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Le magazine marocain des Technologies de l’Information et de la Communication N°7 JAvril - Juin 2013 Ce numéro ne peut être vendu Née pour l’entrepreneuriat Souad Maadir Tarmidi Profil pro P: 10 Tablettes Un marché marocain prometeur, mais timide ENQUETE P: 34 HP CDG IT Services Maroc 3 e meilleur employeur Fait marquant P: 26 Cloud Computing Les 8 règles d’or de Bull Leaders P: 16

N7 TIC MAG BR - 01.04.2013

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N°7 Avril - Juin 2013

Le magazine marocain des Technologies de l’Information et de la Communication

N°7

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Née pour l’entrepreneuriatSouad Maadir Tarmidi

Profil proP: 10

TablettesUn marché marocainprometeur, mais timide

ENQUETEP: 34

HP CDG IT Services Maroc3e meilleur employeur

Fait marquantP: 26

Cloud ComputingLes 8 règles d’or de Bull

Leaders P: 16

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ors des six premiers mois qui ont suivi les élections législati-ves dans notre pays l’année dernière, le secteur des TI a connu un ralentissement au niveau du business. Ce ralentissement est dû, comme tout le monde le sait, au fait que le principal

investisseur dans le royaume est l’Etat, particulièrement dans le secteur des TI. Heureusement, lors du second semestre 2012, les entreprises ont commencé à constater une certaine relance des in-vestissements. Mais, voilà que ce mois d’avril nous apporte de très mauvaises nouvelles : le gouvernement de Abdelilah Benkirane vient de réduire, par décret paru dans le Bulletin Officiel, le Budget de cette année de 15 milliards de dirhams; soit un quart du montant global de l’investissement de l’Etat. Cette coupe a été décidée par l’Exécutif sans se référer aux instances parlementaires qui avaient voté et approuvé la loi de Finances. Le Chef du Gouvernement a, par ailleurs, sommé tous les ministères de procéder à une réduc-tion de leurs investissements. Six d’entre eux totalisent les deux tiers des coupes: l’Energie et Mines avec à peu près 1,6 milliard de dirhams; l’Agriculture et Pêche Maritime avec 2,2 milliards DH; l’Equipement et Transport avec plus de 1,7 milliard DH; l’Econo-mie et Finances avec 2,4 milliards; l’Education Nationale avec 9,6 millions DH et celui de l’Intérieur avec près de 1,3 milliard DH. Le comble, c’est que cette décision ne nous éclaire aucunement sur les secteurs, les projets et les départements concernés. Dans ce registre, Idriss Azami, ministre du Budget, avait déclaré à un quo-tidien de la place que «les projets seront arrêtés par les différents départements ministériels en concertation avec le département des Finances. La sélection des projets se fera en fonction de leur état d’avancement ainsi que les priorités des ministères» Quand on sait que le secteur des TI est étroitement lié aux inves-tissements étatiques, on a le droit de croire que les prochains mois seront très difficiles en termes de business. Sauf si, comme l’a dé-claré M. Azami, «même avec la réduction de ces 15 milliards de DH, nous allons rester au même niveau d’investissement qu’en 2012». Espérons-le. g

L

Le secteur pâtira-il de la coupe budgétaire ?

K. LahkimDirectrice de la Publication

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E D I T O

• TIC MagazineLe magazine marocain des Technologies de l’Information et de la Communication

• Edité par IT COMMUNITY 7, Rue BECKMANS, Rés. Valrose 4, Q. des Hôpitaux, 20360, Casablanca • Tél.: +212 (0) 526 080 000 / 090 000 • Fax.: 05 22 27 48 81 • Mail: [email protected] • Web: www.ticmagazine.net

• Maquette, Conception & Conseil Editorial: Com’Pacte

• Directrice de la Publication Kaoutar Lahkim

• Rédacteur en chefSaid Zinnid

• JournalistesN. Mounouar, O. Lahlim , S. Aït Brahim • Experts ITA Elouafiq, H. El Alloussi

• Impression: Edit Imprimerie • Dossier de Presse: 2010 c11 • Dépôt légal: 2011PE0101 • ISSN: 2028 - 6449

• Tirage: 10.000 Exemplaires

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BusinessRuckus WirelessDes Solutions WiFi qui se démarquent p: 14

LeadersCloud ComputingLes 8 règles d’or de Bull p:16

SOMMAIRE

EnqueteMarché des tablettesPorteur, mais timide p:34-39

Profil proSouad Maadir Tarmidi Née pour l’enptreprise p:10

Carriereilem GroupL’élément humain mis en valeur p:44

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Lors de la deuxième édition du Moroccan e-Governement Forum (MGF) qui s’est tenue, mardi 29 janvier 2013 à Rabat, les autorités de tutelles ont déclaré que le taux de réalisation du programme e-Gov a atteint 40%. Un bilan positif, selon Abdelkader Amara, le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, mais qui impose, quand même, de repousser l’échéance 2013 à 2020. On ne savait pas qu’avec un taux au-dessous de la moyenne (50%), on pouvait parler de bilan positif. Sauf, si les autorités de tutelles préféreraient regarder la moitié pleine du verre. Détour sur un enjeu numérique où le Maroc a encore du pain sur la planche.

p: 18-22

DossierL’eGov: doit-on vraiment être fiers du bilan ?

ACTUS

Nelite: meilleur partenaire Microsoft Maroc...........................................p:5

FNEM: 2e édition du E-commerce Expo.....................................p:6

Paiement mobile : Visa et Samsung en duo...... ..........................p:8

Kaspersky Lab : identifie «Red October»....................................p:9

SECURITE

Rançoniciels: des menaces à prendre au séreiux...................p:24

ANALYSEBilan télécoms: un secteur en plein croissance, mais ..........p:30

FOCUS

Management des risques de projet: mieux vaut prévenir...................p:32

NETWORKING

Facebook: les brands télécoms ont la cote ........................... p: 40RSP: l’aubaine des chasseurs de têtes .................................... p: 41

COACHING

Signes de reconnaissance: comment les accepter........................p: 42

SOLUTIONS

Sage Maroc: dévoile ses nouvelles solutions..........................p: 46

Symantec: lance Norton 360 Multi-Device........................................p: 47

Sony: ouvre son centre de services à Casablanca...................................p: 48

FUJIFILM X20 : La photo avec style et performance......................p: 49

Zoom sur info

Réseaux télécoms: l’ANRT tire la sonnette d’alarme...........p:50

Fait marquantMicrosoft MarocFête ses 20 ans p:28

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’est lors de la célébration des 20 ans de Microsoft au Maroc que Jean-Christophe Boyer, Directeur Général de Nelite

North Africa s’est vu remettre des mains de Samir Benmakhlouf, Directeur Général de Microsoft Maroc, le prix du meilleur fournisseur de solutions Microsoft au Maroc pour l’année 2013.Après avoir été élue meilleur partenaire Microsoft au Maroc en 2011 puis en 2012, Nelite North Africa continue donc sur sa lancée et conforte sa position d’expert dans les solutions Microsoft au Maghreb. Dans ce registre nous avons interrogé J.C. Boyer sur cette nouvelle distinction que vient de décrocher son entreprise. Voici ses propos: «depuis la création de notre filiale au Maroc en 2009, nous avons concentré nos efforts sur la construction d’équipes locales spécialisées autour des technologies Microsoft et notamment autour des problématiques de

«Private Cloud». Cette stratégie est globale au Groupe Nelite et nous a permis d’acquérir, en quelques années, une forte expertise issue des projets réalisés par nos 120 collaborateurs répartis entre Paris, Casablanca et New York. Ce nouveau prix vient confirmer le besoin des

clients marocains de s’entourer de prestataires de service spécialisés. Il récompense également l’investissement important de l’ensemble de nos collaborateurs dans la réussite et la qualité de nos projets». Vivement d’autres prix pour un opérateur en pleine croissance. g

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ACTUALITES

décroche le prix Microsoft Best Solution PartnerNelite North Africa

C

De gauche à droite: Samir Benmakhlouf, J. C. Boyer et Ahmed Reda Chami

e mardi 23 avril prochain, APIS Engineering et ses partenaires se réuniront pour le troisième salon IT Maroc qui réunit les

professionnels du Data Center du royaume. Pour cette nouvelle édition les interventions et les solutions sont fédérées par le thème: «exploiter son data Center, les secrets de la réussite». Une quinzaine de sociétés se réunira dans les salons et espaces professionnels de «la Tour Blanche» au Sofitel de Casablanca. Ces experts interviendront sur des sujets tels que la mise en place d’un Data Center mutualisé; la présentation d’outils de gestion du data Center; et la thématique relative aux solutions intelligentes d’infrastructure physique, ou de câblage de dernière génération. Des cas pratiques, des avis d’experts et des retours d’expériences permettront de collecter les meilleures pratiques en matière d’exploitation du Data Center. En plus des tables rondes

et des divers ateliers présentés, chaque partenaire aura son propre espace d’exposition. Réservée aux professionnels de l’infrastructure informatique, la manifestation est entièrement gratuite. Cette nouvelle édition du salon IT Maroc sera aussi

l’occasion d’annoncer la naissance officielle du Club des Utilisateurs Informatiques Maroc: le CLUSIM. Les visiteurs qui le souhaiteront pourront sur place découvrir les modalités d’adhésion à cette association. g

LAPIS Engineering dévoile les secrets de la réussite d’un Data Center

3e Salon IT Maroc

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vec près de 200 adhérents (entreprises de toutes tailles et tous secteurs d’activités confondus), la Fédération

Nationale du E-Commerce au Maroc (FNEM) a pour mission principale de promouvoir le secteur du commerce électronique et de la vente à distance au Maroc. Dans ce sens, elle organise, sous l’égide du ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, la deuxième édition du salon E-commerce Expo du 30 Mai au 2 Juin 2013 à la Foire Internationale de Casablanca (OFEC). Après la première édition tenue en novembre 2011, ayant rassemblé plus d’une soixantaine d’exposants et plus de trois milles visiteurs, l’édition de cette année a pour ambition de stimuler l’efficience des entreprises et de l’économie marocaine en s’ayant fixant comme objectif de mobiliser plus de 300 exposants et drainer plus de 12 000 visiteurs, donnant ainsi une forte impulsion à l’émergence du marché marocian du e-commerce. Ce salon professionnel sera aussi l’occasion de faire l’état des lieux et mettre en valeur les offres de solutions et de technologies

innovantes. Il sera enrichi d’une part, par un programme de conférences axées sur les évolutions et les solutions les plus récentes, impliquant des experts et spécialistes nationaux et étrangers et, d’autre part, par des rencontres B2B via des rendez-vous personnalisés, permettant des mises en relation ciblées entre acteurs nationaux et étrangers. Pour réussir son événement, la FNEM mise sur un ensemble de nouveautés mises en avant, notamment, la participation de conférenciers de renom dont LinkedIn et W3C (par Visioconférence); la commercialisation 100% en ligne des stands ; l’application du prix coûtant pour la réservation des stands par les e-commerçants ; ou encore l’installation d’une plate-forme d’animation et de promotion commerciale, pendant les trois jours du salon. g

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elon les prévisions de l’indice Cisco Visual Networking en matière de trafic international de données mo-biles pour la période (2012-2017),

la région Moyen-Orient et Afrique (MEA) aura près de 850 millions d’utilisateurs de téléphones mobiles qui échangeront près de 861.298 To à l’horizon de l’an 2017. L’aug-mentation attendue du trafic mobile est en partie due à la forte croissance continue du nombre de connexions à l’internet mobile (périphériques personnels et applications de machine à machine), qui dépasseront la po-pulation mondiale (7,6 milliards, selon les Nations Unies) en 2017. Hassan Bahej, DG de Cisco Maroc, déclare à ce titre que«d’ici 2017, le trafic mondial de données mobiles pour-suivra sa progression, tout à fait remarquable, enregistrant une croissance multipliée par 13 au cours des cinq prochaines années, pour atteindre

un montant plus de 46 fois supérieur au montant total du trafic IP mobile de 2010». Et il rajoute: «avec un taux d’adoption tellement spectacu-laire, nous nous approchons rapidement du mo-ment où presque toutes les expériences du réseau seront réalisées via un mobile et, plus souvent qu’autrement, seront visuelles. Cette tendance est le résultat de la demande apparemment insatia-ble de la part des consommateurs et des entrepri-ses au Moyen-Orient et en Afrique pour réaliser les bénéfices obtenus en connectant les données, les gens et les choses dans un Internet composé de toutes choses». g

Le volume de data mobile en croissanceIndice Cisco Visual Networking

L’Association Marocaine de la Relation Client (AMRC) a élu les nouveaux membres de son bureau, à la suite de son assemblée générale qui s’est tenue en février dernier. L’AMRC regroupe, depuis sa création en 2003, les principaux «Outsourceurs» spécialisés dans la gestion de la Relation Client à distance au Maroc, partageant des valeurs et des pratiques communes au niveau éthique et social. Avec plus de 5 Md de DH de chiffre d’affaires à l’export et plus de 45000 salariés, le secteur de la relation client a connu ces

dernières années un développement exceptionnel au Maroc et représente un des secteurs les plus dynamiques en terme de croissance, d’insertion des jeunes diplômés dans le monde du travail et d’insertion de l’économie marocaine dans le phénomène mondial de l’externalisation des métiers de service. Le nouveau bureau est désormais constitué de Youssef Chraibi (Outsourcia/ Président), Philippe Broutin (Webhelp/VP), Youssef Elaoufir (Intelcia/VP), Jérôme Duron (Phone Group / SG), Didier Manzari (B2S / SGA), Abdelaziz Boumahdi (Atento / Trésorier) et Olivier Blanchard (Acticall / Trésorier Adjoint). Durant son nouveau mandat (2013-2015), l’AMRC devra adresser des enjeux majeurs au secteur afin de consolider son positionnement de leader de l’offshore francophone et de destination émergente dans la carte mondiale de l’offshoring. Et pour ce faire, l’AMRC sera organisée en neuf commissions, dont trois nouvellement constituées. g

S

ACTUALITES

AMRC:reconduction

du bureau sortant

A

La FNEM organise la 2e éditionE-Commerce Expo 2013

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isa et Samsung ont annoncé un important accord dont l’objectif est d’accélérer l’adoption des paie-ments mobiles à l’échelle mon-

diale. Il s’agit du 1er accord international du genre, entre un fabricant de combinés NFC (Near Field Communication : Com-munication à champ proche) et un réseau de paiement, montrant la voie à de nou-veaux programmes de paiements mobiles à grande échelle. Aux termes de cet accord, les institutions financières qui envisagent de lancer des programmes de paiements mobiles pourront utiliser le Visa Mobile Provisioning Service pour télécharger en toute sécurité des informations de compte mobile sur des appareils Samsung compa-tibles NFC. Pour sa part, Samsung char-gera l’applet de paiement mobile de Visa, payWave qui permet aux consommateurs d’effectuer des paiements «wave and pay» sans contact, dans ses appareils mobiles dotés de la technologie NFC; celle-ci étant une technologie de communication sans-fil à courte portée et haute fréquence per-

mettant l’échange d’informations entre pé-riphériques jusqu’à une distance d’environ 10 cm, en toute sécurité. Au titre de cette alliance, Jim McCarthy, directeur mondial des produits de Visa Inc. a déclaré : «les appareils Samsung dotés de la fonctionnalité de paiement Visa seront certainement une offre de produits puissante, plus particulièrement sur les marchés où les paiements effectués à l’aide d’un appareil mobile deviennent monnaie courante». Il rajoute : «toutefois, la clé de l’étendue de dis-ponibilité des paiements mobiles à travers le monde est d’offrir aux institutions financières une façon sécurisée de télécharger des informa-tions de compte de paiement à des millions de smartphones et c’est exactement ce que Visa et Samsung sont prêts à faire». g

En cas de panne de réfrigérateur, si la machine à laver rend l’âme, il faut remplacer son produit rapide-ment. Ce type d’achat peut difficile-ment être reporté au mois suivant. Pourtant, en période d’érosion du pouvoir d’achat, les ménages ont parfois du mal à faire face à ce type de dépense imprévue. Dans cette perspective, VenteOnli-ne.ma, en partenariat avec Eqdom, met à la disposition des internau-tes marocains, un financement de

type crédit en ligne avec un taux d’intérêts HT de 0% et sans frais d’assurance. C’est donc une offre de paiement en plusieurs échéan-ces dont le but est de permettre aux ménages de se rééquiper rapi-dement sans se ruiner. Sous condi-tion d’acceptation du dossier, ce crédit en ligne, à 0%, est destiné à redonner du pouvoir d’achat aux ménages et est également conçu pour des achats plaisir. Le crédit est valable pour toute commande dont la valeur du panier est supérieure à 2 000,00 Dirhams, sans dépasser 30 000,00 Dirhams, sur les rayons Electroménager, «Image & Son», «Informatique & Multimédia», «Téléphonie» et «Ameublement». Les clients peuvent par exemple s’offrir un téléviseur 3D pour 749 DH par mois pendant 10 mois au lieu de 7490 DH au comptant, ou gâter leurs proches pour les fêtes et les anniversaires en allégeant la note mensuelle ! g

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Venteonline.ma propose

le crédit en ligne à 0%

ACTUALITES

es entreprises dépensent plus de 70% de leur budget IT à maintenir leur existant, ne consacrant que 30% à l’innovation ; d’où le besoin d’investir dans des mises

à jour réseau afin de supporter toutes nouvel-les initiatives comme le Cloud, la mobilité, le BYOD ou le multimédia, afin de doper l’in-novation et la croissance de l’entreprise. Par-tant de ce constat, HP a lancé le programme «HP FlexNetwork Utility Advantage» qui permet aux fournisseurs de services de com-munication (CSP) d’offrir des solutions de réseau managé en mode «paiement à l’usage / Pay-Per-User», facilitant ainsi la création de nouvelles opportunités de business, sans in-vestissement en capital. Disponible à l’échelle mondiale, via le réseau HP de CSP accrédités, ce programme permet donc d’aider les entre-prises à moderniser leurs réseaux grâce à une architecture réseau et un catalogue software/hardware incluant des solutions standards et pré-packagées, et ce, sans coût frontal. En se

basant sur des solutions construites à base de HP FlexNetwork, une architecture basée sur des standards et supportant les technologies de SDN (Software-Defined Networking), le programme permet aux CSP de mettre à jour rapidement leurs réseaux et d’assurer la pé-rennité des réseaux de leurs clients afin que ces derniers puissent tirer profits d’initiatives Cloud, mobilité et BYOD sans investir en ca-pital et tout en libérant des ressources IT pour se concentrer sur des innovations qui génèrent de la croissance, plutôt que de se concentrer sur la gestion de l’infrastructure réseau. g

Paiement mobile

Un nouveau modèle de consommation des réseaux IT

HP FlexNetwork Utility Advantage

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VVisa et Samsung en duo

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aspersky Lab vient d’identifier une campagne évoluée de cyber-espionnage, visant des représentations diplomatiques,

des administrations et des organismes de recherche scientifique dans plusieurs pays, encore active depuis au moins cinq ans. Les attaques ont pour principal objectif de collecter des documents confidentiels renfermant des renseignements géopolitiques, des codes d’accès à des systèmes informatiques ou encore des données sensibles sur des terminaux mobiles et des équipements réseau. Les cibles sont essentiellement des pays d’Europe de l’Est, des républiques de l’ex-URSS ou encore des pays du Moyen-Orient, même si les victimes peuvent se trouver partout, y compris en Europe occidentale et en Amérique du Nord. A la suite d’une série d’attaques contre des réseaux informatiques

ciblant des services diplomatiques internationaux, les experts Kaspersky ont alors entrepris en octobre dernier, une enquête ayant permis de mettre à jour et d’analyser un réseau de cyber-espionnage à grande échelle, menant l’opération «Red October» qui aurait débutée en 2007 et qui se poursuivait encore en janvier 2013. Cette opération se base sur un malware spécifique, identifié sous l’appellation «Rocra» et qui possède sa propre architecture modulaire comprenant des extensions malveillantes, des modules destinés à dérober des informations et des chevaux de Troie de type «backdoor». L’infection passe par l’envoi aux victimes d’un e-mail ciblé de type «Spear Phishing» (harponnage) contenant un cheval de Troie personnalisé. Pour installer le malware et infecter le système, l’e-mail malveillant exploite spécifiquement des failles de sécurité

dans Microsoft Office et Microsoft Excel. Pour piloter le réseau des machines infectées, les hackers ont créé plus de 60 noms de domaines et plusieurs serveurs hébergeant des sites dans différents pays, dont la majorité en Allemagne et en Russie, opérant telle une série de proxies afin de masquer l’adresse réelle du serveur principal. Pour l’heure, ce malware est bloqué et neutralisé avec succès par les produits de Kaspersky, sous la classification Backdoor.Win32.Sputnik. g

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Kaspersky Lab identifie «Red October»Cyber-Espionnage

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PROFIL PRO PORTRAIT

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nfant, elle n’a pas joué à la poupée, mais au foot et à la course au vélo. La personnalité de Souad Maadir Tarmidi s’est

forgée dès l’enfance. « Je me sentais plus à l’aise avec les garçons et j’adorais accom-pagner mon père sur les chantiers et l’aider à préparer la paie des ouvriers». Sa «prin-cipale tâche était le décompte monétaire», avoue-t-elle. Son bac dans la poche, elle commença des études d’ingénierie technique durant lesquelles elle décou-vrit une matière toute nouvelle pour elle : l’économie d’entreprise. Son pro-fesseur d’antan, qui deviendra l’un de ses clients les plus fidèles, convainquit son père de laisser sa fille aller tenter sa carrière dans ce qu’elle fait le mieux. Chose qu’elle fit en intégrant l’Ecole Supérieure de Gestion de Paris suivie d’un DESS de l’université Paris Dau-phine en marketing. Elle était loin d’imaginer qu’un jour elle ferait carriè-re dans un secteur technologique com-me les TI. En effet, sa première expé-rience professionnelle, elle l’entama en tant que stagiaire au sein de la cellule de communication de Jacques Chirac au RPR. Elle nourrissait, à l’époque, le rêve de faire une carrière hors nor-mes en communication. « A l’époque, je rêvais de lancer une agence de communica-tion au Maroc pour les politiques et deve-nir la Séguéla marocaine », avoue-t-elle avec le sourire. Elle intègre, après, une grande entreprise française spécialisée en pièces automobiles comme chargée à l’export pour la zone Maghreb et Moyen Orient.Dans la vie, on a beau calculer, pro-jeter, planifier sa vie. La vie ne va pas selon nos envies. C’est ce qu’elle finira par apprendre en raison d’un grave ac-cident de la route et une hospitalisation qui a duré assez longtemps pour la for-cer à rentrer au bercail. Mais, comme certains malheurs s’avèrent avec le temps bénéfiques, Souad Maadir Tar-midi n’a pas tardé à relancer sa carrière dans un domaine loin de celui auquel l’avait préparée son cursus académi-

que. Elle rejoint alors, en 1992, une SSII spécialisée dans l’intégration des systèmes d’information. «Je progressais très vite malgré mon jeune âge J’avais sur-tout la chance de travailler avec deux pa-trons brillants et visionnaires qui m’ont fait aimer le monde des Nouvelles technologies et m’ont offert mon premier poste de direc-tion. C’était pour la marque Ciel », affir-me-elle. Le «Ciel» lui avait désormais tracé le chemin d’une carrière différen-te de son idole, gourou de la publicité : Jacques Séguéla.Deux ans après, en tant que directrice générale, son ADN a pris le dessus : «J’ai grandi dans une famille d’entrepre-neurs; c’est le seul modèle auquel je m’iden-tifie. Dans mon entourage il n’y a ni fonc-tionnaires, ni professions libérales. Je me sentais en décalage avec mes aspirations profondes. Je sentais qu’il fallait que je me réalise autrement». Autrement, signifie, pour elle, devenir son propre patron ; entreprendre ; prendre des risques en montant son propre business. Sa ren-contre avec Saloua Karkri, ex-prési-dente de l’Afem, fut décisive dans ce sens. Elle créa alors, en 1999, Match Euro Maghreb en s’alliant à un édi-teur français leader dans les progiciels de gestion en France. Deux ans après, l’entreprise de son partenaire fut rache-tée par le groupe Sage. Coup dur pour

Souad Maadir Tarmidi: « je me suis re-trouvée seule, avec des produits en arrêt de commercialisation. J’ai dû repartir de zéro. En fait, c’était plus dur que le démarrage car il fallait honorer les engagements avec les clients et proposer des solutions de remplace-ment surtout que nous touchons à des cœurs de métiers très sensibles ». Elle réussit le challenge. « Aujourd’hui Match Eurosoft Maghreb fait partie des meilleurs centres de compétences Sage au Maroc, avec une équi-pe certifiée et un portefeuille clients (PME) important. C’est mon 3éme bébé et ma fierté aujourd’hui», dit-elle non sans modes-tie. Souad Maadir Tarmidi n’a pas que son entreprise dans sa vie. Elle est aussi mère de deux enfants, dont l’ainé, un garçon de 19 ans, poursuit des études de pharmacie en Espagne, alors que le petit de 9 ans, lauréat du prix du plus jeune pianiste (à 5 ans), force sa maman à prendre des cours pour qu’elle puisse l’accompagner. Souad Maadir Tarmi-di est aussi une femme entrepreneuse qui a longtemps appuyé les efforts de l’AFEM (Association des Femmes Chefs d’Entreprise au Maroc). « Je suis membre de l’AFEM depuis la créa-tion jusqu’à ce jour », affirme-t-elle. Et d’ajouter : je me réjouis des réalisations et de l’avancée au niveau national et in-ternational de la femme entrepreneur marocaine, grâce à cette institution. Je suis convaincue que les fondements lancés par les ex-présidentes seront consolidées et développées par la nou-velle présidente». L’AFEM, avoue-t-el-le «m’a permis de développer un relationnel professionnel et humain au niveau national et international ». Souad Maadir Tarmidi a-t-elle une phi-losophie en tant que manager ? Oui, se-lon elle : «on ne peut être un bon manager sans cultiver à la fois ses qualités masculi-nes et féminines ; ce qui m’amène à penser qu’il existerait une complémentarité entre la façon de diriger d’un homme et celle d’une femme. Pour moi, il n’ y a pas de mana-gement au féminin, il y a un seul mode de management avec une vision et une appro-che féminine».g

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Née pour l’entrepreneuriat

Souad Maadir Tarmidi Founding partner Match Eurosoft Maghreb et CEO SRA Maroc

par S. Zinnid

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PROFIL PRO

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Comment jugez-vous le potentiel du marché marocain en matière de développement des TI ? Quelles sont les avancées réalisées qui marquent d’après vous ce potentiel ? Le Maroc dispose d’un potentiel très important en matière de développement des TI. Le point de départ de cette dynamique a été la mise en place d’une instance de régulation (ANRT) et la libéralisation du secteur de l’audiovisuel. Le Maroc est leader dans le domaine des télécommunications à l’échelle africaine. Cette avancée au niveau des télécommunications est un accélérateur pour le secteur des Technologies de l’Information qui y est étroitement lié.

Nous disposons de beaucoup d’atouts pour permettre au secteur de jouer un rôle de levier de compétitivité et d’attractivité ; avec essentiellement un vivier de compétences RH ; une bonne avancée en matière d’infrastructure télécom moderne et une croissance notoire en matière de téléphonie mobile et de monétique. Il ne faut pas oublier non plus la dynamique de délocalisation et l’émergence de l’Offshoring. Et pour finir le plan Maroc Numeric 2013 qui est une véritable feuille de route pour le développement de ce potentiel et un réel levier de croissance transverse.

Le Maroc est actuellement un des leaders en matière des TI dans la région d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. A votre avis, quels sont les défis à relever pour garder ce leadership ? Grâce aux efforts et réformes considérables des autorités publiques pour assoir les fondements du secteur, le Maroc est, certes, leader dans le domaine

des télécommunications à l’échelle africaine et la zone MENA, mais 81e à l’échelle internationale. Nous n’avons pas encore atteint les niveaux de certains pays émergents et encore loin celui des pays développés. L’essor d’Internet et de la téléphonie mobile n’est pas suffisant. Nous devons développer les contenus en ligne et favoriser la disponibilité d’informations ; développer les services offerts aux citoyens via le Web et faire preuve d’innovation dans ce sens. Notre défi c’est avoir notre «e-Maroc » à travers l’alliance de la société civile, du secteur privé et des instances gouvernementales.

Quel est votre avis sur les derniers classements du Maroc en termes d’usage des TIC et comment pourrons nous améliorer cette situation ?Il faut avouer que le Maroc est mal classé par rapport aux pays de la région, malgré les efforts considérables du gouvernement pour la mise en service de contenus utiles en ligne. Le taux d’analphabétisme et le niveau d’éducation bas desservent l’usage de ces services. Améliorer ce classement doit passer par plusieurs moyens : la refonte du système d’éducation ; la mobilisation des capitaux et des ressources pour la R&D et l’innovation ; l’amélioration des abonnements au fixe et à l’Internet haut débit qui est plus adéquat pour l’usage

des contenus et services mis à disposition que la connexion de type classique (3G ou GPRS)...

Les TIC englobent certes plusieurs catégories. Quelles sont, d’après vous, celles qui seraient les plus développées dans notre pays ? Quelles sont celles, à votre avis, qui nécessitent encore plus d’effort et de persévérance ?Les TIC regroupent un ensemble de ressources nécessaires pour manipuler de l’information et particulièrement les ordinateurs, programmes et réseaux nécessaires pour la convertir, la stocker, la gérer, la transmettre et la retrouver. On peut regrouper les TIC par secteurs suivants : l’équipement informatique, serveurs, matériel informatique… ; la micro-électronique et les composants ; les télécommunications et les réseaux informatiques ; le multimédia ; les services informatiques et les logiciels et, enfin, le commerce électronique et les médias électroniques. Il est clair que les secteurs des télécoms et du multimédia ont enregistré une avancée considérable ces dix dernières années. Celui des services informatiques a essayé tant bien que mal de suivre, mais c’est le secteur du commerce électronique qui est promu à un bel avenir avec un potentiel de développement extraordinaire, sous réserve bien sûr d’un accompagnement adéquat au niveau de la législation.

Souad Maadir TarmidiFounding partner Match Eurosoft Maghreb et CEO SRA Maroc

Propos recueillis par S. Zinnid

Nous n’avons pas encore atteint le niveau de certains pays émergents ‘‘

Match Eurosoft Maghreb en bref

Création : 1999

10 consultants certifiés

6 MDH (dont 60% de prestations)

Certifications : label centre de compétence

SAGE PME, SAGE CRM, SAGE Multidevis

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N°7 Avril - Juin 2013

Quelles sont, d’après vous, les principales orientations technologiques que peuvent adopter les DSI marocains à court et à moyen terme afin de rendre leur entreprise encore plus compétitives?La fonction du DSI a changé : nous sommes passés à une nouvelle version 2.0 dont le métier est dilué et transverse

dans l’ensemble des activités de l’entreprise. Leur principale priorité est la sécurisation des systèmes d’information au sein des entreprises. Dans un monde orienté mobilité et avec une nouvelle génération ‘’Y’’, dans les entreprises, friande de technologie, la priorité et l’exigence vont à la sécurité et à l’externalisation maitrisée. La veille technologique reste également un point important dans la compétitivité de l’entreprise.

Que pensez-vous, globalement, de l’arsenal juridique marocain en matière de lois dédiées au traitement des aspects relatives aux TI (09-08, 53-05…) ?Le commerce électronique, l’usage d’Internet dans l’administration, les écoles, les entreprises et aussi dans les foyers est devenu monnaie courante. La cybercriminalité et les attaques informatiques ont naturellement suivi cette explosion. Pour ce qui est de la loi 53-05 relative à l’échange électronique de données juridiques, je pense que nous sommes encore loin des 60 000 certificats électroniques ciblés par le plan Maroc Numeric 2013. La mise en place des instruments et des institutions d’accompagnement et de mise en œuvre a pris du temps à se concrétiser. Toutefois, nous remarquons une réelle avancée par exemple dans l’usage pour la télé-déclaration de la CNSS depuis

2010 et de l’IS cette année. L’adoption par le Maroc de nouvelles lois relatives à l’usage de ces nouvelles technologies était une mesure obligatoire. La loi n˚09-08 visant la protection des personnes physiques va agir en partie comme catalyseur pour la loi 53-05 et encourager l’établissement de la confiance numérique.

Vous êtes plus Open source, Cloud…?Notre cœur de métier, que ce soit à SRA Maroc ou à MatchEurosoft est orienté autour des logiciels propriétaires. Nous évoluons depuis 20 ans dans l’écosystème qui distribue, intègre et développe des solutions informatiques avec des logiciels propriétaires. Toutefois et pour être honnête, je reconnais l’avancée de l’Open Source du côté des serveurs et du Cloud.

Google, Facebook, Amazon, Ebay… tous les grands services utilisent GNU / Linux sur leurs serveurs. Les spécialistes parlent d’un virage raté par Microsoft sur le Web, le mobile et probablement sur le Coud. Pour ce qu’est du Cloud, c’est un réel vivier d’opportunités en termes d’économie et de facilité d’accès à la technologie utile pour une entreprise avec un minimum d’investissement. Les risques et dangers dans la vie d’une entreprise ne sont pas négligeables, principalement la menace interne avec le piratage par les salariés et celui relatif au prestataire de service Cloud (contrats souvent illisibles).

Comment estimez-vous l’impact du marché informel sur le marché de l’édition logicielle et du service informatique au Maroc ?«Pirater un logiciel nuit gravement à la santé»; celle de l’éditeur bien sûr (Sage et Microsoft en tête de liste) mais aussi celle de l’entreprise pirate car elle engage le cœur de son métier (stocks, comptabilité, vente…) sur une solution sans assistance et sans expertise. Derb Ghallaf est souvent pointé du doigt, mais il existe un phénomène qui est plus dangereux: celui de certaines SSII peu scrupuleuses (spécialisés en TPE) ayant pignon sur rue et qui piratent les produits. Une pratique qui fait perdre, selon le HCP plus d’un milliard de DH à l’économie nationale (CA réalisé par l’informel).

Comment voyez-vous les chances des SSII marocaines (PME) pour pénétrer le marché national, devant leurs homologues étrangers qui font preuve parfois d’expérience plus riche ?Le métier des SSII est à changer. Pour survivre, les SSII doivent revoir leur stratégie et faire preuve d’innovation pour accompagner les clients dans ce nouveau monde numérique. La SSII du futur doit être proactive et regarder dans la même direction que son client en lui offrant une technologie innovante et en adéquation avec ses besoins. Le constat est que nous manquons d’innovation. Pour donner un exemple : les plus importantes SSII en matière d’intégration représentent des éditeurs et labels internationaux. Toute notre expertise se base sur de la consommation. Nous devons créer de la valeur ajoutée par l’innovation, valoriser le capital humain et encourager la recherche et développement. g

INTERVIEW

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Nous n’avons pas encore atteint le niveau de certains pays émergents

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SRA Maroc en bref

Filiale : Groupe SRA Informatique (150 consultants, 12 M Euros de CA)Création : août 201118 consultants (Maroc)10M DH (premier exercice) et 12 MDH en portefeuille commandes. Lauréat du challenge store Sage 2012 au niveau national.Meilleure performance 2012 en signature new business.

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Business

a forte tendance de mobilité des utilisateurs, amplifiée par un essor mondial des terminaux mobiles, a donné lieu à une demande de plus

en plus grandissante de connectivité, autant chez les professionnels que chez les particuliers. Cette vague s’accompa-gne naturellement par une forte deman-de de débit et de couverture, mais aussi par de fortes exigences en matière de disponibilité, de sécurité et de qualité de services. Tous ces facteurs poussent les professionnels à se doter de solu-tions, particulièrement, fiables, sûres et surtout pas onéreuses et complexes.

Ruckus Wireless: des technologies éprouvées Ruckus Wireless est un leader techno-logique qui fournit depuis 2004, des systèmes WiFi, intérieurs et extérieurs, de pointe destinés aux entreprises et aux fournisseurs d’accès. Ces systèmes sans fil reposent sur une technologie innovante, développée et brevetée, dé-nommée «Smart WiFi». Elle se base sur un système intelligent d’antennes directionnelles qui permet d’éten-dre la portée du signal et de s’adapter automatiquement aux évolutions de l’environnement radio ; ce qui permet d’offrir une connectivité fiable et des performances homogènes.

C’est aussi des solutions de pointe Ruckus Wireless est présente sur trois segments : les réseaux sans fil d’entreprise ; les infrastructures pour opérateurs mobiles ainsi que les accès large bande sans fil. Son portefeuille compte deux lignes de produits offrant des solutions dotées de technologies de pointe, pour l’intérieur et l’extérieur. Il s’agit, en effet, des solutions «ZoneFlex Smart WiFi» destinées aux entreprises et des systèmes «MediaFlex Smart WiFi» destinés aux fournisseurs d’accès. Tous les produits WiFi intelligents de

Ruckus Wireless sont équipés d’un sys-tème intelligent d’antennes à multiples éléments et de logiciels performants qui permettent le contrôle dynamique des fréquences radio (BeamFlex) ; l’évi-tement automatique des interférences (AIM, Automatic Interference Mitiga-tion) ; le maillage dynamique et fiable (Smart Mesh Networking) des réseaux; de la qualité de services (QoS) intelli-gente (SmartCast), établie par flux et par client ainsi que des mécanismes de sécurité avancés (SmartSec). La combi-naison particulière de ces fonctionnali-tés permet de réaliser deux à quatre fois plus de couverture WiFi avec moins de points d’accès, tout en offrant des connections comparables au filaire; ceci en s’adaptant en temps réel aux chan-gements de l’environnement radio.

ZoneFlex Smart WiFi: un sans fil cost-killer qui assureContrairement aux systèmes WiFi tra-ditionnels, dont la mise en œuvre et la gestion se révèlent onéreuses, com-plexes et lourdes, les systèmes sans fil intelligents ZoneFlex de Ruckus Wireless sont conçus pour les entre-prises désirant assurer une couverture robuste, performante, fiable, facile à installer, à manager et surtout, évolu-tive et à faible coût.

La ligne ZoneFlex inclut des points d’accès (Acces-Point, AP) Smart WiFi 802.11a/b/g/n, pour le déploiement WLAN intérieur ou extérieur, gérés de manière centralisée. Ces points d’accès étendent la portée du signal sans fil tout en contournant automatiquement les interférences. Cette gamme inclut éga-lement les contrôleurs réseaux sans fils ZoneDirector, évolutifs, qui permettent de gérer de 2 à 500 points d’accès Smart WiFi ZoneFlex. Grâce à une architectu-re de transmission flexible et distribuée, ces contrôleurs peuvent être déployés au sein d’un réseau Ethernet (niveau 2) ou IP (niveau 3). Ils s’intègrent en tou-te transparence avec d’autres infrastruc-tures réseau existantes (commutateurs, firewall, serveurs d’authentification,…) et se configurent simplement via un simple assistant Web convivial.Par ailleurs, les contrôleurs ZoneDirec-tor intègrent le moteur d’application Smart/OS, fournit par Ruckus Wire-less, qui propose des fonctionnalités avancées telles que le maillage sans fil intelligent, une disponibilité élevée, l’authentification des points d’accès, la mise en réseau d’hôtes et la sécurité WiFi dynamique. Cerise sur le gâteau, les AP ZoneFlex détectent automatiquement le contrô-leur ZoneDirector ; se configurent

Une solution WiFi complète et performanteRuckus Wireless

En entreprise, à l’hôtel, à l’université, à l’hôpital, à la mairie ou au théâtre, les usagers nomades ont besoin de connexions simples et sécurisées afin d’accéder aux applications métier, naviguer sur Internet, etc. Mais, comment choisir une solution sûre, efficace et surtout économique, à même de couvrir toutes les exigences en matière de débit et de couverture ? Esquisse de réponse avec les solutions WiFi Indoor et Outdoor de Ruckus Wireless.

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Quels ont été vos besoins minimums définis dans votre cahier des charges ?Ces besoins sont : une même solution pour le Outdoor et le Indoor ; une cou-verture optimale même en présence d'obstacles et d'interférences ; la présen-ce d'un moyen de gestion centralisé iden-tique pour les Indoors et Outdoor (Pré-sence d'un contrôleur) ; la rapidité et la facilité de déploiement et d’exploitation; une grande bande passante (802.11n) ; la gestion des profils ; la gestion des droits en se basant sur des groupes LDAPs ; la définition de politiques d'accès et de fil-trage par groupe d'utilisateurs maîtrisant le débit, le temps et la période d'accès ; un monitoring avancé et intuitif, donnant une visibilité complète du réseau Wifi à tout moment ; la possibilité de faire du Mesh et enfin la possibilité de jumeler la solution avec celle de Taxation et donc pouvoir facturer l'accès au WiFi.

Quels ont été les facteurs déterminants qui vous ont orientés vers les solutions Ruckus ?Après confrontation de la technologie Ruckus à d'autres marques que nous utilisions, nous avons été convaincus, tout de suite, par son BeamFlex puis conquis et séduit par la puissance de son ZoneDirector et la facilité avec laquelle on pouvait mettre en place un réseau WiFi fiable et surtout sécurisé en quel-

ques minutes sans être un expert dans la matière. Sans oublier sa gamme complète de pro-duits qui nous a évité d’avoir recours à un mélange de technologies en prove-nance de plusieurs marques afin de ré-pondre aux différents besoins du Mall et des magasins hors Mall. Enfin, l'offre commerciale qui, selon nous, est extrê-mement attractive

Quels retours sur investissement escomptez-vous ?Grâce à la solution Ruckus, nous avons pu obtenir une satisfaction quasi par-faite des utilisateurs génériques et sur-tout des professionnels d'AKSAL qui n'ont plus relevé de problèmes sur toutes leurs apllicatifs embarqués sur les PDAs WiFi, sans oublier que nous avons mi-nimiser le coût du câblage et de l'infras-tructure (surtout lors des cas d'extension ou d'ajout de nouveaux magasins) pour ne faire que l'essentiel et laisser Ruckus faire le reste. Et pour finir nous profitons d'une vision globale précise de tout le réseau WiFi; ce qui a conduit, en plus, à l'élaboration d'un plan de maintenance correctif des procédures préventives, augmentant considérablement, par la même occa-sion, notre indice de fiabilité et limitant très sensiblement le nombre d'incidents WiFi.

Comment jugez-vous la prestation de votre intégrateur (Doacom Techno-logies) ainsi que le conseil de Config Maroc ?Doacom Technologies n'est pas un sim-ple prestataire. C’est plutôt un fidèle par-tenaire qui ne cesse de penser au bien du groupe AKWA et AKSAL. Sa prestation lors de ce projet ne fait que confirmer ces propos, puisque cette entreprise a fait preuve d'une rigueur et d'une efficacité hors pair, remontant toutes les conditions difficiles surtout à l'approche de l'ouver-ture du Mall. Et c'est ce même prestatai-re, épaulé par Config, qui nous a fait dé-couvrir Ruckus et a su nous convaincre de l'apport certain que cette technologie allait nous apporter. Et vu le résultat final nous pouvons dire qu'il a été encore une fois de bon conseil. On ne peut que le fé-liciter et le recommander. g

automatiquement et deviennent instan-tanément gérables. Ainsi, le ZoneDi-rector gère automatiquement le réseau d’AP en ajustant systématiquement les niveaux de puissance de transmission et les affectations des canaux RF en fonction des besoins, afin d’éviter et de prévenir toute interférence entre points d’accès adjacents, tout en offrant une couverture redondante en cas de dé-faillance d’un AP.Et pour administrer toute l’infrastructu-re WLAN ZoneFlex, Ruckus Wireless propose une plateforme d’administra-tion à distance et en central, toute aussi innovante, dénommée «FlexMaster Ma-nagement System». Il s’agit d’une suite logicielle de management centralisé qui permet de monitorer simultanément les réseaux sans fil de plusieurs sites. Flex-Master prend en charge aussi bien les

contrôleurs ZoneDirector, les AP asso-ciés que les AP lourds (sans contrôleur). C’est un composant qui joue le même rôle qu’un contrôleur (remontées d’alar-mes, statistiques, mises à jour du firmwa-re, modifications de configurations,…) mais à plus large échelle et depuis un site central grâce à l’utilisation du protocole TR-069 over https. De fait, il est possi-ble de contrôler à distance, surveiller et mettre à jour tous ses AP Ruckus Smart WiFi partout dans le monde via réseau IP privé, publique, hybride ou Internet.

Groupe Aksal opte pour la solution Ruckus Wireless Pour répondre aux besoins de connectivité réseau, autant pour ses 14 magasins situés hors du Morocco Mall et ses 31 magasins, dont la Galerie Lafayette, et zones publics

du Morocco Mall, le Groupe Aksal a opté pour la gamme ZoneFlex Smart WiFi de Ruckus Wireless afin de garantir la couverture nécessaire ainsi que la solution FlexMaster pour assurer le management de toute son infrastructure WiFi. En effet, le Groupe Aksal a déployé particulièrement les Access-Point (AP) ZoneFlex 7341 pour chacun de ses magasins hors du Morocco Mall, tous contrôlés par un ZoneDirector 1000. Pour ce qui est des magasins à l’intérieur de l’enseigne du Morocco Mall, le Groupe Aksal a déployé une série d’AP comprenant des ZoneFlex 7363, des ZoneFlex 7341 et des ZoneFlex 7762, tous contrôlés par ZoneDirector 3000 redondant, et ce, afin d’assurer la couverture nécessaire tant à l’intérieur du Mall qu’au niveau des allées, parkings et terrasses. g

Mohamed Ikhlef Responsable Télécoms, DSI Akwa Group

Entretien avec

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e Cloud s’impose désormais com-me une solution efficace aux entre-prises en quête d’économies et de souplesse dans leurs SI. En effet,

l’enjeu majeur du Cloud est de combi-ner le meilleur des systèmes centralisés, des réseaux et des composants distribués pour permettre aux entreprises de se fo-caliser sur leur cœur de métiers et pou-voir gérer, plus facilement, les masses de données et de transactions. Cependant, son adoption impose une transformation profonde… et la démarche reste com-plexe. En conséquence, les entreprises se doivent d’adapter une démarche raison-née, sur la durée, afin de construire un Cloud sur-mesure et sécurisé. Et c’est dans ce cadre que s’inscrit «Le Cloud by Bull» ; l’offre complète de Bull qui ré-pond aux 8 règles d’or permettant de tirer le meilleur profit des bénéfices du Cloud (réduction des coûts grâce à l’industriali-sation et aux économies d’échelle ; gain en flexibilité grâce à l’externalisation ; orientation métier et concentration sur le haut de la chaine de valeur).

Stratégie métier : l’Alpha et l’Omega Avec le Cloud, plus que pour toute autre technologie, l’important n’est pas l’archi-tecture technique, mais la façon dont cel-le-ci répond aux besoins métiers. Avant tout, il faut partir des objectifs (TCO visé): capacité de répondre aux fluctua-tions de charges anticipées, niveau de SLA, etc. Pour l’entreprise, définir sa stratégie d’adoption du Cloud doit com-mencer par une étude d’opportunités et mettre en perspective tous les enjeux afin de faire les choix tactiques les plus effi-caces selon ses priorités métiers. Le ratio (effort/bénéfice) doit être mis soigneu-sement dans la balance. Car, aller vers le Cloud représente non seulement un coût (mobilisation d’équipes, de ressour-ces...), mais aussi un risque. En général, l’optimum serait atteint par une appro-che hybride. L’essentiel est de trouver où placer le curseur de manière optimale. Et c’est dans cet esprit que Bull Cloud GPS

et Bull Cloud COMPASS, des services d’audit et de diagnostic permettent de bâ-tir une stratégie Cloud orientée métier.

Consolidation/virtualisation : un préalable essentielLa première étape vers le Cloud est de consolider/virtualiser et automatiser pleinement son SI. Comme le montre une récente étude IDC/Bull sur le Cloud, ce n’est qu’une fois ce travail accompli, en rapport avec le niveau de maturité IT (ITIL, e-SCM…), que les entreprises peuvent aller avec le plus de succès vers le Cloud, et notamment bâtir leur catalo-gue de services et leur processus de provi-sioning. En effet, si prendre tactiquement quelques machines virtuelles IaaS et des services en SaaS ne justifie pas une ges-tion stratégique consolidée de l’ensem-ble de ses ressources, il en va autrement quand on intègre le Cloud au portefeuille stratégique IT. Car demain, il faudra sa-voir fixer des objectifs aux fournisseurs de Cloud, savoir comment rapatrier, si besoin, les processus et les données. Bien définir sa gestion de services internes et raisonner en services transverses, parta-gés… devient dès lors un préalable essen-tiel. C’est un point d’autant plus impor-tant alors que de nombreuses entreprises envisagent des approches Cloud par di-visions ou grandes structures internes, et n’envisagent pas encore de regarder l’op-tion du Cloud à l’échelle de l’ensemble de

leur organisation, de manière homogène. Une homogénéité qu’offre Bull Cloud Avisory services avec un panel complet de services permettant de conduire la transition progressive vers le Cloud.

Cloud privé, hybride et public : la recherche de l’optimum Les entreprises peuvent tirer profit du Cloud sous de multiples formes : ache-ter des services SaaS ; s’adosser à des services de Cloud public ; mettre en œu-vre les technologies Cloud au sein de leur propre DSI... Mais, la démarche la plus souvent constatée, après la phase de consolidation/virtualisation, est de bâtir un Cloud privé pour un ensemble limité de services, puis de s’appuyer sur des ser-vices d’infogérance, et de Cloud public/hybride pour étendre ces fonctionnalités et bénéfices. L’atout d’une telle approche est la conjugaison de tous les atouts du Cloud et le maintien de la souveraineté sur ses données. En parallèle, des servi-ces de Cloud public ou semi public sont souvent utilisés sur des applications ci-blées (applications web, e-business, calcul scientifique, etc.). Le secret du succès : trouver le bon équi-libre et une répartition optimum, selon les enjeux métier détectés par l’étude d’opportunité. Cette démarche permet de tirer progressivement parti du Cloud en évitant les risques. Elle permet d’ob-tenir rapidement des «quick wins», avec

LEADERS

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Les huit règles d’or selon BullCloud Computing

Dans un environnement économique en forte mutation, les pressions s’intensifient. A ce titre, Bull offre, avec «Le Cloud by Bull», un panel de services numériques respectant huit règles d’or et couvrant tous les besoins en termes de Cloud, du plus standard au plus critique. Explications.

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un retour d’investissement (ROI) clair à chaque étape. Dans ce registre, la mé-thode Bull offre une maitrise globale de l’ensemble du continuum technologique et topologique : legacy, Cloud privé, hy-bride et public.

Agilité : le moteur du progrès La vocation du Cloud est d’aider les organisations à entrer dans l’ère de l’IT industrialisé, flexible et orientée métier. Mais, le futur sera «hybride», entre IT legacy et différents Clouds (privés, pu-blics ou mixtes), spécialisés sur certains types d’applications ou offrant certains niveaux de sécurité. Dans la perspective d’une réflexion globale à propos d’un IT orienté services, il faut non seulement disposer d’une palette de technologies qui permet de répondre à chacun des besoins (Cloud web, critique, haute per-formance…), mais aussi d’avoir sous la main des outils de pilotage permettant d’adresser de façon holistique l’ensem-ble de ces ressources (configuration dy-namique, automatisation, provisioning, billing…). L’enjeu étant de pouvoir gé-rer, de manière cohérente, des architec-tures diverses (blades, grands serveurs…) sur divers types de technologies (linux, Windows, Unix…) et de topologies (IT legacy, Cloud privé, privé hébergé, pu-blic et hybride) pour en faire les éléments constitutifs d’une infrastructure orientée service. A cet effet, la méthode Bull ga-rantit un portefeuille complet de techno-logies convergentes pour bâtir un Cloud d’entreprise évolutif.

SLA et KPI : l’abécédaire du CloudAvec le Cloud, on n’achète pas un pro-duit mais un service, dont on définit le niveau attendu (disponibilité, temps de réponse, délai d’activation de nouveaux services, etc.) et les paramètres de ges-tion. Si cette approche est partie inté-grante de la culture des DSI d’entreprise et des opérateurs d’infogérance, elle l’est moins souvent chez les fournisseurs de Cloud Web de première génération (Cas des IaaS simples comme Amazon AWS

qui n’offrent aucune garantie de qualité de service…). Cela génère un risque d’ex-plosion des coûts. D’ailleurs, Gartner es-time que le Cloud, s’il va faire baisser le coût unitaire des services, pourrait fina-lement augmenter les coûts IT de nom-breuses entreprises, car les utilisateurs vont le plus souvent surconsommer. Cela génère, aussi, des risques (pertes de données sensibles, interruptions de ser-vice…) qui seront inacceptables quand il faudra gérer, en mode Cloud, des appli-cations critiques de production, en archi-tecture n-tiers, avec un serveur d’appli-

cation, des bases de données, etc. Ainsi, est-il nécessaire de mettre en place des outils et des processus qui conjuguent la simplicité du Cloud et la puissance des outils de gestion des SLA et de KPI d’entreprise. Ces outils et ces processus ont une importance primordiale dans la méthode Bull puisque celle-ci est basée sur des partenariats stratégiques avec de nombreux éditeurs afin d’offrir des so-lutions d’administration évoluées dans tous les environnements.

Souveraineté : la clé de la libertéMettre ses données dans un Cloud exter-ne, c’est confier son capital le plus pré-cieux. Au-delà des risques de sécurité, il faut éviter le risque de dépendance en-vers une technologie ou un fournisseur. L’enjeu premier est donc la réversibilité. Il faut pouvoir, si besoin, récupérer ses données et processus en interne, ou pou-voir les confier à un autre fournisseur. Le second enjeu est l’interopérabilité. Car il n’y aura pas demain un Cloud unique, mais de multiples Clouds, devant être capables d’inter-opérer. La standardisa-tion et l’interopérabilité s’imposent ainsi

comme des enjeux majeurs du Cloud de demain. Sécurité : seuls les paranoïaques survivent Ce n’est un pas hasard si la sécurité est la préoccupation majeure des entreprises quand il s’agit du Cloud. La nécessité ? Un écosystème de solutions de confian-ce, de bout en bout, intégrant analyse de risques, architecture de sécurité, solu-tions de défense (outils de supervision, pare-feu, détection d’intrusion, préven-tion des fuites…), gestion des identités et des accès, sécurité des liens et des données, sécurité dynamique et réac-tion aux incidents, etc. Dans ce sens, Bull Cloud Security Solutions apporte un portefeuille complet de technologies souveraines de sécurité du Cloud.

Conformité : le monde selon ISOOù sont localisées les données ? Sont-elles bien protégées contre les risques de fuites ? Cette question n’a pas pour seul impact celui de la souveraineté. Elle a aussi un impact juridique majeur, qui dépend non seulement de la législation des pays dans lesquels opère l’entreprise qui s’appuie sur le Cloud, mais aussi de la législation des pays dans lesquels le Cloud est hébergé, et même de la natio-nalité des opérateurs ou fournisseurs de technologie Cloud. Du fait du Patriot Act, les données contenues dans tout Cloud opéré par un fournisseur améri-cain, même dans un data center situé en Europe, sont par exemple suscepti-bles d’être remises aux autorités US et tombent sous le coup de la législation américaine. Une complexité et des risques juridiques qu’il faut prendre en compte. Des ris-ques juridiques amoindris par la métho-de Bull, dans la mesure où les données jouissent d’un hébergement souverain dans des centres hébergés par Bull. g

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Fouad BENJOUDARDirecteur Pôle Cloud Bull Maroc

L’enjeu premier du Cloud est la réversibilité. Il faut pouvoir, si be-soin, récupérer ses données et pro-cessus en interne, ou pouvoir les confier à un autre fournisseur.

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e programme e-Gov est l’un des axes majeurs du plan Maroc Numeric 2013, adopté par notre pays en Octobre 2009. Ce plan

ambitieux vise à inscrire l’économie marocaine «dans un mouvement global qui lui permettrait d’en tirer les pleins bénéfices». Le budget qui a été alloué à ce plan s’élève à 5,2 milliards de dirhams. Etalé sur cinq années (2009-2013) Maroc Numeric 2013 est axé sur quatre piliers majeurs: l’accès à Internet ; le programme e-Gouvernement ; l’informatisation des PME PMI et le soutien des acteurs IT locaux et à l’Offshoring.L’axe e-Gouvernement a été érigé en pilier prioritaire ; son objectif étant «le rapprochement de l’administration des besoins du citoyen et de l’entreprise, tout

en améliorant l’efficacité, la qualité et la transparence». Cet objectif majeur, selon le programme e-Gov, doit être traduit par «la mise à disposition des usagers, citoyens et entreprises : de télé-services leur permettant d’effectuer automatiquement leurs démarches administratives, et ce via divers canaux des contenus numériques nationaux, des données ouvertes et réutilisables (open data), des canaux leur permettant de participer aux différentes décisions gouvernementales (l’e-participation)».Toute évaluation donc, doit partir de là. Autrement dit, l’objectif initié en 2009, à savoir «le rapprochement de l’administration des besoins du citoyen et de l’entreprise, tout en améliorant l’efficacité, la qualité et la transparence», a-t-il été atteint ? La réponse à une telle question, n’est pas

aussi simple qu’elle n’en a l’air. Toutefois, avant d’en esquisser les contours tout au long de ce dossier, il serait intéressant de revenir sur les réalisations que les autorités de tutelles jugent positives.

Des réalisations, mais…Selon le communiqué de presse du deuxième Moroccan e-Governement Forum, le programme e-Gov a atteint 40% en termes de réalisations. Un bilan jugé positif par les autorités. Voilà ce que nous rapporte ledit communiqué: «Malgré l’avènement de l’échéance, le processus de l’introduction du numérique dans la gouvernance du pays est appelé à se poursuivre. Cela étant, depuis le lancement du programme e-Gov en 2009, de nombreux services ont été mis en ligne. Le numérique étant

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Doit-on vraiment être fiers du bilan?

Lors de la deuxième édition du Moroccan e-Governement Forum (MGF) qui s’est tenue, mardi 29 janvier 2013 à Rabat, les autorités de tutelles ont déclaré que le taux de réalisation du programme e-Gov a atteint 40%. Un bilan positif, selon Abdelkader Amara, le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, mais qui impose, quand même, de repousser l’échéance 2013 à 2020. On ne savait pas qu’avec un taux au-dessous de la moyenne (50%), on pouvait parler de bilan positif. Sauf, si les autorités de tutelles préféreraient regarder la moitié pleine du verre. Détour sur un enjeu numérique où le Maroc a encore du pain sur la planche.

Services e-Gov

Dossier

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par S. Zinnid

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Doit-on vraiment être fiers du bilan?

un sujet transversal qui doit aussi être traité au plus haut niveau, l’action du gouvernement dans la réalisation de ce chantier, chapeauté par un comité interministériel, est guidée par une stratégie ambitieuse et cohérente. Ainsi, le CIGOV (NDLR : Comité Interministériel e-gouvernement ; l’instance de pilotage stratégique du programme e-gouvernement), constitué de quinze membres désignés, a tenu dix sessions entre le 22 février 2010 et le 17 décembre 2012. Cette gouvernance, mise en place pour garantir l’allocation des moyens nécessaires et pour piloter la mise-en-œuvre effective des décisions prises, a permis d’accélérer le rythme de production des télé-services «e-Gov», en faisant passer le Maroc du 104e au 56e rang mondial sur l’indice des Nations Unies relatif aux services en ligne, en 2012. Les efforts consentis jusqu’à présent ont permis à une grande majorité de Marocains d’accéder à un certain nombre de services administratifs en ligne. En chiffres, parmi les projets phares du programme réalisés, il faut compter cinq projets déjà déployés, huit autres réalisés et partiellement déployés et quatre projets en cours de réalisation. Parmi les autres projets transactionnels, il faut compter neuf réalisations complètement abouties, quatre projets réalisés et partiellement déployés et trois en cours de réalisation».

Première remarque à prendre en compte, c’est la mise en avant du classement du Maroc. Une position selon laquelle notre pays serait au 56e rang au niveau des services en ligne. On nous rapporte qu’il a pu grimper de 48 places, par rapport au classement de 2011. Or, ce qu’on semble omettre, c’est qu’il ne s’agit pas ici du classement général qui prend en compte trois indices: l’infrastructure IT, le capital humain et les services en ligne. Si au niveau de ce dernier indice, notre pays est bien dans la 56e position, il est loin derrière quant à l’infrastructure IT (92e) et le capital humain (167e). Dans le classement général (qui englobe les trois indices), le Maroc occupe la 120e position, sur un total de 193 pays (pour exemple : la Jamaïque fait mieux que nous: 108e).Par ailleurs, selon les chiffres du communiqué ci-dessous, le bilan présenté englobe aussi des projets en cours qui ne verront sûrement pas le jour à fin 2013. D’ailleurs, Abdelkader Amara, le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, avait lui même déclaré que la date butoir de 2013 a été repoussée à 2020. «Il est clair que les objectifs fixés ne seront pas atteints à l’horizon du 31 décembre 2013; c’est pourquoi nous devons poursuivre dans notre élan après 2013», avait-il déclaré lors du Forum e-Gov. Et d’ajouter : «le bilan du plan Maroc Numeric 2009-2013 ne pourra être établi qu’à la fin de cette année. Néanmoins, le plan devrait être reconduit jusqu’en 2019 ou 2020».Qu’à cela ne tienne. Il y a eu quand même 40% de réalisations et les dernières années ont vu un nombre important de e-services gouvernementaux voir le jour. La question qui se posé dès lors: ces 40% sont-ils de qualité? Sont-ils des serices totalement e-administratifs? Comme l’a remarqué le 3e Forum des Centraliens, tenu sous le thème de «Technologies de l’Information: levier de modernisation des services en ligne», «le nombre de Télé-services mis en place par l’administration et les établissements publics a connu une croissance forte lors des cinq dernières années, essentiellement sur les volets « téléchargements de formulaires» ou «consultation», qui représentent 80%, alors que les services transactionnels et de télé-déclaration ne dépassent pas les 20%».On constate d’après ce taux de 20% que les sites e-Gov sont loin d’être de véritables administrations qui permettent aux citoyens et aux entreprises de

bénéficier d’une réelle administration en ligne. Le plus étonnant, est que le Chef du Gouvernement lui-même n’en semble pas conscient puisque, lors de la deuxième édition du MGF, il avait déclaré à la deuxième chaine ce qui suit: «Pour les citoyens, les services en ligne constituent une véritable révolution. Ils peuvent désormais recevoir un document administratif sans qu’ils n’aient à se déplacer. Il faut simplement savoir utiliser l’outil informatique». Peut-être que le chef de gouvernement fait juste référence à une expérience pilote au niveau de Rabat, relative à la CIN.

Perspectives…Toujours, lors de la deuxième édition du MGF, il a été rapporté que le programme e-Gouvernement connaitra des améliorations notables, afin de rendre l’e-administration plus proche des usagers (citoyens et entreprises). A cet effet, six axes seront pris en compte, selon le communiqué de presse des autorités de tutelle. Premièrement, la mise en place d’un guichet unique usager permettant l’authentification unique et l’intégration des services pour satisfaire les besoins de l’usager en fonction de ses «évènements de vie». Deuxièmement, la mise en place d’une passerelle d’échange interministérielle pouvant remplacer les documents papier demandés à l’usager par des échanges de messages entre les administrations. Troisièmement, la mutualisation des moyens et des ressources par les structures de l’administration pour plus d’efficience et d’homogénéité des e-services. Quatrièmement, l’adoption de standards d’échange et d’interopérabilité par l’ensemble des structures de l’administration. Cinquièmement, la consultation des usagers, avant la mise en place des e-services, pour un ciblage adéquat des services prioritaires et à fort impact, et après, pour mesurer les impacts et la satisfaction des usagers et apporter

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les ajustements nécessaires. Et enfin, la diversification des canaux de délivrance des e-services, tels que: le téléphone mobile, les serveurs vocaux, les centres d’appels ainsi que l’intermédiation au profit des populations ne pouvant pas utiliser les TIC.Ses axes ne sortent pas de ce qu’avait proposé le Forum des Centraliens dans sa deuxième édition, mais ne vont pas jusqu’à prendre toutes les recommandations formulées dans le livret de l’évènement, auquel plusieurs experts ont pris part et en ont élaboré les recommandations. Pour rappel, le Forum des Centraliens avait proposé, pour une meilleure administration en ligne, orientée usager, cinq propositions majeures englobant quatorze recommandations : inciter les administrations à développer leur offre de services en ligne et à améliorer leur qualité ; faciliter les échanges entre administrations ; placer l’usager au centre de toute initiative e-Gov ; faciliter l’accès des usagers aux services publics en ligne et, enfin, maximiser l’efficacité des services publics en ligne et améliorer la gouvernance des projets e-Gov.Pour la première proposition, deux recommandations ont été formulées, partant du constat selon lequel, malgré la forte augmentation des sites e-Gov, la qualité des services laisse encore à désirer. Dans cet esprit, deux actions sont à prendre en compte afin d’améliorer cette qualité. D’abord, créer un Observatoire des services publics en ligne, outil d’évaluation et de suivi de la qualité des services. Ensuite, mettre en place un indice de ranking des administrations marocaines en matière de services publics en ligne.L’Observatoire en question, devrait avoir trois missions principales: réaliser des enquêtes sur les services en ligne existants auprès des usagers et de l’administration; produire un rapport annuel et des rapports thématiques visant à l’accélération du déploiement de services en ligne et enfin mesurer l’indice de ranking des administrations en matière e-Gov.La facilitation des échanges entre administrations, reste, selon les mêmes recommandations, handicapée par le faible niveau de dématérialisation des échanges, freinant ainsi le développement des services intégrés. Pour y remédier, deux recommandations ont été

avancées : d’une part, «interdire» à une administration (ou établissement public) de demander à l’usager un document produit par une autre administration (ou établissement public), et qu’elle peut avoir directement et, d’autre part, normaliser les référentiels, avec en particulier la mise en place d’un identifiant unique usager. Concernant ce dernier point, d’une importance décisive, il a été constaté par le Forum des Centraliens, que «chaque administration dispose de ses propres référentiels et de sa propre logique d’identification de l’usager personne physique ou morale. Ces référentiels sont incompatibles et résultent d’efforts isolés et non concertés, effectués par chaque administration indépendamment des autres». La normalisation des référentiels, est donc, «un prérequis indispensable à la mise en place de tout échange informatisé. A minima, cette normalisation devra couvrir, d’une part, un identifiant commun pour les citoyens. Pour exemple la CIN, qui peut être délivrée même pour les mineurs (Cf. procédure de passeport biométrique), est souvent prise en compte dans les SI des administrations, mais n’est pas utilisée comme identifiant. Elle peut, dans un premier temps, devenir obligatoire comme second identifiant servant notamment aux échanges, avant de se substituer aux autres identifiants. D’autre part, un identifiant commun pour les entreprises; un chantier sur ce sujet est lancé depuis de nombreuses années, mais

peine à aboutir. Un décret du gouvernement en faveur de cet identifiant devrait booster ce projet. Sa mise-en-œuvre peut se faire dans un premier temps en le rajoutant dans les SI des différentes administrations comme un deuxième identifiant qui permettra de gérer les échanges. A terme, il devrait remplacer les anciens identifiants»

Usager, usager, usagerLors de la deuxième édition du Moroccan e-Governement Forum (MGF), Mohamed Lakhlifi, président de la fédération Marocaine des Technologies de l’Information, des Télécommunications et de l’Offshoring, avait déclaré à la MAP ce qui suit: «les usagers eux-mêmes doivent être accompagnés par des campagnes de sensibilisation à l’utilisation de ces services». Or, peut-on réussir à sensibiliser un usager qui n’a pas été pris en considération lors de la création de ses mêmes services en ligne? Certes, au lancement du programme e-Gov, les administrations marocaines on fait un effort louable pour mettre en place des services en ligne. Mais, l’ont-elles fait en prenant en compte le seul et unique concerné par ses services, à savoir l’usager (citoyens et entreprises)? Se sont-elles posé la simple question que voici: moi le citoyen, moi l’entreprise, qu’est ce que j’attends d’une administration en ligne? On en doute, puisque l’élaboration des services en

Dossier

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source:www.egov.ma

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lignes a obéit à une démarche vertical totalement déconnectée de la réalité. Les experts ayant participé au forum des Centraliens l’ont bien souligné : «l’un des retours d’expérience aujourd’hui, en matière de développement de services publics en ligne, est que la plupart de ces services ont été conçus «en chambre» par les producteurs de services (Administrations ou établissements publics) de manière déconnectée des besoins de l’usager. Aucune approche marketing n’a été menée dans ce sens. La plupart de ces initiatives avaient pour objet d’apporter des réponses à des problèmes de fonctionnement interne, ou sous la pression d’organismes d’évaluation et de bailleurs de fonds soucieux d’assurer davantage de transparence dans les modes de fonctionnement des administrations. Le résultat en est que beaucoup de ces services en ligne sont peu utilisés par les usagers. Cette proposition englobe des recommandations allant dans le sens d’une plus forte implication des usagers à la fois en amont, (en phase de conception des services publics en ligne), ou en aval, (par le traitement des réclamations des usagers et la prise en compte de leurs doléances)».

Que faire ?Comment faire pour se rattraper et octroyer à l’usager la place qui lui revient dans la mise en place des services e-Gov? Les moyens ne manquent pas. Les experts ayant participé au forum des centraliens ont mis l’accent sur quelques canaux pouvant être exploités, afin de remédier à cette grande lacune. En effet, «cette implication pourra se faire sur la base de différents canaux offerts aujourd’hui, que ce soit au travers d’une consultation ouverte à tout le public via Internet ou des consultations ciblées avec des moyens plus sophistiqués. A titre d’exemple, nous proposons les formats suivants de mises à contribution de l’usager: le recours à des organismes de sondages pour capter les tendances et les nouveaux usages ; la création d’un site web pour recueillir les avis des usagers ; la constitution de groupes d’experts incluant des représentants des usagers avec des experts en initiatives e-Gouvernement et enfin l’organisation de séminaires thématiques et ciblés pour recueillir l’avis des usagers». Il est aussi possible de recueillir le feedback des usagers sur les services mis en ligne afin que ceux-ci fonctionnent

correctement, et ce «avec la mise en place d’une gestion totale des réclamations. A ce titre, plusieurs formes de recueils de feedback sont possibles». Selon les mêmes experts, on peut «proposer une évaluation de chaque service en ligne à la fin de son utilisation par l’usager et lui donner la possibilité de déposer une réclamation en cas de difficulté d’utilisation». Il est tout aussi intéressant de réaliser des «sondages d’appréciation globale au fur et à mesure du déploiement de nouveaux services» ou de participer «aux forums d’échange, notamment sur Internet, pour recueillir l’avis des usagers sur les services mis en ligne». Quant à la gestion totale des réclamations, les mêmes experts relèvent qu’elle « soit réalisée par l’Administration ou par une institution transverse, nous semble un facteur clé de succès pour la réussite des projets de mise en ligne de services publics. Un dispositif dédié de gestion de réclamations avec un reporting régulier à destination de l’Administration concernée permettra à la fois de mesurer l’efficacité des services mis à disposition et de contribuer également à l’amélioration continue du service public de l’Administration». Le gouvernement rectifiera-t-il le tir et prendra les besoins des entreprises comme ceux des citoyens en compte afin que le Maroc jouisse d’une réelle e-administration digne du nom? Ou verra-nous encore une fois les objectifs fixés reportés aux calendes grecques une fois l’échéance du bilan est là ? g

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Dossier Services e-Gov

Mustapha METAICHPrésident de l’Association des Centraliens du Maroc

Il est utile de revenir sur la genèse de la troisième édition du Forum des Cen-traliens durant lequel nous avons for-mulé nos recommandations à l’égard des services en ligne au Maroc. Ces recommandations ont été élaborées en fonction d’un état de lieux caracté-risé par trois faits majeurs. Le premier, c’est le classement e-Gov du Maroc à l’international selon les trois indices: infrastructure IT, les compétences des ressources humaines et le nombre et la qualité des services en ligne. Le deuxième constat, c’est la typologie des services en ligne. Nous avons recensés jusqu’au jour de l’organisa-tion de notre forum, 450 entités. Ces chiffres émanent du Ministère de la

fonction publique et de la moderni-sation de l’administration. Or, sur ces 450 services, on s’est rendu compte que 80% d’entre eux se limitent soir à des téléchargements de formulai-res; soit aux simples consultations. Par contre, les services dynamiques ne dépassent pas 20% de l’ensemble des services mis en ligne. Le troisième constat, quant à lui est très important. On s’est rendu compte que, certes ,le nombre des services qui naissent sur la toile ne cesse d’augmenter. Mais, hélas, la simplification des procédu-res n’est pas toujours de mise. Face à ces trois grands constats, l’équipe scientifique au sein du comité d’orga-nisation du 3e forum des Centraliens

a choisi d’articuler la thématique de cette édition selon trois questions précises: quels impacts ont les sites e-Gov sur la qualité des services desti-nés aux usagers ? Quel est le lien de la modernisation de l’administration publique avec la compétitivité des en-treprises ? Comment l’introduction de l’informatique dans les services publics peut être un gage d’une plus grande efficacité ? Voici grossmo modo, le contexte qui a permis au Forum des Centraliens d’élaborer ses recommandations pour un service en ligne au Maroc orienté usager. g

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enacer un utilisateur pour le pousser à payer de l’argent afin de réutiliser son PC ne date pas d’hier. Cette faille fut exploitée, effectivement,

il y a bien longtemps, à travers de fausses solutions de sécurité. Sauf que cette fois-ci, le phénomène est tant efficace qu’affolant compte tenu du fait que les données de la victime deviennent tout simplement «inaccessibles». Il s’agit, en effet, d’une nouvelle génération de malwares dénommée ransomwares ou rançongiciels qui vise à bloquer l’accès à l’ordinateur de sa victime ainsi qu’aux données qui y sont hébergées et qui fait chanter sa victime pour payer une «rançon», en échange du moyen présumé d’accès à ces données.

Origine des RansomwaresLes ransomwares sont apparus en 1989 avec un trojan dénommé «PC Cyborg» qui infectait les PCs des victimes en leur affichant un message d’expiration de la licence d’un logiciel installé. Ce Trojan chiffrait les données stockées sur le disque et demandait à l’utilisateur de payer 189$ à la société «PC Cyborg Corporation» pour déverrouiller le système. Heureusement, cette variante du trojan se basait sur un algorithme symétrique de chiffrement, et donc, cassable logiquement, ce qui permettait de restituer effectivement les données des victimes par la suite. De nombreuses tentatives ont suivi depuis, aboutissant, en 2005, à de nouvelles occurrences de rançongiciels utilisant du cryptage RSA plus sophistiqué, notamment en augmentant les tailles de clefs de chiffrement. Parmi les plus célèbres, la variante «GPcode.AK» découverte en 2008 et qui se basait sur une clef RSA à 1024 bits, assez robuste pour être «crackable».

Les ransomwares en actionL’infection aux rançongiciels reste classique, à l’image de tout malware.

L’infiltration au système cible se fait à travers un fichier téléchargé ou une faille dans un service réseau sur la machine cible. L’exécution se fait en exécutant des scripts qui exploitent les vulnérabilités identifiées sur la cible et qui visent à interdire l’accès aux ressources de l’utilisateur (Système, disque dur de l’ordinateur, données stockées, …). Le point d’attaque assez fréquent réside dans des bannières publicitaires sur des sites Web à fort trafic (Streaming, torrent, etc.) ou à travers le chargement de pages Web tournant sur des serveurs détournés. Une fois infecté, le poste de travail affiche une page Web distante bloquant tout usage de l’ordinateur et réclamant le paiement d’une rançon hypothétique. Le contenu de la page est différent, fonction de l’adresse IP d’origine de la victime, pour une meilleure adaptation à son contexte. L’amende est illégale et le paiement de la rançon réclamée ne débloque évidemment pas l’ordinateur. La monétisation de la rançon se fait de plusieurs manières, sous forme de virement bancaire, de SMS surtaxés, via des sites de paiement en ligne ou par simple achat de tickets de paiement électronique utilisés habituellement pour des plateformes de jeux en ligne.

Typologie des rançongicielsIl existe toute une variété de ransomwares qui ont certes le même objectif (extorquer de l’argent à leurs victimes) mais dont les effets différent d’une variante à une autre; fonction de l’usage ou non du cryptage. En effet, certaines variantes de ransomware chiffrent les données de l’utilisateur et rendent l’accès au système plus difficile. D’autres, compliquent la situation en utilisant des algorithmes de cryptographie hybrides avec une clé symétrique aléatoire et une clé publique

SECURITE

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Rançongiciels

Avis de McAfee

Ce phénomène ne fait que de s’aggraver avec une montée en flèche du nombre d’infections causées par de nouvelles variantes de ransomwares. Au deuxième trimestre 2012, on note plus de 120 000 nouveaux échantillons de ransomwares, soit quatre fois plus qu’à la même période un an auparavant.

M

Bien plus efficaces que le Phishing (hameçonnage), fameuse attaque ciblant les renseignements personnels des victimes, les ransomwares ou rançongiciels, constituent une nouvelle génération de virus qui se veut plus virulente puisqu’elle bloque l’accès aux ordinateurs des personnes ciblées tout en les dépossédant des données personnelles. Comment les reconnaitre, Comment fonctionnent-ils et comment se protéger ? Éclairage.

Des menaces à prendre au sérieux

par A. Ait Brahim

Panorama des rançongiciels

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dont seul l’auteur connait la clé privée associée pour le déchiffrement des données. Certaines variantes ne vont pas plus loin et utilisent des tactiques plus subtiles pour forcer l’utilisateur à payer. Parmi ces tactiques, l’affichage d’alertes trompeuses, illégitimement émanant d’autorités officielles qui avertissent l’utilisateur que son système a été infiltré par des hackers informatiques qui auraient effectué des actions illégales ; ce qui nécessite le paiement d’une amende pour y remédier. D’autres variantes visent à restreindre toute interaction avec l’OS de la victime et ce, de diverses manières et sans chiffrement. Ceci se fait par changement du shell Windows par défaut (explorer.exe) dans la base de registre, ou en modifiant le MBR (Master Boot Record), pour empêcher l’OS de démarrer.

Après WinLock, place aux ransomwaresOn se rappelle tous de Winlock, ce fameux virus paru en 2010 et qui affichait des images à caractère adulte, demandant aux victimes d’envoyer un SMS surtaxé pour recevoir un code permettant de déverrouiller leurs ordinateurs. Contrairement à ses prédécesseurs, WinLock n’utilisait pas de chiffrement mais seulement un programme exigeant un code d’activation. En 2011, un rançongiciel est apparu, imitant la notification du Windows Product Activation. Le trojan informait l’utilisateur que son système d’exploitation (OS) Windows devait être réactivé. L’arnaque réside dans le processus d’activation lui-même, similaire à la vraie procédure d’authentification de Microsoft. En effet, le ransomware fait de sorte que l’activation en ligne soit impossible et route sa victime vers une alternative téléphonique où il devait effectuer un appel téléphonique international,

pour avoir son code. Le message affichait, à tort, que l’appel était gratuit, mais en réalité, l’appel fut routé vers un opérateur dans un pays à fort surcoût, qui mettait l’utilisateur en attente, ce qui engendrait des coûts de communication très élevés.

Winwebsec : l’antivirus malveillantWinWebsec est un rançongiciel destiné aux plateformes Microsoft. Il agit en produisant des pop-ups se revendiquant être un vrai logiciel antivirus proposant des scans de recherche de logiciels malveillants puis affichant des résultats de scan trompeurs. L’objectif étant de convaincre l’utilisateur de nettoyer sa machine, d’où donc, un message est affiché pour demander à l’utilisateur de payer pour activer le logiciel, afin d’éliminer les hypothétiques menaces.Les pop-up ressembleraient à ceux de Windows Security Center et pourraient porter des noms autour de la sécurité (Live Security Platinum, Security Shield, Smart Protection, Windows Security System, Personal Shield Pro…). La suite annonce

que l’utilisateur est en possession de fichiers illégalement téléchargés et donc, en violation avec les lois sur le copyright ; ce qui constitue un crime présumé, puni d’une amende ou d’une peine de prison. Et pour récupérer l’accès à son ordinateur, l’utilisateur est poussé à payer

Reveton : la résurrection de ZeusUn nouveau rançongiciel tout aussi dangereux est apparu en 2012. Il s’agit en effet de «Reveton» conçu à base du trojan Citadel qui lui-même est basé sur le trojan Zeus. Connu également sous le nom «the Police Trojan», Reveton affiche un faux avertissement émanant d’une autorité gouvernementale et qui signale que l’ordinateur infecté serait utilisé à des fins illégales. Un pop-up informe l’utilisateur que pour déverrouiller son système, il doit acheter un coupon via un service de prépaiement. Et pour accroitre l’illusion que l’ordinateur est surveillé par la police, le software affiche aussi l’adresse IP de la machine, voire un

aperçu de la webcam pour faire croire à la victime que la police enregistre son visage en temps réel.

Et pour se protéger ?La protection contre les ransomwares est la même contre tous les virus et malwares. Il s’agit de l’adoption, en mode préventif, de bonnes pratiques avant de devoir réagir. En effet, il y a lieu, d’abord, de tenir à jour son ordinateur tant en termes d’OS que des logiciels présentant des vulnérabilités exploitables par autrui. Une attention particulière est à prêter aux browsers Internet, aux outils de messagerie ainsi qu’aux plugins et codecs installés pour afficher des animations Java, Flash, … La seconde règle d’or est d’installer «légalement» un antivirus et de le tenir à jour, autant gratuit que payant. En

termes de comportements sécuritaires à adopter, il est nécessaire de s’assurer régulièrement que les supports amovibles (USB) connectés au PC ne contiennent pas d’infection pouvant nuire à l’ordinateur et ne jamais cliquer sur des liens provenant de sources inconnues (emails, Facebook, Twitter, etc.). Réaliser des sauvegardes des données importantes sur disque dur amovible peut s’avérer également un bon remède en cas d’ennuis. g

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Avis de Symantec

•Le phénomène a commencé depuis quelques mois (Ndlr: 2012). •La tendance va encore s’accélérer en 2013.

Echantillon Winwebsec

Echantillon Reveton

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Fait marquant par S. Zinnid

évoilé le 21 janvier dernier, le trophée du Meilleur Employeur au Maroc (MEM), dans sa deuxième édition, a octroyé le

3e prix dans la catégorie des grandes entreprises à l’opérateur marocain HP CDG IT Services Maroc. Une consécration en nette amélioration par rapport à la première édition qui a vu le jour en 2011 et durant laquelle HP CDG s’est calssée 5ième. Organisé, en partenariat avec la CGEM, par Lycom, cabinet de conseil en capital humain et promoteur de Careers In Morocco, ce prix vise à distinguer les entreprises qui offrent à leurs collaborateurs le meilleur environnement de travail dans le royaume. Un tel environnement semble de mise au sein de HP CDG, six ans à peine après sa création.Pour rappel, HP CDG a vu le jour en 2007 grâce à la CDG et EDS. Les parts de celle-ci ayant été rachetées par HP, la co-entreprise (joint-venture) n’a cessé, depuis, de développer son portefeuille clients ainsi que la qualité et le nombre de ses ressources humaines. En effet, au niveau du nombre des collaborateurs, HP CDG a vu son effectif passer d’une trentaine de collaborateurs à plus de 732 personnes en l’espace de six années d’existence. « Aujourd’hui, nous comptons

732 collaborateurs. Nous avons démarré en 2007 avec 30 salariés. Un gros défi RH a été de faire face à ce volume de recrutement et d’intégration. Afin de faciliter ces processus et notamment l’intégration, premier ciment forgeant le sentiment d’appartenance, les salariés passent par un parcours d’intégration via la HP CDG School avant d’intégrer la production et d’être confiés à leur management», nous déclare Nadia Mansour, directrice des Ressources Humaines à HP CDG IT Services.Une politique qui semble porter ses fruits, eu égard aux deux consécrations que HP CDG a décrochées dans le palmarès MEM en 2011 et 2012. Pour y arriver pour la deuxième fois

consécutive, HP CDG devait enregister de belles performances, lors de l’enquête menée dans ce cadre, via des critères d’évaluation spécifiques.

Sur quels critères ?En effet, la méthodologie suivie dans l’enquête du Meilleur Employeur au Maroc est basée sur une évaluation bidimensionnelle. Ainsi, le cabinet Lycom rapporte que « le classement du palmarès se fait sur la base des résultats d’une enquête bidimensionnelle, neutre et objective menée auprès des différents niveaux hiérarchiques et couvrant une multitude d’éléments RH. D’abord, le questionnaire destiné à la Direction Générale et /ou la Direction des Ressources Humaines. Il est composé de 183 questions réparties en 6 sections : informations sur l’entreprise, pratiques RH, profil du collaborateur, climat de travail, image et appartenance, qualité et excellence. Vient ensuite, le questionnaire destiné aux collaborateurs qui , lui, est composé de 110 questions réparties en 8 sections : profil du collaborateur, pratiques RH, responsabilité sociétale et sociale, rémunération, avantages sociaux, relations entre collègues, image et appartenance, qualité et excellence ».

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HP CDG IT Services Maroc vient de décrocher le trophée de troisième meilleur employeur au Maroc pour l’année 2012. Une consécration en nette amélioration par rapport à 2011, année durant laquelle HP CDG IT Services a réalisé la cinquième position. Ce deuxième trophée vient conforter les efforts de HP CDG dans sa politique RH dont l’objectif est de favoriser le bien être des collaborateurs. Un bien être qui se répercute inévitablement sur leur performance et ipso facto sur le développement de l’entreprise. Détour.

3e meilleur employeur au MarocHP CDG IT Services Maroc

Les métiers et offres de HP-CDG IT services Maroc :

La gestion des infrastructures qui garantit la bonne adéquation des infrastructures techni-ques aux objectifs d’efficacité, de performance, de fluidité des échanges et d’optimisation des coûts.Les services applicatifs qui assurent la conception l’intégration, le déploiement et l’évolu-tion des applications et contribuent à valoriser le patrimoine stratégique de l’entreprise.Le Business Process Outsourcing qui industrialise les processus supports ou de back office à partir de centres de services spécialisés, afin d’améliorer la prestation rendue et de réduire les coûts associés.

L’équipe HP CDG recevant le trophée de 3e meilleur employeur au Maroc pour l’année 2012

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Concernant la représentativité de l’échantillon interrogé, Lycom précise que « le questionnaire doit être rempli par un nombre suffisant et représentatif d’employés». Nous avons, à ce titre, posé la question à Nadia Mansour, sur les critères selon lesquels les collaborateurs ayant participé à l’enquête ont été choisis et sa réponse fut sans équivoque : « aucun collaborateur n’a été choisi. Le questionnaire est adressé à l’ensemble des collaborateurs et à toutes les catégories du personnel ».Quand les RH d’une entreprise décrochent une distinction, c’est que la politique adoptée a donné ses fruits. Les Ressources Humaines de HP CDG ne dérogent pas à la règle. Ce que confirme Nadia Mansour quant à la signification d’un tel trophée. Pour elle, « ce prix est avant tout une reconnaissance des employés de HP CDG. Nous sommes une entreprise qui investit beaucoup dans le bien être au travail que ce soit en terme d’aménagement ou d’ambiance de travail ». Selon la directrice des Ressources Humaines, HP CDG considère que la relation est corollaire entre l’ambiance et le bien être, d’un côté, et la performance, d’autre part. Pour HP CDG, « le bien être accroît la motivation et donc la performance et, à l’inverse, diminue l’absentéisme et le turn-over. L’enquête s’appuie sur une méthodologie rigoureuse qui prend ses sources directement des salariés des entreprises participantes. Par ce classement, nos salariés témoignent du fait que HP CDG est une entreprise où il fait bon travailler ». Un tel trophée n’a pas des impacts uniquement sur les performances des collaborateurs, il joue aussi un rôle des plus importants dans l’image de marque de l’enterprise, surtout quand celle-ci est encore jeune et possède de belles marges de progression. En effet, selon le management de HP CDG IT Services, être le 3e meilleur employeur au Maroc pour l’année 2012 est « un label supplémentaire qui permet de rassurer nos clients étrangers et Marocains. C’est la preuve de notre conformité sur le plan social, un gage de la motivation des salariés et de leur engagement. Un collaborateur motivé sera plus performant, s’absentera moins. Un collaborateur qui bénéficie d’un cadre de travail agréable, d’un package social intéressant, d’une ambiance conviviale réfléchira à deux fois avant de quitter son entreprise. Ce label constitue donc un gage de stabilité. En terme d’image de marque, ce prix nous place directement dans l’excellence et c’est ce qui est recherché par nos clients mais aussi par nos collaborateurs et futurs collaborateurs».

Quel est le secret ?Il n’en existe pas, ou du moins pas pour une entreprise qui connaît la valeur d’un environnement de travail conforme aux standards internationaux. Il n’en existe pas non plus pour une entreprise dont la principale force de frappe est le capital humain ; surtout quand celle-ci opère dans le secteur des nouvelles technologies. C’est ce que semble avoir compris HP CDG, dès sa création, en mettant à la disposition de ses collaborateurs un environnement de travail qui booste les performances. Ecoutons Nadia Mansour : « nos salariés bénéficient d’un lieu de travail parmi les meilleurs des standards internationaux. Nos bureaux sont équipés de mobiliers de haut standing, de fauteuils ergonomiques pour chacun des salariés, d’espace de détente à chaque étage, d’une très grande cafétéria et d’une salle de sport. Tout ceci contribue au bien être physique des collaborateurs. Notre espace de travail se caractérise également par l’open door policy ; l’espace est aménagé pour faciliter la communication. Mais je pense que ce qui nous distingue réellement et qui constitue notre marque de fabrique en matière RH, c’est la confiance que nous à portons à nos salariés. Plus de 65% des postes de management ont été pourvus en interne, nous donnons la possibilité à nos ressources d’évoluer, de se mettre en situation, et nous les accompagnons dans leurs nouveaux défis. Le processus de mobilité interne est transparent et tous les salariés répondant aux critères ont leur chance ». Qu’à cela ne tienne; il y a quand même un tout petit secret: une quarantaine de managers qui veillent au grain. « Nous comptons une quarantaine de managers ; cette communauté est un maillon essentiel de la communication qui favorise la transversalité entre les Directions et une meilleure appropriation des objectifs », nous confie Nadia Mansour.Verra-t-on HP CDG IT Services décrocher le grand trophée en 2013? Si on se fie au management de l’entreprise, oui: «ce sera un grand défi. Toute organisation a des marges d’améliorations et nous avons également les nôtres. Nous continuerons à écouter nos collaborateurs et nous travaillons d’ores et déjà pour améliorer l’accompagnement des mangers qui sont le premier relais RH», nous déclare-t-on. Vievement l’année prochaine ! g

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MEM 2012

L’enquête de l’année dernière a permis à HP CDG de se position-ner en tant que marque employeur par rapport au reste des partici-pants, mais elle a surtout permis d’élaborer un plan d’action sur la base des retours au questionnaire. Les collaborateurs avaient reconnu la transparence des recrutements, une politique de mobilité interne volontariste, un environnement de travail moderne, une ambiance in-terne valorisant le travail en équi-pe, un package social intéressant… Mais il est vrai que depuis l’année dernière, toujours convaincus que le bien être au travail est source de motivation et donc de performan-ce, nous avons investi dans une salle de sport qui permet de créer du lien et aux salariés de se dépen-ser ; les ressources ont déménagé vers un site plus moderne, avec des espaces de détente nombreux. En termes de pratiques RH, nous avons accru les communications portant sur la politique RH de l’entreprise et établi un partenariat plus fort avec les représentants du personnel qui sont un relais essen-tiel. La relation se construit et HP CDG table sur un apport construc-tif des représentants. En termes de relais entre les collaborateurs et la Direction, les Ressources Humai-nes ont également mis en place une nouvelle fonction « relais RH ». Ces cadres RH ont pour mission de fluidifier l’information, faciliter le quotidien et surtout prendre la température. En parallèle le SIRH est en perpétuelle amélioration et permet d’améliorer le support aux collaborateurs de manière perfor-mante et réactive via le portail « libre service RH».

Nadia MansourDirectrice RHHP CDG

Un an auparavant, vous aviez décroché la 5e place. Quelles sont les actions que vous avez menées pour améliorer votre performance ?

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Fait marquant

près l’ouverture, en 1993, de sa filiale à Casablanca, en charge des pays d’Afrique du Nord, Microsoft fut l’un des

premiers éditeurs mondiaux ayant cru au potentiel du Maroc pour en faire un véritable hub qui, en 1997, devint Microsoft Afrique du Nord et de l’Ouest. Mieux encore, Microsoft a réussi dès lors, le défi de pénétrer durablement le marché régional, notamment par la création de ses bureaux en Algérie, en Lybie, au Sénégal, en Côte-d’ivoire, en Tunisie et au Nigéria. Ainsi, et grâce à ses ressources humaines qui ne dépassent pas la soixantaine, Microsoft est présente aujourd’hui à travers ses deux bureaux marocains (Rabat & Casablanca), dans un objectif de mieux répondre aux attentes de ses clients et partenaires en termes de proximité, d’expertise et de réactivité.

Microsoft Maroc, un partenariat à forte valeur ajoutéeMicrosoft s’appuie sur un réseau de partenaires, d’intégrateurs et de sociétés de services et de conseil IT, et ce depuis l’ouverture de sa filiale marocaine. Ce réseau est estimé, aujourd’hui, à plus 1500 partenaires qui tirent profit du potentiel de développement produit à travers l’éditeur et ce, en matière de prestation, de support, d’intégration, de développement et de formation. Compte tenu de ce fait, Samir Benmakhlouf, Directeur Général de

Microsoft Maroc explique que «pendant ces vingt dernières années, nous nous sommes engagés dans le développement technologique et social du royaume» et «grâce à nos partenaires institutionnels et à la collaboration active du gouvernement, chacune de nos actions a été couronnée de succès. C’est pourquoi nous allons poursuivre en ce sens et continuer à semer les graines qui permettront à notre pays d’innover encore davantage. Plus que jamais, nous croyons en l’avenir prometteur du Maroc». Dans le même sens, Microsoft développe de nouveaux axes de partenariat, particulièrement avec les opérateurs télécoms qui présentent un réseau cumulé de près de 3000 points de vente; ce qui constitue un canal potentiellement porteur qui permettrait d’accéder à un monde de services en s’appuyant notamment sur les opportunités offertes par la convergence technologique et le Cloud Computing.

Des solutions de pointeParallèlement à toute sa variété de solutions présentes au Maroc, notamment, les solutions de Cloud (public et privé), de networking, de messagerie, de bases de données, de sécurité, de gestion des ressources (ERP), de clients (CRM), etc., la

célébration des vingt ans de Microsoft au Maroc coïncide surtout avec le lancement officiel de Windows 8. Cette nouvelle version vient apporter de réels changements à l’interface classiquement connue depuis sa version Windows 95 et permet de bénéficier de toutes les prouesses de la technologie tactile. Compte tenu des perspectives de vulgarisation de la langue amazighe dans tous les domaines de la vie active marocaine, conformément à la nouvelle constitution marocaine, Microsoft a anticipé les besoins des administrations et institutions publiques dans ce cadre à travers la mise à leur disposition des outils technologiques qui permettront de faciliter l’adoption de cette langue. Cette approche se matérialise en effet, par l’intégration de l’Amazighe à la nouvelle version du système d’exploitation, Windows 8, et est soutenue par la filiale marocaine de Microsoft afin de permettre aux administrations et offices, en passant par les écoles, universités, hôpitaux et autres organes du service public et privé, d’adopter la communication en Amazighe en crescendo.

Education nationale: stratégique dans le développement humain de MicrosoftLes deux décennies de présence de Microsoft au Maroc ont également été marquées par sa forte implication dans le développement humain du royaume.

A

Vingt années de présence au MarocL’année en cours est une année d’exception pour Microsoft qui vient de souffler les vingt bougies de sa filiale marocaine. Présent au Maroc depuis 1993, Microsoft est un des acteurs incontournables dans la scène des TI au Maroc. Focus sur un anniversaire pas comme les autres.

De gauche à droite : Khalil Abdelmassih, PIL Manager, Microsoft MEA, Mohamed El Ouafa, Ministre de l’Éducation Nationale, Samir Benmakhlouf, DG Microsoft Maroc et Isam Shahwan, Directeur de l’éducation chez Microsoft MEA.

Samir Benmakhlouf, DG Microsoft Maroc

par O. Lahlim

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Un engagement actif qui fut couronné en janvier dernier, par le prix de la Citoyenneté d’Entreprise de la Chambre Américaine de Commerce au Maroc (AmCham) pour toutes les initiatives lancées par Microsoft Maroc, dans différents domaines, particulièrement dans celui de l’éducation et la formation professionnelle et où Microsoft Maroc a beaucoup investi dans une perspective de soutenir et de promouvoir l’éducation au Maroc tout en renforçant l’employabilité, notamment chez les jeunes. Cet engagement de Microsoft est concrétisé par trois accords stratégiques avec le Ministère de l’Education Nationale, avec 15 universités marocaines et l’OFPPT.

Accord stratégique avec l’OFPPTPartenaires de longue date, Microsoft et l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT) ont signé, en 2012, une convention de partenariat pour la formation et la certification des formateurs et des stagiaires de l’OFPPT avec un objectif de créer 100 «IT Academy» Microsoft et de positionner les établissements de formation de l’OFPPT en tant que centres d’accès à la technologie de pointe de Microsoft. Au titre de cet accord, Larbi Bencheikh, DG de l’OFPPT avait alors déclaré «c’est la concrétisation d’un partenariat de longue date, puisque notre première convention avec Microsoft a été signée en 1995». Ainsi, grâce à ce partenariat, l’OFPPT poursuivra sa stratégie de développement de l’offre de formation, en adéquation avec les besoins des jeunes et du marché de l’emploi, tout en augmentant l’employabilité des étudiants. A cet effet, Larbi Bencheikh précise qu’il se «félicite de l’exemplarité de la démarche commune qui constitue un modèle d’association public/privé pour une formation professionnelle de pointe dans le secteur des TIC. En tant que premier

opérateur de la formation professionnelle au Maroc, cet engagement permettra à l’OFPPT d’ancrer davantage son dispositif dans le sillage des stratégies nationales liées aux secteurs des TIC et de l’offshoring, que ce soit le PNEI ou Maroc Numeric 2013; des chantiers qui visent à hisser le Maroc au rang d’une véritable société de l’information».

Programme PIL avec le MENPIL «Partners In Learning», dont le Maroc a accueilli la 9ème édition de forum annuel régional (MENA) en septembre dernier, est un programme mené en partenariat avec le Ministère de l’Education Nationale, le Centre National des Innovations Pédagogiques et d'Expérimentation (CNIPE) ainsi que

la direction du programme GENIE qui vise à généraliser les TIC au Maroc. Ce partenariat repose sur trois piliers élémentaires. D’abord, les «Ecoles Innovantes» visant à fournir aux écoles et au ministère de l'Éducation, les

ressources, la formation, l'expertise ainsi que les technologies dont ont besoin les professionnels de l'éducation. Vient ensuite le pilier «Enseignants Innovants» visant à fournir aux éducateurs, les outils et les ressources nécessaires pour les encourager à intégrer efficacement les TIC dans leurs méthodes d'enseignement et de formation. En dernier lieu, «Etudiants Innovants» vise à encourager les élèves et les étudiants à utiliser les TIC tout au long de leurs cursus.

Partenariat avec 15 universités au MarocCet accord a pour objectif de mettre en place des centres d’incubations d’entreprises dans chacune des universités sélectionnées. Il met également à la disposition des étudiants et des enseignants un grand nombre d’outils Microsoft tels que Office 365 et ce, de manière totalement gratuite. Ce partenariat permet donc aux étudiants marocains d’accéder aux outils nécessaires pour accompagner leurs cursus académiques par des technologies utiles. g

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Microsoft Maroc

Les grandes dates de Microsoft Maroc

1993 : Création du bureau de Microsoft Afrique du Nord à Casablanca.1995 : Lancement de Windows 95.1997 : Microsoft Afrique du Nord devient Microsoft Afrique du Nord et de l’Ouest. 1998 : Lancement de Windows 98.2000 : Ouverture du bureau de Rabat. 2001 : Formation de diplômés chômeurs en partenariat le MEFPDSS.2004 : Signature du Pil (Partners in Learning) avec le MEN.2007 : Lancement de Windows Vista.2008 : Visite de Steve Ballmer au Maroc.2009 : Lancement de Windows 7.2012 : Intégration de la langue Amazighe dans Windows 8.2012 : Lancement de Windows 8.2012 : Visite de Jean-Philippe Courtois, Président de Microsoft International.

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TECHNOS

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our mesurer le développement du secteur des télécoms Maroc Numeric 2013 a arrêté des objectifs quantitatifs à l’horizon

2013, particulièrement, un parc d’abonnés de 34 millions (tous segments confondus), un parc Internet de 2 millions d’abonnés et un chiffre d’affaire (CA) global de 40 MDH. Or, ces objectifs semblent bien atteints, avant même l’entame de 2013, et les opérateurs nationaux ainsi que le gendarme national des télécoms, l’ANRT, affichent des chiffres éloquents (évolution de parc, résultats, etc.) mais qui cacheraient bien quelques incertitudes.

Evolution des segments : mi-figue, mi-raisinTelle que publié par l’ANRT, l’analyse de l’évolution du secteur des télécoms au Maroc pour l’année 2012, confirme la tendance baissière des prix mesurée par le revenu moyen par minute (ARPM) au niveau du segment mobile. L’ARPM mobile est passé à 0,53 DHHT/min à fin 2012 avec une baisse de 27% stimulant l’usage moyen sortant mensuel par client mobile qui a atteint 75 minutes/client/mois, avec une croissance de 32% en une année. Le parc d’abonnés mobiles a évolué également de plus de 6,7% en 1 an, se chiffrant à plus de 39 millions

d’abonnés à fin 2012, avec un taux de pénétration de plus de 119% ; soit une progression de 6,4% par rapport à 2011.Sur le même registre, le trafic sortant mobile a enregistré une hausse annuelle de 39,48%, confirmant ainsi la progression de la consommation constatée suite à la baisse continue des prix de communication en 2012. Comme pour le trafic voix, le trafic SMS a connu une croissance annuelle de 37,34% par rapport à 2011.Pour ce qui est de la téléphonie fixe, la tendance baissière des prix mesurée par le revenu moyen par minute se poursuit et l’ARPM Fixe s’est dévalué de près de 14% en passant à 0,79 DHHT/min. L’usage moyen sortant mensuel par client fixe a également baissé de 10% en 1 an et est passé à 111 minutes par mois, à fin 2012. Pour sa part, le parc d’abonnés fixes a connu une baisse de 8,05% par rapport à 2011. Il se chiffre à plus de 3,2 millions d’abonnés, enregistrant un taux de pénétration de 10,08%, à fin 2012.Par ailleurs, la facture moyenne mensuelle par client Internet est passée à 42 DHHT/mois/client à fin 2012, avec une baisse de 21% en 1 an. Pour la 3G, La facture est passée à 27 DHHT/mois/client en fin 2012, avec une baisse de 27% alors que pour l’ADSL, elle est passée

à 111 DHHT/mois/client à fin 2012, enregistrant aussi une baisse de 4%. Avec un taux de pénétration à 12,17%, le parc d’abonnés Internet reste en évolution puisqu’il a atteint plus de 3, 9 millions abonnés, avec une croissance annuelle de plus de 24,35%, par rapport à 2011. Ce parc se voit dominé par le segment d’Internet 3G (82,73%) qui enregistre une croissance annuelle de plus de 26%.

Maroc Telecom, toujours en têteEn analysant les chiffres réalisés par le Groupe Maroc Télécom au Maroc, l’opérateur historique aurait généré un chiffre d’affaire de plus de 23 MDH au cours de l’exercice 2012; en retrait de 7,4%. Cette baisse traduit l’impact de la poursuite de la baisse des prix du mobile; les baisses successives des tarifs de TA mobile ainsi que le recul du CA dans le Fixe concurrencé par le mobile. Le résultat opérationnel avant amortissements (EBITDA) ressort à 13 414 MDH, enregistrant une baisse de 7,9% due aussi, en partie, à la baisse des tarifs de TA. Le résultat opérationnel (EBITA) s’est établi à 9 219 MDH, avec une baisse de 18% liée celle de l’EBITDA et à la hausse de 1,9% des charges d’amortissement relatives aux importants investissements réalisés ces dernières années. Tous ces facteurs ont poussé à la régression des flux nets de trésorerie opérationnels au Maroc de 9,1%; soit 10 199 MDH. Le chiffre d’affaires relatif à l’activité mobile est également en repli de 7,7% et se chiffre à 17 477 MDH dont 4 184 MDH enregistrés au titre du quatrième trimestre seulement. Par ailleurs, la baisse des prix de Maroc Telecom de 34% a permis une hausse de 42% des usages sortants. Toutefois, le CA mobile sortant ressort en baisse de 4,7% par rapport à 2011 et le revenu des services mobiles est en diminution de 6,6% du fait du recul de 14,3% du revenu entrant consécutif à

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Si le secteur des télécommunications a marqué un bond considérable au Maroc, au titre de l’année 2012, marqué notamment par une évolution de l’ARPM(1); de l’usage moyen du fixe et du mobile ainsi que de la facture moyenne mensuelle par client Internet, les opérateurs télécoms nationaux semblent souffrir d’un marché qui peine à se développer, et ce malgré les résultats prétentieux affichés. Malaise ou perturbation passagère ?

Un secteur en plein croissance, mais...Bilan Télécoms

par N. Mounouar

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ANALYSE

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la réduction des tarifs de TA mobile de Maroc Telecom. Au titre des activités Fixe et Internet, Maroc Telecom a réalisé un chiffre d’affaires de 6 669 MDH à fin 2012, en retrait de 10,3%. Ce retrait traduit la baisse prononcée de la téléphonie publique, toujours fortement concurrencée par le Mobile, et la réduction, au cours du 1er semestre, des tarifs du Fixe devenus moins avantageux suite aux baisses importantes des prix dans le Mobile. A fin 2012, le parc Fixe au Maroc a progressé de 2,3% sur 1 an, à 1 269 milliers de lignes. Le parc ADSL poursuit aussi sa forte progression (+16%), pour atteindre 683 milliers d’abonnements, favorisé par l’enrichissement de l’offre et le doublement des débits au même prix.

Meditel garde le capMalgré la concurrence agressive entre opérateurs au Maroc, Meditel garde le cap. C’est du moins ce qui ressort des derniers résultats consolidés de l’opérateur rendus public en fin T2 2012. En effet, le résultat consolidé s’est établi à plus de 118 millions de DH, alors qu’il avoisinait les 44,6 millions de DH une année auparavant. Le résultat net à fin juin 2012 avoisinait les 184 MDH, en hausse de 188% en 1 an. Par ailleurs, et malgré les baisses de prix continu que connait le secteur, Meditel avait réalisé un CA de 2,84 millions de DH et surtout un volume d’affaires identique à celui réalisé une année auparavant, et ce grâce aux efforts déployés au niveau des différents segments, notamment la 3G où Meditel a réussi à bien se positionner en peu de temps. Enfin, la dette de l’opérateur a été fortement réduite de près de 1700 millions de DH grâce notamment au succès de la première et la seconde tranche du prêt obligataire qui a également permis de

renforcer sa capacité d’investissement.

Inwi, plus que jamais outsiderDepuis son lancement en 2010, Inwi a révolutionné le paysage des télécoms au Maroc en favorisant la démocratisation des usages grâce à la baisse des tarifs de communication, mais aussi à travers des offres spéciales notamment le paiement à la seconde. En trois années à peine, Inwi est devenu un opérateur télécom majeur au Maroc avec un parc de clients de près de 12 millions ; un réseau de près de 3000 sites déployés, couvrant plus de 90% de la population et des investissements soutenus qui atteindront 1 500 millions de DH en 2013. Et pour anticiper sur l’évolution des usages Internet avec une diversification des technologies et afin d’offrir à ses clients la meilleure expérience client, Inwi compte lancer l’ADSL (via le dégroupage) d’ici fin 2013 et se préparer activement à l’arrivée de la 4G.

4G : entre opportunité et flouDans le cadre de la stratégie Maroc Numeric 2013, le Maroc vise à se doter d’un plan national pour l’accès à Internet très haut débit (4G). Cependant, s’il est certain que nul ne connait les orientations stratégiques qui seront dictées par l’ANRT, dans le cadre de l’exploitation

du nouveau réseau 4G(2), tant en termes commerciaux que tarifaires, etc. il en est de même par rapport à l’adjudication des licences ainsi que le déploiement effectif des équipements par les différents adjudicataires. Pire encore, c’est un sujet autour duquel on n’entend pas grand-chose malgré tous les efforts consentis par tous les acteurs du secteur (opérateurs, constructeurs, etc.). Beaucoup de flou entoure donc ce projet, autant en termes de zones à couvrir ; de terminaux qui seront proposés par les opérateurs ; des éventuelles offres qui pourraient être proposées ; des fréquences qui seront utilisées ainsi que des éventuels partenariats qui pourraient avoir lieu pour garantir une bonne couverture, compte tenu du fait des coûts élevés de déploiement. En conclusion, la téléphonie mobile continue son ascension au Maroc, boostée par la concurrence entre opérateurs et la baisse continue des prix. Le segment du fixe cède du terrain au mobile alors que le segment d’Internet avance doucement, mais sûrement, en attendant la 4G.Du côté des opérateurs, 2012 a connu certes des performances assez intéressantes, mais la baisse des recettes et des profits est bien présente, malgré la hausse des abonnés et des volumes, sans oublier les défaillances techniques qu’ont connus, particulièrement, les réseaux mobiles. Par ailleurs, la cession des parts (53%) de Vivendi, l’actionnaire majoritaire dans le capital de Maroc, Telecom pèse non seulement sur l’opérateur historique, mais sur tout le secteur télécom du pays. Affaire à suivre … g

(1): * ARPM «Average Revenue Per Minute» représente le revenu moyen par minute de communication est obtenu en divisant le Chiffre d’Affaires hors taxes des communications voix sortantes par le trafic sortant en minutes.(2): Le réseau de 4ème génération (4G) est basé sur une nouvelle technologie baptisée LTE (Long Term Evolution) qui permettra d’atteindre des débits théoriques supérieurs à 100 Mb/s, voire supérieurs à 1 Gb/s

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Mieux vaut prévenir que guérirManagement des risques de projet

es risques de projet proviennent des incertitudes que présente tout projet d’entreprise, quel que soit sa nature. Leur management s’impose

au préalable, afin de tenir compte des imprévus, aléas et incertitudes relatifs au projet et de prévenir tous les risques, particulièrement, ceux qui sont imprévus et peuvent donner lieu à des difficultés pour lesquelles, des réponses n’ont pas été préparées. Le processus management des risques permet d’accroître les chances de réussite du projet grâce à une meilleure identification des risques ; d’où une meilleure définition des actions à entreprendre pour s’en prémunir. Cet ensemble de processus permettent également aux parties prenantes du projet de définir leurs tolérances aux risques et fixer les objectifs réalistes du projet. Aussi, une telle démarche permet-elle d’améliorer la communication et de faciliter la concertation entre les différents acteurs du projet.

Management des risques de projet : mode opératoireLe management des risques de projet est un processus itératif compte tenu du fait que de nouveaux risques peuvent apparaître ou évoluer pendant le cycle de vie du projet. En effet, dès les premières phases d’étude de faisabilité et de cadrage, une première couche d’identification et d’analyse des risques de projet est nécessaire afin d’identifier ces risques, d’évaluer leurs probabilités, impacts et criticités mais surtout pour identifier d’éventuelles réponses adéquates. Et pendant le déroulement du projet, le suivi de l’évolution des risques identifiés s’impose. Il est d’usage d’identifier les éventuels risques qui pourraient apparaitre en cours de route du projet et de mettre en place les mesures nécessaires et suffisantes pour y venir à bout. A la fin du cycle de vie du projet, et pour mieux capitaliser

sur l’expérience vécue, il est opportun de créer une base de connaissance qui répertorie toutes les issues qui ont été bénéfiques à la réussite du projet ainsi que les difficultés rencontrées et qu’il vaudrait mieux éviter dans d’autres projets similaires.

Identification des risquesUn des prérequis élémentaires à toute démarche de management des risques de projets, leur identification préalable. En effet, il s’agit d’une phase préliminaire d’inventaire, de la manière la plus exhaustive, de tous les facteurs générateurs de risques pour le projet et qui pourraient remettre en cause tous les objectifs de celui-ci. Outre les parties prenantes, cette phase engage toute l’équipe de projet (manager et staff), les risques Managers, des experts multidisciplinaires de l’entreprise ainsi que quelques utilisateurs finaux. Et pour dérouler cette phase d’identification, il existe de nombreuses techniques qui peuvent parfois être combinées pour identifier l’exhaustivité des risques

de projets comme par exemple, les sessions de brainstorming réunissant les membres de l’équipe de projet avec des experts multidisciplinaires de l’entreprise, externes à l’équipe, ou aussi, les interviews des experts multidisciplinaires de l’entreprise, notamment, le top management ainsi que les risques managers. Une autre technique, toute aussi intéressante, se base sur la collecte d’informations et la revue de toute la documentation du projet, notamment, le cahier des charges, les contrats, les hypothèses, les bilans des projets similaires précédents, etc. Il existe par ailleurs, une autre technique, dite de Delphes qui se base sur des questionnaires visant à rassembler des idées sur les risques potentiels du projet et dont les réponses sont synthétisées et soumises aux risques-managers pour enrichissement. L’objectif étant d’arriver à un consensus entre tous les experts intervenants dans cette phase.

Analyses qualitative et quantitative des risquesUne fois l’identification des risques finalisée, il est nécessaire de les caractériser et d’analyser en détail, leurs causes et leurs incidences potentielles ; et ce pour une meilleure planification des mesures préventives et correctives. L’analyse qualitative des risques permet de classer les risques identifiés, par ordre de priorité, fonction de leur probabilité d’occurrence et leurs impacts sur les objectifs du projet ; ce qui permet d’établir à posteriori, les justes priorités relatives aux réponses des risques identifiés. Là encore, il existe de nombreuses techniques d’analyse qualitative des risques, parmi lesquelles, la catégorisation des risques, par source, par domaine du projet ou selon toute autre catégorie utile ; ce qui permet de déterminer les zones du projet qui sont les plus exposées aux risques identifiés; d’où des réponses efficientes.

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Tout projet d’entreprise, de par sa nature, connait des aléas, des imprévus et des incertitudes qui constituent de potentielles sources de risques. Il est donc nécessaire de bien les identifier en amont du cycle de projet, afin de prévenir toute déroute de celui-ci et de prévoir, au préalable, la réactivité nécessaire face aux événements susceptibles de perturber son essor. Eclairage !

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TECHNOS

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Une autre technique, appelée « Matrice de probabilité et d’impact » vise à classer les risques, par ordre de priorité, fonction de leurs impacts potentiels sur les objectifs du projet. Ainsi, tout risque est évalué grâce aux combinaisons Probabilité/Impact ; ce qui permet de déduire l’importance des risques en question. Une autre technique, toute aussi pertinente, s’articule autour de l’évaluation de l’urgence des risques ; ce qui permet de distinguer les risques critiques qui exigent des réponses à court terme. A l’issue de cette phase d’analyse qualitative, ayant débouché sur une liste des risques prioritaires, vient la phase d’analyse quantitative qui vise à chiffrer les conséquences de la survenance de ces risques. Là aussi, l’objectif étant de dégager une nouvelle classification des risques, qui pèsent sur le projet, basée sur l’évaluation chiffrée des effets tant individuels que cumulés de ces risques. Et pour ce faire, il existe de nombreuses méthodes parmi lesquelles: la collecte des données, basée sur les interviews des experts de l’entreprise visant à identifier les données nécessaires permettrant de quantifier la probabilité et l’impact des risques sur le projet. Une autre méthode à voir de près: l’analyse de la valeur monétaire attendue (EMV) qui est un concept statistique permettant de calculer le résultat moyen lorsque l’avenir comprend des scénarios qui sont susceptibles ou non de se concrétiser.

Planifier les réponses aux risquesUne fois les phases d’analyse qualitative et quantitative des risques finalisées, il est nécessaire de se pencher sur le traitement des risques identifiés, qualifiés et quantifiés à travers l’élaboration de plan d’actions visant à optimiser les opportunités et à réduire les menaces qui pèsent sur le projet. Ce plan de traitement s’attaque, donc, aux risques des plus prioritaires aux moindres. Il doit être adapté à l’importance des risques en termes de rentabilité, au vu des défis à relever par raport au contexte du projet. Pour dresser donc ce plan de traitement, il existe de multiples stratégies, certaines plus adaptées aux menaces, d’autres aux opportunités. En ce qui concerne le traitement des menaces, il s’opère selon quatre stratégies différentes. En effet, il est possible d’éviter les risques, de les transférer vers un tiers, y compris la

responsabilité de la réponse, de les atténuer à un niveau acceptable, en termes d’impacts, ou de les accepter quand il n’est pas possible de les éliminer du projet. D’autre part, le traitement des opportunités (risques positifs) peut s’opérer selon quatre stratégies différentes puisqu’il est possible de les accepter tout simplement, afin de profiter des opportunités présentes ou de les exploiter afin de saisir les opportunités qu’ils présentent. Il est aussi possible de les partager, en partie ou en totalité, avec un tiers ayant la capacité de saisir les opportunités qu’ils présentent. Il est également possible de les améliorer pour maximiser les facteurs de risques à impact positif afin d’en augmenter les opportunités.

Surveiller et maîtriser les risquesAu bout de la chaine du processus de management des risques de projet, vient la phase de surveillance, de suivi et de maîtrise des risques à travers la déclinaison du plan de réponses aux risques identifiés tout en suivant leur évolution. Cette phase permet également de suivre l’évolution des risques résiduels et identifier de nouveaux risques potentiels qui pèseraient sur le projet. Pour ce faire, il existe de nombreuses techniques comme la réévaluation régulière des risques, étant un processus continu qui permet d’identifier de nouveaux risques, la réévaluation des risques actuels et l’achèvement des risques traités. Il est également possible de passer en revue les risques

traités tout en évaluant l’efficacité des traitements, des causes fondamentales, ainsi que l’efficacité de management des risques. Une autre technique, toute aussi favorable, vise tout simplement à recourir à des solutions palliatives pour contrer les risques non planifié ou sans plan de réponse.En conclusion, pour réussir son projet, l’équipe doit s’engager à traiter le management des risques de façon proactive et cohérente, dès l’initiation et tout au long du projet. Le cas échéant, s’engager dans un projet sans prévoir un management de risques accroît leurs impacts et peut conduire à l’échec du projet. Un choix conscient doit être, donc, fait à tous les niveaux de l’organisation en vue d’identifier et d’opérer activement un management des risques efficace pendant tout le cycle de vie du projet. g

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FOCUS

Par H. El Alloussi

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ENQUETE

algré le contexte économi-que hostile, le marché mon-dial des tablettes tactiles bé-néficie de l’environnement

plutôt favorable du marché mobile et de ses avancées technologiques. Ceci se traduit par la demande croissante d’accès à l’Internet mobile à haut dé-bit et des équipements mobiles de toute nature et pour tous les usages (télépho-nes mobiles bon marché, Smartphones et tablettes tactiles). Cet engouement s’est vu aussi boosté par une multitude de facteurs. Principalement, la forte croissance des contenus numériques et multimédias ; l’amélioration de la connectivité à l’internet mobile ; les améliorations matérielles et logicielles qu’ont connues les terminaux mobiles en général et enfin en raison de la bais-se des prix moyens des composants qui

les constituent.Interviewés sur la question, les experts Intel pour l’Afrique du Nord et le Le-vant expliquent : «nous constatons que les tablettes ne sont pas seules à connaitre ce succès. Les Smartphones enregistrent également de bonnes performances. Il s’agit donc du succès de la mobilité ou l’ultra-mo-bilité pour être plus précis. Internet est pré-sent partout dans la plupart des pays et cette omniprésence de la «connexion» encourage plus que jamais le consommateur à adopter de nouveaux modèles d’utilisation qui sont justement permis par ce type d’appareils que sont les tablettes et les smartphones».Raisons d’un tel succès ? Plusieurs. En effet, au-delà de la disponibilité du haut débit mobile ainsi que la forte demande des tablettes, d’autres raisons viennent appuyer ce constat, particulièrement, celles financières, compte tenu des sub-

ventions proposées par les fabricants, ou encore des raisons politiques et des efforts déployés par tous les acteurs de ce segment (constructeurs, éditeurs, re-vendeurs, consommateurs, etc.) pour booster l’adoption de tels devices à l’échelle mondiale. Par ailleurs, les technologies tactiles multipoint (multi-touch) équipant les tablettes ont connu des progrès sans pareil, offrant aux usagers des capaci-tés évoluées (de deux doigts jusqu’aux modèles à 50 doigts à la fois). Parmi les plus connus de ces systèmes, les capa-citifs et les résistifs classiques, les systè-mes basés sur des caméras de détection de position ou encore les systèmes à base de rayonnements infrarouge qui permettent la détection de contact lors de l’interruption des faisceaux émis ; ce qui offre une meilleure expérience utili-

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Réalisé par O. Lahlim

Porté par de nombreux acteurs, le marché des tablettes tactiles connait un engouement sans pareil à l’échelle mondiale. Les analystes prédisent un bel avenir à ce segment qui, selon eux, connaitrait une forte croissance dans les années à venir, occasionnant de nouveaux usages. Au Maroc, il reste peu perçant, eu égard à la capacité des ménages, mais prometteur en raison de la demande qui augmente crescendo. Enquête.

TablettesUn marché marocainprometeur, mais timide

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sateur en matière d’interaction avec sa tablette. Pour ce qui est des facteurs de succès, ils sont tout aussi multiples. En effet, les experts Intel pour l’Afrique du Nord et le Levant résument ces facteurs de la sorte: «la disponibilité d’une offre d’entrée de gamme accessible sur le plan prix, d’un côté, et la désirabilité induite par la mobilité et l’interface tactile sont à notre avis des facteurs clés pour le succès actuel des Tablettes». Ainsi, et outre les aspects relatifs au design, à l’ergonomie, à la finesse, au poids, à la taille d’écran et à l’interface tactile (et donc le système multipoints) des tablettes, d’autres rai-sons viennent en effet, booster ce seg-ment. Il s’agit notamment du niveau des prix qui s’adaptent de plus en plus aux capacités des ménages ainsi que la démocratisation des accès aux conte-nus multimédias, notamment via Inter-net mobiles 3G et bientôt, 4G.

Potentiel et tendances du mar-ché mondialDepuis 2010, de nombreuses études se sont intéressées au marché des tablettes tactiles dans la perspective de prédire la tendance générale de ce segment bien

porteur, dans un terme de 4 à 5 ans. Et s’il est certain que les estimations et les chiffres qui en ressortent différents d’un cabinet de recherche à un autre, la tendance haussière se confirme gé-néralement. Et rien qu’en 2013, cette tendance se vérifie bel et bien sur le ter-rain ; ce que réaffirme les experts Intel pour l’Afrique du Nord et le Levant «les ventes de tablettes à l’échelle mondiale ont connu une forte croissance et les prévisions pour 2013 viennent juste d’être revues à la hausse par IDC (International Data Cor-poration) qui prévoit la commercialisation d’environ 190 millions de tablettes dans le monde en 2013, contre une prévision initiale de 172 Millions, et ce, malgré la conjoncture économique que nous connaissons notam-ment dans les marchés, dits Matures, com-me l’Amérique du Nord et l’Europe». Justement, IDC vient de publier en fin Janvier dernier, une étude qui affiche la bonne santé du marché mondial des tablettes tactiles avec plus de 52 mil-lions d’unités vendues (toutes marques confondues), soit avec un taux de pro-gression de plus de 75% en une année. Cette étude revient également sur la dominance de ce segment par Apple, grâce à son iPad. Mais, les analystes IDC estiment que l’étau se resserre da-vantage autour d’Apple en raison de la concurrence rude sur ce segment. Cette forte concurrence aurait même conduit à la décadence de la part de marché d’Apple, à fin T4 2012 et pour le second trimestre d’affilée, à 43,6%, alors qu’el-le fut de plus 46 % au T3 de la même année. Au terme du quatrième trimes-tre de l’an 2012, le lead d’Apple sur ce marché se traduisait particulièrement par son volume de vente estimé, au to-tal, à plus de 22,9 millions de tablettes, reflétant une hausse de plus de 48%, en une seule année. Cette hausse serait essentiellement due au lancement de nouveaux produits, tant par les princi-paux constructeurs du segment que par les nouveaux entrants au marché.

Cette même analyse prête attention aux concurrents d’Apple, notamment, le principal prétendant au lead, au cas où Apple trainerait le pas. Il s’agit bien de Samsung qui s’est adjugé plus de 15% de parts de marché avec près 8 millions d’unités vendues ; une évolution de plus de 250%, rien qu’en une seule année. Après Samsung vient Amazon en troi-sième position, avec sa «Kindle Fire» qui s’est vendue à plus de 6 millions d’unités ; soit plus de 11,5% de parts de marché. Asus vient en quatrième posi-tion, enregistrant un bond tonitruant de plus de 400%, avec près de 6% de part de marché, grâce notamment aux ven-tes de plus de 3 millions d’unités de la Nexus 7 de Google. Le fait marquant à retenir de cette analyse concerne l’en-trée plus ou moins ratée de la nouvelle tablette de Microsoft, «Surface».Côté systèmes d’exploitation (OS), les éditeurs poursuivent leur lutte achar-née pour engranger plus de parts de marché. La raison étant simple : le sys-tème d’exploitation, les applications ainsi que les stores qui les hébergent constituent sans conteste, le nerf de la guerre et la course à la personnalisation de ceux-ci aux différentes tablettes du marché (constructeurs, marques et di-mensions) est bien engagée.Dans ce même registre, une étude ré-cente d’IDC publiée, en Novembre dernier, a démontré que le marché des OS, pour smartphones et tablettes, s’ar-ticule autour des OS éprouvés tels iOs, Android, QNX, Symbian, Windows Phone (avant la sortie officielle de Win-dows 8), etc. Sur ce segment, la tendan-ce est en faveur d’Android qui domine le marché avec plus des 3/4 des parts de marché au T3 2012.Cet essor d’Android réduit considé-rablement la part escomptée par les autres OS ; ce qui justifie quelque part le recul d’Apple au détriment du mar-ché émergeant des tablettes Android, toutes marques confondues. Maintenant que Windows 8 est sorti officiellement, il faudrait attendre quel-que temps pour juger la nouvelle ten-dance du marché. Dans ce cadre, Intel pour l’Afrique du Nord et le Levant estime que «… sur le segment profession-nel, Windows 8 présente incontestablement des atouts majeurs que ce soit en matière de compatibilité des applications, ou encore de «manageabilité» et de sécurité, qui sont des préoccupations de plus en plus importantes chez les IT Managers». Dans le même re-

TABLETTES

Nous constatons de plus en plus d’offres dites Phablettes,

c’est-à-dire Smartphone et Tablette en même temps.

Intel pour l’Afrique du Nord et le Levant

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gistre, les experts Huawei Technologies Maroc pensent que «Windows en général a pris du retard sur Andoid et IOS, ajouté à cela l’expérience ratée du Win 6.1 qui a laissé derrière lui une clientèle très mécon-tente. Cependant le choix stratégique de Microsoft de s’associer avec les quatre plus grands fournisseurs de Smartphones, dont Huawei, changera peu à peu, les idées reçues par les usagers».

Quid des usages ?Si les constructeurs de tablettes se bousculent sur ce segment, c’est que, certainement, ils ont dû dénicher une source juteuse de revenu. Et les ten-dances montrent qu’ils n’ont pas tort. A ce propos Huawei Technologies Ma-roc précise que «personne ne peut nier que l’effet de mode a touché les marchés de la technologie portable (Smartphone, ta-blette, lecteur MP3…). Néanmoins, toutes les avancées technologiques que nous vivons aujourd’hui révolutionnent notre vie de tous les jours. Il suffit juste d’avoir une connexion 3G et un Smartphone pour avoir accès à une base d’applications qui dépasse les 100 000». Le constat est le même chez Intel pour l’Afrique du Nord et le Levant : «nous constatons un progrès important dans l’univers des tablettes depuis 2012 car celles-ci répondent maintenant aussi à des besoins de performance plus pointue. La révolution mobile souvent stigmatisée aux tablettes et aux Smartphones va au-delà de ses deux segments et se reflète aussi dans l’exigence de la productivité et la performance que

requiert l’utilisateur tout en étant mobile. Ces nouvelles générations d’appareils sont les dernières technologies répondant à cette transformation des usages que nous connais-sant aujourd’hui». Toutefois, si les constructeurs se rem-plissent les poches à l’issue de leurs ven-tes de tablettes, c’est que les consom-mateurs en raffolent. Et pour cause, ces joyaux technologiques ont occasionné de nouveaux usages dans divers domai-nes de la vie pratique et s’incrustent de plus en plus dans la vie privée et profes-sionnelle des consommateurs, quel que ce soit leurs âges. A ce propos, il existe de nombreux domaines d’applications qui profiteraient de l’adoption des ta-blettes. Parmi ceux-ci, la lecture, l’en-seignement, le tourisme, le commerce, la médecine… et la liste est longue.En effet, la lecture, sous tous ses for-

mats (presse, e-books, magazines, gui-des, etc.), s’avère être l’usage qui aurait subi la plus grande métamorphose en raison du changement du mode d’édi-tion qui passe du papier à l’électroni-que. Ce passage a justement donné un nouveau goût à la lecture, mais aussi une nouvelle impulsion aux éditeurs qui, non seulement, garantissent une interaction accrue avec leurs lecteurs, mais réalisent, de facto, une économie d’échelle en matière d’édition, de diffu-sion, etc. Mieux encore, de nombreux éditeurs ont développé leurs propres applications en vue d’offrir du contenu pertinent, exclusif mais surtout en un temps record ; ce qu’il ne pouvait alors faire avec le papier.De plus, l’introduction des tablettes dans le domaine de l’enseignement a complément bouleversé les méthodes classiques d’éducation. A titre d’exem-ple, la Turquie a fait le choix d’informa-tiser tout son programme scolaire et de le mettre sur tablettes, dans une perspec-tive d’offrir un apprentissage plus ludi-que à ses étudiants. En ce qui concerne le commerce, et à titre d’illustration, les commerciaux s’appuyant classique-ment sur des classeurs, des plaquettes et des brochures, souvent couteux, lourds et surtout encombrants, seraient les premiers adeptes de telles techno-logies dans une visée de mieux appro-cher leurs clients et avec efficacité. Le tourisme serait aussi parmi les secteurs qui bénéficieront de ces bijoux techno-logiques. En effet, mieux que les guides humains qui accompagnent classique-ment les touristes dans les lieux histori-ques, avec un discours révolu et stérile, les tablettes permettront aux visiteurs d’enrichir leurs tournées avec des don-nées bien plus riches et pertinentes.

ENQUETE TABLETTES

Estimations diverses du Segment des Tactiles

Une étude de Gartner datant d’octobre 2010 avait alors estimé une croissance du marché des tablettes de plus de 80 % entre 2010 et 2014, estimant le nombre d’unités vendues à l’horizon de 2014 à plus de 208 millions d’unités. Même son de cloche du côté de «GigaOm» qui avait alors estimé une croissance de ce même marché en mars 2010, à plus de 40 % entre 2010 et 2014, prédisant plus de 43 millions d’unités vendues à l’horizon de 2015.Pour sa part, ABI Research avait estimé en Février 2010, une croissance du marché à plus de 70 % sur la même période, avec près 57 millions d’unités en 2015

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D’un autre côté, la médecine, ou plutôt télémédecine ou télésanté, n’est pas en reste, compte tenu de l’adoption, déjà, des tablettes dans de nombreux centres hospitaliers, de par le monde. Et au-delà des usages classiques déjà opérés comme l’enregistrement des malades, le suivi de leurs indicateurs santé, l’usage le plus moderne serait la visioconféren-ce qui permet de transmettre en temps réel, des séquences vidéo du malade aux chirurgiens, dans les quatre coins du monde, pour des concertations mé-dicales immédiates.Par ailleurs, le divertissement serait un créneau qui profiterait bien de l’adop-tion des tablettes tactiles. En effet, les consoles de jeux seraient sur le point de céder leur place aux tablettes qui permettent dorénavant d’accéder, «on-demand», à tous les jeux de dernières générations, en mode connecté (Cloud-gaming). D’autres parts, les tablettes se-raient en passe de s’accaparer les habi-tués de la télé. C’est ce qui est ressortit effectivement d’une enquête menée par Accenture en 2011 et qui a permis de révéler que le nombre de clients intéres-sés par l’acquisition d’une télé pendant les 12 prochains mois (2012) aurait baissé en 2011 à 32 % contre 33% en 2010. Cette enquête avait aussi révélé que le pourcentage des personnes qui regardent la télé avait également régres-sé au détriment des tablettes et ce, de 71% en 2010 à 48% en 2011.

Potentiel su marché marocainEn mars dernier, IDC a publié une étude axée sur le Moyen-Orient et sur l’Afrique qui prédit que le marché des tablettes gagnerait du terrain au détri-ment de celui des PC pas plus tard qu’en 2016. Ce marché qui, selon IDC, aurait connu la vente effective de plus de 1,36

million d’unités rien qu’au quatrième trimestre de 2012, enregistrant au titre du même trimèstre, une croissance de 90% en une année seulement. En termes de systèmes d’exploitation, IDC estime que la part d’iOS diminue-rait dans la région MEA au détriment d’Android et de Windows qui conti-nueront de croître. Selon les analystes IDC, cette tendance serait due à de nombreux facteurs, surtout la percée sûre des tablettes low-cost. A ce titre, les experts Intel pour l’Afrique du Nord et le Levant, interviewés sur la ques-tion, pensent qu’«en analysant les ventes de tablettes, nous pouvons constater que plus de la moitié des tablettes commercialisées possèdent un écran inférieur à 8 pouces. En d’autres termes, il s’agit d’appareils dont les prix sont nettement plus abordables. Ce comportement est justement induit par la conjoncture économique mais aussi par la transformation des usages qui est plus accès sur la mobilité et l’expérience utilisateur. Beaucoup de consommateurs se tournent alors vers la tablette «bon deal» qui leur per-met de bénéficier d’Internet et des réseaux sociaux tout en étant mobile». Et pour faire face à cette vague envahis-sante des low-cost, les grands construc-

teurs mettent sur le marché, des tablet-tes avec des tailles d’écran plus petit et qui présentent un bon rapport qualité prix, dans une visée de correspondre aux capacités de tous les consomma-teurs.Plus spécifiquement au marché maro-cain, et nous ne cesserons de le dire, nous manquons horriblement de chif-fres tant pour des raisons d’inexistence historique qu’en termes de confidenti-alité et de sensibilité des informations, sans parler des instances publiques à même de faire le suivi chiffré d’un tel sujet. Toutefois, selon les quelques es-timations et prévisions des experts, les tendances de ce segment sont positives. Dans cet esprit, les experts Intel pour l’Afrique du Nord et le Levant décla-rent «l’utilisateur marocain est influencé par les mêmes motivations qu’ailleurs: mo-bilité, accessibilité, expérience utilisateurs, sécurité… Le développement du réseau mobile et la 3G favorisent l’utilisation de la tablette et nous estimons que le potentiel du marché marocain avoisinerait les 150 000 unités en 2013». Ils rajoutent : «l’hétéro-généité des usagers fait que ces derniers de-viennent de plus en plus exigeants de leurs appareils. C’est pour cette raison qu’Intel offre une diversité mobile qui convient à chaque usage et les innovations tactiles et les tablettes et Ultrabook convertibles jouent un rôle important dans ces innovations». Et ils concluent : «l’industrie en sera stimulée et c’est bel et bien l’utilisateur qui y gagne avec plus de choix s’accordant mieux aux usages qu’il veut en faire». Pour sa part, Huawei Technologies Maroc a de bonnes ambitions. On nous déclare, en effet, que «Huawei est devenu N° 1 mondial des Télécoms en 20 ans seu-lement. De ce fait, nous sommes confiants quant à la stratégie adoptée par notre ma-nagement pour devenir N° 3 des tablettes en

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2015». Huawei rajoute, relativement à l’introduction de son Smartphone As-cend Mate au Maroc en fin 2012, qu’ils ont «pu totaliser des ventes qui avoisinent les 10 000 unités de la gamme Ascend en 2012. Cependant, pour 2013, il est encore tôt pour parler de chiffres». Ainsi donc, même en l’absence de statistiques vé-rifiables, l’adoption des tablettes se fait remarquer de plus en plus chez les Ma-rocains. En matière d’offres, la palette est bien large et le consommateur marocain est désormais roi de ses choix. En effet, au-delà des fameuses marques Apple et Samsung, nous constatons, de plus en plus, l’invasion du marché local par des offres de tablettes abordables, no-tamment les marocaines RMC de Da-taplus, Accent, tout comme Acer, Ar-chos, et LG ou encore Maxell, Memup, Sanei, etc. En conséquence, il y en a pour tous les budgets, tous le besoins mais surtout, pour toutes les exigences.

Freins locauxSi le marché des tablettes tactiles fleurit de plus en plus au Maroc, c’est grâce à tout l’écosystème IT national qui en-courage la banalisation des TI chez les

consommateurs marocains. Toutefois, tous les acteurs qui s’activent sur ce seg-ment (constructeurs, éditeurs, grossis-tes et revendeurs spécialisés, consom-mateurs, presse, associations, etc.) font face à la concurrence déloyale du marché informel qui constitue l’un des freins capitaux s’opposant au dévelop-pement de ce segment. Par ailleurs, le potentiel du marché parallèle est incon-testablement non négligeable, compte tenu des revenus qu’il engrenage, mais dont aucune partie n’en tire profit. Et pour cause, la circulation funeste du cash avec tous les dangers que cela peut engendrer, notamment, la baisse des as-siettes fiscales, la fuite des capitaux, etc. Interviewés sur la question, les experts Intel pour l’Afrique du Nord et le Le-vant expliquent : «le marché informel exis-te bel et bien et il ne touche pas seulement les tablettes, mais aussi les autres appareils». Même son de cloche du côté de Huawei Maroc qui précise que «partout dans le monde, les marchés parallèles ne favorisent pas le développement positif, encore moins pour les tablettes. Toutefois, compte tenu du pouvoir d’achat du citoyen marocain qui est très limité pour une telle acquisition, Derb Ghalef à Casa ou Swika à Rabat restent de bonnes alternatives pour le citoyen lambda désireux de vivre aussi l’expérience d’une tablette». Cela étant, la garantie, l’assis-tance et le service après-vente orientent généralement le consommateur maro-cain sensibilisé afin de ne pas céder face aux avantages mineurs mis en avant sur le marché parallèle. Un autre frein au développement de ce segment au Ma-roc réside dans le pouvoir d’achat des consommateurs marocains, abstraction faite de la minorité ou des profession-nels qui se soucient particulièrement des prix. Pour y remédier, les construc-teurs poursuivent leurs efforts pour la baisse des tarifs des tablettes, compte

tenu de la baisse des coûts moyens des composants ainsi que la forte demande en la matière. A ce titre, les experts Intel pour l’Afrique du Nord et le Levant ex-pliquent : «aujourd’hui, vu l’effet de masse et le volume des ventes de tablettes, les prix sont amenés à baisser. D’autant plus que ce segment est propulsé par l’expérience utilisa-teur. Celui-ci y voit plus à gagner en terme d’applications, de garanties, de solutions de sécurités…».Il existe aussi d’autres obstacles, techni-ques ou humains, liés à la mentalité de l’usager lui-même. Il s’agit notamment des soucis de sécurité, tant physique que logique, qui entourent les devices mobiles généralement. Ajoutons à cela, les craintes liées aux sorties des nou-veaux modèles et gammes apportant de nouveaux design, plus de finesse, plus d’ergonomie, plus d’esthétisme et surtout, plus de puissance, défavori-

sant les anciens modèles. La question des applications, tant professionnel-les qu’individuelles, n’est pas en reste puisque l’adoption d’une tablette sup-pose l’existence préalable de toutes les applications nécessaires et suffisantes pour que l’utilisateur soit opérationnel dès l’acquisition d’une tablette. Autant donc d’obstacles que les protagonistes du marché des tablettes tactiles de-vraient prendre en compte pour envi-sager une pénétration certaine et plus prononcée du marché local.Ainsi donc, si la tendance haussière est au beau fixe, à l’échelle mondiale, le marché des tablettes tactiles au Maroc est à peine en floraison. Toutefois, il est certain que leur adoption se démocrati-sera à court et à moyen termes compte tenu des efforts déployés par toutes les parties prenantes en vue de mettre sur le marché des produits correspondant aux budgets, aux besoins mais surtout, aux exigences des consommateurs ma-rocains. g

TABLETTES

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MANAGEMENT

Les brands Télécoms very likedFacebook

e classement des meilleures pages Facebook au Maroc, publié par Socialbakers.com à fin Février 2013, révèle les résultats des

stratégies communautaires déployées par les marques marocaines particulièrement, au vu de la conquête des fans ainsi que

le renforcement du capital sympathie du brand chez les consommateurs.Ce classement se base sur trois critères essentiels. D’abord, la taille de la communauté en termes de nombre de fans. Ensuite, le taux d’engagement moyen mensuel de la page, selon la moyenne des likes, les commentaires et les partages (shares), enregistrés par post de la marque, compte tenu de la taille de la communauté. En dernier lieu, le taux de dévouement social des marques ; un indice qui permet de juger les brands les plus réactives aux interactions des fans en fonction du pourcentage des réponses aux posts sur son mur ainsi que le temps de réponse moyen pris pour répondre aux fans.De fait, le top 5 des marques marocaines, classées par taille de communauté, est dominé par Maroc Télécom qui compte plus de 627 392 fans, suivi de Meditel (605 353 fans), Inwi (557 325), Samsung Maroc (545 179 Fans) et Nokia Maroc (383 025 Fans). En termes d’engagement des fans, trois marques marocaines se distinguent particulièrement. Il s’agit d’abord d’Avon Maroc, la fameuse marque de produits cosmétiques qui a connu un engagement non négligeable de ses fans, estimé à près de 20%. L’opérateur télécom, Inwi, a enregistré la meilleure progression avec une hausse du taux

d’engagement de ses fans de près du tiers (32%) ; ce qui reflète nettement la forte disposition de ses fans à interagir avec la marque. Par contre, Maroc Telecom a vu ce taux d’engagement baisser de plus de 40% ; ce qui peut être dû au volume de promotions émises par l’opérateur durant le premier trimestre 2013 ou encore, à la baisse des perturbations de ses différents réseaux qui, d’habitude, engendrent un déchainement des «facebookiens» sur son mur. Sur un autre volet, Socialbakers.com revient sur le classement des marques marocaines les plus dévouées socialement. Il en ressort que Samsung Maroc affiche un taux de dévouement plus que satisfaisant : 84%, estimé à plus de 1740 minutes de réponse aux interrogations des fans sur son mur. Nokia Maroc suit de près cette tendance et affiche un meilleur taux de

dévouement : 88 %, équivalent à plus de 1400 minutes de réponse aux fans. En matière de réactions aux posts, les opérateurs télécoms se distinguent là encore. En effet, le spot «Sa3a 7orra» d’Inwi a suscité plus d’intérêt avec plus de 5700 interactions dont plus de 4000 «likes». Pour sa part, Maroc Telecom a vu son post du 8 Février dernier relatif à «la lenteur de connexion » attirer plus de 5550 interactions avec surtout, plus de 0.91 de taux d’engagement. g

L’email en perte de vitesse face aux réseaux sociaux

Au titre de son rapport de Novembre dernier (McKinsey Quarterly, Nov 12), McKinsey avait indiqué que dans l’entreprise, les collaborateurs passaient en générale, plus de 13 heures par semaine à gérer leurs emails (lecture, écri-ture et échange). McKinsey estime que 25% à 30% du temps passé à gérer les emails, pourrait être gagné par l’usage des réseaux sociaux professionnels. Il estime ainsi que les salariés pourraient être plus efficaces en identifiant plus ra-pidement les informations dont ils ont besoins, tout en réduisant les échanges indésirables. Ceci permettrait de poser les assises d’une base de connaissances (Knowldge Base), accessible à tous et sans frontières, offrant un accès centralisé et organisé à des données régulièrement sollicitées, mais surtout, qualifiées et à jour ; ce qui pourrait réduire considérablement les échanges inutiles et redondants entre collaborateurs. Par ailleurs, les attachements généreraient moins d’engorgement sur le réseau LAN de l’entreprise. Ils seraient plus visibles, mieux accessibles, et permettraient surtout d’identifier plus rapidement leurs auteurs, pour plus de synergie et un meilleur échange à propos du contenu. Ainsi donc, les réseaux sociaux professionnels peuvent apporter considérablement aux entreprises en quête de communication collaborative, surtout avec des collaborateurs engagés et déterminés pour adopter des outils collaboratifs plus connectés. g

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NETWORKING

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L’aubaine des chasseurs de têteRSP

n se rappelle tous de nos tentatives, souvent désespérées, pour démarquer notre CV du lot de toutes les

candidatures. Ce temps-ci est révolu grâce à la percée spectaculaire des réseaux sociaux d’Entreprise (RSE). Ces RSE sont venus mettre en avant les individus ainsi que leurs richesses humaines, alors que les entreprises veillent à choper les meilleurs profils qui répondent au mieux à leurs besoins.

Et pour cause, les RSE ont réussi à détourner la problématique qui fut posée jusque-là par les CV classiques; à savoir ressortir les justes valeurs et les compétences clés des candidats, telles que recherchées par l’entreprise à un instant donné.Comment est-ce que cela fut possible? Les RSE (dits aussi RSP pour réseaux sociaux professionnels)), permettent à leurs membres (adhérents) de rester en contact avec leur réseau composé essentiellement des personnes rencontrées au fil de leurs activités professionnelles. Du coup, les profils de ces membres sont régulièrement mis à jour avec des informations enrichissantes sur leurs parcours, leurs activités, leurs expériences, ... Mieux encore, compte tenu de la générosité de ces médias en matière d’espace, à l’opposé du CV classique, ils sont plus souvent mis à jour et avec bien plus d’informations que sur les CV, mais surtout avec des mots clé que les recruteurs peuvent identifier rapidement et d’autres membres peuvent recommander à l’issue de leur relation avec le candidat.Ce fait donne naissance à de nouveaux

atouts aux chasseurs de têtes, en quête de potentiels candidats présentant des compétences bien particulières, voire même une expérience distinctive.Plus concrètement, la palette des outils est bien large. Et pour preuve, de nombreuses fonctionnalités sont disponibles aujourd’hui sur différents réseaux sociaux professionnels et qui répondent aux besoins des recruteurs. LinkedIn, particulièrement, permet dorés déjà aux recruteurs, grâce à sa fonctionnalité de recommandation (Endorsment), de trouver plus rapidement, des profils potentiellement intéressants et qui présentent des expertises bien spécifiques. Ceci a été rendu possible grâce aussi à la restructuration des pages de ses membres qui peuvent désormais valoriser leur profil en y ajoutant plus d’information, mieux segmentées et plus visibles. Par ailleurs, et grâce à sa fonctionnalité «Je postule», LinkedIn offre une opportunité aux entreprises d’alimenter leur CV-Thèque de manière ciblée, rapide et donc efficace.

Pour sa part, Viadeo a vu sa page se métamorphoser pour offrir à ses membres, une meilleure visibilité de leur profil. Ainsi, une page est désormais découpée en trois grandes briques. D’abord, la carte de visite du membre (candidat) ; en suite, le journal de sa carrière (Carrer Visualizer) et enfin son expérience détaillée. Ainsi donc, le bal est ouvert autant pour les candidats, invités à soigner leur profile digital, que pour les entreprises, sensées bannir leurs vieux modes de prospection de candidats en adoptant ces nouveaux modes de recrutement digitaux. g

Facebook:Samsung promeut Ch@aton

A l’occasion du lancement de la dernière ver-sion de Ch@ton, Samsung Maroc a organisé le mois dernier, un jeu concours pour ses fans sur Facebook avec en prime, de nombreux lots, no-tamment, un Galaxy Note 2, un Galaxy SIII ou un Galaxy SIII mini. A ce propos, Mouhssine Katane, responsable marketing chez Samsung Maroc avait déclaré qu’«avec Ch@ton, Samsung a considérable-ment simplifié la communication mobile, permettant ainsi aux utilisateurs un confort d’utilisation inéga-lable, puisque deux ou plusieurs personnes peuvent communiquer, chacun à partir d’un périphérique dif-férent». Accessible depuis, non seulement, n’im-porte quel Smartphone, mais aussi à travers dif-férents périphériques (PC, tablettes…), ChatOn permet d’interagir en temps réel avec ses pro-ches, amis et famille. g

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MANAGEMENT COACHING

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n 1943, Abraham Maslow, célèbre psychologue américain, considéré comme le père de l’approche huma-niste, publiait un article où il expose

sa théorie de la motivation, A Theory of Hu-man Motivation. Je vais aller, directement, au quatrième besoin: « Le besoin d’estime». Ce quatrième pallier signifie que chaque personne a besoin de se sentir importante, aimée, ayant de la valeur pour l’autre et pour l’institution (sa famille, son entreprise, son quartier, son pays, etc.). Leçons à rete-nir. Primo: quand on parle de besoin, cela veut dire qu’il n’est pas « fabriquée ». Il est inné. Secundo: Etant un besoin, il doit être satisfait, tout simplement. Pourquoi? Parce qu’un besoin non satisfait devient malaise et, parfois, mal-être et provoquer, dans des cas, la démotivation.

Remplir sa besaceFrançois Delivré, coach français de renom-mée internationale, explique dans son livre « Métier de coach » que « le client porte à son côté une étrange besace invisible, mais réel-le. C’est une sorte d’estomac psychologique qu’il lui faut remplir pour peine de s’étioler, de déprimer et de se démotiver. » Cette mé-taphore d’estomac psychologique, m’a rap-pelé mon échange avec un vieux sage de ma famille. Je lui parlais, il y a très longtemps de mon stress, il m’a répondu:- Quand notre estomac réclame de la nour-riture, nous nous précipitons dans la cuisine pour préparer à manger et le nourrir. Mais, nous nous soucions très peu de la nourriture spirituelle, de nourrir notre âme.-Comment? Lui demandais-je.-En prenant soin de soi et en se faisant plai-sir.Patatra. J’ai été scotchée! Quelle pertinence et quelle logique!

Oh ce n'est rien!J'en ai vu, des personnes qui rejettent, com-me un mur de squash, tout signe de recon-naissance. Laila en est une. Elle faisait par-tie de mon groupe de randonnée. Un jour, je lui ai dit que j'aime le mariage de couleurs qu'elle porte.

- Oh, tu sais je me suis réveillée en retard, j'ai ouvert mon placard et j'ai mis ce que j'ai trouvé" me répond-elle. (Avant ma forma-tion en coaching, j'aurai pris cela pour de la modestie)- Cest encore mieux, puisque tu as réussi ce camaïeu en très peu de temps.- Bof, tu sais. C'est pas grand chose.-C'est très élégant!!! Ca se voit, tu as l'oeil.

On n'est pas là pour "swab"Nour Eddine dirige une PME dans les IT. Il présente tous les symptômes du manager « manitou », celui qui croit devoir tout faire. Pour résumer son cas, il était las. Je le cite, dans cet article, car Nour Eddine rejette avec dédain et, parfois, avec horreur, les signes de reconnaissances de ses collaborateurs ou de ses partenaires. Pourquoi? «Parce qu’on n’est pas là pour faire « swab »!!! Nous sommes sur un lieu de travail, il ne faut pas l’oublier.-En dehors du lieu de travail, est-ce que vous acceptez, facilement, les signes de recon-naissance?-On n’a pas que cela à faire!» me répond-il, un tantinet agacé.-Cela, quoi?-Les simagrées me gênent.»

Pourquoi ce rejet Ce refus est, généralement, enfoui dans no-tre prime enfance. A l’enfant qui pleure, on lui dit « Ne pleure pas, ce n’est pas grave.». A l’enfant qui rentre à la maison tout fier de ses « 14 » en maths (les autres matières, on y accorde peu d'importance), on lui demande «et la note du premier de la classe ?». Quel smache!Ainsi, nous avons appris, par nos expé-riences dans la vie, que pour être accepté en société, il faut apprendre à cacher ses émotions et à «moins la ramener » au risque d'être smaché.

Que faire?Le travail du coach consiste à renvoyer au coaché les signes de reconnaissances pour combler son déficit de reconnaissance afin de renforcer son estime de soi et de le ren-dre « heureux ». Le coach doit « accorder

les signes de reconnaissance dont le coaché a besoin pour atteindre son objectif » insiste F. Delivré.A force d'insister et de lui renvoyer des si-gnes de reconnaissances, Laila a fini par me sourire et me dire que ses sœurs et ses amies lui demandent, toujours, conseil. Elle m'a raconté de nombreuses situations où elle a réussi des montages improbables. Pendant qu'elle me racontait ses exploits, ses yeux brillaient et son sourire s'illuminait.Pourquoi elle refusait les signes de recon-naissance? Elle avait peur que ce soit pris pour de la vantardise.Nour Eddine était gêné par les simagrées, car il doit, toujours, faire mieux (comme le premier de la classe). « Mais, ici et mainte-nant, ce que tu as fait est excellent. Ta PME est citée comme une success-story. Est-ce une simagrée?-non, c'est une réalité. Mais …-rends le temps d'apprécier cette réalité. Après quelques secondes de silence, je lui dis : Tu la trouves comment cette réalité ? «Elle est énergisante », répond-t-il.Et c'est là, toute la puissance de la recon-naissance! Un besoin satisfait devient force et énergie. Une source revitalisante, qui nourrit son homme et le dope à la « bonne endorphine ». Il est, donc, vital d'accepter les signes de re-connaissance. Et il est, aussi, possible d'ap-prendre à se les faire. « Yes!!! J'ai terminé ce rapport avant la date promise au patron. Cela me laissera le temps de le relire et de le fignoler. » Ou d'aller en chercher auprès du patron ou d'un collège. « J'aimerai avoir ton avis sur ce rapport. Dis-moi ce que tu y ap-précies et s'il y a des choses à améliorer ».g

Les accepter ou, mieux, les réclamer Signes de reconnaissance

Nombreux sont ceux qui parlent du manque de reconnaissance. C’est un fait. Je ne conteste pas. Mais, nombreux, aussi, sont ceux qui rejettent les signes de reconnaissance ou ont du mal à les accepter. Dans cet article, je partagerai avec vous quelques échanges que j’ai eus avec des coachés sur le sujet.

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Nezha Hami Eddine Mazili EchaïriConsultante - Coach

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MANAGEMENT

ui, on pourrait commencer notre article sur ilem par la fameuse expression qui introduit un conte de fées: «il était une fois

…». L’histoire de cette entreprise est digne d’un conte moderne dans le monde de l’entrepreneuriat. La magie de cette expression est qu’elle nous projette dans l’avenir avec un ancrage dans le passé.Il était, donc, une fois, un jeune marocain Jamal Bencheikh, informaticien de formation, qui dirigeait les services informatiques des coopératives Migros en Suisse, l’un des plus grands acteurs de la distribution en Suisse romande. Ce détail a son importance dans le reste de l’histoire. Migros est, en fait, un regroupement de coopératives régionales, à travers toute la Suisse.En 2001, les deux coopératives Migros Genève et Vaud ont décidé de centraliser leurs services informatiques en Suisse alémanique. Or, cette décision se traduirait, inéluctablement, par un plan social d’une grande partie du staff informatique. «Jamal Bencheikh décide, alors, de se battre pour sauver ces

emplois. Il réalise un management buy-out(*) avec une soixantaine de collègues du département informatique», nous a expliqué Siham Taha, Responsable Ressources Humaines; question de «nous mettre dans le bain» pour la suite de l’histoire. C’est ainsi qu’ilem a vu le jour. Elle a transféré les salariés des deux coopératives qui travaillaient dans le département informatique. Depuis, l’aventure continue. Au début, ilem ne travaillait qu’avec Migros. Chemin faisant, ilem a réussi à décrocher des contrats pour le compte d’autres clients. Résultats des courses? «ilem compte, aujourd’hui, 180 collaborateurs répartis sur trois sites dans deux Continents» commente Hanaa Raji, Responsable Marketing et Communication. Ainsi, la filiale marocaine a été créée en 2006. Et la française, à Lyon, en 2007. Et ce n’est pas tout! ilem a fondé deux joint-ventures: iNext, spécialisée dans les technologies Microsoft et établie à Genève, et ilem Infogérance avec le deuxième groupe financier du Maroc, BMCE.

Les RH, moteur de l’aventure«Une aventure humaine basée sur des valeurs fortes, pas axée sur le succès», peut-on lire dans le dossier consacré aux «50

success stories des PME suisses romandes», publié par le magazine suisse Bilan, où ilem est citée comme une fierté nationale suisse. C’est cette vision qui a justifié le leitmotiv retenu par notre trio durant notre entretien «ilem est une multinationale à taille humaine privilégiant la proximité». Comment se traduit tout cela sur le terrain ? Les équipes du groupe, sur les trois sites, entretiennent des relations régulières. Que ce soit pour discuter des projets, afin de trouver des solutions aux défis qui s’imposent et/ou pour organiser des moments de détente.

Le pont par-dessus la MéditerranéeEn dépit des différences culturelles, les filiales synchronisent leurs évènements, les dupliquent et les adaptent. Leur souhait ? Rapprocher les collaborateurs par-delà les frontières. Chaque année, ilem Group fête, des deux côtés de la Méditerranée, «Noël des enfants» en Suisse et «Achoura des enfants», au Maroc. D’autres activités sont organisées pour développer cette proximité: comme le voyage, organisé en 2011, avec les collègues suisses pour aller bivouaquer dans le désert, plus précisément à M’hamid al Ghizlane.

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Dans le cadre de notre quête de success stories à partager avec vous dans le domaine RH, nous avons mis les voiles, pour ce numéro sur ilem, SSII appartenant au groupe suisse éponyme, où notre curiosité a été assouvie par trois cadres, Siham, Hanaa et Ilham.

L’élément humain au centre de la visionilem Group

Avec la collaboration de CapRh Maroc

Siham Taha, Responsable Ressources Humaines

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CARRIERE

Renforcement des RHTout au long de l’année, des formations métiers et produits sont organisées au profit des collaborateurs, anciens et nouveaux, au Maroc et en Suisse. «Ces programmes de formation ont, bien entendu, pour but de renforcer les compétences des collaborateurs», insiste Siham Taha. Et aussi, «de développer la polyvalence afin de permettre aux collaborateurs d’évoluer au sein de l’entreprise et d’accompagner son expansion», poursuit-elle. Les RH n’échappent pas, non plus, à la recherche de synergie et à l’optimisation des ressources disponibles ; orientation stratégique chez ilem. Dans l’organisation du groupe, chaque responsable hiérarchique bénéficie du concours d’un responsable fonctionnel suisse. «Le transfert du know how est une pièce maîtresse de notre dispositif», renchérit Hanaa Raji. Ce dispositif est facilité, car ilem est organisé en business unit. Le «tandem a pour finalité de partager les expériences et de contribuer, ensemble, à faire avancer les projets», clarifie Siham Taha. La finalité de cette politique RH est de développer et de renforcer le sentiment d’appartenance et d’adhésion des collaborateurs à la culture et à la vision du groupe, ilem.

ilem au Maroc, force de propositionsA sa création, la filiale marocaine était domiciliée dans une villa au quartier chic d’Aïn Diab. Ce choix n’est pas fortuit. Le management voulait créer des conditions de travail, pour ne pas dire de vie, agréables pour le personnel. Or, le développement de la part du marché local dans le portefeuille client d’ilem a rendu nécessaire son déménagement à CasaNearshore dans le but de suivre les ambitions de développement du groupe. «La filiale marocaine n’est pas une structure exécutive», insiste Hanaa Raji, qui a rejoint le groupe pour élaborer et mettre en œuvre la stratégie marketing et communication d’ilem au Maroc. «Notre organisation au Maroc est force de propositions pour tout le groupe. Nous travaillons en synergie pour la réalisation des objectifs communs», poursuit-elle.

La communication interneC’est l’un des piliers de l’édifice. Elle est largement développée. Ses produits phares: «Grandir chez ilem» et «ilemagazine». La finalité des deux supports est d’informer sur la vie au sein du groupe, de garder et de développer cette proximité, qui était l’une des valeurs maîtresses du projet de création d’ilem. «Et ce n’est pas tout ! Nous avons également un intranet qui informe sur tout ce qui se passe dans le groupe. Cet intranet accorde une très grande importance au partage de l’information», explique Ilham Lahlou, responsable communication interne et gestion documentaire. Ce partage d’informations, systématique et systématisé, entre les trois sites permet

au groupe de gagner en réactivité. Dès qu’un collaborateur a bouclé un projet, ou finalisé une étude, ou autre document, il le poste sur l’intranet où il est accessible à l’ensemble des 180 collaborateurs. «Ce système de knowledge management a pour finalité de créer une réelle synergie entre les trois sites du groupe», s’enthousiasme Ilham Lahlou .

Le social n’est pas en resteilem est engagée socialement dans diverses activités et invite ses collaborateurs à s’impliquer dans certaines actions. Ainsi, en 2012, ilem a organisé une visite au foyer des personnes âgées de Ain Chok.

«C’était une journée très enrichissante pour nos collaborateurs qui y ont participé», se rappelle Ilham Lahlou. «En plus du don fait par ilem, des collaborateurs ont contribué avec des dons individuels et se sont investis durant cette journée», renchérit-elle.Par ailleurs, chaque année impaire, ilem group organise un voyage pour l’ensemble de ses collaborateurs «qui profitent, le temps d’un week-end, pour échanger et se divertir», commente Ilham Lahlou. D’un autre côté, la protection de l’environnement est présente à travers la création d’un «espace écolo» où les collaborateurs sont invités à déposer dans des paniers, des piles usagées, des toners, des cartouches…etc. Une association partenaire s’occupe de la récupération de ces objets. g

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Gauche: Siham Taha, Responsable Ressources Humaines Droite: Hanaa Raji, Responsable Marketing et Communication

(*)- Le management buy-out, abrégé en MBO, est un

procédé qui permet aux dirigeants ou aux salariés de

racheter leur entreprise.

«Une aventure humaine basée sur des valeurs fortes,

pas axée sur le succès»

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pplication de la contribution sociale de solidarité (CSS), Té-lé-déclaration fiscale en EDI, application de la loi 32-10… ; ce

sont là autant de réglementations qui ont suscité des interrogations et créé une confusion générale chez les chefs d’entreprises quant à leur application effective. Et pour cause ? Un dispositif de communication insuffisant et mal adapté pour pallier à la confusion créée par l’annonce de ces lois. En consé-quence, plus de 40% des PME marocai-nes s’alarment au sujet de l’application des nouvelles lois instaurées par le gou-vernement en ce début d’année. C’est ce que Sage, leader mondial de l’édition de logiciels de gestion (comptabilité, facturation, RH, trésorerie, recouvre-ment, …), pourrait extrapoler, sur la base de son parc déployé au Maroc, par rapport à la mise en application des nouvelles réglementations depuis jan-

vier 2013. A ce sujet, Grégory Desmot, DG Sage Maroc (photo) précise que «ce qui nous a inquiété, c’est le manque de connaissance et de maîtrise de ces nouveaux dispositifs par les PME. Nous avons dû pallier, par nos propres moyens, à ce manque de com-munication en réalisant des investissements

importants, entre autres: un livre blanc, un road show sur plusieurs villes, un grand sé-minaire à Casablanca, et une cellule de crise pour aider nos clients à mieux cerner ces nouvelles lois».Ainsi, et malgré le flou qui entoure ces lois, Sage agit et reste fidèle à sa vocation d’éditeur de confiance qui ac-compagne les entreprises marocaines dans la mise en œuvre complexe de ces nouvelles lois, en toute sérénité. Sage a ainsi lancé, depuis plusieurs mois déjà, de nouvelles solutions qui répondent à chacune de ces lois avec Sage Simpl ECF pour la génération de la liasse fis-cale avec notamment un format XML pour la déclaration en EDI ; Sage 1000 Collect et Sage 100 Comptabilité Pack + Génération i7, pour la gestion com-plète et automatisée du recouvrement et des pénalités de retards et Sage Paie V20.50 qui permet de gérer la CSS ainsi que les déclarations associées. g

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Solutions

a sécurité réseau est un réel sou-ci au quotidien, chez les TPE-PME, du fait qu’aucun éditeur n’offre les débits de sécurité ou

les ports gigabit nécessaires dont ils ont besoin, autant à présent qu’au fu-tur (adoption d’infrastructure réseau gigabit ou Internet très haut débit). Pour combler ce manque, Cyberoam a dévoilé ses nouvelles appliances UTM de série NG , une des plus rapides du segment, pour une meilleure sécurité des réseaux IT des TPE-PMEA ce sujet Abhilash Sonwane, Senior VP chez Cyberoam souligne que «les TPE-PME sont dans l’impossibilité de migrer complètement vers des infrastructu-res réseau compatibles gigabit en raison du manque de solutions de sécurité adaptées à ce débit sur ce segment… La série NG de Cyberoam pour TPE-PME répond à ces

besoins en offrant un pare-feu de pointe et des débits UTM ainsi que des ports giga-bit. De fait, l’entrée de gamme de la série NG offre nativement le débit gigabit de pare-feu».Les appliances NG séries offrent un matériel de pointe équipé de logi-ciels tout aussi performants, offrant jusqu’à cinq fois plus le débit moyen du secteur aux TPE et aux PME et ce grâce au CyberoamOS, nouveau firm-

ware de Cyberoam qui s’intégre par-faitement au matériel pour permettre les meilleures prestations de réseau et d’accélération cryptographique. Cy-beroamOS tire aussi les meilleures performances d’une plateforme mul-ti-cœur, tout en offrant une latence minimale et une meilleure vitesse de calcul grâce à des fréquences d’inter-ruption e/s optimisées et à la techno-logie FastPath. g

Des UTM performantes pour TPE et PMECyberoam NG Series

dévoile ses solutions pour les nouvelles ré-glementations fiscales et juridiques

Sage Maroc

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Part-Pro

ymantec vient d’annoncer la disponibilité de sa nouvelle suite Norton 360 Multi-De-vice, une solution de sécurité

qui offre une protection complète à travers de multiples plateformes et d’appareils et qui protège ordinateurs PC sous Windows, Mac, smartphones et tablettes sous Android et iOS, et ce, en toute simplicité. Ainsi, cette solu-tion s’avère idéale pour les utilisateurs qui disposent de plusieurs appareils et qui souhaitent disposer d’une solu-tion de sécurité unique et facile à uti-liser. Contrairement à d’autres offres réunissant plusieurs produits, Norton 360 Multi-Device permet d’activer la protection de tous les appareils grâce à une clé unique. Mieux encore, et grâce à sa console de management à distance et surtout en ligne, les utili-sateurs peuvent assurer la sécurité de leurs appareils depuis n’importe où et à tout moment via Internet.

Norton 360 Multi-Device est égale-ment une solution flexible, permettant aux utilisateurs de modifier et rempla-cer les appareils sélectionnés, en fonc-tion de l’évolution du nombre et du type d’appareils détenus. g

promeut Norton 360 Multi-DeviceSymantec

our la 1e fois au Maroc, LG com-mercialise le nouveau TV Ultra HD 84’’ Ultra HD. Il s’agit de sa dernière innovation offrant une

résolution quatre fois supérieure à celle des téléviseurs Full HD LED classiques, une compatibilité avec le Cinéma 3D et une taille de diagonale de 2,1 mètres.Le LG 84LM960V est doté du nouveau microprocesseur «Triple XD Engine», une évolution du circuit utilisé dans les modèles Full HD, pour travailler dé-sormais en Ultra HD, i.e. fournir des images denses de 8 millions de pixels (3840 x 2160). Il est également équipé de la nouvelle version de télécommande «LG Magic Remote» qui permet à l’uti-lisateur de naviguer de façon intuitive dans l’interface d’accueil. L’écosystème LG Smart TV atteint désormais les 1400 applications et donne accès à un grand choix de contenus et de services, à commencer par le 3D World (images,

clips, jeux) et le Game World (jeux). Le concept SmartShare Plus permet en outre à l’utilisateur de connecter et de gérer tous les devices reliés au télévi-seur; le tout en mode sans fil via le WiFi et la WiDi (Wireless Display/Intel). Le LG 84LM960V dispose également d’une section audio en 2.2 (2 + 2 voies) qui comprend deux haut-parleurs de 10 Watts et deux Woofers de 15 Watts of-frant des effets sonores dispersés dans la l’espace, y compris en hauteur. g

HD 3D 84 enfin au MarocLG

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Kaspersky vient d’annoncer son po-sitionnement parmi les «Leaders» du «Gartner Magic Quadrant», consacré aux solutions de protection des postes de travail, et ce pour la seconde année consécutive. Kaspersky renforce ainsi son statut de fournisseur de solutions de protection des postes de travail affichant d’excellents résultats dans les catégories «Completeness of Vision» synonyme de sa vision globale en termes d’innovation et de positionnement sur le marché de la protection des postes de travail et la catégorie «Ability to Execute» relative-ment à sa viabilité financière, sa réacti-vité sur le marché, le développement de

ses produits, ses canaux de ventes et la typologie de sa clientèle. A propos de ce positionnement, Eugene Kaspersky, CEOde Kaspersky Lab a déclaré : «je pense que notre classement dans le «Magic Quadrant» confirme le haut niveau de qualité des produits et solutions que nous fournissons à des milliers d’entreprises clientes à travers le monde. Nous améliorons constamment nos solutions pour les entreprises, en nous effor-çant d’obtenir des notes toujours plus élevées en matière de taux de détection des malwares, de réactivité et de facilité d’administration, tout en prenant en compte l’évolution rapide des environnements d’entreprise» Avec une gamme de produits répondant à l’ensem-ble des exigences de sécurité des SI des entreprises de toutes tailles, Kaspersky Lab assure déjà la protection de plus de 300 millions d’utilisateurs et environ 250 000 entreprises à travers le monde. Les principaux avantages de sa suite «Kaspersky Endpoint Security» sont la détection rapide et précise des malwares ajouté aux fonctions Host IPS avancées. La simplicité d’administration de la so-lution via sa console de management «Kaspersky Security Center» vient enri-chir de façon idéale son offre.g

Kaspersky Labparmi les leaders du

Gartner Magic Quadrant

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our limiter les impacts des ac-cès abusif des droits root, les entreprises ségréguent généra-lement les rôles des serveurs et

des administrateurs. Toutefois, les ris-ques de mauvaises manipulations ou d’erreurs humaines restent toujours valables du fait qu’il demeure impos-sible d’instaurer des mécanismes de contrôle fiables sur ces comptes.Pour y remédier, Dell a lancé sa nouvel-le suite «Quest One Privileged Access Suite for Unix» qui permet d’instaurer des stratégies de sécurité protégeant le SI à travers la consolidation de toutes les identités de l’environnement, ce qui permet une supervision de l’ac-tivité de chaque administrateur ainsi qu’un reporting détaillé et centralisé des accès aux systèmes Unix.Quest One Privileged Access Suite for

Unix se base sur trois composants de gestion des comptes à privilèges, en une console unique. Il s’agit d’abord de la passerelle Active Directory de Dell «Authentication Services» qui permet d’étendre les outils de protection et de gestion de la conformité d’AD aux serveurs Unix et Linux, ainsi qu’aux

systèmes Mac et aux applications mé-tiers. Il s’agit ensuite de «Quest One Privilege Manager pour Unix» qui remplace la commande sudo et qui permet un contrôle granulaire, basé sur des règles et des accès privilégiés aux dossiers root pour empêcher que les données soient abusivement uti-lisées. En dernier lieu, «Quest One Privilege Manager for Sudo» qui ren-force la protection des accès permise par la commande sudo et élimine la gestion individuelle système par sys-tème, pour plus de cohérence. Quest One Privileged Access Suite for Unix constitue une solution modulai-re intégrée pour la gestion de comptes privilégiés qui apporte tout ce qu’il faut pour pallier aux failles de sécurité liées à l’administration des environne-ments Unix. g

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Solutions

ony Moyen-Orient et Afrique, le leader de l’électronique grand public, vient d’ouvrir un nouveau centre de service

autorisé pour fournir un service après-vente de qualité à ses clients au Ma-roc. Ce centre a pour vocation de répondre aux besoins de service de toute la gam-me des produits Sony, dans un show-room situé au cœur de Casablanca. Ce nouveau centre permettra de fournir aux consommateurs une «Expérience Sony» globale. Équipé d’outils à la pointe de la tech-nologie, le centre diagnostiquera et réparera les gammes de produits Sony tels que TV, appareils photo et PC portables grâce aussi à des ressources humaines formées par des ingénieurs Sony et, de fait, ont acquis les compé-tences nécessaires pour répondre aux questions des clients et à leurs besoins d’assistance technique.

A propos de cette ouverture, Shinya Mukaida, DG Sony MEA explique que «le nouveau centre de service a pour but de fournir un avantage supplémentaire et une valeur ajoutée à nos consommateurs tout en offrant simultanément à nos distri-

buteurs un solide soutien après-vente pour tous nos produits». Selon lui, ce «centre, qui fournira à la fois les dernières innova-tions de Sony et un service de haute qualité, témoigne de notre engagement envers nos consommateurs». g

ouvre un centre de services à CasablancaSony

lance Quest One Privileged Access Suite for UnixDell

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amsung vient de lancer sur le marché Marocain, ses 2 derniers bijoux technologiques et qui sont le Notebook série 9 ainsi que

l’ATIV Smart PC offrant design, perfor-mances et convivialité.En ce qui concerne le Notebook série 9, il est doté d’un processeur Intel Core i5 (1.70 GHz up to 2.60GHz, 3 MB L3 Cache) et d’un écran de 13,3 pouces de haute résolution (1366 x 768) et de hau-te luminosité «SuperBright Plus» de 400 nit, soit deux fois supérieure à celle des

écrans classiques, offrant une expérien-ce de l’informatique mobile incompara-ble. Cet écran «Anti-Reflective» affiche des couleurs éclatantes (16 millions de couleurs) et offre un taux de contraste très élevé (1300:1), ce qui en fait l’un des meilleurs écrans de notebook du marché. Coté design, il se caractérise par son châssis conçu à base de dura-lumin, un matériau certes léger, mais deux fois plus solide que l’aluminium. Le poids de ce Notebook est de 1,13 kg et son épaisseur ne dépasse pas 13,2 mm. Par ailleurs, l’ATIV Smart PC se caractérise par sa forme de tablette qui cache un véritable PC Portable. Il possè-de un système de clavier détachable per-mettant de passer facilement du format PC portable classique au format tablette pour plus de mobilité. L’ATIV Smart PC est aussi doté du S-Pen offrant une véritable expérience d’écriture et de des-sin. Avec sa sensibilité à 1024 niveaux

de pression, il répond aux besoins des designers les plus exigeants. La fonction S-Camera exploite pleinement les per-formances des appareils photo avant et arrière du produit, tandis que S-Player offre une lecture fluide des vidéos quel que soit leur format. Et Pour bien béné-ficier de l’expérience la plus complète, l’ATIV Smart PC est ultrafin (9,9mm), sans faire de compromis ni sur les per-formances ni sur l’autonomie. g

ujifilm mettra sur le marché marocain, en mai prochain, ses deux nouvelles merveilles, le X20, successeur du célèbre X10

et le X100S succédant au X100. Doté du nouveau capteur X-Trans CMOS II de 12 millions de pixels, offrant une vi-tesse ultra-rapide d’autofocus (60 ms), et du nouveau processeur EXR II, of-frant des performances inégalées (500 ms pour le démarrage, 10 ms pour le temps de réponse au déclenchement, 500 ms d’intervalle entre deux prises de vues), le X20, et malgré sa compacité, permet d’augmenter la définition d’en-viron 20% tout en réduisant le bruit de plus de 30%. Disponible en deux colo-ris (Noir intégral ou Noir/Argent), il jouit d’un superbe design et offre style et élégance grâce à sa garniture exté-

rieure en cuir synthétique. Il est égale-ment muni d’un nouveau viseur opti-que optimisé et équipé du nouvel écran «Digital Trans Panel» qui permet d’af-ficher en clair, même par faible lumino-sité, la vitesse d’obturation, l’ouverture, la sensibilité, la zone de mise au point et bien d’autres informations de prise de vue. Son écran LCD de 2,8» et de 460000 points bénéficie d’un contraste élevé et d’un large angle de visualisa-tion. Cerise sur le gâteau, le Fujifilm X20 est doté d’un objectif ultra-précis qui jouit du traitement exclusif Fujinon (HT-EBC) pour contrôler la diffusion lumineuse (le «flare»). Le zoom opti-que 4X manuel permet une composi-tion précise des photos et le mécanisme de stabilisation d’image compense les vibrations de l’appareil et permet de

corriger ainsi le flou dû au bouger tout en évitant le vignettage et la perte de résolution se produisant lors des mou-vements de l’appareil. Par ailleurs, Le mode Full HD (1920 x 1080) du X20 permet de filmer à une cadence de 60 images/s et offre une capture vidéo très fluide. Grâce à un débit rapide de 36 Mbit/s, le bruit est minime et la qualité d’image optimale. g

L’essentiel de la photo avec style et performanceFUJIFILM X20

Finesse, élégance et performance au menu Samsung Notebook série 9 et ATIV Smart PC

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ZOOM SUR INFO

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L’ANRT tire la sonnette d’alarmeRéseaux télécoms

’ANRT vient de publier, début avril, son rapport sur la qualité de services des opérateurs télécoms. Bien sûr les indicateurs

de mesure adoptés par l’ANRT dans ce rapport concernent le service de la téléphonie des réseaux mobiles des trois opérateurs IAM, Médtel et Wana Corporate. Les indicateurs les plus significatifs concernés par ce rapport sont le taux moyen de réussite (TMR), égal à la moyenne des taux de réussite (TR), enregistrés pour chacun des trois opérateurs.En ce qui concerne le service voix 2G, sur la période allant du 19 février au 10 mars 2013, le taux moyen de réussite global est de 97,32% dans les villes. Il est de 95,04% dans les autoroutes, de 93,45% dans les routes nationales et de 91,25% dans les axes ferroviaires. Pour ce qui est du service voix 3G, le taux moyen de réussite global est de 96,77% pour l’ensemble des villes concernées. La qualité globale des réseaux de communication s’est donc dégradée depuis la dernière évaluation. Pire encore la qualité auditive a enregistré de piètres chiffres. Celle-ci a été testée sur chacun des réseaux des opérateurs concernés. Il ressort des tests que le taux global des communications parfaites/acceptables est de 68,11% pour le service voix 2G et de 73,61%

pour le service voix 3G. Le taux global des communications médiocres atteint 27,05% pour la voix 2G et 22,20% pour la voix 3G. Enfin, le service voix 2G réalise un taux global des communications mauvaises de 2,16% Tandis que le service voix 3G enregistre un taux de 1,78%.

Comment sont menées les mesures ?Les mesures de la QoS menées par les enquêteurs concernent un échantillon assez élargi, entrant dans le cadre de la campagne nationale réalisée dans 20 villes du Royaume (grandes, moyennes et petites)1, ainsi que sur tous les tronçons d’autoroutes, tous les axes ferroviaires et 14 tronçons de routes nationales. La mesure de la QoS

d’une communication téléphonique vocale consiste à tenter d’établir cette communication et de mesurer les indicateurs de qualité suivants : Taux d’échec (TE); Taux de coupure (TC); Taux des communications réussies (TR) et Qualité auditive (QA). Les mesures se déroulent selon le schéma suivant: les enquêteurs mobiles et les enquêteurs fixes s’appellent entre eux sur les différents réseaux de téléphonie mobile à tester. Ils vérifient l’aboutissement de l’appel (absence d’échec) et le maintien de la communication pendant deux minutes (absence de coupure) et évaluent la qualité auditive de la communication établie. Pour toutes les situations d’utilisation, les mesures sont menées simultanément sur les trois réseaux, au même endroit géographique. Chaque réseau a été testé par un binôme d’enquêteurs, l’un mobile et l’autre fixe.Pour rappel, l’ANRT mène périodiquement ce genre d’évaluations afin de vérifier que les obligations en matière de qualité de service, telles que stipulées dans les cahiers de charges signés par les ERPT, sont respectées. Elles visent également à disposer d’une évaluation objective et scientifique de la qualité de service selon un protocole de mesures approprié et normalisé. g

L

par S. Zinnid

Dans son dernier rapport, l’ANRT a publié les derniers chiffres relatifs à l’évaluation de la qualité de services (QoS) des réseaux publics e télécommunication. Pour la première fois, le régulateur a intégré les indicateurs de qualité de service voix 3G et a évalué la qualité auditive des communications. Quel est le verdict ?

source: ANRT

Réseau 3G: qualité auditive par opérateur et par destination

source: ANRT

Réseau 2G: qualité auditive par opérateur et par destination

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