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République de Guinée Ministère de l’agriculture et de l’élevage Bureau central des études et de la planification agricole Projet de dynamisation des filières vivrières Note de capitalisation sur la filière riz en Guinée Service suivi-évaluation information communication Thierno Abdoul Diallo et Sébastien Subsol Mai 2004

Note de capitalisation sur la filière riz en Guinée · Données de base: La filière riz est la principale filière agricole de la Guinée. Le riz est cultivé sur près de 520000

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République de Guinée Ministère de l’agriculture et de l’élevage Bureau central des études et de la planification agricole Projet de dynamisation des filières vivrières

Note de capitalisation sur la filière riz en Guinée

Service suivi-évaluation information communication

Thierno Abdoul Diallo et Sébastien Subsol

Mai 2004

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Données de base:

La filière riz est la principale filière agricole de la Guinée. Le riz est cultivé sur près de 520000 ha, soit la moitié de toutes les superficies cultivées. On retrouve le riz dans les quatre régions naturelles et il concerne 80% des exploitations agricoles. La production nationale est d'environ 840 000 tonnes de paddy en 2002, soit 500 000 tonnes de riz net.

Mais, même si la production de riz a augmenté durant la dernière décennie grâce notamment au développement des infrastructures rurales et à un meilleur fonctionnement des marchés, elle ne permet de couvrir que 60% des besoins. Les importations restent nécessaire pour compléter l'approvisionnement du pays. Le prix du riz importé est favorable aux populations les plus pauvres car il est actuellement 50% moins cher que le riz local.

Les Guinéens consomment environ 90 kg de riz par an et par habitant, ce qui représente 43 % des 2100 cal nécessaires par jour.

La filière locale a généré en 2003 une valeur ajoutée d'environ 340 milliards de GNF, soit 5 % du PIB. Elle met en marché environ 120 000 tonnes de riz net par an avec environ 65 000 tonnes faisant l'objet d'échanges inter-préfectoraux.

1. La production :

1.1Les grandes tendances de la production

On note depuis le milieu des années 90 une hausse remarquable de la production de riz. Cette hausse est à imputer à plusieurs facteurs :

- goudronnage des axes menant aux principales zones de production, - prix du riz importé élevé dans la deuxième partie des années 90, ce qui stimulait la

production locale, - expansion du parc de petites décortiqueuses privées, - développement de la concurrence entre commerçants grâce à un accès amélioré au

capital (crédit rural) - aménagement de zones de mangrove et bas-fonds

Le Service National des Statistiques Agricoles nous indique la dynamique suivante de la production : Campagnes 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002Surface 438000 459000 480000 503000 526000 476000 498000 522000Rendement 1,44 1,47 1,49 1,52 1,55 1,55 1,58 1,61Production de paddy 631000 673000 716000 764000 815000 739000 789000 842000 La baisse constatée en 2000 est à lier aux attaques rebelles aux frontières sud-est et sud de la Guinée de septembre 2000 à janvier 2001. Près de 30 % de la production de coteau et 100 % de la production de bas-fond des zones concernées n’auraient pas pu être récoltée. Cette production est concentrée en Guinée maritime et en Guinée forestière comme le montre le tableau suivant :

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Bassin Production de paddy en 97/98 (tonnes) Basse côte nord (Kapatchez, Kolissokho, Koba) 63 000Basse côte sud (îles de Kabak, Kakossa) 52 000Axe des bowés (de Sangarédi à Télimélé) 67 000Haute Guinée sud (Kissidougou-faranah) 109 000Bassin de Nzérékoré 159 000Bassin de Sinko 42 000Plaines du Niger 94 000

Mais la production rizicole augmente désormais moins vite. Au-delà des problèmes conjoncturels rencontrés dans certaines régions1, on constate une stagnation de la production sur les parcelles de coteau dont la fertilité est en baisse dans de nombreuses zones (due à la réduction de la durée des jachères). De plus, il a été constaté dans plusieurs régions une orientation des paysans vers d'autres spéculations (notamment l'arachide) jugées conjoncturellement plus rentables.

La riziculture de coteau représentant le principal système de culture, il faut s’attendre à une confirmation de cette tendance.

Mais certaines innovations permettent une riziculture plus durable. Deux exemples sont certainement à noter :

- Zone du Projet de Développement de la Riziculture en Guinée Maritime (PDRIGM) avec un système « zéro intrant » : l'eau de mer, admise sur les périmètres pendant la saison sèche, y dépose des limons (éléments fertilisants) tandis que le sel combat les adventices -> rendements de 3t/ha sur 5 000 ha aménagés pour le moment.

- Zone de Sinko/Beyla (Guinée forestière) : système d'abattis brûlis sur parcelle de coteau avec généralisation de la culture attelée (enfouissement des résidus de récolte) et l'introduction dans les rotations des légumineuses alimentaires (le niébé et l'arachide) et du fonio (dont la densité étouffe les adventices)-> rendements de 1,5 tonnes/ha sur coteau et parcelles cultivées 10 ans de suite.

1.2 Les principaux systèmes de culture

En Guinée, la production de riz est basée sur quatre grands ensembles de systèmes de culture qui sont les suivants :

• Le système de culture d'abattis brûlis sur coteau :

C'est un système de culture sur des friches plus ou moins longues. C'est le système le plus répandu dans le pays (65 % des superficies pour environ 1 tonne/ha). Il faut noter que 10 à 25 % des volumes produits par ce système sont mis en marché.

Ce système s’étend mais connaît des difficultés. La durée des jachères diminue et les rendements stagnent voire baissent. Mais ce sont les surplus générés par les parcelles de coteau de Guinée forestière qui sont à l’origine de la mise en place d’une filière riz local entre 1 inondation en 2001 en Haute Guinée, sécheresse dans certaines zones en 2002, troubles aux frontières en 2000-2001

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Conakry et la région forestière. Un marché spécialisé, celui de Tanene aviation, a vu le jour dans les années 90 à Conakry et s’est spécialisé dans la distribution des produits agricoles forestiers, en particulier le riz. C’est également l’extension spatiale de ce système de culture qui explique la plus grande partie de la hausse constatée de la production ces dernières années. Mais cette dynamique devrait s’essouffler.

• Le système de culture de bas fond :

Ce système représente 10 % des superficies rizicoles. Les rendements se situent entre 1,5 et 2,5 t/ha. 20 à 25 % des volumes sont mis en marché par les producteurs. Les bas-fonds aménagés donnent quant à eux des rendements allant jusqu’à 3 t/ha. 8000 ha sont actuellement aménagés sur un potentiel aménageable de 42 000 ha. Toutefois, on constate de nombreux abandons de parcelles aménagées après 5 à 10 ans de mise en valeur. Des itinéraires techniques permettant de maintenir le niveau de fertilité de ces espaces restent à vulgariser à plus grande échelle.

Mais on constate dans l’ensemble une tendance de descente vers les bas-fonds, parallèle à la crise de fertilité des systèmes de coteau (hinterland de Guinée maritime et Guinée forestière notamment)

• Le système de culture de plaine :

C'est le seul système depuis longtemps marchand avec 40 % des volumes mis en marché. Ce système représente 9 % des superficies et ses rendements varient entre 500 kg et 2 t/ha en fonction des crues du Niger et de ses affluents qui rendent la réussite de ce type de culture aléatoire. La superficie des plaines aménageables est estimée à environ 120 000 ha (dont 80000 ha en Haute Guinée).

C’est un des deux systèmes de culture ciblé depuis l’époque coloniale pour augmenter la production rizicole en Guinée. La fin des années 50 a vu de nombreux aménagements sur le Niger, prolongements évidents des offices du Mali. La première république guinéenne a également tenté de développer la riziculture dans ces zones, en mettant l’accent sur la culture mécanisée (introduction de nombreux tracteurs, dont certains sont encore en service aujourd’hui).

• Le système de culture de mangrove :

Ce système est traditionnel chez les populations baga de basse côte, qui quadrillent les zones de mangrove avec des diguettes séparant les casiers rizicoles et empêchant l’intrusion d’eau salée. A l’époque coloniale, les plans d’aménagement de la basse côte prévoyaient 40 000 ha de rizières de mangrove, dont 8000 ont fait l’objet de travaux effectifs (canaux primaires et secondaires).

Actuellement, le riz de mangrove représente 16% des superficies rizicoles et les rendements se situent entre 1,5 et 3,5 t/ha. 20 à 601 % des volumes sont mis en marché en fonction des systèmes. En fait, la fertilité de ces zones peut être stable si l’eau de mer, riche en limon, est admise dans les parcelles en saison sèche.

Comme les plaines intérieures, c'est un système ayant de forte possibilité d'extension, une étude récente chiffre à 20 000 les hectares aménageables en basse côte nord. Ces périmètres 1 60 % sur les périmètres du projet de développement de la riziculture en Guinée Maritime (PDRIGM)

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sont par ailleurs proches des grands centres de consommation (Fria, Kamsar, Conakry) et une véritable filière riz de mangrove est en train de se mettre en place.

L’étude réalisée par Ly et al en 2000 propose une typologie plus fine des systèmes de culture rizicole et indique des éléments de dynamique :

Source : Ly et al, juin 2001

Pour l’essentiel, ces constats restent justes. L’idée force est que ce sont les systèmes irrigués qui devraient être développés, avec des techniques permettant une meilleure maîtrise de la lame d’eau et des aménagements qui puissent être entretenus par les producteurs. Cela exclut les gros aménagements abandonnés après quelques années, faute d’entretien des canaux et drains.

Fonctionnement Principales contraintes Culture Dynamique

Coteau manuel

Abattis Brûlis, 1à 4 ans de culture, riz en tête de culture, friche de 6 ans

Baisse durée de friche, baisse de fertilité, adventices

Manuelle

En crise dans certaines régions, abandon pour manioc ou fonio Sinon, évolue vers une intensification (culture attelée + intrants) ou descente dans les bas fonds

Coteau attelé

1ère année abattis brûlis, 8 à 10 de culture, friche de 12 ans

Baisse fertilité, adventices Attelée

En progression là où elle est possible (faible pente, animaux), développement des intrants (notamment herbicides)

Bas fond non

aménagé

¾ riz sans friche, ¼ 1 à 4 ans de riz et friche de 4 à 5 ans

Adventices Manuelle, attelée Forte progression

Bas fond aménagé

Riz sans friche, vieux aménagements il y des friches

Adventices et baisse de la fertilité Manuelle

Problèmes d’entretien de la fertilité et de gestion de l’aménagement, abandon à terme sauf si engrais et herbicides

Plaine maritime Riz sans friche Maîtrise d’eau,

adventices Manuelle Abandon, départ vers la mangrove

Plaine cuvette Riz sans friche

Fertilité, mécanisation, climat

Attelée, Tracteur

En déclin car trop risqué (problème du contrôle de la nappe d’eau)

Plaine de décrue

Riz sans friche, en saison sèche, sur billon

Manque de crédit et de maîtrise d’eau Manuel Forte progression mais écosystème

limité Plaine de

berge Riz sans friche Adventices, ravageurs

Manuelle, attelée

Forte progression mais écosystème limité

Plaine alluviale Riz sans friche Crues trop

variables, fertilité Attelée, tracteur

En déclin car trop risqué (problème du contrôle de la nappe d’eau)

Mangrove ouverte Riz sans friche Adventices

halophiles Manuelle Les surfaces sont très limitées

Mangrove avec

diguettes Riz sans friche

Manque d’eau en fin de cycle, manque d’argent pour louer MO

Manuelle En forte progression, la mangrove est soumise à une forte pression

Mangrove avec digue

Riz sans friche, manuel sur billon, tracteur à plat

Manque de maîtrise d’eau

Manuelle, tracteur

Problèmes d’entretien de la fertilité et de gestion de l’aménagement (gestion de l’eau de mer), abandon à terme sauf si engrais et herbicides

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La riziculture de coteau devrait par contre être fixée, par exemple grâce à l’emploi de plantes de couverture. Mais les densités actuelles de population n’incitent pas pour le moment les producteurs à adopter cette pratique. 1.3 Les efforts d’aménagement

Depuis les années cinquante, des travaux importants d’aménagement des zones de mangrove, plaines intérieures et bas-fonds ont été réalisés, avec des fortunes diverses. Les efforts se sont concentrés sur les plaines de Haute Guinée (bassin du Niger : 12 000 ha) et sur l’aménagement de grands périmètres endigués en Guinée maritime (Monchon : 2400 ha, Koba : 1500 ha, Kakossa : 2700 ha, Kaback : 2300 ha)

L’adoption en 1991 de la Lettre de politique de développement agricole a relancé la dynamique d’aménagement. Près de 14 000 ha ont été aménagés, qui se ventilent comme suit : - plaines de Haute Guinée : PDR Siguiri : 5000 ha et ODRI Kouroussa : 700 ha - plaines d’arrière mangrove du Kapatchez : 2500 ha - aménagements de bas-fond en Guinée forestière et à Faranah : 5780 ha, dont 1100 ha

dans la zone de la Société guinéenne de palmiers et hévéas (SOGUIPAH) Cette dernière essaie de promouvoir un paysage agraire où les cultures pérennes (palmier, hévéa, café) occupent les pentes des coteaux et la riziculture les bas-fonds (qui servent aussi à la pisciculture).

Par la suite, La LPDA 2 (1998) a prévu l’aménagement de 40 000 ha entre 1998 et 2005, répartis de la façon suivante : - 10 000 ha en mangrove, - 14 000 ha en plaine - 16 000 ha en bas-fonds

Les projets qui ont été instruits pendant la même période ont prévu en fait l’aménagement de près de 17 000 ha, soit 40 % des objectifs (8500 ha de bas-fonds à aménager, 3000 ha de plaines et 5000 ha de mangrove). Tous ces aménagements ne sont pas fonctionnels à l’heure actuelle. Une grande partie des périmètres de mangrove endiguée et des périmètres en submersion contrôlée du bassin du Niger sont très dégradés, faute d’entretien et de capacité des paysans à réaliser ces entretiens. Le potentiel de terres humides aménageables en rizières avec un contrôle total ou partiel de l’eau a été par ailleurs estimé par une étude récente de la FAO et de la Direction nationale du génie rural, qui propose une « stratégie nationale de développement de la petite irrigation ». Le tableau suivant fait le point sur ce potentiel aménageable (source : SNDPI FAO/DNGR, 2001).

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Type de système

Etendue cultivable

Potentiel aménageable

Superficie actuellement aménagée

% aménagé/potentiel

Bas-fonds 80 000 ha 42 000 ha 8 500 ha 20%Plaine intérieures

120 000 ha 120 000 ha 7 700 ha 6%

Plaines d’arrière mangrove

120 000 ha 80 000 ha 2500 ha 3%

Plaines de mangrove

150 000 ha 120 000 ha 11 500 ha 10%

totaux 470 000 ha 362 000 ha 30 200 ha 8 % On voit que le potentiel de croissance de la riziculture en zone humide reste très important, pourvu que les financements pour les premiers travaux soient disponibles et que l’entretien de ces aménagements reste à la portée des producteurs (ou soit assuré par l’état).

2. La transformation du riz local

On distingue deux étapes : l'étuvage et le décorticage

L'étuvage est pratiqué par une multitude de femmes qui se sont spécialisées sur cette fonction. Elles achètent le paddy, l'étuvent, le font décortiquer et vendent le riz net. C’est une spécificité guinéenne qui donne une proportion plus importante de grains entier après usinage. Ce riz, de belle facture, bénéficie d’une prime à la qualité par rapport aux riz importés. Le secteur du décorticage est celui qui a connu les changements les plus drastiques ces dernières années. La Guinée présente la caractéristique d’avoir évité l ‘étape des grandes rizeries, connue par ses voisins, la RCI, le Sénégal et le Mali. Elle s’est directement équipée de petites décortiqueuses privées, plus adaptées aux volumes à transformer en milieu villageois et dans le cadre de filières libéralisées. Après la faillite des grandes unités de transformation (Office du Niger, Delta du fleuve…), les voisins de la Guinée sont tous passés à l’époque des petites décortiqueuses de type Engelberg. En Guinée, le parc de décortiqueuses Engelberg est passé d’environ 200 unités en 1995 à près de 900 unités en 2003. Ce parc est majoritairement constitué de décortiqueurs chinois couplés à des moteurs de 12 CV et capables de traiter 150 kilos par heure. Le recensement effectué par DYNAFIV en 2003 nous indique les provenances suivantes : 70 % du parc est chinois 11 % vient d’Inde 12 % vient d’Europe. Les décortiqueuses produites localement sont marginales, mais les forgerons locaux sont souvent capables de façonner des pièces d’usure courante : tamis, lames. Les principales sociétés importatrices de matériels sont le Centre chinois d’investissement et de commerce et la SOAGRIMA pour les décortiqueurs chinois. En Haute Guinée, une deuxième filière existe. Des entrepreneurs de la région font venir du Mali des décortiqueurs fabriqués au nord du Nigéria copiant des modèles indiens (marque Benthal). Ils sont souvent

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couplés à des copies de moteurs britanniques Lister. Ce modèle se répand de plus en plus sur l’axe Kankan Nzérékoré. Le développement rapide du décorticage mécanisé a permis une baisse des coûts de transformation. Ceux-ci sont passés en moyenne de 50 FG par kilo de paddy en 1995 à environ 35 FG en 2003. Mais les prix sont fort différents en fonction des régions et témoignent de la densité du parc. En 2003, les prix étaient de :

- 25 FG/kg en Guinée forestière - 40 FG/kg en Guinée maritime - 50 FG/kg en Haute Guinée et en Moyenne Guinée.

La plupart de ces machines sont payées cash par des élites locales, anciens fonctionnaires, commerçants ou gros producteurs. Le Crédit rural de Guinée propose également un produit de crédit à moyen terme pour acquérir ces matériels. L’ensemble du parc est relativement neuf. Le problème désormais n’est plus celui de l’équipement. La pompe est amorcée. Par contre, l’intéressement de commerçants des grands centres de regroupement au commerce de pièces détachées semble important pour que se monte un réseau de magasins permettant de maintenir le parc en état. De tels magasins existent déjà en basse côte (Tougnifily, Boké, Sangarédi) et en forêt (Kissidougou, Nzérékoré). Ils ont reçu l’appui du projet PASAL.

Le rendement à l’usinage s’est par ailleurs amélioré en passant de 65 à 70 %. Les nouvelles variétés introduite (notamment en mangrove) et l’amélioration des techniques d'étuvage y ont contribué.

Enfin, il faut noter que la quasi-totalité du riz mis en marché est décortiqué mécaniquement. Le parc actuel permet de décortiquer 30 % de la production (une fois déduites les pertes et semences) contre 22 % en 1999 (voir annexe)

3. La consommation de riz en Guinée

La consommation moyenne est variable selon les régions naturelles :

100 à 120 kg par habitant et par an en Guinée maritime,

100 à 110 kg en Guinée forestière,

60 kg en Moyenne Guinée,

50 kg en Haute guinée.

La moyenne nationale en 2003 est de 92 kg par habitant et par an. Les besoins de consommation théoriques s'élèvent donc à environ 816 000 tonnes pour une population estimée à 9 millions d'habitants environ. Elle est assurée par la production locale d'une part (60%) et les importations d'autre part (40%).

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Les habitants de Haute et Moyenne Guinée ont une base alimentaire céréalière plus variée comprenant le maïs et le fonio. Les tubercules (manioc, patate et igname, surtout vers Kankan) contribuent aussi fortement à la ration de ces régions.

En ce qui concerne Conakry, la consommation de riz local y est passée de 6 000 à 40 000 t entre 1994 et 2000 (estimations PASAL). Cela correspondait en 2000 à 29 kg/an/hbt de riz local venant en complément de 74 kg de riz importé.

Cette consommation est en hausse comme dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle accompagne le phénomène d’urbanisation et cette tendance est classique dans toute la sous-région. La Guinée compterait 30 % d’urbains (recensement de 1996). Le tableau suivant indique la dynamique de consommation du riz sur quelques périodes depuis l’indépendance.

Périodes 1961-1963 1996-1999 2000-2003

Consommation de riz per capita par an (kg) 47 82 87

Consommation d’autres céréales per capita par an (en kg, y compris blé)

63 32 32

Consommation de tubercules per capita par an (en kg, manioc seulement, en équivalent sec)

38 28 35

Sources : Hirsch Robert et Dynafiv

Le riz a donc acquis une place prépondérante par rapport aux autres produits entrant dans la ration de base (base céréalière plus « sauce ») comme le récapitule le tableau suivant pour 2003.

Produit riz maïs fonio blé huiles végétales

arachide

manioc

sec

viande poisson

Total

Consommation per capita en 2003 en kg par an

92 9 8 11 8 14 38 6 14

% dans la ration alimentaire sur la base de 2100 cal/j

43 4 4 5 9 10 18 2 2 97

La part des riz local et importé a par ailleurs évolué en faveur du riz local à Conakry dans cette ration jusqu’en 2000 avec le développement de la filière riz guinéenne. Mais les bas prix du riz importé à partir de 2001 ont freiné le mouvement de prise de parts de marché par le riz local dans les années suivantes. Le tableau suivant indique la part en pourcentage des dépenses céréalières occupée par différents produits dont le riz local au cours de la décennie 90 à Conakry (source : Tounkara, 2001).

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Produit/% des dépenses 1991 1995 2000riz asiatique 72,6 53,7 45,8riz local étuvé 10,1 12,0 24,4Pain 14,5 30,7 26,0fonio 1,8 1,5 2,3Maïs 1,0 2,1 1,5

4. La commercialisation du riz local

4.1 les quantités et les flux

On distingue quatre grands circuits de commercialisation du riz local :

Guinée forestière -> Conakry

Guinée forestière ->Kankan->Siguiri

Guinée forestière ->Labé

Basse Côte-> Conakry

Environ 120 000 tonnes sont mises en marché par les producteurs, dont 65 000 tonnes environ font l'objet d'un commerce inter préfectoral (voir annexe).

Il faut souligner que par rapport à la situation observée il y a cinq ans, il y a eu plutôt une redistribution des volumes mis en marché qu'une augmentation. Ainsi, on note :

- Une augmentation des volumes expédiés de Kissidougou vers Conakry (4 000 tonnes contre 500 tonnes précédemment);

- Une diminution des volumes expédiés de Kissidougou vers le Nord de la Haute Guinée (1 000 tonnes contre 5 000 tonnes précédemment).

- Une augmentation des volumes expédiés depuis la Guinée maritime nord vers Conakry, avec des flux importants de riz de mangrove.

La guerre en forêt, a la fin de l’année 2000, a contribué au renforcement des flux entre le bassin de Kissidougou et Conakry. Les commerçants ne pouvaient plus accéder aux zones de Lola et Beyla. Cela s’est fait au détriment des zones minières du Bouré, la zone de Kissidougou ayant par ailleurs accueilli de nombreux déplacés qu’il fallait nourrir.

D’autre part, les terres aménagées récemment mises en production en basse côte nord commencent à produire des surplus notables de riz de mangrove dirigés vers Conakry et Kamsar (zones du Kapatchez, Douprou, Koba)

4.2 les prix des dernières campagnes Année 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 Prix moyen riz local à Conakry 776 F 660 F 783 F 772 F 742 F 791 F 781 F

928 F Prix moyen riz importé à Conakry 517 F 518 F 590 F 609 F 536 F 555 F 538 F

565 F

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Source : SIPAG (prix de détail)

Le prix du riz local est en hausse depuis la crise en forêt de la fin de l’année 2000. Cela a entraîné une hausse du ratio prix du riz local/prix du riz importé qui rend le riz local moins accessible depuis trois campagnes dans les marchés terminaux de Conakry, Kankan et Labé. Ce ratio est passé à Conakry de 1,50 en 1996 à 1,27 en 1999, puis s'est remis à augmenter pour atteindre en moyenne 1,64 en 2003. De façon plus structurelle, les moindres performances des systèmes de production sur coteau expliquent aussi probablement les tensions observées sur les prix.

prix du riz local et du riz importé à Conakry 2001-2003 (prix de détail)

0

200

400

600

800

1000

1200

janv

mar

s

mai juill

sept

nov

janv

mar

s

mai juill

sept

nov

janv

mar

s

mai juill

sept

nov

mois

prix

du

kilo

en

FG prix RLE CKY

prix imp CKY

Linéaire (prix impCKY)Linéaire (prix RLECKY)

On a observé depuis 2001 une tendance à la hausse du prix du riz local, alors que celui du riz importé était relativement stable. Ce n’est plus vrai à partir de la mi 2003, avec une tendance à la hausse du riz importé suite à des changements sur le marché mondial : hausse du coût du fret maritime, hausse des prix du riz sur le marché mondial. La hausse des prix du riz local s’est quant à elle accentuée, portée par l’inflation générale observée dans le pays.

Contrairement aux tendances observées dans les années 90, le graphique ci-dessus nous indique un éloignement remarquable entre les courbes de prix du riz local et du riz importé à partir de 2001. Ces deux courbes étaient parallèles durant la décennie 90 et cela indiquait le rôle directeur du prix du riz importé sur celui des vivriers locaux (voir tableau ci-dessous). Mais la tendance actuelle pourrait traduire un début de segmentation du marché du riz : d'un côté le marché du riz local et de l'autre le marché du riz importé, avec des catégories de

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consommateurs de plus en plus distinctes et des phénomènes de substitution plus rares entre les deux produits.

produit/variation d'une année sur l'autre à Conakry du prix au kilo en pourcentage

95-96 96-97 97-98 98-99 99-00 00-01 01-02 02-03 Riz asiatique -2 -7 15 5 -12 4 -3 5 Riz local étuvé -4 -15 22 2 -4 7 -1 19 mais -4 -16 36 2 -20 22 18 -2 manioc sec 3 -20 18 11 -12 -14 15 -1 fonio -3 -19 27 10 3 6 -2 4

4.3 les acteurs de la commercialisation:

Elle occupe une multitude d'agents économique à tous les maillons de la chaîne, des producteurs aux détaillants. Les acteurs du commerce du riz local sont très atomisés. On distingue principalement les producteurs (certains vendent sur des circuits courts directement aux consommateurs), les collectrices étuveuses, les décortiqueurs, les grossistes des marchés de regroupement, les transporteurs, les grossistes des marchés terminaux et les détaillants.

Après les producteurs (qui commercialisent environ 25 % de leur production) on trouve un métier particulier, celui de collectrice étuveuse (exclusivement féminin).

Ces femmes drainent la plupart des volumes mis en marché par les producteurs et l’étuvent avant décorticage. Le riz obtenu, de bonne tenue, permet un rendement au décorticage de plus de 70 % et bénéficie d’une prime à la qualité sur les marchés. Il est de loin le préféré du consommateur guinéen, bien que n'étant pas à la portée de tout le monde.

Au delà, toute une chaîne de collecteurs, grossistes, demi-grossistes assurent les flux de riz à l’intérieur des régions de production et sur des circuits plus longs entre grands bassins de production et des zones « importatrices » de riz local : Conakry, plateau du Fouta, Nord de la Haute Guinée.

Certains d'entre eux peuvent concentrer plusieurs fonctions : on parle alors de collectrice étuveuse, de grossiste collecteur, de grossiste expéditeur, de collectrice détaillante...

Le métier de décortiqueur ou meunier a également pris une grande importance ces dernières années, le parc de décortiqueuses étant passé de 200 à presque 900 unités principalement situées en Guinée forestière et en Guinée maritime. Cette activité génère de nombreux emplois en milieu rural car les propriétaires des machines emploient dans la plupart des cas un conducteur et un aide.

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5. l’organisation débutante des acteurs de la filière riz Les différents maillons de la filière riz local sont peu organisés à l’heure actuelle. Parmi les organisations de producteurs, nombreuses sont celles qui comportent des riziculteurs, 50 % des terres cultivées étant consacrées au riz. Mais peu de structures ont réellement développé des services liés au riz. On les rencontre dans les trois principales régions rizicoles, la Guinée maritime, la Haute Guinée et la Guinée forestière. Le tableau suivant récapitule quelques données sur les organisations de producteurs engagées dans des activités concernant la filière riz. Nom de l’OP Extension

géographique Nombre de membres

Principales activités

Union générale des producteurs du Kolissokho (UGPK)

Basse côte nord # 2500 Fourniture de semences améliorées, banques de céréales, participation à la livraison de riz local à la Compagnie des bauxites de Guinée en lien avec l’UBM

Union de Koba Dubréka Basse côte nord # 1900 Participation à la livraison de riz local à la Compagnie des bauxites de Guinée en lien avec l’UBM, banques de céréales

Union Boora Malé (UBM) Basse côte nord Organisation de la collecte, de la transformation et du groupage dans le cadre d’un contrat de livraison de riz local à la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG)

Union des vivriers de Kindia Région de Kindia Benna (Guinée maritime)

# 2300 Banques de céréales, fourniture de semences améliorées, début de groupage de la production

Union de Kiniéran Préf de Mandiana (Haute Guinée)

Collaborations avec la recherche agronomique (centre de kankan), expérimentation de nouveaux ITK

Union de Kamara Préf de Faranah (Haute Guinée)

Fourniture de semences améliorées (NERICA)

Union générale des producteurs agricoles de Gouéké

Préf de Nzérékoré (Guinée forestière)

Magasin de stockage, tacherons aménagistes pour les bas-fonds

Unions de Gbenson et Niékoré

Préf de Yomou (Guinée forestière)

# 2930 Promotion du complexe « coteau/bas-fonds », fourniture de semences améliorées

Pour le moment, les tentatives de mise en marché par ces OP sont assez disparates. Elles manquent d’information sur les marchés, de capacités de stockage et de transformation. Dans certaines zones, les OP sont de plus handicapées par la grande atomisation des sites de production. Il faut noter toutefois l’expérience de l’Union Boora Malé (UBM), qui est une structure de commercialisation travaillant avec diverses unions de producteurs de la zone de mangrove. Cette union a réussi à vendre 1500 tonnes de riz local à la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) en organisant dans chaque bassin de production la collecte, la transformation, le conditionnement et le transport. Ces fonctions ont été sous-traitées à des groupements d’étuveuses et de décortiqueurs sur la base de contrats informels. L’union est actuellement

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handicapée par la forte hausse du riz local, qui ne lui a pas permis en 2003 de renouveler un contrat d’achat avec l’opérateur qui approvisionne la CBG. L’organisation des maillons de l’aval de la filière est encore plus balbutiante. C’est surtout le maillon transformation qui commence à s’organiser avec des associations ou des « syndicats » de décortiqueurs dans les localités suivantes : Basse Guinée : Sangarédi Haute Guinée : Kankan Guinée forestière : Gouéké, Nzérékoré, Lola, Koulé Ces groupements rassemblent une centaine de personnes et ont des activités soit de lobbying (négociation des patentes, fixation d’un prix plancher par localité) soit d’achats groupés (pièces détachées). Ils proposent souvent qu’un appui au développement de techniques améliorées d’étuvage soit proposé aux groupes de collectrices étuveuses qui travaillent avec eux. On retiendra toutefois la grande atomisation de la plupart des acteurs de la filière riz. C’est peut être en basse côte, avec la présence de gros pôles de consommation, le développement d’une sous-filière performante basée sur le riz de mangrove et des aménagements « mi-lourds » permettant des rendements stables autour de 3 tonnes à l’hectare que l’on verra naître petit à petit des organisations plus solides.

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6. Coûts de production et comptes d’exploitation des différents maillons de la filière 6.1 Coûts de production dans les quatre systèmes de culture

L’atelier récemment tenu à Kindia organisé par le Conseil national des organisations paysannes (CNOP) a permis d’actualiser les chiffres concernant les budgets de culture et les coûts de production dans les grands systèmes de culture rizicoles rencontrés en Guinée. Les principaux résultats apparaissent dans le tableau suivant :

Coûts de production dans différents systèmes rizicoles Sources : Guilavogui, 2004 et Ly et al, 2001

Postes (GNF/ha) Coteau

bas-fond non aménagé

bas-fond aménagé (T3) plaine alluviale

plaine alluviale aménagée

mangrove tradition.

Mangrove endiguée

Préparation parcelle 115000 30000 62500 22000 63000 50000 100000Confection clôture 20000 0 mise en place pépinière 0 0 5000 0 0 20000 20000Semis/repiquage 0 0 50000 0 7000 60000 60000Désherbage 12500 80000 17500 25000 60000 30000 0Récolte 50000 60000 100000 40000 112500 60000 50000Battage vannage 0 15000 22500 10000 25000 50000 20000Sacherie/manutention 0 35000 47500 10000 30500 30000 90000Intrants Semences 12000 21000 12000 32000 48000 42000 20000Engrais 0 0 0 5000 105000 0 0Pesticides 0 0 0 2000 0 6500 6500Amortissement Aménagement 0 0 72000 0 pm 0 17000Charges totales 209500 241000 389000 146000 451000 348500 383500Rendement (kg/ha) 1500 1750 2500 1200 3000 1500 3000coût de prod par kg 140 138 156 122 150 232 128Valorisation paddy (GNF/kg) 300 350 350 375 375 400 400Produit brut 450000 612500 875000 450000 1125000 600000 1200000Revenu brut 240500 371500 486000 304000 674000 251500 816500

Ce sont les systèmes de mangrove endigués qui permettraient d’obtenir les coûts de production les plus bas, avec les bas-fonds non aménagés et les plaines alluviales. Le coût de production sur coteau n’est pas loin mais on ne prend pas en compte dans ce calcul les externalités négatives dues à la déforestation. Les aménagements ont un effet net en termes de rendement. La maîtrise de la lame d’eau et des adventices y est pour quelque chose, mais d’autres facteurs comptent. En effet, dans la plupart des cas, les aménagements sont accompagnés d’un paquet technique qui réduit le poste semences (par la pratique du repiquage) et qui propose des semences améliorées. Ces deux innovations sont fréquemment adoptées par les producteurs des périmètres aménagés (Ly et al, 2001).

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Par contre, en termes de compétitivité, seuls les aménagements de mangrove prouvent leur valeur, en diminuant de près de 45 % le coût de production en mangrove. Mais le résultat net dépend beaucoup du niveau de subvention des aménagements. Dans les cas ci-dessus, le bas-fond de type T3 (casiers+drain+canal latéral d’irrigation) fait l’objet de peu de subvention et le poste amortissement est élevé. Par contre, 95 % de l’aménagement de mangrove est subventionné et 100 % de l’aménagement de plaine. Ce sont des situations assez courantes pour ces trois types de système de culture. Enfin, il faut noter que des aménagements de mangrove très légers ont été proposés par le projet Universels. Ils reviennent à 30 000 FG/ha et améliorent sensiblement la gestion de l’eau dans les parcelles de bougouni (mangrove à diguettes traditionnelles). 6.2 Coûts des transformateurs

Compte d'exploitation mensuel moyen d'une décortiqueuse campagne 2002/2003 Sources : enquêtes dynafiv carburant 118 000 GNFEau 1 000 GNFlubrifiants 11 000 GNFPièces d'usure courante 11 000 GNFréparations 8 000 GNFautres charges 25 000 GNFSalaires 38 000 GNFTaxes 4 000 GNFamortissement local 3 000 GNFamortissement machine 44 000 GNFtotal charges 263 000 GNFpoids riz paddy usiné (kg) 13 310prix prestation au kilo 36 GNFChiffre d'affaire 479 000 GNFRevenu 216 000 GNF L’activité des petites décortiqueuses privées génère de nombreux revenus en zone rurale. Après rémunération des salariés, il reste un bénéfice correct pour l’exploitant, de l’ordre du salaire mensuel d’un cadre de la fonction publique. Ce compte d’exploitation est assez similaire à ceux des années précédentes et l’on constate que la plupart des opérateurs peuvent faire face aux mensualités des produits de micro-finance permettant l’acquisition d’une machine sur deux ans (mensualité de 175 000 FG). En fait, il convient de noter que cette moyenne cache des disparités entre les régions. En Guinée forestière où la concurrence est importante et le prix du décorticage le plus bas (environ 25 FG/kilo de paddy) le revenu moyen mensuel est de 160 000 FG contre 345000 FG en Guinée maritime et 210 000 FG en Haute Guinée.

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6.3 Coûts des collecteurs et grossistes

Structure des coûts des collecteurs et grossistes de riz net suivis par le Dynafiv Campagne de commercialisation 2002/03 collecteur (crédit<2MFG) grossiste (crédit>=2MFG) poste (en FG/kg) Prix d'achat du riz net 630 629coûts liés à l'achat Frais de transport sacs 12 29Frais de transport passager 3 5Frais de manutention 3 4Frais de sacherie 1 1coûts liés à la vente Frais de transport sacs 6 9Frais de transport passager 2 1Frais de stockage 3 2autres frais 1 1Prix de vente du riz net 720 770Marge brute par kilo 59 89Marge brute en % 9,4% 14,1% Structure des coûts des collecteurs et grossistes de riz paddy suivis par le Dynafiv Campagne de commercialisation 2002/03 collecteur (crédit<2MFG) Grossiste (crédit>=2MFG) poste (en FG/kg) Prix d'achat du riz paddy 334 344coûts liés à l'achat Frais de transport sacs 21 19Frais de transport passager 1 1Frais de manutention 3 3Frais de sacherie 1 1coûts liés à la vente Frais de transport sacs 4 5Frais de transport passager Frais de stockage sur point de vente 3 4autres frais Prix de vente du riz paddy 408 427Marge brute par kilo 41 50Marge brute en % 12,3 % 14,5 % Les marges de ces acteurs ont fortement baissé ces dix dernières années. Même si ceux qui ont la plus grande assise financière spéculent sur une partie de leur stock initial pour revendre le riz au prix fort en période de soudure, on est loin des taux de marge du début des années 90 qui avoisinaient 50 %. Les volumes mis en marché à l’époque étaient moindres et le stockage en vue d’une revente à la soudure était la stratégie principale.

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La forte concurrence entre ces acteurs, permise notamment par l’accès des plus faibles (collectrices) au crédit, a contribué à changer les stratégies. Désormais, les rotations de capital sont plus rapides et cela a contribué à dynamiser toute la filière.

6.4 Essai de reconstitution de la formation du prix du riz local entre la région forestière et Conakry

décomposition du prix du riz local de guinée forestière rendu Conakry en 2003

(sur un kilo de riz net)

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1 000coût transport vers conakry

revenu gros et détail

revenu collectrices

coût commercialisation

revenu transformateur

coût service transformation

revenus producteur

coût de production

La formation de ce prix nous enseigne que les producteurs captent « la part du lion » avec un revenu égal à 120 % de leur coût de production. Les revenus des stades transformation et collecte ont par contre diminué par rapport à la situation du milieu des années 90 (voir en annexe la tableau de bord filière riz). Les postes ayant tendance à augmenter sont ceux du transport à longue distance (dépendant des hausses récentes du carburant) et des stades gros et détail. Les grossistes en particulier sont des commerçants assez polyvalents qui subissent dans leurs différentes activités une inflation qui joue sur leur prix de vente du riz local. Ils ont donc tendance à augmenter leurs marges bénéficiaires, à environ 14 % en 2003 contre 11 à 12 % en 2001 et 2002.

7. Les importations de riz

Les importations assurent le complément des besoins des consommateurs guinéens non couverts par le riz local. Après une baisse au milieu de la décennie 90 qui accompagnait de meilleures performances pour la commercialisation du riz local, les importations, dopées jusqu’à fin 2003 par un prix international en baisse, sont en forte hausse depuis trois ans.

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Année 1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

Tonnage importé (X1000 t)

300 242 269 290 228 211 164 240 153 270 330 325

Source : importateurs

Elles sont passées de 275 000 tonnes en moyenne entre 1992 et 1996 à 200 000 tonnes entre 1997 et 2000, alors que le cours mondial du riz chutait de 300 USD/t à 200 USD/t pour les mêmes périodes. A partir de l'année 2001, les chiffres montrent un brusque et important changement de tendance, les importations passant de 153 000 tonnes en 2000 à 330 000 tonnes en 2002. Cette tendance à la hausse est confirmée en 2003 (avec l'importation d'environ 325 000 tonnes) malgré l'augmentation du prix du riz sur le marché mondial et la dépréciation du franc guinéen par rapport au dollar.

La tendance lourde à l'augmentation des importations constatée déjà depuis 2001 est donc confirmée, voire amplifiée. Elle expose la Guinée à des problèmes d’approvisionnement à court terme si, comme le prévoient les économistes, les prix sur le marché mondial augmentent fortement.

Les règles de taxation du riz importé ont beaucoup varié durant la décennie 90.

Les mesures concernant le riz ont été les suivantes :

- 1991: les droits et taxes sur le riz étaient de 27% - 1992 : les droits baissent à 22%

- 1994 : création d'un marché interbancaire de devises (MID) et base de taxation de

22% sur le prix CAF avec un plafond de 240 USD/tonne

- 1998 à nos jours: fixation des droits et taxes de douane à 58 752 FG par tonne

Ces variations de taux n’ont pas eu d’influence notable sur le niveau de la production nationale dans la période récente. Les prix CAF élevés de la fin des années 90 ont eu une importance plus grande. A ce moment, les prix du riz importé dirigeaient fortement ceux des produits locaux. Actuellement, ce dirigisme n’est plus clair et les marchés entre produits locaux et importés ont l’air plus segmentés. Le riz local serait protégé par sa spécificité et le développement de son marché. Les graphiques suivants illustrent ces tendances.

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Evolutions du prix CAF du riz importé, de la production de paddy et des volumes importés

0100000200000300000400000500000600000700000800000900000

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

années

tonn

ages

0

50

100

150

200

250

300

350

prix

CA

F (e

n do

llar/t

) production

importations

prixCAF($/t)

Evolutions de la production de riz (paddy), des volumes importés et du taux de taxation

0100000200000300000400000500000600000700000800000900000

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

années

tonn

es

0

5

10

15

20

25

30

pour

cent

age

taxe

s

production

importations

taux detaxationexprimé en %

Actuellement, le système de taxation de 58 752 FG par tonne représente 12,5 % du prix CAF avec la hausse du prix des origines importées en Guinée (passage de 215 $ la tonne en 2003 à 275 $ au premier trimestre 2004). Mais il n’atténue pas tellement les hausses de prix qui en résultent sur le marché intérieur, et le gouvernement guinéen a décidé d’exonérer de droits de douane la quasi-totalité des volumes importés depuis septembre 2003.

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Il a également importé 20 000 tonnes de riz destinées au marché de Conakry en février 2004. Elles ont été vendues à perte à un prix correspondant à 80 % du prix CAF.

Par ailleurs, le Comité national paritaire de taxation en douane créé en 2003 a réfléchi au futur système de taxation du riz dans le cadre de la CEDEAO. Il a proposé au ministère des finances de taxer le riz sur la base de 20 % du prix CAF, ce qui correspond à la catégorie 3 de l’actuel tarif extérieur commun de l’UEMOA dont pourrait s’inspirer la CEDEAO. C’est le taux de protection maximum prévu par l’UEMOA pour ses importations.

8.Les forces de la filière riz local L’atelier sur la filière riz organisé par DYNAFIV en novembre 2003 à Conakry a permis de mettre en exergue les atouts suivants :

• Des conditions favorables à la riziculture dans toutes les régions naturelles;

• Une forte préférence des consommateurs pour le riz local malgré son prix élevé (65 % plus cher que le riz importé en 2003 à Conakry);

• Le développement progressif (tendance à vérifier sur le long terme) de deux marchés distincts pour le riz local et le riz importé, ce dernier étant consommé par les consommateurs les moins nantis;

• L'existence de marchés spécialisés pour le riz local (Tanéné, Matoto, Enta, Boussoura…);

• L’émergence de véritables « origines » pour le riz local : riz de Sinko , de Lola, de mangrove, de bowés…

• Un potentiel d'exportation de riz bio ou de qualité supérieure, à condition de respecter les normes sanitaires et autres relatives à ce type de commerce (ce qui n'est pas le cas pour le moment);

9. Les faiblesses de la filière riz local :

Le même atelier a insisté sur les points suivants :

• une production insuffisante pour satisfaire la consommation nationale, car en majorité basée sur le système de culture de coteau (65 % des superficies) et dont les rendements ont tendance à plafonner;

• Faible connaissance de la production (ancienneté des statistiques disponibles) et des flux de commercialisation;

• Pas de vrai réseau de distribution de pièces détachées pour décortiqueuses;

• Des circuits de distribution atomisés, avec une multitude d'acteurs;

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• Une faible structuration des différents maillons de la filière, qui ne permet pas pour l’instant l’émergence d’une interprofession riz au niveau national ou régional.

10. Les contraintes de la filière riz local :

Elles ne sont pas toujours spécifiques à la filière riz mais l’handicapent fortement :

• Cherté de la main d'œuvre agricole dans certaines régions

• Faible offre de crédit agricole adapté

• Difficultés de maintenance des décortiqueuses (manque de spécialistes)

• Infrastructures déficientes (routes et marchés notamment)

• Taxes extralégales au niveau des marchés de regroupement

• Insuffisance du financement de la commercialisation (souvent encore assuré en amont par des grossistes)

11. Dynamiques prévisibles de la filière locale :

A moyen terme, les places relatives des deux principaux bassins de production que constituent la Guinée maritime et la zone forestière devraient se rééquilibrer en faveur de la Guinée maritime. Plusieurs facteurs militent en ce sens :

L’amélioration de la production en Guinée maritime favorisée par :

- les aménagements mi-lourds de mangrove (système performant et économe en intrants),

- des infrastructures qui s'améliorent (pont sur le Rio Pongo, goudron Sangarédi - Kamsar et Tanéné – Fria)

- l’existence de grands pôles de consommation à proximité (Conakry et villes minières).

L’essoufflement de la production en région forestière, en raison de la baisse de fertilité des systèmes d'abattis brûlis sur coteau.

Néanmoins, les flux de riz Sud-Nord entre la zone forestière et les pôles de consommation de Haute Guinée (Kankan, Siguiri, voire le Mali) devraient pouvoir se renforcer grâce aux aménagements de bas-fonds dans le sud de la Guinée forestière et aux surplus de la riziculture de coteau originale développée dans la zone de transition savane-forêt dans la préfecture de Beyla.

Par ailleurs, il faut noter la remarquable compétitivité du riz guinéen en matière de coûts de production.

Les coûts de production des principaux systèmes de culture se situent entre 30 et 50 francs CFA le kilo de paddy. C’est très inférieur au coût de production le plus faible de la riziculture malienne (65 à 70 FCFA par kilo de paddy en zone Office du Niger) ou sénégalaise (60 à 65 FCFA par kilo de paddy en zone SAED). Cette compétitivité est avant tout due à des

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rizicultures peu consommatrices d’intrants chimiques et au glissement du franc guinéen par rapport aux devises, qui abaisse le prix de la main d’oeuvre par rapport aux pays voisins.

Enfin, et cette donnée est nouvelle, on constate depuis trois ans une divergence forte entre les prix du riz local et importés, avec une différence de prix passée de 30 % en moyenne sur Conakry en 1999 à 65 % en 2003. Cela semble indiquer une séparation de plus en plus forte des marchés du riz local et importé et impliquer une protection de facto du riz guinéen, quelle que soit le mode de taxation à la porte. Cette hypothèse reste toutefois à vérifier sur une période plus longue.

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Guinée : Tableau de bord riz

Année 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Population (en millions) 7,156 7,378 7,607 7,842 8,085 8,336 8,595 8,861

Superficies (X 1000 ha) 459 480 503 526 476 498 522 nd

Production de paddy (X 1000 t) 673 716 764 815 739 789 842 nd

Rendement (t/ha) 1,47 1,49 1,52 1,55 1,55 1,58 1,61 nd

Taux de transformation au décorticage 65% 65% 68% 68% 70% 70% 70% 70%

Production nette (X 1000 t) (après déduction des pertes et semences et décorticage) 372 396 442 471 440 468 500

nd

Importations (X 1000 t) 228 211 164 240 153 270 330 325

Prix CAF moyen 295 $ 251 $ 292 $ 255 $ 211 $ 210 $ 200 $ 216 $

Taux de taxation 17,6% 19,5% 15,2% 15,4% 15,4% 14,9% 14,8% 13,7%

Variations de stock (sur le riz importé ; X 1000 t)

-11,7 2,4 -13 -4,3 0,3 20,5 -9,1 4,5

Consommation apparente per capita en kg/an

82 79 78 88 79 83 93 92

Prix moyen paddy à la collecte 286 F 266 F 354 F 386 F 372 F 332 F 287 F 341 F

Coût de décorticage 50 F 50 F 40 F 40 F 35 F 35 F 35 F 35 F

Prix riz local Conakry 776 F 660 F 783 F 772 F 742 F 791 F 781 F 928 F

Prix riz importé Conakry 517 F 518 F 590 F 609 F 536 F 555 F 538 F 565 F

Ratio prix riz local /prix riz importé 1,50 1,27 1,33 1,27 1,38 1,43 1,45 1,64

Sources : SNSA, PASAL/DYNAFIV, SIPAG

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Tableau de bord de la sécurité alimentaire année n = 2003 facteur\produit riz maïs Manioc fonio farine et blé huiles arachide totaux (eq farine) production brute année n-1 (t) 842000 103000 1138000 133000 53000 248000 pertes et semences (t) 126300 12360 113800 13300 5300 62000 taux de transformation (%) 70 80 33 60 70 production nette année n-1 (t) 500 050 72512 337986 71820 47700 130200 importations année n (t) 325000 3378 98793 31441 exportations année n (t) 6650 10000 5000 (stock année n-1)-(stock année n) -4500 disponibilités apparentes (t) 822900 75890 337986 71820 98793 69141 125200 population année n 8860964 8860964 8860964 8860964 8860964 8860964 8860964 Disponible par habitant en kg 92 9 38 8 11 8 14 % des besoins caloriques (sur 2100 cal) 43,2 4,0 17,7 3,6 5,3 9,0 10,5 93,3% apporté par importations (sur 2100 cal) 17,8 0,2 0,0 0,0 5,3 4,1 0,0 27,4 % de riz produit localement 60 % d'huile produite localement 69 sources: SNSA, douanes, PAC, Dynafiv coefficient de passage du blé à la farine: 0,75

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Évolution du parc de décortiqueuses en Guinée de 1997 à 2003 et des capacités de transformation

Basse Guinée Guinée forestière Haute Guinée Moyenne Guinée Total

1997 (estimations JF Cruz) nbre décortiqueuses 100 100 à 150 nd nd 250quantité transformable (240 t/an/machine) 24000 36000 60 000

1999 (fiches PASAL) nbre décortiqueuses 220 240 80 10 550quantité transformable 52800 57600 19200 2400 132000production estimée (paddy) (SNSA) 234000 201000 242000 38000 715000production à transformer * 198900 170850 205700 32300 607750

taux de couverture de la transformation mécanique/prod 27% 34% 9% 7% 22 %

2003 (fiches PASAL) nbre décortiqueuses 300 420 150 15 885quantité transformable 72000 100800 36000 3600 212400production estimée (paddy) (FAOSTAT) 254000 279000 270000 42000 845000production à transformer * 215900 237150 229500 35700 718250

taux de couverture de la transformation mécanique/prod 33 % 43 % 16 % 10 % 30%

Haute Guinée: y compris Kissidougou

Basse Guinée: la région de Boké comprend Gaoual et Koundara * : on a déduit de la production les pertes et semences estimées à 15 %

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Zones de production et d’exportation du RLE Zones de consommation du RLE (estimation quantités reçues en 2003) (est. quantités ‘exportées’ en 2003) Guinée Forestière Nzérékoré Guinée Maritime Conakry (30000 T) Lola (total reçu=40 000 T) Kindia Koulé Fria (700 T) Gouéké Kamsar (700 T) Coyah+K36: 3000T Bassin de Sinko-Beyla Sinko Beyla Kérouané Haute Guinée Sud Kissidougou Haute Guinée Nord Kankan (6000 T) Faranah (total reçu=12 000 T) Dabola (300 T) Tiro Kouroussa (200 T) Banankoro (600 T)

Siguiri (3000 T) Guinée maritime Nord Kapatchez Dinguiraye Kolisokho Bouré Douprou Koba Guinée maritime Sud Kabak-Kakossa Forécariah-Moussaya Moyenne Guinée Labé (4500 T) Sierra Leone (total reçu=10 000 T) Mamou (1000 T) Pita (300 T)

Tougué Bowés Télimélé Gaoual-Koundara Sangarédi Koumbia-Kakoni

500 T6000 T

8000 T

4000 T

5000 T

1000 T

4000 T

15 000 T

7000 T

3000 T

3000 T

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Références bibliographiques :

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- Cruz et Souaré, Transformation du riz en guinée, CIRAD, octobre 1997

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- FAO, DNGR, Politique et stratégie nationales de développement de la petite irrigation, MAEF, Guinée, mars 2001

- Fontan, Charlotte, Impact du volet technologies post-récolte du projet Dynafiv sur la

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- Kamano, Patrice, Etude de l’évolution des circuits et des flux de commercialisation de riz local entre la Guinée forestière et grands centres de consommation de Guinée, CNEARC-DYNAFIV, décembre 2003

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- Service national des statistiques agricoles, Enquête agricole 97/98, MAEF, Guinée

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- Sy, Mamadou Aliou, Etude de l’aval de la filière riz de mangrove, PDRIGM, juillet

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- Tounkara et Dramé, Evolution de la consommation alimentaire à Conakry, Observatoire riz en Guinée, 2001