues par Jean-Paul Laumond,co-fondateur de Kineo CAM et cher-cheur au LAAS (lire page 6) lors d'uneprésentation de 30 minutes destinéeà départager les trois finalistes.

Thèses

■ 23 mars 2005Thèse de doctorat de l'universitéPaul Sabatier de Toulousepar Younes LamraniContribution à l'étudeexpérimentale et à la simulation dela diffusion anormale du bore dansle silicium

■ 30 mars 2005Thèse de doctorat de l'Institutnational polytechnique deToulousepar Arnaud AlbinetCaractérisation des systèmesd'exploitation en présence depilotes défaillants

■ 23 mai 2005Thèse de doctorat de l'Institutnational polytechnique deToulousepar Gilles Dumont d'AyotCoopération et évaluation cogni-tive d'agents artificiels pour lasupervision

■ 24 mai 2005Thèse de doctorat de l'Institutnational polytechnique deToulousepar Mohamad Al BahriInfluence de la température sur lecomportement statique et dyna-mique des capteurs de pressioncapacitifs au silicium

Les couleurs de Kineo CAM étaientdéfendues par Jean-Paul Laumond,

co-fondateur de Kineo CAM et chercheur au LAAS

CoNEXT’2005 1ère conférence internationale sur les technologiesréseaux émergentes et leurs expérimentationsEn coopération avec ACM SIGCOMMhttp://www.co-next.net

Toulouse, France, 24-27 octobre 2005

CoNEXT a pour ambition de devenir une conférence de réfé-rence dans le domaine des technologies réseaux émergentes.Sous le patronage du réseau d’excellence européen E-NEXT(http://www.ist-e-next.net/), cette nouvelle conférence réunitplusieurs conférences de qualité existantes, mais destinées àdes communautés plus étroites et cloisonnées. L’objectif estdonc de favoriser les synergies entre ces communautés.CoNEXT est conçue comme une conférence ouverte et multi-sessions destinée à promouvoir les études à long terme et àcontribuer à l’intégration des recherches en réseaux à l’échelleinternationale.Le nombre de participants attendus est de 300 personnes.

Michel Diaz [email protected]

Philippe [email protected]

C O N T A C T?

➤➤➤

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CONFÉRENCES

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3rd European Congress ERTSEmbedded Real Time SoftwareCongrès organisé par la SIA, l’AAAF et la SEE

http://www.erts2006.org

Toulouse, 25-27 janvier 2006

Cette troisième édition du congrès européen ERTS fournit l’occasion de présenter les expériences et les enseignementstirés de l’application dans l’industrie d’outils comme : la vérifi-cation formelle, les méthodes de développement normalisées etles approches telles que UML et CMM-I. Un aspect égalementcouvert par le congrès sera l’utilisation de logiciels embarquésOpen Source dans des contextes industriels. ERTS 2006 s’inté-ressera également à tous les domaines depuis les transportsaux télécommunications, en passant par la distributiond’énergie, où de nouvelles propositions permettent de gérer lacomplexité des architectures de ces systèmes. Ce congrès estco-organisé par trois sociétés savantes représentant lesmondes de l’aéronautique (AAAF), de l’automobile (SIA) et destechnologies des systèmes d’information (SEE).

5th IFAC Symposium on Robust Control Designhttp://www.laas.fr/rocond06/

Toulouse, 5-7 juillet 2006

Il s'agit du 5e symposium sur la commande robuste. Lesréunions précédentes ont eu lieu à Rio de Janeiro (1994),Budapest (1997), Prague (2000) et Milan (2003). Cette confé-rence aura lieu dans les locaux de l'ancienne manufacture destabacs, dans le centre historique de Toulouse. C'est l'événe-ment majeur mondial dans le domaine de la théorie et des outilsnumériques pour la commande robuste dans des environne-ments incertains. Depuis les années 80, la théorie decommande multivariable robuste a développé les méthodesformelles qui traitent des questions clés s'étendant de la théoriedu rejet de perturbations à l'optimisation de marges de stabilitéet de performance. La théorie de commande robuste est établiesur des mathématiques appliquées, la recherche opérationnelle(optimisation) et informatique (théorie de la complexité).Profondément enraciné dans des mathématiques rigoureuses,le but de la commande robuste est de développer les outilsthéoriques et informatiques pour des applications pratiquess'étendant de la conduite et la commande des systèmes aéro-spatiaux, aux systèmes de commande pour les industries, et lacommande des systèmes de communication. Comme la perfor-mance numérique est un point critique pour des applicationsréalistes, les nouveaux outils d'optimisation seront centraux.L'un des buts du colloque est de rassembler des experts de lathéorie de la commande et l'optimisation avec des ingénieursautomaticiens. Des sessions plénières seront consacrées auxexperts de la communauté de programmation mathématique,de la communauté de la commande robuste et de l'industrieaérospatiale.

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