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Notre Amitié n°119 mars 2009

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Journal trimestriel des anciens et amis des auberges de jeunesse de la Région parisienne. Reflète la vie de l'association, mais apporte aussi des témoignages sur les mouvements ajistes, et l'histoire des auberges de jeunesse en France et dans le monde, hier et aujourd'hui.

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Page 1: Notre Amitié n°119 mars 2009

Table des matièresSommaire :" 2

Editorial" 3

Elle était quand même très bonne, ta crème " 4

Jeanne (Suite)" 5

Inventaire à l’A.N.A.A.J." 6

La tique et la maladie de Lime " 8

Leur credo, La morale et le pognon" 9

Les codes-barres" 10

Le tribunal des animaux" 11

Pour en rire un peu…" 12

Le bonheur est une trajectoire " 13

Les éclipses" 15

Les fanatiques religieux" 16

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Sommaire : Edito (J. Bernard) 3

Glissade (J. Cuesta) 4

Jeanne (suite) (J. Skapowski) 5

Inventaire (Griffette) 8

Hélas… tique (Docu) 10

La morale et le pognon (J. Bernard) 11

Le code-barre 13

Le Tribunal des animaux (M. Thomé) 14

Pour rire un peu (transmis par E. Diday) 15

Le bonheur (transmis par R. Holvoet) 16

Les éclipses (M. Thomé) 18

L’Arnaque des retraites (R. Sedes) 20

Les fanatiques religieux (Mickey) 23

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Daniel BRET Aujourd’hui à 12:48

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Editorial L’année 2009 a commencé sous le signe de la crise. Laissons aux élus le soin de la résoudre. Quant à nous qui n’avons aucun poids sur l’événement, que pouvons-nous faire ? Déjà réfléchir.

En effet, comment est-il possible d’accepter avec indifférence la situation scandaleuse d’hommes, de femmes et d’enfants se pressant, de plus en plus nombreux, aux portes d’associations caritatives nées du refus de la misère (Restos du Cœur, Mie de Pain et autres…) pour recevoir juste un peu de quoi subsister quelques jours encore. Et comment supporter que beaucoup d’entre eux, même quand ils travaillent, soient obligés de coucher dehors quel que soit le temps. Sommes-nous revenus au XVIIIe siècle où la misère noire s’étalait au grand jour  ? Auguste Blanqui, Jules Vallès, Victor Hugo stigmatisaient déjà l’ordre des riches écrasant le peuple.

Anaajistes vieillissants que pouvons-nous faire ? Prendre conscience qu’il ne faut pas se fermer les yeux ni se replier sur soi. Aidons les initiatives locales qui organisent le soutien aux pauvres (soupes populaires, collecte de vêtements, aide au logement, etc.).

Certes la tâche est ardue et nos moyens faibles. Mais n’est-ce pas à nous aussi, les Anciens, de continuer par notre action, d’exister et d’affirmer notre fraternité et notre solidarité d’ajistes.

J’aurais aimé faire un édito rigolo. Nous aurons d’autres occasions de nous réjouir ensemble. Amitiés,

Jean Bernard.

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Elle était quand même très bonne, ta crème

Je partis de bonne heure ce matin-là, toute heureuse d’aller retrouver mes amis pour un déjeuner, apportant la crème pour le dessert. Or, il faisait froid en ce 1er janvier et la rue était totalement déserte.

Le sol craquait sous mes pas et des traces de verglas se voyaient un peu partout. Quelqu’un avait bien jeté un peu de sable mais si peu que je longeais peu rassurée les murs des maisons.

Je fis quelques pas, tout allait bien. Je m’enhardis quand tout à coup, sans raison apparente, je «  chus  » par terre en beauté, entraînant dans ma chute ma «   précieuse crème   » que j’avais précautionneusement emballée. Un arbre miraculeusement tout près me permit de me relever un peu courbatue mais indemne.

Mais quand l’heure du dessert arriva, je constatais avec stupeur que ma crème dont je suis si fière en général avait tout à fait l’air d’une crème renversée, caramel et œufs parfaitement mélangés, tout en vrac !

Elle était quand même très bonne, ta crème, me dirent mes amis pour me consoler.

Janine Cuesta.

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Jeanne (Suite) Dans le dernier bulletin (n° 118 de décembre 2008) j’ai lu attentivement l’article d’Ursula Henschel évoquant un douloureux épisode de la vie de Jeanne (1) que j’ai bien connue, même si la durée de notre relation fut hélas trop courte.

Je voudrais évoquer un autre épisode de sa vie, plus réconfortant celui-là, et qui se situe après la déportation, lorsque Jeanne eût repris un peu de forces.

A tout hasard, passant pas très loin de son appartement parisien qu’elle pensait vidé de tout le mobilier, elle fut tentée d’aller voir la concierge.

A cette époque, les propriétaires, très souvent, laissaient aux concierges le soin des formalités avec les locataires que, parfois, ils ne connaissaient même pas, ce qui était le cas.

La famille de Jeanne (allemande, juive et… socialiste) avait donc fui Paris dès 1939 en laissant deux ou trois trimestres de loyer.

Devant son absence prolongée, la concierge avait compris – selon sa propre expression – que « ces gens-là devaient avoir des ennuis ». Sans en rien dire au propriétaire, elle mit de côté dans sa propre cave certains objets de l’appartement qu’elle jugeait de valeur (des couverts en argent, seul trésor emporté d’Allemagne) et loua le logement en meublé à un prix légèrement supérieur, en mettant scrupuleusement dans une enveloppe la différence… (Son salaire devait être modeste et les privations se faisaient cruelles ces années-là, mais la brave femme a respecté ce patrimoine dont elle s’estimait responsable).

L’appartement se trouvait justement libre lors de la visite de Jeanne : elle put donc le récupérer ainsi que les couverts en argent remontés de la cave ainsi que la fameuse enveloppe bien jaunie et son contenu   : quelques dizaines de francs soigneusement épargnés !...

** *

En 1995, bien après la mort de Jeanne, lors d’une émission sur Drancy, j’avais été particulièrement touchée par une intervention de Bertrand Poirot-Delpech qui avait stigmatisé « l’indifférence de bien des élites » alors que d’obscurs citoyens avaient eu des gestes héroïques. Je lui ai fait parvenir ce récit et vous apprécierez sûrement la réponse qu’il m’a faite et qui figure ci-après.

Comme quoi l’humanité n’est pas complètement à désespérer (2). Jeannette Skapowski.

1) Il s’agit de Jeanne Hespel. 2) Je précise que Jeanne s’est occupée de sa vieille concierge jusqu’à sa mort.

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Inventaire à l’A.N.A.A.J.Il y a le baratineur,

le petit plaisantin,

l’expert en calembours,

celui qui s’écoute parler,

l’auditeur attentif,

l’exposeur de thèmes,

celui qui sait tout,

celui qui est pour,

celui qui est contre,

et celui qui est contre tout ce qui est pour.

Il y a le mordu de la caméra,

le chercheur de bons clichés,

le fou de la sono,

et celui qui n’apprécie pas.

Celui qui dort mal en camping,

et celui qui roupille n’importe où,

l’amateur de confort moderne

et le gardien des traditions,

prônant le feu de bois, l’assiette et le cul par terre.

Il y a le stoppeur,

le bouffeur de kilomètres

et le traîne-savates.

Celui qui porte lourd

et l’ami du réticule ;

le gros barnum

et la petite ultra légère de montagne,

le perfectionneur de guitoune,

fabriquant des mâts en V

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et celui qui préfère le bivouac

sous le ciel et les étoiles ou sous la flotte.

Il y a le juge,

il y a le professeur,

le promoteur

et le poseur de rails,

le mécanicien dentiste

et l’arracheur de dents,

le retraité de la Se Ne Ce Fe,

les dactylos,

la sociologue,

les plombiers zingueurs et les z’intellectuels.

Il y a… il y a… il y a…

Je n’ai nommé personne,

Je n’ai pas dit : il est bien, il est moche,

il me plaît ou il m’énerve,

il est trop jeune ou il radote.

Je ne peux pas :

ils sont tous mes copains. Griffette.

Le texte ci-dessus a été écrit et a paru au bulletin de mai 1973. Il est bien sympathique, n’a pas pris une ride et mérite une deuxième parution.

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La tique et la maladie de Lime

Il s’agit d’un aptère octopode de l’espèce Ixodes ricinus dénommé la tique dont quelques Anaajistes conservent le cuisant souvenir. Cette bête sévit dans nos forêts d’Ile-de-France. Les chiens en sont les premières victimes mais aussi l’écureuil gris ainsi que certains oiseaux et rongeurs. On la trouve dans les buissons, les feuillages bas, les herbes hautes, les troncs d’arbres pourris. La tique véhicule l’agent infectieux Borrelia burdorferi, elle mord, pique, s’infiltre sous la peau avec de gros risques pour la santé. Elle prolifère et se manifeste d’avril à juin et en automne. Elle provoque une maladie appelée maladie de Lime.

Premiers symptômes : Erythème migrant : dans la semaine qui suit et

jusqu’à un mois après la contamination peut apparaître au point de

piqûre une macule rouge vif qui va s’élargir laissant la peau redevenir

normale au centre avec pour effets des fièvres, céphalées, asthénie,

douleurs musculaires et courbatures. Il est important de faire procéder

à une analyse de sang et de consulter dès les premiers symptômes.

Précautions : Portez des vêtements couvrants au niveau des jambes, des

bras, du cou, évitez le contact des petits animaux, les broussailles, de

vous asseoir sur un arbre mort, sur le sol ou sur des feuilles mortes.

Au retour de randonnée : Inspectez les parties du corps qui auraient pu

être exposées, même le dos.

Que faire en cas de piqûre ? Retirez la tique le plus rapidement possible

avec une pince à épiler. N’appliquez ni alcool ni éther sur la tique et

nettoyez le point de piqûre après extraction complète de la bête.

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La morale et le pognonLeur credo

L’année 2008 a été remarquable par l’accumulation de désordres financiers. Alors qu’ici-bas les gens vivent au milieu de difficultés toujours croissantes, en haut lieu on patauge dans les scandales découlant de manipulations éhontées. Journaux et médias n’en finissent pas de dévoiler les inconséquences des jeux d’argent en Bourse. Des sommes astronomiques sont dilapidées en un clin d’œil. On reste pantois devant l’habileté de banquiers de haute volée consciemment indélicats à berner même des spécialistes de la finance.

Certes, on sait que la raison d’être du capitalisme est de faire fructifier l’argent. Depuis que monsieur Thiers avait, en 1870, lancé son slogan : « Enrichissez-vous ! », les gens de la finance s’en sont donné à cœur joie. Aujourd’hui, c’est sans vergogne que des escrocs de haut vol ont franchi la ligne blanche. Faire un maximum de fric dans un minimum de temps – fut-ce en contournant la loi – aiguise leur appétit insatiable.

Que le monde s’écroule un jour autour d’eux leur importe peu. Après nous le déluge ! semble être leur credo. Comment ne pas être outré par tant de cupidité et de volonté d’être la puissance majeure. Privilégier le dogme du fric plutôt que l’organisation sociale, spéculer pour obtenir toujours plus en faisant des montages sophistiqués et périlleux, piquer le pognon du quidam abusé par le gain, c’est aller à l’encontre de toute morale. Que nous sommes loin de la morale vertueuse que l’on nous a enseignée à l’école de la République. Que certains ont été naïfs de croire en des promesses mirifiques de mieux-être par l’argent. Ceux qui ont eu la faiblesse de boursicoter s’en mordent les doigts aujourd’hui. Des milliards d’euro, de dollars, dilapidés en pure perte, auraient pu satisfaire aux besoins de gens qui peinent à vivre. Le hic c’est que, la débâcle venue, la crise s’abat sur le monde du travail, désorganise la société et que c’est nous, le bas peuple, qui payons les pots cassés au prix fort. Chômage accru, vie chère, disparition quasi-totale des acquis sociaux, marginalisation des gens sans ressources et sans logement, perspectives incertaines pour les jeunes, disparition progressive du tissu industriel qui est délocalisé, chacun d’entre nous est à même de constater la dégradation réelle de nos conditions de vie. Oui, le Veau d’or est toujours debout et le coupable c’est lui.

L’avenir est incertain. Est-ce cela dont nous rêvions aux beaux jours de notre jeunesse ? Qu’il est loin le temps où nous chantions Allons au-devant de la vie… Il y a de quoi être amer, désabusé, décontenancé. Pourtant, l’heure n’est pas au découragement, il n’est jamais trop tard pour se reprendre en mains. L’espoir d’une amélioration radicale doit être notre objectif de citoyens. Nos anciens ont eu eux aussi en leur temps des moments difficiles. Rappelons-nous que leurs luttes ont éclairé notre chemin. Aurons-nous la force de reprendre le flambeau et de faire en sorte d’assurer un avenir sinon radieux, du moins décent à la jeune génération qui vient ?

Etre réfractaire à un système qui malmène nos conditions de vie c’est résister au chant des sirènes et engager notre avenir pour d’autres valeurs. Mieux qu’un souhait pieux, c’est à cela que nous devons nous attacher. L’ajisme tel que nous le voulions nous assigne ce devoir.

Jean Bernard.

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Les codes-barresLes premiers chiffres du code-barre d’un produit correspondent au code du pays.

Exemple : tous les codes commençant par 690 à 695 indiquent qu’il s’agit de produits fabriqués en Chine. 471 est le code de Taïwan. Les hommes d’affaires chinois savent que les consommateurs n’apprécient pas forcément les produits « Made in China » donc ils ne font aucun zèle pour montrer dans quel pays ils sont fabriqués.

Souvenez-vous que les trois premiers chiffres : 690 à 695, veulent dire « fabriqué en Chine ».

Les principaux pays exportant en France possèdent les codes suivants :

USA et Canada 00 - 13France 30 - 37Germany 40 - 44

Japan 49UK 50Danemark 57Finlande 64Suisse et Liechtenstein 76

Arabie Saoudite 628Emirats Arabes Unis 629Amérique centrale 740-745Philippines 480

Nous vous invitons à informer votre famille et vos amis, ils seront enchantés de ne pas se gaver à la mélanine.

L’illustration en forme de clin d’œil trouve son origine dans le nom que les gens des milieux aéronautiques donnent à la compagnie Air France : le « code-barre », lequel est en train de changer. Auparavant, avec l’hippocampe ailé, c’était « la crevette ».

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Le tribunal des animaux

Le sujet remonte au Moyen Âge, vers 1200 et 1600, à quelques années près, il faut être indulgent. Le motif est extravagant, le tribunal des animaux s’intéresse aux procès intentés aux plus petits que soi.

Il en existait trois types, le premier concernait les fléaux détruisant les récoltes, les meutes de loups ou de sangliers qui dévastaient les greniers et attaquaient les enfants.

Le deuxième avait pour objets les crimes ordinaires par des animaux domestiques, des porcs pour la plupart. Ils étaient emprisonnés, jugés, exécutés après tortures sur la place publique, devant leur propre « famille » que l’on obligeait à venir juger de la bêtise de ses semblables et les paysans offensés.

Enfin le troisième type de procès se penchait sur les rapports sexuels entre humains et animaux.

La première dramatique retrace la traduction en justice de vers blancs pour avoir « fait de grands dégâts et détruit la nourriture quotidienne des hommes ». Le défenseur des bestioles arguant que « des animaux dépourvus de raison ne peuvent se défendre ». Mais le juge décide que la sommation contre ces asticots est juste.

La seconde fiction met en scène le procès de vers de bois, à cause d’eux, lorsqu’il tenta de poser son séant sur le trône grignoté de l’église du village, l’évêque « tomba, se cognant la tête sur les marches de l’autel et se vit précipité contre sa volonté dans un état d’imbécillité ». Les vers de bois furent invités à « se diriger sans délai et sans discussion à la nouvelle pâture offerte pour eux par les habitants », sous peine « de malédiction, d’anathème et d’excom-munication ».

Au Moyen Âge, comme au temps d’aujourd’hui, que l’on soit porcs, vers blancs, vers de bois, notre compte est réglé.

Thomé Maurice.

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Pour en rire un peu…« Que peut-il ? Tout.Qu’a-t-il fait ? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie a changé la face de la France, de l’Europe peut-être. Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire.Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change de sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel. Mais hélas, cette roue tourne à vide. L’homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux. Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse.Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise. On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue !Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde, d’un homme médiocre échappé ».

Victor Hugo, dans Napoléon le petit, réédité chez Acte-Sud.

A qui pensiez-vous en lisant ces quelques lignes ?

Transmis par Etty Diday.

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Le bonheur est une trajectoire et non pas une destination

Il n’en faut pas beaucoup pour être heureux. Il suffit juste d’apprécier chaque moment et de le consacrer comme l’un des meilleurs moments de sa vie. Tomber amoureux.Rire à en avoir mal au ventre ou des crampes aux mâchoires. Trouver des tas de nouveaux mails dans sa boîte quand on revient de vacances. Conduire vers des paysages magnifiques en terre inconnue.Se coucher dans son lit en écoutant tomber la pluie. Sortir de la douche et s’essuyer avec une serviette toute chaude. Réussir son dernier examen. Avoir une conversation intéressante. Retrouver de l’argent dans un pantalon que l’on n’a pas porté depuis des lustres.Rire de soi-même.Rire sans raison particulière. Entendre accidentellement quelqu’un dire quelque chose de bien sur soi. Se réveiller en pleine nuit en se rendant compte que l’on peut encore dormir quelques heures. Ecouter une chanson qui rappelle un moment chéri. Voir contents les gens que l’on aime. Rendre visite à un vieil ami et se rendre compte que les choses n’ont pas changé entre vous. Se faire de nouveaux amis. Admirer un coucher de soleil.

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Se faire tranquillement masser le dos et s’endormir paisiblement. Sentir un vent doux et frais vous caresser la joue.Entendre dire que l’on vous aime et vivre paisiblement tous les petits moments qui vous réchauffent le cœur et l’âme.

Offrez ce texte à toutes les personnes que vous considérez comme amies et souhaitez-leur un petit peu de bonheur et de sérénité.

Les vrais amis viennent dans les bons moments quand on les appelle et dans les mauvais moments ils viennent d’eux-mêmes.

Transmis par René Holvoet.

Ce texte nous fut adressé par René pour Notre Amitié il y a environ un an. Vous penserez comme moi qu’il mérite une insertion dans le bulletin. Ne serait-ce que par

devoir de mémoire. Ce message est plaisant, généreux, rassurant et de bon aloi. René ne possédait sans doute pas Internet, il en ignorait donc la provenance. Ceux qui

reçoivent Internet trouvent quotidiennement ce type de message de paix et d’amour dans leur courrier, assorti d’une musique planante, d’images apaisantes et, en finale, d’une aimable et pressante invitation à transmettre à plusieurs correspondants qui eux aussi devront faire suivre en chaîne. C’est à qui lancera le message le plus pathétique, c’est redondant, jésuite, rempli de bons sentiments, aussi efficace qu’un sirop antitussif pour guérir une fracture de la hanche. J’appelle cette rubrique « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Pour ceux qui aiment, j’en ai des dizaines sur un CD.

Ce texte naïf a plu à René qui a cru retrouver dans la fraîcheur des mots les nobles sentiments de l’Ajisme.

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Les éclipses Nous savons que ce n’est pas avec du bruit que se rallume le Soleil. Chez les Romains, on poussait de grands cris pour éviter qu’il s’éteigne. Les Chinois imaginaient qu’un dragon avalait le Soleil. Pour les Amérindiens, le tumulte était la seule façon de se séparer de ce combat entre la Lune et le Soleil. En Mésopotamie, on allumait des torches pour l’aider à reprendre vie. En Sibérie, il s’agissait d’un vampire. En Serbie d’un loup-garou. Au Paraguay d’un jaguar. En Bolivie d’un chien monstrueux. Au Vietnam, la disparition du Soleil est provoquée par une grenouille géante.

La légende serait celle de Bali, en Indonésie. Elle raconte que Kala Rau, jaloux des dieux immortels, élabore un plan pour accéder à l’immortabilité. Il se déguise en femme et se débrouille pour être chargé de servir l’élixir magique au banquet des dieux. Pensant ne pas être vu, il boit une gorgée. C’était sans compter avec la sagacité de Vishnou qui, s’apercevant du méfait, lui tranche la gorge. Le corps décapité de Kala Rau meurt mais pas sa tête, immortalisée par la potion qui avait commencé à faire de l’effet. Depuis, animé par la colère, Kala Rau poursuit inlassablement la Lune et le Soleil en espérant les manger. Parfois, il réussit et avale l’un ou l’autre mais, très vite, ils réapparaissent le cou tranché.

Une éclipse, c’est surtout une expérience extra-ordinaire. D’abord le ciel se couvre comme un jour d’orage et l’ombre gagne progressivement sur la lumière. Les chiens hurlent, les fleurs se ferment. Il ne reste bientôt qu’une mince couronne lumineuse, un ruban de diamètres frangeant le Soleil presque entièrement dévoré qui explose soudain dans un bref flash final. Et puis c’est la nuit. L’angoissante nuit, malgré le magnifique jaillissement des étoiles.

Les éclipses ont joué un rôle important dans l’histoire de l’astronomie. En 1560 a eu lieu une éclipse de Soleil ainsi que le 1er avril 1764 et, très près de nous, le 11 août 1999. Elles ont été à l’origine des premières réflexions sur l’Univers, longtemps pensé clos, la Terre au centre de l’Univers, et immuable jusqu’aux travaux de Nicolas Copernic, astronome polonais (1473-1543). Il fait l’hypothèse du mouvement de la Terre et des autres planètes autour du Soleil, et ceux de Galileo Galilee, savant italien (1564-1642). Il introduisit l’emploi de la lunette en astrologie et découvrit Vénus et autres planètes.

Comment les phases et les comètes, les éclipses ont prouvé à des générations d’observateurs qu’il se passait de drôles de choses dans le ciel. La prochaine éclipse de Soleil visible à Paris aura lieu le 3 septembre 2081. Attendons, on ne sait jamais ?

Thomé Maurice.

Louons une fois encore l’étendue des connaissances de notre ami Maurice Thomé qui sait nous transmettre son savoir avec rigueur en même temps qu’il nous divertit par la variété et le choix des sujets traités.

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Les fanatiques religieuxLa loi du talion ne règle rien

Deux armées qui prient le même dieu, pour gagner deux armées de soldats espérant en tuer le plus possible dans leur désir de vouloir dominer l’autre comme un vulgaire objet en haut du ciel où il y a paraît-il un dieu unique pour tous, un dieu que

prient avec ferveur amis et ennemis, un dieu sourd qui laisse à l’homme sa liberté, qu’elle soit belle ou infâme, rien ne changera dans ce genre de croyance et de

passion.

Dieu des juifs qui est aussi celui des musulmans n’ont plus qu’à compter les

morts et les dégâts.

Ainsi les hommes ont-ils avec dieu inventé tous les droits y compris celui de faire la guerre et de tuer son voisin au lieu de comprendre celui de transformer la négociation, ils ont préféré tuer et se faire tuer. Qu’ils soient palestiniens ou

israéliens, ils ont préféré être menés par leur vengeance plutôt que de mener un dialogue.

Rien à faire, chacun avec son livre sous le bras ira chercher les psaumes ou les versets d’un dieu vengeur.

Mickey

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