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Argumentaire UMP - Non au cynisme électoral de la gauche : non au droit de vote des étrangers
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> ARGU FLASH < 18 septembre 2012
NON AU CYNISME ÉLECTORAL DE LA GAUCHE : NON AU DROIT DE VOTE DES ÉTRANGERS
75 députés du PS ont réclamé dans une tribune du Monde, le 18 septembre 2012, que François
Hollande tienne sa promesse de campagne qui vise à donner le droit de vote aux étrangers non
communautaires aux élections locales.
1°) Sur la forme, nous sommes en plein dans la méthode Hollande qui mêle art de la
diversion d’un côté et art de l’ambiguïté de l’autre :
� Diversion : après l’annonce d’un projet de loi sur le mariage homosexuel, intervenue dès
le lendemain de l’interview télévisée manquée de François Hollande, c’est au tour de la
question du droit de vote et d’éligibilité des étrangers d’être utilisée afin de détourner
l’attention des Français des cafouillages de la majorité et de son impuissance face à la
crise. Cette façon d’instrumentaliser des débats de société cruciaux à des fins
politiciennes est particulièrement déplacée.
� Ambiguïté : comme d’habitude, François Hollande refuse de trancher, cherche à
ménager les uns et les autres et à dire à chacun ce qu’il veut entendre… Du coup, il
téléguide 75 députés qui appellent, dans les colonnes du Monde, au droit de vote des
étrangers et, simultanément, demande à Manuel Valls de tempérer cette ardeur en
disant que ce n’est pas « une revendication forte dans la société française ». Tout cela
est un jeu de rôle bien orchestré qui vise simplement à brouiller les pistes.
Résultat, personne ne sait très bien où François Hollande veut en venir et c’est exactement
ce qu’il cherche. C’est comme cela que François Hollande a dirigé le PS pendant 10 ans, tout
en machiavélisme, en faux-semblants, en manœuvres dilatoires… le problème est que
François Hollande doit enfin se rendre compte qu’on ne peut pas gérer la 5ème puissance
du monde comme on gère le PS !
2°) Sur le fond, l’UMP a toujours affirmé son opposition au droit de vote et d’éligibilité des
étrangers. C’est un sujet extrêmement grave et sérieux, qu’on ne peut pas traiter à la légère
comme le fait la gauche.
Si nous sommes contre ce principe, ce n’est pas pour stigmatiser, mais tout simplement
parce que notre tradition républicaine est claire : en France la souveraineté populaire est
fondée sur le lien entre citoyenneté et droit de vote. On vote parce que l’on est Français.
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Et si un Européen peut voter à certaines élections en France, c’est parce qu’il dispose de la
citoyenneté européenne et qu’il y a réciprocité, autant d’éléments absents de la proposition
du PS. Donner le droit de vote aux étrangers, cela reviendrait donc à vider la citoyenneté
d’une part essentielle de sa substance.
Si l’on veut accéder au droit de vote, qui est la plus haute manifestation de l’appartenance à
notre pays, il faut faire la démarche de vouloir lier son destin à la France en demandant la
nationalité française et en entamant une procédure de naturalisation. D’ailleurs, les
étrangers sont les premiers à adhérer à cette vision exigeante de la citoyenneté puisque la
possibilité d’acquérir le droit de vote est la première motivation citée par 73% des personnes
qui entament une démarche de naturalisation (rapport de François Enel et Cyrille Cazenave
«L’acquisition de la nationalité française et le parcours d’intégration », mai 2009).
3°) Les arguments de la gauche pour donner le droit de vote aux étrangers ne tiennent pas
� Pour la gauche, les étrangers payent des impôts locaux, ils devraient donc pouvoir
voter aux élections locales. C’est l’argument employé par François Hollande : « dès lors
qu'un certain nombre de résidents en France payent des impôts locaux (...), il est normal
qu'ils puissent avoir la possibilité d'en vérifier le bon usage par un droit de vote
uniquement pour les élections municipales » (Madrid, octobre 2011).
C’est une conception rétrograde du vote qui nous ramène à l’époque du suffrage
censitaire où seuls ceux qui payaient des impôts pouvaient voter. Le droit de vote ne
s’achète pas ! Et si l’on suit ce raisonnement jusqu’au bout, les étrangers payent aussi
des impôts nationaux, pourquoi ne pourraient-ils pas voter aux élections nationales ? À
l’inverse, si on applique la logique socialiste de lier le vote à l’impôt, doit-on retirer le
droit de vote aux Français qui ne paient pas d’impôts ? C’est absurde !
� Pour la gauche, donner le droit de vote aux étrangers, c’est en finir avec une rupture
d’égalité. Or, il n’y a pas de rupture d’égalité : si les étrangers vivant en France ne veulent
pas accéder à la nationalité française, et donc au droit de vote, ils ne sont pas pour
autant privés de citoyenneté puisqu’ils peuvent voter lors des élections qui ont lieu
dans leurs pays d’origine.
� Et puis le PS veut donner le droit de vote à tous les étrangers sans aucune exigence de
réciprocité. Comment comprendre qu’on donne le droit de vote à un étranger, un
Algérien vivant en France par exemple, alors qu’un Français en Algérie ne pourrait pas
voter ? Il y a là une vraie rupture d’égalité qui ne semble pas choquer les socialistes
d’ordinaire si sourcilleux sur tout ce qui touche à « l’égalité réelle »…
4°) La vérité, c’est qu’au-delà de la volonté de faire diversion pour détourner l’attention de
leur mauvaise gestion de la crise, les socialistes veulent surtout séduire un vote
communautaire en vue d’élections municipales difficiles. Pour empêcher une vague bleue
en 2014, la gauche veut donner le droit de vote aux étrangers en pariant qu’il lui sera
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favorable. C’est d’ailleurs ce qu’avait recommandé en filigrane la Fondation Terra Nova,
dans son rapport « Gauche : quelle majorité électorale pour 2012 ?» Et c’est ce qu’avouent
les 75 députés signataires de la tribune dans le Monde « la réforme doit intervenir
rapidement, pour se donner les moyens de l'appliquer lors des prochaines municipales » et de
changer « la nature du corps électoral ». C’est aussi ce qu’a confirmé le ministre des
Relations avec le Parlement sur BFM TV le 18 septembre : « L'engagement présidentiel sera
tenu avant la fin de la législature et probablement au cours de l'année 2013 pour les
élections de 2014 ».
Le droit de vote des étrangers n’est donc pas pour le PS un combat de conviction mais un
petit calcul électoral. Favoriser le vote communautaire pour compenser la perte du vote
populaire, voilà la très cynique équation que nous propose une gauche prête à sacrifier
l’intérêt général pour garder le pouvoir.
C’est une attitude totalement irresponsable, alors que nous voyons, comme tous les
Français, se multiplier les pratiques communautaristes et qu'un certain nombre
d'extrémistes intégristes viennent provoquer la République par des propos, des actes ou
des manifestations inacceptables.
5°) Tout cela est inacceptable. L’UMP demande immédiatement au président Hollande de
clarifier ses intentions concernant l'introduction du droit de vote des étrangers non
communautaires aux élections locales.
Sur un sujet qui touche à la souveraineté nationale, seul le peuple français, par la voie du
référendum, peut avoir légitimité pour se prononcer.