Nouvelle-Calédonie (wiki)

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Nouvelle-CaldonieUn article de Wikipdia, l'encyclopdie libre. Aller : Navigation, rechercher Pour les articles homonymes, voir Nouvelle-Caldonie (homonymie).

Nouvelle-Caldonie

Drapeau1

Armoiries

AdministrationStatut politique Collectivit sui generis franaise Chef-lieu Nouma2216S 16627E -22.267, 166.45

Gouvernement - Prsident de la Rpublique Nicolas Sarkozy- Ht-commissaire de la Rp. - Prsident du Gouvernement

Albert Dupuy Harold Martin

GographieSuperficie 18 575,5 km2

DmographiePopulation Densit Langue(s)(2009)

245 580 hab. 13,22 hab./km2 Franais (officielle) plus 28

langues vernaculaires kanak et de nombreuses langues parles par les minorits ethniques (wallisien, futunien, javanais, vietnamien)

conomiePIB (2007) PIB/hab. Monnaie 6,437 milliards d'euros 26 554 euros/hab Franc CFP (XPF)&nbsp2

AutresFuseau horaire UTC +11

Domaine internet .nc Indicatif tlphonique Hymne La Marseillaise (national) Soyons unis, devenons frres(local)

687

Devise

Libert, galit, Fraternit(Rpublique franaise)

Terre de parole, Terre de partage (local)

La Nouvelle-Caldonie est un archipel d'Ocanie situ dans l'ocan Pacifique 1 500 km l'est de l'Australie et 2 000 km au nord de la Nouvelle-Zlande, quelques degrs au nord du Tropique du Capricorne. Distante de la mtropole de prs de 17 000 kilomtres et d'une superficie de 18 575,5 km, cette collectivit (ancien territoire d'outre-mer) situe en Mlansie relve de la souverainet franaise. Elle dispose d'un statut particulier de large autonomie sui generis (ou de son propre genre ) instaur par l'accord de Nouma, diffrent des collectivits d'outre-mer (COM)3,4. Un nouveau rfrendum local portant sur son indpendance ou son maintien au sein de la Rpublique franaise est prvu entre 2014 et 2019. Son chef-lieu ou capitale, Nouma, en est aussi la principale commune et la seule grande ville. Elle compte 97 579 habitants au dernier recensement de 2009. Le Grand Nouma (avec les communes voisines de Pata, Dumba et Mont-Dore) compte 163 723 habitants, soit les deux tiers des 245 580 personnes peuplant l'archipel. Son code postal commence par 988.

Sommaire

[masquer]

1 Histoire 2 Gographie o 2.1 Les les o 2.2 Les lagons o 2.3 Climat o 2.4 Paysages 3 Toponymie 4 Biodiversit 5 Population o 5.1 Donnes dmographiques 5.1.1 L'ingale rpartition de la population 5.1.2 Une population jeune 5.1.3 Une croissance dynamique mais de moins en moins forte o 5.2 Groupes principaux o 5.3 Langues o 5.4 Religion 6 Institutions et Politique o 6.1 Institutions 6.1.1 Subdivisions 6.1.1.1 Provinces 6.1.1.2 Communes 6.1.2 Le Congrs 6.1.3 Le gouvernement 6.1.4 Le snat coutumier 6.1.5 Les conseils coutumiers 6.1.6 Le conseil conomique et social 6.1.7 Signes identitaires 6.1.8 Reprsentation nationale et europenne 6.1.9 Reprsentants de l'tat 6.1.9.1 Le Haut-Commissaire de la Rpublique 6.1.9.2 Le Vice-Recteur o 6.2 Dfense o 6.3 Diplomatie et Coopration rgionale o 6.4 Courants politiques 7 conomie 8 Infrastructures o 8.1 Sant o 8.2 Science et ducation 8.2.1 ducation 8.2.2 Science et recherche o 8.3 nergie et gestion de l'environnement 8.3.1 nergie 8.3.2 Gestion de l'environnement o 8.4 Transports 9 Culture o 9.1 Infrastructures culturelles o 9.2 Musique o 9.3 Littrature o 9.4 Architecture 9.4.1 Case kanak 9.4.2 Maisons coloniales 10 Galerie de photos 11 Codes

12 Notes et rfrences 13 Bibliographie 14 Liens externes

Histoire[modifier]Pour consulter un article plus gnral, voir : Peuplement de l'Ocanie. Article dtaill : Histoire de la Nouvelle-Caldonie.

Habitants autochtones de Nouvelle-Caldonie, vers 1880 Il y a 5 000 ans, des habitants du littoral de la Chine du sud, cultivateurs de millet et de riz, commencent traverser le dtroit pour s'installer Tawan. Vers 2000 av. J.-C., des migrations ont lieu de Tawan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientt des Philippines vers Sulawesi et Timor et de l, les autres les de l'archipel indonsien. Vers 1500 av. J.-C., un autre mouvement mne des Philippines en Nouvelle-Guine et au del, les les du Pacifique. Les Austronsiens sont sans doute les premiers navigateurs de l'histoire de l'humanit. Comme l'attestent des fragments de poterie Lapita retrouvs, les premiers habitants de la NouvelleCaldonie auraient pos le pied sur le territoire, il y a environ 3 000 ans. On appelle Lapita la priode de 1300 200 av. J.-C. C'est Kon sur la cte ouest de Grande Terre que furent dcouverts les premiers vestiges de la civilisation Lapita. Durant la priode suivante, Naia Oundjo, les Kanak (terme qui vient de l'hawaen5 kanaka signifiant homme libre ) arrivent leur tour sur le territoire. Ils matrisent l'art de la pierre polie, et fondent leur civilisation sur la culture de la terre (principalement ignames et taros). Lors de rituels guerriers, des tribus pratiquent aussi le cannibalisme. Le 4 septembre 1774, l'enseigne de vaisseau James Colnett aperoit l'horizon une terre inconnue. Il se trouve bord du btiment command par le navigateur et explorateur anglais James Cook. Cook baptise cette terre New Caledonia en l'honneur de l'cosse. En effet, on dit que l'aspect des ctes lui aurait rappel cette rgion de Grande-Bretagne, dont le pre de Cook est originaire. (Caledonia est l'ancien nom latin de la province correspondant l'cosse britannique.)

Il est probable qu'en 1788, l'expdition franaise conduite par La Prouse reconnat la cte Ouest bord de L'Astrolabe et de La Boussole, juste avant de sombrer dans un naufrage sur le rcif de Vanikoro aux les Salomon. En 1793, le contre-amiral franais Antoine Bruny d'Entrecasteaux, parti en 1791 la demande de Louis XVI pour retrouver La Prouse, passe au large de la Nouvelle-Caldonie, reconnat la Cte Ouest de la Grande Terre et se serait arrt notamment aux les Loyaut. Nanmoins, on attribue la dcouverte de ces dernires l'explorateur franais Jules Dumont d'Urville en 1827 qui fut le premier les situer prcisment sur une carte. partir de 1841, des missionnaires commencent venir s'installer. Du ct catholique, des frres maristes, mens par Monseigneur Douarre qui est nomm vicaire apostolique de Nouvelle-Caldonie, s'installent tout d'abord Balade en 1843, mais l encore les missionnaires sont chasss en 1847 avant de pouvoir revenir, et de faon durable, partir de 1851.

Carte historique extraite de l'encyclopdie allemande Meyers Konversations-Lexikon de la NouvelleCaldonie et des les Loyaut Les deux organisations missionnaires, pour assurer leur assise sur l'archipel, en appellent alors aux deux puissances europennes susceptibles de les aider: les protestants au Royaume-Uni et les maristes la France. La Nouvelle-Caldonie est finalement proclame colonie franaise Balade le 24 septembre 1853 par le contre-amiral franais Febvrier-Despointes. En fait, c'est Edmond de Bovis qui mnera l'opration car l'amiral, fort malade, ne quitte gure son carr6. Le 25 juin 1854, les militaires franais fondent au sud-ouest de la Grande Terre Port-de-France pour servir de chef-lieu la colonie, simple garnison qui deviendra rapidement une petite ville et prendra le nom de Nouma le 2 juin 1866. Aprs la Commune de Paris, la Nouvelle-Caldonie sert de lieu de dportation pour de trs nombreux anciens communards condamns par les conseils de guerre mis en place par le gouvernement Thiers. la fin du XIXe sicle et au dbut du XXe plusieurs tentatives de colonisation sont des semi-checs En 1931, des Kanaks sont exposs, dans un enclos de cases, au Bois de Vincennes, l'occasion de l'exposition coloniale de Paris7. Durant la Seconde Guerre mondiale, le ralliement de la Nouvelle-Caldonie la France libre intervient ds 1940 et devient partir du 12 mars 1942 une importante base arrire amricaine dans la guerre contre le Japon. Aprs la guerre, la France abandonne le terme de colonie, abolit le code de l'indignat. En parallle, le Territoire connat une croissance conomique rapide et importante grce l'exploitation de l'or vert : c'est le boom du nickel , la Nouvelle-Caldonie devenant alors le troisime producteur mondial.

Les annes 1980 voient les tensions entre opposants et partisans de l'indpendance atteindre leur paroxysme, les affrontements dgnrent bientt en insurrection quasi gnralise durant la priode dite des vnements (1984-1988). La violence culmine en 1988 avec la prise d'otages d'Ouva. Cet pisode pousse les deux camps et leurs dirigeants ngocier aboutissant la signature des accords de Matignon le 26 juin 1988 prvoyant la mise en place d'un statut transitoire de dix ans devant se solder sur un rfrendum d'autodtermination pour que les Caldoniens se prononcent pour ou contre l'indpendance. Cet accord est complt par l'accord de Nouma du 5 mai 1998 qui prvoit une autonomie forte et repousse le rfrendum final sur la question de l'avenir institutionnel (indpendance ou maintien au sein de la Rpublique franaise) entre 2014 et 2018. En cas de vote ngatif, un second, puis ventuellement un troisime rfrendum pourront tre organiss. l'issue de votes toujours ngatifs, un nouvel accord sera ngoci.

Gographie[modifier]

Carte gnrale des archipels de Nouvelle-Caldonie Article dtaill : Gographie de la Nouvelle-Caldonie. La Nouvelle-Caldonie est un ensemble d'les et d'archipels mlansiens de l'ocan Pacifique Sud, situ dans la mer de Corail autour des coordonnes 21 30 Sud 165 30 Est, environ 1 200 km l'est de l'Australie et 1 500 km au nord-est de la Nouvelle-Zlande. Le pays insulaire de Vanuatu la borde au nord-est. Elle couvre une superficie terrestre totale de 18 575,5 km28 et environ 3 400 km de ctes9.

Les les[modifier]La Nouvelle-Caldonie est centre autour d'une le principale, la Grande Terre. Elle comprend galement plusieurs ensembles d'les plus petites, les les Belep au nord de la Grande Terre, l'le des Pins au sud, les les Loyaut l'est (Ouva, Lifou, Tiga et Mar) et plus loin l'ouest l'archipel des les Chesterfield et les rcifs de Bellone. Sur une superficie d'environ 16 360,8 km210, la Grande Terre est de loin la plus grande de toutes les les nocaldoniennes. Elle s'tire du nord-ouest au sud-est sur prs de 400 km en longueur et 50 70 km en largeur. Elle est parcourue sur toute sa longueur par une chane montagneuse, dont le point culminant, le mont Pani, s'lve 1 629 mtres11 (5 344 pieds) d'altitude. Les les Loyaut sont situes une centaine de kilomtres l'est. Lifou est la plus vaste de ces les, avec 1 196,1 km2, et est plus tendue que la Martinique. Viennent ensuite Mar (641,7 km2), Ouva (132,1 km2) et Tiga (11 km212).

environ 45 km au large de la pointe nord-ouest de la Grande Terre, les les Belep couvrent 69,5 km2 rpartis en trois les : Art (la plus grande, avec 52 km213, et la seule tre peuple), Pott, Dau Ac et les lots rocheux Daos du Nord et Daos du Sud. Limite sud du lagon no-caldonien, l'le des Pins, situe environ 50 km de la pointe sud-est de la Grande Terre, couvre quant--elle 152,3 km214. cela il faut ajouter plusieurs groupes d'lots et de rcifs affleurant non habits :

l'archipel des Chesterfield, 550 km l'ouest-nord-ouest de la pointe nord de la Grande-Terre, qui sert essentiellement pour la rcolte de donnes mtorologiques et de rserve naturelle pour les oiseaux marins et les tortues15, et qui comprend16 : les rcifs Bampton au nord avec les lots Avon, Bampton et Reynard et la caye sableuse de Skeleton. l'atoll des les Chesterfield proprement parler avec les les Longue, du Passage (ou Bennet) et Loop ainsi que les lots du Mouillage. les rcifs de Bellone et Booby, situes 60 km au sud-est des Chesterfield auxquelles elles sont gnralement associes.

les rcifs d'Entrecasteaux, 180 km de la pointe nord-ouest de la Grande Terre, dans le prolongement des les Belep desquelles ils sont spars par le Grand Passage , dtroit de 500 600 mtres de fonds. Il comprend les atolls de Huon, de la Surprise (les deux plus importants, avec les les Fabre, Huon, Le Leizour et Surprise17), Pelotas et du Portail18, ainsi que les rcifs Guilbert et du Mrite19. Ils constituent la limite nord du lagon de la Nouvelle-Caldonie. l'le de Walpole, 140 km au sud-est de Mar et 200 km l'est-sud-est de la pointe sud de la Grande Terre. les les Matthew et Hunter, respectivement 450 et 520 km l'est de la pointe sud de la Grande Terre, dont la possession est conteste la France par le Vanuatu. Mto France a install une station mtorologique automatique sur l'le Matthew en 1981.

VanuatuNouma

Grande Terre le Hunter le Matthew le de Walpole le des Pins Mar

Tiga Lifou Ouva Rcifs de l'Astrolabe les Belep Rcifs d'Entrecasteaux le Surprise le Fabre le Huon le de Sable le Renard le Bampton lots Avon lots du Mouillage Localisation des principaux rcifs et les de Nouvelle-Caldonie.

Les lagons[modifier]Le lagon no-caldonien a une surface totale de 24 000 km2, ce qui en fait l'un des plus grands lagons du monde (et que l'on prsente galement gnralement comme le plus beau lagon du monde 20). Il est ceintur par une barrire de corail d'une longueur de 1 600 km, situe entre 2 et 50 km des ctes de la Grande Terre, et s'tendant, des rcifs d'Entrecasteaux au nord-ouest l'le des Pins au sud-est, sur 680 km de long. La temprature des eaux varie entre 22 et 30 C. En dehors de la Grande Terre, plusieurs atolls possdent leurs propres lagons, le plus important d'entre eux tant Ouva avec un lagon de 850 km221. Le 7 juillet 2008, une grande partie des lagons de Nouvelle-Caldonie, soit 6 sites formant une totalit de 15 743 km2, ont t inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO22. Il s'agit du 33e site inscrit au patrimoine mondial pour la France, et plus particulirement de son second site naturel aprs le golfe de Porto (inscrit en 1983) et le premier d'outre-mer.

Climat[modifier]

Photographie satellite de la Nouvelle-Caldonie

Le cyclone Erica de 2003 Le territoire jouit d'un climat tropical, tempr par l'influence ocanique et influenc priodiquement par les phnomnes El Nio et La Nia, avec des vents dominant l'est et au sud-est (les alizs). Il comprend des tempratures relativement chaudes (la moyenne des tempratures moyennes sur 12 mois pour la priode 1952-1965 est d'environ 23,2 C, avec un pic infrieur 22,3 C en 1965 et suprieur 25 C en 199823) et une humidit assez forte (la moyenne annuelle du taux d'humidit de l'air oscillant entre 73 et 81 %)24. L'anne est divise en deux saisons, spare par deux inter-saisons, dtermines par la position de la zone de convergence intertropicale (ZCIT) et l'importance de l'anticyclone de l'le de Pques :

la saison chaude et humide, ou t austral, ou encore saison des cyclones , de mi-novembre miavril. Elle est caractrise par des tempratures maximales de 28 C 32 C, mais pouvant aisment dpasser les 30 C (la plus forte temprature jamais enregistre tant ainsi de 39,1 C Bourak, sur la commune de Boulouparis, le 8 janvier 2002) et un fort taux d'humidit. Le mois le plus chaud de l'anne est gnralement fvrier, avec des tempratures moyennes entre 24 et 29 C, et le plus pluvieux est janvier, avec des prcipitations moyennes de 244,1 mm25. La ZCIT tant dans l'hmisphre sud, de nombreux cyclones ou dpressions tropicaux se succdent cette priode et peuvent parfois tre violents. Ainsi, le cyclone Erica, qui a frapp la Nouvelle-Caldonie les 13 et 14 mars 2003, a offert au Territoire ses records de vents et de pressions minimales (tous enregistrs la pointe de Vavouto, au sud de Voh, le 14 mars 2003), soit un vent moyenn sur 10 minutes de 166 km/h, des rafales de 234 km/h et une pression de 952,3 hPa26. Ce cyclone a alors fait deux morts, prs de 3000 sans-abris momentans et des dgts matriels estims 5,692 milliards de Francs Pacifique (47,7 millions d'euros environ). une premire saison de transition, de mi-avril mi-mai, avec une diminution du nombre de basses pressions, des prcipitations et des tempratures. la saison frache, ou hiver austral, de mi-mai mi-septembre. C'est une saison douce autant pour ses tempratures que pour sa pluviomtrie, la ZCIT tant alors dans l'hmisphre nord et le Territoire tant sous l'influence des perturbations d'origine polaire qui remontent la mer de Tasman et qui amnent des coups d'ouest (vents froids et forts d'ouest, entranant des phases d'importantes prcipitations sur la cte ouest de la Grande Terre). Les tempratures oscillent gnralement entre 15 C et 25 C, avec toutefois des minimales pouvant descendre en dessous des 15 C en altitude (le record de la temprature la plus basse enregistre en Nouvelle-Caldonie est de 2,3 C Bourail le 17 juin 196526). Le mois le plus frais de l'anne est en gnral aot, avec des tempratures moyennes entre 17 et 24 C25. la deuxime saison de transition, ou saison sche, de mi-septembre mi-novembre. C'est cette priode que lanticyclone de l'le de Pques atteint son tendue maximale, faisant remonter les tempratures (qui oscillent entre 18 et 26 C) et protgeant l'archipel des perturbations polaires. Cela se traduit par des alizs largement dominantes et de trs faibles prcipitations, le mois le plus sec

tant octobre avec des prcipitations moyennes de 60,5 mm25. De nombreux feux de brousse et incendies se dclenchent gnralement cette poque de l'anne. Il y a en moyenne entre 2500h et 2800h d'ensoleillement par an en Nouvelle-Caldonie27. Mais au-del de ces donnes globales, il existe d'importantes diffrences rgionales qui donnent naissance aux diffrents paysages de la Nouvelle-Caldonie.

Paysages[modifier]

Paysage de savane niaoulis au nord de la cte ouest La cte est, expose aux vents dominants et donc plus humide, prsente des paysages de forts tropicales denses (palmiers, cocotiers...) le long d'une bande littorale troite enchsse entre les montagnes et l'ocan. La cte ouest, en revanche, est protge des vents dominants par la Chane, et est donc plus sche. Elle offre ainsi un paysage de larges et longues plaines herbeuses et de savane (dont l'arbre emblmatique est le niaouli), montant progressivement par une srie de collines et de plateaux, recouverts de fort sche, vers les montagnes. Le littoral quant--lui est domin par la mangrove, mme si des zones claires se sont formes au nord de la Grande Terre. En effet, un excs de sel a provoqu la mort des paltuviers, des arbres pourtant aptes pousser dans l'eau de mer. Mais, depuis une dizaine d'annes (2008), la salinit diminue et les clairires reverdissent peu peu. Un cosystme particulier, appel maquis minier , caractris par une vgtation buissonnante, l'instar du maquis des zones mditerranennes, s'est dvelopp sur le sol ferreux des plaines et collines de l'extrmit sud de la Grande Terre. Les les Loyaut enfin, de par leur formation gologique particulire (de type atoll surlev), prsentent des paysages particulirement chaotiques. Ainsi, bien que le relief y soit trs peu lev (culminant 138 m Mar, 104 m Lifou et 42 m Ouva), il donne naissance aussi bien de nombreuses falaises et terrasses en bord de mer (falaises de Xodre Lifou ou de Lekini Ouva) qu' un important rseau de grottes et de vritables gouffres l'intrieur des terres (grottes de Gossanah Ouva). D'un autre ct, si la porosit du sol a empch la prsence d'un rseau hydrographique, les eaux de pluie issues des importantes prcipitations que connaissent les les s'infiltrant en effet directement dans le sol, elle a permis l'apparition de vritables lentilles d'eau douce (le trou de Bne Mar), chaque le comportant ainsi une multitude de petites nappes phratiques d'eau douce, ou saumtre Ouva, flottant au-dessus de leau sale, grce sa plus faible densit et la faible miscibilit des deux liquides. Quoi qu'il en soit, la question de l'approvisionnement en eau douce et de la gestion des rserves des nappes est une question importante aux les Loyaut, avec l'installation de citernes pour recueillir les eaux de pluie ou d'une usine de dessalement Ouva.

Toponymie[modifier]

Le terme Caldonie drive du nom donn par les Romains au massif montagneux du nord de l'cosse. James Cook lui-mme d'origine cossaise par son pre, baptisa ainsi l'le qu'il venait de dcouvrir en 1774 en rfrence cette rgion. Avec le temps, le nom s'applique progressivement l'ensemble de l'archipel tandis que l'le principale est progressivement appele Grande Terre. Le nom du pays fait nanmoins partie des signes identitaires qui doivent tre dfinis et adopts la majorit des trois cinquimes du Congrs selon l'accord de Nouma : La loi constitutionnelle sur la Nouvelle-Caldonie prvoira la possibilit de changer ce nom, par loi du pays adopte la majorit qualifie. (article 1.5 alina 2) La Nouvelle-Caldonie est aussi dnomme familirement par les descendants de colons europens (les Caldoches) et les Mtropolitains (les Zoreilles) le Caillou , tandis que le terme Kanaky a une connotation indpendantiste et identitaire en rfrence au terme kanak, terme d'origine hawaiienne, rpandu dans le Pacifique par les navigateurs europens. La toponymie et l'onomastique (nom des terres, les, tribus et personnes) en Nouvelle-Caldonie sont des questions lies des problmes d'ordre foncier, juridique, historique et linguistique, dbattus sur un plan politique depuis de nombreuses annes. L'accord de Nouma prvoit ainsi : Les noms kanaks des lieux seront recenss et rtablis. Les sites sacrs selon la tradition kanake seront identifis et juridiquement protgs, selon les rgles applicables en matire de monuments historiques. (article 1.3 alina 1)

Biodiversit[modifier]Article dtaill : Biodiversit de la Nouvelle-Caldonie.

Le maquis minier dans le sud, un des exemples de la richesse de la biodiversit caldonienne

Le cagou

La popine La Nouvelle-Caldonie se distingue notamment par une biodiversit d'une tonnante richesse et originalit. Le taux d'endmicit est le plus lev au monde.

Plantes : 5 familles, 107 genres et 3 380 espces endmiques, Reptiles (geckos et scinques) : 24 genres, 112 espces dont 106 endmiques (95%) Oiseaux : 1 famille, 3 genres, 23 espces endmiques (liste des oiseaux caldoniens) dont le cagou, emblme du Territoire. Crustacs d'eau douce : 14 espces endmiques Crustacs : citons juste la popine (voir photo ci-dessous). Poissons d'eau douce : 11 espces endmiques Mammifres : 6 espces endmiques de chauve-souris. Insectes : environ 4 000 espces endmiques rpertories sur un total estim de 8 20 000. Invertbrs : environ 4 500 espces inventories sur un total estim suprieur 15 000, avec un taux d'endmicit de 90 % 100 %. Faune et flore rcifales et marines. Le bilan des connaissances sur la biodiversit marine en Nouvelle-Caldonie fait tat d'environ 20 000 espces (IRD), (dont 5 % endmiques), avec bon nombre de fossiles vivants et formes archaques . Mais de nombreux secteurs demeurent encore inexplors, ce qui laisse penser que la biodiversit est bien plus leve encore.

Elle est tout de mme en danger du fait, entre autres, de l'invasion depuis les annes 1960 de Wasmannia auropunctata et la pollution des lagons par les industries.

Population[modifier]

volution de la population entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Donnes dmographiques[modifier]Article dtaill : Dmographie de la Nouvelle-Caldonie.

La population de la Nouvelle-Caldonie est de 245 580 habitants lors du recensement de 200928. Entre 1996 et 2004, la population caldonienne sest accrue de 33 953 personnes (soit une croissance moyenne par an pendant cette priode de 2,16 %), dont 28 000 au titre du solde naturel (naissances moins dcs) et 6 000 au titre du solde migratoire apparent. Cette augmentation est de 14 791 entre 2004 et 2009 (1,28 % de croissance moyenne par an), soit 14 000 d'accroissement naturel et 1 000 de solde migratoire apparent. L'ingale rpartition de la population[modifier] La densit y est particulirement faible, notamment beaucoup plus faible qu' Tahiti ou que dans les dpartements d'Outre-mer, avec 13,22 hab./km, mais en vrit la population no-caldonienne est trs ingalement rpartie. Ainsi, sur ces 245 580 habitants, seulement 17 436 (7,1 %) vivent aux les Loyaut (8,8 hab./km) et 45 137 (18,38 %) dans la province Nord (pourtant la plus tendue des trois provinces, et o la densit n'est donc que de 4,71 hab./km) contre 183 007 (74,52 %) dans la province Sud (26,1 hab./km) qui regroupe ainsi environ trois quarts de la population caldonienne sur seulement un peu plus d'un tiers du territoire. Et au sein mme de cette dernire province la rpartition de la population est trs dsquilibre,

avec une forte concentration Nouma et dans son agglomration. Le chef-lieu Nouma, avec 97 579 habitants, rassemble ainsi 39,73 % des habitants du territoire (2 135 hab./km) sur peine 0,35 % de sa superficie, et le Grand Nouma pse 163 723 personnes, soit 66,67 % de la population totale sur moins d'1/10e de la surface de l'archipel. Et ce dsquilibre s'est accentu depuis la fin des annes 1990 : si la part respective des trois provinces dans la population caldonienne tait reste globalement stable entre 1983 et 1996, avec 68 % de la population dans le Sud, 21 % au Nord et 11 % aux les, la part du Sud n'a cess ensuite de se renforcer (71,2 % en 2004 et presque 75 % en 2009) tandis que celles des les et du Nord se sont affaiblis. Depuis 1996, la Province Sud a connu un taux d'accroissement annuel moyen de 2,4 % contre 0,65 % dans le Nord et une chute de 1,38 % dans les les. Le Grand Nouma passe ainsi de 60 % de la population caldonienne en 1996 66,67 % en 2009. Nouma maintient notamment une croissance assez forte entre 1996 et 2009, 1,91 %, soit un taux peu prs gal que ce que le chef-lieu avait connu entre 1989 et 1996, mais ce sont surtout les communes de banlieue qui connaissent alors une croissance considrable, l'image des autres agglomrations, d'abord pour celles de la proche banlieue (Dumba et Mont-Dore) puis pour Pata. Dumba a vu ainsi sa population augmenter en moyenne de 4,7 % annuellement entre 1989 et 1996 puis de 4,33 % de 1996 2009, le Mont-Dore de 3,4 % entre 1989 1996 puis seulement de 1,64 % de 1996 2009 et surtout Pata qui est pass d'une croissance annuelle moyenne de 3,8 % entre 1989 et 1996 5,8 % entre 1996 et 2009. Ainsi, le Grand Nouma a grandi, mais Nouma, comme pour la plupart des villes-centres, a vu sa proportion en son sein diminuer : elle reprsentait 75 % de la population de son agglomration en 1976, 67 % en 1989 et plus que 59,6 % en 200929,30. Or, la croissance naturelle est plus forte dans le Nord et les les que dans le Sud. Le creusement de ce dsquilibre s'explique donc essentiellement par une migration intrieure et notamment par la forte attractivit de l'agglomration noumenne, fournisseuse d'emploi et de biens de consommation et d'quipement. Le solde migratoire interne de la Province Sud est le seul ainsi tre positif (+3 764 entre 1996 et 2004) quand ceux des provinces nord et les sont particulirement ngatifs (-1 785 dans les les et -1 979 dans le Nord entre 1996 et 2004, si bien que les Loyauts finissent par voir leur population dcrotre entre 2004 et 2009). C'est pour limiter la macrocphalie de Nouma, entre autres, que des projets de dveloppement d'autres ples urbains ont t lancs, notamment celui de Voh-Kon-Pouembout (parfois appel VKP) autour du projet de dveloppement de l'usine du Nord, mais l'importance du chef-lieu du territoire est telle qu'aucune commune ne pourra vraiment la concurrencer dmographiquement avant de nombreuses annes. Une population jeune[modifier] La population de la Nouvelle-Caldonie continue rester particulirement jeune comparativement la moyenne nationale. Ainsi, la part des moins de 20 ans dans la population totale tait de 39,5 % en 1996 (20 % de la population no-caldonienne dans la classe des moins de 10 ans) contre 7,5 % alors pour les plus de 60 ans et un ge moyen de 27 ans et 10 mois31. Toutefois, la population connat depuis ces 20 dernires annes un phnomne de vieillissement: la part des moins de 20 ans est ainsi passe de 47 % en 1983 43,9 % en 1989, 39,6 % donc en 1996, 37 % en 2004 et 34,4 % en 2009, tandis que les plus de 60 ans ont augment de 6,2 % en 1983 6,9 % en 1989, 7,5 % en 1996, 9,4 % en 2004 et surtout 11,2 % en 2009. L'ge moyen est ainsi aujourd'hui de 30 ans, soit lgrement plus lev que dans les autres territoires franais du Pacifique (28 ans en Polynsie franaise et 24 ans Wallis-et-Futuna) mais nettement moins qu'en mtropole o l'ge moyen est de 40 ans et o 20 % de la population a 60 ans ou plus et 25 % moins de 20 ans. La pyramide des ges no-caldonienne reste donc globalement triangulaire, mme si sa base a tendance rtrcir. L encore on observe de grosses disparits entre les Provinces. Dans le Nord et surtout aux les Loyaut, la jeunesse de la population est particulirement visible : l'ge moyen est ainsi de 27,5 ans dans les les et prs de 42 % de la population y a moins de 20 ans, pour 37 % de la population dans la mme tranche d'ge dans le Nord. Toutefois, on voit apparatre dans ces deux provinces galement un lger phnomne de vieillissement avec une augmentation des plus de 60 ans, mais aussi par la chute des tranches d'ge entre 15

et 30 ans, surtout dans les les, du fait du dpart des jeunes vers Nouma pour poursuivre leur scolarit ou trouver du travail29. Pyramide des ges de la Nouvelle-Caldonie en 2009 en pourcentage32. Hommes Classe d'ge Femmes 0,11 90 et plus 0,24 0,91 80-89 1,37 3,13 70-79 3,53 6,61 60-69 6,46 9,67 50-59 9,59 13,93 40-49 13,95 15,7 30-39 16,22 14,98 20-29 14,97 18 10-19 17,36 16,96 0-9 16,3 Une croissance dynamique mais de moins en moins forte[modifier] Cette jeunesse s'associe une assez forte croissance dmographique naturelle, l encore toutefois avec une tendance la stagnation, voire la baisse : le taux d'accroissement naturel tait ainsi de 1,77 % en 1996 et de 1,24 % en 2004 et de mme en 2005, les estimations de l'ISEE tablissant un taux de 1,3 % pour 2006, 1,2 % pour 2007 et seulement 1,1 % pour 200933 (rappelons que le taux de croissance naturelle pour la France tait de 0,35 % en 2003). Deux raisons cette forte croissance : une assez importante natalit qui a tendance toutefois a dcrotre, et une assez faible mortalit. La natalit est particulirement forte par rapport la France mtropolitaine, mme si elle a fortement dcrue durant ces 5 dernires annes. Le taux brut de natalit est ainsi pass de 25 en 1989 23,2 en 1996, 17,3 en 2004, 17,7 en 2006 et 16,3 en 2008 (en comparaison, le taux de natalit pour la France tait de 13 en 2009). Ces aspects de la natalit caldonienne sont encore une fois exacerbs dans les provinces Nord et les avec des taux respectifs de 17 (contre 24 en 1996) et de 19,8 en 2004 (contre 26,7 en 1996). La baisse consquente de la natalit dans ces deux provinces fait que leurs taux se rapprochent de celui de la Province Sud qui, nettement plus faible en 1996, a connu une chute beaucoup plus modre au cours de ces 10 dernires annes : le taux de natalit y est ainsi pass de 21 en 1996 17 en 2004. Il s'agit donc essentiellement de la natalit au sein des populations mlansiennes qui baisse le plus, due souvent l'allongement de la dure des tudes et donc le dplacement de la jeunesse vers Nouma voire en Mtropole pour poursuivre sa formation ou trouver du travail, et donc retarde l'ge o ces jeunes dcident de fonder une famille. Cette baisse de la natalit se retrouve dans celle de l'indice de fcondit, qui est pass de 3,2 enfants par femme en 1989 2,2 en 2004, soit juste au-dessus du point de renouvellement des gnrations et avec un cart avec celui de la France mtropolitaine (qui est actuellement entre 1,9 et 2 enfants par femme) qui s'est particulirement rduit. En contrepartie, la mortalit est faible : le taux brut de mortalit tait ainsi de 5,1 en 1996 pour 4,9 en 2004, 4,7 en 2006 et 4,8 en 2008. Ce taux est mme largement infrieur celui de la France mtropolitaine, o le taux de mortalit s'tablissait en 2009 9 . Cette faible mortalit est due de multiples facteurs : relative jeunesse de la population, douceur du climat, absence de catastrophes naturelles majeures (seuls les cyclones sont un vritable danger, mais ils sont rarement aussi virulents et aussi meurtriers que les ouragans des Antilles et leurs effets, quelques exceptions prs, sont gnralement bien grs par la population et les autorits) ou de grandes pidmies tropicales (la dengue peut tre mortelle, mais les cas restent encore assez rares et cette maladie est de mieux en mieux rgule par les autorits, tandis que la Nouvelle-Caldonie se distingue par l'absence de paludisme), qualit des soins, de l'hygine de vie et niveau de vie assez lev comparativement d'autres dpartements ou territoires d'outre-mer. Toutefois, le taux de mortalit infantile est plus lev qu'en mtropole, tout en restant dans les moyennes que l'on retrouve dans les pays de l'OCDE : il tait ainsi de 6,3 en 2004, de 6,4 en 2005 et les prvisions l'tablissent 5,7 en 2006 et 6,1 en 2007, contre 3,8 en France mtropolitaine en 2005. Cette faible mortalit se

traduit par une augmentation de l'esprance de vie la naissance, qui est pass de 68 71,8 pour les hommes et de 73 80,3 ans pour les femmes entre 1989 et 2007, et s'tablit, les deux sexes confondus, 75,9 ans en 2007. Il existe donc au sein mme du territoire no-caldonien de fortes disparits des donnes dmographiques, la population y tant trs ingalement rpartie avec une domination macrocphale du Grand Nouma mais o l'ge moyen ou la croissance naturelle diffre galement plus ou moins fortement selon o l'on se trouve, mme si dans ces domaines les diffrences ont tendance s'estomper. Cette diversit se retrouve dans la composition mme de la population no-caldonienne qui se rpartit en plusieurs groupes principaux.

Groupes principaux[modifier]

Groupe de femmes kanakes Les recensements enregistrant les donnes faisant apparatre l'origine ethnique des personnes est admise, par drogation, en Nouvelle-Caldonie. Ainsi, la CNIL a donn un avis favorable au recensement de 2009 pour la Nouvelle-Caldonie, qui fait apparatre l'origine ethnique des personnes. Ces donnes taient enregistres jusqu'en 1996, mais ne l'avait pas t pour le recensement de 2004. La CNIL rappelle une dlibration de 2002, dans laquelle elle avait affirm que le recueil de l'appartenance ethnique des personnes, compte tenu des caractristiques sociodmographiques propres au territoire de NouvelleCaldonie, rpond un motif d'intrt public [...] 34. Selon le recensement de 2009, la rpartition ethnique de la population tait la suivante35 :

les Kanaks36 (Mlansiens) : 99 078 personnes et 40,34 % de la population no-caldonienne (contre 86 788 individus et 44,09 % en 1996) s'tant dclars comme tels lors du recensement de 2009. Peuvent nanmoins s'y ajouter une partie des personnes ayant prfr se dfinir comme Caldoniens , ou comme appartenant la catgorie des plusieurs communauts (mtis) . les Europens : 71 721 habitants et 29,2 % des No-caldoniens (contre 67 151 personnes et 34,12 % en 1996) se sont dclars Europens. L encore, une partie de ceux inscrits comme Caldoniens ou issus de plusieurs communauts (mtis) peuvent avoir des origines europennes, tandis que cette catgorie de la population peut se diviser traditionnellement en deux voire trois catgories : les descendants d'Europens historiques souvent mtisss ou Caldoches. Principalement d'origine franaise, descendants d'anciens bagnards ou de colons libres dont beaucoup d'Alsaciens-Lorrains ayant fui l'Alsace ou la Lorraine aprs leur incorporation l'Empire allemand en 1870, mais aussi les quelques descendants de la dernire grande vague de peuplement libre de la colonie dans les annes 1920, phase gnralement appele la colonisation des nordistes car les familles venaient alors essentiellement du Nord de la France. Mais on retrouve galement de nombreux patronymes d'origine britannique (Martin se prononant Martine dont l'homme politique local Harold Martin, Johnston...) ou irlandaise (Daly qui se prononce Dl , O'Donnoghue, Nagle...), familles descendant de certains aventuriers pour la plupart dus de la rue vers l'or qu'a connue l'Australie au milieu du XIXe sicle et qui ont alors tent leur chance dans l'le voisine de Nouvelle

Caldonie comme ngociants ou leveurs, et sous l'impulsion de James Paddon (un aventurier et commerant britannique install dans l'le Nou, actuelle Nouville dans la rade de Nouma avant mme que la ville soit cre et la Nouvelle-Caldonie soit franaise). Il faut noter aussi la prsence de descendants d'Italiens (Pantaloni, Paladini, Gervolino...), d'Allemands (Tuband, Metzger, Mnkel...), de Belges (Metzdorf...), entre autres. Leur nombre est difficile estimer. les Europens issus d'une immigration plus rcente datant de la deuxime moiti du XXe sicle, et principalement d'origine franaise, appels Mtros , Zoreilles ou Zor' . Ainsi, en 2009, environ 37 000 habitants (15 %) sont ns en France mtropolitaine ou dans un DOM (tous ne sont pas pour autant considrs comme Zoreilles , certains pouvant tre galement des Caldoches tandis qu'il existe une petite communaut antillaise ou runionnaise). les Pieds-Noirs venus s'installer dans l'archipel aprs les indpendances des pays du Maghreb dans les annes 1950 et 1960, ainsi que leurs descendants : c'est le cas par exemple des hommes politiques Philippe Goms (prsident du gouvernement local de 2009 2011), Pierre Bretegnier ou Pierre Maresca.

les Wallisiens et Futuniens : 21 262 personnes et 8,66 % du total (17 763 et 9,02 % en 1996). Ils sont issus d'une vritable exode de la population des les Wallis-et-Futuna vers la Nouvelle-Caldonie partir des annes 1950, et sont dsormais presque deux fois plus nombreux que ceux continuant habiter leur archipel d'origine. les habitants se dfinissant comme appartenant plusieurs communauts , ou mtis, taient 20 398 et 8,3 % de la population totale. Beaucoup d'entre eux appartiennent la communaut caldoche qui, outre une ascendance europenne, est issue galement de mlanges avec les populations mlansiennes, asiatiques, polynsiennes ou les descendants des dports musulmans kabyles de la rvolte des Mokrani (Algrie), parfois dnomms les Kabyles du Pacifique . Caldoniens : 12 177 personnes et 4,96 % des No-caldoniens ont coch la case Autres du questionnaire sur les communauts du recensement, et ont prcis se dfinir simplement comme Caldoniens . Il peut s'agir de membre de n'importe quelle autre communaut mais refusant d'tre enferm dans une dfinition purement ethnique de leur identit. diffrents groupes asiatiques historiques, qui totalisent 8 199 personnes et 3,34 % du total (7 825 et 3,98 % en 1996). D'autres peuvent se retrouver parmi les catgories plusieurs communauts ou Caldoniens . Ils descendent d'une ancienne main-d'uvre venue partir de la fin du XIXe sicle pour travailler essentiellement dans les cafries ou les mines. Ils se rpartissent entre des :

Indonsiens : 3 985 individus et 1,62 % des No-caldoniens (5 003 et 2,54 % en

1996), Vietnamiens : 2 357 personnes et 0,96 % de la population (2 822 et 1,43 % en 1996), Autres asiatiques , dont surtout des Chinois mais aussi quelques familles considres comme Caldoches mais d'origine japonaise (Tsutsui, Nakamura, Takamatsu, Tanaka...) ou descendants d'engags indiens d'origine runionnaise venus sous l'impulsion de Gabriel Le Coat de Kerveguen, grand propritaire cannier runionnais dsireux de faire cultiver la canne sucre en Nouvelle-Caldonie (rgion de la Nana) et qui a fait ainsi venir plusieurs familles de l'le de la Runion et leur main-d'uvre essentiellement compose de Malabars . : 1 857 habitants et 0,76 % du total.

les Tahitiens : 4 985 personnes et 2,03 % de la population (5 171 individus et 2,63 % en 1996). les Ni-Vanuatu : 2 327 individus et 0,95 % des No-caldoniens (2 244 et 1,14 % en 1996). 2 867 personnes, soit 1,17 % de la population, n'a pas dclar son appartenance une communaut lors du recensement de 2009. 2 566 personnes (1,04 %) se sont dites Autres .

La dmographie est une donne politique importante en Nouvelle-Caldonie. Depuis l'accords de Nouma, en effet la composition ethnique du collge lectoral est un enjeu dans l'optique du rfrendum. Les indpendantistes souponnent l'tat d'encourager l'immigration de mtropole par des avantages fiscaux et

d'Asie de faon mettre en minorit les peuples autochtones davantage favorables, selon eux, l'autonomie ou l'indpendance. D'autre part, l'attractivit conomique de la Nouvelle-Caldonie favorise une immigration importante de populations polynsiennes (notamment de Wallis-et-Futuna, que l'tat franais tente de freiner par un important programme de dveloppement spcifique dans cette autre collectivit d'outre-mer, ainsi que de Polynsie franaise). Aujourd'hui les Wallisiens par exemple y sont plus nombreux qu' Wallis-et-Futuna, et des conflits ethniques se produisent avec les Mlansiens ( Saint-Louis entre 2001 et 2004 tout particulirement). Ce cosmopolitisme est galement l'origine de la prsence de langues, dialectes et faons spcifiques de s'exprimer propres l'archipel.

Langues[modifier]Articles dtaills : Franais de Nouvelle-Caldonie et Langues kanakes.

Le franais est la langue officielle, avec un accent et des expressions particulires au sein de la population europenne installe depuis plusieurs gnrations en Nouvelle-Caldonie ainsi que dans les autres communauts non-europennes. Mais il existe 28 langues locales (qui sont des langues austronsiennes) dont cinq ont le statut (entre autres pour des raisons historiques) de langue rgionale : trois sur la Grande Terre (le paic, dans la rgion de Poindimi, l'aji, dans la rgion de Houailou et depuis peu le xrc dans la rgion de Canala et de Thio), et deux dans les les Loyaut (le nengone, dans l'le de Mar, et le drehu, dans l'le de Lifou). Les autres langues parles par les communauts vivant dans l'archipel sont le wallisien, le futunien, le tahitien, le vietnamien, le javanais et le bichelamar (Ni-Vanuatu), et dans une moindre mesure le mandarin, le cantonais, le japonais ou l'anglais.

Religion[modifier]La Nouvelle-Caldonie est rgie, en matire de cultes, par les dcrets Mandel des 16 janvier et 6 dcembre 1939, qui amnagent la loi de sparation des glises et de l'tat de 1905. Ces dcrets permettent dans certaines colonies d'alors (et encore aujourd'hui dans les collectivits de Nouvelle-Caldonie, Wallis-etFutuna et des TAAF, mais aussi en Polynsie franaise pour les autres religions que le protestantisme tandis que seulement le premier dcret s'applique Mayotte) la constitution de missions religieuses, dont le choix du prsident et des membres du conseil d'administration doit tre soumis agrment du reprsentant de l'tat dans le Territoire (art. 2 du premier dcret), sauf s'il s'agit du chef mme de la circonscription missionnaire du culte catholique car alors sa nomination comme prsident du conseil d'administration doit seulement tre notifie l'autorit publique locale37. La religion, essentiellement chrtienne, est aujourd'hui une composante identitaire forte pour la socit et la culture kanakes ainsi que pour les autres populations ocaniennes prsentes en Nouvelle-Caldonie. La majorit des cultes en Nouvelle-Caldonie sont chrtiens, surtout catholiques, mais galement protestants ou pentectistes, ainsi que le bahasme dans une assez forte proportion, notamment au sein de la population mlansienne, du fait de la prsence ds le dbut du XIXe sicle, et avant mme la prise de possession par la France, de missions d'vanglisation. Les premiers Caldoniens blancs furent les missionnaires, escorts par les militaires. Depuis les origines de la colonisation, on a assist une vive comptition entre les prtres catholiques et les pasteurs protestants.

Institutions et Politique[modifier]Article dtaill : Politique en Nouvelle-Caldonie.

Institutions[modifier]L'histoire institutionnelle de la Nouvelle-Caldonie est particulirement complexe, l'le ayant connu une multitude de statuts diffrents. Colonie franaise de 1853 1946, elle sera ensuite Territoire d'outre-mer de 1946 1999 et enfin une Collectivit sui generis d'Outre-mer spcifiquement rgie par le titre XIII de la Constitution franaise (articles 76 et 77)38. De plus, dans les annes 1980, les statuts d'autonomie interne se sont succd pour essayer de faire face la revendication indpendantiste croissante puis aux vnements : statut Lemoine de 1984, statut Fabius-Pisani de 1985, statuts Pons I et II respectivement en 1986 puis 1988, enfin le statut de l'Accord de Matignon puis celui de Nouma39. Un Comit des signataires runi rgulirement (tous les 12 ou 18 mois gnralement) les partenaires historiques de l'Accord de Nouma (reprsentants de l'tat et tout ou partie des signataires historiques) ainsi que les dirigeants des institutions locales, cela afin de suivre l'application des dispositions de cet accord. Actuellement, les institutions de la Nouvelle-Caldonie sont dfinies par la loi organique n 99-209 du 19 mars 1999 relative la Nouvelle-Caldonie40. Le chef-lieu est, et cela depuis sa cration en 1854 sous le nom de Port-de-France, Nouma. Subdivisions[modifier]

Carte des subdivisions administratives de la Nouvelle-Caldonie Province Sud Province Nord les Loyaut 1. Thio 14. Poya (partie nord) 31. Ouva 2. Yat 15. Pouembout 32. Lifou (chef-lieu) 3. le des Pins 16. Kon (chef-lieu) 33. Mar 4. Mont-Dore 17. Voh 5. Nouma (chef-lieu) 18. Kaala-Gomen 6. Dumba 19. Koumac 7. Pata 20. Poum 8. Boulouparis 21. les Belep 9. La Foa 22. Ougoa 10. Sarrama 23. Poubo 11. Farino 24. Hienghne 12. Moindou 25. Touho 13. Bourail 26. Poindimi 14. Poya (partie sud) 27. Ponrihouen 28. Houalou 29. Kouaoua 30. Canala

Provinces[modifier]

Article dtaill : Provinces de la Nouvelle-Caldonie.

La Nouvelle-Caldonie est dcoupe en trois collectivits appeles provinces, cres par le dcret du 24 juillet 1989 et disposant d'un vaste champs de comptences :

la Province Sud, la plus peuple et la plus dense (183 007 habitants en 2009 sur 7 012 km, soit 26,1 hab./km), elle est compose dun peu moins de la moiti sud de la Grande Terre, ainsi que l'le des Pins. Elle a pour chef-lieu Nouma, la capitale du territoire. la Province Nord, la plus tendue (9 582,6 km) mais aussi la moins densment peuple (45 137 habitants en 2009 soit 4,7 hab./km). Elle comprend un peu plus de la moiti nord de la Grande Terre ainsi que les les Belep. L'htel de province, et donc le chef-lieu, est situ Kon sur la cte ouest qui est aussi la commune la plus peuple. la Province des les Loyaut dont le centre administratif est W sur Lifou, il s'agit de la province la moins peuple (17 436 en 2009), mais aussi de la plus petite en termes de superficie (1 980,9 km). Elle comprend les les d'Ouva, Lifou, Tiga et Mar.

Les membres des Assembles de Provinces charges de grer ses circonscriptions (14 pour les les Loyaut, 22 pour la province Nord et 40 pour la province Sud) sont lus au scrutin proportionnel de liste un tour, chaque parti devant rassembler 5 % des inscrits de la province pour pouvoir tre reprsent. Les lections provinciales du 9 mai 2004 ont t marques par un fort clatement (31 listes pour 76 siges et 120 000 lecteurs), un peu moins marqu lors du scrutin suivant du 10 mai 2009 (24 listes pour 135 000 inscrits). Chaque Assemble de Province lit en son sein un prsident et 3 vices-prsidents. L'tat est reprsent dans chaque province, appele alors subdivision administrative , par un commissaire dlgu de la Rpublique nomm par arrt du ministre charg de l'outre-mer. Les commissaires ont tous leurs locaux dans le chef-lieu de la province o il est en poste, sauf celui de la Subdivision administrative Sud qui lui sige La Foa tout en ayant une antenne Nouma. Actuellement, les trois commissaires dlgus sont 41 :

Sud : Alain Gueydan. Nord : Armand Apruzzese. les Loyaut : Michel Crechet.

Communes[modifier]

Article dtaill : Communes de la Nouvelle-Caldonie.

Chaque province regroupe plusieurs communes, pour un total de 33, dont :

13 dans le Sud, 16 dans le Nord, 3 dans les les Loyaut et 1 cheval entre le Nord et le Sud (Poya).

La commune la plus peuple, et de loin, est Nouma (97 579 habitants en 2009, soit prs de 40 % de la population totale), tout en ayant le plus petit territoire (45,7 km) et donc la plus forte densit (2 135 2 hab./km), il s'agit de la seule ville du territoire. Elle est suivie des trois autres communes du Grand Nouma, savoir Mont-Dore (25 683 habitants en 2009), Dumba (24 103 habitants en 2009) et Pata (16 358 habitants en 2009), toutes situes sur la cte ouest de la Grande Terre en Province Sud. Viennent ensuite Lifou (8 627 habitants en 2009) et Mar (5 417 habitants en 2009) dans les les Loyaut et Kon sur la cte Ouest de la Grande Terre en Province Nord (5 199 habitants en 2009).

La commune la moins peuple est Farino l'intrieur de la Chane Centrale de la Grande Terre en Province Sud, avec 598 habitants en 2009. Il s'agit galement de la deuxime commune la plus petite (48 km) aprs Nouma. La commune la plus vaste est Yat (qui est galement la 15e commune la plus vaste de France), l'extrme sud de la cte est de la Grande Terre en Province Sud, avec 1 338,4 km, ce qui en fait galement la commune la moins densment peuple (avec seulement 1 881 habitants en 2009, soit 1,4 hab./km). Le Congrs[modifier]

Logo du Congrs Lors du mme scrutin que pour les lections provinciales sont dsigns les reprsentants des provinces qui sigeront au Congrs de la Nouvelle-Caldonie, l'Assemble dlibrante locale. Le congrs est l'assemble dlibrante de la Nouvelle-Caldonie ; il comprend cinquante-quatre membres dont sept membres de l'assemble de la province des les Loyaut, quinze de l'assemble de la province Nord et trente-deux de l'assemble de la province Sud. (article 62 de la loi organique) Il lit en son sein son prsident, son bureau, une commission permanente charge de siger en dehors des sessions ordinaires et les diffrentes commissions de travail. Le Congrs lit la proportionnelle (chaque groupe politique constitu au sein de l'assemble pouvant prsenter une liste) les membres du gouvernement. Dans les champs de comptence dvolus au Territoire, le Congrs lgifre en votant des lois de pays. C'est galement le Congrs qui est habilit prendre en charge, une majorit qualifie des trois cinquimes, les transferts de comptences de la France vers le territoire. En cas d'instabilit institutionnelle, le gouvernement franais peut dcider, par dcret pris en Conseil des ministres, de dissoudre le Congrs aprs avoir consult son prsident ainsi que le gouvernement de la Nouvelle-Caldonie. Le gouvernement[modifier] L'excutif de la Nouvelle-Caldonie est le gouvernement. Il est lu par le congrs et responsable devant lui. (Article 108 de la loi organique) Il est lu au scrutin de liste, chacun des groupes au Congrs en prsentant une. Lors d'une sance pralable cette lection, le Congrs se runit une premire fois pour dcider du nombre de postes que comprendra ce gouvernement, pouvant aller de 5 11 membres. Pratiquement tous les gouvernements en ont compt jusqu' prsent 11, la seule exception tant le deuxime gouvernement Frogier qui lui en comportait 10. Une fois constitu, le gouvernement lit en son sein, bulletin secret et la majorit absolue, un prsident et un vice-prsident charg d'assurer l'intrim du premier.

Il s'agit d'un gouvernement collgial, les principales forces politiques reprsentes aux Congrs y sont ainsi prsentes et doivent donc s'entendre pour la gestion de la Nouvelle-Caldonie. Le gouvernement est charg collgialement et solidairement des affaires de sa comptence (article 128 de la loi organique). Ainsi, dans tous les domaines, les dcisions ne peuvent tre prises qu' la majorit de ses membres. Toutefois, chaque membre du gouvernement dispose d'un ou plusieurs secteurs qu'il est charg d' animer et de contrler mais, contrairement au membre du gouvernement de la Polynsie franaise, il n'a ni le statut ni le titre de ministre . Il a un pouvoir excutif et rglementaire dans le sens o il prpare et excute les dlibrations du Congrs et de sa commission permanente (Article 126). Il est responsable devant le Congrs : le prsident, une fois lu, fait un discours devant l'Assemble pour prsenter sa politique gnrale, et doit chaque anne prsenter un rapport devant le Congrs. Enfin, le Congrs peut renverser le gouvernement en dposant puis en votant une motion de censure (Articles 95 et 95[rf. ncessaire] de la loi organique) qui doit tre signe par au moins un cinquime des membres du Congrs et qui doit tre adopte ensuite la majorit absolue (soit au moins 28 voix). Les autres situations qui peuvent pousser la dmission du gouvernement avant la fin de son mandat ( savoir la fin de la mandature du Congrs) sont : dmission collgiale dcide la majorit absolue de ses membres ; dmission ou dcs du prsident du gouvernement ; dmission des membres d'une mme formation et de tous leurs suivants de liste. Lorsqu'un membre du gouvernement dmissionne ou meurt ( l'exception du prsident), il est immdiatement remplac par un autre membre de la liste dpose au dpart lors de l'lection du gouvernement42. Le 1er avril 2011, Harold Martin est lu prsident du 11e gouvernement issu de l'accord de Nouma. Cet excutif, comme l'avaient t ses deux prdcesseurs quatorze et vingt-neuf jours auparavant, est immdiatement dmissionnaire de fait, en raison de la dmission de l'ensemble des membres de la liste Caldonie ensemble ( l'exception de Philippe Goms et Philippe Dunoyer), et ne peut que grer les affaires courantes en attendant l'lection de son successeur qui doit avoir lieu dans un dlai de deux semaines (cependant le Congrs a vot un vu pour que ce nouveau scrutin ne soit pas organis avant que la loi organique soit rvise pour limiter la possibilit de dmission collective de membres du gouvernement). Le snat coutumier[modifier] Le snat coutumier est compos de seize membres dsigns par chaque conseil coutumier, selon les usages reconnus par la coutume, raison de deux reprsentants par aire coutumire de la Nouvelle-Caldonie. (article 137). Les conseils coutumiers[modifier] Un conseil coutumier est institu dans chaque aire coutumire. La composition de ce conseil est fixe selon les usages propres celle-ci. (article 149) Ces aires coutumires sont au nombre de huit43 Le conseil conomique et social[modifier] Le conseil conomique et social de la Nouvelle-Caldonie comprend trente-neuf membres (article 153) pour un mandat de 5 ans, savoir:

28 membres dsigns par des organisations professionnelles, des syndicats ou autres associations et organismes sociaux ou conomiques dans le cadre des Provinces dont :

16 pour la Province Sud (5 pour des organisations professionnelles que sont la Fdration patronale MEDEF-NC, la CGPME, le Syndicat des commerants de NouvelleCaldonie, l'Ordre des gomtres de la Nouvelle-Caldonie et le Syndicat des industries de la mine ; 5 pour des syndicats que sont l'USOENC, Force ouvrire, la CFE-CGC, la COGETRA-NC et la Fdration des syndicats des fonctionnaires, agents et ouvriers de la fonction publique ; 5 pour des associations porte culturelle ou communautaire que sont l'Association Marguerite qui organise des reconstitutions historiques, Avenir et solidarit indonsienne, les Amitis antillaises, l'Association de la jeunesse wallisienne et futunienne et la Fondation des Pionniers qui regroupe des Caldoches ; 1 pour le CTOS). 8 pour la Province Nord (3 organisations professionnelles sont reprsentes: le GIE Tourisme en Province Nord, la Socit minire du Sud Pacifique SMSP et le Groupe agricole des producteurs de la Cte Est GAPCE ; 2 syndicats que sont l'USTKE et le Syndicat des entreprises BTP du Nord ; 3 associations : le Conseil des femmes du Nord, l'association en l'honneur de Jacques Iekaw qui fut le 1er prfet mlansien et l'Association pour la sauvegarde de l'enfance, de l'adolescence et des adultes de Nouvelle-Caldonie). 4 pour celles des les Loyaut (l'association TaPeNe de promotion de la culture Nengone, savoir de Mar, le Comit du dveloppement du district de Wet Lifou, le Syndicat des pcheurs d'Ouva et l'Association foire agricole, artisanale et folklorique de Lifou).

2 membres dsigns par le Snat coutumier en son sein (actuellement Jean Ignace Kys, snateur coutumier pour l'aire Xaracuu et conseiller municipal FLNKS-UC de Boulouparis qui se trouve en Province Sud, et Octave Togna qui lui reprsente au Snat coutumier l'aire Djuba-Kapon qui est elle-aussi en Province Sud et qui fut le fondateur de la radio indpendantiste Radio Djiido puis directeur de l'ADCK). 9 personnes qualifies reprsentatives de la vie conomique, sociale ou culturelle du Territoire dsignes par le Gouvernement de la Nouvelle-Caldonie aprs avis des trois prsidents des Assembles de Province : Thierry Cornaille (directeur gnral de la Socit Immobilire de Nouvelle-Caldonie SIC, principal oprateur d'habitat social en Nouvelle-Caldonie, trsorier de l'association NC 2011 charge de l'organisation des Jeux du Pacifique en Nouvelle-Caldonie en 2011 et ancien directeur de l'IEOM de 2002 2006), France Debien (Rassemblement-UMP, ancien lu de l'Assemble de la Province Nord et du Congrs de 1999 2009, leveur caldoche ou broussard de Tmala Voh), Jean-Pierre Flotat (prsident du conseil d'administration de l'ISEE, ancien directeur de la Caisse d'pargne en Nouvelle-Caldonie de 1986 2006 et ancien prsident du conseil d'administration de l'OPT de 2007 2008), Pierre Hnin (Rassemblement-UMP, ancien conseiller municipal de Nouma de 1989 2008, mdiateur municipal de 2001 2008, membre d'associations et photographe professionnel), Martine Lagneau-Dassenoy (co-prsidente de la Fdration des industries de Nouvelle-Caldonie FINC en charge du social et de la formation, membre de la CGPME, ancienne dirigeante de l'entreprise d'imprimerie Artypo), Didier Poidyaliwane (4e vice-prsident du CES, directeur gnral par intrim de l'ADRAF), Gaston Gabriel Poiroi (1er vice-prsident du CES, membre du bureau du FLNKS, militant de l'UC et conseiller municipal d'opposition de Boulouparis en Province Sud), Yves Tissandier (prsident du CES, membre du Rassemblement-UMP, ancien secrtaire gnral de plusieurs institutions caldoniennes comme le Comit conomique et social, anctre du CES local, du Conseil coutumier, anctre du Snat coutumier, et de tous les excutifs locaux dirigs par Dick Ukeiw dans les annes 1980), Jeannette Walewene (responsable de la cellule du dveloppement social des tribus DST au dpartement social de la Direction des affaires sanitaires et sociales et des problmes de socit DASSPS de la Province Nord et employe du programme des affaires culturelles de la Communaut du Pacifique).

Il lit ensuite en son sein un bureau qui comprend un prsident (depuis mai 2010 il s'agit d'Yves Tissandier, nomm alors par le gouvernement de la Nouvelle-Caldonie en tant que personne qualifie), quatre viceprsidents, deux questeurs et un secrtaire.

Le conseil conomique et social est consult sur les projets et propositions de loi du pays et de dlibration du congrs caractre conomique ou social. cet effet, il est saisi pour les projets par le prsident du gouvernement, et pour les propositions, par le prsident du congrs.(Article 155) Signes identitaires[modifier]Articles dtaills : Signes identitaires de la Nouvelle-Caldonie et Citoyennet no-caldonienne.

L'article 4 du premier titre de la loi organique n 99-209 du 19 mars 1999 stipule : Il est institu une citoyennet de la Nouvelle-Caldonie dont bnficient les personnes de nationalit franaise qui remplissent les conditions fixes l'article 188. Ce dernier article prvoit notamment que seul les citoyens franais qui, au 8 novembre 1998, sont ns ou rsident depuis au moins 10 ans en Nouvelle-Caldonie, ou dfaut que leurs parents remplissement ces mmes conditions, peuvent tre inscrits sur les listes lectorales du territoire et participer ainsi aux lections organs sur celui-ci. L'article 5 du premier titre prvoit que : Des signes identitaires du pays, nom, drapeau, hymne, devise, graphismes des billets de banque devront tre recherchs en commun pour exprimer l'identit kanake et le futur partag entre tous.44 Ceux-ci doivent tre dfinis alors comme une marque de l'autonomie de la collectivit de Nouvelle-Caldonie, et non pas comme une accession l'indpendance. Un comit de pilotage sur les signes identitaires du pays (CPSIP), compos de 25 membres reprsentants les diffrentes tendances politiques ou religieuses, les syndicats, la socit civile et le monde associatif et dirig par Dw Gorodey, crivain kanak et vice-prsidente indpendantiste du gouvernement local, a t mis en place le 11 avril 2007. Cet organisme a depuis t charg de dfinir les modalits des concours lancs auprs des artistes locaux pour trois des cinq signes identitaires (l'hymne, la devise et le graphisme des billets de banque) et de dbattre sur les deux autres signes (drapeau et nom du territoire), plus sensibles tablir. Le 26 juin 2008, date commmorative de la signature des accords de Matignon (devenu jour fri), les choix dfinitifs pour l'hymne et la devise sont adopts par le gouvernement et prsents aux mdias. Il s'agit alors :

hymne propos : Soyons unis, devenons frres , de la chorale locale Mlodia, arrang par le chef de chur bulgare Plamen Tsontchev. Son refrain est chant la fois en franais et en nengone, langue kanake parle sur l'le de Mar proche du polynsien et considre comme l'une des plus faciles matriser pour des non locuteurs ; devise propose : Terre de parole, Terre de partage .

Un premier chantillon de billets a galement t prsent ce jour-l, le choix devant encore s'affiner. Enfin, ces signes devront encore tre approuvs par le Conseil d'tat et par le Congrs avant de devenir officiels45. Ces trois propositions ont t adoptes par le Congrs le 18 aot 2010 travers une loi de pays. Reprsentation nationale et europenne[modifier]Articles connexes : Liste des dputs de Nouvelle-Caldonie, Liste des snateurs de Nouvelle-Caldonie et Section Pacifique de la circonscription Outre-Mer.

La Nouvelle-Caldonie est subdivise depuis 1988 en deux circonscriptions lectorales lgislatives. La 1re comprend Nouma, l'le des Pins et les les Loyaut et est reprsente l'Assemble nationale par Gal Yanno (Rassemblement-UMP et membre du groupe UMP) depuis 2007, aprs l'avoir t de 1988 2007 par Jacques Lafleur (RPCR puis Rassemblement-UMP puis RPC, membre successivement des groupes RPR puis UMP). La 2e circonscription regroupe l'ensemble de la Grande Terre hors-Nouma et les les Belep et a pour dput depuis 1996 Pierre Frogier (RPCR puis Rassemblement-UMP, membre successivement des groupes RPR puis UMP), qui a succd Maurice Nnou (RPCR, membre du groupe RPR) en place de 1988 son dcs en 1996. La Nouvelle-Caldonie est galement reprsente au Parlement national par un snateur, savoir Simon Loueckhote (LMD, ancien RPCR puis RPC, membre du groupe UMP au Snat)

depuis 1992. Le nombre de snateurs pour la Nouvelle-Caldonie sera port deux partir des lections snatoriales qui doivent se tenir en 2011. La Nouvelle-Caldonie dispose aussi de deux reprsentants au Conseil conomique, social et environnemental national. Il s'agit tout d'abord de Marie-Claude Tjibaou (FLNKS-UC), veuve de l'ancien dirigeant indpendantiste Jean-Marie Tjibaou et prsidente du conseil d'administration de l'Agence de dveloppement de la culture kanake (ADCK), en tant que membre du groupe des personnalits qualifies dans le domaine conomique, social, scientifique et culturel, nomme par dcret du Conseil des ministres la demande du Premier ministre (alors Jean-Pierre Raffarin) en septembre 2004. Toutefois, Marie-Claude Tjibaou est conseillre conomique et sociale depuis septembre 1999, ayant ainsi t auparavant membre du Groupe des reprsentants de l'Outre-mer de 1999 2004 aprs avoir t nomme par dcret du Conseil des ministres sur proposition du secrtaire d'tat charg de l'Outre-mer d'alors ( savoir Jean-Jack Queyranne). Le second conseiller conomique, social et environnemental reprsentant la Nouvelle-Caldonie est Bernard Paul (Rassemblement-UMP), membre du Groupe de l'Outre-mer depuis sa nomination en Conseil des ministres sur proposition de la ministre de l'Outre-mer Brigitte Girardin en septembre 2004. Il a t prsident du Conseil conomique et social de Nouvelle-Caldonie d'avril 1998 avril 2005. Pour les lections europennes, la Nouvelle-Caldonie fait partie de la circonscription Outre-mer qui envoie trois dputs au Parlement europen depuis 2004, et plus particulirement en son sein de la section Pacifique cre en 2009 avec un sige. Le reprsentant de cette section est Maurice Ponga, Kanak anti-indpendantiste membre du Rassemblement-UMP et lu sur la liste UMP lors des lections du 7 juin 2009. La NouvelleCaldonie avait dj compt un dput europen entre 1989 et 1994 en la personne du snateur kanak et RPCR Dick Ukeiw. Reprsentants de l'tat[modifier]Le Haut-Commissaire de la Rpublique[modifier]

Article dtaill : Haut-commissaire de la Rpublique en Nouvelle-Caldonie.

L'tat est reprsent en Nouvelle-Caldonie par un haut-commissaire de la Rpublique, qui a rang de prfet et est nomm par dcret du prsident de la Rpublique dlibr en Conseil des ministres (Article 200 de la loi organique). Depuis l'Accord de Nouma, les prrogatives du haut-commissaire sont nettement moindres qu'auparavant : seul chef de l'excutif de 1989 1999, il se contente depuis lors de faire publier les lois de pays avec le contreseing obligatoire du prsident du gouvernement. La loi organique dfinit son rle, l'article 200, ainsi rdig : Le haut-commissaire veille l'exercice rgulier de leurs comptences par les institutions de la Nouvelle-Caldonie et des Provinces et la lgalit de leurs actes . Il est surtout charg d'organiser et de grer les services relevant des pouvoirs rgaliens de l'tat : les relations extrieures, le contrle de l'immigration et des trangers prsents sur le Territoire, la monnaie (donc le Trsor public qui contrle des recettes et des dpenses de l'tat dans le territoire) et les changes, la dfense (il peut ainsi notamment dclarer l'tat d'urgence aprs avoir consult le gouvernement de la Nouvelle-Caldonie), mais surtout la justice, la fonction publique de l'tat, ainsi que le maintien de l'ordre et de la scurit civile. C'est le haut-commissariat notamment qui dcide de dclencher les diffrents niveaux d'alerte en cas de cyclone et le haut-commissaire prside les cellules de crise en cas de catastrophes naturelles ou d'vnements climatiques. Il est enfin prsident du Conseil des Mines46. Le haut-commissaire est actuellement Albert Dupuy, depuis le 2 novembre 2010 (nomm le 6 octobre prcdent). Le Haut-commissaire envoie pour le reprsenter et relayer les services du haut-commissariat des Commissaires Dlgus de la Rpublique (CDR), qui ont rang de sous-prfets, dans trois subdivisions administratives qui correspondent aux trois Provinces. Ils ont respectivement leurs bureaux La Foa en Province Sud (avec une antenne Nouma) charg essentiellement de traiter des dossiers relatifs aux communes de Brousse, Kon en Province Nord (avec une antenne Poindimi) et W sur Lifou pour les les Loyaut47.

Le Vice-Recteur[modifier]

Sur le plan de l'ducation, la Nouvelle-Caldonie forme un vice-rectorat avec sa tte un vice-recteur nomm par dcret par le prsident de la Rpublique. Il s'agit depuis aot 2008 d'Ives Melet. Du fait de sa spcificit, de son faible poids dmographique et de son loignement, le vice-rectorat n'est pas habilit assurer lui-mme la correction des examens et concours nationaux, l'exception notable du diplme national du brevet et des diplmes universitaires traditionnels. Ainsi, le baccalaurat et les concours de l'enseignement, notamment, sont corrigs en France mtropolitaine auprs d'une acadmie de rattachement. Toutefois, le vice-rectorat gre directement les inscriptions ces diplmes et se charge de les remettre48. De plus, l'enseignement primaire est dsormais une comptence locale, le vice-rectorat continue grer avant tout le secondaire (mme si celui-ci est en cours de transfert, le recrutement des enseignants, par le biais des concours, le gros de leurs salaires et l'essentiel des programmes resteront fixs par l'tat) et le suprieur, qui relvent encore de l'tat.

Dfense[modifier]

Le btiment de transport lger Jacques Cartier et le patrouilleur La Moqueuse, leur poste d'amarrage de la base Chaleix de Nouma. La Nouvelle-Caldonie dispose de plusieurs bases militaires importantes, notamment sur le plan naval et aronautique. Les forces armes de Nouvelle-Caldonie (FANC) sont en tout composes d'environ 2 000 hommes et femmes, dont 220 civils, tous corps confondus mais hors service militaire adapt (le groupement du service militaire adapt de Nouvelle-Caldonie GSMA-NC emploie environ 300 militaires inter-armes49) et hors gendarmerie (830 personnels, 33 brigades territoriales plus celle de Nouma, 2 hlicoptres cureuils, 500 vhicules et 21 embarcations50). Ils sont diriges par un commandant suprieur (COMSUP) qui a gnralement au moins le grade de gnral de brigade. Depuis aot 2009, il s'agit du gnral Olivier Tramond. Il est second par trois adjoints, un pour chaque arme (depuis 2008 colonel Hugues de Hauteclocque pour l'arme de terre, capitaine de vaisseau Philippe Long pour la marine et colonel JeanPascal Delcourt pour l'arme de l'air) L'arme de terre en Nouvelle-Caldonie dispose de 990 hommes et femmes rpartis en 7 compagnies et en 3 bases du rgiment d'infanterie de marine du Pacifique - Nouvelle-Caldonie (Plum au Mont-Dore, Nouma et Nanda Bourail)51. La marine fait stationner ou emploie en Nouvelle-Caldonie 592 hommes et femmes, dont 51 civils. La flotte est constitue de deux Patrouilleurs de type P400 (La Glorieuse P686 et La Moqueuse P688), du Btiment de transport lger Jacques Cartier-L9033 et de la Frgate de surveillance (FS) de Classe Floral Vendmiaire - F73452. L'arme de l'air comprend 167 personnes servant notamment sur avions (3 Casa Cn 235) et sur hlicoptres (1 Fennec et 4 Puma)53 au sein de l'escadron de transport outre-mer 00.052 "Tontouta". Cet escadron est le plus important de ce type outre-mer.

Diplomatie et Coopration rgionale[modifier]

La Nouvelle-Caldonie est membre des deux principales organisations rgionales : la Communaut du Pacifique (CPS, dont le secrtariat gnral sige Nouma) et le Forum des les du Pacifique (membre associ, avec la Polynsie franaise). Elle est galement membre du Conseil des Jeux du Pacifique (CJP) et de l'Association des Pays et Territoires d'Outre-mer (OCTA). Les reprsentants des institutions nocaldoniennes participent aux sommets triannuels France-Ocanie organiss depuis 2003, et dont la troisime dition s'est droule en 2009 Nouma. Le FLNKS est membre du Groupe mlansien Fer de lance depuis 1990. Si les relations extrieures restent de la comptence de l'tat franais, le Territoire peut mener lui-mme des actions de coopration rgionale directe avec les pays voisins du Pacifique. Celle-ci n'a pris rellement forme qu'avec le Vanuatu, avec un premier accord relatif au dveloppement de la coopration gnrale de cet tat avec la Nouvelle-Caldonie le 19 novembre 2003, suivi par une conventions de coopration signes par l'tat franais, le gouvernement de la Nouvelle-Caldonie et celui du Vanuatu le 25 fvrier 2002, et de deux passes directement entre la Nouvelle-Caldonie et le Vanuatu successivement le 26 juin 200654 et le 16 fvrier 201055. Les relations avec l'Australie ont galement t renforces, notamment lors d'une visite officielle du 9 au 11 mars 2010 d'une dlgation emmene par le Haut-commissaire de la Rpublique Yves Dassonville et le prsident du gouvernement de la Nouvelle-Caldonie Philippe Goms et comprenant huit personnes, dont les prsidents des trois provinces (Pierre Frogier, Paul Naoutyine et Nko Hnepeune) et celui du Congrs (Harold Martin). Il s'agissait d'une premire historique de par le nombre de participants ce dplacement. Ils rencontrent notamment le Premier ministre australien de l'poque Kevin Rudd. Le prsident du gouvernement, le Haut-commissaire et les trois dirigeants provinciaux signent avec le ministre australien de l'Environnement et des Arts une dclaration en faveur de la gestion durable de la mer de Corail le 10 mars 201056. Plusieurs pays trangers sont reprsents en Nouvelle-Caldonie par l'intermdiaire d'un consul qui est rattach son ambassade de tutelle qui elle sige Paris. Il y a ainsi douze consulats Nouma, dont 4 dits gnraux (ceux d'Australie57, de Nouvelle-Zlande58, du Vanuatu et d'Indonsie) et 8 consulats dits honoraires (ceux d'Allemagne, de Belgique, de Grande-Bretagne, d'Italie, du Japon, des Pays-Bas, des Philippines et de Suisse)59. Il s'agit gnralement de pays qui disposent de communauts plus ou moins importantes implantes sur le Territoire. Au dbut du mois d'octobre 2010, le gouvernement de la Nouvelle-Caldonie finalise avec le ministre des Affaires trangres Paris le processus de recrutement (au dbut 2011 travers des preuves crites et un grand oral), de formation (d'un an, de septembre 2011 septembre 2012, l'IEP de Paris en partenariat avec le Quai d'Orsay), puis de positionnement ( partir de janvier 2013) de reprsentants consulaires . Ceux-ci seront chargs de porter la voix propre de la Nouvelle-Caldonie dans les cinq ambassades franaises en Ocanie (en Australie, en Nouvelle-Zlande, au Vanuatu, en Papouasie-Nouvelle-Caldonie et aux Fidji), comme prvu par l'Accord de Nouma60.

Courants politiques[modifier]Article dtaill : Politique en Nouvelle-Caldonie.

Le clivage traditionnel est celui qui oppose les courants kanaks indpendantistes et socialistes contre les courants caldoches loyalistes (parfois de droite). Ce clivage ethnique, quoiquiniti par les revendications identitaires des annes 1970, est principalement issu des vnements politiques qui ont marqu les annes 1980 (1984-1988). Ce paysage se diversifie au fur et mesure que lenjeu est, plus que le statut de ces les, sa gestion. Il est noter que la grande majorit des populations non-europennes et non-mlansiennes (les Polynsiens, les Asiatiques ou autres) sont anti-indpendantistes. Il existe cependant une faible minorit de caldoches indpendantistes (Franois Burck, auparavant Maurice Lenormand) ; tout comme il existe un pourcentage non ngligeable, de Kanaks anti-indpendantistes (Simon Loueckhote, Dick Ukeiw, Hilarion Vendgou, Maurice Ponga).

conomie[modifier]Article dtaill : conomie de la Nouvelle-Caldonie.

Paysage minier L'conomie de la Nouvelle-Caldonie est l'une des plus fortes et des plus dynamiques de l'outre-mer franais, avec un PIB estim un peu moins de 6,5 milliards d'euros en 2007, soit un PIB par habitant particulirement lev (estim 26 500 en 2007), suprieur ceux de pratiquement tous les tats et territoires du Pacifique insulaire (dont la Nouvelle-Zlande) et comparable ceux de la plupart des rgions mtropolitaines. Le taux de chmage est de seulement 4,8 % et la croissance conomique de 5,5 % pour l'anne 2008. Ce dynamisme conomique est li aux ressources du sous-sol. La Nouvelle-Caldonie dtient entre 20 % et 30 % des rserves mondiales connues de nickel61. Celui-ci est extrait de la garnirite, minerai devant son nom Jules Garnier qui l'a dcouvert en 1864 sur l'le. La prsence de ce minerai est due des roches appeles ophiolites, constitues de pridotite altre en serpentine, qui finit par donner de la garnirite62. Elle dispose d'une Zone conomique exclusive de 1,74 million de km. Si l'conomie locale a souffert de la baisse des cours de ce mtal dans les annes 1990, elle connat, depuis le dbut des annes 2000, un lan conomique particulirement important, d au redressement de ces cours (du fait de la hausse de la demande en fer, le nickel tant un composant qui entre dans la fabrication d'aciers inoxydables) mais aussi l'important apport d'investissements lis aux deux grands projets de construction d'usine : Goro Nickel dans le sud par Inco et Koniambo dans le nord par une coopration entre le groupe local des Socits des Mines du Sud Pacifique et le gant canadien Falconbridge. Le nickel reprsente le principal produit d'exportation (les produits miniers reprsentaient prs de 94 % des exportations en 2006), sans pour autant tre la ressource dominante au sein du PIB no-caldonien (18 % en 2007). Cependant, le groupe canadien Falconbridge obtient une concession pour de nombreuses annes. L'agriculture est relativement peu dveloppe du fait du manque de terre cultivable et d'un mode de production rest largement vivrier, notamment dans le cadre de la culture traditionnelle par les Kanaks des taros et ignames. Le territoire doit donc importer des denres alimentaires, faute d'autosuffisance (12 % des importations en 2006). L'levage (surtout de bovins) par contre est particulirement bien implant, notamment dans les grandes plaines herbeuses et les savanes de la cte ouest de la Grande Terre, et permet la Nouvelle-Caldonie d'tre pratiquement autosuffisante dans son approvisionnement en viande. Par contre, l'archipel ne ralise pratiquement pas de produits laitiers, tant oblig de se fournir chez les deux gros producteurs voisins : l'Australie et la Nouvelle-Zlande. Enfin, l'aquaculture de la crevette est un secteur en dveloppement et essentiellement destin l'exportation vers les marchs porteurs d'Europe ou du Japon. Les autres sources de revenu du territoire sont :

le tourisme, en provenance de France mtropolitaine, du Japon, de l'Australie et de NouvelleZlande. Ce secteur reste encore largement embryonnaire (avec moins de 225 000 touristes accueillis en 2007, dont 120 000 croisiristes) et ne reprsente que 4 % du PIB du territoire ; les transferts financiers depuis la mtropole, qui restent une donne fondamentale, comme dans les autres territoires ultramarins, de l'conomie caldonienne, reprsentant 16% du PIB du territoire en 2007.

Il n'y a pas de TVA, taxe foncire, taxe d'habitation et taxe sur la plus-value immobilire63.

Infrastructures[modifier]Sant[modifier]Article dtaill : Sant en Nouvelle-Caldonie.

Le systme de Sant de la Nouvelle-Caldonie est complet, et d'un quivalent au reste de la France. Le territoire compte sept centres hospitaliers, rpartis entre trois tablissements publics, dont cinq dans le Grand Nouma (quatre du centre hospitalier territorial CHT et un centre hospitalier spcialis CHS) et deux en Province-Nord (Centre hospitalier du Nord CHN).

Science et ducation[modifier]ducation[modifier]Article dtaill : ducation en Nouvelle-Caldonie.

Le systme ducatif est le mme que dans le reste de la France, avec quelques adaptations lies au statut et la formation des enseignants du primaire, de comptence locale, au contenu pdagogique pouvant tre enrichi par les diffrentes collectivits pour y intgrer les spcificits culturelles, historiques et gographiques du Territoire, et au calendrier scolaire. En effet, la Nouvelle-Caldonie (avec La Runion, la Polynsie franaise,Wallis-et-Futuna ) , fait correspondre ses grandes vacances avec la saison chaude, ce qui fait que son anne scolaire s'chelonne de fin fvrier ou dbut mars la fin dcembre. Science et recherche[modifier]Article dtaill : Science et recherche en Nouvelle-Caldonie.

Il existe plusieurs institutions de recherche, bases principalement Nouma et touchant essentiellement la biodiversit, l'environnement, la biologie et la gologie, le nickel, l'ocanographie, l'histoire, l'anthropologie, la sociologie et la linguistique des langues Kanak.

nergie et gestion de l'environnement[modifier]nergie[modifier]Article dtaill : nergie en Nouvelle-Caldonie.

Le taux de dpendance nergtique de la Nouvelle-Caldonie tait en 2008 de 94,9 % et tait estim pour 2009 95,7 %. Il a toujours t suprieur 90 % (son minimum, atteint en 1988), et est depuis 1991 gal ou au-dessus de 94 %64. La consommation d'lectricit est d'environ 1 800 GWh chaque anne depuis 2005, dont environ les deux tiers concernent la seule SLN. La qualit du service de distribution publique s'est amlior depuis les annes 1980, avec une puissance de pointe d'environ 120 MW en 2009 (il tait d'un peu moins de 50 MW en 1988, 80 MW en 1997 et 100 MW en 2003)65. Les deux distributeurs sont EEC (filiale de GDF Suez, concessionnaire Nouma, au Mont-Dore, Dumba, Lifou, Bourail, Koumac et KaalaGomen) et Enercal (pour le reste du territoire, soit 26 communes). La production d'lectricit (hors photovoltaque) tait en 2009 de 1 944 074 MWh. Plus des trois quarts (77,4 %) est issu de 22 centrales thermiques flamme (4 principales : SLN-Doniambo fioul et Ducos avec TAC krosne Nouma, Jacques-Iekaw de Npoui avec fioul Poya et Prony-nergies charbon au Mont-Dore, et 18 petites centrales thermiques autonomes moteur diesel : Comagna l'le des Pins, le Ouen au Mont-Dore, Nouma, Borendy et Kouar Thio, Katricoin Moindou, W Lifou, Tadine Mar,

Ouengh Ouva, Waala aux les Belep, Tiari et village Ougoa, Tiabet, Arama et village Poum, Poubo, Caavatch Hienghne, Ouat Pouembout). Ceci, ainsi que la consommation des particuliers lie notamment un parc automobile important, explique de fortes importations d'hydrocarbures (29,041 milliards de Francs pacifique CAF en 2009, et environ 13 % du cot des marchandises entrant en NouvelleCaldonie) et de charbon (1,881 milliards CAF en 2009)66. Vient ensuite l'hydrolectrique qui reprsente un peu plus du cinquime (20,4 %) de la production avec 12 barrages (dont le principal, avec une puissance de 68 MW et une production annuelle moyenne de 307 GWh, Yat, suivi de ceux de Naoua et de la T Houalou et de 9 micro-centrales hydrolectriques MCH : Ougal et village Poubo, Borendy et Kouar Thio, Gohapin Poya, Caavatch Hienghne, Wadiana Yat, Katricoin Moindou et Ouat Pouembout). L'olien pour sa part constitue 2,1 % de ce total avec fermes oliennes (Mont Ngandi avec 15 Vestas et ole-Prony I, II, III et Mont-Mau de respectivement de 10, 21, 20 et 15 Vergnet au Mont-Dore ; Lex Lifou avec 9 Vergnet67 ; Mwir lle des Pins avec 3 Vergnet68 ; Kafeate I et II de Voh avec respectivement 22 et 20 Vergnet69). Une centrale au biocarburant (huile de coprah) existe depuis 2004 Ouengh sur l'le d'Ouva : sa production tait de 209 MWh (0,01 %) en 2005, 101 MWh (0,005 %) en 2006, 1 MWh (0,00005 %) en 2007, et de trs faible teneur par la suite. La puissance totale de ces installations lectriques taient en 2009 de prs de 500 MW70. Le photovoltaque reste souvent limit aux sites isols ou habitations de particuliers et peu raccords au rseau gnral. Des centrales hybrides ont t installes l'le Ouen (N'Gi et Ouara) par EEC71 et sur les lots de Yenghbane et Yand Poum par Enercal. Cette dernire exploite galement une petite ferme solaire Tadine sur Mar (200 kW). Mais la principale infrastructure, premire centrale solaire au sol de Nouvelle-Caldonie, est celle Helios-Bay de La Tontouta Pata (9 560 panneaux solaires et 239 structures pour 17 000m de capteurs, une puissance installe de 2,1 MWc et une capacit de production de 3 000 MWh par an)72. Gestion de l'environnement[modifier]Article dtaill : Protection de l'environnement en Nouvelle-Caldonie. Cette section est vide, insuffisamment dtaille ou incomplte. Votre aide est la bienvenue !

Transports[modifier]Article dtaill : Transport en Nouvelle-Caldonie.

L'aroport international de Nouma - La Tontouta Les rseaux de transport en Nouvelle-Caldonie sont soumis un certain nombre de contraintes gographiques : l'insularit, l'aspect relativement tendu de l'le principale, la prsence de la Chane centrale. S'y ajoute l'absence d'alternative la route dans les transports intrieurs, l'exception des liaisons maritimes inter-les. La Nouvelle-Caldonie possde plusieurs oprateurs de transport en commun publics, possessions soit du Territoire, soit des provinces, soit des communes. Il existe plusieurs rseaux de bus publics dont les

plus importants en termes de trafic et en nombre de passagers restent ceux de la ville de Nouma (Karua Bus) et du Grand Nouma (CarSud). En termes de transport arien, deux compagnies locales ont t cres : Aircalin pour les vols internationaux et Air Caldonie (Aircal) pour les vols locaux. L'aroport Nouma - La Tontouta, situ sur le territoire de Pata, est la principale porte donnant sur l'extrieur en tant que seul aroport international de l'archipel. L'aroport de Magenta, Nouma, est la plateforme centrale du rseau domestique. Le rseau local est compos de neuf arodromes dont les infrastructures ne sont pas capables d'accueillir plus que des avions court-courrier : l'le des Pins, l'le de Tiga, l'aroport de Kon, de Koumac, de Mar (La Roche), de Lifou, d'Ouva, de Touho et enfin celui de Nouma-Magenta. Le dplacement entre les les reste essentiellement effectu en bateau.

Culture[modifier]Infrastructures culturelles[modifier]La plupart des infrastructures culturelles sont concentres sur le chef-lieu de la Nouvelle-Caldonie, Nouma. On y trouve notamment :

les Archives territoriales dans la presqu'le de Nouville, ct du campus universitaire73, Deux bibliothques : la bibliothque Bernheim, installe dans un btiment de style colonial ayant servi de pavillon de la Nouvelle-Caldonie lors de l'Exposition universelle de 1900 Paris, dmont et reconstruit Nouma, en bordure du centre-ville, par l'homme d'affaires philanthrope Lucien Bernheim pour servir de bibliothque-muse la colonie ( partir d'une collection de livres runies entre 1871 et 1874 par le gouverneur de La Richerie). En 1971, le muse est dplac sur un site qui lui est propre, au Quartier-Latin, et la bibliothque est agrandie d'un deuxime btiment en 198174, la mdiathque municipale de Rivire-Sale a t ouverte en octobre 2000 dans le quartier populaire dont elle tire son nom, au nord de Nouma75,

Quatre muses : le muse de Nouvelle-Caldonie, cr en 1971 partir des collections jusqu'alors exposes la bibliothque Bernheim et de divers apports, il est consacr l'archologie et l'ethnologie des populations ocaniennes, essentiellement de la population kanake (sculptures anciennes, totems, masques funraires, poteries, parures, bijoux, monnaies kanaks, sagaies, flches faitires, reproduction de pirogues et d'une grande case installe dans sa cour intrieure) mais aussi avec des uvres provenant d'autres socits insulaires du Pacifique, notamment de Papouasie-Nouvelle-Guine, Wallis-et-Futuna, Vanuatu ou Fiji76. le muse de la Ville de Nouma, fond en 1996 et install dans un btiment de style colonial rcemment rnov, en bordure de la place des Cocotiers. Celui-ci avait, par le pass, servi tout d'abord de local la Banque Marchand, premire banque locale, de 1874 1880, puis, aprs la faillite retentissante de cet tablissement financier, d'htel de ville de 1880 197574. Il accueille plusieurs objets retraant l'histoire du chef-lieu de la Nouvelle-Caldonie de sa cration en 1854 nos jours, issus de plusieurs collections prives (dont celle de la Socit Le Nickel), mais aussi deux expositions permanentes : une au sous-sol sur la Nouvelle-Caldonie dans la Grande Guerre et la seconde l'tage sur la Seconde Guerre mondiale. le Muse d'histoire maritime, inaugur le 4 octobre 1999 dans les locaux de l'ancienne gare maritime sur les quais du port, l'entre de Nouville, et cr l'initiative de deux associations de passionns d'archologie sous-marine : Fortune de mer (au champ d'action limit aux eaux territoriales no-caldoniennes) et Salomon (qui s'intresse au mystre de la disparition du navigateur Jean-Franois de La Prouse prs de l'le de Vanikoro

aux les Salomon en 1788). Le muse expose ainsi de manire permanente, sur 600 m, les dcouvertes des diffrentes campagnes de fouilles ralises par ces deux associations, selon 6 thmes : les premiers navigateurs (sur les techniques de navigation des premiers peuples ocaniens), l're des grands dcouvreurs, aventuriers et commerants (sur les santaliers et baleiniers du dbut du XIXe sicle), de Port-de-France Nouma, sur la route du nickel et au temps des Amricains. cela s'ajoute des expositions temporaires, installes l'tage du btiment77, le muse du Bagne, install dans l'ancienne boulangerie en pierre du bagne sur la presqu'le de Nouville, qui passe pour tre le plus ancien btiment construit par l'administration pnitentiaire sur ce site, a t cr par l'association Tmoignages d'un pass . Il n'est pas ouvert en permanence, mais se visite la demande et est le point de dpart d'un tour guid des diffrentes infrastructures du bagne de Nouville : la chapelle, les anciens ateliers qui abritent aujourd'hui le dpartement de droit, conomie et gestion de l'universit de la Nouvelle-Caldonie, l'ancien magasin aux vivres devenu le thtre de l'le, l'ancien hpital du marais et actuel CHS Albert-Bousquet, la ferme Nord et la laiterie78,

Deux thtres, grs par le Centre d'Art de la Ville de Nouma : le Thtre de l'le, ouvert en 2000 dans un difice massif en pierre taille du bagne de Nouville construit en 1875 pour servir de cathdrale (fonction qu'il n'a jamais remplie) et qui a t successivement un magasin aux vivres de la pnitentiaire, lieu d'levage de vers soie partir de 1930, salle de bal, centre de regroupement des prisonniers partir de 1940 et salle de cinma et de spectacle partir de 1970. Entirement ramnag par la ville de Nouma partir de 1994 pour le faire rpondre aux normes acoustiques et d'organisation de l'espace (avec une salle de 354 places et l'amnagement de coulisses) d'un thtre moderne. Dominant la mer, il est voisin du campus universitaire et des archives territoriales79, le thtre de Poche est une salle de spectacle de petite taille et au caractre intimiste, et fait partie des locaux du Centre d'Art installs en 1996 dans les btiments de l'ancienne prison civile, ct du palais de Justice. Le Centre d'Art, outre des locaux administratifs, accueille galement des salles d'expositions et de rptitions mises disposition des troupes de thtre, chora