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1 Nouvelles fantastiques Classes de 4èmes B C D Collège Les Capucins 2016 Enseignante : Madame SABOURIN - LHOMME

Nouvelles fantastiques - Collège Les Capucins

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Nouvelles fantastiques Classes de 4èmes B C D

Collège Les Capucins

2016

Enseignante : Madame SABOURIN - LHOMME

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L’élève

La mère de Mathéo était très curieuse. Un jour, précisément le 8 juillet, elle entra dans la chambre

de son fils et décida de la ranger. En nettoyant son bureau, elle trouva un journal qu’elle n’avait jamais vu

auparavant. Elle le prit dans ses mains, l’ouvrit et commença à le lire :

« Cher journal, nous sommes le lundi 25 juin et tu sais bien que je suis un très mauvais élève et

qu’il faut que je me rattrape avant les vacances. Il ne me reste plus que trois semaines et je n’ai toujours

pas commencé à travailler. Je ne sais pas quoi faire, enfin si, mais c’est risqué ! Mon idée est de rester au

collège cette nuit et de récupérer les réponses au devoir de mathématiques. Je préfère y aller seul afin de

ne pas causer d’ennuis. Maman ne devra jamais savoir cela ! »

A ces mots, la mère de Mathéo fut choquée. Elle pensait que tout allait bien, mais non, son fils, son

propre fils lui avait menti en lui annonçant qu’il partait dormir chez Jules. Mais il était trop tard, son

enfant avait écrit ces phrases deux semaines plus tôt.

Elle lut aussitôt la suite :

« Je suis resté caché dans le collège et je me suis dirigé vers le salle des professeurs. Etant arrivé, je

me suis avancé vers la fenêtre pour admirer les flocons et j’ai distingué une silhouette qui marchait dans

la cour. Cette forme m’a aperçu et s’est dirigée immédiatement vers la salle où je me trouvais. J’ai eu très

peur que ce soit un professeur ou un élève qui me dénonce. L’ombre est entrée dans la pièce qui est

devenue instantanément glaciale, je frissonnais quand l’ inconnu qui se trouvait en face de moi m’a

demandé comment je m’appelais. Je lui ai répondu et lui ai expliqué ce que je voulais faire, je lui ai

demandé son nom. Il m’a appris qu’il se nommait Eric et qu’il ne fallait pas avoir peur de lui. Je lui ai dit

que je ne l’avais jamais vu au collège et, étrangement, il m’a garanti qu’il y était depuis longtemps. On a

parlé quelques heures et il est devenu mon ami.

Nous avons choisi de chercher les réponses au devoir ensemble, nous avons trouvé le casier du

professeur de mathématiques et j’ai cherché le code de son cadenas quand j’ai surpris mon nouvel ami

passer sa main à travers le métal du casier et la ressortir les doigts refermés sur une liasse de feuilles

plus ou moins importantes, je l’ai vu les feuilleter puis les reposer et en sortir des nouvelles, je l’ai

observé pendant dix minutes avant qu’il ne s' arrête et il m'a tendu une feuille où il était marqué "

correction du D.M". Il m'a dit:

"Voilà, je l'ai et je peux savoir pourquoi tu m'as regardé bizarrement?

-Tu es un fantôme? lui demandai-je complètement bouleversé par ce qui venait de se passer.

-Tu croyais que j'étais quoi, me répondit-il."

J'ai commencé à trembler, j'ai senti la peur s'emparer de moi, celui que, quelques secondes

auparavant, je considéris comme mon ami, était devenu un monstre à mes yeux. J’ j'ai voulu courir mais

mes jambes, tremblantes ne m'obéissaient plus, j'ai respiré difficilement et je recouvrai d'un coup l'usage

de mes jambes. J'ai couru dans les couloirs et je suis sorti en trombes du collège. Heureusement que ma

maison était toute proche car avec la neige qui était tombée les températures étaient négatives. Je suis

rentré chez moi sans faire de bruit et suis allé me coucher. Encore secoué par les évènements, j'ai mis

quelques minutes à me calmer puis l'effet produit par l'adrénaline s'est dissipé et j'ai sombré dans le

sommeil.

Le lendemain, cher journal, lorsque je me suis levé, j'ai cru avoir fait un mauvais rêve mais quand

je me suis habillé et que j'ai retrouvé dans la poche arrière de mon jean la correction du devoir pliée en

quatre, j'ai eu le souffle coupé et j'ai commencé à me poser des questions. Puis ma mère m'a appelé pour

le petit déjeuner. J'ai rangé le document et l'ai oublié immédiatement. »

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La mère de Mathéo cessa sa lecture, abasourdie, et se pencha vers le tiroir mentionné dans le petit

carnet, l'ouvrit puis le mit sens dessus-dessous sans pour autant trouver la feuille de correction. Elle

rangea le journal là où elle l'avait trouvé et sortit de la chambre.

L’incroyable histoire de Bobby et des soldats condamnés

Il y a quelques années de cela, il m’arriva, à moi, Bobby, une chose extraordinaire. Tout commença

en France à Pidel. Cette nuit-là, j’avais fait un rêve étrange où j’avais traversé un passage mystérieux qui

me conduisit dans un village désert où le silence régnait. J’entendais seulement siffler le vent qui passait

entre les impacts de balles sur les façades des maisons. Soudain, des soldats fantomatiques sortirent des

petits pavillons de fortune. Le temps n’était pas clément avec ces nuages dans le ciel qui faisaient prédire

l’arrivée d’une averse orageuse.

Je me réveillai puis j’allai prendre mon petit déjeuner avec ma sœur qui faisait tout pour

m’énerver, je sortis de chez moi et pris ma bicyclette pour aller voir mes amis, je m’arrêtai pour

reprendre mon souffle près du puits de Jean.

Puis, je me retournai et j’aperçus le tronc d’un arbre, comme s’il était criblé de balles de fusil :

c’était exactement le même arbre que dans mes rêves. Je m’approchai de celui-ci et vis que les impacts

formaient une flèche pointée dans une direction précise : je reconnus instantanément cet endroit rempli

d’arbustes ainsi que le sol tapissé d’une épaisse couche de feuilles d’une couleur bleutée, comme si elle

était fantomatique. Je me demandai d’abord pourquoi j’apercevais des endroits que j’avais déjà vus dans

mes rêves et continuai ma route vers le chemin que j’avais emprunté dans mon sommeil. Je trébuchai à

cause d’une racine aussi bleutée que la couche de feuilles : plus j’avançais dans la forêt et plus ma vision

se troublait et devenait bleue. Avant que je ne remarque totalement le « monde » en bleu, je me

demandais si j’étais dans un rêve, alors je me pinçai pour le savoir, mais je sentis la douleur. Je pris alors

peur et je m’enfuis chez moi, terriblement choqué et très intrigué. Je ne l’avais pas immédiatement

remarqué mais ma vision s’était totalement rétablie comme si tout cela n’avait jamais existé.

Le lendemain matin, intrigué, je sautai dans mes vêtements et marchai d’un pas lent vers le

chemin mystérieux : comme la première fois, ma vision se troubla et je distinguai le monde en bleu, de

nouveau. J’aperçus au loin, un chat qui dormait sur une pierre, il était tout aussi bleu que le reste, et d’un

coup, il disparut. Cette fois-ci je n’avais plus peur, j’avais envie de comprendre ce mystère. Plus loin, dans

le chemin, je distinguai une sorte de miroir à moitié cassé, je me regardai dedans et je vis que mes

cheveux volaient au vent alors qu’il n’y avait aucun souffle d’air, c’était comme si j’étais en train de nager.

Après m’être regardé un long moment dans la glace, je repartis vers le village mystérieux. Arrivé

près de l’endroit désert, je regardais l’ensemble du décor, et je m’aperçus que tout était semblable à mon

rêve, dans les moindres détails. Je ressentais les mêmes émotions, d’un seul coup, le scénario de mes

rêves se rejouait, les spectres sortirent des maisons. Je pris peur une seconde fois et m’enfuis du village

les jambes à mon cou. Des crampes me parcourraient tout le corps puis j’allai chercher mes amis et leur

montrer ma découverte incroyable.

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Ensuite, je retournai au village mystérieux avec Eddy et Jackson, mais sur le chemin, je remarquai

que ma vision ne se troublait plus du tout. Nous avons continué notre route jusqu’au village fantôme,

mais arrivés là-bas, je me rendis compte que celui - ci avait disparu, il s’était volatilisé, mes amis me

traitèrent donc de menteur et nous repartîmes chez nous.

Le lendemain, intrigué par ce qu’il s’était passé la veille, j’empruntai le chemin mystérieux et ma

vision recommença à se troubler une nouvelle fois puis le « monde » était redevenu bleu…

Rêve ou réalité ?

En ce doux matin d’automne, je me réveillai tranquillement et regardai par la fenêtre ; les feuilles

virevoltaient, le vent soufflait, les éclairs illuminaient le ciel grisâtre… Je repensai ainsi à mon frère,

Thomas, décédé deux ans auparavant dans un accident de voiture. Je me préparai, quand un bruit attira

mon attention. Je descendis, remarquai que la télévision était allumée, je l’éteignis et partis à l’école.

Après une longue journée passée à étudier, je rentrai à la maison en chantonnant. Je marchai gaiement,

les cheveux au vent, les feuilles mortes craquaient sous mes pas, la nuit commençait à tomber, quand

soudain je crus percevoir comme des pas dans les buissons. Je me dis que ce n’était que l’effet du vent

mais des bruits se reproduisirent. Etait-ce mon imagination qui me jouait des tours ou tout simplement le

vent ? Je ne pourrais pas le dire. Je commençai à frissonner lorsque je constatai que la porte d’entrée

s’entrebâillait lentement. Un cri sortit de ma gorge nouée par la peur et je courus me réfugier chez moi.

Le soir venu, alors que je me brossais les dents dans ma salle de bains, la lumière grésilla puis

s’éteignit. Elle se ralluma peu après et il me sembla entendre des pas dans le couloir, je me retournai mais

il n’y avait personne. Je trouvais cela plutôt bizarre mais je vaquai à mes occupations. Soudain, alors que

je me regardais dans le miroir, j’aperçus la silhouette de mon frère, je jetai un coup d’œil par-dessus mon

épaule mais, j’étais seule ! Je pris peur et hurlai !

Un instant plus tard, ma mère fit irruption dans la pièce et me consola. Nous descendîmes main dans la

main. Nous discernâmes des empreintes de terre au sol et remarquâmes la gourmette de Thomas

quelques pas plus loin. On aurait pu croire que notre maison était habitée par des êtres surnaturels ; pas

très rassurées, ma mère, ma sœur et moi décidâmes de déménager.

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La fille du château

Après que ma mère fut décédée dans un accident de voiture et mon père, devenu alcoolique, ne

pouvant plus me garder, on m’envoya dans une famille d’accueil au Sud de la région. Je vivais dans un

petit village, une maison spacieuse, avec un vaste jardin et un salon très convivial où l’on jouait tous les

dimanches après-midi. En face, on apercevait un château inhabité. Il manquait la majorité des volets et le

lierre avait envahi la totalité de la façade. Malgré son état, la demeure m’intriguait et à la fois me fascinait.

Un jour, après le déjeuner, je partis dessiner près du château. Il faisait un temps radieux, pourtant

une petite brise rafraîchissait l’atmosphère. Je portais un chemisier violet, une jupe légèrement évasée et

les sandales que ma mère m’avait offertes peu de temps avant l’accident. Après avoir fini mon dessin, je

m’endormis sur l’herbe fraîchement coupée. A mon réveil il devait être environ dix-sept heures et

mystérieusement je crus voir la pièce de la tour principale du château éclairée.

En m’approchant, j’aperçus de plus en plus de lumière. Je découvris la demeure dans un tout

autre état, les volets étaient peints de bleu turquoise, des tuiles recouvraient l’ensemble de la toiture, des

fleurs et des arbustes décoraient les chemins du jardin. Arrivée face au château, j’entendis le bruit de la

serrure et la porte s’ouvrit. Une petite fille de mon âge apparut, elle était brune aux yeux noirs et très

grande. Elle m’attrapa par la main et m’emmena dans la prairie où je m’étais assoupie trois heures

auparavant. On joua plusieurs minutes sans parler, mai, malgré tout, je sentais qu’une affinité s’était

créée entre nous. En courant, je tombai et m’écorchai le coude. On s’amusa encore quelques minutes

avant de s’assoupir l’une à côté de l’autre, éclairées par les lumières du château.

Je fus réveillée par le froid de la nuit qui commençait à tomber. Je regardai à ma droite, la petite

fille n'était plus là. Le château était redevenu sombre et sinistre. Je ne comprenais pas : avais-je dormi

toute l'après-midi ou bien avis - je vraiment rencontré cette fillette ? Je me rappelai la griffure que je

m'étais faite en jouant. Je m'empressai de regarder mon coude et je vis le sang qui avait coulé le long de

mon bras.

En rentrant chez moi, j'aperçus un colis posé sur la table. A l'intérieur, je découvris les anciennes

affaires de ma mère. Un album de photos vieux d’une trentaine d’années m'intrigua. Un frisson parcourut

tout mon corps. Sur la plupart des photos figurait le château du village mais aussi la petite fille avec qui

j'avais joué. A ce moment-là, je compris qu’il s’agissait de ma mère et qu'elle avait vécu dans ce bourg

pendant son enfance. Je venais de la revoir et pourtant aucune émotion ne me traversait, je restais

immobile devant la découverte que je venais de faire.

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Le mystère de l’échiquier

Julien , cinquante-huit ans est un grand joueur d’échecs ,c’ est un est passionné . Par une journée

ensoleillée il décida d’inviter ses amis chez lui au 40 rue Wall Street . Mais il avait un lourd secret et, ce

jour-là , il décida de le leur révéler car auparavant , il craignait qu’ils ne le prennent pour un fou ; en effet

cette histoire est assez particulière , elle commença comme cela . Un soir de pleine lune , le ciel

légèrement couvert de nuages noirs, Julien surnommé « Le Chevalier d’argent » devait participer à un

concours d’échecs habituel comme chaque Samedi. Mais ce jour-là était différent, il allait affronter un

nouveau joueur qu’il n’avait jamais vu auparavant . Il y avait une ambiance plutôt calme dans la salle du

grand tournoi. L’homme à la capuche noire surnommé « La cape rouge » était un de ses adversaires . Il

portait un masque qui laissait filtrer des yeux rouges. Les deux hommes s’assirent face à face , dans une

bonne ambiance calme et « La cape rouge » prit parole et s’exclama :

« Nous nous retrouverons plus tard mais si tu perds tu seras avec nous pour toujours. »

Julien resta calme .

La finale commença , devant lui se tenait « La cape rouge » , chacun sortit ses pièces de jeu mais

celle de l’ adversaire de Julien étaient différentes , elles ressemblaient à de vraies personnes. Le match

débuta . Julien joua le premier ; ce fut au tour de « La cape rouge », le match dura encore plusieurs

heures. A la fin Julien gagna et « La cape rouge » s’exclama :

« Comme promis nous nous retrouverons mais différemment . »

Puis la remise des prix eut lieu , Julien était sur le podium, « La cape rouge » ne s’y trouvait pas mais cela

n’empêcha pas Julien et son équipe de faire la fête.

Le soir Julien rentra chez lui très joyeux mais toujours tourmenté par les mots prononcés par

l’homme masqué , néanmoins , il était fatigué par tous ces évènements , il s’allongea sur son lit et

s’endormit profondément . Le lendemain , il se réveilla mais quelque chose était différent , cependant il

n’arrivait pas à savoir ce que c’était . Peu à peu , tout devint plus clair à ses yeux , il découvrit qu’il n’était

pas chez lui car l’odeur était différente . Cette senteur était assez forte , elle était boisée … Mais oui ! c’

était du bois , cependant la salle était encore assez sombre même si l’on pouvait distinguer les contours

de certains objets. Tout d’un coup de grands flambeaux s’allumèrent et Julien aperçut un gigantesque jeu

d’échecs avec de magnifiques pièces qui paraissaient presque et qui se trouvaient dans une grande salle

aux murs noirs. Au début rien ne semblait bizarre au yeux de Julien tellement il était émerveillé par ce jeu

, puis quelque chose commença à le distraire ,les statues de bois et le plateau étaient quatre fois plus

grands que d’ordinaire et Julien , avait presque la taille du plateau . Notre héros monta dessus et soudain

une silhouette presque indescriptible se dessina au loin puis elle se montra entièrement et elle

déclara avec une voix grave , rauque et surtout effrayante :

« Bonsoir le chevalier blanc !»

Puis le mystérieux homme releva la tête. Julien en la voyant, sentit sa crainte du tournoi ressurgir d’un

coup mais cette fois elle était plus intense , cette crainte l’avait comme paralysé , il ne pouvait pas croire

que cet homme qui se tenait devant lui , c’était bien lui , l’homme à la capuche et au masque que Julien

avait battu lors de la finale du tournoi d’échecs , c’était inconcevable et pourtant c’était bien « La cape

rouge ». D’un coup l’individu se remit à parler et déclara :

« Le chevalier d’argent ! En ce moment précis, je te défie lors d’une partie d’échecs, mais… les règles sont

un peu différentes, sur ce terrain nous jouerons les rois et nous contrôlerons toutes les pièces du jeu .»

Julien encore sous le choc resta bouche bée mais encore craintif, puis il ferma ses yeux, respira, les

rouvrit, reprit confiance en lui et répliqua :

« Puisque c'est ainsi je relève le défi ! »

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Tout d'un coup les pièces d'échecs se mirent à bouger. Mais Julien dans ses pensées se demanda si c'était

un rêve ou un cauchemar, une hallucination, une illusion, ou la réalité. Cependant cela n'était pas le plus

important, Julien se souvint des paroles de l'homme ce qui l’inquiéta, mais cela ne l'empêcha pas de se

concentrer. Puis une grande bataille sans merci entre chaque pièce et les deux tacticiens commença.

Après plusieurs heures de coups et d'idées encore plus folles pour gagner, les hommes perdirent

la notion du temps mais Julien était en mauvaise posture quand une opportunité se montra à lui, la

victoire était proche mais les deux stratèges étaient à bout de forces, Ils étaient blessés. Cette chance

allait sans doute lui permettre de finir cette partie et donc de mettre le roi en échec et mat. Le chevalier

d'argent lança son dernier cavalier sur « La cape rouge », le cavalier porta un coup de sabot au masque

de l'adversaire de Julien, le masque se fissura et deux morceaux tombèrent au sol, l'individu caché par le

masque était en fait un spectre au yeux rouges avec une tenue noire et une cape rouge. Le spectre

s'envola vers le plafond en criant mais cette fois avec une voix plus grave encore que lorsqu'il était

masqué. Julien gagna cette partie mais tomba par terre épuisé et s'évanouit.

Julien se réveilla , il était chez lui sur son lit et à côté de lui se trouvait le même jeu d'échecs avec

les mêmes pièces que celui utilisé contre « La cape rouge » mais les deux rois étaient eux aussi différents,

l'un ressemblait fortement à Julien et l'autre à « La cape rouge », ils possédaient les mêmes tenues que les

deux joueurs lors du match. De plus le plateau portait des inscriptions que Julien ne pouvait décrire.

Julien vit sur son bras une entaille, en effet lors du match « La cape rouge » lui avait porté un coup avec

son fou, cette blessure était devenue une cicatrice que Julien possède encore maintenant. Encore

aujourd'hui, Julien ne sait toujours si c'était un rêve, une illusion due à la fête ou la réalité.

Comme le temps passe vite

Par un petit matin d’automne frais et ensoleillé, dans la grande ville de Bordeaux, les feuilles mortes

tombaient aux pieds des arbres bientôt dévêtus. La saison des vide-greniers se terminait. Quelques

stands étaient prêts pour cette ultime journée. A mon arrivée, je vis un premier emplacement qui ne

possédait que quelques breloques inintéressantes. Puis j’allais au suivant, m’approchant avec espoir,

mais déjà prêt à être déçu… Mes yeux divaguaient sur des fanfreluches disposées sur un long drap, fleuri

d’énormes marguerites orange sur un fond vert pomme du plus mauvais goût.

Soudain, j’eus le souffle coupé. Mes yeux venaient de se poser sur une horloge : elle était magnifique.

De couleur crème, elle semblait des années 1900 et était en parfait état. Ses aiguilles figées indiquaient

onze heure quarante-quatre. Je demandai à la propriétaire quel en était le prix. Elle en voulait vingt

euros. Quelle affaire ! Je l’achetai sans négocier. Je pris l’horloge. Au moment de partir, la vendeuse me dit

«Comme le temps passe vite ! ». Je ne compris pas pourquoi et je continuai mon chemin. J’admirai mon

horloge. J’étais si fier de mon achat. Je la remontai, le mécanisme marchait ! Quelle aubaine !

C’est alors que je vis les aiguilles commencer à bouger, et bizarrement à accélérer follement. Elles

tournaient si vite que je ne les voyais plus. Je regardai ma montre, c’était pareil ! Je regardais les

personnes autour de moi, elles semblaient toutes âgées ! Soudain, je boitais, je n’avais plus de force,

j’avais mal partout, mon cœur s’accélérait, mes dents tombaient, ma vue se brouillait, les sons

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disparaissaient ! C’était la panique. J’apercevais ma voiture floue au loin, toute rouillée… J’étais terrifié !

Allais-je mourir ? Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait.

Qu’avais-je fait ? Etait-ce la réalité ou un rêve ? « Que le temps passe vite », « Que le temps passe vite »,

ces mots revenaient à mon esprit. Soudain, je lâchai l’horloge ! Elle se brisa en mille morceaux dans un

bruit énorme et stupéfiant. Je retrouvai mon souffle, ma vue, ma force, les gens autour comme avant.

J’étais arrivée devant ma voiture. Je me précipitai à l’intérieur et partis au plus vite. J’étais sidérée :

j’avais cru reconnaître la voix de la vendeuse dans le fracassement de l’horloge…

Le monstre des jeux vidéos

Comme tous les soirs, je jouais à la console dans ma chambre. Dehors le temps était maussade, un vrai

temps d’automne. L’orage se faisait entendre. J’allais descendre me préparer à manger.

J’ouvris la porte de ma chambre pour sortir, quand je me rendis compte que je n’avais pas éteint ma

console. Dans ma tête, je me dis que cela n’était pas grave alors je quittai la pièce. Soudain j’entendis un

bruit de pas mais sur le coup, je crus que c’était dû à la fatigue mais le bruit s’intensifia. Alors je me mis à

chercher ce que c’était, mais en vain. J’entendis un grognement horrible qui me figea sur place.

C’était un monstre effrayant, une sorte d’ogre géant était sorti de la télévision du salon avec une

massue dans sa main droite. A ce moment, mes jambes se mirent à trembler. Je ne pouvais plus bouger,

terrorisé par cet étrange personnage. Je commençai à me demander ce qui ce passait, quand tout à coup,

le monstre dévora le chat qui lui aussi, était apeuré. Mort de peur, je pris aussitôt la fuite et me cachai

dans le placard.

Une trentaine de minutes plus tard, je n’entendis plus aucun bruit, le monstre était parti. Etait-ce

vraiment réel? J’ouvris la porte du placard lorsque je vis une flaque de sang par terre. Il y avait parmi ce

liquide rougeâtre, des poils de chat sur le sol. J’avais bien compris que mon chat était mort. Je hurlai aussi

fort que je pouvais et m’évanouis.

Le fantôme de Chateaudax

Je vais vous raconter une histoire qui s’est passée il y a trois ans, c’était une nuit vers une ou deux

heures du matin. Il y avait un peu de vent avec de très gros nuages qui arrivaient. J’avais froid, je

tremblais, je me sentais mal , j’avais la nausée en quelque sorte, comme si j’avais trop bu , alors que je

n’avais pris que quelques verres .

Je rentrais chez moi à pied car j’était trop ivre pour prendre le volant, je marchais de travers dans

les rues de Chateaudax . J’avançais quand j’aperçus une lumière sortant d’une ruelle, elle était très claire

et à ce moment un bruit m’assourdit.

Page 9: Nouvelles fantastiques - Collège Les Capucins

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Quand je vis la lumière je pensais que c’était un fantôme. J’avais très peur, je ne savais pas à quoi

m’attendre. s’agissait – il d’ une hallucination ou bien d’un être surnaturel ? L’apparition avait les yeux

fermés, on aurait dit qu’elle était morte, elle était effrayante, elle était vêtue d’un costume des anciens

temps .

Tout d’un coup, il n’y eut plus aucun bruit, une lumière très forte sortant du personnage éblouit

mes yeux, je n’y voyais plus rien. Je repartis chez moi . Puis je vis la lumière revenir vers moi, comme

tombant du ciel, elle me faisait penser à une personne qui m’était connue. Au bout d’un certain moment,

je vue que c’était ma mère qui était morte auparavant.

La bague maléfique

J’étais dans la forêt, il était environ quatre heures de l’après- midi et je me promenais à la

recherche de champignons. Je repensais à ma mère qui me rappelait souvent qu’une légende racontait

que si on avait le malheur de s’aventurer dans ce lieu sombre et sinistre, on n’en reviendrait jamais,

mais je n’y croyais guère. Sur mon chemin, le vent commençait à se lever et le soleil se cachait. De

nombreux cèpes étaient sur le bas- côté et je me doutais que cela me ferait un dîner exquis.

Le ciel noircissait peu à peu aux alentours de six heures mais je ne retrouvais point mon chemin.

Quelquefois, il m’arrivait d’entendre des bruits ne semblant provenir ni d’animaux ni d’êtres humains. Je

chutais par moments à cause du sentier caillouteux et étroit. Les feuilles des arbres s’envolaient avec le

vent qui m’inquiétait progressivement. J’étais terrifié en voyant cela car rien ne m’indiquait que j’allais

pouvoir regagner ma demeure.

Soudain, se trouva devant moi une femme vêtue de blanc, aux long cheveux gris qui lui

descendaient jusqu’en bas de l’échine. Elle avait les yeux rouges, le visage triste, elle ne portait aucun

soulier. Tout de suite, je remarquai cette mystérieuse bague ornant l’un de ses doigts crochus. J’étais

horrifié, mes dents claquaient à une vitesse phénoménale, une sueur froide me parcourait le corps, mes

jambes tremblaient telles des roseaux lors d’une tempête. Cette femme s’est approchée de moi et elle

disparut dans la seconde suivante.

J’étais complètement bouleversé par ce qu’il venait de se produire et je peinais à reprendre mes

esprits. Je mis mes mains dans mes poches pour les réchauffer et sentis un objet étrange à l’intérieur.

Puis je me rendis compte que c’était la bague que la créature portait. Je ne savais l’expliquer mais j’avais

eu une soudaine envie de l’enfiler. Je tombai violemment dans un trou noir comme aspiré dans une

spirale infernale. Au petit matin, la lueur de soleil traversait les rideaux, j’étais là, allongé dans mon lit ,

avec le souvenir du terrible cauchemar quand, stupéfait, je découvris que je portais l’ affreuse bague

vue en rêve…

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L’instrument enchanté

Je sortis de mon cours de saxophone, comme tous les mercredis, je passais vers la place de la mairie, et je vis une pancarte sur laquelle était inscrit «Exceptionnellement aujourd’hui, brocante de 10h à 12h sur la grande place ». Je pus constater à ma montre qu’il était seulement onze heures. J’avais alors tout mon temps. Il faisait beau et j’en profitais pour flâner. Trois minutes plus tard, je contemplai les nombreux stands, quand je vis le saxophone dont j’avais tant rêvé. Depuis plus de trois ans j’avais économisé beaucoup d’argent mais étonnamment celui-ci que j’avais devant les yeux n’était pas très coûteux. Il brillait comme s’il était neuf et les clés n’étaient pas abîmées. Avait-il déjà était joué? J’en doutais. Je le regardai encore une fois et décidai de l’acheter. Excité je rentai chez moi d’un pas allant. A mon arrivée, je sortis précipitamment l’instrument de son étui, posai l’anche sur le bec et je soufflai. Mais alors que j’essayais de jouer simplement une gamme, une mélodie joyeuse jaillit. Je n’avais pourtant jamais joué ce morceau! Perplexe je posai le saxophone dans sa boîte et attendis quelques minutes pour rejouer à nouveau. Le même phénomène se reproduisit! Mais que se passait-il ? Je ne maitrisai plus rien, l’instrument décidait pour moi. Un peu anxieux, j’appelai mon ami Tom qui était lui aussi saxophoniste. Je décidai de ne rien lui dire et je l’invitai à essayer mon nouvel instrument. Passionné de musique, il avait hâte de venir. Il arriva quelques minutes plus tard. Il prit son anche puis une grande respiration et souffla. Mais alors que je regardais avec un air ahuri, Tom se mit à jouer ses morceaux préférés. Tout se passait normalement. Il trouva l’instrument très agréable à jouer et il appréciait particulièrement le son qu’il avait. Avais-je rêvé ? J’avais réellement des doutes sur ce que je venais de vivre seule, quelques minutes plus tôt. Pour en avoir le cœur net je décidai d’entamer un morceau que nous jouions à l’orchestre et tout se déroula normalement. Peu sûr de moi, je refusai de parler à Tom de ce que j'avais réellement vécu. Pressé il ne pouvait pas rester bien longtemps, il me quitta, puis je me dis que j'avais réellement fait une bonne affaire. Une fois Tom parti, j'étais impatient de rejouer. Mais une torpeur m’envahit, je m’endormis. A mon réveil, je découvris avec horreur que le merveilleux instrument avait disparu.

Un étrange héritage

Lorsque le très fortuné bourgeois, François de la Tallardière, entendit à un déjeuner de février,

son beau-frère se vanter d’une histoire rocambolesque parlant de créatures fantasmagoriques, notre

homme se pressa de leur narrer une aventure lui étant arrivée deux mois auparavant :

« Ce matin de décembre 1887, je m’en allais chez mon notaire, Maître Bertignasse, afin de régler une

affaire d’héritage qui m’occupait depuis plusieurs semaines. Nous nous étions donné rendez-vous dans le

bureau du notable, richement orné d’illustres tableaux de grands peintres très célèbres. Nous discutâmes

longuement et décidâmes de nous rendre au manoir dont je venais d’hériter d’une vieille tante.

Le notaire et moi montâmes dans une calèche tandis que j’indiquai l’adresse de la propriété au

cocher qui entreprit de fouetter ses chevaux. Lorsque nous arrivâmes au domaine, la brume était tombée

et nous n’y voyions plus à cinq mètres. Péniblement, la voiture arriva devant la porte et nous

descendîmes en payant le postillon qui pestait contre le brouillard, le froid et la neige.

Accueilli par la gouvernante, je me présentai comme étant le neveu de Madame de la Tallardière.

La femme nous parla quelques instants avec nostalgie de l’ancienne propriétaire puis elle nous fit visiter

la demeure. Pareille aux reflets du soleil sur le cuivre, la vaisselle d’argent brillait sous le lustre de

bougies tandis que le mobilier luxueux s’harmonisait parfaitement avec le reste de la pièce. Les

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conditions météorologiques empêchant Maître Bertignasse de repartir, je le conviai à rester dîner et

dormir. Il accepta avec joie cette invitation et j’ordonnai au valet de chambre de préparer un lit. Le

potage était excellent et le vin merveilleusement bon car j’en repris quatre ou cinq verres et je le dégustai

longuement.

Vers vingt-deux heures trente, j’allai me coucher dans le magnifique lit à baldaquin soigneusement

préparé par le serviteur. Je repensai à la gouvernante et à son regard froid lorsque je m’étais présenté.

Une fois ma bougie éteinte, je sentis une odeur presque nauséabonde qui me semblait inconnue. Je

m’endormis difficilement et des petits craquements provenant de l’armoire me réveillèrent en sursaut.

Angoissé, j’allumai la chandelle et je ne vis rien d’inquiétant jusqu’au moment où j’entendis les volets qui

claquaient contre la fenêtre. Apeuré, je sentis comme une présence, telle un spectre qui hantait la pièce.

Par conséquent, je m’approchai du placard sur la pointe de pieds, titubant légèrement sous les effets de

l’alcool. Mon cœur battait la chamade.

Lentement, je m’approchai du meuble, je n’entendais plus que ma respiration saccadée. J’ouvris

les portes en bois de l’armoire et j’entraperçus un fantôme au visage livide, blanc comme la neige qui

tombait drue au-dehors. Je sursautai et bondis en arrière bien que le spectre disparût presque

instantanément. Des sueurs froides me glacèrent tous les membres et je me retrouvai seul dans la pièce

éclairée par la bougie de cire que je venais de raviver.

Horrifié par cette rencontre, j’allai, claquant des dents, prévenir la gouvernante qui dormait dans

la chambre adjacente à la mienne. J’ouvris la porte bleuâtre et, à ma grande surprise, notre hôtesse n’était

pas là mais son lit était défait. Me doutant qu’elle souhaitait posséder l’héritage de la demeure, j’allai

vérifier l’intérieur du placard mais je ne trouvai pas d’éventuel passage caché. Une trace de poussière

m’interpela : elle représentait la forme d’une faux… ».

Le Prix du Sang

Il y a quelques années de cela, un explorateur avait trouvé de nombreux artefacts lors d’une

expédition dans un ancien temple. Il n’en était pas ressorti les mains vides et c’est avec fierté qu’il nous

avait présenté ses trouvailles. La pièce maîtresse de sa collection se trouvait être une magnifique et

ancienne dague. Ce qui semblait une tête de loup sur le pommeau en or, n’avait en tout et pour tout que

deux orbites vides en guise de regard. Le chercheur avait l’intention de faire subir une expertise à la

dague dans les plus brefs délais afin de déterminer son âge, ainsi que les matériaux de fabrication.

Cependant, cela ne put avoir lieu : la police s’accorda sur un point : il s’agissait d’un meurtre. En effet, la

dague fut retrouvée, plantée en plein cœur. Pourtant, aucune trace n’apparut sur les lieux du crime.

Aucune information sur l’identité de l’assassin, si ce n’est qu’un œil, le droit, manquait au cadavre, la

dague avait hérité d’un rubis dans son orifice droit et du sang suintait de la blessure, remontait le long de

la lame verticale et abreuvait étrangement la pierre pourpre. Plus tard, la lame fut vendue aux enchères.

« J’avais acheté une dague ancienne dans une salle des ventes et la contemplais calmement dans

mon fauteuil, émerveillé. Le prix avait été exorbitant, et je grommelais au vu du nombre de billets dont je

m’étais si difficilement séparé. L’arme avait une lame effilée, recourbée et argentée. La garde, ployant

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pour protéger la main de l’utilisateur, semblait semblable à des crocs et le pommeau était surmonté

d’une tête de loup dorée, qui ne possédait qu’un œil, un rubis. Là où devait se trouver l’œil gauche, un

orifice noir paraissait vouloir vous happer. Je jetais un œil autour de moi. C’était dimanche soir et, à la

lueur de la cheminée, mes trophées de chasse avaient l’air plus effrayant. Plus menaçants. Je me levai,

résolu à aller me coucher, accrochai la lame à un mur, au-dessus de l’âtre, et m’enfermai dans ma

chambre pour une bonne nuit de sommeil.

Au matin, en m’approchant de mon acquisition, je ressentis une étrange sensation. Mon corps fut

parcourut d’un frisson. Il me semblait sentir le poids d’un regard sur ma nuque. Pourtant, j’étais seul

dans ce manoir : les domestiques n’arriveraient qu’une heure plus tard et il n’y avait ni femme, ni enfant

car de telles créatures occasionnaient trop de dépenses. Je haussai les épaules, convaincu que mon

imagination me jouait des tours.

Le lendemain, lors d’une partie de chasse, alors que je m’apprêtais à tirer sur une biche, je crus

voir, à la périphérie de ma vision, un homme encapuchonné et le visage caché dans l’ombre. Quand je

tournai la tête vers lui, il disparut. Perplexe, je poursuivis en solitaire. Durant la nuit, je revis cette

étrange silhouette en rêve. Elle me fixait, un sourire malsain fiché sur un visage décharné. Je me réveillai

en sueur, avec la désagréable impression de n’avoir pas dormi. Ensuite, j’étais tellement fatigué que je

restais chez moi, en compagnie de mes livres. L’hiver commençait à arriver et je sentais toujours ce

regard posé sur moi.

Un jour, en me rendant en promenade autour de mon logis, je ressentis le froid mordant dans tout

mon corps. Le thermomètre indiquait dix degrés Celsius mais j’aurais bien cru que les températures

étaient négatives. Je mis ma faible résistance au froid sur le compte de la fatigue mais c’est en rentrant

chez moi, que j’entendis le crissement caractéristique de pas sur les feuilles mortes. Je me retournai

vivement ! Personne. Aurais-je rêvé ? D’un haussement d’épaule, j’éludai ma question. Quelle idiotie !

Observant le parc, je m’aperçus que les arbres mouraient autour de chez moi. Courroucé, j’allais

remonter les bretelles du jardinier. Il ne faisait pas le travail pour lequel je le payais !

Chez moi, alors que je scrutais les reflets dansant sur la dague, l’air devint soudainement froid, voir

gelé. La cheminée s’éteignit, ainsi que les bougies. Et j’eus alors la certitude inexplicable que quelque

chose était entré chez moi. Quelque chose d’inhumain. Par instinct, je me retournai doucement. J’eus

alors un hoquet de frayeur. Là, devant moi, se trouvait l’homme à la cape. Quoiqu’ il fût hasardeux de

l’appeler « homme ». De près, il ressemblait à la fois à un homme et à une femme. Il était grand, mince et,

ce que je pensais être son visage dans l’ombre, n’était en fait que du vide. Sa cape était vieille et le bas

comportait de nombreux accrocs. Je fus frappé d’effroi. La chose pointa un doigt de squelette sur moi.

Alors, une voix profonde et caverneuse se fit entendre :

« La vie avant la mort,

La mort avant la vie,

Du combat décisif, naît une autre saison,

Prend garde à la lame,

Car telle est ma décision,

A la vie,

Ne revient plus jamais,

Car tel est le prix

D’une vie d’avarice. »

Je tremblais si fort que je ne pus exécuter un seul mouvement. Je ressentis une vive douleur aux bras, les

mots « avarice » et « punition » s’y gravèrent et en un clignement de paupière, l’apparition disparut.

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Cependant, je n’en restais pas moins tétanisé par la peur. Mes jambes se dérobèrent sous moi et je

m’effondrai au sol.

Je m’éveillai dans mon lit au petit matin, enroulé dans mes draps de soie. La première pensée qui me

vint à l’esprit fut cet étrange rêve que je croyais avoir fait. Je m’interrogeai sur ma santé mentale quand

mon regard se posa sur le côté droit de mon lit. Les draps blancs étaient tachés de sang là où se

trouvaient mes bras. Une aura malsaine flottait dans la pièce, une odeur de mort et de cadavre me prit à

la gorge. En y réfléchissant bien, je n’avais aucun souvenir de m’être mis au lit la veille et ce dont j’avais

été victime était on ne peut plus réel, la preuve en était mes bras mutilés. Paniqué, le cœur au bord des

lèvres, je me ruai vers la porte de mes appartements. Une ombre s’interposa, je la traversai sans réfléchir,

dévalai les marches qui menaient au salon. En passant devant ma dague, je remarquai que le rubis brillait

d’une lueur sanglante, dangereuse, menaçante. Je me figeai. Devant moi, la chose se tenait droite, une

faux à la main. Je me mis à crier. Un cri à glacer le sang, dont je ne me croyais plus capable à mon âge. »

Rapport d’autopsie : « La mort s’est déroulée aux alentours d’une heure du matin. La victime est John

Ray, un vieux millionnaire à la retraite. Le corps a été retrouvé dans son salon, une dague ancienne planté

dans la poitrine. L’œil gauche de la victime a été dérobé. Les mots « avarice » et « punition » ont été

gravés sur ses bras. Il s’agit soit d’automutilation, soit d’un acte du meurtrier. Aucune empreinte digitale

ou indice sur l’identité du tueur n’ont été retrouvés. Du sang suinte de la blessure, remonte le long de la

lame verticale, pour rejoindre l’œil en rubis de la tête de loup du pommeau. Le gauche.»

L’étrange château mystérieux

Je m’apprêtais à enfiler mon manteau lorsqu’un coup de tonnerre résonna dans le ciel noir, alors

qu’il était à peu près cinq heures. Nous sortîmes de la maison, ma mère et moi, pour monter dans la

calèche. Nous devions emprunter un chemin prenant beaucoup plus de temps que d’habitude, car, à

cause des pluies torrentielles, la rivière avait complètement inondé la voie qui menait chez ma grand-

mère gravement malade. Personne encore n’avait su dire de quoi elle était atteinte, ce qui me chagrinait

profondément.

Le trajet, étant pénible et long, nous dûmes passer la nuit dans le château qui se dressait au

sommet d’une petite colline à quelques heures de la maison de mon aïeule. Autrefois, la demeure avait eu

belle apparence, c’était sans nul doute le plus grand et le plus majestueux édifice à des kilomètres à la

ronde mais, à présent, il n’était plus qu’une grande bâtisse délabrée. Certaines de ses fenêtres

demeuraient condamnées par des planches, le toit dépourvu de tuiles en plusieurs endroits, la façade

recouverte d’un épais manteau de lierre. Alors que je m’apprêtais à frapper pour demander l’hospitalité

pour la nuit, je m’aperçus que la porte du château était entrouverte et que cette demeure était inhabitée.

Avec ma mère, nous nous aventurâmes à l’intérieur. Je commençais à explorer les lieux lorsque

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celle-ci m’appela. Quelques instants plus tard, je la rejoignis. Elle se trouvait dans une somptueuse

chambre et je compris en la regardant que c’était là que nous allions dormir. On mangea du pain avec du

jambon que l’on avait amené de la maison. Exténuée par le voyage, ma mère se coucha. Quant à moi,

intriguée, je partis inspecter la demeure, si différente de la nôtre, comme abandonnée par ses

propriétaires depuis bien longtemps vu l’épaisse couche de poussière sur les meubles et les nombreuses

toiles d’araignée qui tapissaient les murs et les plafonds, tombant jusqu’au sol comme des rideaux de

soie. J’entrai dans une sorte de bureau-bibliothèque. Un carnet ouvert sur une table m’interpella. Je

m’assis alors et le feuilletai. Je reconnus là le journal de bord d’un médecin lorsque je crus entendre des

pleurs qui me firent sursauter. Nous étions seules, dans cette bâtisse, avec ma mère qui dormait

profondément et pourtant, ces sanglots semblaient bien réels et s’intensifiaient. Mon sang ne fit qu’un

tour et un frisson parcourut alors tout mon corps.

Je repris mes esprits et, résistant à cette peur qui m’envahissait, fermai le livre et me relevai d’un

bond pour trouver une explication rationnelle à ce phénomène. Les bruits cessèrent. Etais-je en train de

devenir folle ? Tout cela était-il le fruit de mon imagination ? Je fis le tour de la pièce et, après avoir fini

d’inspecter les lieux, je revins m’asseoir au bureau et repris ma lecture. C’est alors que les pleurs

reprirent de plus belle. Je me dirigeai vers une porte au fond de la salle et pénétrai dans une pièce.

Ce que je vis me coupa le souffle. Nous n’étions pas seules dans ce château. Un ballet continuel de

serviteurs s’agitait. C’est alors que je vis un homme désespéré, assis au pied d’un lit où se trouvait une

dame, certainement sa femme, qui me semblait bien malade. Je compris alors que ce triste personnage

n’était autre que le médecin à qui appartenait le journal que j’avais lu. Je m’avançai vers lui et m’apprêtai

à lui parler lorsqu’un domestique me traversa littéralement le corps. J’en restai paralysée, pétrifiée de

peur et de dégoût. Il me sembla être baignée dans un bain d’eau glacée. Je sentis mes jambes se dérober

sous moi et je m’évanouis. Je fus brusquement réveillée par les hurlements terrifiants du docteur. Sa

femme s’était éteinte et je compris que malgré tous ses efforts, il n’avait pas pu la sauver car il avait

déterminé trop tardivement le diagnostic de sa maladie.

Anéanti par le chagrin, il jeta son traité de médecine au sol. Toutes les personnes présentes dans la

pièce se volatilisèrent d’un seul coup, comme par magie. Un grand bruit me fit tressaillir. Je vis le livre au

sol. Je me précipitai pour le ramasser et lus la page annotée par le médecin. Je reconnus alors les

symptômes de la maladie de ma grand-mère. Je courus vers ma mère. Elle semblait n’avoir rien perçu

d’anormal, et me demanda ce qui se passait. Je devais avoir le visage rouge, car il me brûlait. Je lui

montrai le volume. Ses yeux roulèrent rapidement sur le livre, et elle me regarda soudain d’un air

éberlué, ses lèvres étant redressées en un grand sourire.

Elle m’emporta brusquement, bondissant hors du château et nous sautâmes dans la voiture qui

était restée devant. La pluie continuait de marteler le toit du véhicule et, rien qu’en sortant du château,

nous étions trempées jusqu’aux os. Juste après un trajet mouvementé et précipité, nous nous élançâmes

rapidement et tambourinâmes à la porte du médecin du village de ma grand-mère. Il arriva quelques

instants plus tard pour nous ouvrir, nous l’implorâmes de nous donner le remède qui pouvait guérir mon

aïeule. Il accepta, ayant pitié de nous et de nos cris, et nous allâmes ensuite tous ensemble chez ma

grand-mère. Quelques jours plus tard, elle était sauvée. Tout son village, ma mère et moi étions fous de

joie. Mais je repensais sans arrêt à ce que j’avais vécu dans le château. Qu’avais-je réellement vu? Je ne

saurai jamais.

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L’ombre Malfaisante

Lors d’une soirée, Théo se confia à ses amis et prit la parole :

«Voici ce qu’il m’est arrivé : après m’être disputé avec mon colocataire, celui ci me

demanda de sortir un moment et de me calmer. Je fermai la porte.

J’étais en colère, il faisait froid, nuit et il pleuvait. J’allais me promener, quand soudain je vis une

ruelle et aperçus de la lumière au bout. Je la suivis. Je me dis que cela ne servirait à rien puis, un bruit se

fit entendre.

Je regardai tout autour de moi et sur le mur, bizarrement, mon ombre n’avait pas la même

posture que moi : c’était comme si elle souhaitait partir. Puis j’entendis encore ce bruit assourdissant et,

regardant vers le mur, je me rendis compte que je n’avais plus d’ombre .

Pris de panique , je rentrai chez moi . En arrivant à la porte entrouverte je vis le vase bouger et se

diriger sur moi. Je me réveillai sur mon lit et découvris le vase en morceaux par terre .

L’ombre noire

Un jour deux jeunes filles de quatorze ans qui se prénommaient Lise et Clothilde décidèrent

une fois rentrées du collège, vers dix sept heures trente d’aller dans la cuisine pour surfer sur

internet.

Tout d’un coup Clothilde entendit un bruit provenant des escaliers comme si quelqu’un les

descendait.

« Tu entends ce bruit Lise ?

- Non quel bruit ?

- Je ne sais pas. »

Alors Lise continua son activité sur Internet. Les filles entendirent un craquement

provenant du haut des escaliers. Elles avaient peur et se dirigeaient vers la salle de bain pour s’y

réfugier.

Quand les bruits cessèrent et que l’atmosphère s’apaisa elles ouvrirent la porte de la

cuisine pour aller chercher quelque chose pour se défendre, car leurs parents n’étaient pas encore

rentrés leur travail. Dans le salon près des escaliers, il faisait sombre, très sombre. Dans les

escaliers des tableaux de personnes vêtues de noir et de blanc étaient accrochés.

Une fois munies de couteaux, elles se refugièrent une nouvelle fois dans la salle de bain, et

appelèrent leurs parents et un ami, mais leurs parents, tout comme cet ami, pensèrent à un

amusement. Après leur appel téléphonique, elles aperçurent une ombre noire assez floue, trouble

qui apparaissait sur le miroir de la salle de bain.

Quelques jours plus-tard, le père des deux filles vécut la même chose. Il était en train de

faire à manger ; quand il se retourna, il vit un cadre se déplacer avec la silhouette noire.. Le père

pensa qu’il devenait fou et ne voulait pas croire ses filles. Alors il consulta une personne pour

explorer sa maison et voir si elle était hantée. Deux mois plus tard, l’expert vint voir et

diagnostiqua qu’ il y avait un fantôme qui habitait dans la chambre des filles. Ce fantôme voulait

essayer de faire passer un message pour quitter cette maison.

Alors les parents et les filles mirent en vente la maison et ils déménagèrent dans une autre

maison. Grâce aux photos prises par le père, Clothilde et Lise ont eu plus de peur que de mal.

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LA ROBE BLANCHE

On était un vendredi treize après-midi au mois de décembre. La clémence du temps donnait aux

habitants de Montigny l’occasion de se promener. Ce petit village accueillait des résidents dans sa

maison de retraite très renommée. Parmi eux, Pierre-Jacques, une personne âgée de soixante-douze ans,

se trouvait dans la chambre cent-six du premier étage. Son visage exprimait des sentiments ténébreux et

inquiets. On sentait en lui quelque chose d’étrange. Or, on savait que Pierre-Jacques possédait des biens

précieux, la quiétude et l’amabilité. Il résidait avec un camarade de chambre ou plutôt, un bon ami de

confiance nommé Paul. Ne sachant quoi dire, le personnage affligé proposa d’une voix tremblante :

« Veux-tu que je te conte une histoire, Paul ? »

Celui-ci répondit :

« Mais, avec plaisir !

- Alors, voilà…

C’était il y a trente ans jour pour jour. Nous étions également un vendredi et je me trouvais à

Rouen dans ma demeure, allée des Platanes, à l’écart du centre de la ville. J’avais perdu ma femme

quelques mois auparavant par je ne sais quelle maladie barbare et je buvais énormément depuis

l’incident car le décès de ma compagne avait été si rude que j’avais besoin de soutien.

Il était, je me souviens, minuit sonnant. A cet instant, je regardais le magnifique documentaire

devant la télévision dans le salon du rez-de-chaussée. Le temps maussade me causait quelques frayeurs :

l’orage ébranlait la maison et la pluie résonnait sur les carreaux. De plus, les vents forts qui s’abattaient

faisaient tourbillonner les feuilles ; les volets verrouillés devisaient entre eux par de légers chocs dus aux

déplacements des battants.

Tout semblait normal lorsque soudain, un claquement bruyant, tel un coup de feu, se fit entendre

à l’étage supérieur. Dès cet évènement, je sentis des sueurs froides ainsi que le sang qui se glaçait dans

mes veines. J’avais peur. Je fus bien obligé de me rendre sur les lieux et au moment où je gravissais les

marches, j’imaginais à quoi je devais m’attendre… Je pensais à des vampires, des fantômes ou bien

d’autres créatures que je ne saurais décrire.

Je m’arrêtai un court instant, dès mon arrivée sur le palier car la porte de ma chambre était

demeurée entrouverte. Je m’introduisis dans la pièce et découvris les vantaux de la fenêtre grandement

ouverts. Jusque-là, la peur n’avait cessé d’augmenter mais rien n’était alarmant. Je m’aperçus vite d’une

silhouette lumineuse et pâle assise, sur le lit double, du côté de ma femme. Elle était dotée de sublimes

atours et d’une riche robe blanche ornementée de fleurs.

Je me souviens uniquement de cela car mon effroi tellement immense avait déclenché un

hurlement d’horreur avant de me faire perdre connaissance et je chus, raide et sans mouvement.

Evanoui, je plongeai dans un profond sommeil.

Le lendemain, je me réveillai vers neuf heures. J’étais toujours allongé dans ma chambre, j’y étais

resté toute la nuit. Je découvris, à mes côtés, sur le lit, un petit morceau de tissu blanc brodé d’une

pensée violette. Quand je redescendis, la télévision présentait non plus un documentaire mais des dégâts

causés par les orages.

Voici les faits tout simples, je ne sais rien de plus. »

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LE SPECTRE DE LA NUIT

C’était dans un fameux restaurant dans un petit village. Un homme de petite taille et à l’allure de

vieillard prit la parole à une table. Il était entouré d’amis.

« Je tiens à vous raconter la terrible aventure qui m’est arrivée il y a à peine trois mois de cela !

s’exclama-t-il.

C’était une longue nuit d’hiver où il faisait terriblement froid. Je me retrouvais seul, chez moi,

comme à mon habitude. J’étais à l’époque plongé dans une grosse dépression depuis que ma femme

m’avait quitté pendant l’accouchement de mon fils qui mourut trois jours plus tard. Enfin, je décidais de

boire pour oublier ma profonde mélancolie. Un quart d’heure plus tard, alors que j’allais m’endormir, le

courant électrique se coupa net dans toute la maison. Intrigué, j’entrepris d’aller vérifier le panneau

d’électricité dans la cave à l’aide d’une lampe de poche.

Une fois dans le sous-sol, j’entendis des bruits étranges, comme si une chose ou un animal se déplaçait

dans la plomberie. Peu de temps après, je découvris que le panneau avait été cassé par quelqu’un. Je fus

très étonné : qui avait bien pu s’introduire dans ma maison et provoquer une panne de courant! Je

ressentis soudain une désagréable sensation de fraîcheur m’envahir. Je me tournai vers la plomberie.

Et c’est ici que je la vis, sortant d’un tuyau, une grande femme vêtue de blanc se tenait devant moi et me

regardait. Son expression était glacée. Sa peau pâle brillait comme un fantôme. Je crus voir le spectre de

ma femme. J’étais tout simplement terrorisé je me recroquevillai devant ce revenant imposant tandis que

de grosses gouttes de sueur coulaient de mon front.

« Je te maudis à jamais pour toutes ces années de souffrance en ta compagnie ! »

Puis, elle disparut par le même tuyau d’où elle était apparue.

Le silence se mit à régner sur la pièce comme dans un cimetière. Des souvenirs de mon épouse

m’envahirent brusquement. Je ressentis ensuite un grand sentiment de solitude dans le noir. Ma femme

que je n’avais jamais vraiment aimée auparavant, me manquait. Je repris mes esprits. Comment était-ce

possible ? Avais-je été le jouet d’une pure et simple hallucination due à l’alcool ? Je n’en savais rien ?

Dans tous les cas, cela m’avait fait me remettre en question. Je me promis donc d’être plus sincère dans

mes futures relations. Les jours passèrent, je devins plus sobre et je ne revis plus jamais le spectre de ma

défunte épouse.

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Le trésor égyptien

Je me souviens d’un soir froid d’hiver, j’étais dans mon canapé en regardant la télé, j’entendis mon

portail s’ouvrir donc je suis parti voir ce que c’était mais rien n’était dans mon jardin donc je repartis

m’asseoir et j’entendis le même bruit donc je sortis dans mon jardin.

Je vis une croix rouge sur le sol, je me rendis à cette croix et dès que j’y arrivai, je la regardai

attentivement et là je vis une écriture apparaître donc je la lus et il était écrit : Entre ce n’est pas

dangereux. Je la lus à haute voix.

Une porte s’ouvrit donc je rentrai et j’ arrivai dans un endroit sombre et humide qui faisait vraiment

peur mais je pris mon courage à deux mains et je continuai à marcher, je passai plusieurs portes et là je

vis un sarcophage fait d’or.

Je sautai de joie car tout autour il y avait un trésor égyptien rempli d’or et de diamants, donc je le pris

et je commençai à partir et le sarcophage s’ouvrit et une momie sortit, elle voulait me tuer donc je me

défendis jusqu'à ce que je voies un poignard en or juste à côté de moi. La momie allait me tuer mais je

pris le poignard et je le lui plantai dans le cœur et je me sauvai avec le trésor chez moi, comme si de rien

n’était et, depuis, j’ai déménagé en Espagne pour ne plus qu’on me parle de cette histoire, à jamais, c’était

mon histoire.

Les sneakers rouges

Je suis allée faire du shopping avec ma fille de huit ans, dans les rues de Paris. C’était au mois

d’Août, nous étions entrées dans une célèbre brocante. Annabelle, ma fille aperçut une paire de

chaussures rouge sang. J’eus un moment de réflexion. Je reconnus ces souliers, c’étaient eux ! Annabelle

les voulait absolument. Je me devais de lui raconter mon histoire, telle quelle.

<< Il m’est arrivée quelque chose d’épouvantable , il y a vingt-trois ans, quand j’avais sept ans.

J’étais la fille unique d’une famille défavorisée. Nous n’avions pas les moyens de m’acheter des atours et

des souliers. Mes parents économisaient toute l’année pour m’offrir les plus beaux vêtements du village.

Ils n’avaient pas assez d’argent pour de t magnifiques chaussures neuves, donc ils décidèrent de m’en

procurer dans une brocante. À mon anniversaire, ils me les offrirent. J’étais extrêmement ravie de

pouvoir les mettre à mes pieds.

Le premier septembre, la veille de la rentrée, je m’endormis tôt. Le lendemain, très heureuse, je

mis les souliers que mes parents m’avaient offerts, et partis à l’école. Tout allait pour le mieux, le temps

était plutôt nuageux. Mon école se situait à côté d’une déchetterie. J’étais dans ma salle de classe, soudain

une de mes camarades n’entendit plus rien, ma maîtresse pensant qu’elle lui faisait une farce, continua

son cours puis l’interrogea. l’enfant ne lui répondit pas et ne la regarda pas, cela inquiéta fortement

l’enseignante. De mon côté, j’étais surprise.

Le second jour, je mis encore ces souliers. Tous les élèves sentaient la mauvaise odeur de ce

compost qui arrivait, il était treize heures et seul un élève ne sentait plus rien. Le jour même, j’avais

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éducation sportive dans la cour d’école. Essoufflée, je m’assis par terre, les jambes tendues. Sandrine, ma

meilleure amie qui finissait son tour de terrain, n’ayant pas vu mes jambes, tomba la tête en première et

perdit peu à peu le sens de la vue. À treize heures, elle devint aveugle définitivement.

La nuit, j’entendis des bruits de pas provenant de l’entrée, je descendis mais personne n’était là !

Pourquoi assistais - je aux pertes de sens de mes camarades et qu’était ce bruit ? Je l’ignorais. Tout cela

m’intriguait, mes parents et moi étions allés discuter avec le brocanteur qui nous avait vendu ces

sneakers. Il nous raconta que sa fille les adorait. Plusieurs fois elle se faisait harceler car elle était sourde,

mais un jour, elle mit fin à sa vie en se suicidant. Je me rappelais que , chaque fois que mes amis de classe

avaient perdu un sens, je possédais mes sneakers rouges. Je compris tout, je frissonnais de peur, je pris

mon courage et je les enlevai, et les jetai dans la déchetterie afin de ne plus les voir.

Mon père me réveilla :

<< Laurence, réveille-toi ! Tu dois aller à l’école, c’est la rentrée ! >>

Je m’aperçus que ce n’était qu’un rêve. Je cherchai mes sneakers rouge mais je ne les plus revis jamais.>>

PORTRAITS DE FAMILLE

C’était une froide journée d’hiver, une fine couche de neige recouvrait les trottoirs de Paris. Je me

rendais à ma consultation chez mon psychologue, Monsieur VACHERIN, un homme charmant à qui je

confiais mes angoisses depuis maintenant deux semaines. En confiance, j’avais prévu, ce jour-là, de lui

conter mon histoire, aussi mystérieuse soit-elle.

« Il y a une vingtaine d’années, j’ eus un accident de voiture. De cet accident ne resta qu’un vague

trou noir. Après, je ne me rappelai en effet plus rien, ni le lieu, ni le moment, ni la personne qui

m’accompagnait, ni la cause. J’étais victime d’amnésie : mon entourage, mes habitudes de vie, tout m’était

inconnu. J’étais confronté à un sentiment partagé entre frayeur et soulagement ; j’étais un déraciné

appréciant cette nouvelle solitude ! Après avoir séjourné deux jours à l’hôpital, j’avais enfin l’autorisation

de rentrer à mon domicile. J’étais impatient de voir l’accueil qu’on me réservait. Sur le chemin, je

rencontrai des voisins qui me saluaient chaleureusement :

« Bien le bonjour Monsieur Ludovic ! »

Je répondais avec un sourire forcé sans engager la conversation. Enfin arrivé à la maison, j’eus la

mauvaise surprise de trouver un intérieur sombre, froid et humide. Pire, personne ne m’attendait, ni

femme, ni enfant. La solitude que j’avais appréciée durant deux jours n’allait pas durer éternellement.

Fatigué, je décidai d’aller immédiatement me coucher. Alors que je dormais à poings fermés, un bruit de

pas me réveilla. J’aperçus alors une personne d’une pâleur incroyable. Je hurlai, mes mains se mirent à

trembler, j’avais des sueurs froides. J’étais tétanisé, je ne savais pas comment réagir ; me cacher sous les

draps ou au contraire allumer la lumière ? J’optai pour la seconde solution mais à peine avais-je bougé

que ma vision disparut dans le couloir.

Cette mystérieuse apparition fut malheureusement la première d’une longue série. D’autres

venaient me hanter et perturbaient toutes mes nuits. Elles étaient toutes plus livides les unes que les

autres et vêtues d’un suaire. Je perdais patience, ces apparitions régulières me perturbaient au plus haut

point. Je ne faisais plus forcément la différence entre réalité et paranormal. A force de voir ces spectres, si

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c’en étaient bien, je commençai à leur parler. J’avais l’impression qu’ils m’écoutaient attentivement puis

sans un mot, ils disparaissaient, me laissant seul avec mes angoisses, mes interrogations et mon

énervement.

Au bout d’une semaine de sommeil perturbé, j’étais en proie à une grosse fatigue. J’étais oppressé

,je sombrais dans la dépression. Qui étaient ces personnages qui venaient hanter mes nuits ? Les avais-je

déjà connus avant mon accident ? Existaient-ils réellement ou étaient – ils le fruit de mon imagination ?

Étais-je devenu fou ? Une semaine plus tard, en pleine journée, deux fantômes apparurent bien

évidemment dans ma chambre mais à la différence des autres fois, ceux-là étaient nouveaux. Ils étaient

encore plus étranges que les précédents. Après les nuits, les spectres s’en prenaient à moi la journée. Cela

n’était plus tenable ! J’entrais dans la folie ! Pour échapper à leur regard et à mes peurs, pour les éviter, je

pris la décision de me réfugier dans le sommeil. Alors que j’empruntais le long couloir pour rejoindre ma

chambre, je regardais un des portraits accrochés au mur. Il y en avait une dizaine mais je n’y avais guère

prêté attention auparavant. L’un d’eux ressemblait fortement à un des fantômes qui hantaient mes nuits.

Un autre semblait avoir les mêmes traits qu’un autre des spectres !

Le temps passa inexorablement avec les jours et les nuits hantés par les fantômes. Tombant peu à peu

dans la folie et pris d’une profonde colère, je pris un soir la décision de brûler tous les portraits du

couloir, sous les regards ébahis des voisins présents dans la rue. Je me sentais libéré d’un poids

immense, j’avais le coeur et l’esprit apaisés. Pendant deux jours, plus aucune apparition ne vint me

perturber. Avais-je vaincu mes Démons ? Pourrais-je enfin évoluer dans un monde serein ? C’est ce que je

croyais. Alors que je me reposais et savourais le calme retrouvé, le téléphone sonna :

« Bonjour, monsieur Ludovic, toutes mes condoléances pour votre famille »

L’Homme – pistaches

Je suis un policier qui devait enquêter sur la personne qui avait tué plusieurs

citoyens. Je n’avais malheureusement pas le courage de rechercher cet individu alors je demandai à mon

patron s’il ne pouvait pas trouver une autre personne plus appropriée pour cette enquête. Par malchance

le directeur décida que je devais continuer la mission. J’allai de l’avant.

J’aperçus alors dans la rue un très vieil ami très sympathique. Nous discutâmes et me je me laissai

charmer par sa gentillesse. Nous allâmes donc boire et restâmes une petite partie de la nuit dans sa

chambre. Tout à coup mes esprits revinrent et, obligé de poursuivre ma mission, je sortis et sentis

comme un courant d’air puis eus l’impression qu’on m’observait. J’avançai un peu plus et remarquai des

pistaches sur le sol formant un chemin vers une maison sobre. Bizarrement, une porte s’ouvrit toute

seule.

J’entrai prudemment et doucement. Alors je vis encore plus de pistaches sur le sol de la maison. Je

décidai donc de prendre l’escalier menant à l’étage. Je montai et découvris deux cadavres étouffés par des

pistaches. Juste devant se tenait un homme avec les mains et les poches remplies de pistaches. Cet

individu me regardait avec des gros yeux et un léger sourire effrayant.

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Je m’évanouis et à mon réveil, me retrouvai chez moi cloué sur mon lit. Pourtant quelques

pistaches étaient bel et bien collées sur mon manteau. Je demandais alors à mes collègues s’il ne s’était

pas passé quelque chose avec un homme qui avait assassiné plusieurs personnes. Malheureusement

personne ne répondit.

UNE SOIREE UN PEU TROP ARROSEE !

Michel, un jeune homme de vingt-et-un ans était venu passer le nouvel an avec ses amis à

Amsterdam aux Pays-Bas. Une fête était prévue sur la place principale de la ville. Il faisait beau mais

Michel était ivre car il avait trop bu.

En plein milieu de la soirée, Michel entendit une voix rauque qui lui dit :

« A minuit, tout le monde disparaîtra ! »

Alors il demanda à ses amis s’ils avaient entendu cette voix mais personne ne l’avait entendue à part lui.

Ensuite il alla aux toilettes pour se mouiller le visage et se rafraîchir les idées. Il était inquiet d’être le seul

à avoir entendu cette voix et cela commençait à lui faire peur.

Michel vit les heures passer et devint de plus en plus inquiet. Puis minuit arriva mais il ne constata

rien et en clignant des yeux il s’aperçut que tout le monde avait disparu, le temps s’arrêta. Il courut dans

toute la maison pour essayer de trouver quelqu’un mais il n’y avait personne. Alors soudain il paniqua et

se mit à trembler sans pouvoir se calmer et il s’évanouit.

Deux jours plus tard, il se réveilla dans un hôpital et vit ses amis qui lui disaient qu’il n’y avait rien de

spécial qui s’était passé à part son malaise et ils lui racontèrent qu’ils l’avaient emmené aux urgences

après son malaise.

Le miroir

C’était un vendredi soir, minuit tombant, l’hiver commençait à s’installer. Je me rendis dans ma cuisine

puis un mal de tête me vint. Tout à coup un bruit me surprit, pourtant j’étais seul chez moi. Il y avait de la

pluie, de la tempête, je commençais à avoir peur.

Je me rendis dans mon salon et vis tous les livres de ma bibliothèque par terre. Comme elle était assez

vieille, je m’étais dit qu’elle aurait pu s’écrouler. Je remis mes livres en place, puis j’allai dans ma

chambre. Je vis des ombres bouger sur mon mur, comme s’ il y avait une personne. La peur me dominait.

Je regardais de plus près et m’aperçus qu’elles ressemblaient fortement à la silhouette de ma femme.

Cela ne pouvait pas être elle puisqu’elle était morte. Paralysé de peur, je ne bougeais plus, puis je

m’armais de courage. Je m’approchais d’elle de plus en plus, l’ombre disparut. Une brise d’air frais

s’installa dans la pièce, pourtant les portes et fenêtres étaient fermés.

Je me dis que c’était peut être mon mal de tête qui me faisait avoir des hallucinations. Je me rendis dans

la salle de bain pour me rafraîchir le visage, en relevant le tête, j’aperçus dans le miroir la tête de ma

femme pendue derrière moi. Le mal de tête était de plus en plus intense et je m’évanouis. Quelques

minutes plus tard je me réveillai et la tête n’était plus là.

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Le diable en peinture

Cette année-là lors des vacances d’été, mon ami Hugo et moi sommes partis en week-end dans le

Sud-ouest de la France, plus précisément à Mimizan. C’était l’époque où je possédais encore mes cheveux

blonds qui mettaient en valeur mes yeux bleus. Ce jour-là, nous étions arrivés tard le soir dans le camping

que nous avions réservé sur Internet. D’entre nous deux j’étais le plus grand, que cela soit en âge ou en en

taille, je montais la tente que nous avions ramenée, pendant que Hugo allumait le feu après être allé

chercher du bois dans la forêt qui se trouvait juste à côté. Nous nous installâmes autour des flammes et

commençâmes à nous raconter nos histoires d’enfance dont nous ne nous étions jamais parlé. Je

commençai :

« Quand j’étais plus jeune, je vivais avec mes parents dans une ancienne demeure. Il y avait

beaucoup de tableaux réalisés par de grands peintres. Depuis que j’habitais dans cette maison je me

sentais observé, je n’étais pas du tout rassuré. C’était un soir, mes parents dormaient ; on venait juste

d’emménager ; moi je ne trouvais pas le sommeil, comme chaque fois que nous venions de nous installer

dans une villa comme celle-ci. J’allais me coucher m’endormis assez tard, et me réveillai vers quatre

heures du matin. Je me levai car j’avais très soif.

Après avoir traversé le salon pour aller dans la salle de bain, je bus et repassai dans la pièce à

vivre pour retourner dans ma chambre. Mais là, je ne sais pourquoi, je m’arrêtai, ne pouvant plus bouger,

mon corps se tourna vers le tableau, qui, depuis qu’on avait emménagé, m’intriguait le plus. Je ne me

contrôlais plus, on aurait dit que quelqu’un était à l’intérieur de moi et me dirigeait. Je tremblai et

commençai à avoir très froid, il montait en moi une telle peur que j’en claquai des dents. Quelques

secondes plus tard, je fus propulsé dans le tableau, comme si je rentrais dans son histoire. Je me mis à

pleurer, j’étais perdu, c’était comme un monde parallèle, entouré de flammes, comme si c’était l’enfer ! Un

diable m’approcha, me « rit au nez » et m’apprit que si je voulais sortir de cet endroit abominable, je

devrais surmonter trois des vices des sept péchés capitaux. Le diable choisit pour commencer, celui de

« l’orgueil », il m’annonça que je devrais me crever une œil, car il me trouvait trop narcissique. Je ne me

posai pas de question et me le plantai avec le couteau qu’il l’avait donné. Il m’imposa ensuite « la

paresse », il m’ordonna de me couper les doigts avec une feuille, car j’étais trop paresseux et ne faisais

jamais mes devoirs… J’appliquai ses ordres et continuai de l’écouter tout en laissant couler énormément

de larmes de douleur. Il décida pour la dernière épreuve, « la gourmandise » : je dus avaler ma langue, car

je mangeai n’importe quoi à n’importe quelle heure, alors que je n’en avais pas le besoin. Je l’écoutai, et la

gobai, en m’étouffant, je commençai petit à petit à m’endormir…

Je me réveillai d’un profond sommeil cauchemardesque, je regardai autour de moi, je ne compris

pas tout de suite, mais après quelques minutes, je réalisai que tout cela n’était qu’un rêve, j’étais dans ma

chambre, rassuré. Depuis, j’ai réfléchi : maintenant, je fais tous mes devoirs, arrête de manger quand

l’envie me prend, puis ne me regarde plus, tout le temps dans un miroir. Au final tout ceci n’était qu’un

rêve qui m’a donné une très bonne leçon et depuis ce jour, je n’ose plus regarder quelqu’un dans les

yeux. »

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Une vie ailleurs

C’était il y a un an, le 28 novembre 2014 dans ma maison de campagne, en fin d’après-midi vers 18

heures 30, le temps tournait à l’orage. Je fis couler le bain tranquillement pour mon enfant Lucas qui est

atteint de paralysie des membres inférieurs.

J’ouvris le robinet, l’eau me paraissait floue, mais je n’y prêtais pas attention. Elle me semblait

bouillante, je ne pus arrêter l’eau. Un nuage de vapeur se déposa sur le miroir et je vis apparaître le mot

« MORT ». Je restais clouée sur place, un sentiment de peur m’envahit et un frisson me parcourut les

membres. Après quelques minutes, l’eau s’arrêta et elle redevint limpide et claire.

A la fin de la soirée j’enfilai ma nuisette. Je déposai les coussins gris argenté et mon couvre-lit sur

le fauteuil. Je me glissai dans mon lit et me blottis contre mon oreiller. Un bruit me fit sursauter, il venait

du salon. J’enfilai mon peignoir, et je descendis les escaliers délicatement pour ne pas réveiller Lucas.

J’étais étonnée de voir l’écran de la télévision allumé, persuadée de l’avoir éteinte. Je remontai me

coucher soucieuse. La journée suivante se passa normalement sauf le soir. Le film terminé je commençai

à monter les marches lorsque j’entendis de l’eau couler, des bruits de vaisselle, des verres qui

s’entrechoquaient. Je détournai mes pas vers la cuisine, anxieuse. J’ouvris la porte d’une main

tremblante, il n’y avait personne, l’eau ne coulait pas, la vaisselle et les verres étaient à leur place. Une

peur atroce m’envahit, je devais me ressaisir. Je remontai dans ma chambre, au moment-même où j’allai

fermer ma porte, des bruits sourds, des claquements, des grincements résonnèrent dans toute la maison.

Cela venait du rez-de-chaussée, dans le salon. Je descendis terrorisée, effrayée parce que j’allai découvrir.

Je passai la porte, les chaises étaient dispersées dans la pièce, la télévision renversée, les pieds de la table

brisés. Les tableaux décrochés, les objets éparpillés sur le sol. Je sentis une présence, des frissons

parcouraient tout mon corps. Et là j’aperçus tant bien que mal une ombre qui ressemblait à un enfant.

Que se passait-il ? Qui était cet enfant ? Et que me voulait-il ? Les questions s’emmêlaient dans ma

tête. Cette personne ne m’était pas inconnue, elle ressemblait à Lucas, mais je vis comme un bracelet de

naissance au poignet de l’ombre quand celle-ci disparut, l’objet tomba au sol, je le ramassai voyant que

c’était celui de Logan. Je me mis à sangloter et à frissonner. Etait-ce vraiment Logan que j’avais vu

apparaître ? Mais cela ne se pouvait pas, il était mort, il venait donc de mon imagination ? J’allais ranger

le salon, pensive, puis je m’endormis sur le canapé. Le lendemain matin, je me réveillai en sursautant

dans mon lit.

Un mort vivant dans la chapelle

On parlait du prix de l’essence qui était en pleine augmentation. C’était le début d'une longue soirée, rue

Bertrand, dans un petit appartement, et chacun avait son lot de secrets. Alors Raphaël, sorti d'un asile

psychiatrique, il y avait environ cinq ou six mois, et âgé de 41 ans, se leva et prit la parole en s'appuyant

sur le canapé et s'exprima d'une voix tremblante:

« Moi aussi j'ai des secrets et des histoires tellement étranges qu'ils ont été l'obsession de ma vie. Voici

de cela vingt – cinq ans que les faits se sont passés. Il ne se passe pas une seule seconde sans que j'y

pense, Depuis ce jour-là, une marque de peur me hante, les objets que je distingue mal dans le noir me

font tressaillir d'effroi. Cette histoire m'a tellement troublé l’esprit, a jeté en moi une peur si profonde et

mystérieuse en même temps. Aujourd'hui il est temps de vous dévoiler mon grand secret :

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«Je sortais de mon club de sport, ce soir-là, j'allais manger chez un ami. Le quartier où il vivait se

composait d'immeubles identiques. Mon téléphone vibra et afficha «T où?» de Bryan. j'avais enfin trouvé

le numéro trente- six. La porte du bas était ouverte, coincée par un tapis. Bryan vivait au sixième étage,

porte de droite. Je frappai, c'était un petit studio. J'entrai chez lui. Sur son clic-clac se trouvaient déjà

Mélanie et Sasha. Bryan avait acheté de la nourriture à emporter dans un fast-food, Mélanie étant

végétarienne, c'était plutôt ennuyeux pour manger. Elle regarda chaque ingrédient avec précision. On

avait fini de dîner, je me sentais lourd, je ressentis une douleur au ventre comme si j'avais avalé un

aliment indigeste. Il était vingt – deux heures trente, je pris l'initiative de rentrer chez moi, Une fois

dehors, je commençai à courir quand tout à coup, je ressentis une douleur à la cheville gauche. Je

cherchai donc un banc, un endroit pour m’asseoir jusqu'à ce que je visse, au loin, une intense lumière qui

venait de sous la porte de la chapelle. Plus je m’approchai, plus le bruit s’amplifiait. Je me trouvai debout,

devant cette grande porte en bois. Je collai mon oreille sur la porte; je m’aperçus que je basculai.

Je me rattrapai sur le heurtoir en forme de crucifix. Je me rendis compte avec étonnement que la porte

n'était pas fermée à clefs. Il me sembla voir devant l'autel une silhouette familière peut- être celle de mon

père. Je me relevai et m'approchai de cet être, je me rendis compte qu'il avait une vêture déchirée de

toutes parts. Cette créature vieille et poussiéreuse rampa sur le sol, elle semblait sortir du tombeau. Elle

avait les mains toutes desséchées et ridées. La chose présente devant moi se dressait de pas en pas. Elle

avait des yeux blancs, une mâchoire déformée, une peau abîmée, des lèvres déchirées, un nez éclaté. Un

bruit sourd retentit de l'extérieur, comme des piétinements accompagnés de gémissements. Le monstre

avança vers moi, il dégageait une odeur de décomposition intense. De derrière l’autel sortait un nombre

incalculable de créatures immondes. Je reculai par instinct, je me retournai pour courir, il se trouvait

devant moi une vingtaine de ces créatures monstrueuses. J'étais encerclé par des morts vivants.

Le lendemain, j'ouvrais les yeux sur ce grand plafond orné de dorures. Je regardais à droite, à gauche, il

n'y avait personne, rien, aucune animation. Je me demandai où j'étais, ce qui m'était arrivé. Je me mis

debout, je ressenti sde la peur, j'étais troublé. Il y avait des rangées de bancs en bois sur les côtés. Je me

trouvais au milieu de l'allée, juste devant l'autel. Je savais que j'étais dans la chapelle de Déols. Je voyais

des traces de sang sur le sol. Il y avait comme une odeur de moisissure. Mes vêtements étaient déchirés

comme si j'étais passé dans des barbelés. Je sortis en essayant de me souvenir ce qu'il m'était arrivé. Je

revins sur mes pas et vis des silhouettes. Depuis vingt cinq ans je ne sais pas ce qui m'est arrivé... »

Hors circuit

Ce jour-là, j’avais invité mes amis à manger. Pendant le dîner, je leur racontais une histoire qui

m’était arrivé dix ans auparavant :

Je venais de remporter le quinzième des <<24h du Mans>> de ma carrière et je devenais champion de

France pour la deuxième fois. C’était pendant les vacances d’été et j’étais au Mans pour m’entraîner pour

la saison suivante. Un soir, je sortais et le vent soufflait mais je pouvais quand même rouler sur le circuit.

Au bout de trente minutes, il commença à pleuvoir des petites gouttes puis très vite il se mit à tomber

une terrible averse.

Page 25: Nouvelles fantastiques - Collège Les Capucins

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Malgré, la pluie, je roulais à toute allure, quand tout à coup j’entendis un bruit bizarre. Cela venait

apparemment de mon moteur, sans que j’en fusse véritablement sûr. Et là soudain, je vis une ombre

passer rapidement devant mon véhicule. Mon pied écrasa le frein et j’attendis quelques minutes, pétrifié.

Puis mon volant tourna tout seul et la voiture se mit à faire d’énormes tonneaux, sans que je sois

responsable de quoi que ce soit ! J’avais peur et mon cœur battait très fort. Je restai un instant immobile

dans la voiture qui s’était arrêtée sur son toit, je respirai pour reprendre mes esprits.

Alors, je sortis du véhicule, paniqué. En regardant, tout autour de moi, je cherchai à comprendre ce

qui avait pu causer ma sortie de route. Puis, j’aperçus l’ombre, à nouveau, volant vers les stands. Apeuré

mais motivé par l’envie de savoir ce qui se passait, je courus afin d’éclaircir ce mystère. Arrivé, à l’endroit

où l’ombre semblait voler et à peine avais – je posé un pied sur le bitume que la lumière s’éteignit.

Soudain, un sifflement assourdissant me perça les tympans. C’était horrible et cela semblait interminable.

Tout aussi brusquement, le sifflement s’arrêta et la lumière fut ! Je restai sans bouger et plusieurs

questions se bousculaient dans ma tête. Que s’était-il passé ? Quelle était cette ombre volante ? Quel était

ce bruit affreux ? Tout en cherchant tout autour de moi des indices je constatai que tout était redevenu

normal. En faisant quelques pas de plus vers le circuit pour retrouver ma voiture accidentée, quelle ne fut

pas ma terrible surprise de la voir en parfait état de marche avec une carrosserie brillante de mille feux !

J’étais stupéfait.

Le jeu maléfique

Dans le petit village de Winish, trois grands amis se racontaient différentes histoires

paranormales. Sam, George et Arthur aimaient parler de leurs rêves, la nuit, sous une couette. Ce soir-là

l’orage battait son plein, et l’atmosphère était pesante. C’était au tour de George de raconter sa pire

expérience.

Ce soir-là, j’étais en plein rêve du moins c’est ce que je pensais… J’avais, avant de me coucher, fait une

partie de Donkey-Kong sur ma console Séga. Durant la nuit, des fils noirs qui semblaient provenir de la

cartouche de jeu m’emprisonnèrent. Après un bref sursaut, ce fut le vide. Ce silence glacial dura une

éternité. Tout à coup, ce noir maussade se changea en vert éclatant. Des tonneaux tombèrent du ciel et

laissèrent apparaître un gorille, qui tenait dans sa main une magnifique cartouche. Je courus, comme

attiré, pour attraper l’objet quand une boule de feu surgit et me brûla.

Sous le coup de la douleur, je me réveillai brusquement, ma jambe me brûlait, mais rien n’y

apparaissait, ni signe de brûlure, ni trace de combat. J’eus des doutes. Etait-ce mon imagination ou la

fatigue qui m’aurait poussé à être brûlé ? Je me levai, et bus un verre d’eau, laissant tomber celui-ci

quand je vis la cartouche complètement brisée, sans l’autocollant « Donkey- Kong »…

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Les Sombres Silhouettes

C’était le Vendredi 09 Octobre 1985. A cette époque, je vivais de trafic de drogue et

j’habitais en Colombie dans la ville de Bogota. Ce jour-là, je me réveillai très tôt ; je me rendais près de

chez moi pour fumer un cigare. Nous étions en Automne, la pluie tombait, je sentais l’orage arriver. Je

m’étais abrité près d’une boutique.

Plus tard, je décidai de rentrer chez moi pour prendre le petit déjeuner. Après

m’être nourri, je commençai à consommer une substance illicite que j’avais gardée. Je m’endormais

lentement. Quelques heures plus tard, je me réveillai. Je décidai de me rendre au centre ville ; personne

ne s’y trouvait. Le vent frappait plus fort que d’habitude, le ciel grondait, il pleuvait beaucoup. Soudain je

me sentis suivi ; je voyais et ressentais vivement des silhouettes s’approcher près de moi. Poussé par la

peur, je me mis à courir. Je me rendis dans une petite ruelle. Je m’arrêtai puis me retournai ; je n’étais

plus suivi.

Je continuai mon chemin. Je marchai sur mes gardes jusqu’au bout de la route, mais

les agresseurs se trouvant nombreux étaient là. Ils m’encerclèrent, je me trouvais devant une impasse.

Ces hommes s’approchèrent de moi ; ils me bousculaient et me frappaient. Un de ces personnage

s’approcha de moi et me chuchota à l’oreille d’une voix basse :

<< Te souviens-tu de moi ? Il y a trois ans de cela tu m’as tué, alors aujourd’hui c’est à mon tour. >>

Il sortit un poignard et me le planta sauvagement dans le cou.

Je me réveillai en sursaut. Je me trouvai dans mon fauteuil. J’étais en sueur ; je me

demandai ce qu’il m’était arrivé. Je sentais une lourde douleur au cou. J’allai dans ma salle de bain ; je me

lavai le visage puis me regardai dans le miroir. J’avais une cicatrice à la nuque.

LE MIROIR MALEFIQUE

Je m’appelle Quentin et je vais vous raconter un fait que j’ai vécu, il y a dix ans, dans un parc en été

. C’était le matin , le soleil brillait. Je me promenai dans un parc où il n’y avait personne, cet endroit était

désert , je me demandai pourquoi il n’y avait aucun individu . Pas d’enfants dans les aires de jeux , pas de

personne âgée se promenant ou alors aucun individu ne faisant de sport .Alors je me demandai si je ne

rêvais pas ,hélas non !De plus cet endroit me donna des frissons car il était sombre avec des bruits assez

bizarres .

Je continuais à marcher , puis j’aperçus une fontaine hélas ,ce n’était pas une fontaine comme les

autres . Celle-ci était énorme , gigantesque et de cette fontaine s’écoulait de l’eau rougeâtre . Je marchai

encore et je vis une petite cabane , en bois , cassée , je m’y suis accroché et je vis une tombe à côté. Cela

devait être la personne qui y habitait , mais non ce n’était qu’une personne de sa famille , car la personne

qui vivait dans cette maison était arrivée chez elle . Je pris peur et je courus derrière un buisson qui

bougeait , il se déplaçait tout seul , donc je devais me relever et partir derrière un arbre et là il se mit à me

parler . Je pris peur et je courus pour trouver la sortie de ce parc mais il n’y en avait plus . Je regardai

autour de moi .

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Et d’un coup j’entendis ce bruit , ce son , comme si quelqu’un me parlait . Je m’approchai et vis

derrière un arbre un miroir mais ce n’était pas un miroir comme les autres ; c’était un miroir maléfique ,

car dessus apparaissait le diable . Les arbres autour de moi se mirent à bouger .

Sur ce miroir , cette personne maléfique apparaissait et disparaissait , je le gardais toujours avec

moi. Je rentrai chez moi en courant ,et, quand j’arrivai chez moi le diable apparut partout alors je me

demandai si je n’avais pas des hallucinations . Je repartis et j’allai chez ma tante et cinq minutes plus tard

elle décéda dans sa cuisine , j’appelai immédiatement les médecins. Une fois arrivés , un d’eux décéda a

son tour , alors je me demandai ce qui se passait et je compris que c’était ce miroir qui était ensorcelé

alors je courus au- dessus d’un pont et je le jetai loin très en prenant soin de ne pas le briser ,pour ne pas

libérer ce démon .

Le château

Lors d’une soirée avec sa famille, Georges racontait, tout ému, l’aventure mystérieuse dont il avait

vécu les périls : « Cette nuit horrible m’avait rempli de peur, je ne savais que penser, que croire. Le jour

même, sortant d’un dîner entre amis, je rentrai seul, un peu ivre. Comme chaque soir j’aimais me

promener dans mon château, passer dans ma bibliothèque où est rangé précisément chaque livre ou

encore me promener dans les couloirs pour observer mes tableaux et mes statues . . .

Ce soir-là, les statues avaient disparu ! Tout d’abord je n’y prêtai pas attention, puis après réflexion je

le remarquai, je me posai des questions. Affolé, je descendis les marches trois par trois, pour me rendre

dans le jardin. Le jardinier n’était pas devant, je fis donc le tour du logis pour me rendre derrière la

demeure, il n’était pas là non plus. Je rentrai alors, désespéré et inquiété de cette situation troublante

dont j’étais la victime, j’avais peur.

Une fois rentré, je retournai dans se couloir assombri par l’obscurité de la nuit, pour voir si je n’avais

pas rêvé, non. Je me rendis donc dans ma chambre en surveillant constamment mes arrières. Puis je

m’allongeai quelques instants pour réfléchir, fermai les yeux en me questionnant toujours. Etait-ce une

hallucination ? Mon château était-il hanté ? Je n’avais pas la réponse puis, mort de fatigue, je m’endormis.

Le lendemain, dès le réveil, je songeai à l’aventure que j’avais vécue le soir précédent. Je me précipitai

donc vers le couloir : les statues étaient là, mais la décoration n’était pas la même. Je me rendis alors

compte, sobre, que je m’étais tout simplement trompé de couloir ; ivre, en effet je m’étais rendu à un

étage au-dessus dans un couloir identique. Mais, quant au jardinier ? En fait, la nuit était tombée, le

jardinier avait fini sa journée de travail, il était donc rentré chez lui. Cette aventure m’avait tout de même

glacé le sang.

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Les mystérieux nains de jardin

Il y a cinq ans, ayant hérité de la grande fortune de ma famille, je vivais seul avec mon chien dans

une belle maison bourgeoise. J’adorais m’occuper de mon jardin.

Cet été-là fut ensoleillé et chaud. Je me rendis dans le magasin de bricolage de mon quartier. Au

troisième rayon, je tombai sur des petits nains de jardin dont la forme ovale des pieds m’intriguait. Ils

semblaient me fixer et me murmurer de les acheter. Je les imaginais parfaitement bien le long de mon

allée, ils y donneraient une touche de rougeâtres couleurs. Alors je m’en procurai une demi-douzaine. Sur

le chemin du retour, je croisai mon ami Gil, je lui parlai de mes problèmes de schizophrénie.

En arrivant chez moi, je positionnai mes statues puis déclenchai l’arrosage automatique avant

d’aller me coucher. Il était minuit et je n’arrivais toujours pas à trouver le sommeil. J’entendis un

grincement de porte, à ce moment-là j’étais persuadé que c’était mon chien jusqu’à ce que j’entende des

chuchotements aigus provenant du couloir. Apeuré, je me levai et aperçus l’ombre d’une pelle sur le mur

face à mon lit.

Je sortis de ma chambre et découvris de petites traces de pas dont la forme était pareille à celle

des pieds des nains de jardin. Je suivis alors le chemin de ces douteuses empreintes qui me firent arriver

jusqu’au salon. Je vis les petits personnages qui se mirent à me courir après avec une pelle à la main

jusqu'à ma chambre .C’est soulagé que je fermai la porte pensant qu’aucun d’eux n’avait réussi à entrer,

mais quelques secondes plus tard je sentis quelque chose me frapper au crâne, cela me fit m’écrouler sur

le lit.

Le lendemain matin, je me levai avec des maux de tête et une bosse sur mon cuir chevelu, ce qui

me confirmait que ce qui s’était passé la veille était bien réel, ce n’était pas un cauchemar mais je

commençais à douter car je ne retrouvai plus les marques sur le sol du couloir. Je cherchais des

explications à ce qui s’était passé ce soir-là. La sonnerie retentit, j’ouvris la porte, c’était mon ami Gil qui

me demanda :

« Bonjour Charles où as tu acheté tes nains de jardin ? Je les ai vus dans ton allée et je dois t’avouer qu’ils

me plaisent beaucoup.

-Laisse-moi t’offrir les miens ! Pour te remercier d’être un si bon ami pour moi ! Je ne les aimais plus

vraiment à vrai dire … »

Retour en arrière

L’histoire que je vais vous raconter s’est déroulée il y a soixante ans. Cette année-là, j’avais de gros

problèmes d’argent, cela me rendait dépressif… Je ressens encore profondément cette histoire avec

angoisse… C’était une matinée d’hiver, le temps était pluvieux et orageux… J’habitais dans un petit chalet

bâti de mes propres mains. Je me trouvais dans la salle de bains, je faisais ma toilette.

Tout à coup un orage éclata, la fenêtre s’ouvrit. Une odeur de chien mouillé empesta la pièce. Je

sortis de la douche et en essuyant la buée du miroir je crus voir dans le reflet un enfant apparaître : il me

ressemblait comme deux gouttes d’eau. Cela me fit sursauter, je tremblais de peur.

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L’enfant était très pâle et la serviette qu’il portait était souillée. J’étais attristé en me revoyant… Je

vis un souvenir d’enfance traumatisant et cet être surnaturel le représentait. A cette époque j’étais âgé

alors de huit ans. Par une après-midi, je me promenais dans la forêt avec mes parents, près d’un lac.

J’aperçus une boule noire qui s’approchait du point d’eau, je décidai de la suivre pendant que ma famille

cherchait un endroit pour pique-niquer. La boule me demanda de la suivre et entra dans l’eau. Quelques

instants après je me noyais, comme si quelque chose d’inconnu me tirait au fond de l’eau. Je criais de

toute mes forces, heureusement mes parents me sortirent de l’eau en hurlant : Albert, Albert ! J’étais

terrifié… Je revenais donc à la réalité en me focalisant sur l’apparition que je venais de voir. Tout à coup,

l’être se déplaça en me dévisageant, des frissons me parcoururent le corps, l’enfant se volatilisa à tout

jamais.

Pendant que je vous raconte mon histoire, je me demande encore si ce que j’ai vécu était bien réel

ou le fruit de mon imagination. Je suis dans une maison de retraite, tout est si calme que je me demande

même si je suis encore sur cette terre… Je tiens à vous préciser que le lendemain de cette apparition, j’ai

retrouvé dans la douche la serviette que portait l’enfant, l’être surnaturel.

La Cartouche

Cela s’est déroulé pas plus tard qu’hier soir, alors que j’étais dans ma chambre, fatigué, regardant les

flocons de neige tomber. J’étais en train de jouer à la console à Mario.

Alors qu’il était une heure du matin, surgit de ma console un fantôme. Je courus me cacher sous ma

couette en position fœtale, je me demandai, «qui est-t-il ? Que me veut-il ? »

Je lui posai alors mes questions :

« Qui es-tu ? Que me veux-tu ?

-Je suis Miamoto le créateur de Mario, je ne te veux rien.

- Que fais-tu ici ?

- Je suis venu t’aider à finir ton niveau auquel tu es bloqué depuis trois jours sans dormir.

- Merci, mais je vais y arriver. »

Je me demandai si le spectre était parti ; pour vérifier mon hypothèse, je pris mon courage à deux mains

et décidai d’aller voir. Je sortis de ma cachette et découvris mon niveau terminé avec les trois étoiles, le

fantôme disparu et un jeu pour ma console avec une écriture chinoise sur le dessus. Je décidai d’essayer

la cartouche et découvris à ma grande surprise le prototype du tout premier Mario.

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Horror Park

C’était par une chaude matinée d’été, Nathan s’éveillait peu à peu, il sortit de son lit, ouvrit les

volets et fut ébloui par la lumière ambiante de l’extérieur. Le téléphone fixe retentit : c’était Pauline, l’une

de ses amies qui lui demanda :

« Où étais-tu passé hier ?! Nous t’avons cherché partout ?!

-En sortant de l’attraction, je n’ai vu personne, et je n’ai pas pu vous joindre : j’ai égaré mon mobile !

-C’est donc la raison pour laquelle tu ne décrochais pas. Je dois te laisser, je te rappelle plus tard. »

J’essayai de me remémorer la soirée dernière qui, dans mon esprit, semblait n’être qu’un vague souvenir.

Je m’étais rendu, avec mes amis Marc et Pauline à Horror Park, un parc d’attraction conçu pour faire

peur, dans lequel se trouvait une maison hantée. Mes amis ne voulaient pas y pénétrer, je décidai donc

d’y entrer seul.

Lorsque je fus sorti de la demeure, je regardai les alentours, mes amis avaient disparu et le parc

semblait désert. Je commençai à m’inquiéter. Les lumières s’éteignirent brusquement et je me retrouvai

dans l’obscurité la plus totale. En plus de mon anxiété, je ressentais une certaine frayeur à l’idée d’être

seul dans cet endroit. Après un moment, je me résignai au fait que mes amis n’étaient sûrement plus là-

bas, je décidai de les appeler, mais je me rendis compte que j’avais perdu mon téléphone.

Je regardais ma montre : il était 23h50. Dans peu de temps, le parc allait fermer ses portes, il fallait

rapidement que j’en trouve la sortie. La chaleur me paraissait étouffante, si bien que j’avais du mal à

respirer. Je tentais de me reprendre, en vain. Une personne qui me semblait avoir brutalement surgi de

nulle part m’interpella. Soulagé de voir qu’il s’agissait d’un employé, je l’interrogeai sur la sortie la plus

proche ; l’homme me promit de me l’indiquer à la condition que j’effectue le manège qui était en face de

nous. Sans me faire prier, j’acceptai. Ce dernier, apparemment heureux de son affaire, me serra la main,

un frisson me parcourut alors le corps : la sienne était glacée, pareille à celle d’un cadavre. Dans

l’attraction, une femme me conjura de rebrousser chemin sous peine de rester là pour l’éternité. Je

continuai ma route, cependant légèrement ébranlé par les supplications de cette personne. Derrière moi,

des pas se firent entendre, quelque chose me retenait le pied : dans mon dos se trouvait un homme

semblant déguisé en momie qui avait enroulé du bandage autour de ma jambe. Pris d’une terrible

secousse, je me défis tant bien que mal du piège, mais dans ma grande panique, je trébuchai et

m’effondrai sur le sol. Me relevant, je me mis à courir à une allure très rapide : je ne men sentais plus du

tout en sécurité. Tout à coup, mes membres se glacèrent, une voix, semblant venir d’outre-tombe

m’appelait par mon nom. Je pénétrai dans la pièce d’où elle provenait et fus saisi par la ressemblance

entre le corps d’un adolescent effondré par terre et mon ami Marc. Entendant quelqu’un s’approcher, je

pris mes jambes à mon cou. L’employé m’indiqua la sortie, une fois dehors, je ressentis un immense

soulagement.

Je frissonnais en repensant aux évènements de la veille et je décidais de me doucher pour me

changer les idées. Je remarquais que mon corps était parsemé de bleus, sûrement dus à ma chute. Quand

je terminai ma douche, le téléphone fixe sonna de nouveau. C’était Pauline, me demandant, si je n’avais

pas eu des nouvelles de Marc car elle ne l’avait pas vu et elle s’inquiétait. Je lui répondis par la négative. Je

raccrochai, troublé par cet appel, me demandant si Marc n’était pas prisonnier de cette attraction de

malheur. Plus tard dans la matinée, on frappa à la porte, ma surprise fut grande : c’était Marc,

m’expliquant qu’il n’avait aucun souvenir de la soirée précédente et que ce matin, il s’était réveillé dans le

parc.

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Un miroir en Bretagne

Lors d’une fête entre amis en Bretagne, à Quimper , rue Charles de Gaulle , un homme qui semblait

atteint de paranoïa voulut raconter une histoire qui avait eu lieu vingt-cinq ans auparavant :

« A cette époque, j’habitais en Normandie. Nous étions en hiver, les nuits qui passaient étaient très

froides car il neigeait depuis deux jours.

Cette nuit-là, je dormais paisiblement quand j’entendis un bruit sourd, je me rendormis en

pensant qu’un objet était tombé. Le son retentit encore une fois, il se faisait de plus en plus fort, j’eus

l’impression qu’il se rapprochait de moi. Je rassemblai tout mon courage et j’allumai ma lampe de chevet.

Le décor de ma chambre me sembla toujours le même. J’éteignis la lumière et me rallongeai. Tout à coup,

le vacarme recommença, cette fois-ci je m’assis sur mon lit, allumai la lampe et je me retrouvai face à

mon miroir.

A première vue, je ne constatai rien. J’inspectai toute ma maison puis je revins dans ma chambre

en passant devant mon miroir. La veille, je pensais avoir trouvé une bonne affaire en l’achetant à un

brocanteur pour une basse somme d’argent. Je restai figé quand je vis un homme en face de moi. Ce

n’était pas mon visage. Cette personne possédait des yeux complètement noirs, comme si sa pupille

s’était entièrement dilatée. Il semblait me voir et m’entendre. Je fus effrayé par cette silhouette que

j’apercevais, si bien que je lançai mon miroir au sol pour le briser. Il ne se passa rien, il était encore

entier. J’essayai à nouveau de plus haut et plus violemment contre mon mur, mais je ne parvenais pas à le

casser. Je pris ma veste, fermai la porte à clé et partis chez des amis. Ils m’accueillirent poliment alors que

je venais de les réveiller en sonnant. Ils me montrèrent une chambre et me souhaitèrent une bonne nuit.

Je leur avais expliqué que je ne retrouvais pas mes clés pour qu’ils ne me prennent pas pour un fou. Je

m’installai dans le lit, fermai les yeux et m’endormis. Le lendemain matin, je me réveillai et aperçus le

miroir diabolique.

Ne comprenant pas comment cet objet avait pu me suivre, je pensais d’abord qu’il appartenait à

mes amis et que je ne l’avais pas vu en rentrant ; mais je reconnus les boiseries anciennes qui l’ ornaient.

Je pris peur et me regardai dans la glace ; j’aperçus l’être surnaturel qui me fixait de ses yeux sombres. Je

me mis à hurler et à pleurer quand je rendis compte que mes amis me regardaient. Je leur criai que ce

miroir était maléfique, je leur demandai de se regarder dedans. Ils le firent mais purent seulement

admirer leur reflet. Ils ne me crurent pas et me firent interner dans un hôpital psychiatrique. Quelques

mois plus tard, un médecin m’apporta un colis. Quand il fut parti ; je l’ouvris et découvris un miroir… »

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Le Jour De L'an

Le 4 janvier 2016, c’était la rentrée pour les étudiants de mon université et je retrouvais mes amis

Grey, Erza, Wendy, Gajeel…

« Vous vous souvenez de la fête du nouvel an ?

-Oui c’était bien, répondit Grey à Natsu.

- Il m’est arrivé des choses étranges juste après.

- Raconte, demanda Wendy.

- Je rentrais chez moi, expliqua Natsu, il devait être une heure du matin, il neigeait beaucoup. J’étais avec

une fille qui ressemblait étrangement à Lucy. Tout se passait bien, on riait, je pensais vraiment à ma

défunte petite amie Lucy, et je racontai son histoire à cette jeune inconnue. Elle me consola en me serrant

dans ses bras, je ne pouvais plus respirer, on aurait dit qu’elle voulait me tuer, mais je lui pardonnai car

elle était ivre.

-Attends, la fille ressemblait à Lucy ? Interrogea Gajeel.

- Oui, je te jure, répondit Natsu, bon je continue.

Puis cinq minutes plus tard, elle est devenue bizarre, elle a eu comme des tremblements et un visage

louche. Je l’ai laissé se reposer dans ma chambre et je suis allé dans celle de mon frère Roméo. J’étais

tellement nostalgique que je me mis à jouer à Zelda sur l’ancienne NES que mon père m’avait

achetée. Au bout de trente minutes, j’ai vu une personne difforme sur le côté droit de son corps. J’ai eu

très peur, des sueurs froides, la chose cria « Natsu attention ! » avant de disparaître. C’était étrange car

c’étaient les dernières paroles de Lucy.

Cette chose m’avait terrifié mais je n’eus pas le temps d’avoir peur car je partis d’un pas tremblant

vers ma chambre pour vérifier si la fille dormait. Tout allait bien. Je me ressaisis et pensai que ce qui

m’arrivait devait entre une hallucination due à l’alcool. Je commençai à avoir faim.

« Encore ! S’exclama Grey, tu as toujours faim !

- Oh laisse-moi tranquille, répondit Natsu offusqué. Bon…

Donc je partis vers la cuisine. Je ne suis pas très habile de mes mains donc la cuisine prit feu, mais je

l’éteignis tout de suite. Je préférai manger un sandwich puis partis me coucher dans la chambre de mon

petit frère.

Le lendemain, je me réveillai vers midi, j’étais vraiment fatigué et souffrais d’un mal de tête. Je

regardai dans le salon et la fille n’était pas là, elle devait encore dormir. Je partis dans la chambre, mais

elle était vide. Il ne restait que les vêtements qu'elle portait la nuit et même le nœud qu’elle avait dans les

cheveux. Je la cherchai partout, mais elle n’était plus là, même pas un mot. Disparue, ou peut être repartie

chez elle ?

-Euh Natsu ? demanda Grey.

-Oui ?

-Tu sais quand tu es parti de la fête, et bien… tu étais seul.

-Quoi ?!

-Et oui, confirma Gajeel

-Tout cela n’était peut être qu’un rêve dirait Lucy si elle était encore là, dit Wendy d’un air triste.

-Oui c’est vrai, mais elle n’est plus de ce monde, soupira Erza.

- C’est à cause de moi si elle est morte, c’est moi qui ai levé le frein à main, donc c’est de ma faute si Lucy

s’est prit la voiture de plein fouet, avoua difficilement Natsu en commençant à pleurer.

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-Lucy ne voudrait pas que tu dises cela, sourit Grey en réconfortant son ami.

-Tu as raison pour une fois dit Natsu »

Nous finîmes les cours et je rentrai chez moi pour regarder les vêtements de la fille qui avait disparu

quelques jours auparavant. Je les avais gardés. Ce qui m'était arrivé n'était ni un rêve ni

des hallucinations. Oui, j'en étais sûr.