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132 CANDIDATS des milliers pour porter les aspirations populaires Jeudi 12 février 2015 - N° 2085 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2085

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Nouvelles N° 2085 du 12 février

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Page 1: Nouvelles N° 2085

132 CANDIDATSdes milliers pour porter les

aspirations populaires

Jeudi 12 février 2015 - N° 2085 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 12 février 2015

ACTUALITÉ

CNL

Reconstruire la politique du logement  avec les aides à la pierreSuite à la publication du rapport sur la politique du logement de l’IGF*, l’Igas** et le CGEDD***, la Confédération nationale du logement (CNL) dénonce les mesures préconisées et appelle à un réengagement de l’Etat en faveur des aides à la pierre. Pour la CNL, les préconisations du rapport vont à l’encontre des intérêts des habitants, et notamment les plus modestes.Le rapport souhaite revoir les critères d’attribution des aides personnelles au logement ou mettre fin au rattachement des étudiants allocataires au foyer fiscal de leurs parents. Or, c’est une réforme totale des aides au logement qui est nécessaire. Depuis la fin des années 70 et la réforme Barre, la CNL dénonce l’effet inflationniste des APL sur les loyers et le désengagement de l’Etat en faveur des aides à la pierre. C’est pourtant l’unique solution pour permettre, durablement, un niveau de loyer accessible à tous. Il est inconcevable d’imaginer la suppression des aides à la pierre alors qu’il manque 250 000 logements sociaux en France.Concernant les aides aux bailleurs privés, et notamment la loi Pinel, la CNL propose de réduire la réduction d’impôt à 0% sans aucune contrepartie, et de réorienter l’argent public vers la construction de logements sociaux.Dans le parc social, la moindre hausse de loyer a un impact direct sur le pouvoir d’achat des familles, notamment à cause du gel des aides au logement. L’encadrement des loyers, promesse de campagne du candidat Hollande, a été abandonné sans solution alternative, laissant les locataires du parc privé démunis face aux spéculations du marché immobilier.La CNL demande :- Le gel des loyers- La construction de 250 000 logements véritablement sociaux par an.- La revalorisation de 25 % des aides personnelles et la prise en compte dans le calcul de la totalité du coût des charges locatives.- L’abrogation de la loi Boutin.- La mise en place d’un véritable service public du logement, de l’énergie et de l’eau.

* Inspection générale des finances ** Inspection générale des affaires sociales***Conseil général de l’environnement et du développement durable

UNION SOCIALE POUR L’HABITAT

Dénonce les propositions de suppression des aides à la pierre et de diminution des aides à la personneL’Union sociale pour l’habitat (USH) dénonce la mise en cause, dans un rapport administratif rendu public par la presse le 9 février, de deux dimensions de la politique du logement qui impacteraient directement le secteur HLM : la suppression des aides à la pierre et la diminution des aides à la personne.Pour l’USH, la proposition de suppression des aides à la pierre est en totale contradiction avec l’engagement de doublement de leur montant pris par le candidat Hollande lors de la campagne présidentielle. (…) Seules ces aides permettent de garantir, dans le temps, des loyers bas. Leur suppression, alors qu’elles sont chaque année en baisse constante pour atteindre aujourd’hui moins de 400 millions d’euros par an, serait le signe d’un abandon par l’État de sa mission dans le domaine du logement pour tous. Pour l’USH, il n’est pas question que le dispositif exceptionnel de mutualisation des fonds propres des organismes HLM à hauteur de plusieurs centaines de millions d’euros mis en place par le mouvement HLM vienne se substituer aux aides de l’État. Et que la remise en cause, même partielle, des aides personnalisées au logement (APL) serait un très mauvais coup porté au pouvoir d’achat des locataires modestes. Selon son président Jean-Louis Dumont,«  l’objectif de réduction de 50 milliards du budget de l’État  ne peut pas passer par l’abandon de principes qui participent du fondement de notre modèle social». Et il invite le gouvernement à se pencher sur les vrais problèmes : «les freins à la construction, l’accès au foncier, les coûts de construction, les moyens accordés à la politique de la ville», ceci au moment même «où l’État affirme sa volonté de trouver une solution pérenne à la discrimination sociale. Voilà les chantiers prioritaires».

HLM : Habitat à loyer modéréAides à la pierre : c’est l’ensemble des aides accordées par l’Etat destinées à favoriser l’investissement immobilier sous forme de prêts aidés ou de primes. Les bénéficiaires sont les maîtres d’ouvrages qui s’engagent à construire des logements aidés. Par exemple, le prêt à taux zéro en fait partie.

LOI MACRON

Menace pour le monde HLM

SE LOGER

Un droit pour tous

Plusieurs articles, examinés ven-dredi à l ’Assemblée, visent à étendre le logement intermé-diaire, à mi-chemin entre loge-ment social et parc privé. Un risque pour les HLM, seuls à même de répondre aux besoins des plus modestes.L’examen à l’Assemblée a dévoilé une nouvelle victime potentielle : le logement social. De quoi s’agit-il ? Ce nouveau type d’habitat, « à mi-chemin entre logement social et logement privé », limité aux zones tendues, sera « destiné aux classes moyennes, ayant des revenus trop importants pour rester dans le logement social et qui ne peuvent se loger dans le secteur libre », explique le député PS de Gironde, Gilles Savary, rapporteur du texte. En échange d’une aide financière, les investisseurs s’engagent à louer à des prix plafonnés pendant plusieurs années, comme ce fut le cas pour les logements des dispositifs Scellier, De Robien, Duflot ou, dernier-né, Pinel.

La nouveauté ? Un cadre juridique

Des majorat ions de droits à construire pourront être accordées aux collectivités pour développer cette nouvelle offre, intégrée dans les objectifs des plans locaux d’urba-nisme. Et le monde HLM est égale-ment prié de s’y mettre. La création de filiales dédiées au logement intermédiaire sera facilitée chez les bailleurs sociaux, qui pourront non seulement en construire, mais aussi acquérir directement ces nouveaux « produits » à d’autres investis-seurs. Un arsenal législatif destiné

à « favoriser le développement de cette offre complémentaire » au logement social.S’ils affichent des prix légèrement inférieurs à ceux du « libre mar-ché », les logements intermédiaires n’ont absolument rien à voir avec les HLM. Autre différence de taille : les loyers versés par les habitants ne restent pas dans le domaine public. Contrairement aux bailleurs sociaux, qui demeurent des organi-sations à but non lucratif, le fonds d’investissement chargé de déve-lopper le logement intermédiaire mélangera les genres, regroupant à la fois investisseurs publics (État ou collectivités locales) et privés, avec d’excellents profits de ce placement rentable*. Une bousculade qui se comprend : non contents de toucher des revenus locatifs, ces financeurs pourront aussi, s’ils le souhaitent et contrai-rement aux HLM, revendre ces logements intermédiaires au bout d’une dizaine d’années. De nou-veaux profits à la clé.« On invente des produits qui ont une pertinence financière pour les sociétés d’assurances ou les banques, mais ne répondent à aucune de-mande sociale, résume Stéphane Peu, chargé du logement au sein du Parti communiste et président de Plaine Commune Habitat. « De moins en moins aidés, les orga-nismes HLM risquent de délaisser la production et la réhabilitation des logements véritablement sociaux, et de mobiliser leurs moyens humains, techniques et financiers pour produire de l’in-termédiaire. » Une menace réelle.

Car l’exécutif a mis le paquet pour développer cette offre : un milliard, c’est deux fois plus que le montant des aides à la pierre destinées au logement social, encore en baisse cette année (450 millions d’euros). Le groupe Front de gauche a déposé un amendement pour interdire le développement de logements inter-médiaires dans les communes ne respectant pas la loi SRU. « Il y a un énorme loup », a aussi dénoncé l’ex-ministre du Logement, Cécile Duflot, qui craint qu’à plus long terme, le législateur n’autorise la prise en compte du logement intermédiaire dans les décomptes de la loi SRU.Une loi pour la spéculation. L’article 25 de la loi Macron inquiète aussi les associations de locataires. Il remet en cause les dispositions de la loi Alur visant à protéger les locataires menacés par les ventes à la découpe. La loi Duflot avait en effet imposé des prolongations automatiques des baux des occu-pants. Une mesure remise en cause par Bercy, car cela empêcherait les investisseurs de revenir sur le mar-ché du logement !* André Yché, proche de Nicolas Sarkozy et grand promoteur de cette nouvelle offre de logement, à la tête de la Société nationale immobilière (SNI), filiale de la Caisse des dépôts, s’est vanté d’avoir récolté, en moins d’un an, 515 millions d’euros auprès de CNP Assurances, BNP Paribas, Aviva France ou Malakoff Médéric…

Les chiffres sont alarmants : 3,5 millions de mal-logés, 1,8 millions de personnes en attente d’un loge-ment, multiplication des bidon-villes, doublement du nombre de SDF en 10 ans, selon le 20e rapport de la «Fondation Abbé Pierre».Chaque année l’association tire la sonnette d’alarme et avance des propositions, aussitôt remisées au placard par les gouvernements en place sous le poids des lobbys et des injonctions d’austérité. Il est temps qu’Hollande et Valls entendent le message des associations.Les Français consacrent plus de revenus à leur logement que dans les autres pays (+260 euros par mois que les Pays-Bas). A Munich, ville alle-mande où le prix des logements est le plus haut, les loyers s’établissaient en moyenne à 9 €/m2 alors qu’ils s’élevaient à 24 €/m2 à Paris et 12,5 €/m², en moyenne sur l’ensemble du territoire français en 2011Tout le monde serait gagnant, sauf les rentiers, au développement du logement publicLe mal-logement : un scandale national

Avec l’emploi, la santé, l’éducation et les revenus, le logement devrait être une priorité. On connaît les conséquences du mal-logement sur la santé, la scolarisation des enfants, l’emploi du ou des parents, la vie so-ciale. Le logement est inscrit comme un droit, mais bafoué jour après jour. Particulièrement pour les familles et singulièrement les mères seules avec leurs enfants, les jeunes de moins de 30 ans qui n’arrivent pas à trouver leur premier logement, les retraités qui ne peuvent plus payer leur loyer. Pendant que les loyers grimpent pour tous, le chômage augmente ainsi l’appauvrissement des salariés et le recours aux minima sociaux.La première mesure de Manuel Valls à son arrivée a été de supprimer, sous la pression des patrons du bâtiment et des spéculateurs immobiliers, la loi Duflot qui comportait quelques timides avancées et que toute la gauche avait votée. Logement : une priorité nationale qui crée de l’emploi et du pouvoir d’achatTout le monde reconnaît qu’un grand plan de construction de logements

publics, aux normes environnemen-tales, serait bon pour l’emploi, le pouvoir d’achat et pour l’écologie. Au lieu de cela, François Hollande diminue les aides à la construc-tion de logements publics, oriente l’argent public, le crédit et les aides fiscales vers les promoteurs qui spé-culent avec le logement de luxe et les bureaux, augmente légèrement les aides d’urgences qui abondent finan-cièrement les hôtels sans résoudre vraiment la situation des mal-logés. Une ambition réalisable

- Investir massivement dans le loge-ment social en rendant plus contrai-gnante la loi SRU et aider les maires bâtisseurs, revenir sur les milliards d’euros de niches fiscales qui nour-rissent la spéculation immobilière ;- Encadrer les loyers et assurer le financement des structures d’héber-gement d’urgence, réquisitionner les logements vacants ;- Instaurer un service public du logement et relancer la construction pour atteindre 500 000 logements nouveaux par an.

Lire l’intégralité sur :

www.nbso.fr

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Les Nouvelles 12 février 2015 • 3

EditorialACTUALITÉ

132 candidatsdes milliers pour porter les aspirations populairesL’élection partielle du Doubs démontre, une fois de plus, l’impopularité de la politique d’austérité menée par le gouvernement et la crise politique profonde que nous traversons. Le Front National, ce parti de la haine, xénophobe et populiste, est aujourd’hui capable de remporter des élections à deux tours.La démobilisation de l’électorat de gauche, écœuré par la surdité du gouvernement, la radicalisation de l’électorat de droite conduisent au résultat de cette partielle. L’abstention est nourrie par l’austérité, l’austérité se nourrit de l’abstention et des reculs de la démocratie dans une société déchirée.Cette chape de plomb sur le débat politique, avec un FN comme allié objectif des pires politiques d’austérité peut être brisée. Il s’agit dans cette période d’apporter des réponses politiques pour la satisfaction des besoins. Le Front de gauche présentera des candidats sur 33 cantons, des hommes et femmes issus du monde du travail, des militants syndicalistes et associatifs, des militants d’autres formations comme le MRC, des candidats en rupture avec leur ancien parti, le PS ou EELV, et qui veulent aujourd’hui travailler à l’émergence d’un espoir et d’une alternative politique.Quelles réponses en effet au cri d’alerte de la fonda-tion Abbé Pierre sur le logement ou aux problèmes du quotidien pour les modes de garde, l’aide à la personne, la mobilité, l’accès au droit ? Quelles réponses aux enjeux sociaux, environne-mentaux ? Les idées et réponses existent. Ici pour le maintien d’un service public, la défense de l’école, l’aspira-tion à vivre et travailler sur son territoire, l’exigence de bien se nourrir, être bien logé, bien vivre, au milieu et avec les autres, avoir l’accès aux soins, à la culture et aux loisirs, pouvoir se déplacer. Le journal « Le Monde » révèle l’ampleur de la fraude fiscale : 60 milliards pour la France, 1000 pour l’Europe. Dans le même temps, les dividendes versés aux actionnaires dépassent les 56 milliards d’euros : oui, l’argent coule à flot et donc les moyens existent.Pendant ce temps la loi Macron discutée au parle-ment entend diminuer l’intervention de la puissance publique, réduire les solidarités construites par le monde du travail pour livrer encore plus la société française aux appétits de la finance.Pendant ce temps la réforme des collectivités dévi-talise les départements alors même que ceux-ci seront renouvelés dans quelques semaines : c’est 72 milliards d’euros d’intervention publique dans nos vies qui est aujourd’hui la proie du monde de la finance.C’est ce fossé entre les immenses gâchis de richesses produites et les mesures antisociales qui tombent chaque jour, ces mesures et les aspi-rations populaires à vivre mieux qui nourrissent la crise politique. L’élection des 22 et 29 mars prochain sera, avec l’enjeu de porter dans l’assemblée départe-mentale ces réponses aux aspirations popu-laires, une étape dans la construction d’un espoir nouveau.

Sébastien LabordeSecrétaire départemental

du PCF 33 Membre du Comité exécutif

du PCF 33

MOBILISATION EUROPÉENNE

Au côté du peuple grecLes communistes français appellent à la solidarité toutes les forces européennes qui refusent l’austérité et le chantage de la dette

GRÈCE

Hollande cautionne le chantage de la BCE

Dans un communiqué, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a appelé à amplifier la pression populaire, dans les différents pays de l’Union européenne, sur leurs gouverne-ments, sur les banques centrales et la BCE en multipliant les actions de solidarité dans toute l’Europe, du 11 au 17 février, pendant les réunions de l’Euro-group et du Conseil européen.Le nouveau gouvernement d’Alexis Tsipras a engagé la négociation pour faire respecter le mandat de son peuple. En appliquant son programme de redressement social et économique et de restauration démocratique, Syriza peut réussir le changement en Grèce et, avec nous, changer les règles en Europe pour sortir de l’austérité. La troïka, Angela Merkel, les libéraux et la finance le savent. Ils veulent refermer la brèche.

C’est la raison pour laquelle la Banque centrale européenne a décidé de changer le régime des garanties d’emprunt des banques grecques. Ils essayent de semer la panique. Cette brutalité face à la bonne volonté et aux efforts de négocia-tion fournis par le gouvernement Tsipras, est une attaque contre tous les peuples européens, contre la démocratie. Elle indique à quel point le bras de fer qui s’est engagé va être difficile.Nous devons être aux cotés du gouvernement grec. Les citoyens européens doivent faire pres-sion sur leurs gouvernements pour qu’ils respectent le vote des Grecs, changent les règles imposées par la BCE et la troïka et laissent respirer la Grèce.

Le temps nécessaire doit être laissé à Syriza pour reconstruire

le développement du pays sur de nouvelles bases, au lieu de conti-nuer à les asphyxier. C’est notre combat commun. Tous les peuples européens ont besoin de sortir de l’austérité et d’agir pour des solutions européennes et solidaires. Avec les soutiens de Podemos, du Front de gauche, de Die linke ou encore de syndicats européens, le gouvernement grec emmené par Alexis Tsipras ne sera pas isolé en Europe pour défendre puis mener sa politique anti-austérité.Il faut obtenir que les 1 100 milliards d’euros que la même BCE vient de décider de créer servent à restructurer les dettes d’État dont celle de la Grèce. Obtenir aussi que le président de la République se place réso-lument du côté du respect des choix majoritaires des citoyens grecs.

Lors de sa conférence de presse, François Hollande n’est pas revenu sur la décision de la BCE de ne plus accorder d’aide aux banques grecques. « L’unité de la République et l’Union européenne sont liées. Ceux qui veulent détruire l’une veulent défaire l’autre. Et donc nous ne laisserons pas faire. » C’est sur cette phrase, lourde de menaces, que François Hollande

a abordé devant la presse la crise de la dette publique grecque, le 5 février. Sans réagir, dans son dis-cours, à la portée de l’événement créé par la Banque centrale euro-péenne (BCE) sinon pour estimer «légitime» sa décision.« Le rôle de la France, c’est de contribuer à un accord, dans le respect du vote des Grecs, mais respect des règles européennes et des engagements. C’est sur ces

bases-là que je travaille, avec nos partenaires européens. »

En clair, le respect des règles européennes et des engagements renvoie à la troïka (BCE, Com-mission européenne et FMI), ce qui signifie le maintien de programmes d’austérité en Grèce pour obtenir le versement des aides.

56 MILLIARDS D’EUROScadeaux aux actionnaires du CAC40 en 2014

1 000 MILLIARDS D’EUROSdividendes versés dans le monde en 2014

+30%d’augmentation en un an

+12,6%

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4 • Les Nouvelles 12 février 2015

LYCÉE PROFESSIONNEL BÈGLES

Professeurs et lycéens mobilisés

EXPOSITION

Jaurès est toujours vivant !

45 enseignants sur plus de 60 se sont mis en grève le 9 février après l’annonce de la réduction de dotations horaires, suppri-mant une classe et portant les deux terminales restantes de 24 à plus de 30 élèves.

Les organisations syndicales de l ’enseignement professionnel (CGT, SNETAA et SNUEP) soutiennent cette mobilisation et les lycéens ont lancé une pétition.Une délégation était reçue par le directeur académique le soir-même et une réponse est attendue sans grand espoir, car ces dotations horaires en diminution vont tou-cher l’ensemble des établissements

scolaires pour la rentrée 2015.C’est avec colère que les ensei-gnants ont reçu l’annonce de la réduction de 30 heures d’enseigne-ments qui contraindra à réduire à 2 Terminales au lieu de 3 la section Logistique-Transport, une filière qui offre pourtant des débouchés tangibles.Colère aussi quand «l’Etat ne cesse de rappeler le rôle essentiel de l’école dans l’apprentissage de la vie citoyenne» tempêtent les enseignants qui oeuvrent au quotidien avec les élèves au «vivre ensemble» et à» la réussite de tous avec des résultats encourageants». Ce qui n’a rien de simple pour un

lycée en éducation prioritaire qui accueille beaucoup d’élèves en difficulté sociale et scolaire, et où l’équipe est attachée à poursuivre l’accompagnement aux études de

jeunes handicapés.

Cette mobilisation rejoint celle des collèges béglais touchés également par la réduction des dotations

horaires (- 34 h à Pablo Néruda et - 70 h à Berthelot) ainsi que la sortie de l’Education prioritaire des écoles et du collège.

Francis Lacroix a présenté le 7 février à St Pierre d’Aurillac l’exposition mise à disposition de la médiathèque par la Biblio-thèque départementale de prêt du Conseil Général.Dans son intervention, il disait sa joie de présenter cette exposition «le jour de l’inauguration* de l’école publique» et de l’associer à l’inauguration d’une sculpture originale de Jean Michel Rubio, borne de «livre échange».Laïcité, démocratie, république sociale, combat pour la Paix«Vers 1880, à St Pierre d’Aurillac, l’école des filles est construite avec le préau que vous avez ici. Il y aura une classe et un logement pour l’institutrice. Les garçons avaient déjà une classe dans la mairie depuis 20 ans. En 1880, le mouvement porté par Jules Ferry aboutit aux lois qui rendent l’école laïque, obligatoire et gratuite. Mais la bataille des idées est rude. Deux conceptions sur la place des Églises dans la société française vont s’affronter pendant 20 ans.En 1905 une loi est adoptée à l’initiative du républicain socia-liste Aristide Briand : la loi de séparation des églises et de l’état. Jaurès participera à ce combat. Il disait déjà en 1903 : « La liberté républicaine, qui donne à tout citoyen le droit et qui lui crée le devoir d’intervenir dans la conduite des affaires publiques, qui l’oblige sans cesse à avoir une opinion et une volonté, (...) est donc la grande et universelle éducatrice. Mais cette éducation par la liberté est insuffisante (…). C’est pourquoi l’éducation de tous par la liberté républicaine doit être soutenue par l’Ecole et par l’Ecole de la Nation et de la Raison, par l’Ecole civile et Laïque. (…) La laï-cité ne se réduit pas à la tolérance car elle est fondée, non seulement

sur la liberté de conscience, mais aussi sur le respect égal et mutuel de toutes les personnes puisqu’il n’y a pas de liberté pour l’homme sans égalité de droits. »La droite catholique mènera cam-pagne contre l’école laïque.Le 10 janvier 1910 à la chambre des députés, Jaurès prononce un discours célèbre « Pour la laïque » lors du débat sur l’enseignement laïque, écoutons-le !« Comment organiser, distribuer l’enseignement populaire de façon qu’il soit en conformité avec l’esprit de la République et des temps nouveaux et qu’il donne à l’ensemble des familles et à toutes les consciences les garanties néces-saires ?»Et s’adressant au Président, (…) « vous devez vous-même organi-ser et améliorer cet enseignement lui-même. Comment aurions-nous le droit de recruter, même par la loi, des éco-liers nouveaux, si nous laissons des classes de 60, 70 élèves ? Comment le pourrions-nous, si nous n’avons pas le courage de pousser jusqu’à quatorze ans la scolarité ? Com-ment le pourrions-nous, si nous ne nous mettons pas en état de donner, en effet, à tous nos maîtres de l’enseignement primaire, qui commencent déjà à s’élever, mais de leur donner d’une façon plus générale encore, et, plus haute, cette culture, qui est la condition absolue d’un enseignement à la fois élevé et impartial ?Comment voulez-vous qu’ils aient ou qu’ils maintiennent ou qu’ils développent en eux cette culture quand beaucoup d’entre eux plient sous le fardeau déme-suré de classes énormes ? C’est à tous ces problèmes que vous devez songer (…) comme à tous les problèmes d’ordre social,

en limitant un peu la journée de travail, en donnant à la famille ouvrière, comme en Angleterre, les dernières heures du samedi, pour permettre à la sortie de l’école, de convoquer hebdomadairement les enfants pour entretenir en eux le goût de la haute culture. C’est là, c’est cet ensemble de problèmes que vous devez aborder. Et, ici encore, la question scolaire rejoint la question sociale ; elle n’est pas pour nous une diversion. Ces deux questions se tiennent. Laïcité de l’enseignement, progrès social, ce sont deux formules indivisibles.Nous n’oublierons ni l’une ni l’autre, et, en républicains socia-listes, nous lutterons pour toutes les deux. »C’était il y a un peu plus de 100 ans. Aujourd’hui, les classes sont moins surchargées, et la semaine n’est plus de 60 heures. Mais avec les événements tragiques de ces derniers jours, la Laïcité et la ques-tion sociale sont, hélas, toujours d’actualité.Le bato-livrePour terminer, Francis Lacroix imaginait «Jaurès devant cette sculpture de Jean Michel Rubio, le bato-livre, clin d’œil à Arthur Rimbaud avec son Bateau Ivre, qui a voulu rompre avec les normes de la poésie, les conventions de la morale, l’idéologie dominante de la société. Jaurès s’était enthousias-mé pour ce poète quasi inconnu dans un article du journal « la Dépêche » en 1895 lorsqu’il était critique littéraire. Il y a cent Jaurès est assassiné parce qu’il se bat pour la paix. Le lendemain la guerre est déclarée. Suivront des millions de morts... Jaurès est toujours vivant…

* Nous reviendrons dans notre prochaine édition sur l’inauguration de l’école.

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Les Nouvelles 12 février 2015 • 5

LE 22 MARS, JE VOTE CONTRE L’AUSTÉRITÉ !

LANGONVendredi 13 février, 20h30, salle F. Mauriac (aux Carmes)

BAZASVendredi 20 février, 20h30, salle Bonnac

RENCONTRES PUBLIQUES

CANTON VILLENAVE / BÈGLES

L’espoir citoyenCANTON SUD-GIRONDE

Pour une alternative éco-citoyenne sociale et solidaire

Candidats de rassemblement de la Gauche sociale, écologiste et anti-austérité, Patrick Bouillot et Christine Texier, avec leurs remplaçants Guy Kaufling et Nathalie Richard, appellent à l’engagement des citoyens pour que le Département reste le lieu des solidarités et de la proximité des citoyens.Ils appellent au sursaut de chacune et de chacun «pour faire cesser la réduction drastique des dotations de l’État aux collectivités territo-riales» car «chaque baisse de l’action publique, chaque euro en moins est un service public qui se meurt».«Chacun d’entre nous est touché par les décisions imposées par un gouvernement qui a tourné le dos à ses engagements. Nous attendions le changement, nous avons l’austérité» explique Patrick Bouillot, conseil-ler municipal Front de Gauche à Villenave d’Ornon, ajoutant «nous refusons le fatalisme et le renonce-ment» pour «porter la dynamique de l’espoir et du rassemblement».Pour Christine Texier, conseillère municipale PCF/FdeG à Bègles, «l ’ élection départementale sera l’occasion pour les femmes et les hommes de gauche, les écologistes, les humanistes, les républicains que nous sommes, de revendiquer une autre politique : efficace parce que solidaire, juste parce qu’elle appelle le partage des richesses».Sa remplaçante Nathalie Richard, militante écologiste qui a quitté EELV, a décidé de contribuer à ce rassemblement «parce que les urgences sociales et environne-mentales doivent être entendues maintenant» et elle espère «pour

nos enfants une société solidaire pour tous, respectueuse de chacun, harmonieuse sur tous les territoires, parce qu’ il existe une alternative crédible aux politiques capitalistes et productivistes, parce que cette alternative humaniste est à gauche».Guy Kaufling, syndicaliste et mili-tant communiste villenavais, rem-plaçant de Patrick Bouillot, s’est engagé dans cette équipe pluraliste «parce qu’elle représente les valeurs d’avenir et de partage où il y place pour l’Humain d’abord» et qu’il s’agit de «maintenir et développer un autre choix que l’austérité, la pos-sibilité d’ être dans un département où il fait bon vivre avec le maintien des solidarités et l’accès facilité à des services publics de qualité». Dans ce qui sera un nouveau canton à Villenave d’Ornon, où voteront les trois-quart des électeurs de l’ancien canton de Bègles - l’autre quart votant sur le nouveau canton de Talence - les besoins de manquent pas.Pour n’en citer qu’un, mais emblé-matique du retard pris face aux besoins grandissants, l’accueil des personnes âgées en perte d’autono-mie. Une mobilisation a poussé le maire de Bègles à promettre le gel d’un terrain pour la construction d’un nouvel EHPAD public, mais la décision de l’Agence Régionale de Santé se fait attendre depuis plusieurs années, tandis que les établissements privés à 3 000€ par mois poussent un peu partout.Les candidats du Front de Gauche proposent la création d’un grand service public national avec un pôle public de l’autonomie au plan départemental.

Le Front de Gauche du Sud Gi-ronde et ses candidats aux élec-tions départementales invitent les citoyens à apporter leur réflexion lors de deux rencontres publiques* qui trouveront un prolongement dans des assemblées citoyennes régulières. Pour commencer à construire un projet, des informa-tions et des pistes de réflexion sont proposées.1) Des réponses et des services publics de proximité.« Dès 2020, le département serait appelé, dans cette réforme (Réforme territoriale, NDLR), à disparaître en se fondant dans la métropole Bordelaise et la Région qui aspireront la quasi tota-lité de ses moyens et de ses compétences actuelles (collèges, transport scolaire et non urbain, aménagement du terri-toire…). Quant à la solidarité avec les personnes fragiles (personnes âgées et/ou handicapées, allocataires du RSA) elle risque de connaître le même sort, en étant répartie sur les inter-commu-nalités, y compris la métropole. (…)Avec une politique austéritaire et une logique de concurrence des territoires portées par le gouvernement et indif-féremment la droite et le PS tant à la Métropole qu’à la Région, avec la fusion Limousin/Poitou-Charentes/Aquitaine, quelle chance reste-t-il à notre territoire ? Aucune sans élu-e-s engagé-e-s sur nos besoins réels au Conseil départemental pour porter avec les citoyens l’exigence du maintien d’une véritable proximité et imposer les services publics dont nous avons besoin. »2) Un aménagement du territoire avec et pour les citoyens.« L’aménagement de notre territoire serait financièrement impacté par la construction de la LGV. Même si elle est contestée par quelques élu-e-s socialistes

de notre canton, elle est portée par leurs amis au Conseil général et régional.À ce Grand Projet Inutile Imposé qui sacrifie notre environnement nous préférons :- Un véritable aménagement du territoire réclamé par les citoyens : rénovation des collèges, maintien des services publics comme la poste et les hôpitaux de proximité, amélioration des transports existants et allègement de leur coût pour les utilisateurs.- L’aide à l’ implantation de nouvelles entreprises issues du local ou non qui (…) profiteront comme leurs conci-toyens de la rénovation des lignes exis-tantes et de l’amélioration des dessertes.- “Penser local” au lieu de privilégier les intérêts internationaux liés à la logique de l’Europe libérale au détriment de la vie des gens (…).- Nous voulons mettre notre territoire en harmonie avec les autres et non en concurrence, en défendant et dévelop-pant ses atouts. (…) »3) Un territoire voué à une agri-culture, une sylviculture et une agroforesterie respectueuses de leur environnement.« Notre canton est marqué par son économie agricole. (…) Aider au développement de cette économie, la conduire pas à pas vers un meilleur respect de l’environnement et une diversification, voilà notre engagement. Les agriculteurs et les forestiers sont les meilleurs alliés de cette démarche, à condition d’être associés et accompagnés dans celle-ci.Au Conseil départemental, nous devons collectivement promouvoir l’agricul-ture familiale et paysanne, le gemmage moderne le retour du sylvopastoralisme et lutter contre l’accaparement des terres agricoles.

(…) Nous porterons aussi les initiatives de développement de l’économie sociale et solidaire comme une priorité de notre canton, ceci participant aussi à la création d’emplois. »4) Faire du canton un vrai lieu de vie.« Le Sud-Gironde n’est pas destinée à devenir une simple « cité-dortoir » de la Métropole Bordelaise. (…)Le citoyen doit pouvoir y vivre dans un logement décent, s’y instruire et s’y former dans les meilleures conditions. Penser aux collèges est primordial mais notre dessein va bien au-delà. Il faut un projet de territoire autour de l’ éducation et de la formation générale et professionnelle tout au long de la vie dont les citoyens doivent s’emparer. Mettre en œuvre une véritable zone d’éducation en cohérence avec les atouts du canton est une voie à explorer.Au quotidien, c’est la culture sous toutes ses formes et le réseau associatif qui doivent être portés. Ils permettent de construire le lien social dont notre nouveau canton a besoin. (…)(…) Nous appelons à la constitution d’assemblées citoyennes ayant vocation, avant tout, à s’ édifier librement dans le débat et les échanges d’ idées pour construire un projet de territoire pour et avec les citoyens. (…) Notre souhait est qu’elles perdurent, au-delà de l’horizon électoral, en appartenant à ses membres quelque soit leur engagement citoyen. Le nôtre étant celui des idées de gauche anti-austéritaires et solidaires. La construction de notre projet est en cours. Par nécessité électorale il deviendra un programme, que nous souhaitons éla-borer avec vous. Mais le projet de notre territoire a vocation à se construire pas à pas et dans le temps. L’assemblée citoyenne peut, avec l’engagement de tous, en devenir le moteur, dans l’auto-nomie qu’elle voudra se construire. »

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6 • Les Nouvelles 12 février 2015

GRÈCE

ALEXIS TSIPRAS

Présentation du projet gouvernemental «La réhabilitation de la souverai-neté populaire, la restauration de l’égalité de notre pays dans l’UE, la sortie de la crise huma-nitaire que connaît notre pays, la justice sociale et la renaissance culturelle, voilà les objectifs du gouvernement de salut social que nous avons constitué » a déclaré Alexis Tsipras en présentant le projet gouvernemental au nou-veau Parlement (extraits).« Le respect des objectifs budgétaires du Pacte de stabilité et de croissance est une obligation européenne du pays. Mais l’austérité non », a souligné le Premier ministre, en ajoutant que « le nouveau gouvernement n’a pas le droit de demander une extension du mémorandum. Parce qu’ il n’a pas le droit de demander une prolongation de l’erreur et de la destruction ».En ce qui concerne le calendrier de l’action gouvernementale, il a déclaré sous les applaudissements des députés que « la première priorité de notre gouvernement, sera de faire face à la crise humanitaire dans notre pays, en conformité avec les engage-ments que nous avons pris lors de la campagne électorale. » Ces mesures qui portent sur les problèmes d’alimentation, de loge-ment, de distribution du courant électrique, d’accès aux services de santé, concernent des milliers de familles et de ménages qui ont été victimes de la crise mémorandaire.

Le Premier Ministre a également annoncé :

- la création d’une Commission d’enquête concernant les mémo-randums- la restauration immédiate des fonctionnaires licenciés de façon non conforme à la Constitution : les femmes de ménage du ministère des Finances, les surveillants sco-laires, le personnel administratif des universités.- une réforme radicale de l’appa-reil étatique : la première phase de la réforme sera achevée dans les six mois avec la collaboration des 10 ministères actuels. Cette réforme consistera en un allègement des effectifs de l’administration publique en réduisant le nombre des conseillers ministériels et des fonctionnaires provisoirement atta-chés aux différents ministères, en une réduction de près de moitié de la flotte d’environ 700 voitures attribuées aux ministères. Dans un premier temps, « des voitures du gouvernement dont la valeur dépasse scandaleusement les 700 000 € seront vendues, ainsi qu’un avion gouvernemental. De même le privi-lège de la voiture ministérielle sera supprimé tandis que le personnel attaché au palais Maximos (siège du gouvernement) sera réduit de 30% et le personnel de garde du Premier ministre de 40%.-En ce qui concerne les fonction-

naires, est prévue l’abolition des réglementations mémorandaires concernant le droit disciplinaire. Des nouveaux modes d’évaluation seront adoptés afin d’assurer la transparence et la méritocratie. Afin de « couper le nœud gordien qui unit les partis politiques et l’appareil d’État, les critères de promotion du personnel de direction seront redéfinis ».

- En ce qui concerne la corruption

a) Mobilisation de la brigade finan-cière (SDOE), afin de contrôler les listes prioritaires de grands déposi-taires: liste de l’Autorité pour la lutte contre le blanchiment d’argent, liste « Lagarde », liste Liechtenstein.

b) Création d’une Commission de contrôle interne des douanes pour lutter contre la contrebande du tabac et du pétrole.

c) Utilisation des techniques les plus performantes pour l’identification de la fraude fiscale provenant des transactions financières triangu-laires et intersociétés.

d) Mobilisation de l’Organisme d’Inspection des Contrôleurs de l’Administration Publique afin d’assurer le contrôle effectif de la légalité des marchés publics.

e) Suppression immédiate des dis-positions inconstitutionnelles ins-tituant l’immunité des comités directifs de TAÏPED (Fonds de Pri-vatisation du Patrimoine Public), du Fonds Grec de Stabilité Financière et de la Banque de Grèce.

- En ce qui concerne les médias

a) Réouverture après réaménage-ment total de ERT (Radio télévision publique)

b) Application de la loi de contrôle des finances de tous les médias.

c) Fin des prêts gratuits et opaques accordés aux médias.

d) Attribution de prêts transparents et conformes aux lois et réglemen-tations en vigueur pour les médias.

- En ce qui concerne l’immigra-tion :

L’objectif prioritaire du nouveau Mi-nistère de l’Immigration est le vote de la loi qui attribue la citoyenneté grecque aux enfants de deuxième génération.

- Finances Publiques

a) Instauration d’une échelle d’im-position unique et progressive à un taux d’autant plus élevé que la matière imposable est importante

b) Seuil d ’exonération f ixé à 12 000 €

c) Registre des patrimoines avec l’enregistrement de la propriété en Grèce et à l’étranger.

d) Remplacement de la taxe foncière de ENFIA par une taxe grande propriété à partir de 2015.

e) Régularisation des arriérés des particuliers envers l’Etat, par le biais des procédures rapides et la possibilité d’échelonnement jusqu’à 100 échéances de la dette. Suppression de l’imprescriptibilité, non conforme à la constitution, de l’infraction pour non paiement des dettes.

- Plan national de reconstruction productive :

a) Incitations à l’investissement étranger et accords transnationaux pour des partenariats avec la parti-cipation du gouvernement grec en accord avec les normes européennes.

b) Programme d’investissements publics dont les dépenses seront exemptées du calcul du déficit public, selon les réclamations de la France et de l’Italie.

c) Création de nouvelles formes d’économie sociale et de coopéra-tives qui construiront un nouveau modèle d’activité économique basée sur les réseaux et l’organisation horizontale, au-delà du cadre étroit de la libre concurrence.

Le Premier Ministre a également précisé que « nous ne cédons pas, nous ne vendons pas les réseaux et les infrastructures du pays d’une importance nationale capitale. Nous ne vendons pas la richesse naturelle et minérale de notre pays ». Il a égale-ment ajouté que « toute proposition de valorisation du patrimoine public sera spécifiquement examinée et évaluée sous l’angle des garanties du respect des lois du travail, de l’environnement et de l’ intérêt public. »

- Système Bancaire

a) Réforme législative afin que l’État puisse exercer pleinement ses droits dans le cadre du fonctionnement des banques systémiques recapitalisées avec l’argent du peuple grec, tout en prenant en compte les droits des actionnaires privés.

b) Mise en place d’un organisme public intermédiaire pour la ges-tion des prêts rouges et ceux des entreprises privées qui protégera les ménages surendettés et les petites et moyennes entreprises tout en veillant à l’équilibre des bilans bancaires.

c) Mise en œuvre des mesures de régulation des prêts rouges.

d) Interdiction des mises aux en-chères des résidences principales et des transferts des hypothèques bancaires sans le consentement du débiteur à des institutions bancaires non reconnues et des organismes spéculateurs grecs ou étrangers.

e) Création d’une banque de déve-loppement afin de surmonter les problèmes liés à l’inaccessibilité de financement et d’œuvrer efficace-ment pour la reconstruction pro-ductive du pays.

- Emploi

a) Il n’y aura pas de modifications concernant l’âge qui donne droit à une retraite ni concernant les montants des pensions principales et supplémentaires. Le caractère uni-versel et redistributif de la sécurité sociale sera protégé dans le respect des droits légaux de la retraite.

b) Restauration immédiate des négociations collectives, mise en place d’un cadre rigoureux de pro-tection contre les licenciements de masse, restauration de l’institution de l’arbitrage.

c) Abolition des discriminations qui touchent les jeunes de moins de 25 ans.

d) Augmentation progressive du salaire minimum à 751 € jusqu’en

2016 afin de garantir l’ajustement harmonieux de l’économie réelle.

e) Programme de reprise de l’emploi assuré par la réorientation des fonds du ministère du Travail.

f ) Rétablissement du treizième mois à la fin de 2015, pour ceux qui gagnent moins de 700 euros par mois.

g) Mise en place d’un Fonds de patrimoine national et de la sécurité sociale chargé de la gestion des reve-nus de l’exploitation des richesses naturelles et minérales et des biens immobiliers du pays.

Politique étrangère

-Réunification de Chypre sous la forme d’une fédération bicommu-nautaire et bizonale dotée d’une seule souveraineté, d’une seule citoyenneté et d’une personnalité internationale unique.- Solution mutuellement acceptable concernant le nom de Macédoine- Valorisation du rôle géopolitique de la Grèce en tant que pôle de la paix et de la stabilité dans le triangle Afrique du Nord-Moyen-Orient-Ukraine, loin d’une logique de guerre froide, des guerres commer-ciales créant des impasses et des soi-disant «interventions humanitaires» qui ont prouvé leur échec. Il s’agira de défendre fermement les décisions de l’ONU et d’aider à la construc-tion d’un cadre intégré et durable de la sécurité européenne, particuliè-rement nécessaire à l’heure actuelle avec la propagation du phénomène dévastateur du djihadisme.

Dettes allemandes

La revendication des réparations de guerre allemandes et du prêt forcé par l’occupation nazie constitue une obligation historique.Pour conclure, Alexis Tipras a déclaré : « La fierté et la dignité de notre peuple ne seront pas posées sur la table des négociations. Nous sommes la chair de la chair de ce peuple, nous sommes chaque mot de la Constitution de ce pays et c’est lui que nous servirons jusqu’au bout. »

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Les Nouvelles 12 février 2015 • 7

PCF SECTION DE MERIGNAC

LotoDimanche 15 février, 14h30, Gymnase Jean MACE (rue Georges Courteline) Bourriche, boisson, pâtisserie.

GRIGNOLS

Repas des Landes girondinesDimanche 8 mars, 12h, salle des associationsAdultes : 10€ // Enfants -12 ans : 5€

Inscriptions avant le 28 février : José De Paz : 06 20 59 94 79

AGENDA

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Souscriptionélections départementales

Ils ont donné un total de 915€M. LATRY Guy, EysinesSECTION ST MACAIREM. DARRIET Christian, ArèsM. BEAUSOLEIL Yves, ArèsM. LAVALLÉE Yvan, ColombesMme MANO Danielle, Lège-Cap-FerretM. RIEU Bernard, ArèsMme RONDA Andrée, Lège-Cap-FerretMme GOMEZ Maryse, Bègles

50 000 € à collecter

Nom

Adresse

Code Postal Ville

E-mail

PCF 33, 15 rue Furtado 33800 Bordeaux - gironde.pcf.fr - [email protected]

Prénom

Téléphone

ADHÉRER ! UPBA

Identités communalesSamedi 14 février, 9h30/17h, à Andernos (CCAS-EDF)

ARGUMENTAIRE DÉPARTEMENTALES

L’Université Populaire du Bas-sin d’Arcachon organise deux journées (14 février et 14 mars*) consacrées à l’identité commu-nale afin d’éclairer la redéfinition administrative des territoires : «La commune, cellule de base de la société française» et «Les associations : porteuses et témoins des cultures locales». La matinée sera consacrée à l’exposé d’initiatives de communes en zone péri-urbaine ou rurale, avec trois intervenants : Jean-Marie Billa, ancien maire de St-Macaire (33), enseignant à l’Ecole d’Archi-tecture de Bordeaux ; Rémi Cas-tets, élu à Ste Gemme-Martaillac (47), enseignant à l’IEP Bordeaux, président de l’Association Savoirs et Patrimoines en coteaux et landes de Gascogne ; Alain Daziron (mai-son de la culture de Larrazet), professeur d’histoire. En fin de matinée, M. Perreaud,

historien local, commentera des documents « Andernos à travers l’histoire… Du mouton… au tou-risme… ». L’après-midi portera sur les « capi-tales régionales », leurs structura-tions en métropoles et les nouvelles échelles communales ainsi que sur les « cultures urbaines », avec Jacques Padie, élu à Blanquefort et à la CUB «quel devenir des identités communales dans la métropole ?» Les échanges porteront sur «cultures urbaines/cultures ru-rales : césure ?»Repas sur place, partage de pa-niersBibliographie à consulter sur le site : www.upba.fr

* Le programme de la journée du 14 mars sera ajusté par les apports et les question-nements de la première.

À télécharger sur :

http://www.pcf.fr/sites/default/files/dep-2015-guide-militant.pdf

LÉGISLATIVE DU DOUBS

Les électeurs ont dit non au FN

PRESSE

L’amendement « Charb » voté

Nous saluons la victoire du candi-dat socialiste dans la 4ème circons-cription du Doubs. Le PCF salue les électrices et les électeurs qui par leur participation électorale ont rejeté le Front national.Ce résultat ne saurait cependant masquer le désaveu que cette partielle représente pour le gouvernement et pour sa politique. Alors que Pierre Moscovici avait été élu largement en 2012, le candidat socialiste a remporté cette élection d’une courte tête sur le rejet du FN. La question posée à ce deuxième tour était la suivante : avons-nous besoin d’élire une députée FN pour nous représenter et défendre l’intérêt général ? Les électeurs ont dit non

au FN ! Ce n’est pas un chèque en blanc ou encore moins une adhésion aux choix économiques et sociaux du député socialiste. Personne ne peut effacer d’un trait son résultat au 1er tour. Ce résultat sonne aussi comme un échec de la stratégie du « Ni-Ni » défendue par l’UMP de Nicolas Sarkozy.D’élection en élection, le FN apparaît de plus en plus comme le verrou à tout changement progressiste en France. Il a même poussé sa stratégie perverse jusqu’à soutenir Syriza alors qu’il est le parti frère des fascistes de l’Aube dorée.Il est temps d’arracher le pseudo

masque social du FN qui cache sa véritable nature nationale-populiste. Il est l’allié des pires politiques d’austérité.Cette partielle, comme l’ensemble des résultats des dernières échéances électorales, doit amener l’ensemble des forces progressistes de gauche à une prise de conscience de l’ampleur de la crise politique et démocratique. Celle-ci ne saurait trouver d’issue dans la poursuite d’une politique d’austérité. Le PCF oeuvre à l’émergence d’un grand rassemblement autour d’une alternative à gauche seule à même d’apporter une réponse d’espoir à tous ces électeurs désorientés qui se réfugient dans l’abstention.

La proposition de loi sur «la mo-dernisation du secteur de la presse» a été adoptée. Au menu, réforme de l’AFP et pluralisme.«S’il avait encore été en vie, Charb aurait levé le poing ce soir. » Les mots sont d’Olivier Dartigolles, le porte-parole du Parti communiste, jeudi soir, quand le Sénat dans la discussion sur le projet de loi sur la modernisation du secteur de la presse adopte à l’unanimité ce que l’on appelle « l’amendement Charb ». Lequel rend éligibles à la déduction d’impôt les dons de particuliers aux entreprises de presse de moins de 50 salariés. Le gouvernement l’a complété en fixant deux niveaux d’incitation à l’avantage fiscal : 30 % des sommes versées pour les titres de la presse d’information politique et générale et jusqu’à 50 % lorsque cet investissement concerne les entreprises solidaires de presse. Parallèlement, les sénateurs ont adopté un amendement permettant

la défiscalisation des dons émanant de particuliers effectués au bénéfice d’associations ou de fonds de dota-tion exerçant des actions concrètes pour le pluralisme de la presse d’information politique et générale.Protéger l’indépendance de la presseRetour en arrière. Lors de la Fête de l’Humanité, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, en avait discuté avec Charb, directeur de Charlie Hebdo. Le titre était en difficulté financière. Son existence était en jeu. Lors de la discussion sur la loi de finances 2015, Pierre Laurent avait porté au Sénat cette idée alors rejetée. Le 13 janvier, quelques jours après l’attentat qui a décimé Charlie Hebdo et ses dessinateurs, le sénateur communiste s’est fait porteur d’une proposition de loi la reprenant après les attentats. « Apporter une sécurité juridique aux dons apportés par les particuliers à la presse serait un

beau symbole de l’attachement du Sénat à la liberté de la presse », a-t-il argumenté. Une forme d’hommage à Charlie. Le Sénat a voté à l’unanimité la proposition de loi PS sur la moder-nisation du secteur de la presse, déjà adoptée à l’Assemblée nationale. Le groupe CRC s’est abstenu en particulier sur des dispositions de la réforme de l’AFP. Considérant l’AFP comme « un bien précieux pour l’information en France », Pierre Laurent a appelé à « protéger son indépendance. La Commission européenne, saisie d’une plainte, a heureusement admis le bien-fondé des aides publiques pour ses missions d’intérêt général. Cependant, elle oblige à une filialisation des autres activités. Cette proposition de loi en prend acte, le groupe CRC trouve cela dangereux : nous ouvrons une brèche qui pourrait menacer à terme l’indépendance de l’Agence », a-t-il prévenu.

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8 • Les Nouvelles 12 février 2015

CULTURE & SOLIDARITÉ

ANNONCES LÉGALES

Suivant acte SSP du 28/10/2014, la société TOTAL MARKETING SERVICES, SA au ca-pital de 324 158 696 € dont le siège social est à PUTEAUX (92800), 24 cours Michelet, immatriculée au RCS de NANTERRE sous le numéro 542 034 921 a confié sous contrat de location gérance du 01/11/2014 au 31/07/2017 à la société OLLIVIER, SARL au capital de 8.000,00 € dont le siège est à CARBON BLANC (33560), 8 Avenue des Griffons, immatriculée au RCS de BOR-DEAUX sous le numéro 537 474 645, un fonds de commerce de station-service et activités annexes (carburants (distribués sous le régime du mandat), lubrifiants et produits connexes ; boutiques : produits et articles pour l’automobile et les automobi-listes, produits alimentaires, pneumatique, lavage, dépoussiérage, entretien, répa-ration, gaz en bouteilles, baie, vente de cartes lavage, alcool (vente à emporter)), dénommé le RELAIS D’EIRAM, exploité à CARBON BLANC (Gironde), Avenue des Griffons.Le précédent contrat a été prorogé jusqu’au 31/10/2014, suivant un avenant en date du 27/08/2014.

LOCATION GERANCE

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

SAINT-PIERRE D’AURILLAC / TUBAS

Coopération et solidarité au village du monde

CINÉMA

«L’enquête»Clins d’oeil de l’ACPG (Association des cinémas de proximité de la Gironde)

CHRONIQUENOUVELLES IDÉES REÇUESpar Gérard Loustalet Sens

La contre-réforme patronale n’épargne aucun front. C’est toujours la même rengaine régressive qui s’attaque à l’ensemble des droits conquis de haute lutte depuis deux siècles par les travailleurs. L’obscurité apparente du débat sur les seuils sociaux ne fait que masquer le véritable objectif du patronat : mettre fin à la présence syndicale dans les entreprises, chasser les délégués du personnel, ces gêneurs… C’est toute l’idéologie de l’arbitraire patronal revendiquant un pouvoir quasi-féo-dal… Au nom de l’intérêt général, bien sûr, le pouvoir socialiste s’est empressé d’adopter la doctrine patronale. En mai 2014, le ministre Rebsamen proposait ainsi de suspendre la mise en place des seuils sociaux pendant 3 ans. Ce qui ne faisait qu’entériner ce précepte permanent du catéchisme patronal selon lequel les représentants du personnel, les droits des salariés, le syndicalisme, en particulier sous la forme des seuils sociaux, seraient « un frein à l’emploi et au développement ». De même, Hollande, en août 2014, affirmait que « chacun doit admettre la nécessité de lever un certain nombre de verrous et de réduire les effets de seuils ».

Proclamation purement idéologique : les fameux « effets de seuils » sont, dans le meilleur des cas, à peu près négligeables. Supprimons toute trace des syndicats dans les entreprises et le chômage sera vaincu ! Ne nous y trompons pas, il y a des idéologues libéraux fanatiques pour répandre cette sornette imbécile et démagogique, tel l’inévitable Pécresse, des Echos, exigeant des me-sures «pour que l’entrée des syndicats dans l’entreprise n’entrave pas sa croissance» (03.07.2014). On sait que, dans les milieux patronaux, les annonces mirobolantes, les chiffrages fantaisistes et la malhonnêteté intellectuelle sont, si je puis dire, monnaie courante. On a ainsi vu une officine patronale, l’IFRAP, détourner impunément une étude de l’INSEE sur une modification des seuils sociaux en annonçant sans la moindre précaution méthodolo-gique la création possible de 70 000 à 140 000 emplois ! La grossièreté de l’estimation (du simple au double!) indique déjà l’absence de sérieux de la chose… Mais, en outre, ce n’est pas du tout ce que l’INSEE a calculé : celle-ci a évalué ce que serait une nouvelle distribution des entreprises après un relèvement des seuils sociaux, soit -0,4% d’entreprises de 0 à 9 salariés ; +0,2% de 19 à 20 salariés ; +0,12% de 20 à 40 salariés ; +0,06% de plus de 50 salariés (l’Humanité, 08.07.2014). Non seule-ment l’effet est quasiment nul mais l’étude concernait la nombre d’entreprises et non les emplois éventuellemnt induits. Reste un effet d’annonce, parfaitement menson-ger, que les laquais des médias se sont empressés de répandre même si le think tank social-libéral Terra Nova a dû pour sa part reconnaître que « leur impact (des seuils sociaux) est en réalité très faible en matière d’emplois » (les Echos, 09.10.2014). Ajoutons, pour les admirateurs du « modèle » allemand, qu’un comité d’entreprise y est obligatoire à partir de 5 salariés, contre 50 en France… ça alors !

Elevons un peu le débat. On se gardera d’essentialiser un groupe social. Il n’y a pas une essence du patronat qui ferait du patron, comme le veut l’idéologie libérale, une sorte d’élu (par la Providence ou le Saint-Marché) né pour éclairer et diriger le vulgaire et faire le bonheur du peuple en commençant par le sien ! Plus prosaïque-ment, la place du capitaliste dans les rapports sociaux le met face à un certain nombre de déterminismes qui vont lui forger une mentalité particulière et lui dicter des comportements spécifiques. Il y a un habitus patronal, c’est-à-dire un ensemble de manières de percevoir, de penser et d’agir propres au groupe et dont il serait intéressant de connaître les composantes. Par exemple, une valeur comme l’altruisme lui restera fondamentale-ment étrangère car totalement opposée à sa fonction première qui est la recherche du profit personnel… D’où cette indifférence ou ce déni face à la souffrance au travail ou ces railleries sur la pénibilité. Les rapports dans l’entreprise sont des rapports de domination qui font que le patron ne saurait supporter le moindre obs-tacle à ce qui est son unique objectif, non pas créer des emplois -il faut en finir avec cette fable- mais gagner de l’argent. D’où des comportements de toute-puissance non- maîtrisés, le mépris et la hargne contre tout repré-sentant du personnel susceptible de faire de l’ombre à son autocratie... Le pouvoir patronal est despotique par définition… Et il entend le rester !

Un pouvoir despotique

Une nouvelle fois et durant 4 jours, le coeur de Saint-Pierre d’Aurillac, village du monde comme l’indique son nouveau logo, a battu à l’unisson avec la Palestine.

La commune recevait une délégation d’élus et de techniciens de Tubas, ville de 16 000 habitants située au nord de la Cisjordanie, afin de renouveler une convention de coopération. Celle-ci, à laquelle participe Fargues de Langon et l’Agence de l’eau Adour Garonne, a permis aux habitants de Tubas d’avoir accès à l’eau. Elle portera désormais, pour 3 ans, sur l’assainissement.Au delà des réunions techniques, Okab Daraghme,

le maire de Tubas, son premier adjoint, trois conseillers municipaux et un technicien ont partagé de nombreux moments d’émotion dans la rencontre avec les élus, avec les habitants des deux villages, avec les militants du collectif de solidarité Al Qarara et les élèves de l’école de Saint-Pierre d’Aurillac.

Thriller politique de Vincent Garenq2001. Le journaliste Denis Robert met le feu aux poudres dans le monde de la finance en dénonçant le fonctionnement opaque de la société bancaire Clearstream. Sa quête de vérité pour tenter de révéler « l’Affaire des affaires » va rejoindre celle du juge Renaud Van Ruymbeke, très engagé contre la corruption. Leurs chemins vont les conduire au cœur d’une machination politico-financière baptisée « l’affaire Clearstream » qui va secouer la Vème République.Avec Gilles Lellouche, Charles Berling, Laurent Capelluto… Adaptation de « L’affaire des affaires » de Denis Robert, Yan Lindingre et Laurent Astier et « La boite noire » de Denis RobertBlanquefort - Cinéma Les Colonnes - Jeudi 19 février à 20h30Andernos - Cinéma Rex - Vendredi 20 février à 20h45Cadillac - Ciné Lux - Samedi 21 février à 18hCréon - Ciné Max Linder -Samedi 21 février à 21hLangon - Cinéma Rio - Dimanche 22 février à 17h30Pauillac - Cinéma L’Eden - Lundi 23 février à 19h30Ste Foy la Grande - Cinéma La Brèche - Mardi 24 février à 20h30Hourtin - Cinéma Lou Hapchot - Mercredi 25 février à 20h30

St Médard en Jalles - Ciné Jalles - Jeudi 26 février à 20h15

Cestas - Cinéma Rex - Vendredi 27 février à 20h45

Léognan - Espace culturel G. Brassens - Samedi 28 février à 20h45

Mérignac - Mérignac Ciné - Dimanche 1er mars à 18h45

St André de Cubzac - Cinéma Le Magic - Lundi 2 mars à 20h30

Blaye - Cinéma Le Zoetrope - Mardi 3 mars à 20h30