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Référence NOT01_PROJET Version 01_1 Date 29/10/2025 Projet PROJET Titre NOTE DE CALCUL DU TEMPS DE REMPLISSAGE DU CONTENEUR PROJET Auteur DOE, John

Note Temps Remplissage

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note de calcul technique mise en équipression et gonflage

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01_1 Date

29/10/2025

Projet

PROJET Titre

NOTE DE CALCUL DU TEMPS DE REMPLISSAGE DU

CONTENEUR PROJET Auteur

DOE, John

NOTE DE CALCUL DU TEMPS DE REMPLISSAGE DU CONTENEUR DU PROJET

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SOMMAIRE

1 OBJET ........................................................................................................... 5

2 DOCUMENTS DE REFERENCES ..................................................................... 5

3 CONTEXTE .................................................................................................... 5

4 CONFIGURATION TECHNIQUE ..................................................................... 5

5 HYPOTHESES, MODELE ET DONNEES D’ENTREE .......................................... 6

5.1 MISE EN EQUIPRESSION DU CONTENEUR .............................................................. 6

6 MONTEE EN PRESSION DU BALLON CYLINDRIQUE ...................................... 9

6.1 CAS DU PROTOTYPE (ALIMENTATION PAR 2 BOUTEILLES DE CO2) ......................... 9

6.2 CAS DU SYSTEME FINAL (ALIMENTATION PAR 2 BOUTEILLES DE N2) ................... 14

7 CONCLUSIONS ........................................................................................... 18

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ABREVIATIONS

Abréviations Désignation

P Pression (N/m²)

A Section (m²)

V Volume (m3)

h Hauteur (m)

Q Débit volumique (m3/s)

t Temps (s)

g Accélération de gravité (9.807 m/s²)

µ Coefficient correcteur du débit (adimensionnel) �� Débit massique (kg/s)

m Masse (kg)

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1 OBJET Le présent document constitue une note de calcul pour la détermination du comportement de la pression à l’intérieur du système PROJET pendant son fonctionnement.

2 DOCUMENTS DE REFERENCES Référence Nature Version Origine Code

- Requirement Specification Deployable

Bag 20151020 NOSTROMO DR01

PROJET Définition CAD 3D V01 PROJETfromDOE DR02

3 CONTEXTE Le système PROJET est destiné à assurer la flottabilité de secours du CAPT NEMO en cas d’incident survenant en cours de navigation, par l’éjection et le gonflage au gaz d’un ballon souple et élastique de dimensions appropriées.

Un ballon cylindrique en tissu souple mais non élastique sert de vérin pour pousser à l’extérieur du conteneur le ballon destiné à être rempli de gaz et à flotter afin de ramener le CAPT NEMO en surface. Pour cela, le ballon servant de vérin doit être capable de pousser le bouchon assurant l’étanchéité du conteneur. Or, étant le système étanche avant fonctionnement, et renfermant donc de l’air à la pression atmosphérique, un différentiel de pression important, fonction de la profondeur, peut agir sur les faces de ce bouchon, ce qui rendrait nécessaire une force de poussée excessive de la part du ballon fonctionnant de vérin.

Pour éviter cela, pendant la phase de gonflage de ce ballon-vérin, une ouverture provoque l’entrée d’eau dans le conteneur et donc la mise en équipression de ce dernier avec l’environnement extérieur. Cependant, cela implique qu’afin d’en assurer correctement le déploiement, ce ballon-vérin doit être gonflé à une pression absolue supérieure à celle qui régit à la profondeur de fonctionnement du système.

Il est donc primordial que les évolutions des pressions à l’intérieur du ballon cylindrique et à l’intérieur du conteneur soient compatibles entre elles afin que leur différentiel transitoire n’atteigne pas des valeurs incompatibles avec la résistance du tissu du ballon cylindrique.

4 CONFIGURATION TECHNIQUE Le module PROJET est défini par le dossier de définition référencé DR02 au §2.

Le module PROJET est un ensemble comportant, entre autres, une structure souple gonflable capable d’assurer la flottabilité du CAPT NEMO en cas d’incident survenant lors de son utilisation.

Cette structure est gonflée par un gaz neutre, contenu dans un réservoir, libéré par l’action d’un perforateur.

Le module PROJ est principalement constitué par :

• un container venant se fixer sur le corps du CAPT NEMO et contenant l’ensemble des éléments constitutifs,

• un ballon souple et élastique plié en attente d’utilisation, constituant le flotteur gonflable en soi,

• un ballon souple cylindrique (un fois gonflé) non élastique, constituant le vérin permettant de sortir le flotteur gonflable,

• 2 bouteilles de gaz sous pression (235 cm3 par bouteille, initialement à 500 bar, remplacés par 2 bouteilles de 40 grammes de CO2 liquide pour le prototype) constituant la réserve nécessaire au gonflage du ballon.

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• Un système de distribution doté par un double poinçon pyrotechnique dont la fonction est de percer les réservoirs de gaz sous pression sur ordre électrique.

L’actionnement pyrotechnique du double poinçon assure la perforation des bouteilles. Cette action va libérer le gaz qui va se détendre et ainsi gonfler le ballon cylindrique (vérin), qui poussera à l’extérieur du container le ballon principal. La sortie du système de son conteneur permettra l’ouverture d’un clapet permettant au gaz, jusque-là destiné uniquement au ballon cylindrique (vérin), d’alimenter aussi le ballon principal, désormais à l’extérieur. hypothèses, modèle et Données d’entrée

4.1 MISE EN EQUIPRESSION DU CONTENEUR

Dans un premier temps, nous allons étudier phase de la mise en équipression.

Nous allons schématiser ce phénomène physique comme un réservoir contenant une colonne d’eau d’une hauteur h, pourvu d’une ouverture sur le fond de section équivalente à celle du passage mis en évidence dans l’image précédente (« ouverture pour mise en équipression »).

Image 1

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Avec donc :

Pression initiale, P0

Pression finale, PF

Volume final, VF

Et aussi :

Pression courante pendant le remplissage, P

Volume initial, V0

Volume courant pendant le remplissage, V

Nous allons supposer que l’entrée de l’eau dans la partie initialement à P0 se fasse sans que l’air puisse en sortir, ce qui fait que ce dernier sera comprimé jusqu’à que sa pression ne soit égale à PF et donc son volume ne soit réduit, selon la formule P0 V0 = PF VF (équation des gaz parfaits), à :

VF = P0 V0 / P

Pendant la phase de remplissage, nous aurons donc :

V = P0 V0 / P

La compression de volume d’air à l’intérieur du conteneur du « Retriever » provoquera une entrée d’eau avec un débit tel que :

V = V0 – Q t

Avec :

Débit volumétrique de l’eau rentrant dans le « Retriever » (incompressible), Q

Temps, t

Dans la situation schématisée dans l’image 4, le débit initial est donnée par :

� = ���

Avec :

Section de passage du fluide, A

Coefficient correcteur de débit, µ

L’augmentation de la pression interne du conteneur provoquera, au fur et à mesure du remplissage, la réduction du différentiel de pression entre l’eau et le gaz, provoquant une réduction du débit. Cette réduction peut être incluse dans le calcul par l’artifice d’une variation virtuelle de la hauteur de la colonne d’eau selon la formule:

h = h0 (PF – P) / (PF – P0)

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Avec :

Hauteur courante pendant le remplissage, h

Hauteur initiale de la colonne d’eau, h0

En combinant les quatre équations en gras, nous avons :

= �� �� − ��� � �μ���� �� − ��� − �� Cette équation permettra de tracer la variation de pression en fonction du temps.

Les données d’entrée de calculs sont les suivantes :

• Profondeur opérative (hauteur initiale de la colonne d’eau), h0 = 90 m

• Pression externe opérative (pression finale), PF = 106 N/m² (10 bar)

• Pression interne initiale, P0 = 105 N/m² (1 bar)

• Volume disponible à l’intérieur du conteneur (Volume initial de l’air), V0 = 10-3 m3 (1 litre)

• Section de passage du fluide, A = 70 x 10-6 m² (70 mm²)

• Accélération de gravité, g = 9.807 m/s²

• Coefficient correcteur de débit µ = 0.6 - 0.8 (adimensionnel)

Le coefficient correcteur de débit, µ, prend en compte les pertes dues à la forme de l’orifice. Généralement compris entre 0.57 et 0.9, nous allons considérer 0.6 comme la condition la plus défavorable dans notre cas et 0.8 comme celle la plus favorable.

De même, pour des raisons diverses et variées (un joint de travers, de la pollution…) la section de passage pourrait être réduite. Nous allons considérer comme cas le plus défavorable celui correspondant à une section de 30 mm².

Image 2

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Pression (bar)

Temps (s)Section 30 mm², µ = 0.6 Section 70 mm², µ = 0.8

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Le graphique ci-dessus permet de visualiser le résultat du calcul, et donc la variation de la pression interne dans le temps. Nous remarquons qu’au temps t = 0 s, la pression est égale à P0 (soit 1 bar) et qu’elle tend de manière asymptotique vers les 10 bar (le débit d’eau dépendant du différentiel de pression et ce dernier tendant à zéro).

Pour une section de 70 mm² et un coefficient de débit de 0.8, nous avons le 99% de la pression finale (9.9 bar) après un temps t = 2.56 s

Pour une section de 30 mm² et un coefficient de débit de 0.6 (cas plus défavorable), nous avons le 99% de la pression finale (9.9 bar) après un temps t = 8.37 s

5 MONTEE EN PRESSION DU BALLON CYLINDRIQUE

5.1 CAS DU PROTOTYPE (ALIMENTATION PAR 2 BOUTEILLES DE CO2)

Nous allons schématiser ce phénomène comme suit : une bouteille de CO2, de volume équivalent à celui des deux bouteilles en question, est remplie à une pression telle que pratiquement tout le CO2 qu’elle contient se trouve en forme liquide.

Cette bouteille est fermée par un opercule et communique, par un conduit de section équivalente à la totalité des sections des conduits des 2 bouteilles réelles, avec un réservoir représentant le ballon cylindrique

Image 3

Les hypothèses prises en compte sont les suivantes :

1- Le volume du ballon cylindrique ne change pas (nous nous mettons dans les cas en profondeur mais sans équipression, quand le ballon cylindrique est gonflé mais le conteneur ne s’ouvre pas rapidement à cause de la pression extérieure trop forte : le ballons cylindrique ne peut alors pas s’étendre). Ce volume, constant, est noté VF et vaut environ 5.275 10-4 m3, soit 0.5275 litres.

2- Les bouteilles de CO2 sont à 20°C (293.2 K), remplies pratiquement entièrement de CO2 liquide et donc à une pression interne de 57.69 bar (5.769 N/mm²). Voir l’image 7 (diagramme température – pression pour le dioxyde de carbone).

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3- A l’ouverture de la bouteille, le CO2 commence à évaporer. Le gaz s’échappant par l’orifice sera

remplacé par le CO2 liquide s’évaporant. Avec l’hypothèse de négligeabilité de l’effet Joule, la température à l’intérieur de la bouteille reste constante à 20°C, ainsi, donc, que la pression et la densité.

4- La taille de l’orifice, de section A0, sa forme sans divergent et le différentiel de pression important

impliquent que la vitesse du fluide sera tout le temps égale à celle du son. 5- La détente, étant très rapide, sera considéré adiabatique.

Image 4

Les caractéristiques du CO2 sont les suivantes :

Constante spécifique, RS : 188.9 J / (kg K)

Masse molaire, M : 44.01 10-3 kg / mol

Capacité thermique massique à volume constant, cv : 503.6 J / (kg K)

Capacité thermique massique à pression constante, cp : 650.1 J / (kg K)

Rapport des capacités thermiques, cp / cv = γ : 1.291

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Pression de cohésion de Van der Waals, a : 0.3659 J m3 / mol

Covolume de Van der Waals, b : 4.290 10-5 m3 / mol

Les équations utilisées sont les suivantes :

1- Equation d’état de Van der Waals :

�� + � ������ ��� − � = !"

2- Vitesse du son pour les gaz de Van der Waals :

# = $�!%#& + 1�!%"(1 − � )² − 2�� 3- Débit massique par l’orifice : �� = �,-#

(ρ représente la densité à l’intérieur de la bouteille)

4- Masse totale éjectée au temps t (négligeabilité de la chute de température due à l’évaporation, donc pression, température et densité constantes dans la bouteille tant qu’il y aura du CO2 liquide) :

me(t) = ρ A0 c t

5- Finalement, pour une transformation adiabatique entre un état 1 et un état 2, nous avons : ���. = ("�".) ./0.

6- La densité dans le ballon cylindrique se calcule, à l’instant t, comme :

ρe = me(t) / VF

L’application de ces formules nous permet de calculer, dans l’ordre, la densité à l’intérieur de la bouteille (équation d’état de Van der Waals), la vitesse du son, le débit massique et la quantité de matière passant par l’orifice en fonction du temps, la densité instantanée dans le ballon cylindrique bloqué à son volume VF, la température instantanée dans le ballon (équation de la transformation adiabatique) et, finalement, la pression instantanée dans le ballon (équation d’état de Van der Waals).

Ci-dessus nous reportons, sous forme graphique, les résultats pour une section totale de passage d’environ 3.664 mm² et pour une section totale d’environ 1.571 mm² (correspondant à 1 passage dimensionnant par bouteille, de diamètre 1 mm).

NOTA BENE : A partir de la définition courante du système (deux canaux de passage des gaz de 1.7 mm de diamètre pour une bouteille et un canal de 2.5 mm de diamètre pour l’autre), nous avons déterminé que la section de passage des gaz dimensionnant est celle dégagée par les poinçons en perçant les opercules des bouteilles (dans ce cas, nous avons une section de passage par bouteille de 1.832 mm², soit une section de passage totale de 3.664 mm²). Au contraire, en modifiant le passage des gaz pour ne laisser qu’un canal de 1 mm de diamètre pour chaque bouteille, ça sera la section de ces canaux qui sera dimensionnant, pour une section de passage totale de 1.571 mm²)

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Image 5 : Pression, Densité, Température (Section de passage totale 1,571 mm²)

Image 6 : Pression, Densité, Température (Section de passage totale 3,664 mm²)

Le tableau ci-dessous résume le comportement de la pression dans le temps pour les deux sections de passage et le confronte au comportement de la pression à l’intérieur du conteneur calculée dans le chapitre précédent. Cette comparaison est purement figurative car les deux phénomènes ont été étudiés séparément alors qu’en réalité interagissent entre eux.

-300

-250

-200

-150

-100

-50

0

0

10

20

30

40

50

60

70

80

0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5

Température, °CDensité, kg/m3

Pression, bar

temps, s

Pression, Densité, Température

(Section de passage totale 1,571 mm²)

Densité Pression Température

-300

-250

-200

-150

-100

-50

0

0

10

20

30

40

50

60

70

80

0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5

Température, °CDensité, kg/m3

Pression, bar

temps, s

Pression, Densité, Température

(Section de passage totale 3,664 mm²)

Densité Pression Température

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Temps (s) BALLON

Pression (bar)

Section passage 3.664 mm²

BALLON

Pression (bar)

Section passage 1.571 mm²

CONTENEUR

Pression (bar)

Section passage 30 mm²

0 1 1 1

0,2 1,891 1,299

0,3

0,4 3,181 1,731

0,5 1,5

0,6 4,682 2,234

0,7 2

0,8 6,338 2,789

0,9 2,5

1 8,12 3,386

1,1 3

1,2 10,01 4,019 3,5

1,3

1,4 11,99 4,684 4,5

1,5 5

1,6 14,06 5,377

1,7

1,8 16,21 6,096

1,9 6.5

2 18,42 6,839

Tableau 1 : Variation des pressions dans le temps

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5.2 CAS DU SYSTEME FINAL (ALIMENTATION PAR 2 BOUTEILLES DE N2)

Nous allons schématiser ce phénomène comme suit : une bouteille de N2, de volume équivalent à celui des deux bouteilles en question, est remplie à la pression de 500 bar

Cette bouteille est fermée par un opercule et communique, par un conduit de section équivalente à la totalité des sections des conduits des 2 bouteilles réelles, avec un réservoir représentant le ballon cylindrique

Image 7

Les hypothèses prises en compte sont les suivantes :

6- Le volume du ballon cylindrique ne change pas (nous nous mettons dans les cas en profondeur mais sans équipression, quand le ballon cylindrique est gonflé mais le conteneur ne s’ouvre pas rapidement à cause de la pression extérieure trop forte : le ballons cylindrique ne peut alors pas s’étendre). Ce volume, constant, est noté VF et vaut environ 5.275 10-4 m3, soit 0.5275 litres.

7- Les bouteilles de N2 sont à 20°C (293.2 K), remplies pratiquement entièrement de N2 liquide à une pression interne de 500 bar (50.00 N/mm²).

8- A l’ouverture de la bouteille, le N2 commence à s’échapper par l’orifice. Au vu de la courte durée du

phénomène et des petits débits, nous allons supposer que quantité de gaz à l’intérieur de la bouteille restera constante. Avec l’hypothèse de négligeabilité de l’effet de détente, la température à l’intérieur de la bouteille restera constante à 20°C, ainsi, donc, que la pression et la densité.

9- La taille de l’orifice, de section A0, sa forme sans divergent et le différentiel de pression important

impliquent que la vitesse du fluide sera tout le temps égale à celle du son. 10- La détente, étant très rapide, sera considéré adiabatique.

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Les caractéristiques du N2 sont les suivantes :

Constante spécifique, RS : 296.8 J / (kg K)

Masse molaire, M : 28.01 10-3 kg / mol

Capacité thermique massique à volume constant, cv : 1025 J / (kg K)

Capacité thermique massique à pression constante, cp : 731.5 J / (kg K)

Rapport des capacités thermiques, cp / cv = γ : 1.401

Pression de cohésion de Van der Waals, a : 0.1408 J m3 / mol

Covolume de Van der Waals, b : 3.910 10-5 m3 / mol

Les équations utilisées sont les suivantes :

7- Equation d’état de Van der Waals :

�� + � ������ ��� − � = !"

8- Vitesse du son pour les gaz de Van der Waals :

# = $�!%#& + 1�!%"(1 − � )² − 2�� 9- Débit massique par l’orifice : �� = �,-#

(ρ représente la densité à l’intérieur de la bouteille)

10- Masse totale éjectée au temps t (négligeabilité de la chute de température due à la détente à l’intérieur de la bouteille, donc pression, température et densité constantes dans la bouteille) :

me(t) = ρ A0 c t

11- Finalement, pour une transformation adiabatique entre un état 1 et un état 2, nous avons : ���. = ("�".) ./0.

12- La densité dans le ballon cylindrique se calcule, à l’instant t, comme :

ρe = me(t) / VF

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L’application de ces formules nous permet de calculer, dans l’ordre, la densité à l’intérieur de la bouteille (équation d’état de Van der Waals), la vitesse du son, le débit massique et la quantité de matière passant par l’orifice en fonction du temps, la densité instantanée dans le ballon cylindrique bloqué à son volume VF, la température instantanée dans le ballon (équation de la transformation adiabatique) et, finalement, la pression instantanée dans le ballon (équation d’état de Van der Waals).

Ci-dessus nous reportons, sous forme graphique, les résultats pour une section totale de passage d’environ 1.571 mm² (correspondant à 1 passage dimensionnant par bouteille, de diamètre 1 mm).

NOTA BENE : A partir de la définition courante du système (deux canaux de passage des gaz de 1.7 mm de diamètre pour une bouteille et un canal de 2.5 mm de diamètre pour l’autre), nous avons déterminé que la section de passage des gaz dimensionnant est celle dégagée par les poinçons en perçant les opercules des bouteilles (dans ce cas, nous avons une section de passage par bouteille de 1.832 mm², soit une section de passage totale de 3.664 mm²). Au contraire, en modifiant le passage des gaz pour ne laisser qu’un canal de 1 mm de diamètre pour chaque bouteille, ça sera la section de ces canaux qui sera dimensionnant, pour une section de passage totale de 1.571 mm²)

Image 8 : Pression, Densité, Température (Section de passage totale 1,571 mm²)

Le tableau ci-dessous résume le comportement de la pression dans le temps pour les deux sections de passage et le confronte au comportement de la pression à l’intérieur du conteneur calculée dans le chapitre précédent. Cette comparaison est purement figurative car les deux phénomènes ont été étudiés séparément alors qu’en réalité interagissent entre eux.

-200

-150

-100

-50

0

50

100

150

0

1

2

3

4

5

6

7

0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12

Température, °CDensité, kg / m3Pression, bar

Temps, s

Pression, Densité, Température(Section de passage totale 1,571 mm²)

Densité Pression Température

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Temps (s) BALLON

Pression (bar)

Section passage 1.571 mm²

CONTENEUR

Pression (bar)

Section passage 30 mm²

0 1 1

0,01 1,211

0,02 1,516

0,03 1,870

0,04 2,262

0,05 2,683

0,06 3,130

0,07 3,599

0,08 4,087

0,09 4,594

0,1 5,118

0,11 5,658

0,12 6,211 ~1.2

Tableau 2 : Variation des pressions dans le temps

Dans le cas des bouteilles de N2 à 500 bar, ces orifices semblent encore trop grands et nous nous retrouvons avec un différentiel de pression de 5 bar entre le sac et l’extérieur en environ 0.12 secondes.

Avec deux orifices de 0.5 mm de diamètre (toujours un par bouteille), le temps pour le même différentiel monte à environ 0.5 secondes, ce qui reste insuffisant pour éviter l’éclatement du ballon.

Avec deux orifices de 0.2 mm de diamètre (toujours un par bouteille), le temps pour le même différentiel

monte à environ 2.91 secondes, ce qui est compatible avec les temps de noyage du conteneur.

NOTA BENE : Un calcul rapide a permis de recalculer la densité à l’intérieur de la bouteille après soustraction de la

masse éjectée. Au temps t = 0 s on trouve ρ = 399.7 kg / m3 et au temps t = 0.12 s on a ρ = 389.5 kg / m3 (2 sections

de passage de 1 mm de diamètre ; pour 2 sections de passage de 0.5 mm de diamètre on a, au temps t = 0 s, ρ =

399.7 kg / m3 et au temps t = 0.50 s on a ρ = 389.3 kg / m3 ; pour 2 sections de passage de 0.2 mm de diamètre on

a, au temps t = 0 s, ρ = 399.7 kg / m3 et au temps t = 2.91 s on a ρ = 390.1 kg / m3).

L’erreur due à l’hypothèse de pression et densité constantes dans les bouteilles peut donc être considérée comme acceptable.

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6 CONCLUSIONS Concernant le système de mise en équipression, les résultats permettent de mettre en évidence l’influence de la section de passage de l’eau sur le temps de mise en équipression du conteneur.

Si l’on considère comme cas le plus défavorable celui correspondant à la courbe orange (section de 30 mm² et µ = 0.6), il suffira, en ce qui concerne le ballon cylindrique, de se maintenir l’évolution de sa pression autour de la courbe orange pour s’assurer de ne pas l’éclater.

En ce qui concerne le gonflage du ballon cylindrique, les sections de passage de la définition actuelle semblent être trop grandes en cas de mise en équipression trop lente pour le conteneur. La réduction à 1 section de passage par bouteille, chacune d’un diamètre de 1 mm semble s’imposer dans les cas du prototype fonctionnant au CO2.

Cependant, nous faisons remarquer :

Le noyage du conteneur est favorable au ralentissement du gonflage du ballon et à la création d’une contre-pression permettant au ballon cylindrique d’atteindre des pressions plus élevée de celle de rupture (estimable à environ 5 bar).

Le dioxyde de carbone injecté dans le ballon verra sa température chuter considérablement, provoquant, fort probablement, la création de neige carbonique à l’intérieur du ballon même.

Cela pourrait aussi provoquer la formation de glace carbonique autour de l’orifice de sortie. C’est pour cette raison que les sections de passage n’ont pas été réduites ultérieurement, afin de réduire le risque de blocage. De toute façon, une réduction partielle du passage des gaz permettrait un gonflage encore moins rapide et donc donnerait encore plus de temps pour la mise en équipression du conteneur.

Finalement, il ne devrait pas y avoir de risques majeurs de formation de glace dans la bouteille. La réduction de température par effet Joule pendant l’évaporation du dioxyde de carbone et la conduction thermique entre le contenu du ballon et la paroi de la bouteille (contenue dans le ballon) ne devraient pas avoir le temps de ramener le contenu de la bouteille à moins de -55 °C, température de solidification du CO2 liquide (voir image 7). Nous rappelons en effet que le montage de deux bouteilles de CO2 à la place des bouteilles d’azote de 500 bar ne concerne que les premiers prototypes, qui fonctionneront à température ambiante.

Dans le cas des bouteilles de N2 à 500 bar, ces orifices sont trop grands et nous nous retrouvons avec un

différentiel de pression de 5 bar entre le sac et l’extérieur en environ 0.12 secondes. Avec deux orifices de 0.2

mm de diamètre (toujours un par bouteille), le temps pour le même différentiel monte à environ 2.91

secondes, ce qui est compatible avec les temps de gonflage requis.

Encore une fois, le noyage du conteneur sera favorable au ralentissement du gonflage du ballon et à la création d’une contre-pression permettant au ballon cylindrique d’atteindre des pressions plus élevée de celle de rupture (estimable à environ 5 bar).