16
Orchestre National de Lyon | Leonard Slatkin | Dimanche 15 juin 2014 DIMANCHE 15 JUIN 2014 – 16H Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel Antar entracte Maurice Ravel Deux Mélodies hébraïques Shéhérazade Daphnis et Chloé (Suite n° 2) Orchestre National de Lyon Leonard Slatkin, direction Véronique Gens, soprano André Dussollier, récitant Coproduction Orchestre National de Lyon, Salle Pleyel. Fin du concert vers 18h20.

Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

  • Upload
    others

  • View
    4

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

Orc

hes

tre

Nati

on

al de

Lyon

| L

eon

ard

Sla

tkin

| D

iman

che

15

juin

20

14

DIMANCHE 15 JUIN 2014 – 16H

Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice RavelAntar

entracte

Maurice RavelDeux Mélodies hébraïques Shéhérazade Daphnis et Chloé (Suite n° 2)

Orchestre National de Lyon Leonard Slatkin, directionVéronique Gens, soprano André Dussollier, récitant

Coproduction Orchestre National de Lyon, Salle Pleyel.

Fin du concert vers 18h20.

Page 2: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)
Page 3: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

3

SAMEDI 15 juIn

Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908) / Maurice Ravel (1875-1937)Antar – musique de scène (1909), sur un nouveau texte d’Amin Maalouf

Composition : 1909.

Création : en janvier 1910 à l’Opéra de Monte-Carlo ; création parisienne le 12 février 1910 au Théâtre de l’Odéon.

Éditeur : Leduc.

Durée : environ 50 minutes.

Non, Antar n’est pas un mirage, ni une légende. Pourtant, très peu d’éléments subsistent concernant les conditions de préparation et d’exécution de cette musique de scène formellement attribuée à Maurice Ravel. Marcel Marnat, grand exégète ravélien, consacreà peine une demi-page dans son ouvrage biographique de référence sur cet exotique et mystérieux projet. Rien ou presque chez Arbie Orenstein, le pendant transatlantique de Marnat. À peine les savantes encyclopédies britanniques avancent le titre de l’ouvrage au rang de projet « non publié »… Pourtant, la partition, toujours disponible chez l’éditeur Leduc, arborant l’écriture manuscrite de Ravel et flanquée des didascalies du chef ayant clairement reporté les tirades de la pièce, le matériel d’orchestre mis à notre disposition indiquant les diverses coupures et autres coups d’archet, et un précieux numéro de L’Illustration théâtrale en date du 16 avril 1910, prouvent l’existence de cet étonnant travail d’un Ravel devenu « monteur-ajusteur », d’après une Suite symphonique russe, au profit d’un texte d’un auteur syrien. Un réel travail d’illustration du mot par le son. Ou comment accompagner musicalement les volutes verbales d’un dramaturge oriental.

La lecture de la gazette, qui publiait l’intégralité des textes alors donnés sur la place parisienne, ainsi que les commentaires journalistiques sur la pièce, nous renseigne sur ce piquant spectacle présenté une semaine avant le début de la crue centennale de Paris – nous avons toutefois trouvé trace au préalable d’une première à l’Opéra de Monte-Carlo en janvier 1910 tandis que la création parisienne intervint officiellement le 12 février 1910 au Théâtre de l’Odéon. La pièce en cinq actes et en vers, composée par Chekri Ganem, natif de Beyrouth, complimenté d’un « auteur arabe de langue française le plus réputé », présentait des décors d’oasis et de désert, quatorze rôles principaux : « guerriers, bergers, joueurs de sabres, danseurs et diseuses ». On signalait la présence de l’effeuilleuse Mata Hari pour les scènes dansées et donc dénudées. De cette superproduction scénique qui narrait la légende du guerrier et poète arabe au visage noir ayant vécu au VIe siècle, l’auteur remerciait le metteur en scène Antoine d’avoir apporté « la vie colorée et pittoresque comme ce qu’il – Antar – avait vécu jadis dans les déserts d’Arabie ».

L’arrivée de Ravel dans ce projet orientalisant d’envergure reste un mystère. Par quel biais ? Une nouvelle fois : une complète énigme. À la fin 1909, il orchestrait son Heure espagnole, érigeait un ballet qui allait devenir Daphnis et Chloé et qu’il achèvera en mai 1910. L’année s’était déroulée de calme manière pour le musicien de trente-quatre ans, entre voyages de promotion et échos positifs suite à la création de son Gaspard de la nuit. Nous savons que Ravel pouvait travailler très vite. Il savait s’adapter aux partitions de ses confrères, avait réduit les Nocturnes de Debussy pour deux pianos en 1909, et possédait un certain talent

Page 4: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

4

pour orchestrer dans les meilleurs délais. La connexion entre Ravel et Rimski-Korsakov était évidente : tous deux possédaient cette indéniable vision de l’orchestre et le compositeur français arborait les Principes d’orchestration du Russe sur sa table de travail.

On dit que ce fut Riccardo Viñes qui, en 1903, présenta le premier à Ravel la Symphonie n° 2« Antar » (aussi connue sous le nom de Suite symphonique), et l’on sait que cette partition en quatre mouvements retravaillée à maintes reprises par Rimski-Korsakov (trois révisions de l’œuvre de 1868 à 1903) était régulièrement donnée par les associations symphoniques parisiennes dès la fin du XIXe siècle. Ravel rencontra Rimski-Korsakov en 1907 à Paris, lors des concerts historiques russes produits pour la première fois en la capitale par un certain Diaghilev. À cette occasion furent donnés plusieurs ouvrages du maître russe dont des extraits de l’opéra Mlada et sa Nuit sur le mont Triglaw, parée de son apparition mystique de la reine Cléopâtre, morceau de choix que Ravel décida d’insérer dans sa musique de scène.

Le rédacteur de L’Illustration théâtrale note à la fin de son reportage concernant le spectacle de l’Odéon : « des fragments du fameux poème symphonique de Rimski-Korsakov, dont les fragments bien choisis, bien adaptés et bien exécutés par l’Orchestre Colonne sous la direction de Gabriel Pierné ». Hiatus : aucune trace du nom de Ravel ! S’était-il effacé du fait d’une simple fonction d’adaptateur ou illustrateur musical ? Avait-il demandé à ne pas figurer sur les programmes ? Soyons clairs : le travail de Ravel pour cet Antar ne fut pas de composition pure (seule une incongrue valse de salon d’une minute trente et quelques ritournelles arabisantes illustrant les bergers ou le personnage d’Abla sont originales), mais l’intérêt de cette reconstitution demeure dans la vision d’un Ravel arrangeur, capable de disséquer et agencer un texte musical préexistant pour accompagner le geste dramatique. Un véritable travail d’orchestrateur tel que l’industrie du cinéma peut encore le rechercher. Coups de ciseaux, modifications des schémas cadentiels, révision des conclusions des pièces afin d’embrasser la carrure du texte de Chekri Ganem, modification de l’orchestration : tel fut le véritable travail de Ravel sur cet Antar de Rimski. Marcel Marnat évoque l’ajout en 1910 de mélodies des Opus 4 et 7 de Rimski-Korsakov ainsi que d’un extrait de l’épique ode-symphonie Le Désert de Félicien David (1848), mais aucune page de ces œuvres ne figure dans la partition Leduc…

Persuadés de l’intérêt historique de cet ouvrage – il faut noter qu’Antar fut un grand succès sur la place parisienne, au point d’inspirer une commande de l’Opéra sur le même sujet à Gabriel Dupont (1914) et un film au titre homonyme produit par la Pathé en 1912, et fut donné à plus de quinze reprises entre 1911 et 1951 : de Bordeaux à Tunis, en passant par le Théâtre antique d’Orange (1920) ou l’Opéra de Lyon en 1938 –, nous avons décidé avec Leonard Slatkin de donner à nouveau cette musique de scène, cela dans le cadre du projet d’une intégrale Ravel que le chef américain a souhaité développer avec l’Orchestre National de Lyon. André Dussolier accepta très rapidement de se plonger dans le texte original versifié de 1910 mais… problème de taille : il nous était impossible de donner la pièce originale et comment trouver de simples extraits sans briser l’élan dramatique de Chekri Ganem et tout en restant intelligible sur la progression de l’histoire ? Cela semblait

Page 5: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

5

SAMEDI 15 juIn

insoluble, la reconstitution était stoppée, sauf si nous avions recours à un nouveau texte, composé par un auteur épris du sujet. Translation historique et géographique oblige, cet auteur ne pouvait être qu’Amin Maalouf, l’habile conteur et si fin connaisseur des légendes arabes. Amin Maalouf fut intrigué par notre demande. Il avait composé des livrets d’opéras qui furent mis en musique mais, sur cet exercice obligé, il devait adapter ses phrases, choisir ses mots en fonction des carrures musicales déjà existantes. Écriture à l’envers ou nouvelle interrogation sur le Prima la musica – dopo le parole. C’est ce nouveau texte original de 2014 qui accompagne donc les choix musicaux de Ravel de 1909.

François DruAvril 2014

Maurice RavelDeux Mélodies hébraïques

Kaddisch. Lent

L’Énigme éternelle. Tranquillo

Textes traditionnels, en araméen et en yiddish.

Composition : harmonisation, en 1914, de deux chants publiés par la Société de Musique populaire juive, en Russie,

en 1911 ; version pour voix et orchestre : 1919.

Commande : Alvina Alvi.

Première exécution publique : le 3 juin 1914, à Paris, à la Société de Musique indépendante, par Alvina Alvi (chant)

et Maurice Ravel (piano) ; version pour voix et orchestre : le 17 avril 1920 au Théâtre du Châtelet, Paris, par Madeleine

Grey (mezzo-soprano), Les Concerts Pasdeloup et Rhené-Bâton (direction).

Première édition : Éditions Durand, Paris, 1915.

Durée : environ 8 minutes.

Commandées par Alvina Alvi, soprano à l’Opéra de Saint-Pétersbourg, ces mélodies illustrent deux facettes de la sensibilité musicale juive. Œuvres à la fois fidèles au modèle original et personnelles, elles montrent l’intérêt du compositeur pour les musiques populaires, s’inscrivant dans la lignée des Cinq Mélodies populaires grecques (1904-1906) et des Chants populaires (1910).

Le texte vénérable du Kaddisch, qui entremêle l’hébreu et l’araméen, n’est pas une prière funèbre : prononcé pour élever les âmes des morts, il célèbre la présence de Dieu. Présenté ici sous une forme vocalisée, dans un mode aux inflexions orientales, il développe des figures mélodiques, empreintes d’un profond mysticisme, propres au rite ashkénaze. L’accompagnement, écrin à la fois sobre et somptueux, met en lumière le caractère rhapsodique du chant, tout en soulignant la dimension rituelle et sacrée de l’invocation.

Page 6: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

6

L’Énigme éternelle se pose, dans une chanson populaire, en yiddish métaphysique. L’humour du texte trouve un écho dans les dissonances acidulées de l’accompagnement, très ravéliennes.

Anne Rousselin

Shéhérazade

Asie

La Flûte enchantée

L’Indifférent

Composition : 1903.

Dédiée à Mlle Jeane Hatto, créatrice de l’œuvre (pour Asie), à Mme René de Saint-Marceaux (pour La Flûte

enchantée), à Mme Sigismond Bardac (pour L’Indifférent).

Création : le 17 mai 1904 à Paris par l’Orchestre de la Société nationale dirigé par Alfred Cortot.

Durée : environ 17 minutes.

En 1903, Shéhérazade affirmait le goût exotique de Ravel qui, dès 1898, avait signé sous ce titre une ouverture de féerie pour un opéra d’après Les Mille et une nuits abandonné ensuite. Parmi le recueil éponyme en vers libres de son ami Tristan Klingsor (alias Arthur Justin Léon Leclerc), Ravel choisit trois poèmes : « Asie », « La Flûte enchantée » et « L’Indifférent », qu’il met en musique simultanément pour piano et avec orchestre. Selon Klingsor, le compositeur ne s’arrête pas aux poèmes les plus lyriques : « C’est que pour lui, mettre en musique un poème, c’était le transformer en récitatif expressif, c’était exalter les inflexions de la parole jusqu’au chant, exalter toutes les possibilités du mot, mais non le subjuguer. » Seule la version orchestrale rend compte de la sensualité chatoyante de la pensée ravélienne.

Épousant la structure fragmentée du poème, « Asie », en trois invocations, invite à quitter le réel pour l’univers mystérieux des contes. Chaque étape du voyage dans cet Orient rêvé est initiée par les mêmes mots : « Je voudrais voir ». Le rythme un peu nonchalant d’une barcarolle s’accélère progressivement pour atteindre un sommet d’exaltation : « Je voudrais voir mourir d’amour ou bien de haine », avant de revenir au climat du récit et au motif initial. Close sur elle-même en son harem, « La Flûte enchantée » met en scène un dialogue entre une courtisane et l’air joué au dehors par son amoureux tandis que « L’Indifférent », aux charmes androgynes, refuse les avances et s’éloigne.

Lucie Kayas

Page 7: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

7

SAMEDI 15 juIn

Daphnis et Chloé (Suite n° 2)

Lever du jour

Pantomime

Danse générale

Composition : ballet en 1909-1912 ; Suite n° 2 en 1913.

Création : Suite n° 2, probablement le 30 avril 1914 à Paris.

Durée : environ 18 minutes.

Commandé à Ravel par Serge Diaghilev, le fameux directeur de la compagnie des Ballets russes, Daphnis et Chloé est représenté au Châtelet le 8 juin 1912 sous la direction de Pierre Monteux avec Nijinsky et Karsavina dans les rôles principaux. Cette « symphonie chorégraphique » en trois parties, composée sur un argument de Michel Fokine entre juin 1909 et avril 1912, dépasse le cadre du ballet pour s’imposer en une véritable symphonie. Deux suites d’orchestre ont d’ailleurs très tôt été tirées de cette « vaste fresque musicale ». Triptyque aux phases étroitement enchaînées, la Seconde Suite (1913) correspond au troisième et dernier tableau du ballet. Un long prélude fait d’abord pendant à tout ce qui précède ; c’est le fameux Lever du jour où les glissandi des harpes et les traits rapides des flûtes et des clarinettes ne font entendre « aucun bruit que le murmure des ruisselets amassés par la rosée qui coule des roches ». Un épisode lent et lyrique, La Pantomime (célèbre pour son solo de flûte), évoque ensuite les amours de Pan et Syrinx. Enfin, une Danse générale (le retour de toute la population du premier tableau) clôt la suite sur un ton extérieur. Comme la Valse ou le Boléro, cette tourbillonnante bacchanale finale (à 5/4) est conçue à la fois comme musique pure et offrande à la danse. À l’aide d’une instrumentation étonnamment claire, si l’on songe à l’importance de l’orchestre, ce mirage d’« immobilité dans le mouvement », d’« agitation stationnaire », finit, comme dans les deux œuvres précédemment citées, par méduser l’auditeur.

Corinne Schneider

Page 8: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)
Page 9: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

SAMEDI 15 juIn

9

Que ta gloire, ô Roi des rois, soit exaltée,

toi qui dois renouveler le monde et ressusciter les trépassés ;

Ton règne, Adonaï, soit proclamé par nous, fils d’Israël,

aujourd’hui, demain, à jamais. Disons tous : Amen.

Qu’il soit aimé, qu’il soit chéri, qu’il soit loué,

glorifié ton nom radieux.

Qu’il soit béni, sanctifié ;

qu’il soit adoré, ton nom qui plane sur les cieux,

sur nos louanges, sur nos hymnes, sur nos bénédictions.

Que le ciel clément nous accorde la vie calme, la paix, le

bonheur.

Disons tous : Amen.

Monde tu nous interroges

Tra la tra la la la la…

L’on répond :

Tra la la la la la la…

Si l’on peut te répondre

Tra la la la tra la la…

Monde tu nous interroges

Tra la la la la la la…

Maurice Ravel

Deux Mélodies hébraïques

Kaddish

Yithgaddal weyithkaddash scheméh rabba be’olmâ

Diverâ ‘khire’ outhé veyamli’kh mal’khouté’khön,

ouvezome’khôu ouve’hayyé de’khol beth yisraël

ba’agalâ ouvizman qariw weimrou, Amen.

Yithbara’kh Weyischtaba’h weyith paêr

weyithroman weyithnassé weyithhaddar

weyith’allé weyithhallal

scheméh dequoudschâ beri’kh hou,

l’êla ule’êla min kol bir’khatha weschiratha

touschbehata wene’hamathâ daamirân ah!

Be’ olma ah! Ah! Ah! We imrou. Amen.

L’Énigme éternelle

Frägt die Velt die alte Casche

Tra la la la…

Entfernt men

Tra la la la…

Un as men will kenne sagen

Tra la la la…

Frägt die Velt die alte Casche

Tra la la la…

Page 10: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

10

Je voudrais m’attarder au palais enchanté

Et comme un voyageur étranger

Contempler à loisir des paysages peints

Sur des étoffes en des cadres de sapin,

Avec un personnage au milieu d’un verger.

Je voudrais voir des assassins souriant

Du bourreau qui coupe un cou d’innocent,

Avec un grand sabre courbé d’Orient.

Je voudrais voir des pauvres et des reines,

Je voudrais voir des roses et du sang,

Je voudrais voir mourir d’amour ou bien de haine.

Et puis m’en revenir plus tard

Narrer mon aventure aux curieux de rêves,

En conservant comme Sindbad ma vieille tasse arabe

De temps en temps jusqu’à mes lèvres,

Pour interrompre le conte avec art…

Maurice Ravel

Shéhérazade

Asie

Asie, Asie, Asie

Vieux pays merveilleux des contes de nourrice,

Où dort la fantaisie comme une impératrice

En sa forêt tout emplie de mystère,

Asie,

Je voudrais m’en aller avec la goélette

Qui se berce ce soir dans le port,

Mystérieuse et solitaire,

Et qui déploie enfin ses voiles violettes

Comme un immense oiseau de nuit dans le ciel d’or.

Je voudrais m’en aller vers les îles de fleurs

En écoutant chanter la mer perverse

Sur un vieux rythme ensorceleur.

Je voudrais voir Damas et les villes de Perse

Avec les minarets légers dans l’air.

Je voudrais voir de beaux turbans de soie

Sur des visages noirs aux dents claires.

Je voudrais voir des yeux sombres d’amour

Et les prunelles brillantes de joie,

En des peaux jaunes comme des oranges.

Je voudrais voir des vêtements de velours

Et des habits de longues franges.

Je voudrais voir des calumets entre les bouches

Tout entourées de barbes blanches.

Je voudrais voir d’âpres marchands aux regards louches,

Et des cadis, et des vizirs

Qui du seul mouvement de leur doigt qui se penche

Accordent vie ou mort, au gré de leur désir.

Je voudrais voir la Perse, et l’Inde, et puis la Chine,

Les mandarins ventrus sous les ombrelles,

Et les princesses aux mains fines

Et les lettrés qui se querellent

Sur la poésie et sur la beauté.

Page 11: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

SAMEDI 15 juIn

11

La Flûte enchantée

L’ombre est douce et mon maître dort,

Coiffé d’un bonnet conique de soie,

Et son long nez jaune en sa barbe blanche.

Mais moi je suis éveillé encor

Et j’écoute au dehors

Une chanson de flûte où s’épanche

Tour à tour la tristesse et la joie,

Un air tour à tour langoureux ou frivole

Que mon amoureux chéri joue,

Et quand je m’approche de la croisée,

Il me semble que chaque note s’envole

De la flûte vers ma joue,

Comme un mystérieux baiser.

L’Indifférent

Tes yeux sont doux comme ceux d’une fille,

Jeune étranger,

Et la courbe fine

De ton beau visage de duvet ombragé,

Est plus séduisante encore de ligne.

Ta lèvre chante sur le pas de ma porte

Une langue inconnue et charmante

Comme une musique fausse.

Entre ! Et que mon vin te réconforte…

Mais non, tu passes,

Et de mon seuil je te vois t’éloigner,

Me faisant un dernier geste avec grâce

Et la hanche légèrement ployée

Par ta démarche féminine et lasse…

Léon Leclère (1874-1966) dit Tristan Klingsor

(avec l’aimable autorisation de Mme Leclère)

Page 12: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

12

Amin Maalouf

Amin Maalouf est né au Liban le

25 février 1949, dans une famille

d’enseignants. Après des études

d’économie et de sociologie, il travaille

comme reporter, couvrant de nombreux

événements à travers le monde, comme

la chute de la monarchie éthiopienne en

septembre 1974 ou la dernière bataille

de Saigon en mars et avril 1975. Quand

la guerre éclate dans son pays natal,

il part pour la France avec son épouse

et ses trois fils. Il reprend aussitôt son

activité de journaliste, notamment à

Jeune Afrique, dont il devient rédacteur

en chef et éditorialiste. À partir de 1984,

Amin Maalouf se consacre à l’écriture

et publie des romans, des essais et des

livrets d’opéra. Il obtient le Prix Goncourt

pour Le Rocher de Tanios (Grasset) en

1993, le Prix européen de l’essai pour

Les Identités meurtrières (Grasset) en

1998 et le Prix Prince-des-Asturies des

Lettres pour l’ensemble de son œuvre

en 2010. Il est le librettiste de l’opéra

L’Amour de loin de la compositrice Kaija

Saariaho ; l’opéra est créé en 2000 au

Festival de Salzbourg. À l’invitation de la

Commission européenne en 2007-2008,

il préside un groupe de réflexion sur le

multilinguisme, qui publie un rapport

intitulé Un défi salutaire : comment

la multiplicité des langues pourrait

consolider l’Europe. Amin Maalouf est

docteur honoris causa de l’Université

catholique de Louvain, de l’Université

de Tarragone, de l’Université d’Évora et

de l’Université américaine de Beyrouth.

Il est élu à l’Académie française le 23 juin

2011 au fauteuil de Claude Lévi-Strauss.

Son dernier livre, Les Désorientés,

est publié en 2012 chez Grasset.

Véronique Gens

Après avoir longtemps dominé la scène

baroque, la soprano Véronique Gens

est aujourd’hui l’une des interprètes

mozartiennes les plus renommées.

En 1998, elle triomphe dans le rôle de

Donna Elvira (Don Giovanni) au Festival

d’Aix-en-Provence, rôle qu’elle reprend

à la Staatsoper de Vienne, à l’Opéra

Bastille à Paris et à Covent Garden à

Londres. On l’a entendue dans d’autres

rôles mozartiens : Vitellia (La Clémence

de Titus) au Liceu à Barcelone, à La

Monnaie à Bruxelles et à la Staatsoper

de Vienne ; Fiordiligi (Così fan tutte) à

Tokyo, Madrid et Baden-Baden ; Ramiro

et Arminda (La Fausse Jardinière)

au Festival de Salzbourg. Elle a aussi

interprété Junon et l’Éternité (La Calisto

de Cavalli) à Covent Garden, Madame

Lidoine (Dialogues des carmélites

de Poulenc) au Théâtre des Champs-

Élysées à Paris, Agathe (Der Freischütz

de Weber) à la Staatsoper de Berlin,

Mélisande (Pelléas et Mélisande de

Debussy) à la Deutsche Oper de Berlin,

Phébé et Télaïre (Castor et Pollux de

Rameau) au Nederlandse Opera à

Amsterdam, Iphigénie (Iphigénie en

Aulide de Gluck) à La Monnaie et au

Nederlandse Opera, Iphigénie (Iphigénie

en Tauride de Gluck) à la Staatsoper

de Vienne, le rôle-titre dans Niobe

d’Agostino Steffani à Covent Garden et

au Luxembourg, La Veuve joyeuse de

Lehar à Lyon (disponible en DVD), Alice

Ford (Falstaff de Verdi) au Festival de

Baden-Baden, à l’Opéra de Nantes et

à l’Opéra d’Angers, et Eva (Les Maîtres

chanteurs de Nuremberg de Wagner)

au Liceu de Barcelone. En 2012, elle

triomphe à la Staatsoper de Vienne

dans le rôle-titre d’Alceste de Gluck –

rôle qu’elle avait déjà tenu au Festival

d’Aix-en-Provence en 2009. Véronique

Gens a collaboré avec des orchestres

de renom – les Berliner Philharmoniker,

le Balthasar-Neumann-Ensemble,

le Freiburger Barockorchester,

l’Orchestra of the Age of Enlightenment,

l’Orchestre National de France,

l’Orchestre de Paris, la Santa Cecilia de

Rome, l’Orchestre de l’Opéra National

de Lyon, le Boston Symphony Orchestra,

Les Arts Florissants, le Mahler Chamber

Orchestra, Les Talens Lyriques… –, sous

la direction de chefs tels que Claudio

Abbado, Charles Dutoit, Frans Brüggen,

Louis Langrée, William Christie, Marc

Minkowski, Myung-Whun Chung, Ivor

Bolton, Jean-Claude Malgoire, Jean-

Claude Casadesus, Daniel Harding,

Christophe Rousset, Trevor Pinnock,

Sir Neville Marriner, Marek Janowski,

Thomas Hengelbrock et Serge Baudo.

Son agenda prévoit, entre autres,

Les Noces de Figaro, Don Giovanni, puis

Falstaff à Munich, Iphigénie en Aulide à

Vienne, ainsi qu’un concert au Festival

Musica Classica à Santa-Reparata-di-

Balagna. Véronique Gens a réalisé plus

de 70 enregistrements, parmi lesquels

Berlioz – Ravel (Ondine), Canteloube :

Chants d’Auvergne (Naxos) ou encore

Nuit d’étoiles : Fauré, Debussy, Poulenc

(Virgin Classics). Elle a été élue « Artiste

lyrique de l’année » aux Victoires de

la Musique 1999. En 2006, elle est

faite chevalier dans l’ordre des Arts

et des Lettres, et en 2011, chevalier

dans l’ordre de la Légion d’honneur.

André Dussollier

La carrière d’André Dussollier est faite

de films populaires et de films d’auteur,

sous la direction de cinéastes de renom

parmi lesquels Alain Resnais, dont il

est l’interprète fétiche (L’Amour à mort

Page 13: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

13

biographies

en 1984, Mélo en 1986, On connaît la

chanson en 1997, Cœurs en 2006,

Les Herbes folles en 2009 et Aimer,

boire et chanter en 2014), François

Truffaut (Une belle fille comme moi

en 1972), Claude Lelouch (Toute une

vie en 1973), Éric Rohmer (Perceval le

Gallois en 1978 et Le Beau Mariage en

1981), Coline Serreau (Trois Hommes

et un couffin en 1984), Claude Sautet

(Un cœur en hiver en 1991), Jean Becker

(Les Enfants du marais en 1998, Un

crime au paradis en 2000 et Effroyables

Jardins en 2002), Bertrand Blier

(Les Acteurs en 1999), Étienne Chatiliez

(Tanguy en 2001), François Dupeyron

(La Chambre des officiers en 2000),

Jean-Pierre Jeunet (Un long dimanche

de fiançailles en 2004 et Micmacs à

tire-larigot en 2009), Guillaume Canet

(Ne le dis à personne en 2005), Marc

Dugain (Une exécution ordinaire en

2009), André Téchiné (Impardonnables

en 2010), Anne Fontaine (Mon pire

cauchemar en 2010), Olivier Marchal

(36 quai des Orfèvres en 2004) ou

Nicolas Boukhrief (Cortex en 2006).

Signalons le duo qu’il forme avec

Catherine Frot dans des adaptations

de romans d’Agatha Christie par Pascal

Thomas : Mon petit doigt m’a dit,

Le crime est notre affaire et Associés

contre le crime. Au théâtre, André

Dussollier touche à tous les répertoires.

Citons Le Bourgeois gentilhomme

(Molière), L’Aide-mémoire (Jean-Claude

Carrière), La Mouette (Anton Tchekhov),

Les Caprices de Marianne (Alfred de

Musset), Faisons un rêve (Sacha Guitry),

Trahisons (Harold Pinter), Monstres

sacrés, sacrés monstres (spectacle qu’il

a conçu, et qui a reçu le prix « Plaisir du

théâtre » en 2002), Les Athlètes dans

leur tête (Paul Fournel) et Diplomatie

(Cyril Gély). En 1993, André Dussollier

reçoit le César du meilleur acteur dans

un second rôle pour Un cœur en hiver, de

même qu’en 2002 pour La Chambre des

officiers, et le César du meilleur acteur

pour On connaît la chanson en 1998.

Leonard Slatkin

Chef de renommée mondiale, l’Américain

Leonard Slatkin est directeur musical

de l’Orchestre National de Lyon

depuis septembre 2011. Il occupe les

mêmes fonctions au Detroit Symphony

Orchestra depuis la saison 2008/2009,

et est premier chef invité du Pittsburgh

Symphony Orchestra depuis l’automne

2008. Il est l’auteur d’un livre intitulé

Conducting Business (Limelight

Editions). Auparavant, il a été à la tête

du Saint Louis Symphony (1979-1996),

puis du National Symphony Orchestra

à Washington (1996-2008). Il a été, en

outre, premier chef invité du London

Philharmonic Orchestra et du Royal

Philharmonic Orchestra de Londres,

et chef principal du BBC Symphony

Orchestra. Depuis ses débuts avec

le New York Philharmonic en 1974,

Leonard Slatkin a dirigé nombre de

grands orchestres américains, en

particulier ceux de Chicago, Boston,

San Francisco, Cleveland, Philadelphie

ou encore Los Angeles. Il se produit

également avec les orchestres

européens majeurs : Philharmoniques

de Berlin et Vienne, Orchestre du

Concertgebouw d’Amsterdam, Orchestre

Philharmonique Tchèque, Orchestre

de la Radio bavaroise, Staatskapelle de

Dresde, Gewandhaus de Leipzig, ainsi

que les principales phalanges de Paris et

de Londres. Il dirige dans tout l’Extrême-

Orient et est régulièrement l’invité de

festivals d’été majeurs tels que Aspen,

Tanglewood, Ravinia et Saratoga.

Parmi ses engagements pour la saison

2013/2014, citons des concerts dans

le cadre des célébrations du quatre-

vingtième anniversaire de Penderecki

à Varsovie, un enregistrement avec

Anne-Akiko Myers et le London

Symphony Orchestra, et des concerts

avec les orchestres symphoniques de

Chicago, Pittsburgh, Saint Louis et

Boston (ce dernier à Tanglewood).

Les concerts que donne Leonard Slatkin

à travers l’Amérique du Nord, l’Europe

et l’Extrême-Orient se distinguent par

des programmes imaginatifs et des

interprétations de premier ordre, que ce

soit dans le grand répertoire ou dans la

musique contemporaine. Par ailleurs, il

s’illustre par une activité pédagogique

développée. Sa carrière de chef lyrique

l’a mené sur les principales scènes aux

États-Unis et à l’étranger, en particulier

le Metropolitan Opera de New York,

le Lyric Opera de Chicago, l’Opéra

Bastille à Paris, la Staatsoper de Vienne

et le National Opera de Washington.

Il a enregistré plus de cent disques,

récompensés par sept Grammy Awards.

Entre autres distinctions, il est chevalier

dans l’ordre de la Légion d’honneur.

Né à Los Angeles, Leonard Slatkin est le

fils du violoniste et chef d’orchestre Felix

Slatkin et de la violoncelliste Eleanor

Aller, membres fondateurs du fameux

Hollywood String Quartet. Il a commencé

par le violon avant d’étudier la direction

d’orchestre auprès de son père, puis

de Walter Susskind à Aspen et de Jean

Morel à la Juilliard School à New York.

Il est marié à la compositrice Cindy McTee.

Orchestre National de Lyon

Héritier de la Société des Grands

Concerts de Lyon, fondée en 1905 par

Page 14: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

14

Georges Martin Witkowski, l’Orchestre

National de Lyon (ONL) s’enorgueillit

d’un passé prestigieux auquel ont

contribué notamment André Cluytens,

Charles Munch, Paul Paray et Pierre

Monteux. En 1969, sur l’initiative de la

municipalité de Lyon et dans le cadre

de la fondation des orchestres régionaux

par Marcel Landowski, il devient un

orchestre permanent de 102 musiciens,

sous le nom d’Orchestre Philharmonique

Rhône-Alpes, avec comme premier

directeur musical Louis Frémaux (1969-

1971). Dès lors, il est administré et

soutenu financièrement par la ville de

Lyon, qui le dote en 1975 d’une salle

de concert, l’Auditorium de Lyon ;

cette salle, l’une des plus vastes de

France avec ses 2 000 places, jouit

depuis sa rénovation totale d’une

acoustique remarquable. Depuis la

création de l’Orchestre de l’Opéra de

Lyon en 1983, l’Orchestre se consacre,

sous la nouvelle appellation d’Orchestre

National de Lyon, au répertoire

symphonique. Succédant à Louis

Frémaux en 1971, Serge Baudo reste

à la tête de l’Orchestre jusqu’en 1986

et en fait une phalange reconnue

bien au-delà de sa région d’origine.

Sous l’impulsion d’Emmanuel Krivine,

directeur musical de 1987 à 2000, l’ONL

connaît une progression artistique

saluée par la critique internationale.

De 2000 à 2004, David Robertson en

est le directeur musical et directeur

artistique de l’Auditorium. Jun Märkl

devient directeur musical de l’ONL en

septembre 2005. Leonard Slatkin occupe

les mêmes fonctions depuis septembre

2011. L’ONL développe une activité

intense hors de Lyon. Il a joué à plusieurs

reprises au Japon, aux États-Unis, aux

BBC Proms de Londres, aux Chorégies

d’Orange, à Munich, Cologne, Lucerne,

Amsterdam. Il se produit chaque

saison à Paris, à la Cité de la musique

ou à la Salle Pleyel. L’Orchestre a

collaboré avec de nombreux interprètes

renommés, comme Martha Argerich,

Jessye Norman, Krystian Zimerman,

Radu Lupu, Yo-Yo Ma, Vadim Repin,

Maxim Vengerov, Evgeni Kissin, Pierre-

Laurent Aimard, Gil Shaham, Jean-Yves

Thibaudet ou Tabea Zimmermann.

Il a accueilli de grands compositeurs,

tels Luciano Berio ou Krzysztof

Penderecki, venus faire travailler leurs

œuvres et les diriger. Il a également

fait découvrir en première audition

mondiale, européenne ou française

les pièces des plus grands créateurs

de notre temps : Pierre Boulez, Steve

Reich ou, plus récemment, Marc-André

Dalbavie, Thierry Escaich (compositeur

en résidence de l’Orchestre de 2007 à

2010), Édith Canat de Chizy, qui lui a

succédé en 2010/2011, et Kaija Saariaho,

compositrice associée en 2013/2014.

La richesse du répertoire de l’ONL se

reflète dans une vaste discographie sous

la baguette de Serge Baudo, Emmanuel

Krivine et David Robertson notamment,

qui unissent par ailleurs leur talent dans

le coffret paru, en 2005, à l’occasion

du centenaire de l’Orchestre. L’arrivée

de Jun Märkl à la tête de l’ONL a donné

une nouvelle impulsion à cette politique

discographique, avec des CD chez Altus,

Naxos (signalons une intégrale Debussy)

et Universal (œuvres de Thierry Escaich).

Leonard Slatkin poursuit cette politique

ambitieuse, avec notamment une

intégrale Ravel dont le second volume

est paru en novembre 2013 chez Naxos.

Établissement de la ville de Lyon,

l’Orchestre National de Lyon est

subventionné par le ministère de la

Culture et par la Région Rhône-Alpes.

Violons I

Jennifer Gilbert (violon solo supersoliste)

Giovanni Radivo (violon solo supersoliste)

Jacques-Yves Rousseau (1er violon solo)

NN (2e violon solo)

Catherine Arnoux

Audrey Besse

Yves Chalamon

Amélie Chaussade

Pascal Chiari

Constantin Corfu

Andréane Détienne

Annabel Faurite

Sandrine Haffner

Yaël Lalande

Ludovic Lantner

Philip Lumbus

Anne Rouch

Roman Zgorzalek

Violons II

Florent Souvignet-Kowalski

(1er chef d’attaque)

Catherine Menneson (1er chef d’attaque)

Tamiko Kobayashi (2e chef d’attaque)

Bernard Boulfroy

Sylvie Diou

Eliad Florea

Véronique Gourmanel

Kaé Kitamaki

Maïwenn Merer

Marie-Claire Moissette

Mireille Monin

Sébastien Plays

Haruyo Tsurusaki

NN

Page 15: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

15

biographies

Altos

Corinne Contardo (solo)

Jean-Pascal Oswald (solo)

Fabrice Lamarre (co-soliste)

Catherine Bernold

Vincent Dedreuil-Monet

Marie Gaudin

Vincent Hugon

Valérie Jacquart

SeungEun Lee

Frank Lombard

Jean-Baptiste Magnon

Carole Millet

Manuelle Renaud

Violoncelles

Nicolas Hartmann (solo)

Édouard Sapey-Triomphe (solo)

Philippe Silvestre de Sacy (co-soliste)

Mathieu Chastagnol

Dominique Denni

Stephen Eliason

Vincent Falque

Maurice Favre

Jean-Marie Mellon

Jérôme Portanier

Jean-Étienne Tempo

Contrebasses

Botond Kostyák (solo)

Vladimir Toma (solo)

Pauline Depassio (co-soliste)

Daniel Billon

Gérard Frey

Eva Janssens

Vincent Menneson

Benoist Nicolas

Marie-Noëlle Vial

Flûtes

Jocelyn Aubrun (solo)

Emmanuelle Réville (solo)

France Verrot

Benoît Le Touzé (piccolo)

Hautbois

Jérôme Guichard (solo)

Guy Laroche (solo)

Philippe Cairey-Remonay

Pascal Zamora (cor anglais)

Clarinettes

Robert Bianciotto (solo)

François Sauzeau (solo)

Thierry Mussotte (petite clarinette)

Nans Moreau (clarinette basse)

Bassons

Olivier Massot (solo)

Louis-Hervé Maton (solo)

François Apap

Stéphane Cornard (contrebasson)

Cors

Alexis Crouzil (solo)

Guillaume Tétu (solo)

Paul Tanguy

Yves Stocker

Jean-Olivier Beydon

Joël Nicod

Patrick Rouch

Trompettes

Sylvain Ketels (solo)

Christian Léger (solo)

Arnaud Geffray

Michel Haffner

Trombones

Philippe Cauchy (solo)

Fabien Lafarge (solo)

Frédéric Boulan

Mathieu Douchet (trombone basse)

Tuba

Guillaume Dionnet (solo)

Timbales

Benoît Cambreling (solo)

Stéphane Pelegri

Percussions

Thierry Huteau

Michel Visse

Guillaume Itier

Claviers

Élisabeth Rigollet

Harpe

Éléonore Euler-Cabantous

Page 16: Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel | Dimanche 15 juin 2014content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13456.pdf · 3 (),diOrcOreic Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

LUNDI 16 JUIN 2014, 20H

César FranckSonate pour violon et pianoMaurice RavelTrio avec piano en la mineurFranz SchubertTrio avec piano op. 99

Guy Braunstein, violonZvi Plesser, violoncelleSunwook Kim, piano

Coproduction Piano****, Salle Pleyel.

MARDI 17 JUIN 2014, 20H

Giacomo PucciniLa Bohème (version de concert)

Royal Philharmonic OrchestraJean-Luc Tingaud, directionStefan Pop, RodolfoPatrizia Ciofi, MimiFlorian Sempey, MarcelloChristian Helmer, SchaunardJulie Fuchs, MusettaNicolas Cavallier, CollineSilverio de la O, Benoît et AlcindoroPierre-Emmanuel Roubet, ParpignolEnsemble vocal les MétabolesLéo Warynski, chef de chœurChœur d’enfants de la Maîtrise des Hauts-de-SeineGaël Darchen, chef de chœur

Concert donné au profit de la Chaîne de l’espoir,

Action enfance et Toutes à l’école.

Production ColineOpéra.

MERCREDI 18 JUIN 2014, 20HJEUDI 19 JUIN 2014, 20H

Ludwig van BeethovenLeonore III (Ouverture)Concerto pour piano en ré majeurSymphonie n° 7

Orchestre de ParisPaavo Järvi, directionOlli Mustonen, piano

DIMANCHE 22 JUIN 2014, 17HLUNDI 23 JUIN 2014, 20H30

Sergueï ProkofievSymphonie n° 1 « Classique »Joseph HaydnSymphonie n° 82 « L’Ours »Jean-Philippe RameauLes Indes galantes (extraits)Carl NielsenLa Marche orientaleGeorg Philipp TelemannLes Étudiants gaillardsFrancis PoulencLes BichesLudwig van BeethovenSymphonie n° 6 (extrait)Giuseppe VerdiChœur des esclaves

Julien Leroy, directionDebora Waldman, directionZahia Ziouani, directionOrchestres des jeunes Démos d’Île-de-FranceClément Lebrun, présentation

MERCREDI 25 JUIN 2014, 20H

Franz LisztLes PréludesMax BruchConcerto pour violon n° 1Ottorino RespighiLes Fontaines de RomeLes Pins de Rome

Orchestre de ParisGianandrea Noseda, directionSergey Khachatryan, violon

JEUDI 26 JUIN 2014, 20H

Je ne sais pas chanter ?!

Vincent Bouchot / Daniel PicoulyŒuvre nouvelle (création)

Chœur de l’Orchestre de ParisChœur d’enfants et parents de l’École Alain-FournierMusiciens de l’Orchestre de ParisLionel Sow, direction

Avec le soutien du Fonds d’action SACEM.

VENDREDI 27 JUIN 2014, 20H

Giuseppe VerdiOtello (Grands airs et duos)

Inva Mula, sopranoRoberto Alagna, ténorDmitri Hvorostovsky, baryton-basseOrchestre National d’Île-de-FranceRiccardo Frizza, direction

Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix,

Salle Pleyel.

imp

rim

eur

FRA

NC

E R

EP

RO

| L

icen

ces

: 1-1

05

68

49

, 2-1

05

68

50

, 3-1

05

85

1

Salle Pleyel | et aussi…

Les partenaires média de la Salle Pleyel