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Manifestation pour la justice sociale et contre le chômage et la précarité Samedi 6 décembre, 15h place de la Victoire à Bordeaux Jeudi 4 décembre 2014 - N° 2075 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2075

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Nouvelles N° 2075 du 4 déc.

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Manifestation pour la justice sociale et

contre le chômage et la précarité

Samedi 6 décembre, 15h

place de la Victoire à Bordeaux

Jeudi 4 décembre 2014 - N° 2075 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

2 • Les Nouvelles 4 décembre 2014

ACTUALITÉ

PLATEFORME INDUSTRIELLE COURRIER LA POSTE

Quand la PIC de Cestas part en grève…La PIC de Cestas était en grève, à l’appel de la CGT Fapt 33, le 19 novembre pour l’amélioration des conditions de travail, une meilleure reconnaissance du travail des agents, plus d’agents en poste dans l’établissement et un management plus humain, en particulier en après-midi. Fort d’un rassemblement de près de 80 personnes et de 65% de gréviste sur la brigade d’après-midi, le directeur, au lendemain du mouvement, a reçu une délégation afin de discuter des revendications portées par la CGT pour les agents.Si la délégation n’a pas obtenu de réelles avancées sur les conditions de travail, en revanche, pour l’emploi, il serait question d’une session de contrat pro pour l’année 2015 et de mettre fin aux contrats journaliers pour les intérimaires qui pourraient se voir proposer des CDD de plus longue durée. Quant à la reconnaissance du travail des agents, la CGT a obtenu 26 promotions contre 12 initialement prévu.Le volet « management » par contre, qui était une problématique majeure pour les agents d’après-midi, premiers à dénoncer ce l’autoritarisme de leur responsable de traitement, n’a pas obtenu de solution convenable. En effet, le directeur de l’établissement exige du responsable de traitement d’après-midi un management bien plus dur et en totale rupture avec son prédécesseur, pour soi-disant améliorer la qualité de service.La semaine suivante, la délégation a rencontré le responsable de traitement sur cette situation managériale inacceptable. La CGT a gagné ! Les revendications des agents d’après-midi ont été entendues, et un retour un arrière devrait se faire au mois de janvier 2015, après l’intégration du trafic de Carbon-Blanc.LA CGT est fière d’avoir su mobiliser les agents autour de leurs revendications et d’avoir pu obtenir gain de cause sur certaines d’entre elles.

D.M.

CHEMINOTS CGT

A la rencontre des usagers du TER en AquitaineLe 2 décembre, les représentants CGT et les cheminots se sont mobilisés sur les quais A, B, C en gare de Bordeaux pour faire signer une pétition usagers/cheminots pour un service public de qualité, dénonçant la réforme ferroviaire non financée qui aboutit à une restriction de près de 5 millions d’euros de la convention TER par le conseil régional à la SNCF.Les conséquences de cette restriction sont multiples pour les voyageurs : - abaissement du niveau de sécurité comme dans les accidents dramatiques de Denguin et Brétigny ;- un service dégradé avec des trains en retard voir supprimés ;- un manque d’information à bord des trains et un abaissement du niveau de sureté avec la suppression des contrôleurs ;- un réseau de distribution déshumanisé ;- un matériel mal entretenu et un réseau vieillissant.La convergence est évidente entre les conditions de transport des usagers et ce que vivent au quotidien les cheminots. Avec cette initiative, ils appellent les usagers à se mobiliser ensemble pour le service public dont ils ont besoin, qu’ils méritent et financent.

Le projet industriel de rappro-chement des activités lanceurs de Safran et d’AirbusUS, la réorga-nisation de l’ensemble du secteur touchant aux rôles des agences du CNES, ARIANESPACE et l’ESA, interrogent les personnels et leurs représentants, les organisations syndicales ont voté une motion à l’unanimité.

Lors du Comité Central d’Entreprise (CCE) du 1er décembre, les organi-sations syndicales CGT-CFDT et CFE/CGC ont décidé d’informer les membres du Conseil d’Administra-tion d’HERAKLES de leur avis. La CGT (1er syndicat) a émis un avis négatif ; SUD (2) n’a pas pris part au vote ; la CFDT (3e) s’est abstenue ; la CFE/CGC représentant une partie des Cadres et de l’Encadrement (4e) a émis un avis positif.

Dans la motion votée le 1er décembre, les syndicats alertent la direction générale sur :

1. La création d’une nouvelle entité juridique de type joint-venture* entre Safran et Airbus (concurrence de la société nord-américaine Space X annonçant des coûts de lancements plus attractifs).

2. Le mode de gouvernance laisse peu ou pas de place au contrôle public, quelle pérennité et développement des emplois dans chaque site, statuts des personnels, maintien des équipes de travail et leur cohérence du fait du projet de découpage des activités existantes.

3. Une grande opacité avec des in-terventions étatiques sous couvert de la NASA. S’inscrire dans cette démarche, en reformatant le modèle européen de la conception, du pilo-tage, de la fabrication et du suivi pour le placer sous une domination privée, Safran-Airbus, est un choix inadapté à longue échéance en termes d’innovation et de maîtrise d’un accès à l’Espace européen.

Des expériences dans le passé, comme Galileo, Gmes ou même A400M dans l’aéronautique, ont déjà démontré l’inefficacité industrielle et financière d’un tel modèle de développement. Des milliards d’euros ont été ainsi perdus et ont dû être compensés par de nouveaux fonds publics.

L’enjeu central de cette réor-ganisation

Pour le secrétaire du CCE, élu CGT,

«le rôle des Etats dans l’ESA, mais aussi des Établissement Public à Caractère Industriel et Commercial (EPIC) comme le CNES, ONERA, CNRS, CEA ainsi que le DLR en Allemagne, sont déterminants pour posséder au sein de l’Europe une véritable politique spatiale indépen-dante répondant à ses besoins».

Il cite «le dernier exploit avec le robot PHILAE et la sonde ROSET-TA» qui «est la démonstration de cette efficacité… une conquête ouvrant des connaissances nouvelles pour toute l’humanité» qui «n’aurait pas été possible sans cela».

Il souligne que «avec le modèle pro-posé, c’est une autre ère du spatial qui s’ouvrirait et grèverait cet esprit de conquête et de vision qui a prévalu».

«Demandé par les industriels, ce changement se réalise au cœur d’un débat sur de nouveaux lanceurs pour répondre aux besoins proches et dont l’enveloppe s’élève à 8 milliards d’euros, ajoute-t-il, «comme il est très préoccupant de voir inclus dans le projet toute l’activité autour du mis-sile stratégique nucléaire français (le M51) qui intéresse évidemment fortement les industriels, puisqu’il leur permet d’accéder à un budget voté et «sanctuarisé» de 3 milliards d’euros».

Les conséquences

Le projet de la nouvelle société se dessine dans un démentèlement d’activités, entre civil et militaire, entre lanceurs et satellites, aujourd’hui fonctionnant en synergies ou en complémentarités. Elle porte en elle le danger d’un affaiblissement de l’ensemble à très court terme, avec :

- le découpage d’activités comme celles des Thermo-structuraux, des Capteurs et de Structil pour HERAKLES, d’activités de diversification comme celle de Sécoya d’Airbus DS et la propulsion électrique de satellites de Snecma font entrevoir des difficultés d’avenir dans leurs domaines ;

- la fusion des établissements de Ver-non et des Mureaux dont s’alarme le personnel avec des salariés contraints de faire de nombreux kilomètres pour se rendre sur leur lieu de travail ;

- la diminution des lignes managé-riales avec un degré hiérarchique qui pourrait passer de 5 à 3, contraignant les salariés cadres à être déplacés et reclassés dans le Groupe SAFRAN ;

- au plan social, les effectifs cibles sont inconnus à ce jour, mais la direction parle d’une embauche pour 3 départs.

Les élus du CCE condamnent for-tement cette attaque contre ceux et celles qui font la richesse de nos entreprises.

En question et à mettre en débat

Pour l’avenir, la sortie des activités spatiales du giron de groupes comme Airbus et Safran ne va-t-elle pas res-treindre les financements de recherche et de développement, contraignant à alimenter le présent avec Ariane 6 et ne pas pouvoir se projeter dans le futur, comme aujourd’hui ?

C’est ce qui permet à l’industrie d’Ariane d’avoir de l’avance sur la concurrence et de rester compétitif en remportant plus de 50% des parts de marché.

Quelle légitimité a la création d’une co-entreprise entre Airbus et Safran ?

L’absence totale d’un débat public sur l’ensemble de cette remise en cause de la politique spatiale européenne est un acte inqualifiable pour un gouvernement.

Ce débat doit avoir lieu car il s’agit de l’intérêt général, d’un bien collectif acquis sur des dizaines d’années avec les investissements étatiques associés.

Accepter ce montage, c’est accepter un réel holdup sur le bien public. Il n’y a aucune fatalité à ce qui est proposé, cela répond seulement à des intérêts particuliers.* Création d’une société commune souvent détenue à 50/50

CGT HERAKLES

Rosetta : «c’est l’Europe qu’on aime»

Herakles est le n°2 mondial de la pro-pulsion solide, derrière les Etats-Unis, avec la fabrication du carburant et des moteurs pour propulser les missiles M45 ou M51 et les lanceurs spatiaux (Ariane, Vega). Entreprise de l'indus-trie aérospatiale française, filiale du groupe safran, Herakles fabrique des matériaux composites thermostruc-turaux (matériaux légers, résistants à de très hautes températures), et des matériaux composites à matrice orga-nique (résines, adhésifs structuraux). Elle participe à la fabrication des tur-boréacteurs, fabrique des générateurs de gaz pour les airbags ou encore des piles à combustible.

Les Nouvelles 4 décembre 2014 • 3

EditorialACTUALITÉ

Le MEDEF agresse les salariés de ce pays !

Le Medef, syndicat patronal, a tout obtenu du gouver-nement : multiplication des exonérations, démantèle-ment du code du travail, précarisations, subventions publiques, recul de l’âge de la retraite… Pour quel résultat ? En pure perte humaine et écono-mique : le chômage atteint des records historiques, la précarité explose, l’économie est à l’arrêt. L’austérité fait des ravages. Seuls le patronat et ses grandes entreprises profitent de cet immense gâchis. Et ils en veulent toujours plus. Il rêvent de casser le code du travail, les accords de branches, de détruire le régime d’indemnisation des intermittents du spectacle, de privatiser ce qu’il reste d’entreprises publiques de ce pays.Pourquoi s’en priver ? Depuis 2012, Hollande et ses gouvernements n’ont cessé de leur servir la soupe !Alors quand Pierre Gattaz parle de la souffrance et du malaise des dirigeants d’entreprise, et remet en cause le compte pénibilité, les 35 heures, l’obligation d’infor-mer les salariés de la cession de leur entreprise… cela devient insupportable.La décence, le Medef ne connaît pas et sa cynique semaine d’action est la provocation de trop. Soyons réactifs et avançons argument contre argument pour dénoncer «A qui profite le crime ?» Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas aux travailleurs, aux précaires, aux retraités, aux jeunes… Quand 9 mil-lions de personnes ne savent pas si elles vont pouvoir manger à leur faim chaque jour… Quand 12 millions de personnes se considèrent comme mal logées… Quand 80 % de la population a peur de tomber dans la pauvreté, c’est à dire avec moins de 5 euros par jour pour se nourrir, se vêtir, se loger, se chauffer, se soigner, prendre soin des enfants, se déplacer…Mais cela profite au capital ! Et c’est bien le sens de l’action contre le Medef, à l’appel du PCF. Oui, nous avons des comptes à demander : où va l’argent du CICE ? Du CIR ? Des banques ? De l’État ? Qui touche quoi ? Pour en faire quoi ? Nous savons où sont les gâchis.C’est le moment de demander des comptes, de parler des effets d’une politique d’austérité qui, comme le révèle une enquête de l’Insee sur le «portrait social de la France», casse les vies et fait exploser les inégalités. Ce sont 41 milliards d’euros du pacte de responsabilité en aides publiques et exonérations en tout genre par an pour les entreprises d’ici à 2017, ou encore la loi de « sécurisation » de l’emploi aux petits oignons pour plus de « flexibilité », l’une des grandes revendications du patronat.Aux portes des entreprises, les communistes infor-ment les salariés et débattent de propositions alter-natives, interpellent le préfet de la Gironde pourfaire connaître le montant de CICE versé dans notre département, agissent partout en France devant les grands groupes qui ont encaissé des millions sans la moindre contrepartie en terme d’emploi, d’augmen-tation des salaires, d’investissements.Pourquoi ne pas «murer» l’entrée du Medef avec des exemplaires du code du travail ? Il y a urgence à agir, à se révolter, à ne pas laisser faire l’insuppor-table. Relevons le défi de la lutte des classes, toujours d’actualité !

Sophie ElorriMembre du Comité exécutif

du PCF 33

RENCONTRE PUBLIQUE

On ne lâchera rienJeudi 11 décembre 2014 à 20h à l’Athénée municipal de Bordeaux

Les organisations APEIS, AC! Gironde, CGT chômeurs et MNCP appellent à participer nombreux à la 12e édition de la manifestation contre le chômage et la précarité, pour la justice sociale.

Des rassemblements se tiennent dans toute la France et à Paris :

- pour un emploi correctement

rémunéré, librement choisi, socia-lement utile ;

- pour l’indemnisation de toutes les formes de chromage et de précarité avec le SMIC réévalué comme référence ;

- pour l’arrêt des contrôles et des sanctions contre les chômeurs et précaires ;

- pour la gratuité des transports publics pour les chômeurs, pré-caires et leurs familles ;

- pour l’application du droit au logement pour toutes et tous.

Tous ensemble, chômeurs, précaires, intermittents, intéri-maires, avec ou sans papiers… pour nos droits, rassemblons-nous.

MANIFESTATION

Les attaques contre les chômeurs sont des attaques contre toutes et tous !Samedi 6 décembre, 15h, place de la Victoire à Bordeaux

IDÉES CADEAUX

La liste au père HollandeAprès avoir demandé le droit de licencier sans justification et la suppression de l’Impôt sur la fortune (ISF), Pierre Gattaz, patron du Medef, organisait une semaine de «com» pour sangloter et exprimer «la souf-france des patrons» à la veille de la «trêve de noël».

Si vous êtes en panne d’imagina-tion (ou plutôt d’information), faisons ensemble notre liste sans tarder :

L’argent est là : la fraude fiscale pour 50 milliards, la fraude aux cotisations sociales patronales pour 20 milliards, l ’évasion fiscale entre 60 et 80 milliards d’euros chaque année… Les vrais fraudeurs sont au Medef !

Proposition : Mettre en oeuvre les 61 propositions avancées en juillet 2012 par la commission parlementaire contre l’évasion fiscale.

Réduire les impôts : voila une vraie question ! Avec la TVA qui rapporte trois fois plus que l’impôt sur le revenu et six fois plus que l’impôt sur les sociétés, on paye tous l’impôt. La vérité c’est que la pression fiscale est plus forte sur les couches moyennes et

populaires que sur les plus riches. Les cadeaux fiscaux, c’est pour le Medef !

Proposition : Une véritable réforme fiscale de gauche pour un impôt juste, utile et éthique.

A qui sert la richesse produite : la part des dividendes versés aux actionnaires est passée de 2% (début 1980) à 14% (2013). Dividendes et rachats d’actions -stériles économiquement : ni em-ploi, ni investissement- viennent d’atteindre 95% du résultat des entreprises cotées à Wall Street. En France, pour le CAC 40, ce taux a dépassé 80% en 2013. La cupidité, c’est le Medef !

Proposition : La mise à contri-

bution des revenus financiers des entreprises et des banques au même taux que celui de la cotisation sociale des salariés.

La dette, l’Europe : la Banque Centrale Européenne s’apprête à réinjecter 1 000 milliards d’euros en prêtant aux banques commer-ciales à un taux de 0,05%. Mais elle ne prête toujours pas aux États, alors qu’un pays comme la France pourrait économiser plu-sieurs milliards d’euros sur les 45 milliards du «service de la dette» en se refinançant directement auprès de la BCE. L’argent des banques, c’est pour le MEDEF !

Proposition : La BCE doit prê-ter directement aux États.

4 • Les Nouvelles 4 décembre 2014

L’ INVESTISSEMENT DANS L’HUMAIN, C’EST CAPITAL !

Les organisations syndi-cales Snuipp-FSU, CGT Educ’action, SNES sont partie prenante des mobili-sations en Aquitaine où «de nombreuses écoles luttent et se mobilisent avec les parents d’élèves et les élu-es locaux pour ne pas sortir de l’éducation prioritaire». Ils soulignent que la proposi-tion de carte présentée par le Recteur, pour la rentrée 2015, «va entraîner à terme une forte dégradation des condi-tions d’enseignements et d’apprentissages des élèves : augmentation des effectifs par classe, suppression de la scolarisation des moins de 3 ans, suppression des aides particulières pour lutter contre les difficultés scolaires, des financements des projets pédagogiques, culturels et sportifs…»Pour eux «l ’enveloppe contrainte imposée par le Ministère et le Rectorat, ne permettra pas de prendre en compte la réalité des besoins de l’ensemble des écoles et des établissements qui devraient être concernés par les dispo-sitifs de l’éducation priori-taire». Ils notent que «si les entrées programmées par le rectorat sont légitimes, il n’est pas acceptable que cela se fasse au détriment de secteurs

qui cumulent les difficultés sociales et scolaires». Ils refusent donc les sorties envisagées etexigent «une augmentation des moyens attribués à l’éducation priori-taire» estimant «inconcevable d’accepter une « réforme » qui se solderait par la sortie d’un grand nombre d’établisse-ments et d’écoles de tout dispositif».L’académie de Bordeaux pas-serait, si rien ne change, de 43 à 34 réseaux alors que «ce qui concerne aujourd’hui l’Éducation prioritaire nous concerne tous-tes, car au vu du Budget 2015, la dotation de postes ne sera pas à la hauteur des besoins». Ils appellent dès à «exiger les moyens pour l’Education Prioritaire» mais aussi «les créations de postes suffisantes pour que les nécessaires ou-vertures des uns ne se fassent pas au détriment des autres».Massivement en grève le 2 décembre, une Assemblée générale des secteurs en lutte se tenait le matin à la Bourse du travail pour décider des suites et de l’organisation des mobilisations et était suivie d’un rassemblement devant le rectorat, le groupe de travail «éducation priori-taire» convoqué par le recteur devant apporter des réponses.

Dans un courrier, le syn-dicat des professeurs s’in-digne du mépris ressenti par de nombreux collè-gues face à l’accusation que beaucoup de « fausses informations » seraient diffusées pour inquiéter, laissant croire qu’elles se-raient véhiculées par les enseignants : «La situation est tout autre, les inquié-tudes des collègues et des usagers du service public d’éducation proviennent de l’absence d’informations fiables et du manque de transparence». Sur l’affirmation du recteur que «la nouvelle carte sera « plus équitable » alors que les indicateurs proposés com-prennent de nombreux biais statistiques et ne traduisent pas la réalité sociale, écono-mique et géographique de notre académie», que «les pro-fesseurs bénéficieront d’une amélioration de leurs condi-tions de travail», le SNES demande «des engagements fermes sur les effectifs dans les classes de ces nouveaux

réseaux». Quant au «contrat acadé-mique de priorité éducative» proposé, contrat «jamais évo-qué lors du premier groupe de travail sur l’éducation prioritaire» ne traduit pas d’engagement «sur la nature du dispositif de sortie pro-gressive de l’éducation prio-ritaire», par contre le recteur confirme «que cette réforme se fera à moyens constants et qu’elle sera principalement pédagogique». Le SNES en conclut donc que les moyens qui seront ac-cordés aux nouveaux réseaux et aux collèges qui sortiront des réseaux «ne pourront être financés que par ponction sur les enveloppes accordées aux autres établissements de l’académie». Le syndicat demande au recteur «d’en-tendre les revendications de ces personnels et d’octroyer à l’éducation prioritaire les moyens permettant à l’école de rester « équitable et perfor-mante »».

EDUCATION PRIORITAIRE

Lutter pour l’Éducation Prioritaire, c’est lutter pour la priorité à l’éducation !

GRÈVE DES ENSEIGNANTS

Ensemble exigeons des moyens pour l’école !

SNES

Réponse au recteur

Trois manifestations à Bordeaux, Langon et Libourne ont rassemblé près de 2000 personnes, familles, pa-rents et leurs associations, enseignants et leurs syndi-cats. L’action se poursuit avec la grève des enseignants, les collèges et écoles fermés et/ou occupés.

BORDEAUX

A Bordeaux, un millier de manifestants regroupant les secteurs de Bègles, Salles, Belin-Beliet et des lycéens bor-delais ont défilé de la place de la Comédie à Pey-Berland. Banderoles, sifflets, tambour, casseroles et sono, drapeaux de la FSU, du SNES et CGT Educ’action, écharpe du Conseiller général J.Jacques paris et gilet jaune deman-dant un collectif budgétaire d’une conseillère municipale béglaise PCF/Front de Gauche.

BÈGLES

Dans la semaine, en plus des écoles occupées, les Béglais ont bloqué le CA au collège Berthelot, très en colère des réponses de la ministre de l’Education et du recteur qui ont fait parvenir chacun une lettre se voulant «rassurante» sur les moyens qui seraient conservés là où il y en a besoin.

Or c’est ce qui était déjà prévu pour les RRS : des moyens «à la carte»… Nul n’est dupe de la volonté que les mobili-sations se tassent. Les parents comme les enseignants n’ont pas décidé d’en rabattre sur leurs exigences, au contraire, puisqu’ils ont décidé la grève et les rassemblements comme celui du 2 décembre au rectorat.

«Puisqu’il y a les moyens pour trois ans, pourquoi sortir les écoles et collèges du réseau d’éducation prioritaire ? Les besoins et les résultats sont reconnus !» expriment-ils d’une même voix, non sans penser qu’on essaie de les utiliser pour faire passer le désengagement de l’Etat.

A la question posée au député-maire de Bègles par les parents d’élèves, enseignants lors d’une audience, et par les élus PCF/Front de Gauche au conseil municipal, d’un collectif budgétaire proposé l’Assemblée nationale, il est répondu «ce n’est pas possible parce que j’ai voté contre le budget». Et bien justement, quand on est contre une orientation budgétaire, on en propose une autre !

LANGON

Le 28 novembre, une délégation d’enseignants et de parents de Cadillac et Saint-Symphorien, accompagnée de Lionel Chollon, maire de Loupiac et Guy Dupiol, maire de Saint-Symphorien, était reçue en sous-préfecture. Lors d’un échange courtois, le sous-préfet s’est appuyé sur le courrier de la ministre à la sénatrice Françoise Cartron et sur les courriers du Recteur pour affirmer que les manifestants avait été écoutés… Un avis qui n’était pas partagé par ces derniers.

La manifestation le samedi à Langon a donc été main-tenue, avec succès. Plusieurs centaines d’enseignants, de parents d’élèves et d’élus de Saint-Symphorien, Cadillac, Paillet, Langoiran,... se sont retrouvés devant la sous-pré-fecture avant de partir en manifestation.

LIBOURNE

Forte mobilisation le 29 novembre avec près de 500 manifestants, parents, enseignants et des élus locaux dont Sébastien Laborde, déterminés à garder le collège de Guîtres en Education prioritaire.

Le 1er décembre à Guîtres, la communauté éducative mobilisée s’est retrouvée autour d’une soupe populaire devant le collège Jean-Aviotte, solidaire du personnel qui a occupé l’établissement la nuit.

Le 2 décembre, 70 % des professeurs du collège, une majo-rité du personnel non enseignant et 55 % des enseignants des écoles primaires du canton étaient en grève et ils ont rejoint le rassemblement devant le rectorat à Bordeaux, suivie d’une manifestation.

Les Nouvelles 4 décembre 2014 • 5

L’ INVESTISSEMENT PUBLIC, C’EST CAPITAL !

Le nouveau président de l’Asso-ciation des maires de France (AMF), François Baroin, suc-cesseur de Jacques Pelissard, a réuni le premier bureau natio-nal avec trois maires commu-nistes : Marie-Hélène Amiable, maire PCF de Bagneux (Hauts de Seine), membre du bureau exécutif, Gilles Le Proust, maire PCF d’Allonnes (Sarthe), Martial Passi, maire de Givors, vice-président de l’Association des maires de France.

Martial Passi, élu vice-président de l’AMF au service des élus locaux, des territoires et des populations, a précisé dans une déclaration :

«Avec les élus, nous sommes d’ores et déjà engagés pour la défense et la promotion des communes et des territoires, pour répondre aux besoins des populations.

Dès aujourd’hui, nous tenons à protester contre la baisse dras-tique et scandaleuse des dotations de l’Etat, l’affaiblissement des services publics garants de la solidarité et du vivre ensemble.

Dès aujourd’hui, nous deman-dons que la réforme territoriale conforte la commune comme échelon de proximité et réaffir-ment l’urgence d’une consulta-tion populaire.

Dès aujourd’hui, nous exigeons que l’État et le gouvernement entendent l’exaspération des élus locaux et redonnent les moyens aux communes et à toutes les collectivités pour qu’elles puissent

assurer leur mission de service public et s’investir pour les habi-tants.

Les quinze maires communistes du Comité directeur seront atten-tifs, vigilants et combatifs au sein de l’Association des maires de France, aux côtés de toutes celles et tous ceux qui défendent les collectivités territoriales et les services publics pour conti-nuer à répondre aux besoins des populations et développer nos territoires.»

Le nouveau président de l’AMF, a rappelé sur le site de l’AMF que « la période dans laquelle nous entrons est malheureu-sement une période lourde de menaces pour les collectivités locales et particulièrement pour le bloc communal, singulièrement sur la question du financement ».

« C’est là-dessus que nous allons essayer d’obtenir un mouvement du gouvernement, de l’Etat, des pouvoirs publics sur la prise de conscience de l ’impact pour l’économie, la croissance, l’in-vestissement, l ’emploi, de la réduction dramatique des dota-tions au cours des trois années qui viennent. C’est autour de cela que nous allons déf inir notre stratégie pour obtenir ce mouvement aussi bien dans le montant de l’enveloppe que dans le calendrier d’application de ces mesures ». François Baroin a annoncé qu’il demanderait « la tenue en urgence d’une confé-rence sur les investissements publics locaux ».

«Décidément, les restructura-tions à La Poste n’en finissent pas. Depuis sa privatisation, les réorganisations, fermetures de sites, délocalisations et suppression d’emplois se succèdent à un rythme effréné.

Après avoir rodé pendant des années en zone rurale sa stratégie de suppres-sion de bureaux, le groupe accélère ses coupes dans les effectifs et entame une restructuration radicale de sa présence en zone urbaine.

Parallèlement, alors qu’il détient 70 % du capital de La Poste, l’Etat mène une véritable politique de Shadoks, doublée d’une hypocrisie terrible à l’égard des agents comme des usagers.

Pensez-donc : après lui avoir versé sans contreparties 297 millions d’euros de crédit d’impôt au titre du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), argent provenant du contri-buable, l’Etat a reçu de La Poste 171 millions d’euros de dividendes sur les 627 millions d’euros de bénéfices nets réalisés par l’entreprise en 2013.»

La machine à dividendes

«Systématiquement présenté par le Gouvernement comme un levier pour l’emploi, le CICE est dans les faits une simple machine à dividendes. Ainsi, en 2013, La Poste aura diminué de 1,8 % ses effectifs, soit 4 500 sup-pressions d’emplois ! Ajoutons que la précarisation de l’emploi se poursuit avec la multiplication des CDD, dont La Poste s’est fait une véritable spécialité depuis longtemps, avec parfois plusieurs centaines de contrats successifs pour un même salarié.

Et que dire également de l’absence de prise en compte par l’actionnaire principal du mal-être et de la souf-france au travail des agents et salariés

du groupe. L’ensemble des représen-tants syndicaux de l’entreprise font état de la dégradation sans précédent des conditions de travail et de la pression managériale.

Comme je l’ai précisé dans une récente question écrite, « des sui-cides ou des tentatives de suicide […], surviennent dans toutes les régions, dans tous les métiers et aux différents niveaux de l’entreprise. Le taux d’absentéisme pour maladie atteint des seuils sans précédent et les accidents de travail et les maladies

professionnelles sont en très forte augmentation ».

Voilà des éléments objectifs qui devraient interpeller l’Etat sur ses responsabilités et le sens de son action, plutôt que de l’encourager à faire des cadeaux fiscaux sans contreparties !»

Des mobilisations d’intérêt public

«Aussi, je considère que les mobi-lisations des agents et des usagers qui se multiplient pour s’opposer à la fermeture de bureaux ou à des réorganisations majeures dans les dis-tributions, sont d’intérêt public. Elles doivent être plus largement soutenues.

Car La Poste n’est pas une entreprise comme les autres. Les missions de ser-vice public qui lui sont confiées sont aujourd’hui directement menacées par des stratégies financières tout à fait contradictoires.

Qu’il s’agisse du service universel de la distribution du courrier, de l’acces-sibilité bancaire, ou du maillage de la présence postale sur l’ensemble du ter-ritoire, ces missions sont fondamen-tales dans un contexte d’explosion de la pauvreté et des difficultés des personnes, et de besoins de proximité et de qualité de service pour tous les acteurs sociaux et économiques.

Comment comprendre par exemple que l’on éloigne toujours plus les personnes les plus en difficultés d’un service aussi indispensable qu’un bureau de poste de plein exercice ?

C’est donc d’abord à l’Etat action-naire de mettre un terme à ces restructurations incessantes où le facteur financier prime sur la réponse aux besoins humains.

Le 2 décembre, les enseignants étaient massivement en grève dans les secteurs concernés par des suppressions de RRS, 100 personnes à l’assemblée générale le matin et une grosse manifestation sous les fenêtres du recteur l’après-midi où en-seignants, parents et élus ont soutenu les représentants du personnel CGT et FSU qui allaient au «groupe de travail académique».Après avoir exprimé les revendica-tions portées par le mouvement, soit zéro suppression, pas de négo-ciation des sorties progressives ni des chartes académiques, ils ont quitté la séance, le recteur ayant

confirmé les 9 sorties de RRS.Il a également annoncé qu’il n’y aurait plus de limitation d’effectifs (à 25) pour les classes en éducation prioritaire, tout se décidant au cas par cas, donc plus de cadre national. Et le dispositif «plus de maîtres que de classes» ne sera plus acquis.Cela correspond au discours de la ministre au «Salon de l’Educa-tion» en fin de semaine dernière. C’est la liquidation des moyens de l’éducation prioritaire. C’est donc encore pire que prévu. Des actions ont été décidées au niveau départemental et toutes les écoles et collèges préparent la suite de la mobilisation.

CONGRÈS DE L’AMF

Au service des élus locaux,des territoires et des populations

UNE AUTRE UTILISATION DE L’ARGENT

«Bel usage du CICE par La Poste !»par André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale

www.dailymotion.com/video/x2a077c_ep-25-le-hold-up-democratique_news@

LA RÉFORME TERRITORIALE

On leur fait un dessin ? Saison 2

EDUCATION PRIORITAIRE

La liquidation en cours suscite une énorme colère Notre camarade girondin Stéphane Denoyelle, maire de St Pierre d’Aurillac, a

été élu au nouveau comité directeur de l’AMF.

DERNIÈRE MINUTE

6 • Les Nouvelles 4 décembre 2014

Pour Leïla Shahid, ambassadrice de la Palestine auprès de l’UE, inter-viewée dans l’Humanité-Dimanche, «La reconnaissance est une forme de protection du territoire de ce qui doit devenir l’État palestinien, de ses frontières, de sa capitale, du droit des Palestiniens à l’autodétermination, en attendant que l’on mette fin à l’occupation militaire». (extraits)

135 pays reconnaissent déjà l’État de Palestine, d’autres sont interpellés par leurs parlementaires pour cette recon-naissance. Cela pourra-t-il peser sur la politique israélienne ?Leïla Shahid. Pour la plupart de ces pays, cette reconnaissance a eu lieu dans le monde de la guerre froide, dans un contexte international d’un autre ordre. Evoquons plutôt évoquer les reconnaissances plus récentes, celles de la Suède, de Chypre et de Malte, qui constituent des reconnaissances authentiques avec des conséquences au plan diplomatique. C’est le dernier recours dans une situation où les États n’assument pas leurs responsabilités face aux violations israéliennes. Sinon quel sens peut bien avoir la solution de deux États, lorsque l’un d’entre eux est en train de disparaître sous le rouleau compresseur de la colonisation ?Pourquoi Israël accuse-t-il systémati-quement Mahmoud Abbas d’inciter à la violence dans Jérusalem-Est ?L. S. Le gouvernement de Netanyahou est probablement le plus extrémiste qu’Israël ait connu depuis sa fondation en 1948 avec trois membres de son gouvernement -Affaires étrangères, Économie et Industrie, Logement-, responsables de mouvements coloniaux, qui habitent eux-mêmes dans des colonies et appellent à la colonisation de toute la Palestine avec l’annexion définitive et totale de Jérusalem-Est. Les attaques en direction de Mahmoud Abbas sont le fait d’un gouvernement qui ne veut pas faire la paix, ciblant un président qui est aux yeux du reste du monde, et pas seulement des États-Unis et de l’Europe, un partenaire pour la paix. Ces attaques ont commencé après l’arrêt des négociations, aussitôt après la fin des tentatives de John Kerry, le secrétaire d’État de Barack Obama.

Tout comme du temps du président Arafat après l’épisode de Camp David. En fin de compte c’est un «assassinat symbolique» de la personne, préparant son élimination physique. Cette politique est suicidaire mais Netanyahou n’adopte que des tactiques qui servent à préserver sa position de pre-mier ministre, et non pas des stratégies en faveur de solutions pour l’avenir de son peuple. En essayant de délégitimer le président Abbas, il pense qu’il évite les pressions que le monde entier fait sur lui pour reprendre des négociations sérieuses.Comment expliquez-vous la récente succession d’actes de violence dans Jérusalem-Est ?L. S. Elle était prévisible car Netanyahou tente de transformer un conflit colonial en une guerre de religion pour rejoindre la coalition internationale contre Daesh, et ce déjà depuis plusieurs mois, lorsque la répression a atteint son maximum. La poussée coloniale sur Jérusalem-Est n’a jamais été aussi importante que sous l’actuel gouvernement israélien. 300 000 colons occupent les quartiers autour de la ville, qui est désormais comme prise en otage avec le mur dont la construction a été commencée par Sharon. Sans compter la création de foyers de colons dans des quartiers plus centraux qui sont l’extension de l’esplanade des Mosquées. Les colons installés là aménagent des passages pour être reliés au quartier juif. Depuis l’arrivée au pouvoir de Neta-nyahou, les habitants de Jérusalem-Est sont systématiquement harcelés pour les faire partir. Ils sont privés de permis de construire ou de réparation des habita-tions endommagées, soumis à des taxes très élevées qu’ils n’ont pas les moyens de payer et se font exproprier. Par ailleurs un groupe de colons, qui appartient au mouvement fondamen-taliste juif, nationaliste, dénommé les «Adorateurs du mont du Temple» (auquel Netanyahou a lâché la bride), appelle à détruire les deux mosquées, al-Aqsa et al-Sakhra, et à reconstruire le temple juif à la place. Les Palestiniens prennent très au sé-rieux cette menace de destruction des mosquées qui est une provocation religieuse, suscitant une nouvelle forme

de résistance à Jérusalem qui n’est ni le fait du Hamas, ni du Fatah, ni du Front populaire, mais de citoyens excédés et prêts au sacrifice parce qu’ils n’ont rien à perdre. Pourquoi pendant 60 ans n’a-t-on pas pris pour cible des lieux de prière ? Les réactions sont des réponses à ces provocations comme la tragédie d’une attaque dans une synagogue où priaient des rabbins. Rappelons-nous que la violence et la haine de colons extrémistes ont déjà fait l’objet d’un rapport des consuls généraux en poste à Jérusalem, adressé à Bruxelles il y a plus d’un an, s’alar-mant de l’impunité du gouvernement Netanyahou, impunité qui a conduit les assassins du jeune Mahmoud Khdeir, kidnappé à Jérusalem-Est, à le brûler vif dans les bois.Faut-il s’attendre à une nouvelle Inti-fada ?L. S. Nous sommes en présence d’une nouvelle forme d’Intifada, d’une réac-tion spontanée de résistance à l’occu-pation, comme ont commencé les deux premières avant de s’organiser autour d’une direction politique qui représentait la plupart des courants. Partie de Jérusalem, cette Intifada peut s’étendre en réaction aux 2 mois de guerre à Gaza,… en réaction au sort de la Cisjordanie, fragmentée, déchiquetée tous les jours. Toutes les conditions d’une troisième Intifada sont réunies, beaucoup plus difficile pour la puissance occupante parce que sans direction politique connue.De nouvelles représailles de la part du gouvernement israélien sont-elles à craindre ?L. S. Oui, des représailles tribales, ar-chaïques, moyenâgeuses, qui consistent à détruire les maisons des familles des jeunes gens qui sont passés aux actes. Cette politique de châtiments collectifs avait été suspendue pendant plusieurs années, parce que les renseignements israéliens eux-mêmes disaient qu’elle allait produire plus de colère et plus d’actes de résistance. On ne le répétera jamais assez : la solution ne peut être que politique. Elle est fondamentalement liée à la fin de l’occupation militaire.

PALESTINE

« Netanyahou veut transformer un conflit colonial en une guerre de religion »

Dimanche 7 décembre, 13h, salle Marinière à Mérignac (Avenue Pagnot)

Avec l’esprit de la Résistance, le PKK fête sa 36ème année de créa-tion, 36 années de lutte contre les Etats qui ont opprimé le peuple kurde, 36 années de lutte contre l’impérialisme, le féodalisme, pour la démocratie, pour la liberté, pour un Kurdistan uni et libre !

L’association invite à cette fête avec chants, danses traditionnelles, ciné vision, interventions et… des invités surprise !

Le PCF, qui a lancé une campagne de solidarité pour l’aide humanitaire aux réfugiés, continue d’exiger que la France et l’Europe agissent pour la fin des complaisances avec les bailleurs de fonds de ce qui est appelé «l’Etat Islamique», la reprise en main par l’ONU pour un plan de paix général dans la région, et le retrait du PKK, l’un des partis des Kurdes, de la liste des organisations terroristes.

Le vote à l’Assemblée nationale et l’adoption de la résolution en faveur de la reconnaissance de l’État palesti-nien par 339 voix contre 151 marque un jour de réjouissance pour tous ceux qui luttent pour la paix et la justice depuis tant d’années. Les communistes se félicitent du pas franchi par les députés français, un pas qui était attendu d’eux par tous les pacifistes qui veulent la réussite d’une solution à deux États. C’est la voix du droit qui l’a emporté.Au Sénat le 11 décembre prochain, notamment à l’initiative des sénateurs

communistes et républicains, une réso-lution sera soumise au débat.Les parlementaires européens se pro-nonceront quant à eux en décembre à l’initiative du groupe de la Gauche unitaire européenne (GUE-NGL) et du groupe socialiste et démocrate (S&D).L’autorité palestinienne va soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolutionréclamant le retrait israélien, d’ici deux ans, des territoires palestiniens. La France a de grandes responsabilités de par sa position de membre permanent du Conseil de sécurité.

En appuyant la demande de l’autorité palestinienne, la France peut retrouver un rôle positif sur la scène internationale. Le temps n’est plus aux tergiversations.C’est pour cela que le Parti communiste appelle dès aujourd’hui à amplifier la mobilisation, et avec le Collectif Natio-nal pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI), mettra à disposition pétition et outils militants pour maintenir la pression sur le gouvernement français.»

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Paris, le 2 décembre 2014.

ASSOCIATION FRANCO-KURDE BORDEAUX

Fête du 36e anniversaire du PKK

VOTE À L’ASSEMBLÉE

«La voix du droit l’a emporté»

L’ÉVENEMENT INTERNATIONAL

Lors de la journée internationale pour la reconnaissance de l’État palestinien, le 28 novembre, les jeunes communistes de Paris ont porté au ministère des affaires étrangères les 30 000 signatures de la pétition exigeant du président de la République qu’il respecte ses engagements et reconnaisse la Palestine.

Le même jour, les jeunes commu-nistes girondins ont marqué le coup au tram de Mériadeck, à l’heure d’affluence, en déployant un grand

drapeau palestinien et une banderole «Reconnaissance de l’État palesti-nien» sur les terrasses alentours. Ils ont distribué leur journal «Avant-Garde» et recueilli de nouvelles signatures pour grossir le flot des 30 000 déjà présentées.

Au même moment, les jeunes com-munistes trop éloignés de Bordeaux, à Ayguemorte-les Graves et à Beau-tiran ont collé des affiches Palestine pour marquer eux aussi l’événement.

R.S.

MJCF - SOLIDARITÉ PALESTINE

30 000 signatures

Leila Shahid et Patrick Le Hyaric lors de la soirée de solidarité organisée par le PCF.

Manifestation à Bordeaux le 29 novembre

Les Nouvelles 4 décembre 2014 • 7

PCF AGENDA

PCF LIBOURNE

Débat publicJeudi 11 décembre, 20h, salle du Verdet

«Quelle alternative à l’austérité ?» Notre territoire subit de plein fouet la politique d’austérité menée par le gouvernement. D’autres solutions existent : relancer l’économie par la satisfac-tion des besoins, de nouveaux modes de développement…Débattons-en avec des représentants d’organisations politiques et syndicales du libournais.

PCF BÈGLES

Rencontre publiqueLundi 8 décembre, 20h, au «Poulailler de Fred», place du 14-Juillet à Bègles

«Face à la politique actuelle, une alternative économique, sociale et environnementale est-elle possible ?» La section de Bègles du PCF invite à une rencontre citoyenne en s’adres-sant sans a priori aux hommes et femmes, électeurs de gauche, acteurs des mobilisations sociales, à toutes celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans la politique actuelle et cherchent une issue progressiste, quand chaque jour les conséquences de la crise financière se font davantage sentir dans nos vies quoti-diennes et la vie démocratique de notre pays.Des associations citoyennes, culturelles et sportives, syndicats professionnels et personnalités citoyennes, ainsi que tous les partis de la gauche béglaise y sont invités. A ce jour, ont répondu positivement : des citoyens, des bénévoles d’associations de quartiers, de solidarité, des syndicalistes, des militants et/ou élus d’Europe Écologie les Verts, du Parti de Gauche, d’Ensemble, de Nouvelle Donne, du Parti Socialiste, des élus de gauche du Conseil municipal.

SECTION DU BLAYAIS

Session de FormationSamedi 6 décembre, de 15h à 18h, salle des Halles à Laruscade

«Le coût du travail» et «le salaire socialisé»

Ouvert aux adhérents PCF et au Cercle des Amis du Front de Gauche.

ELECTIONS

Pour voter il faut être inscrit(e) sur les listes électoralesEn 2015 auront lieu, les 22 et 29 mars, les élections départe-mentales (ex-cantonales). Pour voter il faut être inscrits sur une liste électorale, à défaut s’inscrire avant le 31 décembre.

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Souscription élections départementales

Ils ont donné un total de 2112€Mme ANTONIETTI Denise, GuitreMme ARENA Lolita, Les BillauxM. BELLET Alain, FloiracMme BELOUGNE Dominique, BèglesM. BENEY Joseph, St ChristopheM. Bernard Philippe, BordeauxM. BOURON Jean-Claude, LormontM. BOUVIER Jacques, GuitresM. BROUSTE Michel, MoulietsMme CAMSUSOU Renée, BrugesM. CERTAIN Charles, AbzacM. DUMORA Michel, Villenave d’OrnonM. ELIE Christian, PessacM. FARGEAULT Emmanuel, HauxM. GADY Pierre, Coutras

M. GAI Christian, YvracMme GARBISO Eliane, St SeurinM. GERMON Pierre, St SeurinM. GIRARD Joël, MerignacM. GOMEZ Jean-Claude, BèglesM. GONZALEZ Serge, BèglesMme GRILLARD Felicienne, LormontM. HUET Michel, AbzacMme IGLESIAS Irène, LoupesM. IGLESIAS Christian, LoupesMme JARLOT Solange, CoutrasM. JUILLERAS Guy, BordeauxMme JULIEN Andrée, LibourneM. LAFFE Jean-Pierre, CezacM. LAJARTHE Jacques, Coutras

M. LANAU Ghislain, GuitresM. LANDREAU Max, St AigulinM. LE HYARIC Patrick, CeronsM. MALAISE Charles, Les EglisottesMme MEAULE Olga, GujanM. MONTANGON Didier, TzonM. PASCAULT André, MenespletM. PEDEMAY Guy, La TesteM. PHILIPPE Pierre, EysinesM. TACONNET Vincent, BordeauxMme TRUFFANDIER Janine, Les PeinturesM. TZVETAN Bruno, PugnalMme VALDES Jacqueline, BordeauxMme VIGNACQ Michele, Bègles

50 000 € à collecter

En vue de leur congrès national qui aura lieu du 19 au 21 décembre, à Genevilliers, les jeunes communistes de Gironde ont tenu leur conférence girondine du 14 au 16 novembre, dans les locaux de la section de Bègles du PCF.

«Dans quel monde vivons-nous, com-ment articuler les batailles nationales autour de l’emploi des jeunes, autour de la Palestine, avec des luttes locales sur la vie quotidienne de notre génération, quelle organisation voulons-nous pour porter au mieux nos ambitions révolu-tionnaires ?

Pendant 3 jours, intenses, nous avons mis en commun les réflexions des camarades, qui depuis début octobre ont débattu dans leurs congrès d’Unions de Ville, à partir de textes reprenant les contributions remontées par les groupes de travail politique de l’ensemble des fédérations du MJCF.

Pour la majorité des camarades, ils et elles vivaient leur premier processus de congrès au sein du MJCF. Ils se sont engagés dans les travaux avec forces propositions et réflexions sur l’état du monde et la manière d’en changer.

Palestine, Ukraine, dignité, transports gratuits, statut social du jeune travail-leur… Nous avons pris le temps du

débat, pour porter ensemble, demain, des batailles offensives pour changer la vie des jeunes.

Nous avons aussi souhaité laisser la parole à des représentants d’associations avec un débat public sur la question du « statut social de la jeunesse » le samedi 15.

Patrick, pour le Secours Populaire, et Jef pour l’association « les Z’arpètes », nous ont décrit leurs engagements respectifs autour de la précarité des jeunes et des difficultés d’accès à l’autonomie de notre génération.

Ce débat nous a permis d’ouvrir des brèches à partir de questions concrètes, allant de la dignité de chacun, à la diffi-culté d’exister quand l’Etat se désengage de ses missions, en passant par les poli-tiques d’austérité budgétaire.

Si nous n’avons pas tout réglé ce jour-là, avec la trentaine de participants au débat, nous avons ouvert des possibles de rassemblement avec des associations très proches de nos revendications, pas assez sollicitées jusqu’à présent pour construire des batailles communes.

Une nouvelle direction

La Fédération de Gironde du MJCF a renouvelé ses instances de direction avec de nouveaux dirigeants élus à la

tête de nos 4 Unions de Ville. Le Conseil départemental du MJCF a été rajeuni. Composé aujourd’hui de jeunes tra-vailleurs, lycéens et étudiants, c’est une instance de direction politique paritaire qui travaille, dès à présent, à la visibilité et à l’expression politique sur tous les sujets qui concernent la jeunesse, dans l’objectif d’être de plus en plus présents sur le département.

Je tenais à saluer, dans cette nouvelle direction, Pauline Masson, élue secré-taire départementale du Mouvement des Jeunes Communistes de Gironde, ainsi que l’équipe de coordination départe-mentale, qui, j’en suis sûr, continuera à faire grandir notre organisation sur le département.

Je remercie ici les camarades des sections de Bègles et du Bassin d’Arcachon pour l’aide matérielle apportée pour la bonne tenue de cette conférence départemen-tale, ainsi que le PCF 33 et l’ensemble des camarades qui nous ont soutenus au quotidien ces dernières années et qui, j’en suis certain, continueront à le faire.»

Benjamin RegonesiNDLR : Benjamin quitte notre département en même temps que sa responsabilité de secrétaire du MJCF. Le PCF Gironde, tous les camarades, jeunes et moins jeunes, lui souhaitent une belle route avec sa compagne Aurélie.

CONFÉRENCE DÉPARTEMENTALE DU MJCF

Politique, jeunesse motivée…et une nouvelle direction

Beaucoup de monde et ambiance chaleureuse au loto orga-nisé par le PCF des Rives de Dordogne.

VILLENAVE-D’ORNON

Début de construction alternative

Entrés en contact avec leurs par-tenaires du front de gauche pour les informer de leur initiative mais aussi avec l’ensemble des formations politiques, militants syndicaux et associatifs, afin de leur proposer de prendre toute leur place dans ce pro-cessus de « construire ensemble », les communistes villenavais ont reçu un certain écho puisque plus d’une tren-taine de personnes étaient présentes salle Daguin le 27 novembre.

Une dizaine d’autres étaient excusées, comme le responsable du PG, une militante de EELV, tout en marquant leur intérêt pour la démarche. Parmi les participants, pêle-mêle, des militants syndicaux*, associatifs, des représentants de « Nouvelle donne », de « Un monde d’avance » (section du PS), du Collectif citoyen villenavais et des habitants.

Du rejet de la politique d’austérité à un début de construction alternative

Le débat a permis d’approfondir la critique unanime de la politique du gouvernement et de mieux préciser les réponses différentes apportées aux questions concrètes soulevées et leurs conséquences : crise économique et problèmes sociaux, réforme territoriale et démocratie, lien national et interna-tional, etc.

Pour ne prendre qu’un seul exemple, une syndicaliste a apporté des éléments précis et précieux sur la situation des femmes, premières victimes de l’aus-térité, évoquant, outre les inégalités de tous ordres dans le travail (chômage, précarité, salaires, promotion, etc.), l’aggravation en France et dans le monde des violences conjugales.

Suite au constat d’accord sur la critique, l’interpellation des militants du PS présents qui eux-mêmes font état de leur « inconfort », et le besoin d’accen-tuer le débat sur les alternatives dans l’action avec des ripostes immédiates… Bref, une rencontre utile qui devrait connaître des développements très prochainement.*Guy Klaufing, secrétaire de section, a introduit le débat animé par Jean-Claude Laulan.

8 • Les Nouvelles 4 décembre 2014

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

CULTURE & SOLIDARITÉ

ANNONCES LÉGALES

DGA RENOVATIONSARL au capital de 10 000 €

Siège social : 24 Quai de la Monnaie33000 Bordeaux

RCS Bordeaux 491 571 857Aux termes d’un procès verbal de délibération des associés en date du 1er/10/2014, la collectivité des asso-ciés accepte la démission de M. GILI Joseph, de ses fonctions de gérant à compter de ladite date.La collectivité des associés décide de nommer en qualité de gérant : Mme GILI Dominique, demeurant 50 rue de Nérac 33000 Bordeaux en remplacement de M. GILI Joseph.

Mention faite au RCS de Bordeaux

Pour avis,

MODIFICATION DE GERANCE

Ce Festival qui s’est clos le 24 novembre avait pour thème «L’Al-lemagne». La part belle était faite tant aux films de «l’Age d’Or» (1918-1933 : F.Lang, F.W.Murnau, G.W.Pabst…) qu’au cinéma alle-mand contemporain en passant par «les années Fassbinder» (1960-80). Présents également les premiers films du très jeune réalisateur allemand d’origine turque, Fatih Akin, ceux de M. Haneke (le Ruban Blanc), etc… Également, des films traitant de «l’Allemagne vue d’ailleurs» : d’A. Resnais : Nuit et Brouillard, de J.Renoir : La Grande Illusion, de Chaplin : Le Dictateur, de B. Wilder, Visconti, Bergman…

Ce festival a permis de réunir ce trio emblématique du cinéma allemand : E. Reitz, V.Schlöndorff et M. Von Trotta…

Au delà du thème choisi, une des spé-cificités de ce Festival est de mettre en compétition, chaque année, une di-zaine de documentaires ainsi qu’une dizaine de films de fiction, tous en avant-première, et de les soumettre à différents jurys (notamment celui des spectateurs : le prix du Public).

Pour les documentaires, le prix du Public, ainsi que celui de l’ I.J.B.A.(1) a été décerné à Du Fer à la Finance, l’Empire Wendel (Patrick Benquet - 60’), celui des Lycéens à Pouvoir et Impuissance, un drame en 3 actes (Anna Recalde Miranda - 1h. 44), Le prix du Jury Officiel a primé : Guerre du Vietnam, au cœur des négociations secrètes (Daniel Roussel - 52’) Trois documentaires à ne pas rater.

Le film de fiction, primé à l’una-nimité des Jurys et à juste titre, a été remis au film : Le Labyrinthe du Silence (Giulio Ricciarelli - Alle-magne ; 2h.03) : la genèse du Procès de Francfort, connu sous le nom du «Second Procès d’Auschwitz».

Toujours traitant d’Auschwitz mais sur un ton particulièrement et net-tement «plus léger», A la vie.

( J.-J. Zilbermann -France 1h44) : Les premières retrouvailles, dans les années 60, de trois anciennes déportées, s’étant perdues de vue à la Libération, en vacances à Berk-Plage. Fiction construite à partir du vécu de la mère du réalisateur. Mélange de gravité et de moments drôles.

Il est un peu regrettable que deux des films de fiction en compétition n’aient pas été primés : The Cut (Fatih Akin-Allemagne - 2h.18) et Timbuktu (Abderrahmane Sissako ; France-Mauritanie - 1h.37). The Cut relate le massacre, en Anatolie, entre avril 2015 et juillet 2016, des Armé-niens par l’armée turque et le périple, des rares survivants (1/3) -à l’instar de Nazaret, jeune forgeron-, portés par l’espoir, à la recherche, de par le monde, de membres de leur famille ayant survécu. Fatih Akin réalise là, un très beau film en traitant un thème qui lui est cher, à savoir celui de l’immigration.

Timbuktu, tourné en Mauritanie sous surveillance militaire pour des raisons de sécurité, est un témoignage d’une force et d’une beauté sans pareil sur un sujet d’actualité effroyable : la domination djihadiste au Nord Mali, filmée par un des rares réalisateurs d’Afrique Noire à avoir obtenu une notoriété internationale.

Deux autres fictions traitant éga-lement de la guerre : The Search et Le temps des Aveux étaient aussi en compétition comme trois biopics : Amour fou, Leopardi, Mr Turner (remarquable prestation de Timothy Spall en Turner) et deux autres films traitant des problèmes de société : L’Enquête (l’affaire Clearstream) , Retour à Ithaque (Cuba).

Le thème du Festival 2015 sera : «Un Si Proche Orient»…

Françoise Sourbé

(1) : Institut de Journalisme de Bordeaux-Aquitaine (jury pour cette année : 4 étudiants de l’IJBA et de 2 étudiants de Karlsruhe)

Les 20 et 21 novembre, à l’auditorium de Bor-deaux, avec le programme remis comme d’habi-tude à chaque spectateur, un «tract» était inséré, lu très attentivement. Une initiative organisée dans le cadre de la semaine internationale des orchestres, campagne organisée par la Fédé-ration Internationale des Musiciens (FIM) et très applaudie, avec une grande solidarité de l’orchestre au grand complet.

A Bordeaux, sous la direction d’Alain Lombard, les musiciens de l’ONBA ont ajouté exceptionnel-lement au programme l’ouverture des «Noces de Figaro» de Mozart. 16 des plus grands orchestres du pays ont participé à cette initiative commune de solidarité de lutte au niveau international.

Dans le tract «Stop au vandalisme culturel», les syndicats et organisations*, avec les musiciens et chefs d’orchestres, alertent sur «les menaces que font peser les coupes budgétaires dont souffrent de nombreux orchestres permanents et opéras à travers le monde», certains «ont été contraints de cesser leur activité en Europe ou aux Etats-Unis».

Ils espèrent que la mobilisation internationale empê-chera le licenciement annoncé des 182 musiciens et choristes de l’opéra de Rome, une situation qui poussé Alain Lombard à «s’associer immédiatement à la démarche de soutien de notre orchestre».

Appelant les autorités publiques à soutenir «une part précieuse de notre patrimoine culturel et de la créa-tion artistique» que sont la musique symphonique et l’art lyrique, ils soulignent la nécessité de «la perma-nence d’un orchestre ou d’un opéra» comme «gage de la qualité artistique, grâce à l’ancrage territorial».

Concluant que «tourner le dos à la culture serait assurément s’affaiblir» et «perdre le fil de ce qui nous rassemble pour faire société».*La FIM regroupe l’AFO, CGT Radio-France, CPDO, FNSAC-CGT, SFA-CGT, SNEA-UNSA, SNM-FO, SNAM-CGT, Sud Culture, SYNOLYR, SYNPTAC-CGT.

Prochain concert du cycle Beethoven

10 et 11 décembre à 20h, Auditorium, salle Dutilleux

Brett Dean «Testament»

Ludwig van Beethoven «Concerto pour piano n°4» et «Symphonie n°4»

www.opera-bordeaux.com

Alain LOMBARD devint directeur de l’ONBA, de l’Opéra et du Mai Musical en 1988, puis en 1995 (après ses déboires avec Alain Juppé), il reprend sa carrière de chef invité, Thierry Fouquet lui succédant. La formation est désormais dirigée par Paul Daniel, qui a inité la collection « ONBA live » dans un livre-disque dédié à Wagner (Actes Sud, mai 2014).

L’ONBA propose une vaste saison symphonique à Bordeaux (séries de 20 programmes, concerts d’été, festivals, musique de chambre à travers les «forma-tions solistes» et festival Ciné-concerts). Il participe aux plus grands festivals français tels que la Folle Journée de Nantes, La Roque-d’Anthéron,… et des tournées internationales (Japon, Espagne). L’ONBA accompagne les représentations lyriques et chorégra-phiques tout en multipliant ses activités en direction du jeune public, comptant parmi les actions les plus exemplaires en France dans ce domaine.

25ÈME FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM D’HISTOIRE DE PESSAC

Dommage pour The Cut et Timbuktu…

L’INTERNATIONAL À L’ONBA

«Pour que vivent les orchestres symphoniques et lyriques, les choeurs et les théâtres d’opéra !»

Réveillon de la Saint SylvestreSAINT-SEURIN-SUR-L’ISLE

salle Bonnot à 20h30

Organisé par la Société des Lectrices et Lecteurs du journal L’Humanité du Canton de Coutras et Guîtres. Réservation avant le 15 décembre. Adulte : 55€ // Enfant (5-12 ans) : 12€ . Possibilité d’arrêt

des réservations avant si le quota des places est atteint.

Mme BEYNEY : 05 57 41 15 23 // Mme GARBISO : 06 21 59 05 56 M. GERMON : 05 57 49 77 32

Vin de buisson et toastSoupe de l’océan6 huîtres et vin de l’Entre-deux-MersFoie gras de canard, gelée de groseille et vin mœlleuxNoix de St Jacqes sauce normandeTrou de l’humaTournedos de canard, cèpesSalade et fromageAumonièreVin rouge ou rosé, coupe de champagneCafé et soupe à l’oignon à 6h

55€MENU55€MENU

Première partie : 40 mn - Entracte : 20 mn - Seconde partie : 35 mnDurée totale : 1h35 environ

L’association LSR (Loisirs Soli-darité Retraités) du Sud Gironde, créée il y a un an, propose à ses adhérent(e)s des activités socio culturelles, des sorties à la journée ou de courts séjours, en essayant d’en limiter le coût le plus possible afin qu’elles puissent être ouvertes au plus grand nombre.

SUD GIRONDE

On s’active !