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La jeuness e en lutt e ! L E S J E U N ES P R E N N E N T L A P A R O L E Jeudi 19 juin 2014 - N° 2051 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2051 Spécial JC

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Nouvelles N° 2051 du 19 juin Spécial JC

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La jeunesseen lutte !

LES JEU

NES P

RENNENT LA PAROLE

Jeudi 19 juin 2014 - N° 2051 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

2 • Les Nouvelles 19 juin 2014

LA PAROLE

Plus que jamais aujourd’hui, il devient urgent de faire prendre conscience aux ly-céens que leur avis compte, bien qu’ils n’aient (pour le plus grand nombre d’entre eux) pas encore l’âge légal pour donner leur opinon par le biais des urnes. Il n’y a pas d’âge pour se forger une opinion, pour avoir un esprit critique, ou pour manifester ses idées. En tant que responsable des lycéens de la fédération de Gironde du MJCF, j’aspire à l’idée que chaque lycéen, par exemple, par le biais de discussions spontanées entre camarades d’un même éta-blissement, puisse réf léchir aux convictions qu’il aimerait défendre.

En partageant les nôtres, nous faisons preuve de militantisme à travers ce geste simple, voire naturel pour certains d’entre nous. Il est temps que les lycéens se sentent concernés par ce qui se passe autour d’eux, et c’est à nous, lycéens engagés, de faire en sorte que les men-talités changent. Nous sommes jeunes, nous sommes l’avenir ; si nous arrivons à faire évoluer les mœurs de nos pairs, nous pourrons nous diriger vers un changement sociétal d’enver-gure. Nous l’avons prouvé lors de la manifestation contre le racisme du 29 Mai, les jeunes seront toujours à l’avant-garde, rejoins-nous!!!Lola, responsable du groupe

lycéen du MJCF33

«26 Mai 2014. C’est un lundi matin qui brûle. Comme le lendemain d’une soirée sans fin, je traîne une tête lourde de bruits sourds et vais rejoindre sans mot une barrière froide qui me tiendra debout le temps d’une cigarette. La petite foule se fait, tout douce-ment. Les premiers bruits s’élèvent, et les rires, et les cris. On me vole des bises que je peine à donner ce matin, et ainsi s’installent les premières discussions de la semaine. Malgré tout, nous passons rapidement aux élections de la veille. Quelques-uns lancent le chiffre : 25%. Un votant sur quatre, si peu soient-ils. Beau-coup sont outrés, s’interrogent ou tentent d’expliquer pourquoi mais peu semblent parvenir à maîtriser un discours cohérent. Les quelques mots qu’il m’arrive d’émettre ne peuvent quant à eux s’affranchir

d’un cynisme naissant, m’interdisant une démonstration pathétique qui finalement sonnerait creux. Non, ce matin je préfère observer. Plusieurs d’entre eux bravent Hol-lande, tenu responsable de ce triste constat, certains reviennent sur ce fameux traité transatlantique en l’exposant brièvement et hurlent (légitimement) au scandale, d’autres se tapissent en silence, certainement à la recherche d’une opinion jusqu’ici inexistante. Je souffle, 8h sonne. L’instinct grégaire reprend le dessus et c’est en traînant les pieds que je rejoins toujours silencieusement ma place habituelle.Deux heures se sont écoulées, et c’est alors un groupe enjoué, serein et totalement libéré que je retrouve à la pause. Tous sont brillants, mais pas un ne compte renchérir au sujet d’hier soir. Les quelques paroles du matin furent approximativement les seules déclarations à ce propos.

C’est alors confus, mais sans vanité pour autant, que je constate ce qui s’apparente à un simple désintérêt de la sphère politique. Ces élections pa-raissaient n’être qu’un sujet passager aux allures de télé-réalité croisée avec la tragédie fictive du dernier épisode de Game of Thrones, et finalement rien de plus. «Marx est mort, Dieu aussi, et moi-même je ne me sens pas très bien...»Le jeune d’aujourd’hui, né dans un monde sur-médiatisé et noyé dans une masse toujours croissante d’informations se détache progres-sivement d’un rôle historique lié à l’acte lui-même pour sombrer dans une passivité dont il peine à cerner les véritables effets sur sa société future. Cependant, je me dis tout bas que cette société finira par l’obliger à agir. Mais pour l’heure, c’est un lundi matin, comme les trente derniers autres...»

Val

« Le temps est venu où tous les poètes ont le droit et le devoir de soutenir qu’ils sont profondément enfoncés dans la vie des autres hommes, dans la vie commune. » Paul Éluard

Le samedi 17 mai, à l’arrêt du 36 qui devait m’amener de Terres Neuves à la fête de l’Huma, je rencontre Carlos, membre du PCF, qui se rendait au même endroit que moi. On discute ; assez vite je lui dis que je suis à la JC de Bordeaux. Et là, sans prévenir, il me pose une question incroyable, une question toute simple : « Par conviction ou par poésie ? »

J’avais très envie de répondre « par conviction », pensant que l’alterna-tive serait honteuse à avouer, aurait un goût de défaite, de facilité et d’hypocrisie, mais plus j’y pense, plus je me rends compte que le choix est illusoire, qu’il n’existe aucune dualité entre « conviction » et « poésie ». Il y a entre les deux un rapport essentiel.

La poésie est un principe com-muniste et le communisme est un principe poétique.

Il est naturel et souhaitable que les murs de la Fédé portent des vers d’Aragon et d’Éluard. Le poète n’a-t-il pas en effet le goût du commun ? Écoutons Lautréamont : « La poésie

doit être faite par tous. Non par un. ». Elle parle d’un monde commun, d’existences partagées. Le poète doit « donner un sens plus pur aux mots de la tribu », il est le porte-parole des hommes. La poésie a le désir de restituer aux hommes ce qui leur appartient, de rassembler sous un même chant, sous les mêmes vers, les individus trouvant leur fraternité restaurée, les douze syllabes de leur désir d’union unies par le liant du rythme des Poètes.

En 1936, Paul Eluard tint une conférence intitulée « L’Evidence poétique ». Des extraits seront plus éloquents que tous les mots que je peux chercher.

« La solitude des poètes, au-jourd’hui, s’efface. Voici qu’ils sont des hommes parmi les hommes,

voici qu’ils ont des frères. »

« Avec tous nos semblables, nous concourons à la ruine de la bour-geoisie, à la ruine de son bien et de son beau. C’est ce bien, c’est ce beau asservis aux idées de propriété, de famille, de religion, de patrie, que nous combattons ensemble. Les poètes dignes de ce nom refusent, comme les prolétaires, d’être exploités. La poésie véritable est incluse dans tout ce qui ne se conforme pas à cette morale qui,

pour maintenir son ordre, son prestige, ne sait construire que des banques, des casernes, des prisons, des églises, des bordels. La poésie véritable est dans l’invention de la radio, dans l’exploit du Tché-lious-kine, dans la révolution des Asturies, dans les grèves de France et de Belgique. […] Il y a un mot qui m’exalte, un mot que je n’ai jamais entendu sans ressentir un grand frisson, un grand espoir, le plus grand, celui de vaincre les puissances de ruine et de mort qui accablent les hommes, ce mot

c’est : fraternisation. »

Et lorsque Eluard affirme : « Que l’homme se découvre, qu’il se connaisse, et il se sentira aussitôt capable de s’emparer de tous les trésors dont il est presque entière-ment privé, de tous les trésors aussi bien matériels que spirituels qu’il entasse, depuis toujours, au prix des plus affreuses souffrances, pour un petit nombre de privilégiés aveugles et sourds à tout ce qui constitue la grandeur humaine. », qui ne croirait pas entendre Marx, répéter que « ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, c’est la vie qui détermine la conscience », et que « Si l’homme est formé par les circonstances, il faut former les circonstances humaine-ment » ? Marx qui fut, d’ailleurs, en son temps, lui aussi poète...

L’avenirLes lycéensà l’avant garde

26 mai 2014Gueule de bois…politique

Communisme, j’écris ton nom !Le communisme poétique

Distribution lycée Pape Clément

Rassemblement des lycéens contre l’extrême droite, 29 mai 2014.

Les Nouvelles 19 juin 2014 • 3

EditorialAUX LYCÉENS

Relever la tête, retrousser les manches !

Au lendemain des élections européennes, le réveil a été difficile pour nous tous. Mais un réveil, même difficile, est un réveil quand même ! Si nous analysons le travail accompli depuis janvier par les jeunes communistes de Gironde, le constat de l’engagement des jeunes en général, et à la JC en particulier est en progression. Que ce soit pour les municipales où nous avons mené, partout où nous sommes structurés, la bataille sur les enjeux locaux avec notre charte revendicative, ou à Coutras, où la deuxiéme édition du Festi-val de la Jeunesse a été un franc succés, nous avons répondu aux enjeux de la période. Que ce soit, par ailleurs, lors de la campagne européenne, notamment lors du temps fort de la fête de l’Huma, où la JC, en nombre, a montré à tous que son engagement en faveur de la Paix en Palestine, de la libération de Marwan Barghouti est plus que jamais d’actualité, nous avons su devenir une référence pour des jeunes qui nous croisent au quotidien. Ou que ce soit, enfin, au lendemain de ces élections qui ont vu arriver en tête le FN, où la JC a su répondre à la sollicitation de jeunes lycéens pour organiser une marche spontanée contre l’extrême droite. Les camarades de la JC répondent présents aux appels solidarité et au changement que portent les salariés d’Elior, les chemi-nots, les intermittents, la JC a su montrer que le FN ne sera jamais du côté des travailleurs !

Notre mouvement, depuis janvier, s’est renforcé à chacun de ces événements. Nos unions de ville ont permis à des cen-taines de jeunes de nous identifier sur le département comme organisation de réfé-rence pour ce qui est de la lutte sociale. Beaucoup nous ont rejoints, pour crier haut et fort que la solution à l’austérité ne se trouve pas dans le rejet, dans la haine, dans la violence, qu’une autre alternative est possible, et que c’est ensemble que nous l’imposerons.

Nous mettrons à profit ces adhésions durant l’été, pour organiser, dans chacune de nos unions de ville, des événements, sportifs et culturels, qui puissent rassem-bler, autour de notre campagne pour la paix en Palestine et pour la libération des prisonniers politiques.

C’est ainsi que nous entamerons notre processus de Congrés, qui se déroulera en décembre de cette année. Lors de celui-ci, nous devrons analyser la période que nous venons de vivre, prendre le recul nécessaire et valider des orientations qui collent au plus prés à la réalité et aux aspirations des jeunes de France !

Benjamin Regonesi,Coordinateur départemental du

MJCF 33

Malgré la volonté de militer chez les jeunes com-munistes, ces derniers ne sont pas aussi impliqués qu’ils ne le souhaiteraient. En effet, cela s’explique principalement par le fait que leur foyer ou lieu d’étude est excentré. Pour les lycéens qui vivent encore chez leur parents à plus d’une heure de route des grandes villes et notamment de Bordeaux, cela peut poser un problème et ces jeunes-là ne peuvent, par conséquent, pas être aussi mobilisés qu’un adulte ou même un étudiant qui pourrait poursuivre ses études supérieures près de Bordeaux.

Les transports jouent donc un rôle important dans l’implication politique des jeunes lycéens, notam-ment les bus dont le prix a nettement baissé en rura-lité. Cela est donc une bonne chose pour les jeunes, cependant, les horaires imposées ne permettent pas de se déplacer quand ils le voudraient et quand il le faudrait. Bien que les infrastructures ne cessent de croître pour rendre les déplacements toujours plus faciles et simples, il n’est pas toujours évident de participer à une réunion des jeunes communistes.

Anaëlle

Le militantisme à l’épreuve des transportsDes jeunes engagés, une participation parfois restreinte.

Je suis une lycéenne très impliquée dans la politique et le militantisme. Cela fait un peu plus d’un an que je suis intéressée par la politique et que je milite. J’ai été militante dans une association LGBT, puis chez les Jeunes Écolo-gistes avant de rejoindre le Mouvement des Jeunes Communistes, me retrou-vant plus dans leurs idées. Effectivement, ce mouve-ment de jeunes est selon moi le seul vraiment de gauche, les écologistes menant une politique assez f loue et les socia-listes menant une politique d’austérité et de droite. Je voulais également militer avec des jeunes de mon âge, ce qui est exactement le cas chez les Jeunes Com-munistes. Une des choses que j’apprécie aussi, dans ce mouvement est la com-munication avec les jeunes travailleurs pour les aider et les informer. En effet, le nombre de jeunes précaires

qui ont tout juste de quoi survivre augmente, dans le même temps les revenus des actionnaires s’envolent, et les patrons s’enrichissent toujours plus. Le système capitaliste qui crée les injustices, les inégalités, va droit dans le mur et n’arrange rien.Le score du Front Natio-nal aux élections Euro-péennes, m’a d’autant plus motivée pour militer. 25% de votes, c’est 25% de trop. Un des facteurs de ce score est le taux d’abstention. Il est vrai que, la majorité de la population française ne se soucie gère de la poli-tique et est résignée. C’est pourquoi, il faut montrer qu’il y a des mouvements de jeunesse et des partis politiques qui soutiennent et aident les personnes en difficultés financières et non pas les classes les plus aisées.

Joana

Pourquoi j’ai adhéréTémoignage d’une militante

Les rendez-vous de l’été5 juillet : Tournoi de foot pour la Palestine, sur la plage d’Arcachon25 juillet au 3 août : Camp d’été des jeunes communistes à Ploufragan15 août : Fête de Lamothe Montravel30 août : Fête de Lassus12 au 14 septembre : Fête de l’Huma Paris

4 • Les Nouvelles 19 juin 2014

LA PAROLE AUX ÉTUDIANTS

En septembre 2011, moment où j’ai pris ma carte, l’UEC Gironde confinait encore da-vantage à cette « bande de potes en Histoire et en Sciences politiques » qu’à « l’orga de masse » qu’elle ambitionne de devenir.Le secteur venait tout juste de se remonter ; il s’était montré capable, un an plus tôt, d’orga-niser pour sa toute première fois un cycle d’une semaine de conférences de niveau uni-versitaire dans le cadre d’un temps national : la Semaine de la Pensée Marxiste (SPM) était née et elle allait connaître une postérité certaine. Trois ans plus tard, l’organisation est en mesure d’aligner une centaine d’adhé-rents, appelés à se structurer en cercles. En plus des projections de films, concerts, soirées-dé-bats dont elle a rythmé l’année, l’UEC a été en mesure d’assurer une présence quasi-continue sur le campus via ses tables poli-tiques hebdomadaires à Segalen, Montaigne et Montesquieu et a

été à l’initiative du mouvement de mobilisation contre la loi Fioraso, de fait plus largement contre l’austérité programmée dont fait aujourd’hui l’objet le monde universitaire. Elle a défilé au côté des travailleurs en lutte, qu’ils soient employés, chômeurs ou en formation, pour la défense de notre système de retraites et participé à l’organisation dans le cadre du MJCF ou avec le Parti à un certain nombre d’événements politiques et culturels (meeting de campagne pour les munici-pales ; concert à Coutras ; fête de l’Huma Gironde). La SPM a en outre depuis fait des émules : la seconde édition de la Semaine du Féminisme nous apparut, tant par son rayonnement que par l’attaque violente dont elle a été la cible de la part de groupuscules d’extrême-droite, comme une occasion supplémentaire de nous convaincre de la pertinence de sa raison d’être et de son utilité.

Responsable de l’UEC Thomas Colinet

Les universitésGagner la bataille des idées

Depuis quelques temps l’extrême-droite semble vouloir remettre la main sur le monde universi-taire. Après les événements de la Manif pour Tous, les idées réactionnaires resurgissent dans un milieu qui s’était pourtant jusque là montré hostile à de telles idées. Des groupuscules dormants se sont réveillés et refont parler d’eux dans la presse et sur les murs des universités.

Malgré la dissolution de certains groupuscules d’extrême-droite tels que la Jeunesse Nationaliste Révolutionnaire (JNR), Troisième Voie, et le Groupe Union Défense (GUD), d’autres groupes restes actifs et les anciens activistes des groupes dissous ont tôt fait de rejoindre d’autre organisations, nouvelles ou préexistantes.Il en est ainsi pour l’Action Française Étudiante et Génération Identitaire. À l’université Bordeaux Mon-taigne c’est un groupe d’activistes de l’Action Française qui s’est illustré en interrompant une projection de film organisée par l’UEC (sur le thème des violences faites aux femmes et du féminisme) grâce à des fumigènes et des pétards. Ils ont également scandés des slogans anti-féministes et anti-communistes. À Toulouse, sur la fac du Mirail, des inscriptions anti-sémites et anti-communistes ont été taguées juste après que

l’UEC de Toulouse ait organisé la Semaine de la Pensée Marxiste. Comme nous pouvons le constater, l’extrême-droite en a après les idées progressistes et s’attaque directement à leurs défenseurs. C’est la banalisation de ces idées réactionnaires qui a permis de remettre en marche ces groupuscules jusqu’alors quasiment absents des campus. Alors que l’affaire Clé-ment Méric battait son plein, anti-fascisme et fascisme étaient mis sur un même pied d’égalité comme étant la simple bagarre constante entre deux bandes opposées. Pire encore, les représentant du fascisme tel que Serge Ayoub (GUD, Troisième Voie) étaient fréquemment les invités des plateaux télés. Avec les objectifs écono-miques imposés aux chaînes de télévision privées (qui doivent donner du « temps de cerveau disponible » aux publicitaires), celles-ci invitent des activistes aux idées réactionnaires et anti-républicaines pour faire de l’audimat, sans même remplir leur devoir d’analyse et de critique, et servent alors de simples porte-paroles à ces organisations qui n’attendent qu’une chose : faire le « buzz ».Mais ces groupuscules d’extrême-droite ne pourraient pas se développer sans un terreau fertile : marasme économique, aggravation des inégalités, détérioration et fermeture des services publics. Le gouvernement français et l’Union Européenne ont une part de responsabilité (sinon la plus grosse) dans la montée de l’extrême-droite : leur politique économique désas-treuse et un libéralisme acharné contre les conquêtes sociales, donnent à voir un gouvernement sourd aux demandes légitimes du peuple et accroîssent ainsi le mécontentement de la population qui, dégoûtée de la politique (de la droite puis de la « gauche » qui ne fait pas mieux voire pire que la droite) finit par se tourner vers le Front National (seule « aternative » majori-tairement présentée dans les médias). C’est à nous, militants progressistes et communistes, d’incarner l’espoir de la jeunesse, de l’organiser dans une lutte contre le capitalisme. Nous devons prouver par des actes à la jeunesse, qui a pour partie perdu foi dans les promesses électorales et qui ne se déplace plus aux élections (comme nous avons pu le constater aux élections européennes), que la solidarité n’est pas synonyme de naïveté, mais que bien au contraire, elle nous renforce !Et surtout, que ce ne sont pas les juïfs, les musul-mans, les roms, les chômeurs, les « profiteurs » et j’en passe, qui sont la cause de nos problèmes mais bien les politiques économiques libérales appliquées partout en Europe !

Fred

Le harcèlement de rue, c’est toutes les remarques désobligeantes et insistantes subies de manière non consentie dans l’espace public. L’impact de ce comportement irres-pectueux est minimisé : les femmes « exagéreraient », « ça devrait plutôt nous flatter » ! Sauf que le phé-nomène touche beaucoup d’entre nous. Témoignage personnel : lors d’une sortie en ville, j’ai décidé de mettre une mini-jupe. Parce que ça me plaisait, tout simplement. Tout en sachant très bien, par expérience, que je risquais de m’attirer les remarques de jeunes damoiseaux en rut. Peu importe, je me disais, je fais ce que je veux après tout. Comme prévu, ça n’a pas manqué. À peine sortie du tramway, en l’espace de quinze minutes, j’ai comptabilisé trois remarques de garçons qui se sont sentis obligés de faire une remarque sur mon apparence. Franchement, je me sentais scrutée comme une bête de foire et c’était assez pénible. Mea culpa : je n’ai rien fait alors que j’aurais dû les remettre à leur place. Face à ces situations désagréables, que faudrait-il faire ? Rester planquée chez soi telle une ermite ? S’envelopper d’un voile ou d’une tenue de nonne ? Nous sommes beaucoup à être démunies car nous ne savons pas de quelle manière réagir : ignorer, répliquer ou

agresser ? Ce comportement mascu-lin est devenu tellement habituel que nous l’intériorisons et finissons par le trouver normal. Sauf que, non, se faire harceler à cause d’un look, c’est tout, sauf normal. On devrait toutes pouvoir se balader librement dans la rue sans avoir systématiquement peur de se faire agresser. Nous, les filles, revendiquons le droit de nous habiller comme nous le souhaitons selon nos goûts et notre personna-lité. Ce qui compte, c’est d’assumer fièrement nos choix, de se sentir à l’aise dans nos baskets, bref, d’être émancipée. Face au harcèlement de rue, la Belgique a pris les devants. Suite à l’ampleur médiatique susci-tée par le documentaire d’une jour-naliste montrant le phénomène au quotidien, le pays a décidé de punir le harcèlement de rue d’une amende de 250€. De nombreux artistes et journalistes se sont emparés de cette question sur le web.Le Tumblr « Projet Crocodiles » propose, de manière illustrée, des solutions pour réagir face aux comportements sexistes. Alors, les filles : ne vous taisez plus, remettez les garçons à leur place en usant de votre répartie et de votre langage le plus fleuri ! La rue nous appartient, alors émancipez vous et révoltez vous !

Sarah Chakrida

Étudiants contre le racismeL’extrême-droite et le milieu étudiant.

La mini-jupe si je veux !Le harcèlement de rue : ça nous concerne tous !

Les Nouvelles 19 juin 2014 • 5

LA PAROLE AUX ÉTUDIANTS

Un outil formidable, tombé en désuétude, refait petit à petit surface. Longtemps, chaque politique de jeunesse, chaque organisation progressiste en faisait le levier d’une meilleure émancipation sociale d’une personne. Cet outil, qui a sans cesse évolué avec la société car il ne fonctionne que par, et pour les personnes, revient aujourd’hui avec ce doux nom qui à lui tout seul est un programme : l’éducation populaire.Il nous faut peut être y repenser à l’heure de la «perte de citoyenneté» des jeunes, de leurs méfiances face aux débats et aux jeux (théâtra-lisé ?) de nos politiques car elle reste avant tout un moyen d’émancipation du jeune dans une société qu’il peut comprendre. Il ne s’agit plus de l’aliéner à un programme, à des tracts,... mis en place par quelques uns, déjà acteurs de la société. Il ne s’agit pas de leur demander «d’être d’accord» ou «de voter pour». La demande d’un jeune n’est pas de consommer la politique comme il consommerait un Smartphone ou un «Mcdo». Désormais il veut être un acteur de la société ou ne pas y être. Car au fond qu’est ce que la politique pour un jeune ? Ce n’est ni le

vote ni celui qui parle le mieux. Au début du XXIème siècle, la politique c’est un acte concret, une discussion qu’un jeune touche du doigt et sur lequel il a une action, en clair un projet dont il est acteur.Et le parti politique dans tout ça ? Peut être devrions nous penser à le changer, peut être devrions nous faire en sorte qu’il ne soit pas qu’une « réunion d’hommes et de femmes qui professent la même doctrine politique» car où serait la place d’un jeune qui cherche à se dé-marquer en tant qu’acteur individuel ? Aujourd’hui, l’enjeu d’une organisation de jeunesse comme l’UEC ou la JC, n’est pas de refaire ce qui a été fait mais bien de créer ce qui n’a pas en-core été créé. C’est aller de l’avant et prendre en compte l’individualisation de notre société, nous rappeler que le communisme ce n’est

pas l’aliénation de l’individu à la communauté mais plutôt l’exaltation de l’individu grâce à la communauté !Il nous faut créer ce quelque chose, en dehors des cadres institutionnels comme le sont devenus les partis d’aujourd’hui, qui per-mettrait à chacun de s’exprimer sans devoir affronter un code établi. En fin de compte

c’est nous rappeler que «le communisme c’est renverser l’ordre établi» comme le disait K.Marx et permettre à chaque jeune de construire ce nouvel ordre et ce nouveau cadre par lui même, pour lui même et pour la société.

Evanne

Il y a tout juste un an, les étudiants communistes ont lancé leur campagne contre la loi Fioraso, pour de bons diplômes et des emplois de qualité. Nous avons déjà obtenu avec les groupes communistes à l’Assemblée nationale et au Sénat des avancées notables au niveau des stages qui sont main-tenant gratifiés de 87 euros de plus dès le premier mois. À Toulouse, le tirage au sort à l’entrée de la fac a été empêché. Dans l’Hérault, le site de Béziers ne fermera pas. Une quin-zaine de budgets d’austérité ont été rejetés.

C’est dans la continuité de cette campagne dynamique que les étudiants communistes aborderont l’année universitaire 2014-2015 et se battront aux côtés de tous les étudiants.Aujourd’hui, lorsqu’un étudiant arrive à l’Université, que veut-il ? Réussir ses études, avoir son diplôme pour trouver un métier stable et bien rémunéré. Accéder à des contenus de formation en adéquation avec ses ambitions professionnelles. Et c’est bien la réussite des étudiants qui permettra le plein développement de

la France. Le progrès social, économique et scientifique passe par une main-d’oeuvre diplômée et par une recherche performante donc par la réponse aux attentes légitimes des étudiants.Or aujourd’hui l’austérité aveugle pratiquée par le gouverne-ment est en contradiction avec ces enjeux du XXIe siècle. Les coupes budgétaires qui n’épargnent aucun établissement sont le symbole le plus lourd de la catastrophe à laquelle nous mène le gouvernement.

Avec l’UEC, les étudiants formulent des propositions claires pour un autre modèle d’enseignement supérieur, le seul valable. Premièrement, un cadrage national des diplômes partout sur le territoire comprenant les contenus des formations, les moyens financiers et ceux de l’insertion professionnelle. Deuxièmement, un réinvestissement massif de l’État dans l’enseignement supé-rieur et la recherche - et d’abord les 6 milliards gâchés du crédit impôt recherche.

Sur ces bases notre mobilisation n’aura qu’un but : la victoire. Partout notre objectif est d’empêcher les fermetures de filières comme celle d’Italien à Bordeaux, de bloquer les mesures d’austérité quelles qu’elles soient.

Cette bataille commencera dès juillet par l’accueil des nouveaux étudiants sur le campus et un matériel spécifique pour informer, expliquer et combattre l’austérité. Ensuite, à partir de septembre les étudiants communistes entameront un processus de réunions publiques visant à mobiliser les jeunes et leur proposer de par-ticiper à la réalisation d’une initiative concrète, la réalisation d’un référendum sur l’austérité à la fac sur tous les campus de France qui montrera que des dizaines de milliers d’étudiants refusent l’austérité.

Julien

Agir dans les quartiersPour une nouvelle éducation populaire

On ne lâche rienLes étudiants communistes contre l’austérité.

6 • Les Nouvelles 19 juin 2014

CAMPAGNE TRAVAIL

Ça commence toujours de la même façon, « Monsieur, nous avons bien reçu votre courrier du 15 mai 2014 », basique, clas-sique, rien à signaler. Mais là on a un vrai suspense, la phrase suivante peut vous projeter dans les sphères les plus hautes ou vous laisser les deux pieds dans une boue plus profonde encore que celle de la Courneuve, après trois jours de pluie battante à la fête de l’huma. « Pourtant malgré des qualités évidentes nous sommes au regret de vous annoncer que vos qualifications ne répondent pas aux exigences de l’entreprise… » Blablabla…

Mais qu’est ce qui m’a pris d’espérer ? Pourquoi j’ai cru que cette lettre serait différente des 256 autres du même genre que j’ai récolté en huit long mois de recherche d’emploi ? Je la pose sur le tas, 257 lettres désormais jusqu’à ce qu’une autre entreprise daigne me répondre. Parce qu’en fait c’est ça le pire, les milliers d’autres demandes restées sans réponses. Par lettres, par mails, par téléphone j’ai postulé, personne pour me répondre. Au fait pourquoi je les garde ces lettres? Ah oui, au cas ou il me faudrait justifier à Pôle Emploi que je ne suis pas un feignant, que je suis en « voie d’être autonome en recherche d’emploi » comme

ils disent ; que je suis capable de me débrouiller en somme, un peu mais pas trop quand même, la preuve c’est que je suis au chômage. Mais en fait on s’en moque, je n’ai pas encore travaillé dans ma vie, je n’ai donc pas à justifier de mes recherches puisque je ne peux prétendre à aucune allocation. Précisons, quand je dis que je n’ai jamais travaillé c’est que je n’ai jamais eu de contrat longue durée. En réalité j’ai passé plus de 2 ans en entreprise, en stage, en intérim, en petits cdd de 2 semaines…Mais ça ne compte pas, pas vraiment.Moins de 25 ans et pas encore tra-vaillé, cela signifie pas de RSA, pas d’aide, rien… Un monde violent m’entoure et me rappelle sans cesse que « ça pourrait être pire », « ce n’est pas ta faute mais bon… », « si on veut on peut… ». Mon engagement à la JC n’est pas le fruit du hasard, je veux construire un monde où plus aucun jeune n’aura à subir ce que subit ma génération, un monde où l’adjectif « précaire » aura dis-paru, un monde de partage des richesses. L’alternative, la voie que je propose de suivre chaque jour aux jeunes pour parvenir à cette fin, c’est le communisme.

R.S.

S’indigner, c’est le premier pas vers la révolte et le refus d’un monde ou les jeunes n’ont pas leurplace. Mais seulement s’indigner c’est laisser faire, laisser à d’autres le soin de définir ce que seront nos vies. Tout, ou presque est politique. Ce matin tu as pris des céréales au petit déjeuner, la TVA à 20% que tu as payé dessus, c’est politique. Tu vas en cours d’histoire et on oublie de te parler des aspects négatifs de la colonisation, c’est politique. Tu rentres chez toi en payant ton ticket de tram 1,40€ alors que certaines villes comme Aubagne assurent les transports gratuits, c’est politique. Encore et toujours. Si tu ne t’occupes pas de politique, soit sûr que elle, s’occupe de toi.

Après l’indignation vient l’action. Seul on ne peut presque rien, le poid de la société annihile toutes les tentatives isolées de se rebeller contre le système. Pour la conquête de nouveaux droits, pour mettre à mal le système capitaliste et pour en finir avec la précarité, rejoins le mouvement des jeunes communistes de France. Nous sommes des milliers à travers le pays, unis dans la lutte contre les inégalités et pour un monde de partage des richesses, nous sommes des milliers à lutter pour la paix en Palestine. Pour faire entendre ta voix et celle de toute la jeunesse, rejoins nous !!!

La galèreUne lettre, comme les autres.

L’espoirRejoins-nous dans la lutte !

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Bulletin d’adhésion à retourner au 15 rue Furtado, 33800 Bordeaux, ou à remettre à un camarade www.mjcf.com - [email protected]

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Je rejoins les jeunes communistes. Je reste en contact

Les Nouvelles 19 juin 2014 • 7

ACTUALITÉS

Alors que l’effervescence autour du Mondial de football bré-silien a permis d’attirer un peu plus l’attention de l’opinion internationale sur la grogne populaire affectant le pays, c’est pourtant le Venezuela qui a vécu ces derniers mois l’une des plus importantes crises sociales du régime bolivarien.

Aux origines de cette vague de mobilisation populaire de grande ampleur dans le pays, c’est une protestation des étudiants de l’Université des Andes (ULA) à San Cristóbal (Etat de Táchira) suite à un cas de viol dans l’enceinte de l’université, lancée le 4 février 2014 et dirigée à ce moment contre la problématique de l’insécurité, une des plaies du pays qui est une des probléma-tiques les plus préoccupantes. Pourtant, alors que le mouvement

initié par les étudiants était récupéré et investi par l’opposition politique principalement autour des figures Leopoldo López, leader du principal parti d’opposition Voluntad Popular et María Corina Machado, députée de l’opposition, s’étendant dans tout le pays, c’est très rapidement le président Nicolás Maduro, héritier de l’ancien leader bolivarien Hugo Chavez, et sa politique qui sont devenus la cible des manifestants.Dans un contexte économique difficile pour le pays, qui s’est concrétisé notamment par dégradation de la dette vénézuélienne par Moody’s en décembre 2013 et une inflation incontrôlée (dépassant les 60% sur les 12 derniers mois), la mise en valeur d’une dégra-dation des conditions de vie (augmentation des prix de l’essence, les pénuries de biens

de première nécessité) puis la dénonciation des violations des libertés civiles, les excès autoritaires de la part du gouvernement sont devenus les moteurs du mouvement.Car les manifestations ont très vite pris un tournant préoccupant dans l’escalade de la violence et la radicalisation des deux camps. En prenant de l’ampleur, le mouvement contestataire a eu des difficultés à contrôler un secteur radical très actif et une orienta-tion de plus en plus conflictuelle avec par exemple des combats avec les forces de l’ordre ou l’attaque de bâtiments publics comme le siège du Ministère public et celui de la télévision publique (VTV). C’est une véritable menace putschiste et fasciste qui a été mise en cause par le gouvernement vénézuélien alors que ce

type d’agitation a une forte résonance historique dans le pays puisque c’est une situation relativement similaire qui avait mené au Coup d’État finalement avorté de 2002, écartant Chavez du pouvoir pendant presque deux jours.Le meneur de l’opposition L. Lopez, aujourd’hui emprisonné, avait d’ailleurs été impliqué dans cette tentative à ses débuts avant de s’en écarter. Néanmoins, si cette frange du mouvement a pu alimenter les peurs du gouvernement d’une remise en question à l’ordre constitutionnel, l’État a aussi une part de responsabi-lité dans l’accentuation de la violence : en plus d’encourager des manifestations pro-régime, l’État a mené une répression abusive, usant parfois d’armes à feu contre les protestataires, comme peut le démontrer un lourd bilan humain (autour de 40 morts, environ 800 blessés ainsi que de nombreuses arrestations et emprisonnements) ainsi que des dénonciations de plusieurs ONG dont Human Rights Watch et Amnesty International mettant en cause le gouvernement pour violences et violations de droits de l’homme. Justifiée par le danger d’un « coup d’Etat fasciste » par les autorités, l’action du gouvernement a plutôt eu pour effet d’attiser les tensions et de nourrir les critiques contre l’autoritarisme du régime.Cette réaction peut aussi mettre en lumière le besoin de s’affirmer du président Maduro comme l’héritier de Chavez et de la révolution bolivarienne, arrivé au pouvoir après courte victoire en avril 2013 contre Henrique Capriles avec 50,16% et qui doit affronter un contexte économique très difficile.

Jimmy

L’année 2014 est placée sous le signe de l’ambition pour le Mou-vement des Jeunes Communistes de France (MJCF). Depuis fin 2012, le MJCF est structuré dans 55 départements, une implanta-tion inédite depuis 10 ans, ce qui nous donne l’envie d’être tou-jours plus motivés, nombreux et organisés pour gagner la bataille des idées. En Gironde, l’année 2014 est donc une année où nous voulons renforcer l’existant et franchir un cap de structuration, dont témoignent les unions de villes nouvelles qui éclosent dans le département.

Mais au-delà du renforcement, notre activité est riche nationale-ment et internationalement.Du côté de l’internationalisme, une délégation partira en Tunisie cet été, dans la continuité de nos réflexions sur les révolutions arabes. Cela sera l’occasion pour nous de mieux comprendre le processus de ces révo-lutions en rencontrant les acteurs locaux, mais surtout d’appréhender la réalité actuelle : où en est le peuple

tunisien depuis le Printemps arabe ?Du côté national, nous tiendrons un camp d’été dans les Côtes d’Armor fin juillet. D’une durée d’une se-maine, il mêle détente et politique : le séjour est ponctué de découvertes culturelles de la région mais aussi de formations et débats politiques. Mais parce que trop peu de jeunes ont la possibilité (emplois saison-niers, soucis financiers) de partir en vacances, la tenue de ce camp d’été porte aussi notre revendication du droit aux vacances pour tous.Enfin, en décembre prochain se tiendra notre Congrès 2014. Cela sera l’occasion pour nous de ré-former nos statuts mais aussi de débattre sur la société que nous souhaitons, et surtout, comment le MJCF, en tant qu’organisation poli-tique de jeunesse, se fait représenta-tive de la jeunesse de France, qu’elle soit urbaine ou rurale, étudiante ou salariée. Dans notre objectif des 20 000 adhérents, il nous faut construire lors de ce Congrès nos campagnes politiques et nos direc-tions pour être au plus près du réel

des jeunes.Cependant, pour maintenir nos ambitions, il est nécessaire d’avoir des moyens. Pour cela, le MJCF a renforcé son activité financière, dont peuvent témoigner, entre autres, le concert à la MAC ou la fête de l’Huma. Mais cela reste insuffisant. Si « l’argent est le fumier dans lequel pousse l’humanité de demain », comme le disait Zola, nous, en tant que jeunes communistes, voulons nous en servir pour faire vivre notre idéal de solidarité : permettre à des camarades de partir en Tunisie et au camp d’été, tenir notre Congrès pour porter nos idées de la société de demain. C’est pour cela que nous nous adressons à toi, qui par le biais d’une souscription, permettrais de nous aider dans la tenue de nos ambitions.Fraternellement,

Sandra

Responsable à la vie financière de la JC 33.

1 an aprèsVenezuela

Objectif camp d’étéAppel à la solidarité

Nom........................................................................................... Prénom..........................................................

Adresse........................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Pour permettre à des jeunes du MJCF 33 de participer au camp d’été je verse la somme de ............................................. €

À retourner au MJCF 33 - 15 Rue Furtado - 33800 Bordeaux

Souscription

8 • Les Nouvelles 19 juin 2014

PCF 33Journée de travail Samedi 28 juin, de 9h à 17h au local de la section de Bègles, 12, rue du Prêche

Journée ouverte à l’ensemble des anima-teurs du PCFNous aborderons une série de ques-tions importantes pour notre activité politique :- Quelle analyse du scrutin européen ?- À quel niveau hisser la bataille idéo-logique ?- Quelle activité du parti sur le territoire :

structuration, maillage ?- Comment mener une campagne de renforcement ?- Quelle conception du rassemblement dans notre activité politique ?Afin de pouvoir organiser cette journée, inscrivez-vous rapidement et inscrivez les camarades en respon-sabilité dans vos sections.

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

CULTURES ET SOLIDARITÉS

DELEGATION DU SERVICE PUBLIC D’ACCUEIL TOURISTIQUE EN

GITES COMMUNAUX A ST PIERRE D’AURILLAC

La Commune de St Pierre d’Aurillac souhaite déléguer la réhabilitation de ses gîtes ruraux et leur gestion par le biais d’une délégation de service public. La réponse doit parvenir au plus tard le 18 juillet 2014 à 18hLe calendrier des charges est à retirer auprès de la Mairie (cour-rier 124 avenue de la Libération – télépone 05 56 63 30 27 –courriel : [email protected])

AVIS RECTIFICATIF

CESSION DE PARTS SOCIALES

SAS SENDOAAu capital de 1 000 €

Siège social : 15 avenue Belle France – Résidence Belle France

33700 MérignacRCS Bordeaux 525346789

Suite à l’annonce passée le 08052014 dans le journal N° 2045 une modifica-tion a été faite comme suit :Présidente : Mme MOCORREA Virginie demeurant 2-25 place de la Fraternité 31120 PINSAGUEL.

Pour avis,

SARL GARONNE EXPRESSAu capital de 1 000 €

Siège social : 127 rue Charles Tourne-mire- apt 179

33000 BordeauxRCS Bordeaux : 53394147200029

Suite à l’AGE du 26 mai 2014, les associés ont décidé la cession de la totalité des parts sociales de Mme Cherigui Thanina, soit (50 parts) à M. Cherigui Mohand Ouamar, qui de-vient l’associé unique de la société.Les actes et pièces relatifs aux pré-sent avis on été déposés au RCS de Bordeaux

Pour avis et mention,

ANNONCES LÉGALES

Fête de l’Huma 33Tirage des vignettesJambon 2088 - 501 - 15058

Vin2048 - 751 - 1750 - 2043 - 5029 - 60595979 - 6668 - 15399 - 6583 - 3571 - 195955428 - 19124 - 2647 - 18192 - 2598 - 2347

Grèves des cheminots

Gare à l’intox !

CGT Aquitaine

Lutter pour vivre mieux en AquitaineElior/Bagatelle

L’accord du 32e jour

Grèves

Faire grandir les convergences et le rapport de force

La CGT appelle l’ensemble des cheminots à amplifier la mobilisation pour une autre réforme, plus efficace.Près de 60% de cheminots sur la région SNCF de Bordeaux, ont choisi le 12 juin d’utiliser le droit de grève pour revendi-quer une réforme du service public ferroviaire répondant aux besoins du service public.Ils poursuivent leur grève, avec leurs organisations syndicales CGT, Sud Rail, FO, pour «dénoncer le choix du gouverne-ment de passer en force sur le projet de loi portant réforme du système ferroviaire sans que les questions de la dette et du financement ne soient réglées, ce qui se traduit par une dégra-dation du service public pour les usagers, une détérioration des conditions sociales pour les cheminots avec des milliers de suppressions d’emplois à la clé. Il en serait de même en termes de fermeture de lignes et d’abandon du transport de

marchandises par la SNCF.»Pour le syndicat, «gouvernement et direction d’entreprise semblent donc vouloir sceller l’avenir du ferroviaire français au détriment des usagers, des citoyens, de la nation et des cheminots».La CGT dénonce «les choix de la direction de l’entreprise de communiquer des chiffres volontairement erronés, malgré le peu de trains ayant circulé, un nombre important de gares fermées et au regard de la forte participation des cheminots dans les assemblées générales, bafouant ainsi le vrai débat démocratique nécessaire tant les enjeux économiques et sociaux concernent toute la nation».Le service public, les usagers, les citoyens, les cheminots ne feront pas les frais de choix qui aggravent l’éclatement de la SNCF, source de dysfonctionnement et de surcoûts.

Réunis le 12 juin à la Bourse du Travail à Bordeaux, une soixantaine de militants de la CGT et de la FSU de la région, se sont retrouvés pour construire le mouvement social dont les salariés ont besoin. «De nombreux salariés, cheminots, ASH Elior Bagatelle, intermittents, luttent au quotidien pour défendre leurs intérêts, l’emploi et l’avenir social et économique des territoires où ils vivent et travaillent. La CGT Aquitaine les soutient dans leurs combats et appelle l’ensemble des salariés de la région à se rassembler dans les entreprises et à décider ensemble d’interpeller les employeurs à partir de leurs besoins, de leurs revendications» ont-ils annoncé, appelant les salariés «à se syndiquer et à construire la CGT dont ils ont besoin, pour agir dans l’entreprise comme sur le territoire».Ce colloque syndical fut l’occasion d’échanger entre salariés du public et du privé, salariés de l’industrie et des services publics «pour conver-ger et construire ensemble d’autres perspectives que l’austérité et la mise en concurrence des

territoires et des salariés qui nous sont proposés». Ils portent les enjeux de l’emploi industriel, de l’emploi public et de leurs convergences : « Pas d’industrie sans services publics, pas de service public sans industries », avec en ligne de mire la journée de grève et de manifesta-tion du 26 juin et aux suites à lui donner.

Un accord de fin de conflit entre les salariés grévistes et la société Elior a été signé le 14 juin, 6 avancées gagnées par ces salariés-ées en luttant avec courage, convaincus de leur bon droit à réclamer de meilleures conditions de travail et obtenir une meilleure reconnaissance salariale.- Pool de remplacement et de ren-fort composé de 3 ETP en CDI et 6 apprentis.- Rappel de salaire de 120€ à titre de dédommagement des écarts de planning liés à la nouvelle organisation consécu-tive au nouveau cahier des charges.- Classification revue à la hausse pour les salariés travaillant dans les services de soins avec effet rétroactif de 18 mois dès le mois de juin.- Clause de mobilité limitée à la CUB, dans un rayon de 20 kms du lieu de résidence et soumise à l’avis des IRP avant toute décision.- Application pour les anciennes salariés de Bagatelle du dispositif de complé-ment différentiel de salaire leur permet-tant de bénéficier des augmentations conventionnelles de leur salaire de base.- Déduction de 50% des heures perdues pour fait de grève sur 6 mois.Ils étaient 15 à peine à se lancer dans la phase active de la lutte, persuadés que c’était l’unique solution pour se faire entendre d’une Direction très éloignée d’eux et inflexible. Malgré le peu de rapport de force visible en interne, ces salariés ont sans

relâche chaque jour trouvé la force d’y croire et de persévérer, n’abandonnant jamais l’idée qu’il fallait gagner pour pouvoir revenir dignement sur leur lieu de travail. La solidarité des personnes qui se sont manifestées et qui se sont intéressées à leur lutte a été massive et plurielle. L’appel à soutien lancé par la CGT à tous les syndicats et la large diffusion de l’événement ont permis aux grévistes de faire face à leurs contraintes financières plus facilement. Les manifestations de sympathie furent multiples, l’engagement des militants syndicalistes et politiques a été total, et certains l’ont montré par leur présence quasi-quotidienne ou /et en diffusant chaque jour le tract du jour, faisant office de journal de bord.Le dimanche 15 juin, cinq d’entre eux ont repris le travail, les autres lundi et mardi.Ils peuvent retourner au travail digne-ment, gardant le souvenir des jours difficiles pendant lesquels les directions d’Elior et Bagatelle, chacune à leur manière, n’ont rien voulu leur concé-der, mais ils garderont aussi le souvenir d’une belle aventure humaine faite de camaraderie, de partage et de solidarité. Ils auront compris surtout que les travailleurs devront lutter encore et encore pour faire évoluer leurs droits, que les avancées obtenues, certes modestes au plan du salaire, ils les ont gagnées grâce à leur motivation et leur courage à affronter toutes formes d’obstacles, que l’union fait la force.

La CGT appelait le 16 juin à un rassemblement aux Quinconces avec les intermittents du spectacle, à aider à faire grandir les convergences pour la grande journée mobilisation nationale interprofessionnelle du Jeudi 26 juin.«Les intermittents du spectacle sont en lutte pour que la culture vive, la baisse annoncée de 55 millions d’euros va impacter les activités culturelles, la précarité s‘étend et l’accord UNEDIC va aggraver cette situation» alerte la CGT. Le syndicat dénonçait «une réunion secrète» organisée par Vincent Feltesse à Bordeaux «avec des personnes du spec-tacle dont l’ancien directeur du TNT», excluant la CGT. «Quand notre cama-rade Framboise Thimonier de la CGT Spectacles a voulu s‘y joindre, il lui a été répondu que ce n’était pas possible car

cette réunion n‘était ni pour les femmes, ni pour les syndicalistes de la CGT !»Comme le relaient toutes les radios et chaînes de télévision «le gouvernement a décidé de stigmatiser la lutte des chemi-nots qui se battent contre la libéralisation du système ferroviaire et pour une autre réforme qui réponde aux besoins des usagers» et, ajoute la CGT, «il a décidé de passer en force sa réforme sans débat parlementaire». L’organisation syndicale a appelé ses militants «à construire les convergences de lutte partout, dans les unions locales, départementale, les professions, les lieux de travail…» pour faire grandir le rapport de force. Un nouveau rassemblement devait avoir lieu le 17 juin sur le parvis de la gare St Jean avec les cheminots et les intermittents.