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MUSÉE NATIONAL DU PAYS DE E Musée national du pays de Galles' célèbre cette année le cinquantenaire de son statut légal. A cette occasion, il semble opportun de faire le point de ses réalisa- tions passées et de ses perspectives d'avenir. Ce musée a pour but de représenter l'histoire naturelle et l'archéologie, les traditions populaires, l'industrie et les arts du pays de Galles ; en bref, il vise à donner un tableau d'ensemble de ce pays et des acti- vités de ses habitants dans le passé et de nos jours. En tant que musée national, il bénéficie d'une subvention gouvernementale qui couvre la majeure partie de ses frais de fonctionnement. Le paps dont il s'occupe, le pays de Galles, est nettement défini, car la région a la mer pour limites sur trois côtés ; le quatrième, qui borde l'Angleterre, présente des traits géographiques distinctifs. La population a des caractères dif€érents, car elle descend d'habitants dont les traditions et la langue étaient celtiques. Sur les hauts plateaux couverts de landes ou dans les vallées profondes, les modes de vie de cette population diffèrent de ceux des Anglais des plaines voisines. Beaucoup gardent encore aujourd'hui la langue vernaculaire, le gallois. Le siège principal du musée (fig. 10) est à Cardiff, capitale du pays de Galles, dans un des bâtiments dont le groupe forme le centre municipal de la ville. Quoique de dimensions imposantes, cet édifice est inachevé et l'on a cessé d'y travailler depuis I y 3 2. Plus de la moitié du prix de construction avait été réuni grâce à une souscrip- tion publique, mais il est peu probable qu'un fonds supplémentaire puisse être constitué de cette manière. 11 est à espérer que l'État lui-même complétera cette institution nationale. Cinq départements sont réunis dans le bâtiment de Cardiff, ceux de l'histoire natu- relle : géologie (fig. II), botanique, zoologie, au rez-de-chaussée ; celui de l'archéo- logie et celui des beaux-arts au premier étage. Remarquons le simple symbolisme de cet aménagement : la nature est au rez-de-chaussée, l'homme s'appuyant pour ainsi dire sur elle à l'étage supérieur. Les trois sciences de la nature n'ont bien entendu rien de national, mais le musée, parce qu'il est national, les illustre autant que possible au moyen de spécimens recueillis au pays de Galles, et une attention particulière est accordée aux sujets qui présentent un intérêt spécial pour les Gallois. Cette tendance se manifeste non seule- ment dans les salles d'exposition, mais aussi dans les publications du musée. On sait par exemple que le charbon et l'ardoise ont une grande importance au pays de Galles. On voit donc dans la salle de géologie des plans en relief des gisements de charbon du nord et du sud du pays, des échantillons des roches et des fossiles caractéristiques des couches carbonifères , des groupes d'exposition expliquant l'origine du charbon, et des spécimens des différents types aménagés de fason à montrer de quelle manière ils se répartissent et quels rapports les unissent. D'autre part, une publication2 intitulée Coal a d the CoaFelds ilr WaeS rend compte de l'état actuel des connaissances relatives au charbon. De même, l'origine, la répartition et les usages de l'ardoise font l'objet d'une publication du musée, The Slates cf TTales, ainsi que d'une série de vitrines. De son côté, le Département de botanique a publié Welsh Timber Trees, Welsh Floweripzg Platzts et Welsh Fers, et ses salles d'exposition visent à faire connaître les recherches botaniques efiectuées au pays de Galles, la composition de la flore galloise, les plantes rares et les différents types végétaux du pays. Quant aux salles de zoologie, elles comportent celle des mammifères du pays de Galles. Celles des oiseaux, des poissons et des invertébrés font une place importante aux espèces d'un intérêt particulier pour la région. La même orientation se reflète dans les publications du département : Chatges iti the Fama of TTales within Historic Times, Wales ad the Sea Fisheries et Tbe Brown and the Black Rat in Wales. Chaque département s'attache à ce que cet accent spécial au pays de Galles appa- raisse à l'intérieur d'une exposition générale traitant le sujet comme un tout. Le Département d'archéologie se consacre exclusivement aux antiquités du pays de Galles ; toutefois, étant donné que la méthode des études comparatives est indis- pensable à l'archéologie, il présente également certains objets qui mettent en rapport GALLES, CARDIFF par D. DILWYN JOHN IO. NATIONAL hfUSEUlL1 OF WALES, Cardiff. Façade. Ce bâtiment, construit en pierre de Portland, fait partie du groupe d'édifices for- mant le centre municipal. IO. Façade. This building is of Portland stone and is one of the groups which form Cardiff's Civic Centre. I. Amgueddfa Genedlaethol Cymru. 2. Voir bibliographie des ouvrages cith P. 249. 243.

National Museum of Wales, Cardiff

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MUSÉE NATIONAL D U PAYS DE

E Musée national du pays de Galles' célèbre cette année le cinquantenaire de son statut légal. A cette occasion, il semble opportun de faire le point de ses réalisa-

tions passées et de ses perspectives d'avenir. Ce musée a pour but de représenter l'histoire naturelle et l'archéologie, les traditions populaires, l'industrie et les arts du pays de Galles ; en bref, il vise à donner un tableau d'ensemble de ce pays et des acti- vités de ses habitants dans le passé et de nos jours. En tant que musée national, il bénéficie d'une subvention gouvernementale qui couvre la majeure partie de ses frais de fonctionnement. Le paps dont il s'occupe, le pays de Galles, est nettement défini, car la région a la mer pour limites sur trois côtés ; le quatrième, qui borde l'Angleterre, présente des traits géographiques distinctifs. La population a des caractères dif€érents, car elle descend d'habitants dont les traditions et la langue étaient celtiques. Sur les hauts plateaux couverts de landes ou dans les vallées profondes, les modes de vie de cette population diffèrent de ceux des Anglais des plaines voisines. Beaucoup gardent encore aujourd'hui la langue vernaculaire, le gallois.

Le siège principal du musée (fig. 10) est à Cardiff, capitale du pays de Galles, dans un des bâtiments dont le groupe forme le centre municipal de la ville. Quoique de dimensions imposantes, cet édifice est inachevé et l'on a cessé d'y travailler depuis I y 3 2. Plus de la moitié du prix de construction avait été réuni grâce à une souscrip- tion publique, mais il est peu probable qu'un fonds supplémentaire puisse être constitué de cette manière. 11 est à espérer que l'État lui-même complétera cette institution nationale.

Cinq départements sont réunis dans le bâtiment de Cardiff, ceux de l'histoire natu- relle : géologie (fig. II), botanique, zoologie, au rez-de-chaussée ; celui de l'archéo- logie et celui des beaux-arts au premier étage. Remarquons le simple symbolisme de cet aménagement : la nature est au rez-de-chaussée, l'homme s'appuyant pour ainsi dire sur elle à l'étage supérieur.

Les trois sciences de la nature n'ont bien entendu rien de national, mais le musée, parce qu'il est national, les illustre autant que possible au moyen de spécimens recueillis au pays de Galles, et une attention particulière est accordée aux sujets qui présentent un intérêt spécial pour les Gallois. Cette tendance se manifeste non seule- ment dans les salles d'exposition, mais aussi dans les publications du musée. On sait par exemple que le charbon et l'ardoise ont une grande importance au pays de Galles. On voit donc dans la salle de géologie des plans en relief des gisements de charbon du nord et du sud du pays, des échantillons des roches et des fossiles caractéristiques des couches carbonifères , des groupes d'exposition expliquant l'origine du charbon, et des spécimens des différents types aménagés de fason à montrer de quelle manière ils se répartissent et quels rapports les unissent. D'autre part, une publication2 intitulée Coal a d the CoaFelds ilr WaeS rend compte de l'état actuel des connaissances relatives au charbon. De même, l'origine, la répartition et les usages de l'ardoise font l'objet d'une publication du musée, The Slates cf TTales, ainsi que d'une série de vitrines.

De son côté, le Département de botanique a publié Welsh Timber Trees, Welsh Floweripzg Platzts et Welsh F e r s , et ses salles d'exposition visent à faire connaître les recherches botaniques efiectuées au pays de Galles, la composition de la flore galloise, les plantes rares et les différents types végétaux du pays.

Quant aux salles de zoologie, elles comportent celle des mammifères du pays de Galles. Celles des oiseaux, des poissons et des invertébrés font une place importante aux espèces d'un intérêt particulier pour la région. La même orientation se reflète dans les publications du département : Chatges iti the Fama of TTales within Historic Times, Wales a d the Sea Fisheries et Tbe Brown and the Black Rat in Wales.

Chaque département s'attache à ce que cet accent spécial au pays de Galles appa- raisse à l'intérieur d'une exposition générale traitant le sujet comme un tout.

Le Département d'archéologie se consacre exclusivement aux antiquités du pays de Galles ; toutefois, étant donné que la méthode des études comparatives est indis- pensable à l'archéologie, il présente également certains objets qui mettent en rapport

GALLES, CARDIFF

par D . DILWYN J O H N

IO. NATIONAL hfUSEUlL1 OF WALES, Cardiff. Façade. Ce bâtiment, construit en pierre de Portland, fait partie du groupe d'édifices for- mant le centre municipal. IO. Façade. This building is of Portland stone and is one of the groups which form Cardiff's Civic Centre.

I. Amgueddfa Genedlaethol Cymru. 2. Voir bibliographie des ouvrages cith

P. 249.

243.

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II. NATIONAL MUSEUM OF WALES, Cardiff. Vitrine du Département de géologie, consacrte au trairai1 des eaux. Toutes les photographies ont t t t prises dans des cavernes du pays de Galles, et la plupart des sptcimens sont eux aussi d'origine locale. II. A geological exhibit illustrating the work of water. The photographs,. were-all taken in caves in Wales and the specimep are for the most part of local origin. '" .

I. Voir bibliographie des ouvrages cités P. 7-49,

2 . Voir aussi: KAI ULDALL, " Musées de plein air ", MUSEUM, vol. X (19j7), n o I, p. 89.

l'évolution de la vie humaine dans le pays de Galles et dans d'autres parties du monde. C'est la seule raison qui per- mette au musée l'inclusion de matériel non gallois dans l'exposition. Ce départe- ment participe aux recherches sur le ter- rain de fason beaucoup plus active que les départements correspondants des autres musées nationaux, et il dirige en général plusieurs fouilles chaque année (fig. 12). Ses recherches contribuent à fournir peu à peu une image plus com- plète de l'établissement humain au pays de Galles à l'époque préhistorique, de l'état du pays lorsqu'il devint une pro- vince frontière pour Rome, de la vie de ses habitants pendant le haut moyen âge. Le département publie1 des comptes ren- dus des fouilles qu'il dirige, ainsi que des ouvrages plus généraux tels que The Romaii Legiomi-jl Forirm ai Caerleon, Tbe

E a r b Christim .Uoiwzenks o f Vales, et The Personality of Britaiiz. Enfin le Département des beaux-arts s'occupe en premier lieu de réunir des œuvres

d'artistes et d'artisans du pays, des portraits de Gallois et des représentations de scènes de la vie galloise (fig. 13). I1 fait une place de choix au grand peintre gallois Richard Wilson, et il p a de nombreuses pièces de porcelaine de Swansea et de Nantgarw. Cependant, les collections galloises - qui n'ont cessé de s'accroître - sont maintenant placées dans une perspective agrandie, grâce à l'acquisition de mul- tiples œuvres de peintres anglais, et aussi à un legs très important resu récemment de bi l le Gwendoline Davies ; ce legs comprend non seulement de nouvelles peintures britanniques, mais aussi quelques tableaux de maítres anciens - notamment Botticelli et le Greco - et surtout une remarquable collection d'œuvres fransaises du XIS~ siècle (tableaux de Millet et de Corot, peintures et dessins de Daumier, bronzes de Degas, et tableaux de Manet, de Renoir, de Monet, de Van Gogh et de Cézanne).

Le bâtiment de Cardiff contenait jusqu'en 1946 un sixième département, celui des traditions populaires, qui s'attachait à donner une idée des arts et des métiers, des modes de vie et de travail, du milieu familial et social, des vêtements et des coutumes des anciens habitants du pays de Galles. Cette année-là, le comte de Plymouth ayant fait don au musée du cháteau de Saint-Fagans et de son parc auxquels vinrent s'ajouter trente-deux hectares de bois acquis dans le voisinage, on put remplacer l'ancien département du musée par un Musée des arts et traditions populaires gallois installé dans un site champêtre et agréable tout près de Car&ff2. Le développement de cette nouvelle institution a été si rapide qu'on peut dès maintenant la comparer aux grands musées des arts et traditions populaires de l'Europe du Nord-Ouest. Le château, vieille demeure élizabéthaine construite sur le site d'un château du X I I I ~ siècle, est lui-même avec son parc ce qu'on pourrait appeler objet d'exposition, puisqu'il montre dans quel décor vivait autrefois une famille de l'aristocratie terrienne galloise (fig. 14). En outre, des bâtiments provenant de toutes les parties du pays de Galles ont été transportés, puis remontés dans le parc2 et ces transferts se poursuivent. Ce groupe de bâtiments comprend déjà des fermes caractéristiques (fig. IJ), un tissage de laine, une chapelle, une grange et une chaumière. On peut y voir des tisserands et d'autres artisans en train d'exercer leur métier selon les méthodes traditionnelles. D'autre part, on a commencé à construire un musée moderne, dont un étage contient un choix d'ob- jets des traditions populaires donnant une sorte de vue en coupe de la vaste col- lection du musée. Certains objets sont présentés dans des ensembles consacrés à une époque, d'autres, dans de grandes vitrines du type devanture de magasin (fig. 16).

Les publications du Département des traditions populaires comprennent un cata- logue de ses collections riches et variées, lVelsh Socie[y and Eisteddfod 2lfedal.r a d Relics, Clock atid Watch Alakers in Wales et A Guìde to the Collection Illiistrating W7elsh Folk Crafts and hdzutries.

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Dans le courant de cette année, un conservateur adjoint récemment nommé doit étendre les activités du musée à un nouveau domaine. En effet, la modernisation et l'anglicisation du pays de Galles risquent de faire sombrer un certain nombre de termes et de pratiques dans l'oubli. Les vocabulaires du foyer, de l'agriculture et des métiers traditionnels , des croyances et des mœurs populaires véhiculés par la parole et par le chant sont en péril; le nouveau conservateur adjoint entreprendra donc, à l'aide d'un magnétophone et par d'autres moyens d'enregistrement, d'en dresser un inventaire national. Ces travaux, qui porteront principalemënt sur l'histoire et la culture de la société galloise, viendront compléter les études purement linguistiques poursuivies à l'Université du pays de Galles.

Tels sont les différents domaines du PvIusée national du pays de Galles. Nous avons déjà signalé que trois d'entre eux - géologie, botanique et zoologie - ont trait à la nature, et les trois autres - archéologie, traditions populaires et beaux-arts - à l'homme. Le musée réussit ainsi à donner une idée assez complète du pays et de sa population. Mais l'industrie reste en dehors du tableau. Bien qu'on ait toujours eu l'intention de combler cette lacune, l'espace nécessaire a manqué jusqu'à une date récente. Une galerie du sous-sol s'étant trouvée libérée lorsque les collections relatives aux traditions furent transférées au Musée des arts et traditions populaires ,une demande de création d'un Département de l'industrie a été soumise à la Trésorerie britannique. Tout en donnant un apequ de l'histoire des industries anciennes du pays de Galles, le nouveau département s'emploierait à faire connaître le type et les méthodes de celles qui ont été introduites récemment afin que son activité se rattache directement à la vie d'aujourd'hui. Les dirigeants du musée sont convaincus qu'il apporterait ainsi une contribution d'une valeur unique à l'éducation technologique de la popula- tion du pays de Galles, à un moment où cette éducation revêt une importance capi- tale. Mais la Trésorerie n'a pas encore été en mesure d'accepter cette proposition.

Cardiff, situé à l'extrémité sud-est du pays, n'est pas facilement accessible aux habi- tants du nord et de l'ouest qui ne peuvent donc y venir que rarement. L'institution récente au sein du musée d'un service des écoles a beaucoup fait pour remédier à cet inconvénient d'ordre géographique, du moins en ce qui concerne les élèves de l'ensei- gnement secondaire, car désormais le musée peut venir à eux jusque dans leurs écoles. Un agent de liaison du service des écoles a été adjoint à chacun des cinq départements fonctionnant à Cardiff; ces membres du personnel s'occupent de préparer les collec- tions de prêt (fig. 17). Les écoles resoivent aussi des catalogues du matériel mis à leur disposition. Plus de la moitié des quelque quatre cents écoles secondaires galloises ont déjà demandé à bénéficier des prêts, et le nombre des requêtes va croissant. On procède à une répartition par trimestre scolaire (soit trois par an) et plus de trois mille objets sont expédiés à des écoles situées dans toutes les parties du pays. Quoique ces activités ne se soient développées que depuis la seconde guerre mon- diale, elles ont déjà permis au musée de se faire connaître et apprécier, même dans les secteurs les plus reculés du pays. On constate aussi que le nombre des écoliers qui présentent des spécimens au musée pour identification s'accroît, et que leurs questions sont de plus en plus judicieuses. De même, les visites de groupes d'écoliers au musée se multiplient. Ces groupes sont accueillis par les membres du service des écoles, dans une salle réservée à cet usage. Si leur effectif est important et qu'ils veuillent voir l'ensemble des collections, un exposé introductif leur est fait avant le passage dans les salles, tandis que les membres de groupes restreints se proposant d'étudier une question particulière et, dans certains cas, d'effectuer une série de visites à ce propos ont la possibilité de manipuler certains spécimens et resoivent des directives spéciales. Si le service des écoles possède à présent un représentant dans chacun des cinq dépar- tements du Musée de Cardiff, son activité n'a pas encore pu être étendue au Musée des arts et traditions populaires de Saint-Fagans. Le service des écoles a été créé en colla- boration avec les autorités locales de l'enseignement gallois qui en assurent le financement.

Le Musée national a deux annexes : Turner House à Penarth, près de Cardiff, qui contient des œuvres d'art, et le hlusée des légions romaines de Caerleon, près de Newport, dans le Monmouthshire - petit musée construit sur l'emplacement d'une forteresse de légionnaires romains, où sont exposés des objets découverts sur les lieux. En outre, les collections d'un musée qui se trouve sur l'emplacement d'un camp romain moins important, près de Caernarvon, dans le nord du pays, appartiennent

II. NATIONAL ~ I U S E U A ~ OF W.ALES, Cardiff. Fouilles effectutes en 1955 par le Département d'archéologie sur l'emplacement de la colonie civile voisine de la forteresse des légions ro- maines à Caerleon, Monmouthshire. Des dtu- diants participent régulièrement aux nombreuses fouilles organiskes par le musée. II. An excavation being conducted in I y 7 5 by- the Department of Archaeology on the site nf the civil settlement adjoining the Roman Legion- ary Fortress of Caerleon, hIonmouthshire. Uni- versity students regularly take part in the numer- ous excavations arranged by the hluseum.

13. NATIONAL hIusEunr OF WALES, Cardiff. Une salle de peinture où figurent des muvres du XVIII" siècle, dues, pour la plupart, à des artistes britanniques. Une place importante y est faite à l'éminent peintre gallois Richard Wilson. Quelques-uns des portraits cxécutés par d'autres artistes reprtsentent des Gallois, mais le but visé est de donner un aperçu général de l'art pictural à l'époque de Wilson. 13. An Art Gallery showing works, mostly Bri- tish, of the 18th century. In it particular honour is paid to the eminent Welsh painter, Richard Wilson. Some of the portraits by other artists depict Wclsh sitters, but the general intention is to present a conspectus of the age in which \Vilson worked.

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NAT I O N A L

au Musée national et sont présentées là par ses soins. Enfin, la plupart des dix-neuf petits musées autonomes du pays de Galles et du Monmouthshire sont afiliés au Musée national dans le cadre d'un réseau (A&liation Scheme), pour le plus grand profit de toutes les institutions afiliées.

Les habitants du pays de Galles éprouvent très vivement le sentiment que le Musée de Cardiff leur appartient et qu'il est véritablement une institution nationale. Sans doute cela est-il dû d'abord au fait que de nombreux Gallois ont contribué à rendre sa construction possiblë il y a cinquante ans. Mais cette tendance s'est certainement renforcée depuis lors parce que le musée s'est attaché à présenter l'image toujours plus complète du pays et de sa population, à faire paraître des publications d'intérêt régional, à répondre à d'innombrables demandes de renseignements et à organiser de multiples conférences et causeries dans tout le pays. Le signe le plus révélateur de cet état d'esprit est l'accueil réservé dans les années d'après guerre à un appel qui visait à réunir des fonds pour assurer le développement du Musée gallois des arts et tradi- tions populaires: près de IOO o00 livres sterling ont déjà été souscrites à cet effet. Ceux qui désirent établir des rapports réguliers et étroits avec le Musée national ont depuis quelque temps la possibilité d'adhérer au groupe des Amis du musée, qui compte déjà plus de cinq cents membres ; ils apportent ainsi au musée à la fois de pré- cieux encouragements et une aide financière utile.

Les cinquante premières années auront été celles du développement et de la crois- sance. Le Musée national du pays de Galles entre dans sa cinquante et unième année avec l'espoir de pouvoir compléter le bâtiment inachevé de Cardiff, de développer le Musée des arts et traditions populaires de Saint-Fagans, de créer un Département de l'industrie; en bref, de voir ses divers départements anciens et nouveaux repré- senter, en un tableau toujours plus complet, le cadre naturel de la vie et du progrès humain au pays de Galles. (Tradztìt de I'atglais.)

M U S E U M O F WALES, C A R D I F F

HE National Museum of Wales1 is celebrating the Jubilee of its Charter of Incor- T poration granted in 1907, an occasion not only for celebration but for examining the past and considering the future. The Museum's purpose is to illustrate the natural history, antiquities, folk life, industries and art of Wales ; in a word to picture the sort of country that Wales is, and illustrate man's activities there both in the past and today. As a National Museum, the greater part of its running costs are met by a grant-in-aid from the Government. The region with which it has to deal, the country of Wales, is a well defined one, surrounded on three sides by the sea and marked off from England on the fourth side by distinctive geographical features. The people themselves are different, being the descendants of the original Celtic-speaking inha- bitants of Britain. Their ways of life on the high moorlands or in the deep valleys have differed from those of the lower lands of England, and to this day many of them retain the original language, .Welsh.

The main part of the Museum (fig. IO) is in Cardiff, the capital city of Wales, and is one of the group of buildings forming its civic centre. It is a notable structure, but only half complete, and no addition has been made to it since 1932. More than half its cost was met by public subscription, but there is little chance of new additions being made possible in that way today. It is to be hoped that the State will provide the means of completing this national institution.

The building in Cardiff houses five departments, those of Natural History, Geo- logy (fig. II), Botany, Zoology, on the ground floor, and those of Archaeology and Art on the first floor. There is thus a simple symbolism in the arrangement : Nature on the ground floor, Man resting on Nature on the first floor.

The three natural sciences are not of course in any way national, but because the Museum is, it teaches their lessons so far as possible through Welsh examples ; and special attention is paid to matters of particular interest in Wales. This is reflected in

by D. DILWYN J O H N

I. Amgueddfa Genedlaethol Cymru.

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the gallery exhibits and in the publications of the three departments. Coal and slate are of great importance in Wales. In the geological gallery there are relief models of the coalfields of North and South Wales, examples of the rocks and fossils charac- teristic of coal-bearing strata, exhibits showing the origin of coal, and specimens of the different lcinds arranged to show the ways in which they are distributed and their relation one to another. An account of the present state of knowledge of coal is given in a publication1 called Coal and the CoaQelds ìii Wales. The origin, distribu- tion and uses of slate are the subject of a museum publication, The Slates of Fales, and are illustrated in a gallery exhibit.

The publications of the Department of Botany have included Welsh Timber Trees, V e h h Floiveriig Platzts, and Welsh Ferns, and exhibits in its galleries illustrate the botanical exploration of Wales, the com- ponents of the Welsh flora, the rare plants of Wales and types of Welsh vegetation.

One of the zoological galleries is called the Gallery of Welsh Mammals and in others the birds, fishes and invertebrates of particular interest to Wales are given special prominence. The emphasis of the publications of the department is similar, as their titles show : Changes iiz the Fama of Wales withiti Hìstorìc Times, Wales and the Sea Fisheries, and The Broivtz atid the Black Rat zk Wales.

The Welsh emphasis is in each department combined with a general exposition of the subject as a whole.

The Department of Archaeology is concerned entirely with the archaeology of Wales, except that-since comparison is essential to archaeological method-it also exhibits some material which relates the development of human life in Wales to that in other parts of the world; but non-Welsh material is included for that reason only. The department plays a far bigger part in field-work in its area than the correspond- ing departments of other national museums and usually conducts a number of excavations each year (fig. 12). Step by step they contribute to picturing more fully the occupation of Wales in prehistoric times, its nature as a frontier province of Rome, and human life in it in the Dark Ages. Its publications give detailed accounts of the excavations which it makes and also include more comprehensive works such as The Roman Legìonar_y Fortress of Caerleon, The E a r b Cbristìan ilfonzments of Wales, and The Persoizalìg of Brìtaitz.

The primary function of the Department of Art is the collection of works bp Welsh artists and craftsmen, portraits of Welshmen, and pictures of Welsh scenes (fig. 13). Particular honour is paid to the eminent Welsh painter Richard Wilson and there are large collections of Swansea and Nantgarw porcelain. The Velsh collections, which are still being added to, have been placed in a wider setting by the acquisition of a large number of works by English painters and, more recently, by a bequest which enormously enriched the collections. This bequest by the late Miss Gwendoline Davies, in addition to bringing further works by British artists, included a small group of Old Masters, including Botticelli and El Greco, and, most notably, a highly important collection of French I 9th-century art, including paintings by Millet and Corot, paintings and drawings by Daumier, bronzes by Degas and paintings by Manet, Renoir, Monet, Van Gogh and Cezanne.

Until 1946 the building in Cardiff included a sixth department, one of Folk Life, illustrating the trades and crafts, the ways of living and working, the domestic and social environments and the clothes and customs of the past in Wales. In that year the Earl of Plymouth‘s gift of St. Fagans Castle and its grounds, and the acquisition of eighty acres of woodland beyond the grounds, made possible the inception of the Welsh Folk hfuseum in pleasant country on the outskirts of Cardiff.2 Its development

14. NATIONAL bftiSEtiM OF WALES, Cardiff. Le hlusCe gallois des arts et traditions populaires, install6 au chateau de Saint-Fagans. Demeure tlizabéthaine bátie sur l’emplacement d’un chàtcau du X I I I ~ siècle et contenant un mobilier d’époque. On aperçoit B droite les viviers du X V I I ~ ~ siècle au-dessous des terrasses. 14. The Welsh Folk bluseum, St. Fagans Castle. The castle is an Elizabethan mansion on the site of a 13th century castle and its rooms are furnished in period style. Glimpses of the I 8th century fishponds are seen below the terraces on the right.

I . See on p. 249 the bibliography of works

2. See also KAI ULDALL, “Open Air Rlu- cited.

seums”, MusEuhi, vol. X (1957). no. I, p. 73.

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I/. NATIONAL ~ ~ U S E U M OF WALES, Cardiff. Le Musée gallois des arts et traditions populaires, au chkteau de Saint-Fagans. Ferme de ISennixton, provenant de la presqu’íle de Gower, comté de Glamorgan. Construite au X V I I ~ sitcle, restaurée et agrandie au XVIII~ . Le jardin et la cour ont étt reproduits et l’emplacement des dtpendances, qu’on n’a pu transftrer à Saint-Fagans, est mar- qué par des jalons.

I / . The Welsh Folk Museum, St. Fagans Castle. I<ennixton Farmhouse from the Gower Penin- sula, Glamorgan. The original house was built in the 17th century. Renovated and added to in the 18th century. Its garden and yard have been reproduced, and the sites of the outbuildings, which could not be removedwith it to St. Fagans, have been marked out.

16. NATIONAL MUSEUM OF WALES, Cardiff. Le Musée gallois des arts et traditions populaires, au chiteau de Saint-Fagans. Salle d‘exposition du bâtiment moderne, dont la construction a kté entreprise rtcemment. L’Ctiquetage est rédigé en gallois et en anglais. A droite, reconstitutions d’inttrieurs et d’un atelier de sellier.

16.lThe Welsh Folk Museum, St. Fagans Castle. The exhibition gallery in the modern museum block, the first section of which has recently been built. The labelling is in both Welsh and English. On the right, reconstructions of domes- tic rooms and of a saddler’s workshop.

has been so rapid that it may now be compared with the great folk museums of north-western Europe. The castle, an Elizabethan mansion on the site of a 13th- century castle, and its grounds form the first exhibit, one illustrating the setting of an aristocratic landed family in Wales (fig. 14). Other buildings from all parts of Wales have been or are being transported to the Folk Museum and re-erected there. They include various characteristic farmhouses (fig. IJ), a working woollen mill, a chapel, a barn and a cottage. The textile workers in the woollen mill and other craftsmen may be seen practising traditional crafts. The first small part of a modern museum building has been erected and one floor of it is used to exhibit a cross section of the very large collection of folk life material, some in period rooms others in display cases of the shop window kind (fig. 16).

The publications of folk life have included a catalogue describing the rich and varied collection, Welsh Society and Eisteddfod Hedals and Relìcs, Clock and Watch Makers ìlr Wales, and A Gztìde to the Collectìoia ìllztstrafipg Weld Folk Crafts atzd1ndztstrie.r.

Later this year an Assistant Curator recently appointed to the Folk hhseum will extend its activities in a new direction. The modernization and anglicization of Wales is in danger of leading to the loss of words and of methods which could not be recalled : the vocabularies of the home, of agriculture and the traditional crafts, and of folk beliefs and practices in speech and song are in jeopardy; the new Assistant Curator, using a tape recorder and other methods, will set out to make a national survey of them. His work, with its emphasis on Welsh social history and culture, will be complementary to the purely linguistic studies already being made by the University of Wales.

Such are the lines of study of the National Museum of Wales. They are six in number, of which three-geology, botany and zoology-deal with nature, and three-archaeology, folk life, and art-deal with man. It is a near approach to illus- trating the kind of place Wales is and man’s activities in it. But it falls short in one important particular-it does not illustrate industry. Although it has always been a part of its purpose to do so, there has not until recent years been space in which to begin. A single basement gallery became free when the folk life collections were transferred to the Welsh Folk Museum, and an immediate application to set up a Department of Industry was made to the Treasury. It is proposed that the depart- ment shall be one which, while picturing the history of the older industries of Wales, will at the same time illustrate the nature and processes of those more recently introduced, so that it may have an immediate relevance to the life of today. The museum authorities are convinced that it could make a unique contribution to technological education in Wales at a time when this is of paramount importance. The Treasury has not yet found it possible to agree to the proposal.

Cardiff is in the south-eastern corner of the country and not easily accessible to those who live in the north and the west : the visits to it, if any, could hot be other- wise than infrequent. A recent develop- ment of the Museum, the creation of a Museum Schools Service, has done much to correct this geographical accident in so far as secondary schoolchildren are concerned, for in its extra-mural aspect it is a means of taking the Museum to their schools. A Schools Service Officer has been appointed to each of the five depart- ments in Cardiff and these officers prepare exhibits for loan to schools (fig. 17). The schools have catalogues of material avail- able and may apply or not as they choose ; there are nearly four hundred secondary schools and well over half of them elect to make use of the service; the number grows as the service develops. One dis- tribution is made in each of the three

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school terms and well over 3,000 exhibits are then sent out to schools in every part of the country. Although this activity is a new one which has grown up since the second world war, it has already led to a new awareness and appreciation of the Museum in distant parts of Wales ; schoolchildren in ever increasing num- bers submit specimens to the Museum for identification and do so with greater discrimination than they previously did. They also visit the Museum in organized school groups in larger numbers to make use of the intra-mural service. They are received by the Schools Service Officers in a room set aside for the purpose. Larger parties who come to make a general visit are given introductory talks before going around the galleries. Smaller groups which come for particular purposes, some of them making a series of connected visits, are provided with specimens they may handle and are given special instruction. Although there is now a Schools Service Officer for each of the five departments at Cardiff it has not yet been possible to extend the service to the Folk Museum at St. Fagans. The Museum Schools Service has been developed in collaboration with the Local Education Authorities of Wales and is paid for by them.

The National Museum has two outlying museums, the Turner House at Penarth, near Cardiff-a branch art gallery; and the Legionary Museum at Caerleon, near Newport in Monmouthshire-a small museum on the site of a Roman legionary fortress showing the finds in and near it. The contents of a museum on a smaller Roman fort near Caernarvon in North Wales belong to the National Museum and are arranged by it. The majority of the smaller independent museums in Wales and Monmouthshire, 19 in all, are associated with the National Museum by what is lmown as an affiliation scheme, the object of which is the mutual benefit of the affiliated museums and the National Museum.

There is a strong feeling among the people of Wales that the institution belongs to them, that it is a national institution. This feeling may well have arisen because fifty years ago so many Welshmen contributed to make its very building possible; it has certainly been fostered by the increasingly full picture which the Museum has presented of Wales and its people, by its publications devoted to Welsh things, by the innumerable inquiries its staff have answered and the very numerous lectures and talks they have given throughout Wales. The strongest evidence of this feeling is afforded by the response in post-war years to an appeal for funds to develop the Welsh Folk Museum, for which nearly &IOO,OOO has already been subscribed. Those who choose to have a close formal relationship with the National Museum have recently had the opportunity of joining the body of Friends and over five hundred have done so. Their membership gives the Museum a new pleasure and their subscrip- tions an increased purchasing power.

The first rifty years have been years of growth and development. The National Museum of Wales enters its fifty-first year hoping for an addition to the half-com- pleted building in Cardiff; for the further development of the Folk Museum at St. Fagans; for a new department, a Department of Industry; in short, for oppor- tunities in all its branches, old and new, to picture more fully the natural background which Wales offers for life and man's occupation of it.

17. NATIONAL hfusEuhí OF WALES, Cardiff. Le service des &coles du musée. Matériel de pr2t offert par les dkpartements de géologie, de bota- nique, de zoologie, d'archkologie et des beaux- arts (vitrines portables, coffrets contenant des spécimens à manipuler, maquettes, images, pièces isolées et séries d'illustrations). 17. The Museum Schools Service. An assemblage of loan material which includes glass fronted exhibition cases, boxes of handling specimens, models, pictures, free standing exhibits and sets of illustrations. Material drawn from the five departments of Geology, Botany, Zoology, Archaeology and Art.

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