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CERCLE HEC

EDITORIAL SOMMAIRE

I. MOT DE

L’ EDITEUR

II. LE COLLIER DE

PERLES

III. CALENDRIER DES

EVENEMENTS

IV. BONS PLANS

V. L’ORACLE

D’OMAHA

Bonjour à toutes et à tous, le Cercle HEC vous souhaite une bonne rentrée. Cette nouvelle édition de la Newsletter a comme nouveauté la rubrique « bons plans » qui consiste à faire part des offres avantageuses sur Genève, sous présentation de la carte d’étudiant. De plus, nous vous proposons un article économique édité par nos confrères du GUIC (Geneva University Investment Club). Nous vous laissons, dès à présent, découvrir cette édition et nous vous encourageons à visiter notre site internet pour plus d’information: http://www.cerclehec.ch/. !

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NEWSLETTER!

Février 2013

NOIR

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La Chine, atelier du monde et premier consommateur mondial en énergie depuis 2011, ne peut que se féliciter des progrès que le pays a connus depuis son ouverture au commerce international. Cependant dans ce contexte d’approvisionnement en matières premières, la Chine a mis en place un ambitieux projet pour sécuriser une partie de ses ressources. Ce projet est appelé Le Collier de Perles. La Chine doit maintenir un approvisionnement stable en énergie pour garantir la pérennité de son économie florissante. Le problème est qu’elle ne peut subvenir elle-même à ses besoins. En effet, la Chine a une production intérieure de matières premières insuffisante. Elle doit donc se tourner vers l’extérieur et sécuriser son approvisionnement qui devient crucial pour la stabilité du pays. C’est ici qu’intervient le Collier de Perles. Sa dénomination ne représente pas un vulgaire bijou, mais un enchevêtrement de bases maritimes commerciales ou militaires dont le but est de protéger l’accès vers l’une des plus importantes ressources de la Chine qu’est l’Afrique.

L’Afrique ne représente qu’une faible minorité des échanges commerciaux totaux de la Chine. Le 30% de son approvisionnement en pétrole provient de ce continent, sans compter d’autres ressources comme le fer, le cuivre, le bois, le coton etc… La Chine a signé des accords commerciaux avec de nombreux pays africains, grâce à des investissements massifs se chiffrant en plusieurs dizaines de milliards de dollars. Le problème majeur reste l’acheminement de ces ressources jusqu’à la Chine. Cette route maritime stratégique qui relie le continent noir au géant chinois passe par les eaux de nombreux autres pays, alliés ou rivaux. L’Inde notamment, dont l’histoire fut marquée par de nombreux contentieux avec la Chine, fait peser un risque sur cette route maritime. Il y a aussi des zones de passage obligées naturellement dangereuses, comme le détroit d’Ormuz et de Malacca, en raison de leur étroitesse. Ceux-ci peuvent rapidement être bloqués par une intervention extérieure, des pirates ou bien des accidents maritimes. De plus la marine américaine garde une forte influence dans

l’océan indien et représente la principale menace pour la Chine. La Chine a comme philosophie de vaincre sans combattre. A l’image de son Collier de Perles, la Chine cherche à dominer militairement, mais aussi économiquement toute la région de l’océan indien sans rentrer en conflit ouvert avec les forces en présence. Pour cela, la construction d’un Collier de Perles formé par différentes bases militaires lui permet d’intervenir rapidement dans la région et de surveiller les mouvements de la marine américaine. Les facilités portuaires servent quant à elles, à assurer à la Chine de devenir un acteur commercial légitime et incontournable dans la région. Ce comportement hégémonique de la Chine dans la région pourrait faire monter les tensions déjà présentes avec l’Inde ou les USA qui y voient une atteinte envers leurs ambitions stratégiques propres. Cependant la situation d’interdépendance de ces pays dans l’économie mondiale ne laisse que peut de marge de manœuvre.

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LE COLLIER DE PERLES :

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CALENDRIER DES EVENEMENTS

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BONS PLANS SUR GENEVE

L’ORACLE D’OMAHA :

« Rule No.1 : never lose money ; Rule No.2 : don’t forget rule No.1 » telle est la règle de l’un des plus grands investisseurs de tous les temps. C’est le 30 août 1930, dans une ville d’une taille similaire à celle de Genève, qu’est né le grand homme d’affaires et philanthrope Warren Edward Buffett.

Enfant précoce, Warren décide alors d’acheter sa première valeur à l’âge de 11 ans dans la compagnie Cities Service Company, qu’il revendra peu après, en retirant un gain d’environ 10%. La personnalité ambitieuse de cet homme apparaît alors au grand jour, et c’est 2 ans plus tard qu’il annonce à sa famille son objectif de devenir millionnaire à 30 ans, sans quoi il sauterait de l’immeuble dominant sa ville natale, Omaha.

Fort heureusement pour le monde de la finance, il ne lui fut pas nécessaire pour lui de sauter, bien qu'il atteignît son but avec un an de retard. De nos jours, Warren Buffett est connu et reconnu, tout autant que sa holding, portant symboliquement le nom d’un de ses investissements les plus fructueux, Berkshire Hathaway. Nommé meilleur investisseur du

XXème siècle par une enquête de la société de conseil Carson Group, cet homme ne s’est jamais reposé sur ses acquis et a sans cesse persévéré jusqu’à devenir l’homme le plus riche du monde, en 2008, avec une fortune estimée à plusieurs dizaines de milliards.

Fan de hamburgers et de Coca-Cola (il possède 7% de la firme), qui de mieux placé que lui, de concert avec le fonds 3G Capital, actionnaire majoritaire de Burger King, pour racheter Heinz ? En effet, le rachat de Heinz a été officialisé le jeudi 14 février, fête de la Saint-Valentin pour certains, mais pas pour les marchés. Warren Buffett, à travers sa holding Berkshire Hathaway et 3G Capital, rachètent Heinz pour 28 milliards de dollars, dettes comprises. Ils offrent 72.50 dollars par action, soit une hausse de 20% par rapport au cours de clôture de l'action Heinz la veille (60.48 dollars).

Cependant, ce rachat est entaché d'une polémique concernant un "délit d'initié", qui implique l'utilisation d'informations non-promulguées dans un but de gains sur des transactions boursières. La SEC (Securities and Exchange Commission) ouvre systématiquement des enquêtes

pour des rachats de telle ampleur. Celui-ci représente le plus gros rachat de l'Histoire dans l'agro-alimentaire. Elle a été d'autant plus alarmée, et le FBI avec elle, par la quantité inhabituelle d'ordres d'options de vente du titre la veille du rachat. Ces options de vente permettent de parier, soit à la hausse, soit à la baisse du cours de bourse. La question, est de savoir s’il y a eu un délit d'initié, et si les traders ont été avertis à propos de l'opération de rachat, leur permettant ainsi de parier sur la hausse du cours de manière illégale ?

La SEC connaît bien 3G Capital, fonds brésilien, fondé par Jorge Paulo Lemann, financier d'origine suisse et ami de Warren Buffett. En effet, l'an passé, suite au rachat de Burger King par 3G Capital, elle avait demandé le gel d'un compte d'un trader brésilien, soupçonné d'avoir reçu des informations quant à ce rachat. Sanction que la SEC a réitérée cette fois-ci, gelant un compte de courtage basé en Suisse, mais sur lequel aucune opération sur Heinz n'avait été passée depuis plus de 6 mois, et dont les opérations sur les options de vente avaient été minimes les jours précédent le rachat, affaire à suivre...

Remerciement à Victor et Michael du GUIC pour cet article.!

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