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Dévoilé il y a deux ans à l’Iwa, le fusil Guerini Invictus arrive seulement chez nous ces jours-ci. La raison de ce retard ? Des problèmes de mise au point, de production? Vous n’y êtes pas. C’est un incroyable succès aux Etats-Unis qui a absorbé toute la production l’an passé et retardé d’autant son exportation vers la France. Découverte d’un fusil déjà best-seller. I nvictus est un mot latin qui signifie «invaincu, dont on ne triomphe pas, invincible ». Le décor est planté ! La firme ita- lienne Caesar Guerini, dirigée par Giorgio Guerini, est fière de son nouveau superposé de tir. Elle n’hé- site pas à le parer de toutes les ver- tus, dont celle de résister au temps, aux cartouches tirées et également aux adversaires, si on lit entre les li- gnes. D’ailleurs, en préambule de la présentation de l’arme en 2014, lors de l’Iwa à Nuremberg, le fabricant déclarait qu’elle était « bâtie autour de la plus grande avancée technique de ces trente dernières années dans le domaine des superposés : le sys- tème Invictus ». Cette avancée technologique, com- me nous allons le voir, c’est le ver- rou In victus, pour lequel la firme a déposé un brevet, et qui vaut à ce constate que les deux crochets offrent une surface de contact avec le ver- rou des plus importantes. Pour au- tant, ce seul surdimensionnement ne pourrait suffire à qualifier ce verrou de « p lus grande avancée technique de ces trente dernières années». La nouveauté, le verrou Invictus à pro- prement parler, est ailleurs. L’Invic- tus se compose en fait de deux autres éléments. Tout d’abord, un bloc d’acier doré en forme de berceau placé au fond de la bascule, contre les crochets de verrouillage, et sur lequel le canon inférieur vient se caler parfaitement. Voilà une source de jeu, de cisaillement éliminée. La partie arrière de cette pièce métal- lique vient bloquer la partie avant des crochets et jouer un rôle de por- tée de recul. Le second élément est l’autre pièce métallique de ce ver- rou, une double pièce plus exacte- L’italien best-seller aux Etats-Unis débarque en France fusil d’être garanti quinze ans et d’être en mesure de tirer un million de cartouches, excusez du peu. Un verrou révolutionnaire ? Le programme était ambitieux, l’an- nonce péremptoire, mais ils sem- blent avoir porté leurs fruits puisque le succès de l’arme aux Etats-Unis fut tel qu’elle n’a pas été proposée à la vente ailleurs et n’arrive que cette année dans notre pays, soit un an et demi après sa sortie officielle. Qu’en est-il de ce verrou révolution- naire ? De prime abord, il paraît des plus classiques. La frette des canons possède deux larges crochets inféri- eurs dans lesquels vient s’engager à la fermeture un verrou large et bas. Du familier pour un superposé ita- lien. En y regardant de plus près, on Caesar Guerini Invictus Sporting La pièce rouge, sur le dessin mais dorée en réalité, accroît la surface de contact entre canon et bascule et limite le jeu. Nouveauté Superposé de tir Au tir, l’Invictus est forcément confortable, mais surtout l’épaulé et la prise de visée sont facilités par la forme de la crosse. AC61_P064A066_GAB AC 17/03/16 17:10 Page64

Nouveauté Caesar Guerini Invictus Sporting

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Page 1: Nouveauté Caesar Guerini Invictus Sporting

Dévoilé il y a deux ans à l’Iwa, le fusil Guerini Invictus arrive seulement chez nous ces jours-ci. La raison de ce retard ? Des problèmes de mise aupoint, de production ? Vous n’y êtes pas. C’est un incroyable succès auxEtats-Unis qui a absorbé toute la production l’an passé et retardé d’autantson exportation vers la France. Découverte d’un fusil déjà best-seller.

Invictus est un mot latin quisignifie «invaincu, dont on netriomphe pas, invincible». Ledécor est planté ! La firme ita-lienne Caesar Guerini, dirigée

par Giorgio Guerini, est fière de sonnouveau superposé de tir. Elle n’hé-site pas à le parer de toutes les ver-tus, dont celle de résister au temps,aux cartouches tirées et égalementaux adversaires, si on lit entre les li -gnes. D’ailleurs, en préambule de laprésentation de l’arme en 2014, lorsde l’Iwa à Nuremberg, le fabricantdéclarait qu’elle était «bâtie autourde la plus grande avancée techniquede ces trente dernières années dansle domaine des superposés : le sys-tème Invictus». Cette avancée technologique, com -me nous allons le voir, c’est le ver-rou In victus, pour lequel la firme adéposé un brevet, et qui vaut à ce

constate que les deux crochets offrentune surface de contact avec le ver-rou des plus importantes. Pour au -tant, ce seul surdimensionnement nepourrait suffire à qualifier ce verroude «plus grande avancée techni quede ces trente dernières an nées». Lanouveauté, le verrou Invictus à pro-prement parler, est ailleurs. L’Invic-tus se compose en fait de deux autreséléments. Tout d’abord, un blocd’acier doré en forme de berceauplacé au fond de la bascule, contreles crochets de verrouillage, et surlequel le canon inférieur vient secaler parfaitement. Voilà une sourcede jeu, de cisaillement éliminée. Lapartie arrière de cette pièce métal-lique vient bloquer la partie avantdes crochets et jouer un rôle de por-tée de recul. Le second élément estl’autre pièce métallique de ce ver-rou, une double pièce plus exacte-

L’italien best-seller aux Etats-Unisdébarque en France

fusil d’être garanti quinze ans etd’être en mesure de tirer un millionde cartouches, excusez du peu.

Un verrou révolutionnaire ?

Le programme était ambitieux, l’an-nonce péremptoire, mais ils sem-blent avoir porté leurs fruits puisquele succès de l’arme aux Etats-Unisfut tel qu’elle n’a pas été proposéeà la vente ailleurs et n’arrive que cetteannée dans notre pays, soit un an etdemi après sa sortie officielle.Qu’en est-il de ce verrou révolution-naire ? De prime abord, il paraît desplus classiques. La frette des canonspossède deux larges crochets inféri -eurs dans lesquels vient s’engager àla fermeture un verrou large et bas.Du familier pour un superposé ita-lien. En y regardant de plus près, on

Caesar GueriniInvictus Sporting

La pièce rouge, sur le dessin mais doréeen réalité, accroît la surface de contactentre canon et bascule et limite le jeu.

Nouveauté Superposé de tir

Au tir, l’Invictusest forcémentconfortable, mais surtout l’épaulé et la prise de viséesont facilités par la forme de la crosse.

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ment puis qu’il s’agit de deux camesen forme de chiffre six très écrasé :les tourillons de basculage de l’In-victus. D’ordinaire, sur les fusils ita-liens, ces tourillons sont fixés sur labascule. Ce sont les ca nons qui com -por tent deux découpes en demi-lune,une de chaque côté de la frette, les-quelles viennent se plaquer sur lestourillons pour assurer l’ouvertureet la fermeture de l’arme par pivo-tement. Ici, le principe est inver sé.La découpe, ou partie femelle, estsituée sur les flancs internes de labascule tandis que les tourillons sontpositionnés sur les canons.Ce principe n’est pas nouveau, il étaitprésent sur les premiers superposésSuperbas de Lebeau-Courally, puisles premiers Beretta SO, dans les an -nées 30. Mais il avait été abandonné,non pas pour des raisons de fiabilité,mais parce que son réajustage était

assez compliqué. On ne pouvait pas,après quelques milliers de tirs, ajou-ter de matière aux tourillons descanons et il fallait bricoler les par-ties femelles, des flasques encastréeset vissées dans les flancs de la bas-cule qui recevaient ces tourillons,pour limiter le jeu, ou bien les refairepatiemment à l’identique, au burinet à la lime. Un vrai challenge ! Surl’Invictus, ce problème n’existe paspuis que les cames sont amovibles.La partie centrale et creuse du sixvient s’encastrer dans un plot situéde chaque côté des canons. Une foispositionnées, les cames d’acier sontvissées. Les ca nons pivotent sur elles,ce sont en fait des pièces d’usure.Lorsque le mo ment viendra de réa-juster le fusil, il suffira de dévisserles deux cames, de les remplacer pardes neuves et de changer le blocd’acier doré en le dévissant lui aussi.

Mais ce moment est loin d’être venu,car, du fait justement de ce choixtechnologique, le fusil est moins sen-sible au jeu. Le canon inférieur estréellement maintenu et peu exposéau cisaillement, il va mieux résisteraux tirs successifs. Quant à la piècedorée qui constitue la partie posté-rieure de l’Invictus, en bloquant lescrochets dans leur cage, elle protègeaussi le fusil d’une prise de jeu enlong, celui qui tend à éloigner la bas-cule des canons.

Invincible et élégant

Cette bascule est relativement mas-sive et haute, verrou bas oblige. Larelime est assez classique mais réus-sie. On trouve deux petites coquillessymétriques et, en arrière de ces der-nières, une écoupe concave type Boss

Relime et gravure ont

été soignées et donnent

une vraiepersonnalité

au fusil.

Les cames en forme de six jouent le rôle de tourillons, et ce sont des

pièces d’usure facile à changer.

Ce schéma montre bien commentfonctionne l’Invictus et l’appuisupplémentaire qu’il offre.

Le verrou large, la pièce dorée, cœurdu système, et les cames démulti -plient la durée de vie de l’arme.

Le verrou basclassique estsurdimensionné.

© Im

ages

DR

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Nouveauté Superposé de tir

avec toutefois un petit filet supplé-mentaire qui partage cette zone endeux parties distinctes. Des renfortslatéraux à double filet habillent lesflancs de la bascule et viennent «cas-ser » et réduire visuellement cetteim posante masse d’acier. La clé estpetite et apporte un peu plus d’élé-gance, voire de finesse à cette arme. La gravure est élégante, dans l’es-prit des armes Caesar Guerini, avecnotamment une longue feuilled’acan the qui coupe la bascule endeux, dans le sens de la hauteur. Lapartie haute est vierge de toute orne-mentation et la partie basse est ornée

d’une tapisserie de petits rinceauxidentiques formant une sorte detreillage. Les renforts de bascule

sont soulignés de nouveau d’une friseen feuilles d’acanthe, qui va de lacoquille inférieure au fer de devantet se poursuit sous la bascule jus -qu’au pontet, bordant les renforts debascule sur toute leur longueur. L’or-nementation du dessous de la bas-cule reste conforme à celle desflancs. Outre le nom Invictus gravéen toutes lettres et la frise de feuillesd’acanthe, on trouve à nouveau unmédaillon en treillage à la découpeélégante. La tête de la clé de basculeet le pontet reprennent cette orne-mentation «treillage», avec plus de

finesse du fait de la plus petite sur-face disponible. La coquille supé-rieure est piquetée et la partie ar -

rière des tonnerres est laissée viergede toute gravure. La conception etla réalisation laser de cette gravureest l’œuvre de la Bottega Cesare Gio-vanelli. La bascule reçoit une fini-tion très brillante, presque nickelée,on aime ou pas.

La détente est placée sur un rail etpeut de ce fait être positionnée plusou moins loin dans le pontet aumoyen d’une simple vis Allen. Ledébattement est de l’ordre de 4 mm,de quoi permettre de trouver la bonneposition quelle que soit la morpho-logie. Ce bloc détente est commandépar un sélecteur située sur le pous-soir de sécurité, un grand classiquede l’armurerie italienne. Poussé versla gauche, il dévoile un point rougeet libère le percuteur du bas en pre-mier, poussé vers la droite, les deuxpoints rouges sont visibles et c’estle percuteur du haut qui déclenchele premier tir.

Deux longueurs de canons au choix

La crosse est bien sûr de type poi-gnée pistolet renflée et busc droit –découpé et réglable par deux visAllen noyées dans le bois. Sur notremodèle, le devant est assez long,fraisé dans sa partie haute à la façondes anciens Beretta des années 50 etquadrillé dans toute sa partie basse.Un bon choix permettant de poserlibrement sa main faible et surtoutassurant une excellente prise enmain. Une goutte d’eau a été dessi-née dans la quadrille à l’arrière descorps de crosse, un détail qui ren-force encore le charme du fusil. La crosse est tirée d’un bloc de noyertrès joli, veiné en long, ce qui est tou-jours mieux pour obtenir un recullinéaire, les veinages tourmentésgénérant une dispersion inconforta-ble de la force du recul vers le hautet vers le bas. Le noyer a été magni-fiquement teinté et recouvert d’un

Vive le chrome ! La percussion de cette arme est tout simplementremarquable. Sa douceur et sa netteté sont mêmesétonnantes. La monodétente à inertie, ni dorée ni bleuiemais d’un superbe poli glace, est un modèle du genre. Elle est extrêmement douce. Si à la chasse cela n’est pastoujours conseillé, pour la compétition, c’est un réel atout. Cette douceur tient bien sûr au réglage fin de la percussionmais aussi au polissage parfait des pièces internes de percussion. Un résultat permis par un bloc détentedénommé DPS (pour Durability Precision Speed – durabilité,précision, vitesse) qui possède une géométrie particulièreet des tolérances réduites. Surtout, les pièces mobiles,comme les marteaux, ont été entièrement chromées pour limiter les frottements et les phénomènes de grattagedésagréables et sources de lenteur dans la cinématique de l’arme.

La frette, avec les éjecteurs à

échappement et,juste en dessous,la came-tourillon

de gauche.

vernis «glossy» – un peu plus quebrillant, on aime ou pas là encore.Etonnamment, cette finition est à lafois plus claire et moins brillante surle devant bois qui de plus est tiré d’unmorceau de noyer très différent decelui de la crosse, et hélas beaucoupmoins beau. Le devant se dépose par une petitepompe nickelée logée à son extré-mité, sous le canon inférieur. Unepompe, dépourvue de capucine oud’un quelconque insert métallique,sort d’un puits creusé dans le bois.C’est simple en apparence mais,grâce à l’ajout d’un insert en élasto-mère entre le fond du puits et lapompe, la pression sur cette dernièreest souple et progressive, à la façond’un mécanisme hydraulique.Les canons mesurent au choix 76 ou81 cm et sont chambrés 12/76 mm,du moins en version Sporting – enversion Trap ou Ascent, la chambremesure 70 mm. Même si les fusilssporting sont parfois utilisés à lachas se, notamment lors des battuesou des passées, à poste fixe, il estdommage de ne pas avoir opté pourune chambre de 70 mm. Les ama-teurs de sporting ou de parcours dechasse et le positionnement haut degamme de ce fusil l’auraient mérité. Sur notre version Sporting, la bandeest ventilée et mesure 10 mm delarge. Elle est striée mais comporteune bande centrale libre de toute gra-vure afin de mieux guider l’œil. Unguidon intermédiaire fin et un gui-don boule en plastique blanc com-plètent l’ensemble. Les deux tubes sont frettés. Unefrette massive qui, outre les crochets

L’angle debasculage est

très bon, lechargement aisé.

© L

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L’InvictusSporting est

égalementproposé avec descanons de 81 cm,

au même prix.

Il est temps de tester notreInvictus. Son poids (3,8 kg)nous avait paru un peuélevé lors de sa découverte sur le sa -lon de Nuremberg, il y a deux ans.Mais sur le terrain, il assure un excel-lent équilibre. La mise en ac tion del’arme est régulière, sans à-coups etfinalement assez facile. Les canonslourds offrent une inertie très préci -euse pour gérer les plateaux traver-sards et fuyants. Et, pour les rabbitsou les rentrants, s’ils sont moinsutiles, il ne deviennent pas handica-pants. Le dessin de la crosse est trèsbon, on a l’impression d’être immé-diatement en ligne, dès l’épaulé.C’est très agréable. Il est dommageque cette forme de devant soit deplus en plus rare, elle est incroyable-ment confortable sur le terrain. Onguide efficacement et en douceur lesca nons vers la cible et la position dela main est naturelle. Lorsque le pla-teau est rattrapé et doublé, le déclen-chement du tir est un jeu d’enfant.La percussion est un modèle du gen -re, le tir survient presque sans qu’ony pense. Seul le sélecteur de tirmanque un peu de précision maissans que ce soit rédhibitoire. L’éjec-tion est efficace et régulière bienqu’un peu plus de puissance auraitété bienvenue, sans doute n’est-ce làqu’un problème de réglage. L’anglede basculage du fusil est bon et lechargement des cartouches commeleur retrait est aisé. Au final, que penser de ce fusil ?Beaucoup de bien au vu de notreessai et de son succès aux Etats-Unis,

où tireurs et chasseurs sont souventtrès exigeants. Pour autant tiendra-t-il sa promesse ambitieuse, à savoirun million de cartouches ? Difficileà dire alors que nous avons grilléseulement cent cartouches, soit0,0001% de cet objectif ! On est loindu compte. Néanmoins, le verrouInvictus semble aussi fiable que bienné et surtout il offrira des facilitésrarement vues lors de son réajustage.Et si l’on se réfère aux gloires dupassé, les Lebeau-Courally et BerettaSO, et dans une moindre mesure auBoss superposé, qui ont utilisé ceprincipe de tourillons intégrés auxcanons, son intérêt est bien réel. Entout état de cause, nous sommes enprésence d’un fusil solide, avec sabascule acier aux parois épaisses,fait pour tirer et pour tirer longtemps.N’est pas Invictus qui veut !

Laurent Bedu

• Verrouillage solide et fait pour durer• Fusil sobre et élégant• Les huit chokes longs• Qualité du bois de la crosse et relime du devant• Percussion remarquable• Système anti-vibration du devant

• Prix un peu élevé • Chambres de 76 mm

A notre avis

Fiche techniqueConstructeur : Caesare Guerini. Importateur : Simac.Modèle : Invictus Sporting.Type d’arme : fusil de tir à canons superposés.Calibre : 12/76 mm.Canons : frettés, bande de visée de 10 mm.Chokes : amovibles, 8 longs et 2 courts, livrés avec l’arme.Bascule : haute, en acier forgé, verrouillage bas, gravure laser.Crosse : en noyer sélectionné, à poignée pistolet renflée et busc réglable, devant long fraisé à pompe.Détente : unique à inertie.Extraction : éjecteurs à échappement.Bande de visée : ventilée, large, droite, avec guidon intermédiaire.Longueur totale : 120,5 cm avec des canons de 76 cm. Longueur de la crosse : 37,5 cm. Poids : 3,825 kg. Prix : A partir de 4 715 €.

Gros plan sur la pièce dorée,

composant clé dusystème Invictus.Notez l’épaisseur

des parois de la bascule.

de verrouillage et les cames de bas-culage, abrite les éjecteurs à échap-pement, un autre classique de l’ar-murerie transalpine. Ces éjecteurs,réalisés d’une seule pièce, sont par-ticulièrement épais. Même si l’on nepeut pas parler de grand développe-ment, puisque un peu plus du quartdu bourrelet de l’étui est contrôlé,ils ne devraient pas poser le moin-dre souci, tant en résistance qu’enespérance de vie. Les parois de lafrette sont bouchonnées et compor-tent aussi les différents poinçons dubanc d’épreuve de Brescia, dont celuides munitions à billes d’acier hautesperformances avec lesquelles ce fusilest compatible.

Huit maxichokescompétition

Huit chokes amovibles, très longs,viennent donner une incroyable po -lyvalence à ce fusil. Cette offre estl’une des particularités de l’arme.Parmi les huit «maxichokes compé-tition» de 81 mm, on trouve un skeet,un cylindrique, un quart, un demi,un trois quarts, un full mais aussideux rétreints de 0,4 et 0,8.L’arme est livrée avec une malletteNegrini en ABS rouge particulière-ment solide. L’intérieur est habilléd’un velours rouge à la connotationsportive. Cette mallette contient laboîte des huit chokes démontablessans outil, une clé pour régler le buscamovible, une autre pour démonterla crosse, deux étuis aux couleurs deGuerini pour protéger les canons etle devant ainsi que la crosse et unesérie d’autocollants siglés.

© P

hoto

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