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Agence de Voyages Imaginaires - C ie Philippe Car Le Pôle Nord - 117 Traverse Bovis, L’Estaque / 13016 Marseille - Tél : 04 91 51 23 37 / 06 20 09 62 32 www.voyagesimaginaires.fr Le Conte d’Hiver de l’Agence de Voyages Imaginaires Le Journal de Bord du Conte n°5 / Mars 2015 Du théâtre d’après William Shakespeare. Une tragédie qui finit bien (ou une comédie qui commence mal) .....................................

n°5 / Mars 2015 Le Conte d’Hiverfaiencerie-theatre.com/pdf/spectacles/dossier_contedhiver.pdf · spectacle que nous avions présenté en 2002 et joué une soixante de fois. Les

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Le Conte d’Hiverde l’Agence de Voyages Imaginaires

Le Journal de Bord du Conten°5 / Mars 2015

Du théâtre d’après William Shakespeare.Une tragédie qui finit bien (ou une comédie qui commence mal)

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Le Conte d’HiverLe théâtre est conte

Dans le Conte d’Hiver, Shakespeare fabrique du merveilleux pour parler de la folie, du pouvoir, de la tyrannie et de la jalousie. Etre capable de tuer pour ça.

Leontes, roi de Bohème, devient fou de jalousie et exerce toute la puissance de sa tyrannie pour condamner à mort sa femme, son nouveau-né et son ami, le roi de Sicile. Seize ans vont passer avant que ne soit rétablie la vérité.

On sait bien que Shakespeare avec Othello est un maître dans l’analyse de la jalousie, de ses ressorts, dans la description du doute, des tourments que ressent le jaloux. Mais ici l’écrivain n’a pas seulement voulu développer cet aspect, l’histoire qu’il veut raconter n’est pas que là ! Shakespeare nous livre un conte. Une histoire qui expose des faits merveilleux sans rationalité. L’intérêt est l’interprétation symbolique de l’histoire qui peut se lire au niveau du mythe. Ce n’est pas pour rien que la Grèce est invoquée par plusieurs références.

Les rapports de l’homme et des dieux : l’orgueil, la démesure de l’homme qui se croit l’égal des Dieux et les défie est toujours puni. Il devra en subir les conséquences. C’est le cas de Léontes qui fait fi de l’oracle d’Apollon et se voit privé de sa femme et de sa fille.

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D’autre part l’histoire de Perdita, l’enfant abandonnée, est une allusion non seulement au mythe d’Œdipe, enfant abandonné, mais surtout à celui de Perséphone enlevée à sa mère Déméter (en Sicile!). Mythe qui symbolise la résurrection, la renaissance de la nature, le retour de la vie après la mort. Le châtiment des coupables, la prise de conscience de la faute.

De la 1ère à la 2ème partie de la pièce, la nature éclot, le printemps succède à l’hiver. Léontes devra expier ses fautes pendant seize années. Hermione, la mère, revient à la vie. Par ailleurs, la statue qui revient à la vie dans les bras de Léontes est une référence directe au mythe de Pygmalion et Galatée, l’art est aussi vrai que la vie. Perdita refuse les fausses fleurs, le fard qui pare les femmes, tous les artifices qu’elle oppose à la Nature, mais Polixènes lui répond : « l’art est lui-même nature».

La pièce commence donc comme une tragédie. La jalousie de Léontes est un sentiment dévorant, terrible, qui le hante et qui aboutit à la destruction de tous ceux qu’il aime. Toute la 1ere partie est marquée par la tragédie et la mort. Puis la pièce incline vers la comédie, le ton se fait franchement comique mais aussi champêtre et poétique. La comédie succède à la tragédie. L’amour triomphe de la mort, il est plus fort que le mal.

Le conte d’hiver est une pièce de la maturité de Shakespeare, étrange, imprévue, fantaisiste, surprenante et riche !

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C’est la deuxième pièce de Shakespeare que nous adaptons, et la recréation d’un spectacle que nous avions présenté en 2002 et joué une soixante de fois.

Les raisons qui nous ont poussés à faire ce choix sont multiples. Le report de la création de Chantecler, d’Edmond Rostand, pour 2017 et l’austérité actuelle nous ont amené à l’idée d’une reprise (pour la 1ère fois en 35 ans de créations !). Création plus légère du point de vue économique et l’occasion de travailler avec l’équipe à la réalisation d’un spectacle dont une mise en scène a déjà été créée et qui pourra donc connaitre un aboutissement encore plus achevé.

Le choix du Conte d’Hiver, une de nos plus belles créations, peu exploitée, qui a connu un très bel accueil, dont le sujet nous a semblé juste dans notre époque tourmentée et en quête de sens, s’est naturellement imposé.

En 2001, avec la création de « L’histoire d’amour de Roméo et Juliette », nous avions

déjà mesuré l’importance de l’univers de l’auteur élisabéthain non seulement dans l’histoire du théâtre mais aussi dans celle

d’une troupe. Et cette fois-ci, nous plongeons plus profondément encore dans le monde du

théâtre de la renaissance anglaise.

Londres, XVIe siècle. Nous imaginons Shakespeare, jeune homme,

dans son contexte, plongé dans la vie londonienne, les tavernes.

Le théâtre du Globe, ses représentations bondées. Où se côtoient marchands de

saucisses et montreurs d’ours. Des bateleurs à l’extérieur rejouent les scènes pour ceux qui

sont restés dehors.

Shakespeare n’écrit pas seulement des pièces de théâtre, il imagine des spectacles, il écrit des

images. Les pièces historiques nous plongent dans les champs de batailles, le texte nous

montre les châteaux et les forêts et nous fait entendre les galops des chevaux. La peinture

des personnages fait apparaitre le décors. Shakespeare invente son réalisme poétique.

L’Histoire comme un Conte. Il n’a pas besoin de voyager, il invente des pays

dans lesquels se croisent rois, héros, traitres, sorcières et magiciens.

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Dans le Conte d’Hiver, l’indication de mise en scène est dans le titre. Pour Shakespeare, le théâtre est conte. Au théâtre on ra-conte, on livre des contes au public comme des parents racontent des histoires à leurs enfants.Les acteurs racontent des histoires au monde, racontent le monde à travers le prisme du poétique, du merveilleux et de l’onirique. Brecht disait : un décors de théâtre c’est la réalité vue en rêve. Shakespeare dit : le monde est un théâtre. Et : le théâtre est le lieu de nulle part.Le conte, une indication donnée à toute l’équipe : mise en scène, acteurs, décorateurs…Comment mettre en scène et jouer un conte ? Une histoire inventée qui se déroule dans un monde imaginaire et qui parle de problématiques humaines profondes. Une fable issue d’un répertoire traditionnel, transmise oralement et porteuse d’archétypes et des fondements de notre société. Donner un conte c’est continuer à transmettre l’histoire…

Dans le Conte d’Hiver, Shakespeare fabrique du merveilleux pour parler de la folie, du pouvoir, de la tyrannie, de la jalousie. Et de la renaissance.On est plongés dans une histoire de rois, de reine, de prince et de princesse. Et aussi de clown, de berger et de petit voleur…Le décor nous est apparu comme un livre d’images. Peintures, dessins, estampes. Le palais du roi Leontes est une demi planisphère sur laquelle le trône est joué par un acteur. On est dans le fantastique.

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Shakespeare slameur du XVIe siècle. Pour les acteurs, l’exercice est de jouer avec une «langue de théâtre», un texte très poétique, loin du réalisme, rempli d’images et de musicalité. Shakespeare fait chanter sa langue. Notre traduction a cherché à redonner toute la musicalité du texte. Les personnages sont des acteurs narrateurs. Ils décrivent avec grande précision ce qu’ils voient. Et ils chantent le texte. Chez les grecs le théâtre est issu du culte de Dionysos où l’acteur, en transe, chantait le texte. Pour un acteur, le texte finit par devenir un chant.

Et comme le corps de l’acteur est aussi mis à contribution, il finit par être celui d’un danseur. L’acteur chante le texte et danse le rôle. En cela l’écriture de Shakespeare est très porteuse… Shakespeare, à travers son écriture, éclaire le chemin : le conte, les acteurs chanteurs et danseurs, le théâtre est conte. La finesse de l’écriture de l’auteur combinée à l’habileté du jeu de l’acteur crée la magie : l’apparition de personnages poétiques. Des figures, des dessins, des peintures, des estampes. *

Le livre d’image sur lesquels évoluent les estampes.Au milieu du spectacle, le décor change comme on tourne une page. On passe de l’hiver du palais de Bohème, au printemps du bord de mer sicilien. Le sol devient jaune soleil levant et les fleurs poussent. Chacun des six acteurs-musiciens contribue à vue à ce changement. À la fin, ils sont eux aussi transformés en nouveaux personnages. Au 3e acte on revient en Bohème. L’image se réduit, et dans un castelet les personnages évoluent comme des marionnettes. L’image est recadrée. On se rapproche, on invite le public à se rapprocher. Les personnages se désincarnent, ils sont devenus marionnettes, ont perdu leur humanité. Mais à la fin le bonheur est retrouvé, le castelet éclate et les personnages se remettent debout.

C’est le happy-end. Le prince et la princesse se marient. Fin du Conte.Shakespeare referme son stylo.

* L’héritage de nos voyages balinais… Dans ce spectacle, quand je joue Leontes, me revient en mémoire (et m’inspire!) cet acteur balinais que j’ai vu interpréter Hanuman, le roi des singes du Ramayana. Cet acteur, en roulant des yeux, dansait et chantait le texte. Il jouait dans un temple. Son temple était un théâtre. Une estampe dans un temple. Le théâtre : un temple dans lesquels chantent et dansent les acteurs…

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De la possession sereine du bonheur dans l’amour et dans l’amitié, à la destruction soudaine de cette harmonie que la jalousie et la colère démentielle font éclater, pour revenir à la restauration de la félicité perdue, après de cruelles épreuves et la douleur d’un long repentir.

L’occasion de nous replonger dans ce spectacle avec une équipe renouvelée sera celle de recréer ce spectacle et de le faire renaitre dans une nouvelle version, encore plus aboutie. Nous suivrons le chemin tracé par la mise en scène d’origine, ce qui nous permettra de profiter pleinement de tout les temps de répétitions pour travailler en profondeur le jeu des acteurs. Nous nous laisserons libres de remettre en question certains passages de la mise en scène elle-même, les éléments de décors et les costumes. La 1ère version avait déjà été saluée par la presse, le public et les professionnels, dix ans sont passés, beaucoup de créations, de tournées, d’écriture, de chemin d’acteur, de musicien, de metteur en scène, de composition musicale… ont affiné nos «savoirs faire».

Le travail de laboratoire est déjà en route. Les préparatifs à ce nouveau départ sont en cours. Nous embarquons malgré tout, une fois encore, vers l’inconnu. Le travail déjà effectué il y a dix ans nous permettra sans aucun doute d’aller encore plus loin. Et d’y faire des découvertes encore plus inattendues.

Février. Les décors ont été sortis et commencés à être restaurés. Ainsi que les costumes, qui ont malheureusement séjourné sous une fuite d’eau et demandent à Christian Burle, notre costumier, un gros travail de reprise… Nous avons commencé à visionner les images vidéo que nous avons retrouvé (il en manque !), et redécouvrirons le texte en lecture. Tout pose question, ce sera une vraie re-création.

En mars, nous avons lancé la fabrication d’un « Cabaret Shakespeare ».

L’aventure a débuté à Londres...

Visite éclair de l’équipe des comédiens dans la ville de William Shakespeare et dans son théâtre reconstitué : Le Théâtre du Globe. Un saut dans la machine à remonter le temps. De quoi nourrir nos imaginaires sur l’époque du théâtre élisabéthain et sur la vie du « great Bill »...

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Se plonger une fois encore dans l’histoire du Théâtre et revisiter l’extraordinaire inventivité de l’écriture de l’auteur de Roméo et Juliette, Hamlet, Le Songe d’une nuit d’été, La Tempête... et l’ensemble richissime de ses 37 œuvres dramatiques. Ouvrir un coffre à trésor.

L’idée, à travers une expo et un cabaret Shakespeare, est d’évoquer l’histoire de l’auteur, de son théâtre. De rappeler qu’à l’époque du Globe, les théâtres étaient populaires, que se côtoyaient marchands de saucisses et montreurs d’ours. Que des bateleurs à l’extérieur des théâtres bondés rejouaient les scènes pour ceux qui étaient restés dehors. Que William n’était certainement pas un vieux monsieur courbé sur son pupitre mais bien un jeune artiste plein de vie et habitué des tavernes !

En avril et mai, l’écriture du cabaret et de l’expo vont avancer, le travail de restauration des décors /accessoires / costumes va se terminer.Le 31 mai, nous montrerons un bout du cabaret et d’une expo photo lors de notre 3ème exploration polaire !

Et en juin, nous attaquerons les répétitions.

Le spectacle sera créé en novembre 2015 au Théâtre du Jeu de Paume à Aix-en-Provence.

Il partira ensuite sur les routes. Une vingtaine de théâtres l’ont déjà noté dans leurs programmes et à la rentrée 2016, nous jouerons six semaines au Théâtre 13, à Paris.

À vos agendas !

Philippe CarMars 2015

L’expo sera présente dans le hall des théâtres. Le cabaret se jouera surtout lors de nos tables nomades, à l’issue des représentations. Les morceaux de musique et les chansons (Purcell, les Clash, Léo Ferré, les Doors…) seront entrecoupés de l’évocation d’une soirée imaginaire de William au pub, perlés par des citations de ces pièces….

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Toute l’histoire de l’art est dominée et conditionnée par l’impérissable désir de retenir la vie universelle qui nous échappe à tout instant dans l’image capable de la définir pour toujours.Élie Faure Prologue dans le hall du théâtre

Un salon anglais est installé au milieu du hall du théâtre. Il est cadré par des stores vénitiens et des peintures de style élisabéthain. Ce sera aussi le support de l’expo. Ce sont les loges des acteurs. Ils se maquillent pendant l’entrée public et le spectacle démarre là. La reine Hermione donne une fête en l’honneur du roi invité Polixènes. Ils sont accompagnés des seigneurs Antigonus et Camillo et de sa suivante Paulina. Ils déambulent et jouent de la musique dans le hall et les couloirs du théâtre. Leontes reste seul et gagne le plateau quelques minutes plus tard. Le public suit les acteurs festifs, parfois dans des couloirs inhabituels du théâtre…

L’adaptation

Nous avons re-divisé la pièce en trois actes. L’ordre des pays d’origine est rétabli (comme dans le roman de Greene qui a inspiré Shakespeare), le premier acte, sombre et tragique, se passe en Bohème et le deuxième, léger et comique, en Sicile. Le nombre de personnages est réduit. La première partie est allégée, mais reste assez prés du texte de Shakespeare. La deuxième, comique, est presque entièrement réécrite. Nous introduisons dans la troisième partie le personnage du Temps, qui va s’amuser à déconstruire la fin au profit d’un théâtre encore plus féerique…

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Le ton et la musique

La première partie est terrible. Nous sommes en Bohême. La musique est bohémienne, gitane, toujours grave, parfois lourde et triste, parfois tango de tubas, parfois hitchcokienne ! On pense à la Transylvanie. Les personnages principaux sont tragiques, ils font peur. Ils sont à l’image de la fureur du Roi Leontes. Les petits personnages sont pathétiques. Ils sont à l’image de la bonté de la Reine. Dès la première scène de la deuxième partie, un élément comique vient se mélanger au drame, pour donner le ton : l’ours. Et les clowns entrent en scène. Nous sommes en Sicile. La musique sicilienne est légère, douce ou enlevée et comique. L’ambiance est à la pastorale italienne. Aux marchands de cacahuètes. La tragédie se transforme en comédie.

L’écriture

Le style du Conte d’Hiver est dépouillé, très différent de celui des autres pièces, sans l’exubérance imaginative du Songe ou les images de La Tempête. C’est une des dernières pièces de Shakespeare, le texte est concis et très précis. Il vise très nettement à rendre la pensée des personnages sous une forme directe, avec les mots les plus exacts.

Il a fallu rendre dans la traduction la même force. Ce ne sont que passions et exaltations qui se croisent dans une forme aride, sans fioritures, sans décors. Pas d’artifice de langages, le jeu des acteurs est dense.

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La troisième partie est l’intrusion des personnages comiques dans l’univers désespéré de Leontes. Le Happy End se devine, Shakespeare l’amène par une dernière pirouette fantasmagorique, comme dans un conte de fées.

Le goût du spectacle n’est rien d’autre qu’une ardente curiosité de l’homme vis-à-vis de lui-même, de l’homme tel qu’il se connaît ou tel qu’il s’ignore, tel qu’il est, tel qu’il pourrait être, tel qu’il devrait être. Et jamais théâtre, sauf sans doute le théâtre grec, n’a si parfaitement répondu à sa fonction que le théâtre de la Renaissance anglaise.Henri Fluchère.

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Equipe de créationMise en scène

Philippe Car Comédiens/Musiciens Valérie Bournet, Francisco Cabello,Philippe Car, Nicolas Delorme,Susanna Martini, Vincent Trouble.

Musique et direction d’orchestre

Vincent Trouble Costumes

Christian Burle Décors et accessoires

André Ghiglione, Pierre BaudinSophie et Luki, restaurés par Jean Marie Bergeyet Benjamin Olinet.

Création lumière

Julo Etiévant

Création son

Pedro Theuriet

Régie lumière et son

Damien Leclerc

Régie plateau et

régie générale

Jean-Marie Bergey

Assistanat à la mise en scène

Laurence Bournet

Adaptation

Yves Fravega et Philippe Car

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La presse à la création...

Le Conte d’Hiver, d’après William Shakespeare, mis en scène par Philippe Car. C’est de la grande féerie, l’art de l’irrésistible drôlerie, des inventeurs de bonheur ! Le Conte d’Hiver de Shakespeare, nous est raconté là dans une version baignée de merveilleux, d’extraordinaire, de comique et de magie. On en sort grisé, saoulé comme les enfants au cirque, les yeux pleins de petites étoiles. Partant de la tradition du théâtre élisabéthain, théâtre de tréteaux où les montreurs d’ours, les dompteurs de chiens et les acrobates partageaient la scène avec des bouffons et des clowns, les comédiens semblent laisser une large place à l’improvisation, au travestissement, à la manipulation, dans un dispositif scénique qui leur permet de fabriquer un véritable livre d’images. Renouant avec la pratique du mime et le grand art du clown, les acteurs-musiciens insufflent au texte une étonnante pulsion de vie et mènent le spectacle sur un rythme effréné, conduisant les spectateurs vers un final de pur délire. Une petite merveille de théâtre. netevents.be

Le Conte d’Hiver, mis en scène par Philippe Car, ou le goût de l’artiste complet. C’est un tourbillon d’humour, de créativité, de magie.Ils sont six pour une quinzaine de personnages. Ils sont comédiens, circassiens, marionnettistes, clowns, musiciens, troubadours… maquillés, masqués, portent faux nez, et somptueux ou bigarrés costumes…Les personnages sont aussi exubérants que le décor est épuré. L’intrigue se dénoue en conte de fée. Magique ! Le Théâtre de Rungis

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« Le conte d’hiver », au théâtre 140Tout chez le grand William visait à divertir, à faire vibrer le spectateur, à l’emmener dans un monde de bruit, de fureur, de folie… D’inventifs acteurs s’en sont souvenus. D’où cette version décoiffante et irrésistible. Le plus fascinant dans cette version échevelée, c’est l’imagination sans limite de l’équipe. Dès les premières minutes, on évolue dans un univers entre cauchemar et féerie. Lorsque les personnages sortent du cercle central, les acteurs reprennent leurs vrais visages, s’ins-tallent aux percussions, empoignent un violon. Tout ou presque se passe à vue. L’arrivée en Sicile donne lieu à un déploiement de décor en direct, aussi comique que poétique.Les scènes s’enchaînent à un rythme soutenu et les plaisirs varient constamment. La troupe évolue constamment entre farce et tragédie, alliant l’art du théâtre à celui du guignol, du cirque, du caba-ret, du mime, des jeux d’ombre... Le petit bal masqué et ses déguisements arrachent des hurlements de rire au public. Le dernier acte est interprété par des acteurs devenus des automates de carillon. Incroyable est la transformation de la statue. Les dernières minutes engendrent une formidable confusion noyant le spectacle dans une joyeuse fête. Excellente soirée. Jean Marie Wynants

Le Conte d’Hiver de Philippe CarUn spectacle d’une inventivité à toute épreuve, où le public est embarqué dans un univers où rigoureusement tout est possible, c’est du théâtre. C’est effrayant, éclatant, irrésistible et magique. C’est une superbe métaphore sur le théâtre, ses artifices et sa capacité à sans cesse se renouveler ! Bruno Colombari

Le Conte d’Hiver à MILLAU mis en scène par Philippe Car.La mise-en-scène de Philippe Car, pour ce « Conte d’hiver » est menée à un rythme enlevé et fonctionne à la perfection. Le jeu des acteurs est prioritaire et la manipulation parfaite, le public ne se rend pas compte que, sous leurs costumes (fort beaux et signés Christian Burle), perruques et maquillages divers, les quinze ou seize personnages ne sont joués que par six comédiens, tous excellents. À la fin, le public enthousiaste leur réserve un accueil triomphal.La Dépêche du Midi

Le Conte d’Hiver, mis en scène par Philippe Car.La jalousie envahit Leontes. Il en perd la raison et tout ce qu’il possède. L’amour et le bonheur finissent par triompher. Bonheur, amour, amitié, jalousie, colère, douleur, repentir agitent les personnages. Shakespeare y mêle le merveilleux aux moments les plus terribles et fait se croiser les larmes et les rires. Ces montagnes russes des sentiments sont constamment présentes dans la mise en scène. Autolycus, petit voleur, chanteur des rues, nous guide parmi la galerie de personnages. Tout réalisme décoratif est superflu. L’inspiration est plutôt du côté des origines du théâtre : des tréteaux, des saltimbanques et l’action qui galope... À ne pas rater.Nathalie Demichel

Une petite merveille. L´événement de cette saison. C´est de la pure féerie et du grand art. Sud Théâtre.

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Cie Philippe Car

Le Pôle Nord, 117, Traverse Bovis – L’Estaque 13016 MarseilleTél : +33 (0)4 91 51 23 37 / +33 (0)6 50 63 26 93

Direction artistiquePhilippe Car [email protected]

Valérie Bournet [email protected]

AdministrationAnna Raisin-Dadre [email protected]

Diffusion

Laurence Bournet [email protected]

CommunicationEric Lemaire [email protected]

Production

Marine Ségui [email protected]

Technique / Régie tournéeDamien Leclerc [email protected]

Site internetwww.voyagesimaginaires.fr

L’Agence de Voyages Imaginaires est conventionnée par la DRAC PACA, la Ville de Marseilleet subventionnée par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

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