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& BUSINESS FINANCES L’ESSENTIEL VIE ECONOMIQUE DEVELOPPEMENT DURABLE SOCIAL & SOLIDAIRE EMPLOI & FORMATION PÉRIODIQUE DES DIRIGEANTS ET LEADERS D’OPINION Lire p.4 Lire p.17 Lire p.19 Lire p.20 MENSUEL GRATUIT, NE PEUT ÊTRE VENDU Dossier Numérique Octobre 2015 Mensuel N°43 re p.1 17 LA TOILE C’EST L’AVENIR LA TOILE C’EST L’AVENIR ET LA CYBERCITY LE FUTUR ET LA CYBERCITY LE FUTUR DU GABON DU GABON FEMMES DIRIGEANTES Melba Meyo Orlie, Directrice géné- rale d’Y Infinity Consulting «Travaillons à être des exceptions» CHANGER D’INDICATEUR POUR CHANGER DE MONDE Des outils statistiques afin d’évaluer et d’orienter les politiques vers un déve- loppement plus durable PARTENARIAT GSEZ ET ENSAD Passer de la 1ère et 2ème transforma- tion du bois à la 3ème en art et design OCTOBRE ROSE2015 Dépister 10.000 femmes en 2015 contre 5.602 en 2014 Les impôts à l’heure du numérique Airtel Gabon présentera sa 4G supérieure à celle du marché Audacy Consulting & Coaching, Leader de l’e-orientation au Gabon grâce www.lbvcampus.com Gabon Telecom, un opérateur global et leader des innovations Economie numérique « Pour un écosystème numérique organisé » Sahelys, des meilleures technologies au meilleur qualité/prix Lire pages 10-16

N°43 Numérique

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Page 1: N°43 Numérique

& BUSINESSFINANCES

L’ E S S E N T I E LVIE ECONOMIQUE

DEVELOPPEMENT DURABLE

SOCIAL & SOLIDAIRE

EMPLOI & FORMATION

PÉRIODIQUE DES DIRIGEANTS ET LEADERS D’OPINION

Lire p.4

Lire p.17

Lire p.19

Lire p.20

MENSUEL GRATUIT, NE PEUT ÊTRE VENDU

Dossier Numérique

Octobre 2015 Mensuel N°43

re p.117

LA TOILE C’EST L’AVENIR LA TOILE C’EST L’AVENIR ET LA CYBERCITY LE FUTUR ET LA CYBERCITY LE FUTUR DU GABONDU GABON

FEMMES DIRIGEANTESMelba Meyo Orlie, Directrice géné-rale d’Y Infi nity Consulting«�Travaillons à être des exceptions�»

CHANGER D’INDICATEUR POUR CHANGER DE MONDEDes outils statistiques afi n d’évaluer et d’orienter les politiques vers un déve-loppement plus durable

PARTENARIAT GSEZ ET ENSADPasser de la 1ère et 2ème transforma-tion du bois à la 3ème en art et design

OCTOBRE ROSE�2015 Dépister 10.000 femmes en 2015 contre 5.602 en 2014

Les impôts à l’heure du numérique

Airtel Gabon présentera sa 4G supérieure à celle du marché

Audacy Consulting & Coaching, Leader de l’e-orientation au Gabon grâce www.lbvcampus.com

Gabon Telecom, un opérateur global et leader des innovations

Economie numérique « Pour un écosystème numérique organisé »

Sahelys, des meilleures technologies au meilleur qualité/prix

Lire pages 10-16

Page 2: N°43 Numérique

Au delà de la surfaceVoir loin permet de mieux anticiper l’avenir.

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matière de climat d’affaires et d’actualité économique

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Intelligence économique et Conseil

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ÉditoSommaireommaire N°43 N°43VIE ECONOMIQUE 4-9

EMPLOI & FORMATION 18-19

NUMÉRIQUE 10-16

Directeur de la publicationPhilippe [email protected]. : +241 05 31 70 00

Comité de rédaction Neltoh NARGONGARAnne-Marie JOBINShéryl Hardy ZEAnnie-Laure [email protected]

Correspondant Royaume-Uni Blanche MATCHANGA

Correcteur / Rewriter : Rodrigue [email protected]

Responsable Multimédia Annie-Laure CORDIERTél. : +241 01 44 11 62Cell. : +241 04 79 49 [email protected]

Responsable Réseau de distributionJocelyne DOKASSE – Tél. : +241 01 44 11 [email protected] : Louis Georges AGONDJO

Rédacteur en chef éditorial Dr. Neltoh NARGOTél. : +241 07 41 26 42 - 05 55 88 [email protected]

Stratégie & DéveloppementAnne-Marie JOBIN : +241 05 30 18 80

Publicité & Marketing :Sentiment NGWA : +241 01 44 11 62Paul ESSONO [email protected]

Directeur artistique : Thomas Ouédraogo - ©Studio Araignée Sarl

Infographie : Donald Ella

Impression : MultipressTirage : 10 000 exemplaires

Informations Légales MOBILITY MEDIA AFRICA Société éditrice de : Economie Gabon+Sarl au capital de 85.000.000 FCFA - RCM N°2010B09428Numéro statistique : 771 619 HRécépissé de déclaration de constitution d’un organe de presse N°0165/MCPEN/SG/DCOM du 3 juin 2010

Siège socialImmeuble BICP, BP 4562 Libreville-GabonTél. +241 01 44 11 62

Site Internet : www.economie-gabon.comFacebook : facebook.com/economiegabon.plusTwitter : twitter.com/EconomieGabon

GABON-AFDPremière visite au Gabon de Jean Pierre Marcelli, directeur du département Afrique subsaharienne de l’Agence Française de Développement (AFD)

ENTRETIEN AVEC LAURENT JOFFRIN, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET DE LA RÉDACTION DE LIBÉRATIONLibreville a été choisie pour la garantie totale d’au-tonomie accordée par les autorités gabonaises

AGATOURUne formation pour la compétitivité des offres touristiques du Gabon

AFRAMUne convention pour un Master en Management Achats Supply Chain

P.8

P.9

P.18

P.18

Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ont un fort potentiel au Gabon. Le pays ambitionne de passer, à terme, à une économie numérique prenant en compte tous les aspects de la société. Ce potentiel et les perspectives de développement de son économie numérique font

du Gabon une fi gure de proue dans la sous-région d’Afrique Centrale en matière de TIC. D’autant que le secteur affi che un potentiel de développement rapide, source de croissance économique non négligeable. Pour preuve, l’économie gabonaise a connu une croissance soutenue au cours des quatre dernières années, avec un taux de croissance réel annuel moyen de 5,9% sur la période 2010-2014.

Un résultat dû essentiellement aux performances du secteur hors pétrole, en particulier dans les services (+7,2% de croissance). Les raisons de cette croissance, en cette période de chute drastique du prix du pétrole, se justifi ent par le boom des TIC qui constituent actuellement un véritable marché de masse attirant continuellement opérateurs, prestataires, banques et fabricants de terminaux. Un eldorado pour le moyen et long terme, tant au Gabon qu’en Afrique. Gabon Telecom, Airtel Gabon, Moov Gabon, Azur et les autres entreprises du secteur des TIC s’inscrivent résolument dans cette démarche pour permettre au grand public, aux entreprises et administrations du Gabon, de profi ter des bienfaits et des opportunités de l’Internet.

C’est dire que l’économie des services, par rapport à l’économie de rente, constitue un levier important du secteur hors pétrole. Pour tous les pays émergents ou en voie d’émergence, le numérique se présente comme la seconde voie de développement économique inclusif qui intègre aussi bien le développement durable que l’économie de partage. Cette économie des services accélère le processus de diversifi cation de l’économie parce qu’elle contribue à l’émergence des petites et moyennes entreprises et des structures de services plus ouvertes au monde. En conséquence, elle se distingue comme un levier pourvoyeur d’emplois pour les jeunes qui se sont appropriés cet outil du XXI siècle. La virilité des réseaux sociaux, la révolution Internet, l’arrivée en masse des Smartphones… en sont des manifestations.

Les innovations technologiques transforment notre quotidien. Avec un prix d’entrée abordable, qui donne accès à un univers complètement high tech - hardware, software, drones, informatique, audiovisuel, Smartphones, tablettes -, il y en aura pour tous les goûts. Une manière forte de renforcer la vulgarisation des TIC auprès d’un public large qui aura la possibilité de découvrir et de se familiariser avec les outils d’aujourd’hui et de demain au sein des institutions et des entreprises privées de référence. Et, au fur et à mesure de l’accroissement de l’utilisation d’Internet en Afrique, entreprises, associations, organisations et institutions gouvernementales se tournent de plus en plus vers des experts en communication digitale pour renforcer leur présence sur le Web.

Selon le rapport annuel publié par l’UIT (Union Internationale des Télécommunications), à la fi n de l’année 2014, seulement 42% de la population mondiale, soit 3,025 milliards de personnes, utilisent le réseau Internet. Sur l’ensemble du continent africain, le taux de pénétration d’Internet est estimé à 16% en 2014, soit 167 millions d’internautes, contre 110 millions en 2010. Une croissance considérée comme relativement importante en l’espace de 4 ans. Selon la même source, le nombre des utilisateurs d’Internet en Afrique devrait être multiplié par 3,5 d’ici à 2025, soit 600 millions d’internautes.

Ces chiffres illustrent en partie l’évolution du comportement des Africains vis-à-vis du réseau Internet. Les estimations qui l’accompagnent indiquent également un avenir prometteur pour la communication digitale sur ce continent. Ce nouveau mode de communication touche divers domaines, de la création des sites Internet au management de l’e-réputation en passant par le référencement, la gestion des contenus Web et la diffusion d’informations via les réseaux sociaux, sans oublier les bannières, outil de publicité classique sur Internet. L’un des avantages du marketing digital est qu’il permet de communiquer directement avec les clients et de suivre effi cacement leur comportement, contrairement au marketing traditionnel. Cette forme de marketing permet également un certain degré de précision pour le ciblage des internautes par centre d’intérêts, âge, sexe ou zone géographique.

Au regard du potentiel des TIC, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) n’est pas en reste. Elle s’implique pleinement en se dotant de trois stratégies en rapport avec le numérique, l’économique et la jeunesse, ce qui lui permet d’avoir une approche globale, le numérique étant une source potentielle d’emplois pour les jeunes et de développement économique.

Un Fonds Francophone pour l’Innovation Numérique (FFIN), doté de 500 000 euros (environ 328 millions de francs CFA) pour sa phase pilote, a été lancé par la secrétaire générale de l’OIF, Michaëlle Jean. Ce Fonds a notamment permis à des centaines de jeunes développeurs sélectionnés dans cinq pays (Bénin, Sénégal, Gabon, Maroc, Haïti) de se réunir au Gabon autour d’un hackathon. L’objectif étant de développer des applications liées à la gestion des déchets, à l’agriculture urbaine ou à l’habitat écologique. C’est dire que la bataille de l’émergence économique, sociale et humaine ne se gagnera que par la recherche, l’innovation et, en somme, la maîtrise des TIC.

Par Dr Neltoh

Les TIC, un vecteur de développe-ment durable

EMPLOI & FORMATION 18-19

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LA TOILE C’EST L’AVENIR LA TOILE C’EST L’AVENIR ET LA CYBERCITY LE FUTUR ET LA CYBERCITY LE FUTUR DU GABONDU GABON

Page 4: N°43 Numérique

Eco Gab + : Mme la directrice générale d’Y Infi nity Consulting dit #YINF, nous nous proposons de publier dans le prochain numéro de notre magazine «� Economie Gabon+� », un dossier mensuel et spécial sur la «� Femme dirigeante d’entreprise� ». Connaissant votre dynamisme pour avoir mis sur le marché gabonais Gaboma Voice, nous vous sollicitons pour répon-dre à quelques questions relatives à la place de la femme dans notre société et à cette première question en rapport avec votre entreprise. Pour commencer, voudriez-vous bien nous présenter votre entre-prise et nous dire ce qu’elle fait pré-cisément pour la gent féminine� ? Le secteur de l’information et de la communication est un milieu com-plexe. Est-ce facile pour une femme de s’investir durablement dans ce secteur�?

Orlie Melba Meyo : Y Infi nity Consult-ing dit #YINF est une entreprise regroupant de jeunes consultants en communication web exclusivement. Son impact n’est pas uniquement axé sur la gent féminine mais sur la jeunesse en général. L’objectif pour nous est de démontrer que la jeunesse ga-bonaise a de la valeur, et est déterminée

à réussir en étant au Gabon. Concernant l’investissement durable d’une « femme » dans ce secteur, je tiens à souligner que ce secteur n’offre pas uniquement des oppor-tunités propres à un sexe particulier. La communication est un milieu favorable à la jeunesse gabonaise parce qu’il est en-core vierge au Gabon et les jeunes doivent le conquérir.

Eco Gab + : Les services contribuent, avec tout le secteur hors pétrole, à hauteur de +7,2% de croissance moyenne pour un taux de crois-sance réel annuel de l’ordre de 5,9% sur la période 2010-2014. Quelle est votre appréciation des performanc-es du secteur hors pétrole�? Qu’en attendez-vous�?

Ces chiffres ne représentent pas l’idéal, mais je reste convaincue qu’avec la déter-mination du Gabon pour une marche réelle vers la diversifi cation de son économie, on réussira à produire de bons résultats dans quelques années. Pourvu que nos efforts soient soutenus.

Eco Gabon + : La gent féminine peut-elle contribuer davantage, par ses activités économiques, à élever le taux croissance du PIB quand on sait que les femmes ne sont plus vouées à rester à la maison et pré-tendent elles aussi à des carrières professionnelles épanouissantes et enrichissantes�?

Bien sûr que la gent féminine peut contribuer davantage par ses activités économiques à élever le taux de crois-sance du PIB. Je suis ravie de constater un éveil entrepreneurial féminin, surtout chez la jeune femme gabonaise. Je pense aussi que les politiques l’ont compris, d’où l’incitation à l’éveil entrepreneurial auprès de la jeunesse de JA Gabon aux différents forums organisés à Libreville.

Eco Gabon + : Les femmes ont sou-vent du courage et de l’opiniâtreté, mais moins de confi ance en elles pour aller dire qu’elles sont les meilleures. Pourtant l’Afrique oc-cupe d’ailleurs le premier rang mondial par le nombre de femmes

créatrices d’entreprises : l’effectif des entrepreneuses est ainsi pra-tiquement équivalent à celui des entrepreneurs, voire supérieur par exemple au Ghana, au Nigeria et en Zambie. Quel est votre jugement ?

Je reviendrai sur votre formule, « moins de confi ance en elles ». Cela n’est pas faux et je crois que c’est l’un des plus grands freins de l’entreprenariat féminin. Il faudrait aussi que la jeune femme gabo-naise, africaine, ait plus confi ance en elle, et engage sa part de responsabilité dans l’épanouissement économique de son pays, de son continent.

Eco Gabon + : Vous dirigez une en-treprise du secteur des Tics. Quels sont les secteurs des services aux-quels vous orientez vos priorités et surtout pour la promotion d’une classe de femmes entrepreneures�?

Les secteurs des services vers lesquels j’oriente mes priorités sont ceux du mar-keting, de la promotion web et de l’e-répu-tation, mais aussi des communications et des blogs propres à la promotion de la jeune femme entrepreneure.

Eco Gabon + : L’on voit arriver de plus en plus de jeunes femmes sor-ties des grandes écoles avec une plus forte confi ance en elles, mais malheureusement elles ne sont pas nombreuses à être formées dans les fi lières techniques et des technolo-gies de l’information et de la com-munication ou du web, qui créent les entreprises les plus innovantes. Quelle est la stratégie d’Y Infi nity Consulting pour l’encadrement des femmes dans ce secteur créateur de richesses et d’emplois�?

Y Infi nity Consulting est une jeune PME et nous proposons en premier lieu des for-mations web, quand nous avons l’oppor-tunité d’intervenir dans des conférences ou forums, pour poser les problèmes de la jeunesse et des femmes. Mais la priorité d’Y Infi nity est de promouvoir surtout la com-munication web auprès de la jeunesse afi n qu’elle ait un impact réel dans notre société.

Eco Gabon + : Etre une femme et en-treprendre, un parcours de combat-tante ? Votre commentaire ?

A défaut de femme j’aime mieux que l’on dise de moi que je suis une jeune femme. L’entreprenariat est un parcours semé d’embûches où seuls les plus endurants, déterminés et avec une réelle volonté de participer au développement de leur so-ciété sont les « winners ». Entreprendre n’est pas vouloir se faire de l’argent mais avoir la volonté et le courage de réaliser un rêve et impacter positivement sur d’au-tres jeunes. Le reste suivra. Mais seule une véritable personnalité et une volonté de fer peuvent faire oublier le côté endurant de l’entreprenariat.

Eco Gabon + : La création d’entre-prise, observe-t-on, porte l’image d’un milieu un peu guerrier et les femmes, malgré un super parcours sur le papier, ne trouvent pas leur place dans l’entreprise, en particu-lier dans les grands groupes ? Qu’en dites-vous ?

De nos jours l’innovation est un point im-portant dans le processus de recrutement en entreprise. Beaucoup peuvent avoir le même « super parcours sur le papier » mais dans un monde de plus en plus concurren-tiel, le regard des entreprises est porté plus sur la valeur ajoutée de chacun que sur le diplôme. Travaillons à être des exceptions.

Eco Gabon + : Si l’on observe dans le milieu des affaires ou dans tout autre secteur d’activité que les femmes gardent une tendance à la gestion en bonne mère de famille, pourquoi à diplômes égaux, ne leur confi e-t-on pas la direction des en-treprises ou des postes de respons-abilité dans les secteurs public ou privé ? Pourtant on leur reconnait cette valeur…

VIE ECONOMIQUE4 N°43 - Octobre 2015www.economie-gabon.com

INTERVIEW DE MME LA DIRECTRICE GÉNÉRALE D’Y INFINITY CONSULTING

«�Travaillons à être des exceptions�»La pleine intégration de la jeune femme selon la vision de la directrice générale d’ Y Infi nity Consulting dit #YINF, Melba Orlie, dans l’économie nationale passe par son engagement et sa prise de conscience de la place de reine qui lui est faite par la communauté. La jeune femme gabonaise n’a plus besoin d’aide, elle a plutôt besoin de se prendre en main, de s’autonomiser pour réussir. Elle doit désormais être actrice, proactive et non spectatrice des enjeux socioéconomiques, politiques et environnementaux de son pays.

Dr Neltoh, Rédacteur en chef éditorial

Orlie Melba Meyo

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SUR NOTRESITE

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Lu� er contre la pauvreté et les inégalités dans le pro-gramme de développement pour l’après-2015

Nous nous sommes engagés, dans une ambition légitime, à faire du magazine Economie Gabon+ le périodique des dirigeants et leaders d’opinion, une tribune offerte aux acteurs économiques des deux sexes. Et dans cette sous-rubrique « Femme entrepreneure » de « Vie Econo-mique », nous continuons à privilégier la gent féminine pour valoriser davantage les femmes du monde des affaires et faire des émules. Cette tribune est donc à vous, mesdames les entrepreneures.

FEMMES DIRIGEANTES

Page 5: N°43 Numérique

TURKISH AIRLINES LIBREVILLETel : 01 75 35 35Email : [email protected]

Page 6: N°43 Numérique

C’est une question à laquelle je ne sau-rais donner une réponse objective et par conséquent je ne peux que m’abstenir. Toutefois, je me permettrai de souligner l’importance de l’impact de la valeur ajoutée même à diplôme égal.

Eco Gabon + : Les femmes diri-gent-elles vraiment mieux que les hommes ?

Je déteste les comparaisons hommes/femmes… De quelle gestion parlons-nous ? Celle en tant que mère ? Entrepreneure ? Je crois que le débat n’a pas lieu d’être, la ges-tion, la façon de faire étant propre à chacun de nous, elle ne doit pas obligatoirement avoir l’empreinte de chaque sexe mais celui de chaque individu.

Eco Gabon + : Selon une étude bri-tannique, la tendance à s’excuser pour tout et surtout dans leur volo-nté de concilier vie professionnelle et privée, la tendance à attendre passivement que leur travail soit re-marqué, plutôt que de faire connaître leurs succès, la peur du risque et le syndrome de la bonne élève con-stituent les obstacles culturels qui freinent encore l’accès des femmes aux postes de responsabilités. Est-ce le cas des femmes africaines en général et de la femme gabonaise en particulier ?

Oui, malheureusement. C’est le cas d’une bonne partie des femmes africaines. Con-cernant la femme gabonaise en particulier, il faudrait mettre en exergue le fait que l’éveil des responsabilités professionnelles chez la femme est tardif. Dans nos cultures, l’accent est particulièrement mis sur le garçon parce qu’il constitue une stabilité professionnelle future pour la famille. Ce n’est pas le cas chez la jeune fi lle ou jeune femme qui doit d’abord savoir bien gérer son futur foyer.

Eco Gabon + : Hommes et femmes ne sont toujours pas égaux au tra-vail, même si certaines entrepris-es changent la donne. Pourquoi la femme n’est-elle toujours pas, dans notre société, l’égale de l’homme au bureau ? Est-ce la même situation à Y Infi ty Consulting, dirigée par une dame�?

Notre société est très ancrée dans la tra-dition et dans le respect de nos cultures. N’oublions pas que l’une des premières fonctions que l’on attribue à la femme afr-icaine en général est la soumission à l’hom-me en tout temps. Je parlerai plutôt d’une mainmise voilée de la culture africaine sur la vie de la jeune femme. Concernant #YINF, il faut noter que la majorité des membres de l’entreprise sont jeunes. Nous adoptons plus un comportement d’amis, de collaborateurs et surtout de profession-nels qu’autre chose. Le plus important étant de se concentrer sur la productivité, les résultats de nos efforts au travail et la mutualisation de nos compétences

Eco Gabon + : Les femmes manquent-elles d’ambition pour entreprendre ?

A cette question je répondrai non. Les femmes ne manquent pas d’ambition pour entreprendre, parce que nombreuses sont les jeunes femmes qui ont de grandes ambitions. Malheureusement elles le font dans l’informel.

Eco Gabon + : La parité homme/femme existe-t-elle en entreprise ou dans l’administration publique dans votre pays, notamment à propos de l’accès aux postes de re-sponsabilités ?

Bien sûr. Vous n’avez qu’à jeter un coup d’œil sur la constitution de notre nouveau

gouvernement, dans lequel nous sommes passés de 7 femmes à 11 aux postes de hautes responsabilités. La parité devient de plus en plus une condition sine qua non de développement de notre société.

Eco Gabon + : Selon l’OCDE, lut-ter contre les inégalités hommes/femmes permettrait de stimuler la croissance : des femmes dans des métiers d’hommes, c’est bon pour la croissance. Quel est votre com-mentaire ?

Les femmes dans les métiers d’hommes, c’est véritablement bon pour la croissance tout comme les hommes dans les métiers de femmes. Un métier ne dépend pas du sexe de l’individu mais de la passion qu’il éprouve pour son métier. Choisissez un métier que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour.

Eco Gabon + : En somme, c’est la place des femmes dans la société qui est en jeu et pas seulement dans le monde des affaires ou dans le secteur public ? Qu’en dites-vous ?

Effectivement, c’est la place des jeunes femmes qui est en jeu. Mais selon moi, il n’y a pas de crise parce que petit à pe-tit l’oiseau fait son nid. L’éveil de la gent féminine est en pleine marche.

Eco Gabon + : Quelles sont les ré-formes qu’il faudrait nécessaire-ment engager pour que les femmes prennent une part active dans la création d’entreprise afi n de con-tribuer à la création de la richesse et de l’emploi ?

Selon moi, nous ne pouvons plus parler de réforme car le déploiement de l’Etat et surtout des organisations internatio-nales telles que l’ONU est suffi sant. Le seul changement que je pourrais évo-quer ici est le réveil de la jeune femme. Il est important qu’elle sache qu’il ex-iste des opportunités à saisir et qu’elle se doit d’aller vers elles pour amélior-er ses conditions de vie. Cependant, il serait tout de même important que les politiques revoient les charges des PME-PMI, et les subventions à octroyer à celles-ci. Une telle mesure incitative pourrait aider de jeunes femmes entre-preneures à sortir de l’informel.

Eco Gabon + : Pour fi nir, quelle est votre vision pour une pleine in-tégration de la femme gabonaise dans l’économie nationale ?

Je m’attarderai sur la jeune femme ga-bonaise car elle me tient à cœur. Ma vision personnelle pour sa pleine in-tégration dans l’économie nationale est de faire montre de davantage d’en-gagement et de prendre conscience de la place de reine qui lui est léguée. La jeune femme gabonaise n’a plus besoin d’aide, elle a plutôt besoin de se prendre en main, de s’autonomiser pour réussir. Personnellement j’espère pouvoir sim-plement, avec des mots, éveiller chez elle son rôle essentiel dans la société et son pouvoir d’impacter et d’agir sur cette société. La jeune femme doit être actrice, proactive et non spectatrice des enjeux socioéconomiques, politiques et environnementaux de son pays.

VIE ECONOMIQUE6 N°43 - Octobre 2015www.economie-gabon.com

EUR 655.9570

CHF – Franc Suisse 599.7047

GBP 886.1889

CAD 445.1693

JPY – Yen 4.8564

CNY - Yuan 91.8489

USD 583.7994

ZAR – Rand 42.9581

Taux d’intérêt des appels d’off res : 2,45%

Taux d’intérêt des prises en pension : 4,20%

Taux d’intérêt sur placements: 0,00%

Taux créditeur minimum : 2,45%

Date de Valeur : 05 octobre 2015.Source: Banque Centrale Européenne.

Taux de change en FCFA

Taux d’intérêt

Cours des matières premières

PÉTROLE : BRENT (IPE) US Dollar/Baril --- 12-Octobre : 50,17 Londres : Livre sterling/Baril --- 12-Octobre : 52,92OR : 1156,58 US Dollar/OnceCACAO : 3049 US Dollar/TonneCAFÉ : 1.625 US Dollar/TonneHUILE DE PALME : 528,24 US Dollar/Tonne

Fonds Monétaire Internationale (FMI) Banque Mondiale (BM)5,1 % 4,5 %

Défi cit extérieur courantEstimé à 3,5 % en 2014, il passera au-delà de 8,4 % en 2015, du fait à la fois de la baisse des exportations de pétrole dans les cinq des six membres de la Cemac (Cameroun, Tchad, Gabon, Guinée équatoriale, Congo et République centrafricaine) sont producteurs et du niveau élevé des importations.

Taux de Croissance Afrique Subsah arienne 2015

BOURSE

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L’AFD intervient dans le secteur des aménagements urbains, en fi nançant notamment des projets

d’assainissement à Libreville (72 mil-liards de francs CFA) et à Port-Gentil (36 milliards de francs CFA). Ces pro-jets visent à réduire les risques d’inon-dations et à désenclaver et structurer les quartiers sous-intégrés des deux principales villes du Gabon. Elle in-tervient aussi dans le domaine des in-frastructures de transport en fi nançant la réhabilitation de la route entre Nd-jolé et Médoumane, route dont les tra-vaux touchent à leur fi n.

L’AFD accompagne le Gabon en vue de l’aider à atteindre ses objectifs de lutte contre le changement climatique, défi nis dans le cadre de sa contribution nationale (INDC) à la COP21. A cet ef-fet, l’AFD a contribué au fi nancement du Plan National Climat et d’une ex-pertise technique en appui à la prépa-ration de cette INDC. Par ailleurs, de-puis 2008, faisant suite à la signature d’un Accord de Conversion de Dettes entre la France et le Gabon d’un mon-tant équivalant à 39 milliards de francs CFA, l’AFD participe au fi nancement, sous forme de subvention, de projets de protection des écosystèmes fores-tiers gabonais (surveillance de l’envi-ronnement assistée par satellite pilotée par AGEOS, développement des aires protégées, organisation d’une fi lière forêt-bois durable, contrôle de l’amé-nagement forestier, lutte contre le trafi c d’ivoire).

100 milliards de francs CFA pour la construction de 9 collèges et

8 écoles primaires à Libreville et Port-Gentil

Enfi n, l’AFD intervient signifi cative-ment en appui au développement des secteurs sociaux. C’est à ce titre que deux concours ont été engagés par l’AFD en décembre 2014. Le premier fi nancement, d’un montant de 100 milliards de francs CFA, a été octroyé pour la construction de 9 collèges et 8 écoles primaires à Li-breville et Port-Gentil ; ce concours est le plus important mis en place par l’AFD au Gabon. Le second fi nancement, d’un montant de 32 milliards de francs CFA, permettra de réhabiliter une trentaine de centres de santé dans quatre provinces de l’intérieur.

Au cours de sa visite, Jean-Pierre Mar-celli a rencontré les partenaires et acteurs de la mise en œuvre de ces politiques et a eu des entretiens avec les autorités ga-bonaises, notamment avec le ministre du Développement durable, de l’Economie, de la Promotion des Investissements et de la Prospective, le secrétaire général de la présidence de la République et le se-crétaire exécutif de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux.

Un réseau de 70 agences et bu-reaux de représentation dans le monde

Établissement public, l’Agence Fran-çaise de Développement agit depuis soixante-dix ans pour combattre la pauvreté et favoriser le développement dans les pays du Sud et dans l’Outre-mer. Elle met en œuvre la politique dé-fi nie par le gouvernement français.

Présente sur quatre continents où elle dispose d’un réseau de 70 agences et bureaux de représentation dans le monde, dont 9 dans l’Outre-mer et 1 à Bruxelles, l’AFD fi nance et ac-compagne des projets qui améliorent les conditions de vie des populations, soutiennent la croissance économique et protègent la planète : scolarisation, santé maternelle, appui aux agricul-teurs et aux petites entreprises, ad-duction d’eau, préservation de la forêt tropicale, lutte contre le réchauffement climatique…

VIE ECONOMIQUE8 N°43 - Octobre 2015www.economie-gabon.com

Les impôts à l’heure du numériqueVoilà déjà plus d’un an et demi que l’administration fi scale gabonaise propose son service de téléprocédures permettant la déclaration et le paiement sécurisés des impôts sur Internet. Impôts en ligne entre dans le cadre de la poursuite des actions de l’administration pour faciliter les démarches fi scales.

Par la Rédaction

Synthèse de la Rédaction

GABON-AFD

Première visite au Gabon de Jean Pierre Marcelli, directeur du département Afrique sub-saharienne de l’Agence Fran-çaise de Développement (AFD)M. Jean-Pierre Marcelli, directeur du département Afrique subsaharienne de l’Agence Française de Développement (AFD) a eff ectué, du 14 au 16 octobre, une visite de travail à Libreville, la première depuis sa prise de fonctions en septembre 2014. Au cours de ce déplacement, M. Marcelli a échangé avec les autorités gabonaises au sujet des projets fi nancés par l’AFD en cours ou en perspective. Au Gabon, l’AFD fi nance à hauteur de plus de 400 milliards de francs CFA les secteurs défi nis comme prioritaires dans le cadre du Plan Stratégique Gabon Emergent et du Schéma directeur national d’infrastructures.

Jean-Pierre MARCELLI, Directeur du Départe-ment Afrique subsaharienne de l’AFD

Ce service entièrement gratuit et accessible 24h/24 et 7j/7 a pour objectif premier de réduire le temps

consacré par les entreprises à leur gestion fi scale, notamment en termes de déplacement et d’attente au guichet, qui disparaissent complètement. En standardisant et en clarifi ant les procédures, le portail e-t@x se fait également l’ambassadeur d’une administration plus transparente et accessible aux usagers.

Ces avantages ont été salués par l’ensemble des contribuables utilisant aujourd’hui le portail. Afi n de satisfaire pleinement leurs attentes et aboutir au passage de toutes les entreprises à la déclaration en ligne, la Direction Générale des Impôts (DGI) redouble d’efforts pour développer et implémenter de nouvelles fonctionnalités.

Disponibilité de tous les impôts mensuelsD’abord exclusivement destiné à la TVA, e-t@x a mis à disposition, en janvier 2015, les bordereaux d’acomptes et du solde de l’Impôt sur les sociétés (IS), ainsi que d’autres impôts spécifi ques (ROAM, taxe sur les transferts de fonds, droits d’accises). Au mois d’août, la déclaration et le paiement des retenues sur salaires, des précomptes 9,5% et de la taxe sur les loyers (des impôts mensuels qui sont déclarés par toutes les sociétés) ont été intégrés au portail. Par conséquent, les entreprises de la DGE et du CIME sont devenues entièrement autonomes dans la réalisation de leurs démarches fi scales mensuelles. Seuls restent à prendre en compte quelques impôts spécifi ques à des secteurs restreints, ainsi que certains impôts annuels, sur lesquels la DGI planche déjà.

Déclaration et paiement en quelques clicsAdossé à la télédéclaration, le système de télépaiement est l’un des avantages majeurs du portail. Aucune action à effectuer auprès de la banque : il suffi t d’émettre son ordre e-payment sur e-t@x. En quelques clics et en cinq minutes, le contribuable réalise deux démarches : la DGI reçoit les informations de sa déclaration et la banque concernée reçoit son ordre de virement e-payment à traiter.

Le débouclage des opérations entièrement automatisées résout également les problèmes d’identifi cation des recettes et de délivrance des quittances que rencontrent encore aujourd’hui les contribuables payant par

virement classique. Aussitôt le virement e-payment exécuté par la banque, la DGI génère la quittance, qui est déposée au format électronique sur l’espace personnel du contribuable. Ces améliorations sont rendues possibles grâce à la collaboration active du Trésor public et des quatre banques partenaires : BGFI, BICIG, UGB et Ecobank.

Evolutions futures et perspec-tivesLa DGI espère voir rapidement les autres banques de la place se joindre à cette initiative afi n de rendre accessibles les avantages du télépaiement à tous les contribuables. D’autant que la mise en ligne progressive de la totalité des impôts et taxes doit rapidement mener à la dématérialisation des démarches de toutes les entreprises gabonaises.

En parallèle, la DGI travaille aussi à l’intégration des déclarations plus volumineuses (DSF et DAS, notamment). Et à moyen terme, les petites entreprises et les particuliers pourront aussi bénéfi cier des avantages d’e-t@x pour gérer leurs démarches fi scales, notamment grâce à la mise en œuvre de technologies adaptées à leurs contraintes comme par exemple le paiement mobile.

Accompagnement des contri-buables au quotidienPour garantir la confi dentialité des données, un accent tout particulier a été mis sur la sécurité avec l’installation de dispositifs de très haute qualité. Pour faciliter leur prise en main, et assister les utilisateurs des services en ligne sur l’ensemble des fonctionnalités, la DGI a mis en place la Cellule e-t@x.

Cette équipe, entièrement dédiée à l’accompagnement des contribuables, est disponible à tout moment pour fournir des explications et débloquer certaines situations. Ses agents se déplacent également dans les locaux des entreprises le désirant pour procéder aux formalités d’adhésion. Ils contribuent ainsi à la mise en œuvre d’un service de qualité et au plus près des usagers, à l’image des ambitions de l’Etat pour contribuer à l’établissement d’un environnement économique stable et performant.

Source : www.etax.dgi.ga

[email protected]

Accédez au portail e-t@x : www.etax.dgi.ga

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Economie Gabon+�: Vous êtes le directeur de la publication et de la rédaction de Li-bération et vous organisez à Libreville ce Forum citoyen. Pourquoi le Gabon�?

Laurent Joffrin : C’est le résultat d’une démarche engagée par nos équipes. Nous sommes présents à Libreville parce nous avons une garantie totale d’autonomie. Nous choisissons les thèmes et décidons des contenus, invitons qui nous souhai-tons. On s’est efforcés d’être pluralistes en respectant les sensibilités. Notamment, sur les sujets les plus brûlants qui pour-raient intéresser les Gabonais en particu-lier et l’Afrique en général. Des questions de corruption, de gouvernance, d’éco-logie, de développement économique, des questions relatives aux inégalités so-ciales... ont retenu l’attention de 900 per-sonnes.

Economie Gabon +�: Que répondez-vous à certaines indiscrétions qui estiment que le président gabonais a accepté la tenue de ce Forum pour se réconcilier avec le président français, François Hollande ?

Ce Forum a été négocié par mes équipes, je n’ai pas rencontré votre président pour organiser ce Forum.

«� Il semble que le mouve-ment politique est en berne. Dans de nombreux pays d’Afrique, il existe une alter-nance au moyen d’élections libres. Nous sommes à la croisée des chemins et il faut persévérer�»

Economie Gabon+�: Que pensez-vous du processus démocratique au Gabon�?L’objectif de ce Forum est de développer des sujets avec des intervenants concernés et avertis pour interpeler les invités. Nous avons entendu des critiques sur la gouvernance, sur les élections... et le gouvernement demande un temps de réponse, ce qui me fait dire qu’il y a des progrès à faire en matière de démocratie.Economie Gabon+� : Votre journal s’ap-pelle Libération, pourquoi «�Libération�»�?Les fondements de notre journal sont la liberté d’expression, le respect de nos droits, ce qui

amène chaque citoyen à construire son destin de manière autonome. Economie Gabon+�: Quelle est votre vi-sion de l’Afrique pour les jeunes� ? Les jeunes ont-ils un avenir radieux en Afrique�?Tous les ingrédients sont réunis pour que les jeunes évoluent intellectuellement grâce aux mouvements économiques et sociaux. En revanche, il semble que le mouvement politique est en berne. Dans de nombreux pays d’Afrique, il existe une alternance au moyen d’élections libres. Nous sommes à la croisée des chemins et il faut persévérer.Economie Gabon+�: A l’issue de la forma-tion Master Class organisée à l’occasion de ce Forum citoyen, peut-on s’attendre à ce que de jeunes Gabonais soient em-bauchés ou prétendent à des stages au sein de votre journal�?Je ne sais pas, j’en serais heureux. Néanmoins, le journal a un effectif fi xe et la conjoncture ne favorise pas l’embauche.

«�Les coûts sont partiellement couverts par des sponsors privés�»

Economie Gabon+�: Que conseillez-vous aux jeunes journalistes gabonais qui veulent améliorer leur niveau profes-sionnel�?

Il faut travailler tous les jours, vite et bien. Il est nécessaire d’écrire et de s’entrainer comme un sportif ou un pianiste qui fait ses gammes chaque jour.

Economie Gabon+�: Qui a fi nancé l’orga-nisation de ce Forum citoyen�?

Une partie des frais incombe aux autorités de Libreville, tels que les voyages, la mise à disposition des infrastructures... Les coûts sont partiellement couverts par des sponsors privés et ce genre d’événements entre dans le cadre national d’un plan de stratégie et de développement.

Economie Gabon+� : Quel bilan faites-vous du Forum citoyen de Libreville�?

C’est pour nous un succès dès lors que plus de 900 personnes restent pendant 2 jours consécutifs pour écouter et intervenir dans des débats sérieux, parfois même un peu techniques. Les intervenants ont posé beaucoup de questions, ont bénéfi cié de beaucoup de temps pour s’exprimer. Cet exercice entre dans un processus de démocratisation. Il faut pouvoir prendre la parole pour convaincre avec des mots.

Economie Gabon+� : Que pouvez-vous nous dire du prochain Forum citoyen de Fès au Royaume du Maroc�?

J’espère qu’il aura un aussi grand engouement que celui-ci, avec des débats aussi riches et participatifs.

VIE ECONOMIQUE 9N°43 - Octobre 2015www.economie-gabon.com

ENTRETIEN AVEC LAURENT JOFFRIN, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET DE LA RÉDACTION DE LIBÉRATION

Libreville a été choisie pour la garantie totale d’autonomie accordée par les autorités ga-bonaises

Par Shéryl Ze

Les thèmes et les conférenciers au cœur des débats ont été sélectionnés par les organisateurs du Forum citoyen de Libération. Laurent Joff rin, directeur de la publication et de la rédaction de Libération, livre ici tous les contours du Forum citoyen de Libreville et de son fi nancement, qui a provoqué des échanges relatifs à son indépendance et à son autonomie vis-à-vis des autorités politiques du pays. « Je n’ai pas rencontré votre président pour réaliser ce Forum », confi e-t-il.

Laurent Joffrin, Directeur de la publication et de la rédaction à Libération

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10 N°43 - Octobre 2015www.economie-gabon.com

Dossier

DOSSIER NUMÉRIQUEINTERVIEW DU DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SOCIÉTÉ SAHELYS, INTÉGRATEUR DE SOLUTIONS INFORMATIQUES

De meilleures technologies au meilleur rapport qualité/prixL’économie gabonaise a connu une croissance soutenue au cours des quatre dernières années : le taux de croissance réel annuel moyen a atteint 5,9% sur la période 2010-2014. Un résultat dû essentiellement aux performances hors pétrole, en particulier dans les services (+7,2% de croissance). Mieux, les Tics constituent actuellement un véritable marché de masse qui attire des opérateurs, des prestataires, des banques et des fabricants de terminaux. Un eldorado pour le moyen et long terme, aussi bien au Gabon qu’en Afrique. Et le directeur général de la société Sahelys nous conforte dans notre analyse en affi rmant, dans cette interview, que le secteur des services a connu un essor considérable ces dernières années. Et par conséquent, l’économie gabonaise a démontré ses capacités de résilience nonobstant la crise pétrolière. Au demeurant, cette crise a ceci de positif qu’elle contraint les acteurs économiques à sortir des sentiers battus et à innover pour se maintenir. La dynamique enclenchée laisse espérer que le secteur des services et particulièrement le domaine des Tics contribueront davantage à l’essor de l’économie gabonaise dans les années à venir. En eff et, la percée des systèmes de paiement mobile va fl uidifi er les échanges fi nanciers, surtout dans les zones reculées. La gouvernance des organisations va s’améliorer sensiblement parce que les décideurs seront mieux informés et pourront travailler même à distance.

Dr Neltoh, Rédacteur en chef éditorial

Alain KIENDREBEOGOEconomie Gabon+ : Pouvez-vous nous présenter votre structure, vos produits et vos services spécialisés ?

Directeur général de Sahelys : Avant tout, je voudrais remercier votre journal pour l’intérêt que vous portez à notre structure. Sahelys est une société de services et d’ingénierie informatique créée au Gabon en 2006. Nos principaux produits et services sont l’archivage et la gestion électronique de documents, le développement de logiciels, la forma-tion, les services à valeur ajoutée, l’ad-ministration système et réseau.

Eco Gabon + : Quels sont vos clients ?

Nous avons une clientèle variée répar-tie dans plusieurs secteurs d’activités : télécommunication, hôtellerie, admin-istration publique, pétrole, banque, as-surances, immobilier, etc. Nous avons

la confi ance des plus grandes sociétés de la place et nous avons quelques clients à l’étranger, notamment au Burkina, au Mali, au Togo, au Cameroun.

Eco Gabon + : Quel bilan chiffré pour l’année 2013-2014 ?

Depuis notre création, notre chiffre d’af-faires a crû en moyenne de 40% par an. En 2014, nous avons connu un léger fl échissement par rapport à 2013. Nous en avons tiré les leçons et nous comp-tons réaliser de meilleures performances en 2015.

Eco Gabon+ : Votre société aura dix ans en 2016. Qu’est-ce que cela signifi e pour vous ?

Nous sommes très fi ers de notre par-cours. En 2006, nous avons commencé cette aventure sans ressources et sans

grande expérience. Beaucoup ne don-naient pas cher de notre peau. Dix ans après, nous avons gagné en maturité et nous travaillons résolument à être une société de référence au Gabon et dans la sous-région.

Eco Gabon + : Les entreprises et les administrations publiques ga-bonaises utilisent vos produits et vos services. Quels sont les gages de sécurité que vous leur donnez dans la protection des données de base en votre possession ? Quel est le coeffi cient de satisfaction ou de confi ance de vos clients, de vos partenaires ?

De par notre métier, nous avons accès à des données sensibles de nos clients mais nous sommes des professionnels et nous mettons tout en œuvre pour pré-

server l’intégrité et la confi dentialité de ces données. Nos clients sont assez satisfaits de notre travail et c’est ce qui justifi e que, d’année en année, ils renou-vellent leurs contrats avec nous. Bien évidemment toute œuvre humaine est perfectible et il y a parfois des défail-lances. Néanmoins nous travaillons sans relâche à être au top.

Eco Gabon + : Quel est votre apport dans la gestion de ces données sen-sibles ?

Nous étudions l’infrastructure du client et nous le conseillons pour une meilleure gestion de ces données. Nous lui appor-tons les meilleures technologies au meil-leur rapport qualité/prix. Nos techniciens sont compétents et engagés.

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11N°43 - Octobre 2015www.economie-gabon.com Dossier

Eco Gabon + : L’économie gabonaise a connu une croissance soutenue au cours des quatre dernières années : le taux de croissance réel annuel moyen a atteint 5,9% sur la période 2010-2014. Un résultat dû essentiellement aux perfor-mances hors pétrole, en particulier dans les services (+7,2% de croissance). Quel commentaire faites-vous du secteur des services dont votre structure fait partie ?

Le secteur des services a connu un essor con-sidérable ces dernières années. L’économie ga-bonaise a démontré ses capacités de résilience nonobstant la crise pétrolière. Au demeurant, cette crise a ceci de positif qu’elle contraint les acteurs économiques à sortir des sentiers battus et à innover pour se maintenir. La dynamique enclenchée nous laisse espérer que le secteur des services et particulièrement le domaine des Tics contribueront davantage à l’essor de l’économie gabonaise dans les années à venir.

Eco Gabon + : Pour réussir à atteindre l’émergence, un pays doit donner la priorité au capital humain, notamment à son éducation et à sa formation. Un de vos secteurs d’activités est celui de la formation. Quel genre de formation donnez-vous à la jeune génération pour contribuer à l’émergence du Gabon ?

Nous avons deux types de formations : les for-mations pointues dans certains domaines en in-formatique pour des professionnels désirant se perfectionner et des formations en bureautique, en archivage, en gestion de projets accessibles à tout le monde. L’émergence nécessite entre autres la mise en œuvre et la gouvernance des systèmes d’information performants. Nous y apportons notre contribution à travers la vulgar-isation de l’outil informatique.

Eco Gabon + : Avez-vous signé des con-ventions de partenariat avec les établisse-ments pour la formation pratique de leurs étudiants sous forme de stages en entre-prise ?

Nous n’avons pas de conventions de partenar-iat formel, mais chaque année nous nous fais-ons un devoir d’accueillir plusieurs étudiants de différentes écoles de la place.

Eco Gabon + : Quelle appréciation faites-vous du déploiement de la fi bre optique et du développement de la téléphonie mobile au Gabon dans les prochaines années ?

Dans ces domaines, il faut noter des progrès considérables. Grâce au déploiement de la fi bre optique, nous avons une meilleure qualité d’’in-ternet à des coûts plus raisonnables. Au niveau de la téléphonie, nous notons le déploiement de la 4G et l’essor du mobile banking. Nous en-trons de plain-pied dans l’ère numérique et cela va changer positivement la vie de millions de personnes.

Eco Gabon + : Quels sont les enjeux d’un tel développement pour nos économies tant au niveau du Gabon que de l’Afrique subsaharienne ?

Les économies des pays africains et l’économie gabonaise en particulier vont subir de profond-es mutations. Déjà, l’on peut noter le dével-oppement des applications sur des terminaux mobiles. Les services à distance vont se dével-opper. La percée des systèmes de paiement mo-bile va fl uidifi er les échanges fi nanciers, sur-tout dans les zones reculées. La gouvernance des organisations va s’améliorer sensiblement parce que les décideurs seront mieux informés et pourront travailler même à distance. Bientôt, un médecin pourra être à Libreville et opérer un patient à Moanda, etc. Bref, toutes ces évolu-tions ouvrent d’immenses perspectives.

Eco Gabon + : Quelles sont vos perspec-tives de développement à moyen et long terme ?

Dans l’immédiat, nous souhaitons étoffer notre offre de services à valeur ajoutée. A moyen terme, nous souhai-tons renforcer notre présence dans d’au-tres pays d’Afrique, notamment par la création de fi liales. A long terme, nous ambitionnons de vendre nos services sur les marchés occidentaux. Il nous faut passer du statut d’’importateur de tech-nologies à celui d’exportateur de tech-nologies.

Eco Gabon + : Auriez-vous un dernier message ou un appel à lancer à votre clientèle, à vos partenaires et à de po-tentiels clients pour vos services ?

Je voudrais remercier tous nos clients et nos partenaires qui nous ont accordé leur confi ance. Je voudrais les assurer que nous travaillerons davantage à mériter cette confi ance

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Economie Gabon+ : En effet, l’écono-mie gabonaise a connu une croissance soutenue au cours des quatre dernières années. Le taux de croissance réel an-nuel moyen a atteint 5,9% sur la période 2010-2014. Un résultat dû essentielle-ment aux performances hors pétrole, en particulier dans les services (+7,2% de croissance). Quel commentaire faites-vous du secteur des services dont votre structure fait partie ?

Directeur général d’Audacy Con-sulting & Coaching (ACC)�: L’Afrique est un continent d’opportunités, et je puis me permettre de dire que c’est l’un des continents au monde où il y a plus d’opportunités qu’ailleurs, et le Ga-bon est à mon sens une niche en matière d’investissement. Evidemment, depuis la dernière décennie (2005 – 2015) ou les cinq dernières années, notre pays, à l’instar d’autres pays africains, s’est distingué de manière remarquable par rapport au sec-teur des services. Nous avons longtemps été une économie de rente. Aujourd’hui, nous sommes une économie à forte valeur ajoutée. C’est dans cette optique que j’ai décidé de créer mon entreprise avec des partenaires solides afi n de proposer un service de qualité qui nous différenciera sur le marché.

Eco Gabon+ : Le secteur des Tics est en évolution constante, mais fortement concurrentiel dans notre pays. Quelle est votre positionne-ment dans ce secteur ? Pouvez-vous nous parler de vos activités et sur-tout de www.lbvcampus.com ? Vos produits et vos services spécial-isés, en un mot, vos innovations sont-elles parmi les meilleures du marché ? Quel est le coeffi cient de satisfaction ou de confi ance de vos clients, de vos partenaires ?

Nous conseillons et accompagnons les di-rections générales des grandes entreprises à forte croissance et des jeunes entrepreneurs porteurs de projet à haut potentiel dans leur stratégie en communication (digitale) et en coaching motivationnel afi n d’activer les leviers pertinents de leur croissance. Plus concrètement, nous offrons des services de conseil en stratégies commerciales & mar-keting, conseil en stratégies de développe-ment des ventes, audit communicationnel, sondage sur internet, étude de marché, community management, développement de la stratégie de marque et développe-ment des compétences.

Notre site internet www.lbvcampus.com

est une innovation au Gabon. Pourquoi « LBV campus » ? Vous l’auriez sans doute compris. De l’abréviation commune de Li-breville la capitale gabonaise, c’est pour nous une stratégie marketing, donc facile à retenir. Vous trouverez sur une même plateforme online tous les établissements universitaires et grandes écoles de Libre-ville d’abord, et par la suite ceux de l’in-térieur du pays. En effet, www.lbvcampus.com est le 1er portail de la jeunesse au Ga-bon. Sur notre site internet, nous offrons la possibilité aux élèves, aux étudiants et même aux professionnels d’avoir accès à des cours téléchargeables gratuitement en format PDF en marketing, mathématiques, comptabilité, fi nance de marché, droit, etc. Mais aussi à un annuaire des établisse-ments universitaires et grandes écoles du Gabon, à des publications sur des offres de bourses et des stands virtuels présentant le cadre d’étude, le corps professoral et les diplômes proposés par les établissements partenaires. En conseillant les élèves et les étudiants souvent en manque d’orientation par rapport à leurs études ou à leur forma-tion, nous les orientons vers les nouveaux métiers : qualiticien, business développeur, community manager… Ce qui nous posi-tionne comme leader de l’e-orientation au Gabon.

Eco Gabon+ : Aujourd’hui l’on parle avec récurrence et insistance de la préservation de l’environnement. Avez-vous pris des engagements internes pour bâtir un réseau des Tics « vert » respectueux de l’en-vironnement et réduire l’emprein-te carbone au Gabon afi n de con-tribuer au développement durable dans notre pays ?

L’Afrique contribue entre 5 à 20% de la pollution atmosphérique mondiale, bien évidemment le Gabon ne reste pas en marge de cette pollution, si petite soit-elle. C’est bien dommage qu’aujourd’hui il n’existe malheureusement pas encore un réseau des entreprises exerçant dans les Tics au niveau local pour bâtir un écosys-tème favorable à la réduction de l’empre-inte carbone au Gabon.

Eco Gabon+ : Quelle appréciation faites-vous du déploiement de la fi bre optique et du développement de l’internet au Gabon, notamment dans les zones rurales dans les pro-chaines années ?

Il faut souligner que depuis ces dernières années, l’internet s’est considérablement amélioré au Gabon. En effet, avec le déploiement de la fi bre optique, nous pou-vons aujourd’hui accéder plus rapidement à des données importantes, même si cer-taines insuffi sances sont encore à relever. Mais aussi l’on peut déjà mesurer l’impact de cet outil dans les zones rurales. Elles seront connectées au monde. J’estime que l’accès à internet doit être aujourd’hui un droit communautaire au même titre que l’eau et l’électricité.

Eco Gabon+ : Quels sont les enjeux d’un tel développement pour nos économies tant au niveau du Gabon que de l’Afrique subsaharienne ?

Les enjeux sont grands ! C’est un défi à relever aussi bien pour la Gabon que pour l’Afrique subsaharienne. Nos économies

gagneraient largement à se tourner vers le développement des Tics, mais tout cela n’est possible que par un déploiement ef-fectif de la fi bre optique. Cela renforcerait le tissu économique du Gabon en particuli-er et de l’Afrique en général en favorisant la création de nouveaux services.

Eco Gabon + : Quelles sont vos perspectives de développement à moyen et long terme ?

Audacy Consulting & Coaching (ACC) n’est rien d’autre que la partie visible de notre iceberg project. Comme tous les ag-riculteurs qui espèrent voir leurs plantes grandir et surtout produire des vivres, tous les entrepreneurs s’inscrivent, à mon sens, dans la même logique. Notre perspective de développement est d’abord de satisfaire le marché local, puis s’exporter vers l’in-ternational, mais de manière progressive. Par exemple, nous envisageons de créer www.brazzacampus.com, www.yaoun-decampus.com, et www.abidjancampus.com tout en offrant aussi notre expertise en stratégie digitale.

Eco Gabon+ : Souhaiteriez-vous aborder ou mettre un accent par-ticulier sur un sujet sur lequel je ne vous ai pas posé de question ?

Oui, je souhaite profi ter de cette occasion pour inviter chaque jeune comme moi ou toute autre personne ayant une idée de créa-tion d’entreprise à se lancer maintenant. De saisir sa chance, que j’ai pour habitude de défi nir comme la rencontre entre la prépa-ration et l’opportunité. Votre idée peut être la solution de milliers de personnes. Mais avant tout cela, il faut d’abord appréhender l’entrepreneuriat. Ce n’est rien d’autre que la capacité à comprendre les opportunités qui nous entourent tous les jours. Alors n’hésitez plus, créez !

Eco Gabon+ : Quelles sont les per-spectives de l’économie gabonaise au regard des performances du secteur des services ? Est-ce un secteur qui va supplanter le pétrole et les mines au Gabon ?

Le Gabon a toujours eu des richesses à mon sens « traditionnelles », mais non éternelles. L’économie gabonaise, au re-gard des performances du secteur des ser-vices, peut dans le long terme remplacer le pétrole et les mines. Le secteur des services crée plus de valeur ajoutée que tous les autres secteurs. Selon la Banque Mondiale, en 2010 en France, le secteur des services représentait 80% du PIB. Ce qui est considérable. Le tourisme, les Tics sont des pépites d’or que nous, Gabonais, n’avions pas encore vues.

Eco Gabon+ : Auriez-vous un derni-er message ou un appel à lancer à votre clientèle, à vos partenaires et à de potentiels clients pour vos ser-vices ?

Je tenais juste à remercier nos clients qui sans cesse nous font confi ance. Je remer-cie également nos partenaires stratégiques avec qui nous travaillons et j’invite d’au-tres entreprises ainsi que les particuliers à travailler avec un service d’excellence.

12 N°43 - Octobre 2015www.economie-gabon.com

Dossier

INTERVIEW DU DIRECTEUR GÉNÉRAL D’AUDACY CONSULTING & COACHING (ACC)

Leader de l’e-orientation au Gabon grâce à www.lbvcampus.com

Audacy Consulting & Coaching (ACC) conseille et ac-compagne les directions générales des grandes entre-prises à forte croissance et des jeunes entrepreneurs porteurs de projet à haut potentiel dans leur stratégie en communication (digitale) et en coaching motivationnel. Concrètement, cette entreprise créée par un jeune Ga-bonais, Toussaint Billa, off re des services de conseil en stratégies commerciales & marketing, conseil en straté-gies de développement des ventes, audit communica-tionnel, sondage sur internet, étude de marché, com-munity management, développement de la stratégie de marque et développement des compétences. Il a innové en créant un site internet www.lbvcampus.com. C’est le 1er portail de la jeunesse au Gabon qui off re la possibilité aux élèves, étudiants et professionnels d’avoir accès à des cours téléchargeables gratuitement en format PDF en marketing, mathématiques, comptabilité, fi nance de marché, droit, etc. Mais aussi un accès à un annuaire des établissements universitaires et grandes écoles du Ga-bon, des publications sur des off res de bourses et des stands virtuels présentant le cadre d’étude, le corps pro-fessoral et les diplômes proposés par les établissements partenaires.

Dr Neltoh, Rédacteur en chef éditorial

Toussaint Billa, Directeur de ACC

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Economie Gabon+ : L’économie ga-bonaise a connu une croissance sou-tenue au cours des quatre dernières années : le taux de croissance réel annuel moyen a atteint 5,9% sur la période 2010-2014. Un résultat dû essentiellement aux performances hors pétrole, en particulier dans les services (+7,2% de croissance). Quel commentaire faites-vous du secteur des services dont votre structure fait partie ? Quelle a été la contribu-tion d’Airtel Gabon et de ses parte-naires à cette croissance ?

Heiko Schlittkle, directeur général d’Airtel Gabon� : Je suis arrivé depuis seulement 2 mois au Gabon. Je suis déjà en mesure de constater le succès économique développé par le secteur de la télécommu-nication comme partout sur le continent. Le Gabon atteint un taux de pénétration des plus élevés. Notre contribution est donc signifi ca-tive sur le plan économique et aussi à travers les services annexes qui représentent une val-eur ajoutée importante.

Eco Gabon+ : Les usagers de la téléphonie mobile sont de plus en plus nombreux au Gabon et dans toutes les classes sociales. Envis-agez-vous à moyen et à long terme de développer la fi nance dans l’économie informelle en permet-tant aux nombreux Gabonais et Africains résidents non bancarisés

d’avoir accès à des services fi nan-ciers à travers la téléphonie mo-bile ? Le terme utilisé étant l’argent mobile. Quels sont vos partenaires dans ce service fi nancier ?

Il est évident que le service de ‘’l’argent mo-bile’’ doit être étendu. Il représente un point de croissance extrêmement sensible pour notre business et offre d’irréprochables ser-vices aux consommateurs. Nous travaillons en collaboration, en partenariat avec des ban-ques de la place. Les intérêts sont multiples et vous les évaluez à leur juste valeur quand vous apprenez que sur le continent, environ 1 milliard de $ de transactions sont générés par mobile money d’Airtel money. Au Kenya par exemple, le taux de pénétration de mobile money au quotidien représente 40 % du PIB du pays. L’Afrique doit jouer un rôle d’avant-gar-de dans cette technologie. C’est pourquoi beaucoup d’opérateurs comme Google pay, Appel pay ... sont déjà implantés en Europe et regardent vers l’Afrique. Nous jouons no-tre rôle de développeur et offrirons à notre clientèle, dans les mois qui viennent, des ser-vices de plus en plus compétitifs.

«�Nous sommes prêts à supporter le poids de l’innovation, c’est un véritable challenge�»

Eco Gabon+ : Quelles sont les in-

novations pour votre clientèle et quelle téléphonie mobile pour les di-rigeants d’entreprise, quuand on sait qu’au Congrès mondial de la télépho-nie de Barcelone en février 2012, il a été question de la puissance et de la vitesse� ? Au Gabon, après la 4G, le président de l’Arcep a annoncé l’ar-rivée de la 5G lors du colloque mon-dial des régulateurs de Libreville en juin 2015. Etes-vous prêts technique-ment à l’utilisation de la 5G au Gabon ? Peut-on aller au-delà de la vitesse offerte par la technologie 4 GLTE ?

La 4G est une application très avancée qui n’est utilisée qu’en partie. Elle est loin d’être exploitée à 100%, ni au Gabon, ni en Af-rique. Nous sommes aux prémices de cette évolution. Le cycle de l’investissement d’un opérateur mobile devient de plus en plus bref. Nous n’avons pas encore amorti la 3G, nous commençons à utiliser la 4G et on entend déjà parler de la 5G. Soyons sérieux, on n’a même pas encore mis d’antenne sur les pylônes. Je ne connais pas un pays qui a lui-même annoncé l’arrivée de la 5G. Même l’Europe en est au stade expérimental. Néanmoins, nous sommes prêts à supporter le poids de l’innovation, c’est un véritable chal-lenge, mais il faut se rendre à l’évidence même si le Gabon est le pays qui génère une écono-mie des plus fl orissantes de l’Afrique, il n’est pas au niveau pour répondre tous les 6 mois à une innovation téléphonique de cette impor-tance. Très prochainement Airtel présentera à ses clients sa 4G qui est supérieure à celles actuellement disponibles sur le marché.

Eco Gabon+ : En marge de la norme NFC (échanges sans contact), ce sont la technologie LTE et les pro-cesseurs quadricoeur qui sont synonymes cette année d’innova-tion. Pouvez-vous nous expliquer cette innovation et la possibilité de son utilisation au Gabon ?

La NFC, c’est un peu Airtel Money qui per-met des disponibilités fi nancières utilisables pour le e-commerce. En fait, il s’agit sim-plement d’alimenter son compte Appel Pay ou Airtel Money par son compte bancaire, de disposer d’un téléphone, de s’approprier un code composé de chiffres pour payer son électricité ou autres prestations e-commerce.

La NFC permettra à l’utilisateur de passer en caisse d’un supermarché et de payer avec un simple scanne. Quant aux commerçants, cette solution évite des transactions avec le cash, avec les cartes elle favorise la fl uidité aux caisses. Ce système est très sécuritaire, tant pour l’utilisateur que pour le commerçant. En revanche, l’investissement indispensable du commerçant est un frein à sa mise en place pour un certain nombre d’entre eux.

Un marché très pro-metteur pour les opé-rateurs de la télépho-nie mobile

Eco Gabon+ : L’Arcep s’est dotée d’un équipement unique (la BTS : station de transmission de base) dans la sous-région pour le con-trôle en temps réel de la qualité de service des opérateurs télécoms (une BTS que vous devez certaine-ment détenir), avez-vous les ré-sultats de ces contrôles et quelle est l’appréciation de la qualité du service que vous offrez à votre cli-entèle ? Quel est le coeffi cient de satisfaction ou de confi ance de vos clients, de vos partenaires ?

Je ne connais pas le taux de satisfaction de la concurrence. Le coeffi cient de service obtenu par Airtel nous l’annonce comme meilleur opérateur. Cependant, nous tra-vaillons sur quelques points à améliorer, notamment dans les zones reculées, rura-les, où la qualité est un peu inférieure à notre objectif. Pour cela, Airtel investit. Nous atteindrons notre but lorsque nous pourrons assurer une très haute qualité de services à l’ensemble des corporations, des fermiers, des planteurs, des coopérateurs, des agrobusiness, etc.

Eco Gabon+ : Aujourd’hui l’on parle avec récurrence et insistance de la préservation de l’environnement. La COP21 de Paris est à l’horizon. Airtel Gabon a-t-il pris des en-gagements internes pour bâtir un réseau mobile « vert » respectueux de l’environnement ?

Nous sommes bien entendu très concernés par l’énergie durable, par l’énergie solaire, par l’énergie verte. Nous travaillons au remplacement des groupes électrogènes pour favoriser des solutions hybrides. Nous subissons une pression économique qui tend à nous orienter vers une solution solaire et/ou éolienne pour délaisser le pétrole au profi t d’une économie fi nancière et de l’abolition des nuisances sonores.

Eco Gabon+ : Quelle appréciation faites-vous du développement de la téléphonie mobile au Gabon dans les prochaines années ?

Le marché est très prometteur pour les opérateurs, tant la soif de l’utilisateur est importante. En effet, la téléphonie mobile devient une connexion mobile aux services multiples. Elle joue un rôle primordial tant sur le plan professionnel que personnel.

Eco Gabon+ : Quelles sont les per-spectives de l’économie gabo-naise au regard des performances du secteur des services ? Est-ce un secteur qui va supplanter le pétrole et les mines au Gabon ?

Nous pourrions effectivement être qualifi és de ‘’matière première’’ tant la téléphonie et ses multiples services font aujourd’hui partie intégrante de notre vie mais je ne peux pas, à l’heure actuelle, prétendre que nous supplanterons les valeurs minières.

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Dossier

ENTRETIEN AVEC LE DIRECTEUR GÉNÉRAL D’AIRTEL GABON

«� Très prochainement, Airtel présentera à ses clients sa 4G qui est supérieure à celles actuellement disponibles sur le marché�»C’est le scoop que nous avons obtenu du nouveau directeur général d’Airtel Gabon, M. Heiko Schlittkle, lors de cette importante et exclusive interview qu’il nous a accordée.

Par la Rédaction

Heiko Schlittke, Directeur Airtel Gabon

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Vous avez sans doute déjà remarqué ce petit carré noir et blanc bien mystérieux dans notre mensuel, des publicités, des factures, ou encore des dépliants... En

fait, il est un peu partout à la télévision, sur les affi ches, les emballages de produits alimentaires, dans les annuaires, dans les boutiques. Dans l’art également où quelques artistes en revisitant la période cubique de Picasso, s’en inspirent.

Il s’agit en réalité d’un fl ash code, également appelé QR (de l’anglais Quick Reponse), qui est en fait un code barre en deux dimensions (2D). Lu à partir de votre téléphone portable, il vous permet d’accéder très rapidement et simplement à une vidéo, de

la musique, une photo, à un site internet et ses informations, ou d’enregistrer un contact dans votre téléphone.

Ainsi de nombreux opérateurs économiques utilisent cette « clé » pour donner accès à des informations complémentaires sur leurs produits, à des conseils d’utilisation ou encore à leurs promotions. Les produits des grands fournisseurs de Libreville en sont déjà estampillés.

Dans les pays à forte activité touristique des contenus pratiques, des notices historiques, des programmes culturels ou ludiques sont de la même manière, accessibles en temps réel aux détenteurs de Smartphones en utilisant les fl ashs codes diffusés

par les réseaux de transport, les musées ou les offi ces du tourisme.

Le pré-requis pour que les entreprises puissent proposer ce service à leurs clients est d’être présentes sur l’internet mobile de sorte à ce que le fl ash code puisse renvoyer les utilisateurs vers les contenus concernant ces entreprises et adaptés à la navigation mobile.

Le fl ash code n’est pas seulement réservé aux entreprises et institutions, vous pouvez aussi créer votre propre fl ash code sur des sites Internet avec un générateur de code barre 2D en ligne. Ainsi couplé à certaines applications spécifi ques, il peut parfaitement répondre à vos propres besoins : comparer des prix, mémoriser des produits à se procurer ou à éviter (contenant des OGM ou réputés allergènes), effectuer un paiement via votre téléphone portable, déclencher un appel, ajouter un évènement à votre calendrier, etc. L’une des utilisations les plus prisées est l’enregistrement instantané dans votre répertoire des coordonnées d’une carte de visite en en scannant le fl ash code avec son Smartphone.

Pour cela, un simple téléphone portable équipé d’un appareil photo et d’une application spécifi que suffi t :

Sur un Smartphone, sous Android avec par exemple, aller dans votre application Play Store et installer I-nigma ou MobileTag, Lynkee ou BarCode Scanner,

Sur un iPhone aller dans Appel Store et installer QR Reader,

Sur un Blackberry installer QR Code Scanner Pro.

Vous pouvez aussi trouver ces applications sur le site du constructeur de votre téléphone (LG, Nokia, Sony, etc.).

L’utilisation de ces applications est simple : une fois installée et paramétrée sur votre téléphone, il suffi t de lancer l’application et de prendre en photo le fl ash code, l’application le déchiffre et vous transmet son contenu ou vous déclenche l’opération souhaitée.

Il vous dirige soit vers le site internet, soit vers une vidéo ou encore la lecture de ce fals code vous permettra en un clic de sauvegarder les coordonnées dans votre carnet d’adresses.

Bon fl ash à nos lecteurs et fl ash sur nos annonceurs !

Carte astronomique Aztèque�? ou Picasso de la période cubique?

Par Annie-Laure Cordier pour la Rédaction

La rencontre du 30 septembre dernier entre le ministre de l’Economie numérique et de la Poste avec les représentants des organisations

de la société civile et des structures privées avait pour objet de rassembler l’ensemble des acteurs de l’écosystème numérique, les mobiliser et les impliquer dans la réalisation du Plan Gabon Numérique qui, selon le projet de société du président de la République, vise à doter le Gabon d’infrastructures numériques de rang mondial et d’en faire un pôle régional de services numériques. « L’implication de tous les acteurs du secteur permet d’accélérer l’avènement d’une société du numérique », a dit le ministre.Pastor Ngoua N’neme a livré aux acteurs et aux professionnels présents à cette rencontre le dispositif institutionnel, législatif et réglementaire du Gabon et quelques chiffres de l’économie numérique.

Une prédominance des abonnés de l’internet mobile

En 2014, la part du numérique représentait 5% du PIB et employait directement ou indirectement plus de 12.000 personnes, pour un chiffre d’affaires de 293 milliards de FCFA, le taux de pénétration du mobile 193% pour 2. 947.681 abonnés, celui du téléphone fi xe est devenu résiduel à 1,22%, le taux de pénétration de l’internet 86% pour un parc d’abonnés de 1.150 894, avec une prédominance des abonnés de l’internet mobile.

Après avoir réitéré ses félicitations pour le prix « TIC pour le développement durable », décerné à New York au président Ali Bongo Ondimba par

l’Union internationale des télécommunications (UIT), le ministre Pastor Ngoua N’neme a présenté les fonctions stratégiques, les politiques publiques, les établissements publics numériques locaux, parmi lesquels l’ANINF, SPIN, l’autorité de régulation, ARCEP et le pôle de formation assuré par l’INPTIC.

Perspectives du ministère de l’Economie numérique

Certains projets en cours et à venir du ministère ont également été évoqués à cette réunion. Il s’agit entre autres de la mise en place, dans un avenir proche, d’une consultation et d’une campagne pour encourager les acteurs du secteur à s’organiser et à se mobiliser pour relever le défi de la transformation numérique du pays. Ce qui permettra de réaliser tous les projets numériques du Gabon, y compris celui soutenu par la Banque mondiale, pour la création d’un incubateur numérique dont l’objectif est de promouvoir l’entreprenariat des jeunes dans ce domaine.

Le ministre a également annoncé la tenue, du 14 au 18 décembre prochain à Libreville, d’un «salon international de l’économie numérique et de l’internet du Gabon », qui réunira tous les acteurs du secteur avec pour objectif d’« accroître la visibilité du secteur de l’économie numérique gabonais ». Ce rendez-vous devrait être organisé chaque année.

Au regard de tous les projets présentés par le ministre de l’Economie numérique, le secteur du numérique est prometteur et c’est une preuve de plus de son importance dans l’économie du pays.

ECONOMIE NUMÉRIQUE

« Pour un écosystème numérique organisé�»Le XXI siècle est un livre numérique. Le 30 septembre dernier à Libreville, le ministre de l’Economie numérique et de la Poste a rencontré les représentants des organisations de la société civile et des structures privées, afi n de leur présenter l’actualité et le projet du Plan Gabon Numérique.

Par Shéryl Ze

Dossier

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Economie Gabon + : En effet, l’écono-mie gabonaise a connu une croissance soutenue au cours des quatre dernières années. Un résultat dû essentiellement aux performances hors pétrole en par-ticulier les services (+7,2% de crois-sance). Quel commentaire faites-vous du secteur des services dont votre structure fait partie ? Quelle a été la contribution de Gabon Telecom à cette croissance ? M. Abderrahim Koumaa, CEO-Direc-teur général� : L’économie des services par rapport á l’économie de rente, constitue un levier important du secteur hors pétrole qui, pour tous les pays émergents ou en voie d’émergence, se positionne comme la seconde voie de développement économique inclusif qui intègre aussi bien le développement dura-ble que l’économie de partage. C’est dire que l’économie des services accélère le processus de diversifi cation de l’économie parce qu’elle contribue à l’émergence des petites et moy-ennes entreprises et des structures des services plus ouvertes au monde. Une ouverture qui passe par la digitalisation des entreprises faite à travers des acteurs comme Gabon Telecom. Je rappellerai qu’il y a quatre à cinq ans, Gabon Telecom a réalisé une étude auprès des sociétés de grande et moyenne taille qui utilisent les sat-ellites comme moyen de communication avec l’extérieur. Cette étude a révélé que cet outil est plus coûteux et moins performant en termes de croissance que la fi bre optique. Gabon Tele-com a donc réalisé un vaste programme d’in-vestissement entre 2011 et 2015, à hauteur de 52 milliards de francs CFA en 2014-2015 pour introduire les dernières technologies du haut débit tels que la 4G, la 3G Dual Career, l’AD-SL+ et la fi bre optique pour les entreprises et les résidents. Nous sommes dans ce domaine lead-

er de l’ADSL et de la DATA. Ce programme a permis la modernisation et l’extension des in-frastructures pour répondre aux besoins crois-sants du trafi c mobile et de l’internet haut débit. Nous allons poursuivre ce programme pour élargir notre assiette de couverture en 3G ou 4G à toutes les capitales provinciales du Gabon en cette année 2015, et ce pour développer le haut

débit et le très haut débit avec les technologies de la fi bre optique en 2015 et 2016. Ce plan de développement a permis aux entreprises que nous avons approchées et dont la majorité fait partie aujourd’hui de notre clientèle, d’atteindre un niveau de compétitivité comparable à celui des sociétés des pays développés. Les bénéfi ci-aires de ce programme de modernisation sont aussi les acteurs de la profession libérale et les chercheurs qui ont désormais accès au haut débit à des prix attrayants.

Politique tarifaire volonta-riste, fréquente et généreuse

ECO GABON+ : Le secteur de la télépho-nie mobile est fortement concurrenti-el dans notre pays. Malgré cette com-pétitivité, vous trônez toujours parmi les trois premiers opérateurs en tête du secteur et avec de bonnes per-spectives sur vos concurrents directs. Comment faites-vous pour grimper si vite la pente de la croissance et pour connaître, en conséquence, cette ex-pansion sur le marché national ? Avez-vous un secret pour cette réussite due au boom de la téléphonie mobile en Af-rique et au Gabon ? Vos produits et vos services spécialisés, en un mot vos in-novations sont-elles les meilleures du marché ?

Nous sommes un opérateur global présent dans tous les segments du marché mobile, fi xe et internet. Selon l’observatoire de l’AR-CEP, Gabon Telecom est premier en termes de parc, de couverture des axes routiers et deuxième en termes de valeur. C’est l’opéra-

teur de télécom qui affi che le taux de crois-sance le plus élevé durant ces trois dernières années. Un vaste programme d’investisse-ment a été lancé pour le développement du haut débit, du réseau fi xe avec notamment le raccordement des entreprises en fi bre optique et l’introduction de la technologie Fibre To the Street (FTTS) permettant de rapprocher la fi bre optique du client et le dernier tronçon allant jusque dans les habitations, utilisant le câblage en cuivre. Ces technologies hybrides sur fi bre optique permettent d’obtenir du haut débit avec des prix abordables. C’est dire que Gabon Telecom s’est résolument engagé depuis plusieurs années à réduire la fracture numérique afi n de lutter effi cacement contre l’exclusion, favoriser l’accès et le partage des connaissances à travers une large couverture des services internet fi xe (ADSL) et mobile (2G/3G/4G) ; le renforcement de la connec-tivité du Gabon avec le reste du monde ; le développement des services IP et optique contribuant à renforcer la compétitivité des entreprises et, enfi n, une politique tarifaire volontariste favorisant l’accès de toutes les catégories aux services de l’internet.

Nous avons aussi contribué à la démocratisa-tion de l’accès aux services Voix et Data avec une politique tarifaire volontariste qui répond aux attentes de nos clients. En effet, ces der-niers souhaitent communiquer davantage et échanger plus de données, sans grever leur budget, tout en bénéfi ciant d’une bonne qual-ité de service. C’est pourquoi nous baissons très régulièrement nos prix et réalisons des pro-motions fréquentes et généreuses. Ce qui nous permet d’augmenter en retour le taux d’utili-sation de nos services. Nous faisons en fait de l’économie d’échelle et tout le monde y gagne.

En fi n 2014, Gabon Telecom a réduit à partir de 50% le prix moyen d’appel au fi xe et celui du mobile à 25%. Nous avons aussi introduit la tarifi cation à la seconde, à la demande de nos clients. En 2015 nous avons réduit les tarifs des accès optiques et augmenté le débit aux clients existants, et ce afi n d’améliorer la compétitivité des entreprises gabonaises et permettre aux petites et moyennes entreprises d’accéder au service optique.

Conscient que la fracture numérique dépend également du terminal d’accès à internet, Ga-bon Telecom a mis sur le marché de Smart-phones compatibles 3G et 4G à des prix réduits (à partir de 60 euros) pour permettre à toutes les catégories de citoyens d’accéder aux réseaux sociaux. Avec des tarifs à la portée de toutes les bourses pour la Data mobile, des Smartphones et tablettes et une large couver-ture 2G et 3G/4G, Gabon Telecom contribue à la résorption de la fracture numérique afi n de donner la chance à une large population à faible revenu et aux jeunes qui n’étaient pas connectés à internet, d’accéder aux réseaux sociaux et à tous les autres services internet.

Gabon Telecom est en effet une entreprise citoyenne qui contribue à la généralisation d’une importante valeur ajoutée à l’économie du pays et à la création des milliers d’emplois indirects auxquels viennent s’ajouter les ef-fets induits positifs des recettes fi scales et douanières liées à l’activité de l’entreprise.ECO GABON+ : Des rumeurs courent sur une possible fusion de Moov Gabon avec Gabon Telecom. Qu’en est-il de ces ru-meurs ?

Ce ne sont plus des rumeurs parce qu’il s’agit d’une opération en cours de traitement entre Maroc Telecom et TISALAT. Si la fusion se réalise, ce serait une fusion absorption. Ac-tuellement, nous maintenons une relation sur le plan commercial et technique avec Moov Gabon au même pied d’égalité que les autres opérateurs de téléphonie mobile de la place qui sont nos concurrents.

Gabon Telecom, opérateur global national, inscrit le Ga-bon au rang de leader techno-logique de la sous-région

ECO GABON+ : Il y a quelques mois, le régulateur ARCEP a invité les opérateurs de téléphonie mobile du Gabon a enreg-istré tous leurs abonnés. Où en est-on aujourd’hui avec le processus d’identifi -cation à Gabon Telecom avec les abonnés de Libertis ?

ARCEP Gabon joue son rôle de contrôle et de protection des consommateurs pour assurer à la clientèle des services qualité/prix. Nous avons pleinement adhéré au programme d’identifi cation de nos clients parce qu’il est indispensable pour la sécurité du pays et la fi délisation de la clientèle. Cela nous permet une meilleure connaissance du marché de la téléphonie mobile et des clients afi n de pouvoir apporter des solutions à leurs besoins. Gabon Telecom s’est pleinement investi en dével-oppant des outils nécessaires à l’identifi cation de ses clients. A ce jour nous pouvons vous rassurer qu’aucune carte Sim n’est vendue sans identifi ca-tion du client.

ECO GABON+ : Souhaiteriez-vous abor-der ou mettre un accent particulier sur un sujet sur lequel nous ne vous aurions pas posé de question ?

Soucieux de la sécurité des usag-ers de l’internet, notamment les enfants, Gabon Telecom a lancé, courant mai 2015, le service de « contrôle paren-

tal » gratuit. Ce service permet de renforcer la protection des enfants contre les risques liés à l’utilisation d’internet à tout va, que ce soit sur PC, Smartphone ou tablette. Ce service est offert en partenariat avec SY-MANTEC, leader mondial de la sécurité internet. Et enfi n, au vu de la ruée vers toutes ces solutions internet offertes par Ga-bon Telecom, il convient de considérer que l’opérateur global (Fixe, Mobile, Internet) est le principal acteur de la réduction de la fracture numérique au Gabon. En démocra-tisant l’accès, avec un élargissement de la 3G ou 4G à toutes les provinces du Gabon, en stimulant l’usage, grâce à sa politique d’innovation technologique, de bas prix et de générosité en matière d’usage, l’opéra-teur national inscrit le Gabon au rang de leader technologique dans la sous-région d’Afrique centrale matérialisant ainsi la politique du Gabon des services sur le plan des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication.

15N°43 - Octobre 2015www.economie-gabon.com

Dossier

ENTRETIEN AVEC LE CEO-DIRECTEUR GÉNÉRAL DE GABON TELECOM

Un opérateur global et leader en innovations

Par Dr Neltoh et Anne-Marie Jobin

L’économie gabonaise a connu une croissance soutenue au cours des quatre dernières années : le taux de croissance réel annuel moyen a atteint 5,9% sur la période 2010-2014. Un résultat dû essentiellement aux performances hors pétrole, en particulier dans les services (+7,2% de croissance). Mieux, les Tics constituent actuellement un véritable marché de masse qui attire des opérateurs, des prestataires, des ban-ques et des fabricants de terminaux. Un eldorado pour le moyen et long terme, aussi bien au Gabon qu’en Afrique. Gabon Telecom s’inscrit résolument dans cette démarche pour permettre au grand public, aux entreprises et administrations du Gabon, de profi ter des bienfaits et des opportunités de l’internet. Pour ce faire, Gabon Telecom déploie, entre-tient et promeut une infrastructure et des offres adaptées à sa clientèle. Par ailleurs, elle s’emploie à réduire la fracture numérique au Gabon en positionnant le pays à la hauteur des standards internationaux. Enfi n, Gabon Telecom est le premier opérateur de Telecom au Gabon certifi é ISO 9001 depuis 2001. M. Abderrahim Koumaa, CEO-Directeur général de Gabon Telecom, vous en dit davantage dans cette interview.

Gabon Telecom a donc réalisé un vaste programme d’investissement entre 2011 et 2015, à hauteur de 94 milliards de FCFA pour introduire les dernières technologies du haut débit tels que la 4G, la 3G Dual Career, l’ADSL+ et la fi bre optique pour les entreprises et résidents.

En fi n 2014, Gabon Telecom a réduit de 50% le prix moyen d’un appel vers un fi xe et de 25% vers un mobile.

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SUR NOTRESITE

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Forum des associa� ons environnementales

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Economie Gabon+ : Pouvez-vous nous présenter votre structure et vos services ?Directeur général� : Expertise Plus est un cabinet de consulting qui existe depuis près de six ans. Au travers des partenariats signés avec des éditeurs de logiciels français et marocains, nous proposons à des sociétés au Gabon et dans toute l’Afrique francophone des progiciels de gestion et les formations courte durée. Nous avons comme offres logicielles : CAP RH, un ERP de gestion de paie et des ressources humaines. Pour le secteur de la santé, nous proposons trois applications, deux pour les grossisteries et les offi cines de pharmacies et la troisième pour les cabinets médicaux. Nous vendons aussi des solutions logicielles de caisse pour les petits commerces et une dernière pour la gestion commerciale et le service après-vente. Notre offre de formation concerne le perfectionnement en bureautique et les renforcements de capacité dans divers métiers.Economie Gabonaise + : Quelles sont vos cibles ? Des sociétés de la place vous ont-elles déjà fait confi ance ?Notre cible concerne aussi bien les professions libérales, les entreprises privées, les administrations publiques que les particuliers. Oui, des structures de la place nous ont déjà fait confi ance, à l’instar du Fonds Routier, d’Azur, de Canal+ Gabon, de Ruban Vert, de GEC pour ne citer que ceux-là.Economie Gabon+ : Vous êtes un spécialiste en progiciel de gestion de la paie publique, privée et de gestion des ressources humaines. Parlez-nous de CAP RH ?CAP RH est un ERP en gestion des ressources humaines capable de produire des bulletins de paie d’une administration publique ou privée aux normes de la législation gabonaise, de permettre à un manager d’administrer son personnel, gérer les formations de ses collaborateurs, les

recrutements, simuler des budgets annuels de salaire, plan de promotion par exemple, de faire de la GPEC, établir le bilan social et offrir un portail intranet pour le travail collaboratif et faciliter la communication, tout cela dans une seule interface conviviale et accessible au non informaticien

« Nous sommes aujourd’hui partenaire de trois éditeurs de logiciels de gestion : SOFT-WIN, LINEOSOFT, SNEG »

Economie Gabon+ : Avez-vous signé avec l’Etat un partenariat public/privé afi n de lui assurer des services spécifi ques ? Existe-t-il des clauses à ce partenariat ?Aucune signature avec l’Etat pour l’instant, mais nous y travaillons. Si grâce à cette tribune nous pouvons obtenir des rendez-vous pour des démonstrations sur ce progiciel, ce serait un bon pas en avant.

Economie Gabon+ : Rares sont les Gabonais reconnus dans ce business. Pouvez-vous nous parler de votre expérience ? Cela fait dix ans que je suis intégrateur de solutions logicielles, cinq ans comme employé et bientôt six ans comme entrepreneur. J’ai été pendant un moment support compétences pour des logiciels dont je n’étais pas revendeur agréé et surtout prestataire pour des formations en support bureautique. Nous sommes aujourd’hui partenaire de trois éditeurs de logiciels de gestion : SOFTWIN, LINEOSOFT, SNEG.

Economie Gabon+ : Pour réussir à atteindre l’émergence, un pays doit donner la priorité au capital humain, notamment son éducation et sa formation. Un de vos secteurs

d’activités est celui de la formation. Quel genre de formation donnez-vous à la jeune génération pour contribuer à l’émergence du Gabon ?Nous proposons à des établissements d’enseignement supérieur des partenariats afi n d’initier leurs étudiants à la pratique de l’informatique, au perfectionnement en bureautique et à la maîtrise des logiciels de gestion. J’avoue que très peu de responsables d’écoles nous répondent favorablement. Beaucoup de nos auditeurs sont des élèves qui font la démarche de venir suivre, par leurs propres moyens, ces formations qui sont indispensables.

« La force de nos logiciels réside dans leur facilité d’utilisation et leur richesse fonctionnelle »

Economie Gabon + : Quelles sont vos espérances à moyen et long terme ?Convaincre un plus grand nombre d’acteurs de notre économie de la qualité de nos progiciels, de nos formations et, sur le long terme, aller chercher des parts de marché dans les autres pays de l’Afrique francophone.

Economie Gabon+ : Souhaiteriez-vous aborder ou mettre un accent particulier sur un sujet sur lequel je ne vous aurais pas interrogé ?Je voudrais juste préciser que nous sommes situés dans les galeries des Jardins d’Ambres, notre bureau est ouvert de 9h00 à 17h00 et nous répondons au 03 30 14 60 ou au 02 91 99 21.

Economie Gabon+ : Auriez-vous un dernier message ou un appel à lancer à votre clientèle, à vos partenaires et à de potentiels clients pour vos services ?La force de nos logiciels réside dans leur facilité d’utilisation et leur richesse fonctionnelle qui va à l’essentiel et tout cela dans un environnement convivial. Nous avons une offre dans le secteur pharmaceutique : MEDIST, qui est une application pour les grossisteries en pharmacie, et GESTOFI, pour les offi cines pharmaceutiques. J’invite donc les acteurs de ce secteur d’activité à nous contacter pour des séances de démonstrations sur ces produits. J’invite les responsables de différents cabinets ministériels, des administrations publiques et privées à nous confi er leurs collaborateurs pour des renforcements de compétences en Word, Excel et Powerpoint 2013.

INTERVIEW DU DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SOCIÉTÉ C X EXPERTISE

«�Notre cible couvre aussi bien les professions libérales, les entreprises privées, les administrations publiques que les particuliers�»La société C x Expertise est un spécialiste en progiciel de gestion de la paie publique, privée et de gestion des ressources humaines qui off re des logicielles CAP RH, un ERP de gestion de paie et des ressources humaines. Pour le secteur de la santé, elle propose trois applications, deux pour les grossisteries et les offi cines de pharmacies, la troisième pour les cabinets médicaux ainsi que des solutions logicielles de caisse pour les petits commerces et pour la gestion commerciale et le service après-vente.

Par la Rédaction

MR Ferry Talma Mavonga - Consultant RH et Solutions Logicielles

16 N°43 - Octobre 2015www.economie-gabon.com

Dossier

Page 17: N°43 Numérique

Le défi pour les organisateurs de la COP21 est d’arriver à transformer le projet actuel d’accord international de 89 pages en un document de 12 à 15 pages, présentable pour la négociation fi nale à Paris. Dans son état actuel d’avancement, c’est un texte très technique, qui reste encore à écrire sous une forme juridique, où chaque point fait l’objet de nombreuses options en termes de réponses et où de nombreux mots sont entre guillemets, pour signaler qu’il reste à trouver le mot consensuel le plus approprié. Sachant que 196 parties (195 pays + l’UE) participent à cette négociation…

Un accord international structuré en 3 partiesLa première partie, c’est ce qui pourrait entrer dans un texte juridique : c’est le traité. Comme l’explique Thomas Spencer, directeur climat de l’IDDRI, « c’est

par exemple comment on va répondre à la question : quel est l’objectif à long terme du travail sur le réchauffement climatique ? On a dit qu’on allait limiter le réchauffement à 2°C, mais est-ce qu’on va arriver à être plus précis ? C’est-à-dire, est-ce qu’on traduit les 2°C par une trajectoire d’émissions ? Ou par le budget carbone ? Ou par un objectif global à l’horizon 2050 ? Il y a plusieurs options, mais c’est typiquement un point qui peut rentrer dans le traité car cela structure la coopération sur le long terme dans le contexte de ce traité. »

La deuxième partie, c’est ce qui pourrait être retenu dans ce que l’on appelle « les décisions de la conférence des parties » (les parties sont les pays qui négocient) : ce sont des décisions d’une autre nature, plutôt d’ordre opérationnel, pour mettre en œuvre le traité. Exemple, selon Thomas Spencer : « Pour mettre au point un système de transparence

sur les actions des pays, on a besoin de développer techniquement ce système, parce qu’il s’agit de la mesure des émissions, la comptabilité des émissions vis-à-vis des objectifs pris par les pays, etc… C’est très technique et donc c’est plutôt un dispositif que l’on peut mettre dans une décision de la conférence des parties, ce n’est pas apte à entrer dans un traité. Par exemple, dans le traité de Kyoto (1997), on avait établi le principe des « mécanismes de marché «, c’est-à-dire que les pays pouvaient échanger entre eux des crédits de réduction de gaz à effet de serre. Tous les dispositifs techniques pour mettre en œuvre ce mécanisme ont été développés trois ans plus tard, dans ce qu’on appelle les accords de Marrakech (2001). Ce sont des décisions de la conférence des parties. Ce sont 150 pages de nature différente par rapport à ce qu’on trouve dans un traité. »

La troisième partie, ce sont des éléments diffi ciles à structurer, comme l’expliquent les experts : c’est un peu comme « la liste de courses », c’est ce que l’on n’a pas encore affecté à un cadre particulier. S’agit-il d’éléments à mettre dans le traité ou à mettre dans les décisions de la conférence des parties ? Explication de Thomas Spencer : « Dans les négociations, il y a l’enjeu de ce qu’on appelle « les pertes et dommages «, c’est-à-dire l’idée que le changement climatique dépassera la capacité de certaines sociétés à s’adapter, même si on arrive à limiter le réchauffement climatique à 2°C. Donc, ces sociétés, ces pays, vont subir ce qu’on appelle « des pertes et dommages «. Ça peut être des terres agricoles, voire tout le territoire d’un pays dans le cas des petites îles. Les sociétés, les pays qui sont exposés à ce genre de risques commencent à se poser la question : quelle va être la réponse de la communauté internationale ? Est-ce que ça va être de la compensation fi nancière ? Est-ce qu’on va mettre en place un dispositif pour aider la migration climatique ? Cela va être un vrai

enjeu, peut-être pas dans 15 ou 20 ans mais bien dans 30, 40, ou 50 ans. Donc c’est un sujet de négociation qui est très politique, parce que naturellement, les grands émetteurs craignent toute exigence de compensation fi nancière. En revanche, on a des pays qui sont confrontés au risque existentiel (des petites îles qui risquent de disparaître). Donc ce n’est pas très clair : est-ce qu’on peut faire entrer un tel principe dans un traité international qui a une force juridique et qui crée une jurisprudence internationale ? Ou est-ce qu’on peut prendre une décision plutôt de nature politique pour reconnaitre le problème et le besoin de continuer à travailler sur le dispositif (par exemple, par l’aide dans les situations de crise ou par le principe de solidarité internationale) ? C’est là un exemple de ce qu’on peut trouver pour l’instant dans la troisième partie du document. »

Les 5 principaux points du traitéLe premier des trois chapitres du document en négociation constitue le traité. Plusieurs éléments du chapitre 3 peuvent encore glisser dans le chapitre 1. En l’état actuel des choses, cinq points principaux constituent cette première partie. Ces cinq points sont : l’objectif global de l’atténuation, le dynamisme de l’accord, la fi nance, la transparence et l’adaptation.

L’objectif global de l’atténuation. C’est toute la question de « l’objectif global de long terme » fi xé à 2°C. La question ouverte qui est posée sur ce point est : va-t-on encore préciser cet objectif, en le traduisant, par exemple en termes d’émission, etc. ? D’après les observateurs, sur ce point, il y a actuellement beaucoup d’options sur la table et une bagarre sur l’objectif global de long terme. Les grands pays émergents sont d’accord avec l’objectif de 2°C et prêts à le préciser en termes de budget carbone ou d’objectif d’émissions à 2050 au niveau global. Mais quand on décline cela par pays, c’est plus compliqué. Par exemple pour la Chine, qui est le plus gros émetteur de gaz à effet de serre du monde et qui a des projets de développement importants pour l’avenir, ces mesures font peur. Comme l’explique Thomas Spencer, « comment peut-on assurer le développement d’un pays comme la Chine sans émettre de carbone ? Donc, qu’est-ce que cela veut dire pour l’Inde ? Pour la Chine ? L’Arabie saoudite ne veut pas des 2°C, car cet objectif implique une réduction des émissions de 40 à 70 % à l’horizon 2050, qui créerait une baisse de son actif souverain (pétrole et gaz). Elle n’est pas prête à l’accepter. Les petits Etats insulaires trouvent que ce seuil de 2°C les condamnent. » Car au-delà de 1,5°C, beaucoup d’îles disparaîtront. Or, c’est un point fondamental : il faut se mettre d’accord sur l’objectif si on veut pouvoir parler de ce qu’on met en œuvre pour y parvenir. Suivra

Source : IDDRI, Institut du développement durable et des relations internationales.

OBJECTIFS DE LA COP 21�: CHANGER D’INDICATEUR POUR CHANGER DE MONDE ?

Des outils statistiques afi n d’évaluer et d’orienter les politiques vers un développement plus durable. La Commission africaine des statistiques propose d’enrichir les indicateurs phares par quatre grands indicateurs de contexte économique et social (revenu national net par habitant et PIB par habitant, taux de chômage et de sous-emploi, distribution des revenus et taux de fécondité) et une quarantaine d’autres indicateurs plus ciblés tels que les indicateurs environnementaux : climat, transports, consommation et biodiversité.

Par la Rédaction

Outre les émissions totales de gaz à effet de serre (GES), la Commis-sion propose, pour mieux prendre

en compte le défi du changement climatique, de mesurer en priorité l’empreinte carbone (émissions de CO2 liées à la demande fi nale

nationale) et la part des énergies renouve-lables dans la consommation d’énergie pri-maire puis fi nale avec leurs décompositions (bois, hydro-électricité…). Trois indicateurs complémentaires viendraient s’y ajouter : la consommation d’énergie par habitant Concernant les transports, la répartition modale des marchandises, des transports de voyageurs, les émissions de polluants des transports et la contribution de la France aux émissions de transport international maritime et aérien viendraient s’ajouter à la consommation d’énergie dans les transports par habitant et par rapport au PIB. Pour la thématique consommation et produc-tion durables, la Commission préconise 4 in-dicateurs complémentaires à l’indicateur phare (productivité des ressources) : évolution de la production de déchets par émetteur, taux de re-cyclage des déchets, part de la surface agricole utile en agriculture biologique et emploi dans

les éco-activités. Examinés mais non retenus pour l’instant, car plus longs à développer. De nombreux sujets devraient être annexés.

Deux indicateurs phares concernent les questions de biodiversité : l’indice d’abondance des populations d’oiseaux communs et l’évolution de l’artifi cialisa-tion des sols. Pour compléter ce socle, 3 indicateurs complémentaires ont été pro-posés : la part de captures au niveau de l’Union Européenne en fonction de l’état des stocks halieutiques, un indicateur synthétique de la qualité des eaux super-fi cielles et la consommation de produits phytosanitaires. Cinq autres indicateurs ont été identifi és : la présence de nitrates ou pesticides dans les eaux souterraines, la fragmentation des espaces naturels, la biodiversité domestique, les aires proté-gées et l’état écologique des masses d’eau.

Synthèse de la Rédaction

NÉGOCIATION CLIMAT: CE QUE DIT L’AVANT-PROJET D’ACCORD DE PARIS

L’ultime réunion préparatoire de la COP21, le 19 octobreA l’approche de la Conférence de Paris sur le climat, la COP21, qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015, beaucoup de choses sont dites sur l’évolution de la négociation internationale autour d’un traité. Un traité qui devrait engager tous les pays sur une trajectoire limitant l’augmentation de la température globale de la planète à 2°C par rapport à la période préindustrielle. Le projet d’accord international, en cours de rédaction et qui sera soumis aux Etats à Paris, est déjà le résultat de très longues négociations. A l’issue de la dernière réunion de Bonn début septembre, ce document fait encore 89 pages et il devrait connaître des modifi cations supplémentaires. Les négociations internationales sur le climat entament leur dernière ligne droite. Une ultime réunion avant celle de Paris va s’ouvrir le 19 octobre. Laurence Tubiana, Ambassadrice chargée des négociations, détaille pour Actu-environnement ses attentes pour qu’un accord idéal voie le jour à Paris.

DÉVELOPPEMENT DURABLE 17N°43 - Octobre 2015www.economie-gabon.com

Page 18: N°43 Numérique

Ouvert par Jean Remy Agambouet, secrétaire général du ministère du Commerce, des Petites et moyennes entreprises, de l’Artisanat,

du Tourisme et du Développement des services, ce séminaire de formation organisé par l’Agence gabonaise de développement, de promotion du tourisme et de l’hôtellerie (AGATOUR), a été l’occasion pour l’administration touristique gabonaise de donner aux opérateurs locaux des outils nécessaires au montage, à la promotion et à la commercialisation des produits touristiques dans le but de rendre leurs offres plus compétitives tant au niveau national qu’international. En prélude à la CAN 2017, cette formation vient à point nommé car elle permettra, lors de cet événement et de plusieurs autres occasions, de tester la compétitivité et l’attractivité de la destination Gabon.

Après avoir rappelé les missions de l’AGATOUR qui sont, entre autres, de faire du tourisme un secteur de diversifi cation de l’économie gabonaise en partenariat avec les acteurs locaux, le directeur général a indiqué que pour réussir ce challenge, il faut faire de la formation, parce que : « Sans la formation, il n’ y aura pas de services à la mesure de l’ambition que nous projetons pour notre corporation qui, je l’espère, sera à maturité dans 5 ans. »

Doter les provinces du Gabon en offi ces de tourisme

L’ambition de l’AGATOUR est de doter, dans les deux prochaines années, les provinces de l’Estuaire, de l’Ogooué-Maritime, du Moyen-Ogooué et du Haut-Ogooué, d’office de tourisme. Et ce deuxième séminaire de formation a été organisé pour renforcer les capacités des opérateurs locaux afin de disposer de produits touristiques fiables à l’international et au plan local et favoriser des partenariats. Il a par

ailleurs rappelé le rôle important qu’ils doivent jouer dans les comités de réflexion de ce secteur tout en les invitant à se constituer en fédérations selon leurs activités respectives et à apporter leur soutien à l’agence. Il a également encouragé la création de partenariat public-privé et la constitution de réseaux entre les opérateurs. Parmi les nombreuses perspectives du tourisme au Gabon, le directeur a aussi annoncé la production d’un guide des métiers du tourisme, un observatoire national du tourisme et des mesures de facilitation de financements des différents projets dans ce secteur.

Après lecture du rapport des activités et la remise des attestations, les participants ont exprimé leur satisfaction pour toutes les connaissances acquises lors de cette formation. « Cette formation a été bénéfique car elle va nous permettre de mieux développer l’activité touristique de notre coopérative», a affirmé Joshard-Martin, de la coopérative agrotouristique CAANAN.

La signature de la convention pour une formation de Master en Management Achats Supply Chain au Gabon entre

l’Académie franco-américaine du Gabon et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Normandie, est un enjeu majeur de forma-tion diplomante de l’AFRAM. La cérémonie de signature s’est déroulée en présence des

représentants du ministère du Travail, de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Gabon et de l’ambassade de France.

Selon M. Lié Massala, directeur de l’AFRAM, cette formation sera dispensée dès le mois de novembre prochain et elle se fera sous le sceau d’une codiplomation

dont la Chambre de Commerce et d’Indus-trie de Normandie assurera 60% du pro-gramme et l’AFRAM 40%, conformément aux prescriptions du système LMD en vi-gueur au Gabon et en Afrique.

Avec ce nouveau partenariat, l’AFRAM am-bitionne de mettre, sur le marché de l’em-ploi, des cadres opérationnels et performants, aussi bien au niveau national qu’interna-tional. Rappelons que les responsables de l’AFRAM ont également signé, antérieure-ment, d’autres conventions avec l’Institut Africain de Management (IAM) de Dakar pour les Masters en Finance, Audit et Ban-que et l’Université Paul-Valery de Mont-pellier, pour la licence en AES et le Master en Gestion stratégique des ressources hu-maines.

Objectifs et plus-value de cette nouvelle convention

Cette convention vise, d’une part, l’élar-

gissement des offres de formation de l’AFRAM et favorise, d’autre part, des for-mations diplomantes pour le grand nombre, en particulier, par le système de validation des acquis de l’expérience (VAE). Comme pour témoigner du rôle fondamental du manager achats dans la politique générale de l’entreprise, l’AFRAM est également accompagnée sur ce projet par des parte-naires stratégiques tels que Alcatel Lucent, Areva, Peugeot, Sagem ou encore Total.

Les deux parties représentées par le di-recteur de l’AFRAM et la directrice de la Chambre de Commerce et d’Indus-trie de Normandie, Delphine Wahl, ont apprécié à sa juste valeur ce partenariat gagnant-gagnant. M. Lié Massala n’a pas manqué de rappeler que sa structure s’est fi xée comme ambition de développer des partenariats internationaux, en vue de donner aux apprenants des opportunités d’ouverture permanente sur le monde.

EMPLOI & FORMATION18 N°43 - Octobre 2015www.economie-gabon.com

AGATOUR

Une formation pour la compétitivité des offres touristiques du GabonL’Agence gabonaise de développe-ment, de promotion du tourisme et de l’hôtellerie (AGATOUR) a organisé, du 29 septembre au 1er octobre dernier, son deuxième séminaire de formation destiné aux opérateurs de ce secteur. Le thème dudit séminaire porte sur la « production touristique, facteur déter-minant pour l’essor de la compétitivité de la destination Gabon ».

Par Shéryl Ze

Par Shéryl Ze

AFRAM

Une convention pour un Master en Management Achats Supply ChainL’Académie franco-américaine de management (AFRAM) et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Normandie ont signé, en septembre dernier, une convention pour un enseignement du Master en Management Achats Supply Chain. Une convention de plus pour une formation de qualité et aux normes internationales.

Signature de convention entre le Directeur d’AFRAM et la Directrice de l’école de la chambre de commerce de Normandie

AGATOUR Secretaire du ministère du tourisme visitant des stands

Page 19: N°43 Numérique

L’Ensad Paris et Gabon Special Economic Zone S.A. (GSEZ) de Nkok ont signé, le mardi 13

octobre, un partenariat, premier en son genre, de création d’un Institut Supérieur International d’Art et de Design d’Afrique (ISIADA), également appelé Arts Deco Africa, 1re école du réseau ENSAD, développée à l’international, dans le cadre d’un partenariat public-privé. Cette nouvelle institution est basée au cœur de l’Afrique, dans la Zone Economique Spéciale de Nkok, au Gabon.

Créée il y a 250 ans, l’ENSAD Paris a développé un modèle pédagogique unique qui couvre l’ensemble des champs de la création. Cette année, de nombreuses réformes sont menées, dont un vaste chantier à l’international : l’ISIADA s’inscrit dans cette dynamique. Cet institut vise à offrir une ouverture aux étudiants sur le continent africain et à capitaliser sur les atouts de la diversité et de la richesse créative africaine.

Gabon Special Economic Zone, pour sa part, développe le 1er pôle de compétitivité de fabrication de meubles en Afrique centrale. Pour GSEZ, le design est la composante majeure du mobilier haut de gamme développé au sein du cluster. Dans l’écosystème de la fabrication de meubles, au même titre que les scieries et usines de déroulage, il était indispensable de créer une école de design pour faire émerger et canaliser les talents africains. GSEZ a choisi l’ENSAD pour sa sensibilité à l’éco-conception, sa position affi chée en faveur de la maîtrise des savoir-faire et de l’innovation, et enfi n pour sa double culture des métiers d’art et d’industrie.

L’ISIADA propose des formations diplômantes et/ou certifi antes, reconnues par l’ENSAD Paris dans les disciplines suivantes : les arts visuels (peinture, dessin, sculpture, photographie et vidéo) ; le design : objets, mobilier, architecture, scénographie, sensoriel, textile, vêtements ; les médias : communication visuelle, signalétique, packaging, réseaux numériques, etc.

Réinvestir ses univers et ses matières pour apporter une nouvelle vitalité à ses métiers d’art et industries émergentes

Les étudiants des Arts Deco Africa trouveront des applications directes

au sein de la zone franche et accompagneront par leur créativité l’introduction du Gabon sur le marché international du meuble.

Ce partenariat s’inscrit parfaitement dans la politique de développement durable du Gabon qui encourage la consolidation d’une fi lière bois à valeur ajoutée et diversifi ée. Il illustre parfaitement la dimension durable du pôle de compétitivité développé par GSEZ : utilisation exclusive de bois légal géré durablement, formation des hommes, révélation de talents artistiques, création d’emplois, pour un développement économique inscrit dans le long terme. L’ambition ultime vise à faire émerger le Gabon comme la Référence en matière de conception et de fabrication de meubles en bois tropicaux, ainsi que du travail du bois sous toutes ses formes, et avec le précieux concours de l’ISIADA, le Gabon entend bien acquérir ses lettres de noblesse à l’international. Il appartient aujourd’hui à l’Afrique, à la fois de réinvestir ses univers et ses matières pour apporter une nouvelle vitalité à ses métiers d’art et industries émergentes, et de devenir un terrain d’expérimentation, de création et de croisements au niveau international.

Transfert de savoir entre la Suisse et le Gabon, et aujo-urd’hui la France

Rappelons que ce n’est pas la première convention signée dans le cadre du développement de la fi lière bois depuis la décision de l’Etat du Gabon de ne plus exporter le bois sous forme de grumes mais de le transformer dans le pays pour créer de la valeur ajoutée et des places de travail. Mais pour développer cette transformation, il faut un capital humain formé dans les métiers du bois. C’est la raison pour laquelle, afi n de parvenir à une meilleure adéquation entre les besoins du marché du travail et les cursus de formation dans le domaine du bois, le Gabon a décidé d’introduire de nouvelles

formations, de former des formateurs et d’accompagner les responsables gabonais dans la mise en place d’un système de formation professionnelle duale.

En 2011, l’État du Gabon signe un partenariat avec le Canton de Berne et la Haute école spécialisée bernoise afi n d’introduire des fi lières d’apprentissage (en partenariat avec les écoles et les entreprises), et de créer une école technique supérieure à Booué. Le résultat de ce partenariat est probant dans la mesure où une centaine de jeunes Gabonais sont actuellement en apprentissage de scieur, menuisier, charpentier et mécanicien de maintenance de machines au Gabon. Ces fi lières d’apprentissage ont nouvellement été créées et sont issues d’une collaboration entre entreprises et écoles professionnelles. Et ce 13 octobre a eu lieu la signature du partenariat entre l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris et Gabon Special Economic Zone pour créer la première école internationale de design en Afrique : Arts Deco Africa qui contribuera au développement de la troisième transformation du bois gabonais. Une école qui pourra certainement accueillir les étudiants sortis de l’Ecole des métiers du bois de Booué actuellement en phase terminale de construction.

Développer la fi lière de la troisième transformation du bois gabonais

Le secteur forestier a toujours été l’un des moteurs de l’économie gabonaise. La forêt tropicale du Gabon offre d’énormes possibilités avec un potentiel d’exploitation forestière de près de 12,5 millions d’hectares de forêts, avec plus de 400 espèces reconnues, y compris des essences telles que l’Okoumé, l’Okan, le Padouk, le Tali, le Kevazingo. Le Gabon tend désormais à développer les activités de troisième transformation.

L’ENSAD a pour mission de former des auteurs et des concepteurs créateurs dans les champs élargis des arts plastiques, visuels, de l’espace, des médias et du design. L’ENSAD est un lieu multidisciplinaire de recherche et de création dans lequel les arts et leur enseignement s’inventent de manière indissociable. Les arts qui s’y développent sont non seulement envisagés comme productions sociales mais également comme agents sociaux qui participent à la connaissance, à l’évolution et à la transformation de la société. En prise sur les leçons des arts passés et contemporains, sur la pensée et les sciences, l’enseignement de l’art est prospectif, il stimule l’ouverture au futur, à l’inédit.

L’École accueille en moyenne 700 étudiants, français et étrangers. La formation se déroule sur cinq années. Le diplôme de l’École confère le grade de Master. Le Laboratoire de recherche de l’École (ENSADLab) offre plusieurs groupes de recherche couvrant les champs des arts et du design et accueille en moyenne 50 étudiants chercheurs et doctorants. L’ENSAD est membre de l’Université de Recherche Paris Sciences & Lettres - PSL Research University. Dans ce cadre, l’École participe à la formation doctorale SACRe (Sciences, Arts, Création, Recherche) dont l’ambition est de rapprocher artistes, créateurs et scientifi ques. L’École s’est engagée dans des partenariats structurés, par exemple la Chaire Innovation & Savoir-Faire soutenue par la fondation Bettencourt-Schueller. L’École est membre d’un large réseau d’associations internationales. Elle développe en outre des relations avec 110 écoles supérieures et universités d’art dans le monde.

EMPLOI & FORMATION 19N°43 - Octobre 2015www.economie-gabon.com

Par la Rédaction

SIGNATURE DE PARTENARIAT ENTRE GSEZ ET L’ENSAD PORTANT CRÉATION DE L’ISIADA

Passer de la 1re et 2e transformation du bois à la 3e en art et designL’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Par-is (ENSAD) et Gabon Spe-cial Economic Zone (GSEZ) créent la première école in-ternationale de design en Af-rique : Arts Déco Africa.

Élèves en spécialisation Design objet - Projet Label famille - Grand projet 2015 © Ensad

Page 20: N°43 Numérique

SOCIAL & SOLIDAIRE20 N°43 - Octobre 2015www.economie-gabon.com

B.A.L, Bienvenue A Libreville, est une association créée en 1996, à but non lucratif, composée d’un bureau élu et de bénévoles libres de toute infl uence poli-

tique, confessionnelle ou commerciale.

B.A.L regroupe une centaine de familles installées de la capitale gabonaise.

Sa mission : accueillir et informer ses adhérentes, organiser des rencontres, des activités, des soirées caritatives, des visites …

Son objectif : contribuer à la réussite de l’expatriation des familles.

Elle est affi liée à la FIAFE (Fédération Internationale des Accueils des Français à l’Etranger) qui regroupe 220 struc-tures dans le monde. P our en savoir da-vantage :

bienvenuealibreville.blogspot.com ou écrivez : [email protected]

Créée en 1996, Bienvenue à Libreville (BAL) est une association qui a pour mission d’accueillir et d’informer tous les francophones qui viennent vivre dans la capitale gabonaise.

BAL est affi liée à l’organisme FIAFE, Fédération Internationale des Accueils Français et Francophones à l’Etranger, qui regroupe 220 structures d’accueil dans le monde.

BAL compte aujourd’hui prés de 100 familles membres réparties dans les quartiers de Libreville.

Cafés-rencontres, activités manuelles, caritatives, soirées, sorties et

découvertes culturelles, tout est mis en oeuvre pour que votre expatriation soit une réussite.

Un bureau élu, composé de bénévoles libres de toute infl uence politique,

confessionnelle ou commerciale, gère l’ensemble des activités et veille au bon fonctionnement de cette association à but non lucratif et non

subventionnée, enregistrée à Libreville, Province de l’Estuaire.

Pour la 22e année consécutive sur la scène internationale, le mois d’octobre est dédié aux cancers féminins, et plus spécifi quement au dépistage du cancer du sein. Il s’agit en effet du cancer le plus répandu chez les femmes dans le monde, avec 16% de l’ensemble des cancers féminins. A cette occasion, tout au long de la campagne Octobre Rose, des mani-festations sont organisées au Gabon pour faire comprendre des choses, dialogu-er et combattre le cancer. Sylvia Bongo Ondimba, qui fait du combat contre les cancers féminins son cheval de bataille, et de l’éducation sa priorité, réaffi rme, à l’occasion de cette deuxième édition au Gabon, les enjeux et les bénéfi ces du dépistage précoce.

A travers cette campagne d’envergure que la Fondation SBO mène au niveau national, la première dame s’est fi xé un objectif ambitieux : celui de faire dépis-ter 10.000 femmes lors de ce deuxième Octobre Rose contre les 5.602 de la première édition. Pour cela, plusieurs actions d’information et de sensibilisa-tion sont mises en place à travers tout le pays, afi n d’encourager les Gabonaises

à se rendre dans les différents centres de santé équipés en matériel et dont le personnel a été formé par la Fondation SBO. Cette caravane de sensibilisation a également pour objectif de créer un mo-ment privilégié d’échanges et d’écoute avec les populations.

En parallèle, de nombreuses unités de dé-tection précoce accueillent les femmes, à partir de ce mois et durant toute l’année, pour des dépistages gratuits dans quatre régions sanitaires du Gabon. Dans l’Es-tuaire, les activités de dépistage sont opérationnelles depuis le 1er octobre, tan-dis qu’elles ouvriront progressivement dans les autres provinces. Ainsi, depuis le 12 octobre, l’Ogooué-Maritime est en-trée dans l’action, ce qui sera le cas pour le Haut-Ogooué à partir du 19 octobre et pour le Woleu-Ntem à partir du 26 oc-tobre.

« Le cancer du col, qui affecte les femmes dans la jeunesse, peut avoir des effets catastroph-iques avec un coût humain, so-cial et économique très élevé. Mais cette maladie ne doit pas être une condamnation à mort, même dans les pays pauvres. »

La première dame a voulu marquer son ferme engagement par sa présence sur le terrain pour démontrer aux femmes que ce combat contre les cancers féminins lui tient fortement à cœur. Le lancement offi ciel de la campagne, dans la capitale économique du Gabon, est en lui-même un vibrant appel à toutes les forces vives de la nation et aux entreprises et compag-nies qui contribuent au développement socioéconomique du pays, à s’impliquer davantage dans la lutte pour enrayer le

développement des cancers du col de l’utérus et des seins dans notre pays, en réduisant, via le dépistage précoce, la mortalité et la morbidité liées à ces deux types de cancer. « Il est aujourd’hui ur-gent, pour mieux lutter contre le cancer, de développer des approches effi caces et abordables pour la détection précoce, le diagnostic et le traitement du cancer du sein chez les femmes vivant dans les pays les moins développés du monde », affi r-mait le directeur du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), le Dr Christopher Wild.

Le Dr Rengaswamy Sankaranarayanan, chercheur du CIRC sur le dépistage du cancer du col en Inde rurale, corrobore l’affi rmation de son collègue en ces ter-mes : « Le cancer du col, qui affecte les femmes dans la jeunesse, peut avoir des effets catastrophiques avec un coût hu-main, social et économique très élevé. Mais cette maladie ne doit pas être une condamnation à mort, même dans les pays pauvres. Des outils de dépistage peu coûteux et de faible technicité exis-tent aujourd’hui, qui pourraient réduire sensiblement le fardeau des décès par cancer du col dans les pays les moins développés. » Le Dr Rengaswamy San-karanarayanan est bien placé pour en parler, parce qu’il vient d’un pays où, malheureusement comme en Afrique, les jeunes fi lles sont mariées et ont précoce-ment des relations sexuelles qui, au bout d’une quinzaine ou vingtaine d’années, développent cette maladie silencieuse qui tue.

« …Nous sommes tous con-cernés, de près ou de loin, par cette maladie, tous les talents doivent se regrouper pour faire reculer le nombre de décès »

Chaque année en Afrique subsahari-enne, le cancer du col est diagnostiqué chez 34,8 femmes sur 100.000, et 22,5 sur 100.000 meurent de cette mala-die. Par comparaison, en Amérique du Nord, 6,6 femmes pour 100.000 sont diagnostiquées et 2,5 pour 100.000 en décèdent. Ces différences dramatiques peuvent s’expliquer par le manque d’ac-cès à un dépistage précoce et effi cace, aux services de détection précoce et de traitement. Au Gabon, les données di-sponibles sont incomplètes du fait de l’absence d’un véritable registre des can-cers dans la population. Cependant, il est connu que les cancers les plus fréquents, tous sexes confondus, sont par ordre d’importance le cancer du col de l’utérus avec 19,4%, les cancers ORL (17,6%), les lymphomes non hodgkiniers (12,9%) et le cancer du sein (11%). Toutes les tranches d’âges sont touchées mais la fréquence de ces cancers augmente avec l’âge, surtout à partir de 50 ans. D’où la mise en place du programme de la Fon-dation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO) avec l’appui du ministère de la Santé et d’Agir contre le cancer.

La première dame, en se rendant sur le terrain, voudrait rassurer, par sa présence, les femmes sur sa volonté et son ambi-tion constantes d’améliorer leurs condi-tions de vie, en s’impliquant personnel-lement dans cette deuxième édition. A cette occasion, elle rappelle l’importance de créer une mobilisation nationale con-tre le cancer : « Parce que nous sommes tous concernés, de près ou de loin, par cette maladie, tous les talents doivent se regrouper pour faire reculer le nombre de décès. » Et comme l’indique le slo-gan de la campagne portée par la FSBO : « Les cancers féminins, parlez-en aux femmes que vous aimez », il s’agit là d’une invitation à la mobilisation.

LANCEMENT DE LA DEUXIÈME ÉDITION D’OCTOBRE ROSE AU GABON

Dépister 10.000 femmes en 2015 contre 5.602 en 2014La première dame lance la 2e édition d’Octobre Rose dans la province de l’Ogooué-Maritime, pour informer et sensibiliser les femmes sur un enjeu de santé national : les cancers du sein et du col de l’utérus.

Par Dr Neltoh Campagne Octobre rose 2015

Page 21: N°43 Numérique

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2ÈME ÉDITION DU FORUM ÉCONOMIQUE DE LA FRANCOPHONIE 27 octobre 2015 Le deuxième Forum économique de la Francophonie se tiendra le 27 octobre prochain à Paris. Il dressera les grandes lignes d’une Francophonie économique dynamique, à la suite de la 1ère édition de Dakar qui s’était tenue dans le pro-longement du XVe Sommet de la Francophonie en novembre 2014. w w w . f o r u m - e c o n o m i q u e - f r a n c o p h o n i e . c o m AFRICA SME CHAMPIONS FORUM À NAIROBI 17 novembre 2015 au Safari Park HôtelLes PME sont au cœur du développement des économies africaines et constituent le principal vecteur de création de richesses et d’emplois. Soutenir leur croissance et leur compétitivité pour en faire les Champions de demain est de fait un impératif pour amorcer durablement la transformation socio-économique du continent.

L’ASSURANCE AUTOMOBILE DANS LES PAYS DE LA FANAF23 novembre 2015 Le deuxième forum des marchés se tient les 23 et 24 novembre 2015 à Lomè (Togo).Thème : « l’assurance automobile dans les pays de la FANAF »

TIC, LES JOURNÉES DE L’ENTREPRENEURIAT DAKAR 16 décembre 2015 au Grand ThéâtreLa seconde édition des JETIC, Journées de l’ Entrepreneuriat TIC, une multiconférence dédiée au secteur, à l’innovation et favorable aux échanges se tiendra à Dakar, les 16 et 17 décembre prochains.

40ÈME ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA FANAF -ABIDJAN15 Février 2016Thème :« L’Assurance Africaine au cœur de l’émergence économique »Après le Burkina Faso en 2014 et le Madagascar en 2015, c’est au tour de la Côte d’Ivoire d’abriter la plus importante manifestation de la FANAF. w w w . f a n a f . c o m

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CON

SO

& SA

NTE

LE CARNET22 N°43 - Octobre 2015www.economie-gabon.com

Sweet Bordeaux est une marque créée par l’Union des grands vins liquoreux de Bordeaux en 2009, regroupant les onze AOC des vins moelleux à liquoreux. Les plus connus étant Cadillac, Loupiac, Sainte Croix du Mont, Cérons, Barsac, Sauternes …L’objectif de la marque est de promouvoir et de faire (re)découvrir ces vins sucrés en proposant

par exemple des accords mets/vins inédits, autres que les accords traditionnels : roquefort, foie gras, dessert. Sweet Bordeaux représente plus de 530 châteaux produisant des vins moelleux (avec une teneur en sucre comprise entre 30 et 50 grammes par litres) et liquoreux (avec une teneur en sucre supérieure à 50 grammes par litre)

«�LES SWEET BORDEAUX�» OU LES VINS DOUX

CHATEAU LES BOUHETS - BORDEAUX

Cépages : Assemblage de Sémillon et Muscadelle

La dégustation : Château les Bouhets présente une belle robe jaune or, brillante avec des refl ets dorés. Son nez fl oral présente un bouquet délicat de fruits blancs avec des notes de pêches et de pâte de coing.Attaque fraîche, palais ample, riche et harmonieux, arômes de fl eurs blanches et une douce saveur de miel sur la fi n de bouche.Service (en°): Entre 8°C et 10°C.Durée de conservation : Jusqu’à 2 ans.

Prix conseillé par Prix Import : 3 200 FCFA

CHATEAU PIED D’ARGENT BELLEVUE – BORDEAUX

Cépages : 60% Sémillon et 40% Muscadelle

La dégustation :Ce vin présente une belle couleur jaune dorée. Le nez expressif, est dominé par des notes de fruits jaunes confi ts. La bouche est équilibrée et harmonieuse.

Service (en°): Entre 8 °C et 10°C.

Durée de conservation: Jusqu’à 2 ans.

Prix conseillé par Prix Import : 3 390 FCFA

Recommandations accords mets/vins :Ces vins s’accorderont parfaitement avec des plats indiens, des îles ou asiatiques (sushis, makis…). Les vins blancs moelleux se marieront également avec des amuses-bouches et canapés salés en apéritif et des desserts à base de fruits frais en dessert. Un sorbet maison sera parfait pour relever toute la palette aromatique de ces vins.

Un grand bond en avant

ONUSIDA�: LES NOUVELLES DIRECTIVES SUR L’UTILISATION DES ANTIRÉTROVIRAUX

POIVRON FARCI FICHEUn plat frais, plein de saveur, économique et facile à réaliser.

INGRÉDIENTS�:

PRÉPARATION�: Préchauffez le four à 200°C. Enveloppez les poivrons dans du papier d’aluminium, enfournez-les et laissez-les cuire 20 min.Sortez-les du four et laissez refroidir dans le papier d’aluminium. Quand les poivrons sont froids, pelez-les. Passez-les rapidement sous l’eau et déposez-les sur du papier absorbant.Hachez les olives avec le basilic. Mélangez ce hachis au fromage frais, salez et poivrez.Coupez un chapeau aux mini-poivrons et videz-les des pépins. Remplissez l’intérieur de prépa-ration au fromage frais et remettez les chapeaux.Déposez les poivrons sur un plat et arrosez d’un fi let d’huile d’olive avant de servir.

Ce projet veut promouvoir les activités agricoles au Gabon et encourager la diff usion de l’agriculture dans le territoire de la ceinture verte de Libreville.

soutient

SUGGESTION�: Vous pouvez enrichir la farce avec des noisettes cassé ou bien décorer la surface avec des grains de sésame.

» 300 g de fromage frais

» 12 petits poivrons

» olives noires dénoyautées

» 4 feuilles de basilic

» huile d’olive

» sel

» poivre du moulin

Les nouvelles directives sur l’utilisation des antirétroviraux constituent un grand pas en avant vers l’amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et la réduction du taux de transmission du virus. Ces

directives recommandent la prescription d’antirétroviraux le plus tôt possible à compter de la détermination de la séropositivité, quel que soit le taux de CD4 (qui mesure l’état du système immunitaire). Les directives recommandent également de proposer des traitements prophylactiques pré-exposition (PPE) aux personnes à plus haut risque comme l’une des mesures entrant dans le cadre de la stratégie combinée de prévention.

Ces nouvelles orientations constituent des outils importants pour accélérer la riposte au SIDA dans les pays. Il reste à voir ensemble de quelle façon le Gabon peut opérationnaliser les orientations et les intégrer dans les stratégies, les plans et les budgets. La recommandation d’offrir un traitement, quel que soit le nombre de CD4, supprime un obstacle important qui empêchait, jusque-là, les gens d’accéder au traitement. Elle renforce les deuxième et troisième 90 de l’approche 90-90-90 lorsqu’elle est combinée avec des services de dépistage du VIH reconfi gurés.

La PrEP, dernier outil du panel des instruments disponibles pour la prévention du VIH

De plus, la recommandation d’offrir la PrEP aux personnes particulièrement vulnérables au VIH développe et simplifi e les critères proposés dans les recommandations de l’OMS précédentes. La PrEP est le dernier outil du panel des instruments disponibles pour la prévention du VIH. Cependant, nous avons beaucoup de travail à faire pour que la PrEP soit abordable et accessible à ceux qui le veulent, ainsi que pour la sensibilisation et l’accroissement de la demande chez ceux qui en auraient le plus besoin (HSH, travailleuses du sexe dans les endroits ayant une forte prévalence du VIH et de jeunes femmes dans des situations d’extrême vulnérabilité).

Source : www.who.int/hiv/pub/guidelines/earlyrelease-arv

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