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New York, passionnément !… OMBRES ET LUMIÈRES OMBRES ET LUMIÈRES SUR MANHATTAN SUR MANHATTAN du 27 janvier au 3 février 2012 1ère partie Photographies et textes de Photographies et textes de Jean-Paul BARRUYER Jean-Paul BARRUYER

New York, passionnément !… OMBRES ET LUMIÈRES SUR MANHATTAN du 27 janvier au 3 février 2012 1ère partie Photographies et textes de Jean-Paul BARRUYER

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New York, passionnément !…

OMBRES ET LUMIÈRESOMBRES ET LUMIÈRESSUR MANHATTANSUR MANHATTAN

du 27 janvier au 3 février 2012

1ère partie

Photographies et textes dePhotographies et textes deJean-Paul BARRUYERJean-Paul BARRUYER

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LYON et NEW YORK UNE ÉTRANGE SIMILITUDE…

Depuis que je porte un intérêt sur cette ville de New York, je ne cesse de faire une mise en parallèle géographique entre la Presqu’île de Lyon et l’île de Manhattan.

Lyonnais, imaginez un peu un canal qui passerait dans le quartier des Terreaux, au pied de la colline de la Croix-Rousse, et qui ferait communiquer la Saône au Rhône. Vous auriez alors une île parfaite, tout comme celle de Manhattan. La Saône serait l’équivalent de l’Hudson River et le Rhône celui de l’East River. Avec une même incli-naison sur l’axe nord-sud.

Ces deux (Presqu’) îles sont pour leur ville respective, le centre vital de leur vie sociale, administrative, commerciale et culturelle. Autre étrangeté, le tout nouveau quartier lyonnais de la Confluence, à la pointe sud, est en voie de devenir le nouveau centre de gravité de la ville et correspond au futuriste quartier des affaires new-yorkais en pleine expansion. Seule différence, mais de taille, la Presqu’île lyonnaise mesure 5 km de long, contre 25 km pour Manhat tan qui a une surface égale à plus de la moitié de celle de Paris !…

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MANHATTAN, C’EST L’AUTRE FÊTE DES LUMIÈRES…MANHATTAN, C’EST L’AUTRE FÊTE DES LUMIÈRES…

New York City est la plus grande ville des Etats-Unis mais n’en est pas la capitale fédérale, pas plus qu’elle n’est capitale de l’Etat de New York, rôle dévolu à Albany. Elle est au centre d’une vaste agglomération urbaine de 19.000.000 d’habitants qui déborde sur les Etats voisins du New Jersey et du Connecticut. La ville, au sens strict administratif, est peuplée de 8.200.000 habitants répartis sur ses cinq districts de Manhattan, Brooklyn, Queens, Bronx et Staten Island. L’île de Manhattan, à elle seule, ne représente que 1.500.000 habitants, seulement, qui y ont élu domicile. Normal, car elle grouille de millions de travailleurs qui y débarquent chaque jour pour occuper les bureaux des tours et habitent dans les districts voisins. Manhattan (« l’île des collines » désignée par les indiens) n’est donc pas New York à lui seul, Mais c’est le noyau originel et historique de la cité, la partie la plus belle, celle que nous, Européens, avons tous dans notre imaginaire collectif comme le grand phare occidental qui éclaire encore le monde pour la modernité de la vie, la hardiesse de l’architecture, la réussite économique ou l’attrait culturel. J’ai décidé que mon premier diaporama new-yorkais ne serait pas consacré à un site unique et emblématique de la ville. D’autres que moi l’ont déjà fait, certainement mieux que je ne pourrais le faire. J’ai préféré vagabonder à droite et à gauche, sans trop m’attarder, en vous imprégnant de l’atmosphère générale qui fait tout le charme de Manhattan, celle que j’ai rencontrée dès le premier matin où je suis sorti dans la rue pour aller prendre mon petit-déjeuner. Je crois que, ce premier jour, l’idée de ce présent montage s’est mise à germer dans ma tête, pour ne plus me laisser en paix, comme une obsession, au point que l’objectif de mon appareil était devenu complice, entièrement dévoué à cette idée… lumineuse !

J’avais imaginé les rues de Manhattan bruyantes, étroites et sombres, où le soleil ne pénétrait jamais en hiver, où les gens, oppressés par cette architecture verticale démesurée, ne relevaient jamais la tête comme résignés à cette vie citadine qui s’imposait à eux. Au lieu de cela, j’ai trouvé une ville pleine de charme et de poésie, où les grosses voitures sont moins bruyantes que les nôtres, où le respect du piéton semble être la règle générale, où la simplicité et l’humanité des gens m’ont surpris. Une cité où le soleil surgit toujours du côté où l’on ne l’attend pas, dans les réverbérations inattendues des tours de verre qui jouent en permanence de la lumière, des couleurs et des formes, jusqu’à déstructuration totale de ces dernières. Oui, désormais, je ne m’étais fixé qu’un seul but, aller dénicher toutes ces contrastes d’ombres et de lumières qui me fascinaient et qui, particulièrement en hiver, font tout le charme de Manhattan !…

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Commençons par le commencement, le FLATIRON BUILDING, de style néo-renaissance, premier gratte-ciel historique de New York, digne de ce nom, construit en 1902, haut de 87 mètres et de 20 étages. Il se trouve à Madison Square, à l’intersection de Broadway et de la 5e Avenue. Il doit son nom (« Fer à repasser » en français) à la forme de sa section de base très étroite, triangulaire et en forme de proue. Ici, c’est un peu l’exception, les deux avenues se croisent en angle très aigu alors que presque toutes les rues et avenues de Manhattan se rencontrent en angle droit, formant un parfait damier géométrique.

Ce gratte-ciel, malgré les apparences, comporte déjà à son époque tous les éléments de la modernité : il est composé d’une structure métallique interne recouverte de plaques de béton sculptées et doté d’une centrale thermique qui assure la fourniture d’électricité pour l’éclairage et de vapeur pour le chauffage !

C’est peut-être une évidence, mais il est tout de même bon de rappeler que les gratte-ciel doivent leur naissance à l’invention et au développement de l’ascenseur à la fin du XIXe siècle…

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Architectures classiques et modernes cohabitent dans un délicieux jeu de lumières, dans le très impressionnant quartier de City Hall Park, à deux pas du Brooklyn Bridge sur l’East River…

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GROUND ZERO, c’est le site émouvant, poignant lieu de pèlerinage, des Twin Towers inaugurées en 1973 et abattues lors des attentats terroristes du 11 septembre 2001 qui firent ici 2.762 morts au total, employés des bureaux, pompiers, policiers, passagers, équipages des avions et terroristes. Elles mesuraient 415 et 417 mètres de hauteur.

Le mémorial, appelé « Reflecting  Absence », est constitué de deux immenses bassins carrés et profonds, à l’emplacement exact de la base des deux anciennes tours. L’eau coule en cascades impressionnantes et sonores sur les quatre côtés. Tout autour, sur les parapets, les visiteurs peuvent lire les noms des victimes gravés dans la pierre. Un musée est en cours d’aménagement dans une structure en aluminium représentant une tour couchée au sol, symbole des tours abattues.

Mais le site se reconstruit peu à peu. Une nouvelle tour de verre en forme de spirale et de 108 étages, appelée « Freedom Tower », déjà bien avancée dans son édification, sera livrée fin 2013. Une fois achevée, elle atteindra les 541 mètres de hauteur (1776 pieds, soit l’année de l’indépendance des Etats-Unis) en incluant son antenne de 124 mètres et deviendra ainsi le plus haut gratte-ciel des Etats-Unis, record détenu actuellement par la « Willis Tower » à Chicago depuis 1974 avec 442 mètres.

Pour mémoire, le record absolu de la plus haute construction humaine est actuellement détenu depuis 2009 par la tour « Burj Khalifa » à Dubaï (Emirats Arabes Unis) avec 162 étages et 739 mètres… hors antenne ! : « Mon Dieu, pardonnez-leur, ils ne savent plus ce qu’ils font !… »

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J’ai beaucoup aimé cette promenade à BATTERY PARK, à la pointe sud de Manhattan, non loin de Ground Zero, le long de la rive gauche de l’Hudson River qui débouche ici sur la baie de New York précédant l’océan Atlantique. La lumière y était envoûtante avec « Miss Liberty », l’Américaine d’origine française, qui me faisait signe de la main tout au loin…

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Dans le quartier financier de WALL STREET aux rues très étroites, les contrastes d’ombres et de lumières sont parfois très violents et l’architecture religieuse ancienne (ici Trinity Church et sa flèche de 86 mètres) se mêle sans complexe à l’architecture civile plus récente…

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CENTRAL PARK est le grand poumon vert de Manhattan, un rectangle parfait de 340 ha, sur 800 mètres de large et 4 km de long (deux fois la longueur des Champs-Elysées parisiens). Vingt années furent nécessaires pour sa réalisation, de 1857 à 1877, grâce à la force de 3.000 chômeurs, la plupart des immigrés irlandais, et de 400 chevaux. Le contraste est saisissant entre la nature presque sauvage et le mur de gratte-ciel qui en forme le contour. Voici la patinoire et le « Reservoir », nom de l’immense lac autour duquel les New-Yorkais aiment faire leur jogging de 2,5 km…

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Retour à la civilisation urbaine où la lumière prend tout son charme, surtout en cette période de l’année, l’hiver, quand le soleil se trouve très bas au-dessus de l’horizon, dessinant ainsi des ombres démesurées au sol…

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Lumières célestes et divines !…

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Voici le CHRYSLER BUILDING, chef-d’œuvre de l’Art déco, d’un style très recherché et épuré. Terminé en 1930 pour les besoins du grand industriel Walter Chrysler, il utilisait abondamment, et pour la première fois dans un gratte-ciel, l’acier inoxydable en guise de revêtement, qui le fait briller de très loin par temps ensoleillé. La partie haute de sa silhouette rappelle la forme du bouchon de radiateur qui identifiait le modèle de voiture de 1929.

Sa hauteur atteint 319 mètres et il comporte 77 étages. Il a détenu le record de la plus haute construction humaine, mais pendant un an seulement, de 1930 à 1931, l’arrachant de justesse à la Tour Eiffel pour le remettre à l’Empire State Building peu de temps après. C’est actuellement le 3e plus haut édifice de New York après l’Empire State Building et la Bank of America Tower, mais certainement le plus beau et le plus majestueux de la ville, en tout cas le préféré des New-Yorkais.

Malheureusement, ce gratte-ciel n’est pas ouvert au public et l’on ne peut donc monter à son sommet. J’ai eu toutefois l’occasion de pénétrer dans son hall d’accueil, tout de marbre éblouissant et d’ornements Art déco dignes d’un véritable musée. Oui, ce jour-là, j’ai été vraiment émerveillé, mais frustré, hélas !…

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Après le Chrysler Building, nous arrivons à l’ EMPIRE STATE BUILDING, qui culmine à 381 mètres au-dessus du sol. Depuis l’effondrement des Tours jumelles, c’est le plus haut de la ville. Il se trouve au bord de la prestigieuse 5e Avenue, démesurée comme lui : d’une parfaite rectitude du nord au sud sur plus de 20 kilomètres, soit dix fois la longueur des Champs-Elysées à Paris (de l’Obélisque de la Concorde à l’Arc-de-Triomphe de l’Etoile) ! J’ai mesuré avec précision sur des plans avec une règle millimétrée et conversation à l’échelle, mais vous pouvez vérifier. Ça vous dirait de la remonter à pied cette 5e Avenue ?…

Ce gratte-ciel fut construit en moins de deux ans, un temps record pour l’époque, entre octobre 1929 pour le premier coup de pioche et mai 1931 pour l’inauguration. Sa structure interne (son squelette en quelque sorte) est constituée de poutrelles d’acier totalisant 60.000 tonnes, sans compter le poids des revêtements extérieurs en béton et des aménagements intérieurs. Vous voulez une comparaison ?… Le poids total de la Tour Eiffel s’élève à environ 10.000 tonnes, structures métalliques et tous aménagements et machineries inclus ! Quand on vous dit que notre vieille Dame de fer est une petite dame de Paris, somme toute… assez légère !

L’« Empire » comporte 102 étages, 6.500 baies vitrées, 74 ascenseurs pouvant acheminer 10.000 personnes à l’heure et son escalier de 1.860 marches nécessite une demi-heure pour être descendu. Le gratte-ciel ne contient que des bureaux abritant plus de 15.000 personnes. Un escadron de 200 femmes de ménage manie l’aspirateur aux heures creuses. Les 35.000 touristes qui le visitent quotidiennement atteignent le sommet en moins d’une minute. Malgré la pressurisation de la cabine, il est conseillé de bien avaler sa salive et de garder la bouche ouverte pour éviter les bourdonnements d’oreille, surtout à la descente. Sur la plateforme supérieure à l’air libre, le regard peut porter à 80 kilomètres par temps clair. Personnes sujettes au vertige, s’abstenir ! Son antenne culmine à 443 mètres et devait servir d’amarrage aux dirigeables. En juillet 1945, un gros bombardier américain à hélices, heurta accidentellement l’édifice au 79e étage, s’y encastra et resta suspendu dans le vide.

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Ce gratte-ciel porte le surnom flatteur, « Empire State » que le premier Président George Washington avait donné au 11e des 13 Etats primitifs de l’Union, l’Etat de New York. Cette appellation se retrouve ici sur les plaques d’immatriculation des voitures. Vaste comme quatre fois la Belgique, l’Etat de New York s’étend jusqu’aux Grands Lacs et a pour capitale Albany.

Figurez-vous que ce gratte-ciel, vu du sol, m’a paru bien moins haut et vertigineux que la Tour Eiffel, pourtant de plus petite taille. Pourquoi ?… Probablement parce qu’il se situe dans un environnement de tours déjà assez hautes, alors que la tour Eiffel émerge d’une ville totalement plate, au beau milieu d’un champ… de Mars ! Et notre Dame de fer est d’une architecture plus audacieuse, aux lignes incurvées, très large à la base et très fine au sommet, accentuant ainsi l’effet de perspective des lignes de fuite. Ça vous dit de monter avec moi tout là-haut ? Habillez-vous bien car il y fait très froid et enfilez un bonnet car ça souffle sérieusement en rafales. Avalez votre salive et ouvrez bien la bouche dans l’ascenseur. Je suis votre guide spirituel, votre Saint Père, n’ayez pas peur, prenez ma main, je vous conduis sur les chemins qui mènent au ciel ! Allez, c’est parti mon Kiki !!!…

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Là-haut, j’ai été pris soudain d’une envie de ressortir le vieux Lego de mon enfance…

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En principe, on doit m’apercevoir au sommet, en train de vous faire « coucou ! », mais, avec le soleil dans le dos, je suis devenu un peu ombrageux…

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En tout cas, c’est un authentique cadran solaire !…

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J’ai profité que l’un des gardiens tournait le dos pour tenter de m’aventurer au-dessus du vide sur une poutre métallique, comme au temps de la construction de l’édifice : Christine, mon épouse, était morte de peur, son visage décomposé était méconnaissable sous sa coiffe de pilote de chasse de la dernière guerre, avec rabats d’oreille bien fourrés, car là-haut le froid était mordant et l’on sentait osciller la structure métallique du gratte-ciel sous l’effet des violentes rafales de vent.

Ah ! Qu’est-ce je ne ferais pas pour épater la galerie ?…Vous voyez, il n’est pas nécessaire d’aller faire des reportages au Proche-Orient pour risquer sa vie !… Avouez, le jeu en valait la chandelle car le résultat est saisissant et la lumière d’en-bas d’une grande douceur…

Je dédie cette photographie à mon voisin qui m’a avoué que, à l’occasion de sa visite de New York, il avait préféré attendre sur le trottoir son épouse qui était montée au sommet de l’Empire State, étant lui-même sujet au vertige. Ce qui ne l’empêche absolument pas de monter sur le toit de sa maison pour y faire des installations et de l’entretien. Pour moi, c’est plutôt le contraire, au sommet d’un escabeau je suis toujours prêt à m’évanouir, le bricolage étant chez moi l’une des choses que je hais le plus au monde !… (rires et rerires )

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Oui, sans aucun doute, le sommet du Chrysler Building est vraiment somptueux vu d’ici, tout en acier inoxydable, un des chefs d’œuvre de l’Art déco des années 1930…

Bon, l’arrière-plan laisse un peu à désirer, mais souvent à New York le meilleur côtoie le pire…

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Et moi qui adore les contre-jours photographiques, j’ai été plutôt bien servi ce matin-là…

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Dans les rues, la lumière ne vient pas toujours du côté supposé du soleil, mais souvent d’en face, réfléchie par les immenses surfaces vitrées des tours modernes dessinant au sol d’étranges halos de lumière…

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Dans Manhattan, les architectes les plus audacieux se sont vraiment fait plaisir et les tours, elles, ont vraiment pris leur pied !…

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GRAND CENTRAL TERMINAL amène le train au cœur de Manhattan.Cette immense gare, dans le très académique style « Beaux-Arts », mise en service en 1913, voit passer 500.000 voyageurs chaque jour sous son immense hall de marbre (114 mètres de long, 36 mètres de large et 38 mètres de haut) qui prend toute son ampleur le soir venu, lorsque s’illumine la voûte céleste inversée avec 2.500 ampoules figurant les étoiles.

Cette gare a ceci de particulier, qu’on ne voit pas et qu’on n’entend pas les trains, ceux-ci se dissimulant dans des galeries souterraines s’étendant sous les nombreuses rues parallèles du quartier.

Vous connaissez probablement ce lieu mythique pour avoir vu, entre autres, son hall lors d’une célèbre poursuite dans le film de Hitchcock, « La Mort aux trousses »…

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Le drapeau américain est partout présent là-bas, pas seulement sur les façades des grandes institutions. Peut-être faut-il y voir un signe manifeste du patriotisme américain. Chez nous, en France, il faudra bientôt s’excuser d’être patriote, au point qu’une candidate à la suprême fonction présidentielle avait même envisagé un moment de supprimer notre défilé du 14 juillet !!!… Heureusement qu’elle vient d’être très vite renvoyée dans ses foyers. Franchement, vous l’auriez vue à la tête de l’Etat ?… On n’aurait pas ri tous les jours dans les chaumières !… Moi, antiféministe ?… Certainement pas, qui proclame en permanence que la Femme est bien l’avenir de l’Homme. Non, ce que je ne supporte pas, ce sont les intégrismes, quels qu’ils soient ! En attendant, tout çà, c’est pas très joli, joli !!!…

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En voici un qui a bien du courage, non pas à cause du profil de la route qui est sans surprise là-bas, mais à cause de la circulation automobile…

Tout compte fait, j’ai trouvé qu’elle n’était pas aussi dense que je pouvais l’imaginer. Métro et bus y sont efficaces et les New-Yorkais ne sont pas des Européens entièrement prêts à tout sacrifier pour leur dieu « Bagnole » !

J’ai même trouvé les moteurs des voitures assez silencieux, ce qui peut s’expliquer par la présence quasi généralisée de gros moteurs de 6, 8 ou 12 cylindres en V qui n’ont rien à voir avec nos petits moteurs de tondeuses à gazon ! (C’est bien connu, plus la cylindrée est importante et plus nombreux sont les cylindres, plus silencieux sera le moteur). Et, cependant, dans ces rues et avenues assez étroites, le phénomène de réverbération sonore devrait être particulièrement perceptible…

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Jeux de lumière et déstructuration des formes pour le plus grand plaisir du photographe…

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Décidément, qu’est-ce que je l’adore ce gratte-ciel !…

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Petites terrasses au soleil pour ces privilégiés qui habitent cette architecture cubiste !

Observez : ici à New York, c’est presque la règle générale, réservoirs d’eau et installations collectives se trouvent sur les toits…

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Ici, il y a de la place pour tout le monde et la querelle des anciens et des modernes n’a pas lieu d’être car chacun cohabite en toute sérénité. Mieux, les anciens apportent le style et les modernes la lumière céleste…

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J’ai trouvé dans la lumière de cette ville beaucoup de poésie et dans ses habitants beaucoup d’humanité…

Jean-Paul BARRUYERJean-Paul BARRUYER Avril 2012Avril 2012

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FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE

De grâce, avant la seconde partie,laissez-moi un peu souffler…

A bientôt !