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QUOTIDIEN DE LA NOUVELLE AGENCE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 61 — CH-1026 ECHANDENS-DENGES Vendredi-dimanche 1 er -3 septembre 2017 | Numéro 154 | Créé en 1950 | Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,50 EUR Le marché va décupler Enceintes connectées: bons échos du côté des analystes PAGE 19 www.ram-ai.com 9HRLEMB*jeiaae+[F\K\A\N\F MATTEO IANNI Les PME ne sont pas abandonnées par la finance. C’est le sentiment qui ressort de la 12 e édition du FO- ROM qui s’est tenu hier à Yver- don. Le thème du débat portait sur la difficulté pour les PME de trou- ver du financement, en matière d’investissement ou de dévelop- pement. Fin 2016, les crédits ban- caires aux PME représentaient 295 milliards de francs. Les banques maintiennent cet effort et développent leur offre numé- rique pour répondre aux besoins spécifiques de cette clientèle. Dans leur course au financement, les PME bénéficient aussi des coo- pératives de cautionnement. Ces associations facilitent l’accès aux crédits d’exploitation ou d’inves- tissement en faveur de petites et moyennes entreprises en se por- tant garant auprès des banques. La conférence a aussi apporté un éclairage sur les nouvelles ap- proches de financement. Parmi elles, le financement participatif et ses dérivés, comme le crowde- quity, qui recouvre le financement d’entreprises par des prises de par- ticipations au capital. FOROM a également été l’occa- sion pour Andréa M. Maechler, membre du directoire de la BNS, de faire part de la détermination de l’institution à maintenir sa po- litique de taux négatifs malgré la récente détente du franc. PAGE 8 Non, la finance n’a pas abandonné les PME FOROM. La 12 e édition a abordé le thème du financement des entreprises. Les solutions alternatives se développent. SMI 8925.45 +0.84% +0.25% DOW JONES 21948.10 8880 8900 8920 8940 21880 21915 21950 21985 BSL. Fondée en 1987, l’école privée a déjà diplômé 1300 étudiants. La BSL compte actuellement 250 per- sonnes en formation, de plus de 60 nationalités diffé- rentes. L’entrepreneuriat est, depuis le début, au centre des programmes proposés. PAGE 8 La Business School Lausanne a 30 ans MENACE DES TENDANCES CENTRALISATRICES La compétitivité du fédéralisme PAGE 8 BANQUE DE GESTION PRIVÉE À GENÈVE Reyl bon dans sa catégorie PAGE 4 GRÂCE À UN PARTENARIAT AVEC DEUTZ Liebherr crée des emplois à Bulle PAGE 6 STRATÉGIE D’OUTSOURCING CONFIRMÉE Tornos taille dans l’usinage PAGE 6 LE SITE D’EGERKINGEN N’EST PAS RENTABLE Nestlé restructure Galderma PAGE 7 CONCOURS START-UP DE LA RTS Vaudoise assure le parrainage PAGE 8 VOYAGE DE DORIS LEUTHARD EN INDE Accord de libre-échange en vue PAGE 8 MARCHÉ SUISSE DES ACTIONS Le SMI repasse les 8900 points PAGE 9 ELSA FLORET Vigiswiss a vu le jour sous la forme d’une association à but non lucratif dont le but est de créer un label de sécurité suisse des centres d’hébergement des données. «Tel le SIHH, qui re- groupe les artisans de la haute horlogerie; Vigiswiss a pour but de lancer un label suisse sur la sé- curité des données. La Suisse se classe au troisième rang des meil- leurs localisations pour établir des centres d’hébergement, après l’Islande et la Norvège», précise Fabrice Consenti, membre co- fondateur de Vigiswiss, qui cite l’étude Data Centre Risk Index de Cushman & Wakefield (2016). Une centaine de centres d’hébergement de design de sé- curité Tier 4, existent dans le monde, dont 2 en Suisse. PAGE 7 La Suisse dans le top 3 de la sécurité des données FABRICE CONSENTI. Vigiswiss sera présent au lancement du label Swiss Made Security. LA MARIVE. Près de 550 participants étaient présents hier dans la plus grande salle de réunion de la région. Genève www.lindegger-optic.ch CHRISTIAN AFFOLTER La démarche entrepreneuriale chère au fondateur et CEO d’In- vestis Stéphane Bonvin s’est faite ressentir par une volonté d’ex- ploiter les conditions sur les mar- chés de capitaux toujours parti- culièrement favorables. La croissance réalisée au premier se- mestre est ainsi en partie orga- nique, en partie due aux acquisi- tions. La valeur du portefeuille a ainsi dépassé la barre du milliard de francs pour la première fois, soutenue également par des re- valorisations. Sans augmentation notable des frais d’exploitation. Il a en outre remplacé des em- prunts hypothécaires par des obli- gations, à des taux sensiblement inférieurs. Il en est résulté non seulement une hausse de revenus de 18% à 94 millions de francs, mais même un bond de 40% du bénéfice, à 28 millions. Les services y contribuent de ma- nière notable, puisque leur marge Ebit a augmenté de 2,2% à 5%, l’Ebit lui-même ayant plus que doublé. Les mesures prises pour améliorer la rentabilité ont été ef- ficaces, l’arrêt de l’activité d’en- treprise générale y ayant égale- ment contribué. Investis démontre une fois de plus que même lorsque la situation sur le marché immobilier reste plutôt positive, les services en tant que deuxième activité peuvent faire du sens. La volonté d’utiliser la digitalisation pour lancer les pro- chaines initiatives de croissance permettra de le vérifier au cours des prochains mois. Elle pourrait même créer des synergies. PAGE 5 Immobilier et services combinés avec succès Investis conserve l’exposition lémanique du portefeuille immobilier et l’activité suisse du côté des services. PHILIPPE REY Le groupe Pictet demeure une ré- férence dans ses métiers dont la gestion privée, si l’on considère ses résultats au premier semestre 2017. L’ensemble de différents critères financier importants le place au top de son industrie, no- tamment en termes d’actifs sous gestion ainsi que de rendement des fonds propres et de solvabilité, des éléments essentiels. Même si certains concurrents font mieux s’agissant de paramètres finan- ciers pris séparément. Toutefois, ce qui est important est la performance d’ensemble et la constance dans une industrie qui a dû faire face à des gros défis et s’adapter drastiquement, mais qui repose sur une croissance natu- relle à long terme des patrimoines privés et institutionnels. PAGE 4 Pictet est une référence dans ses métiers Les chiffres semestriels démontrent que la banque se maintient au top dans la gestion de fortune et d’actifs.

Non, la finance n’a pas - EDIFICOM · Rédacteur en chef: François SCHALLER - Agefi Société de l'agence économique et financière S.A. à Genève Subject: Quotidien d'analyse

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Page 1: Non, la finance n’a pas - EDIFICOM · Rédacteur en chef: François SCHALLER - Agefi Société de l'agence économique et financière S.A. à Genève Subject: Quotidien d'analyse

QUOTIDIEN DE LA NOUVELLE AGENCE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE

JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 61 — CH-1026 ECHANDENS-DENGES

Vendredi-dimanche 1er-3 septembre 2017 | Numéro 154 | Créé en 1950 | Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,50 EUR

Le marché va décupler

Enceintes connectées:bons échos du côtédes analystes PAGE 19

www.ram-ai.com

9HRLEMB*jeiaae+[F\K\A\N\F

MATTEO IANNI

Les PME ne sont pas abandonnéespar la finance. C’est le sentimentqui ressort de la 12e édition du FO-ROM qui s’est tenu hier à Yver-don. Le thème du débat portait surla difficulté pour les PME de trou-ver du financement, en matièred’investissement ou de dévelop-pement. Fin 2016, les crédits ban-caires aux PME représentaient295 milliards de francs. Lesbanques maintiennent cet effortet développent leur offre numé-rique pour répondre aux besoinsspécifiques de cette clientèle. Dans leur course au financement,les PME bénéficient aussi des coo-pératives de cautionnement. Ces

associations facilitent l’accès auxcrédits d’exploitation ou d’inves-tissement en faveur de petites etmoyennes entreprises en se por-tant garant auprès des banques.La conférence a aussi apporté unéclairage sur les nouvelles ap-proches de financement. Parmielles, le financement participatifet ses dérivés, comme le crowde-quity, qui recouvre le financementd’entreprises par des prises de par-ticipations au capital. FOROM a également été l’occa-sion pour Andréa M. Maechler,membre du directoire de la BNS,de faire part de la déterminationde l’institution à maintenir sa po-litique de taux négatifs malgré larécente détente du franc. PAGE 8

Non, la finance n’a pasabandonné les PMEFOROM. La 12e édition a abordé le thème du financement des entreprises. Les solutions alternatives se développent.

SMI 8925.45

+0.84% +0.25%

DOW JONES 21948.10

8880

8900

8920

8940

21880

21915

21950

21985

BSL. Fondée en 1987, l’école privée a déjà diplômé1300 étudiants. La BSL compte actuellement 250 per-sonnes en formation, de plus de 60 nationalités diffé-rentes. L’entrepreneuriat est, depuis le début, au centredes programmes proposés. PAGE 8

La Business SchoolLausanne a 30 ans

MENACE DES TENDANCES CENTRALISATRICES

La compétitivité du fédéralisme

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BANQUE DE GESTION PRIVÉE À GENÈVEReyl bon dans sa catégorie

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GRÂCE À UN PARTENARIAT AVEC DEUTZLiebherr crée des emplois à Bulle

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STRATÉGIE D’OUTSOURCING CONFIRMÉETornos taille dans l’usinage

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LE SITE D’EGERKINGEN N’EST PAS RENTABLENestlé restructure Galderma

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CONCOURS START-UP DE LA RTSVaudoise assure le parrainage

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VOYAGE DE DORIS LEUTHARD EN INDEAccord de libre-échange en vue

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MARCHÉ SUISSE DES ACTIONSLe SMI repasse les 8900 points

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ELSA FLORET

Vigiswiss a vu le jour sous laforme d’une association à butnon lucratif dont le but est decréer un label de sécurité suissedes centres d’hébergement desdonnées. «Tel le SIHH, qui re-

groupe les artisans de la hautehorlogerie; Vigiswiss a pour butde lancer un label suisse sur la sé-curité des données. La Suisse seclasse au troisième rang des meil-leurs localisations pour établirdes centres d’hébergement, aprèsl’Islande et la Norvège», précise

Fabrice Consenti, membre co-fondateur de Vigiswiss, qui citel’étude Data Centre Risk Indexde Cushman & Wakefield(2016). Une centaine de centresd’hébergement de design de sé-curité Tier 4, existent dans lemonde, dont 2 en Suisse. PAGE 7

La Suisse dans le top 3 de la sécurité des données

FABRICE CONSENTI. Vigiswiss

sera présent au lancement

du label Swiss Made Security.

LA MARIVE. Près de 550 participants étaient présents hier

dans la plus grande salle de réunion de la région.

Genève www.lindegger-optic.ch

CHRISTIAN AFFOLTER

La démarche entrepreneurialechère au fondateur et CEO d’In-vestis Stéphane Bonvin s’est faiteressentir par une volonté d’ex-ploiter les conditions sur les mar-chés de capitaux toujours parti-culièrement favorables. Lacroissance réalisée au premier se-mestre est ainsi en partie orga-nique, en partie due aux acquisi-tions. La valeur du portefeuille aainsi dépassé la barre du milliardde francs pour la première fois,soutenue également par des re-valorisations. Sans augmentationnotable des frais d’exploitation.Il a en outre remplacé des em-prunts hypothécaires par des obli-gations, à des taux sensiblementinférieurs. Il en est résulté nonseulement une hausse de revenus

de 18% à 94 millions de francs,mais même un bond de 40% dubénéfice, à 28 millions.Les services y contribuent de ma-nière notable, puisque leur margeEbit a augmenté de 2,2% à 5%,l’Ebit lui-même ayant plus quedoublé. Les mesures prises pouraméliorer la rentabilité ont été ef-ficaces, l’arrêt de l’activité d’en-treprise générale y ayant égale-ment contribué. Investisdémontre une fois de plus quemême lorsque la situation sur lemarché immobilier reste plutôtpositive, les services en tant quedeuxième activité peuvent fairedu sens. La volonté d’utiliser ladigitalisation pour lancer les pro-chaines initiatives de croissancepermettra de le vérifier au coursdes prochains mois. Elle pourraitmême créer des synergies. PAGE 5

Immobilier et servicescombinés avec succèsInvestis conserve l’exposition lémanique du portefeuilleimmobilier et l’activité suisse du côté des services.

PHILIPPE REY

Le groupe Pictet demeure une ré-férence dans ses métiers dont lagestion privée, si l’on considèreses résultats au premier semestre2017. L’ensemble de différentscritères financier importants leplace au top de son industrie, no-tamment en termes d’actifs sousgestion ainsi que de rendementdes fonds propres et de solvabilité,

des éléments essentiels. Même sicertains concurrents font mieuxs’agissant de paramètres finan-ciers pris séparément. Toutefois, ce qui est important estla performance d’ensemble et laconstance dans une industrie quia dû faire face à des gros défis ets’adapter drastiquement, mais quirepose sur une croissance natu-relle à long terme des patrimoinesprivés et institutionnels. PAGE 4

Pictet est une référencedans ses métiersLes chiffres semestriels démontrent que la banque semaintient au top dans la gestion de fortune et d’actifs.