Nexus 67 Pourquoi Le Dogme a t Il La Peau Dure Mars 2010

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    NEXUS 67mars-avril 201096

    Doss i e r

    Pour en arriver l, il aurafallu la rencontre dudogme dj voqu avecles intrts dune industriequi tire un grand bnce

    des vaccins, mais aussiavec la peur culturelle desmaladies infectieuses fa-cilement amplie par lesmdias.Il y a cependant des cons-

    quences importantes : les eets dltres sur limmunit et la sant gnrale, fa-voriss par le fait quil sagit de vaccins polyvalents conte-nant le plus souvent des adjuvants, les modications brutales de lpidmiologie naturelle desmaladies (cest--dire le cycle propre chacune et les liens

    entre elles dans leur manifestation collective, labsence delune pouvant ouvrir un espace une autre), le fait que lon prive de nombreux enfants des bienfaitsdune immunit forte et dnitive en faisant lexpriencedune maladie qui ne prsente que trs peu de danger poureux.

    Libert individuelle

    Malgr cela, des programmes de vaccination collectivesont plus que jamais mis en place (Papillomavirus, Hpa-tite B, Grippe), avec des campagnes dinformation parti-sane qui propagent la fois la menace du danger et la so-

    lution pour lcarter. Cela nest pas sans rappeler lpoqueo le clerg, mandat par la vrit dominante, rpandaitlimage dun enfer pour les pcheurs et appelait la mo-rale et la confession. La nature du dogme et le contexteont chang, mais lattitude dogmatique reste bel et bienla mme. dfaut dun vrai dbat qui mettrait toutes les donnessur la table et conduirait un choix clair (ce qui nestpas lordre du jour !), il reste la libert individuelle, quidemande une vraie dmarche de souverainet pour nepas succomber aux sirnes anxiognes. Cette libert peutdautant mieux sexercer que la plupart des vaccins nesont pas obligatoires. Une non-obligation laquelle il se-

    rait dailleurs judicieux de sintresser, dans la mesure oelle dgage la responsabilit des pouvoirs publics sur lesaccidents ventuels !Forcer les processus naturels sans les avoir compris abou-tit sournoisement une dgradation collective de la santglobale et de la qualit de vie. Regarder autrement lim-munit conduit une plus grande conance dans le poten-tiel naturel de la vie. Cest aussi une invitation accompa-gner le systme immunitaire en respectant la globalit deson mcanisme, plutt que chercher le matriser pour leforcer excuter nos dsirs immdiats. Des dsirs gnra-lement peu soucieux des intrts collectifs et des cons-

    quences long terme ! Jacques Benjamin Boislve

    Nexus : Commnt ait-il q l cinc rptact trompnt ?Chantal Piani-Lgro : On reconnat comme prouv

    scientiquement , ce qui est produit par une exprienceconduite 100 fois dans les mmes conditions et qui 100 foisdonne le mme rsultat. Reproductibilit impossible ob-tenir dans les sciences humaines. Cest pour cela quellesne peuvent avoir le qualicatif de sciences exactes .Qualicatif trompeur, terme souvent usurp car le pas-s comme le prsent nous montrent souvent que ce quia t arm par la science en place une poque, nestpas forcment valid une autre priode.On a tu ou perscut les partisans delhliocentrisme comme GiordanoBruno, Galile, ils avaient pourtant

    raison. Ce genre dabus de pou-voir, voire mme dabus de savoir,arrive quand la science perd salibert et se lie aux pouvoirs re-ligieux, commercial ou autre, quiutilisent les dcouvertes scienti-ques pour servir leurs intrts.

    Porqoi la cinc r-t-llovnt daccptr rrr ?Mis part les considrationsde prot et de pouvoir, se ma-nifeste souvent une tendance

    chez lhumain ger ce qui at mis en place. Une part denous refuse lerreur, empchele changement de paradigme,par peur de perdre ses represou de perdre sa crdibilit. Les

    Une attitude scientifque

    vritable ne peutexister sans maturitmotionnelle. Cest ce quenous explique ChantalPisani-Legros, psychologue.

    dfaut dun vraidbat, il reste lalibert individuelle,qui demande unevraie dmarche desouverainet pourne pas succomberaux sirnesanxiognes.

    Pourquoi les dogmes

    La maturitpsychique ncessite

    dtre autonome,ni dans la

    soumission, ni dansla raction.

    lil du psy

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    Doss i e r

    ont-ils la peau dure ?

    Chantal Pisani legros consulte et formeau Psychogestionnel (mthode de coatchingmotionnel qui permet une reconnexion aveclenfant intrieur et la rparation de blessures

    anciennes).Contact : [email protected] ou06 07 80 98 52

    repres sont nos protections, ils maintiennent autour denous un cadre qui peut rappeler lutrus, les bras des parentsquand ils ont t aimants. Ils se substituent au rien cevide qui nous eraie et nous passons notre vie combler lesespaces libres pour ne pas ressentir la dtresse et la peur dunant.Derrire ce besoin excessif de repres se cache la peur de lamort. Mais cette dpendance au cadre nous prive de la liber-t. Dpendant de lautre, nous pouvons refuser dadmettredes faits qui risquent de nous faire dborder du cadre et denous faire approcher du vide. La science prfre ignorer despistes qui remettraient en question le systme tabli et secontente de parler de gurison spontane quand un malade incurable gurit. Que cache le terme gurison sponta-

    ne ? Est-ce la faon scientique dappeler les miracles ? Cescomportements protent certains membres de la com-munaut qui abusent de cette propension au clivage et lapeur, pour installer des habitudes qui vont leur permettre devendre plus, de mettre sous contrle, de rendre dpendant.Cest--dire daccrotre leur prot et leur pouvoir.

    Commnt caractrir n vritabl attitd cintifq ?Un vrai scientique ne peut rejeter un fait et lignorer sousle seul prtexte que cela drange les thories en place et quilnarrive pas lexpliquer. Si lon considre le corps socialcomme un individu, apparat une tendance schizode. Une

    partie du corps fonctionne avec sa logique sans dborder ducadre, une autre partie faite de chercheurs tout aussi com-ptents qui crient dans le dsert pour alerter la populationsur les anomalies qui devraient inciter moduler les thsesvalides. Il ne sagit pas de dire que la science en place estdans lerreur mais de linciter plus douverture, oser, pouraborder sans a priori ce qui vient montrer que tout na pasvraiment t compris. Une telle attitude suppose dacqurirune maturit motionnelle.On ne peut tre vritablement scientique sans tre un pion-nier. On peut tre PDG et avoir cinq ans dge motionnel(les dessins le montrent) ! La maturit psychique ncessitedtre autonome, ni dans la soumission, ni dans la raction,

    de ne pas dpendre du regard, de la reconnaissance ou descritiques des parents.Si nous ne voulons plus que la science soit dtourne de lavrit ou oriente vers dautres prots que celui du bien-trede lhumanit, il nous faut accomplir une vritable alchimieentre deux espaces de nous-mmes. Un li au cerveau gauchequi structure, limite, cadre, rsiste parfois au cerveau droitqui souvre, rve, conoit et saventure en terre inconnue

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