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Notre Héritage grec 1.La démocratie (2 à 22). 2.Le parachèvement de l’alphabet (23 à 24). 3.Les fondements de tous les arts : architecture ( 25 à 42), sculpture (43 à 63), peinture (64 à 72), littérature (73 à 85). 4.Les fondements de notre système éducatif : formation du corps (sports : 86 à 113) et de l’esprit (114 à 115). 5.Le développement de la philosophie et des sciences: 1. Les Présocratiques (117 à 134) 2. Les Guerres médiques, tremplin des Sophistes (135 à 143) 3. Les Sophistes (144 à 149) 4. Socrate, Platon, Aristote, Hippocrate, Archimède (150 à 154)

Notre Héritage grec

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Notre Héritage grec. 1.La démocratie ( 2 à 22). 2.Le parachèvement de l’alphabet ( 23 à 24). 3.Les fondements de tous les arts : architecture ( 25 à 42), sculpture ( 43 à 63), peinture ( 64 à 72), littérature ( 73 à 85). - PowerPoint PPT Presentation

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  • Notre Hritage grec 1.La dmocratie (2 22).2.Le parachvement de lalphabet (23 24).3.Les fondements de tous les arts : architecture (25 42), sculpture (43 63), peinture (64 72), littrature (73 85).4.Les fondements de notre systme ducatif : formation du corps (sports : 86 113) et de lesprit (114 115).5.Le dveloppement de la philosophie et des sciences: 1. Les Prsocratiques (117 134) 2. Les Guerres mdiques, tremplin des Sophistes (135 143) 3. Les Sophistes (144 149) 4. Socrate, Platon, Aristote, Hippocrate, Archimde (150 154)

  • (de dmos : le peuple et kratos : la domination, la puissance.) Le pouvoir, pour la premire fois, nest plus dans les mains dun monarque ou dune caste au pouvoir absolu, mais dans celles du peuple.

  • Dias 4 8

  • La polis ( ) (Depuis quand?)

  • La polis ( ) (Depuis quand?)

  • La polis ( ) (Depuis quand?)

  • La polis ( ) (Depuis quand?)

  • La polis ( )-Athnes (Structure gographique)CampagneCampagneCampagneCampagneCampagne

  • Grce et colonisation grecque

  • Dias 11 22

  • AttiqueLe cheminement vers la dmocratie prit deux sicles.DraconSolon

  • Pisistrate

  • LES REFORMES DE CLISTHENEClisthnela zone urbaine : (astu) la zone rurale : () (msoge) la zone ctire : () (paralia) 2me moiti du VIme sicle

  • Agora et Pnyx (les sites de la dmocratie)

  • Agora

  • Bouleuterion sur lagora (La Boul)

  • Tholos : extrieur

  • Tholos : intrieur

  • Maquette de lagora

  • La Pnyx (Lecclsia)http://www.musagora.education.fr/citoyennete/citoyennetefr/ecclesia-pouvoirs.htm

  • Jetons de vote Tessons de vote d'ostracisme.

    Jetons de vote l'Hlie.

  • Bilan (Retour au sommaire)Ayant dbut par une rvolution profonde, et en luttant contre l'ordre de choses tabli, Clisthne avait russi btir, malgr l'opposition des puissantes familles de l'aristocratie, une constitution dmocratique qui, sauf des changements de dtail, demeura en vigueur tant qu'Athnes conserva son indpendance. Ce n'tait pas la dmocratie intgrale, car ses avantages taient rservs aux seuls hommes libres; encore exigeait-on des candidats certaines fonctions publiques qu'ils justifiassent de la possession d'un certain capital, la vrit assez modeste. Mais, en tout cas, cette constitution donnait tous les pouvoirs : lgislatif, excutif et judiciaire, une assemble (Ecclsia) et une cour (Hlie) composes de citoyens, des magistrats nomms par l'assemble et responsables devant elle et un conseil (Boul) dont les membres taient dsigns par tirage au sort et aux travaux duquel beaucoup de citoyens participaient au moins pendant douze mois de leur existence. Les Athniens connurent la joie de pouvoir agir, parler et penser librement. Ils apprirent respecter des institutions qui taient le produit de leur libre volont et aimer passionnment un Etat qui assurait l'unit de la nation, sa puissance, et qui leur procurait toutes facilits pour donner libre cours leur activit. Quand le souverain le plus puissant de l'poque se mit en tte d'anantir ces petites cits parses auxquelles on donnait le nom de Grce, ou du moins de les placer sous sa dpendance, il oubliait qu'en Attique il allait se heurter des hommes qui taient propritaires du sol qu'ils cultivaient, et matres du gouvernement auquel ils obissaient. Ce fut un vrai bonheur pour la Grce, et sans doute pour l'avenir de l'Europe tout entire, que Clisthne ait pu complter l'uvre de Solon et achever sa propre tche douze ans avant la bataille de Marathon. (Will Durant, Histoire de la Civilisation, La Vie de la Grce).

  • Lalphabet (Retour au sommaire)Alphabet latin archaque

  • Les trois ordres architecturauxDoriqueIonienCorinthien

  • Le Theseion

  • Acropole dAthnes

  • Reconstitution de lAcropole

  • Vue arienne de lAcropole

  • Parthnon

  • Mtope du Parthnon

  • Titanomachie et GigantomachieLe combat dAthnaGigantomachieLe subterfuge de RhaTitanomachie

  • Fronton Ouest du Parthnon

  • Frontons du temple de Zeus OlympieTantale

  • Temple dAthna Nik

  • Erechteion

  • Les caryatides

  • Chapiteau corinthien

  • Olympieion

  • Maison Carre Nmes

  • Palais de Justice Dinant (Retour au sommaire)

  • volution de la sculpture grecque

  • Kouros

  • Kor

  • Kouros

  • Apollon de Piombino

  • Aurige de Delphes(-478 ou -474) Bronze de 180 cm

  • Ephbe de Critios

  • Groupe dAthna et de Marsyas de Myron

  • Discobole de Myron

  • Doryphore

  • Vnus gnitrix de Callimaque

  • Aphrodite de Cnide de PraxitleCnide

  • Satyre au repos et Apollon sauroctoneSatyre au reposApollon sauroctone

  • Ariane endormie

  • Victoire de Samothrace

  • Satyre au repos

  • Enfant loie.

  • Vieille dame

  • Groupe de Laocoon

  • RETOUR AU CLASSICISME (Retour au sommaire)Groupe dAmphion et de ZthosVnus de Milo

  • Amphore protogomtrique

  • Amphores protogomtriques

  • Amphore gomtrique

  • Cruches gomtriques

  • Cruche de style orientalisant

  • Vase Franois

  • Amphore figure rouge

  • Cratre figure rouge(Retour au sommaire)

  • La littrature La Grce antique a invent les genres littraires ( l'pope, la tragdie, la comdie, la posie lyrique, l'historiographie, les dialogues et traits philosophiques, l'art oratoire, la biographie) dont elle va fixer les modles pour de nombreux sicles.

  • LpopeHomre.Portrait imaginaire d'Homre

  • LA POESIE LYRIQUE Sappho

    Sappho lisant un pome ses amis

    Potesse lyrique grecque de la fin du -7me sicle, Sappho ou Sapho, originaire de l'le de Lesbos, clbra la beaut et la grce des jeunes filles qu'elle formait dans une sorte d'cole en leur apprenant la danse, la musique et la posie. Elle crivit surtout des chansons, dont il ne reste que des fragments.

  • Latragdie

    Eschyle

  • La tragdie Sophocle

  • La tragdie Euripide

  • La comdie Aristophane

  • Lhistoriographie

    ThucydideAmphipolis

  • Dialogues et traits philosophiquesPlaton

    Portrait de Platon d'aprs un original sculpt par Silanion vers 370 avant J. C. pour l'Acadmie d'Athnes

  • AristoteDialogues et traits philosophiques

  • Art oratoireDmosthne

  • Biographie(Retour au sommaire)

    Plutarque

  • La Grce et les Jeux

  • Site dOlympie

  • Site dOlympie

  • Site dOlympie

  • Maquette de lAltisPalais du snatAteliers de Phidias

  • Scne de palestre

  • Procession dElis Olympie

  • Maquette de lAltisPalestreTemple de ZeusTemple dHraGrand autel de Zeus

  • Temple de Zeus

  • Entre/Sortie du stadeEntre Sortie

  • Entre au stade

  • Stade dOlympie

  • Courses

  • Pentathlon

  • Le saut en longueurHaltre appartenant au champion olympique de Pentathlon, Akmatida de Sparte. Son poids est de 4,629 kgs

  • Lancer du disqueDisque en bronze, ddi Zeus par le vainqueur olympique du pentathlon, Asklipiadis de Corinthe en 241 ap. J.-C.

  • Lancement du javelot

  • Sprint

    Ligne de dpart

  • Lutteurs

  • Pugilistes

  • Le pancraceLe rglement interdit aux athltes de mettre les doigts dans les yeux de l'adversaire. Le juge frappe avec une baguette l'athlte pris en faute.L'athlte au sol lve le doigt en signe d'abandon, mais son adversaire s'apprte nanmoins le frapper. Le juge le frappe avec sa baguette

  • Emplacement de lhippodrome

  • Course de chevaux

  • Course de chars

  • Course de chars

  • LES RECOMPENSESPice en argent frappe par le roi macdonien Philippe l'occasion de sa victoire Olympie la course de chevaux.Pice en or frappe par le roi macdonien Philippe l'occasion de sa victoire Olympie la course de chars.

  • Pindare(Retour au sommaire)

  • Formation de lesprit(Retour au sommaire)

  • (dans leur approche des origines de la Terre)

  • IonieECOLE DE MILET

    Les matrialistes : Thals, Anaximandre, Anaximne

  • Thals-624 -547

  • Anaximandre

    -611 -540

  • Anaximne-560 -500

  • Hraclite dEphsePrincipale activit au tournant des -6me et -5me sicles.

  • La Grande Grce

  • Ecole italiquePythagore ( fin du -6me sicle) et les PythagoriciensSamosCrotone

  • Ecole dEleParmnideXnophaneZnon

  • Xnophane

    Vers -570 vers -475

  • Parmnide

    N Ele vers -540

  • ZnonN Ele entre 490 et 485 avant J.-C.

  • LatomismeDmocriteLeucippe

  • LeucippeSans doute dans le courant du -6me sicle

  • Dmocrite

    N vers -460

  • EclectismeUn essai de synthse des doctrines antrieures.EmpdocleAnaxagore

  • Empdocle dAgrigenteAgrigente

  • Anaxagore

    Lampsaque(Retour au sommaire)

  • Les sophistesProtagorasGorgiasProdicosHippiasL'apparition des sophistes plonge ses racines dans le bouleversement des structures sociales issu des suites des guerres mdiques.

  • Le monde grec en -550

  • Empire perse

  • Marathon

  • Artemision (avant Salamine)Trire

  • Salamine

  • Plates et Mycale

  • Athnes la puissante (Retour au sommaire)

  • Protagoras

  • Gorgias

    Leontium (Leontini)

  • Hippias

  • Prodicos

    Ceos dans lAntiquit

  • Les sophistes:bilan (Retour au sommaire)

  • Socrate

  • Platon

  • Aristote

  • HippocrateGravure de Peter Paul Rubens en 1638

  • Archimde

    (Retour au sommaire)

    En Grce, l'esprit secoue le joug des contraintes sociales, des dogmes religieux, des vrits tatiques, pour se dployer avec le maximum de libert. Les philosophes laborent une mthode de penser qui tend rapporter toutes choses l'homme. Fils de Protagoras ou de Socrate, ils dcident de se prendre pour source et arbitre de toute valeur en matire de connaissance. Qu'il s'agisse de physique ou de mtaphysique, ils imaginent les hypothses les plus audacieuses, parfois les plus fantaisistes.

    ***Au fil des millnaires, la civilisation s'est tendue d'Est en Ouest.Ds la fin du -IVme millnaire, la Msopotamie (Babyloniens et Sumriens) et l'Egypte voient natre les premires civilisations.*Dans le courant des -IIIme et premire moiti du -IIme, la Crte s'affirme avec brio, dveloppant sa civilisation dans de petits royaumes organiss autour de palais : Cnossos, Phaistos, Mallia... .* C'est cette poque, que se rpandent en Grce des populations parlant un grec archaque, se structurant, aussi, dans le sud du pays (le Ploponnse) en petits royaumes administrs et protgs par un palais (Mycnes, Tirynthe, Pylos), et dont la civilisation, dite mycnienne (aristocratique et guerrire : expditions de rapine, ce qui fut sans doute le mobile rel de la guerre de Troie), influence dans un premier temps par celle de la Crte, finira par la supplanter (apoge de -1450 -1350) avant de disparatre, victime (on ne sait trop, car diffrentes thses s'affrontent) de nouvelles invasions ou de dissensions internes..., vers -1150. On entre ainsi dans la priode des "sicles obscurs" qui prend fin au -VIIIme sicle.

    *Apparat, cette poque, une organisation politique : la "" (Polis) ou "Cit-Etat" : un territoire domin par une ville, sur lequel vit en autarcie (autant que possible) une communaut avec ses institutions, ses dieux, ses cultes; une organisation politique, donc, qui n'est, somme toute, que le prolongement de ce qui a toujours exist dans le monde gen sur le plan des ressources (Les palais crtois et mycniens ont largement vcu sur les productions agricoles de leur zone d'influence). A titre d'exemples significatifs dans la Grce continentale : Athnes, Thbes, Chalcis, Corinthe, Sparte, Argos...Toutes n'avaient pas la mme tendue : une centaine de kilomtres carrs en moyenne, avec deux exceptions : Sparte : 8500 km2 (+/- le 1/4 de la Belgique) et Athnes 2500 km2 (+/- 1/15me). A titre de comparaison, la province de Namur occupe une superficie de 3666 km2.Vivre en autarcie complte n'tait gure ralisable. La structure du sol, les conditions climatiques influaient largement sur les productions agricoles. D'o la ncessit d'tablir des changes et la tentation d'entrer en conflit pour agrandir le territoire.

    *Le territoire d'une "" se dcline en trois zones : 1. La campagne ( ) comprenant les terres de culture et de pture.2. La ville ( ) entoure de murailles.3. L'acropole ( ) : la ville haute ou citadelle, lieu primitivement occup et fortifi, lieu de refuge, par la suite, et, au fil du dveloppement, lieu sacr comprenant les principaux sanctuaires.

    *Du VIIIme s. au VIme, pendant la priode archaque, lessor des cits va provoquer une mise ltroit et gnrer un vaste mouvement de colonisation qui tend lhellnisme sur tout le pourtour des mers Noire, Ege et Mditerrane. Les occupations sur les ctes mridionales de la pninsule italienne et en Sicile, formeront un ensemble dsign sous le nom de Grande Grce.**Lapparition de la dmocratie ne sest pas faite en un jour.

    Entre le dbut du VII et la fin du VI sicle, dans toutes les cits d'Asie Mineure ou de Grce continentale, les anciennes monarchies hrites de la priode mycnienne et des "sicles obscurs" disparaissent.A Athnes, aprs une priode oligarchique et un bref retour la monarchie, un rgime de nature dmocratique verra le jour au -V sicle. Le rgime oligarchique : Le pouvoir est aux mains de magistrats : les archontes ( ) , au nombre de 9, appartenant la classe des Eupatrides ( , "ceux qui sont de bonne naissance"), lus par leurs pairs, ayant en charge la religion, la guerre, la justice, l'tablissement et la garde des lois.Ils sont nomms et contrls par l'assemble de l'Aropage ( : la colline d'Ars, proche de l'Acropole, cf. dia 8) dont les membres appartiennent aux grandes familles aristocratiques et regroupent les anciens archontes. Comme, en plus, cette assemble promulgue les dcrets, le pouvoir est aux mains des plus puissants.Propritaires des terres sur de grands domaines, ces aristocrates exploitent les paysans qui, incapables de payer leur fermage (un sixime de la rcolte) et contraints de s'endetter en mettant en gage leur personne, deviennent, de par la loi, avec toute leur famille, les esclaves de leurs cranciers.Situation explosive, gnratrice de mouvements de rvolte qui vont provoquer, par tapes, au fil des rformes, la chute de l'oligarchie. Trois grands noms, auteurs d'une "eunomia" ( ) : "bonne lgislation, quit, justice") sont associs ces rformes, les deux premiers Dracon et Solon prcdant un retour momentan au pouvoir absolu d'un tyran : Pisistrate.Dracon (fin du -VIIme s.)Son mrite, selon la tradition, est d'avoir impos une rdaction des lois ce qui eut pour effet de rendre le droit intangible, inscrit dans la dure, connu et identique pour tous. Progrs norme sur le plan de la justice, mais sans effet sur le plan conomique, l'exploitation des pauvres (de plus en plus nombreux) par les riches connaissant toujours les mmes belles heures.Solon (dbut du -VIme s.)Solon va se faire le dfenseur des pauvres en :- annulant les dettes publiques et prives.- abolissant l'esclavage pour dettes, avec effet rtroactif, les victimes rduites en esclavage retrouvant leur libert et leurs droits civils, mais sans rcuprer les biens qui leur avaient t confisqus.- librant les proprits hypothques.- interdisant de recourir la pratique du prt sur gage de corps.- rpartissant les citoyens en quatre classes, selon leur fortune, les trois premires existant sans doute depuis la priode monarchique, mais la quatrime, celle des plus pauvres, tant une innovation permettant ces derniers d'entrer l'Ecclsia ( : l'assemble du peuple (accessible jusqu'alors aux seuls citoyens capables de s'armer comme hoplites, donc cossus, et dont le rle tait purement consultatif). crant la premire Boul (Conseil) compos de 400 membres (100 par tribu), dont le rle est de prparer les runions de lEcclsia retirant l'Aropage (ce qui lui fait perdre une bonne partie de ses prrogatives) :le pouvoir de dsigner les magistrats pour le confier l'Ecclsia .le pouvoir judiciaire pour le confier un nouveau tribunal : l'Hlie ( ) (compos de 6000 citoyens tirs au sort parmi toutes les classes sociales) et ainsi mettre la justice entre les mains de l'ensemble des citoyens (chacun ayant dsormais aussi bien le pouvoir de juger que le droit d'intenter des actions en justice au nom de la cit).- faisant graver les lois dans la pierre et en les faisant exposer sur l'Agora de faon ce qu'elles soient connues de tous.Cependant, la rforme agraire avec redistribution des terres et la rduction des ingalits ( chaque classe censitaire correspondent des diffrences qu'il s'agisse de droits ou de charges) vont rester lettre morte, ce qui ne pouvait que dboucher sur des troubles.

    *La tyrannie (de -561 -510).(Le tyran, chez les Grecs, est le dtenteur d'un pouvoir absolu qu'il a conquis par la force, contre la loi, avec l'appui du peuple.)Pisistrate (au pouvoir de -561 - 528)Ds le milieu du -VIme s., les Eupatrides, mcontents d'avoir perdu leurs privilges, mais toujours dtenteurs des terres, et les petits paysans, dont les dettes ont t abolies, dont les droits en matire de justice ont t assurs et dont la participation l'Ecclsia a t acquise, mais qui sont toujours sans terre, entrent en conflit. A ces deux catgories s'en est ajoute une troisime : une classe de commerants et d'artisans installs avant tout en zones urbaine et ctire. Chaque parti a son champion, Pisistrate dfendant la cause des petits paysans.Il s'impose, carte les aristocrates et, distribuant aux moins fortuns les terres publiques et les proprits confisques aux Eupatrides exils (quelques opposants irrductibles), ramne la terre des milliers d'oisifs et rtablit une classe paysanne aise. Ceci d'autant plus facilement que, la situation tant stable sur le plan extrieur, la production agricole n'a fait qu'augmenter. Pour secourir les plus besogneux, il fait excuter de grands travaux publics : aqueducs, routes, grands temples. Le commerce n'est pas en reste, grce aux traits de commerce qui sont conclus avec de nombreux Etats. Bref, toutes les classes de la socit s'enrichissent, les pauvres devenant moins pauvres sans que les riches soient pour cela moins riches.Mais tout cela a un prix. La loi du monarque prend le pas sur la loi crite. Les magistrats sont nomms par le palais, l'Ecclsia n'est plus convoque et l'Hlie ne sige plus. Qu' cela ne tienne! "Dans son administration, dit Aristote, il se montra modr et plus homme d'Etat que tyran". Bref, il fit si bien rgner l'ordre dans une ville il y a peu dchire par les factions, il gouverna si sagement qu'il sut se faire aimer et qu'on disait partout qu'il avait ramen l'ge d'or.Pisistrate mort, en -527, le rgime ne survcut que jusqu'en -510, ses fils Hipparque, puis Hippias, faibles et incomptents, emptrs dans des intrigues de bas tage, confronts un dsir de libert de plus en plus fort de la part des Athniens, s'tant faits chasser du pouvoir.Au terme de la tyrannie, Athnes avait pris le got de l'ordre public et la Constitution de Solon tait toujours en place. L'extension du confort et des possibilits de s'enrichir allait constituer la base conomique sur laquelle reposerait la dmocratie athnienne.*La prise du pouvoir.Au terme d'une conspiration qui cota la vie Hipparque, Hippias, qui en avait rchapp, fit gorger les conspirateurs et installa un rgime d'espionnage et de terreur.Si les Athniens apprciaient la prosprit dont ils jouissaient depuis une gnration, la libert dont ils avaient t privs, privation que le durcissement du rgime rendait de plus en plus amre (et qui donnait au terme "tyran" le sens que nous lui connaissons de nos jours), leur faisait chaque jour plus envie.Les Alcmonides (puissante et noble famille d'Athnes longtemps au pouvoir dans le rgime oligarchique, aristocrates exils, comme d'autres, par Pisistrate et tablis Delphes o ils s'taient rfugis) pressentant le moment favorable pour rentrer Athnes, recouvrer leurs biens et reprendre le pouvoir, levrent une arme, obtinrent l'appoint d'une arme lacdmonienne (la "Pythie", corrompue, avait dclar aux Spartiates venus la consulter qu'ils devaient concourir la suppression de la tyrannie Athnes), forcrent Hippias abdiquer et s'exiler.Le retour fut celui de tous les aristocrates exils avides de reprendre possession de leurs biens et du pouvoir. A leur tte, Clisthne, petit-fils du tyran de Sicyone, parent de Solon, homme cultiv et inform par ses voyages de la constitution d'autres cits grecques.La victoire peine acquise, l'lection qui suivit, le priva du pouvoir pour le confier Isagoras, le reprsentant et dfenseur des intrts des aristocrates. Clisthne, s'appuyant sur le peuple, renversa Isagoras et eut ds lors toute libert pour instaurer un rgime dmocratique.La rforme.Jusqu' lui, personne (ni Dracon, ni Solon, ni Pisistrate) n'avait os toucher la structure clanique en place de puis le -VIIIme sicle : 4 tribus regroupant une masse de clans (ensembles de citoyens bass sur les liens de parent) la tte desquels (les clans) et donc desquelles (les tribus), se trouvaient les plus anciennes et les plus riches familles et dans lesquelles se trouvaient les citoyens (ns dun citoyen et dune femme fille dun citoyen) dots de droits et constituant le "dmos" () : le peuple et non la population.Pour briser ce carcan, Clisthne va doubler le "dmos" en incluant dans les citoyens plusieurs milliers d'hommes libres mais issus d'unions illgitimes, de mtques, d'trangers et mmes d'esclaves, devenus tous membres de plein droit de l'Ecclsia et, on l'imagine aisment, ardents dfenseurs du rgime dmocratique naissant.Pour empcher la rapparition des "blocs" bass sur la gographie ou sur les professions et de la ville, tels les anciens partis de la Cte (marins et pcheurs), de la Plaine et de la ville (eupatrides; commerants, artisans), et de la Montagne (les petits paysans sans terre), il rpartit les citoyens en dix tribus, chacune devant comprendre un nombre gal de dmes pris dans la zone urbaine, rurale et ctire.En l'espace de cinq ans, tout le pouvoir politique fut transfr l'Ecclsia et l'Hlie retrouva tous les pouvoirs que la rforme de Solon lui avait acquis. De plus, chaque tribu avait le droit de nommer un des dix strategoi ou gnraux qui secondaient le polmarque ou gnral en chef.

    *La dmocratie sexerait sur deux sites :1. Lagora () : la place publique.2. La Pnyx () : colline en forme de demi-cercle, du centre dAthnes, situe l'ouest de l'acropole et surplombant l'agora. Elle tait le sige de lEcclsia, lassemble des citoyens, qui y votait les lois et le budget, et y dsignait les membres de la Boul et de lHlie (1) ainsi que les magistrats.

    (1) Dans l'Athnes classique, le tribunal de l'Hlie possde une comptence trs large, il est amen connatre peu prs toutes les questions de droit qui se posent, publiques comme prives. Il est compos de 6000 membres : les hliastes, tirs au sort parmi tous les citoyens de plus de trente ans, au nombre de 600 par tribu et sans distinction de fortune ou de classe. Cette dsignation se droulait selon un procd fort complexe. Les 6 000, bien sr, ne sigeaient pas tous ensemble, mais selon des jurys spcialiss

    **Agora : place publique o se trouve le Bouleuterion: lieu de runion de la Boul (commentaire la dia 14).*

    Le terme de " " (Boul) se traduit gnralement par "Conseil" ou Conseil des Cinq-Cents (remplaant du "Conseil des Quatre-Cents" de Solon) : cinquante bouleutes ( ) par tribu (Les habitants de lAttique sont regroups en dix tribus). Ce " Conseil" sigeait dans le Bouleutrion ( ), situ sur l'Agora. Contrairement l'assemble gnrale des citoyens ( ), le Conseil des 500 est, comme son nom l'indique, un organe reprsentatif qui n'a pas de rel pouvoir lgislatif. Il peut proposer des dcrets, les promulguer, mais en aucun cas les discuter ou les voter. Ce pouvoir appartient exclusivement l'Ecclsia. 2. Les" bouleutes" ne sont pas lus. Ils sont tirs au sort parmi les citoyens gs de plus de trente ans qui font acte de candidature dans leur dme ( disons commune dirige par une assemble et des magistrats) . 3. Les bouleutes ne constituent pas une lite. Tous les citoyens peuvent en faire partie (et cela leur arrive ncessairement un jour ou l'autre s'ils respectent leurs obligations civiques), indpendamment de toute distinction sociale ou critre de fortune. 4. Les seules restrictions d'accs sont l'honorabilit et la limite d'ge. Si cette dernire garantit une meilleure connaissance de la vie politique, elle ne fait pour autant de la Boul ni un "conseil des anciens" ni un "comit des sages", le recrutement par tirage au sort laissant entrevoir de grandes disparits dans les comptences et les enthousiasmes de ses membres.En ralit, il faut plutt voir la Boul comme l'organe permanent du gouvernement, une sorte de Conseil des ministres.C'est elle qui prpare les projets de lois et dtermine l'ordre du jour des sessions de l'Ecclsia.Elle examine les comptes des sortants. En fin d'exercice, la Boul rend elle-mme ses comptes l'Ecclsia.Elle a aussi le contrle des Magistrats, Archontes, Stratges et Trsoriers , et les juge s'ils sont accuss.Les prytanes, au nombre de 50 (soit une des dix tribus) assurent la permanence de la Boul ( les 500 bouleutes ne peuvent pas tre sur place continuellement) et en prsident les runions gnrales pendant la dixime partie de l'anne, soit pendant trente-six jours environ. La priode correspondant cette fonction s'appelle la prytanie ( ).Pendant leur prytanie, les prytanes rsident jour et nuit (aux frais de la cit) au Prytane, btiment en forme de rotonde : la Tholos ( ), contigu au Bouleutrion ( ), afin de se tenir prts entrer en sance tout moment. Contrairement l'Ecclsia qui ne sige que priodiquement, la Boul fonctionne donc sans interruption, jour et nuit, toute l'anne, le systme de la prytanie permettant une rotation mensuelle entre ses membres (en effet, le calendrier grec a d s'adapter la vie politique! C'est cause de la division en dix tribus, chacune au pouvoir tour de rle, que les Athniens ont institu un calendrier de dix mois de 35 ou 36 jours, au lieu des douze mois que l'observation des astres impose l'esprit) .Les attributions: 1. Convoquer les sances plnires de la Boul pour discuter et rdiger les probouleumata (, () : le dcret) soumettre l'Ecclsia. 2. Prparer et organiser la session de l'Ecclesia (au moins une par prytanie), soit : - convoquer les citoyens. - contrler l'accs la Pnyx. - veiller au bon droulement des dbats. - comptabiliser les suffrages (au -V sicle, car au -IV sicle, ce rle fut attribu aux prodres, tirs au sort parmi les membres des neuf autres tribus.). - entretenir le feu sacr de la cit. La flamme, qui ne devait jamais s'teindre, brlait dans la Tholos. L'un de ces prytanes, tir au sort, exerait pendant une journe la fonction d'pistate ( ). Il faisait fonction de "prsident" du Conseil, c'est--dire de chef de l'tat mais aussi de garde des sceaux : sceau de la cit, cl du trsor, cls des temples. Il dirigeait les travaux de la Boul et prsidait la sance plnire de celle-ci, voire la sance de lEcclsia, s'il y en avait une ce jour-l.

    *On appelle tholos tout btiment de plan circulaire, qu'il soit usage religieux ou usage civique comme la tholos de l'Agora d'Athnes *La tholos de l'Agora d'Athnes servait d'htel aux Prytanes, qui y rsidaient. Au centre, le foyer de la cit qu'on ne laissait jamais s'teindre. *La Tholos.Le Bouleuterion.Le mtron, ou temple de la Mre des dieux. C'est dans ce sanctuaire que l'on dposait solennellement le texte des lois qui venaient d'tre votes, pour les enregistrer aux Archives. C'est galement l qu'taient dposs les registres de l'tat-civil. *L' (Ecclsia) est l'assemble gnrale de tous les citoyens. Elle se tient, selon des rgles prcises, sur la Pnyx (l'endroit o les gens sont "serrs, nombreux : jusqu' 6 000 personnes, le quorum fix et toujours atteint pour un total d'environ une trentaine de milliers de citoyens) des dates fixes par les prytanes ( en moyenne 4 par prytanie, donc par mois politique de 35 36 jours), et communiques publiquement. Espace de discussion et de dcision, l'Ecclsia se dfinit comme l'instance dmocratique par excellence, souveraine, dans laquelle tous les citoyens dcident du destin de leur cit et , de ce fait, du leur.Il lui appartient, sur le plan intrieur, de dsigner les magistrats et de grer les finances publiques et, sur le plan extrieur, de dcider des alliances, de l'envoi des ambassades et, souvent, de la paix ou de la guerre. Sur le plan lgislatif, l'Assemble ne peut voter que des dcrets ( : psphismata), les lois ( ) (archives dans le mtron), qu'elles remontent Clisthne, Solon, voire Dracon, tant institutionnalises (au-dessus de la volont des citoyens) et considres comme intangibles. Et ces dcrets, sous peine d'ouverture d'une action judiciaire, devaient rester conformes aux lois.Si l'Hlie assurait le plus clair du pouvoir judiciaire, l'Ecclsia pouvait avoir lancer une inculpation ou prononcer un jugement lorsque la sret de la cit apparaissait menace.Par quelles procdures? 1. La graph para nomn ( : une "action en justice publique dans l'intrt des lois" ( (graph) dsigne une action en justice caractre public, par opposition (dik) qui dfinit une action en justice prive). Elle s'en prenait ( la demande de tout intervenant qui estimait que les lois fondamentales de la cit taient mises en danger) tout citoyen ou magistrat auteur d'une proposition de dcret ou d'une action politique juges contraires la loi et elle pouvait aussi viser l'pistate qui prsidait l'Assemble ce jour-l et qui, par respect de l'isgorie ( : l'galit de parole), avait, sans doute htivement, autoris l'intervention. Et cela, sur le champ, c'est--dire, au moment-mme o la proposition tait faite, dbattue et mise aux voix ou au terme d'un rflexion qui pouvait prendre un an. Si la procdure judiciaire dbutait sur la Pnyx, le jugement revenait l'Hlie, la sanction allant de la simple annulation du dcret une amende, voire, dans les cas graves, une peine d'atimie (suppression totale ou relative des droits civils et politiques) ou mme la peine capitale.2. L'eisanglie ( : l'"annonce") : dnonciation publique d'un citoyen ou d'un magistrat auteur d'une action politique ou d'un dlit jugs suffisamment graves pour porter atteinte aux intrts de la cit.Elle faisait l'objet d'un vote de refus ou d'acceptation. Dans le second cas, le dossier tait transmis la Boul qui rdigeait un probouleuma ( ) : dcret dfinissant le dlit et proposant une sanction. A charge alors de l'Ecclsia de prononcer souverainement le jugement ou de transmettre l'affaire l'Hlie.3. Lostracisme.Ce mot dsignait le bannissement de toute personne cense constituer un danger pour l'Etat. Ainsi les ambitieux et les meneurs taient-ils amens faire preuve de circonspection et de rserve, et les conspirateurs taient-ils promptement carts. Ce mot vient de ostrakon ( : coquille d'hutre; tesson). Quand un citoyen estimait que tel ou tel grand personnage avait une influence dmesure dans la cit, il pouvait exiger qu'il soit exil pour dix ans. Il lui suffisait, pour obtenir gain de cause, dans une assemble dont le quorum de 6000 membres tait atteint, de soumettre son accusation au vote qui se faisait par l'inscription du nom de l'accus (qui pouvait, par un retour de flamme, tre l'auteur de la motion) sur un tesson.La peine qui n'entranait ni la confiscation des biens ni le dshonneur de l'exil, mais permettait de trancher les "pis qui dpassaient les autres", ne fut applique qu' dix personnes en l'espace des nonante ans pendant lequel l'ostracisme fonctionna. Dix personnes, mais qui n'taient pas des moindres, entre autres : Miltiade (le vainqueur des Perses Marathon), Aristide (gnral prsent dans l'tat-major Marathon, Salamine et Plates), Thmistocle (le vainqueur de Salamine), Pricls, Protagoras (condamn pour avoir mis l'existence des dieux en question).***Les Grecs ont parfait la fantastique invention des Phniciens. Dans lalphabet phnicien, en effet, seules les consonnes taient notes; il fallait donc, quand on lisait un texte, partir des consonnes, suppler les voyelles qui simposaient pour comprendre chaque mot et le texte. Ce systme prtait des diffrences dinterprtation.En ajoutant les voyelles, les Grecs ont dot le monde dun moyen de communication rvolutionnaire. Tout jusque l devait tre prserv par mmorisation (uvres littraires, chargement dun bateau).Lcriture va permettre de conserver de faon bien plus prcise le rsultat des dcouvertes dans tous les domaines, va faciliter les changes commerciaux ( tablissement de contrats, de billets de payement, de bons de commande, de reus) et va faciliter ladministration (tablissement des proprits, jugements des tribunaux, publication des lois) ***Lordre dorique.Simple et svre.La colonne na pas de pidestal. Elle repose sur un stylobate (Terme d'architecture grecque dsignant l'assise suprieure de la crpis (ou plate-forme degrs) sur laquelle reposent les colonnes d'un difice. cause de ses importantes dimensions, le stylobate donnait l'impression de s'affaisser vers le milieu et les architectes grecs corrigrent cette illusion optique en lui donnant une ligne lgrement bombe. Ce raffinement avait pour avantage secondaire de faciliter l'coulement des eaux de pluie qui auraient pu stagner sur le sol de l'difice.) de 3 degrs.Elle est robuste et trapue.Le ft est creus de cannelures artes vives.Le chapiteau, trs simple, se compose dune chine et dun tailloir.Sur le tailloir repose larchitrave ou poutre matresse.La frise prsente une alternance de parties canneles: les triglyphes et de parties plates: les mtopes, souvent ornes de sculptures.Lordre ionique. Plus riche et plus lgantLa colonne, lance et cannelures adoucies aux angles, repose sur une base.Le chapiteau est dcor de volutes en forme de cornes de blier, runies par un coussinet qui semble sinflchir sous le poids de larchitrave.Lartiste a parfois remplac les colonnes par des statues de jeunes filles: les caryatides (cf. dia 38).Lordre corinthien.Il diffre du prcdent par la richesse de son chapiteau form dune corbeille orne de feuilles dacanthe (plante du midi). *Le Thsion dont l'architecture s'inspire du Parthnon, a t construit de 440 410 avant J-C au bord de lagora. Ce lieu sacr a t appel ainsi en l'honneur du roi mythique d'Athnes, Thse. Mais il fut consacr Hphastos, le dieu du feu et des forgerons. L'art dorique s'exprime avec clat. Les colonnes sont faites dune succession de tambours assembls par tenons et mortaises.A lintrieur de la colonnade : la cella : maison du dieu o se trouve sa statue. Le temple, en effet, n'est pas conu comme lieu de runion de fidles. Il est surtout un objet de prestige pour la communaut qui doit consentir un effort financier considrable pour en mener la construction bien. Les sacrifices se faisaient devant le temple.Mythologie. Alors quAthnes tait encore un petit village, deux dieux luttaient pour le pouvoir Athnes: Athna, desse de la guerre et de la sagesse, et Poseidon, dieu du monde marin. On raconte que, pour mettre fin la querelle, Athna et Poseidon se livrrent un concours: celui qui impressionnerait le plus les Athniens obtiendrait le pouvoir. Poseidon, en frappant sur un rocher de lAcropole avec son trident, fit jaillir une source deau sale. Athna, quant elle, offrit un olivier aux Athniens. Ceux-ci choisirent lolivier. Ce fut ainsi quAthna obtint le patronat de la cit. l'poque mycnienne, alors que les grandes mtropoles du monde mycnien construisaient leurs remparts, Athnes dota elle aussi l'Acropole d'un mur puissant et imposant. Dans ce temps l, les Acropoles ne servaient pas seulement de refuge, mais elles taient la demeure du chef du gouvernement. Il en tait de mme Athnes, o se trouvait un palais dans la partie nord de l'Acropole. Ce palais servait galement de lieu de vnration des dieux de la religion mycnienne.Athnes ayant su repousser les peuples primitifs qui avaient envahi tous les autres territoires mycniens, put continuer prosprer. On mit fin la monarchie par la mme occasion, le roi Codros tant mort au combat. Ce fut le dbut de la dmocratie. C'est ce changement qui a entran la conversion de l'Acropole en un lieu de culte exclusivement, puisque les nouveaux dirigeants avaient transport le centre politique dans la basse ville, l o se dveloppera l'agora.L'poque gomtrique et archaque.L'Acropole tant devenue un lieu de culte uniquement depuis un bon moment, de nouveaux monuments virent le jour sur cette colline sacre. Le plus important fut le "vieux temple" d'Athna. Sa construction dbuta au milieu du VIIe s. av. J.-C. Il remplaait le vieux sanctuaire gomtrique et avait des dimensions imposantes pour l'poque. Quelques dizaines d'annes plus tard, probablement au dbut du VIe s. av. J.-C., cet difice fut entirement refait et ses dimensions furent encore plus imposantes. Le nouvel difice tait fait en grande partie de tuf (sorte de pierre blanche et tendre, qui devient plus dure et plus blanche lorsqu'elle est employe ); seuls quelques lments du toit taient en marbre. Finalement, sous le rgne du tyran Pisistrate, vers 525 av. J.-C, le vieux temple fut rnov. Ses fondations sont aujourd'hui visibles entre le Parthnon et l'rechthion. Ce temple que l'on appelait aussi Hkatompedon ( temple de cent pieds ), tait fait, cette fois ci, en grande partie de marbre, mais certaines parties taient en tuf traditionnel. Les frontons taient en marbre et leurs dcors consistaient en une innovation : on y reprsentait un mythe. Pendant les Pisistratides, on construisit aussi les anciennes Propyles. Malheureusement, pendant les guerres mdiques, les Grecs ayant laiss seuls les vieux pour dfendre l'Acropole afin d'avoir toutes leurs ressources Salamine, la haute ville fut prise et les Perses saccagrent tout. Cependant, aprs la victoire des Grecs Salamine, les Perses qui occupaient l'Acropole durent s'enfuir.L'poque classique : le projet de Pricls.L'Acropole demeura en ruines pendant prs de 30 ans. C'est Pricls, le chef dmocratiquement lu d'Athnes, qui, vers 450 av. J.-C., dtourna l'argent du trsor de Dlos qui devait tre utilis des fins militaires, pour rnover l'Acropole. Pour ce faire, Pricls fit appel son ami Phidias qui rassembla autour de lui toute une quipe de collaborateurs : les architectes Callicrats, Ictinos, Mnsicls et Corobos, les sculpteurs Paionos, Alcamne, Agoracritos et Crsilas, les peintres Polygnotos et Colles. Le plus admirable fut la rapidit d'excution du travail. Ce qui, aux yeux de beaucoup, aurait d prendre plusieurs gnrations conscutives pour tre achev, le fut pendant la priode d'apoge d'un seule carrire. On commena par construire le temple d'Athna la vierge, le Parthnon. Ensuite ce fut le tour de l'entre monumentale, les Propyles. Puis il y eut le petit temple d'Athna Nik. Finalement, on remplaa le vieux temple compltement dtruit par l'rechthion.

    *1. Les propyles, entre de l'Acropole.2. Le temple d'Athna Nik ("victorieuse")3. Rplique en bronze du cheval de Troie.4. Temple d'Artmis Brauronia (Artmis Brauronia tait vnre comme l'ancienne Desse Mre, matresse des animaux, de la nature, de la fcondit, de la vie comme de la mort.)5. Le chalcothque, o taient dposs les offrandes en bronze (armes, armures....)6. Le Parthnon, temple d'Athna Parthnos ("vierge")7. La voie sacre, emprunte lors de grands plrinages.8. Temple d'Auguste et de Rome ( l'poque romaine)9. L'autel d'Athna Polias (Protectrice de la cit")10. L'Erechthion, temple d'Athna et de Poseidon.11. Maison des Arrphores, jeunes filles tissant le pplos (tunique brode en or pour la statue dAthna par les Athniennes et remise la desse lors des ftes des Panathnes) d'Athna Polias.12. Statue en bronze d'Athna Promachos ("guerrire").

    **Le Parthnon en grec ancien / Parthenn, proprement dit le local des vierges ( / parthnos) est, pour son raffinement architectural, la perfection de ses proportions et la qualit de sa dcoration, considr depuis l'Antiquit comme le modle achev du temple dorien.Le Parthnon a t bti en onze ans, de -447 -436, sur l'emplacement d'un difice dtruit lors du sac de l'Acropole par les Perses, en -480, pendant les guerres mdiques. Phidias en a conu les plans et la dcoration sculpte, l'architecte tant Ictinos et l'entrepreneur, Callicrats. Sa construction a ncessit le travail de centaines d'artisans-artistes (les deux notions n'taient pas clairement spares chez les Grecs de l'Antiquit)Au VIe sicle, le Parthnon est transform en glise consacre la Vierge Marie. La reconversion en glise a conduit la destruction des colonnes intrieures et de quelques murs intrieurs. Certaines statues de dieux paens ont probablement t retires et dtruites dlibrment cette poque.En 1456, Athnes est conquise par les Ottomans qui transforment le Parthnon en mosque. Hormis un minaret qui lui est ajout, il est peu modifi cette poque. De nombreux visiteurs du XVIIe sicle ont tmoign du bon tat de conservation du btiment. Contrairement la rputation que leur firent les Europens plus tard, les Ottomans taient gnralement respectueux des monuments anciens qui se trouvaient sur leur territoire.En 1687, le Parthnon subit l'une de ses plus terribles blessures. Les Vnitiens attaquent Athnes et les Ottomans se fortifient sur l'Acropole, en utilisant le Parthnon comme poudrire. Le 26 septembre, un boulet vnitien touche le btiment, qui explose sur le coup. Les structures internes et ce qui restait du toit sont dtruits, et une bonne partie des piliers sont dcapits, notamment dans la partie sud. Les sculptures sont gravement endommages. De nombreux dbris de dcor jonchent le sol et sont emports par les visiteurs successifs, comme souvenir de voyage.Au cours du XVIIIe sicle, de nombreux Europens visitent Athnes. Les ruines du Parthnon sont alors abondamment dessines et peintes. La sympathie pour la cause de l'indpendance grecque gagne toute l'Europe, qui s'inquite de la conservation des monuments anciens.En 1801, Lord Elgin, l'ambassadeur britannique Constantinople donne comme objectif son quipe de mesurer, mouler et dessiner les antiquits athniennes, et plus particulirement celles sur l'Acropole.En dix mois, la moiti des sculptures furent enleves, ainsi que sept mtopes et vingt dalles de la frise, que l'on sciait en deux et dont on abandonnait le dos cause de leur poids. Durant l't et l'automne 1802, deux autres mtopes et six dalles de la frise furent descendues de l'Acropole. En Septembre 1802, Lusieri crivit Elgin : J'ai le plaisir, My Lord, de vous annoncer que nous possdons maintenant la huitime mtope, celle avec le Centaure portant la femme. Elle nous a caus beaucoup de problmes et j'ai t oblig d'tre un peu barbare. Ces pices se trouvent aujourd'hui au British Museum. La Grce en rclame la restitution, mais le British Museum, dont les collections sont inalinables, ne veut pas en entendre parler. Le muse du Louvre possde aussi trois fragments, la plupart des restes tant conservs au muse de l'Acropole, Athnes.Le Parthnon mesure 69,5 mtres sur 30,88 mtres, dimensions colossales pour un trsor.En effet, contrairement l'ide gnralement rpandue, le Parthnon ne serait pas un temple mais un trsor. Ce n'est pas un difice de culte mais un monument destin abriter l'ex-voto colossal qu'est la statue d'Athna Parthnos, uvre de Phidias. Il fut conu par ce dernier tout entier dans cette perspective. Sa fonction secondaire, comme trsor, fut d'accueillir les rserves de mtal monnay d'Athnes et le trsor de la Ligue de Dlos (-478: Formation de la Ligue de Dlos.Sous limpulsion de Thmistocle et Aristide, quelques cits grecques sassocient en une ligue dont le commandement revient Athnes. Cet accord est pass Dlos et en gardera le nom. Il ne concerne que la flotte et non larme de terre et a pour but de prvenir toute nouvelle attaque des Perses.).**Ordre dorique oblige, la frise extrieure est faite de triglyphes (trois bandes verticales) alternant avec des mtopes (parties plates) sur lesquelles sont sculptes des scnes traditionnelles:Sac de Troie (faade nord: 32 mtopes; trois mtopes sont conserves); Centauromachie (faade sud: 32 mtopes); Cette mtope est issue de la centauromachie.Les centaures taient des tres lgendaires, moiti-cheval, moiti-homme. Ils vivaient sauvagement en Thessalie, rgion du Nord de la Grce.Le combat lgendaire des centaures et des Lapithes (peuple semi-lgendaire de Thessalie) symbolise les guerres mdiques.Gigantomachie (faade est: 14 mtopes). Explication sur la dia suivante avec, en illustration, deux photos qui ne sont pas des mtopes.Amazonomachie (faade ouest: 14 mtopes). Amazones : peuple mythique de femmes guerrires, censes vivre au-del des Scythes, opposes, entre autres, aux hros suivants : Thse qui captura leur reine Hippolyte (ou Antiope selon les auteurs), Achille victorieux de Penthsile, qui stait porte au secours des Troyens, ou encore Hracls.

    Les premiers enfants d'Ouranos et de Gaa taient les trois Hcatonchires, chacun ayant cinquante ttes et cent mains, et les trois Cyclopes, chacun ayant un il unique. Les douze Titans vinrent aprs.Cependant, Ouranos, premier matre du monde, considrant sa progniture comme monstrueuse et craignant pour sa couronne, expdia les Hcatonchires et les Cyclopes dans le Tartare, la rgion la plus basse des Enfers.Puis, il s'unit Gaa et, restant coll elle, empcha ses autres enfants, les Titans, de sortir du ventre de leur mre.Furieuse, Gaa incita les Titans, prisonniers de son ventre, renverser Ouranos, mais seul Cronos (le plus jeune) ragit. Il coupa le pnis de son pre avec une faucille que Gaa avait fabrique dans son ventre. Ouranos se dtacha de Gaa.Les Gants naquirent de Gaa fconde par le sang d'Ouranos. Avec l'aide des Hcatonchires et des Cyclopes qu'il avait librs du Tartare, Cronos renversa Ouranos et devint ainsi matre du monde et des cieux ; mais, craignant son tour qu'un de ses proches ne lui ravt la place, il les renvoya dans le Tartare.Il prit aussi l'habitude d'avaler ses propres enfants mis au monde par sa sur Rha car sa mre, Gaa, avait prophtis que, comme son pre, il serait dtrn par un de ses enfants. nouveau enceinte, Rha se rfugia en Crte et mit au monde son dernier n, Zeus, dans une caverne du Mont Ida, et afin de le protger de son pre, elle donna, avaler, celui-ci une pierre enveloppe d'un lange en prtendant qu'il s'agissait l du dernier-n. Zeus, bb, fut nourri par la chvre Amalthe et lev par les nymphes Ida et Adrasthe. Les Curtes devaient faire un bruit permanent afin que Cronos n'entende pas son fils pleurer.Devenu adulte, Zeus se rvolta contre la tyrannie de son pre. Il demanda tout d'abord l'Ocanide Mtis de l'aider ; celle-ci fit avaler Cronos un puissant vomitif et ce dernier se mit rendre d'abord la pierre puis les enfants qu'il avait avals. Ensuite, avec l'aide de ses frres, Zeus engagea la guerre contre Cronos et les Titans qui lui taient rests fidles , gagna la Titanomachie et enferma ses adversaires dans le Tartare. Durant cette guerre, Zeus avait sauv les Hcatonchires et les Cyclopes, toujours dtenus dans le Tartare, depuis que Cronos, bien peu reconnaissant pour leurs services, les y avait replongs. Il fut aid en cela par Args, Bronts et Strops, qui lui fournirent la foudre.Aprs sa victoire, Zeus partagea le monde avec ses frres Posidon et Hads. Zeus obtint le Ciel, Posidon la Mer et Hads le Monde des ombres. Mais une autre guerre se prparait, la gigantomachie, l'affrontement entre les Dieux de l'Olympe et les Gants.Confiant en leur force et leur taille monstrueuse, ceux-ci, l'instigation de Gaia, leur mre, outrage par le traitement inflig aux Titans ( ses enfants) tentrent de dtrner Zeus pour venger la dfaite de ces derniers.Comme les Gants taient immortels face aux dieux, Zeus s'unit Alcmne (une mortelle) et de cette union naquit Hracls.Les dieux rassembls essuyrent un premier assaut. Les Gants s'avancrent en brandissant des torches faites de troncs de chnes et en catapultant des pics et des rochers.Hracls s'attaqua en premier Alcyone et le pera d'une de ses flches empoisonnes. Le gant n'tant immortel que sur sa terre natale, Hracls le trana loin de sa patrie.Porphyrion tenta de violenter Hra. Zeus le foudroya et il fut achev d'un trait empoisonn lanc par Hracls.phialts fut ananti d'une flche dans chaque il, l'une dcoche par Apollon, l'autre par Hracls.Encelade dserta le champ de bataille; Athna l'crasa en projetant sur lui l'le de Sicile o il resta emprisonn. Son haleine de feu sortit de l'Etna.Pallas fut vaincu par Athna ; la desse l'corcha et revtit sa peau comme une armure.Mimas fut enseveli par Hphastos sous une masse de mtal en fusion dont il resta prisonnier (le Vsuve).Polybots fut cras par Posidon qui lui expdia un morceau de l'le de Cos, morceau qui deviendra une nouvelle le : Nisyros (tombeau du mme coup de Polybots).Hippolyte fut terrass par Herms couronn du casque d'Hads (la kune). qui rendait invisible, Artmis abattit Gration de ses flches.Dionysos assomma Eurytos avec son thyrse.Clytios fut brl par les torches infernales d'Hcate.Armes de leur massues de bronze, les Moires ((Trs vieilles divinits grecques de la Destine (Anank) reprsentes chez Hsiode par trois surs : Atropos, Clotho, et Lachsis. Depuis leur palais proche de lOlympe, elles commandent au droulement des vies humaines : Atropos file le fil de la vie dun mortel, Clotho lenroule, et Lachsis le coupe au moment de la mort.) turent Agrios et Thoas. Chaque Gant fut achev par les flches d'Hracls trempes dans le poison de l'Hydre de Lerne, sauf les prisonniers des les.

    **Le Parthnon possde deux frontons triangulaires sculpts, excuts entre 438 et 432 av. J.-C. Ils ont t dcrits par Pausanias (I, 24, 57), ce qui rend possible aujourd'hui la distinction entre les deux, actuellement trs mutils. Le fronton Est reprsente la naissance d'Athna, le fronton Ouest (reconstitu sur la photo), la querelle entre Athna et Posidon pour l'attribution de l'Attique (cf. commentaire dia 28).*

    Autres exemples de frontons sculpts : les frontons du temple de Zeus Olympie.Le fronton Ouest du temple (au-dessous sur la photo) reprsentait une Centauromachie, ou le combat des Centaures contre les Lapithes. Les femmes Lapithes, sur le point d'tre enleves, se dfendent avec acharnement.Le fronton Est (au-dessus sur la photo) reprsentait la course de chars entre Plops et Onomaos. Au centre se trouve Zeus, sa droite Oenomaos et Strope, sa gauche Plops et Hippodamie. Aux extrmits se trouvent les quadriges et les serviteurs.Hros ponyme du Ploponnse, Plops tait le fils de Tantale (Fils de Zeus et de la Nymphe Plouto, pre de Niob et de Plops, grand-pre d'Atre et de Thyeste et par eux aeul d'Agamemnon et de Mnlas. Roi (pour certaines sources) de Phrygie, il tait vant partout pour sa grande richesse. D'abord favori des dieux et combl de tous les biens, il commit des actes d' une impit grave qui lui attirrent leur colre : le rapt de Ganymde, le vol du nectar et l'ambroisie la table de Zeus pour en faire don aux mortels et ainsi leur procurer l'immortalit, et l'horrible repas fait de la chair de son propre fils Plops coup en morceaux qu'il servit aux dieux pour prouver leur science. Il fut, pour cette raison, relgu dans le Tartare; les mythes l'y montrent : tantt plong dans un fleuve ou un lac d'eau vive qui fuyait devant ses lvres altres, ou cherchant atteindre des fruits apptissants aux branches qui se courbaient vers sa bouche pour se redresser soudain; tantt suspendu dans les airs avec un bloc de rocher au-dessus de sa tte. Plops, lui, eut le bonheur d'tre ressuscit par les dieux.).Parvenu en Elide avec une grosse fortune, Plops sduisit Hippodamie, la trs jolie fille du roi Oenomaos.Ce dernier, fils d'Ars (dieu de la guerre), avait t prvenu par l'oracle qu'il serait tu par son gendre. Aussi liminait-il tous les prtendants de sa fille. Il les dfiait la course en char, et gagnait inluctablement grce aux chevaux merveilleux que lui avait donns son pre. Selon une des sources pour la suite de l'histoire, Plops, protg de Poseidon, aurait obtenu de lui un char tout resplendissant d'or attel de coursiers ails et infatigables. Ainsi nanti, il remporta la victoire et fut dbarrass du mme coup d'Oenomaos qui trouva la mort dans l'aventure.

    *Le temple dAthna qui donne la victoire de style ionique : la colonne, cannelures adoucies, repose sur une base et le chapiteau, dcor de volutes en forme de cornes de blier runies par un coussinet, semble sinflchir sous le poids de larchtitrave.*Style ionique.Temple la fois de Poseidon Erechte (cest--dire de Poseidon qui entrouvre la terre) et dAthna Polias (cest--dire dAthna qui protge la ville).Ce temple contenait les plus vieilles reliques dAthnes: Lolivier sacr donn par Athna la ville (quon montrait dans un enclos attenant au temple).Le tombeau de Ccrops: hros fondateur de la cit, situau-dessous dun petit portique o des statues de jeunes filles, les Caryatides font office de colonnes.

    *Du ct Sud il y a le fameux portique des Caryatides o six statues de jeunes filles drapes servent de colonnes supportant l'entablement.Ces femmes taient les citoyennes de la ville de Carya (ville du Ploponnse). La ville (Selon Vitruve : architecte romain du -1er sicle) ayant collabor avec l'envahisseur Perse, les Athniens lui dclarrent la guerre et vendirent les femmes comme esclaves. Pour que cela serve d'exemple, ces statues furent sculptes dans le marbre pour rappeler le sort des collaborateurs.Les statues (photo de gauche) qui se trouvent sur le site sont des copies. Les statues originales (photo de droite) se trouvent au muse de lAcropole, sauf une, qui se trouve au British Museum Londres.*Chapiteau form dune corbeille orne de feuilles dacanthe (plante du midi).*L'Olympieion, le temple de Zeus Olympien est l'un des plus anciens sanctuaires d'Athnes. La construction commena en 515 avant JC. Beaucoup plus tard, en 174 avant JC, alors qu'il n'tait toujours pas termin, le roi Antiochos (de la dynastie grco-macdonienne de Sleucides qui rgna sur l'Asie occidentale de l'an -312 l'an -65) entreprit de continuer la construction. Il mesurait alors 108 m de long sur 41 m, et tait compos de 104 colonnes. Il fut compltement achev en 125 aprs JC par l'empereur Hadrien. Dans les annes 200, il commena tomber en ruine. Aujourd'hui il ne reste plus que 15 colonnes. *La Maison Carre de Nmes est l'un des temples romains les mieux conservs.Il fut difi par la colonie de Nemasus, au Ier sicle avant J.C., en l'honneur de Lucius et Caius Csar (princes de la jeunesse), petits-fils de l'empereur Auguste (les enfants de sa fille Julia), morts en 2 et 4 aprs Jsus-Christ .Ce temple est lev sur un podium, auquel on accde par un escalier de 15 marches.Ses dimensions sont assez impressionnantes : 26 mtres de longueur pour une largeur de 15 mtres et une hauteur de 17 mtres.Comme tous les temples classiques, il est entour d'une colonnadeLa puret des lignes de l'difice, l'lgance de ses colonnes canneles aux chapiteaux d'ordre corinthien tmoignent d'une influence grecque.La ville y organise aujourd'hui des expositions temporaires.

    *Le fronton et les colonnes avec le chapiteau de style corinthien viennent en ligne droite de larchitecture grecque.**Plusieurs tapes:Les sculptures archaques (avant le -5me sicle) se caractrisent par la loi (n 1 3)de la frontalit (principe fondamental de la sculpture archaque qui interdit la flexion latrale dans les reprsentations du corps humain et les rend ds lors systmatiquement symtriques selon un axe vertical.) hrite de lart gyptien.Ce style fut suivi (n 4) du contrepoids o lquilibre repose sur une seule jambe. LApollon dOlympie reprsente une phase importante de lvolution qui tendra vers lexpression de la beaut du corps humain.Aux -5me et -4me sicles, la sculpture (n5) sattache idaliser la beaut du corps humain. Si vtements il y a, ils sont draps sur le corps et en pousent si bien les formes que ce dernier reste vaguement apparent. Ces draps (n6) de plus en plus gracieux caractrisent la sculpture des -4me et -3me sicles.Dans la priode hellnistique (du -3me au -1er sicle), lexpression est accentue par un puissant lment dramatique (n8). *Epoque archaque.La statue est destine tre vue de face.Une ligne verticale tire au milieu de la tte aux pieds sparerait le corps en deux parties gales et symtriques.La jambe gauche est lgrement avance pour assurer lquilibre de la statue.Sur les lvres un sourire caractristique, le sourire archaque exprimant la joie de vivre.Le kouros reprsent nu, car, la palestre, il est nu pour faire la gymnastique. Qui plus est, la statue virile nue rpondait lidal athltique de la Grce continentale.*A la diffrence du kouros, la kor est habille, car elle ne frquente pas la palestre. Cette approche satisfaisait, en plus, le got du luxe et de la coquetterie bien tabli dans les murs du -6me sicle.Dans la seconde moiti du -6me sicle, la prcision anatomique samplifie, les contours se font plus fluides et le model (relief des formes) se dveloppe.*LApollon de Piombino est un bronze grec, fondu la cire perdue, dune hauteur de 1,15 m, trouv en 1832 prs de Piombino (en trurie).

    A la fin du -6me sicle, les bras se dtachent du corps, annonant de nouvelles tapes dans lexpression des formes. Il est vrai que la matire plus mallable et plus rsistante quest le bronze autorise plus de libert et de souplesse dans la disposition des membres. Cire perdue.Le droulement de ce travail commence par le modelage dune sculpture en cire. Puis on moule la cire en lenrobant soigneusement dun pais matriau rfractaire qui "absorbe" toutes les caractristiques de la sculpture en cire. Aprs schage, le tout est chauff. La cire fond. Elle scoule par une ouverture dans le moule que lon a prvue et amnage cet effet. Au moment propice le moule vide de cire est rempli de mtal liquide (bronze ou autre). Le bronze, en refroidissant et en se solidifiant dans le moule, reprend les caractristiques de la sculpture en cire. Au terme d'un refroidissement et d'une solidification complets , on casse le moule pour en extraire la sculpture. Suit alors un long et dlicat travail de finition sur le bronze avant de retrouver la copie conforme de la sculpture en cire.

    ( Pour autant que cette uvre soit bien de lpoque prcite, car une polmique en fait une uvre sur commande de type archasant du +1er sicle). *L'aurige, reprsent debout sur son char, la tte ceinte du bandeau de la victoire, faisait partie d'un ensemble compos du char, de quatre ou peut-tre six chevaux : attelage dont la victoire sur la piste est clbre. Le vtement long et troit, retenu par une ceinture, est le costume caractristique du conducteur.Il apparat comme un jeune homme dont les joues se couvrent d'un lger duvet et dont les traits durs expriment la force physique et la dtermination pour la victoire. Le type archaque du kouros tant dans son attitude que dans sa nudit est abandonn.*Antrieure ou postrieure la destruction par les Perses en -480.

    Parmi les sculpteurs de lpoque se dtache le nom de Critios, auteur de cette uvre de grande importance, car le sculpteur renonce la loi du plan mdian omniprsente dans le schma du kouros archaque : le poids du corps repose sur une seule jambe, lautre tant flchie, ce qui provoque un hanchement. Le model (forme imprime par quelque action) donne presque limpression davoir t ptri par les doigts, linfluence de lart des bronziers en plein essor ntant pas trangre ce progrs.

    *La deuxime moiti du -5me sicle, poque du 1er classicisme, se caractrise par le dveloppement de la sculpture athltique et la recherche du rendu du mouvement.Ainsi dans ce groupe dAthna et de Marsyas, bronze produit par Myron (dont ceci est une copie), dans les annes -450.La desse interdit Marsyas de semparer de la double flte quelle vient de rejeter (1). Lartiste sest appliqu saisir les formes du mouvement. La desse semble esquisser un pas de danse et, dans lattitude du silne, on peroit la fois un mouvement de recul devant linterdiction qui lui est signifie et de retour vers lavant sous leffet de la convoitise de linstrument.

    Au cours d'un banquet entre dieux, Athna se mit jouer sur une flte double qu'elle avait fabrique avec des os de cerf. Alors que les dieux semblaient ravis, Hra et Aphrodite dissimulaient un rire moqueur derrire leurs mains. Intrigue, Athna, se retira dans un bois de Phrygie, reprit sa flte et se mira dans l'eau pendant qu'elle en jouait. Voyant l'aspect comique que lui donnaient ses joues gonfles et son visage congestionn, elle jeta sa flte et lana une maldiction contre qui la ramasserait. Marsyas, apparemment, n'en avait cure. Suivant Apollodore , Marsyas, ayant trouv les fltes qu'Athna avait jetes parce qu'elles la dfiguraient, osa disputer Apollon le prix de la musique. Ils convinrent que le vaincu serait la merci du vainqueur. Lorsqu'on en fut au concours, Apollon retourna sa cithare tout en continuant jouer et chanter. Il exigea que Marsyas fit de mme. Celui-ci ne l'ayant pu, la victoire revint Apollon. Ce dernier suspendit son audacieux rival un pin trs lev et le fit prir en l'corchant.

    **Copie dune oeuvre attribue Myron, marbre, 155 cm, vers 460 av. J.-CLe rendu du mouvement est plus intense encore, lartiste ayant russi combiner (dans un bronze dont nous navons que copie en marbre) en une seule figure plusieurs attitudes successives (le mouvement des jambes, la torsion du tronc, le balancement des bras). Cependant, le visage est impassible en dpit de leffort fourni, le but ntant pas de traduire un sentiment quelconque, mais dexprimer la beaut du corps humain dans une attitude en mouvement.Le nom discobole vient du grec ancien / diskobola, qui signifie lancer de disque . Le disque grec tait un palet de pierre ou de bronze denviron 20 cm de diamtre. Il pesait plus de 5 kg.N Sicyone, vers -460, Polyclte, va sefforcer de perfectionner sans cesse le modle du jeune homme nu.

    Le Doryphore (peut-tre Achille portant la lance), en est luvre la plus connue. L'original en bronze est perdu, mais plusieurs copies antiques nous sont parvenues dont un marbre romain qui se trouve au muse archologique de Naples.Le sculpteur y atteint un nouvel quilibre en ramenant vers larrire la jambe flchie qui ne touche plus le sol que de la pointe du pied et en entremlant par la suggestion dun pas attitude au repos et attitude de marche. Qui plus est, la continuit de la ligne de la tte aux pieds tant recherche par les sculpteurs depuis labandon du plan mdian appliqu dans les kouroi, est ici ralise.Polyclte, dans un trait aujourdhui perdu, le Canon, avait quantifi les proportions idales pour la russite dune uvre. On a cru observer un systme de rapports suivant : la tte est comprise sept fois dans la hauteur totale du corps, deux fois dans la longueur du genou au pied, deux fois dans la hauteur et la largeur du torse qui sinscrit dans un carr. Les cts du rectangle comprenant le torse et la tte sont dans le rapport du nombre dor.Le visage se divise en trois parties gales : le front, le nez et le bas de la figure.La tte est proche dune sphre.**Issue des collections de Louis XIV, cette uvre est une copie romaine (la qualification de "genitrix" est due aux Romains : genitrix (genetrix), icis, f. : mre; Jules Csar, qui prtendait descendre de la desse, en avait fait commande au sculpteur Arcsilas ,en -46, pour la placer dans le temple de la Venus Genetrix Rome.) d'un bronze grec cr par Callimaque la fin du - Vme sicle. La desse retient d'une main un pan de son vtement et, de l'autre, prsente la pomme de Pris qui avait proclam son clatante beaut (Tous les dieux avaient t invits aux noces de Thtis et Ple, l'exception d'Eris, desse de la discorde; furieuse celle-ci jeta une pomme d'or parmi les convives avec l'inscription "A la plus belle"; Aphrodite, Athna et Hra prtendirent au titre; Zeus pour les dpartager fit appel au jugement de Pris, fils de Priam et d'Hcube; se prsentant lui dans leur nudit, les trois desses lui proposrent pour l'une, Hra, la souverainet sur l'Asie, pour l'autre, Athna, la gloire des guerriers, et pour la troisime, Aphrodite, la plus belle des femmes; Pris dsigna cette dernire qui lui permit d'enlever Hlne, l'pouse de Mnlas. Cet attribut de la pomme est une restauration moderne, mais en accord avec des rpliques en terre cuite et en bronze de petite dimension).Elle nous apparat (Le cou, la main gauche, les doigts de la main droite, la plinthe ainsi que de nombreux clats du drap on t restaurs.) sensuelle et humaine, dans une nudit magnifie par le drap que l'on devine mouill grce des effets de surface d'une trs grande habilet.

    Copie romaine.Devenu clbre, Praxitle, le matre de la grce, fut appel, en -350, par les gens de Cnide qui voulaient consacrer une statue de la desse dans le sanctuaire qu'ils lui avaient lev. L'artiste, renonant aux draperies du sicle prcdent, a, pour la premire fois, dans une statue en marbre de Paros, dvoil le corps fminin, ce qui fit scandale l'poque. L'interprtation veut que la desse soit surprise au sortir du bain, donc dans une attitude en mouvement. Le dhanchement obtenu par le transfert du poids de la statue sur une seule jambe et par la technique du "chiasme praxitlien" (l'paule gauche et la hanche droite sont plus hautes tandis que l'paule droite et la hanche gauche sont plus basses) confre l'ensemble de la mobilit et de la souplesse, et contribue crer une sorte d'atmosphre imprgne du "Beau".*Matre de la grce, Praxitle est aussi celui de la nonchalance. Pour crer cette atmosphre, il a accoud ses deux sujets (Le satyre au repos : identifiable ses oreilles pointues et sa peau de panthre qu'il porte en charpe. - Apollon sauroctone : tueur de lzards) un support en forme de tronc d'arbre et utilis la technique du "chiasme praxitlien" (poids sur une seule jambe, paules et hanches opposes plus hautes et plus basses). Tous deux sont dans un climat de dtente o l'on devine le relchement du corps et de l'esprit, et un tat de rverie bienfaisante.

    **Copie romaine du IIe sicle aprs J.-C., d'aprs un original hellnistique du IIIe sicle (Pergame ou Rhodes).Ariane, la fille ane de Minos, roi de Crte, sprit de Thse venu tuer le Minotaure enferm dans le labyrinthe construit par Ddale.Informe par ce dernier, Ariane fournit tous les renseignements ncessaires Thse et lui donna un fil qui lui permit de sortir du labyrinthe une fois le Minotaure vaincu .Thse, au dpart pour son retour Athnes, enleva Ariane consentante et lui promit de l'pouser; mais, peut-tre forc de mettre la voile sous leffet dune violente tempte, il l'abandonna, pendant son sommeil, sur l'le de Dia ou de Naxos. Revenu, il la trouva morte, stant, de dsespoir, prcipite dans la mer.Le ruissellement du drap met en valeur la beaut de la jeune fille, tandis que la position alanguie du corps et lexpression tout en srnit du visage suggrent un climat de bien-tre et de confiance. La statue est dcouverte en morceaux le 15 avril 1863, sur l'le de Samothrace. Le buste et le corps permettent l'identification d'une Nik, (Victoire) traditionnellement reprsente comme une femme aile. Les morceaux sont envoys au muse du Louvre.Douze ans plus tard, l'occasion de nouvelles fouilles et en rfrence une reprsentation retrouve sur des ttradrachmes de Dmtrios Poliorcte frapps suite sa victoire sur Ptolme Ier Salamine (cit-tat) de Chypre, en -306 av. J.-C., on identifie les gros blocs de marbre gris trouvs proximit comme la proue d'un navire servant de base la statue et on restitue cette dernire selon le modle.Diverses hypothses de datation ont t mises, allant de la fin du -IVme la moiti du -IIIme sicle. Elle se rvle, en tout tat de cause, comme un chef-d'uvre de l'poque hellnistique.Une puissante figure fminine semble, d'un vol nergique et rapide, tre descendue pour se poser la proue d'un navire et faire face aux lments. Le vent plaque ses voiles chargs d'embruns sur son corps et les agite en mouvements amples et profonds tels ceux des vagues sur un rcif. L'effort que l'on devine chez le personnage pour rsister au vent et la pression exerce par ce dernier crent deux forces opposes qui animent l'uvre. On se sent presque entran dans un lan de dtermination et de ... victoire.*Fin du -3me sicle.Les signes distinctifs du satyre, queue de cheval et oreilles pointues, sont trs peu marqus, et la peau de panthre semble tout naturellement destine au confort. Aussi a-t-on limpression dtre en face dun rude jeune homme profitant dun repos au flanc dune montagne, le corps offert au soleil et lair, dans une attitude de pleine dtente . Pour un peu on pourrait presque percevoir le souffle de la respiration sur ses lvres entrouvertes. **L'poque romaine a livr de nombreuses rpliques reprsentant un enfant aux prises avec une oie. Pline l'Ancien, auteur latin du Ier sicle aprs Jsus-Christ, attribue la statue au bronzier Bothos. Il pourrait s'agir de Bothos de Chalcdoine, ancienne ville d'Asie Mineure situe dans l'actuelle Turquie. Il est possible que ce Bothos ait vcu au cours du IIme sicle avant Jsus-Christ.Nous sommes dans la priode hellnistique. La joie (le sourire est une vraie russite!) et la fiert que l'enfant retire de son exploit se peroivent un tel point quon sy associe. On peroit le dbattement de loie dans sa tentative dchapper lemprise et les deux forces qui sopposent. Cest peine si lon ne croit pas entendre les cris de lanimal.Superbe de ralisme et de fracheur!*Impossible de ne pas percevoir la dtresse de cette pauvre femme. On la peroit vieille, pauvre, use, dcharne, dforme par une vie de labeur et rsigne.Cette uvre relve de lart du portrait pouss jusquau naturalisme le plus extrme o ni laideurs ni difformits ne sont caches. *Le groupe de Laocoon a t dcouvert le 14 janvier 1506 sur l'Esquilin. Pline l'Ancien, mort au cours de l'ruption du Vsuve en +79, raconte dans son Historia Naturalis que ce groupe, plac dans le palais de l'empereur Titus, tait prfrable toutes les autres reprsentations, peintes ou en bronze, du mme sujet. Le pape Jules II, sur les conseils de Michel-Ange, s'en porta acqureur sa dcouverte. Le sujet du groupe relate l'pisode du cheval de la guerre de Troie, dcrit par Virgile dans le chant II de l'nide. Les Troyens dcouvrant un grand cheval de bois, offrande Athna, dans le camp grec dsert, hsitent sur son sort. Certains veulent le faire entrer dans la ville, en gage de victoire, d'autres, le prcipiter la mer, le brler ou au moins le fouiller. Laocoon, prtre de Posidon Troie met les Troyens en garde contre le cheval de bois laiss par les Grecs en dclarant "timeo Danaos, et dona ferentes" ("je crains les Grecs, mme lorsqu'ils offrent des prsents"), et lance son javelot contre ses flancs. Deux monstrueux serpents, venus de l'le de Tndos, vont le tuer, ainsi que ses fils, et, ensuite, se rfugier derrire le bouclier de la desse Athna dans son temple.Les Troyens attribuent leur mort un chtiment dAthna qui voulait les punir d'avoir bless loffrande qui lui avait t faite par les Grecs. Conforts dans cette certitude par un espion que les Grecs avaient laiss sur place cet effet, ils amnent la statue dans l'enceinte de la ville pour obtenir la protection des dieux. Titus, poursuivant les prtentions gnalogiques de la famille Julia (celle de Jules Csar qui prtendait descendre de Vnus et d'Anchise via leur fils ne), avait command le groupe de marbre aux sculpteurs rhodiens, Hagesandros, Polydoros et Athanadoros, probablement dans la premire moiti du Ier sicle avant Jsus-Christ. L'oeuvre est une rplique d'un bronze plus g d'environ un sicle. La frocit des monstres, limpuissance, la souffrance et la dtresse de leurs victimes sont admirablement traduites.La "sculpture/portrait" double de la recherche du pathos tout crin comme dans le groupe d'Amphion et de Zthos attachant leur tante Dirc (1) un taureau furieux pour la punir des mauvais traitements qu'elle avait infligs leur mre Antiope, provoqua un retour au classicisme au cours de la seconde moiti du -IIme sicle et de tout le -Ier sicle.Le meilleur exemple en est la Vnus de Milo, uvre de la fin du -IIme sicle due un sculpteur (Ag) sandros ou (Alek) sandros originaire d'Antioche du Mandre, tel point que son allure praxitlienne l'a quelquefois fait dater du -IVme sicle. Mais la torsion et le hanchement du corps, la draperie perue en tat de glissement sont caractristiques d'une poque plus tardive.MAX WEGNER, dans son livre L'ART GREC (Office du Livre - Fribourg) pp 9-10, nous dit son merveillement : Aujourd'hui, les visiteurs du Louvre, Paris, sont jour et nuit irrsistiblement attirs par elle et les plus loquaces eux-mmes sont rendus muets de saisissement en la voyant, comme chez Homre les vieillards de Troie l'approche d'Hlne : "Que personne ne blme les Troyens et les Achens aux belles cnmides d'avoir pour une telle femme endur de si longues souffrances". L'inexprimable, la souveraine beaut qu'voque ainsi le pote, l'Aphrodite de Mlos l'a concrtise. Sa perfection allie la beaut spirituelle une tude exacte du nu fminin. Par contraste avec le vtement que tourmente le jeu de la lumire et de l'ombre, et dont les plis dessins grands traits ont gliss jusqu'aux hanches, l'accent est mis sur l'impression de douceur soyeuse que donnent les parties nues. Le corps svelte se tourne et se ploie doucement, la tte charmante s'incline et se dtourne, accentuant la mobilit de l'ensemble. Le regard humide se perd dans l'incertain. La desse de la beaut et de l'amour, comme finalement on la nomme, est si totalement loigne de sa nature primitive, faite d'action toute puissante, qu'elle semble personnifier la beaut elle-mme dans sa noble simplicit et sa calme grandeur. Une telle figure de la beaut dans son universalit parat incarner l'art lui-mme en sa perfection, et la Vnus de Milo est comme le symbole parfait de l'idal classique de la beaut. (1)

    **Les vases de la priode protogomtrique (v. 1050-900 av. J.-C.) constituent l'essentiel du tmoignage artistique sur le dbut des sicles obscurs. En effet, la grande sculpture n'est pas encore connue et la peinture murale manque d'un lment essentiel pour son dveloppement : des supports muraux dignes de ce nom. La production cramique, elle, est florissante, en particulier Athnes. Les vases sont dcors de motifs en vernis noir brillant issu de l'ge du Bronze. Ils reprennent parfois des motifs mycniens: lignes ondulantes traces la main, comme sur cette amphore de -950/900.*Sur ces amphores (cruches deux anses pour le vin ou lhuile) du -10me sicle, le rpertoire des motifs apparat presque complet; toutes les lignes tant rduites aux formes les plus simples : lignes ondulantes, cercles, losanges et lignes droites.*L'art gomtrique fleurit aux IXe et VIIIe sicle av. J.-C. Il se caractrise par de nouveaux motifs : mandres, triangles et autres motifs gomtriques (d'o le nom de la priode). Ils sont disposs en bandes spares par des triples lignes.Vers la fin du -8me sicle apparaissent des figures humaines. Les reprsentations les plus connues sont celles des vases trouves au Dipylon, l'un des cimetires d'Athnes. Les fragments de ces grands vases funraires montrent principalement des dfils de chars ou de guerriers, ou encore des scnes funraires [exposition du mort et lamentations (photo de gauche) ou transport du cercueil au cimetire (photo de droite)]. Les corps sont reprsents de manire gomtrique l'exception des mollets, assez protubrants. Les jambes et les cous des chevaux, les roues des chars sont reprsents les uns ct des autres.

    **Olp protocorinthienne aux animaux et aux sphinges, 640-630 av. J.-C., muse du Louvre.D'une hauteur comprise entre 10 et 40 centimtres, l'olp puisait l'eau et le vin dans le cratre avant de le verser dans les coupes. Le style orientalisant se dploie principalement Corinthe de 725 625 av. J.-C. environ. Il est caractris par une forte influence de l'art oriental. Si l'Orient est beaucoup moins amateur de cramique que la Grce, sa peinture et sa sculpture montrent une figuration plus fine et plus raliste. Cette influence se traduit par une nouvelle gamme de motifs : sphinx, griffons, lions, etc.Les peintres corinthiens recourent la figure noire, principalement sur fond rouge : ils utilisent une suspension collodale (substance sous forme de liquide ou de gel qui contient en suspension des particules suffisamment petites pour que le mlange soit homogne) de couleur brune qui, la cuisson, prend une couleur noire brillante, presque mtallique. Cette technique est longtemps reste mystrieuse, malgr les efforts faits par les cramistes anglais du XIXe sicle pour en percer le secret.

    *Les cramiques de Corinthe sont exportes dans toute la Grce, et leur technique arrive Athnes, qui dveloppe nanmoins un style propre, l'influence orientale moins marque. Le style de la figure noire, invent Corinthe, est, en effet, ds le VIIe sicle, repris par Athnes qui le porte son apoge lors de la priode archaque (VIe sicle av. J.-C.) Il se caractrise non seulement par le dessin de figures en noir sur fond d'argile (plutt rouge dans le cas d'Athnes), mais aussi par l'usage d'incisions. Chef-duvre de la peinture de vase attique dans la priode du haut archaque (-6me sicle). Le peintre, du nom de Klitias, a illustr toute la paroi du vase. Cinq frises courent tout autour de la panse, une sixime autour du pied, et des images isoles se trouvent sur les anses volutes. La frise principale reprsente une fte des dieux, runis pour clbrer le mariage de Thtis, fille dun dieu de la mer et de Ple, hros lgendaire. La maison o se trouve Thtis est le but du cortge. Ple accueille les dieux qui arrivent en voiture quatre chevaux ou pied.*Hracls au repos, amphore du Peintre d'Andokids, v.520 av. J.-C. Le style de la figure rouge apparat Athnes vers 530-520 av. J.-C. Il constitue rapidement le fer de lance de la production attique, lui permettant de s'imposer comme seule grande cole la priode classique. Il consiste en une inversion de la figure noire : le fond est peint en noir, les figures ayant la couleur de l'argile ; les dtails sont peints et non plus inciss.Le premier peintre appliquer ce style est le Peintre d'Andokids, dont nous possdons une quinzaine de vases. *Chryss rclamant sa fille Agamemnon, dtail d'un cratre( grand vase pouvant atteindre plus d'un mtre de hauteur, dans lequel tait puis le vin mlang l'eau) du peintre d'Athnes 1714, v.360-350 av. J.-C. Dans la mythologie grecque, Chryss est un prtre d'Apollon dans la ville de Chrys en Troade.Il vient rclamer sa fille, Chrysis, enleve par les Grecs lors de la prise de Lyrnessos. Or Agamemnon, qui a reu la jeune fille comme part d'honneur, refuse de la rendre et injurie le prtre.Chryss invoque, alors, la colre d'Apollon sur le camp grec. Le dieu envoie la peste sur les Achens, et Agamemnon doit plier. Il charge Ulysse de conduire la jeune fille jusqu' Chrys pour la rendre son pre. Au-del de la simple inversion des couleurs, la technique de la figure rouge permet une amlioration du dessin, notamment dans la reprsentation des draps, des corps et des dtails. Le ralisme y gagne : les corps fminins et masculins sont dsormais plus faciles distinguer, la musculature est mieux rendue. ***Au deuxime millnaire av. J.-C., des ades (bardes) taient invits la cour des nobles pour clbrer les hauts faits des hros en saccompagnant la cithare, tous ces rcits relevant dune littrature exclusivement orale.Homre, dont on ne sait rien de certain, fut probablement un ade de la seconde moiti du 8me sicle; on voit en lui lauteur de lIliade ( rcit de quelques jours de la dixime anne du sige de la ville de Troie par les Grecs) et de lOdysse (le retour dun des princes grecs, Ulysse, vers son pouse et son foyer), deux compilations de rcits oraux racontant des faits vieux de 350 ans, deux chefs-duvre qui devinrent les deux livres les plus populaires de la Grce. *

    Potesse lyrique grecque de la fin du -7me sicle, Sappho ou Sapho, originaire de l'le de Lesbos, clbra la beaut et la grce des jeunes filles qu'elle formait dans une sorte d'cole en leur apprenant la danse, la musique et la posie. Elle crivit surtout des chansons, dont il ne reste que des fragments.

    HYMNE A VNUS Immortelle Vnus, fille de Jupiter, toi qui siges sur un trne brillant et qui sais habilement disposer les ruses de l'amour, je t'en conjure, n'accable point mon me sous le poids des chagrins et de la douleur. Mais plutt viens ma prire comme tu vins autrefois, quittant le palais de ton pre et descendant sur ton char dor. Tes charmants passereaux t'amenaient de l'Olympe travers les airs qu'ils agitaient de leurs ailes rapides. Ds qu'ils furent arrivs, desse ! tu me souris de ta bouche divine ; tu me demandas pourquoi je t'appelais ; quels tourments ressentait mon cur, en quels nouveaux dsirs il s'garait ; qui je voulais enchaner dans les liens d'un nouvel amour : "Qui oserait te faire injure, Sappho ! S'il te fuit aujourd'hui, bientt il te recherchera ; s'il refuse aujourd'hui tes dons, bientt il t'en offrira lui-mme s'il ne t'aime pas aujourd'hui, il t'aimera bientt lors mme que tu ne le voudrais plus."O viens, viens donc aujourd'hui, desse, me dlivrer de mes cruels tourments ! Rends-toi aux dsirs de mon cur ! Ne me refuse pas ton secours tout-puissant.*Eschyle, n vers -525 et mort en -456, est considr comme le vritable crateur de la tragdie ; il aura comme successeurs Sophocle et Euripide. On ne connat pas sa vie en dtails, mais on sait qu'il participe aux batailles de Marathon (en -490) et de Salamine (en -480) victorieuses sur les Perses. On sait aussi que ses tragdies, reprsentes partir de -500 remportent un tel succs que leur auteur accde une grande notorit et que plusieurs souverains le reoivent leur cour. Il sjourne notamment plusieurs reprises en Sicile, qui fait partie l'poque de ce qu'on appelle la Grande Grce.Une tragdie parmi toutes : les Perses, date de -472, qui se droule la cour de la mre du roi Xerxs et qui traite le thme de la victoire de Salamine. *N vers -496 et mort vers -405.N Colone, qui fait partie aujourd'hui d'Athnes, dans la famille dun riche armurier, il reut l'ducation traditionnelle des jeunes gens issus d'une famille riche. l'ge de seize ans, il dirigea un chur de jeunes hommes qui clbrait la victoire de Salamine. Douze ans plus tard, en -468, il dtrna son an Eschyle dans un concours de tragdies. A partir de cette date, il obtint presque toujours le premier ou le deuxime prix. Il composa 123 pices, dont il ne reste que 7 tragdies. Deux picescomposes entre -441 et -426 : Ajax : Ajax tait, aprs Achille, le plus vaillant des princes grecs. II disputa Ulysse les armes d'Achille. Furieux de n'avoir pu l'emporter, frapp de folie, il massacra les troupeaux, croyant, par vengeance, massacrer les Atrides et les chefs des Grecs. Revenu la raison, il en prouva une telle honte qu'il se pera de son pe.dipe-Roi : Oedipe, fils de Laus (ou Laos) et de Jocaste, expos ds sa naissance parce qu'un oracle avait prdit qu'il serait le meurtrier de son pre et l'poux de sa mre, fut sauv par un berger de Polybe, roi de Corinthe, et lev la cour de ce prince comme son propre fils. Devenu grand, il apprit le fatal oracle et, pour y chapper, s'loigna de celui qu'il croyait tre son pre; mais, le destin lui ayant fait rencontrer Laus dans un chemin creux et troit en Phocide, il se prit de querelle avec lui au sujet du passage et le tua sans le connatre. Se trouvant Thbes, Oedipe dlivra cette ville du Sphinx, en devinant l'nigme (1) que proposait ce monstre; il reut en rcompense le trne de Thbes, avec la main de la reine Jocaste (sa mre). Etocle et Polynice, Antigone et Ismne naquirent de cette union incestueuse. Instruit, mais longtemps aprs de ces fatales mprises, Oedipe se creva les yeux de dsespoir et vcut cach dans son palais; il en fut chass par ses fils. II mena depuis une vie errante, n'ayant d'autre compagne que sa fille Antigone, qui ne voulut jamais le quitter. Il mourut au bourg de Colone, sur le territoire de l'Attique, o Thse lui avait donn asile.(1) Qu'est-ce qui est le matin quatre pieds, midi sur deux pieds, et le soir trois pieds?-Ceux qui ne les devinaient pas taient tues et jets la mer. Oedipe trouva le sens de l'nigme : il s'agit de l'humain qui dans son enfance marche sur les pieds et les mains, l'ge adulte, sur les pieds et, dans sa vieillesse, se sert d'un bton pour appuyer ses pas. Alors le Sphinx, vaincu se prcipita lui-mme dans les flots, et Thbes, dont les habitants avaient eu tant souffrir de ce monstre, plaa sur le trne son librateur et lui fit pouser la veuve du dernier roi.

    *N en -480 (?) et mort en -406.

    N dune famille modeste pour certains, aristocratique pour dautres, il reut une ducation valable et mena une vie studieuse, solitaire et retire.Il travailla toute sa vie pour le thtre, mais sans grand succs, devant attendre ses quarante ans pour remporter sa premire victoire et nobtenant, par la suite que quatre succs de son vivant, un cinquime tant posthume, tout cela sur un total (attribu par lantiquit) de 92 pices.

    Les deux plus belles pices :Iphignie Aulis (reprsente aprs la mort dEuripide) : Empchs par un calme plat de mettre la voile vers Troie au dpart de l'Aulide, les Grecs apprennent du devin Calchas qu'Artmis, irrite contre Agamemnon, retient les vaisseaux et ne se laissera apaiser que par le sang d'une princesse de la famille du roi. Au terme d'une longue lutte, Agamemnon, en bute la pression des princes, cde l'intrt public et reoit de sa fille le sacrifice de sa vie. Au moment o la jeune fille prend place devant l'autel parmi les prtres en larmes, la desse, prise de piti, tend un nuage devant les yeux de tous et, au moment du sacrifice, substitue une biche Iphignie.

    Les Bacchantes (reprsente aprs la mort dEuripide) : Pente, roi de Thbes est massacr par les Bacchantes pour stre oppos au culte de Dionysos.

    *N vers -445 et mort aprs -388.

    Aprs avoir fait jouer ses premires pices sous le nom dun autre, il remporta le premier prix en -424 avec une pice : Les Cavaliers (satire du dmagogue Clon et du peuple athnien qui se laisse tromper par lui) prsente sous son nom.

    Il reste onze pices des quarante composes.

    Les Grenouilles (-405) : Aristophane suppose que Dionysos, le dieu du thtre, dgot des mauvaises tragdies qu'on joue Athnes depuis la mort des trois grands tragiques, descend aux Enfers pour en ramener un de ceux-ci. Euripide (contre qui la pice est dirige) y dispute le prix de la tragdie Eschyle. Chacun des deux rivaux vante ses qualits et attaque les dfauts de son adversaire. Enfin on apporte une balance o Dionysos pse les vers des deux potes. Eschyle l'emporte. C'est lui que Dionysos ramnera sur la terre, et, pendant son absence, le sceptre tragique restera aux mains de Sophocle. Le titre de la pice vient des grenouilles qui peuplent les marais des Enfers.

    *N en -460(?) et mort en -395(?).Issu de l'aristocratie athnienne, parent d'un roi de Thrace, il y exploitait des mines d'or et jouissait d'une grande fortune. Fru d'histoire (Etant jeune, il aurait vers des larmes d'admiration en entendant Hrodote lire des fragments de son uvre.), ds le dbut de la guerre du Ploponnse (-431), il se mit runir des documents et des informations pour en crire l'histoire. Nomm stratge, en -424, et charg du commandement de l'escadre athnienne dans les parages de Thasos, il ne put empcher Amphipolis de tomber aux mains des Lacdmoniens. Accus de trahison, il fut condamn l'exil et resta vingt ans hors d'Athnes, vivant probablement en Thrace. Rappel Athnes, en -404, il mourut entre -400 et -395.Homme grave et froid, d'esprit curieux, avide de savoir, ennemi des violents, rien ne pouvait l'mouvoir.Dans sa seule uvre : "La Guerre du Ploponnse" ( De -431 -404, mais l'ouvrage ne va que jusqu' l'anne -411), il fait preuve d'une conception trs moderne de l'histoire, renonant aux rcits brillants pour ne rapporter que la vrit pure et simple, se voulant l'auteur d'une uvre destine tre toujours utile ( : une uvre pour toujours) par son effort de voir clair dans les vnements du pass pour permettre de mieux comprendre "ceux qui, l'avenir, en vertu du caractre humain qui est le leur, prsenteront des similitudes ou des analogies".Pour atteindre ce but, il s'informe avec soin. Tmoin privilgi des vnements quil rapporte puisquil en fut lui mme un acteur, il ne retient comme information vridique que ce quil a vu ou ce qui lui a t rapport par des tmoins directs, aprs confrontation minutieuse des diffrents tmoignages.Relatant les faits dans l'ordre chronologique, par t et par hiver, Il s'efforce d'en dgager les causes et de dterminer les raisons profondes de la guerre entre Athnes et Sparte.Croyant en la permanence de la nature humaine, il est convaincu de mettre en lumire des