la lettre duConseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance

N° 4 - Mars 2013

LES ACTIONS 2012PRÉVENTION ET CITOYENNETÉ

De janvier à juin 2012 : 37 animations de l’exposition « Moi jeune citoyen » ont été réalisées sur l’ensemble des communes de l’agglomération de Saint-Omer. 778 élèves des classes de CM1, CM2 et centres sociaux ont été sensibilisés. Le CISPD remercie les policiers municipaux des villes de Longuenesse, Saint-Martin-au-Laërt, Saint-Omer, Wizernes, les Délégués Départementaux de l’Education Nationale, les animateurs municipaux et les services de la Police et de la Gendarmerie pour leur

participation.

En avril 2012 : dans le cadre du projet sur la prévention des pratiques addictives en milieu sportif, deux soirées de sensibilisation ont été mises en place pour les clubs sportifs de la CASO. Une quinzaine de clubs s’est mobilisée et certains d’entre eux souhaitent engager des démarches de prévention au sein de leur club.

En septembre 2012 : partant d’une initiative des communes de Wizernes, Helfaut, Blendecques et Hallines, une soirée d’information a eu lieu pour l’ensemble des associations. Ce fut l’occasion d’aborder la responsabilité des associations et de faire un rappel sur la réglementation sur l’alcool. Quarante associations environ étaient présentes.

SÉCURITÉ DES CITOYENS

Septembre 2012 : cinq contrôles préventifs des cycles et cyclomoteurs aux abords des collèges d’Arques, Longuenesse, Saint-Omer et de

Wizernes. 138 ont été contrôlés, 125 étaient non réglementaires. Chaque collégien s’est venu remettre la plaquette « cycliste, protégez-vous ».

Novembre 2012 : deux journées de sensibilisation aux risques routiers en direction des lycéens des quatre lycées et de la population audomaroise.

COMMUNICATION ET PROGRAMMATIONEdition d’une plaquette « cycliste, protégez-vous »Observatoire des données de la délinquance

EDITOL’année 2012 a été marquée par la continuité de nos actions de Prévention.

Certaines actions sont maintenant bien rodées et gagnent en efficacité.

Le Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CISPD) dans sa composition a été fortement renouvelé suite au départ du Procureur M. Pascal MARCONVILLE remplacé par M. Sébastien PIEVE, au départ de Mme le Commissaire Agnès MAZIN-BOTTIER et l’arrivée de M. le Commissaire Julien BATAILLE, au départ du Commandant de Gendarmerie Grégory LECLUSE remplacé par le Commandant Grégoire MICHEL et enfin au départ de Mme la Sous Préfète Chantal MANGUIN-DUFRAISSE.

Je tiens tout particulièrement à remercier très chaleureusement ces personnalités qui sont parties exercer leur talent sous d’autres cieux. Je suis très heureux d’accueillir leur remplaçant avec qui le travail a déjà commencé.

L’année 2013 nous promet quelques initiatives intéressantes. Un travail de médiation sociale peut être engagé, une initiative sécurité routière, une action en direction des élèves de collèges, etc…

Prévention, prévention… même quand on pense qu’il est trop tard, il n’est jamais trop tard.

Alain STROBBE

Président du CISPD

LA PAROLE DES ACTEURS : LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUELe Procureur de la République est chargé de veiller au respect de la loi. Sa mission est donc au coeur des questions de sécurité et de prévention de la délinquance.

Le CISPD réunit précisément, autour de ces questions, beaucoup d’acteurs essentiels de la Communauté d’Agglomération de Saint-Omer, ce qui favorise des échanges fructueux dans le respect des attributions de chacun.

Les informations recueillies dans le cadre de ce conseil intercommunal sont en effet particulièrement intéressantes pour le Procureur afin d’orienter au mieux la politique pénale. Cette instance est aussi l’occasion d’expliquer la loi et de présenter l’action de la Justice dans notre ressort.

Concrètement, le conseil participe à la mise en place d’actions concertées avec des objectifs communs, comme par exemple la prévention des risques liés à l’alcool, au tabac et à la drogue dans le milieu sportif. Pour chaque action, il est procédé à une évaluation, ce qui permet de vérifier si les objectifs définis ont été atteints.

Acteur primordial de ce dispositif, le Procureur de la République participe aux réunions et fait valoir la position de la Justice. Il profite des informations recueillies pour orienter la politique pénale, par exemple en mettant l’accent dans la lutte contre certaines infractions (lutte contre les drogues, contre les violences conjugales, contre la délinquance routière...), mais aussi en valorisant les sanctions efficaces, telles que le Travail d’Intérêt Général. Une place très importante est faite aux victimes qui sont au centre de nos préoccupations.

Ce dispositif est donc très efficace. En ciblant la délinquance « à la racine », il favorise le vivre ensemble et garantit la sécurité des citoyens.

OUTILS DE PREVENTION : Interventions de l’éducateur spécialisé, chargé de prévention de l’association ABCD

Le Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) « La Porte Ouverte », géré par l’Association ABCD, accueille et accompagne des personnes, leurs familles dans le cadre de démarches de soins en lien avec la consommation, l’abus ou la dépendance aux produits psychoactifs (cannabis, héroïne, médicaments…) ou dans le cadre de comportements à risques, d’addiction sans substance (jeu pathologique, Facebook, Internet…).

UN AXE MAJEUR EN PLEINE EVOLUTION… LA PREVENTION

Par ailleurs, depuis plusieurs années, le CSAPA développe des actions de prévention, de sensibilisation envers des adolescents, des jeunes majeurs mais aussi auprès de professionnels intervenant auprès de jeunes.

Par cette action, le CSAPA souhaite :

• Apporter une information sur les addictions en général, les dangers qu’elles peuvent engendrer au niveau familial, social, professionnel, judiciaire…

• Répondre aux questions et engager un échange où chacun peut s’exprimer librement

• Favoriser à une prise de conscience et permettre aux jeunes de faire un choix éclairé

• Présenter les professionnels et les structures ressources existantes en cas de difficultés personnelles en lien avec une addiction.Un éducateur spécialisé, chargé de prévention, intervient gratuitement dans les collèges, lycées, centres sociaux, organismes de formation pour jeunes adultes, maison d’enfants à caractère social mais aussi dans le cadre de manifestations mises en place par des organismes du secteur de la CASO.

PRINCIPALEMENT DANS LES COLLEGES, LES LYCEES …

Les établissements scolaires ou autres structures sollicitent directement le CSAPA. L’éducateur de Prévention rencontre alors le responsable de la structure demandeuse et adapte son action à la demande spécifique, au public concerné. Il faut préciser que l’intervention de l’éducateur du CSAPA s’intègre généralement dans un « projet santé » global et général de la structure.

« Après une présentation de l’association et des services de soins, l’intervenant aborde les mécanismes de l’addiction et les effets des consommations en essayant de faire appréhender les risques à partir d’échanges et d’exemples.

Toutes les addictions sont abordées, sans entrer dans le détail de l’une ou de l’autre, qu’elles soient relatives à un produit ou sans substance ».

L’activité de prévention 2011 représente :

- 320 h 30 d’interventions - 3381 personnes rencontrées. - 36 structures concernées par les interventions.

« A l’issue des interventions, les personnes répondent à un questionnaire de manière anonyme qui permet, à la fois, de mesurer leur satisfaction et leur approche de l’addiction. Ainsi, plus de 3000 questionnaires ont été traités en 2011 et donnent «un cliché déclaratif» du rapport des jeunes aux produits et/ou de l’addiction sans substance ».

Il en ressort :

En termes de connaissances liées à l’addiction :

92 % disent mieux connaître l’addiction après l’intervention.92% disent mieux connaître les dangers82% disent que l’intervenant a répondu à leurs questions

En termes de rapport à l’addiction :

45% disent avoir été concernés par l’addiction. - 20% pour des amis. - 19% pour eux-mêmes. - 16 % pour la famille.

92% disent savoir où aller chercher de l’aide. - 47% auprès des associations. - 48% auprès d’amis. - 44% auprès des parents. - 32% auprès d’un médecin. - 26.5% auprès des frères et sœurs. - 18% auprès de l’école.

18% d’entre eux seraient également intéressés par une rencontre individualisée à l’issue de l’intervention.

Diverses documentations sont remises à la fin de l’intervention, ainsi qu’une plaquette présentant le CSAPA, ses coordonnées, ses prestations, ses horaires… Il est important de rappeler que tout accueil, information, accompagnement est GRATUIT et CONFIDENTIEL.

LA VOLONTE DE REPONDRE AU MIEUX AUX BESOINS DU TERRITOIRE…

Bien que la satisfaction et la demande d’intervention soient en progression constante, d’année en année, le CSAPA souhaite développer son action en répondant au plus près aux demandes, aux besoins, en innovant dans ses modes d’intervention.

« Les différents partenaires rencontrés font part, de manière récurrente, de leurs inquiétudes quant aux addictions aux écrans, notamment à la cyberaddiction … de plus en plus de demandes émanent des écoles primaires ou pour les premières classes de collège ».

Au cours de l’année 2011, les intervenants ont également réfléchi à un moyen d’intervenir auprès des adultes et notamment auprès des parents, concernant les addictions aux écrans des jeunes. La mobilisation des adultes à ce type d’intervention reste encore largement minoritaire.

Les objectifs que souhaite développer le CSAPA dans le domaine de la Prévention, sont :

• Engager une sensibilisation des enfants des classes primaires aux conduites à risques, en termes de consommation, d’utilisation abusive d’écrans, de jeux…

• Multiplier ses interventions auprès des adultes, parents, professionnels au contact de jeunes

• Développer la prévention « hors scolaire » afin de toucher un large public

• S’inscrire dans les projets « locaux » de santé, de citoyenneté en partenariat avec d’autres organismes.

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ABCD : Association « Aides, Soins, et Prises en charge »

Glossaire CSAPA : Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie