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Notre soleil et le vrai Soleil | Horizons Théosophiques - Webzine de la Loge Unie des Théosophes de Paris
Si nous considérons combien l’on connaît peu de choses au sujet du soleil de notre système,nous ne nous étonnerons pas qu’il en soit encore plus ainsi du vrai soleil. La science se moquenaturellement du « vrai soleil » du mystique, car elle n’en voit point d’autre que celui qui brilledans le ciel. Les savants prétendent au moins le connaître, car il se lève et se couche chaquejour, et peut-être plus ou moins observé lors des éclipses, ou lorsque des taches apparaissent,et avec leur audace habituelle, les astronomes du 19e siècle disent quantité de choses qu’ils nesavent pas sur cet astre puissant, et relèguent les idées anciennes à son sujet dans les limbesde la superstition stupide. Ce n’est certes pas aux écoles modernes que je m’adresserais pourm’instruire sur ce point, car selon moi, et si présomptueux que cela puisse paraître, elles neconnaissent pas grand-chose de la Lune ni du Soleil.
Un conflit persiste quant à savoir si le soleil rejette de la chaleur (1). D’une part, on affirme queoui ; d’autre part, que la chaleur provient de la combinaison des forces du soleil avec leséléments sur terre et autour d’elle, ce qui paraît être vrai pour le mystique. Une autre différenced’opinion existant parmi les astronomes modernes, a trait à la distance qui nous sépare dusoleil, laissant le pauvre mystique la comprendre comme il peut. Même au sujet des taches denotre luminaire, tout est conjecture de nos jours. On admet comme une simple hypothèse – etpas plus -, qu’il peut y avoir un rapport entre ces taches et les troubles électriques sur terre. Il ya quelques années, Nasmyth découvrit (2) des objets (ou des changements) sur laphotosphère, qu’il appela « feuilles de saule », de 1 000 milles de long et 300 milles de large,en constant mouvement et en groupes. Mais qu’est-ce en réalité ? Personne ne le sait. Lascience ne peut rien nous apprendre de plus qu’un mortel ordinaire usant d’un bon télescope.Quant à savoir si ces « feuilles de saule » ont aucun rapport avec les taches, ou avec lesperturbations terrestres, nul ne le sait. Pour résumer, nos hommes de science savent très peude choses de notre soleil visible. Tôt ou tard, ils découvriront certaines choses, comme parexemple d’autres effets des taches solaires que les simples perturbations électriques, lasignification réelle de ces taches, la signification de la couleur particulière du soleil observée àcertains moments – comme il y a quelques années – couleur attribuée à des « poussièrescosmiques », faute d’une meilleure explication pour voiler l’ignorance ; et encore quelquesautres questions intéressantes.
Mais nous disons que le soleil qu’ils ont examiné n’est pas le soleil réel, n’est même pas du toutle soleil, car ce n’est qu’une simple apparence, une réflexion d’une partie du vrai soleil. Etvraiment, certains astronomes modernes supportent cette façon de voir, car ils commencent àadmettre que notre système solaire tout entier se meut autour d’un centre lointain nondéterminé, si puissant qu’il attire notre globe solaire, et entraîne ainsi le système solaire toutentier avec lui. Mais ils ne savent pas si ce centre inconnu est un soleil. Ils supposent que c’enest un, mais affirment seulement que c’est un centre d’attraction pour nous. Il se peut que cesoit simplement un corps plus vaste, ou un centre plus puissant d’énergie que le soleil, etlui-même tourne peut-être autour d’un centre plus lointain et plus puissant encore. Dans ce cas,
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les télescopes modernes et les calculs se montrent rapidement impuissants, car ils arriventbientôt à une limite dans le champ étoilé, où tout semble rester stationnaire par suite desdistances immenses, et il n’y a pas moyen d’arriver à une conclusion. Il se peut que tous cesglobes lointains soient en mouvement, et par conséquent on ne peut dire où se trouve le centreréel. Votre astronome admettra que même les constellations du Zodiaque, immuables depuisdes âges, peuvent en vérité se mouvoir, mais à des distances si énormes et si effrayantes quepour nous elles semblent immobiles.
Mon but toutefois est d’attirer votre attention sur la doctrine qu’il existe un soleil réel, dont lenôtre n’est qu’une réflexion, et que dans ce soleil véritable, gît une source d’énergie et d’aidespirituelles, exactement comme notre astre lumineux bien-aimé contient l’origine de notre viephysique et du mouvement matériel. Il est inutile d’essayer de deviner pour l’instant, laquelledes nombreuses étoiles du ciel pourrait être le soleil réel, car je tends à croire que ce n’en estaucune, puisque, comme je l’ai dit précédemment, un centre physique d’attraction pour cesystème ne peut être que d’un degré plus élevé que le nôtre, et doit être le serviteur d’un centreplus éloigné encore. Nous devons passer par tous les degrés successifs, et il n’est pas en notrepouvoir de sauter un maillon de la chaîne qui mène au point le plus haut.
Notre soleil est donc, pour nous, le symbole du vrai soleil qu’il reflète, et en méditant sur « lalumière suprême du soleil réel », nous recevrons de l’aide dans notre lutte pour assisterl’humanité. Notre soleil physique est du domaine physique, non du métaphysique, mais le soleilvéritable luit en nous. L’astre du jour conserve et soutient l’économie animale ; le vrai soleilbrille en nous par son intermédiaire dans notre nature. Nous devrions donc diriger notre penséevers ce soleil réel, et préparer le terrain à l’intérieur à recevoir son influence, comme nouspréparons le terrain à l’extérieur à recevoir les rayons vivifiants du Roi du Jour.
Marttanda (3)
Notes(1) Il existe une différence d’évaluation de la chaleur du soleil entre de grands savant commeNewton, Secchi, Pouillet, Spaeren, Rosetti et d’autres, car Pouillet parle de 1.461° et Watersonde 9.000.000°, soit un écart de 8.998.600° [probablement des degrès Fahrenheit]. .(2) Voir Source de chaleur dans le Soleil, R. Hunt, M.R.S (The Source of Heat in the Sun, Pop.Sc. Rev. Vol. IV. p. 148).(3) Cet article fut publié pour la première fois par W.Q. Judge dans la revue The Path defévrier1890.
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