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JEUDI 30 OCTOBRE NUMÉRO SPÉCIAL DE L’HUMANITÉ DIMANCHE partenaire du Mois de l' économie sociale et solidaire, levier de développement dans les territoires 16 OCTOBRE : 3 000 À BORDEAUX POUR LA SÉCURITÉ SOCIALE 15 NOVEMBRE : MARCHONS POUR L’ALTERNATIVE À L’AUSTÉRITÉ Jeudi 23 octobre 2014 - N° 2069 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2069

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Nouvelles N° 2069 du 23 oct.

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JEUDI 30 OCTOBRENUMÉRO SPÉCIAL DEL’HUMANITÉ DIMANCHE

partenaire du Mois

de l' économie sociale et solidaire, levier de développement dans les territoires

16 OCTOBRE : 3 000 À BORDEAUX POUR LA SÉCURITÉ SOCIALE15 NOVEMBRE : MARCHONS POUR L’ALTERNATIVE À L’AUSTÉRITÉ

Jeudi 23 octobre 2014 - N° 2069 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 23 octobre 2014

ACTUALITÉ

Le Sénat vient d’adopter le projet de loi permettant au gouverne-ment de prendre par ordonnance des mesures pour réformer le mode de désignation des conseil-lers prud’homaux. Lesquelles mesures sont loin de faire l’una-nimité.

Interviewée par «Sud-Ouest», Mireille Poirier, maître de confé-rence en droit public à l’université de Bordeaux, auteur d’un « Dic-tionnaire du procès prud’homal » (éd. Ellipses), estime qu’il s’agit même d’un « recul démocratique ».

« Les élections prud’homales, qui ont lieu tous les cinq ans, sont très importantes. Elles se déroulent à une même date pour l’ensemble des conseillers prud’homaux et concernent tous les salariés, les employeurs et les personnes privées d’emploi. Une élection profession-nelle au suffrage universel donc, qui permet de mesurer le poids res-pectif de chacune des organisations syndicales et patronales, dans des conditions optimales.

La suppression de ces élections équivaut à un recul démocratique contre-productif à l’heure de la démocratie sociale. Les arguments avancés sont, à ma connaissance, de deux ordres : le faible taux de parti-cipation (25,48 %, soit 4,8 millions de personnes côté salariés et 31,16 % des employeurs en 2008), argument peu convaincant, l’abstention étant un phénomène général ; et, second argument, le coût du scrutin, évalué entre 90 et 100 millions d’euros, guère plus convaincant, la démo-

cratie ayant un prix. »

« En 2008, lorsque s’est posée la question de la mesure de la repré-sentativité des syndicats, le choix a été fait de ne pas se baser sur les élections prud’homales,ce qui n’aurait entraîné aucun coût sup-plémentaire.

Il lui a été préféré une mesure de l’audience des syndicats sur la base d’un mécanisme de collecte, par les services ministériels, des résultats aux élections professionnelles pour les seules entreprises dotées de représentants (comités d’entreprise, délégués du personnel, déléga-tion unique du personnel), auquel s’ajoute un scrutin dans les très petites entreprises (TPE), lesquelles sont dépourvues de représentants du personnel en raison de la présence d’un seuil d’effectif (11 salariés).

On aurait pu se dispenser du coût engendré par ce nouveau méca-nisme. Mais sans doute la dispari-tion de ces élections était-elle déjà dans les tiroirs. En ce sens, les syndi-cats, qui ont signé en 2008 l’accord national interprofessionnel optant pour cette mesure de l’audience des syndicats, ont joué les apprentis sorciers. »

Les conséquences

« La suppression des élections prud’homales serait d’abord une véritable pierre jetée dans notre paysage judiciaire. Depuis leur apparition en 1806, les conseillers prud’homaux tirent leur légitimité du fait qu’ils sont choisis par leurs

pairs, salariés et employeurs, à parts égales. Le système de l’élec-tion a d’ailleurs été consolidé lors de la dernière grande réforme des prud’hommes en 1979. Et les argu-ments avancés pour le supprimer ne sont pas convaincants. »

A la question « qui sortira vain-queur de la réforme : le salarié ou l’employeur ? », Mireille Poirier estime « aucun des deux ».

« Les syndicats voient leurs respon-sabilités accrues, mais ils sont une fois de plus coupés de leur base, à savoir les salariés. Côté patronal, les employeurs sont confrontés au délicat problème de la représentati-vité de leurs propres organisations. »

« Concrètement cependant, si la réforme est adoptée, le Medef sera le grand gagnant, la CGT la grande perdante, car elle perdra de nombreux conseillers prud’ho-maux. La France, en tout cas, ne sort pas grandie par ce projet, elle qui fait déjà figure de mauvaise élève au plan international en ce qui concerne le budget alloué à sa justice. »

RÉFORME DES PRUD’HOMMES

Le recul démocratique

EN LUTTE

MEM INDUSTRY

5 salariés aux prud’hommesLes « 5 exclus de la MEM Industry » ont rencontré Thierry Le Paon, secrétaire général de la CGT, lors de son passage à Bordeaux le 9 octobre, qui leur a assuré tout le soutien nécessaire dans leur lutte pour faire respecter le droit et la liberté syndicale.Licenciés lors de la reprise de l’entreprise ( sans validation par l’inspec-tion du travail ), sans salaire depuis 5 mois, malgré les condamnations de l'employeur par les prud'hommes de Périgueux, les cinq salariés étaient convoqués le 13 octobre où ils ont obtenu que leur salaire de juin 2014 soit payé. Ils repassaient le 22 octobre pour gagner leur réintégration.Non content de les priver de leur salaire, le nouveau patron de l’entre-prise MEM à La Coquille, M. Loyet, se dérobant à ses responsabilités, les maintient dans une situation intenable : salariés sans salaire qui ne peuvent pas s'inscrire à Pôle Emploi, car il refuse aussi de les licencier !Pour être bien sur qu'ils ne se relèveraient pas, l'employeur demandait aux prud'hommes de les condamner à rembourser les salaires perçus de décembre 2013 à mai 2014.

MODULER LES ALLOCATIONS FAMILIALES

Une grave faute politiqueLa question de l'universalité de la Sécurité sociale est détermi-nante. La protection sociale n'a pas vocation à réduire les inéga-lités sociales mais à compenser la maladie, le coût de l'enfant, le travail... S'il faut une politique de réduction des inégalités sociale, c'est avec l'égalité salariale femmes/hommes, l'augmentation des minima sociaux et le plein emploi.Les parlementaires socialistes et le gouvernement font payer à la sécu-rité sociale leur absence d'ambition et de courage politique à affronter le patronat dans une politique de réduction des inégalités sociales. Ils préfèrent que les assurés sociaux se répartissent la protection sociale en régression.Moduler les droits, c'est créer de fait des catégories qui seront utilisées à termes comme levier pour diviser les travailleurs, les salariés et détruire le système de protection sociale. Ce qu'il faut moduler, c'est un impôt vraiment progressif et une vraie mise à contribution du capital et des entreprises notamment les revenus financiers.C'est une question politique essentielle. Le PS vient à nouveau de lâcher un repère historique de la Sécurité sociale. Les mobilisations sont indispensables pour reconquérir une protection sociale solidaire. Les communistes y sont déterminés.

CAUVA

Pas de restrictions pour les violencesDans la logique des restrictions budgétaires qui traverse toute la fonction publique, la direction du CHU de Bordeaux a décidé de supprimer les astreintes des psychologues de 19h à minuit au centre d’accueil d’urgence des victimes d’agressions (CAUVA). Or l’écoute psychologique est essentielle lorsqu’une personne se présente au CAUVA, elle complète les aspects médicaux et permet de répondre aux urgences et détresses des victimes (60% de femmes). Nombre de violences (conjugales mais pas seulement) se déroule en soirée. Amputer le CAUVA de cet accueil, ne lui permet pas de remplir correctement ses missions.

Le 16 octobre, dans la foulée du rassemblement intersyndical pour la sécurité sociale, le collectif droit des femmes et les organisations syndicales organisaint un rassemblement dans le hall du tripode, afin que le CAUVA ait les moyens de maintenir la totalité des équipes pluridisciplinaires pour poursuivre l’accueil des victimes de violence. Une pétition est envisagée pour populariser cette action et peser sur la direction du CHU.

La mobilisation intersyndicale a rassemblé 3 000 participants le 16 octobre à Bordeaux à l’appel de la CGT, Solidaires et FSU pour défendre la Sécurité Sociale et contre les politiques d’austérité qui la rognent.Des manifestants venus du public, les territoriaux des Mairies, les hôpitaux, comme du privé, avec Myriade, Sanofi, Elior Services, TBC Kéolis, Dassault, Boulanger.Les retraités, les privés d’emploi et les précaires se sont joints au cortège. Les hospitaliers se sont rassemblés devant le CHU avant de rejoindre la Préfecture, lieu du rassemblement de la manifestation qui s’est termi-née devant l’ARS.C’est bien la diversité des béné-ficiaires et des cotisants qui s’est mobilisée pour affirmer qu’une autre politique est possible.

RECONQUÊTE DE LA SÉCURITÉ SOCIALE

3 000 à Bordeaux

Les grandes lignes de la future loi sur l’activité économique présen-tée par le ministre de l’Economie prévoient de libéraliser encore plus les ouvertures des commerces le dimanche et la nuit. Ce projet inacceptable propose d’élar-gir à 12 le nombre de « dimanches des maires », dont 5 sur simple demande des employeurs. Le gouvernement s’assoit au passage sur le dialogue social dans les départements où un accord est aujourd’hui nécessaire pour bénéficier des autorisations. En

modifiant les appellations, et surtout les périmètres des zones existantes autorisées à ouvrir (dont les zones touristiques internationales à fort potentiel économique !), plus de magasins pourront faire travailler les salariés le dimanche et la nuit, avec l’objectif d’y intégrer rapidement les gares SNCF.Un projet sur mesure pour le MEDEF qui en rêvait. On se dirige tout droit vers une généralisation et une banali-sation du travail du dimanche.

TRAVAIL DU DIMANCHE ET DE NUIT

Emmanuel Macron persiste

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Les Nouvelles 23 octobre 2014 • 3

EditorialACTUALITÉ

La dynamique du rassemblementDès qu’un salarié, une profession se lève pour dire « stop au massacre social » dans lequel on veut nous enfermer, il sont violemment stig-matisés. Ainsi les arguments utilisés contre les pilotes d’Air France, en lutte contre la compagnie low-cost Transavia, ont été, mot pour mot, les mêmes que ceux avancés contre les cheminots.

Et l’on continue de prôner avec un aplomb incroyable les recettes libérales alors même que tous les indicateurs attestent de leur très grave échec. Le pouvoir pense que la contrainte idéologique doit être assez forte pour tuer dans l’œuf toute velléité d’ouvrir un débat alternatif.

Ce qui est terrible et creuse le fossé politique qui grandit de jour en jour entre la société et les dirigeants du pays, c’est que dans ses profon-deurs, le pays se rend compte de l’impasse de ces choix.

Chacun peut ainsi avoir le sentiment qu’il faut sortir d’urgence de cette impasse et en même temps que c’est très difficile, à cause de cette contrainte permanente pour refuser des choix alternatifs à la politique actuelle.

Les initiatives prises par les communistes pour aller au dialogue direct avec les socialistes et les écologistes ont eu un écho très important. Justement, parce qu’ils ont ouvert l’espoir qu’un dialogue pouvait reprendre, qu’une construction commune pouvait peut-être reprendre entre les forces qui refusent les politiques d’austérité.

Ces rencontres ont confirmé le rejet de la politique actuelle, y compris dans les rangs du Parti socialiste. Elles ont confirmé qu’il y avait un dialogue possible sur des axes convergents :

la relance sociale plutôt que la finance et l’austé-rité ; le besoin d’une nouvelle industrialisation du pays compatible avec l’ambition d’une véritable transition écologique ; la nécessité de l’investis-sement public au service de ces objectifs-là ; au plan national comme au plan des collectivités territoriales, la nécessité de dépasser les insti-tutions monarchiques de la Ve République ; le besoin d’affirmer à nouveau les valeurs d’égalité de la gauche contre les discriminations et contre les racismes…

Mais ce qui frappe aussi avec ces rencontres, c’est qu’entre l’existence de ce potentiel et sa concrétisation dans une véritable construction alternative, il y a du chemin.

Un chemin qui ne se concrétisera que si nous produisons dans le pays, à tous les niveaux, localement, régionalement, nationalement, un immense effort politique de mobilisation, de ren-contre et un patient travail de rassemblement, avec notre peuple, à partir des besoins.

Sans cet effort politique, on peut en rester à la juxtaposition des critiques et à l’énoncé d’inten-tions convergentes sans que cela se traduise par une véritable dynamique pour qu’enfin « ça change » dans le bon sens pour la majorité de nos concitoyens.

Cette dynamique, les communistes doivent s’y engager, sans attendre.

Christine TexierMembre du Comité exécutif

du PCF 33

Le 28 octobre prochain, le Premier ministre s’adressera aux sénateurs sur la réforme territoriale et s’ensui-vra la réouverture du débat, puis, fin décembre, la discussion autour du texte qui définit les compétences dévolues à chacune des strates de la nouvelle organisation du territoire. Quatre mois plus tard, toutes les électrices et les électeurs seront appelés aux urnes pour élire leurs conseillers généraux.Ce calendrier est si serré qu’il sent le coup de force et le coup fourré. Raison de plus pour redoubler d’efforts pour mettre au cœur du débat public les enjeux colossaux de cette nouvelle contre-réforme qui s’inscrit dans un projet vaste de remodelage social et territorial de notre pays, sous les injonctions des puissances d’argent que servent chaque jour un peu plus MM. Valls et Hollande.La loi de 2010 portant sur la « ré-forme » des collectivités territoriales de M. Sarkozy, que la gauche dans son ensemble avait combattue et qui contraignait toutes les communes à se regrouper au sein d’intercommu-nalités de 5000 habitants à fiscalité

propre, n’a pas été abrogée, ni même détricotée. Au contraire, elle a été amplifiée par l’adoption de la loi dite « de moderni-sation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles » (MAPTAM). Dès le premier janvier 2015 les métropoles de Brest, Tou-louse, Bordeaux et Nantes doivent voir le jour, puis celles de Paris, Lyon et Marseille début 2016. Les intercommunalités devront compter, au minimum 20 000 habi-tants. La plupart des communes rurales étant, elles aussi, rattachées à des « villes principales ».Dans la droite ligne des ces dis-positions, le texte actuellement en discussion sur le nouveau découpage avec la création de « super grandes régions » va bouleverser la donne. Il prépare le terrain pour la loi dite de « nouvelle organisation territoriale de la République » qui va fixer les compétences des nouvelles structures. Le gouvernement vient de dire qu’il maintiendrait les départements ruraux sans évoquer leurs compé-tences réelles à l’avenir.La volonté du pouvoir est de passer en force pour imposer une techno-structure qui remplacera it les élus, avec de nouvelles formes de représentations au sein des institutions, ins-pirées des recommandations de la Commission européenne.Aucune information, aucun débat public n’est organisé alors qu’il s’agit d’un véritable séisme : un séisme démocratique et institutionnel à l’abri des regards et du débat citoyen.Cette « contre-réforme » répond à trois objectifs fixés par les puissances d’argent : imposer l’austérité à travers l’objectif avoué de réduire encore et toujours la dépense publique, attiser la concurrence entre les territoires pour accroître la compétitivité et ouvrir de nouveaux espaces de profits au mar-ché en « rationalisant » l’architecture républicaine, c’est à dire en éloignant les citoyens de lieux de décision.L’enjeu n’est plus de rechercher « l’égalité territoriale » mais d’inscrire chaque territoire dans une concurrence avec les autres. Chaque territoire devrait devenir « attractif » non pas pour les habi-tants mais pour les capitaux. Au nom de cela, le pouvoir réduit déjà fortement les dotations aux collectivités pour les placer, et avec eux les populations, dans les mains du privé. Ainsi seront de plus en plus développés des équipements privés où sera recherchée la rentabilité ; des services seront offerts au secteur privé. Et le rôle des régions et surtout des départements ruraux sera réduit

à panser les plaies en procédant a des redistributions de miettes à la marge. Aujourd’hui l’idée est de promou-voir des grandes métropoles com-pétitives dans la guerre économique internationale. Ce projet politique est cohérent : mettre en concurrence des gestions publiques pour réduire les moyens financiers qui reviennent aux popu-lations et réduire les prélèvements sociaux et fiscaux sur les plus grosses entreprises pour toujours plus dimi-nuer les dépenses consacrées au déve-loppement humain : l’école, la santé, la protection sociale, les transports, l’accès à la culture, la petite enfance ou les retraités. L’obligation faite de réduire le person-nel dans les collectivités, l’abaissement des dotations d’Etat et la mise en concurrence des territoires accom-pagnent ce mouvement.Dans un tel schéma, le pivot des poli-tiques sociales en lien avec l’Etat que constitue le Conseil général, l ’u n ité de base de la démocratie

qu’est la com-mune, l’outil

de gestion et de réparti-tion diffé-rencié des ressources que cons-

titue la ré-gion, entrent

en contradic-t ion avec la

phase actuelle qu’imprime le capi-

talisme. L’enjeu n’est pas de dé-

fendre « des élus » comme on l’entend trop souvent ou encore de participer à ce lamentable procès permanent contre « les dépenses » des collec-tivités. Il s’agit d’un nouveau projet politique contre les populations et la démocratie.Depuis des décennies, notre peuple a construit des structures de démo-cratisation de nos institutions afin de rapprocher les citoyens des lieux de décision. Il ne s’agit donc pas de revenir à une hyper centrali-sation autour des métropoles, mais d’amplifier les relais de proximité, d’encourager les assemblées délibéra-tives, ce qui n’empêche aucunement de créer des formes de coopérations intercommunales. C’est dans cet objectif que devrait s’élaborer la néces-saire nouvelle République sociale, démocratique et écologique pour laquelle nous agissons.Sans les citoyens, sans les forces sociales, sans les élus locaux, sans les personnels territoriaux qui font vivre les liens de proximité, aucune avancée démocratique ne pourra voir le jour. Partout, avec les élus, faisons la lumière sur ces projets et organisons la résistance et le débat de propositions pour de nouveaux choix démocratiques et progressistes.

COMMUNES ET DÉPARTEMENTS

Coup de force ? Coup fourré !Partout, faire connaître ces projets, organiser la résistance et les propositions pour de nouveaux choix démocratiques et progressistes

MAIRES RURAUX

En manifestationIls appellent à se rassembler devant le Sénat le 28 octobre à 14 h 30 devant le Sénat, j o u r d e l a d é c l a r a t i o n d u g o u v e r n e m e n t s u r l’organisation territoriale.Ils refusent le processus de suppression des collectivités de proximité et proposent une autre voie : la complémentarité rural-urbain, l’aménagement équilibré du territoire, la réforme fiscale, et sa conséquence : le partage des richesses. Ils sont favorables à une clarification des missions et des répartitions des compétences ; la recherche d’un meilleur rapport service rendu/coût  ; une simplification concertée de leur organisation territoriale ; La commune, avant d’être une administration locale est d’abord une entité humaine. Son outil, l’intercommunalité, dans un périmètre opérationnel adapté à la mission, doit retrouver sa motivation première, être une coopérative de communes, à par tir d’une stratégie de territoire. Le conseil général est un partenaire efficace en matière de solidarité envers les citoyens, d’accompagnement d e s c o m m u n e s e t d e s territoires ruraux. La région, une collectivité pour la mise en forme des grands projets et des infrastructures.Ils exigent que la répartition des compétences ent re collectivités soit traitée avant la définition des périmètres et le calendrier parlementaire modifié en conséquence.    

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4 • Les Nouvelles 23 octobre 2014

LES RAISONS DU REJET DU TEXTE PAR LES ÉLUS FRONT DE GAUCHEL’Assemblée nationale a adopté en première lecture, mardi 14 octobre, le projet de loi « sur la transition énergétique pour une croissance verte », par 314 voix contre 219. Les élus du Front de gauche ont rejeté le texte. « Selon les évaluations de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, l’ADEME, il faudrait mobiliser entre 10 et 30 milliards d’euros supplémentaires, chaque année, par rapport au niveau actuel des investissements énergétiques - 37 milliards d’euros - pour parvenir au mix énergétique avancé », explique Patrice Carvalho, député communiste.« Or il n’est envisagé d’investir que 10 milliards d’euros sur trois ans, sous forme de crédits d’impôts, de chèque énergie et de fonds pour accompagner les collectivités locales, les particuliers, les entreprises et les banques. À cette aune, les objectifs fixés semblent illusoires. ».Ce projet de loi présentait aux yeux des députés Front de gauche, « des dangers pour le modèle énergétique français », qui fournit pourtant l’énergie la moins chère d’Europe en raison des choix faits et de la maîtrise publique.« Les énergies renouvelables, nous dit-on, doivent prendre le relais du nucléaire, dont la part doit être ramenée de 75 % à 50 % dans le mix énergétique d’ici à 2025 », ajoute le député. « Le nucléaire n’est évidemment pas un horizon indépassable mais sa réduction n’est sérieusement envisageable que s’il s’accompagne d’une montée en puissance et en efficacité des énergies renouvelables. Or l’expérience montre que nous n’y sommes pas. Il suffit de regarder ce qui se passe en Allemagne où, en raison de la fragilité et de l’intermittence des énergies renouvelables, on les double de centrales à charbon, ce qui fait exploser les tarifs pour le consommateur et accroît les émissions de CO2 que l’on prétend réduire. »Sur la maîtrise publique mise à mal au cours de ces dernières années, « l’Europe libérale exige que les lois du marché s’imposent aussi dans le secteur de l’énergie au nom d’une concurrence libre et non faussée ». « C’est ainsi qu’il a fallu faire évoluer les statuts de nos entreprises publiques. L’État perd peu à peu la maîtrise des tarifs pratiqués. Gaz et électricité ont flambé et la précarité énergétique s’accroît. » « Ce projet de loi s’inscrit dans cette dérive, notamment lorsqu’il ouvre à la concurrence l’exploitation des concessions hydrauliques. »« La cerise sur le gâteau, au cours de nos débats, aura été l’annonce de l’enterrement de l’écotaxe – ou plutôt de ce qu’il en restait. Le report modal n’a plus aucun sens, dès lors que le tout routier se trouve conforté, au détriment du ferroviaire et de la voie d’eau. Outre le gouffre financier que représente cette ténébreuse affaire, nos concitoyens paieront deux fois : une première fois en faisant le plein, en payant l’augmentation des taxes destinée à compenser ce que les poids lourds ne paieront pas ; une seconde fois en réglant leurs impôts locaux pour l’entretien des routes que ces mêmes poids lourds auront dégradées.Nous sommes là à l’opposé de la transition énergétique et de la lutte contre les gaz à effet de serre. »Le groupe Front de gauche s’est efforcé de faire des propositions « pour réussir une véritable transition énergétique sur la base d’une maîtrise publique de la politique énergétique ». La quasi-totalité de ses amendements a été repoussée.

André Chassaigne, président du groupe Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée natio-nale, dénonce l’ouverture au privé des concessions hydrauliques et les conséquences à venir sur les tarifs, la continuité du service et les emplois. Extraits.

« Malheureusement, les fondements de la maîtrise publique du secteur, acquise par le travail acharné du ministre communiste Marcel Paul, avec la loi du 8 avril 1946 sur la nationalisation de l’électricité et du gaz, continuent d’être attaqués sans relâche. » « Les articles 28 et 29 consacrés aux concessions hydrauliques, et dont les députés communistes et du Front de Gauche ont défendu la suppres-sion, vont permettre l’ouverture à la concurrence de l’exploitation de ces concessions, autrement dit la privatisation des barrages. L’article 29 crée ainsi une nouvelle catégorie de société d’économie mixte (SEM) qui aurait la charge de l’exploitation des nouvelles concessions. Mais ces

SEM, originellement prévues avec une part majoritaire du public et une part minoritaire du privé, verraient leur part publique réduite à 34 % du capital. Cela signifie que l’investisse-ment privé pourra monter à 66 %... une privatisation qui ne veut pas dire son nom ! »« Cette perspective d’attribuer à d’autres opérateurs l’exploitation d’ouvrages jusqu’alors concédés à EDF nourrit naturellement de nombreuses interrogations et inquié-tudes. »« Le premier problème concerne la hausse des tarifs, puisque une redevance importante sera imposée aux nouveaux exploitants, ce qui conduira mécaniquement et iné-vitablement à une hausse des prix.Le deuxième problème a trait à la continuité de l’approvisionne-ment du réseau électrique, soumis à la bonne volonté des nouveaux exploitants. Pour des raisons de rentabilité, un exploitant pourra s’abstenir de fournir de l’électricité, même en cas d’urgence consécutive à

des aléas climatiques, s’il estime qu’il peut gagner plus d’argent à une autre échéance.Le troisième problème concerne les garanties accordées à tous les acteurs de l’eau. Chacun sait qu’un barrage ne sert pas uniquement à la production électrique mais aussi à d’autres usages (pêche, tourisme, irrigation, activités sportives…). Qu’est-ce qui empêchera demain un exploitant privé d’accompagner ces usages d’une compensation financière ?Le quatrième problème est celui des inévitables destructions d’emplois. Les inquiétudes sont grandes quant à l’avenir du personnel des exploitants actuels.L’histoire des privatisations dans notre pays montre bien que, dans les faits, une petite ouverture conduit progressivement, par sédimentation, à la libéralisation totale. Nous savons par expérience ce que donne la privatisation : l’intérêt général disparaît au pro-fit d’intérêts privés, financiers. »

Alors qu’initialement l’État devait garder la main sur les concessions hydrauliques, il recule devant le privé et les injonctions libérales de la Commission européenne.Sous la pression de la Commission européenne et du Medef, le gouver-nement a cédé. Alors qu’on parlait d’un partage à 51 % pour le public et à 49 % pour le privé, les articles 28 et 29 du texte de loi sur la transition énergétique, votés tard dans la nuit du 11 au 12 octobre à l’Assemblée nationale, ont remis en cause le rôle du service public dans ce secteur des concessions hydrauliques. EDF

détenait jusqu’à ce jour 80 % des concessions et GDF, 17 %, à travers ses filiales. Ce ne sera bientôt plus le cas. Les sociétés d’économies mixtes qui géreront les concessions hydrau-liques auront une part publique de 34 %, soit jusque 66 % ouvert au privé. Une privatisation que le gouver-nement tente pourtant de cacher en expliquant que les collectivités locales vont garder une minorité de blocage : « Mais dans les faits, ces collectivités qui sont déjà exsangues finiront, sous la pression, par céder leurs parts au privé », explique

Marie-Claire Cailletaud (CGT mines-énergie). Pour le syndicat, ce projet de loi démantèle « une vraie filière de production d’ énergie renouvelable publique ». « Ce n’est pas sans conséquence, déclarait la CGT, même au-delà du coût de l’énergie qui inclura désormais la rémunération des actionnaires des concessionnaires privés. En effet, ces retenues d’eau jouent un rôle fondamental dans l’aménagement des bassins aval, ainsi alimentés en eau, même l’été. »

BARRAGES HYDROÉLECTRIQUES

Les vannes de la libéralisation sont ouvertes !

ÉNERGIE

L’État lâche les barrages au secteur privé

RÉUSSIR UNE VÉRITABLE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE SUR LA BASE D’UNE MAÎTRISE PUBLIQUE

Gave du Brousset. Barrage et retenue de Fabrèges avec le pic du midi d’Ossau.

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Les Nouvelles 23 octobre 2014 • 5

ECOTAXE

Le gouvernement capitule et taxe les particuliers

RÉUSSIR UNE VÉRITABLE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE SUR LA BASE D’UNE MAÎTRISE PUBLIQUE

POINT DE VUE

« Il ne peut y avoir de transition énergétique sans renationaliser EDF »Interviewée par « l'Humanité Dimanche » au sujet de son livre « Insoumise », l’ancienne ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Dephine Batho a affirmé que « entre la transition énergétique et le marché, il faut choisir ».Elle raconte « à quel point les décisions sur l’écologie sont au carrefour des enjeux entre profits immédiats des très grandes entreprises qui ne veulent pas changer de modèle et intérêt de la société à long terme ». « En réalité, c’est une bataille entre la Bourse et la souveraineté populaire. Ce que je considérais essentiel dans la transition énergétique, c’est de reconquérir notre souveraineté énergétique. La gauche n’a pas mesuré suffisamment la conséquence du changement de statut d’EDF. L’introduction en Bourse fait que c’est la logique des actionnaires, fussent-ils minoritaires, qui s’impose. » « Dans l’énergie, le modèle issu de 1945 a été mis à mal par les libéralisations, les changements de statuts, on a donné les clefs au marché et c’est un échec total », constate Delphine Batho. « Quand le charbon est moins cher, le marché européen achète du charbon, c’est l’inverse du sens de l’histoire. Le marché livré à lui-même ne peut pas aller vers la transition énergétique. Si on veut vraiment l’engager, il faut reprendre les clefs de la maison. »

Les ministres de l’Écologie et des Transports ont signé, le 9 octobre, l’abandon de l’écotaxe. « Fin de l’écotaxe, l’allégeance royale », titrait le lendemain le journal l’Humanité qui dénonce « un des plus emblématiques renon-cements de ce quinquennat ». Pour le PCF « il est à craindre que l’usager individuel doive mettre la main à la poche ».Alors même que se discutait, à l’As-semblée, la loi de transition énergé-tique, le gouvernement abandonnait, sous la pression des transporteurs, ce qui devait être une mesure forte pour lutter contre la pollution de l’air et développer d’autres pratiques en matière de trafic routier . Sur le principe de pollueur = payeur, l’écotaxe devait permettre la contri-bution du transport routier aux travaux d’infrastructure et au déve-loppement du transport propre (fluvial et ferroviaire). Une première fois édulcorée, l’éco-taxe, rebaptisée péage de transit

poids lourds, ne concernait déjà plus que 4 000 kilomètres de routes nationales et épargnait soigneu-sement le réseau breton. Mais le cadeau n’était pas assez gros. Les transporteurs voulaient le statu quo, ils l’ont eu.

Pour le PCF, cette disposition « n’était pas parfaite » car au-delà du coût de sa mise en œuvre, elle taxait, de la même façon, le transport de grand transit comme la desserte de proximité, locale ou régionale.« Alors que la quasi-totalité des pays européens a mis en place des systèmes visant à faire participer, de manière directe ou indirecte, le transit des marchandises à l’entretien de leur réseau routier, la France se permet de renoncer à tout début de disposition en ce sens. »La France est pourtant depuis très longtemps le lieu de passage d’une multitude d’itinéraires entre le Nord et le Sud de l’Europe, et au-delà.

« À l’heure d’une économie de plus en plus mondialisée, les flux de marchandises ne font qu’augmenter. Il est indispensable de relocaliser les productions au plus près de leur utilisation par les citoyens : faire payer aux transports routiers ce qu’ils coûtent réellement à la société est un des moyens indispensables. Il faut également orienter les flux vers les solutions les moins polluantes et les plus économes possible. Il est indéniable que le transport par rail, par voie fluviale ou maritime est plus performant, même s’il ne rentre pas dans les canons du « flux tendu » cher aux tenants du « tout marché ». Il est clair en tout cas que le trans-port routier est le plus pénalisant en termes de gaz à effets de serre ! »Pour le PCF, le signal donné est « extrêmement mauvais ». « Ce n’est pas l’échappatoire d’un prélèvement sur les profits des sociétés autorou-tières qui fera illusion. On peut malheureusement craindre qu’au final, ce soit l’usager individuel qui

AUTOROUTESSeule la nationalisation apporterait clarté politique et sécurité juridiquePar Jean-Pierre Bosino, groupe communiste, républicain et citoyen au Sénat« Alors que la suspension surprise de l’écotaxe conduit les pouvoirs publics à rechercher de nouveaux financements, une évidence s’impose : la privatisation des autoroutes a amputé l’Etat d’une ressource conséquente. Elle a constitué une faute politique et financière, reconnue largement, y compris dans cet hémicycle.Pourtant, lors de la discussion de notre proposition de loi de renationalisation de ces concessions, le 19 juin dernier, seul le groupe écologiste a soutenu ce texte. Vous semblez aujourd’hui reconnaître que cette privatisation a permis la création d’une rente privée lucrative s’accompagnant d’une hausse continue des péages et de suppressions d’emplois.Le manque à gagner pour les finances publiques est de l’ordre de 37 milliards d’ici 2032. Autant d’argent qui aurait dû financer l’amélioration des infrastructures et donc les conditions de transports des usagers. Cet argent va aujourd’hui dans les poches des actionnaires de Vinci, Eiffage et autres.Il est temps que cesse le racket.Le gouvernement évoque la possibilité de renégocier ces concessions pour mettre à contribution ces sociétés.Vous le savez, et plusieurs ministres l’ont rappelé, juridiquement ce projet est difficile. En effet, les contrats sont bien ficelés et les efforts demandés aux sociétés concessionnaires, se traduiront par des exigences de compensations. Nous craignons donc que limiter le débat à la seule renégociation condamne les pouvoirs publics à l’inaction.Nous affirmons alors que seule la nationalisation apporterait la clarté politique mais aussi la sécurité juridique. »

16 octobre 2014

doive mettre la main à la poche via les péages autoroutiers et l’augmen-tation des carburants. »Les transporteurs routiers exonérésLe contrat passé avec la société Éco-mouv chargée de la mise en place et de la collecte des fameux portiques écotaxe reste à honorer. Le gouver-nement a annoncé une hausse de

quatre centimes par litre de gasoil à compter de janvier 2015, dont la moitié servira à compenser les pertes de l’écotaxe mais les transporteurs routiers ont réussi à s’en faire exoné-rer. En clair, ce sont les propriétaires de véhicules diesel qui vont payer la facture.

Christelle Danglot

Page 6: Nouvelles N° 2069

6 • Les Nouvelles 23 octobre 2014

23 ÈME GRAND CYCLISTE DE L’HUMANITÉ

DE 3 À 103 ANS !

Chaleureuse ambiance au vélodrome de BordeauxL’ambiance estivale du week-end a gagné le vélodrome de Bordeaux. 600 personnes sont venues encou-rager et applaudir les résultats des 168 inscrits aux épreuves de cette 23e édition du Grand prix cycliste de l’Humanité. La présence de Thomas Boudat, jeune langonais champion du monde d’omnium et de Robert Marchand, 103 ans et record du monde de l’heure dans sa catégorie (+ de 100 ans), a aussi participé à faire monter la température.Le Vélodrome n’est pas tout jeune mais il conserve un certain cachet qui participe au plaisir d’y assister à un événement sportif. Dans les gradins, le public est là, attentif et enthousiaste. Des cyclistes de toutes générations s’échauffent dans une ambiance bon enfant. Des bénévoles de l’Union Sportive Villenavaise de Cyclisme (USVC) s’activent au lancement des courses et la remise des prix, assistés par des représentants du journal et du PC de Gironde. Les militants communistes de Bordeaux proposent de quoi se restaurer à la buvette tandis que d’autres préparent le repas du soir qui accueillera 350 personnes.L’ambiance est chaleureuse, les tours de pistes souvent impressionnants. C’est qu’il y a du monde et du beau monde, même si se jouent en même temps les championnats d’Europe. « Nous avons dû refuser des inscriptions, explique François Bidou, président de l’USVC. Des coureurs viennent de Bretagne, d’Auvergne, de Haute-Savoie… « Tous ceux qui roulent sur une piste en béton à ciel ouvert rêvent d’une piste de la qualité de celle du Vélodrome de Bordeaux. »Ce Grand Prix permet de rassembler dans un même événement l’élite du cyclisme et des minimes et cadets qui viennent se mesurer entre eux

mais aussi avec d’autres régionaux. Beaucoup de coureurs de première catégorie ont ainsi l’occasion de se mesurer à l’élite.Et l’élite, pour cette 23e édition, c’était un plateau « aussi intéressant que le championnat du sprint », affirme François Bidou. Il y avait Kevin Reza (équipe Europcar du Tour de France), Eric Guillemois, ancien régional (vient de passer d’Eu-ropcar à la FDJ), Morgan Lamois-son (Europcar) qui a été longtemps amateur dans la région, Matthieu Ladagnous (FDJ), Pierre-Luc Périchon (Bretagne-Séché), Alexis Guérin (Etixx), également ancien régional et enfin Thomas Boudat, champion du monde de l’Omnium (lire article ci-contre).Si le cyclisme a perdu en noto-riété avec les affaires de dopage, son nombre de licenciés est néanmoins en augmentation et il demeure un sport populaire. « Chez les anciens, c’est le premier sport pratiqué pour garder une bonne condition physique et une bonne santé ». Et le président du club est un bon exemple du bien fondé de cette pratique. « J’ai 83 ans, je roule 70 à 80 Kms, deux fois par semaine. À nos âges, il faut chercher du plat et notre région est bien pour ça ».Parmi les vedettes de la journée, Yvon Nau, 82 ans, a tenté de

battre le record de l’heure dans la catégorie 81/85 ans. Il a bénéficié d’un extraordinaire soutien de sa famille, de son club de Saint-Loubès et de Robert Marchand, personnalité du cyclisme, recordman du monde dans la catégorie des plus de 100 ans (voir ci-contre).Sous les encouragements, durant une heure, Yvon Nau a enchaîné les tours mais il lui aura manqué 248 mètres pour battre le record mondial de sa catégorie (32,291 km/h). Une décep-tion certes, mais une déception que nous pouvons être bien nombreux à lui envier.Visiblement, être lecteur de l’Huma-nité et faire du vélo, cela conserve le corps et l’esprit !

Christelle DanglotPlus sur les résultats ?Article de Bruno Vincens, dans l’Humanité du 18/10 ou sur

Robert Marchand

À 103 ans, sa vie de sportif se raconte toujours au présentLorsqu’on le rencontre, il ne faut pas s’attendre à écouter un vieux monsieur raconter sa vie passée. Le président de son club de Mitry-Mory, ville communiste de région parisienne, prévient d’entrée : « Robert a une vie trépidante, il est non seulement en forme physiquement mais aussi intellectuellement. Il lit quotidiennement l’Humanité et dévore les livres d’histoire. »« Pour le club, ajoute Alain Gantheron, c’est une chance d’avoir un tel personnage. Il est très sollicité sur les plateaux télé, sur des événements sportifs, par des clubs, des comités scientifiques, médicaux… Un tissu solidaire s’est créé au sein du club pour l’accompagner dans ses déplacements et nous nous enrichissons de toutes ces rencontres qu’il nous fait partager. C’est motivant sur le plan sportif et humain. »Pour ce qui concerne son parcours, Robert Marchand raconte avec précision et esprit de synthèse. Cet ancien gymnaste se souvient bien de sa première expérience en vélo. Il décide d’aller visiter sa famille à Amiens. Il part un samedi à 16h et pense parcourir les 125 Kms en 6 heures. Il arrivera finalement au petit matin. Le retour dans l’après-midi n’est pas moins pénible, il abandonne à Chantilly. Il aurait pu se décourager et en rester là. Mais, quelques mois après, il s’achète un beau vélo, s’inscrit sous un faux nom car il n’a pas 15 ans, pour le circuit de l’Ourcq, en 1925. Il finit 350e. Il enchaîne ensuite les cyclocross puis prend une licence d’indépendant et prend plaisir à courir jusqu’au jour où on lui explique qu’il ne sera jamais champion parce qu’il est trop petit. S’ensuit une vie de voyages, parsemée de gestes de résistance.Ce n’est qu’en 1978 que Robert Marchand reprendra un vélo. Depuis, il a fait 8 fois le Bordeaux-Paris, 4 fois le Paris-Roubaix… En 2011, il a 100 ans. Il décide de faire son premier parcours Paris-Amiens mais cette fois, en 4h30. On lui propose alors de tenter un record. La fédération de cyclisme et l’union civile internationale organise en Suisse l’événement qui lui permettra d’établir officiellement le record du monde de l’heure dans la catégorie des plus de 100 ans à 24Kms900. En 2012, il établit le record du monde des 100 Kms en 4h17 et en janvier 2014, il bat son propre record de l’heure avec 26 KMS 951.Vivre longtemps mais en bonne santé, c’est un enjeu de notre société. Pas étonnant que ce grand homme intéresse tant de monde, mais impossible de lui soutirer une « recette ». « Je n’ai jamais été au bout de mes forces, toujours à 95 % », explique-t-il simplement. Mais pour ce qui est de vivre et de partager, Monsieur Marchand a plutôt l’air d’être à 150 %. C’est peut-être la conjugaison des deux, le secret de la longévité !

C.D.

« C’est la première fois que je peux porter mon maillot de champion du monde sur mes terres, devant mon public, ma famille ». Thomas Boudat est heureux et son bonheur est contagieux à en voir les regards des plus jeunes coureurs à son arrivée au vélodrome.Calme, concentré, aimable et souriant, Thomas Boudat explique sans se faire prier, en toute simplicité, les 6 épreuves qui composent un omnium. Pour le Grand prix de l’Humanité, il n’y en a que 4, Thomas les a toutes gagnées.Après 5 ans de courses de catégorie au sein du club de Langon, il a passé un cap à 17 ans avec le Pôle de Talence et une première sélection en équipe de France. Depuis, il enchaîne les succès. Il deviendra professionnel en novembre dans l’équipe d’Europcar et prépare les championnats à Paris de février 2015. Il s’entraîne 20 à 25 heures par semaine, tout en préparant des études d’œnologie, pour prendre la succession de ses parents viticulteurs. Pas de doute, Thomas Boudat sait ou il va, parions qu’il ira loin.

Le vélo… en famille !

Un fort engagement des bénévoles de l’USV

Thomas Boudat

Heureux de porter le maillot de champion « chez lui »

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Les Nouvelles 23 octobre 2014 • 7

PCF

CONFÉRENCE DÉPARTEMENTALE

Ordre du jour Voir «Nouvelles» 2068 du 16/10

Ordre du jour de la Conférence nationale des 8 et 9 novembre

http://www.pcf.fr/59090@

Le Conseil national qui s’est tenu le 15 octobre dernier se voulait être un point d’étape dans la prépa-ration de la conférence nationale des 8 et 9 novembre prochain. Il intervient dans un contexte poli-tique d’une extrême gravité. Austérité, réforme des collectivité, budget de l’Etat, de la Sécu, le gou-vernement avance à marche forcée pour soumettre tous les rouages de la République aux intérêts patronaux et financiers. Dans ce contexte, le CN a acté une note de synthèse faisant le point sur la mise en oeuvre de nos décisions du mois de juin et une résolution concernant les élections départementales.Il y a en effet nécessité de donner de la force et de la cohérence à notre ambition de mobiliser largement pour construire une alternative politique et populaire à l’austérité.C’est le sens des 1 000 rencontres pour une alternative à l’austérité. Ces rencontres doivent être bâties partout dans le pays en invitant au débat et à la prise d’initiatives toutes celles et ceux qui aujourd’hui s’opposent à la politique du gou-vernement et veulent travailler à la construction d’une alternative au libéralisme.La réforme des collectivités s’inscrit pleinement dans cette politique de soumettre, non seulement l’Etat, mais la République et l’ensemble du territoire aux intérêts capitalistes dans un contexte de crise structu-relle.En éloignant les lieux de pouvoir po-litique des citoyens, en affaiblissant leur légitimité, en coupant ceux-ci de moyens d’agir pour des réponses aux besoins, c’est l’ouverture à la concurrence, à la loi du marché, à la financiarisation de tous les pans de l’activité humaine qui est visée. C’est une fuite en avant d’une très grave dangerosité.

C’est l’existence, l’idée même de la gauche dans notre pays qui est menacée.

L’affaiblissement de la gauche dans son ensemble, laisse le champ libre pour que les forces du capital et réactionnaires travaillent en pro-fondeur notre peuple. Le succès du livre d’Eric Zemmour, la montée et la banalisation du Front national, té-moignent de ces reculs idéologiques.Mais face à cette situation, de plus en plus d’hommes et de femmes affir-ment leur rejet des politiques menées et sont disponibles pour travailler à la construction d’une majorité alterna-tive à la politique d’austérité. Les élections départementales se-ront dans un contexte difficile un moment fort pour affirmer notre volonté de construire une dyna-mique populaire capable de faire naître des perspectives sociales et démocratiques nouvelles.

Il s’agit donc de développer en grands nos initiatives, les 1000 rencontres, de contribuer aux mobilisations existantes comme celle du 15 no-vembre initiée par le collectif AAA (Alternative à l’Austérité) issu de la marche du 12 avril dernier, et de redonner espoir à notre peuple.En visant des rassemblements larges autour d’axes de campagne en rupture avec la politique du gouver-nement nous pouvons avancer sur le chemin d’une alternative. Pour des services publics étendus et rénovés, pour des budgets sociaux, pour une fiscalité juste n’exonérant pas les entreprises de leur responsabilité sociale, nous pouvons nous adresser à ces hommes et ces femmes qui perçoivent les dangers de cette politique pour la démocratie elle-même.

Sébastien LabordeSecrétaire départemental du PCF

Gironde, Membre du Conseil national

CONSEIL NATIONAL

République et démocratie en dangerS’adresser aux hommes et aux femmes disponibles pour construire l’alternative

Vendredi 31 octobreSamedi 1er novembreNombre de délégués par section : 1 + 1 par tranche de 25 adhérents

• Lundi 27 octobre, 19h. Bistrot politique « Quel avenir pour la gauche ? Et pour le Front de Gauche ? Reprendre l’initiative politique ! ». Bistrot des bouchons à Talence• Lundi 3 novembre, 19h. Conseil d’Espaces Marx. Préparation Rencontres Actualités de Marx et Nouvelles pensées critiques du 3 au 6 décembre 2014. Athénée Municipal de Bordeaux.• Vendredi 7 novembre, 18h. Emission Radio à RIG 90.7 Animée par Joël Guerin, Jean-Claude Masson, Jean Casset. Locaux de RIG à Blanquefort.• Jeudi 13 novembre, 18h30. Rencontre autour du livre  « La révolution française et l’histoire du monde » avec Jean-Numa Ducange et Alexandre Fernandez/ Librairie La Machine à Lire.

Espaces MarxRendez-vous de novembre

Engagés contre l’austéritéNous voulons créer une dynamique populaire, capable de faire naître des perspectives sociales et démocratiques nouvelles.À l'opposé, en assumant totalement le choix de l’austérité, le gouverne-ment en accélère les feux à tous les étages du pays : budget de l'État, de la Sécurité sociale, des collectivités locales. Avec la réforme territoriale, il place maintenant celles-ci comme une des pièces maîtresses du dis-positif austéritaire.Porteurs d’injustices insupportables, ces choix conduisent au désastre social et économique, enfoncent davantage le pays dans la crise en obscurcissant toute issue positive, aggravent un déficit démocratique déjà terrible et créent une situation politique instable et lourde de danger. Dans cette crise démocratique, la République est profondément malme-née, la souveraineté populaire gravement mise en cause. Nous voulons une VIe République citoyenne, sociale, solidaire et respectueuse de ses territoires et de ses citoyens. C'est pour nous un enjeu majeur.L’urgence est donc d’amplifier notre mobilisation en engageant toutes nos forces dans l’action et dans le rassemblement contre ces politiques et pour une alternative. Celle-ci ne peut se construire qu'en rupture avec les logiques libérales mises en œuvre avec zèle par ce gouvernement, comme la droite auparavant. Nous voulons consacrer notre énergie à l’action, aux rassemblements les plus larges et au travail pour une alternative de gauche crédible et popu-laire, car il n’y va pas moins que de l’avenir de la gauche, de l’avenir du pays.Le Conseil national invite les communistes à développer en grand leurs initiatives comme le décrit le plan de travail : les mille ren-contres, la mobilisation du 15 novembre, la pétition nationale pour permettre à l’échelle de tout le pays les confrontations d’idées, pour faire progresser la pertinence des propositions alternatives, pour ouvrir des constructions politiques, et redonner espoir.Les élections sont au cœur d’enjeux très importants et – conjointement à la réforme territoriale – posent des questions de fond : quelle organisation de nos territoires ? Au service de qui ? Priorité aux grands groupes, aux marchés financiers ou bien à la réponse aux besoins des habitantes et habitants ? Mise en concurrence des territoires ou coopération ? Avec le projet de disparition des départements, on veut nous construire des gui-chets au service du marché dirigés par des collectivités gigantesques que tout éloignera du citoyen alors que tout réclame proximité et intervention citoyenne. Si on ajoute à cet ensemble le régime sec imposé à tous les niveaux, c’est l’avenir du service public et de la commune qui est en cause, c’est l’avenir des villes, celui des zones urbaines, et de la ruralité qui se joue.Nous sommes donc dans des enjeux politiques de premier ordre.Ces objectifs et ces ambitions font totalement corps avec la bataille contre la réforme territoriale et avec l’échéance des élections départementales de mars prochain.Nous y avancerons des propositions pour des budgets sociaux à la hauteur des besoins, pour des services publics étendus et rénovés, pour une fiscalité juste n'exonérant pas les entreprises de leur responsabilité sociale, pour un renouveau de la démocratie, et pour une coopération entre les territoires.Nombreux sont celles et ceux qui perçoivent les dangers de la réforme des collectivités, profondément structurante du dispositif libéral, imposant l’austérité, attisant la concurrence entre les territoires, ouvrant de nouveaux espaces de profits pour le marché. Ils sentent aussi les dangers qui planent sur la démocratie locale.Contribuons aux convergences et au déploiement des fortes résistances qui s'expriment dans le pays, qu’elles viennent de citoyen-ne-s ou d’élu-e-s.Poursuivre, démocratiser, développer nos départements pourraient être la base de propositions en menant de grandes batailles avec des femmes et des hommes qui partagent cette vision.Ainsi, cette élection pourrait être vécue comme une chance de fran-chir un cap supplémentaire dans notre démarche de rassemblementDans ce contexte inédit de crise, ces élections départementales qui auront lieu partout dans le pays – une première – prendront ainsi un caractère national incontournable marquant les rapports de force politique. Nous voulons en faire une contribution essentielle à la construction politique que nous ambitionnons de réaliser à gauche, en rupture avec les politiques libérales menées depuis 2012 par le gouvernement.Nous voulons affirmer partout notre présence. Nous agirons pour poursuivre notre action dans les deux départements que nous pré-sidons. Nous nous mobiliserons contre le basculement de départe-ments à droite et l'entrée de conseillers Front national.Nous visons l’élection du maximum de conseiller-e-s communistes, Front de gauche, acteurs et actrices de la société civile, militant-e-s de gauche et écologistes, engagés contre l'austérité et contestant les politiques actuelles. Le redoutable mode de scrutin nécessite un travail de construction de candidatures de large rassemblement au service de ces objectifs. Avec toutes celles et ceux qui peuvent se retrouver dans cette démarche, c’est au plus près des réalités locales que se construiront ces candidatures.Enfin, la conférence nationale des 8 et 9 novembre définira la mise en œuvre de l’ensemble de notre démarche politique.

15 octobre 2014

RÉSOLUTION DU CONSEIL NATIONAL DU PCF

Page 8: Nouvelles N° 2069

8 • Les Nouvelles 23 octobre 2014

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

MÉMOIRES ET SOLIDARITÉS

ARAC PESSAC

Hommage aux époux ReyraudDimanche 26 octobre, 11 h stèle du souvenir, Pessac Saige-FormanoirL'association invite à la Cérémonie commémorative, clôturée par un vin d'honneur offert par la municipalité.

ARAC : Association Républicaine des Anciens Combattants et victimes de guerre, des combattants pour l'amitié, la solidarité, la mémoire, l'antifascisme et la paix.

Les familles de fusillés, l’association du Souvenir des Fusillés de Souge - dont le président Georges Durou, l’ANFFMRFA, la LICRA 33, l’ANCAC, l’ANACR, l’ARAC, la CGT, le PCF, la FSU, le Consistoire israélite de la Gironde -, invitent à la cérémonie qui rassemblera les autorités civiles et militaires* sur les lieux d’exécution.

14h30. Accueil des familles, cheminement dans le Mémorial, accompagne-ment musical par MM. Nemtanu et Jean Bataillon, accueil des autorités.

14h45. Mise en place des porte-drapeaux.

15h. Cérémonie aux couleurs. Allocutions. Appel aux morts. Dépôt de gerbes. Hommages aux drapeaux.

16h. Salut et remerciement aux porte-drapeaux.

16h15. Dépôt de gerbes à la première enceinte (le bus ne s’y rend pas).

16h45. Dépôt de gerbes au monuments aux morts de Martignas.

70ème ANNIVERSAIRE DES FUSILLADES DE SOUGE

« Les 256 de Souge Fusillés de 1940 à 1944 »

Éditions Le bord de l’eau. 25 euros.

A commander au :

Comité du Souvenir des fusillés de Souge

44, cours Aristide-Briand 33000 Bordeaux

Chèques à l’ordre de Editions du Bord de l’Eau

Exemplaires disponibles à la Fédération du PCF 33

http://www.fusilles-souge.asso.fr@

BUS de l’UD-CGT 33

au départ de Bègles

RV aux arrêts de bus

13h15. Eglise St-Pierre de Bègles - Passage av. Jeanne d’Arc - rue du Maréchal de Lattre de Tassigny - rue Calixte Camelle

13h20. Mairie de Bègles - Pas-sage rue Léon Gambetta - avenue Lucien Lerousseau

13h25. Poste de Bègles - Passage cours Victor Hugo

13h30. Barrière de Bègles13h35. Barrière de Toulouse - Passage cours de la Somme - place de la Victoire - cours Aristide Briand

13h45. Bourse du Travail - Pas-sage cours d’Albret - cours du Maréchal Juin - rue du Général de Larminat

13h55. Barrière St-Augustin - Passage sur boulevard Antoine Gauthier

14h00. Barrière Judaïque - Direc-tion Mérignac Centre - Passage av. de la République - av. d’Arès, av. de Mérignac - av. de Verdun - av. de l’Yser - av. des Marronniers.

Martignas sur Jalles17h00. Retour sur Bordeaux (même itinéraire)

TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL

ALBERT AUTOSARL au capital de 1 000 €

Siège social : 50 avenue Edouard Bourlaux

Bat L apt 18333140 VILLENAVE D’ORNON

Siren RCS Bordeaux 797 707 494 Aux termes d’une délibération de l’AGE en date du 19/09/2014, il a été décidé de transférer le siège social du :Ancienne mention : 50 avenue Edouard Bourlaux – Rce Val d’Eau Bourde Bat L apt 183 - 33140 Villenave d’OrnonàNouvelle mention : 6 rue Pierre Georges Latécoère - 33850 Léognanà compter du 20/09/2014 et de modifier l’article 4 des statuts en conséquence.Mention faite au RCS de Bordeaux.

Pour avis,

ANNONCES LÉGALES

Suite à l’AG du 06/10/2014 il a été constitué une société dont les caracté-ristiques suivent :Dénomination sociale : STK ProdForme sociale : S.A.SSiège Social : 43 route de Germignan 33160 St Aubin de MédocObjet social : Créer, produire et diffu-ser des spectacles, des artistes, des œuvres, des manifestations, des évène-ments ou toute autre forme de contenu artistique ou événementiel.Durée : 99 ans Capital : 4 000 €Président : M. J-Noël MOREAU, demeu-rant 43 route de Germignan 33160 St Aubin de Médoc.Immatriculation au RCS de Bordeaux

Pour avis,

AVIS DE CONSTITUTION

Patrick Gratchoff (à gauche sur la photo) et Georges Gili, de l’association des Martyrs de l’Aéro-nautique, avec les personnalités civiles et militaires. Dépôt de la gerbe du PCF 33. Georges Durou, résistant, déporté, président de l’association du Souvenir des Fusillés de Souge.

Dimanche 26 octobre, 14h30, au camp militaire de Souge, Martignas s/Jalles

Association Loisirs et Solidarité des Retraités

Cours d’espagnolBourse du Travail crs Aristide-Briand à BordeauxTous les lund is (sau f vacances scolaires) de 11h à 12h pour les débutants et de 13h30 à 15h30 pour le perfectionnement. Renseignements :Bourse du Travail, salle 103, 1er étage, aux heures des cours ou 06 75 49 93 44.

SNCASO LE 11 OCTOBRE

Résister ! Quel mot magnifique«  La mémoire nous rappelle que nous sommes redevables à ceux qui nous ont précédés d’une part de ce que nous sommes. »

Jean-Jacques Zilbermann, réalisateur de « Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes » sera présent pour y présenter en avant-première son nouveau film « A la vie ! »*. C'est au travers de ses yeux de petit garçon qu'il nous décrit un court épisode de la vie de sa mère, de ses deux amies juives, communistes et déportées comme elle. Des survivantes qui, à travers cette « semaine de vacances », nous montrent leur attachement à la vie, seule alternative pour continuer leur route, après l'épisode dramatique des camps de la mort. La comédie, c'est la façon qu'a le réalisateur d'aborder par le rire les grands drames vécus par sa famille, son entourage ou par lui-même. Et c'est justement par cette proximité humaine que nous nous approchons de la grande Histoire, celle qui balaie les idées et les certitudes et fait de nous des victimes ou des survivants. Une loterie toujours injuste. Ce nouveau film de Jean Jacques Zilbermann s'inscrit dans cette veine. La mémoire y tient toujours sa place et le rire qui n'est pas le propre de l'homme, est bien là une femme comme les autres. Réservez votre place sur www.ugc.fr !

PROJECTION / RENCONTRE

À la vie !Mardi 28 octobre, 20h, UGC Ciné Cité Bordeaux