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Prof. Dr. Thierry J.-L. Courvoisier NaTech Info Bulletin d’information de l’association NaTech Education Nous, les acteurs de la recherche, de la formation et de l‘innovation, nous pré- occupons avec diligence de la possible faiblesse en Suisse de l‘éducation dans les domaines des sciences naturelles, des sciences de l‘ingénieur, des ma- thématiques et de l‘informatique. Ces domaines sont de première importance pour la vie de notre société. Un manque de relève inquiète l‘économie, les pou- voirs publics et les écoles à tous les ni- veaux. La nécessité d‘avoir une population pro- fessionnelle active dans ces domaines oriente nos efforts vers une approche uti- litaire de ces professions en y soulignant les possibilités d‘emploi et la valeur pour la société du travail fourni par cette main d’œuvre. Ce faisant, la valeur culturelle des sciences dites dures passe parfois au second plan. Ce dernier aspect est ce- pendant primordial. Toute notre civilisa- tion est construite sur ce que nous avons appris de la nature au fil des millénaires. Notre philosophie et notre approche du monde sont profondément marquées par ce que nous savons de la terre, de l‘univers ou encore de la biologie et de l‘essence humaine, en un mot de notre connaissance scientifique. L‘étude des sciences quelles qu‘elles soient est en tout premier lieu un plaisir, une initiation à un monde dans quelques uns de ces aspects les plus merveilleux. C‘est la fascination de l‘exploration d‘une partie de la réalité, que ce soit la struc- ture de la matière, l‘évolution de l‘Uni- vers, les constructions moléculaires ou les processus de la vie. C’est la satisfac- tion de la fabrication d‘artefacts qu‘ils soient matériels ou informatiques. Et à terme de toutes études, c’est alors la dé- couverte de l‘inconnu ou la jonction avec le monde économique ou industriel. La pratique des sciences est encore le plaisir de la compréhension, ce mo- ment privilégié que les alémaniques ap- pellent « Aha-Erlebnis », instant fugace pendant lequel les éléments d‘un pro- blème trouvent leur place. L‘étudiante, le chercheur ou l‘ingénieure comprend alors comment les pièces apparemment déconnectées d‘un puzzle se combinent pour révéler un peu de l‘harmonie de la nature. Ces plaisirs ne se livrent pas sans se défendre. Approcher les sciences dites dures demande une certaine ascèse et une réelle discipline intellectuelle. Cela peut impliquer des exigences aux antipodes du monde de consommation constamment relayées à travers la pu- blicité. La curiosité, le désir de connaître et de comprendre, la satisfaction d‘une construction matérielle, chimique ou in- formatique, le plaisir de la découverte et le souhait de participer à l‘essor cultu- rel de notre civilisation sont les raisons qui poussent jeunes et moins jeunes vers les sciences. Et j’ose affirmer que c’est le carburant du moteur interne de la majorité de mes collègues ayant mené à terme des études scientifiques. Les as- pects plus utilitaristes surviennent que bien plus tard, voire pas du tout. N o 16, juin 2014 Editorial 1 Questions posées à … 2 Prof. Dr. Markus Wilhelm NaTech Focus 3 Comprendre la nature et la technique 4 questions à … 4 Isabelle Brunner, Enseignante primaire Actualités 5 Le bureau informe 5 Coopérations 6 Haute École Supérieure de Lucerne suite à la page 2 NaTech Info 01/14 Editorial Au sommaire Professeur d‘astrophysique, Université de Genève, Président a+ (Académies Suisses des sciences) et Président de SCNAT (Académie suisse des sciences naturelles) La science entre culture et plaisir

NaTech Info Juin 2014

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Page 1: NaTech Info Juin 2014

A propos de NaTech Prof. Dr. Thierry J.-L. Courvoisier

NaTechInfoBulletin d’information de l’association NaTech Education

Nous, les acteurs de la recherche, de la formation et de l‘innovation, nous pré-occupons avec diligence de la possible faiblesse en Suisse de l‘éducation dans les domaines des sciences naturelles, des sciences de l‘ingénieur, des ma-thématiques et de l‘informatique. Ces domaines sont de première importance pour la vie de notre société. Un manque de relève inquiète l‘économie, les pou-voirs publics et les écoles à tous les ni-veaux.

La nécessité d‘avoir une population pro-fessionnelle active dans ces domaines oriente nos efforts vers une approche uti-litaire de ces professions en y soulignant les possibilités d‘emploi et la valeur pour la société du travail fourni par cette main d’œuvre. Ce faisant, la valeur culturelle des sciences dites dures passe parfois au second plan. Ce dernier aspect est ce-pendant primordial. Toute notre civilisa-tion est construite sur ce que nous avons appris de la nature au fil des millénaires.

Notre philosophie et notre approche du monde sont profondément marquées par ce que nous savons de la terre, de l‘univers ou encore de la biologie et de l‘essence humaine, en un mot de notre connaissance scientifique.

L‘étude des sciences quelles qu‘elles soient est en tout premier lieu un plaisir, une initiation à un monde dans quelques uns de ces aspects les plus merveilleux. C‘est la fascination de l‘exploration d‘une partie de la réalité, que ce soit la struc-ture de la matière, l‘évolution de l‘Uni-vers, les constructions moléculaires ou les processus de la vie. C’est la satisfac-tion de la fabrication d‘artefacts qu‘ils soient matériels ou informatiques. Et à terme de toutes études, c’est alors la dé-

couverte de l‘inconnu ou la jonction avec le monde économique ou industriel.

La pratique des sciences est encore le plaisir de la compréhension, ce mo-ment privilégié que les alémaniques ap-pellent « Aha-Erlebnis », instant fugace pendant lequel les éléments d‘un pro-blème trouvent leur place. L‘étudiante, le chercheur ou l‘ingénieure comprend alors comment les pièces apparemment déconnectées d‘un puzzle se combinent pour révéler un peu de l‘harmonie de la nature.

Ces plaisirs ne se livrent pas sans se défendre. Approcher les sciences dites dures demande une certaine ascèse et une réelle discipline intellectuelle. Cela peut impliquer des exigences aux antipodes du monde de consommation constamment relayées à travers la pu-blicité.

La curiosité, le désir de connaître et de comprendre, la satisfaction d‘une construction matérielle, chimique ou in-formatique, le plaisir de la découverte et le souhait de participer à l‘essor cultu-rel de notre civilisation sont les raisons qui poussent jeunes et moins jeunes vers les sciences. Et j’ose affirmer que c’est le carburant du moteur interne de la majorité de mes collègues ayant mené à terme des études scientifiques. Les as-pects plus utilitaristes surviennent que bien plus tard, voire pas du tout.

No 16, juin 2014

Editorial 1Questions posées à … 2• Prof. Dr. Markus WilhelmNaTech Focus 3 • Comprendre la nature et la technique4 questions à … 4• Isabelle Brunner, Enseignante primaireActualités 5 Le bureau informe 5Coopérations 6 • Haute École Supérieure de Lucerne suite à la page 2

NaTech Info 01/14

Editorial

Au sommaire

Professeur d‘astrophysique, Université de Genève, Président a+ (Académies Suisses des sciences) et Président de SCNAT (Académie suisse des sciences naturelles)

La science entre culture et plaisir

Page 2: NaTech Info Juin 2014

Depuis le printemps 2011, vous dirigez le laboratoire d’apprentissage de Lu-cerne. Quelle expérience personnelle vous a motivé à vous engager dans ce centre ?Un de mes étudiants a pu démontrer dans une étude scientifique que les élèves ont des connaissances et des capacités nettement plus faibles en chimie et en physique lorsqu’ils reçoivent leur ensei-gnement d’une personne qui n’est pas ex-perte dans ces disciplines. Comme une grande partie des enseignantes et ensei-gnants de Suisse centrale sont affectés hors de leur discipline, cela signifie que nous n’exploitons pas complètement le potentiel et la soif d’apprendre des éco-lières et des écoliers en sciences natu-relles et en technique. Ainsi, en raison du manque de connaissances du personnel enseignant, de nombreux élèves sont privés de la possibilité d’apprendre un métier technique ou scientifique.

Quel est l’objectif poursuivi par le centre d’apprentissage de Lucerne ? Notre préoccupation essentielle est de faire comprendre l’importance uni-verselle de la science et de la rendre

accessible à tous. Dans le laboratoire d’apprentissage, en suivant des mé-thodes scientifiques, les enfants et les jeunes doivent acquérir un esprit cri-tique afin de s’en servir dans la vie cou-rante. En faisant des expériences et des observations, ils doivent déceler des règles pour ensuite les utiliser dans l’élaboration de pronostics. Concrète-ment, cela signifie par exemple que les apprenants travaillant sur la centrale solaire qui se trouve sur le toit du labo-ratoire découvrent comment de petites cellules photovoltaïques doivent être placées pour qu’elles utilisent la lumière de façon optimale même si un objet leur fait de l’ombre. Les connaissances sur les modèles sont comparées avec les conditions réelles régnant sur le toit et transposées ensuite à une éventuelle installation solaire située dans la propre école de l’élève.

A quoi ressemblera le laboratoire d’ap-prentissage de Lucerne en l’an 2020 ?Ce qui serait fantastique, ce serait de devoir fermer le laboratoire parce que toutes les écoles de Suisse centrale au-raient alors une infrastructure suffisam-ment développée permettant un ensei-gnement des sciences et de la technique conforme au plan et parce que tous les enseignants auraient reçu une forma-tion scientifique suffisante. Comme cet objectif est malheureusement complè-tement irréaliste, il y aura encore un centre d’apprentissage à Lucerne en 2020. L’offre aura été élargie dans les domaines de la « biologie moderne », de la « chimie de l’environnement » et des

« techniques environnementales » à tous les niveaux, du primaire jusqu’au secon-daire I.

Personnellement, quelles activités de NaTech Education vous tiennent particu-lièrement à cœur ?L’intégration de la technologie dans les domaines de l’environnement, de la so-ciété et de l’économie me préoccupe for-tement. A mon avis, il y a un risque que dans nos efforts visant à renforcer la place des sciences et de la technologie dans l’enseignement, on ne s’intéresse trop souvent qu’au côté économique. La critique et la peur de la technologie sont le plus souvent ignorées au lieu d’être utilisées comme moteur de l’innovation. Je pense à des approches comme la bio-nique ou le cradle to cradle qui donnent la possibilité de montrer comment l’in-novation technique permet de résoudre les problèmes environnementaux. NaTech Education pourrait se profiler dans ces domaines en éveillant ainsi l’in-térêt envers l’innovation technologique même chez des enseignantes et ensei-gnants sceptiques.

Prof. Dr. Markus Wilhelm Questions posées à…Prof. Dr Markus Wilhelm, membre de l’équipe de direction de la formation S1, chef du laboratoire d’apprentissage de Lucerne, président de l’Association de didactique suisse des sciences naturelles (DiNat.ch)

Apprendre au laboratoire d’apprentissage (secondaire I) : avec une loupe, un microscope optique et un microscope à balayage, les élèves observent les changements dans les couleurs et les structures superficielles d’une aile de papillon et apprennent ainsi à connaître le passage du continuum au discontinuum.

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Suite de l‘éditorial

Associons dans notre discours « culture et plaisir » à « sciences ou mathéma-tique » bien plus souvent. Nous serons plus proches de la perception qu’ont les scientifiques de leur métier et nous serons plus encourageants auprès des jeunes en phase de choix de carrière professionnelle.

La HEP Lucerne met un laboratoire scientifique à la disposition des élè-ves et du personnel enseignant de Suisse centrale. Le laboratoire d’apprentissage de Lucerne se veut comme un complément et une exten-sion de l’offre de formation dans le do-maine technique et scientifique depuis la maternelle jusqu’au secondaire I en passant par le primaire.www.lernlabor-luzern.ch

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Prof. Dr. Markus Wilhelm d.g.à.d.: Un peu d’aide lors de la construction d’un objet technique. – Un apprenti automaticien réalise un travail de précision. – Qu’est-ce que l’on ressent ? ça chatouille !

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La haute école pédagogique de Thurgo-vie (HEP TG) mène l’initiative « Compren-dre la nature et la technique » depuis 2013 en collaboration avec la direction de l’enseignement primaire (AV, Amt für Volksschule). Ce projet de trois ans a pour objectif de soutenir le personnel enseignant dans ses cours concernant la nature, les sciences et la technique de-puis le préscolaire jusqu’au secondaire I par le biais de formations, de consulta-tions et de projets.

L’historiqueDans la présente législature, le gouver-nement thurgovien a mis l’accent sur le renforcement de la compétitivité du can-ton. C’est dans cette optique que la direc-tive gouvernementale présente des me-sures visant à augmenter le nombre des élèves et des étudiants dans les disci-plines MINT et à agir ainsi contre la pénu-rie de personnel qualifié. À la suite de ces efforts, la HEP TG et la AV ont mis en place l’initiative « Comprendre la nature et la technique ».

Les offresL’initiative « Comprendre la nature et la technique » a été lancée en janvier 2013 avec un colloque portant le même nom qui proposait aux enseignants des ateliers sur le thème de la nature, des sciences et de la technique et qui était complété par des exposés présentés par des orateurs renommés. Après ce démarrage réussi, le travail conceptuel a commencé et a mené au développement et à la mise en œuvre de différentes propositions.Depuis maintenant près de six mois, un large éventail de projets est désormais proposé aux écoles primaires à tous les niveaux :

Nature et technique « on Tour »Nature & technique « on Tour » est une formation continue destinée au personnel enseignant de tous les cycles et qui a la particularité d’être proposée dans huit écoles du canton. La formation se déroule en deux étapes :

Phase I : Dans le cadre d’une formation de trois heures pour les enseignants du préscolaire, du primaire et du sec I, des ex-périences adaptées au niveau scolaire sont menées. Elles traitent de lumière et d’op-tique. En guise d’entrée en matière, quelques remarques d’ordre didactique tenant compte du plan d’études LP 21 sont communiquées aux participants.Phase II : Les personnes ayant participé à la phase I sont invitées à approfondir le su-jet en passant une journée au Technorama.

Ce découpage en deux phases permet de garantir que ce thème reste longtemps d’actualité et que le personnel enseignant puisse recueillir ses propres expériences. Cette offre est mise en œuvre en collabo-ration avec le Swiss Science Center Tech-norama à Winterthour. Pendant l’année scolaire 2014/2015, la formation ayant pour thème les « Expériences avec le son et les vibrations » sera de nouveau propo-sée.

Sur les traces de la nature Les classes des jardins d’enfants, de 1e à 6e année et du sec I de tout le canton peuvent partir à la découverte de la forêt en compagnie d’un garde- forestier ou d’une pédagogue par la nature pour 2 à 8 leçons. Cette offre est cofinancée par le service des forêts de la Thurgovie et est gratuite pour les classes.

Sur les traces de la technique« Sur les traces de la technique : découvrir le monde fascinant de la technique avec une boîte d’expérimentation » est le nom d’une formation de trois heures adaptée au niveau des élèves. Le personnel ensei-gnant est formé au contenu pédagogique des boîtes. Grâce au soutien de la chambre de commerce et de l’industrie de Thurgovie, il recoit un lot de boîtes pour l’ensemble de la classe. La boîte pour le cycle élémentaire porte sur la « construc-tion des ponts », la boîte du cycle moyen sur le « vent » et celle du sec I sur l’« éner-gie».

Comprendre la nature et la technique : une initiative de promotion de l’enseignement technique et scientifique du canton de Thurgovie

NaTech Focus

Cette initiative est dirigée par Nicole Schwery et Patric Brugger (HEP TG). Dans leur rôle de chefs de projet, ils assurent la communication avec l’AV, des représentants du cycle secondaire II et un groupe d’accompagnement. Les offres sont conçues et mises en œuvre par les chefs de projet et sont présentées à l’adresse suivante :www.phtg.ch/natur-technik-begreifen

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d.g.à.d.: Un peu d’aide lors de la construction d’un objet technique. – Un apprenti automaticien réalise un travail de précision. – Qu’est-ce que l’on ressent ? ça chatouille !

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Isabelle Brunner

Pour vous en tant qu’enseignante, qu’est-ce qui est important dans les cours de technique au primaire ? Globalement, je trouve qu’il est très im-portant que les enfants puissent établir un rapport avec leur vie de tous les jours et ceci toutes disciplines confondues. De cette façon, les élèves sont plus intéres-sés à la matière enseignée. Cela vaut aus-si pour l’enseignement de la technique. Spécifi quement dans le domaine tech-nique il me paraît primordial que les jeu-nes puissent autant que possible essayer par eux-mêmes et faire le lien avec leur propre vie.

Comment organisez-vous concrètement le cours avec vos élèves ? Je dois avouer que je n’ai encore jamais vraiment consciemment enseigné la tech-nique. En principe, je m’attache dans tou-tes les disciplines à rendre les contenus thématiques aussi « appétissants » que possible pour que les élèves puissent en reconnaître le sens caché.

Quelles informations supplémentaires et quelle assistance aimeriez-vous avoir pour cet enseignement ?Il serait formidable de recevoir des idées pour des leçons qui permettent d’enseigner la technique. Je sais bien sûr ce qu’est la technique mais l’enseigner aux enfants est une tout autre affaire. Naturellement, on peut chercher à com-prendre en construisant par exemple un avion ou un bâteau. Mais il manque sou-vent d’autres exemples concrètes ou un catalogue d’idées.

Avec le recul, que pensez-vous de la semaine de la technique à la HEP de Thurgovie ? Qu’en avez-vous retiré ?Pendant la semaine de la technique, j’ai pris une fois de plus conscience que la technologie est présente partout dans notre vie quotidienne. Dans le cas des imprimantes et des aspirateurs, tout le monde pense à la technique, mais je n’ai pas toujours connaissance de toute la technique nécessaire par exemple à la fabrication d’un fromage (chaîne de pro-duction, etc. ). Je pense que de nombreux enfants (et adultes) ne s’en rendent pas compte non plus. La semaine de la tech-nique m’a démontré l’importance et la pertinence de la technique à travers des exercices très pratiques. « Ouvrir les yeux des enfants », c’est le message que je garde !

Merci beaucoup !

Enseignante primaire

4 questions à…

Rencontre ton avenir avec NaTechNotre offre concernant le choix d’un mé-tier « Rencontre ton avenir avec NaTech » est conçue pour le secondaire I. Une équipe formée d’apprentis du domaine scientifi que et technique et de lycéens de section scientifi que se rend dans une classe du sec I pendant une leçon. Pen-dant cette visite, les élèves donnent un aperçu de leur vie quotidienne et montrent pourquoi la formation qu’ils ont choisie les fascine. Les élèves peuvent ainsi se rencontrer sur un pied d’égalité et échan-ger à leur façon des informations sur les opportunités professionnelles. Cette offre est proposée en collaboration avec Swissmechanic Thurgovie et le gym-nase de Kreuzlingen.

mobiLLabLe mobiLLab est un laboratoire high-tech mobile proposant 12 places de travail qui vient pour une journée dans une école se-condaire I. L’objectif est de promouvoir chez les jeunes l’intérêt pour les sciences et la technique à l’aide des instruments et des méthodes les plus modernes. Le mo-biLLab est un projet de la haute école pédagogique de Saint-Gall et de la fonda-tion Metrohm qui est maintenant aussi proposé en Thurgovie. Les actions réali-sées dans le cadre de cette initiative connaissent une très bonne affl uence et les retours fournis par les enseignants à l’issue de ces manifestations sont extrê-mement positifs. Il est particulièrement apprécié que ces offres sont faciles d’ac-cès, axées sur les compétences et direc-tement utilisables en classe.

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Actualités

Collaboration école - économie : pas un tabou, une nécessité ! Depuis quelques années, la promotion MINT connait un boom. Mais au regard du manque de personnel et des difficultés financières dans le paysage de la for-mation, il devient toujours plus difficile d’assurer la promotion de la technique.

En ces temps d’épargne, de nouveaux modèles de financement sont néces-saires. La tendance est aux partenariats entre écoles et entreprises. Les coopé-rations extrascolaires peuvent ouvrir des perspectives exaltantes, notamment dans les domaines de la compréhension de la technique, de l’informatique et des sciences naturelles. Les jeunes ont l’occasion de jeter un coup d’œil au-delà des frontières de l’école, de découvrir des domaines tech-niques variés et d’explorer des secteurs d’activité, dans lesquels ils peuvent participer à la conception et à la déci-sion. Les limites liées au genre peuvent aussi être dépassées de cette manière. Le personnel enseignant a l’opportu-nité d’acquérir en dialogue direct des connaissances approfondies sur le monde du travail, économique et pro-fessionnel. L’utilisation du concept de sponsoring est souvent équivoque et peu claire dans le contexte de l’école, d’où des malentendus fréquents. Il faut un contrat comportant des règles de jeu claires : objectifs, contreparties, trans-parence des sources de financement, etc. (cf. à ce sujet « Leitfaden für Schulen, Schul träger und Unternehmen » (Guide pour les écoles, les gestionnaires sco-laires et les entreprises) en Allemagne (tiny.cc/hdnmgx)). Chez nos voisins, de telles coopérations, sous différentes formes et degrés d’intensité, sont aujourd’hui à l’ordre du jour, souvent avec des résultats très positifs. Une chose est sûre : en Suisse aussi, cha-cune des deux parties pourrait y trouver un bénéfice.

Brigitte Manz-BrunnerDirectrice de NaTech Education

5NaTech Info 01/14

Le bureau informe

Assemblée générale NaTech EducationA l’assemblée générale du 19 mars 2014, toutes les personnes présentes ont confir-mé l’importance des activités de NaTech Education. L’association est perçue comme un groupe d’intérêt dans le domaine des sciences et de la technique. Les membres, le comité de direction, la présidence et le secrétariat pensent que l’association joue et doit continuer à jouer un rôle important dans la construction de liens entre l’écono-mie et l’éducation et respectivement entre leurs acteurs. Pendant ce nouvel exercice, nous nous ef-forcerons de trouver d’autres sources de financement et d’augmenter le nombre de nos adhérents afin que nous puissions poursuivre nos activités modes tement mais avec efficacité. Compte tenu du manque actuel d’un finan cement de base, nous allons nous concentrer sur nos com-pétences centrales. Le rapport de gestion 2013 et les activités de 2014 se trouvent sur www.natech-education.ch. La prochaine assemblée générale aura lieu le mercredi 25 mars 2015.

Les semaines technique dans les hautes écoles pédagogiquesNaTech Education apporte son soutien à la spécialisation MINT « mathématiques, informatique, sciences et technologie » de l’HEP de Lucerne où 6 modules différents sont proposés. L’objectif est d’offrir la pos-sibilité de se positionner clairement dans le domaine des sciences, de la technique et des mathématiques. Ce cursus donne un aperçu approfondi de certains thèmes pris comme exemple tels que la géométrie sphérique, les procédures de cryptage et la sécurité des informations, la sociobiologie et l’écologie comportementale, les biotech-nologies, la technique des semi-conduc-

teurs et de l’énergie solaire ainsi que la robotique et les applications d’ingénierie.

Les journées techniques dans les écoles primairesNous nous réjouissons de pouvoir annon-cer que NaTech Education continuera de proposer son cours « Construire des ro-bots avec LEGO Mindstorms » dans le can-ton de Lucerne pendant l’année scolaire 2014/2015. Nous remercions le service de l’enseignement primaire (DVS) du canton de Lucerne pour sa confiance dans notre travail et notre longue coopération et plus particulièrement l’équipe informatique/TIC de la HEP de Lucerne pour l’excellent sou-tien qu’elle a apporté lors de la tenue des ateliers dans les écoles. « Achtung Technik Los! »5 journées d’action ont déjà été organi-sées cette année dans la Suisse du Nord-Ouest et dans la région de Zurich et elles ont connu beaucoup de succès. Après les vacances d’été, l’exposition itinérante fera halte entre autres à Fehraltorf, Wohlen, Brugg et Liestal. Toutes les infos concer-nant ce projet se trouvent sur www.achtungtechniklos.ch.

AG 2014 : Demo « Science on table » du domaine de recherche sur le soleil

AG 2014 : L’instrument STIX (Spectrometer/telescope for Imaging X-rays) développé à la HES Nord occidentale.

Page 6: NaTech Info Juin 2014

RédactionBrigitte Manz-Brunner, Inci SatirNaTech Education, Klosbachstrasse 107, 8032 Zürich, www.natech-education.chConception, layout, réalisationwww.visum-design.ch, BerneTraduction Supertext, ZurichImpression Kaelin Produktion AG, ZurichTirage F 500, D 1600 exemplairesParution Deux numéros par an

Devenez membre de NaTech Education et contribuez à encourager les scien-ces et la compréhension de la tech-nique dans l’enseignement général ! Membre individuel : CHF 100.–Membre collectif : CHF 750.–Membre donateur : à partir de CHF 5000.–

Vous trouverez de plus amples informa-tions en ligne à l’adresse www.natech-education.ch/mitgliedschaft.html ou par e-mail : [email protected]

L’association NaTech Education • s’engage pour la promotion des scien-

ces et de la technique au niveau pri-maire et secondaire,

• soutient l’élaboration de programmes d’enseignement et de supports didac-tiques favorisant la compréhension de la technique et des sciences à l’école obligatoire,

• s’engage afi n que les buts de forma-tion menant à une meilleure comp-réhension scientifi que et technique soient ancrés dans les concepts d’enseignement en Suisse.Contribuez à cet engagement !

Affi liation

A propos de NaTech

Impressum

Dr. Franziska Mattle Schaffhauser

Editorial 1Questions posées à … 2• Prof. Dr. Markus WilhelmNaTech Focus 3 • Comprendre la nature et la technique4 questions à … 4• Isabelle Brunner, Enseignante primaireActualités 5 Le bureau informe 5Coopérations 6 • Haute École Supérieure de Lucerne

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Promotion de la relève à la haute école spécialisée de Lucerne - ingénierie & architecture

La haute école spécialisée de Lucerne - ingénierie & architecture forme les in-génieur(e)s de demain. Pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre dans les do-maines MINT, il est important pour nous d’arriver à faire naître chez les jeunes une passion pour la technique, de leur mon-trer que ce n’est vraiment pas un sujet ennuyeux et qu’il ne s’agit pas seulement de faire démarrer des machines pleines d’huile ou de faire tourner des ordina-teurs. Travailler comme ingénieure en mécanique ou comme informaticien si-gnifi e avant tout une chose : être créatif et contribuer au façonnage du monde de demain.

Avec notre engagement dans la formation des jeunes, nous voulons aussi essentiel-lement éveiller l’intérêt des jeunes fi lles et des jeunes femmes pour le métier d’ingé-nieure. C’est précisément dans les fi lières classiques telles que le génie mécanique, l’électrotechnique et l’informatique que la proportion de femmes est la plus faible. Avec son programme d’encouragement de la relève, la haute école spécialisée de Lucerne - ingénierie & architecture propose un large éventail d’ateliers pas-sionnants d’une durée de un à plusieurs jours et s’engage plus particulièrement en faveur des femmes dans le domaine de la technique avec des programmes spé-cifi ques tels que ITgirls@hslu ou Tinker-TecGirls@hslu.

Hormis notre première cible qui est repré-sentée par les enfants et les adolescents, nous essayons activement de sensibiliser aussi les intermédiaires que sont les pa-rents, les enseignants et les conseillers d’orientation à cette thématique. Ain-si, comme lors de la TechWeek@hslu par exemple, nous organisons une manifesta-tion de clôture commune où les parents et les enseignants sont également invités. Il est en effet aussi nécessaire de faire tom-ber les barrières dans ces groupes d’inter-locuteurs. Nous faisons le tour du campus et nous leur montrons comment les infor-maticiennes et les ingénieures du départe-ment d’ingénierie et d’architecture font de la recherche et enseignent tout en présen-tant tout l’avenir et toute la variété de l’en-semble de ces professions. Tout cela selon la devise : « Là où la curiosité se forme ! »

Notre programme contient tout cela et même plus. D’autres projets (également en collaboration avec d’autres associa-tions et institutions de formation) sont en cours d’élaboration. En effet, une for-mation durable de la jeunesse exige la construction d’un réseau et l’exploitation des synergies. Mais en premier lieu, cela signifi e de s’impliquer pleinement, de communiquer son propre enthousiasme pour la technique et l’informatique et de susciter la fascination du public.

Pour de plus amples informations : www.hslu.ch/nachwuchs

NaTech Info 01/14

Directrice du programme d‘encouragement à la relèveHaute école spécialisée de Lucerne - ingénierie & architecture

Coopérations