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DIMANCHE JE VOTE • DE 8H À 20H : Commune de Bordeaux • DE 8H À 19H : Communes de Le Bouscat, Bruges, Bouliac, Cenon, Floi- rac, Artigues près Bordeaux, Bassens, Lormont, Montussan, Yvrac, Le Haillan, Mérignac, Martignas sur Jalles, St Jean d'Illac, Canéjan, Cestas, Pes- sac, Gradignan, Blanquefort, Eysines, Ludon-Médoc, Parem- puyre, Le Pian-Médoc, Ambarès et Lagrave, Beychac et Caillau, Carbon-Blanc, St Loubès, St Louis de Montferrand, St Sul- pice et Cameyrac, St Vincent de Paul, Ste Eulalie, St Aubin de Médoc, St Médard en Jalles, Le Taillan-Médoc, Talence, Bègles, Villenave d'Ornon • DE 8H À 18H : Pour toutes les autres com- munes du département. HORAIRES D’OUVERTURE BUREAUX DE VOTE Jeudi 19 mars 2015 - N° 2090 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2090

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Nouvelles N° 2090 du 19 mars

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Page 1: Nouvelles N° 2090

DIMANCHE JE VOTE

• DE 8H À 20H : Commune de Bordeaux

• DE 8H À 19H : Communes de Le Bouscat, Bruges, Bouliac, Cenon, Floi-rac, Artigues près Bordeaux, Bassens, Lormont, Montussan, Yvrac, Le Haillan, Mérignac, Martignas sur Jalles, St Jean d'Illac, Canéjan, Cestas, Pes-sac, Gradignan, Blanquefort, Eysines, Ludon-Médoc, Parem-

puyre, Le Pian-Médoc, Ambarès et Lagrave, Beychac et Caillau, Carbon-Blanc, St Loubès, St Louis de Montferrand, St Sul-pice et Cameyrac, St Vincent de Paul, Ste Eulalie, St Aubin de Médoc, St Médard en Jalles, Le Taillan-Médoc, Talence, Bègles, Villenave d'Ornon

• DE 8H À 18H : Pour toutes les autres com-munes du département.

HORAIRES D’OUVERTURE BUREAUX DE VOTE

Jeudi 19 mars 2015 - N° 2090 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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ACTUALITÉ DES LUTTES

AIA BORDEAUX

Stop aux externalisations de missionsSaisi par les représentants syndicaux de la CGT de l’Atelier Industriel de l’Aéronautique de Bordeaux sur les conditions de travail des salariés, le conseiller général Jean-Jacques Paris demande au ministre de la Défense «de leur redonner les moyens d’assurer la totalité de leurs missions dans l’intérêt du pays». Dans son courrier, il souligne l’inquiétude des salariés sur «la surcharge de travail, conséquence de l’absence de remplacement des départs à la retraite depuis 2009» alors que «les conditions de travail sont de plus en plus difficiles».L’élu rappelle que «ces économies de moyens budgétaires, annoncées lors du projet de budget 2015 pour combler le déficit de plus de 2 milliards d’euros du budget de la Défense» se feraient «par la création de sociétés de projet financées par l’Agence des Participations de l’État». Et il alerte sur ce dispositif de leasing qui «peut générer à court terme de quoi abonder le budget de la Défense» mais «devenir, à moyen terme un gouffre financier pour l’État». En effet « ces sociétés rachèteraient des équipements opérationnels ou de soutien, neuf ou d’occasion, pour les louer à l’État, locations qui se feraient au travers de contrats de 30 ans et coûteraient entre 35 et 40 millions d’euros par an».Il ajoute que «ces externalisations de missions pour une durée de 4 ans à la société privée PROSEGUR» constituent «une menace de perte d’emplois, d’autant que, pour maîtriser ses dépenses salariales, la société privée embauche des contractuels». Enfin «de nombreuses suppressions de postes sont prévues sans tenir compte des missions, amenant les salariés de l’AIA à exiger une plus grande reconnaissance de leur travail, une valorisation de leurs savoir-faire et la sauvegarde du pôle aéronautique/sécurité à Bordeaux.»L’élu a également écrit à la députée Conchita Lacuey et au président du Conseil régional Alain Rousset sur l’externalisation des services de sécurité/incendie. «Si l’activité sécurité, pompier, filtrage était faite en interne, elle reviendrait à 3 669 120 euros soit 50 % moins cher que les 7 millions d’euros du contrat passé avec Proségur, et pour un service de sécurité plus performant.»Ces raisons l’amènent à leur demander d’interpeller à nouveau le ministre de la Défense «afin d’obtenir que la fonction de sécurité redevienne une mission interne à l’AIA et assurée par des Ouvriers d’État sous statut».

TEMEX CERAMICS

En grève pour les salairesÀ l’appel des organisations syndicales CGT, FO, CFDT, les salariés de la société de fabrication de composants électroniques de Pessac bersol sont mobilisés depuis le 11 marsAlors que la société Temex Céramics* réalise près de 20 millions d’euros de chiffre d’affaire, soit 5% de plus qu’en 2013, et un bénéfice net après impôts en 2014 compris entre 3 et 4 millions d’euros, soit environ 50% d’augmentation/2013, les salariés sont en grève pour obtenir 1% d’augmentation générale, + 4% d’augmentation individuelle, une prime exceptionnelle de 1000 € par salarié et le maintien de la rémunération des jours de carence en cas de maladie.* Fabrication de composants électroniques

STRYKER SPINE SAS

39 postes en moinsLa direction de l’usine française Stryker Spine à Cestas* a présenté un projet de transformation de l’entreprise ayant pour conséquence un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) avec la suppression de 39 postes, dont 21 sur le site de Cestas.Cette entreprise bénéficiaire a également annoncé une augmentation de 5% environ du volume des ventes en 2014 et une forte stratégie de développement en Europe pour les années à venir. Pour les syndicats CGT et CFDT mobilisés, «les justifications économiques de ce PSE sont incompréhensibles alors que le nouveau modèle économique [de la direction] destiné à favoriser le développement européen garantit une marge de 10% sur le coût de revient des produits».L’intersyndicale refuse «la guerre des prix et la rentabilité actionnariale de l’entreprise» qui «justifient la casse sociale» et rappelle que «ce plan social intervient quelques semaines seulement après l’ouverture d’un droit d’alerte par le comité d’entreprise».En décembre 2014, l’effectif était de 317 salariés en CDI, en 4 ans, le nombre de salarié en CDI a baissé de 50 personnes, et la société continue à percevoir le CICE.Entre les deux solutions proposées par la direction, la négociation avec les organisations syndicales ou un passage en force, l’intersyndicale en choisit une 3ème : l’annulation pure et simple de ce PSE en proposant une réorganisation totale des services. Elle organisera tout au long de la négociation, des réunions pour l’information de l’ensemble des salariés.* Conception, fabrication, distribution d’implants chirurgicaux et instrumentation associée pour le rachis

HÔPITAL ROBERT PICQUÉ

Garantir un haut niveau de service public

SERVICE PUBLIC DE SANTÉ

Non à la fermeture !

Depuis juin 2014, à la connais-sance du contenu de la Loi de programmation militaire 2014-2019, les salariés civils de l’hôpital d’instruction des armées Robert Picqué de Villenave d’Ornon sont mobilisés.Traduisant la volonté du gouver-nement de réduire les dépenses publiques, cette loi envisage la sup-pression de 80 000 emplois de personnel au sein du ministère de la Défense et la privatisation de ses hôpitaux d’Instruction des Armées, dont Robert Picqué. En 2012 déjà, ils alertaient sur l’alliance stratégique entre les deux entités qui avait débou-ché sur la création du groupement de coopération sanitaire baptisé Bagatelle-Hôpital d’instruction des armées (BAHIA). Ils s’inquiètent des restructurations en cours dans leur institution, suite à une convention signée avec la

fondation protestante Bagatelle en vue de leur fusion. L’opération aurait pour objectif de réduire les dépenses publiques et de mutualiser les moyens des deux établissements de santé.Dans un courrier à J.Yves Le Drian et Marisol Touraine, respective-ment ministres de la Défense et de la Santé/Droits des femmes, Jean-Jacques Paris, vice-président du Conseil général, exige «des solutions pérennes et équitables qui passent par des emplois sous statut et des réponses concrètes aux inquiétudes légitimes des salariés de Robert Picqué mais aussi de l’ensemble des Hôpitaux d’Ins-truction des Armées pour garantir un haut niveau de service public».Selon l’intersyndicale CFDT, la CGT, FO et UNSA, l’hôpital Robert Picqué ne sera plus un établissement relevant du ministère de la Défense. La fusion de la fondation Bagatelle et

de l’hôpital militaire Robert Picqué permettra certes de créer un établisse-ment de santé privé d’intérêt collectif (ESPIC), mais soulève des interro-gations. Le personnel civil sera-t-il reclassé ? Garderont-ils leur statut ? Les représentants syndicaux des salariés craignent que les 460 em-ployés de l’Hôpital soient obligés de démissionner de leur statut public (fonctionnaire ou ouvrier d’État) pour intégrer une convention de droit privé, sans aucune autre possibilité de reclassement dans leur établissement actuel. Une solution que l’élu Front de Gauche/PCF juge inacceptable.Enfin, pour garder un niveau de soins hospitaliers publics dans la proximité, professionnels et usagers ont tout intérêt à ce que soit préservé le plateau technique, chirurgical, de qualité et l’accueil d’urgence, au service de toute la population du sud de l’agglomération.

La CGT lance un appel pour un comité de défense de l’hôpital public Robert-Picqué«La fermeture de l’École de Santé navale, à Bordeaux, laissait craindre la fermeture de l’Hôpital d’Instruc-tion des Armées Robert-Picqué, à Villenave-d’Ornon. C’est dans ce contexte que la réponse du minis-tère se faisait rassurante en 2012» dénonce l’UL-CGT de Bègles dans un tract.La population de Bègles, Talence, Villevave-d’Ornon et des communes environnantes connaît bien la qua-lité de l’accueil et de l’offre de soins qu’elle trouve à Robert-Picqué. Une convention avait été signée avec la fondation voisine, Bagatelle, en vue d’une fusion. Dès lors les 450 civils travaillant à Robert-Picqué voyaient leur emploi menacé. La prévision de supprimer 140 lits était alors programmée.La réduction des crédits militaires ne

suffit pas à justifier la fermeture de ce service public apprécié. L’actuelle épidémie de grippe a mis en lumière l’insuffisance des capacités d’accueil des services d’urgences médicales, et les pouvoirs publics s’apprêtent à fermer le plus performant de cette région du Sud-Bordeaux. La conséquence sera l’engorgement des autres hôpitaux de la ville, et plus largement de livrer le malade à la cupidité du secteur privé.

UN GRAND GÂCHIS

Robert-Picqué c’est notamment :• 242 lits dont 208 en médecine et chirurgie, 16 lits en psychiatrie et 18 lits de Médecine Physique et de Réadaptation (MPR)• le deuxième service des urgences sur la CUB après le CHU, le seul à accueillir des urgences dentaires. • un service de réanimation poly-valente, un centre de consultations

externes (CCE) pluridisciplinaires, • un plateau technique médical et un centre de rééducation avec bal-néothérapie,• un centre de prélèvement du labo-ratoire permettant aux consultants du CCE de réaliser leurs examens biologiques sur place,• un centre de vaccinations interna-tionales et de conseils aux voyageurs.

APPEL À LA CONSTITUTION D’UN COMITÉ DE DÉFENSE DE L’HÔPITAL PUBLIC

L’hôpital Robert-Picqué appartient à la population. Son maintien passe par la constitution d’un Comité de défense qui prendra en charge notre bien commun. Il est fait appel ici aux élus politiques, aux mutuelles, aux syndicats et toutes institutions intéressées à l’offre de soins locale à s’inscrire dans cette démarche de défense du service public de santé.Contact : [email protected]

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EditorialACTUALITÉ

Conscience et confiance en notre force

À quelques heures du 1er tour des élec-tions départementales, il est nécessaire de poursuivre les rencontres, les coups de téléphone, les mails auprès des amis, des familles, de tous les électeurs dans l’entre-prise et le quartier.

Le débat doit se poursuivre sur l’utilité du vote pour les candidats du Front de gauche.

S’il y a un acte citoyen qu’il faut préserver, c’est bien le droit de s’exprimer en tout lieu et toute circonstance, de voter.

En janvier, des millions de citoyens ont défendu le droit d’expression en descen-dant dans la rue. Oui, le droit d’expression, celui qui autorise chacun à connaître et décider de son avenir, qui est aujourd’hui sérieusement écorné.

Le Président de la République, en déclarant que quel que soit le résultat des élections avec un échec du PS, il continuera sa poli-tique et gardera son Premier ministre, dit aux citoyens que leur vote ne servira à rien.

Ce n’est pas en utilisant le 49/3 que l’on construit une politique.

Ce n’est pas non plus en faisant le dia-bolique chantage au FN que l’on crée les conditions d’un vrai débat sur les choix nécessaires et possibles à faire, dès aujourd’hui, pour permettre de changer véritablement la vie des gens.

La politique menée par le gouvernement est rejetée par une large majorité ; elle déçoit, elle divise, elle affaiblit toutes les familles dans leur vie sociale, individuelle et collective.

Les électeurs grecs viennent de nous mon-trer qu’il n’y a pas de fatalité en politique.

Oui, un grand combat est engagé entre les puissances financières et les classes popu-laires qui font les richesses de nos pays.

La meilleure façon de répondre à la pres-sion du Medef et de tous ses serviteurs, c’est d’avoir conscience et confiance dans notre force.

Confiance dans les luttes qui se déve-loppent pour les salaires, pour les services publics, pour les retraites et l’emploi.

Confiance pour un vote qui porte le contenu de ces revendications.

Confiance dans le vote pour les candidats du Front de Gauche et leurs associés car ils sont les candidats des citoyens qui ne lâchent pas devant les intérêts du capital.

À l’Assemblée, à la région, au département, à la mairie, dans l’entreprise, le 22 mars au soir, un progrès du Front de gauche permettra de modifier le paysage politique.

Pierre Vignau Membre du Comité exécutif du PCF 33

JOURNÉE INTERPROFESSIONNELLE D’ACTION ET DE GRÈVE

Imposons d’autres choix !La CGT, avec l’intersyndicale FO, Solidaires, FSU, a décidé d’une journée de grève et de manifes-tation le 9 avril afin d’agir col-lectivement en convergence avec l’ensemble des salarié-e-s pour la mise en œuvre d’alternatives, porteuses de modernité sociale. Les salarié-es, les retraité-e-s et les privé-e-s d’emplois, du privé et du public, sont invités à agir tous ensemble : «Le problème, ce ne sont pas des salaires trop élevés, trop peu de temps passé au travail ou encore l’âge de départ en retraite» dit la CGT qui se prononce, pour sortir de la crise, pour une autre répar-tition des richesses afin d’investir dans des mesures sociales, pour une véritable relance de l’économie, pour des services publics accessibles à tous sur tout le territoire, pour une politique industrielle et énergétique créatrice de richesses et d’emplois, pour répondre à des priorités sociales permettant la satisfaction d’aspira-tions légitimes.Elle demande notamment l’augmen-tation des salaires dans les entreprises privées comme dans la fonction publique, la hausse des minima sociaux, la revalorisation des pensions pour les retraités, l’égalité des salaires entre les femmes et les hommes.Elle réclame aussi la réduction du temps de travail avec des embauches correspondantes, des créations d’em-plois pour combattre le chômage et

améliorer les conditions de travail, le développement des prestations sociales (santé, retraites, indemnisa-tion du chômage…).Le syndicat juge qu’il y a beaucoup d’argent «trop pour les actionnaires et pas assez pour les salarié-e-s» comme le montrent les récents chiffres publiés : «A l’échelle de la planète, 80 individus détiennent le patri-moine de 3,5 milliards de personnes et la France se situe sur la troisième marche du podium mondial en ce qui concerne les faveurs envers les actionnaires».Ainsi «un salarié travaille aujourd’hui plus de six semaines pour rému-nérer les actionnaires, contre deux semaines, il y a trente ans» et «les entreprises du CAC 40 ont réalisé + 30 % de profits en 2014, soit 60 milliards d’euros» souligne-t-elle.Elle note qu’à longueur d’antenne «économistes, experts, se relaient pour accréditer l’idée, portée par le Medef et le gouvernement, que la solution à nos problèmes serait d’accepter de nouveaux sacrifices en matière d’emplois, de salaires ou de retraites, de démanteler les services publics qui nous accompagnent au quotidien» mais que «les salarié-e-s ne sont pas dupes». «La journée du 9 avril doit constituer une étape forte de mobilisation des salarié-e-s dans chaque entreprise et établissement public, pour se faire en-tendre sur les lieux de travail et dans

la rue pour construire collectivement un autre avenir social et économique, imposer d’autres choix».L’intersyndicale CGT, FO, Soli-daires, FSU, appelle à une réponse forte face aux inégalités sociales, les impasses de la politique d’aus-térité du gouvernement, la suren-chère du MEDEF.Elle rappelle l’utilisation de l’article 49.3 par le gouvernement Hollande-Valls pour faire passer en force la loi Macron, qui intervient dans une situation économique et sociale très dégradée : «Depuis le pacte de res-ponsabilité, toutes les mesures prises ne font qu’aggraver le quotidien de la grande majorité des salariés. La méthode autoritaire du gouverne-ment n’est là que pour cacher son absence de base sociale.» Elle souligne la contestation et les résistances sociales qui montent dans plusieurs pays d’Europe (Grèce, Espagne, mais aussi Belgique et… Allemagne) et en France, dans le privé comme dans le public, contre les licenciements, pour des augmen-tations de salaire, pour des moyens pour le service public, pour l’amé-lioration des conditions de travail.

RassemblementJeudi 9 avril à 10h30Allées de Tourny à Bordeauxfin de la manifestation à 14h devant le Palais de Justice(parvis des droits de l’Homme)

Après l’initiative contre la fraude fiscale tenue le 25 février devant le siège parisien d’HSBC, les mili-tants du collectif « Je rêve d’une banque qui… » se sont retrouvés, jeudi 5 mars, devant le ministère des Finances pour dénoncer les 44 milliards versés cette année aux marchés financiers au titre des intérêts de la dette. Prochain rendez-vous le 24 mars.

« Un racket équivalent aux budgets consacré au travail et l’emploi, l’éga-lité des territoires, le logement, la justice, la culture, la santé, les régimes sociaux et les retraites » a tenu a rap-pelé Olivier Dartigolles pour le PCF.

Pour mettre fin à de tels détour-nement de l’argent public, il a appelé à la création d’un pôle public bancaire et financier, avec la nationalisation des grandes banques françaises et de nouveaux pouvoirs d’interventions des salariés et des usa-gers pour faire en sorte que l’argent

aille à l’emploi, à l’investissement et à la satisfaction des besoins sociaux et écologiques.

Il s’est prononcé aussi pour une mo-dification du statut et des missions de la BCE. A l’issue de la manifestation, un lâcher de ballons était organisé afin de porter les propositions du Collectif jusqu’aux bureaux de Sapin et Macron au dernier étage du ministère.

HSBC-ELYSÉE

«Ce qu’on sait tous, aujourd’hui, c’est que HSBC est une grande banque, avec de multiples options : exil fis-cal, fraudes en tout genre, séjour en Suisse, sociétés écran, etc. Avec des antennes partout : HSBC- Suisse, HSBC-Grande Bretagne, HSBC-France, etc. Ce qu’on sait moins, c’est qu’à la direc-tion de HSBC-France siège Madame Jouyet Brigitte, épouse du secrétaire général

de l’Elysée, Jean-Pierre Jouyet. Elle figure dans l’organigramme comme directrice sous le nom de Brigitte Taittinger, son nom de jeune fille. Pour brouiller les pistes ? Le 15 juillet 2013, Hollande remettait à sa «très chère Brigitte» les insignes de chevalier de la Légion d’honneur. Une copine, une vraie, du président-ennemi-de-la-finance, laquelle siège dans une demi-douzaine de Conseils d’administration. Que voici un tout petit monde, pas vrai ? Un monde de connivence. Et on dira connivence pour rester poli.»

par Gérard Streiff dans «CommunisteS»

Sapin, Macron, arrêtez d’engraisser les banques !

Tract disponible : un pôle public bancaire pour prendre le pouvoir sur les banques

http://www.pcf.fr/67408

Je rêve d’une banque qui

Les Nouvelles 19 mars 2015 • 3

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SUD GIRONDEAPPEL

QUARTIERS POPULAIRES

Pour «des actes forts, vite !»SUD GIRONDE

Une équipe contre l’austérité, pour l’Humain d’abordécocitoyenne, sociale et solidaire

DÉPARTEMENTS

Quelles compétences ?

41 élu-es ont co-élaboré un texte dans lequel ils font des propositions avec 4 axes forts : la culture, la santé, l’école et la petite enfance

«Le 6 mars, se tenait un comité interministériel à la citoyenneté et à l’égalité censé redonner de l’élan, un nouveau souffle à la République dans les quartiers populaires où les classes populaires et les classes moyennes sont encore les oubliées.

Il y a évidemment urgence à une relance massive de l’intervention de l’État pour les quartiers popu-laires. Et, malheureusement, les annonces restent bien en deçà des attentes. C’est une nouvelle occasion manquée en raison d’un défaut d’arbitrage politique, d’un carcan idéologique empêchant de libérer les énergies et les moyens, et de plusieurs erreurs de diagnostic.

La première des urgences sans laquelle il ne peut y avoir d’issue durable aux inégalités est de sor-tir des politiques d’austérité qui enfoncent les habitant-e-s des quartiers dits « prioritaires » dans la relégation sociale. Sans une poli-tique ambitieuse et courageuse de croissance économique, dont les investissements publics sont un moteur essentiel, les problèmes cru-ciaux de précarité et de chômage continueront de grever les aspects positifs de la politique de la ville.

Une réforme de la politique de la ville a certes été votée, mais les crédits d’intervention de l’État sont seulement « sanctuarisés » et stagnent à un niveau loin de la hauteur des enjeux. De même, si on peut se féliciter qu’un nouveau programme national de renou-vellement urbain ait été lancé, on ne peut que regretter qu’il ne soit financé que par une mise à contri-bution du 1 % logement et sans aucun investissement de l’État.

Il faut faire beaucoup plus pour les quartiers populaires, au moment où les fractures au sein de la société française sont de plus en plus béantes.

Il faut faire plus vite, plus haut et plus fort, et mener de front et ensemble :

- Un volet humain comprenant l’éducation, la culture et le sport ; l’emploi et la formation ; la santé.

- Un volet urbain comprenant l’habitat, le cadre de vie, les trans-ports et la transition énergétique.

Sur tous ces sujets, nous restons en attente de véritables moyens de la part des services déconcentrés

de l’État, mais nous revendiquons aussi l’octroi de moyens excep-tionnels au regard de la détresse et de l’urgence sociale dans laquelle se trouvent de très nombreux habitants. C’est indispensable pour rétablir l’égalité.

Le comité interministériel du 6 mars en reste à de vagues décla-rations d’intention et se borne à refaire la liste des engagements déjà actés.

Nous proposons qu’il engage sans attendre une intervention forte sur quatre axes majeurs, soit la culture, la santé, l’école et la petite enfance, pour faire des quartiers populaires des lieux attractifs où la qualité du service public fasse honneur à la Répu-blique. Aujourd’hui, bien souvent, ils sont les moins bien dotés, et cela doit changer du tout au tout.

Nous proposons que dans les 1 300 quartiers « politique de la ville » identifiés au niveau natio-nal, l’État s’engage à financer la construction, la réhabilitation le cas échéant, et le fonctionnement d’au moins un équipement cultu-rel structurant, en particulier de bibliothèques-médiathèques, d’un centre de santé, de structures d’accueil de jeunes enfants permet-tant d’accueillir tous les moins de 2 ans, et des moyens supplémentaires pour les établissements de l’éduca-tion nationale.

Ainsi serait garanti l’accès à la culture, à la santé dans ces quar-tiers où il est souvent très déficient. Ainsi serait garantie la garde de tous les jeunes enfants, dans ces quartiers où la part des familles monoparentales est en augmenta-tion constante.

Ainsi serait garantie une interven-tion massive pour l’éducation.

Pour financer ce programme, nous proposons une hausse des barèmes de l’impôt sur la for-tune de 50 %, qui générerait une recette de plus de 2 milliards d’euros par an. Les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres ne cessent de s’accroître, les inégalités de patrimoine deviennent toujours plus criantes dans notre société. Une contribution des plus fortunés à un programme d’investissement massif dans les quartiers populaires ne serait que justice.

C’est ce dont notre pays a besoin pour redonner confiance aux classes populaires, pour que nous puissions encore parler de cohésion sociale. Ce n’est pas autre chose qu’une exigence républicaine de justice et d’équité.»

Pierre Augey, conseiller général sortant, et Christine Boronat ont bâti, avec leurs remplaçants José De Paz et Anne-Marie Descot, une foule de projets pour ce nouveau canton qu’ils ont mis en débat avec les habitants de ce territoire.

Ainsi, de grands axes se dégagent afin de «vivre et travailler au pays» car «notre canton n’est pas destiné à devenir une simple cité-dortoir de la métropole bordelaise».

Rejetant l’austérité imposée aux départements et aux communes, ils affirment le maintien des communes rurales comme lien de proximité des populations avec le département afin de résister aux inégalités et promou-voir la solidarité envers les personnes fragiles (âgées, handicapées, alloca-taires du RSA) ainsi que les moyens alloués aux collèges, aux transports.

Ils portent la justice sociale «primor-diale pour porter avec les citoyens l’exigence

d’une véritable proximité garante des services publics dont nous avons besoin».

La LGV est dénoncée comme «un grand projet inutile», mais portée par la majorité des élus socialistes et la droite aux conseils général et régional.

Ils préfèrent l’investissement à lançon et Bazas dans la rénovation urgente des collèges, le maintien et l’amélio-ration des services publics comme la poste et les hôpitaux de proximité.

Ils ont la volonté d’agir pour l’amé-lioration des transports existants avec un coût

allégé pour leurs utilisateurs, le soutien aux petits commerçants, artisans, éleveurs

touchés eux aussi par la cure d’aus-térité, l’aide à l’implantation de nouvelles entreprises et le soutien à la création d’emplois dans le respect de l’équilibre des besoins économiques, sociaux et environnementaux, no-tamment par l’économie sociale solidaire et écologique, la création de SCOP.

Dans ce canton rural, il est une évidence de soutenir une écono-

mie agricole et une agroforesterie respectueuse de l’environnement, «en aidant les agriculteurs et les forestiers qui sont les meilleurs alliés de cette démarche, à condition d’y être associés».

Faire la promotion de l’agriculture familiale et paysanne, des circuits courts, du gemmage moderne et lutter contre l’accaparement des terres agricoles est une manière de refuser la politique austéritaire de la Région et de l’Etat.

Dans leur canton, les citoyens doivent pouvoir vivre dans un logement décent, s’y instruire, s’y former dans les meilleures conditions, accéder à la culture sous toutes ses formes et participer au tissu associatif mis à mal par la suppression des subventions.

«Notre démarche d’élu-e-s est celle d’un groupe qui portera au dépar-tement la vie de notre canton, ferme sur ses droits à obtenir les moyens de son développement

par la prise en compte des besoins exprimés par la population.»

Suite aux débats autour de la loi NOTRe (Nouvelle orga-nisation territoriale de la République) tenus la semaine dernière, les évolutions de compétences devraient se faire à la marge.

La solidarité, les transports (TransGironde), le transport sco-laire spécial des élèves handicapés, l’entretien des routes, la gestion des collèges (construction et entretien des éta-blissements) demeurent de compétence départementale.

Seul le transfert des transports scolaires du Département à la Région serait effectif en septembre 2017.

La suppression de la clause de compétence générale, qui permet à toutes les collectivités locales d’intervenir sur n’importe quelle compétence reste en débat. La seconde lecture au Sénat n’aura pas lieu avant plusieurs mois, ce qui repousse l’adoption définitive.

Voir les signataireshttp://www.elunet.org/spip.php?article84964

Retrouvez tous les cantons et dates de réunions sur le site :

mondpt.fr4 • Les Nouvelles 19 mars 2015

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ENTRE-DEUX-MERS

SAINT MACAIRE

La grenouille solidaire

ST PIERRE D’AURILLAC

Réunion Publique : Budget 2015

Lors d’une récente rencontre publique à Saint-Macaire, Michel Hilaire a évoqué «le rôle de proxi-mité que pouvait jouer le conseiller général (ancienne formule), à condition bien sûr qu’il soit acces-sible et à l’écoute des citoyens».Un rôle qu’il juge «complètement dilué par le redécoupage actuel tentant d’éloigner le futur élu dépar-temental du citoyen… et vice-versa». Et il s’est dit confiant dans les candi-dats du nouveau canton de l’Entre-Deux-Mers «engagés à poursuivre l’action de proximité que j’ai essayé

de mener en direction des plus démunis».«Je ne compte plus en effet les interventions auprès de la Caf, du Conseil Général, d’élus des deux rives de la Garonne, de caisses de retraite, MSA, du Fond de Soli-darité du logement, de la banque alimentaire de St Pierre. Bien sûr, à chacune de mes permanences, je suis assez secoué lorsque les plus démunis me racontent leur vie et leurs problèmes .

PROXIMITÉ ET SOLIDARITÉ AU CONCRET

«Quelques jours avant la réu-nion de Saint-Macaire, j’ai reçu un maçon d’origine marocaine

handicapé par un pénible travail de tâcheron qui se retrouve avec 1 500 euros pour vivre avec ses trois enfants. Il ne perçoit pas le chômage car « on » lui avait conseillé d’être auto-entrepreneur pour « coûter moins cher ». Après l’avoir aiguillé, aidé pour quelques démarches, j’ai découvert qu’il devait répondre avant le 19 mars à une convocation pour recevoir son titre de séjour (valable 10 ans) mais qu’il n’avait pas les 260 euros de timbres fiscaux qu’il devait régler pour obtenir ce titre. Eh oui, j’ai aussi

découvert qu’il faut payer pour avoir sa carte de séjour !J’ai donc proposé aux participants de notre rencontre macarienne de donner 1, 2, 3, 4, maximum 5 euros pour l’aider dans l’urgence et j’ai posé devant moi une « boîte à sous » improvisée, subtilisée avant de partir sur une étagère familiale avec une magnifique grenouille en décoration.Est-ce l’émouvante histoire de ce maçon marocain ? Est-ce la concrétisation d’une forte envie d’humanité à cette réunion du Front de gauche ? Est-ce le plaisir de faire un pied de nez au racisme ambiant ? Est-ce… le signe d’un début de fraternité retrouvée ? Toujours est-il que la boîte à sous était pleine de pièces à la fin de la réunion… 83 euros… de mon-naie sonnante et trébuchante au plus grand étonnement de la grenouille…Ajouté à une aide du maire de sa commune contacté la veille… on y est presque. Manque encore quelques pièces de 1 ou 2 euros.»La boîte à grenouille est sur son bureau à la mairie de Saint-Pierre d’Aurillac. Michel Hilaire vous invite à venir y déposer une pièce ou à lui faire passer…

Pour en savoir plus :http://st-pierre-daurillac.fr/z/actualites.php?id=32&dsp=2

Saint Pierre d’Aurillac

Mardi 31 mars, à 18h30 à la salle des fêtes. La mairie de St Pierre d’Aurillac a décidé de résister à la baisse des dotations de l’Etat.

En présence des candidats du nouveau canton de l'Entre-Deux-Mers, Lionel Chollon et Josette Mugron et leurs remplaçants François Lefebvre et Véronique Abadie-Lespinasse, qui ont mené une campagne originale en allant à la rencontre des habitants les plus isolés en charrette…

Ils ont fait vivre la diversité de leurs idées et engagements déclinés autour de quatre axes :

• Renforcer les liens et les actions de solidarité dans ce nouveau et vaste canton

• Ecouter et soutenir les initia-tives citoyennes socialement utiles, dans chaque commune

• Accompagner de nouveau modes de vie, une nouvelle économie plus respectueuse des ressources et du bien-être des populations

• Une ruralité offensive avec une juste répartition des richesses entre la métropole et les cam-pagnes

Josette MUGRON, titulaire, retraitée de La Poste, maire de Fron-tenac. «Je combattrai toute sels idées de haine et de racisme.»

Lionel CHOLLON, titulaire, professeur des écoles, maire de Lou-piac. «Si un village peut réussir à construire une belle école, le département a les moyens de construire un collège supplémentaire dans le canton.»

Véronique ABADIE, remplaçante, architecte. «L’aménagement de l’ île de Raymond à Pailler, la défense du stade Alain Giresse de Langoiran, actions auxquelles j’ai participé, montrent qu’une autre voie est possible.»

François LEFEBVRE, remplaçant, cadre de santé. «La préservation de services publics de qualité et essentielle.»

L’ENTRE-DEUX-MERS

Pour un département à gauche, solidaire et écologique

Les Nouvelles 19 mars 2015 • 5

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INTERNATIONAL

FORUM EUROPÉEN DES ALTERNATIVES

Mobilisation générale pour l’espoirPar Anne Sabourin, représentante du PCF au PGE, membre de la Commission des relations internationales.

AVRAHAM BURG

« Aujourd’hui, en Israël, le sionisme est un outil de discrimination »

VENEZUELA

Les intentions inacceptables de l’Administration Obama

BRÉSIL

Dilma Rousseff face aux « velléités putschistes »Avec les articles de Lina Sankari pour l’Humanité du 6 et 17 mars.

Les enjeux sont énormes, les es-poirs et les potentiels aussi. L’Europe a tant changé dans les cinq dernières années. Pour le pire, avec les politiques d’austérité qui mènent jusqu’à des crises humanitaires dans le sud et avec une progression plus qu’inquiétante des forces d’extrême droite. Mais aussi pour le meilleur, avec l’émergence de Syriza et la victoire électorale de janvier évidemment, mais aussi, une progression certes inégale mais bien réelle de la gauche européenne au sens large dans le paysage politique européen. Le choix qui est devant les peuples européens est aujourd’hui réel : ou bien l’enfoncement dans l’ultrali-béralisme, ou bien le changement et la remise à l’ordre du jour des préoccupations sociales, écologiques et démocratiques. Il est bien réel parce que l’alter-native se construit. Nous n’avons pas chômé. Les axes de conver-gences entre les forces progressistes se précisent, les coopérations et le mouvement d’unification des forces anti-austérité avancent pas à pas.Le Forum européen des alterna-tives (FEA) qui se tiendra à Paris les 30 et 31 mai prochains fait partie des rencontres dont nous avons besoin pour approfondir ce travail et ce sera un temps fort dans

le bras de fer qui oppose l’ensemble des peuples européens aux forces de l’austérité. Rappelons qu’en juin prendra fin la période de «l’accord-pont » signé par le gouvernement grec avec l’Eurogroup. Notre pays est également dans le viseur de la commission européenne qui ne cesse de faire pression pour « accélérer les réformes » même si elle a accordé un délai de deux ans pour répondre aux critères du pacte de stabilité. Nous sommes particulière-ment bien placés pour savoir qu’être aux côtés des Grecs, c’est nous libérer nous aussi.Nous avons cruellement besoin d’un projet et d’un rassemblement politiques en France qui soient une alternative à ceux du gouvernement et le contraire du FN, c’est à dire une issue positive, un changement pro-fond en faveur des besoins humains.La séquence des premières négocia-tions entre le gouvernement grec et ses partenaires européens révèle aux yeux de tous la difficulté, mais aussi la possibilité, de porter une autre idée de l’Europe en s’appuyant sur la sou-veraineté populaire et les exigences citoyennes. Le rôle des mobilisations dans les différents pays européens et en Grèce a été, et reste, déterminant pour la réussite du gouvernement de Syriza et pour la victoire contre l’austérité.

En Belgique, en Italie, en Irlande, et dernièrement au Portugal, les luttes contre l’austérité se renforcent. Le 9 avril prochain, la journée d’action appelée par la CGT et FO viendra s’ajouter à ce mouvement de contes-tation. Un fort besoin de convergence existe, plus seulement pour résister, mais pour apporter des solutions concrètes pour sortir de l’austérité et construire une Europe solidaire et démocratique. C’est pour répondre à ce besoin que l’idée du forum est née : nous voulons « mettre en tas » forces politiques, sociales, syndicales, intellectuels, citoyens engagés de tous les pays d’Europe pour construire ensemble un corpus d’axes et de pro-positions pour une nouvelle Europe.Nous appelons à la mobilisation de toutes celles et ceux qui souhaitent contribuer d’une façon ou d’une autre à ce projet nécessaire et enthou-siasmant. Le Forum européen des alternatives est une initiative poli-tique d’une ampleur inédite depuis les forums sociaux européens. A Paris, au moins 2000 personnes seront rassemblées, dont une grande partie d’européens, des invités de haut niveau, des militants politiques, syndicaux, des mouvements sociaux, pour participer à 3 réunions plé-nières, 30 ateliers thématiques, un grand concert le samedi soir.

L’ancien président travailliste de la Knesset et ex-président de l’Agence juive mondiale, Avraham Burg, a rejoint le mouvement Haddash et appelle à voter pour la liste judéo-arabe, baptisée “Liste commune”. Dans un entretien réalise par Pierre Barbancey, envoyé spécial à Jérusalem, il commente la situation à la veille des élections législatives israéliennes.

Pour Avraham Burg, il y a « un changement profond au sein de la société israélienne », « il y a encore un an, personne ne donnait la moindre chance à quelqu’un comme Isaac He-rzog de l’Union sioniste ». « Netanya-hou est hystérique. J’ai l’impression – et que cela arrive cette fois-ci ou à la prochaine élection – que la profonde frustration de la société israélienne, fatiguée de ne pas avoir d’espoir, qui en a marre d’être désespérée, d’être sacrifiée économiquement à cause d’un Iran virtuel (allusion à la campagne de Netanyahou – ndlr), marque un fait : le temps de Neta-nyahou est terminé. »

Le Parti travailliste est aujourd’hui allié à Tzipi Livni et n’apparaît plus sous son nom mais comme « Union sioniste ». Ce qui fait dire à certains qu’il n’y a plus de gauche en Israël.

Mais, pour l’ancien président travail-liste de la Knesset en Israël, « la défi-nition de gauche se fait à partir d’un positionnement pour ou contre une solution avec les Palestiniens ». « Vous pouvez donc trouver quelqu’un comme Tzipi Livni, qui est ultrali-bérale dans le domaine économique, mais qui veut un arrangement avec les Palestiniens. On la situe à gauche alors que sur toutes les autres valeurs, elle en est loin. Herzog est un travail-liste, mais vraiment conservateur. Il n’est pas de gauche. La seule liste aujourd’hui qui a le potentiel pour devenir une alternative démocratique de gauche, c’est la Liste commune (formée de tous les partis arabes et des communistes – ndlr). »

« Quand Herzog appelle sa liste “Union sioniste”, ça sonne très patriotique. Mais quand vous écou-tez avec des oreilles israéliennes, cela signifie “pas d’Arabes “.

« À partir de 1948, nous aurions dû n’être que des Israéliens, quelle que soit l’origine. Mais si ce n’est pas suffisant et que vous avez besoin du sionisme pour définir quelque chose, cela signifie que vous discriminez quelqu’un. Oui, aujourd’hui, en Israël, le sionisme est un outil de discrimination. »

Déclaration du Parti communiste français, le 13 mars 2015, à pro-pos des déclarations de Barack Obama qualifiant le Venezuela de « menace à la sécurité nationale » des États-Unis.

« Les déclarations du président Ba-rack Obama qualifiant le Venezuela de “menace inusuelle et extraordi-naire à la sécurité nationale et à la politique extérieure” des États-Unis sont extrêmement préoccupantes et condamnables. Elles font suite aux sanctions décidées par Washington à l’encontre de certains responsables politiques vénézuéliens.

Ces déclarations ouvrent la pos-sibilité à une agression contre ce pays et met en évidence les inten-tions inacceptables de l’Admi-nistration Obama d’intervenir directement dans l’appui aux

tentatives de l’opposition de désta-biliser le pays et de faire tomber le gouvernement de Nicolas Maduro, le président démocratiquement élu en 2013.

La politique d’ingérence des États-Unis est un soutien clair à une opposition qui n’a jamais accepté ni les victoires de la gauche aux élections ni les politiques progressistes mises en œuvre ; opposition présentée comme “démocratique” mais qui, dans le passé, a participé activement aux tentatives de coup d’État soutenues par Washington.

En agissant de cette manière injus-tifiée, le président Barack Obama renforce les options les plus violentes et porte atteinte aux efforts en faveur d’un accord national pour la paix proposé par le président Nicolas Maduro en 2014.

En marge de l’enquête pour cor-ruption impliquant le géant pétro-lier public Petrobras, l’opposition de droite a mobilisé 1,5 million de personnes pour réclamer la tête de la présidente.Après la révélation du scandale de corruption impliquant l’entreprise pétrolière nationale Petrobras et la demande d’enquête formulée par la Cour suprême brésilienne, sur 54 suspects, parmi lesquels de hauts responsables politiques de la coalition au pouvoir, un cap a été franchi dimanche, lors des manifes-tations organisées à travers 74 villes du pays. Près d’un million et demi de personnes ont ainsi défilé pour réclamer la tête de la présidente, Dilma Rousseff. Alors que le Brésil célébrait dimanche le trentième anniversaire du retour à la démo-cratie, de nombreux manifestants à Rio de Janeiro en appelaient à… l’armée. « Je ne demande pas un coup d’État, mais une intervention constitutionnelle pour appeler à de nouvelles élections propres, sans urnes électroniques, sans manipula-tion du Parti des travailleurs. Qu’ils s’en aillent tous à Cuba », expliquait une productrice de télévision à l’AFP. Selon José Carvalho, un dirigeant du Parti communiste du Brésil (PCdoB), la journée de mobilisation marque une nouvelle étape pour les

« forces réactionnaires » décidées à « s’emparer du pouvoir » en dépit de leur échec à l’élection présidentielle du 26 octobre 2014. « Le chemin commence seulement à être tracé et nous n’allons pas nous disperser », a assuré Aécio Neves, néoconser-vateur du Parti social-démocrate du Brésil et candidat malheureux au second tour de l’élection pré-sidentielle. Ancien gouverneur de l’État de Minas Gerais, ce dernier est fervent partisan d’une rupture avec la diplomatie Sud-Sud promue sous la présidence d’Ignacio Lula da Silva. Son leitmotiv : un rapproche-ment avec Washington. Durant la dernière campagne, il a également plaidé en faveur d’une autonomie de la Banque centrale et pour un retour aux thérapies de choc des années noires du libéralisme. Toujours selon José Carvalho, les forces progressistes et démocratiques font face à « un signal d’alarme qui doit les amener à revoir leur stratégie politique et leurs méthodes d’action ». Comme partout en Amérique latine.De hauts responsables de la coa-lition au pouvoir pourraient être visés par une enquête.La demande d’enquête, formulée par la Cour suprême brésilienne, sur 54 personnes impliquées dans le scandale de corruption au sein du groupe pétrolier Petrobras a tout du

séisme politique. Plusieurs membres du Parti du mouvement démocra-tique du Brésil (PMDB, centre) figureraient parmi les suspects. La liste nominative n’a pas été divulguée mais des noms circulent déjà dans la presse. Avant que l’enquête ne soit menée, et que justice soit rendue, faut-il s’étonner que certains médias, qui ont toujours pallié la faiblesse po-litique de la droite, cherchent à faire tomber des responsables politiques de ce niveau ? Dans ce contexte, la justice joue un jeu trouble, en cher-chant elle aussi à exploiter les failles d’une coalition politique hétéroclite. L’appareil judiciaire pourrait profiter des premières fissures apparues dans la coalition parlementaire pour affai-blir l’exécutif. Renan Calheiros avait rejeté une mesure phare d’ajustement budgétaire qui mettait fin aux faveurs fiscales accordées aux entrepreneurs. Au centre du scandale de pots-de-vin, Petrobras n’en est pas moins un pivot de la politique sociale du Parti des tra-vailleurs. Par l’intermédiaire du Pré-Sal, l’exécutif attribue les retombées de la rente pétrolière à l’éducation et à la santé. Petrobras, l’une des plus grandes compagnies pétrolières du monde, représente 13 % du PIB et a permis à la première puissance économique régionale d’acquérir son indépendance énergétique.

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SECTION DE MÉRIGNAC

LotoJeudi 3 avril, 20h30, salle de Capeyron à Mérignac

AGENDA

DÉPARTEMENTALES

« Une gauche nouvelle émerge »

Le secrétaire national du PCF décrypte les enjeux occultés du scrutin. Le 22 mars, il s’agit de protéger les politiques locales de solidarité face aux ambitions de la droite et du FN, explique Pierre Laurent, et de donner de la force à « cette gauche nouvelle qui émerge » pour en finir avec l’austérité.

De nombreux électeurs s’apprête-raient à s’abstenir. Vous estimez que « les Français sont privés de toute information et de débat sérieux pour forger leur opinion » ?

Pierre Laurent. Oui, les condi-tions démocratiques pour permettre l’information des citoyens n’ont pas été respectées. Les enjeux du scrutin ont été volontairement occultés. Le premier, c’est la protection des poli-tiques publiques de solidarité menées dans les départements qui sont sous le coup d’une double menace : l’aus-térité gouvernementale, qui réduit le budget des collectivités locales, et la casse systématique des politiques de solidarité, que mettraient à coup sûr en œuvre la droite et l’extrême droite si elles conquièrent le pouvoir dans les départements. (…)

Le premier secrétaire du PS met en garde contre le risque d’une défaite dont serait responsable la division « incompréhensible » de la gauche. Un accord avec le PS aurait-il évité ce danger ?

P.L. J’en ai assez de ces dirigeants socialistes qui ont tous les pouvoirs et qui, à 15 jours d’une élection, passent leur temps à parler de suicide collec-tif, de défaite annoncée, de vague inévitable du FN ou d’enterrement de telle ou telle force à gauche. Nous, nous sommes mobilisés pour rassem-bler sans exclusive pour un espoir nouveau. C’est l’obstination à refuser la moindre inflexion de la politique Valls-Macron qui pénalise les candi-dats socialistes. Nous le disons depuis le début, et nous l’avons mis en œuvre en construisant nos candidatures : dans les départements, et dimanche dans les urnes, ce rassemblement peut s’opérer sur une base simple, celle de la promotion d’objectifs et de politiques publiques de solidarité. Le bulletin de vote pour nos candidats sera un message clair d’union sur ces objectifs.

Vous dénoncez le fait que le FN soit mis au centre du jeu à l’occasion de ce scrutin. Ne partagez-vous pas « l’angoisse » de Manuel Valls de le voir faire un bon score ?

P.L. Le danger et la menace sont évidents, mais pour y faire face, la peur instrumentalisée sans identifier les responsabilités est très mauvaise conseillère. Il faut d’abord dénoncer la duperie du FN qui se présente comme une alternative au PS et à l’UMP en s’appuyant sur les renon-cements du gouvernement, mais le contenu précis de son programme, de ses actes, là où il a déjà des élus, c’est l’attaque systématique contre les dépenses sociales qui protègent les familles populaires face à la crise, contre les effectifs des services pu-blics, contre les dépenses de culture et d’éducation, contre le soutien aux associations qui assurent le lien social dans les quartiers populaires.

Ensuite, il faut montrer la voie concrète d’une alternative de gauche aux politiques d’austérité, qui finan-cera la justice sociale pour tous en traquant l’évasion fiscale et en faisant payer la finance qui bat à nouveau des records à la Bourse. Notre combat contre le FN, qui préfère désigner les chômeurs et les immigrés mais se tait sur les assistés de la grande finance, sera efficace s’il marche sur ces deux pieds.

Si, dans certains cantons, la gauche est éliminée au soir du premier tour au profit du FN, quelle sera l’attitude à tenir pour le Front de gauche ?

P.L. D’abord, l’élection n’est pas faite. Il n’y aura pas pour nous de parenthèse entre les deux tours dans ce travail de rassemblement contre la droite et l’extrême droite, et pour une nouvelle politique de gauche. Et il est hors de question pour nous de banaliser la moindre élection d’un candidat FN, auquel nous ne don-nerons jamais une voix. Chaque fois que le danger existera, nous ferons barrage. (…)

L’élection a lieu alors que le Par-lement discute encore des futures compétences des départements…

P.L. La plus grande confusion a été créée sur le rôle et l’avenir des dépar-tements, mais Manuel Valls a été obligé de renoncer, pour le moment, à leur suppression. Le texte qui vient d’être voté à l’Assemblée nationale est inquiétant, car il dessaisit les communes d’un très grand nombre de compétences et laisse la porte ouverte à une évolution qui pourrait conduire à terme à la disparition des départements. La bataille que portent nos candidats pour maintenir les moyens véritables de politiques de solidarité de proximité, pour élargir et non réduire les espaces de démo-cratie locale, va continuer.

Comment les départements peuvent-ils continuer à être utiles, alors qu’ils voient leurs moyens se réduire sans cesse ?

P.L. C’est un point crucial. Les départements, comme les autres collectivités locales, ont besoin de retrouver des dotations à la mesure de leurs besoins. Cette austérité aveugle deviendra très vite intenable, sauf à faire ce que proposent la droite et l’extrême droite, détricoter les poli-tiques de solidarité et faire sans cesse reculer la place des services publics. Mais les Français aspirent à l’inverse. La bataille engagée depuis des mois contre la réduction des moyens des collectivités va connaître une nou-velle étape avec ces élections départe-mentales, elle en connaîtra une autre avec les élections régionales. (…)

L’élection prend une dimension nationale dans un contexte où le gouvernement fait beaucoup de mécontents. Cela prime-t-il sur les enjeux locaux ?

P.L. Les deux dimensions se mêlent. La poursuite et l’amplification des politiques de solidarité pour le loge-ment, le transport, pour les services publics dans les territoires, néces-sitent un changement de cap de la politique nationale. Le vote pour les candidats soutenus par le PCF et le Front de gauche est celui qui articule de la manière la plus efficace les dimensions nationale et locale du scrutin. Le score national qu’ils obtiendront comptera dans cette élection.

Partagez-vous l’avis de Cécile Du-flot que l’on serait « à l’aube d’une recomposition politique majeure », et son ambition de faire émerger « une nouvelle force » à gauche ?

P.L. Ces propos font écho à un appel que j’ai moi-même lancé depuis l’été dernier. Je travaille sans relâche à la construction d’une offre politique nouvelle à gauche qui associe le Parti communiste et toutes les formations du Front de gauche, les écologistes, les socialistes qui refusent l’austérité et des citoyens engagés. Il ne s’agit plus d’un vœu pieux mais d’une réalité qui émerge. Des convergences se sont affirmées dans le débat par-lementaire sur la loi Macron. Elles se concrétisent maintenant dans plusieurs centaines de cantons par des candidatures soutenues par tout ou partie de ces forces. Elles se sont aussi exprimées dans le soutien au nouveau gouvernement grec, et elles se construisent dans de nombreuses luttes locales pour la défense des services publics. Elles se mettent éga-lement en œuvre à travers l’appel des chantiers d’espoir. Le retour de la loi Macron au Sénat à partir du 7 avril et la mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle le 9 avril donne-ront l’occasion à ces convergences de s’affirmer avec plus de force encore. J’y travaille activement.

Entretien avec Pierre Laurent paru dans l’Humanité

du 16 mars 2015

PCF

M. JARDINE Maurice, Le MarinM. DUPRAT Jean-Claude, MerignacM. DESCRIMES Jean, GradignanM. FORSANS Michel, BassensM. BAUDOIN Pierre, St EstèpheM. BOUVIER Jacques, GuîtresM. BELINGUE Jean, BèglesM. et Mme GILI Georges, MerignacM. GUICHARD Max, TressesM. ONG Nicolas, EysinesMme OPIC Carmen, BèglesMme CHAULET Jeannine, BordeauxM. SOULE Jacques, VillenaveMme BOUSSAC Annie, ParempuyreM. RAMILLON Roger, Saint-André-du-Bois

Mme RENAUD Francine, OnvilleM. PARTARRIEU Patrick, ParempuyreM. AVRIL Robert, ParempuyreM. ANTONIOL Jean-Marie, MontussanM. RABEAU François, BèglesM. BALDES Henri, GauriacMme DELEST Isabelle, AillasMme JEANNE Patricia, BordeauxM. JUILLERAT Guy, BordeauxM. IGLESIAS Christian, LoupesM. LIZOT William, BaurechM. LACLAU Jea-François, Saint-SavinM. LEFRANC Jean-Philippe, ArcachonM. DIEUX Louis, La Teste de BuchM. PEETERS Hervé, La Teste de Buch

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33

Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Souscription élections départementales

Ils ont donné un total de 1685€

50 000 € à collecter

«Mes amis,En ce jour si difficile et si douloureux, vous nous avez été d’un grand soutien. Pardonnez-moi ce long silence, j’ai eu du mal à me reconnecter avec la réalité si triste. Je vous remercie pour tout et le reste.»

Françoise, Aurélie et Laurent Palacin

Remerciements

L’intégralité sur :http://www.pcf.fr/68237

Bordeaux 1 et 2 Jeudi 26 mars, 18h30 Athénée municipal

Bordeaux 4 Vendredi 20 mars, 18h30 salle Pierre Tachou

Bordeaux 5 Jeudi 19 mars, salle Son Tay

Cenon Vendredi 20 mars 19h à Bouliac

Gujan Mestras et Andernos Vendredi 20 mars, 18 h, club house de Biganos Permanence ouverte tous les mardis à partir de 17h30 au siège de campagne : 61 bis, avenue de la Libération à Biganos.

Léognan Vendredi 20 mars, 20h30, salle du foyer

Sud Médoc Vendredi 20 mars, Lacanau (salle de l’Escoure) à 20h

Villenave d’Ornon Vendredi 20 mars, 18h au Vieux-Bourg (nouveau commerce de produits espagnols)

RENCONTRES PUBLIQUES ÉLECTIONS

Les Nouvelles 19 mars 2015 • 7

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« Simones » Mais qui sont-elles ces jeunes filles devenues femmes ? Simone, qui fut exaucée, qui fut entendue par Yavhé, celle qui a demandé dans sa souffrance. Un prénom français très choisi par les parents pen-dant la première moitié du vingtième siècle, pendant cette période de troubles, de conflits, de guerres multiples, ici et ailleurs.

Elles seraient sympathiques et dynamiques, particu-lièrement ouvertes à la communication, apparaissant singulières en cultivant leur style propre. Elles ont eu l’art de la persuasion et de la riposte…

Simone Sedan, née Bauby à Marseille en 1898, passe sa thèse de médecine, alors que l’Université ne reconnaissait pas la possibilité aux femmes d’être professeure. Elle décide de s’occuper des enfants de son quartier et va défendre un projet audacieux : protéger et organiser les soins autour des petits et tout-petits, elle ne le saura pas, elle pose la pierre de la future Protection Maternelle et Infantile, cette PMI qui encore au vingt et unième siècle abrite et préserve l’Enfance. Merci Simone !

Simone de Beauvoir, née parisienne en 1908. Cette future philosophe, écrivaine, deviendra une Femme et le revendiquera. Son sexe, le deuxième, le faible la propulse théoricienne du féminisme. Auteure du « manifeste », celui des 343 femmes avortées, elle défendra le droit des femmes à disposer entièrement de leur corps. Merci Simone !

Simone Weil, comme sa camarade d’Université, naît à Paris en 1909. Agrégée de philosophie, elle choisit de défendre les plus pauvres, la « Révolution proléta-rienne » la conduira dans différents pays, ouvrière et enseignante. Telle certains chrétiens, elle décide de vivre sans plus de cinq francs par jour. Elle hait toutes formes d’injustice et ne pliera jamais. Merci Simone !

En voiture Simone, lui dit son inspecteur ! De Pinet de Borde, elle exigera de pouvoir conduire légalement sa voiture en 1921 et ouvrira la première auto-école pour les femmes, à Royan. Elle défendra son titre au rallye de Monte-Carlo, et comme Marie Curie qui inventa l’ambulance radiologique en 1914, elle conduira un camion ambulance en 1940. Merci Simone !

Simone Rossignol, 1918 en Dordogne. Fière des-cendante de Jacquou le Croquant, elle sautera néanmoins le Cours Préparatoire tellement elle aime lire. Elle nage, elle chante, elle milite et traverse ce siècle combative : « Ne jamais accepter la misère ni la ségrégation entre les êtres humains ». Les habitants de Bègles seront fiers d’élire la première femme-maire de la communauté urbaine. Merci Simone !

Simone Signoret née Kaminker, allemande en 1921, réfugiée en Bretagne pour échapper aux massacres des nazis. Son amitié pour les précédentes Simones, son amour, son parcours politique et intellectuel, la rapproche des artistes communistes. Elle sera la première femme « oscarisée », meilleure actrice française. Merci Simone !

Simone Jacob, épouse Veil, 1927. Sacrifiée, fauchée, humiliée, vendue, enterrée vivante avec les siens dans cette fournaise. Tu resteras debout, vivante et défendante. Merci pour cette loi, Simone !

Depuis 1975, les femmes en France ne meurent plus tous les trois jours, dans le sang et l’infection d’un avortement clandestin. Elle peuvent regarder le mé-decin dans les yeux, sans se justifier. Merci Simone !

Ma mère est vivante, mes tantes, mes sœurs et mes filles, mes nièces, mes futures belles-filles, mes copines, mes collègues. Ta compagne, ton épouse, ta sœur, ton enfant. Merci Simones !

CHRONIQUE

par Jeanne R.M.

CULTURE & SOLIDARITÉ

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

Avis est donné de la création de la :Forme : SARLSigle « BATI-BORD »Siège social : 49 avenue de la Barde 33300 BordeauxObjet Entreprise de bâtiment a pour acti-vité principale maçonnerie gros œuvres et activité secondaire électricité, peinture, plomberie et charpente.Capital : 5 000 €Durée : 99 ans Gérant majoritaire : M. Lounes GHEZZAZ demeurant 89 rue Saint Jean 33800 Bor-deaux, nommé pour une durée indéterminée.

Pour avis,

Pascal DE LATOURNotaire

48 Avenue La FayetteBP 90085

17303 Rochefort sur Mer Cédex

Aux termes d’un acte SSP du 03/03/2015, enregistré au S.I.E de BORDEAUX CENTRE, le 11/03/2015, bord. 2015/685, case38, il a été constitué la SCI Suivante :Dénomination-Forme : SCI ID BACALAN, société civile immobilièreCapital social : 6 000 €, divisé en 100 parts de 60 € chacuneSiège social : Bordeaux (33000) 11 Quai de BacalanDurée : 99 ansObjet : achat, gestion du patrimoine social, baux, vente d’immeubleGérants : M. Laurent BORDES demeurant à La Rochelle (17000) 2 bis, rue de la Pépi-nièreet M. Mathieu BAQUE demeurant à Bor-deaux (33000) 93 bis, Quai des Chartrons.

Immatriculation au RCS de Bordeaux

Pour avis,La Gérance

ANNONCES LÉGALESAVIS DE CONSTITUTION

AVIS DE CONSTITUTION

APEIS

Soirée fraternelle et festiveSamedi 4 avril, à partir de 18h, Château du Dorat à Bègles18h : Projection du film tiré de la pièce de théâtre «Comment ont-ils inventé le chômage ?» de Richard Dethyre suivi d’un moment d’échanges.

20h : Repas festif. Participation 10€.

Réservations

Mardis et jeudis après-midi au local de l’APEIS, 22, rue XI-Novembre à Bègles

Tél. 05 56 49 24 58 ou courriel : [email protected]

Rives de Dordogne. «Notre camarade Jacqueline Baleix nous a quitté après 2 ans de lutte contre la maladie, à 79 ans, au terme d’une vie active, variée, dominée par l’intérêt porté aux autres le souci de l’humain. Son engagement militant restera un exemple pour nous tous. Née dans une famille nombreuse dont le papa est revenu de Verdun ayant perdu un oeil et faisant parti «des gueules cassées», elle connu les rudes travaux des champs. Enseignante, ils vécurent avec René en Normandie. Il y eut une période de lutte syndicale, puis la répression, ils revinrent dans le sud ouest. Rentrée en politique au quartier de l’Alouette à Pessac, elle fut élue municipale en qualité d’adjointe au maire. Retirée à Castillon à la retraite, elle s’investit dans l’animation de la section CGT retraité, le comité des fêtes du PCF de Lamothe, présente à toutes les distributions de tracts, les manifs, etc. Sincères condoléances à toi, René, à toute ta famille, tes camarades et amis.»

Carnet

SUCCÈS LITTÉRAIRE

Georges Durou«Mes printemps de barbelés», livre de Jo Durou va être rééditéAvec 2 000 ouvrages vendus, le livre témoignage de Jo Durou va faire l’objet d’une réédition, agré-mentée de quelques corrections. Militant communiste girondin, Georges Durou raconte son in-ternement entre 1940 et 1945. Arrêté à quinze ans pour distribu-tion de tract, il est interné au fort du Hâ de Bordeaux puis au camp de Mérignac. Il est ensuite envoyé au camp d’Oranienbourg-Sachsenhausen puis à l’usine-camp de concentra-tion Heinkel.

Avec pudeur mais avec le souci de la vérité, Georges Durou livre ici les détails d’une vie quotidienne faite de douleur, de dur travail, de mal-traitance, d’humiliation et de mort. « Mais, prévient-il, j’ai souhaité mettre l’accent sur la solidarité, la lutte quotidienne pour tenter d’aider celui dont la vie ne tenait plus qu’à un fil, pour chercher les mots susceptibles de créer pour soi et pour les autres le sursaut de résistance humaine nécessaire à la survie. »

Le succès littéraire de Mes printemps de barbelés est aussi une formidable souscription, la totalité des bénéfices étant reversée à la souscription du PCF et aux Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest. La fédération de la Gironde du Parti communiste français, renouvelle ses remerciements à Jo.

8 • Les Nouvelles 19 mars 2015