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N ' infonews Le journal qui ne pense qu’à ça NOVEMBRE 14 DES PIGEONS INTERVIEW TARANTINO CRISE FAST-FOOD ET PLUS ENCORE A L’ INTERIEUR ! ALORS OUVRE VITE ! A LYON FESTIVAL NOVART ET AUSSI POLITIQUE MUSIQUE URBAINE

N'infoNews Novembre 2013

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Numéro de Novembre 2013 du N'infoNews

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Page 1: N'infoNews Novembre 2013

N'infonewsLe journal qui ne pense qu’à ça

NOVEMBRE

14

DES PIGEONS

INTERVIEW

TARANTINO

CRISEFAST-FOOD

ET PLUS ENCORE A L’ INTERIEUR ! ALORS OUVRE VITE !

A LYON

FESTIVALNOVART

ET AUSSI

POLITIQUEMUSIQUEURBAINE

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Qui sommes nous ?

Bon on a eu une mauvaise et une bonne nouvelle à vous annoncer. On commence par laquelle ? T’en penses quoi toi le lama au fond du tram ? Ok, on vous dit tout. On commence par la mauvaise… Le N’infoblog a donc été hacké pour la deuxième fois alors qu’il avait déjà été victime d’une attaque cet été. Mais comme dirait un certain groupe : the show must go on ! Alors on ne va pas se laisser abattre et l’équipe du N’in-fo a crée en vitesse un blog provisoire pour continuer à vous informer tous les jours. Vous pouvez donc nous retrouver sur le : ninfauxblog.wordpress.com (on a plus d’humour que toi petit plaisantin).Néanmoins, il y aussi une bonne nouvelle : vous tenez le nouveau numéro du N’infonews tout beau, tout chaud, avec plein de nouvelles infos à se mettre sous la dent ! Pour novembre nous vous avons préparé un dossier spécial sur la libération des 4 otages français retenus au Sahel. Une libération qui met fin à plus de 1000 jours de calvaire mais qui est devenu très vite polémique. Niveau polémique on continue car ce mois-ci nous avons décidé de parler avec vous de la montée du FN avec un parti qui a aujourd’hui triplé. Pour continuer dans la lancée un de nos rédacteurs à été à la rencontre d’un des membres du groupe anarcho-royaliste encore assez méconnu. Vous pourrez donc lire une interview plus que surprenante. Mais ne vous inquiétez pas on vous a préparé aussi des sujets toujours plus délirants les uns que les autres. Bien évidemment on ne pouvait pas oublier de vous parler de Serge Lama, vous savez femme, femme, femme… Ah non pardon on s’est trompé on nous dit que c’est Serge le Lama du tram B.

Assez parlé, on vous laisse découvrir le reste de ce nou-veau numéro, préparé bien sûr avec amour.

Mélodie Descoubes et Justine Ducos

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N’INFONEWS Edité par Association ISIC RIDERUniversité Bordeaux 3 Esplanade des antilles33600 PessacSIREN 439 619 [email protected]

Rédacteurs en chef : Mélodie Descoubes & Jus-tine DucosRédacteurs de ce numéro : Julian Bacabara, Chelsea Castillon, Maxime Cazenave, Camille Desruelles, Amélie Doisneau, Marine Gautier, Margot Garmendia, Sarah Hammoud, Maëva Herszfeld, Lysiane Larbani, Solène de Larquier, Enzo Laurenti, Gabriel Taïeb, Sarah UlrichMaquettistes : Solène de Larquier, Naomie Lagadec & Gabriel Taïeb

Imprimé au PPI de l’université Bordeaux 3Distribué en F104 et dans l’université de Bordeaux 3

N’infonews est la version papier du N’infoblog : ninfoblog.isicrider.com

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Edito

CRÉDITS PHOTOS :

1ère de couverture : montage par Gabriel TaïebPage 4 : photo source arte.tvPage 5 : archives so et g. b sur sudouest.frPage 6 : photo source AFPPage 8 : dessin de Mix et Remix paru dans Le matin dimanche, LausannePages 10 & 11 : photos provenant de lemonde.fr, liberation.fr et laprovence.comPage 12 : photos par Mathilde BeauPage 13 : photos et logo par Mélina QuintinPage 14 : affiche festival et deux photos extraites de dansomanie.net Page 15 : photo par Maëva HerszfeldPage 16 : couverture album de DJ Fly, InsolitePage 17 : photo par Julie Bruhier, logo H2NousPage 18 : photo par Camille DesruellesPage 19 : photos par Margaux LacrouxPage 20 : photo source stupidipo.frPage 21 : photo publiée sur Twitter par @x_cappelaerePage 23 : Gris bleu de Serge Poliakoff, 1962Page 24 : photo par Marine Gautier

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INTERNATIONAL........... page 4- McJob : révolte sociale aux Etats-Unis

LOCAL............................... page 5- Les quais de Pludate : en danger ?

ACTU........................ pages 6 & 7- Sport : Michael J. Garcia, un homme qui enquête sur la FIFA- Science : des appareils pour prévenir la mort subite du nourrisson

SOCIÉTÉ.................. pages 8 & 9- Marine et blanc : la montée du FN- Interview : éclairage sur le parti anarcho-royaliste

DOSSIER............. pages 10 & 11- Vers le chemin de la liberté : retour sur la libération des otages français

MODE.............................. page 12- Le jogg jean : Diesel invente un jean aussi confor-table qu’un jogging

PHOTO............................ page 13- «Même pas peur», à travers ce site, Mélina Quintin dévoile ses deux passions : la photo et la musique

FESTIVAL....................... page 14- Novart : les rencontres improbables, à la croisée des arts

CINÉMA.......................... page 15- Tarantino au festival Lumière

ALBUM........................... page 16- Sortie de l’album de DJ Fly, Insolite

HIP-HOP......................... page 17- la chronique d’Amélie s’intéresse à l’association bordelaise de danses hip-hop H2Nous

DEPUIS MON ITOUCH................. page 18- Chronique décalée sur la vie de notre rédactrice Camille

CARTE POSTALE.......... page 19- Boire et déboire, chronique d’une étudiante à Bar-celone #2

ANIMAUX EN VILLE......... pages 20 & 21- Pigeons : les sdf du ciel- Lama : après le lamastico, le lamway ?

AGENDA.............. pages 22 & 23- Tous les évènements culturels bordelais à ne pas rater ce mois-ci

EXPO............................... page 23- Le rêve des formes : Poliakoff au MAM

CUISINE.......................... page 24- Tous à table : pour réchauffer les journées d’au-tomne, on vous livre la recette du Crumble aux pommes

JEU DU MOIS................. page 24- mots croisés, grille 312 par Robert Plard

Sommaire

LE RETOUR DU DOCTEUR La série mythique de la BBC, Doctor Who, fêtera le 23 novembre prochain ses 50 ans. Oui 50 ans, c’est plutôt assez rare pour une série donc ça mérite qu’on en parle ! Pour les français, France 4 diffusera en exclusivité les programmes de cette soirée spéciale nommée « Day of the Doctor ». À noter que c’est aussi à cette occasion que Matt Smith quittera définitive-ment ses habits (et son noeud pap’) du 11e afin de laisser la place à Peter Capaldi qui deviendra le 12e docteur.

IT’S MOVEMBER ! PUT YOUR MUSTACH ON ! Dans la lignée d’octobre rose, voici le Movember. Le but de cette manifestation est d’inciter les hommes à se laisser pousser la moustache durant tout le mois de Novembre ainsi que de récolter des fonds pour la lutte contre les cancers masculins. Une bonne cause, une belle moustache. http://fr.movember.com/

BUSTED BIEBER L’idole des ados prépubères (depuis devenue pubère, il s’agirait de grandir) fait encore des siennes. Il a récemment été aperçu dans une maison close à Rio de Janeiro. Il y est resté durant 3h (coquin) puis est ressorti tranquille, accompagné de quelques-unes de ses locataires. Malgré la couverture déployée par ses «gorilles» à la vue des paparazzi, on reconnait clairement le petit à cause des ses tatouages. On attend avec impatience la chanson de son amour pour les péripatéti-ciennes de Rio (d’ailleurs on espère qu’il ne sait pas ce qu’on dit sur les Brésiliennes...)

brèves

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international

Un grondement de mécontentement se fait entendre aux États-Unis : c’est celui des employés des géants du fast-food tels que McDonald’s, KFC, Subway, Burger King ou encore Wendy’s, enseigne inconnue en France et pour-tant 3ème chaîne de fast-food au monde. Depuis des mois, cette crise prend de l’ampleur. Malgré la quasi impossibi-lité pour les salariés de faire grève au risque de se retrou-ver sans emploi, les titulaires d’un « mcjob »[1] se mobi-lisent envers et contre tout. En effet, le 29 août dernier, des milliers de personnes se sont soulevés dans plus de 50 villes à travers le pays. Si leur nombre représente une infinité comparée aux 2,4 millions de personnes travail-lant dans les chaînes de fast-food, il reste symbolique dans un domaine où les salariés sont très peu syndiqués.

LEURS REVENDICATIONS

L’augmentation de leur salaire qui ne leur permet pas de vivre correctement ainsi que le droit de se syndiquer sans risquer de perdre leur emploi en contrepartie. La majori-té des employés ne touchent qu’une paye misérable. Ainsi, le salaire minimum dans le Michigan étant 7.4$ de l’heure, certains gagnent l’équivalent de 5,4€. Une somme bien maigre pour vivre convenablement. De plus, avec la crise ce ne sont plus seulement des étudiants en quête d’un petit revenu qui occupent ces emplois mais des personnes ayant parfois des familles à charge, des gens peu qualifiés et souvent dans des situa-tions précaires. Beaucoup auraient même besoin d’un second emploi pour subvenir à leurs besoins mais la disponibilité nuit et jour est bien souvent une condition d’embauche dans les fast-foods. D’autre part, les travailleurs pauvres aux États-Unis sont en proie avec un système bien désa-vantageux : ils ne bénéficient ni d’une couverture sociale, ni d’une assurance et doivent donc s’en remettre à l’État pour survivre. C’est pourquoi est né le mouvement « Fight for 15 dollars » qui demande une paye de 15$ par heure.

LE JEU DU CHAT ET DE LA SOURIS

Le problème majeur de cette mobilisation est la faible capacité d’action dont disposent les grévistes face à la toute-puissance des industriels. Ces derniers sont non seulement soutenus par le lobbying influent National Res-taurant Association mais ils jouent aussi à se renvoyer la balle entre eux en mettant en avant le fait que la plupart des fast-foods sont franchisés et que le montant de la paye n’est pas à imputer aux entreprises-mères mais à chaque franchise. De plus, ils mettent en avant le fait qu’une aug-mentation des salaires entraînerait une baisse des em-plois (sujet sensible aux États-Unis où des villes entières menacent de faire faillite) et une augmentation des prix

des produits. Face aux mastodontes qui ne veulent pas cé-der quoi que ce soit pour l’instant, la mobilisation conti-nue car le mouvement veut faire appel à un dernier recours, la sensibilisation de la population et le soutien public.

UN OBJECTIF INATTEIGNABLE ?

L’État s’est récemment positionné sur l’affaire avec la pro-position de certains élus pour un salaire de 9$ par heure. Le combat n’est pourtant pas gagné et serait rude en cas de proposition de loi car les Républicains sont très hos-tiles dès qu’il s’agit de toucher aux firmes superpuissantes et plus particulièrement aux salaires de leurs employés. Dès lors, les 15$ de l’heure réclamés par le mouvement apparaissent comme hors de portée pour le moment. Cependant, les grévistes ont obtenus le soutien du can-didat démocrate à la mairie de New-York en avançant un argument qui fait mouche aux États-Unis : le finan-cement par les contribuables. En effet une étude récente menée par des chercheurs californiens[2] démontre que plus d’un salarié de fast-food sur deux ne pourraient pas avoir accès à une aide sociale. Ce qui ferait donc un peu

plus d’1,2 million de personnes qui, ne pouvant pas se nourrir ni se soi-gner par eux-mêmes, feraient appel à l’aide sociale de l’État. Ce sont donc les impôts des Américains qui leur permettent de survivre et qui aident à financer la politique du travail de géants alimentaires qui engrangent des milliards chaque année au bas mot. Si l’augmentation du salaire moyen par deux reste une certaine utopie, une augmentation sensible apparaît alors comme nécessaire.

D’autre part, face à l’argument de la perte d’emplois et de l’augmentation des prix, on ne peut répondre que par la logique : les contribuables paient déjà pour les travailleurs qui ne peuvent pas survivre grâce au seul salaire du fast-food ce qui revient presque à payer la couverture sociale d’un chômeur et leurs impôts servent à subventionner les produits qu’ils achètent (et que cer-tains n’achètent même pas). Mieux payer les salariés, au risque de devoir acheter son burger un peu plus cher, per-mettrait alors de placer ailleurs l’argent public, somme tout de même évaluée à 7 milliards entre 2007 et 2011.

Mais dans un pays où le pouvoir d’achat est roi et où l’État providence fait peur, cette bataille semble loin d’être finie.

[1] Ce terme issu de l’argot anglophone et directement inspiré de la poli-tique du travail de McDonald’s désigne des emplois mal payés, souvent précaires et avec des employés qui ont peu de chances d’évoluer.[2] Fast Food, Poverty Wages: The Public Cost of Low-Wage Jobs in the Fast-Food Industry, publié le 15 octobre 2013 par Sylvia Allegretto, Marc Doussard, Dave Graham-Squire, Ken Jacobs, Dan Thompson et Jeremy Thompson.

Solène de Larquier

UN MCJOB, PAS ASSEZ POUR SE PAYER UN BIGMAC ?

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local

C’est réputé, à Bordeaux pour les fêtards, les quais de Paludate nous offrent une longue traînée de boites de nuits accessibles à tous. Mais chaque jeudi soir ce sont les étudiants qui dominent, et ils ne font pas les choses à moitié : enthousiasme, excitation et alcool fusionnent avec plus ou moins d’élégance. Mais ce «QG» n’est pas des plus sécurisants, loin de là. Il a récemment été nom-mé «secteur le plus dangereux de l’agglomération bor-delaise», quartier où les délits et les crimes seraient les plus élevés dans l’agglomération, il y a donc de quoi être sur ses gardes. Il a été à plusieurs reprises évoqué par les autorités l’intention de mettre fin à ce quartier miné par l’insécurité et les nuisances diverses, mais jusque-là rien de concret n’avait été prononcé.

Pourtant il paraîtrait que l’idée est de nouveau en sus-pens.

En effet, il y aura inévitablement du changement, mais la question à se poser est quel changement ? Pas de réel projet défini, les patrons des boites eux-mêmes n’auraient pas été mis dans la confidence...

PLUSIEURS HYPOTHÈSES :

Au fil du temps le quartier deviendra apparemment plus résidentiel nous dit le vice-président chargé de l’urba-nisme Michel Duchème. D’autres suggèrent seulement que les boites de nuit changent leur image auprès du grand public.

Et d’autres affirment qu’il faut délocaliser ces boites de nuit ailleurs, et ne plus donner cours à cet aspect chao-tique de Paludate. Des projets devraient être proposés d’ici décembre...Il serait donc préférable que le quartier se tienne à car-reau en attendant la sentence. Mais actuellement, est mise en avant la popularité de «La Plage» : en effet cette discothèque commence à faire par-ler d’elle et à prendre le monopole attractif de la nuit des étudiants bordelais, elle deviendrait même une des boites de nuit les plus réputées de France. Et il paraîtrait qu’en vue des évènements prochains le pa-tron de la Plage assurerait ses arrières en ce qui concerne son avenir...

L’avenir de La Plage ? Celui de Paludate ? Affaire à suivre !

Sarah Hammoud

QUEL AVENIR POUR LES QUAIS DE PALUDATE, OU LE «QG» DES ÉTUDIANTS BORDELAIS ?

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Actu sport

Ce n’est plus un secret pour personne. L’attribution des deux Coupes du Monde de football à la Russie pour 2018 et au Qatar pour 2022 ne se sont pas faites dans la transparence totale et la corruption a été au cœur du vote. Alors que de nombreux scandales éclaboussent le pays du Golfe, un homme est en train de travailler dans l’ombre pour que la vérité soit enfin connue. Cet homme, c’est Michael J. Garcia.

UNE CASCADE D’AFFAIRES

Il y a maintenant presque trois ans, le 2 décembre 2010, le vote pour l’attribution des Coupes du Monde 2018 et 2022 eut lieu. Depuis ce jour, plus rien n’est pareil au sein de l’organisation reine du football mondial, la Fédération Internationale de Football. En effet, une véritable chasse à l’homme s’est ouverte depuis afin de savoir enfin ce qu’il s’est vraiment passé. Comme nous le savons tous, la Rus-sie a remporté le vote pour 2018 mais surtout, le Qatar a remporté celui de 2022, devant les États-Unis notam-ment. Cela avait fait l’effet d’une bombe et été une sur-prise totale pour tout le monde. Qui aurait pu imaginer qu’un pays ayant une superficie proche de celle de l’Île-de-France parviendrait à obtenir l’organisation de ce qui est la deuxième plus grande et populaire manifestation sportive au monde après les Jeux Olympiques ? Pas grand monde. Pourtant, le comité qatari avait quelques garan-ties et abordait le vote certainement sereinement.

En effet, depuis de nombreux mois maintenant, le puzzle prend forme. Sur les 22 membres du comité exécutif de la FIFA qui ont voté en décembre 2010 (ils étaient 24 à la base, mais deux membres, le Tahitien Reynald Tema-rii et le Nigérian Amos Adamu, avaient été suspendu après avoir violé le code de l’éthique quelques semaines avant le vote), ils sont cinq à avoir quitté leur poste de façon plus ou moins forcée à cause d’affaires révélées au grand public ou qui ne le sont pas encore. Quatre autres membres ont quant à eux décidé ne pas se représenter ou alors ont perdu leur élection. Ce qui fait qu’ils ne sont plus que 13 encore en poste, dont notre Michel Platini national, sur qui plane toujours l’ombre du Qatar. Parmi les douze autres, des doutes subsistent sur certains. Ainsi, l’Égyptien Hamy Abou Rida et l’Ivoirien Jacques Anouma sont directement concernés puisque leurs liens avec l’État du Qatar sont solides et de nombreux partenariats ont été conclus entre l’Émirat et le continent africain. Mais celui qui attire actuellement le plus l’attention est le Chypriote, Marios Lefkaritis. En plus d’être membre du comité exécu-tif de la FIFA, il est aussi le directeur d’une grande société

chypriote qui ces dernières années a conclu de nombreux accords avec un fond d’investissement venu du... Qatar. Que de coïncidences...

UN SUPERFLIC À ZÜRICH

Tout ce beau monde lave donc du linge sale en famille mais si certains se sont fait déjà prendre et radiés à vie, beaucoup tiennent encore le coup et de nombreuses zones d’ombres restent à éclaircir. Afin de mettre fin à tout ça, le président suisse de la FIFA, Sepp Blatter, qui n’est pas vraiment libre de tout reproche non plus, a déci-dé d’engager un enquêteur de renommée mondiale pour accomplir cette tâche. C’est donc Michaël J. Garcia qui a la responsabilité de cette enquête qui est loin d’être facile. Mais bon, le bonhomme en a vu d’autres. Spécialisé dans la lutte contre le terrorisme, notamment depuis son pas-sage à Interpol, il est très réputé chez lui et cela il le doit à son travail très efficace qui lui a permis de devenir le Procureur fédéral du District Sud de New York entre sep-tembre 2005 et décembre 2008. Quand on sait que ce Dis-trict regroupe des quartiers comme Manhattan, le Bronx ou encore Rockland, c’est la classe.

Cela prouve aussi que Garcia n’est pas venu pour décon-ner. Depuis sa prise de fonction qui a eu lieu en juillet 2012, il a épluché tous les dossiers chauds et s’est entre-tenu en privé avec des personnes impliquées, directement ou indirectement. Mais après avoir travaillé dans l’ombre, son enquête va prendre une autre tournure puisqu’il va rejoindre la source du problème. Il a en effet décidé d’aller dans tous les pays qui ont présenté leur candidature pour accueillir les Coupes du Monde 2018 (Russie, Espagne-Portugal, Pays-Bas-Belgique et Angleterre) et 2022 (Qa-tar, Australie, États-Unis et Japon-Corée du Sud).

Sa première destination a été l’Angleterre qu’il a rejointe le 9 octobre dernier. Les conclusions de son passage dans le Royaume resteront évidemment secrètes jusqu’à ce qu’il se décide à rendre public ce qu’il a trouvé. S’il a choisi nos voisins d’Outre-Manche en premier, ce n’était pas un hasard ou juste le plaisir de visiter Londres en automne. Ce sont les Anglais qui se sont montrés les plus virulents et agressifs envers ce vote flou. Garcia va donc rencontrer tout le monde et essayer de faire parler ceux qui savent certaines choses ou qui en ont gros sur le cœur. Autant dire que c’est pas gagné mais avec lui, tout est possible. C’est bien pour cela qu’il a été choisi.

Maxime Cazenave

L’HOMME QUI FAIT TREMBLER LA FIFA

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Actu scienceOn ne parle évidemment pas du démon Lilith mais de la maladie méconnue ou pas assez prise au sérieux, appelée la mort subite du nourrisson. C’est pourtant un phéno-mène bien réel. Heureusement, de nouvelles technologies sont apparues pour prévenir ces accidents.

La mort subite du nourrisson est pire que tout car, en plus de prendre votre enfant, elle ne vous laisse aucun signe prévenant son arrivée ! Il faut savoir que cette maladie frappe n’importe quel bébé qui, à première vue est en bonne santé. Aucun facteur environnemental n’explique vraiment la raison de sa mort. C’est un travail de préven-tion qui doit se mettre en place pour empêcher cette tra-gédie d’arriver à nouveau. Dans moins de 20% des cas, on finit par découvrir les causes du décès par une autop-sie du petit corps. Il s’agit de raisons pour le moins inat-tendues telles qu’une méningite, une septicémie ou une endocardite. Ça ne vous avance pas plus que ça hein ? En résumé, tous ces noms désignent une infection spécifique à une partie du corps du bébé, sans laisser de signes exté-rieurs apparents. De quoi rendre les parents complète-ment paranoïaques quant à la santé de leur cher petit...Environ 30% des décès post-natals dans une période de 28 jours sont dus à cette maladie qui peut survenir à tout moment durant la première année de vie du petit être.Si on vous dit de prendre soin des bébés, de ne jamais les laisser seuls, de toujours faire attention à la position dans laquelle vous les laissez le soir avant de dormir et, surtout, de ne laisser aucun objet dans le lit avant qu’ils ne s’endorment, ce n’est pas pour rien ! La mort survient lorsque le nourrisson est endormi, que ce soit durant la sieste ou la nuit car c’est à ce moment-là qu’il est le plus vulnérable. Contrairement à nous, les bébés ne contrôlent pas leurs respirations et si un objet les étouffe, ils ne cherchent pas à se débattre lorsqu’ils meurent. Ils n’ont pas encore d’attache trop importante à la vie et ne com-prennent pas ce qu’est la Mort, d’où ce comportement qui a de quoi surprendre. Inutile de préciser que ce sont les enfants nés prématurément ou de jeunes mères, surtout fumeuses ou droguées, qui ont le plus de risques de mou-rir, on s’en serait douté. Pas de panique, cette maladie ne touche qu’une minorité de la population, environ 1%, voir moins. N’oubliez pas que les spécialistes peuvent aussi se tromper. On sait aujourd’hui qu’un bébé dort sur le dos et non sur le ventre comme l’ont conseillé de nombreux professionnels de la santé durant les années 70. Au lieu de sauver des vies comme cela en était le but, cela a fait augmenter le nombre de décès dans les pays qui avaient adopté cette méthode. Comme quoi, il ne faut pas toujours écouter ce que disent les « professionnels ». Arrêtons là l’énumération des horreurs, des solutions ont heureuse-ment été trouvées pour éviter de se faire surprendre par ce genre d’accident.

LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DES PARENTS

Et oui, toujours là pour vous faciliter la vie des moyens

de plus en plus perfectionnés sont apparus pour rem-placer l’achat d’un Babyphone qui lui ne permet que de suivre le non-sommeil de vos enfants. Depuis 2011 la télésurveillance infrarouge dans le berceau a été déve-loppée pour pouvoir surveiller le moindre mouvement dans la chambre de bébé. Les informations, telles que la température, l’humidité, la respiration du bébé ou un bruit dépassant le seuil de tolérance, sont retransmises sur le téléphone des parents. Ils peuvent suivre en direct les changements de l’environnement de leur enfant et se sentir plus en sécurité. Il existe plusieurs variantes à ce genre de technologie, cela peut aller de la caméra infra-rouge à la plaque placée sous le matelas de l’enfant afin de détecter tous ses mouvements et prévenir les parents immédiatement grâce à une alarme si celui-ci arrête de respirer pendant plus de quelques secondes. Le côté pra-tique de l’application smartphone est qu’elle n’a besoin pour fonctionner que d’une connexion internet (3G, 2G ou tout simplement Wi-Fi). Mais cela met en cause un autre problème, l’effet des ondes dégagées par les appareils de surveillance sur les bébés. Est-ce que entourer nos enfants d’appareils pour mieux les surveiller et prévenir des accidents justifie le fait de les bombarder d’ondes qui à long terme pourraient avoir des effets néfastes sur leur santé ? On pourrait aussi se poser la question de la place de l’instinct parental dans toute cette histoire. Est-ce qu’à force d’avoir recours à la technologie pour subvenir à tous nos besoins, nos instincts primitifs vont ils finir par disparaître ? Ce qui serait d’autant plus dangereux pour toutes les situations où la technologie est absente du quo-tidien pour garder un œil sur les enfants. Évidemment ces équipements sont loin d’être gratuits. Environ une centaine d’euros voir plus pour les appareils les plus per-fectionnés. Tout est bon pour faire de l’argent, c’est bien connu. Le Marché de la puériculture a créé de plus en plus de besoins chez les parents consommateurs pour mieux se développer. Ce business s’est mis en place avec pour source, l’exploitation de l’angoisse des adultes, surtout ceux qui ont leur premier bébé. Mais est-ce vraiment la peine de dépenser des cents et des milles dans des appa-reils qui au final, ne serviront que pendant six mois voire un an ? Jusqu’à présent nos ancêtres ont très bien su s’oc-cuper de leurs enfants sans avoir recours à autre chose que leur instinct parental. Retenez que le meilleur moyen de s’occuper d’un bébé n’est pas de l’entourer d’un monde virtuel mais de respecter des règles de bases. Durant le sommeil, il faut le laisser dans un lit vide, dans une pièce entre 18 et 20° et le faire dormir sur le dos. Ce petit être, il faut être là pour lui, quitte à dormir d’une seule oreille la nuit pour pouvoir s’en occuper en temps réel. Si les êtres humains ne sont plus capables de s’occuper de leur progéniture au lieu de vaquer égoïstement à leurs occu-pations, on ne sait plus où va le Monde. Avec l’apparition de toutes ces technologies qui sont là pour nous faciliter la vie, faisant de nous des assistés, c’est aux parents de réfléchir en leur âme et conscience à ce qui est le mieux pour le futur de leurs bambins.

Chealsea Castillon

LE MONSTRE QUI TUE LES BÉBÉS !

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sociétéMARINE ET BLANC

« Le cyclone Le Pen effraie l’Europe, et maintenant l’Ely-sée » La Stampa

« Il est ridicule de penser que leur corps leur appartient, il appartient au moins autant à la nature et à la nation. » Jean-Marie Le Pen pour Le Parisien en 1996, en parlant des femmes.

« Le Front national prend une place très importante, et ça, je l’approuve, je le pousse et le comprends parfaitement bien. » Alain Delon

Ses partisans ont triplé, pour atteindre aujourd’hui 75 000 mi-litants. Le FN n’est plus le vilain petit canard de la République Française, le marginal qu’on mettait au fond pour cacher les relents racistes. Ce n’est plus « le vieux con qu’on veut faire taire aux repas de famille » comme dirait Alain Delon dans C à vous. Non, on ne parle plus d’un parti minoritaire qui fait vibrer les vieux réacs, aujourd’hui c’est une alternative aux partis majo-ritaires qu’a construit Marine Le Pen. Immigration, sécurité et délinquance, remettre la France dans le droit chemin et brasser les valeurs de notre si belle patrie ont toujours été son dada. Mais à présent, elle pioche à gauche à droite quelques cartes pour paraître plus moderne, dont la laïcité. Mais il n’y a pas qu’elle à blâmer si l’on parle de frontières brouillées : les banlieues à nettoyer et le droit du sol à réformer pour l’UMP, les roms à expulser pour le PS… En jouant des analogies entre les politiques des deux principaux partis, Marine s’impose une fois de plus et place (en suivant un argumentaire logique mais déma-gogue) le FN au rang de premier parti de France (étant donné qu’il faudrait qu’UMP et PS s’allient pour battre le FN).

Apparemment bien loin de saisir l’enjeu et les consé-quences de la popularité de Marine, les deux grands se renvoient la balle et se poussent sur le devant de la scène pour ne jamais faire face au problème. « Oui, j’accuse François Hollande, président de la République, de favori-ser, par sa politique, la montée du Front national », a par exemple affirmé Jean-François Copé. Mettre en avant une réforme du droit du sol est aussi un des meilleurs moyens de mettre Le Pen sous le feu des projecteurs. On pourrait voir cette réforme comme un signe de radicalisation des

idées et débats français, radicalisation qui participe à la légitimation du FN, qui voit depuis 2007 ses domaines de prédilections abordés sur la place publique. Malgré la dédiabolisation du parti, on peut à loisir évoquer le pro-verbe : « chassez le naturel, il revient au galop » à propos du FN. Anne-Sophie Leclere, candidate du Front national aux élections municipales de Rethel (Ardennes), assume un montage d’un petit singe à côté de Christiane Taubi-ra, la garde des Sceaux, avec les légendes «à 18 mois» et «maintenant», sur facebook le 17 octobre. Julien Sanchez, le conseiller régional du Front national de Languedoc-Roussillon a été condamné à 3000€ d’amende pour avoir laissé sur sa page facebook des commentaires à caractère

raciste. Pas besoin de remonter à plus d’un mois pour observer ses fameux relents racistes.

Certains expliquent cette mon-tée par le syndrome du grenier : lorsqu’une personne traverse une crise existentielle (du genre adolescence) il se réfugie dans le grenier pour retrouver ses rubik’s cubes, pantalons pattes d’ef et ses 45 tours. Du fait de la crise finan-cière, de la mondialisation et de la modernisation, beaucoup d’indi-vidus ont adapté leur mode de vie mais ne sont plus en phase avec la réalité. Ses sociétés postmo-dernes traverseraient une crise existentielle, ce qui expliquerait qu’elles se retournent sur leurs pas et tentent de rattraper un monde passé idéalisé. Car oui le

FN milite pour un certain retour en arrière : sortir de l’euro pour payer nos bonnes vieilles baguettes en francs, et gérer notre monnaie comme bon nous semble (peu importe si cela fera doubler le prix du pétrole, au moins, on contrôle). Sortir de l’UE pour retrou-ver la souveraineté nationale, la vraie, quitte à devenir un grain de sable dans un monde globalisé, au moins on sera un grain de sable libre. Rétablir la peine de mort, l’auto-rité dans la famille, l’école et l’entreprise, dé-rembourser l’IVG, mettre en place le principe de préférence nationale (donnant priorité d’accès à l’emploi et aux aides sociales aux français), contraire à l’article 1 de la Constitution af-firmant que la République « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

On parle même de tripartisme ; la question qui se pose à présent est de savoir si nous voulons un pays en équilibre entre droite et gauche, ou en déséquilibre entre droite, extrême droite et gauche.

Sarah Ulrich

Page 9: N'infoNews Novembre 2013

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sociétéINTERVIEW D’UN ANARCHO-ROYALISTE

J’ai pu lire il y a quelques jours un article évoquant les actions d’un groupe d’anarcho-royalistes. Intrigué par ce mouvement qui m’était alors inconnu, j’ai décidé de me renseigner, en commençant par questionner un rédacteur d’un des plus grands journaux indépendants se revendi-quant du mouvement Anarcho-royalitse. (Dans un soucis pratique, mais aussi de protection des individus, l’inter-view s’est déroulée anonymement par écran interposés).

N’infoNews - Bonjour, pourriez-vous en quelques phrases présenter l’anarcho-royalisme ? Pourquoi ce terme, à première vue paradoxal ? Quelles sont ses sources et ses grandes motivations ?

« L’anarcho-royaisme est un vieux courant de la famille royaliste. Il date de 1911 avec la création par quelques ca-melots du Roi autour d’Henri Lagrange du Cercle Proud-hon dans lequel les anarcho-syndicalistes de Georges So-rel retrouvèrent les maurrassiens révolutionnaires dans une perspective anti-parlementaire et anti-républicaine. Sur le plan institutionnel, on peut décrire l’anarcho-roya-lisme comme une demi-dictature. En effet, selon le prin-cipe maurrassien «L’autorité en haut, les libertés en bas», un régime anarcho-royaliste reposerait sur deux niveaux politiques différents : une dictature au niveau national (sans aucun parlement mais avec référendums) et un millier d’unités territoriales de base d’une moyenne de 70.000 habitants, c’est-à-dire d’une taille équivalente à un petit canton suisse permettant la démocratie directe et le contrôle physique du gouvernement local par le citoyen.En réalité, même si le cantonalisme était surtout une forte aspiration des anarchistes du 19ème siècle (notamment en Espagne), nous devrions précisément nous appeler «cantonalo-royalistes»... Mais cela serait moins joli et moins intrigant... »

N’infonews - Croyez-vous à un réel clivage politique gauche/droite ? Si oui, où vous situeriez-vous ? (les médias vous qualifiant souvent de mouvement d’extrême-droite)Oui nous y croyons ; nous ne sommes définitivement pas de gauche. Mais nous ne sommes pas de droite non plus. Pour nous, le seul espace de liberté mentale qui subsiste est ce que vous appelez l’extrême droite ; un concept auquel nous préférons toutefois celui de «camp anti-moderne».

« Dans le camp anti-moderne qui va des chevenemen-tistes jusqu’aux royalistes en passant par les juifs de la revue Causeur ou la Nouvelle droite d’Alain de Benoist, mais qui englobe aussi la presque totalité des mouve-ments d’extrême droite, nous nous situons plutôt dans les plus radicaux, dans les plus anticapitalistes, dans les plus décroissants. Alors, pour reprendre votre schéma, disons que nous sommes l’extrême gauche de l’extrême droite, et tout le monde sera content... »

N’infonews - J’ai pu lire dans votre dernier édito que le FN est à la fois un «voisin» qu’il faut soutenir et mépriser à la fois. Quels sont donc vos convergences et vos divergences avec ce parti ?

« Le FN n’est ni décroissant, ni anti-moderne, ni anarcho-royaliste. C’est aujourd’hui un parti républicain façon 3ème république, ce qui explique pourquoi Marine Le Pen n’est plus entourée que d’anciens chevenementises comme Philippot, Laupies, Dutheil de la Rochère...Nous le soutenons dans la mesure où il installe un proces-sus révolutionnaire, une situation de rupture, mais nous ne le soutenons qu’avec mépris. En réalité, nous soute-nons surtout le petit peuple qui vote Front National et qui manifeste ainsi sa rupture avec le système mainstream.En fin de course, nous sommes pour fusiller la direction du Front National à la seconde même où le système aura explosé sous le coup des succès électoraux frontistes. »

N’infonew - En cas de prise de pouvoir par le mouvement Anarcho-royaliste, quelles seront vos premières grandes mesures ?

« Interdiction de la Publicité, fermeture des télévisions et radios (sauf une seule chaîne façon ORTF et des pro-grammes de bandes passantes diffusant du classique, du jazz et de la chanson française) coupure provisoire des lignes téléphoniques, fermeture des réseaux sociaux et des «youtube», fermeture des aéroports, interruption des trains aux frontières, mobilisation d’une garde nationale improvisée aux postes frontières, expulsion des clandes-tins, fermeture des collèges et universités, maintien des élèves en primaire jusqu’à 14 ans, interruption de toutes les importations de produits manufacturés, fermeture immédiate des supermarchés au profit des discounts de quartier et commerces de proximité, passage à l’agricul-ture biologique, dissolution de toutes les institutions poli-tiques au profit de gouvernements provisoires de district regroupant toutes les anciennes compétences locales, convocation d’assemblées locales par tirage au sort, sortie de l’UE et de l’OTAN, rupture des relations diplomatiques avec la totalité des pays sauf quelques régimes alternatifs comme le Bouthan ou des républiques sud-américaines, etc. »

Gabriel Taïeb

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3 ANS DE DÉTENTION POUR CERTAINS – UNE DURÉE ENCORE INCERTAINE POUR D’AUTRES

16 septembre 2010 – 29 octobre 2013 : deux dates. L’une symbolisant le début de ce qui aurait pu être la fin et l’autre marquant l’initiation d’un renouveau, d’une nou-velle vie qui commence pour les otages français libérés à cette date après plus de 3 ans de détention à Arlit, dans le désert du Sahara, au nord du Niger. Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand ont donc été libérés des mains des hommes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique mettant fin à plus de 1000 jours de calvaire, autant pour eux que pour leurs proches, dans une attente inqualifiable. Sains et saufs et en bonne santé, le plus dur est passé mais d’autres difficultés leur font aussi face très rapidement - que cela soit le matraquage médiatique, ou bien la réinsertion dans une vie « nor-male » - il faut rattraper trois ans d’une vie. Quatre otages ont donc été libérés mais cela ne repré-sente pas la totalité. En effet, sept d’entre eux demeurent encore en captivité dans diverses régions du monde. La lutte doit donc continuer.

RETOUR SUR LE PARCOURS ARDU DE CES HOMMES

Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand sont tous les quatre employés pour le groupe Areva et une filiale de Vinci sur le site d’extraction Arlit situé au nord du Niger. Ils ont tous été capturés à des endroits diffé-rents mais se sont retrouvés sur leur lieu de captivité. Les conditions de détention ont été très dures. En effet, selon la fille de Daniel Larribe, ils ont vécu « en extérieur, dans des camps de cailloux, dans le désert. […] Nourris aux pâtes matin, midi et soir. Ils avaient juste le droit de faire leur propre feu et leur propre thé, avec du sucre ». Face à ce calvaire, certains ont tenté de s’occuper. Ainsi, Daniel Larribe tenait des notes où il retranscrivait des observa-tions géologiques et certains pouvaient écouter la radio.À un moment de leur détention, les quatre ont été divisés en deux groupes de deux. Thierry Dol et Daniel Larribe ont alors tenté de s’évader, mais ont été retrouvés par un autre groupe de Touareg. Les privilèges qu’ils avaient acquis leur ont été enlevés, et ils furent mis au régime drastique.

UNE LIBÉRATION QUI FAIT POLÉMIQUE

Plus d’un mois avant le jour J, Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères s’est rendu à Niamey, la capitale du Niger pour faire aboutir de longues négociations. Un mois plus tard, des émissaires (un Français et un Nigé-rien) sont présents dans le Sahel selon l’AFP afin d’accélé-rer la libération. Mais tout cela est démenti par la France.Mardi 29 octobre, François Hollande est en Slovaquie avec son ministre des Affaires Étrangères, Laurent Fabius, qui s’éclipse soudain en fin de matinée. Il est revenu à Paris pour une « urgence diplomatique ». En début d’après-midi, les otages sont déjà dans l’héli-coptère militaire et goûtent à leurs premiers instants de liberté retrouvée. Aucun détail sur les conditions de libé-ration n’est encore donné. Deux heures plus tard, François Hollande déclare au peuple français : « Je viens d’apprendre par le président du Niger que nos quatre otages du Sahel, ceux que l’on appelle les otages d’Arlit, viennent d’être libérés ». Soula-gement, applaudissements, pleurs, rires : toutes les émo-tions se confondent face à un tel événement. Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian défend déjà le fait qu’il n’y a eu aucun « assaut », ne de versement de « rançon ». Les mots d’ordre de l’Élysée sont clairs. Mais très vite, des interrogations sur une possible rançon surgissent. « Un chef d’État, qu’il soit français ou étranger ne peut dire et ne dira jamais qu’on a payé une rançon » selon Dorothée Moisan, journaliste à l’AFP et auteure de « Rançons ». « Il est impossible, il est irresponsable, contre-productif, d’affirmer qu’on a payé des ravisseurs contre une vie humaine ». François Hollande respecte donc son rôle en déclarant que l’on n’a pas payé pour cette libération. Mais bien évidemment, certaines sources du journal Le Monde et de l’AFP confirment le contraire et attribuent à cette libération le montant minimum de 20 millions d’euros. Effectivement, la première rançon ver-sée en 2011 pour libérer les premiers otages d’Arlit (une Française en mauvaise santé, un ressortissant togolais et un ressortissant malgache) s’élevait déjà à 13 millions d’euros. Il semble donc logique pour les ravisseurs d’Al-Qaïda que la valeur ait augmenté compte tenu du fait qu’il s’agit ici d’hommes blancs, chrétiens et occidentaux.

VERS LE CHEMIN DE LA LIBERTE

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La provenance de l’argent n’est pas encore confirmée, s’agit-il de l’État ou, comme le souligne les sources citées précédemment, de la DGSE, le service de renseignements français ? Rien de précis pour le moment, enfin si rançon il y a eu bien évidemment. Le débat se trouve donc ici. Le monde médiatique, contre François Hollande et son gouvernement qui ne tient en-core une fois pas ses promesses. Car oui, François Hol-lande l’a dit, « pas de rançon en échange de vie », et oui l’enquête a aussitôt été menée pour montrer que tout cela n’est que mensonge. Et alors, au fond, quel est le problème ? Des hommes ont retrouvé la liberté, leur famille, leur vie. La réadaptation va être difficile mais elle vaut sûrement la peine d’être vécue. Et il a beau être question de rançon, la liberté au final, sans aucun jeu de mot, n’a pas de prix. Alors si elle a pu être permise ici, cela ne peut être que synonyme de bonheur.Car, malheureusement, toute cette polémique qui tourne en boucle à chaque libération suscite la rage de certaines familles qui ne souhaitent pas parler de manière récur-rente du membre de leur famille qu’on leur a enlevé. Face à ce refus de leur part d’être plus ou moins médiatisés, ils se sentent alors défavorisés. Cela peut se comprendre, mais il faut accepter le fait, qu’au jour d’aujourd’hui si on veut faire « bouger » un peu les choses, le mieux est encore d’en parler avec ceux qui nous entourent, au sens large du terme.

A l’heure où nous écrivons cet article, nous ne savons pas encore quel est le dénouement des conditions exactes de libération – affaire à suivre… UN ÉQUILIBRE QUOTIDIEN À RETROUVER

Il s’agit maintenant pour les quatre otages de reprendre une vie normale. Ce 30 octobre, Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand sont apparus à l’aéroport

militaire de Villacoublay, faibles, sonnés mais soulagés. Ils ont refusé la prise de parole que François Hollande leur a donnée, sûrement submergés par leurs émotions. Nous pouvons affirmer de part la réinsertion d’anciens captifs, que le retour à un quotidien perdu durant plusieurs mois ou années n’est pas une épreuve sans difficulté. Prenons pour exemple les deux journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, capturés le 29 décembre 2009 en Afghanistan et libérés le 29 juin 2011. Ils laissent alors derrière eux plus de 500 jours de captivité. Même si Sté-phane Taponier déclarait un an après sa libération avoir mis de côté cette expérience douloureuse, il a cependant décidé de ne plus travailler à l’étranger. Quant à Hervé Ghesquière, il est retourné en mission à l’étranger, mais se déclare « marqué au fer rouge » par cette épreuve. Il a d’ailleurs écrit un livre, « 547 jours », publié aux éditions Albin Michel, en guise de thérapie.Il est très difficile, sur le plan humain, de faire face à une captivité, quelque que soit sa durée. C’est une véritable mise à l’épreuve, que certains ont plus de mal à supporter que d’autres et le retour à une vie normale s’annonce être un parcours semé d’embûches. Parmi eux, certains, à leur retour, apprendront la perte d’un ou plusieurs de leurs proches. Ils devront retrouver leurs familles, leurs amis après plusieurs mois ou années d’isolement et faire face à une surmédiatisation. Hervé Ghesquière dira « On passe du vide absolu à une espèce de trop-plein », pas toujours facile à supporter. Et même si la joie est immense et le bonheur au rendez-vous et partagé par tous à l’annonce de la libération d’un des nôtres, il ne faut pas perdre de vue ceux qui restent encore reclus, détenus, plus ou moins dans la souffrance, mais toujours loin de leurs racines. Et c’est aussi pour cela qu’il est toujours bon d’en parler, de les garder dans notre mémoire vive !

Justine Ducos et Lysiane Larbani

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Thierry Dol, heureux, qui vient de retrouver ses proches

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mode

Mardi 1er Octobre, c’est toute intimidée que je me suis rendue à la soirée privée d’inauguration Jogg Jeans chez Diesel, la petite boutique cours de l’Intendance à Bor-deaux. Entourée de blogueurs, journalistes et autres fanas de mode, j’ai attendu patiemment l’ouverture des portes, très excitée à l’idée de savoir à quoi ressemblait ce fameux Jogg Jeans ! Vers 18h, les portes s’ouvrent, tout le monde avance précipitamment et la soirée démarre. Au programme : découverte de la collection Jogg Jeans Diesel, cocktails plus colorés les uns que les autres, démonstration de danse et – 20% sur toute la collection ! Je me promène un peu par-tout dans la boutique, regarde les vêtements, chaussures, prends quelques photos et me dé-cide enfin à aller jeter un petit coup d’œil à ce fameux pantalon. Au toucher, la matière est on ne peut plus simple, un jean assez rigide. Puis, quand on glisse la main à l’intérieur, on sent une matière toute douce, un peu molletonné, très agréable au toucher. Une vendeuse m’explique alors que ce nouveau concept est un croise-ment entre inédit entre le jean et le vêtement de sport, le jogging et me propose d’en essayer un. J’ai été émerveillé par le confort de ce Jogg Jeans : on a l’impression d’être dans un jogging alors qu’on porte en réalité un simple jean très tendance. Il y a une liberté de mouvement totale et la preuve a été apporté par deux danseurs aux chorégraphies toute en souplesse ! Diesel ne s’est pas contenté d’un pantalon, une veste existe éga-lement, dans le même concept : jogging à l’intérieur, jeans à l’extérieur. Cependant, pour ce fameux denim hybride, il faut compter 200€. Je conçois que tout le monde ne peut

pas se permettre d’acheter un jeans à ce prix-là alors, faites comme moi : allez l’essayer. Le jogg jeans, l’essayer c’est l’adopter !

Le Jogg Jeans a été imaginé par Nicola Formichetti, fraî-chement nommé directeur artistique de Diesel. Il a signé la campagne du Jogg Jeans et a collaboré avec un groupe de danseurs extraordinaires afin de célébrer la nouvelle collection. N. Formichetti met l’accent sur le mouvement, le confort et le style et démontre que vous pouvez tout faire dans ce jeans, parce-que que oui, un jeans, ça peut aussi être une pièce confortable !

Mathilde Beau

UN JEANS DANS LEQUEL ON SE SENT BIEN, C’EST GALÈRE À TROUVER, N’EST-CE PAS ?

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PhotoLe N’info a eu la chance de rencon-trer Mélina Quin-tin, une jeune étu-diante bordelaise qui est à l’origine d’un projet photo innovant et rem-pli de charme : «Même pas peur».

UN CHEMIN DIFFÉRENT

Mélina, nous raconte entre deux bières et un saucisson comment est né son projet « Même pas peur ». Jeune fille qui a peur du genre humain et pourtant elle aime le photographier. C’est avant tout une passionnée de pho-tographie argentique depuis maintenant 3 ans. Pourquoi ce choix de l’argentique ? Car pour elle, c’est avant tout quelque chose d’authentique qu’on ne peut retoucher, il n’y a pas de tricherie. Elle est aussi une mélomane dans l’âme.Pourtant au départ elle ne connaissait pas ou peu le mi-lieu de la musique, ayant grandi dans une famille fan de sport. C’est donc tout naturellement qu’elle se destinait en journaliste sportive, mais la vie en a voulu autrement. Lors d’une rencontre avec un photographe durant un concert, Mélina a eu un déclic, elle ne pouvait plus rester en place, elle devait sans cesse se rendre à des concerts.

DES RENCONTRES ESSENTIELLES

Elle finit par faire la rencontre de Simo Chaoui qui était à l’époque ré-dacteur en chef de la « Bulle Sonore », un webzine bordelais musical que Mélina finit par intégrer. Mal-gré la fermeture de la Bulle Sonore, elle continue ses reports de concert depuis le début 2013 pour un autre webzine : Le Type.Par la suite, l’étudiante bordelaise fait la connaissance d’Eugène Dupey-ron, le programmateur du Chicho, une salle bordelaise. Il recherche une stagiaire en communication et Mélina est la fille qui lui faut. Cela fait maintenant 3 ans qu’elle est rentrée de la grande famille du Chicho. Elle est même devenue programmatrice là-bas. La boucle est bouclée. Ces différentes expériences lui ont justement permis de rencontrer de nombreux journalistes et artistes sans lesquelles elle n’aurait pas pu lancer « Même pas peur ». Sa plus belle rencontre ? Elle nous répond le plus naturellement possible : Daniel Darc.Mais à force elle se lasse de faire des photos pour les autres, elle a envie de concrétiser ses propres projets,

d’où la création de son blog. C’est dans un but personnel, mais c’est aussi dans le but de faire connaître des artistes. Ce projet a pour elle deux finalités : « la découverte et des souvenirs pour les artistes photographiés. » Son choix des artistes se fait sur des coups de cœur, ceux qui ont une actualité telle qu’une sortie d’EP ou une date importante. On y trouve des artistes comme Gatha, Odezenne, Bengale ou encore le groupe bordelais du moment : Pendentif.

SIMPLICITÉ ET IMPROVISATION

Malgré la qualité de ses photos, elle ne se définit pas comme une photographe. Son idée est juste de faire « un truc à la cool » : aller boire une bière dans un endroit sympa et faire des photos. Une totale improvisation donc, mais des photos touchantes et de belles découvertes qu’on peut découvrir sur son site. Celui-ci a d’ailleurs été créé par Lucie Puybonnieux, amie et étudiante en créa-

tion en multimédia (vous pouvez d’ailleurs aller faire un tour sur son site perso pour découvrir le reste de son travail : http://cargocollective.com/atelierdelucie/).Quand on lui demande si « Même pas peur » restera que sur la toile, Mélina nous explique qu’elle aimerait faire un format papier en petit livret. Et bien sûr faire des expositions. « Ça dépendra si le blog marche ». En attendant, on vous conseille rapi-dement d’aller faire un tour dessus pour faire plein de belles décou-vertes musicales et découvrir son le fabuleux travail. Quant à l’origine du non « Même pas peur », elle nous le confie « c’est un clin d’œil à l’ancien rédac chef de la bulle sonore, Simo Chaoui ». À ses débuts au webzine, Mélina était stressée avant chaque interview, ce choix de nom est donc pour lui prouver qu’aujourd’hui : elle avance malgré ça.

http://www.memepas-peur.com/

Mélodie Descoubes

MÊME PAS PEUR !

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Festival

Du 14 au 30 novembre, se déroulera à Bordeaux et dans la CUB, la biennale des arts de la scène 2013. Explorant les nouvelles formes artistiques et les mélanges de disciplines, Novart ouvre une autre vision de l’art avec, comme fil rouge pour cette 10èm édition, « les rencontres improbables ».

LE FESTIVAL IMPROBABLE

Sous la présidence d’Eric Limouzin, la coordination d’Henri Marquier, l’association organisatrice novembre@bordeaux a décidé de nommer Hamid Ben Mahi comme directeur artistique. C’est donc en s’inspirant de ses « laboratoires de recherches » (qu’il mène avec la compagnie Hors Série depuis 8 ans) que le choré-graphe bordelais a imaginé l’univers artistique de cette nouvelle édition : « Être le pilote artistique de cette 10e édition de Novart, c’est pour moi l’occasion de répondre à un choix de cœur, puisque que mon histoire personnelle et professionnelle se sont bâties ici. Le choix du thème « Les rencontres improbables » s’est présenté comme une évidence. Il s’inspire directement des Laboratoires de recherches artistiques que je mène depuis neuf années avec ma compagnie Hors Série. Réunir des artistes qui ne se connaissent pas dans des lieux de vie im-probables et les amener à performer en-semble. J’ai créé ma compagnie pour être dans une démarche singulière : répondre au besoin d’emmener la danse hip hop sur de nouveaux chemins artistiques, en se plaçant à la marge, loin de la norme. ».

UN PROGRAMME MÉTISSÉ

Comme toute fête, elle débutera par une cérémonie d’ou-verture : gratuite et en plein air (Place de la Comédie ou au Grand Théâtre en cas de mauvaise météo), l’évènement risque d’être un vrai spectacle populaire et festif. Un tour-billon hip hop entre les danseurs de Kader Attou et des mélanges de musique rythmés au son de la beatmachine de Velotronix. Puis du théâtre avec « Machine Feydeau », mise en scène par Yann-Joêl Collin. L’histoire d’une machine à faire rire, composée de 4 courtes pièces et jouée par les élèves de l’école de Théâtre du TNBA. Elle surchauffe les travers de la bourgeoisie sans jamais exploser ou partir en fumée, cette

machine fonctionne depuis plus d’un siècle et assiste tou-jours à la superficialité du monde. Il y aura aussi de la danse avec la compagnie Mustang & Cie, « She’s back » au Glob Théâtre (au passage, super théâtre assez intimiste et très accueillant !). Léa Cornetti est seul sur scène plongée dans ses souvenirs de danseuse : qu’est-ce qu’est devenu ce corps après tant d’années ? Parle d’elle alors de nostalgie ou de re-naissance ? … Vous découvrirez ! Bien sûr, il reste des tonnes et des tonnes de choix, de représentations, de genres, d’his-toires qui croisent ici et là. Pour tout savoir, allez directement sur le site du festival : http://www.novartbordeaux.com

APRÈS L’UZESTIVAL D’AUTOMNE, LE RETOUR DE BERNARD LUBAT

Novart marque, cette année, le grand retour sur la scène artistique du jazzman gascon, Ber-nard Lubat. Grand maître en histoire d’impro-visation et de mélange de notes improbables (comme quoi le thème n’est jamais très loin !), il sera très présent dans cette 10è édition. Entre « d’Uzeste à geste », performance avec Hamid Ben Mahi, deux univers totalement dif-férents, créant alors un métissage unique au

service de la parole engagée. Puis « Omax », ici encore, une histoire de machine. Bernard Lubat, en association avec l’IRCAM (Insti-tut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique), a accepté le défi de se battre musicalement (en impro, évidemment !) contre un logiciel qui capte les improvi-sation humaines, les phrases mu-sicales et les recrache en ajoutant des variations ! Viens ensuite, « le

grand bal bœuf », le nom parle de lui même : un bal dans l’enceinte du Roche de Palmer. De la musique tradition-nelle : reggae gascon, sambaquitaine et tous les accords pos-sibles. Avec comme invités l’accordéon de Michel Macias, les Fifres de Christian Vieussens et Sylvain Roux et Los Gojats (les « petits » de la Compagnie Lubat). Enfin, « l’impro c’est pas du ghetto », la Compagnie Lubat et ses compagnons de routes souhaitent donner de la voix à l’improvisation car se-lon Bernard Lubat « c’est cette générosité du geste artistique qui s’adresse sans fard au public et à ceux avec qui l’on im-provise ». Une soirée des plus dynamique, sur scène comme dans le public est au programme.Vous l’aurez compris, Novart est l’évènement à ne pas man-quer de ce mois de novembre ! Alors on réserve, on s’inté-resse, on propose à l’entourage ! Bon festival !

Marie Ballon

NOVART, LES RENCONTRES IMPROBABLES

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Du 14 au 20 octobre s’est tenu le cinquième Festival Lu-mière de Lyon, la ville qui a vu naître le cinéma. Créé par le réalisateur Bertrand Tavernier et par Thierry Frémaux, le monsieur qui choisit les films sélectionnés à Cannes, le fes-tival décerne tous les ans un prix à une personnalité du sep-tième art pour l’ensemble de sa filmographie. Cette année, après des géants comme Clint Eastwood ou Ken Loach, c’est Quentin Tarantino (prononcer Kwantine), le plus culte des cinéastes contemporains, qui a reçu cette récompense «pour l’ensemble de sa carrière, pour sa cinéphilie irradiante, pour les hommages rendus à l’intérieur même de ses films à toute la mythologie du septième art».

En fervente admiratrice, j’ai absolument tenu à m’y rendre. Hélas, les places pour la remise de prix (des mains de sa muse Uma Thurman, tout de même !) et la masterclass se sont vendues en quelques minutes.. trop tard. J’ai commencé à sombrer dans la dépression jusqu’à ce que quelques jours plus tard, je réussisse à me procurer des places pour la cérémonie de clo-ture du festival durant la-quelle sera projeté un des films les plus célèbres de Tarantino : le grand, le gé-nial, le prodigieux Pulp Fic-tion. Me voilà alors partie avec mon amie pour Lyon, la ville où les vitres des bus sont ornées d’énormes «HONTE AUX FRAUDES» et où on peut trouver des gi-rafes, des zèbres ou encore un crocodile en plein milieu d’un parc.

Dimanche 20 octobre, 12h30, nous faisons la queue sous une pluie torrentielle devant la halle Tony Garnier qui ouvrira une heure plus tard. Quelques malheureux qui ne se laissent pas décourager cherchent des places à n’importe quel prix, en vain. Une fois les portes ouvertes, tout le monde se rue dans la salle qui accueillera en tout 4600 personnes. Une poignée d’acteurs français invités du festival font leur entrée sur le tapis rouge, parmi lesquels Gilbert Melki (La vérité si je mens), Léa Drucker (Narco), ou Frederic Pierrot (Polisse), poliment applaudis par le public. C’est ensuite au tour de Tim Roth et Harvey Keitel, respectivement Mister Orange et Mister White dans Reservoir Dogs, le premier film de Taran-tino qui marqua le début de sa renommée. Puis «Kwantine» arrive enfin, tout sourire, faisant son V de la victoire sous les acclamations et les cris de la salle entière.

Ils vont tous les trois s’asseoir parmi le public, à moins de 10 mètres de nous et nous visionnons ensuite un montage des extraits de films présentés lors du festival, parmi lesquels des hommages à Pierre Richard, Ingmar Bergman ou encore Jean-Paul Belmondo (bon j’avoue, je n’y étais pas hyper méga attentive sachant que je n’avais qu’à tourner la tête pour voir Tarantino assis un rang derrière moi). Juste après, une su-

perbe retrospective des meilleures scènes de ses huit films est projetée durant une dizaine de minutes. On applaudit, on crie, on rit à chaque séquence. Kwantine avouera quelques minutes plus tard être très ému par ce montage, mais d’abord c’est au tour de la centaine de bénévoles du festival de monter sur scène et d’être applaudie. Puis il se lève et va taper la bise à tous ces gens un par un, ravis de cet honneur. Tim Roth et Harvey Keitel (aussi connu pour avoir incarné le gentil flic de Thelma & Louise) le suivent et serrent des mains. Le public est en délire, tout le monde se lève sur sa chaise et Kwantine lâche un «Oh la la !» comblé. Il remercie ensuite l’équipe et déclare encore une fois son amour au ci-néma : «le cinéma est ma religion, la France mon Vatican». On le sent touché et sincèrement heureux d’être ici, avec nous. Il raconte quelques anecdotes d’un air très humble et remercie encore le public en scandant un «I ADORE YOU !» qui a fait fondre le coeur de la salle entière.

Kwantine demande ensuite à ceux qui ont déjà vu Pulp Fiction de lever la main. Bien entendu, la totalité du public en délire s’exécute fièrement. «Qui l’a déjà vu deux fois ? Trois fois ? Et qui est prêt à le voir une nouvelle fois maintenant ?». La salle hurle en coeur et Tarantino, après avoir joyeusement précisé que le film, à sa demande, ne sera pas diffusé en digital mais au format 35 mm (ce type de projection est devenu très rare), va s’asseoir en compagnie de l’équipe.

Pulp Fiction commence donc, sous les rires énergiques de Kwantine. On applaudit à l’unisson à la première apparition de ce dernier, ainsi qu’à celles de Tim Roth et d’Harvey Keitel, tous deux également acteurs dans le film. La célèbre scène de la danse dans le restaurant a droit à une véritable ovation. Le format 35 mm donne encore plus d’authenticité et de cachet à ce film pourtant cultissime. Avec son réalisateur dans la même salle, on ne peut s’empêcher de l’imaginer derrière la caméra, réalisant ce film qui allait devenir Palme d’Or au festival de Cannes près de 20 ans plus tôt. On a l’impression de redécouvrir le film, l’athmosphère reignant dans la salle est si intense qu’on le voit différemment, c’est un sentiment vraiment particulier que nous partageons.

Ainsi s’achève la cérémonie de cloture du festival Lumière 2013. Nous sortons, toujours hallucinés tandis que la bouffée d’adrénaline ressentie depuis quelques heures redescend tristement, laissant place à une étrange petite nostalgie qui m’a suivie pendant quelques jours. En tout cas, ce qui est sûr c’est que je me souviendrai encore très longtemps du jour où j’ai maté Pulp Fiction avec Quentin Tarantino.

Maëva Herszfeld

cinémaLE JOUR OÙ J’AI MATÉ PULP FICTION AVEC QUENTIN TARANTINO

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album

Lecteur, si tout comme moi tu ne sais plus quelle mu-sique passer sur ton ghetto blaster pour accompagner le tintement de tes chaînes en or et les frottements de ton baggy afin de redevenir le roi de ta rue, cet article est fait pour toi. On va pas se mentir, la culture urbaine française c’est pas vraiment ça. Les rappeurs qui se revendiquent streets sont en vérité trop souvent des caricatures interchan-geables, et les bons turnbalists (scratch pour les fran-glistes) doivent s’éloigner des sons urbains pour avoir une couverture médiatique plus importante que celle d’un championnat de crachats de bigorneaux. Sur cette scène un peu malade, DJ Fly se présente donc en élément « Insolite », comme le revendique le nom de son premier album qui vient de sortir. Et ça fait franchement du bien.Le Lyonnais, membre du Scratch Bandits Crew et du col-lectif l’Animalerie (un groupe de hip hop) vient en effet de remporter les DMC, les championnats du monde de turn-balism, pour la seconde foi. Pour donner une idée du ni-veau de technique que ça représente aux néophytes, c’est la même compétition qui est disputée en équipe par Birdy Nam Nam et C2C, deux groupes qui n’ont plus à faire leurs preuves. Il a dans la foulée sorti ce projet solo, une véri-

table bombe. Les premiers morceaux sont bruts, agres-sifs, à l’image de l’excellent « Insolite », une production oldschool de par son côté hardcore sur laquelle se pose le rap d’Anton Serra. Les pistes suivantes sont de la même trempe : des boulets de canon qui pourraient transformer ta propre grand-mère en bête de dancefloor ou faire lever les bras en l’air à un manchot, sur lesquels se posent occa-sionnellement des rappeurs (trop) peu connus aux flows ravageurs. Mais les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas ! Tout en gardant des samples urbains et des grosses basses, DJ Fly explore de nouvelles influences, du jazz au funk. Son hit « Les Pentes » fait beaucoup penser au hit F.U.Y.A de C2C (pour le côté plus mélodique dû aux samples d’instruments ‘’traditionnels’’ et à la rythmique plus lente), sans renier une forme d’agressivité (toute relative) originelle.En résumé, que l’on soit fan de culture urbaine, que l’on cherche une BO pour commettre un meurtre violent ou que l’on veuille juste se la péter en balançant un son un-derground en soirée pour épater ses potes qui ne jurent que par les Inrocks, cet album est un incontournable !

Enzo Laurenti

DJ FLY - INSOLITE

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Chers affamés du N’info, c’est avec grand plaisir que je vous retrouve aujourd’hui afin de vous présenter H²Nous, association bordelaise spécialisée dans la danse hip-hop.

Ø L’ASSO

Avec 6 ans d’activités et plus de 300 adhérents à son compteur, cette association est bien connue des danseurs bordelais puisqu’en plus de donner des cours de la dis-cipline en question, elle propose aussi un grand nombre d’évènements dans la ville. H²Nous s’est imposée comme la référence underground en matière de danse hip-hop : c’est pourquoi, quand on parle des soirées Fonk Up, du Chris Hope, du BBC ou encore du Festival Hip-hop and Art, H²Nous n’est jamais bien loin. Je crois qu’un petit brief pour les novices s’impose. Le hip-hop est à distinguer du breakdance dans la mesure où contrairement à celui-ci, c’est une danse debout et non pas au sol. Ne confondez donc pas les bboys qui tournent sur leurs têtes avec les danseurs debout, en général ils n’apprécient pas trop… Même si ces deux disciplines entrent clairement dans la catégorie plus large qu’est la culture urbaine. Bref, je m’égare. Pour revenir aux évènements précédemment cités, ils ont tous comme base commune la danse hip-hop mais per-mettent aussi de fédérer et de partager. Ainsi, dans les soi-rées Fonk Up, tout amateur de danse peut venir se prêter au jeu du parquet ; dans les battles, amateurs et initiés, jeunes et plus âgés, garçons et filles se rencontrent et s’af-frontent dans un seul but unique : montrer sa danse, son flow, son moove, son originalité et bien sûr progresser. Le partage se fait donc principalement par le biais de ces ren-contres, bien que l’association propose un grand nombre de cours, stages et master-class pour tous niveaux et dans toutes les disciplines de la danse debout que sont le pop-ping, le locking, la new style ou encore la house… (Non, je ne vous fait pas de brief là-dessus, ce serait bien trop long et compliqué à expliquer !Cependant, si vous êtes vraiment intéressés, vous n’avez qu’à googliser ça… après tout c’est vrai, un p’tit tour sur Wikipédia n’a jamais fait de mal à personne !). Ø ROH-GÉ

Danseur, professeur et plein d’autres choses encore !J’ai rencontré ce personnage particulier l’année dernière,

au détour d’un café. Passionnés de cette culture hip-hop l’un comme l’autre, nous avons longtemps échangé avant qu’il me parle enfin de lui ; et c’est ainsi que j’ai connu H²Nous. Roh-Gé est avant tout danseur, mais aussi professeur, DJ et organisateur d’évènements. Multitâche vous me direz, c’est bien cela oui. Et c’est depuis maintenant plusieurs années qu’il fait partager son savoir et sa passion aux élèves et aux adhérents de l’association dont je vous ai parlé aujourd’hui !

Ø AGENDA

Enfin, pour ce qui est des évènements futurs, n’hésitez pas à venir assister au Chris’Hope Battle #3 qui aura lieu le 15 décembre prochain à la Rock School Barbey. Entièrement destiné à récolter des jouets pour les offrir à Noël aux enfants défavorisés, cet évènement, en plus d’être sympathique à aller voir, est au profit du Secours Populaire. Avec l’entrée à 6€ et 3€ en tarif réduit, profi-tez d’un battle de niveau et faites une bonne action ! C’est aussi ça, H²Nous. Si par hasard, vous vouliez vous renseigner en détails sur l’association, voici :

- Le site internet : http://h2nous.wix.com/h2nous- Le Facebook : H2nous Danses Hip Hop

Amélie Doisneau

hip-hop

LA CHRONIQUE D’AMÉLIE

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Tout d’abord, pourquoi ? Non, mais c’est vrai ! Vivre avec son ex est complètement ridicule en soi, une sorte de ma-sochisme pervers d’écervelé(e)… Seulement, lorsqu’on se retrouve à la rue, sans argent, et que son ex vit dans un 50 mètres carré, T2, à deux minutes à pied de l’université, qu’il possède tes deux chats qui te manquent… Ben ouais, ton cer-veau se met en veille et te dit : « Écoute, ma cocotte, je n’ai vraiment pas envie de me casser le cul à trouver une solu-tion. Il est célibataire, il gagne plus de 2400 euros net, et vous savez comment vivre en colocation. Toi et moi, on cherchera ensemble une autre solution, mais plus tard… »Cette situation provisoire a duré un mois… Et j’avais oublié que c’est justement parce qu’on ne savait pas vivre ensemble, qu’on avait rompu…

Une heure quarante-quatre du matin, je me faisais réveiller par un taré qui avait décidé de jouer, contre toute attente, au piano. Ce taré, mon ex : Mister Nem. Il était évident qu’à cette heure-ci, il n’avait plus une seule once de logique, et si

je me souvenais bien, à l’époque (où j’étais assez maso pour supporter cette immaturité temporelle), il était incapable de raisonner à partir d’une certaine heure. Ainsi, il me réveillait à trois heures du matin, juste parce qu’il avait un doute sur mes sentiments ou mon honnêteté par des questions exis-tentielles qui commençait toujours par : « Réveille-toi ! On doit parler ! ». Dans ma tête, je savais que ces mots annon-çaient une prise de tête trop tardive pour garder une miette de self-control. Je lui hurlais : « Tu la fermes ! Tu me laisses dormir, espèce de taré ! » On ne me réveille pas pour des conneries : c’est un principe de base. Certains l’auront d’ail-leurs déjà saisi, par ma douceur légendaire post-réveil au week-end d’intégration… Mister Nem prenait cette réponse à sa manière : « Okay, donc ça me confirme que Bruno, qui t’a envoyé un mail à 21h15, hier soir, est bien plus qu’un copain. J’en étais sûr ! ». Je devenais folle... Il faut savoir qu’un mec informaticien ne sert à rien, à part cracker les mots de passe de ta boîte de mail, de ton Facebook et même de ton vieux compte Adopteunmec. Un copain agent de voyage, ou plom-bier, ou agent immobilier te servira alors qu’un mec infor-maticien, le jour où ton ordinateur tombe en panne, il te sort cette réflexion : « Écoute, informaticien, c’est large comme métier. Je ne suis pas technicien ! Je ne répare pas les ordina-teurs ! ». Mon ex avait même mis un logiciel pirate sur l’ordi-nateur pour récupérer toutes les données effacées de son or-dinateur… Oui, j’aurais pu passer dans une émission de NRJ 12… Bref, c’était du passé, mais j’aurais dû penser à ces doux souvenirs d’insomnies, avant de penser à lui en logement de secours… J’avais un examen dans trois jours et je pétais lit-téralement un plomb devant mon ex qui s’asseyait devant le piano : « Tu es sérieux là ? Il est deux heures du mat, faut que tu ailles dans la chambre, pour faire du piano ? Va dormir plutôt. » « Non, mais je fais ce que je veux. » Allez, je te sors la même rengaine à base de : « Je suis chez moi, je fais ce que je veux. » Et alors, je suis nulle part chez moi, ça fait de moi quelqu’un qui ne peut pas dormir sans se faire emmerder ?

Je rêve de mon examen de biologie avec de l’ADN, de l’ARN et des ribo-somes qui s’improvisent un mor-ceau de jazz et s’éclatent ensuite sur de la country. Les acides aminés enchaînent une course-poursuite sur l’autoroute de mon destin. J’ai le cerveau défoncé et lui, là, le déchet de mon passé m’em-merde avec un piano ? Je prenais mon mal en patience. Un mec ne répond jamais favorablement à un ton cru. Il était peut-être deux heures du mat, mais j’essayais de retrouver une peu de sympathie au fond de moi : chose très difficile, vue la situation, on est d’accord... On aimerait tous gueuler : « Tu comptes me les briser encore longtemps espèce de fêlé de la vie là ? Je vais te faire bouffer tes touches de piano si tu m’emmerdes encore comme ça. » Non, j’ai été douce, j’ai fait ma pleureuse. De toute façon, à partir d’une heure du mat, j’avais deux options de facilité : soit être vraiment énervée, (je viens de démontrer son inefficacité devant cet élément de la gent masculine dépourvu de sens raisonné), soit mon côté fille/pitié : « Écoute, envisage deux minutes la chose. Prends juste un peu de recul. Il est deux heures du matin, j’ai un partiel dans trois jours, j’ai besoin de repos. Je demande juste quatre heures de sommeil. Et toi, tu veux allumer la lumière, jouer du piano à côté de moi, là, dans la chambre ? Est-ce que tu réalises ? Tu ne veux pas dormir plutôt ? » Réflexion de l’intéressé, assis déjà sur le siège du piano, regard dans le vide : « Ce n’est pas faux ! » me lança t-il enjoué. Je me demandais s’il n’avait pas pris de l’ecsta ou d’autres prods et excitants sur le coup, puis je me retournai dans le lit, rassurée de voir qu’il lui restait quelques parties actives de son cerveau. Pensant que j’avais gagné et qu’il partait dormir, je me préparais à m’enfoncer dans les bras de Morphée ; mais que nenni ! Ce type avait décidé d’être plus con que prévu ! Il commença un grand déménagement, récupéra le piano, le siège, fit tomber la lampe au passage et péta l’ampoule évidemment... Toute cette petite installation dans le salon. J’étais complètement blasée... De toute façon, vu mon état général, je crois que plus rien ne pouvait m’étonner. Il se mit à faire du piano dans le salon. Plus que trois jours avant le premier examen de bio-logie, je comptais les heures qui me restaient pour me ras-surer : « Encore 86 heures, ça fait que si je révise les maths 30 heures, la physique 20 heures, la biologie 10 heures et la chimie 10 heures aussi, je peux en plus m’offrir 10 heures de sommeil. Ça va ! » À force de planifier, je n’agissais jamais. J’avais l’impression de lire des documents, d’observer des exercices, et que tout restait en suspens, loin de moi. La plu-part des exercices étaient une découverte, ça m’apprendra de ne pas écouter en cours... Aujourd’hui, on était une ving-taine à assister dans l’urgence à des cours de chimie. C’était pitoyable, des élèves, en attendant de rentrer dans la salle, discutaient : « C’est dingue, on a eu quatre mois pour bosser et on s’en rend compte que maintenant. » Saez avait bien raison : tout ça parce qu’on est jeune et con. Je me décidais à dormir ou plutôt à essayer de dormir ; pendant que l’autre trou du cul avait décidé de répéter pour la vingtième fois la chanson « Only you »... Vingtième fois qu’il se ratait, vingtième fois qu’il recommençait, vingtième fois que je me faisais le scéna-rio de la scène de crime en entier... Conclusion : La facilité est perverse. Camille Desruelles

PROCHAIN ÉPISODE : être étudiant à Paris.

Depuis mon I-touch VIVRE AVEC SON EX

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Comme en témoigne ma première chronique, les premiers jours de mon Erasmus furent tumultueux. Outre les nom-breuses anecdotes, il est venu le temps de vous raconter plus en détail ma vie à Barcelone.

DES DÉBUTS RICHES EN ÉMOTIONS Forcément, les quinze premiers jours sont les plus intenses.À peine arrivée à Barcelone, il a fallu trouver un appar-tement. La tâche peut rapidement s’avérer difficile, voire décourageante. Les annonces affluent sur Internet, mais la plupart du temps il vaut mieux avoir un bon budget et ne pas être exigeant. Et pour être franche, j’espérais un peu plus qu’une chambre de 6m² sans fenêtre au cinquième étage sans ascenseur.Quand tu finis par décrocher une visite, vient le moment le plus embarrassant : celui où tu dois t’exprimer. Primo, autant dire que mon vocabulaire relatif à l’immobilier était quasi-inexistant. Deuzio, dans les premiers échanges en langue étrangère, il y a toujours cette sorte de barrière psycholo-gique qui te fait oublier le peu de mots que tu connais. La so-lution ? Tenter le tout pour le tout : rajouter des « a » à la fin des mots français pour leur donner un air espagnol. Quoique le langage des signes s’est également avéré efficace... Le bara-gouinage espagnol : tout un art.Imagine la vague de soulagement une fois l’appartement (pas vraiment) de tes rêves trouvé. Seulement, le soulagement fait vite place à un autre sentiment : la solitude. Next step : partir à la rencontre d’autres Erasmus et inconnus en tous genres (pour plus d’informations sur les techniques d’approche de l’Erasmus, se référer à ma première chro-nique).Ensuite, tout s’accé-lère. Sorties tous les soirs, état d’euphorie permanent -resaca (« gueule-de-bois ») permanente aussi-, rencontres impro-bables, etc. Tu de fais des « amis », beau-coup, trop. Jusqu’au moment où tu te rends compte que se déplacer en troupeau de vingt ou trente personnes peut être un peu handicapant. Au bout de la deu-xième semaine, la fatigue te submerge et tu tombes malade. Et là, un seul re-mède : l’alcool. Ses vertus désinfectantes se sont avérées très efficace dans mon cas (true story).

LE CAP DU PREMIER MOIS

Un mois, c’est rien ! Mais quand tu réalises que ça fait déjà ¼ du séjour, tu commences à penser à la fin (les plus matheux

d’entre vous en auront déduit que je ne reste que 4 mois). Le désir de savourer chaque moment se fait alors plus fort : flâner dans les rues, assister à une aurore barcelonaise de-puis son balcon, prendre un verre en terrasse en charmante compagnie... Déjà nostalgique, tu veux arrêter le temps. C’est alors que tu procèdes à des choix draconiens. Fini les clubs surpeuplés du bord de mer avec toujours la même musique commerciale. Place aux soirées folles de l’Apolo et aux petits cabarets concerts où tu te sens comme à la maison. Et là, les nuits barcelonaises deviennent vraiment magiques. Sans parler de l’ambiance de la colocation. À vrai dire, en arrivant dans cette ville, j’avais un peu le fantasme de L’au-

berge espagnole. Une grande coloc internationale, où tout le monde man-gerait et discuterait ensemble. Pour le coup, j’ai eu un bon karma : c’est exac-tement ce que j’ai trouvé. Seul incon-vénient, mon ap-partement est situé au cinquième étage sans ascenseur. Torture finalement plus que néces-saires pour élimi-ner les cervezas, bocadillos et tapas en tous genres.

LE DÉBUT DES COURS

Puis vient le (très dur) moment de reprendre le chemin de l’université. Quelle joie d’apprendre que tous tes cours se-ront en catalan ! Durant le premier cours, tu ne sais pas si tu dois rire ou pleurer. Avec le temps, on s’y fait. Et quand on comprend à peu près tout, on se la pète auprès des autres Erasmus. C’est la vie ! Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les Catalans sont très accueillants et serviables. En cours, tout le monde te parle, t’intègre, les professeurs sont à ton écoute. Bref, rien à voir avec la France ! Au début des cours, je me suis fait une promesse : ralentir la cadence au niveau des sorties. Très difficile. Impossible. Les Espagnols ont LA solution : la sieste. Il en aura fallu du temps, de longs après-midis d’entraînement pour arriver me laisser aller à la paresse. Réfractaire à cette pratique depuis ma plus tendre enfance, je suis aujourd’hui forcée d’admettre qu’elle est bien utile. La sieste : check !

DANS LE PROCHAIN ÉPISODE

Barcelone nous envoûte, nous surprend, nous révèle. « Ne jamais dire jamais », tel est le premier enseignement tiré de mon aventure barcelonaise... À suivre !

Margaux Lacroux

carte postaleBOIRE ET DÉBOIRES D’UNE ERASMUS À BARCELONE

CHRONIQUE #2

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animaux en ville

Grouillant dans nos villes, certains les haïssent, d’autres les chérissent. Survolant nos têtes, ils peuvent être nos amis comme notre phobie.Mais qui sont-ils vraiment ?De qui est-ce que je parle ? Des pigeons évidemment !Les pigeons (ou Columba) ! Cet élément urbain si discret mais si présent dans notre quotidien d’étudiants citadins.Parfois attendrissants avec leurs petites plumes grises dorées et leur regard reflétant l’intelligence zéro, ils souffrent pourtant d’une réputation fort mitigée. Si cer-tains apprécient leur compagnie (si on peut ainsi qualifier leur présence), d’autres vouent une haine implaccable à ceux qu’ils surnomment les «rats du ciel». On peut ainsi ranger la population en deux catégories : les amis des pigeons, ceux qui les nourissent, les entretiennent, les mamies qui n’ont rien d’autre à faire de leur dimanche après-midi ; et leurs ennemis, ceux qui les maudissent eux et leurs innombrables fientes, qui rêvent de les attraper et de leur tordre le cou à chaque fois qu’ils les croisent (mais qui n’y arrivent pas, c’est agile un pigeon), ou qui les fuient comme la peste ailée.On peut ainsi écouter les arguments de chaque parti : «Ça donne une touche de nature en ville», «C’est comme des anges urbain, c’est trop poétique», «Ils sont tout ce que j’ai depuis la mort de mon René», contre «Ils chient par-tout c’est dégueulasse», «Leurs fientes abîment les monu-ments, c’est honteux !», «Ils ont un regard fourbe, je suis sûr qu’ils préparent un truc», ou encore «Je déteste les pigeons !» (Oldelaf).Cela donne parfois lieu à de sombres affrontements, comme la triste guerre de la Place Laffargue à Bordeaux, qui a opposé une mamie de 75 ans à la tête de l’armée des 500 pigeons qu’elle entretenait quotidiennement avec plus de 10 kilos de graines, et la police municipale et les commerçants du coin. Bilan de la bataille : une cicatrice sur le front du responsable en hygiène de la ville, qui a été blessé par un coup de poêle bien placé par la mémé. Paix à sa crédibilité.Pour comprendre les motivations de chaque parti, nous devons remonter dans le temps et observer l’Histoire des Pigeons. D’où viennent t-ils ?Les pigeons de ville, principalement issus des races bi-set (90%) et ramier (10%), ont un lourd passé derrière eux. Occupant originellement les plaines et les falaises, ils furent l’un des premiers animaux domestiqués par l’Homme durant la préhistoire. En effet : fort dociles, leur viande est fortement appréciée et leur fiente possède d’excellentes propriétés d’engrais. Dès l’antiquité, les Égyptiens, les grecs, les perses et les chinois leur attri-buèrent leur rôle de messagers, métier qu’ils pratiquèrent à merveille pendant plus de 2000 ans. Ils jouèrent même un rôle essentiel lors de la Seconde Guerre mondiale et reçurent une médaille d’honneur et une statue à leur effi-gie. Au service des militaires, des marchands, comme des

particuliers, leur destin fut pourtant bouleversé lors de notre entrée dans le monde moderne. Au même titre que les caissières, ils furent progressivement remplacés par la technologie, d’abord par le télégramme puis radicalement par le téléphone. On observa ainsi un taux de chômage de presque 100% chez les populations de columba, et ce fut la décadence. Plus d’emploi, privés de leurs logements de fonction, ils furent livrés à eux mêmes et vivent désormais dans la rue, retournant à l’état sauvage : c’est le phéno-mène de marronage.Ils furent alors accusés de tous les maux, boucs émis-saires parfaits d’une société qui ne voulait plus d’eux. Po-tentiels porteurs de 4 maladies transmissibles à l’homme, comptant dans leurs symptômes asthme, grippe fièvrée, atteintes pulmonaires et autres joyeusetés, ils sont poin-tés du doigt à chaque épidémie. Leurs fientes, pouvant pourtant être utiles en jardinage, sont particulièrement acides et dégradent les bâtiments et les monuments. Elles forment aussi des nids de bactéries qui peuvent être nocives pour l’homme, et peuvent favoriser la croissance de plantes qui abîment encore plus les constructions. On se mit alors à les haïr et les tuer par milliers à partir de 1960, utilisant des techniques plus ou moins orthodoxes et controversées (étouffement, empoisonnement, mas-sacre avec divers outils). Les défenseurs de nos compa-triotes ailés se sont alors soulevés, et les massacres furent limités. Mais le pire était encore à venir. Sous pretexte d’une évolution trop rapide de la popula-tion des pigeons, leur vieil ami l’Homme, celui qu’ils ont assidument servi pendant des millénaires et qui les dé-nigre maitenant, exècute l’ultime trahison en s’attaquant à leurs attributs virils !Camouflés sous la forme de magnifiques pigeonnières, ce sont des centres de stérilisation des pigeons que l’Homme a mis en place. Tous les moyens les plus fourbes sont bons pour limiter leur population : en plus des «pigeonniers contraceptifs», l’introduction de rapaces dans certaines villes, la stérilisation par le biais de nourriture chimique disséminée un peu partout ou encore le retour à la chasse pure et dure (au filet et à la carabine, de diou), sont utili-sés dans nos municipalités. Ça donne froid dans le dos, ou plutôt dans le bec.Alors, après tout ce que nous leur avons fait subir, peut-on vraiment leur en vouloir quand ils lâchent une ou deux fientes sur un monument ou sur nos têtes ? Ou devrions nous plutôt nous inquiéter, face à ce qui pourrait en fait être le début de la rebellion du peuple Columba, révolté par sa condition ?

Restez vigilants envers les pigeons, personne ne sait ce qui se cache vraiment derrière un roucoulement.

Julian Bacabara

LES SDF DU CIEL

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animaux en ville

Alors que nous nous préparions tous mentalement à passer une soirée sous le signe de l’horreur et de l’ef-frayant, une nouvelle a réussi en quelques heures à percer le net et à venir jusqu’aux oreilles de tous les Bordelais. En bref, un lama prénommé (sans jeux de mot) Serge a été volé et tiré jusque dans notre cher Tram B par cinq jeunes éméchés.

En l’espace d’un jour, leur virée nocturne était connue de tous et faisait le buzz sur internet. Un grand nombre de journaux se sont arrachés l’information, tel que Sud-Ouest (qui grâce à cette histoire a dépassé son record de visites sur son site internet), Le Parisien ou encore l’Express et tous soulignent le côté insolite de cette idée mésaventure alcoolisée. Sur Facebook, les jeunes par-tagent et échangent sur ce fais divers des plus incongrus, on élève les Bordelais au rang d’idoles et des pages sont rapidement crées, l’une représentant Serge, le Lama du Tram B de Bordeaux avec plus de « 66 000 j’aime » tandis qu’une autre soutient Les cinq Bordelais qui ont prome-né « Serge » le lama dans le Tramway dans leur prochain procès contre le cirque qui a évidemment porté plainte, rassemblant plus de « 500 000 j’aime » à l’heure où j’écris cet article, dépassant même la page du président actuel. Serge qui avait conquis le cœur de ses cinq ravisseurs a réussi là où Le chinois de Bordeaux qui danse a failli, il s’est répandu sur le net comme une traînée de poudre.

La célébrité de Serge ne s’arrête pas là, que ce soit sur twitter avec un faux-compte SergeleLama qui possède

déjà 1 700 followers et où son nom est évoqué par des milliers de personnes, ou sur Tumblr avec lelamadebor-deaux.tumblr.com, notre ami à quatre pattes a réveillé les foules et remue le web comme peu ont réussi à faire avant. Son image est déclinée sur tous les supports. Il ins-pire des musiciens français qui parodient Papaoutai de Stromae en créant une chanson qui s’intitule Lamaoutai, sa photo traverse internet et devient un meme, avec des centaines de montages tous plus drôles les uns que les autres. Même la télévision s’empare de son image et va jusqu’à essayer d’interviewer l’animal tandis que la nou-velle passe au JT national de France 3. Plus rien n’arrête Serge. Et pour couronner le tout, Serge Lama, le chanteur, s’est laissé prendre au jeu et s’est exprimé dans LePari-sien.fr suite à la soirée mouvementée de son homonyme, « Grâce à cette histoire, j’aurais au moins pris une fois le tramway à Bordeaux » plaisante-t-il.

Cette histoire qui aurait pu mal se terminer, pour le Lama comme pour ses cinq amis, a finalement eu un immense impact sur internet et continue de faire parler les inter-nautes. Elle permet même au cirque d’où provenait Serge d’avoir de la publicité gratuite, espérons que les juges seront cléments avec nos camarades Bordelais qui ne pensaient pas à mal comme le dit si bien Mathieu, un des ravisseurs, dans le Sud-Ouest « On adore les animaux, on l’a promené avec nous comme on aurait fait avec un bon chien. ». Plus de peur que de mal donc, et une bonne soi-rée pour Serge qui continue de faire son show sur le web !

Margot Garmendia

APRÈS LE LAMASTICOT, LE LAMWAY ?

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Chassol « Indiamore » - FILMLe Rocher de PalmerLe 7 novembre à 20h30Une magnifique projection d’un film qui allie la vie, les images, les sons, les couleurs, les bruits et le trafic de l’Inde. Mis en musique par une suite d’accords qui ne ressemblent qu’au style de Chas-sol. Louis Bertignac - MUSIQUELe KrakatoaLe 7 novembre à 20h30Bertignac laisse de côté les zéniths pour vous proposer un concert inti-miste qui ravira les fans du rock fran-çais. Le maître de la gratte arrivera à vous emporter dans un univers bien à lui alors laissez-vous bercer !Entrée : 34€

Chatte sur un toit brûlant - THEATRELe TNBALe 8 novembre à 20h30 Claudia Stavisky met en scène l’envers du rêve américain des années 50 : elle raconte à travers cette pièce l’oppres-sion du conformisme social, la violence des sentiments, le poids de l’hypocri-sie.Entrée : 25€

SUR UN MALENTENDU…

Jeff Panacloc - INCLASSABLELa MédoquineLe 8 novembre à 20h30 Pour les férus de peluches et de ven-triloquie venez applaudir Jeff et sa ma-rionnette Jean-Marc qui sauront vous faire passer un moment… incongru !

Patrick Bruel - MUSIQUELa patinoire de MeriadeckLe 9 novembre Après son concert nostalgique sur France 2, notre cher Patrick vient se casser la voix sur Bordeaux. Mesde-moiselles, préparez votre gosier : Pa-triiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiick !

Les deux font le père - THEATRECafé-théâtre des ChartronsJusqu’au 9 novembre, du mercredi au samedi à 20h30Emmanuel et Gabriel, deux colocs, ryth-ment leur vie de jeux vidéo, de soirées entre potes et de picoles… jusqu’au jour où leur voisine se voit expulser du territoire et leur confie son bébé… Fous rires garantis ! Entrée : 18€

Festival les Inrocks - MUSIQUE @ Rock School Barbey Samedi 9 novembre à 21hCette 26ième édition du festival ras-sembleras cette année sur Bordeaux Temples, Drenge et Casual sex. Let’s rock ! Entrée : 17/20 euros

Projote et The Indiggnation – Naâ-man - MUSIQUELe Krakatoa Le 10 novembre à 20h30Pour les passionnés et les experts du reggae : une programmation qui ne laisse pas à désirer.Entrée : 20€

Jane Birkin : « Arabesque » - MUSIQUELe Rocher de PalmerLe 12 novembre à 20h30Jane Birkin reprend le dernier album déclaration que l’ « homme à tête de chou » lui avait concocté peu avant son décès. Sur des sonorités andalouses, al-gériennes, et gitanes, laissez-vous por-ter par ces chansons intemporelles.Entrée : 29€

Héros de notre enfance – SOIREE ISICLe ToritoLe 14 novembre à 22hLes power rangers, les tortues ninja ou encore cendrillon et la belle au bois dormant, venez le temps d’une soirée revêtue des habits de vos préférez per-sonnages pour les faire revivre avec quelques vodka dans le nez !

Couscous aux lardons - THEATREThéâtre Le VictoireLe 14 et 15 novembre à 21h30« Rachid aime Marie-Sophie. Marie-So-phie aime Rachid. » Dans ce Vaudeville, Farid Omori met en avant le choc des cultures à travers une entité connue de tous : le couple !Entrée : 19€

Michael E.Smith - EXPOSITIONCAPCDu 14 novembre au 12 décembreUne exposition au ton post-apocalyp-tique dans laquelle l’artiste américain revisite les matériaux bruts du quoti-dien et nous offre un regard différent sur le milieu urbain.Entrée : 2,50€

Sigma - EXPOSITIONDu 14 novembre au 02 marsCAPCL’archive vivante d’un festival présen-

tant les dessous de la contre-culture américaine et européenne de 1965 à 1995. Cette exposition proposera une grande variété de supports (design, éco-logie…) tous plus curieux les uns que les autres. Entrée : 2.50 euros

Salon des créateurs et des ateliers d’art - EXPOSITION Du 15 au 17 novembre Hangar 14Ce salon mêle le plaisir de dénicher des objets originaux et uniques à l’opportu-nité de rencontrer des créateurs dont le savoir-faire reste incontournable.Entrée : 4 euros

Ana Moura - MUSIQUELe Rocher PalmerLe 16 novembre à 20h30Cette jeune portugaise remet au goût du jour le fado. Elle l’habille de sa voix grave pour en faire du fado pop ! Sans oublier sa collaboration avec Prince et Mick Jagger…Entrée : 17€

Skip and Die - MUSIQUE @ Rock School Barbey Samedi 16 novembre à 21hEvadez-vous le temps d’un concert sur les routes africaines sur lesquelles se sont rencontrés les membres du groupe. Un mélange entre sonorités modernes et traditionnelles des plus réussi. Entrée : 16/19 euros

Local Natives + Cloud Control – MUSIQUE@ Rock School Barbey Mardi 19 novembre à 21h Ne manquez pas ces deux groupes respectivement californiens et australiens qui vous fe-ront voyager dans leur univers folk. Entrée : 18/21 euros

Machine Feydau – THEATRE – EVENEMENT ISICTNBALe 21 novembre à 19h30Composé de 4 pièces, Notre Futur, Tail-leur pour dames, L’homme de paille et Dormez je le veux, ce Machine Feydeau couronne les 3 années de formation de la 2ème promotion de l’éstba.Entrée: 10€ (Tarif ISIC)

I AM - MUSIQUELe Rocher de PalmerLe 22 novembre à 20h30La légende ! 25 ans de carrière ! La base du Rap français ! Pour leur sixième al-bum « Arts Martiens » ils reviennent un rap mature, un rap d’adulte.Entrée: 27€

Agenda du mois

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H, an incident - THEATRETNBALe 23 novembre à 20h30Un opéra théâtralisé « post-humain » : la musique est robotisée, la mise en scène machinée et l’acteur pixélisé. Un monde, où Kris Verdonck montre le surréel face à la folie de nos sociétés esclaves de la technologie.Entrée : 15€

Le noir te va si bien - THEATREThéâtre des SalinièresLe 24 novembre à 15hDeux serials killers cherché dans le monde entier, une femme, un homme et une idée géniale d’un policier malin : rires garantisEntrée : 20€

Ayo - MUSIQUELe Rocher de PalmerLe 27 novembre à 20h30Pour une soirée musicale guidée par la simplicité, la bonne humeur et la détente, Ayo est la meilleure des alter-natives. Laissez-vous bercer par sa voix suave et chaleureuse.Entrée : 28€40

Gesaffelstein – MUSIQUE - EVENEMENT ISICLe Rocher de PalmerLe 28 novembre à 20h30Mike Levy veut se démarquer de la dubstep et de la transe en abordant une techno noire et obnubilante. Entre remix et création ses lives sont d’une méticulosité irrésistible.Entrée : 27€ (Place ISIC à 5€ !!!!!)

Dementia (The day of my great hap-piness) - THEATRETNBALe 29 novembre à 20hUn théâtre de Kornél Mundruczo fort et pénétrant. Il aborde dans cette pièce la survie dans notre société de crise et de corruption autour du phénomène de suicides collectifs.Entrée : 15€

Girls in Hawaii - MUSIQUELe KrakatoaLe 30 novembre à 20h30Le retour de Girls in Hawaii est une bonne nouvelle ! Alors venez écouter leur nouvel opus aux sonorités pop rock !Entrée : 20€

Jamie Cullum - MUSIQUELe Rocher de PalmerLe 1 décembre à 20h30Le plus gros vendeur de disques de jazz en Angleterre, le jeune « king » jazzy vous invite à partager un de ses concerts qui en surprendra plus d’un…Entrée : 31€

Keziah Jones - MUSIQUELe Rocher de PalmerLe 3 décembre à 20h30Blues et Funk man, Keziah Jones ne se présente plus ! A ne surtout surtout pas louper !Entrée : 29€50

LES AVANTS PREMIERES UGC :

Casse-tête chinoisMardi 12 novembre… En présence du réalisateur Cédric KLAPISCHHenri Mardi 19 novembre… En présence de la réalisatrice Yolande MOREAUThe lunch boxMercredi 20 novembre… En présence du réalisateur Ritesh BATRA et de l’ac-trice Nimrat KAURBelle et Sebastien Jeudi 28 novembre… En présence de l’équipe du film

Après deux mois de travail acharné à l’ISIC, nous avons le droit à une semaine de vacances bien méritée. Je me suis retrouvé ce mois-ci au Musée d’Art Moderne de Paris. Après avoir parcouru Decorum et ses magnifiques œuvres tissées, ainsi que les peintures chinoises de Zeng Fanzhi, me voici dans le monde abstrait de Serge Poliakoff. Ce peintre russe a vécu péniblement avec les ressources qu’il a récoltées grâce à ses talents de guitariste. Après avoir traversé différents pays, il commença à séjourner au mi-lieu des années 1920 à Paris où il se mis à la peinture. Aujourd’hui, Poliakoff, c’est un art qui se dégage de toute représentation, mais c’est aussi l’un des peintres les plus puissants de sa génération avec entre autres Kandinsky et Delaunay.

Concernant l’exposition, nous avons le droit à près de 150 œuvres réalisées par l’artiste entre 1946 et 1969. Cette rétrospective de sa vie de peintre part de ses années de recherches jusqu’à ses dernières peintures modernes. Pour compléter le tout, un accrochage de gouaches, ainsi que divers objets réalisés d’après des œuvres du peintre comme une robe d’Yves Saint-Laurent sont exposés.Au départ vous trouverez peut-être une similitude trop importante entre ses œuvres, puis peu à peu vous décou-vrirez un équilibre des formes d’une complexité éton-nante. Cela couplé à une juxtaposition de couleurs judi-cieusement choisies, et vous voilà pris à rentrer dans son univers, et à ne plus vouloir en sortir.

Romain Cabirol

LE RÊVE DES FORMES

Expo

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cuisine

LE N’INFOBLOG AYANT À NOUVEAU ÉTÉ VICTIME D’UNE ATTAQUE, NOUS

AVONS MIS EN PLACE UN BLOG RELAIS LE TEMPS DE REMETTRE SUR PIED

NOTRE SITE : ninfauxblog.wordpress.

com

le jeu du

mois

Ça y est nous avons désormais bien entamé la saison automnale, et quoi de mieux que d’être devant un bon crumble aux pommes bien au chaud à l’intérieur pendant que les feuilles tombent des arbres à l’extérieur ? Alors voici la recette du crumble aux pommes, très simple et très rapide à faire, pour faire plaisir à vos amis lors d’un repas.

CRUMBLE AUX POMMESIl vous faut alors :- 1 kg de pommes- 125 g de farine- 75 g beurre + une noisette pour beurrer le plat- 225 g sucre semoule- 1 cuillère et demie à café de cannelle en poudre 1. Préchauffer votre four à thermostat 8.2. Éplucher, épépiner et couper les pommes en gros morceaux. Les faire réduire à feu fort 2 min avec une cuillerée à soupe d’eau puis maintenir la cuisson à feu doux pendant 10 min jusqu’à ce que les pommes ramol-lissent.3. Écraser les derniers gros morceaux de pommes à la fourchette. Mélanger les pommes avec 100 g de sucre et 1 cuillère à café de cannelle. Verser ce mélange dans un plat à gratin beurré.

4. Travailler énergiquement le beurre. Incorporer le reste du sucre et de cannelle, ainsi que les 150 g de farine, puis travailler le tout avec les doigts afin d’obtenir un sable grossier.5. Répartir sur la compote et cuire au four 25 min (grille centrale).

PETITS + : • Pour celles ou ceux fai-sant attention à ce qu’ils mangent je vous pro-pose de troquer le sucre basique par du sucre fructose qui est du sucre d’origine naturelle que l’on trouve dans les fruits et le miel : son pouvoir su-crant est 2 fois supérieur à celui du sucre classique, on consomme donc 2 fois moins de calories. • Pour une recette encore plus gourmande et encore plus rapide vous pouvez

opter pour un crumble au pain d’épice poire et pépites de chocolats. Pour cela il vous suffit de mettre une boite de 225 g de poire en jus dans un plat, d’y mélanger des pépites de chocolat. Puis faite fondre 50 g de beurre tout en faisant griller 4 ou 5 tranches de pains d’épices au grille-pain. Enfin émietter le pain d’épice et mélangez-le au beurre et mettez le tout sur les poires puis enfournez 10 min à 180 degrés.

Marine Gautier

TOUS À TABLE