44
Notice cartographique et pédagogique Collectif d'auteurs Centre Territorial de Recherche et de Documentation Pédagogiques NOUVELLE-CALEDONIE

Notice cartographique et pédagogique

  • Upload
    others

  • View
    9

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Notice cartographique et pédagogique

Notice cartographique et pédagogique

Collectif d'auteurs

Centre Territorial de Recherche et de Documentation PédagogiquesNOUVELLE-CALEDONIE

Page 2: Notice cartographique et pédagogique

CARTES MURALESDE LA

NOUVELLE-CALEDONIE

POPULATION

ACTIVITES INDUSTRIELLESET

DE SERVICES

Michel DELENNELouis ARREGHINI, Valérie DERUELLE, Louis MAPOU,Pierre SIAPO, François SODTER, Maryline WAGINO,Charles Washetine.

Bernard CAPECCHI.

- 1 -

Laboratoire de Géographiede l'ORSTOM.

Professeur à l'InstitutTerritorial de Formationdes Maîtres.

Page 3: Notice cartographique et pédagogique

SOMMAIRE

- Introduction : Méthodologie.

- Carte N° 1 : Population.

1• Le milieu physique.Il • Répartition spatiale et densités de population.

III • Evolution de la population communale et répartition selonl'appartenance ethnique.

IV • L'extension urbaine du Grand Nouméa.

• Carte N° 2 : Les activités industrielles et de services.

1• L'activité et l'emploi.Il • Terrains miniers et centres producteurs de nickel.

III • Routes et flux routiers.IV • Equipement hôtelier.V • Trafic aérien.

VI • Santé et enseignement.

• Utilisation pédagogique des cartes murales à l'école élémentaire.

• Un exemple d'emploi au CM 2.

- 2 -

Page 4: Notice cartographique et pédagogique

CARTES MURALES DE NOUVELLE-CALEDONIE

Ce livret accompagne les deux cartes murales de la Nouvelle-Calédonie conçues etréalisées en 1991 par l'ORSTOM de Nouvelle-Calédonie (laboratoire de Géographie (1) etde Cartographie), sur commande du C.T.R.D.P.. Leur impression a été effectuée parHATIER.

Ces deux cartes murales, recto-verso sur un même support, constituent une premièreétape dans la réalisation d'une série de cartes murales adaptées aux réalitésgéographiques de la Calédonie d'aujourd'hui et aux besoins pédagogiques desétablissements primaires et secondaires du 1er cycle.

Les thèmes retenus portent sur la population et sur les activités industrielles et deservices. C'est en effet sur ces deux points que les anciennes cartes méritaient une mise àjour urgente du fait de leur importance et de leur actualité pour l'avenir du Territoire. Parailleurs, les résultats du Recensement Général de la Population de 1989, actuellementdisponibles, permettent une actualisation des données concernant la population. Enfin, lacarte de l'agriculture ne pourra être valablement établie que lors de la disponibilité desdonnées du Recensement Général de l'Agriculture, actuellement en cours.

La conception de ces cartes, développée dans ce livret, a fait l'objet de discussions, àplusieurs étapes du projet, entre les chercheurs, les cartographes, le C.T.R.D.P., desenseignants de l'enseignement primaire. du secondaire et de l'Ecole Normale.

Le choix des types de représentation a été réalisé en fonction de contraintes diverses:• contraintes techniques: formats des cartes et des cartouches.• contraintes méthodologiques : sémiologie graphique, recherche de l'impact maximum

des propriétés graphiques des signes (couleurs, tailles, textures, etc... ) en fonction dunombre important de thèmes à représenter.

• contraintes pédagogiques : tenir compte des impératifs pédagogiques d'un éventaild'élèves du primaire et du secondaire.

Sur ce dernier point. un effort particulier de réflexion a été consenti en relation avec lesenseignants. En effet, c'est un projet ambitieux que de vouloir produire des documents àdestination de publics aux besoins pédagogiques aussi différents. Nous l'avons abordésous la forme de deux paris :

- Le pari de la longévité : Au-delà de l'aspect formel des données et de leur rapideobsolescence, ces planches ont été conçues à la fois comme un outil de découverte et unoutil de réflexion. Il s'agissait de produire des cartes d'une richesse telle, qu'elles puissent

(1) ont participé à la réalisation des cartes et à la rédaction de ce livret l'équipe duLaboratoire de Géographie, sous la responsabilité de Michel DELENNE : LouisARREGHINI, Valérie DERUELLE, Louis MAPOU, Pierre SIAPO, François SODTER,Maryline WAGINO, Charles WASHETINE.

- 3 -

Page 5: Notice cartographique et pédagogique

accompagner un élève durant plusieurs années de sa scolarité. Qu'elles l'aident, dans unpremier temps dans ses découvertes, dans sa prise de conscience progressive de l'espacecalédonien. Plus tard, qu'elles constituent des occasions pour exercer sa sagacité, sonesprit d'analyse, ses capacités de synthèse.

- Le pari de la synthèse entre deux conceptions de la cartographie : pour prendre encompte ces multiples besoins pédagogiques, les auteurs ont opté pour des choixméthodologiques et techniques dérivés de conceptions forts différentes de la cartographie:

• Les cartes à déchiffrer qui répondent à la fonction élémentaire de localisation desphénomènes ou des objets et éventuellement de situation de leur niveau.

• Les cartes à lire qui privilégient l'aspect relationnel des espaces, les rapports, lescomparaisons, les systèmes de fonctionnement. Aux premières questions (où? combien ?)s'ajoutent donc d'autres questions (comment? pourquoi ?).

Bien que les deux types de cartographie soient associés dans chaque carte, les deuxplanches ont pris chacune une dominante.

La planche de la population supporte cinq types d'information : localisation de lapopulation agglomérée, densité de la population dispersée, poids, évolution et répartitionethnique des communes. La multiplication des thèmes nuit à la clarté d'un documentcartographique. Le but était d'arriver à un maximum d'impact visuel et pédagogique enproduisant un document d'une grande clarté au détriment d'une inutile exhaustivité.

La planche sur les activités industrielles et de services fait preuve d'innovation enmatière de cartographie murale. On a privilégié la cartographie des structures sans pourautant négliger les localisations. La séparation entre activités "économiques" (plancheprincipale) et activités "sociales" (carton "Santé et enseignement"), s'est faite dans un soucide clarté et de cohérence.

C'est sans doute la planche qui répond le mieux aux exigences pédagogiques aussidiverses que celles d'un élève du primaire qui prend conscience de l'environnement danslequel il vit et , petit à petit, élargit le champ géographique de cette prise de conscience, etde l'adolescent du secondaire qui commence à se poser des questions sur le pourquoi et lecomment des phénomènes sociaux.

En effet, elle répondra par exemple, aux questions simples comme: Que fait-onprincipalement à Maré ? Où se localise les mines? Mais aussi à des questions pluscomplexes comme: Comment s'organise J'espace économique calédonien? En quoiBourail, La Foa et Koné se ressemblent-ils? Etc...

Tous ces choix cartographiques, pris et affinés lors de séances de travail réunissantenseignants, cartographes et chercheurs, nécessitaient un appoint pour faciliter la prise enmain et l'appropriation de ce nouvel outil par les pédagogues, premiers utilisateurspotentiels. Un mode d'emploi, en quelque sorte, de la confection et de la lecture des cartesmurales de la Nouvelle-Calédonie, qui permettrait de saisir toutes les richesses et lespossibilités éducatives contenues dans des documents visuels élaborés à partir d'unesomme assez considérable de données.

C'est le but de ce livret et des pages qui vont suivre. A chaque partie, on mentionnerales données de base qui ont servi à l'élaboration des cartes, le type de traitement appliqué,les résultats obtenus et quelques clés de lecture et d'interprétation possibles.

- 4 -

Page 6: Notice cartographique et pédagogique

CARTE N°1 - POPULATION

1• QUELQUES ELEMENTS D'EXPLICATION DU MILIEU PHYSIQUE

Il ne s'agit pas, sur cette carte consacrée à la population, d'analyser les conditionsphysiques de la Nouvelle-Calédonie. Il existe en effet une carte physique datant de 1978,établie par l'OR5TOM et distribuée par HACHETIE, qui n'est pas périmée et peut êtrevalablement utilisée en classe, dans l'attente de l'édition ultérieure d'une nouvelle carte du

. , ,miJieu physique qui paraîtra avec celle des activités agricoles et maritimes après publication, ··:;.oes,~$uttats du Recensement Général de l'Agriculture de 1991.

Toutefois, quelques éléments du milieu physique doivent être retenus comme facteursexplicatifs de la localisation des concentrations de population de Nouvelle-Calédonie. Lacourbe d'altitude 100 m, les six principaux cols et les cours d'eau les plus importantsexpliquent pour une large part la localisation de l'habitat, ainsi que les lieux de passage desflux de population et de biens notamment entre la côte Est et la côte Ouest à travers lachaîne centrale.

• La zone de plus de 100 m d'altitude, figurée par un à plat de couleur jaune, estdestinée à rappeler un des principaux éléments de la géographie physique: le relief.Certains travaux précédents (la carte scolaire publiée en 1978 par l'OR5TOM, l'Atlas de laNouvelle-Calédonie publiée par les éditions du Cagou en 1989) avaient retenu la courbedes 500 m. Il nous a semblé, après examen de nombreux documents, en particulier descartes IGN au 1/50 000, que la courbe des 100 m était un meilleur élément d'explication dupeuplement humain.

Elle' ne signifie pas que tout ce qui est en-dessous de cette courbe se trouve au niveaude la mer ni que tout ce qui est en-dessus compose un plateau. D'ailleurs, ces cartess'adressent d'abord aux élèves de Nouvelle-Calédonie qui connaissent bien visuellement lerelief du Territoire et l'importance de la chaîne centrale dans le paysage.

La représentation de la courbe d'altitude des 100 m est donc utile comme repère deslieux d'habitat, aussi bien les centres agglomérés qui sont tous, à l'exception de Farino, enplaine. que les sites des tribus qui se trouvent au flanc des montagnes mais en-dessous de

'100m : on remarque en effet qu'une minorité de tribus sont établies dans les plaines de.. t'ouest. sur les basses collines du nord. dans quelques plaines littorales de l'est; quelques

rares trIbus se trouvent, exceptionnellement, au-dessus de 100 m d'altitude comme Atéoudans la Commune de Koné et Ouayaguette dans celle de Hienghène, presque uniquement

, dans la partie centrale de la moitié nord de la chaîne. Il faut souligner les difficultés d'accès.etded8bouchés de ces tribus de la montagne ainsi que la rareté ou le caractère récent de. leurs équipements collectifs.

::.:' :';./ .. ·•. ,":Mai$la carte fait bien apparaître que la majorité des tribus ont un site caractéristique,J,;.':i;d:tOisi ou imposé au cours des vicissitudes historiques, qui coïncide souvent avec la limite<':"$,JJpérieure des 100 m d'altitude : en fond de vallée ou sur le piedmont de la chaîne

.. ' ': çe~trale, sur des tertres situés à mi-pente. On peut considérer ainsi que dans toutes les,: .' '., communes (à l'exception cependant de la petite commune élevée de Farino) la population

,,:di$persée (hors tribu et hors centre aggloméré) est localisée dans l'aire située au-dessousde ceU.etimite des 100 m d'altitude qui apparaît alors comme une véritable limite

.: ":êconomique et humaine de la Nouvelle-Calédonie.

-5-

Page 7: Notice cartographique et pédagogique

• Les six principaux cols ont été représentés symboliquement pour marquer leur fonctionde passage entre côte Est et côte Ouest à travers la chaîne centrale. La direction exactedes cols n'a pas toujours été respectée, intentionnellement, afin de bien exprimer qu'il s'agitd'axes de passage entre les deux côtes: les 6 cols indiqués se trouvent situés entre 350 met 474 m d'altitude (exceptionnellement 268 m au col de Mouirange dans le sud) ce quitraduit bien l'importance de la barrière altitudinale que constitue la chaîne centrale pourparcourir les 50 km qui séparent les deux côtes. Du nord au sud on repère:

- le col d'Amos (altitude 366 m) entre Balade et Ouegoa, doublé du col de Crève-Cœur(altitude 204 m) entre Ouegoa et Koumac ;

- le col de la Tiwaka entre Koné et Touho-Poindimié ;

- le col des Roussettes (altitude 386 m) entre Bourail et Houaïlou;

- le col d'Amieu (altitude 474 m) entre La Foa et Canala ;

- le col de Nassirah (altitude 350 m) entre Bouloupari et Thio ;

- le col de Mouirange (altitude 268 m) entre Nouméa et Vaté.

• Seuls les principaux cours d'eau sont figurés par un trait bleu uniforme, dans la mesureoù ils ont une signification par rapport à l'organisation de l'espace du bassin fluvial desservi(voies de communication, site de village ou de tribu, barrage ou eau d'irrigation). La partiesupérieure de chaque cours d'eau n'a pas toujours été représentée par le tracé du coursd'eau principal mais parfois par le cours d'un affluent lorsque celui-ci est plus signifiant pourles mêmes raisons qui ont fait choTsir chacun des cours d'eau : ainsi a-t-on toujoursprivilégié la représentation du cours d'eau, principal ou affluent, qui fait clairementapparaître les seuils de bassin versant entre côte Est et côte Ouest.

• Les principales routes sont représentées par un trait rouge sans distinctiond'importance ou de trafic. Il s'agit ici d'un simple indicateur de la corrélation très apparentesur la carte entre les routes et la localisation de la population agglomérée et de la plusgrande partie de la population tribale, en particulier sur la côte Est.

La hiérarchie du réseau routier ne paraît pas jouer un rôle déterminant dans lalocalisation de la population. C'est pourquoi les flux routiers n'ont été représentés que sur lacarte n° 2 des activités économiques.

- 6 -

Page 8: Notice cartographique et pédagogique

Il - REPARTITION SPATIALE ET DENSITES DE POPULATION

La carte de population de Nouvelle-Calédonie a pour objectif de mettre en évidence lesgrandes zones du peuplement humain actuel du territoire en dégageant deuxcaractéristiques:

- La grande dispersion de l'habitat en dehors de la zone urbaine du Grand Nouméa(Nouméa, Mont Dore, Dumbéa et une partie de Païta).

- Les grandes différences de densité de la population entre les communes.

En 1989 la densité moyenne de la population de Nouvelle-Calédonie est de 8,8habitants par km2 (164 173 habitants pour 18 576 km2 de terres émergées) et les densitéspar commune varient de 1,1 habitants par km2 pour Vaté à 1425 pour Nouméa. Le tableaun° 1 indique pour chaque commune la densité de population calculée par rapport à lasuperficie totale de la commune.

Tableau n° 1 - Densité de la population par commune en 1989.

Commune Population Superficie Densité Commune Population Superficie Densitétotale en km2 hab.:km totale en km2 hab.:km2

Bélep 745 70 10,7 Mont-Dore 16370 643 25,5Bouloupari 1456 866 1,7 Nouméa 65110 46 1424,7

Bourail 4122 798 5,2 Ouégoa 1881 657 2,9Canala 3966 822 4,8 Ouvéa 3540 132 26,8Dumbéa 10052 255 39,5 Païta 6049 700 8,6Farino 237 48 4,9 Poindimié 3590 673 5,3

Hienghène 2122 1069 2,0 Ponérihouen 2326 707 3,3Houaïlou 3671 941 3,9 Pouébo 2242 203 11,1

Iles des pins 1465 152 9,6 Pouembout 854 674 1,3Kaala-Gomen 1549 718 2,2 Poum 1038 469 2,2

Koné 2919 374 7,8 Poya 1862 846 2,2Koumac 2194 550 4,0 Sarraméa 400 106 3,8La Foa 2155 464 4,6 Thio 2368 998 2,4Lifou 8726 1207 7,2 Touho 1963 283 6,9Maré 5646 642 8,8 Voh 1686 805 2,1

Moindou 461 322 1,4 Vaté 1408 1338 1,1

Nouvelle-164173 18576 8,8Calédonie

La densité par commune ne permet cependant qu'une vision partielle de l'occupationhumaine de la Nouvelle-Calédonie tant sont grandes les différences du milieu physique, enparticulier entre la côte est et la côte ouest. Les proportions de plaines et de massifsmontagneux, facteurs importants pour l'implantation humaine, varient énormément selonles communes. Aussi a-t-il paru nécessaire de donner une vision plus fine des zones depeuplement humain malgré les difficultés liées aux limites des sources d'information.

- 7 -

Page 9: Notice cartographique et pédagogique

2.1. Les sources d'Information et leurs limites

• Les cartes de l'Institut Géographique National (I.G.N.) à différentes échelles:1/500000,1/200000 et 1/50 000.La carte au 1/500 000 a servi au dessin du contour des terres et au tracé des principaux

éléments du milieu physique explicatifs de l'implantation des hommes: cours d'eau, routes,principaux cols.

Les cartes au 1/50 000 n'ont pas pu être utilisées de façon systématique pour localiser lepeuplement humain. Malgré les efforts de mise à jour de l'LG.N.au cours des années 1980,de nombreuses feuilles restent établies d'après les levés stéréophotographiques desannées 1954-55 et sont donc devenues complètement obsolètes.

• Les cartes du service topographique de Nouvelle-Calédonie.Elles ont essentiellement servi à tracer les limites des communes et des provinces.

• Le recensement général de la population de 1989.

Réalisé par l'Institut Territorial de la Statistique et des Etudes Economiques (ITSEE), lerecensement général de la population de 1989 constitue la source d'information la plusrécente et la plus fiable sur la population du territoire. Les contraintes apportées par laCommission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL) au niveau de la diffusion desdonnées en restreint malheureusement l'usage. Ainsi la publication des résultats d'entitégéographique comportant moins de 180 individus n'est pas autorisée. La seule exception àcette interdiction concerne les tribus dites «indépendantes.. , c'est à dire non intégrées à undistrict coutumier.

Les données de base proviennent de deux documents:• les «Images de la population de Nouvelle-Calédonie.. qui fournissent la population

totale de chaque commune.• L' «Inventaire tribal 1989.. en trois volumes (un par province) qui indique la population

résidant dans chaque tribu. Le chiffre de la population est indiqué de façon précise pour lestribus dont l'effectif dépasse 180 individus (ceci concerne 84 des 337 tribus du Territoire) etpour les tribus «indépendantes... Les tribus de moins de 180 habitants ont été regroupéesde façon à atteindre cet effectif. Des indications sur la taille de ces tribus sont cependantdonnées par l'appartenance de chaque tribu à une classe de taille: de 0 à 59 individus, de60 à 119 individus et de 120 à 179 individus.

L'ITSEE nous a par ailleurs fourni les effectifs de population agglomérée par commune.Une «agglomération de population .. est définie par l'ITSEE comme un ensembled'habitations tel qu'aucune ne soit séparée de la plus proche de plus de 200 mètres et quicomprend au moins 50 habitants (Tableaux de l'Economie Calédonienne 82, p. 20).

2.2. Les choix cartographiques

• Les éléments de fond de la carte: l'organisation administrative.

- Les communes.- Les chefs-lieux de commune.- Les provinces.

- 8 -

Page 10: Notice cartographique et pédagogique

Les limites des communes, qui s'appuyaient souvent sur des textes anciens et peuprécis, ont été redéfinies entre 1977 et 1982 par la Direction de l'Administration Généraledu Territoire.

Les trois provinces ont été créées par la loi n° 88-1028 du 9 novembre 1988 et leurslimites fixées par cette même loi ainsi que par un décret du 26 avril 1989 qui répartit leterritoire de la commune de Poya entre les provinces Nord et Sud.

• Les zones de peuplement humain.

Les limites imposées par la CN IL dans la diffusion des résultats du recensementinterdisaient la localisation précise de l'occupation humaine du territoire. Nous disposionsde données sur:

- la population totale par commune.- la population vivant en tribu par commune et par tribu.- la population vivant hors tribu par commune.- la population agglomérée par commune et par principale zone agglomérée.

Choix des représentations:- les zones où les habitants se regroupent: agglomérations, tribus, en leur attribuant un

même à plat de couleur rouge brique cerné d'un trait noir.- l'habitat dispersé qui est indiqué par une trame dont l'intensité est fonction de la

densité. Celle-ci est le résultat du rapport entre population dispersée et superficiecommunale d'altitude inférieure à 100 mètres.

La population agglomérée ou tribale

On peut considérer qu'en dehors du Grand Nouméa l'occupation de l'espace est dumême ordre de grandeur dans les agglomérations de brousse et dans la plupart des tribus.

Les zones ont été déterminées par un traitement cartographique où l'on a tracé à partirde différents documents cartographique l'extension de l'habitat aggloméré. Pour les tribuson a centré sur l'emplacement de la tribu un semis de points dont le nombre dépendait dela taille de la population de la tribu (1 point pour 30 habitants, la moyenne de la catégorie aété retenue pour les tribus pour lesquelles on ne disposait pas du chiffre exact). Lescontours des zones ont ensuite été lissés en tenant compte en particulier de la limited'altitude des 100 mètres.

La population dispersée

Le calcul des effectifs de la population vivant hors tribus et dispersée a posé quelquesproblèmes. Elle ne pouvait théoriquement pas être obtenue directement en soustrayant lapopulation tribale et la population agglomérée de la population totale de la commune. Eneffet ces deux catégories de population se recouvrent partiellement dans un certain nombrede cas:

1 • Dans la plupart des îles (Bélep, Lifou, Maré, Ouvéa), la population vivant hors tribuest très faible et les agglomérations sont essentiellement composées de population vivanten tribu. Ces cas ne posent en fait pas de problème car l'on peut considérer qu'il n'y pas depopulation hors tribu et dispersée dans ces communes.

2 - Dans d'autres communes, la population vivant hors tribu et agglomérée estrelativement importante mais des tribus très proches des agglomérations sont intégrées

- 9 -

Page 11: Notice cartographique et pédagogique

dans celles-ci. C'est le cas, en particulier, à Canala. Un examen attentif de ces situations apermis de déterminer les communes où nous considérions qu'il n'y avait pas de populationhors tribu et dispersée. Il s'agit de Canala, Pouébo, Sarraméa, Vaté et l'Ile des Pins.

Pour toutes les autres communes la population dispersée a donc été estimée ensoustrayant la population tribale et la population agglomérée de la population totale de lacommune. La superficie communale d'altitude inférieure à 100 mètres été obtenue parplanimétrie.

Formule de calcul de la densité de la population dispersée:

Densité = F effectif de la population dispersée

superficie d'altitude inférieure à 100 mètres

Un découpage en classes permet d'attribuer aux communes des trames d'intensitééquivalente à leur densité. Cinq classes sont retenues:

- densité de la population dispersée supérieure à 30 habitants au km2

- densité de la population dispersée comprise entre 30 et 15 habitants au km2

- densité de la population dispersée comprise entre 15 et 5 habitants au km2

- densité de la population dispersée comprise entre 5 et 1 habitants au km2

- densité de la population dispersée comprise entre 1 et 0 habitant au km 2

Ce choix privilégie les informations relatives aux fortes densités et permet de distinguerles différences parmi les communes limitrophes de Nouméa qui constituent avec celui-ci leGrand Nouméa.

2.3. Le commentaire

La faible densité générale de la population de la Nouvelle-Calédonie (8,8 habitants parKm2) est accentuée par la disparité qui existe entre l'agglomération du Grand Nouméa et lereste du territoire.

En dehors de la zone urbaine du Grand Nouméa qui regroupe 82 994 habitants vivantdans l'agglomération, soit un peu plus de la moitié de la population totale du territoire, lereste de la population vit dans de petites agglomérations (environ 17 000 habitants, soit unpeu plus de 10% de la population), en tribu (47 988 habitants, soit environ 29% de lapopulation) et en habitat dispersé (environ 19 000 habitants, soit un peu plus de 11 % de lapopulation).

La taille des petites agglomérations varie de 180 à 1637 habitants. Cette taille peutd'ailleurs être moindre puisque 180 est la valeur affectée arbitrairement par l'ITSEE auxunités de taille inférieure. Les centres les plus importants se situent sur la côte ouest(Sourail, La Foa et Koné) et à Lifou (Wé).

Alors que la densité de la population dispersée reste élevée dans deux des communesdu Grand Nouméa (Dumbéa et le Mont Dore), moyenne dans les communes de Païta(10,6) et de Farino (7,6), elle est très faible dans la plupart des autres communes. Lescommunes dont le chef-lieu constitue un bourg ont cependant une densité de populationdispersée relativement plus élevée: ainsi Thio, Bourail, Koumac et La Foa. Mais ce n'estpas le cas pour Poindimié (0,6 seulement) dont la quasi totalité de la population disperséeest soit agglomérée, soit en tribu. L'observateur de cette carte sera sans doute étonné parce qui lui apparaîtra comme des erreurs: la représentation de population dispersée sur deszones où il sait qu'il n'y a pas du tout d'habitat humain ( par exemple au sud de lacommune du Mont-Dore à partir de Plum). Ceci résulte des contraintes de la méthode dereprésentation choisie et de l'insuffisance de précision des statistiques au niveau infracommunal.

- 10-

Page 12: Notice cartographique et pédagogique

Tableau n° 2 - Données de base de la carte de population

Commune ou Population totale Population Population Population Densité de laagglomération de la commune agglomérée tribale dispersée population

Bélep 745 745 734 0 0Bouloupari 1 456 290 502 664 1,6

Bourail 4122 1 637 863 1 622 3,3Canala 3966 1 090 3039 0 0Canala 424

Kouaoua(SLN) 317Dumbéa 10052 6752 0 3300 38,8Farino 237 180 0 57 7,6

Hienghène 2122 180 1 854 88 0,5Houaïlou 3671 786 2584 301 1,8Houaïlou 281

Poro 505Ile des Pins 1 465 914 810 0 0

Kaala-Gomen 1 549 272 1 009 268 0,7Koné 2919 1 106 1 742 71 0,3

Koumac 2194 1 096 518 580 2,1La Foa 2155 1 328 227 600 2,1Lifou 8726 1 215 8554 0 0Mare 5646 487 5448 0 0

Moindou 461 180 231 50 0,3Mont-Dore 16370 9266 1 240 5864 21,3Noumea 65110 65110 0 0 0Ouegoa 1 881 385 1 229 267 1,1Ouvea 3540 583 3500 0 0Païta 6049 1 866 798 3385 10,6Païta 1487

Tontouta 379Poindimié 3590 786 2705 99 0,6

Ponérihouen 2326 224 1 812 290 1,8Pouébo 2242 266 2047 0 0

Pouembout 854 599 185 70 0,2Poum 1 038 350 657 31 0,1Poya 1 862 894 810 158 0,3Poya 331

Népoui 563Sarraméa 400 180 276 0 0

Thio 2368 510 948 910 5,4Touho 1 963 245 1 503 215 2,5

Voh 1 686 656 969 61 0,2Voh 473

Témala 183Vaté 1 408 217 1 194 0 0

Nouvelle-Calédonie 164173 100395 47988 18951 2,3

- 11 -

Page 13: Notice cartographique et pédagogique

III - EVOLUTION DE LA POPULATION COMMUNALE ET REPARTITION SELONL'APPARTENANCE ETHNIQUE

3.1. Choix des thèmes à représenter

Trois thèmes sont pris en compte dans l'élaboration de la carte de la population, en plusde la localisation de la population agglomérée et de la densité de la population dispersée:

• Le poids respectif de la population totale de chaque commune.• L'évolution entre 1976 et 1989.• La répartition de la population selon son appartenance ethnique.Cette dernière notion a été retenue en fonction des particularités ethniques et culturelles

de la population de Nouvelle-Calédonie.

3.2. Choix et provenance de l'Information à traiter

Les données proviennent des recensements généraux de la population de 1976 et 1989,réalisés par l'INSEE en collaboration avec l'ITSEE. La date de 1976 a été choisie depréférence à 1983 pour représenter l'évolution en fonction de trois critères:

• Un recul historique suffisant pour appréhender convenablement l'évolution.• Une plus grande fiabilité des résultats de recensement de 1976 par rapport à celui de

1983 effectué dans des conditions sociales et politiques difficiles.• La date de référence de la précédente carte murale de Nouvelle-Calédonie qui était

1976.

3.3. Méthodes de traitement et types de représentation

La diversité des thèmes à représenter, les contraintes techniques et pédagogiques ontrestreint les possibilités tant du point de vue des procédures de traitement que de lasélection des méthodes de représentation. .

Les choix définitifs ont été arrêtés en fonction de ces contraintes en optimisant l'effet desvariables visuelles (différenciation et/ou intensité des couleurs, intensité des trames,variation de tailles, etc... ).

Chacun des trois thèmes a reçu une solution graphique spécifique, le tout formant unensemble cartographique cohérent avec le thème de la densité de la population analyséeau chapitre précédent.

Le poids respectif de chaque commune est représenté par des demi-cercles dont lessurfaces sont rigoureusement proportionnelles aux effectifs.

L'évolution est appréhendée par comparaison entre le demi-cercle supérieur,correspondant à la population de 1989, et le demi-cercle inférieur, correspondant à lapopulation de 1976.

La composition ethnique communale se lit sur le demi-cercle supérieur. Chaque ethnieou regroupement ethnique est symbolisée par une couleur. Sa part respective est expriméepar un quartier correspondant du demi-cercle. La position relative de chaque ethnie estidentique sur tous les cercles, ce qui facilite les comparaisons entre communes et aide àrepérer des types de "camemberts.. identiques.

La composition ethnique n'a pas été reportée sur le demi-cercle inférieur (population de1976) pour raison d'efficacité visuelle. En effet, la structure ethnique reste identique dansl'ensemble entre les deux dates. Les variations remarquables ne concernant que quelques

- 12 -

Page 14: Notice cartographique et pédagogique

communes (Exemple: disparition des Européens de Hienghène, recul des ethniesallochtones à Thio), l'efficacité d'une représentation cartographique serait nulle. L'impactvisuel de l'ensemble serait même négatif, la représentation supplémentaire agissantcomme un «bruit de fond visuel» sur un ensemble déjà bien chargé.

3.4. Résultats remarquables

Les poids et l'évolution: Le premier constat est la grande concentration de la populationdans le Sud-Ouest de la Nouvelle-Calédonie et notamment sur la presqu'île de Nouméa(40% de la population de l'archipel concentrée dans le chef-lieu territorial). La taille descercles vient renforcer l'effet visuel des trames de densité.

En deuxième lieu, les gains de population les plus importants en valeur relative(comparaison entre les deux demi-cercles) se constatent dans le Grand Nouméa etnotamment à Dumbéa, à Païta et à Mont Dore. La cause principale de cette évolutionréside certainement dans les mouvements de population et notamment dans lesmouvements internes à l'archipel. Les communes de Thio et de Poya sont les seules àconnaître une décroissance de population entre les deux dates. Diminution de l'activitéd'extraction du nickel et événements politiques ont certainement pesé de concert sur cetteévolution.

La composition ethnique: Les ethnies allochtones océaniennes (Wallisiens,ressortissants de la Polynésie française, Ni-Vanuatu, ... ) et asiatiques (essentiellementIndonésiens et Vietnamiens), privilégient une implantation dans le périmètre du GrandNouméa (Nouméa, Païta, Dumbéa et Mont Dore). Partout ailleurs leur présence est faible(Côte Ouest et centres miniers) ou inexistante (îles dépendantes).

Les Européens occupent une aire d'implantation similaire. Toutefois, ils marquent unepréférence pour les villes et bourgs de la côte Ouest (Nouméa, La Foa, Sourail et Koumac)où ils sont majoritaires.

Contrairement aux autres ethnies, les Mélanésiens autochtones se répartissent sur toutle territoire. Cependant, en valeur relative, on constate un gradient de peuplement. Quasi­exclusive dans les îles dépendantes, la présence relative mélanésienne reste dominantesur la côte Est, ainsi qu'au Nord de la côte Ouest de Koumac à Poya, à l'exception dubourg de Koumac.

- 13 -

Page 15: Notice cartographique et pédagogique

IV - L'EXTENSION URBAINE DU GRAND NOUMEA (EN CARTON)

4.1. Elaboration de la carte:

Contrairement à l'usage courant, la notion de Grand Nouméa ne recouvre ici que lestrois communes de Nouméa, Dumbéa et Mont-Dore. La commune de Païta n'a pas étéretenue. Le choix de ce découpage est lié, d'une part à l'échelle des documents de baseutilisés (1/50 000 ème, échelle difficilement maniable dans les limites imparties du carton)d'autre part, la commune de Païta ne représente que 6 049 individus (contre 91 532 pourles trois autres communes).

La date de référence 1863 correspond à une date charnière dans l'évolution des limitesde la commune de Nouméa. Elle coïncide, entre autre, avec la mise en place d'un premierplan d'urbanisme et de fait, à une rapide accélération du développement de la cité.

Les dates de 1954-1955 et 1983 ont, quant à elles, été retenues car il existe pour cespériodes des prises de vue des levés stéréotopos aériens (prises de vue servant àl'élaboration des cartes topog raphiques). Concernant les documents datés de 1954-1955,une stéréopréparation et des précompléments furent effectués en 1956. Les cartes publiéesen 1987 ont été réalisées d'après les levés photogrammétriques 1954-1955, levés révisésen 1983. Au 1/50 000 ème et recouvrant les communes de Nouméa, Dumbéa et Mont­Dore, seuls ces deux jeux de cartes sont disponibles.

C'est à partir de ces documents, sur lesquels figurent les habitations (maisons, cases),que la délimitation des zones de bâti, zones urbanisées, a été effectué.

4.2. Poids du Grand Nouméa

La commune de Nouméa rassemble la majorité des installations industrielles,commerciales et touristiques du Territoire. Son rôle de capitale lui doit également d'être lesiège de la plupart des services administratifs et publics.

Nouméa réunit dès lors 39,6 % de la population néo-calédonienne et 61,7 % des actifsdu territoire. Ces taux s'élèvent respectivement à 55,7 % et 66,8 % si l'on tient compte descommunes limitrophes de Dumbéa et du Mont-Dore.

Alors que les rythmes d'évolution annuels de la population du Grand Nouméa oscillententre 10,8 % pour Dumbéa, 6,3 % pour le Mont-Dore et 2,2 % pour Nouméa (période 1969­1989), il devient intéressant d'observer et d'analyser l'extension urbaine de ces villes.

4.3. Etude du site

Très découpée, la presqu'île de Nouméa s'étend sur une dizaine de kilomètres du nordau sud. Sa largeur maximale atteint 11,5 kilomètres entre l'extrémité de Ducos à l'ouest etla côte Est. Les trois communes représentent une superficie de près de 100 000 ha(l'emprise des réserves autochtones ne recouvre que 1 000 ha -sur la commune du Mont­Dore, uniquement) Le relief se présente comme une succession de collines et de buttesséparées par des bassins aux parties basses marécageuses

Bien que de nos jours la plupart soient remblayés, la présence des marécages limitedans certains quartiers la progression des constructions.

4.4. Evolution du noyau urbain

C'est en 1854 que Kuindo, chef de la région de "Numéa - Païta", reconnut lasouveraineté de la France. Tardy de Montravel décida alors de fonder la ville de Nouméa (àcette époque dénommée Port de France) dans la rade de "Numéa".

- 14 -

Page 16: Notice cartographique et pédagogique

En Nouvelle-Calédonie, la première aliénation de terres concerne les lots de la ville dePort de France. Elle eut lieu en 1856. La même année, les limites de la cité furent fixées(ville-garnison, on recensait alors à Port de France un peu plus d'une centaine de militaireset 27 civils). En 1859, la ville comptait 369 civils et un millier de soldats ou marins pour àpeine 110 bâtisses. La création du bagne date de 1863. En mai 1864, les premierscondamnés arrivèrent en Nouvelle-Calédonie. Ils s'installèrent à Montravel, sur l'île Nou etla presqu'île de Ducos.

Le premier plan d'urbanisme de Nouméa fut établi en 1860 et en 1864, les travaux deremblaiement des marécages débutèrent. Dès lors, le développement de la cité vas'accélérer. Vers 1880, la population commence à déborder des limites du périmètre primitifde Nouméa, et à s'installer dans les quartiers du Trianon, Quartier Latin, Vallée des Colons,Faubourg Blanchot, Orphelinat. L'extension vers la Vallée du Tir va s'accentuer à partir de1911 après l'établissement à Doniambo des hauts fourneaux pour la fusion du nickel.

Au cours et après la deuxième guerre mondiale, les quartiers sud de Nouméas'urbanisent à leur tour (Receiving, Motor Pool, Vallon du Gaz, Anse Vata, Magenta, Baiedes Citrons). Le phénomène s'intensifie lors de la décennie 1950, en raison d'une part, dela pénurie de terrains dans le centre ville (ce quartier devenant progressivement un centred'affaires abandonné chaque soir pour le domicile périphérique), d'autre part du fait que60% des terrains alentours n'appartiennent qu'à une centaine de propriétaires.

Entre 1955 et 1966, la densité de l'espace bâti s'accroît dans les quartiers de Vallée duGénie, Faubourg Blanchot, Orphelinat, Baie des Citrons, Anse Vata et Val Plaisance.

A partir de 1970, le développement économique du Territoire engendre une immigrationmassive rendant nécessaire l'élargissement du parc du logement. Afin de favoriser l'accès àl'habitat, des sociétés de crédit ou de promotion et gestion immobilière sont créées (SICNCet FSH). Le tissu urbain se développe dans la moitié Nord de Nouméa et dans lescommunes de Dumbéa et Mont-Dore, où subsistaient de vastes espaces non construits.Les secteurs de Taragnat, Verteuil, Magenta-Ouémo, Portes de Fer, 4ème, 5ème, 6èmeKm, Normandie, Saint Quentin, Ducos, Montravel, Doniambo s'urbanisent rapidement.Entre 1970 et 1975, la SICNC fut le maître d'oeuvre de la construction de 7 cités (PaulBoutonnet dans le quartier de l'Anse Vata, Pierre Lenquette à Montravel, Saint Quentin àNormandie, Magenta, Rivière Salée et N'Géa). Le FSH par octroi de prêts à tauxpréférentiels, favorisa la création de lotissements à Rivière Salée, Tindu-Logicoop et Koutio(commune de Dumbéa).

Depuis 1980, la saturation de l'espace à bâtir dans la presqu'fie de Nouméa, favoriseune flambée des prix du terrain et un éloignement de la population vers les quartiers lesplus excentrés et les communes périphériques.

Ainsi, la population de Dumbéa a doublé en l'espace de six ans (5 538 habitants en 1983contre 10 052 en 1989). Les quartiers d'Auteuil et de Tonghoué prolongent le secteurrésidentiel de Koutio. La construction de la voie express joignant Païta à Nouméa est àl'origine de l'urbanisation de la zone de Koutio-Kouéta à Païta. Le bâti s'est ainsi développéle long des axes routiers, dont la RT 1 et la Savexpress (quartiers du Calvaire, du Mont­Koghi, de Nondoué, Katiramona, Val Suzon). Au nord de la commune on note la présenced'un habitat résiduel dans le secteur du Dzumac.

Dans la commune du Mont-Dore, la progression du tissu urbain repose en partie sur lapoussée vers l'extérieur des quartiers résidentiels et industriels de la capitale (Yahoué. Pontdes Français, Robinson, Boulari et la Coulée). Le bâti a également progressé autour desfoyers d'habitats anciens de la Conception et de Saint-Louis. On observe aujourd'hui desîlots urbanisés jusqu'au Vallon Dore et Plum.

- 15 -

Page 17: Notice cartographique et pédagogique

4.5. Conclusion

Malgré les tentatives de rééquilibrage du Territoire et de développement d'un pôleéconomique dans la Province Nord, il semble que le poids et l'extension du Grand Nouméasoient appelés à s'accroître dans les années à venir. La pression foncière que connaît lapresqu'île de Nouméa favorisera une progression du bâti essentiellement dans lescommunes de Dumbéa. du Mont-Dore puis progressivement de Païta.

L'importance du trafic routier sur cet axe (Cf.. carte n° 2) atteste de l'extension de cesquartiers résidentiels éloignés du centre de l'agglomération

- 16 -

Page 18: Notice cartographique et pédagogique

CARTE N° 2 • LES ACTIVITES INDUSTRIELLES ET DE SERVICES

La planche des activités industrielles et de services constitue sans doute une innovationdans l'histoire de la cartographie murale à usage scolaire. En effet, on a privilégié ici lesméthodes visant à mettre en valeur les structures de l'activité au détriment de leurlocalisation. Ainsi, on ne retrouvera pas les alambics symbolisant l'industrie chimique, lesroues dentelées sensées faire penser aux industries mécaniques, les silhouettes de naviresreprésentant les constructions navales, etc.... Les localisations ponctuelles ne sont paspour autant totalement absentes. Elles participent à la cohésion graphique visant à mettreen valeur une géographie de l'organisation spatiale de l'économie de la Nouvelle­Calédonie. C'est ainsi que les triangles noirs des mines encore en activité soulignent leszones où l'activité dominante tourne autour de la mine (en rose sur la carte).

D'un abord sans doute plus difficile, cette planche recèle cependant une grande richessepédagogique et didactique pour peu que l'on essaye d'en comprendre la genèse, en brefque l'on dispose des clés pour la fabrication et la lecture de ce type de cartographie.

Dans une cartographie des localisations, on ne peut guère aller au-delà d'un simpledéchiffrage ponctuel de chaque objet représenté. Les efforts de mémorisation pour repérerun ensemble d'objets identiques par exemple, s'avèrent tout de suite considérables.

La cartographie des structures permet aisément une lecture à plusieurs niveaux.Dans un premier temps, on peut par exemple voir qu'à Pouébo, il existe une activitédominante (couleur verte).

Dans un deuxième temps, avec un peu de recul, on s'aperçoit que cette communeparticipe à une aire ayant un profil socio-économique particulier (toutes les communes àcouleurs vertes).

Enfin, en s'éloignant encore plus, on peut situer cet ensemble socio-économique parmiun ensemble encore plus vaste. Qu'elle est sa situation géographique parmi les autresensembles? Quels sont les inter-relations entre les ensembles?

Il est évident qu'il faut moduler les exercices en fonction du niveau des élèves. Maisl'éventail des possibilités pédagogiques, loin d'être handicapant, constitue sans doute ungage de longévité de ce type de cartographie.

La séparation des activités purement économiques (la carte principale) des activités"socio-économiques» (carton Enseignement et Santé) participe à la cohésion d'ensemble.Le carton des transports aériens comporte également une séparation entre le trafic intérieuret le trafic international.

Cette planche reflète le souci des auteurs de présenter un outil pédagogiquü clair etcohérent. Il est le produit type, résultat d'un travail de concertation entre un savoir-fairecartographique et des besoins pédagogiques exprimés par des enseignants.

- 17 -

Page 19: Notice cartographique et pédagogique

1- L'ACTIVITE ET L'EMPLOI

1.1. Choix des thèmes à représenter

Plutôt que de localiser les activités, les agents économiques et les établissements, untraitement visant à mettre en valeur les structures spatiales de l'activité et de l'emploi a étéutilisé.

En choisissant de traiter les données des secteurs d'activité, on aborde le sujet du pointde vue de l'emploi (répartition des emplois par secteurs) comme du point de vue del'activité (localisation des secteurs).

1.2. Choix et provenance de l'Information à traiter

Le tableau de données à traiter est une matrice d'information spatiale où les individussont des unités géographiques (en l'occurrence les communes) et les attributsgéographiques, la proportion d'emplois dans chacun des trois grands secteurs d'activité:

• Secteur primaire: Agriculture.• Secteur secondaire: Mines et manufactures.• Secteurs tertiaire: Commerce, administration et services.

Les activités d'extraction, du fait de leur place particulière dans l'économie de laNouvelle-Calédonie, sont regroupées dans le secteur secondaire.

Les rapports ont été calculés, non pas en fonction de la population active occupée, cequi aurait permis simplement de circonscrire la part de chaque secteur, mais en fonction dela population active potentielle (population de 14 ans et plus). On introduit ainsi une notionsupplémentaire qui est l'intensité de l'activité.

Les chiffres proviennent du recensement général de la population de la Nouvelle­Calédonie, réalisé par l'INSEE en 1989.

1.3. Méthodes de traitement

La matrice d'information spatiale a été soumise à une classification ascendantehiérarchique (méthode des voisins réciproques), ce qui a permis de dégager une typologiedes communes en fonction du secteur dominant ou de l'association privilégiée dessecteurs.

Cinq groupes ont ainsi été retenus, trois groupes à dominante proprement dite, deuxgroupes d'association privilégiée et un groupe de faible activité:

• Groupe 1 : Dominante du secteur primaire. On y trouve des communes du Nord de laCôte Est ainsi que l'île de Maré. C'est la zone de l'agriculture vivrière par excellence. Leseffectifs pléthoriques de l'agriculture vivrière explique la formation de ce groupe.

• Groupe Il : Dominante du secteur secondaire. L'activité d'extraction du nickel est àl'origine de la formation de ce groupe. Les communes qui en font partie se trouvent àproximité de centres d'extraction actifs(à remarquer l'emplacement des principales mines).

• Groupe III : Dominante du secteur tertiaire. Sourail et La Foa sont deux centresadministratifs de l'intérieur, ce qui permet de les distinguer en tant que groupe à dominantetertiaire.

• Groupe IV : Dominante du secteur primaire et tertiaire. Touho et Poindimié se trouventsur la zone de l'agriculture vivrière. Mais, c'est également le siège d'un centre administratif.Moindou, sur la côte ouest bénéficie certainement de la proximité conjuguée de Sourail etde La Foa.

- 18 -

Page 20: Notice cartographique et pédagogique

• Groupe V: Dominante du secteur secondaire et tertiaire. Il s'agit du Grand Nouméa,cœur du système économique global, lieu d'implantation des manufactures et del'administration centrale.

• Groupe VI: Faible activité. Faiblesse ou absence de l'agriculture marchande et vivrière,pas de manufactures et peu de commerce.

1.4. Remarques

• La faiblesse généralisée du secteur secondaire en Nouvelle-Calédonie entraîne desécarts peu importants. Le groupe Il (dominante du secteur secondaire) est donc un groupeccstructurel» , constitué surtout à cause de l'absence des autres secteurs. Mais du point devue de l'intensité de l'activité, la plupart de ses membres pourraient s'apparenter au groupeVI (faible activité).

'l

• Au-delà de l'effet de ccpatchwork» rendue par la carte. du fait des six groupes définis,on peut repérer trois aspects géographiques principaux qui structurent l'espaceéconomique calédonien.

- Le cœur économique de la Nouvelle-Calédonie bat dans le Sud de la Grande Terre,centré autour du Grand Nouméa (Nouméa, Païta, Dumbéa et Mont Dore).

- Il domine un espace minier (Tontouta, Thio, Nakéty, Kouaoua, Ouaco, Karembé,etc... ) et se fait relayer par des centres administratifs de l'intérieur et des Iles (La Foa,Bourail, Koné, Koumac, Poindimié, Wé).

- L'agriculture vivrière est partout présente là où existent des communautésmélanésiennes. Cependant elle ne prend l'aspect de système économique dominant quedans le Nord-Est de la Grande Terre (entre Pouébo et Poindimié) et l'Ile de Maré auxLoyauté.

Cette logique d'organisation spatiale au niveau territorial se double d'une logique derépartition à plus grande échelle. L'exemple le plus frappant est l'analogie d'association desespaces entre la région de Nouméa et la région de Koumac (Cf. répartition du mauve, durose et du jaune). La situation de Vaté dans le groupe «faible activité» résulte de lafermeture des mines de nickel et des grands travaux du barrage. De même, Poum etOuégoa dans l'extrême nord ont sans doute souffert de la fermeture des mines de laTiébaghi.

On le voit donc, cette carte est loin d'être figée. Par exemple, on devine aisément pourquelle raison Poya se trouve dans le groupe des ccfaible activité» (couleur jaune) et quelleteinte cette commune prendra à l'ouverture de la mine de Kopeto (en pointillé sur la carte).De même, les grands chantiers de Lifou lui feront prendre une teinte conforme à son statutde chef-lieu de province. Etc ... On peut multiplier les exercices.

Tableau n° 3 • TypologIe des communes en fonction de la proportion des employésdans chaque secteur

Communessecteur secteur secteur

primaire % secondaire % tertiaire %

Hienghène 61 1 16

Groupe 1 Bélep 50 0 11Dominante du

Ponérihouen 48 13secteur primaire 2

Pouébo 41 1 14

Maré 35 1 13

- 19 -

Page 21: Notice cartographique et pédagogique

Thio 3 14 16

Groupe Il Kaala-Gomen 9 9 14

dominante du Canala 2 9 13secteur

secondaire Bouloupari 7 8 17

Houaïlou 10 7 18

Bourail 6 5 35

Groupe III La Foa 9 5 31

Dominante du Koné 2 5 26secteurtertiaire Sarraméa 7 4 24

Pouembout 10 5 22

Poindimié 35 3 21Groupe IV

4 21primaire et Touho 34tertiaire

Moindou 18 2 21

Païta 3 10 29

Groupe V Koumac 2 11 40

secondaire et Nouméa 1 11 42tertiaire

Dumbéa 3 14 36

Mont-Dore 2 15 31

Ouégoa 12 1 12

Ouvéa 8 1 11

Iles des pins 6 2 17

Lifou 6 2 15Groupe VI

Poum 6 2 16faible activité

Farino 10 4 18

Voh 7 5 17

Poya 4 5 16

Vaté 2 6 17

- 20 -

Page 22: Notice cartographique et pédagogique

Il - TERRAINS MINIERS ET CENTRES PRODUCTEURS DE NICKEL

2.1. Source

Service des Mines 1989

2.2. Légende

La production minière par centre est représentée par un triangle dont la taille estproportionnelle au tonnage brut. La pointe du triangle matérialisée en blanc localiseprécisément la mine.

2.3. Commentaire

C'est à l'inspecteur Jules GARNIER que l'on doit la découverte en 1864 d'amas richesen nickel en divers points de la Grande-Terre. Les gisements de nickel de Nouvelle­Calédonie sont le résultat d'une concentration naturelle au sein de certaines rochespéridotiques, près de la surface du sol, lorsque les conditions ont été réunies. Ils sont deformes variables et peuvent couvrir de vastes surfaces (le grand massif du sud: 350 OOOha,région de Canala-Kouaoua : 70 000 ha, Kaala-Ouazangou : 30 000 ha).

Les mines de nickel sont exploitées comme des carrières, à ciel ouvert, après undécapage de la surface. De plus, les gîtes miniers se trouvent en hauteur, sur des collinesou montagnes, l'extraction se fait donc en altitude (de 300 m à 800 m d'altitude).

Les principaux gisements sont connus depuis longtemps et ne sont pas exploités encontinu. Jusque dans les années 1930, l'extraction minière est dispersée en petits centres:Thio, Kouaoua, Ouazangou, Koniambo, Népoui. .. puis s'organisent de véritables centresminiers : Kaala, Thio, Poro... On entend par centre minier à la fois le lieu d'extraction et detransport du minerai mais également le lieu de vie des travailleurs et leur famille c'est-à-direles habitations, commerces et autres équipements publics ou de loisir.

En 1989, le nombre de centres en activité était de 8 pour une production totale de4 918 840 tonnes brutes. Le centre de Kouaoua est de loin le plus productif avec 1 750 000tonnes ; Thio, Karembé sur le mont Kaala et Ouaco ont une production moyenne de760 000 tonnes ; la production n'étant pas relative à la superficie des terrains miniers. LaSociété Le Nickel, principal producteur, exploite les centres de Thio, Nakéty, Kouaoua etKarembé ; la Province Nord détient la mine de Ouaco depuis le rachat de la S.M.S.P. en1990. D'autres que la puissante S.L.N. ont cherché à exploiter les mines calédoniennes enrestant indépendants, ce sont celes petits mineurs". Au départ entreprise individuelle, ils ontparfois constitué des sociétés: Pentecost S.A., la Sté des Mines de la Tontouta...

- 21 -

Page 23: Notice cartographique et pédagogique

Tableau n04 - Les centres miniers, leur production en 1989

Centre minier Production en 1989

Thio 748216

Nakéty 200465

Kouaoua 1 744274

Monéo 337695

Karembé 655761

Ouaco 890231

Népoui 201 267

Tontouta 140931

Total 4918840

Depuis l'élaboration de la carte, le centre de Népoui est fermé mais l'activité minièrereprendra dans la région avec l'ouverture de la mine de Kopéto prévue en 1992. Le massifminier du sud pourrait également connaître une reprise avec la mine de Ouinné située entreVaté et Thio. L'industrie métallurgique est installée à l'usine de Doniambo à Nouméa.

- 22 -

Page 24: Notice cartographique et pédagogique

111- ROUTES ET FLUX ROUTIERS

A partir de l'analyse des statistiques sur les comptages routiers effectués en 1988 par leservice des Travaux Publics, complétées par des observations directes pour des portionsde routes dont les flux quotidiens n'ont pas été contrôlés (Loyauté en particulier), unestratification des routes en trois catégories a été dégagée en fonction de l'importance dutrafic quotidien moyen (Cf.. tableau ci-après).

Pour des motifs de lisibilité de la carte, deux seuils statistiques seulement ont étéretenus (moins de 200 véhicules par jour et moins de 1 000 par jour), délimitant ainsi troisstrates de routes. Chacune est représentée par un trait rouge d'épaisseur différente. Al'intérieur de chaque strate, l'épaisseur du trait est identique pour chaque route alors quedes différences importantes de trafic existent qu'il conviendra d'expliciter dans lecommentaire.

ATTENTION

Une malencontreuse inversion s'est produite dans l'intitulé de la légende.Le trait le plus épais correspond en réalité à un trafic supérieur à 1000 véhicules par jour etle trait le plus fin à un trafic inférieur à 200 véhicules par jour.

La structure d'ensemble du trafic routier fait apparaître une corrélation très forte entrel'importance du trafic routier et la proximité d'un aéroport, d'une agglomération et de centresd'activités.

• La strate de trafic supérieur à 1 000 véhicules par jour regroupe toutes les routes de lacôte Sud-Ouest. de Plum au Sud à Bourail au Nord. Cette importance du trafic estcaractéristique de la polarisation de la population et de nombreuses activités économiques,industrielles. touristiques et de services sur cet axe de l'agglomération du Grand Nouméa àl'aéroport international de Tontouta et sur les bourgs de Bouloupari, La Foa et Bourai!.Localement, divers tronçons routiers peuvent être identifiés en fonction de l'importance etde la nature du trafic:

- du Vallon Dore au Sud à l'aéroport de Tontouta au Nord, par la voie express deNouméa, le trafic quotidien dépassait toujours en 1988 les 2 200 véhicules par jour. avec unmaximum de 4 614 sur la route de Nouméa à Mont-Dore et un minimum de 2 200 au pontde Tontouta (et 3 100 entre le péage et l'aéroport). Il s'agit essentiellement d'un trafic depériphérie d'agglomération urbaine en direction de l'aéroport international d'un côté, desbanlieues résidentielles du Vallon Dore de l'autre.

- trois tronçons routiers plus réduits captent un trafic journalier supérieur à 1 000unités/jour mais toujours inférieur à 1 600, donc nettement moindre que les itinérairesprécédents: tout d'abord la RT 1 Nouméa-Païta, avec 1 485/jour. qui est un trafic péri­urbain résidentiel doublé d'un trafic routier plus spécialisé entre Nouméa et les équipementssportifs de ce secteur (golf notamment). Au Nord de l'aéroport de Tontouta, et jusqu'à lasortie de Bourail. le trafic oscille entre 1 000 et 1 600 véhicules sur la RT 1. avec unediminution après chaque embranchement de route vers la côte Est (1 152 après la RT 4 deThio, 995 après la RT 5 de Canala). Le chiffre de 3 606 relevé à La Foa est exceptionnel, àcause du lieu de comptage situé au centre du bourg qui agrège la circulation intérieure dubourg.

Ce trafic inclut en effet une circulation locale autour des trois bourgs de ce secteur côtieret une circulation à plus longue distance entre Nouméa et les communes de la côte Est.

- 23 -

Page 25: Notice cartographique et pédagogique

• La strate de trafic entre 200 et 1 000 véhicules par jour correspond à plusieurssecteurs géographiques: les deux routes côtières du Nord (Ouest et celle de l'Est jusqu'àTouho), d'autre part les trois principales transversales de la partie centrale de la Grande­Terre, enfin les trois courts tronçons routiers des îles (des Pins, de Maré et de Lifou) quirelient leur aéroport au centre administratif de l'île.

La véritable coupure dans le trafic routier de la côte Ouest commence, après Bourail, àla bifurcation de la RT 1 et de la RT 6 : 482 véhicules/jour vers Poya, 320 au col desRoussettes vers Houaïlou. Jusqu'à Koumac au Nord, le trafic ondule entre 355 et 523, avecun fléchissement assez net entre Voh et Kaala-Gomen (355) qui permet de jauger le traficdepuis Nouméa jusque dans le Nord, le supplément (200 environ) étant le fait du traficlocal, agricole, minier et de services autour des bourgs de Koné et surtout de Koumac.

Ces comptages étant antérieurs à la provincialisation, il sera intéressant de comparer etd'apprécier l'augmentation du trafic lié à l'implantation des services de la Province Nord àKoné-Pouembout.

Sur la côte Est, le trafic est moins important, bien qu'on l'ait assimilé graphiquement à lamême strate intermédiaire : entre 250 et 300 de Houaïlou à Touho dans lesquels sontconfondus le trafic local, entre les tribus et les centres administratifs et commerciaux deces communes, et le trafic commercial et touristique vers Nouméa.

Il est d'ailleurs possible d'estimer ce dernier flux quotidien par le trafic observé sur lestrois transversales Ouest-Est de la région centrale : le chiffre de 647 (maximum de cettestrate intermédiaire) observé au début de la RT 5 vers le col d'Amieu, est très localisé. Ilcorrespond à un accroissement ponctuel de circulation sur la courte portion de route reliantles trois centres communaux de La Foa, Farino et Sarraméa.

Au-delà du col, vers Canala, le trafic chute en effet à 215, tandis qu'il est de 320 entreBourail et Houaïlou comme sur la transversale RT 4 de Thio : le flux routier Ouest-Est partransversale se situe donc entre 200 et 300 unités par jour.

• La dernière strate, inférieure à 200/jour, correspond soit à des communications plusdifficiles (Koné-Tiwaka, Thio-Canala, Hienghène-Pouébo), soit à un trafic local réduit parl'insularité (réseau des quatre Iles à l'exception de la desserte de leur aéroport), ou parl'éloignement de Nouméa (Pouébo-Ouegoa-Poum) ou par la faiblesse du nombred'habitants et des activités locales (route de Vaté, route de Poum).

Le trafic réduit de la route de Kouaoua (133/jour) indique bien que le transport duminerai de nickel extrait dans le secteur échappe ici à la route, au profit du transportmaritime.

Le fort accroissement du nombre des immatriculations de véhicules depuis 1988 aentraîné une augmentation du trafic. Lorsque des statistiques plus récentes seront connuesil sera intéressant de comparer l'évolution du trafic de ces différents tronçons routiers,indicateur pertinent de l'existence, ou non, du rééquilibrage des flux économiques dans leTerritoire.

- 24-

Page 26: Notice cartographique et pédagogique

Tableau n° 5 - Comptages (ou estimations) du trafic routier journalier (1)source: Service des Travaux Publics

Nombre de véhicules/jour Lieu de comptage

4614 Mont-Dore

4541 Nouméa Nord (voie express)

3606 La Foa (intérieur du bourg)

3101 Tontouta

3098 Vallon Dore

2190 Pont de tontouta

1546 Bourail

1485 Païta

1163 Plum (col)

1152 Bouloupari

955 La Foa (bifurcation RT1 - Rt5)

647 entrée RT5

523 entre Gomen et Koumac

485 entre Poya et Pouembout

482 entre Bourail et Poya

465 entre Koné et Voh

355 entre Voh et Gomen

320 Col des Roussettes

320 Col de Nassirah

288 entre Houaïlou et Ponérihouen

255 entre Ponérihouen et Poindimié

243 entre Poindimié et Touho

215 Route de Canala

estimations Route aéroport Ile des Pins (Vao)

estimations Route aéroport Lifou (Wé)

estimations Route aéroport Maré (Tadine)

183 Col de Crève-cœur (Ouégoa-Koumac)

133 Route de Kouaoua

130 Route de Pouébo à Ouégoa

119 Route de Vaté

100 entre Touho et Hienghène

estimations Route Koné-Tiwaka

estimations Route Hienghène - Pouébo

estimations Route Canala -Thio

estimations Autres routes des Iles

(1) classés par ordre décroissant de trafic.

- 25 -

Page 27: Notice cartographique et pédagogique

IV - EQUIPEMENT HOTELIER

4.1. Légende

Les symboles utilisés pour désigner les hôtels sont des carrés. La surface de chaquecarré est proportionnelle au nombre de chambres d' hôtel ou de gîte, existant parcommune.

4.2. Source

OIE Destination Nouvelle-Calédonie. Année 1990.

4.3. Commentaire

Deux groupes se distinguent nettement dans cette catégorie de service.Nouméa et ses complexes hôteliers d'une part et d'autre part les communes de

l'intérieur et des îles avec des gîtes (Cf. tableau). La majeure partie des hôtels se trouve àNouméa et dans l'intérieur. Ceci revient à dire que les hôtels sont localisés sur la Grande­Terre.

Ce sont essentiellement des gîtes qui se répartissent entre les îles Loyauté et l'île desPins. Exceptionnellement, quelques gîtes sont implantés sur la Grande-Terre comme àPoum (gîte Poingam).

4.4. Analyses

Une répartition géographique de la capacité hôtelière s'impose. Elle se faitprincipalement en fonction des anciennes régions de la Nouvelle-Calédonie.Nouméa constitue une entité unique car, à elle toute seule, 80 % des hôtels s'y trouvent. Ladeuxième région est la Côte-Ouest avec une part de 12 %. Viennent en troisième positionla Côte-Est et le Sud avec 3 % chacune. Enfin, les îles Loyauté représentent 2 % de lacapacité hôtelière de la Nouvelle-Calédonie.

- 26 -

Page 28: Notice cartographique et pédagogique

Tableau n° 6 - Capacité hôtelière de Nouvelle-Calédonie en 1990

Régions Commune de Nombre de chambres

Nouméa Nouméa 1420

Bouloupari 15La Foa 11

Sarraméa 23Côte Ouest Bourail 71

Pouembout 6Koné 033

Koumac 57Poingam 6

Total Ouest 222

Thio 14Côte Est Poindimié 34

Touho 5

Total Est 53

Mont-Dore 10Sud Iles des Pins 39

Vaté 10

Total Sud 59

Lifou 29Iles Loyauté Maré 5

Ouvéa 5

Total Iles 39

Total général 1793

- 27-

Page 29: Notice cartographique et pédagogique

v -TRAFIC AERIEN (EN CARTON)

5.1. Légende

Les flux sont illustrés par des flèches. Ils sont indiqués par deux couleurs : la couleurorange pour les liaisons aériennes territoriales, la couleur bleue pour les liaisonsinternationales.

L'épaisseur des flèches est proportionnelle au nombre de passagers d'une ligne.

5.2. Les flux territoriaux

• Sources

Services d'Air Calédonie.Fréquentation: exercice d'un an, du 01.04.1989 au 31.03.1990.La référence utilisée est le nombre de passagers dans les deux sens. Par exemple, pour

le flux entre Lifou-Nouméa et vice-versa, 64427 personnes ont pris l'avion (Cf. tableau).

• Généralités

On distingue deux groupes. Le premier est constitué par les îles qui utilisent beaucouples transports aériens. Cela est évident car d'une part les vols sont quotidiens et d'autrepart la desserte maritime est hebdomadaire pour certaines, voire bimensuelle pour d'autres.Le second groupe réunit les points de desserte de l'Intérieur. Le flux est moins volumineux.Les résidents de l'Intérieur disposent de plusieurs possibilités pour voyager. Ils peuventutiliser la route avec des véhicules individuels ou les transports en commun routiers. C'estce qui explique la diminution des fréquences des liaisons aériennes de l'Intérieur. Elles nesont plus quotidiennes, soit 3 à 4 vols par semaine.

• La particularité des lignes

- Le cas de l'i1e des Pins: La fréquentation exceptionnelle de cette ligne est moins dueaux Kunié eux-mêmes qu'au fait que l'Ile des Pins constitue une destination touristiqueprivilégiée de la Nouvelle-Calédonie, accessible uniquement de l'intérieur par l'aérodromede Magenta à Nouméa. Beaucoup de Néo-calédoniens et d'autres visiteurs se rendent àl'île des Pins. Pour favoriser cette activité, Air-Calédonie propose des tarifs préférentielsaux touristes. Pour cet exercice annuel, cette ligne aérienne a enregistré 99 930 passagers.Environ 66 000 passagers réguliers et 33 930 passagers ont voyagé en charter. Unemajorité de voyageurs ne sont pas originaires de l'Ile.

- Les centres administratifs : ils génèrent des flux intéressants : Koné et Lifou. Encomplément de l'île des Pins, parmi les passagers, on compte les fonctionnaires et lesagents des services privés.

- Une ligne directe existe entre Lifou et Koné. A l'heure où nous mettions en œuvre cettecarte murale, elle n'est pas encore exploitée.

- 28-

Page 30: Notice cartographique et pédagogique

Tableau n° 7 - Trafic Intérieur de passagers - Exercice 1989/1990.

Destination Nombre de passagers

Magenta - Maré 32458

Magenta - Lifou 64427

Magenta - Ouvéa 19574

Magenta - Ile des Pins 99930

Magenta - Bélep 1141

Magenta - Koné - Koumac 1846

Magenta - Touho - Koné 1549

Magenta - Touho 2697

Magenta - Inter - Iles 5442

5.3. Les flux Internationaux

• Sources

ITSEE.Fréquentation: exercice d'un an, du 01.10.1989 au 30.09.1990.La référence utilisée est le nombre de passagers dans les deux sens. Par exemple, pour

les flux entre la France (Paris) et la Nouvelle-Calédonie (Nouméa) et vice-versa, on peut lireque 26015 personnes ont pris l'avion.

Tableau n° 8 - Trafic International de passagers. Exercice 1989/1990.

Destination Nombre de passagers

Nouvelle-Calédonie - Afrique 619

Nouvelle-Calédonie - USA 3880

Nouvelle-Calédonie - Japon 56882

Nouvelle-Calédonie - France 29744

Nouvelle-Calédonie - Europe 8211

Nouvelle-Calédonie - Australie 34150

Nouvelle-Calédonie - Nouvelle-Zélande 21285

Nouvelle-Calédonie - Vanuatu 4561

Nouvelle-Calédonie - Tahiti 6641

Nouvelle-Calédonie - Wallis 5073

- 29-

Page 31: Notice cartographique et pédagogique

• Analyses

A travers ce tableau, deux types de destination se dégagent nettement de l'ensemble.Le premier groupe est formé d'un ensemble de pays qui ont des liaisons importantes

avec le Territoire. Le Japon y occupe une position privilégiée. La Nouvelle-Calédonie est eneffet devenue une destination touristique pour les nippons depuis ces dernières années. LaFrance occupe la seconde position. Cela se justifie par les relations qui existent entre lamère patrie et le Territoire sous tutelle. Viennent ensuite Nouvelle-Zélande et Australie. Laproximité géographique de ces deux pays (1500 km pour l'Australie et un peu plus pour laNouvelle-Zélande) est facteur d'attraction pour les ressortissants de ces pays.

Le second groupe est constitué par les pays voisins du Pacifique. L'une des raisonsmajeures de cette attraction est la présence sur le Territoire des travailleurs originaires deces pays. La migration de loisir disparait au profit de la migration de travail.

* Nota : 89 244 Calédoniens ont quitté le Territoire durant cet exercice. A cause dusystème de comptage, ils ne sont pas enregistrés au même titre que les autres passagers.C'est la raison pour laquelle le trafic passager japonais est plus important que celui de laFrance et de l'Australie. Il est à supposer qu'en valeur réelle, le trafic passagers pour laFrance est le plus important.

ERRATALa position relative de certaines destinations internationales (Afrique, USA) est

incorrecte. Les corrections n'ont pas été prises en compte dans le document final. Il estimportant que les élèves sachent situer relativement au moins les continents entre eux.Voici reproduit le document correct.

- 30-

Page 32: Notice cartographique et pédagogique

TRAFIC AERIEN

ijAUSTRALIE

ILE DES PINS

ETATS UNIS

WALLIS ET FUTUNA

i \.:~A.':.'i':":""':'",( "~MARE

.......=""'--------1\. POLYNESIEFRANCAISE

JAPON

FRANCE

100 000 50 000t 1 25000 ., ji 000 sieges

q Lignes internationailes

ttl:J:::J:::J Lignes interieures

w.......

Page 33: Notice cartographique et pédagogique

VI - SANTE ET ENSEIGNEMENT (EN CARTON)

La Santé et l'Enseignement sont les deux aspects des infrastructures sociales quiapportent une information complémentaire sur l'état et les capacités d'une société. En effet,l'encadrement médical et scolaire nécessite des efforts d'équipement que cette société sedoit de consentir. Cet investissement .. improductif» traduit une répartition spatiale qu'onpeut chercher à représenter. Confronter cette offre de soins et d'éducation à la demandepotentielle représentée par le poids de la population permet une première approche duproblème de l'adéquation entre l'offre et la demande.

6.1. La Santé

6.1.1. Choix des thèmes à représenter

• Les infrastructures de santé ont été localisées dans leur dimension hiérarchique. Cequi permet d'appréhender la logique du système et sa traduction spatiale.

• L'encadrement médical permet de prendre la population en considération.

6.1.2. Source

La Direction Territoriale des Affaires Sanitaires et Sociales (DTASS) a fourni lesinformations relatives à la localisation des infrastructures, leur type ainsi que le nombre demédecins pour le calcul de l'encadrement médical.

6.1.3. Méthodes de traitement et types de représentation

Les infrastructures de santé ont été localisées à leur emplacement à l'aide de croix. Lavariation de taille et de forme indique le type de formation, la variation de couleur permet dedistinguer deux sous-systèmes hiérarchisés:

• Un sous-système supérieur spatialement concentré, avec le CHT Gaston Bourret, lesCentres Hospitaliers spécialisés et le CHT de l'intérieur à Koumac.

• Un sous-système visant à couvrir le territoire de structures de soins courants prochesde la population. Les centres de santé se trouvent au chef-lieu de la circonscriptionmédicale et disposent d'un encadrement médical (médecin). Ils sont secondés par unréseau de dispensaires et d'infirmeries avec encadrement para-médical (infirmière).

En dehors des Centres Hospitaliers Territoriaux (CHT) et des Centres HospitaliersSpécialisés (CHS) dont l'aire de recrutement recouvre la Nouvelle-Calédonie entière, leterritoire est organisé selon 28 circonscriptions médicales sous la responsabilité d'unmédecin. Dès lors, il devient possible de mesurer l'encadrement médical de chaquecirconscription en rapportant sa population au nombre de médecins en exercice.

6.1.4. Commentaires

Les CHT et CHS (croix rouges), sont concentrés dans la région de Nouméa. Le CHT deKoumac fut conçu pour desservir les besoins du Nord calédonien. L'hôpital de Poindimié,en projet, procède du même état d'esprit, à savoir, rapprocher les populations de la côte Estde l'offre de soins de haut niveau.

- 32-

Page 34: Notice cartographique et pédagogique

Les centres de santé et les dispensaires (croix bleues) se dispersent sur tout le territoire.

L'intensité des couleurs à plat traduit un encadrement médical plus ou moins important.La logique des couleurs (de la plus sombre vers la plus claire) suit celle des problèmesrencontrés. Ainsi, une circonscription médicale ayant un médecin pour 4000 habitants estpotentiellement moins bien lotie qu'une autre qui dispose d'un médecin pour 400 habitants.

Les zones sombres, à priori médicalement mal encadrées se trouvent dans deuxsecteurs distincts :

• Dans le Nord-Est de la Grande terre (CM de Pouébo, Hienghène et Ponérihouen).• Une zone continue dans le Sud entre Canala et Boulari (CM de Canala, Thio, Tontouta,

Païta et Boulari).Cependant, les circonscriptions proches de Nouméa, notamment Païta et Boulari,

bénéficient de la proximité de l'offre de soins, riche et variée, du Chef-lieu territorial.

6.2. L'Enseignement

6.2.1. Choix des thèmes à représenter

Pour ne pas alourdir ce carton, seuls les effectifs des établissements ont été représentésen fonction de leur niveau et du type d'enseignement.

6.2.2. Source

Les données proviennent des services du Vice-Rectorat. Il s'agit des statistiques defréquentation des établissements scolaires pour l'année 1989.

6.2.3. Méthodes de traitement et types de représentation

Quatre types et niveau de formation ont été définis et représentés ensemble parquartiers de cercles proportionnels.

Chaque type (collège, ALEP, lycée, enseignement supérieur) dispose d'une couleur etd'un emplacement fixe (premier, deuxième, troisième et quatrième quartier de gauche àdroite). Ce qui facilite la lecture, le repérage et les comparaisons.

6.2.4. Commentaires

Seul Nouméa présente toute la gamme de formation disponible du collège àl'enseignement supérieur.

Païta et Bourail se distinguent par de forts effectifs en ALEP, supérieurs aux effectifs decollèges. Ce qui traduit une spécialisation dans l'enseignement technique secondaire et uncertain rayonnement de l'aire de recrutement.

Les projets de lycées se rencontrent dans la Province Nord (lycée agricole àPouembout, lycée d'enseignement technique à Touho et lycée d'enseignement général àPoindimié). On décèle par là un souci de "rééquilibrage» et une volonté de retenir desjeunes en formation dans leur Province d'origine.

- 33-

Page 35: Notice cartographique et pédagogique
Page 36: Notice cartographique et pédagogique

LIVRET D'UTILISATIPN PEDAGOGIQUEdes Cartes Murales à' l'Ecole élémentaire, '

. 1,

Toute carte géographique est le Pro~uit d'un choix. La première partie de cetouvrage en a montré les critères. Il faut donc maintenant s'interroger sur l'utilisationde cette double carte murale primaire.Jl

Le cycle d'apprentissage CP - CE

A l'école maternelle, la carte murale ne peut être utilisée que d'une manièredécorative. Par le jeu des couleurs et des tons, on peut envisager cette cartecomme une sensibilisation aux formes évoquant la Nouvelle-Calédonie. En fin desection des Grands, il est possible d'apprendre aux enfants à situer l'endroit où ilsse trouvent. Toutefois, une poignée de maîtres d'écoles maternelles expérimententactuellement une pédagogie de la carte en S G si bien qu'il semble que les enfantspeuvent matérialiser un trajet entre leur lieu d'habitation et un point géographiquesignificatif.

La carte murale au CP :

A partir du CP la carte murale devient un outil parmi d'autres d'éducation. Au furet à mesure de son développement cognitif, l'élève va découvrir des noms usuelsgéographiques qu'il pourra situer. La lecture se trouve ainsi accomplie car elleproduit du sens, le sens géographique de l'espace.

Or, l'espace est organisé, ce qui permet d'enrichir le vocabulaire. En milieud'année après la découverte de la latéralisation, l'enfant conquiert l'orientationgéographique cardinale. Désormais il n'y aura plus de "haut" ou de "bas" de lacarte, de "droite" ou de "gauche" mais le Nord, le Sud, l'Est et l'Ouest qui ne serontque le prolongement de la manipulation de l'orientation.

Dernier aspect issu de la transdisciplinarité, la carte va permettre à l'enfant delocaliser. Les contenus de "Enseignement au CP appellent souvent à desréférences géographiques locales. A chaque fois que le maître le pourra, il nemanquera pas de le faire à partir de la cinquantaine de lieux géographiques inscrits.

La Carte murale au CE 1

A ce niveau d'enseignement, l'enfant doit parvenir à donner une dimensiongéographique à la notion d'espace. L'étude de la commune et de la Province va êtrepour lui l'introduction à la discipline géographique.

- 35-

Page 37: Notice cartographique et pédagogique

Dans ce sens la carte murale va permettre l'analyse du fonctionnement de lacommune et de la Province. Après avoir appris à localiser, l'enfant va apprendre àprivilégier sa relation à l'espace géographique.

En situant, l'enfant constatera tout au long de son étude que la carte intégre sespropres connaissances. Ainsi l'enfant de l'école de Pouembout s'apercevra que lacarte "connait" le dispensaire, le massif nickelifère du Kopeto dont on parle toutautour de lui, le lycée agricole actuellement en construction etc...

Après avoir bien stigmatisé les élèments géographiques de sa commune, l'enfantpeut comparer ce qu'il sait de sa commune avec d'autres qu'il ne connaitcertainement pas. Ainsi de la manipulation propre au CP on passe au caractère deschématisation spécifique au CE, préparant l'accès à l'abstraction du CM.

Pour ce faire il faut aider l'enfant dès le CP à créer des images mentales.L'originalité du CE1 consistera, grâce aux cartes murales, de faire comprendre àl'élève qu'un symbole géographique correspond à une réalité objective.

Pour reprendre l'exemple de l'écolier pouemboutais, la carte va lui permettre dedistinguer l'apparence de la fonction. De par son expérience malheureuse demalade, l'enfant a été obligé de se faire soigner soit au dispensaire de Pouembout,soit au centre de santé de Népoui, soit au dispensaire hospitalier de Koné. Il a doncintégré dans son vécu les différences entre ces trois types d'établissement. La carteconcrétise ainsi la fonction soignante tout en montrant les divers niveauxd'intervention de ces établissements de santé. Il en est de même pour chaqueélément d'analyse (école, trafic aérien, structure de la population etc...)

Le cycle d'approfondissement

Ayant pris conscience de l'environnement dans lequel il vit, l'enfant peut se lancerà la découverte de l'univers à partir de la première marche qui est sa région, enl'occurrence la Nouvelle-Calédonie.

La carte au CE 2 :

La carte de la Nouvelle-Calédonie est l'une des grandes acquisitions du CE2. Parune approche multiple, l'enfant découvre la carte de son Territoire et les différentsniveaux d'échelle. Le repérage de son pays sur le globe terrestre, la planisphère,les atlas etc... ne peut s'effectuer que s'il a la représentation de celui-ciconstamment sous les yeux. C'est le rôle de la carte murale.

Cela permet quand l'étude des milieux de vie néo-calédoniens est menée uneréférence constante à la carte murale à des fins de localisation et d'analyse. C'esten cela que possédant bien la géographie de son pays, l'enfant pourra partir à ladécouverte d'autres milieux de vie dans le monde.

- 36 -

Page 38: Notice cartographique et pédagogique

Le CM 1

La conduite du programme de géographie du CM1 nécessite l'étude desdifférents paysages néo-calédoniens et français. A nouveau les cartes murales vontremplir une double fonction : localisation et analyse. Cela débouche sur la prise deconscience géographique de l'environnement de l'enfant. Non seulement l'enfantest capable de conceptualiser son propre environnement mais grâce à la carte,support scientifique de sa création d'images mentales, il peut conceptualiserd'autres environnements que le sien.

LeCM2

L'accès aux grandes catégories de la géographie de la Nouvelle-Calédonie et dela France, oblige le maître à utiliser les cartes murales d'une manière synthétique.La population, les activités agricoles, les activités minières, la production industrielleet artisanale, les réseaux de transport, l'activité touristique sont désormais étudiéscatégoriellement. Les cartes murales deviennent donc des outils de synthèse avectous les autres types de cartes, ce qui ne peut que renforcer l'objectivité de lacréation d'images mentales que l'on peut représenter à des échelles différentes.

Conclusions

Les cartes murales telles qu'elles nous ont été présentées représentent un outilindispensable pour l'enseignement de la géographie de la Nouvelle-Calédonie àl'école primaire. Ce n'est pas le seul car il vient en complément du livre degéographie du CM et de l'Atlas de Nouvelle-Calédonie pour les Jeunes de 8 à 15ans.

En conséquence ces trois documents permettent au Maître d'exercer uneconstante didactique pédagogique des objectifs de l'enseignement de la géographieà l'école primaire.

- 37-

Page 39: Notice cartographique et pédagogique
Page 40: Notice cartographique et pédagogique

UN EXEMPLE D'EMPLOI DE LA CARTE MURALE AU CM2

Titre de la séquence: La répartition de la population en Nouvelle-Calédonie

Le programme adapté à la Nouvelle-Calédonie des 1.0. nous invite à étudier lapopulation de ce Territoire en dégageant un certain nombre de notions. Parmicelles-ci, se trouve celle de répartition. Pour traiter cette séquence il aura éténécessaire auparavant de traiter l'évolution et la composition de cette population parâges et par ethnies.

Déroulement de la séquence

1- Phase de rappel

Rappel de la séquence précédente:

· Chiffres de la population.· Les ethnies.· Evolution de la population(taux de natalité et de mortalité).

Il - Phase des motivations

Immédiate: Combien et qui sommes-nousdans cette classe?

Prolongée: Même question pour lacommune où se trouve la classe.

La population de notre commune est-elleà l'image de la Nouvelle-Calédonie?

- 39-

Observations

Les élèves interrogésdoivent montrer sur la cartemurale des communes enexpansion démographiqueet en régression.

On se reporte sur la cartemurale:- localisation de la commune.-évolution de la populationmunicipale de 1976 à 1989.- composition ethnique.

Objet de la séquence:la répartition de la populationen Nouvelle-Calédonie.

Page 41: Notice cartographique et pédagogique

III - Phase d'analyse :

L'espace de peuplement.

1- Les zones vides d'hommes.Les Néo-Calédoniens ne résidentpas au-delà de 100 m d'altitude.

2 - Les zones fortement peuplées.- le bord de mer surtout sur la côteEst et à Ouvéa.

- le long des rivières (ex: Thio ­Canala - Voh).

- dans les presqu'îles (Nouméa).

3 - Dans les plaines et dans lesIles la population est faible.

IV - Phase de questionnement

Le maître canalise les élèves versles questions suivantes:

- Les 3 Provinces ont-elles unepopulation égale?

- Où trouve-t-on les zones peuplées?

- Pourquoi Nouméa possède-t-elleune population si grande?

- 40-

Phase menée collectivementsous la conduite du Maître. Apartir de la carte murale lesélèves observent les zonesvides en faisant la corrélationavec les zones d'altitudesupérieure à 100 mètres(couleur jaune).

Sur la carte murale les élèvesobservent où se situent leszones de fort peuplement(couleur marron).

A parti r de la carte muralefaire observer que toutes lesplaines de la côte Ouest etl'intérieur des Iles 0 nt desdensités inférieu res à5Hab/km2 sauf aux abordsde Nouméa.

La canalisation des questionsdes enfants s'opère à partirde l'observation de la cartemurale.

Page 42: Notice cartographique et pédagogique

IV - Phase de synthèse

1 - Travail de recherche en groupes.

8 groupes de 3 minimum

- 3 groupes pour étudier les Provinces:

- Sud- Nord- Iles

- 5 groupes pour étudier la population:

- Côte Est (Thio - Pouebo)- Iles. Chaîne centrale- Côte Ouest- Nouméa

2 - Restitution.

Chaque groupe expose le produit de sesrecherches en montrant les effets surla carte murale.

V- Phase de fixation

Résumé montrant la répartition de lapopulation en Nouvelle-Calédonie etcroquis cartographique d'accompagnement.

VI - Phase d'évaluation

A partir de la carte murale qui restele fondement des recherches desélèves, le maître apporte desdocuments complémentaires.(TEC 91, Atlas de Nelle-Calédonie,livre de géographie CM ).

Au moment de l'explication desfaits par les groupes d'élèves, leMaître veille à ce qu'ils lestraduisent à l'aide de la cartemurale.

A partir de la carte murale, lemaître pose quelques questionsde contrôle.

CONCLUSION

La carte murale de la population de la Nouvelle-Calédonie a été pratiquement lecentre de chaque phase de la séquence traitée.

- 41 -

Page 43: Notice cartographique et pédagogique

~,

Centre Territorial de Recherche et de DocumentationPédagogiques

Bâtiment Louis Flize. Avenue Carcopino. B.P. 215. NOUMEATEL: 2725 17. Fax: 2831 13

Février 1992 ..;Directeur de la publication: F. ANGLEVIEL.

ISSN 0750-4276Imprimerie C.T.A.D.P.

Page 44: Notice cartographique et pédagogique

Delenne Michel, Arréghini Louis, Deruelle Valérie, Mapou

Louis, Siapo Pierre, Sodter François, Wagino Maryline,

Washetine Charles, Capecchi B. (1992)

Cartes murales de la Nouvelle-Calédonie : population :

activités industrielles et de services

Nouméa : CTRDP, 41 p. (Notice Cartographique et

Pédagogique)

ISSN 0750-4276