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470 000 participants Jeudi 19 septembre 2013 - N° 2012 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2012

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Nouvelles N° 2012 du 19 septembre

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470 000 participants

Jeudi 19 septembre 2013 - N° 2012 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 19 septembre 2013

ActUAlitéActUAlité

Syrie Pour le droit internationalLe Conseil d’administration de Palestine 33 communique :« Il faudrait se positionner pour ou contre une intervention en Syrie : mais poser ainsi l’alternative n’est-ce pas accepter, de fait, qu’aucune autre solution n’existe !La diplomatie ne serait elle plus une arme politique ? La France n’aurait-elle plus d’autre mission que d’intervenir militairement ? Des rencontres multilatérales entre les pays concernés seraient-elles inappropriées ? Ce serait donc tout noir ou tout blanc ; ou l’on bombarde Bachar el-Assad ou on le soutient : curieuse conception de la politique internationale.La question syrienne dévoile en réalité trois problèmes très souvent abordés par l’AFPS et Palestine 33 :1. la nécessité de remettre l’ONU sur le devant de la scène comme seule instance internationale apte et légale pour prendre des sanctions voire déclencher une intervention militaire. Dans le même temps, l’obligation de résoudre l’obsolescence du fonctionnement de cette institution datant de la guerre froide (membres permanents avec droit de veto).2. la question du surarmement, en particulier au Proche Orient, en passant des armes « traditionnelles », aux armes chimiques pour terminer par l’arme nucléaire israélienne.La question de la prohibition des armes nucléaires et chimiques ne peut se limiter à la Syrie et à l’Iran, elle concerne tous les pays de cette zone et, au premier chef Israël, seule puissance nucléaire de la région, qui constitue une menace permanente pour la paix. Le développement des drones par Israël ne doit plus être validé et encouragé par l’Etat et les collectivités territoriales françaises et l’achat de ces armes doit être interrompu.L’utilisation d’armes chimiques par Bachar el-Assad mériterait des bombardements selon les USA et l’UE (avec la France en tête de pont), pourtant le phosphore blanc et autres déversés sur les gazaouis en 2008/2009 pendant plusieurs semaines n’ont suscité aucune indignation, des dirigeants de ces pays à l’époque, et encore moins de sanction contre les militaires israéliens responsables de ces crimes ! 3. le non-respect du Droit international par israël depuis plus de 60 ans, transforme petit à petit la région en poudrière. Par leur silence et leur passivité, les USA et l’Union Européenne sont, de fait, complices du sociocide du peuple palestinien. De plus, chaque fois qu’un pays du Moyen-Orient est en proie à une dictature ou à une crise de régime, les Palestiniens réfugiés dans ces pays et pour la plupart dans des camps, sont les premières victimes : au Liban en 1976 lorsque l’armée syrienne envahit le pays et écrase l’OLP, en 1982 où les phalangistes libanais avec l’appui de l’armée israélienne massacrent les habitants des camps de Sabra et Chatila ; en Syrie en août 2012 lors de l’attaque du camp de Yarmouk, en Egypte où la fermeture régulière du point frontière de Rafah durcit l’emprisonnement des Gazaouis…. Il est grand temps de trouver une issue politique à cette situation syrienne : l’opposition démocratique et laïque aurait dû bénéficier d’une aide concrète depuis de longs mois afin d’éviter son émiettement et de lui permettre de résister à la montée du fondamentalisme islamiste. Nous restons fermement attachés au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ; le droit international doit s’imposer comme seule arme face à toutes les dictatures et à tous les criminels de guerre. »

Septembre 2013

Sécurité socialeEmbaucher et augmenter les salairesDans le cadre de la prépara-tion du PLFSS* 2014, la Cour des comptes vient de publier un rapport portant 82 recom-mandations visant à appliquer la stratégie de réduction de la dépense publique et sociale à la sécurité sociale. Prenant appui sur une dégradation des comptes de la sécurité sociale par rapport aux prévisions, la Cour propose « d’enrayer la spirale de la dette sociale » en accentuant notamment la pression sur les dépenses de soins et en augmen-tant les prélèvements sociaux et fiscaux sur les ménages.Côté recettes, elle propose un élargissement ciblé de l’assiette de la CSG, une remise en cause des « niches sociales » et une affecta-tion systématique des hausses des prélèvements au remboursement de la dette sociale (CADES), plutôt qu’à la réponse aux besoins sociaux de la population.

Ces préconisations ne permettront pas de résorber le moindre déficit. Côté dépenses, elle propose une saignée supplémentaire pour la branche maladie. La retraite des agriculteurs est aussi dans le col-limateur, puisqu’elle propose de remettre en cause certains méca-nismes permettant de diminuer les cotisations sociales des agricul-teurs. Ce qui leur serait donné dans la réforme des retraites leur serait alors retiré dans le PLFSS 2014 !Pour le PCF, cette nouvelle at-taque contre la sécurité sociale se trompe une fois de plus de cible. Ce n’est pas en faisant une fois encore pression sur les dépenses de sécurité sociale que les comptes sociaux se redresseront ou que la dette sociale se résorbera. Au contraire, les seuls gagnants de l’opération seront comme d’habi-tude les acteurs privés et financiers. C’est en travaillant à l’augmenta-

tion de l’emploi de qualité et des salaires que l’on pourra assurer les comptes de la sécurité sociale. Le gouvernement doit avoir le courage de s’attaquer à l’idéologie dominante régressive de baisse du coût du travail et de lui opposer la baisse du coût du capital.* Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale

collectif Retraites 2013Poursuivons la signature en ligne

Des personnalités de toute la gauche, des syndicalistes, des responsables associatifs, des économistes, des citoyens ont signé l’appel unitaire :

Ensemble défendons nos retraites www.retraites2013. org

Gros succès des cartes éditées par le PCF et illustrées par Tignous, Charb, Wolinski, Coco, Louison, Lardon, Lasserpe, Guillaume Duchemin, Lulu. Merci à eux. Voici ce que François Hollande recevra dans sa boîte aux lettres dans les prochains jours :

Retraites à la fête de l’Huma80 000 signatures sur la carte-pétition

Monsieur le Président,Vous annoncez une nouvelle réforme des retraites, au moment où la Bourse bat à nouveau des records et les inégalités aussi !Nous considérons que l’augmentation des richesses doit améliorer la vie du plus grand nombre et non les profi ts d’une minorité.Nous avons combattu la réforme des retraites de Sarkozy. Nous ne vous avons pas élu pour la prolonger. La retraite est un choix de société, qui doit permettre de vivre en bonne santé après une vie de labeur.la retraite à 60 ans à taux plein pour toutes et tous c’est possible !Nous proposons d’autres solutions que l’augmentation de la durée de cotisation, notamment :De bons salaires et des emplois nouveaux pour des recettes supplémentairesL’égalité salariale hommes-femmesLa mise à contribution des revenus financiers aux cotisations sociales

cartes-pétition à téléchargerwww.pcf.fr/43944

A la fête de l’Humanitélors de son inauguration, Pierre laurent, secrétaire national du PCF, appelait à « "la mobilisation pour un vrai changement de cap de la politique gouvernementale » et une « Fête de la paix ».« Nous sommes en train de faire reculer ceux qui s'apprêtaient à lancer la France dans une aventure militaire extrêmement dangereuse ", pour qui « la Fête de l'Humanté, qui est un événement international doit résonner de ce cri : Nous ne voulons pas la guerre. Nous voulons dans l'intérêt du peuple syrien avancer vers des solutions de paix. »

Vidéo : www.humanite.fr

sécu&

financement de la protection sociale

argumentaire en 11 fiches9

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Les Nouvelles 19 septembre 2013 • 3

EditorialA c t U A l i t é

Vive la 79e édition de la Fête de l’Humanité !

Egalité Femmes/HommesL’efficacité passe par une loi-cadre !

Emmanuel Fargeaudmembre du conseil

départemental du PCF 33Section des Deux-Rives

Contre vents et marées, cet immense rassem-blement populaire, politique et festif a tenu le cap de la solidarité et de l’unité de la gauche. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle a eu une couverture médiatique adéquate ! «Sud Ouest» a omis d’en annoncer les dates dans son agenda dominicain, puis d’en faire mention comme le lui soulignait notre cama-rade Sébastien Laborde lors d’une interview… Et que dire des maigres moments que la télé lui a consacrée. A voir la présentation de BFMTV parlant de «  réunion d’extrême gauche » où l’unité du Front de gauche était menacée, on a eu du grand journalisme à l’œuvre.Non, la place était prise ! Il valait mieux braquer les projecteurs sur « l’université » brune sciem-ment organisée dans un contexte marseillais tendu et clivant ! Ou suivre les surenchères décomplexées à droite pour récupérer les voix d’une extrême droite surmédiatisée. Mais se rapprocher du fascisme, fut-il « bleu Marine », est un jeu dan-gereux qui fait craindre le pire à une société déjà brutalisée par la crise.Et pourtant, les solutions existent pour sortir de ces logiques infernales ! On les a entendues entre mille débats et spec-tacles, encourageant à ne pas courber l’échine devant une austérité présentée par Bruxelles et consort comme inévitable.Pierre Laurent a avancé l’idée d’une campagne sur la « vérité des prix », ceux du capital. On verra alors qui coûte cher, les salariés ou les actionnaires ? Quant aux municipales de 2014, seul souci des médias, renforçons le front du rassemblement et ses programmes de gauche, que le PS y soit associé ou pas, mais de toute façon c’est la démocratie militante qui tranchera bientôt les choix locaux.Enfin, comme d’habitude, la solidarité des communistes avec ceux qui luttent fut totale aux côtés des « Fralib », des « Petroplus » ou encore des camarades espagnols écrasés par les banques. Aux côtés de Barghouti et de la cause palestinienne, pour rendre hommage aux victimes chiliennes de la dictature de 1973 ou contre l’intervention militaire occidentale en Syrie…De tout cela il ne fut pas question dans les médias, à l’exception de notre «  Humanité  » s’entend. Raison de plus alors pour la suppor-ter et pour que «  vive l’Huma et sa fête » !

Le débat parlementaire sur le projet de loi sur l’égalité femmes-hommes a débuté le 16 sep-tembre, autour de quatre axes : égalité professionnelle, lutte contre la précarité des femmes, lutte contre les violences et parité.

Pour Cécile Cukierman, sénatrice du groupe CRC « ce débat est néces-saire, tant les reculs et les retards accumulés ces dernières années dans la marche vers l’égalité l’ont rendu urgent ». Après avoir rencontré les profes-sionnels concernés, les associations, les partenaires sociaux, le groupe regrette que ce projet de loi n’aille pas assez loin, demeurant en deçà de la véritable loi-cadre qui serait souhaitable. « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre »… La sénatrice ajouterait : « entre la femme et l’homme »… « c’est la liberté qui opprime et la loi qui libère »...Pour enrayer la précarité, il faut en finir avec les disparités de salaires

« L’égalité professionnelle est l’une des premières préoccupations de nos concitoyens. Quatre entreprises ont été sanctionnées, 400 mises en

demeure cette année pour non-res-pect de la parité. En 2011, 79% des femmes au foyer ont déjà exercé une activité profes-sionnelle. En 1991, 59% déclaraient cesser leur activité pour raisons personnelles, elles ne sont plus que 21% en 2011. Le congé parental éloigne les femmes du travail et retarde le retour à l’emploi. Le nombre de femmes au foyer a diminué. Elles sont plus diplômées aujourd’hui, même si elles éprouvent plus de difficultés à accéder au marché du travail. Certaines femmes se découragent. L’inégalité face à l’emploi à temps plein est plus forte chez les femmes que chez les hommes. Seules 59% des mères de deux enfants exercent une activité professionnelle, quand c’est le cas de 90% des pères de deux enfants.« Quand un homme vante sa réus-site professionnelle, on l’admire, on le félicite, on l’envie parce qu’il s’est dédié à sa carrière. Si une femme dit la même chose, on s’interroge, on se demande qui de son mari ou de ses enfants en pâtira, on craint le burn-out, et j’en passe. » insiste la sénatrice communiste.

C’est dire l’importance des repré-sentations sociales assignant des rôles stéréotypés à chacun des sexes, ancrés dès le plus jeune âge dans les esprits, par les parents comme par les éducateurs, souvent incon-sciemment.Les statistiques mettent en évi-dence que des freins à la lutte pour l’égalité perdurent.

« Le 8 mars, chaque année, les mêmes faits font la une des journaux : on parle des femmes qui occupent des responsabilités, maires, dépu-tées ou sénatrices, ou qui dirigent de grandes associations mais je constate que dans les associations de parents d’élèves elles sont très présentes quand les enfants sont en maternelle ou au primaire mais les hommes plus nombreux après leur passage au collège ou au lycée.... »Combattre la précarité, la pauvreté, les inégalités est une exigence poli-tique forte.La violence qui est à bannir des comportements humains, est majo-ritairement exercée par des hommes contre des femmes ; 38% des femmes assassinées dans le monde l’ont été par leur partenaire.Le texte examiné doit marquer une rupture

« Est-il possible d’imaginer qu’une victime « mérite » son sort, « l’a bien cherché », comme l’on dit encore, en suscitant parfois des sourires entendus ? Les médias, la publicité, ceux qui portent un discours allant vers le « porno chic » doivent être conscients de leurs responsabilités. Point de pruderie hypocrite, mais mesurons la portée de chaque acte et de chaque parole ! La guerre des sexes n’est pas à l’ordre du jour, mais l’exercice de la démocratie. Montrons l’exemple dans nos assemblées. »Le groupe CRC a déposé de nombreux amendements : « Nous serons attentifs à leur sort. Notre objectif est d’envoyer à l’As-semblée nationale un texte qui affirme notre volonté d’égalité. »

A deux jours de l’ouverture du débat parlementaire, les organisations syndicales cGt, FSU, Solidaires et UNEF de Gironde ont tenu un meeting le 16 septembre à l’Athénée municipal.Fortes de la mobilisation du 10 septembre et des sondages positifs sur le soutien aux mobilisations, l’intersyndicale a souhaité aller à la rencontre du grand public pour informer des réformes en cours, débattre et organiser les prochaines mobilisations. Soulignant que les plans d’austérité et la casse du système solidaire de la protection sociale, basé sur le paiement de cotisations sociales par les entreprises, ne sont pas les solutions appropriées à la sortie de la crise, ils veulent travailler à l’augmentation des recettes et donc des cotisations sociales, qui passera notamment par un accroissement de l’emploi stable et bien rémunéré, de meilleurs salaires et pensions, la lutte contre les exonérations de cotisations sociales et la fraude fiscale, par exemple, qui rapporteraient 112 milliards d’euros.

Retraitesça continue !

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l A F ê t E D E l ’ H U m A N i t é O U l ’ i N c R O y A B l E S O l i D A R i t é D E l ’ ê t R E

meeting. « Notre travail de rassemblement, c’est la clé du changement »

Pierre Laurent, secrétaire natio-nal du PCF, lors du meeting sur la grande scène, a lancé un appel à la paix, à la lutte contre la finance, au rassemblement le plus large à gauche pour construire de nou-velles solidarités.« Le courage, c’est d’accepter que le seul combat que nous devons mener est celui de la paix. Comme Jaurès hier, j’ose dire, avec des millions d’hommes et de femmes, avec l’écrasante majorité des nations du monde, que la paix est possible et qu’elle réclame que les grandes nations cessent de se partager le monde et agissent enfin dans l’intérêt des peuples. Je pense à la Syrie, au Uban, au Mali, à l’Irak, à l’Afghanistan et bien évidemment à la Palestine. Non, la solution, ce ne sont pas les armes, ce ne sont pas les dominations impérialistes, c’est le développement partagé, c’est l’agriculture pour nourrir la pla-nète, c’est la démilitarisation, c’est l’éducation, c’est la démocratie ! Monsieur le Président, n’engagez pas la France dans cette aventure militaire sans consulter le Parle-ment. Ne l’engagez pas tout court. N’ajoutez pas les bombes françaises à cette tragédie et faites entendre la voix d’une France indépendante.La résolution Russie-États-Unis ouvre la porte. Agissez pour qu’elle

ne se referme pas si nous voulons libérer le peuple syrien du régime tyrannique et sanguinaire de Ba-char Al Assad, bannir la répétition des crimes contre l’humanité qui le martyrse. Il faut négocier un cessez-le-feu général, soutenir le désarmement du régime et des djihadistes et imposer un sommet international pour une transition démocratique en Syrie.Combattre la financeJamais le pouvoir économique n’a été concentré entre si peu de mains, dans notre pays comme à l’échelle du monde. Jamais si peu de banques, d’actionnaires, de fonds spéculatifs n’ont eu une influence aussi grande sur des milliards d’êtres humains. Il faut reprendre le combat contre la finance, il faut une nouvelle politique à la France. Il faut un nouveau contrat de gouvernement, un nouveau gouvernement, un nouveau cap pour notre pays. Je suis pour la compétitivité. La compétitivé sociale ! Le seul critère de développement que j’accepte, c’est le bien-être commun, c’est l’Humain d’abord ! Oui, soyons les meilleurs : offrons la meilleure éducation, les meil-leurs salaires, les meilleurs services publics. Car le rôle de l’économie, c’est de servir la société, et non

pas l’inverse. Lançons une grande campagne nationale d’explications et de révélations du coût du capital financier pour la France. Combien de temps encore deman-dera-t-on aux Françaises et aux Français, aux travailleurs de payer toujours plus d’impôts quand ceux qui ont tout en sont exonérés? Il n’y a pas de gouvernement de gauche sans justice fiscale, sans partage des richesses. Une majorité de jeunes pensent qu’ils n’auront plus droit à la re-traite. Le gouvernement fait tout pour nous tranquilliser, nous faire penser qu’on est passé à côté du pire. Alors réveillez-vous ! Mobilisez-vous ! Bien sûr, il y a quelques avan-cées promises, pour les femmes, pour les métiers pénibles, pour les jeunes. Et bien, dans le débat par-lementaire, on verra si c’est de belles paroles. Car nous allons proposer de transformer les promesses en droits inscrits dans la loi. Et je vous donne rendez-vous le 18 septembre, devant l’Élysée, avec toutes les organisations de jeunes de ce pays !

médias

Pourquoi nos confrères ne voient pas la Fête de l’Humanité ?par Patrick le Hyaric« Merci à cette immense foule qui, durant trois jours, a fait la Fête de l’Humanité. Merci aux milliers de bénévoles, aux milliers de militants qui se sont dépensés depuis des semaines, des mois pour certains, en popularisant cet événement unique en son genre et en proposant le bon de soutien donnant droit à l’entrée de la Fête.Bravant la pluie, des centaines de milliers de jeunes, de salariés, de retraités, de privés d’emploi, sont venus partager de grands moments de fraternité, de solidarité, de discussions passion-nées, de débats où chacune et chacun s’est enrichi de l’autre.cette Fête, à nulle autre pareille, n’est ni un festival, ni un congrès de parti politique. c’est un événement total où s’entremêlent l’attrait de près de 80 concerts de musiques diverses parcourant les différentes scènes de la Fête, des débats politiques, le meilleur de la gastronomie française, un village du livre, un village du monde, un espace sports, des stands de la plupart des formations politiques de la gauche, un forum social rassemblant des milliers de syndicalistes.Il s’y produit des actions qui ne peuvent surgir qu’ici, comme celle des salariés de plusieurs entreprises montant sur scène avec HK et les Saltimbanks pour lancer avec force de puissants et jubilatoires : « On ne lâche rien » ! Cette belle création de Zebda en hommage à Victor Jara ou le lancement de la campagne internationale pour la libération de marwan Barghouti.La Fête a vécu au rythme des discussions autour d’Aragon ou des conversations avec Emmanuel Todd, Thomas Piketty, Paul Quilès, Bernadette Ségol, la présidente de la confédéra-tion européenne des syndicats, des personnalités tunisiennes, égyptiennes, Lilian Thuram, Jean Rouault ou Didier Daeninckx, Gérard Filoche, Emmanuel Maurel, Marie-Noelle Lienneman, Yannick Jadot, Lionel Trouillot, Catherine Dolto, Les Pinçon-Charlot, Bernard Chambaz, Jean-Luc Mélenchon, Pierre Juquin, Aurélie Trouvé, André Chassaigne, Marie-George Buffet, Edwy Plenel, Ernest Pignon Ernest, et biens d’autres, tant d’autres encore.la pensée de Jean Jaurès a été défrichée dans une univer-sité populaire, dans des débats, dans des interprétations de Jean-Claude Drouot ou encore des jeunes du cours Florent, qui déclament les paroles du dirigeant socialiste dans les allées.Une incroyable prestation de Jamel Debbouze réunissant plus de 60 000 personnes, le dimanche après-midi.Et on pourrait encore et encore allonger cette description.mais nos chers confrères de la radio et télévision n’ont rien vu, rien entendu de tout cela ! Pourquoi ? Ils n’ont même pas vu Florence Aubenas, venue avec la mère d’un otage en Syrie, s’adresser à plus de 40 000 personnes. Pourquoi ? Ils ont décidé de ne faire de la Fête qu’un lieu où on parlait de bisbilles à propos des prochaines municipales. Pourquoi ? ils n’ont entendu aucun des multiples messages pour la paix en Syrie ou pour une autre réforme des retraites, pour un autre budget, lancé par Pierre Laurent, Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain, Christian Piquet et Gérard Filoche.Qui donne de tels ordres ? Cela sert-il notre métier de journa-liste ? Evidemment non ! Pourquoi ce silence et ces déforma-tions, au moment même où l’extrême-droite était promotionnée comme jamais ?

Je me permets d’interpel-ler nos confrères et sur-tout les directions de ré-daction. Comment peut-on justifier ces déséquilibres, dans le traitement de deux événements, au bénéfice de l’extrême-droite ?Et pourquoi ne donner que cette image biaisée de la Fête de l’Humanité ?Dans l’intérêt de toutes et tous, le débat est souhai-table. »Retrouvez toutes les photos de la Fête de l’Humanité 2013 sur le site :

1 500 adhésions dont 6 girondinsDe retour de la fête de l'Huma-nité avec toujours le même bon-heur et une conviction, comme l'a dit Pierre Laurent au meeting : « Peuple indigné, révolté, le pays a besoin de vous, la politique doit être soutenue par des forces citoyennes nouvelles. »

Bienvenue aux 6 girondins qui ont décidé de rejoindre le Parti com-muniste et aux plus de 1 500 hommes et femmes qui sont rentrés en politique par la grande porte ce week-end, celle du mouvement populaire, de la fête et de la fraternité.

Sébastien Laborde

http://www.humanite.fr/

Loïc Boisson, responsable de la Vie du Parti en Gironde

Sophie Elorri (à gauche), membre du Conseil national du PCF, responsable du PCF à Bordeaux et de la commission «droits et Libertés/Femmes» lors du meeting auc côtés de notre camarade Pascal Bagnarol de Corrèze, ancien girondin.

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l A F ê t E D E l ’ H U m A N i t é O U l ’ i N c R O y A B l E S O l i D A R i t é D E l ’ ê t R E

meeting. « Notre travail de rassemblement, c’est la clé du changement »

Signez la pétitionwww.vincentmaurin.fr

Stade Nelson mandela

« Lieu de rencontre et d'échange exception-nel, la Fête de l'Hu-manité a également été fructueuse pour la bataille que près de 1 000 citoyennes et citoyens soutiennent pour baptiser le futur stade de Bordeaux

du nom de Nelson Mandela. Présent ce week-end à La Courneuve, j’ai rencontré Madame Dolana Msimang, ambassadrice d'Afrique du Sud en France. L'occasion pour elle de soutenir notre bataille : « C'est encourageant de voir que Nelson Mandela et l'Afrique du Sud sont soutenues si loin de chez nous. » Un encouragement donc à poursuivre notre bataille. »

Vincent Maurin

Samedi 19 octobre

De nombreuses personnalités sur le stand de la GirondeEntre autres :yves thréard, directeur du Figaromarie-laure Augry, journalisteGilles Balbastre, journalisteAlain chollon, journalisteJean Paul Huchon, président Région Ile de FranceJean-Jacques Paris, secrétaire de l'ANECR Eliane Assassi, présidente groupe communiste au Sénat cécile cukierman, sénatrice de la Loire Pierre laurent, sénateur, secrétaire national du PCF les Pinçon-charlot qui seront de nouveau en Gironde en octobreBernard Vasseur, directeur de la Maison Elsa Triolet-Aragon thierry le Paon, secrétaire général de la CGT Nordine idir, secrétaire national du MJCF Olivier Dartigolles, porte parole du PCF Dolana msimang, ambassadrice d'Afrique du Sud en France Jean Paul Guevara Avila, ambassadeur de Bolivie en France, ainsi que l'ambassadeur de Bolivie auprès de l'Unesco

Une nouvelle étape de cette bataille aura lieu dans moins d’un mois à Bordeaux-lac, à l'occasion du 22ème Grand Prix cycliste de l'Humanité, qui se tiendra à Bordeaux-lac, face au futur grand stade.

Rassembler pour reprendre le pouvoirSouvent, on me pose la question : alors, entre le Front de gauche et la gauche, que choisissez-vous ? Ma réponse est simple, nous voulons tout ! Tout ! Nous voulons que la majorité du peuple de gauche, que la majorité du peuple reprenne le pouvoir ! La solution, c’est vous !

N’abandonnons pas notre travail de rassemblement Il est plus que jamais la clé du changement. Le Front de gauche se doit d’être le Front de gauche de la main tendue à tous ceux qui croient que la gauche les abandonne. Le meilleur cadeau que nous pour-rions faire à la droite, à l’extrême droite, c’est d’abandonner, c’est de

lâcher prise. Les élections munici-pales arrivent. Elles seront déter-minantes :Pour construire 500 000 logements publics supplémentaires, pour ouvrir des centres de santé, pour bâtir de nouveaux systèmes de transports publics, pour construire de nouvelles solidarités là où la société les déchire…Je suis prêt pour ma part à participer aux rassemblements les plus larges à gauche si c’est l’intérêt du peuple. S’il faut participer à des listes com-munes de toute la gauche, ici, et là-bas, à des listes du Front de gauche pour y parvenir, j’y suis prêt. Ceux qui cherchent à nous opposer, à nous diviser, parce que nous ferons là un choix, là un autre, se trompent de cible.Il y a dans l’air une odeur lourde, pesante, nauséabonde. Cette odeur, c’est celle de la haine, du mépris, du repli sur soi. Celle qui ne voit sur les visages des travailleurs que la couleur de leur peau. Cette odeur, c’est celle du racisme, de la violence brune, c’est celle du parfum de Marine Le Pen qui enivre dange-reusement la droite française. François Fillon vient de se désho-norer. Cet ancien premier ministre vient de quitter le camp républicain en mettant un signe d’égalité entre le Front national et la gauche, entre le Front national et le Front de gauche. Jamais je n’ai été plus inquiet de constater que le mal redevient banal, que le racisme se lâche. Le problème de la France, ce n’est pas l’immigration, c’est la crise économique et sociale, c’est le coût et les gâchis du capital. Plus de travail, plus de justice, plus d’égalité, et la France se portera mieux ! »L’équipe coutrillonne, meileur réconfort pour les camarades et

amis-es qui animent l’espace bordelais et girondin avant, pendant et après la fête !

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c O O P é R At i O N S i N t E R c O m m U N A l E S

BèglesAssemblée citoyenneVendredi 20 septembre, 18h30, salle Mussonville

AmbarèsAssemblée citoyenneMardi 24 septembre, 20h, salle du self (derrière la mairie)pour élaborer avec la population le futur projet municipal

la testeRéunion publiqueMercredi 25 septembre, 18h30, salle de la Calendreta“ Création, distribution des richesses”

Bordeaux 6e cantonAssemblée citoyenneJeudi 26 septembre, 19h, bar le Bistroquet (173, cours de l’Yser)la réforme des retraites, le gaz de schiste, introduction de Fabienne, la politique néolibérale du gouvernement, municipales 2014, questions diversesAuberge espagnole (chacun amène de quoi partager le repas)

Villenave d’OrnonAssises citoyennes localesVendredi 11 octobre, 20h30, salle Daguinla section du Parti communiste de Villenave d’Ornon invite tous les citoyens, les forces politiques et sociales qui ne renoncent pas aux changements, pour échanger, en lien avec l’actualité, à partir de leur vécu, leurs déceptions, leurs aspirations, autour de la question  : « Quels moyens pour rassembler largement et construire une persective de changement ? »

loi AlUROui au PlU intercommunal, mais avec la volonté des élus locauxPierre Augey et Michel Hilaire et Pierre Augey, respectivement conseillers généraux commu-nistes/FdeG de Langon et St Ma-caire, ainsi que maire de Fargues et adjoint au maire de St Pierre d’Aurillac, partagent l’inquiétude de nombreux maires sur le volet urbanisme du projet de loi ALUR* en cours de débat à l’Assemblée nationale, en particulier l’instau-ration du PLU intercommunal (PLUI) obligatoire.Ils se sont donc adressé à Martine Faure et Gilles Savary, députés socia-listes de la 9e et 12e circonscription, dans un courrier où ils précisent que « pour leur part, les élus communistes, républicains et citoyens, les élus du Front de gauche » pensent que « le PLUI peut être un bon outil », ne faisant pas une « opposition de principe aux intercommunalités de projet, dès lors qu’elles sont concertées et volontaires ».Ils affirment d’ailleurs « qu’une telle démarche est déjà possible, comme dans le canton de St-Macaire avec les communes de Pian sur Garonne, Saint-Maixant et Verdelais et donne dans certains cas de bons résultats, notamment lorsqu’elle est relayée de bonne façon sur le plan communal, en suscitant une réelle concertation et en actionnant une dynamique citoyenne ».Pour eux, « l’inacceptable » réside dans le fait « que ce PLUI soit obliga-toire », que « les communes soient des-saisies d’office de leurs compétences » et donc « n’aient pas le choix »« Le gouvernement décide d’organiser l’intercommunalité avec un gourdin ! » protestent-ils, « dans le droit fil de la réforme Sarkozy-Balladur de 2010 et du coup de force de l’été sur les métropoles » ! Les élus estiment « indispensable de laisser aux communes la liberté de décider du passage au PLUI », car « imposé, il ne pourra pas donner de bons résultats », suscitant « des blocages dans sa mise en œuvre » et « comliquant la gestion intercom-munale ». « Il accélèrera la mise en concurrence des territoires » ajoutent-

ils, alors que « l’urbanisme ne peut se concevoir sans la collaboration des élus et de la population, ni sans démocratie ». « Dans les intercommunalités hétérogènes, les communes qui connaissent le plus de difficultés ou celles qui accueillent le plus de logements sociaux seront trop sou-vent condamnées, en fonction de ceux qui seront aux manettes, à être les parents pauvres de l’aggloméra-tion. Avec ce type d’autoritarisme local associé à une vision conserva-trice, les logiques de polarisation et de ghettoïsation ont de beaux jours devant elles ! » affirment-ils.Et d’interroger : « Quel est le sens d’une décentralisation qui n’associe ni les maires ni les populations ? Quel est le sens d’une décentralisation qui réservera de fait l’urbanisme à des structures technocratiques et risque de le soumettre parfois à des calculs politiciens ? »Les deux élus demandent solennelle-ment aux députés « de ne pas passer en force et d’entendre la voix de très nombreux maires et élus au-delà d’ail-leurs de toutes chapelles partisanes », comme sur « le funeste projet de loi concernant les métropoles, qui lais-sera des traces profondes s’il n’est pas considérablement amendé, comme s’apprête à le faire le Sénat ».Oui au PLU intercommunal, mais au PLUI volontaire !Ils pointent également un autre aspect extrêmement négatif du volet territo-rial de ce projet de loi, l’article 61 qui « doit être empêché » car « il retire le bénéfice de l’ingénierie juridique et

technique des services déconcentrés de l’État à toutes les intercommu-nalités qui comptent de 10 000 à 20 000 habitants, lesquelles devront donc désormais financer sur leurs fonds propres tout un pan de leur activité urbanistique et administrative ».Associée à la réforme des collectivités locales du précédent gouvernement qui vise à la constitution de grandes intercommunalités très au-delà de ce seuil démographique (relayée de manière surprenante et incompréhen-sible par de nombreux élus socialistes dans le sud gironde), « cette mesure constitue de fait un désengagement en bonne et due forme de l’Etat et un transfert de charges sur nos collectivités et donc sur les contri-buables locaux ! »Au moment où le premier ministre annonce une soi-disant « pause fiscale pour l’année 2014 et une baisse des dépenses de l’Etat de 15 Milliards d’euros », les élus dénoncent « un véritable tour de passe passe au détri-ment de nos collectivités et en faveur des seuls intérêts privés ».Pour eux, « le gouvernement décide donc de continuer la destruction de services qui assurent des tâches d’inté-rêt général au plus près des collectivités et des citoyens : c’est l’essence même de notre République qui est remise en cause ».Rappelant que « ce transfert de compétences, donc de charges » est condamné depuis des décennies par la gauche, ils demandent aux deux députés de « rester fidèles au contrat passé avec les électeurs du premier et deuxième tour » pour ne pas aller « vers une perte de confiance dans la parole politique, dont on ne mesure pas les effets sur l’opinion publique ».Et les enjoignent « d’entendre la volonté très large des élus locaux et particulièrement ruraux » et « d’amender profondément ce projet de loi afin de promouvoir une coopération intercommunale librement consentie autour de pro-jets communs et un Etat garant de l’équité territoriale républicaine et remplissant son rôle d’aménageur du territoire ».

AmDmAssemblée et réunion publique Samedi 21 septembre, 9h à 17h, centre de Congrès, Cité Mondiale à Bordeaux Parvis des Chartronsl’Association pour le Droit à mourir dans la Dignité invite ses adhérents et la population :- 9h30 à 12h : réunions statutaires (rapport moral, rapport d'activité, rapport financier...). Entrée réservée aux seuls adhérents à jour de cotisation  - 14h à 17h : réunion publique ouverte à tous

AUX ActES citOyENS !

commémoration71e anniversaire des fusillades de SougeVendredi 20 septembre, 17h, Bourse du Travail Cours Aristide Briandl’UD-cGt 33 et le comité du Souvenir des Fusillés de Souge invitent à la cérémonie d’hommage aux 70 patriotes militants syndicalistes lâchement assassinés par les nazis le 21 septembre 1942.- 17h : Hommage aux fusillés  - 17h30 : Pot de l’amitié

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Les Nouvelles 19 septembre 2013 • 7

P c F

Assemblées des communistesPcF Nord médocVendredi 20 septembre, 18h, salle Pays Médoc à St Laurent (face salle des fêtes)Rentrée des communistes médocains

Villenave d’Ornon Lundi 23 septembre, 18h30, local de la section, chemin Gaston

Rives de DordogneJeudi 26 septembre, 19h, local de la section

Portes du médocLundi 30 septembre, 19h30, à la MSP de Blanuefort-Caychac

PcF BèglesJeudi 3 octobre, 18h, au siège de la section, 12, rue du PrêcheCette assemblée générale sera précédée de 5 assemblées de quartier des communistes béglais, du 18 au 30 septembre.Points rencontres tous les mercredis matin marché du cours Victor Hugotous les samedis matin marché du 14-Juillet/La PostePermanence au siège de la section tous les jeudis de 15h30 à 18h30, rue du Prêche n° 12

Rentrée

Offensive et combativeLe 11 septembre, au lendemain de la belle mobilisation intersyn-dicale pour la retraite et contre l’austérité, à deux jours de l’ou-verture de la Fête de l’’Humanité, le PCF 33 a tenu une conférence de presse de rentrée.Sébastien Laborde, secrétaire départemental et membre du Conseil national, a d’abord souli-gné que ce jour marquait le 40ème anniversaire du coup d’état mili-taire au Chili : « Un jour important pour les progressistes du monde entier, les anti-impérialistes, qui doit nous rappeler que le progrès, la démocratie, le bonheur restent des idées neuves et fragiles dès lors qu’elles s’attaquent aux intérêts des puissances de l’argent. »Il rappelait ensuite la position des communistes « contre une inter-vention armée sans résolution de l’ONU en Syrie », estimant que « la France et les USA se sont isolés de la scène internationale » alors qu’il faut « redonner sa chance à une issue politique car c’est la seule qui permette au peuple syrien de sortir de l’horreur ». Faisant l’état des lieux de la France dans cette deuxième année du quinquennat de François Hol-lande « avec plus de 10 millions de pauvres, 4 millions de chômeurs », il déclinait tous les motifs d’insa-tisfaction « pour une majorité de gens dont la situation ne s’améliore ni sur le plan de l’emploi, ni du pouvoir d’achat et des salaires, ni du logement, des transports, de l’accès

aux soins, à l’éducation ».Pointant la réforme des retraites, qui a fait descendre des centaines de milliers de citoyens dans la rue, c’est « une question emblématique du sens que nous voulons donner à la société, à la place qu’y tiennent chaque homme et chaque femme ».« Pour les services publics, les collectivités, soumis à la politique d’austérité du gouvernement et de l’Europe, soit on répond aux injonc-tions de la finance et du MEDEF dont le seul souci est la rentabilité, soit on utilise les richesses de ce pays pour en faire profiter le plus grand nombre, pour que chacun ait droit au repos » insistait-il « notre choix c’est celui de l’humain d’abord ». Pour sortir de la crise « il faut répondre aux besoins des gens, au quotidien, en ayant une politique de relance des investissements publics, des salaires et pensions, du pouvoir d’achat d’une part et en s’attaquant au mur de l’argent ».Et il alerte : « Sans réponse à gauche, c’est le fatalisme, le désar-roi et la colère qui vont continuer de monter et donc le repli sur soi, la peur du lendemain, avec le poison de l’extrême droite en

embuscade. »« 8 000 milliards dorment dans les banques françaises. Imaginez ce que nous pour-rions faire avec cet argent ! »« Nous allons donc engager le débat avec les citoyens sur les questions décisives du développement économique dans nos territoires, du loge-ment, de l’accès à la santé, de l’école, pour des politiques qui répondent aux attentes populaires et aux besoins de notre territoire girondin. »

« Nous allons nous adresser très largement à la population et notamment aux «invisibles», celles et ceux que l’on ne voit presque nulle part aujourd’hui, qui subissent les conséquences de la crise. Et nous allons rassem-bler. » Et le dirigeant communiste rappelle que « il y a un an, une majorité existait pour le change-ment, elle n’a pas disparu, il faut la réveiller. »2014 : au plus près des préoccu-pations de nos concitoyensAbordant les élections municipales et européennes « encore loin pour beaucoup de citoyens » Sébastien

Laborde précise que « même si cer-tains voudraient nous faire choisir entre des listes initiées par le Front de gauche et des listes avec le PS et EELV, la question n’est pas là ». Il rappelle que « notre ambition, avec le front de gauche, reste intacte : rassembler la gauche sur des choix clairs, être le cœur battant de la gauche » au plus près « des préoc-cupations, attentes et aspirations populaires ».« Nous sommes en débat interne au PCF, avec les autres forces du FDG, et avec les citoyens sur les conditions pour porter cela dans les communes alors que celles-ci sont remises en question comme premier échelon de la démocratie, des solidarités. »Citant les débats publics qui sont déjà en cours avec la population « sur le projet d’une ville pour tous avec l’idée de reprendre le pouvoir dans nos villes et dans nos vies », il indique que « nous continuons cet automne sur les questions d’emploi et de développement économique, la politique culturelle. » Parce que « chaque territoire, chaque citoyen doit pouvoir compter sur la commune et sur des coopérations intercommunales pour mener à bien des projets » il faut aussi « débattre des conditions pour per-mettre à des majorités de progrès de mener ces politiques ».« La question des alliances n’est donc pas le préalable, mais l’aboutissement de notre ré-flexion collective dans chaque ville, au niveau du département, de la CUB, et au plan national. »En ce qui concerne les communistes « ils se réunissent d’ici à début octobre pour désigner des chefs de file dans toutes les grandes villes et aborder toutes ces questions, du projet, des propositions et des alliances, tout en poursuivant l’échange avec toutes les forces politiques, les citoyens qui le sou-haitent » et « un Conseil national début octobre permettra d’avancer dans ce débat ». Dans chaque ville « les communistes décideront, après un débat nourri avec les citoyens et les autres forces, en veillant à la cohérence d’ensemble au plan départemental et national ».Il concluait en évoquant une Fête de l’Humanité « offensive et combative ». Elle le fut.

lareolemonsegurdupcf33.wordpress.com

la Réole / monségurRetraites : le futur se décide maintenantDe ce que sera la retraite en 2030 ou en 2040, qui pourrait le mieux en parler qu’un homme ou une femme de ce futur qui sera bientôt notre présent ? La section La Réole/Monségur du PCF vient de vivre un évènement extraordinaire : un message du futur, envoyé par «Sébastien», a réussi à passer à travers le temps. Il se trouvait dans une bouteille, qui conte-nait un message écrit, un enregistrement audio. Dans ce message, ce Français de 2040 nous explique que, en raison des changements intervenus sur les conditions et le financement des retraites avec la loi Ayrault de 2013 et les suivantes, il est obligé de travailler, alors qu’il a 70 ans, et que lorsqu’il prendra sa retraite, s’il y arrive, sa pension sera en dessous du seuil de pauvreté de son temps. Il nous appelle, nous supplie, d’agir, tant qu’il est encore temps. Dans les prochains jours, la section dévoilera les éléments du message (la bouteille, le texte manuscrit, l’enregistrement audio) sur le blog de notre section (voir ci-dessous).La section La Réole/Monségur du PCF appelle les Français concernés (car certains ne le sont pas, les plus fortunés) à réfléchir au temps qui passe, à se mettre dans la peau d’une femme, d’un homme, de 2030, 2040. C’est aussi maintenant que le futur se décide : voulons-nous passer notre vie au travail et y mourir (car, avec le recul de l’âge légal du départ à la retraite, combien parviendront à cet âge et dans quel état physique ?), où voulons-nous vivre ?C’est l’ancienne question qui revient toujours plus clairement au goût du jour : voulons-nous être des esclaves ou des êtres libres ?

C’estla rentrée !

municipales23 et 30 mars 2014

Européennes25 mai 2014

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8 • Les Nouvelles 19 septembre 2013

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

lA JEUNESSE DES SOliDARitéS

annonces légalesaVIs De consTITUTIon

Avis est donné de la constitution d’une société en date du 6 septembre 2013 dont les caractéristiques sont les sui-vantesForme : SARLDénomination : SD HARMONYSiège social : 8, rue Rosalie, apt 232, bat C, 33800 BordeauxObjet : le conseil en perfomanceDurée : 30 ans à compter de son imma-triculationCapital : 7 500 €Gérant : M. Thaddée WOJCIECHOWSKI demeurant : 8 rue Rosalie, bat C, apt 232, 33800 Bordeaux, nommé pour une durée indéterminéeImmatriculation au RCS de Bordeaux en cours

Pour avis,

Comme chacun le sait mainte-nant, l’été de la JC n’a pas été de tout repos, avec l’accueil du camp d’été européen des jeunes communistes sur le terrain de Courréjean (cf Nouvelles du 22 août).Une expérience enrichissante que nous n’aurions pas pu tenir sans l’aide des camarades du PCF, qu’elle soit matérielle, financière et même par leur présence pour les montages, démontages et petits soucis du camp. Merci donc à Albert, Laeticia, Stéphane, Jean-Paul, Eric, aux sections de Bègles, Arcachon, St-Caprais, à la Fédéra-tion… Enfin à tous ceux qui ont répondu présent ! Les camarades de la JC Gironde présents lors de ce camp ont souhaité faire part de leur expérience par de cours articles qui suivent… Remerciements aussi aux cama-rades de Lamothe Montravel et de Saint Symphorien pour l’accueil chaleureux qu’ils nous ont réservé lors de leurs deux fêtes estivales. Et merci à tous les camarades qui ont déjà répondu à la souscription pour le festival mondial à Quito , en Equateur, du 7 au 14 décembre, et à ceux qui y répondront. Enfin, le repas des anciens et amis de la JC se déroulera le 7 décembre à Bordeaux. Les invitations arrivent, pensez à vous inscrire !

Benjamin RegonesiSecrétaire fédéral du MJCF 33

Enthousiasme !Ils sont arrivés par dizaines, en train, en voiture, en car... Le temps de finir de monter le stand cinéma et le terrain est envahi d’une horde joyeuse et braillarde. Ils sont de Paris, Le Havre, Toulouse, Lyon et Strasbourg, tous jeunes et tous communistes. Pas de doute, le camp d’été de la JC a démarré.Le premier débat portera sur les ballons : ovales ou ronds ? Ce sera les deux, échange culturel oblige. Au-delà des forums et ruches ou le concert de HK et les Saltimbanques, c’est ce qui ce passe autour qui compte : les échanges autour d’une musique, les débats informels, les embrassades après un match, les idées d’initiatives com-munes entre deux fédérations... Le mouvement se structure à l’ombre des rares arbres du terrain et sur la scène, inoccupée le jour. On parle du passé du mouvement et

surtout de l’avenir. L’optimisme domine, nous sommes nombreux, motivés et organisés, rien ne peut nous arrêter. Les intervenants des différents débats se sont tous intégrés aux activités quotidiennes, comme pour relancer encore l’enthousiasme ambiant. Puis vient l’orage, violent, struc-tures pliées, tentes arrachées. Qu’à cela ne tienne, la solidarité est notre force. Des paroles aux actes, il n’y a qu’un pas que nous franchissons tous, sans même y penser. On partage les tentes, les serviettes sèches et surtout, on s’occupe des camarades effrayés. On se rapproche, se soutient, puis nous frappe ce sentiment d’amitié, comme si nous nous connaissions tous depuis toujours. De ce camp d’été, je garde le sou-venir d’une franche camaraderie, de chants après les repas, de « la jeune garde » au « chiffon rouge », de « l’internationale » au « chant des partisans », nous ne faisons qu’un, nous ne craignons pas les lendemains qui déchantent. « Nous sommes la jeune France, nous sommes les gars de l’avenir. »

Gavroche

Loi FiorasoPremier débat du camp d’été, avec en contre notre secrétaire national de l’UEC, Hugo Pom-pougnac, et de l’autre, en pour, une représentante locale de l’UNEF, Pauline Raufaste. Dans la continuité de la LRU, cette loi donne encore plus de pouvoir au privé, car aujourd’hui, un éta-blissement privé pourra fusionner avec un établissement public sous forme de communauté d’univer-sités et donc délivrer des diplômes nationaux. Elle ne revient pas non plus sur l’autonomie financière des établissements et donc l’Etat continue à se désengager vis-à-vis de l’enseignement supérieur. Cela se traduit par moins d’argent dans les caisses des établissements, moins de postes, moins d’heures de cours et donc un enseignement supérieur dégradé, pour mettre les étudiants au service du patronat. L’UNEF a un jugement positif car cette loi a le rôle de faire réussir les étudiants, sachant que la LRU aussi avait cet objectif-là et qu’il y a un cadrage national des diplômes. Alors qu’en fait il n’y a qu’un cadrage des intitulés,

et non des modalités d’examens, des financements. L’UEC réclame donc un enseignement supérieur 100% public financé à hauteur de ses besoins. Ce débat a tourné autour des dangers du mélange public/privé, sur la manière de combattre cette loi, l’UNEF n’étant d’ailleurs pas contre… Face à cette attaque, comment mener chaque lutte possible, comme une pénurie budgétaire dans une fac, des régle-mentations d’examens écrémant les étudiants au lieu de les former, des frais d’inscriptions colossaux, et convaincre chaque étudiant de se mobiliser contre cette loi.

Bruno

FMJD en Amérique LatineA la fin du camp d’été, Dalfino, de l’Organisation de la Jeunesse Mozambicaine, vice-président du FMJD, Vincent Bordas, ancien secrétaire national de l’UEC, Nordine Idir, secrétaire national du MJCF, Françoise, fondatrice de France-Amérique Latine, correspondante de l’Hu-manité à La Havane, ont animé le forum qui lançait le Festival mondial de la jeunesse et des étudiants. Françoise a dressé un portrait glo-bal du continent sud américain. Si l’Amérique Latine apparaît un ter-reau fertile à l’essor du socialisme, après des années de dictatures, avec de nombreux chantiers sur l’éducation, le logement, la culture, demeurent les problèmes de cor-ruption, la privation des terres indiennes et de l’environnement qui montrent les limites de ce socialisme latino-américain. Dalfino, vice-président de la Fédé-ration mondiale de la jeunesse démocratique, en charge de la mise en place du festival, en a exposé les grandes lignes. Il se tiendra trois ans après celui de Pretoria, avec l’urgence de répondre aux impé-ratifs sociaux actuels. Il sera un ultime hommage au feu président vénézuelien, figure de la lutte anti-impérialiste, présent lors du festival de 2005 à Caracas au Vénézuela. Au-delà de la lutte contre l’im-périalisme qui demeure le fil conducteur du FMJD, deux grandes lignes : l’oppression des peuples palestinien et sahraoui,

mJcF 33 Un été mouvementé

ainsi qu’une commémoration pour les 50 ans de l’Union Africaine, et par extension, du panafricanisme et de l’émancipation de l’Afrique, qui, bien que plus ou moins libérée du joug du colonialisme, si celui-ci n’est plus politique, il n’en demeure pas moins économique.

Le festival de Quito en Equateur doit être porteur d’une promesse d’espoir, et si plusieurs objectifs se dessinent, il renforcera la cohésion des luttes contre l’impérialisme, toutes formes d’hégémonie et de colonialisme.

Sandra

Espace Saint-Rémi à Bordeaux•  Jusqu’au 26 sep-t e m b r e , E x p o s i -tion  «  Mémoire de l’Unité Populaire. le rêve de Neruda »*.• Lundi 23 septembre, à 18h30, conférence d’Alain Sicard, spécia-liste de Pablo Neruda : «Neruda entre peuples et océan», à la Maison du Pérou, rue Saint Rémi.Rocher Palmer à cenon• Jusqu’au 27 septembre, Exposition France-Chili Aquitaine propose l’exposition «La cité des photographes», inaugurée le 4 septembre avec notamment Ivan Quesada et Françoise Escarpit. • Mercredi 25 septembre, 20h30, Concert du groupe chilien Quilapayun en hommage à Salvador Allende et à Victor Jara.cinéma Utopia à Bordeaux• Lundi 30 septembre, film «Violeta» d’Andrés Wood, avec un hommage musical à Violeta Parra. Salle thouars à talence• Samedi 21 septembre, 21h, l’association Etoile blanche célèbre la Fête nationale chilienne.institut cervantès à Bordeaux• Mardi 24 septembre, 18h30, un hommage poético-musical à Pablo Neruda avec le groupe Los Marengos.

* Le Collectif Mémoire regroupe les associations France-Chili Aquitaine, Les Amis de l’Ormée, Pucéart, Delaba et Dissi - Migrations solidaires.

Septembre 1973-2013

mémoire du chiliil y a quarante ans au chili, le coup d’Etat du général Pinochet en finissait avec les espoirs mis dans le gou-vernement de l’Unité populaire conduit par Salvador Allende. Quelques jours plus tard, le 23 septembre 1973, mourait le grand poète Pablo Neruda.

11 septembre, dia marron !« Il y a 40 ans, je n'étais pas loin de mes 9 ans et je découvrais le monde à travers le petit écran expliqué par mon père, commu-niste de toujours. Ce jour-là, je découvrais la violence de la lutte des classes et ne voulais pas croire qu'on allait empêcher tout un peuple de vivre les changements qu'il avait lui-même votés démocratiquement. Ce fut ma première émotion politique, celle qui fit que je commençais à regarder le monde autrement en me posant des questions plus profondes comme : « A qui profite le crime? » ou « Qui est derrière tout cela ? » qui est bien souvent la même question. Mon père avait bien sûr une petite idée de la réponse et le mot CIA circulait dans les cercles communistes bien avant que cela devienne un fait établi. Puis les premiers exi-lés chiliens sont arrivés, nous les avons accueillis dans la mesure de nos moyens et je me souviens encore des soirées animées où les discussions dans trois langues essayaient d'expliquer, de rassurer, de restaurer l'espoir perdu... C'est là sans doute que s'est développé mon goût pour l'accueil et pour la solidarité avec les exilés. J'ai réentendu la voix d'Allende lors de sa dernière allocution publique. Les larmes sont les mêmes qu'il y a 40 ans, issues de la colère contre l'injustice qui, toujours, m'animera. »

Natalie Victor-RetaliConseillère municipale communiste à Bordeaux

Ivan Quesada, Françoise Escarpit et Hector Lopez. (photo Sud Ouest)

10 septembre à Bordeaux