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Notes du mont Royal Cette œuvre est hébergée sur « No- tes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Digital Library of India (DLI) www.notesdumontroyal.com

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Notes du mont Royal

Cette œuvre est hébergée sur « No­tes du mont Royal » dans le cadre d’un

exposé gratuit sur la littérature.SOURCE DES IMAGES

Digital Library of India (DLI)

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Notes du mont Royal

Une ou plusieurs pages sont omises ici volontairement.

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me JOURNAL ASIATIQUE.

Erreurs DE VIÇVAMITaA,’ Traduit du sanŒrit par M. discouru.

wwwNOTE PRÉLIMINAIRE. i

Le noble descendant d’Ikchvakou , Daçaralha, roi d’Ayô-dhyâ l, reçoit la visite,’ du pieux. solitaire Viçvàmitra, qui aobtenu , par plusieurs siècles d’austérités religieuses, de passer

de l’ordre. des Kch’atriyas dans celui des Brahmanes. Aprèsavoir exercé, l’irrésistible force de sa sainteté , le pouvoirde la création; après avoir fait trembler les Dêvas, l’irasciblepénitent c’est retiré dans amalgama” ouæasile de solitaires.

Les sacrifices qu”il a offerts aux Dieux ont été troublés par

1 La moderne doucie.3 Les Indiens admettent généralement que le mot épreniez signifie

’eæempt de fatigue, ou plutôt éloignant la fatigue : on lit néanmoins,dans un passage du I” livre du Bâmâyana, âgmmah promenâpanah;cette étymologie présentée sans la forme d’un jeu de mots est beau»

coup plus exacte. Obligé détraduire souvent ce mot dans des pas-sages ou il ne peut être paraphrasé, je me suis décidé à le rendreparle mot ermitage, quia déjà été employé dans ce sans par d’autres

s traducteurs; je dois néanmoins faire observer que l’expression sans-" laite ne répond pas exactement à l’expression française; car les

âçramas sont des lieux retirés dans lesquels se tiennent, sous la direc-tion d’un saint pénitent, des assemblées religieuses, espèces de sociétés

constituées en dehors de la grande société indienne; les égrainassont ordinairement très-peuplés, et dans l’énumération de leurs

habitants, on est souvent étonné de trouver confondues les sectesdont l’orthodoxie est la plus sévère, et celles qui sont considérées

comme enseignant les dogmes les plus impies.

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i giflerai-am

FÉVRIER 1359. undeux Bâkchasas ou mauvais génies, nommés Soubâhou etMârîtcha, sur lesquels les imprécaiions des sages n’ont aucun ’

pouvoir : il sollicite le roi Daçaratha d’envoyer son fils Bâma

combattre les deux Asouras; il promet une victoire assuréeau aune héros. Le roi d’Ayodhyâ, également effrayé par cette

demande et par le caractère irascible de celui qui la luiadresse, supplie Viçvâmitra de ne point lui enlever le plus ’cherde ses quatre fils, pour l’entraîner, si jeune encore , à uncombat dans lequel il doit succomber. Viçvâmitra, dont lacolère fait briller les yeuw comme la flamme du sacrifice, re-proche. au roi ses paternelles inquiétudes; Vesichtha, lepourôhita ou prêtre de famille de Daçaratha , le presse d’act-complir cette parole donnée à Viçvâmitra, lors de son arrivée:

il Je ferai ce que tu désires. a) Cédant aux exhortations de Va-siclitha, Daçaratha confie flânas et son jeune frère Lakch-mana aux soins de Viçvâmilra, devenu leur gouverneur spi-rituel. L’illustre pénitent et les jeunes princes se rendent àl’âçrama , dont les hôtes sont inquiétés par les "deux terriblesdémons.

Bâma, après avoir tué la monstrueuse Bâkchasî Tâdakâ,la mère de Soubâhou , reçoit de Viçvâmitra des armes divines.

douées de la puissance des Dêvas dentelles portent le nom ,les unes offensives , les autres propres à la défense. Arrivé. à

son lieu de retraite, Viçvâmitra commence son sacrifice; lesBâkchasas se présentent sous une forme terrible, pour l’ef-frayer dans l’accomplissement de son oeuvre; mais lissenttués par les deux fils de Dagaratha. Les sages qui habitentl’âcrama, invitent Bâma à les accompagner à un sacrificeque doit bieniôt accomplir Djanaka, le roi de Mithilâ; Râmaet son frère se rendent à leurs vœux :1 ils partent sous laconduite de Viçvâmitra , qui leur raconte les légendes mythe-logiques relatives aux contrées qu’ils traversent. Après avoirété présentés au roi de Viçâlâ, Soumati ( ou Prænati ., suivant

une autre leçon), les deux princes continuent leur marchevers Mithilâ. Avant d’arriver à cetle «ville, ils aperçoiventun ermitage, et apprennent de Viçvâmitra que c’est le lieu

Il).

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me JOURNAL ASIATIQUE.deretraile de l’illustre pénitent Gôtama. Son épouse Ahalyâavait été séduite par IndraÎrevêtu de la formerd’un solitaire;

l Gôtamahavait prononcé une terrible imprécation contre sonépouse infidèleâ elle avait été réduite en. cendres et ne devait

reprendre sa première forme que lorsque le regard de Ramal’aurait purifié. Rama entre dans le lieu de retraite deiGôta-ma , et aussitôt Abalyâ est visible là tous les yeux. Les fils deDaçaratba embrassent respectueusement ses pieds, et Ahalyâ,purifiée par Rama, présente aux deux frères l’ofl’rande bos-pitalière, l’arghya. Après avoir reçu son épouse pure de tout

péché, Gôtama se relire avec elle clans’son ermitage, et yreprend le cours de ses austérités religieuses. Les jeunesprinces, accompagnés de Viçvâmitratarrivent àMithilâ ou

ils sont reçus avec respect par le roi Djanaka et son prêtrede famille , Çatânancla, [fils du pénitent Gôtama et d’Ahalyâ.

Viçvâmitra fait au roi et à Çatananda le récit des aventuresdes deux descendants d’Ilcchvakou: après ce récit commence

1 l’épisode dont je présente ici la traduction.

I.

Lorsqu’il eut entendu ses paroles du sage Vig-vâmitra, les poils hérissés de joie 1, Çatânanda, ces)

illustre brahmane aux grandes austérités 2, le véri-

1 Ces mots, qui ne sont pas assez détachés des épithètes dans la

version anglaise, font allusion à un des signes extérieurs par les-quels se manifeste le plus spontanément , suivant les Indiens, cesentiment dejoie intérieure qui se répand au dedans de nous-mômeset pénètre tous nos organes : ils attribuent également cet effet et àl’inapiration qui élève et excite l’âme , et aux jouissances matérielles

qui satisfont le corps etle mettent en bonne disposition.3 Ici se présentaient dans le texte deux (le ces épithètes dont j’ai

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FÉVRIER 1859. metable fils de. Gôtama , dont la splendeur est un re-flet du feu de sa pénitence, fut ravi, par la présence

de Rama, dans une profonde admiration. ’Ayant considéré les deux jeunes princes assis

devant lui, Ça’tânanda parla ainsi à Viçvâmitra, le

meilleur des" pénitents, qui se reposait à l’aise :

Dis, ô le plus illustre entre les sages! me glorieusemère, après avoir subi sa longue pénitence ,;.,a-t-elleété par toi présentée à ce fils de roi? 1 I

Ma noble et glorieuse mère set-elle accueilli Ramadigne de cet honneur, avec une offrande de fleurset de fruits faite a l’intention de toutes” les créa-turcs?

Dis, ô illustre brahmane! Râma a-t-îl été instruit

de cette «vieille aventure de ma mère, de cetteodieuse déception dont usa le Déva?

’ Dis aussi, vénérable pénitent, filsde Kouçika,

le bonheur soit avec toi! me mère; aussitôt aprèsson entrevue avec Rama; s’estvelle présentée à mon

père? et mon père a-t-il, ô fils de Kouçika! accueilli ’

avec un sentiment affectueux me mère purifiée par?sa longue pénitence?

parlé plus ha ut , que le sens de la phrase n’appelle point, mais dontil s’enrichitcomme d’un luxe d’ornemepts qui s’y appliqu’e’e’t s’en

détache avec une égale facilité. Je n’ai pu traduirefconstanimeutces épithètes d’un usage si fréquent par les mêmes expressions; j’ai

néanmoins employé tous mes soins à varier le moins possible, etseulement lorsque les exigences du styleqin’en faisaient une nécessité, ’

ces expressions qui toutes représentent bien imparfaitement les for--mules poétiques du texte sanskrit; j’ai le plus souvent traduit l’épi-

thète de nichâtc’djas par illustre, interprétant le mot [adjas dans lesans du gloire, illustration, plutôt que dans celui d’énergie ou clefs".

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150" l soumet ASIATlQUJfi.Dis encorc,.fils de Kouçïka! Râma, ce glorieux

prince, a«t»il green les respects de mon père? arrive-t-il ici honoré, de l’offrande hOSpitalièreide ce véné-

rable-thrahmanepl t. (les paroles entendues, lVigieâmitra, le grand pé»mitent, répondit à Çatânanda, habile dans l’art du

discours, lui-même non moins habile: «Ongle manqué à aucun devoir, ô le premier entre

les sages! ce qu’il convenait de faire,je l’ai l’ait; ausolitaire a été réunie son épouse comme Rênoukâ

au desdendant de Bhtîigou. l pAprès me entendu lauzparolesasdu, sage Viçvâ-

mithra , l’illustre Çatânanda adresse ce discours à

Râma; . l3 v . Sois’le bienvenu, chef des hommes 1 tu arrives sous

l dÎheureux auspices, descendant de Baghcu, puisquetu accompagnes Vi’çvâmitra, l’invincible maharchi;

Car ce brahmarchi, revêtu d’un. immense éclat,

qui a accompli, par la vertu de. sa pénitence, desactions auxquelles on ne peut même atteindre parla pensée, tu le sais, prince au bras puissant, Viç’vâ-

mitre est la’suprême voie.Il n’ést pas , ô fiâmel, de plus fortuné que toi sur

lai terre; sur toi veille le fils de Kouçika; qui a al-lumé le feu d’une grande pénitence.

Égoute; je vais raconter quelle est la puissanceet senties exploits du généreux fils de Kon-çika; apprends-le (le mon récit.

Ce brahmane a été longtemps un roi dévoué à

ses devoirs, vainqueur de ses ennemis , instruit

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il! ---gh:

FÉVRIER 1859. 15,1dans la loi, possédant une science accomplie, etfaisant sa joie du bonheur de ses sujets.

Il y eut un fils de Pradjâpati, nommé Kouça,qui fut maître de la terre; fils de Kouça fut. le puis«saut, l’équitable Kouçanâbha; fils de Koucanâbha

fut le prince célèbre sous le nom de Gâdhi, et filsde Gâdhi fut: ce grand sage, l’illustre Viçvâmitra.

L’illustre Viçvâmitra étendit sa protection sur la

terre, et roi, exerça son royal. pouvoir pendant plu-sieurs milliers d’années.

L’illustre ,Viçvâmitra, un jour, assembla une au

mec, et entouré de ce cortège, parcourut la terre.Visitant, dans sa marche, les villes, les contrées,

les fleuves, les grandes montagnes ctles lieux de re»traite , ’le prince arriva à l’ermitage de Vasichtha;c’était un lieu ombragé d’arbres et de plantes grim-

pantes, auX fleurs variées, fréquenté par de nom-breuses troupes.d’animaux sauvages’, ,visité par lesSiddhas et les T’châranas,’ embelli devis présence des

Dêvas, des Dânavas, des Gandarvas et des Kinnaias,peuplé de biches apprivoisées, peuplé de volées d’oi-

seaux; il était touj oursreInpli de sages al’âme anuitées.

liés par de grands veaux, accomplis dans l’exercicede la pénitence, resplendissants comme des feux glu»rieux. semblables à Brahmâ, n’ayant de nourritureque l’eau ou le vent, ou bien ne prenant d’autrealiment que des fruits et des racines, domptés parleurs propres efforts, vainqueurs de leur colère,vainqueurs de leurs sens; on y voyait encore brillerde toutes parts des Bichis, des Bâlakhilyas, des

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1’52 JouaNAL ASIATIQUE.Vaikhânasas, et d’autres êtres qui avaient élevé au-

dessus de toutes: leurs pensées celle de la prière et

du sacrifice. j ’Tel, etcomme un autre monde de Brahma, ap-parut l’ermitage de Vasichtha au plus illustre. deceux qu’ousalue par des cris de victoire, au ma-gnanime Viçvâmitra.

fins-W"il.

, sa n y I .Emu d’une joie suprême à la vue du sage, Viçvân

mitre, cepuissant guerrier, s’incline avec respectdevant Vasichtha, le meilleur de ceux qui murmu«

relit-la prière. l’ Sois le bienvenu! avec ces mots .l’accueillit Va-

sichtha dont l’âme est grande; le bienheureux Vasi-

chtba lui fit présenter un siège.Et lorsque le sage Viçvâmitra se fut rassis, le.

pieux pénitent lui fit, suivant l’usage, une oll’rande

de fruits et de racines.Ayant reçu cette oflraxpde des mains de Vasich-

tba, le plus noble des princes, l’illustre Viçvâmitrale’salua des mots : tout est-il prospère?

,Vasichtha. répondit au plus noble des princes:Tout est prospère, et pour ces hôtes pieux des a)"rets, et pour ces aunes brahmanes qui s’instruisentdanshla pénitence et dans le sacrifice.

Puis le meilleur de ceux qui murmurent. la prière,

au...» -.

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.-k «:1;kaFÉVRIER issu. 155

le fils de Brahma, le grand pénitent Vasichtha padressa ces questions au roi Viçvâmitra qui se repo-sait à l’aise: ’ ’

Et peur-toi, tout est-il prospère? ô roi juste, dé-voué à la loi! étends-tu ta protection sur tes sujets ,comme c’est le devoir des rois?

Tes serviteurs sont-ils bien entretenus? sont-ilsdociles à les ordres? tes ennemis sont-ils tous abat-tus? ô toiqui est la perte de tes ennemis!

Es-tu heureux dans tes armées, dans tes trésors,« dans tes alliés , chef des hommes, qui consumes tesennemis! Es-tu heureux, dans tes fils et tes descenï-dents? ô toi qui es pur de tout péché!

Heureux en toutes choses, répondit avec modes-tie à Vasichtha l’illustre prince Viçvâmitra.

Après s’être longtemps. entretenus de pareils dis-cours, émus d’une joie suprême, ces deux hommes»

d’une éminente vertu conçurent l’un pour l’autre

une mutuelle affection. . I t s t ’A la fin de cet entretien,» ô descendant de Ba:

gheu, le bienheureux Vasiclitha adressa, en sou-riant, ces paroles à Viçvâmitra:

Je désire rendre les devoirs de l’hospitalité à cettearmée et à. toi-même, prince puissant qui n’asp’as

d’égal: sois favorable à ce désir. lDaigne agréer les soins respectueux que je t’oITre;

le plus noble des hôtes, ô roi! tu dois être accueilliavec distinction.

A ces paroles de Vasichtha, le roi Viçvâmitra,aux généreuses pensées, répondit ainsi: Déjà, vénéu

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154 menuise ASIATIQUE.rable pénitent, tu as satisfait à ces devoirs enversmoi par les paroles consacrées de l’hospitalité, parl’oiTrande des fruits et’des racines, seuls aliments

connus dans ton ermitage, par celle de l’eau à" laver les pieds et de l’eau à purifier la bouche, et

par ta présence qui apporte le bonheur.Honoré de tous les soins de l’hospitalité par toi

qui mérites ma vénération, savant brahmane, jevais partir. Adoration à toi! regarde-moi d’un œil

favorable. .f Ainsi parla le roi; mais Vasichtha qui ne respireque justice, dentalespenséesisont généreuses, en-

core et encercle convia: lAinsi soit, répondit enfin a Vasichtha le fils de

Gâdhi;î soit fait comme pu le. désires, ô bienheu-

reux,’le plus illustre entre les sages!

e A ces paroles du roi, Vasichtha, le meilleur deceux qui murmurent la prière , appela la vache tanchetée, pure de tout péché 2’Vicns vite, Çabalâ,

riens etécoute ma parole. . . . . . . . . . . . . . . . ..

Je veux accomplir les devoirs de l’hospitalité en-vers ce râdjarchi et l’armée qui l’entoure, en leur

offrant une nourriture somptueuse; donne-la moi,Çabala!

A me prière, ô vache divine , qui de tes mamelles"faisïxcaouler tous lesbiens, verse au gré de chacun

i tout ce que les six saveurs ont de plus exquis.Vitegô (jabalâ l répands en abondance une nour-

riture composée des substances savoureuses qui sa-

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FÉVRIER 1859. . ’ 15stisfont la faim et la soif, de tous les sucs que peuventexPrimer la langue et les lèvres.

.vnu-n-Wm”*

IIL

in .Pressée par ces paroles deVasichtha, Çabalâ , ’ qui

répand tous lesbiens , prodigua a chacun les ali-m ents qu’il désirait:

Des. cannes à sucre, des rayons de miel, desgrains rôtis, l’enivrant mâirêya, le délicieux âlçava, ’

des boissons exquises, et des substances nutritivesde toute espèce.

La, des amas élevés, comme des montagnes, d’ali-

ments chauds et de riz préparé, des mets délicats,des assaisonnements, et de grands bassins chargés

de lait caillé. ’ - yEt par milliers des’vases desirop ,: et des plateauxtout remplis de pâtes de sucre,’de liqueurs agréas.

bics et diverses.Ainsi fut somptueusement traitée par Vasichtha

l’armée entière de Viçvâmitra : elle était satisfaite,

et il n’y avait que des hommes joyeux et bien repus.Lorsqu’en’fin, joyeux et bien repus, furent Viçvâ-

mitre le râdjarchi et aussi ses ministres et ses con»-

seillers, et aussi j ses serviteurs, ses guerriers, ses

’ élé ph ants , iËmu d’une suprême joie, il adressa ces mots à

Vasichtha z Par toi qui mérites me vénération, ô

5-4-5

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j 156 JOURNAL ASÎATJQUE. rbrahmane, j’ai été accueilli avec une généreuse hos-

pitalité. . I a, si sÉcoute; j’ai une parole à te dire, ô toi qui eshabile dans l’art de la parole :..Qu’.au prix de centmille génisses Çabalâ me soit donnée; ’ ,

Car: c’est un joyau, bienheureux pénitent, et les

joyaux sont la part des ’princesœ: ainsi donne-moiÇabalâ; de droit elle m’appartient, ô toi qui as reçu

une double naissance!Ainsi sollicité par Viçvâmitrà , le plus illustre

entre les sages, le bienheureux Vasicbtha, qui nerespire que justice, répondit au dominateur de la

terre : . d ": Ni au prix de cent mille génisses, ô roi, ni auprix de cent mille milliers de génisses , ni pour desInniiceaux d’argent, je ne donnerai ,Çabalâ.

Je ne puis ’ consentir, prince. vainqueur de tesennemis, a ce qu’elle soitséparéc de moiz’lléter-

.nelle Çabalâ est mon orgueil, - celui d’un: pénitent

maître de son âme.

En elle reposent l’olfrande aux dieux , et l’clfrande

aux ancêtres, et lÏaliment de la vie, et le feu consacré,

et l’offrande à toutes les. créatures, et le sacrificecrématoire, et les invocations Swâhâ et Vacliat, et

toutes les parties de la Science; en elle reposenttoutes ces choses, n’en doute pas, ô râdjarchi!

Elle est réellement tout mon bien, et la sourcede ma joie : par toutes ces raisons, ô roi, je ne tedonnerai point Çabalâ. . 2’.

Ému par les paroles de Vasichtha, Viçvjâmitra,

g mW-o-n-u-q-p-

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. révulsa 1859. ’ 157.habile dans l’art* du discours, prononça ces motsempreints d’une violente H irritation :

Quatorze mille éléphants, avec leurs chaînes etleurs colliers d’or, avec des aiguillons d’or pour les

conduire, je teiles donne. ’ *Huit cents chars «recouverts d’or, chacun traîné

par quatre chevaux blancs, avec les freins et lesceintures de grelots, je le les donne.’

Onze mille coursiers, des contrées qui nourrissentles plus généreux, nés de races, pleins de vigueur,je te’les donne, illustre pénitent.

Et encore cent mille milliers de génisses tachetées

de couleurs variées, brillantes de jeunesse; je te lesdonne; que Çabalâ me soit donnée! ’

Quoique tu puisses désirer, de l’or ou des joyaux,

ô le meilleur des brahmanes, tout, je te le donne;que Çabalâ me soit donnée! a . ’

A ces paroles dusage Viçvâmitra , le bienheureuxpénitent répondit: Non, à aucun prix,*ô roi, je nedonnerai Çabalâ;

Car elle est mon joyau, elle est me richesse, elleest tout mon bien, et elle est me vie. , ’

Elle est pour moi l’acte religieux de la nouvelle. et de la pleine lune, et les sacrifices, et les dons quiles accompagnent; elle est pour moi encore toutesles autres cérémonies religieuses. ’

Tous mes actes de piété, n’en doute pas, ô roi,

ont en elle leur principe. Quel besoin d’un longdébat? je ne donnerai pas la vache qui de ses ma-melles fait. couler tous les biens.

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158 JOURNALi’ASIA’I’IQUE. ,

Il! ’*1V;

Gomme Vasichtha, ce sage -, refusait. de céderÇabalâ, vache qui donne tous les biens, le roi Vig-vzâmitra la lui ravit violemment.

Entrainée par ce prince à l’âme ardente, Çabalâ

affligée, mouillée de larmes, affaiblie par la clou--leur, se livrait à ses réflexions : ’

Suis-je donc délaissée par Vasichtha, ce sage àl’âme élevée, que, malheureuse et accablée de dou-

leur, me ravissent les guerriers de’ceroi’P;

” ,Quelle offense a été par moi commise envers cemallarchi quiretient son âme dans la méditation,que, m’ayant connue dévouée et pure de tout péché,

il m’abandonne, lui qui’est juste? , ’Lorsqu’elle eut ainsi réfléchi, elle gémit à plan

sieurs reprises; puis d’un mouvement plein de puis-sance, elle s’élança vers Vasichtha.

Renversant les serviteurs du roi pressés par cen-taines, elle courut, rapide comme le vent, jus.-qu’aux pieds du sage à l’âme, élevée.

Versant des larmes et-ponssant des mugissements,Çabalâ se tint devant Vasichtha; elle prononça cesparoles d’une voix qui était comme le retentisse-

ment du tonnerre: lPourquoi,.ô bienheureux fils de Brahma, suis-je

donc ainsi délaissée par toi, que les guerriers duroi ’m’entrainent loin de ta présence? l

Emu par cette plainte, le brahmarchi adressa ces"hlm-

J? rivera-E du

, W, "et-w-

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a

FÉVRIER 1859. 159paroles à Çabalâï, dont l’âme était en proieà la dons

leur, qui était affligée comme une sœur :Non je ne t’abandonne pas, Çabalâ; non, tu n’as

envers moi commis aucune offense; si ce roi teravit, c’est que, puissant, il cède au délire que luiinspire sa force; l

Et ma force, je le sais, n’est pas égale à celled’un roi tel que Viçvâmitra; car c’est un roi puis--

saut, c’est un kchatriya, c’est le dominateur de la

terre. . . I IVois, cette armée est au complet; partout deséléphants, des chevaux, des chars, des gens depied, partout des étendards : c’est la ce qui le faitplus puissant que moi;

Ainsi. dit,Vasichtha; l’éloquente Çabalâ répondit

respectueusement ces paroles au brahmarchi brilmlant d’un éclat que rien n’égale : i a

Aux kchatriyas, ont dit les sages, n’appartientpas la force; plus forts senties brahmanes;,la féruedu brahmane est divine, ô brahmane, et supérieure

à la force du kchatriya. ’Tu disposes d’une puissance infinie; il n’existe

pas de plus puissant que toi: Viçvâmitra possèdeune grande force, mais terrible est ton énergie.

Commande, illustre pénitent, et revêtue de taforce de brahmane, je détruis cette armée; l’orgueil

de cet impie."Pressé par ces paroles: Crée une armée, dit enfin

le glorieux Vasichtha, une armée qui anéantissel’armée ennemie.

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in

me JOURNAL ASIATIQUE.Aussitôt, nés d’un’mugissement de Çabalâ, les

Pahlavas, répandus percentaines, détruisent, Sousles yeux de Viçvâmitra, son armée tout entière.

Mais violemment irrité et les yeux tressaillantsde colère, le roi détruisit les Pahlavas, accablés de

tous ses traits. I ’Lorsqu’elle eut vu les Pahlavas exterminés enfoule par Viçvâmitra, Çahalâ créa encore les farou-

ches Çakas mêlés aux Yavanas. 1La terre était au loin couverte de ces Çakas

mêlés aux Yavanas, brillants, doués de grandesforces , semblables Il aux filaments «dorés du lotus ,

armés .d’épées et de haches acérées, couverts de

vêtements de couleur d’or; par ces guerriers commeperdes feux ardents fut consumée l’armée ennemie

tout entière. M ’ u ’g Alors Viçvâmitra, au courage ardent, lança suraux ses traits; aussitôt furent jetés dans le troubleles Yavanas, les Kâmbôdjas et les Varvaras.

, .V.’Lorsqu’il les vit éperdus, épouvantés par les traits

* de Viçvâmitra, Vasichtha s’écria z Crée tous ces

guerriers d’un seul efi’ort, ô toi qui ’répands tous

les biens! ”Des mugissements de Çabalâ naquirent les Kâm»

bôdjas, brillants comme le soleil; de ses mamelles

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il;

.. rimeuse 1359. unfurent produits les Varvaras, agitant des armes dans,leurs mains; de ses parties génitales, les Yavanas;de ses voies excrétoires, les peuples nommés Çakas;

et de ses pores, les Mlêtchhas Hârîtas et les Kirâ-

tairas. ’Auésitôt, ô descendant de Raghoul fut anéantiepar ces guerriers l’armée entière de Viçvâmitra, et

les gens de pied et les éléphants, et lesjchevaux’ et

les chars. . la ’ s 4A la vue de cette armée anéantie par le magna-nime pénitent, entraînés par la fureur, cent filsde Viçvâmitra, diversement armés, se précipitèrent

sur Vasichtha, le meilleur de ceux. qui murmurentla prière 5 poussant de ses narines un son terrible,le puissant richi les consuma tous.

En un instant furent réduits en cendres par lemagnanime Vasichtha les fils de Viçvâmitra, avecleurs chevaux , leurs chars et leurs guerriers; ’

Lorsqu’il les eut vu tous "exterminésvavem sonarmée, Viçvâmitra, ce prince dont la gloireiaVaitété grande, fut saisi d’un sentiment de confit» l

Sion. ’Semblable à l’océan dont le mouvement est ar-

rêté, au serpent dont les dents sont rompues, ausoleil subitement dépouillé de s sa lumièregaprès

avoir vu périr ses fils et ses guerriers, malheureux,semblable à l’oiseau dont on a brisé les ailes, ayant

perdu toute son armée et tousses efforts, il tombadans le mépris de lui-même.

Un fils lui restait, il le destina a la royauté. par

V". 1 I

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162 JOURNAL ASIATlQUE.cet ordre : Protégé la terre, c’est le devoir deskchatriyas; et il se retira dans les forêts.

- Halle sur le penchant de l’I-Iimavat fréquenté par

lesKinnïat-as et les Ouragas, et la, pour se concilierla faveur de Mahâdêva, il entretint le feu d’une

grande. pénitence. ’’ Lorsque se fut écoulé quelque temps, le maître

des-Dêvas, qui a un taureau dans son étendard,qui apporte l’accoÊiplissement des désirs .’vint visi-

ter Viçvâmitra, l’illustre guerrier.

«. Pourquoi cette pénitence, ’ô roi? dis-moi ce que

tu prétends; je suis celui qui accorde les dons; ledon que tu désires , faisais-tutu connaître.

iAînsiÏ parla. le Dêva; Viçvâmitra, le grand péni-

tent, s’étant incliné, adressa ces paroles à Mahâw

dÊYas t j "MSi tu ’es satisfait, ô Mahâdêva’ qui es pur de

péchépaccorde-moi’ le Véda des armes avec ses

divers corps de science, avec ses dogmes, avec ses

mystères. .tubais armes connues des Dévas, des Dânavas, des

Bichis, des Gandharvas, des Yakchas et des Bak-chasaanue ces-armes se révèlent a mol, ô toi quies, pur de péché!

«L.Que ce désir, Dévadêva, s’accomplisse par ta

faveur! ------- Ainsi soitldit le maître des Dêvas; etlorsqu’il-eut dit ces mots, il retourna au ciel.

* Ayant reçu les armes désirées du maître des Dé-

vas, Viçvâmitra, ce puissant guerrier, ému d’unegrand.ejoie. se livra tout entier à l’orgueil.

n.-

film

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FÉVRIER 1859. , b lesCroissant-en forces, comme l’océan au temps de

sa plénitude, il se représentait déjà anéanti Vasich-

tha, le meilleur des richis.Le prince vint à l’ermitage du brahmane, lança

les traits divins; et aussitôt, par le feu de ces traitsfut consumée la forêt, séjour de la pénitence (Ta-

pôvana); ainsi la nommaitæon. ’Lorsqu’ils virent lancés les traits du sage, Viçvâe

mitre, saisis d’effroi, les pénitents s’enfuirent par

centaines de tous côtés. ..«Agités par la frayeur, et les disciples de Vasichtha ’

et les bièhes et les oiseaux se dispersèrent par mil"liers vers tous les points.

En un instant l’ermitage du magnanime Vasicl-l-thahfut vide , fut. sans bruit et semblalaleaà un de"

serti fi i .Et cependant Vasiehtha s’écria à plusieurs repri-

ses : Ne craignez rien; comme le soleil dissipe la ibrume, je vais anéantir le fils de Gâdhi. "

Ainsi dit le meilleur de ceux’cfui murmurent laprière, l’illustre Vasiclitha;.pnis il adressa à, Viçvâ-

mitre ces paroles empreintes de colère :Cet ermitage longtemps florissant, puisque-tu

l’as détruit, puisque telle a .èté ton impiété et la

folle audace, un instant encolle , et tu ne.n serasplus.

... à... 1.-..."

Il.

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16a JOURNAL ASIATIQUE.I

VI.

Ainsi provoqué par Vasichthan : Viens, viensdonc! s’écria; brandissant le trait d’Agni, Viçvâ»

mitre qui a une grande force. ’Ayant levé le danda de brahmane, terrible comme ’

celui de Kâla, le. bienheureux Vasiolitha dit cesparoles, agité par la colère z , J ’ i

Oui, je marche à toi, vraie race de kehatriya! dé-ploie tout ce que tu as de forces; car je vais, filsde Gâdhi, abattre l’orgueil que te donne cette arme.

Vois ce que vaut ta, force de kchatriya, et ceque vaut ma force de brahmane , grande, ma forcedesbrahmane, divine , ô le plus vil des kchatriyas!

L’arme du fils de Gâdhî,.le trait terrible d’Agni

était lancé, il fut abattu parle danda de brahmane,comme par l’eau la violence du feu.

Furieux, le fils de .Gâdhî lança le trait de Va»

rouna, le’trait de Boudra, le trait d’Indra, le traitde Pagoupati, le trait d’Iça, et le trait de Manon,le Môliana, les trait des Gandharvas, le Swâpana, leDjrïmbhana, le trait de Madame , le Samtâpana etlelVilâpana; il lança le Sô’chana terrible, le trait

inévitable Vadjra, le pâça de Brahmâ; le pâça deKâla et le pâça de Varouma, le Painâka, cette arme

aimée detÇiva, les éclairs Souchka et Ârdra, le traitdt le danda des Piçâtchas, le trait Krâontcha , le talla-

kra de Dbarma, le tchakra de Kâla, et le tchakrade Vichnou, et le matliana de Vâyou, et le trait des

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-vË12Wrnrœ-u A.. ire . a- à: .

FÉVRIER 1859. 165Hayaçiras; il lança encore les deux Çaktis, la massueKankâla, le grand trait des Vidyâdlæras , le traitterrible de Kâla, le redoutable Triçoûla, etla chaîneKâpâla; il lança toutes ces armes, ô descendant deRaghou!

l Toutesces armes, ce fut vraiment un prodige,le fils de iBrahmâ, Vasich’tha’, le meilleur de ceux

qui murmurent la prière, les anéantit avec son

danda. ’ . .Ainsi tombées impuissantes, le fils de ’Gâdhilança le trait de Brahmâ : voyant ce trait levé, lesDêvas précédés par Agni, les Dêvarchis, les Gara»

dharvas et les Mahôragas, furent frappés de terreurr, les trois mondes furent épouvantés par le jet de

cette arme. ..Cette arme de Brahma, cette arme si terrible,douée qu’elle est de l’énergie de Brahma, avec son

danda de brahmane, Vasichtlia l’anéantit entière--

ment. i . .,Du magnanime Vasichtha, lorsqu’il anéantitcette arme , l’aspect était terrible , efTrayant ; les trois

mondes en étaient troublés. .De tous les pores du magnanime pénitent jail-

lissaient, comme des rayons, des traits de flamme.enveloppés de fumée. ’

Le danda de brahmane, ’e’ soutenait sa main, .était flamboyant, semblai). au (lande de Yama,’

semblable au feu du temps destructeur tourbillon-nantdans la fumée.

Les sages réunis glorifièrent alors Vasichtha, le l

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les JOURNAL ASIATIQUE.meilleur de ceux qui murmurent la prière. : Tu asune force qui n’est point vaine, ô brahmane! desmine par ton énergiele feu data colère. , l1 Viçvâmitra, ce prince puissant,’est humilié par

toi, ô brahmane : grâce, ô le meilleur de ceux. quimurmurent la prière! que les mondes soient déli-

vrés de la crainte! . .Ainsi supplié , le grand, le glorieux pénitent ren-

’ tra danslecalme. Cependant, abattu par l’amiction ,Viçvâmitra prononça ces paroles en soupirant :

Misérable force que la force du kcljatriya! laforce, c’est la force que donne l’énergie. brahman

nique; pour. anéantir toutes mes armes, il a suffid’un (lande de brahmane! c. i

q Oui, j’ai tout bien» considéré; je veux, calmant

mes sans ’et mon esprit, embrasser une grande pé-nitence, une pénitence qui me fasse brahmane.

.--- ..

VIL

L’âme en proie ale douleur, poursuivi par lesentiment de son humiliation; soupirant, puis sou-

üpirant’ encore au souvenir de sa funeste lutte contre

le magnanime pénitent, il se retira avec sa royaleépouse dans la région méridionale; et la, résigné,

se nourrissant de fruitsiét de racines, il se livra à laplus austère. pénitence.

Cependant des fils lui naquirent, uniquement at-tachés aux devoirs religieux et à la vertu; c’étaient

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FÉVRIER 1859. 167Havichyanda , Maldhouchyanda, Drïdhanêtra et Ma.

hâratlia. l * . ’Lorsque furent révolues mille années, Brahma,le grand ancêtre des hommes, adressa ces parolesflatteuses à Viçvâmitra, riche de tant d’ austérités.

(Ici s’arrête le manuscrit de M. Jacquet.)

OBSERVATIONS

Sur le sens figuré de certains mots qui se rencontrent dansla poésie arabe.

l

Au nombre des difficultés qui s’opposent à laparfaite intelligence de la poésie de toutes les ina-tiens musulmanes, il l’au-t mettre en première lignel’emploi de certains mots dans un sans. métaphoriuque : de la surgit pour l’étudiant un grand embrunras, car il est porté à assigner à ces mots leur sanspr0pre, et alors le vers dans lequel ils se trouventest inintelligible; ou bien, après des efforts, sou-vent infructueux, peur deviner la pensée que lepoète a voulu exprimer, le lecteur demeure con--vaincu qu’il est impossible de la saisir. C’est-sur-tout elles les poètes regardés par les littérateursarabes comme modernes, c’ este-dire, chez ceuxqui ont vécu postérieurement au premier siècle del’hégire, qu’on reconnaît ce goût passionné pour le

langage métaphorique. Dans la description de l’objetde leur all’ection, ils se com plaisent à prodigucr’des

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Notes du mont Royal

Une ou plusieurs pages sont omises ici volontairement.

www.notesdumontroyal.com 쐰

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I I A nI

fit. Wh mmmæ’tmmm Qu’un]. I. . M Wummœm mmm NMŒWMMM

TABLEces MATËIÈRES commuas DANS LE Tous vu.

. «MW ,ilM

MÉMOIRES ET TRADUCTIONS.

Notice d’un ouvrage de Masoudi. moulinasses.) . . . . . 5Mémoire sur l’organisation intérieure des écoles chinoises.

(Bazm.)..... ................... . ......... 32Notice sur un monument arabe conservé à Pise. (J. J. Man-

.............. 81Le combat de Bedr, épisode de la vie de Mahomet. (A. Causa .

sur un PERGEVAL.) ............. . ................. 97Épisode de Viçvamitra, traduit du. sanscrit. JACQUET.) . . i MiObservations sur le sans figuré de certains mots qui se reno

contrent dans la poésie arabe. (M. G. ne SLANE.) ....... a 167Table générale d’un ouvrage chinois intitulé Sggqpuqutolrflgu

tsong, ou COLLECTION une siennes un caracul. vn° 350) , traduite et analysée (par M. En. Bron) . . 2 . . . . 153

Swayambara, épisode du Mahâbbârata , traduit du sanscrit.

(Th.Pavm.) ......... ............. a 218’Notice de l’ouvrage persan qui a pour titre Moudjmel-altawaë

rififi, «Sommaire des histoires,» (man. pers. de la Biblio-thèque du roi, n° 62) (QUATREMÈRE.) ..... . . ....... . 2.66

Essai sur la. langue pehlvie. (Moussa). . . . . . . . . . . . . . . . . 289Lettres sur quelques points de la numismatique arabe. (Fr.

-’ aaaaaaa a ........ o a o a c a aSeconde lettre ................... . . . . . . . . . . [maTroisième lettre ........................... 1,99

Mémoire sur les découvertes archéologiques faites dans l’Af-

gbanistan par M. le D’ Hoaigberger. (Feu Eug. JACQUET.)

(Suite et fin.) . . . . .............................. 385La reconnaissance d’Ardjouna, épisode traduit du sanscrit.

(Th. PAVIE.) ......... . . . . . ..................... (,65Relation d’un voyage en Chine. (mousson) ............. . 512

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544 M I TABLE." CRITIQUE LITTÉRAIRE.

Kim!) Wejhyat al-Aêyan. ou Vies des hommes iiîusgres. (M. G.

DESLANE.).; ..... ................ 90Anthologie sanscrite, ar M". Chr. Lassen. N.)... . . . . . . 18;.9H! proverbial vocaïibus instruxit, latine

vertit, commentËTio illustravit et sumptihus suis edidit G.

W. Freytag. G. DE S.) ..... . . ................. 369Taheristanensis annales, ex and. ms. Beroiinensi arabice edi-

dit et in iatinum transtuiît J. G. L. Kosegarten. (M. G.

’DES.) .................... .....,.I...oa ...... 0.. 371Eciaircissements sur le cercueil du roi memphite Mycérinus,

traduits de Tanglaîs, etc. par M. Ch. Lenormant. (J. DE

WITTE.) . ...... . ......... . ........ . . . . . . ...... [156

NOUVELLES ET MÉLANGES.

Man (Tune lettre adressée à M. Jacquet En M. J Kawa-

"msîm ........... trnn’cb; nnnnnnnnnnn au... tttttfi un!Le ë de M. IS’ARRLDIE à M. Gamin de Tassy. . . ...... . . . 364.

Lettre de M. D’AEEADIE à M. Jomard. . . ne... . . . . . ...... 367Lettre de M. BARBE à M. le rédacteur du J ouihl.,.,asjatîque. M16

9 .

"5 .. . M... un. -4-..-