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2 E TOUR DES MUNICIPALES P4-5 PARIS, LE 12 AVRIL Jeudi 3 avril 2014 - N° 2040 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2040

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Nouvelles N° 2040 du 3 avril

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Page 1: Nouvelles N° 2040

2 E TOUR DES MUNICIPALES P4-5

PARIS, LE 12 AVRIL

Jeudi 3 avril 2014 - N° 2040 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 3 avril 2014

ACTUALITÉ

Logement/EnergieAssez de paroles, des actes !

CGT CHU BordeauxVictimes d’agressions : 24H sur 24

CGT FAPTFREE

La Poste

CGT Energies 33En grèveL’heure est au partage des richesses

Un collectif d’associations et organisations girondines (CNL, CDAFAL, CSF, APEIS, LDH, CGT) appelait au rassemble-ment le 29 mars place de la Vic-toire à Bordeaux pour l’arrêt des expulsions, la baisse des loyers et charges, de l’énergie et pour un logement stable et décent pour tous.En effet, le 1er avril a sonné le re-tour des expulsions de logements, l’angoisse pour des milliers de familles et de personnes menacées. Depuis 2000, le nombre d’expul-sions et de sans logis a doublé, à mesure que les loyers et l’immo-bilier ont flambé, que la préca-rité salariale, la pauvreté se sont étendues, que les prix de l’énergie (750 000 coupures de compteurs prévues, 8 millions de précarités énergétiques), des transports, des soins, des produits alimentaires se sont emballés….Le logement cher, c’est le résultat des politiques libérales, qui ont permis aux spéculateurs, aux bailleurs privés et aux milieux de l’immobilier de s’enrichir, sur le dos des salariés, des retraités et des couches populaires : les profits locatifs ont grimpé de 70% en 10 ans.Malgré quelques avancées comme l’arrêt des expulsions de prioritaires DALO, la promesse d’application de la loi de réquisition, la loi ALUR est très insuffisante pour réparer les dégâts.

Le collectif a exigé également la revalorisation de 25 % des aides personnelles au logement, le respect du Droit au Logement Opposable (DALO) et du droit à un hébergement, avec un pro-gramme massif de mobilisation et de réquisition de logements et bureaux vacants, le renforcement des droits des locataires, particuliè-rement au maintien dans les lieux, la suppression des sous-statuts locatifs.Enfin il milite pour la création d’un service public du logement

afin de produire 200 000 vrais logements sociaux par an, agir contre la spéculation, lutter contre les taudis et les abus, faire respec-ter le droit au logement décent et accessible.Cela nécessite l’abrogation de la loi Boutin et des mesures de marchan-disation des HLM, l’affectation de 100 % du Livret A pour financer les logements sociaux, la suppres-sion de la TVA et le rétablissement du 1 % logement (0,45 % actuel-lement).

Les salariés de FREE Equa-line Bordeaux ont reconduit le débrayage de 2 heures le 31 mars devant l’établissement tandis que les salariés de Marseille et Paris arrêtaient eux aussi le travail. Le personnel rejette massivement l’accord sur l’annualisation et la

modulation du temps de travail ainsi que les contreparties propo-sées bien loin des attentes des sala-riés, les jours de repos significatifs et les hausses de salaire. Les salariés exigent la réouverture des négociations et de vraies avan-cées sociales pour une entreprise telle que FREE.

En assemblée générale de grève sur le site de Gradignan le 2 avril, les agents se mobilisent pour l’emploi, le statut et les salaires.Malgré de nombreuses alertes de la part des représentants CGT du personnel, les Directeurs locaux, faute d’effectifs, imposent aux salariés un « projet d’entraide » pour répondre à des indicateurs purement économiques, sans même s’assurer du volontariat réel des agents, de leurs conditions de travail et de leur sécurité. Sans se soucier non plus des dizaines de milliers de familles en situation de précarité et qui sont susceptibles d’être rapidement privées d’éner-gie, électricité et gaz. C’est un véritable mépris pour les agents de la distribution qui tra-

vaillent sans relâche pour assurer leurs missions de service public, volontaires pour aider à rétablir des milliers de foyers victimes des tempêtes, parfois même, au péril de leur vie. Puisque l’argent est dans les caisses, l’heure est au partage ! La CGT Energies 33 revendique notamment la publication et des recrutements sur tous les emplois vacants ; l’embauche statutaire dé-finitive des intérimaires ; le respect intégral des accords «Astreinte» signés en 2012 ; le respect du statut des IEG* pour la récupération du temps de ; l’ouverture de négo-ciations sur la classification et la reconnaissance des diplômes et compétences. * Industries électriques et gazières

La veille du 8 mars, le CHU de Bordeaux prenait la décision, pour des raisons budgétaires, de réduire le temps de présence de psychologues au Centre d’ac-cueil en Urgences des Victimes d’Agressions (CAUVA).Dorénavant ces professionnel-les travailleront de 9h à 19h au lieu de 9h à minuit. Pourtant les agres-sions ne s’arrêtent pas à 19h !Dans une lettre envoyée au pré-sident de la République et aux ministres, la CGT du CHU de Bordeaux souligne cette décision comme « une provocation » à la veille de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes

et dénonce cette diminution de moyens.En effet, cette structure accueille en urgence, 24h sur 24, les vic-times d’agression avec la parti-cularité de placer la victime au centre du dispositif. Parmi ces victimes, les femmes sont majo-ritaires (54 %) et les jeunes filles le sont aussi (57 % des mineurs). Une fois de plus ce sont les femmes -dont une meurt des effets de la violence tous les deux jours et demi-, qui vont pâtir de ces restric-tions budgétaires sur fond d’exer-cice budgétaire annoncé déficitaire au CHU pour une vingtaine de millions en 2013.

En dix ans, cette structure a vu son activité progresser de 48 % (source CHU), a été identifiée comme structure pilote par la commission européenne en 2004 et a ainsi permis la création d’organisations similaires en Allemagne, Belgique et Italie. Les syndicats CGT du CHU exigent que les moyens soient donnés au CAUVA pour assurer une véritable prise en charge des victimes 24 h sur 24.Plus largement nous pensons que c’est la politique de restric-tion budgétaire qui doit être abandonnée pour répondre aux besoins de la population.

Après une deuxième journée de grève, suivie à 100 %, le personnel du Terrain de Léognan (Bureaux de Poste de Léognan, Martillac, Cadaujac et Saucats), qui refuse la sanction infligée à leur collègue suite à une incivilité commise par un usager, a reconduit le mouve-ment à l’unanimité le 29 mars.

Enfin reçu par la Direction Ter-ritoriale de l’Enseigne La Poste (DTELP), celle-ci refuse de revenir sur la sanction. Les agents se sont rassemblés devant l’Intermarché de Cadaujac pour une distribu-tion de tracts et signatures d’une pétition.

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Les Nouvelles 3 avril 2014 • 3

EditorialACTUALITÉ

Le temps des réponses populaires

Il n’y a pas eu de sursaut à gauche. Comment aurait-il pu être possible que les hommes et les femmes accablés par la crise, minés par la peur du lendemain, déçus, en colère face à la politique de ce gouvernement qui tourne le dos aux aspi-rations populaires se dédisent en 8 jours ?Jean-Marc Ayrault, les ténors socialistes n’ont rien dit entre ces deux tours qui soit de nature à rassembler le peuple de gauche, leur politique est impopulaire parce qu’elle est inefficace. L’attitude de la gauche dans certaines villes, les alliances contre nature, ne pouvaient permettre un sursaut populaire, ne serait-ce que pour sauver l’essentiel.Le gouvernement porte une lourde res-ponsabilité dans ce qui s’est passé hier et la majorité présidentielle dans ce qui va se passer dans les semaines et les mois qui viennent. Le cri d’alarme est immense. La désignation de Manuel Valls comme Premier ministre est un nouveau mauvais signe politique qui est un pas de plus vers une recomposition politique tant souhaitée par le patronat et le monde de la finance. Deux grands partis interchan-geables sur le plan économique et insti-tutionnel. Le Front National, omniprésent dans les médias a permis d’étouffer tout espoir de progrès et justifie un pas sup-plémentaire vers l’ordre social, vers une société sécuritaire. L’objectif du président est triple : engager vraiment la recomposition du paysage politique de notre pays, transformer en profondeur la société française pour satis-faire les intérêts du capital, être réélu dans 3 ans, quitte à perdre toutes les élections d’ici là. Il n’y aura pas de redressement du pays sans changement de politique. Les com-munistes sont disponibles pour y travailler avec toutes celles et ceux qui le sou-haitent. Travailler des réponses populaires à la crise, des rassemblements à vocation majoritaire pour l’emploi, les salaires, les services publics, les solidarités. On entend déjà dans différents partis, cer-tains appeler immédiatement au conclave pour « tirer les enseignements » du drame. Il est au contraire urgent d’ouvrir grand portes et fenêtres, partout, et de trouver les gestes pour ce que nous travaillons depuis des mois et qui n’a toujours pas lieu : une mise en mouvement populaire pour des réponses de progrès social et démocratique.Le 12 avril, la marche pour un espoir à gauche, contre l’austérité est à la dispo-sition de tous les hommes et les femmes qui veulent un véritable changement. La fête de l’Huma Gironde sera un moment important de débat et d’échange, à ciel ouvert, sans murs, ni portes closes !Les communistes ont mené de belles campagnes, avec responsabilité, esprit de rassemblement et sens du devoir. Ils restent en Gironde la 3e force politique du département en nombre d’élus. La population pourra compter sur ces hommes et ces femmes contre l’austérité, la droite populiste et les forces de l’argent.

Sébastien Laborde,Secrétaire départemental du Pcf

AppelMarche unitaire le 12 avril à ParisNous n’en pouvons plus de voir la droite et l’extrême-droite battre le pavé avec leurs cortèges de haine de l’autre, d’intolérance, de racisme, de sexisme, d’homophobie et d’intégrisme.En France, comme dans toute l’Europe, la rigueur budgétaire et l’austérité imposées par la Com-mission européenne, François Hollande et le gouvernement pour satisfaire les marchés financiers nourrissent ce climat malsain. Les conséquences sont là : services publics démantelés, acquis sociaux mis à mal… Le chômage monte, la précarité s’étend, les jeunes galèrent, les salaires et les retraites sont en berne. Les inégalités se creusent tandis que les grandes en-treprises versent aux actionnaires des dividendes insolents. Partout ces politiques provoquent indi-gnations, colères et désespoirs. Elles nous révoltent.Elles s’accompagnent du recul général des droits : à l’éducation, à l’emploi, à un revenu correct, à la santé, à un logement stable et décent. Les inégalités d’emploi et de rémunération attaquent plus durement les droits des femmes et des migrant-e-s. La répression s’abat sur les sans papiers, les roms, les plus précaires, et celles et ceux qui les défendent. Alors que des choix politiques résolument à gauche devraient s’imposer face à la crise, les renoncements du gouvernement devant les exigences du Medef et de la droite en matière sociale, environnementale, fami-liale, et sur le droit de vote des

étrangers… scandalisent.Avec l’assentiment enthousiaste du Medef, le président de la République veut désormais faire du « pacte de responsabilité » le cœur de sa politique. Au patronat, il octroie 35 milliards d’allègements de cotisations. Qui peut croire que ce nouveau cadeau permettra de lutter contre le chô-mage ? Devant un Medef qui refuse de s’engager sur des créa-tions d’emplois, le gouvernement Ayrault s’engage, lui, à réduire les dépenses publiques de 50 milliards d’euros. Dans la ligne de mire, la sécurité sociale et les services publics. Mais ce sont aussi les col-lectivités territoriales asphyxiées, les associations étouffées, la culture sacrifiée. Ce n’est décidément pas cela que nous voulions, nous qui, par millions, avons contribué à chasser Sarkozy.Personnalités morales, acteurs et actrices du monde de la culture et des arts, du monde du sport, responsables syndicaux, associatifs, politiques, nous sommes divers par nos engagements. Mais ensemble, nous voulons construire une dyna-mique pour une alternative sociale, démocratique, écologique et fémi-niste, fondée sur la solidarité. Nous appelons le samedi 12 avril à Paris à une marche nationale d’espoir à gauche, contre l’ex-trême droite, pour l’abandon du « pacte de responsabilité », pour une juste distribution des richesses. Cette marche ne restera pas sans lendemain.

Premiers signatairesPersonnalitésAlévêque Christophe, humoriste - Pudal Romain, sociologue, CNRS - Amable Bruno , économiste, université Paris 1 - Amara Jean Claude, créateur Droits Devant - Andersson Niels, Sortir du colonialisme - André Tosel, philosophie - Aries Paul, rédacteur en chef mensuel les Z’indigné(e)s. - Beauvois Delphine, Front de gauche féministe - Ben Ayed Choukri, chercheur - Bernier Aurélien, essayiste - Bidet Jacques, philosophe - Bloch Bernard, comédien metteur en scène - Bonnery Stéphane, chercheur sciences de l’éducation - Brom Jean-Marie, chercheur au Laboratoire mixte CNRS/Université Louis Pasteur (Stras-bourg) - Cassen Bernard, secrétaire général de Mémoire des Luttes - Caveng Rémy, sociologue, université de Picardie - Churin Samuel, comédien - Comolli Jean Louis, cinéaste - Cours-Salies Pierre, Sociologue, Professeur émérite Paris 8 - Demoule Jean Paul, Professeur à Paris1, ex président de l’INRAP - Ernest Pignon-Ernest, artiste plasticien - Ethuin Nathalie, sociologue, univer-sité Lille 2 - Fernandez Nilda, chanteur - Gadrey Jean, économiste - Gaillot Jacques, évêque - Généreux Jacques, économiste - George Suzanne, écrivain - Gérard Mordillat, écrivain cinéaste - Gori Roland, professeur émérite, Appel des appels - Guillaume Pigeard de Gurbert, professeur de philosophie - Harribey Jean Marie, économiste - Husson Michel, économiste - Jounin Nicolas, sociologue, université Paris VIII - Lacroix Bernard, politiste, Ins-titut Universitaire de France - Lagrave Rose-Marie, sociologue, EHESS - Lan-dini Léon, président de l’amicale Car-magnole-Liberté FTP-MOI - Laurens Sylvain, sociologue, EHESS - Le Pors Anicet, ancien ministre de la Fonction publique - Lebaron Frederic, sociologue, université Versailles-Saint Quentin - Lerichomme Jacques, Conseiller régional PACA - Lhomme Stéphane, observatoire du nucléaire - Mangenot Marc, économiste - Marty Christiane, Féministe et Chercheuse - Masclet Olivier, sociologue, université Paris Descartes - Mathieu Grégoire maitre de conférence en sociologie - Mauger Gerard, sociologue, CNRS - Naessens Muriel, Féminisme Enjeux, théâtre de l’opprimé - Naszalyi Philippe, univer-sitaire - Neyrat Frederic, sociologue, université de Limoges - Nicolas Frize, compositeur - Palheta Ugo, sociologue, université Lille 3 - Pelletier Willy, sociologue, université de Picardie - Pena Ruiz Henri, philosophe - Pépin Josée, membre du collectif Tenon - Petit Jean Claude, compositeur chef d’orchestre - Pinçon Michel, Sociologue - Pinçon-Charlot Monique, Sociologue - Pinto Louis, sociologue, CNRS - Poliak Claude, sociologue, CNRS - Pudal Bernard, politiste, université Paris Ouest - Ramaux Christophe, économiste - Ramonet Ignacio, journaliste - Rigau-diat Jacques, économiste - Ristat Jean, poète, directeur des Lettres Françaises - Séguy Georges, résistant déporté ex secrétaire général CGT - Sève Lucien, Philosophe - Trillat Marcel, cinéaste - Willemez Laurent, sociologue, université Versailles-Saint Quentin.SyndicalistesCGT, Asso Solidaires, FSU, FO, UNEF, des militants et dirigeants de la culture, du sport, de la santé, de l’insertion, de l’économie sociale et solidaire, de la lutte contre le chômage, de la lutte contre le racismePolitiquesDes responsables de l’ANECR , de la Gauche Par l’exemple , du PCF, d’Ensemble , d’Alternative Libertaire , du PG , de République et Socialisme , de la Gauche Unitaire, du NPA , appa-renté EELV

• Un bus fédéral est en préparationau départ du 15 rue Furtado à Bordeaux.• A Bègles, la section du PCF organise un busRenseignements auprès de Vincent Boivinet 06 79 83 35 01

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4 • Les Nouvelles 3 avril 2014

ELECTIONS MUNICIPALES

« Le second tour des élections municipales acte indéniablement la poursuite de la mobilisation de la droite avec des victoires significatives. La politique du gouvernement a démobilisé l’élec-torat de gauche plongé dans la déception et le désarroi. Le Parti socialiste perd de nombreuses villes, parmi elles des terres his-toriques de la gauche. Le Front national, largement surreprésenté dans le débat politico-médiatique, gagne quelques villes, bien trop, majoritairement sur la droite. Dans ce contexte et après avoir fait élire 94 maires de villes de + de 3500 habitants au premier tour, le Parti communiste français n’est pas épargné par les gains de la droite, eux-mêmes alimentés par des transferts d’électeurs venus du Front national. Le

PCF enregistre des pertes dans plusieurs départements. C’est une bien mauvaise nouvelle pour les populations qui se retrouvent ainsi privées de boucliers locaux contre l’austérité. Pour autant, le Parti communiste français reste le troisième réseau national de maires, conserve des villes impor-tantes et gagne Aubervilliers, Montreuil et Thiers. Le bilan à tirer à chaud de ces élections municipales est l’urgence absolue de changer de politique, à commencer par le pacte de « irresponsabilité » dicté par le MEDEF et la commission européenne. Ce pacte est totale-ment étranger aux valeurs de la gauche et du monde du travail, il est l’expression de la dérive politique du gouvernement qui conduit aux résultats de ce scru-

tin municipal. Sans changement politique, le remaniement minis-tériel sera totalement hors sujet pour le peuple et le pays. D’ores et déjà le PCF et le Front de gauche organisent une riposte à la droite pour un changement de cap à gauche. Ils donnent ren-dez-vous le 12 avril prochain dans la rue pour un sursaut politique à toutes les forces progressistes et à tous celles et ceux qui ont le cœur à gauche. Le Parti communiste français et le Front de gauche vont engager toute leur énergie et leurs forces dans la campagne euro-péenne à venir, notamment dans le combat contre le grand marché transatlantique pour stopper net l’avancée de la droite et offrir une réelle alternative à gauche. »

« Face aux choix libéraux, qui rendent la vie toujours plus dif-ficile pour des millions de per-sonnes, la sanction s’exprime de façon différente : par une très forte abstention de l’électorat de gauche, avec des niveaux encore jamais atteints pour un scrutin municipal ; par le basculement à droite et une implantation du Front national dans de nom-breuses villes traditionnellement ancrées à gauche. Au regard de ce désaveu massif, le Parti Communiste Français n’est pas épargné par les gains de la droite, mais maintient globa-lement son implantation après avoir fait élire 94 maires de villes de plus de 3500 habitants au pre-mier tour, et enregistré, au second tour, le gain de villes importantes comme Aubervilliers et Mon-treuil. Dans le Puy-de-Dôme, le gain de Thiers et Courpière, dont je suis le député, est aussi un signe fort. Ces milliers d’élus PCF, du Front de Gauche, progressistes constituent le troisième réseau national d’élus municipaux et de maires. Ils continueront à être des relais efficaces et utiles des luttes sociales et des attentes fortes des habitants au sein des collectivités. Là où ils seront présents, là où ils seront en responsabilité, nos élus devront pleinement prendre leur part dans la construction de poli-tiques municipales répondant aux besoins de celles et ceux qui sont les plus en difficulté. Il s’agit égale-

ment de structurer des champs de résistance aux politiques d’austé-rité en promouvant des politiques publiques locales exprimant les valeurs de la gauche. Je pense notamment à la défense des ser-vices publics locaux qui seront les premiers dans la ligne de mire d’une droite revancharde qui voudra solder ces piliers essen-tiels du vivre ensemble, et offrir de nouveaux marchés juteux aux entreprises privées. Quelle que soit notre position, dans des majorités de gauche, ou a fortiori dans les oppositions municipales, notre rôle d’élu progressiste doit être rendu visible, en contact permanent avec la population, pour donner de la force à notre façon de faire de la politique, plus humaine, au service de la justice sociale. Je n’ai aucun doute sur l’engagement de nos élus dans cette démarche.

Comme l’affirment l’ensemble des forces du Front de Gauche, et beaucoup de militants de gauche, l’autre constat à tirer de cette élection est « l’urgence absolue de changer de politique, à commen-cer par le pacte d’irresponsabilité dicté par le MEDEF et la com-mission européenne ». La pire des choses serait désormais d’assister autour d’un remaniement minis-tériel, simple tentative de trompe l’œil, à un déni de sanction et à un repli mortifère sur une politique libérale contraire à l’aspiration du peuple de gauche et du monde du travail. Sans changement poli-tique, rien ne sera possible pour la gauche demain. C’est en ce sens que le 12 avril prochain, le PCF et le Front de gauche donnent rendez-vous dans la rue, pour un sursaut politique, à toutes les forces progressistes et à tous celles et ceux qui ont le cœur à gauche. »

Second tour des municipalesL’électorat de gauche démobiliséDéclaration du PCF du 30 mars 2014

André Chassaigne« Changer de politique »André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, a commenté les résultats des élections municipales.

RemaniementValls à MatignonEn nommant l’actuel ministre de l’Intérieur Manuel Valls au poste de Premier ministre, le message de François Hollande laisse pour l’aile gauche du PS une impression de « persiste et signe », et ne constitue pas « une réponse adéquate aux problèmes des Français » pour les anciens ministres EELV. Pour Pierre Laurent, le président « n’entend que de l’oreille droite ».François Hollande aura essayé d’expliquer à la télé son souhait d’une équipe « resserrée, cohérente et soudée… » et un « gouvernement de combat pour atteindre trois objectifs » : la mise en application du pacte de responsabilité accompagné d’un « pacte de solidarité » très flou dont les premiers éléments serait l’enseignement et la transition énergétique, ainsi qu’une baisse des cotisations salariales financée par… une nouvelle réforme des collectivités.Alors que le PS a été sanctionné par un électorat de gauche qui s’est massivement abstenu, la réponse du président est donc de continuer à se détourner de son aile gauche qui préfère un vrai changement de cap politique à un changement de casting, et appelle notamment le chef de l’Etat à se confronter à la Commission européenne pour desserrer les contraintes du pacte de stabilité et lancer un programme d’investisse-ments publics. Et le choix de Manuel Valls est « plus que surprenant… Alors qu’il était contre les 35 heures, pour la TVA sociale », selon la sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann.Pour Pierre Laurent, « rien ne change » et la nomination de Manuel Valls est « une fuite en avant, un choc pour les électeurs de gauche qui ont manifesté leur mécontentement et leur désarroi lors des municipales. Une nouvelle fois, François Hollande tourne le dos à la gauche ».Pour le co-président du PG Jean-Luc Mélenchon, le président n’a « rien compris aux attentes des Français » et nomme Premier ministre « une personne minoritaire dans la gauche ».Pas la réponse aux problèmes des FrançaisMais la majorité pourrait aussi se brouiller avec ses alliés EELV. La ministre du Logement, Cécile Duflot, ne sera pas dans le nouveau gouvernement, ni son collègue Pascal Canfin. Dans une déclaration commune, ils estiment que « les idées portées par le nouveau Premier ministre (...) ne constituent pas la réponse adéquate aux problèmes des Français ». François de Rugy, co-président des Verts à l’Assemblée, a quant à lui assuré que la présence de ministres EELV n’était pas « une question de compatibilité » mais « de feuille de route, d’engagement politique de ce nouveau gouvernement ».Rendez-vous le 12 avril contre l’austérité !

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Les Nouvelles 3 avril 2014 • 5

ELECTIONS MUNICIPALES

Nombre d’élus PCF /Apparentés sur le département : 111 (recensés à ce jour)

Nombre d’élus communautaires PCF /Apparentés hors Cub : 16

Nombre de maires PCF ou apparentés : 6Fargues de Langon : Pierre AUGEYGauriac : Raymond RODRIGUEZLoupiac : Lionel CHOLLONSt Genès de Fronsac : Brigitte BERNALEAUSt Pierre d’Aurillac : Stéphane DENOYELLESt Yzans de médoc : Segundo CIMBRON

CoutrasM. Jérôme COSNARD – Divers - 52,59 % 1 élu Pcf & apparentéMme Marie-Claire ARNAUD – Union de la gauche - 47,40 %

LangonM. Philippe PLAGNOL - Div.-Gauche - 51,59 %M. Charles VÉRITÉ – union de la gauche - 25,58 %M. Frédéric LAVILLE - Div.-Droite - 22,82 %

Libourne M. Philippe BUISSON – Union de la gauche - 49,60 % 3 élus – 2 conseillers communautaires Pcf & apparentéM. Jean-Paul GARRAUD – UMP - 40,09 %M. Gonzague MALHERBE – FN - 10,29 %

PauillacM. Florent FATIN – Union de la droite - 54,02 %M. Sébastien HOURNAU – PS - 45,97 %

St Denis de Pile M. Alain MAROIS – Union de la gauche - 50,70 % 2 élus – 1 conseiller communautaire Pcf & apparentéMme Chantal DUGOURD - Div.-Droite - 49,29 %

CUB : 6 Nombre d’élus communautaires Pcf /Apparenté

Ambarès et Lagrave : Odile BLEINBlanquefort : Jacques PADIECenon : Max GUICHARDLormont : Jean-Claude FEUGASMérignac : Claude MELLIER et Léna BEAULIEU

Ambares et Lagrave M. Michel HÉRITIÉ – Union de la gauche - 35,39 % 4 élus – 1 conseiller communautaire Pcf & apparentéM. Christophe AUBOIN - Div.-Gauche - 26,61 %M. David POULAIN – Union de la droite - 23,37 %M. Jérémy HERNANDEZ – FN - 14,62 %

Floirac M. Jean-Jacques PUYOBRAU – Union de la gauche - 41,76 % 5 élus Pcf & apparenté

M. Nicolas CALT - Div.-Droite - 32,83 %M. Gérard BELLOC – FN - 15,89 %M. Miguel MENENDEZ - Front de Gauche - 9,50 %

Mérignac M. Alain ANZIANI – Union de la gauche - 48,81 % - 5 élus – 2 conseillers communautaires Pcf & apparentéM. Thierry MILLET – Union de la Droite - 43,32 %M. Jean-Luc AUPETIT – FN - 7,86 %

Parempuyre Mme Béatrice DE FRANÇOIS – Union de la gauche - 50,46 %Mme Nicole LALANNE – Union de la droite - 33,60 %M. Michel COURCHINOUX – union de la gauche – 15,92 %

Pessac M. Franck RAYNAL – Union de la droite - 51,89 %M. Jean-Jacques BENOIT – Union de la gauche - 48,10 % 1 élu Pcf & apparenté

St Médard en Jalles M. Jacques MANGON – Union de la droite 60,20 %M. Serge LAMAISON – Union de la gauche - 39,79 %

Des résultats en Gironde

La RéoleLe PCF rappelle les engagements

Langoiran Un beau travail militant

À l’issue de ce second tour des élections municipales, le PCF reste bien la troisième force politique en nombre d’élus. Pour mémoire, au premier tour du scrutin, 94 maires de villes de plus de 3 500 habitants avaient été élus ou réélus au premier tour.Ainsi dans les Hauts-de-Seine, le PCF avait-il remporté Nanterre, Bagneux, Malakoff ou encore Gennevilliers.Ces résultats sont contrastés. Le PCF n’est pas épargné par la vague bleue et résiste inégalement.Au fur et à mesure des dépouille-ments, le PCF comptabilisait, sur un total de 186 communes de plus de 3 500 habitants, une trentaine de villes perdues et un gain de huit villes : Aubervilliers et Montreuil en Seine-Saint-Denis, Thiers et Coupières-Eters dans le Puy-de-Dôme, Annay-sous-Lens dans le Pas-de-Calais, Onnaing dans le Nord, Magnanville dans les Yvelines et Séremanges en Moselle.Le PCF affiche de bons résultats en Seine-Maritime, en Meurthe-et-Moselle et dans la Loire. En pro-

vince, il conserve Vierzon (Cher), Martigues (Bouchesdu-Rhône), Port-de-Bouc (Bouches-d-Rhône), Givors (Rhône), Villerupt (Meur-theet-Moselle), Firmini (Loire) ou Arles (Bouches-du-Rhône) et Gar-danne dans le Gard. Trois villes significatives sont conservées dans l’Isère : Echirolles, Fontaine et Saint-Martind’Hères. Mais il perd Elne (dans les Pyrénées-Orien-tales), Houdain (Pas-de-Calais) et Aubagne (Bouches-du-Rhône). À Calais, où Jackie Henin espé-rait ravir la mairie à la droite, les reports des voix du Front national ont permis à l’UMP de conserver la mairie.Pour ce qui concerne la région parisienne et notamment la petite couronne, tous les yeux étaient braqués sur le Blanc-Mesnil où la droite locale l’a emporté, menant une virulente campagne anti-com-muniste. Toujours en Seine-Saint-Denis, le PCF conserve Stains, Villetaneuse et Saint-Denis. À Bobigny, Catherine Peige est bat-tue par son adversaire de droite. Dans le département, le PCF perd

Bagnolet et Saint-Ouen, la pre-mière au profit du parti socialiste, la seconde au profit de la droite.En revanche, Aubervilliers et Montreuil sont remportés par les candidats communistes.Dans le Val-de-Marne, le PCF conserve Vil leneuve-Sa int-Georges, Champigny-sur-Marne, Chevilly-Larue, Choisy-le-Roi, Fontenay-sous-Bois, Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine, Villeneuve Saint-Georges mais perd Villejuif.

Second tour des municipales Résultats contrastés pour le PCFSource : l’Humanité du 31 mars

Bruno Marty a été élu maire de La Réole au premier tour avec 60,62 % face à la liste divers droite. « Nous nous réjouissons que la liste réactionnaire conduite par Aline Martin ait été si forte-ment battue, réagissait la section du PCF, c’est ce que nous avions décidé d’appeler les Réolais à faire.

C’est aujourd’hui que M. Marty va devenir officiellement le maire de cette ville. La section du Parti Communiste va s’adresser à lui, pour lui demander de tenir les engagements qu’il a pris auprès de nous, comme ses engagements de campagne. »

La liste Front de gauche « Col-lectif des forces de gauche et citoyennes », avec 11,1 % soit 120 voix, a obtenu un élu au deuxième tour, Patrick Sandeau. La liste qui avait recueilli 18,87 % des voix au 1er tour, a décidé de se maintenir dans le cadre d’une triangulaire, avec une liste « divers » menée par Jean-François Boras et une liste Divers droite, menée par le maire sortant, Raoul Orsoni.« C’est le résultat d’un beau travail

militant, commente la section PCF 2 Rives, face à deux listes truffées de conservateurs. Grâce à cette campagne, Raoul Orsoni est battu, ce maire-notaire incons-tant qui ne fut jamais résidant de la commune dont il fut le 1er magistrat. »Avec Gilles Bertolini, élu à Lignan-de- Bordeaux, la section comp-tabilise 9 élus communistes et apparentés.

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6 • Les Nouvelles 3 avril 2014

PCF

LibertésPas de valeurs communes avec l’extrême droite

BordeauxLa section lance une souscription

Le jeudi 13 mars 2014, des activistes de droite et d'extrême droite ont tenté d'empêcher de manière extrêmement violente une projection de film effec-tuée dans le cadre de la Semaine du féminisme dans un amphi de l'Uni-versité de Bordeaux 3. Des fumigènes et des projectiles ont été lancés sur les étudiants qui se trouvaient dans la salle de projection. Suite à cette attaque, l'Université de Bordeaux III et l'Union des Etudiants Com-munistes ont portés plainte et un grand rassemblement étudiant s'est tenu le le jeudi 27 mars, rassemblant les étudiants et les étudiantes par centaine. Sarah Chakrida, responsable de l’UEC Bordeaux est intervenue lors de ce rassemblement. « Je tiens à remercier au nom de l'UEC, l'ensemble des personnes qui nous ont exprimé leur soutien. L'engagement, ça passe aussi par le rassemblement autour de valeurs communes alors un grand merci à vous tous qui êtes là aujourd'hui

pour manifester votre rejet de l'extrême-droite. A l'heure où des forces réac-tionnaires (Manif pour Tous, le Printemps Français) se mobilisent contre ce qu'ils appellent la théorie du genre, il appartient à nous tous, étudiants et étudiantes, professeurs en sciences humaines et sociales, peuple de gauche, de répondre d'une même voix : non, les cou-rants de pensée réactionnaires, rétrogades et haineux n'ont pas leur place à l'Université. Il n'est pas anodin qu'un film programmé dans le cadre de la semaine du féminisme ait été attaqué. Utiliser l'action violente et l'intimidation pour faire entendre son message, c'est refuser les cadres démocratiques qui sont les fonde-ments du dialogue et du respect à l'Université. Oui, à travers le combat féministe, nous revendiquons l'émancipation des femmes, celles qui subissent le sexisme ordinaire, celles qui sont

encore moins payées que leurs homologues masculins. Soyons clairs : les idées de l'extrême droite ne font aucune place aux femmes en tant qu'individus autonomes.Comment ces idées réactionnaires pourraient-elles être compatibles avec l'égalité hommes/femmes, principe républicain et démocra-tique que nous défendons tous et toutes ici ?L'Université de Bordeaux-Mon-taigne est et doit rester le lieu du progrès social et scientifique. Elle garantit à tous le monde le droit et la liberté d'expression démocra-tique. Deux plaintes ont été dépo-sées et nous espérons vivement que les poursuites judiciaires abouti-ront et que les auteurs des actes violents et dangereux seront jugés et punis comme la loi le prévoit.Nous ne céderons jamais devant la violence de l'extrême droite ! »

Retrouver l’intégralité sur etudiants-communistes.org

Villenave d’OrnonCombattre l’austéritéavec la populationIntervention de Alain Michiels et Michèle Jean-Marie, conseillers municipaux communistes, lors du Conseil municipal du 29 marsPatrick Pujols (divers droite) a été réélu dès le premier tour avec 59,97% devant la liste de Martine Jardiné (Union de la gauche) avec 31,02% où deux élus communistes sont élus.Votre liste, Monsieur le maire, a été élue dès le premier tour. 2 membres duFront de gauche ont été élus. Mais si nous sommes un groupe dans l’opposition, nous serons un groupe de construction, de propositions, une équipe qui va promouvoir ses idées.Nous continuerons à travailler à la réponse aux besoins et aux attentes de toutes les Villenavaises et de tous les Villenavais, notamment des plus démunis, ceux qui sont le plus durement frappés par les injustices, les inégalités, la mal-vie, les politiques d’austérité et de ségrégations.

Nous combattrons tout désenga-gement de l’Etat, toute baisse de dotation à l’égard des collectivités locales, qui limitent l’action com-munale. Nous combattrons aussi toute métropolisation qui mena-cerait l’existence des communes et éloignerait la population des centres de décision.Nous ne ferons pas d’opposition systématique, politicienne, quand vos propositions iront dans le bon sens pour la population ; mais nous porterons une attention vigilante à vos projets et nous les refuserons avec intransigeance toutes les fois qu’ils iront à l’encontre de l’intérêt de nos concitoyens ou s’ils ne répondent pas aux besoins humains qui se manifestent avec ampleur dans notre ville, que ce soit au niveau social, économique, culturel, de la qualité de la vie, ou des services publics.

Nous porterons aussi la néces-sité d’une réelle participation des citoyens aux décisions qui les concernent.Le suffrage universel nous a inves-tis de responsabilités, avec nos collègues de la gauche. Aussi nous devons être étroitement associés à la réflexion municipale au travers du travail des commissions qui doivent se réunir fréquemment et à des horaires accessibles à tous, notamment pour les élus en activité.De la même façon, alors que 80 % des investissements et des compé-tences de nos communes, sont du ressort de la CUB, nous proposons que les conseillers communau-taires villenavais rendent compte, régulièrement, des propositions dont ils sont porteurs à la CUB, des discussions et des décisions qui y sont prises.

« Malgré notre volonté d’incarner une liste Front de gauche Bor-deaux, de faire bouger le débat de ces élections municipales, sur la question de l’emploi et de l’emploi industriel, sur la question du loge-ment et du logement social, sur la question des services publics et sur l’articulation entre ambition sociale et environnementale, nous ne parvenons pas à faire 5%. Cela produit une déception chez tous ceux qui ont cru en nous. C’est une déception aussi parce que ce score ne nous permet pas d’être représentés au conseil municipal de Bordeaux. Or notre force a joui pendant des années du travail essentiel des élus communistes et notamment de Vincent Maurin. Il a été un lutteur acharné et reconnu pour la justice sociale sur la CUB, à Bordeaux et dans son quartier de Bacalan. Sa voix va énormément manquer au palais Rohan et dans l’enceinte de la CUB. De plus, le résultat que nous

faisons ne nous permet pas de rembourser les frais de campagne qui s’élève à 25 000 euros. C’est pourquoi, nous lançons donc cette souscription afin de mener à bien les différents combats qui sont les nôtres et pour pouvoir assurer notre activité dans de bonnes conditions. Comme vous le savez, nos recettes sont en grandes par-ties liées par les versements des indemnités d’élus, les cotisations des adhérents et la souscription. Nous lançons donc cette sous-cription auprès de nos adhérents, sympathisants et à l’ensemble du Front de gauche afin de mener les luttes futures qui sont les nôtres que ce soit électorales mais aussi les campagnes sur le coût du capital, une fiscalité juste, une Europe refondée, pour la démocratie et la VIe république. Notre force, c’est notre nombre. »

Loïc Boisson, secrétaire et Ludovic Taris, trésorier.

Avec 19,5%, la liste du FdeG « Bègles pour tous » (PCF, PG et Citoyens) est toujours la deuxième force politique de la ville sur la base d’un projet pour répondre aux besoins de la population avec les services publics, la justice fiscale.Cette liste recueille 300 voix de plus qu’aux législatives de 2012, avec un taux d’abstention iden-tique, la même configuration Front de Gauche et une nouvelle tête de liste.Lors du premier conseil municipal du 29 mars, Christine Texier, Christelle Baudrais (PCF) et Mamadou Niang (PG), souli-gnaient que « sans la campagne de terrain en allant frapper à 8000 portes, en multipliant les rencontres de proximité, le résultat aurait été beaucoup plus grave pour les Béglais ». Les oeillets rouges offerts par l’association Femmes Egalité, ont été dédiés à la lutte contre toutes les inégalités, dont un par-ticulièrement « à Simone Rossignol, qui fut maire de Bègles et dont le travail avec ses équipes a permis que notre commune soit encore aujourd’hui porteuse de résistances et de solidarités ».

L’Humain d’abord : ni slogan, ni formule magiquePour le groupe « c’est le fond poli-tique que doit mettre en oeuvre la gauche, une urgence face au sévère avertissement des électeurs au gou-vernement qui doit rompre avec sa politique d’austérité ». Résolus à agir pour des rassem-blements conscients, pour « une autre utilisation de l’argent », du national au local « cela nécessite des actes concrets avec le développement des services publics, la justice fiscale, l’augmentation des salaires, des retraites, des minima sociaux… »Ils proposent de premières mesures à Bègles avec un arrêté anti-expul-sion locative et coupures d’énergie, des espaces de gratuité, le renforce-ment de la démocratie locale et des associations qui font vivre le lien social et l’éducation populaire. Ils souhaitent aussi « rebattre les cartes avec Vilogia, Euratlantique et la Cub pour permettre des progrès pour le logement social et les équipements publics de proximité ». Ils invitent les citoyens et les forces de gauche à participer à la marche contre l’austérité à Paris le 12 avril.

BèglesL’Humain d’abord : ni slogan, ni formule magique

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Les Nouvelles 3 avril 2014 • 7

INTERNATIONAL

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

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Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

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Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Souscription Elections 2014Il ont donné un total de 1 820 €REGIS Paul, BèglesDUPART Michel, BèglesLOUBET Annie, BèglesLOUBET Elsa, BèglesROSSIGNOL Simone, BèglesDUSERT Simone, BèglesNICOLEAU Yves, BèglesMICHEL-CASTAGNET Bernard, BèglesGONZALEZ Gerard, Villenave d’OrnonSAGASTI Bernard, Nord-GirondeSARAZIN Jean, GauriaguetLABORDE Marie-Claire, BlanquefortPEREZ Jesus, St Caprais de BdxBONPAN Claude, Ambes

CHARRUYER Hubert, AmbesFAVEREAU Jean-Louis, MérignacGAMBIER Bernard, BèglesBOUCHEIX Eric, BèglesRASO Simone, Villenave d’OrnonAUDIN Jacques, BouliacMaurin Vincent, BordeauxDELORD Valerie, BordeauxWEIL Jean-Pierre, BordeauxAPPRIOU Yves, TalenceDAUGLAS Nadine, BordeauxLESTONNAT Sophie, BordeauxGASPAR-VAREILLE Monique, Le Bouscat

Fait historique ! Une délégation du Parlement européen s’est rendue en Israël afin d’évaluer la situation des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes. La délégation multipartite a eu de nombreuses réunions dans la région en fin de semaine dernière. Elle était com-posée de : Emer Costello (socia-liste, Irlande), Nicole Kill-Nielsen (Verts, France), présidente de la délégation, Patrick Le Hyaric (vice-président du groupe de la Gauche unitaire européenne (GUE/NGL) et, par ailleurs, directeur de l’Hu-manité), Jacek Protasiewicz (vice-président du Parlement européen, PPE, Pologne), Cette visite de travail, dite « mis-sion d’établissement des faits » a été décidée par une majorité du Parle-ment européen, le 14 mars 2013 à la suite de la mort d’Arafat Jaradat, après six jours d’interrogatoire par les militaires israéliens.Plus de 200 palestiniens ont perdu la vie dans les prisons israéliennes et les centres de détention depuis 1967. C’était la première mission internationale de ce type, chargée d’enquêter sur le sort des prison-

niers palestiniens. Tous les interlocuteurs palestiniens rencontrés par la délégation euro-péenne, dont le ministre palesti-nien des prisonniers, Issa Qaraqe et Fadwa Barghouti, ont d’ailleurs soulignés l’importance de cette mission, même si le gouvernement israélien a tout fait pour limiter l’enquête.La délégation s’est vue refuser l’accès aux prisons et n’a pu rencon-trer les ministères israéliens de la justice, de l’intérieur et des affaires étrangères. Les députés européens ont exprimé une protestation solennelle contre le refus des auto-rités israéliennes de coopérer avec la mission du Parlement européen, l’empêchant de s’acquitter de son mandat. Néanmoins, ils ont ren-contré des représentants israéliens et palestiniens de la société civile et des organisations des droits de l’homme.5 000 détenus palestiniens, y compris les femmes et les enfants et onze députés du conseil légis-latif palestinien, dont Marwan Barghouti, sont toujours déte-nus dans les prisons israéliennes.

Israël continue de recourir à la détention administrative contre les Palestiniens, sans inculpation ni jugement, comme un substitut à une procédure judiciaire équitable. Les prisonniers palestiniens sont détenus dans les prisons et les centres de détention qui sont, tous sauf un, situés à l’intérieur d’Israël en violation de la Quatrième convention de Genève. Les droits humains fondamentaux, tels que les visites des familles, l’accès aux soins de santé et à l’éducation, sont limités. Les députés ont conclu que la question des prisonniers palesti-niens est inextricablement liée à la situation politique et à l’occupation israélienne. La délégation parle-mentaire a jugé qu’il n’y aura de solution que dans un contexte de conclusion du processus de paix au Moyen-Orient, basé sur la solution de deux Etats, impliquant la recon-naissance de l’Etat palestinien. Les députés ont appelé à la poursuite du programme de remise en liberté des prisonniers et ont appelé à la libération des membres du conseil législatif palestinien.

Rwanda 20e commémorationGénocide des Tutsis

Mission en IsraëlLe Parlement européen enquête sur le sort des prisonniers palestiniens

Parti Communiste d’UkraineAppel au soutien

Vendredi 14 mars 2014, la Cour d’assises de Paris a reconnu l’ancien capitaine Pascal Simbi-kangwa, coupable de génocide. Une décision de justice impor-tante qui intervient à peine trois semaines avant la 20e commé-moration du génocide des Tutsis pour laquelle l’association Cauri propose 2 jours de commémo-ration sur Bordeaux et Bègles.Au bout de six années de procé-dure, de six semaines d’audience et douze heures de délibéré, la Cour d’assises de Paris a jugé que l’ancien capitaine Pascal Simbi-kangwa a apporté « un concours actif au fonctionnement des barrières meurtrières de Kigali, en fournissant des armes et en donnant directement des instructions pour que des Tutsi soient systématiquement exécutés sur le champ, en vue de la destruction totale de ce groupe ethnique (…) dans le cadre d’un plan concerté. »

La cour l’a condamné à 25 ans de réclusion. « Cette première décision, geste fort qui tente de réhabiliter les victimes dans leur dignité, montre que le travail de justice commence, enfin, dans notre pays », déclarent l’association Cauri, le MRAP Gi-ronde et l’UJFP , dans un commu-niqué commun. Les associations rappellent que vingt-sept dossiers attendent d’être jugés. « Commé-morer, ajoutent-elles, c’est aussi briser le silence sur les décideurs politiques et militaires français au Rwanda en 1994. Nous appelons à ce que la vérité soit faite sur la responsabilité de la France dans ce massacre pré-médité, le plus important après la seconde guerre mondiale. »L'association Cauri vous invite à la 20e commémoration du géno-cide des Tutsis. Deux soirées sont organisées pour rendre hommage aux victimes :

Dimanche 6 avril à 20h30 : Projection du film « Sometimes in april » de Raoul Peck, Chapelle de Mussonville à Bègles.Lundi 7 avril :11h sur le pont de Pierre (jet de fleurs).14h : témoignages croisés à l'IEP ( salle Monnet, arrêt-tram Mon-taigne- Montesquieu). 18h : Recueillement (lâcher de ballons, témoignages, film, chants, lectures...) à l'espace de l'Homme debout de Bruce Clarke, Chapelle de Mussonville à Bègles.Rencontre / dédicace Alain Juppé et le RwandaAvec Jean-Pierre Cosse, l’auteurMardi 8 avril à 19hsalle de la Cheminée, Utopia à BordeauxJeudi 10 avril à 18 hlibrairie Georges à Talence

Le Premier Secrétaire du Comité Cen-tral du Parti Communiste d’Ukraine, Petro SYMONENKO, a adressé un courrier aux partis communistes, aux partis des travailleurs et aux partis de gauche. Il y remercie « toutes les forces communistes et de gauche » pour le soutien apporté au peuple ukrainien et en particulier au Parti Communiste d’Ukraine et appelle à poursuivre ce soutien. « Avant les évènements tragiques qui se sont déroulés du 20 au 22 Février 2014, lorsque pendant des émeutes à Kiev un grand nombre de nos concitoyens ont été tués, nous vous avons constamment informés de notre position. Nous avions alors souligné le rôle oppressant des interventions étrangères dans les affaires de l’Ukraine et la nécessité d’organiser un dialogue élargi à toutes les forces politiques d’Ukraine, afin de stabiliser la situation de grande ten-sion, de créer une autorité de contrôle nationale indépendante du pouvoir en place, de procéder à un référendum à l’échelle nationale, afin que le peuple ukrainien puisse décider légalement et légitimement de son destin et de mettre en place l’élection obligatoire des juges et une réforme politique pour décen-traliser le pouvoir d’Etat en Ukraine. Nos appels n’ont pas été entendus, ni par le Président Ianoukovitch ni par les chefs de l’opposition d’alors, ce qui a eu pour résultat de placer l’Ukraine au bord de la division sociale et politique, de l’anarchie. Le plus tragique dans la situation actuelle de l’Ukraine est l’absence quasi-totale d’une autorité gouverne-mentale et d’un ordre légal dans le pays, en conséquence de la démoralisation totale de tous les acteurs du système d’application des lois en Ukraine. La vengeance qui devient force de loi et arme le mouvement nationaliste radical et d’extrême-droite qui se livre, au nom des gagnants de la Révolution, à des expropriations de citoyens, à la violence, à des actes d’intimidation.

Actuellement la situation est hors contrôle et les chefs actuels du système d’application des lois, qui sont des membres de l’opposition d’hier, au mieux ne possèdent pas d’informations sur les groupes armés et, au pire, sont eux-mêmes les partenaires silencieux de la situation d’illégalité qui règne en Ukraine. (…)Les Communistes d’Ukraine subissent le chantage, l’intimidation, les agres-sions physiques, la saisie illégale de propriétés et de moyens médiatiques du parti. Le Siège Central du Parti Communiste à Kiev, qui est la pro-priété du Parti Communistes, a été confisqué ainsi que les biens personnels des employés qui y travaillaient. Un très grand nombre de nos bureaux régionaux ont été pillés et brûlés.En Ukraine, ont été détruits des centaines de monuments de l’époque soviétique, d’éminentes personnalités de l’histoire ukrainienne, de la deu-xième guerre mondiale, et autres. (…)Dans cette période d’épreuves diffi-ciles, le Parti communiste d’Ukraine continue de protéger les intérêts des gens ordinaires, de lutter pour l’appli-cation des objectifs de son programme, de rétablir les conditions de travail de ses militants et de chercher à mettre en place les conditions fondamentales pour réanimer et faire grandir son influence à travers tout le pays.(…)Le Parti Communiste d’Ukraine pense que la fédéralisation et l’attri-bution de pouvoirs plus grands aux régions d’Ukraine pourront préserver l’intégrité territoriale du pays et créer les conditions d’un retour à la paix, à l’harmonie et à la compréhension entre les citoyens ukrainiens de l’ensemble de notre pays. Le Parti Communiste d’Ukraine appelle tous les mouvements commu-nistes, les mouvements de travailleurs et de gauche à continuer à lui apporter leur entier soutien et leur coopération dans la bataille difficile pour nos principes et nos objectifs communs. »

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8 • Les Nouvelles 3 avril 2014

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

FÊTE DE L’HUMA 33 /// EDITION 2014

Assemblées Générales PCF

Mouvement des Jeunes CommunistesFestival de la jeunesse de Coutras

Fête de l’Humanité GirondeSoutenez une fête populaire

Bon de soutienEn vente

AVIS DE CONSTITUTION

Il a été décidé de la constitution d’une société dont les caractéristiques suivent :Forme social : SARLDénomination : HotFix InformatiqueSiège social : 457 Route du Médoc 33520 BrugesObjet : prestation de services en informatique à domicile, Audit–Conseil–Maintenance- Formation-RéseauCapital : 4 000 €Durée : 99 ansGérants : M. Dourouze Nicolas, demeu-rant 3 lot les Vignes de Poumey, 33450 St LoubèsM. Valchera Olivier demeurant 457 Rte du Médoc, 33520 Bruges

Immatriculation au RCS de Bordeaux

Pour avis,

Avis est donné de la constitution d’une société dont les caractéristiques suivent :Forme : SASUDénomination : « EDANLO »Siège social : 8 rue Dumonteil 33000 BordeauxObjet : Maîtrise d’œuvre et Bureau d’Etude VRD (Voirie et Réseaux Divers)Durée : 99 ans à compter de son imma-triculationCapital : 2 000 €Président Unique : M. Grégory PICARD demeurant 8 rue Dumonteil 33000 Bor-deaux pour une durée indéterminée.

Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours

Pour avis,

ANNONCES LÉGALES

Samedi 5 avril aura lieu le festival de la jeunesse à Coutras, gratuit, ouvert à tous. À la salle du Sully.Après-midi débat / 16h30LUTTE CONTRE LE RACISMEAvec Karfa Diallo, SOS racisme et les Jeunes communistesEt la soiréeConcert / 21h00avec Jo la Fougue et les termites, Les pères siffleurs et Feel DropUne buvette sera tenue par les Jeunes communistes.

concerts / 21h

Avec Karfa Diallo,SOS racisme

et les Jeunes communistes

ApRES-midi DEBat / 16h30Lutte contre le racisme

Soutenir la fête de l’huma, c’est soutenir une fête populaire.Totalement atypique, cet événe-ment culturel, politique et citoyen vit uniquement grâce à l’engoue-ment populaire qu’il fédère (au-cune subvention publique).Sans votre soutien, sans cet enga-gement populaire, la fête ne pour-rait pas exister.En achetant le bon de soutien, vous payez votre entrée 10€ (4€ de bon de soutien + 6€ à l’entrée). L’entrée est gratuite pour les -12 ans.De plus, chaque bon de soutien vous fait participer à la fameuse loterie géante.

Les bons de soutiens sont dis-ponibles à la fédération du Parti Communiste Français au 15-17 rue Furtado 33800 Bordeauxtel : 05 56 91 45 06

Demain Hitler mourra suicidé, Depuis déjà quelques mois un tournant s’est engagé contre l’innommable, après-demain Goebbels son général, son bras extrêmement droit, orphelin de son idôle pendant vingt-quatre heures, mourra à son tour suicidé de sa culpabilité, que le diable les emporte, eux et toute leur clique inhumaine, aucun paradis, aucun purgatoire, l’oubli, le néant, rien d’autre. Un trou béant de honte.Aujourd’hui je vais enfin voter,Depuis deux millénaires, je suis moindre, je suis inférieure, je suis fauteuse,Trop de siècles dans l’ignorance, tout ce temps gâché à nous enfermer dans les interdits sociaux,Aujourd’hui, en ce dimanche de sainte Catherine, la fête des crédules, la fête des jeunes impubères, de celles qui ne peuvent qu’aimer le saint des saints, celui qui n’a même remercié sa vierge maman,Ce jour de prière hebdomadaire, ce jour je vais voter.Je n’étais bonne qu’à être au mieux adulée, iconisée, collée sur le timbre, à être une bonne, la bonne épouse, la bonne mère, la bonne dont on use et dont on abuse les soirs de tristesse ou d’ivresse, celle qui porte la semence, l’avenir d’un gêne, bon ou mauvais.En avril ils ne se découvrent pas d’un fil, et pourtant j’irai nue. Je vais voter légère et légèrement vêtue, je mettrai ma plus jolie robe, celle qui tourne et que le vent soulève. Mes manches de soie me tomberont des épaules à la plus grande joie du soleil et mes cheveux danseront et chanteront cette liberté couleur de carte électorale. Le poids vient de m’être retiré de la poitrine, l’écharde, le pieu qui entravait ma marche est dissout par cette simple ordonnance.Ce n’était pourtant pas compliqué de comprendre,le Créateur nous aurait fait double et il aurait commis une faute, une erreur dans son jeu de construction,La République, la première, nous reconnait citoyennes, et nous revendique passives.Dieu aurait fait un idiot qui n’est aucunement interressé par la connaissance,et la première des Républiques nous enfonce définitive-ment dans notre rôle de seconde, bien sage et bien bête,et Olympe de Gouges de refuser,Aurore Dupin de se transformer en homme,Marie Adélaïde Deraisme de dénoncer,Virginia Woolf devenue folle, Camille Claudel enferméeMarie Curie irradiée par ses rechercheset Marie Louise Giraud guillotinée il y a quelques mois pour nous avoir tenu la main dans nos couches impossiblesJ’ai toujours levé le poing, Je suis montée sur les barricades, J’étais sur le front de Verdun à panser vos blessures,Et j’ai résisté à la boucherie imposée à notre pays, les allemands ne m’ont pas épargnée,Je ne suis pas morte aujourd’hui en donnant la vie, j’ai nourri de mon corps vos enfantsJe sais lire, écrire, réfléchir et trouver des solutions dans les pires momentsJe suis médecin, lingère, enseignante, avocate, ouvrière dans les pires conditions, architecte, pilote d’avion, et bientôt j’irai sur la lune, j’ai toujours travaillé dix-huit heures par jour,

Et aujourd’hui, en ce dimanche vingt-neuf avril 1945, je vote et je suis libre !

CHRONIQUE

par Jeanne R.M.

Citoyennes passives,que c’est bon de voter enfin !

BèglesMercredi 9 avril, 18h45, au siège de la section.Débat sur les résultats nationaux, départementaux et locaux des municipales. Campagne des Euro-péennes. Election du secrétaire et débat sur la réorganisation de la section Fête de l’Huma 33.

CréonMercredi 9 avril à Créon(à confirmer)Bassin d’Arcachon et Val de l’EyreSamedi 12 avril 2014 à 9h30Au local de la section