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n°5, Mai 2017
Actualités
Page 1
Laboratoire de Biologie Médicale CARAGE
6 avenue Leopold Heder 97310 Kourou - Tel : 05-94-32-42-20
www.laboratoirecarage.com
Le point sur l’électrophorèse des protéines EPS
QUAND PRESCRIRE UNE EPS ? D’après les recommandations de l’HAS, la primo prescription d’une EPS à la recherche d’une immunoglobuline est justifiée
dans les cas suivants :
CONDUITE A TENIR EN CAS D’UNE IMMUNOGLOBULINE MONOCLONALE La présence d’une immunoglobuline monoclonale peut révéler des situations différentes :
Conduite à tenir du prescripteur (fondé sur la clinique et le type immunoglobuline monoclonale )
Présence d’une IgG ou IgA monoclonale rechercher en priorité un myélome.
Présence d’ IgM monoclonale rechercher en priorité une maladie de Waldenström.
Absence de pic étroit ne permet pas d’écarter le diagnostic de myélome ( non sécrétant ou à chaînes légères {10% des
myélomes})
Examens biologiques complémentaires de première intention si IgG ou IgA : calcémie corrigée en fonction de l’albuminémie
en cas d’IgM : LDH,
Créatinine
Hémogramme
Anémie normochrome normocytaire arégénérative
Cytopénie
Hypercalcémie corrigée
Protéinurie >0.5g/l
Insuffisance rénale récente
VS élevée avec CRP normale
Anomalies osseuses radiologiques
Douleurs osseuses non-traumatiques
Adénopathies, splénomégalie
Infection à répétition des voies aériennes supérieures et pulmonaires
Neuropathie périphérique inexpliquée
Purpura vasculaire
Polyarthrite inexpliquée
Rôle du laboratoire :
Signaler:
La présence d’un pic étroit ( en Al-
pha 2, beta1, beta2 et gamma)
La caractérisation comme une immu-
noglobuline monoclonale par immuno-
fixation ou immunotypage
La quantification du pic étroit
immunoglobuline monoclonale dite réactionnelle :
associée à des infections aigues ou chroniques (VIH,
VHB, VHC …),
maladies auto-immunes,
maladies hépatiques chroniques,
un déficit immunitaire…
immunoglobuline monoclonale associée
à une hémopathie maligne généralement
lymphoïde B :
myélome, maladie de Waldentröm,
lymphome malin,
leucémie lymphoïde chronique
une immunoglobuline
monoclonale dont la
quantification reste stable
sans critère de malignité
lympho-plasmocytaire
(en cas d’IMSI)
si IgG ou IgA : Radiologies osseuses ,
en cas d’IgM : échographie abdominopelvienne à la recherche
d’adénopathies profondes ou d’un syndrome tumoral
Profil sérique normal Myélome
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Laboratoire de Biologie Médicale CARAGE
6 avenue Leopold Heder 97310 Kourou - Tel : 05-94-32-42-20
www.laboratoirecarage.com
Nouvelles analyses
Actualités
n°5, Mai 2017
Dosage de la vitamine D : Préconisation pour le dosage de la vitamine D (recommandations de la HAS):
en cas de suspicion de rachitisme
En cas de suspicion d’ostéomalacie Au cours d’un suivi ambulatoire de l’adulte transplanté rénale Avant et après une chirurgie bariatrique Lors de l’évaluation et de la prise en charge des personnes âgées sujettes aux chutes répétées Pour respecter les caractéristiques des médicaments préconisant la réalisation du dosage de la vitamine D
Remarque :
Ces 6 situations cliniques sont une condition limitative de prise en charge par la CGSS au travers la Nomenclature
des actes de biologie médicale NABM.
une supplémentation en vitamine D peut être instaurée et suivie sans dosage de la vitamine D
SUIVI DES PATIENTS ADRESSER LE PATIENT POUR UN AVIS COMPLEMENTAIRE :
En cas de symptômes ou des signes évocateurs d’une hémopathie maligne :
d’un myélome, d’une prolifération lympho-plasmocytaire ou d’une amylose AL
En l’absence de symptômes en cas :
De résultats anormaux ( Ex : anémie, insuffisance rénale, hypercalcémie, lésions ostéolytiques)
Présence d’une immunoglobuline monoclonale :
De type IgG >15 g/l
De type IgA ou IgM > 10g/l
De type IgD ou IgE quelque soit la concentration
SURVEILLANCE DES PATIENTS :
Chez les patients ne justifiant pas d’avis complémentaire, il faut une surveillance régulière et prolongée compte tenu du
risque évolutif de pathologie maligne avec le temps (1% par an), d’abord semestrielle puis annuelle :
Clinique : état général, douleurs osseuses, syndrome tumoral
Biologiques : hémogramme, calcémie (si IgG ou IgA), LDH (si IgM), créatinémie, EPS. Le composant monoclonal est
suivi sur l’EPS dans le même laboratoire avec la même technique et mêmes modalités d’estimation du pic.
La survenue d’une symptomatologie clinique suspecte, des modifications évocatrices des examens biologiques, une
augmentation confirmée d’au moins 25% de l’immunoglobuline monoclonale justifient de demander un avis à un hématologue
INFO ANALYSE
Le point sur l’électrophorèse des protéines EPS
AUTRES INTERPRETATIONS DES EPS
Les anomalies des EPS, sans pics étroits, peuvent aussi refléter parmi les plus courants:
Une inflammation aigue ou chronique
Profil oligoclonal
Profil hypergamma (augmentation polyclonal des gammaglobulines)
Une insuffisance hépatocellulaire
Un syndrome néphrotique
Un profil en faveur d’une carence nutritionnelle (perte de protéines, carence martiale)
Une réaction auto-immune
Un déficit en alpha 1 antitrypsine
Une anémie hémolytique
Et conduire à des examens complémentaires à la recherche de (liste non exhaustive):
Dysglobulinemie monoclonale
Dyslipémie
Protéines de Bences Jones