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LE MAGAZINE DU TRANSPORT ET DES VOYAGEURS 100% GRATUIT N° 6 - février 2009 Emploi et formation : les transporteurs font feu de tout bois DOSSIER Assemblée générale du Syndicat Européen des Entreprises de Petits Trains Routiers La multiplication des «zones environnementales» p.4 Cap sur l’île de Madère ! p.7 gratuité pour toutes les petites annonces des trois prochains numéros p.2 p.8 Ce qu’ils pensent de la crise dans le TRV p.15

N°6 Transports&Voyageurs

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N°6 Transports&Voyageurs - Février

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LE MAGAZINE DU TRANSPORT ET DES VOYAGEURS 100% GRATUIT

N° 6 - février 2009

Emploi et formation :les transporteurs font feu de tout bois

DOSSIER

Assemblée généraledu Syndicat Européen

des Entreprises de Petits Trains Routiers

La multiplication des«zones environnementales»

p.4

Cap sur l’île de Madère ! p.7

gratuité pour toutes les petites annonces des trois prochains numéros p.2

p.8

Ce qu’ils pensent de la crise dans le TRV p.15

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LES ANNONCESTRANSPORTS & VOYAGEURS

2 - T&V février 2009

Offre spéciale : g

ratuité pour

toutes les petite

s annonces

des trois prochains numéros

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ÉDITO:

SOMMAIRE :

N°6 - février 2009

FNTV Services106, rue d’Amsterdam - 75009 Paris

Tél. : 01 40 82 62 72

Confrontés à d’importantes difficultés de recrutement, la FNTV Bretagne a initié une dé-marche partenariale de formation de conduc-teurs avec la Région Bretagne, les ASSEDIC et les organismes de formation. Cette réussite locale doit accompagner la poursuite incon-tournable de la modernisation sociale de nos métiers, pour attirer et fidéliser les conducteurs de qualité dont nos entreprises ont besoin.

Si l’actuelle remontée du taux de chômage va atténuer nos difficultés à recruter, nous devons rester vigilants, car dès que l’activité économique repartira, nombre de ces demandeurs d’emploi pourraient quitter nos en-treprises pour des emplois à temps complet et/ou correspondant mieux à leur projet professionnel.

Le contexte économique est favorable au développement du transport collectif, qui bénéficiera également de la nouvelle prise en charge par les employeurs de la moitié du coût d’abonnement des trajets domicile-tra-vail. De la même manière, les consommateurs de loisirs pourraient redé-couvrir les atouts de l’autocar et du tourisme de proximité.

Les entreprises qui sauront s’adapter, être innovantes et anticipatrices sortiront plus fortes de cette crise. Puissent-elles ne pas oublier de fidéliser les collaborateurs qui font leur force au quotidien !

Philippe JULHESPrésident de la FNTV Bretagne

Rédacteur en chef :Michel SEYT

Directeur de la publication : Patrick VILLESSOT

Réalisation Web & Print :IMAGINANCEwww.imaginance.com

Publicité et petites annonces : IM Régie 23 rue Faidherbe 75011 PARIS Tél : 01 40 24 15 33 [email protected]

CRISE ECONOMIQUE ET RECRUTEMENTS

LA MULTIPLICATION DES« ZONES ENVIRONNEMENTALES »DANS L’UNION EUROPéENNE

4 -

PRENDRE LE CAR SUR AUTOROUTE6 -

EMPLOI ET fORMATION :LES TRANSPORTEURS fONT fEU DE TOUT bOIS

10 -

CE QU’ILS PENSENT DE LA CRISE DANS LE TRV

15 -

20 - L’ACTUALITébULLETIN D’ANNONCES 23 -

14èME PRINTEMPS DE L’AUTOCAR :CAP SUR L’îLE DE MADèRE !

7 -

LE SYNDICAT DES PETITS TRAINS TOURISTIQUES ROUTIERS, ACTEUR DE LA MODERNISATION DE LA PROfESSION

8 -

N° ISSN 1760-5423

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4 - T&V février 2009

Plusieurs villes européen-nes ont déjà instauré des restrictions de circulation locale et des péages urbains afin d’améliorer la qualité de l’air. L’Association Française du Transport Routier Inter-national (A.F.T.R.I) a recen-sé plusieurs zones réparties dans cinq pays membres de l’Union Européenne (UE).

• Au Royaume-Uni, une zone à faibles émissions polluantes couvre la majeure partie du Grand Londres. Tous les opéra-teurs de véhicules non immatri-culés en Grande-Bretagne, doi-vent s’assurer que leur véhicule est conforme à la norme Euro III, s’ils veulent circuler dans la zone sans avoir à s’acquitter d’une redevance quotidienne.

• Les villes suédoises de Stockholm, Göteborg, Malmö et Lund ont introduit des zo-nes à faibles émissions pour les autocars. La possibilité de cir-culation dans ces zones dépend de la norme Euro du véhicule. L’objectif à terme est d’autori-ser uniquement la circulation, dans ces villes, des véhicules les plus récents avec une norme Euro élevée.

• En Italie, la ville de Milan a limité l’accès à son centre historique pour les véhicules les plus polluants. Une zone de trafic limité (ZTL) délimitée par 43 entrées munies de caméras a été définie. Par conséquent, pour pouvoir circuler dans cette zone, il est nécessaire d’ache-ter un Ecopass dont le tarif va-rie selon la classe de pollution, elle-même déterminée par la norme Euro du véhicule.

• En Allemagne, depuis le 1er janvier 2008, une nouvelle réglementation met en place des zones environnementales à trafic limité. Seuls les véhicu-les munis d’une vignette éco-logique peuvent circuler dans ces zones. De nombreuses villes allemandes emboîtent le pas aux pionnières qu’ont été Ber-lin, Hanovre et Cologne. A cet égard, depuis le 15 février 2009, les autocars circulant dans les villes de Düsseldorf et de Wup-pertal sont également soumis à cette réglementation.

• Enfin, Au Danemark, depuis

le 1er février 2009, une zone à faibles émissions a été définie à Aalborg. Les camions et auto-cars à moteur diesel de plus de 3,5t doivent respecter au mini-

mum les normes Euro 3 ou être équipés d’un filtre à particules. A partir du 1er juillet 2010, ces mêmes véhicules devront ré-pondre aux normes Euro 4 ou être équipés d’un filtre à par-ticules.

Une multiplication nuisible pour le tou-risme en autocar

Outre que de telles limita-tions sont contraires à l’un des principes fondateurs de l’UE, la liberté de circulation au sein de l’Union, elles nuisent à l’accès des autocars de tourisme au centre des villes. Par ailleurs, la multiplication de ces zones « vertes » et des modalités d’ob-tention d’un droit d’entrée ren-dent l’organisation d’un séjour en autocar de plus en plus com-plexe. A titre d’exemple, peu-vent être cités la diversité des critères retenus (normes Euro, présence d’un filtre à particu-les…) ou encore les obligations d’enregistrement (à Londres : les opérateurs de véhicules qui répondent à la norme doivent s’inscrire auprès de Transport for London).

Au regard de ces éléments, une grande partie des acteurs

La multiplicationdes « zones environnementales »dans l’Union Européenne

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concernés est favorable à la formulation d’orientations et de règles harmonisées pour les zones vertes urbaines (piétoni-sation, restriction d’accès, li-mitations de vitesse, péages ur-bains, etc.) à l’échelle de l’UE. Ainsi, ces mesures pourraient se généraliser sans pour autant créer des obstacles dispropor-tionnés à la mobilité des per-sonnes et des marchandises.

D’ailleurs, l’Union Interna-tionale des Transports Routiers (IRU) conteste cette multipli-cation. Ces mesures devraient,

a minima, être harmonisées et accompagnées d’une analyse coûts/bénéfices. L’IRU souhai-te également que les amendes et les abonnements servent à l’amélioration des conditions de transport.

Un site internet dans les différentes langues de l’Union pourrait également donner des informations sur les villes concernées, les modalités d’ins-cription, les tarifs…

La Commission Européenne, elle-même, aborde cette ques-

tion avec prudence dans son Livre Vert intitulé « Vers une nouvelle culture de la mobilité ur-baine ». En effet, bien qu’elle reconnaisse que ces actions ponctuelles sont louables au vu des effets qu’elles ont déjà eus, elle rappelle que certaines par-ties prenantes craignent qu’el-les ne transforment l’Europe en un patchwork de zones urbaines circonscrites par de nouvelles «frontières».

La prudence semble donc de mise quant à l’évolution de ces zones « environnementales ».

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6 - T&V février 2009

Prendre le car sur autoroute

Le département de Hau-te-Savoie a lancé en décem-bre dernier une ligne express par autocar sur l’autoroute A41 entre Annecy et Genève. En avril prochain, les sa-voyards pourront l’emprun-ter depuis un parc-relais aménagé à mi-chemin des deux villes.

Depuis le 5 décembre, la nouvelle portion d’autoroute entre Annecy et Genève place ces deux villes à moins d’une demi-heure de route. Pour inci-ter au transfert modal de la voi-ture vers les transports publics, le Conseil général de Haute-Sa-voie (www.cg74.fr) a créée une liaison express départementale par autocar. L’objectif : répon-dre aux besoins d’une partie des 50.000 transfrontaliers qui effectuent chaque jour les na-vettes entre les deux pays pour aller travailler. Actuellement, l’offre se chiffre à trois allers et retours par jour. Mais en avril prochain, elle doublera et s’étoffera d’une possibilité nou-velle : celle de laisser sa voiture dans un parc-relai de 120 pla-ces, aménagé à mi-parcours des deux villes.« Ce nouveau parc de stationnement sera desservi par les services express par autoroute », précise Jean-Louis Carret, Di-

recteur général adjoint du Conseil général en charge de la mobilité. Coût de l’investisse-ment : 300.000 euros. Ce type d’aménagement sera dupliqué en début d’année prochaine le long de l’autoroute A40 (à Clu-ses et Bonneville) sur laquelle sera également créée une ligne express interurbaine.

Succès sur l’A10

Cette organisation existe depuis bientôt trois ans dans l’Essonne sur l’autoroute A10 avec la construction à Briis-sous-Forges (91), d’un pôle multimo-dal constitué d’un parking et d’une gare routière permettant d’accéder directement aux cars circulant sur l’autoroute. Pour cela, il a été nécessaire d’amé-nager une voie de décélération, accessible seulement aux vé-hicules de transport collectif, grâce à un système de barrière dont l’ouverture est déclenchée par le conducteur. Les véhicules

stationnent ensuite devant un bâtiment muni de portes paliè-res qui ne s’ouvrent que lorsque le car est à quai. Le succès a été immédiat sur la ligne entre Dourdan et Massy. En deux ans, le nombre de véhicules est passé de sept à quatorze, tandis que la fréquentation a progressé de plus de 43%, avec 2500 voyages par jour en semaine et 440 le samedi. Ce service fonctionne de 5h30 à 21h du lundi au ven-dredi et de 6h à 21h le samedi avec une fréquence d’un car toutes les 5 minutes en heure de pointe. Pour sa part, la gare routière de Briis-sous-Forges voit transiter chaque jour six cents clients, auxquels il faut ajouter deux cents autres qui utilisent la ligne express entre Dourdan et Courtaboeuf-Orsay.

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14ème Printemps de l’Autocar : Cap sur l’île de Madère !

C’est donc à Madère, du 25 au 29 mars 2009, que la nouvelle Commission Touris-me FNTV-SNET a choisi d’op-timiser ce grand rendez-vous des cars opérateurs pour dé-battre sur des sujets d’actua-lités et construire l’avenir de la profession avec la colla-boration d’Austro Pauli /Vi-sit France (www.pauli.fr) et du Gouvernement de l’Archipel de Madère.

Moments forts et convi-viaux initiés par le SNET, les printemps de l’Autocar sont toujours l’occasion d’échanger et de construire l’avenir de la profession de car opérateur par le biais de séances de travail,

et l’occasion de découvrir ou de mieux connaître une desti-nation.

Les congressistes travaille-ront sur les sujets suivants :

1°- « Qui est le touriste et comment adapter un produit touristique en autocar à ses attentes ? »

La première partie sera ani-mée par Jean-Didier URBAIN, auteur du livre « le voyage était presque parfait ». Jean-Didier Urbain est également spécialis-te du tourisme. A l’interface de la sociologie, de l’ethnologie et de l’histoire, ses travaux tente-ront d’analyser et de cerner la personnalité du touriste, mais également ses besoins et ses demandes contemporaines.

Quant à la deuxième par-tie, des professionnels du tou-risme en autocar nous apporte-ront leurs expériences et leurs connaissances sur le sujet.

2°- « Enjeux et perspectives du tou-risme en autocar »

Subir la crise ou en profiter ? Quelle stratégie adopter ? Capa-cité d’initiative, compétitivité d’entreprise, comment les en-treprises se démarquent ? Diffi-cile pour les entreprises de fai-re face simultanément à la crise financière et à une économie en récession. Dans le contexte actuel, comment adapter la stratégie d’entreprise et l’or-ganisation de l’entreprise pour passer le cap ? Banquier, profes-sionnels du tourisme en auto-car, représentant de réseau de distribution… seront présents à la tribune pour développer l’en-semble de ces thèmes et appor-ter leur expertise.

Un «Printemps de l’Auto-car» qui promet d’être riche en découvertes culturelles et gas-tronomiques, agrémenté bien entendu de séances de travail toujours plus studieuses !

Les partenaires de la Commission tourisme FNTV-SNET

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Le Syndicat des Petits Trains Touristiques Routiers, acteur de la modernisation de la profession

Pour son Assemblée générale, le Syndicat Européen des Entre-prises de Petits Trains Routiers (SEEPTR), qui fédère les repré-sentants des 80 petits trains des plus belles villes de France et d’Europe, s’est réuni à Cahors, capitale du Quercy, jeudi 22 et vendredi 23 janvier.

Le SEEPTR, a eu le plaisir d’accueillir des représentants de la profession venus de Suis-se et d’Allemagne, ainsi que Michel SEYT (Président de la Fédération Nationale de Trans-ports de Voyageurs) et Patrick VILLESSOT (membre du Bureau de la FNTV).

Point important de l’ordre du jour, l’Assemblée générale s’est prononcé en faveur de l’écriture de nouveaux textes régissant la profession, pour que

soient renforcés notamment par une plus grande lisibilité les rô-les et fonctions du Préfet et du Maire. Dans le courant du mois de mars, une prochaine réunion avec les représentants du Mi-nistère de l’intérieur et du Se-crétariat d’Etat aux transports permettra de préparer ces nou-veaux textes. Quant-au social, un groupe de travail a été créé pour prendre en charge l’élabo-ration de la prochaine conven-tion collective. L’Assemblée gé-nérale a renouvelé sa confiance à Christian GINIER (Président du SEEPTR) pour mener à terme les négociations avec les différents ministères.

Développement durable obli-ge, l’Assemblée a décidé de ne plus éditer le guide papier pour porter ses efforts sur le ren-forcement de son site internet (http://www.petits-trains.com)

afin de le rendre plus attractif et plus interactif pour la pré-paration et l’organisation des voyages : horaires, prix, circuit, saisonnalité, coordonnées…

Les constructeurs de Petits Trains vont être contactés afin de leur transmettre les attentes de la profession en matière de : motorisation, bon de comman-de, cahier des charges et de ga-ranties… bref tout ce qui fait le quotidien.

Enfin, l’Assemblée a concré-tisé l’ouverture du Syndicat vers ses collègues européens avec la mise en place d’une Assemblée commune dès 2012 ; très certai-nement en Alsace…

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LE DOSSIER

Partenariats avec les organismes de for-mation, d’insertion et les collectivités locales, renforcementdes modu-les de formation, déve-loppement de la gestion prévisionnelle des em-plois et des compéten-ces dans les entreprises (GPEC), sont les prin-cipales actions menées par les professionnels pour pallier la pénurie de conducteurs.

Depuis plusieurs années, la profession s’organise pour contrer les difficultés de recrute-ment et de formation auxquelles sont confrontées les entreprises de transport de voyageurs. Une pénurie récurrente qui pourtant semble s’estomper légèrement en ce début d’année avec l’arri-vée sur le marché de l’emploi de conducteurs issus du transport de marchandises. Lesquels ont été licenciés, crise économique oblige. «En janvier dernier, nous avons divisé par deux les besoins de conducteurs. Nous allons en en recruter 70 alors que jusque là il en fallait entre 100 et 150», expli-que Philippe Plantard, délégué régional de la FNTV Bretagne.

«Dans le même temps, les transpor-teurs ont reçu plus de candidatures spontanées. Du coup, nous n’avons pas besoin de former autant de per-sonnes ». Quoi qu’il en soit, la FNTV Bretagne reste très active dans ce domaine. Et ce depuis 2003, date à laquelle les profes-sionnels ont élaboré un dispositif en lien avec l’ANPE, les Assedic, l’AFT-IFTIM, Promotrans et le Conseil régional. Un partenariat étroit qui permet de mener à bien les actions d’information, de recrutement, de formation et d’insertion en entreprise. Pour cela, la FNTV Bretagne a re-cruté une coordinatrice emploi/formation chargée de la com-munication, des relations avec les établissements scolaires et les candidats potentiels. Paral-lèlement, les organismes de for-mation assurent régulièrement de leur côté des permanences et des réunions d’information. «En matière de recrutement, nous faisons feu de tout bois.. On ne s’in-terdit rien».

Section d’appren-tissage à Quimper

La principale source de recrutement est le fichier des demandeurs d’emploi de l’ANPE. «Nous avons aussi conçu des affichettes que nous diffusons chez les commerçants, notam-ment dans les secteurs où il n’y a pas de demandeurs d’emploi».

En 2008, seize sessions de for-mation ont été organisées et ont permis de former 150 personnes. Des formations financées à 100% par le Conseil régional et les Assedic. L’année dernière le taux de réussite s’est élevé à près de 80%. «Nous pourrions encore amé-liorer ce résultat en augmentant le nombre d’heures de conduire», af-firme Philippe Plantard. Actuel-lement le titre professionnel en compte vingt. Ce chiffre a été porté à près de trente en Breta-gne. «Avec 40 heures de conduite, nous pourrions atteindre un taux de réussite de 95%. Nos candidats pourraient être meilleurs si nous prenions le temps de les mettre en confiance ». Sur les 116 lauréats, 81% ont été embauchés. «Les autres ont quitté la région pour des raisons familiales. Ce n’est pas en raison d’une défection des transpor-teurs». Philippe Plantard insiste sur ce point car l’insertion en entreprise est l’élément déter-

Emploi et formation :les transporteurs font feu de tout bois

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LE DOSSIER

minant de ces dispositifs. «Nous avons une grande écoute de la part de nos partenaires car ils savent qu’on tient nos engagements en ma-tière d’embauche». Autre initia-tive développée par les profes-sionnels bretons : la création il y a un an à Quimper d’une sec-tion d’apprentissage dédiée au transport routier de voyageurs. La première promotion compte six élèves ; la seconde dix. «La dynamique qui existe en Bretagne est liée au travail mené en réseau entre chaque partie prenante et à l’implication partagée par tous», indique Philippe Plantard. «Nos partenaires savent qu’on fait tout pour améliorer les conditions d’em-ploi. Notamment en incitant les en-treprises à augmenter la durée des temps de travail. Ce qui n’est pas toujours facile dans notre métier». De même que le délégué régio-nal sensibilise ses adhérents à la GPEC. «Ce n’est pas tout de recru-ter du personnel, mais encore faut-il le garder. Or en matière de GPEC, on n’est pas en avance. Les entre-tiens annuels individuels présentent l’avantage de faire émerger les be-soins de formation».

Excellence en Provence !

A l’autre bout de la France, la FNTV Paca a également pris le taureau par les cornes et dé-veloppé plusieurs actions afin de résoudre les problèmes de

main d’œuvre. Dans les Alpes-Maritimes, ce dispositif, baptisé filière « excellence », a permis en 2 ans de recruter et former 64 personnes. « Nous avons renforcé les procédures de recrutement et de sélection des candidats avec l’orga-nisation d’information collective en direction des demandeurs d’emploi et l’utilisation de la méthode de re-crutement par simulation », expli-que Laurent Benvenuti, délégué régional. Pour cela des partena-riats étroits ont été tissés avec l’AFT, les Assedic, l’ANPE, les PLIE* et missions locales, l’OPCA Transports, la Direction dépar-tementale du travail, de l’em-ploi et de la formation profes-sionnelle (DDTEFP), la Mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité, l’AFPA, l’ADEF, le Conseil général, Han-dy Job et l’Union pour les en-treprises des Alpes-Maritimes. «Nous avons également renforcé la politique tutorale. Chaque candidat, employé dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, est suivi par un tuteur désigné par l’entrepri-se». Enfin, l’offre de formation a été accrue avec une augmen-tation significative des heures de conduite, mais aussi dans les domaines du tourisme et de la gestion des conflits. «Nous avons ajouté 105 heures par le biais de modules complémentaires que les stagiaires suivent une fois leur di-plôme obtenu». Et pour parfaire leur intégration en entreprise et les fidéliser, la profession a pris

l’engagement d’embaucher les candidats en CDI avec un accès facilité à des coefficients supé-rieurs à ceux de la convention collective. «C’est une sorte d’ex-cellence sociale». Dans les Bou-ches du Rhône, la FNTV a signé une convention d’insertion des Rmistes avec le Conseil général, laquelle prévoit la formation d’accompagnateurs. La pre-mière promotion, constituée de 10 personnes a débuté en jan-vier dernier, avec au program-me des cours sur la médiation sociale, le transport routier de voyageurs, le rôle des opéra-teurs et du Conseil général. «A l’issu de leur contrat d’insertion de douze mois, nous leur proposerons de ‘basculer’ sur une formation aux métiers de la conduite». La nou-velle étape va consister à s’in-téresser à la formation et à la professionnalisation du premier encadrement. Une problémati-que qui a émergé d’une étude, récemment terminée, sur la gestion prévisionnelle des em-plois et des compétences. « Si nous demandons l’excellence aux conducteurs, il faut aussi l’exiger des chefs d’exploitation. La plupart d’entre eux sont des autodidactes qui n’ont pas été formés au mana-gement».

Emploi et formation :les transporteurs font feu de tout bois

*PLIE : Plan Locaux pour l’Insertion et l’Emploi

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12 - T&V février 2009

LE DOSSIER

Du « sur mesure » en Rhône-Alpes avec le Cared.

Les collectivités locales (conseils régionaux et généraux) mènent également des actions en faveur de la formation et de l’insertion professionnelle. Ces dispositifs consistent à accorder des aides (partielles ou totales) pour financer les formations. Ainsi la Région Rhône-Alpes a lancé il y a quatre ans le Contrat d’Aide et de Retour à l’Emploi Durable (Cared). Ce dispositif s’adresse aux pu-blics éprouvant des difficultés pour s’insérer professionnellement, du fait d’un manque d’expérience, d’une qualification insuffisante ou non reconnue ou d’un handicap. Le Cared repose sur une logique individuelle et s’adapte aux besoins d’une entreprise ou d’une branche professionnelle. C’est un instrument contre le chômage paradoxal dont souffrent certains secteurs où coexistent des em-plois disponibles au sein d’entreprises qui éprouvent des difficultés à recruter, et des demandeurs d’emploi enfermés dans un chômage de longue durée. Le Cared s’adresse aux entreprises et organismes cotisant au régime Unedic quel que soit leur secteur d’activité. L’employeur formalise son engagement à tra-vers une convention de coopération qu’il signe avec la Région. En quatre ans, 10 000 emplois ont été pourvus grâce aux Cared (dont 55% en CDI) et 1800 conventions ont été signées. Les secteurs embauchant la plus forte proportion de bénéficiaires sont ceux dits en « tension d’emploi » : le BTP, l’industrie, le com-merce et le transport.

Le transport de voyageurs interurbain emploie 77.204 salariés

En 2006, les effectifs du transport routier de voyageurs ont connu une aug-mentation modérée. Secteur où le taux de féminisation était assez élevé et dont le volume global des formations était en légère hausse

Chaque année, l’OPTL, l’Observatoire prospectif des métiers et qualifications dans les transports et la logistique, réalise un tableau de bord sur l’emploi et la formation. En 2006, les entreprises de transport routier de voyageurs pesaient 8,2% du secteur des transports avec 2899 établissements (+1,4%). Après avoir connu une hausse de 8,4%, les effectifs (77 204 salariés, soit 13% des effectifs globaux) ont connu une augmentation modérée en 2006 (+2%). L’évolution des effectifs par âge confirme le vieillissement des salariés. Globalement, c’est le transport de voyageurs qui compte la part la plus importante de salariés de plus de 50 ans (33,7%). Y compris chez le personnel de conduite où les plus de 46 ans sont plus de 52%. Une catégorie qui s’est fortement accrue (+21,9%) ces cinq dernières années et s’est accompagnée d’une augmentation de la féminisation. Dans la famille conduite, les hommes occupent 78,3% des em-plois contre 21,7% pour les femmes. En matière d’emploi, 75% des embauches concernent des postes de conduite, dont un tiers est pourvu dans le cadre de contrat à durée déterminée. Recours qui s’explique par le transport scolaire où les conducteurs exercent leur activité en début et fin de journée. Enfin, en matière de formation, l’OPTL a constaté une légère diminution des contrats de professionnalisation (-1,1%) qui visaient essentiellement des formations de conduite (65%). Mais dans l’ensemble le volume global des formations (170.320) est en hausse de 2,1%.

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13T&V février 2009 -

LE DOSSIER

Accès à la professionSelon les profils des candidats, âgés de plus de 21 ans, différents dispositifs de formation sont possibles comme le contrat d’apprentissage, le contrat de pro-fessionnalisation ou encore le congé individuel de formation pour les salariés en reconversion professionnelle. Il existe également des actions de formation financées par les Conseils régionaux, généraux, les Assedic, les pôles emploi afin de préparer un CAP d’agent d’accueil et de conduite routière de transport de voyageurs, un permis D + FIMO ou un titre professionnel de conducteur du transport routier interurbain de voyageurs. Le temps de formation va de 280 heures à 18 mois, pour une profession qui a fortement évolué vers un métier de service et accessible à tous.

Le coût des formations pour les entreprises*

Source : AFT-IFTIM.* Les pourcentages ont pour assiette la masse salariale brute de l’année n-1

Taxe apprentissageVersement à un orga-nisme habilité

• Formation en lycées,universités, écoles ou centre de formation d’apprentis préparant un diplôme du niveau CAP jusqu’à Bac +6

• 0,50%* pour les entreprises de moins de 250 salariés (0,26% pour les départements 57-67-68)

• 0,50% ou 0,60% pour celles de plus de 250 salariés (0,26 ou 0,312% pour les départements 57-67-68)

• 0,15% pour les entreprises de moins de 20 salariés

• 0,5% pour les entreprises de 20 salariés et plus

• 0,2% pour les entreprises de 20 salariés ou plus

• 0,40% pour les entreprises de 1 à 9 salariés

• 0,9% pour les entreprises de 10 salariés et plus

• Contrats ou périodes de professionnalisation• Droit individuel à la for-mation (DIF)• Formation de tuteurs• Apprentissage• OPTL

• Congé individuel de formation

• Formation etperfectionnement des salariés

ProfessionnalisationVersement à l’OPCA

C.I.F. Versement au Fongecif interprofessionnel régional

Plan de formationVersement à l’OPCA pour les entreprises de 10 salariés et plus.

Versement à l’AFT-FC ou à l’OPCA ou gestion directe pour les entreprises de 10 salariés et plus

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14 - T&V février 2009

LE DOSSIER

Insertion de personnes handicapées

La régie départementale de Haute-Vienne a recruté en 2006 quinze personnes souffrant d’un handicap physique pour assurer les circuits scolaires. Ces per-sonnes, souffrant de troubles musculo-squelettiques, ont été formées pendant dix semaines pour obtenir le permis D et la Fimo (formation initiale minimale obligatoire) dans le cadre d’un contrat de professionnalisation. Ce dispositif a été rendu possible grâce à un partenariat passé entre l’ANPE, les Assedic, l’AGFIPH (association chargée de gérer les fonds pour l’insertion des person-nes handicapées), le Conseil général, la Région Limousin et l’Ecole de Conduite Française.L’insertion des travailleurs handicapés est aussi, en Limousin, au cœur des formations menées annuellement dans le cadre du partenariat FNTV Limousin, Conseil régional, ECF et AFT.IFTIM.En 2008, 8 des 50 demandeurs d’emplois formés et recrutés avaient un statut de travailleur handicapé.

Conducteur/conductrice d’autocar : ils/elles sont 65.000 en France

Qui sont-ils ?

- ils conduisent en sécurité des autocars dans le cadre du transport scolaire, des lignes régulières départementales ou régionales, des services occasion-nels ou touristiques,

- ils transportent chaque jour 2,5 millions d’élèves et chaque année plus d’1 mil-liard de voyageurs,

- ils renseignent et accueillent les voya-geurs,

- ils veillent au respect des règles de sécurité, au bon fonctionnement de leur véhicule et à la qualité du service appor-té aux voyageurs.

En savoir plus ou devenir conducteur/conductrice d’autocar ? Contacter la délégation FNTV de votre région (coordonnées sur www.fntv.fr).

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15T&V février 2009 -

Michel Seyt, Président de la FNTV, Fédération Nationale des Transports de Voyageurs

« La crise économique est une réalité dont on peut penser qu’elle va convaincre un plus grand nombre de nos concitoyens à pré-férer les modes de déplacement collectif qui sont plus économi-ques et donc conduire les Autorités Organisatrices de Transport à développer les lignes régulières départementales, régionales voire nationales. S’agissant du tourisme, secteur pour lequel on annonce une baisse importante, je suis persuadé que le dynamisme et la capacité d’adaptation et d’innovation des en-treprises de tourisme permettront de mettre à disposition des clients une offre adaptée ».

Jean Sivardière, Président de la FNAUT, Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports

Un pronostic sur l’évolution de la fréquentation des trans-ports de voyageurs est risqué. La chute du prix du pétro-le joue a priori en faveur d’un usage accru de la voiture. Mais les consommateurs semblent avoir compris que cette chute ne durera pas. Leur sensibilité aux enjeux environnementaux s’est accentuée, et l’image valorisante de la voiture s’est détériorée. L’érosion du pouvoir d’achat est favorable au transport collec-tif car les nouvelles tarifications sociales ou intermodales sont incitatives, en particulier la prime transport accordée depuis peu à tous les salariés. La généralisation progressive des Plans de Déplacements d’Entreprise peut avoir elle aussi un effet bénéfique. Le plan de relance ignore quasiment les transports collectifs de proximité urbains et départementaux. Dés lors, la crainte de la FNAUT est que les collectivités ter-ritoriales, dont les ressources fiscales sont affectées par la réduction de l’activité économique, ne privilégient les traditionnels travaux routiers et ne réduisent l’offre de transport collectif, alors qu’il faut au contraire investir en infrastructures et en matériel roulant et renforcer les dessertes pour faire face à la demande actuelle.

VERbATIMS

Ce qu’ils pensent de la crise dans le TRVTransports et voyageurs :

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Bruno Gazeau, Délégué général de l’UTP,Union des Transports Publics et ferroviaires.

L’impact de la crise se fait sentir progressivement dans nos réseaux. En termes de fréquentation, la croissance forte et continue depuis plusieurs mois dans les transports publics pourrait s’atténuer, tendance déjà constatée dans les vil-les industrielles où des mesures de chômage technique ont été prises. A contrario, si le prix de l’essence remonte ou si

le revenu disponible des ménages stagne ou régresse, le report modal vers le transport public peut se poursuivre, soutenant ainsi la croissance du nombre de voyageurs. Les réseaux pourraient également souffrir des difficultés de finan-cement du transport public. Avec le ralentissement économique, le versement transport (VT) va se réduire, et la contribution des collectivités locales sera ren-due plus difficile car pour elles aussi la situation est tendue.

Chantal Duchène, Directrice générale du GART, Groupement des Autorités Responsables de Transports Publics.

La crise actuelle a de multiples facettes. Ainsi, la baisse du prix du pétrole réduit les coûts de produc-tion des transports collectifs. La question se pose de savoir si cela incitera les automobilistes à reprendre leurs voitures. Le récent sondage IFOP, pour le comp-te de l’Union française des industries pétrolières mon-tre que le changement de comportement des Français devrait perdurer, en dépit de la baisse du carburant, et que notamment rouler moins et utiliser plus les transports collectifs est res-senti comme un moyen de préserver son pouvoir d’achat. La crise a aussi des incidences sur l’emploi, ce qui peut faire craindre un effet sur la fréquenta-tion des réseaux. Malheureusement, nous le savons, les salariés ne sont pas les premiers utilisateurs des transports collectifs, et notamment des transports routiers interurbains : le secteur ne devrait donc pas trop ressentir l’impact de l’augmentation du chômage. Pour autant, nous devons, autorités organisatri-ces et transporteurs, continuer nos efforts, notamment par le biais des plans de déplacements des entreprises (PDE) et des administrations, et aussi grâce à la nouvelle prime de déplacement, faire tous nos efforts pour que les salariés utilisent les transports collectifs. Dernier élément mais non des moindres pour les autorités organisatrices urbaines : la crise, et notamment l’augmentation du chômage, va entraîner une diminution du rendement du versement trans-

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port, et de la fiscalité locale, ce qui ne va manquer de poser des problèmes pour le financement des réseaux de transport collectif. Enfin, concernant l’emploi dans le secteur des transports collectifs : il semble difficilement imaginable de considérer une baisse de l’activité du secteur et une baisse de l’emploi. Au contraire, le trans-port collectif devrait être un des secteurs prioritaires du plan de relance. Il devrait générer des emplois notamment pour la construction de nouvelles lignes de TCSP (ligne de Transport en Commun en Site Propre) et de matériel roulant. Le GART et les autres associations de collectivités territoriales ont interpelé le Premier ministre à ce sujet, regrettant la faible prise en considération de ce secteur dans le plan de relance de l’économie, et faisant appel aux aides de l’Etat pour soutenir l’investis-sement dans le matériel roulant.

Bernard PROLONGEAU, Président Délégué Général du groupe AFT-IFTIM

La demande d’un transport public de qualité est forte. Le développement de l’offre, conjugué au renouvelle-ment naturel des effectifs, nécessite le recrutement de nouvelles compétences, spécialement pour la population de conduite. L’activité du transport public n’étant pas « délocalisable », on aura toujours besoin de professionnels pour transporter la population. C’est ce qui caractérise la demande des entreprises du secteur en matière de for-mation initiale de conducteurs. En 2008 et plus encore en 2009, notre activité est impactée par l’entrée en vigueur des nouvelles formations initiales et continues en conduite de transport de personnes. En effet, depuis le 10 septembre dernier, tout conducteur d’autocars ou d’autobus est tenu de suivre une formation initiale (FIMO), puis une formation continue obligatoire (FCO) de 5 jours tous les cinq ans. A titre d’illustration, le transport urbain qui emploie près 29.000 conducteurs est désormais concerné par ce dispositif, qui s’appliquait déjà dans des conditions voi-sines depuis 2000, en transport interurbain. Développement durable et économies d’énergie sont au centre des préoccupations tant des citoyens que des entreprises. Notre groupe se propose de les accompagner par des formations adaptées à la si-tuation actuelle. Citons par exemple nos formations éco-conduite pour économiser le carburant et limiter les émissions de Co2. Les demandes des entreprises pour ce type de formation est en fort développement. N’oublions pas également qu’en période difficile, la performance des entreprises repose sur la performance de ses dirigeants et de ses collaborateurs. C’est dans ce but que l’Aft-iftim accentue le dé-veloppement des formations sur mesure en management de proximité, en gestion sociale, financière et sur le thème stratégique des marchés publics.

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Jean-Pierre FARANDOU, Directeur général SNCF Proximités

« Un grand nombre de Français considère le train et en particulier le transport de proxi-mité comme une offre de transport naturelle, inscrite dans leur vie quotidienne. Par ailleurs, nous évoluons dans un environnement éco-nomique, politique, sociétal très mouvant : crise économique, attentes croissantes - et légitimes - de nos clients Autorités Organisa-trices et voyageurs, prise de conscience envi-ronnementale…

La branche SNCF Proximités déploie tous ses savoir-faire pour proposer aux Autorités Or-ganisatrices et aux voyageurs, des solutions de mobilité compétitives, fiables et innovan-tes. Nous avons entamé un vrai chantier pour travailler sur notre rapport qualité/coûts et faire progresser notre efficacité économique. En terme de fréquentation, 2008 a affiché des taux de croissance de trafic importants +3,3% pour Transilien SNCF ou encore + 9,8% pour les TER. Les transports collectifs, grâce aux tarifica-tions attractives développées par les Autorités

Organisatrices, représentent une réponse concrète aux probléma-tiques de pouvoir d’achat des français. La tendance au report mo-dal de la voiture particulière vers les transports collectifs semble plus marquée en 2008 puisque le nombre d’abonnés annuels TER s’est accru de 11%. L’essentiel de ce résultat est aussi largement dû aux efforts conjoints de la SNCF et des Régions pour développer et améliorer l’offre de transport.

Mon ambition est de créer un service public de nouvelle généra-tion pour les trajets de la vie quotidienne. Dans une logique de plan de relance et de réponse à la crise, la SNCF estime nécessaire que soient réalisés des investissements massifs sur le matériel et l’infrastructure qui créeront de nombreux emplois industriels. Ces investissements permettront à la SNCF de développer une offre multimodale, performante et attractive, une offre ‘‘écomobile’’, so-cialement utile et respectueuse de l’environnement ».

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Marc GROLLEAU, Président de l’AFTRI, Association française du Trans-port Routier International.

Marc GROLLEAU, Président de l’AFTRI, s’inquiète de la tourmente dans laquelle se trouve engagé le transport international de marchandises. Cela se traduit depuis le dernier trimestre 2008, par une baisse moyenne de 30% à 35% des volumes de fret selon les relations. Il faut souligner que les banques et les sociétés d’assurance deviennent de plus en plus exigeantes et restreignent de façon drastique l’accès au crédit et aux garanties.Quant à nos entreprises de transport de voyageurs, elle semble globalement pour l’instant, moins souffrir de la crise économique même s’il convient de rester attentif et de faire une analyse plus fine par type d’activité.Les entreprises spécialisées dans la ligne régulière internationale ont maintenu leur taux de remplissage jusqu’en décembre 2008. Cependant, il est difficile de faire une prospective sur le premier trimestre 2009 car la morosité risque d’impacter les comportements en réduisant la mobilité des consommateurs.En ce début d’année 2009, le tourisme de groupe vers les stations de ski se porte bien. Cependant, pour la saison touristique qui s’ouvre traditionnellement au prin-temps, les opérateurs perçoivent un certain attentisme avec un processus déci-sionnel beaucoup plus lent. Les entrepreneurs veulent rester optimistes même si un manque de visibilité s’est installé depuis plusieurs semaines. Au moment où les budgets vont se resserrer fortement, les opérateurs espèrent que la clientèle repor-tera ses choix vers un tourisme de groupe plus abordable.

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L’ACTUALITÉ

La fNTV mobilise son réseau territorial régional

« La régionalisation est la clef de voûte de la cohésion et de l’efficacité de notre organisation profession-nelle. Elle seule peut assurer le développement d’un réseau d’hommes et de femmes sur lequel doivent pouvoir s’appuyer les entreprises ».

Fidèle à ses propos de campagne, Michel SEYT, Pré-sident de la FNTV, a réuni au plus vite les Délégués ré-gionaux de la FNTV le mercredi 4 février pour assurer le relai et la coordination de la politique professionnelle fédérale dans les régions et auprès des adhérents.

Une première réunion intense et riche d’échanges mais qui n’a pas permis de balayer tous les dossiers. Ren-dez-vous a été pris le 1er avril et le 12 mai prochains.

Coopération transfrontalière entre la Lorraine et le Luxembourg

Réforme du régime juridique de la vente de voyages : la fNTV reçue par la Direction du Tourisme

Des liaisons par autocars vont être créées entre la région Lorraine et le Luxembourg. Ce projet figure parmi plusieurs actions inscrites au Schéma stratégique de mobilité transfrontalière (SMOT) présenté en janvier dernier par le Conseil régional et le Ministère des transports luxembourgeois. Plus largement, ce document marque la volonté des deux autorités organisatrices de mieux orga-niser et coordonner les transports collectifs. Notamment en direction des travailleurs transfron-taliers lorrains, dont le nombre s’élève actuellement à 70 000. Un flux qui devrait atteindre 135 000 à l’horizon 2013. Le SMOT prévoit d’accroître la complémentarité entre le rail et la route, avec l’ambition d’augmenter progressivement la part modale des transports alternatifs à la voi-ture individuelle à 15, 20 puis 25% de l’ensemble des déplacements. Pour cela, plusieurs actions ont été définies : l’intégration des systèmes billettiques, l’augmentation des fréquences sur les lignes ferroviaires, la construction de nouvelles gares et parkings relais et le développement de nouvelles lignes d’autocars transfrontalières pour organiser les correspondances entre les gares TER et Luxembourgeoises et desservir les zones d’emploi et d’habitat éloignées du réseau ferré. Les premières mesures entreront en vigueur cette année.

A la demande du Cabinet du Secrétaire d’Etat et avant l’examen du projet de loi Tourisme par le Conseil d’Etat, la Direction du Tourisme a souhaité, le 20 janvier 2009, rencontrer les re-présentants des entreprises de TRV. La suppression de l’obligation de classement des autocars de tourisme a été au cœur de la discussion.

M. AUGUSTIN, sous-directeur de la Direction du Tourisme, s’est dit conscient de l’importance de ce classement tant pour les professionnels que pour les consommateurs. C’est en effet un moyen de garantir la qualité de la prestation fournie. Cependant, afin de se conformer à la Direc-tive services, ce classement ne doit ni être obligatoire, ni être administré par les professionnels eux-mêmes. La Direction du Tourisme a finalement proposé à la profession de s’engager dans la démarche « Qualité Tourisme ». Un référentiel devra, dans cette optique, être élaboré.

Le projet de loi Tourisme a été examiné le 20 janvier après-midi par le Conseil d’Etat et a été présenté lors du Conseil des ministres du 4 février 2009.

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L’ACTUALITÉ

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City Trophy 2009 : l’IRU récompense les politiques municipales pro-autocars

Afin de promouvoir les meilleures pratiques de tourisme durable réalisées par le biais de poli-tiques favorables aux autocars, l’Union Internationale des Transports Routiers (IRU) lance un appel à candidatures, à toutes les autorités municipales, pour son Trophée de la ville pro-autocar 2009.

Ce trophée, décerné tous les deux ans, reconnaît et récompense les autorités municipales qui mettent en œuvre des politiques proactives exemplaires favorisant le tourisme durable par auto-car.

Les autorités intéressées sont priées d’envoyer leur dossier de candidature à la Délégation permanente de l’IRU à Bruxelles, par courrier, fax (+32-2-743 25 99) ou courrier électronique ([email protected]), avec la mention « IRU City Trophy 2009 », avant le 15 juin 2009.

Prix Eurochallenge 2009 : l’IRU récompense la qualité des services et l’accessibilité des transports publics

Création de l’Agence de développement touristique

Ce prix récompense les stratégies innovantes et les meilleures pratiques des entreprises pour garantir la qualité des services et l’accessibilité des transports publics. Les candidats doivent pré-senter les initiatives qu’ils ont prises afin d’améliorer l’attractivité et accroître l’utilisation des transports en commun par autobus et/ou autocar (ex : amélioration du réseau ou des services, campa-gne d’information ou de marketing, protection de l’environnement, promotion de la qualité, de la sécurité...).

Toutes les entreprises de transport engagées dans le transport public régulier urbain et inte-rurbain, par autobus ou autocar, en Europe, sont invitées à soumettre leur candidature avant le 15 juin 2009, à la Délégation permanente de l’IRU à Bruxelles, par courrier, fax (+32-2-743 25 99) ou courrier électronique ([email protected]), avec la mention « IRU City Trophy 2009 ».

Alors que la Direction du Tourisme vient d’être officiellement supprimée par décret, la nou-velle structure de développement du tourisme, fusion de Maison de la France et d’ODIT France, devrait être opérationnelle avant l’été.

La création d’un opérateur unique de l’Etat per-mettra la mise en oeuvre d’une politique publique du tourisme plus coordonnée et plus efficace, notam-ment pour mieux promouvoir la destination France à l’étranger.Offrant ainsi un interlocuteur unique pour l’ensemble des professionnels du secteur, l’agence exercera également des missions d’intérêt général dans le domaine du classement hôtelier et de la tenue du registre des opérateurs de voyages.

La pressentie Agence de développement touristi-que sera dirigée par Christian Mantéi, actuel Directeur d’ODIT France et préfigurateur du projet de fusion.

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L’ACTUALITÉ

Salon Rendez-Vous en france 2009 à Paris

Après deux années en régions, le salon Rendez-vous en France revient à Paris –Porte de Versailles-Hall 3 le 31 mars et 1er avril 2009 pour sa 4ème édition.

Ce salon est devenu le 1er salon professionnel international de l’offre touristique française.

L’objectif de ce salon est simple : 2 jours de salon qui permettent de mettre à l’honneur le tourisme réceptif français et où chacun peut promouvoir son offre auprès des tour-opérateurs français.

Il permet à chaque exposant d’accroître la visibilité de ses produits et de ses territoires auprès de 900 tour-opérateurs internationaux.

La FNTV, à travers sa Commission Tourisme FNTV-SNET, disposera d’un stand sur l’espace de Maison de la France pour recevoir les visiteurs et mettre en avant le tourisme en autocar. Une occasion également pour communiquer sur les adhérents de la FNTV et ainsi les aider à multiplier les occasions d’affaires.

Pour en savoir plus et pour vous inscrire : www.rendezvousenfrance.pro

Date limite d’inscription : mercredi 7 Mars 2009.