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NEWS LETTER hiver 2013 © IDAY-Internaonal aisbl Porte-voix pour l’éducaon en Afrique SOMMAIRE p1 Photo à la une p1 Le mot du Président p2 Bref p3-4 Enfants accusés de sorcellerie p5-6 Entrevues enfants dits sorciers la magie de l'éducation !

Newsletter hiver 2013

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Enfants dits sorciers, la magie de l'éducation !

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Page 1: Newsletter hiver 2013

NEWSLETTERhiver 2013

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Porte-voix pour l’éducation en Afrique

SOMMAIRE

p1 Photo à la une

p1 Le mot du Président

p2 Bref

p3-4 Enfants accusés de sorcellerie

p5-6 Entrevues

enfants dits sorciers la magie de

l'éducation !

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Jean-Jacques SchulPrésident-fondateur d’IDAY-International

Très tôt, les enfants accusés de sorcellerie ont été identifiés par IDAY comme une des 15 catégories d’enfants dits vulnérables, nécessitant l’intervention de

la société civile pour que leur droit à une éducation de base de qualité soit respecté.

Le phénomène de la sorcellerie est ancestral et profondément ancré dans certaines traditions africaines.

Toutefois, la misère, qui accompagne l'urbanisation accélérée, entraînent de nouveaux défis qui déstabilisent les populations, dont le manque d’éducation empêche une interprétation rationnelle de ce qui leur arrive. Dans son livre, Le contour du jour qui vient, Leonora Miano montre comment la sorcellerie moderne en Afrique conduit même à la traite humaine internationale.

Le phénomène de la sorcellerie pénètre aujourd’hui aussi les milieux de la diaspora africaine en Europe. Il est urgent que les Européens réagissent et prennent conscience de l’échec patent de leur coopération au développement pour que celle-ci serve enfin à améliorer le sort des enfants africains.

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Le groupe belge Camping Sauvach s'est mobilisé lors de la Campagne 'En route vers l'éducation pour tous' - 2013

IDAY-International 19, rue des Jambes - 1420 Braine-l’Alleud - Belgique Editeur Responsable : J-J. Schul - Rédactrice en chef/graphiste : D. Devillers - T. +32 (0)2 385 44 12 - [email protected] Compte bancaire : IBAN - BE 93 5230 8026 6767 - BIC - TRIOBEBB (TRIODOS)

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ne

IDAY-International remercie chaleureusement ses bénévoles pour le bel

engagement dont ils ont fait preuve en 2013 et la bonne

humeur apportée !

Vous n'êtes pas bénévole et vous voulez faire partie de

l'équipe en 2014 ? Contactez job@iday ! Toute

aide est la bienvenue !

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Bref.

Plus d’infos ? [email protected]

Les filles à l'école IDAY-Cameroun a réalisé, avec Plan Cameroun, une enquête sur la perception qu'ont les enfants de la réalisation des droits de la jeune fille dans 4 domaines : éducation, protection, santé et participation. Les résultats ont été présentés au gouvernement à l'occasion de la Journée de la Fille 2013. On attend sa réaction !

CAMEROUN

IDAY-INTERNATIONAL VOUS SOUHAITE UNE BONNE ANNÉE ET VOUS REMERCIE

POUR VOTRE FIDÉLITÉ.

AIDER LES JEUNES AFRICAINS À AVOIR ACCÈS À UNE ÉDUCATION DE QUALITÉ N’EST PAS SEULEMENT UNE QUESTION

DE SAUVEGARDE DE LA DIGNITÉ HUMAINE, C'EST AUSSI ET SURTOUT

L'ASSURANCE D'UN DÉVELOPPEMENT DURABLE ET ÉQUITABLE.

Dr Pacificah Okemwa, professeure à l’Université Kenyatta et membre d’IDAY-Kenya, Journées européennes du développement, panel de haut niveau "éducation"

organisé par IDAY-International, 26 novembre 2013

˝UE & IDAY

L’Union Européenne soutient la promotion des droits des travailleurs domestiques !Les membres IDAY le répètent depuis la création du réseau : les abus envers les travailleurs domestiques, enfants comme adultes, doivent cesser. Aujourd’hui, ils sont non seulement entendus, mais aussi co-financés par l’Union Européenne.

Le projet en faveur de la protection, reconnaissance juridique et foramtion des travailleurs domestiques allie 14 ONG et organismes gouvernementaux du Burundi, de la RDC, du Kenya, du Rwanda et de l’Ouganda. Budgeté à 1,2 millions €, il sera lancé dès le mois de janvier et coordonné

par IDAY-International pour une période de 3 ans.

Des enquêtes nationales produiront des données sur les travailleurs domestiques. Celles-ci permettront de plaider en faveur de changements politiques, juridiques et sociaux, de protéger les enfants qui ne sont pas en âge de travailler et de transformer cette activité en métier à part entière.

Nous félicitons nos membres, en particulier le CAD du Burundi, le Dr Okemwa du Kenya, le CLADHO du Rwanda et Bokolisi de la RDC pour avoir ouvert la voie à une approche prometteuse dans l’amélioration du sort des enfants et des jeunes travailleurs domestiques en Afrique.

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Dans nombre de sociétés africaines, la croyance en la sorcellerie reste profondément ancrée. Ces dernières décennies, les brutaux changements politiques, la guerre avec les orphelins et les enfants soldats, la misère et ses bouches de trop à nourrir, le pillage des ressources, l'exode rural et d'autres grands bouleversements sociétaux, ont changé ses caractéristiques intrinsèques, menant à un renouveau du discours sorcellaire qui incrimine les enfants autrefois épargnés.

Le sorcier, en Afrique, est une figure ancestrale emblématique. Jusqu'il n'y a pas si longtemps, il était âgé et, à la fois, craint et respecté pour ses pouvoirs maléfiques et bénéfiques ainsi que pour sa connaissance du monde invisible. Ses pouvoirs étaient héréditaires, géographiquement limités et réservés à la famille.

Aujourd’hui, le sage respecté a très souvent laissé place à un enfant méprisé et malmené.

Voisins, parents, amis, tous peuvent désormais le désigner comme responsable de tous les maux. Dans ces sociétés en berne, la misère, les accidents, la mort, les malheurs personnels ou maux sociaux sont souvent rationalisés par le sacré. La sorcellerie est devenue la politique du

quotidien.

Les juges improvisés sont soutenus et encouragés par des prêtres des "Églises du Réveil", influencées et financées en partie par le mouvement pentecôtiste d'Amérique du Nord. Sous le couvert du verset Exode 22:18, « Tu ne laisseras point vivre la magicienne », les confesseurs infirment ou confirment les accusations. A l'aide de leur prétendu pouvoir exorcisant, ils ramènent les pêcheurs dans le monde du bien, du visible. Dans ce sens, la religion est utilisée pour entretenir la sorcellerie tout autant qu'elle lutte contre les sorciers.

En RDC, on dénombre plus de 10 000 ecclésiastes du genre qu'il faut payer une somme exorbitante pour "délivrer".

Il y a certes des exceptions et certaines

Églises dénoncent des pratiques qui ne se limitent généralement pas à quelques prières et gouttes d’eau sur le front. Souvent, l’enfant est enfermé sans nourriture durant des semaines avant l’exorcisme proprement dit. Le prêtre fait son office devant ses fidèles. Sévices inhumains s'enchaînent. Du verre d'eau glacée dans la figure à la torture pure et simple, la violence va crescendo. Certains enfants sont brûlés à l’acide, ébouillantés ou encore opérés de l’abdomen au couteau de cuisine, sans anesthésie.

Pour autant que la sorcellerie ne soit pas "trop puissante" et ne tue l'enfant, il devra avouer, du haut parfois de ses trois ou quatre ans, avoir accepté une denrée offerte par un sorcier qui l'a rendu possédé.

Le spectre de la sorcellerie menace chaque jour de nouveaux enfants

Plus qu’un droit fondamental, l’éducation permet à une société de se libérer de manière constructive, en misant sur le potentiel de tous ses membres. C'est la clé contre

la misère et donc en grande partie contre ce phénomène auto-destructeur d'accusation d'enfants de sorcellerie.

Noëlle Garcin, secrétaire générale IDAY-International

˝

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© Brüno

Il racontera qu’il a bouffé (ndlr : provoqué la mort de) sa grand-mère, qu’il a survolé la ville la nuit avec d'autres "sorciers", qu’il a jeté un sort pour que son père perde son travail et que son frère soit malade. Certains enfants seront même persuadés par leur propre discours.

L’enfant stigmatisé est souvent jeté à la rue.

En RDC, par exemple, il rejoindra les rangs des 20 000 enfants déjà sans domicile fixe à Kinshasa, dont on estime qu’un tiers est accusés des mêmes torts. Son espérance de vie ne dépassera pas les 25 ans. Avec des conditions de vie déplorables, la prostitution, la drogue et les accidents, un enfant dit sorcier ne vieillit pas.

Lorsqu’on creuse un peu, on constate

que ces enfants ont pratiquement toujours les mêmes caractéristiques. Issus de familles recomposées, plutôt pauvres ou orphelins placés chez un membre de la famille, mal aimés, au caractère plus prononcé, ils sont les bouc-émissaire idéaux et les bouches de trop à nourrir. Plus qu’une réelle conviction, la sorcellerie devient un alibi pour s’en défaire.

De nombreux fonctionnaires, policiers et juges inclus, croient en la sorcellerie. Ainsi, les États concernés ont peu de volonté politique pour faire adopter ou appliquer la loi.

Ils sont largement désemparés ou silencieux. Le discours étatique vise à peine à attendrir les partenaires et les bailleurs de fonds.

Un tel climat est propice à transformer les croyances et la détresse des gens en un marché juteux... et politiquement influent. Les communautés religieuses (re)deviennent des forces sans lesquelles il est de plus en plus difficile d'être élu. On ne scie pas la branche sur laquelle on est assis : l'élu n'incriminera vraisemblablement jamais l'Eglise qui l’a soutenu, ni même ses pratiques et ses praticiens.

Entre temps, la protection de ces enfants n'est pas assurée, tout comme leur droit à l'éducation et aux autres services sociaux de base.

Ces maltraitances posent la question de la responsabilité collective. Ces sociétés mettent leur avenir en danger en rendant la jeune génération responsable de leurs problèmes et en la sacrifiant pour se libérer de ses maux.

Lutter contre la croyance en la sorcellerie, c'est se tromper de combat. Il faut plutôt éduquer et faire en sorte que ces croyances n’entrainent pas des violations des droits humains et faire respecter le droit à l’éducation qui est la clé contre la misère et donc en grande partie contre ces ignominies. >>>

FÉTICHISME ET RÉUSSITE SCOLAIRE Les accusations de sorcellerie semblent devenir monnaie courante parmi les élèves du secondaire dans le camp de réfugiés de Nyagurusu, au nord de la Tanzanie. Certains sont accusés de se livrer à des pratiques mystérieuses et d'aller chez des féticheurs pour "détourner" l'intelligence des meilleurs élèves. Sans preuves objectivement

vérifiables, les responsables éducatifs sont démunis face à ces manipulations qui minent la valeur même de l'éducation. Des campagnes de sensibilisation dans les écoles sont indispensables pour lutter contre ces abus et les tensions entre élèves qui en résultent. Shabiri Elongoci, point focal IDAY-Tanzanie/Nyagurusu, Tanzanie

4Plus d’infos ? [email protected]

En Afrique sub-saharienne le nombre d'enfants ayant perdu au moins un parent en 2010 a été estimé à 50 millions, 10 millions étant privés de leurs deux parents.UNICEF ˝

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Entr

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LEO IGWE mène aujourd’hui des recherches sur le sujet des enfants accusés de sorcellerie à l’École Internationale des Etudes africaines de Bayreuth. Son combat l’a souvent mis en conflit avec des défenseurs de la sorcellerie de haut niveau et son travail sur le terrain l’a conduit plusieurs fois en prison.

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1. Child Witchcraft Allegations and Human Rights, Directorat-Général des Politiques externes de l'Union, juillet 2013

Un système juridique global à renforcerLes enfants accusés de sorcellerie souffrent d'abus, entre autres, à cause d'un système juridique fragile, corrompu et ambivalent. Certains pays ont voté des lois contre les accusations de sorcellerie ou les persécutions des sorciers présumés de manière à instituer un cadre législatif, censé apporter une réelle protection. En dépit de ces dispositions, la chasse aux enfants sorciers continue.

Interview de M. Leo IGWE, défenseur nigérian des droits humains spécialisé dans la lutte contre les accusations de sorcellerie envers les enfants.

En 2011, vous dressiez un bilan face au Parlement européen au sujet des enfants accusés des sorcellerie. Qu'en est-il 3 ans plus tard ?

LEO IGWE Bien qu’il y ait des signes d'un plus grand contrôle que ça n'était le cas il y a 3 ans, les enfants restent en danger. Il est difficile d’énoncer des chiffres car les victimes sont réduites au silence par la tradition, la religion et la culture. Les enfants nés avec un handicap font encore face à un avenir sombre, entre autres au Ghana et au Nigeria. Ceux nés avec l'albinisme sont particulièrement en danger en Tanzanie et dans les régions d'Afrique orientale. Le sacrifice d’enfants persiste en Ouganda et le phénomène des enfants dits sorciers s'est intensifié en Sierra Leone durant l'après-guerre. En RDC, les affrontements et l'instabilité politique ont érodé les avancées réalisées dans la protection des enfants vulnérables. L'emprise de la sorcellerie sur l'esprit des Africains est solide et continue à faire des ravages.

Avez-vous observé une évolution favorable des politiques et attitudes ?

LEO IGWE On constate effectivement des développements encourageants, notamment un document d'orientation publié récemment par le Parlement européen1 sur les allégations de sorcellerie visant les enfants. C’est un signal clair que l’Union européenne devient enfin actrice de cette campagne et un partenaire sur lequel on peut compter.

J’espère que le Parlement européen passera rapidement à l'action et fera pression sur les gouvernements africains pour qu'ils remplissent leurs devoirs et obligations envers les enfants.

Certains gouvernements africains prennent aussi des mesures pour lutter contre la maltraitance des enfants. Le Cameroun a ainsi ordonné la fermeture

de près de 100 Églises pentecôtistes à la suite du décès d'une fillette soumise à un exorcisme.

C’est d’autant plus remarquable que, très souvent, quand un enfant meurt dans de telles circonstances, personne n’est traduit en justice. Souvent, les parents sont de connivence pour couvrir les actes de barbarie et faire échouer l'enquête ainsi que les poursuites judiciaires.

Malgré les efforts, des lacunes subsistent dans la mise en œuvre de la Convention relative aux Droits de l'Enfant. Dans de nombreux Etats du Nigéria, par exemple, l'appropriation de cet important instrument juridique ne s'est pas traduite par une meilleure protection des enfants ; les accusations de sorcellerie continuent.

Cette situation en Afrique met en lumière le besoin d'éducation, tant pour les enfants que ceux qui en ont la charge. Les enfants les plus menacés sont ceux qui sont privés d'éducation. Il faut inciter les États africains à réaliser l'éducation de base universelle pour les enfants.

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UNE MOBILISATION COLLECTIVEIDAY-RDC se mobilise depuis plusieurs années pour la cause des enfants accusés de sorcellerie. Outre une participation active aux effots de sensibilisation du public à Kinshasa, la coalition a lancé en 2008 des poursuites judiciaires contre une "prêtresse" accusée de tortures aggravées sur un

enfant. Lors de la Journée de l'Enfant Africain 2013, IDAY-RDC a sensibilisé des pasteurs d'Eglises du Réveil, familles, enfants en situation de rue et autorités, en rappelant que garantir le droit de tous les enfants à l'éducation et éduquer le public sont la clé pour mettre fin à ces abus.

La société civile en actionCertaines organisations de la société civile africaine ont conscience de l’enjeu de mettre fin à ces crimes contre l’humanité. Des organisations locales tentent de récupérer, protéger et réintégrer les enfants dits sorciers dans la vie sociale. C'est le cas de la Maison d'Hébergement et d'Éducation des Enfants en Difficulté (MHEED), membre d'IDAY-RDC.

Interview de M. Bienvenu NLANDU VOKA, coordinateur de MHEED et M. Fidele KIKABA KIMFUTA, assistant technique.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la MHEED ?

MHEED est une ONG créée en 1981. Nous facilitons et assurons la réinsertion familiale et professionnelle des enfants en situation difficile en leur fournissant une éducation de base et/ou une formation professionnelle selon les cas.

À l’origine de ce projet : Marie Eugénie LUMENGO.

Au départ, elle regroupait les enfants dans sa propre maison mais, leur nombre grandissant, il a fallu trouver une autre structure pouvant accueillir tout le monde, d’où la création de MHEED.

Comment les enfants arrivent-ils à la MHEED ?

De plusieurs façons : les services des Affaires sociales des communes, les enquêteurs de MHEED, les églises ou,

même, les parents nous les amènent. Ils ont en général entre 5 et 15 ans. Aujourd'hui, MHEED encadre 315 enfants et jeunes.

Quelles sont vos relations avec le gouvernement congolais ?

Le gouvernement a approuvé et reconnu notre structure. On peut dire que nos relations sont bonnes. Il refuse cependant de nous financer, ce qui ne facilite pas notre mission. Nous tentons également de sensibiliser les communautés à la problématique. La tâche est ardue car il s’agit d’un phénomène ancré profondément.

Comment voyez-vous la fin de votre mission ?

Nous n’envisageons pas la fin de notre mission car le nombre d’enfants accusés de sorcellerie et abandonnés par leurs proches ne cesse de croître. Notre mission ne fait que commencer.

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Nana MASAKA NDONA témoigne.

"En 2006, quand je suis tombée malade, Papa

m’accompagnait à maman N’koko (ndlr : centre hospitalier).

Après 3 mois d’hospitalisation papa est rentré à la maison et je suis restée seule. Le jour ou le Docteur décida que je sorte, papa est venu me récupérer pour la maison où sa femme va refuser que je respecte le repos médical et commence de me maltraiter.

3 ans après avec une situation aggravée, je suis rentrée de nouveau à l’hôpital. A ce temps là, la gravité de ma maladie va se manifester par le gonflement et des plaies au niveau de la tête. Je devais changer d'hôpital. Mais papa avait refusé disant qu’il n’a pas le moyen pour me faire soigner. Moi je suis sorcière, je freinais son boulot !

Après quelques jours, papa et sa femme se sont décidés de m’amener à une église. De là, les Pasteurs ont confirmé que j’étais sorcière.

Et après l’église, il n'y avait pas un changement pour moi, papa m’abandonna.

La plaie ne faisait que s’aggraver sans soins et je n’avais plus moyen de me mettre devant une tierce personne suite à l’odeur.

On m'a parlé de maman Marie Eugénie LUMENGO. J’ai pris la route pour le centre dont on m’avait parlé…"

Aujourd’hui NANA va bien malgré qu'elle ait perdu l’os de son crâne. Elle poursuit sa formation en coupe et couture au centre.

Plus d’infos ? [email protected]

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Porte-voix pour l’éducation en Afrique

AMÉLIORONS LES CONDITIONS DE SCOLARITÉ DES ENFANTS !PROJET 38 Bien consciente de l’impact de l’éducation de qualité sur la société toute entière, Life Action, membre d'IDAY-Kivu/RDC, a mis au point un projet pilote dans 10 écoles visant à renforcer les aptitudes du corps enseignant mais aussi des comités de parents en dispensant des formations en gestion et en suivi pédagogique des élèves.Parallèlement au volet formation, Life Action se propose d’améliorer le niveau nutritionnel des enfants et, par là, leur santé, grâce à l'implantation de champs communautaires entretenus par les parents. Ces champs approvisionneront des

cantines scolaires. Le surplus sera revendu de manière à assurer des revenus et donc la durabilité du projet.Si ce projet vise à garantir le bien-être de l’enfant, il s’agit aussi et surtout de conscientiser le gouvernement congolais à la nécessité de former convenablement les acteurs de demain pour permettre à la société tout entière de s’élever.PARTICIPEZ AUX PROJETS IDAY EN VERSANT VOTRE CONTRIBUTION À IDAY-INTERNATIONAL (19, RUE DES JAMBES - B-1420 BRAINE-L’ALLEUD IBAN - BE93 5230 8026 6767 - BIC - TRIOBEBB (TRIODOS)).

Selon vous, quelles sont les conditions nécessaires à une bonne scolarité en Afrique ?

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www.iday.org ou contactez-nous via [email protected].

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