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Score départemental du Front de gauche 42 237 Nombre de voix SOIT 8,30% 0,6% DE PROGRESSION Dimanche 29 mars, au 2 e tour « Aucune nouvelle position pour la droite ou le FN » (page 7) Jeudi 26 mars 2015 - N° 2091 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2091

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Nouvelles N° 2091 du 26 mars

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Page 1: Nouvelles N° 2091

Score départemental du Front de gauche

42 237

Nombre de voix

SOIT 8,30%

0,6% DE PROGRESSION

Dimanche 29 mars, au 2e tour« Aucune nouvelle position pour

la droite ou le FN » (page 7)

Jeudi 26 mars 2015 - N° 2091 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Page 2: Nouvelles N° 2091

ACTUALITÉ DES LUTTES

GROUPE BANCAIRE BPCE

Grève et carte postalePour la première fois depuis la création du Groupe BPCE, toutes les organisations syndicales, CFDT, CFTC, CGT, FO, CFE-CGC/SNB, SUD Solidaire et UNSA, réunies dans une intersyndicale sans précédent, ont décidé d’un appel à la grève le 24 mars pour dénoncer la dégradation des conditions de travail.La diminution des effectifs mettant les salariés sous pression avec des objectifs irréalistes, l’instabilité d’une l’organisation du travail inadaptée sont à l’origine d’une situation désastreuse, repérée par les CHSCT et la médecine du travail avec des cas d’inaptitude et d’invalidité.Malgré l’alerte répétée de tous les syndicats, le président de BPCE et les dirigeants des Caisses d’Epargne, des Banques Populaires, de Natixis, de BPCE SA, du Crédit foncier, de la Palatine et des autres entreprises du groupe continuent de nier cette situation. SalairesLes bons résultats du groupe (2,9 et 3,1 milliards d’euros en 2013 et 2014) ne donnent lieu à aucune augmentation de rémunération alors que les salariés qui produisent la richesse voient leur pouvoir d’achat diminuer. Les dirigeants reçoivent, eux, des primes scandaleuses, comme le président de BPCE qui percevra cette année une part variable de 851 858 euros en plus de sa rémunération fixe de 550 000 euros.Pour de meilleures conditions de travail, une politique salariale juste et motivante, pour un service à la clientèle correspondant aux valeurs coopératives du groupe, tous les syndicats ont fait du 24 mars une journée de grève nationale avec un rassemblement devant le siège de BPCE.La «carte du refus»100 000 cartes postales siglées des logos de l’intersyndicale et porteuses des revendications ont été mises à disposition des salariés à l’adresse du président de BPCE, F. Pérol.

CONTRE LES EXPULSIONS LOCATIVES

Action nationaleRassemblement, samedi 28 mars, 15h, place de la Victoire à Bordeaux

CHEMINOTS

En sitting pour le service public

Le 31 mars marque la fin de la trêve hivernale. Les expulsions sans relogement vont reprendre, jetant des milliers de familles à la rue. Face à cette pratique moyenâgeuse et inacceptable, la Confédération Nationale du Lo-gement (CNL) appelle l’ensemble de son organisation à se mobiliser massivement.

Avec l’augmentation des loyers et des charges, la revalorisation insuf-fisante des aides au logement, la hausse du chômage - pour ne citer que quelques exemples - de plus en plus de locataires voient leurs conditions de vie se précariser. Cer-tains appellent au secours, d’autres sombrent, en silence.

Au quotidien, les militants, les ami-cales et les administrateurs CNL, se mobilisent pour lutter et prévenir les expulsions locatives.

Au 1er avril, des familles entières vont se retrouver à la rue

La CNL demande l’arrêt des ex-pulsions locatives et des coupures d’énergie ; la signature, par les maires, d’arrêtés anti-expulsions ; la mise en place d’une véritable sécurité sociale du logement, prise en charge par l’Etat et les bailleurs.

Dans le cadre de la semaine d’action nationale contre les expulsions locatives, les fédérations CNL orga-nisent des rassemblements sur tout le territoire. Il est primordial de se mobiliser pour refuser cette injus-tice et exiger de véritables moyens pour répondre aux besoins sociaux des familles.

La CNL appelle ses militants, ses organisations, les usagers du loge-ment et plus largement les citoyens,

à participer activement à cette initiative.

La CNL appelle ses militants, ses organisations, les usagers du loge-ment et plus largement les citoyens, à participer activement à cette initiative.

Pour défendre le droit au logement pour tous, la CNL réclame :

• Le gel puis la baisse des loyers sur tout le territoire, dans tous les secteurs locatifs.

• La construction de 250 000 logements véritablement sociaux par an.

• La revalorisation de 25 % des aides personnelles et la prise en compte dans le calcul de la totalité du coût des charges locatives.

• L’abrogation de la loi Boutin.

Les syndicats CGT de Bordeaux Gare et UFCM CGT appelaient les cheminots de la région de Bordeaux à la grève et à se manifester le 26 mars pour le développement du service public fret et voyageurs, pour un débat démocratique et l’ouverture des négociations avec la direction régionale SNCF.

Rappelant les conclusions du cabi-net d’expertise DEGEST qui actait 10 000 suppressions d’emplois d’ici 2020, des milliers de km de lignes supprimés, le gel des salaires et la réduction des déroulements de car-rières, les cheminots se mobilisent avec les usagers qui sont déjà plus de 4 000 à avoir signé les pétitions depuis le début de l’année, sur la remise en cause du service public

ferroviaire, des marchandises et des voyageurs.

Des usagers «qui règlent la note trois fois : une fois par le service qui se dégrade, conséquence de la politique d’austérité ; une autre fois par l’augmentation du prix du transport ; et une fois de plus par l’augmentation du nombre des chômeurs» s’indigne les syndicats.

Pour les cheminots «c’est le sens du travail et la production qui diminue par l’externalisation des services transverses, la déshumanisation des trains et des gares, la fermeture de gares, de guichets, les pannes de matériel roulant et l’état du réseau, la sécurité fragilisée, l’augmentation de la dégradation des conditions de travail et de vie…»

Le danger porte également sur l’amplification de la désertification ferroviaire avec les prévisions de dessertes par bus en substitution des TER, Trains d’Equilibre du Terri-toire (TET corail), voire certains TGV. Le tout sur fond de 7 500 à 15 800 km de lignes supprimées qui précipiteraient la mort du fret et des TET.

Faute de financement avec une diminution de production annon-cée, la nouvelle réforme ferroviaire, votée par la majorité du Parlement le 4 août 2014, annonce une aug-mentation de la dette du système ferroviaire (LGV, réseau classique et secondaire) de 1,5 milliards d’euros par an.

RassemblementJeudi 9 avril à 10h30

Allées de Tourny à Bordeauxfin de la manifestation à 14h devant le Palais de Justice

(parvis des droits de l’Homme)

JOURNÉE INTERPROFESSIONNELLE D’ACTION ET DE GRÈVE

Imposons d’autres choix !La CGT, avec l’intersyndicale FO, Solidaires, FSU, a décidé d’une journée de grève et de manifestation le 9 avril afin d’agir collectivement en convergence avec l’ensemble des salarié-e-s pour la mise en œuvre d’alternatives, porteuses de modernité sociale.

En grève depuis 8 joursLe syndicat FILPAC-CGT et les salariés en lutte appelaient à la mobilisation et au rassemblement le 25 mars pour sensibiliser les citoyens et interpeller les pouvoirs publics face au refus de négociation de la direction.Dans le cadre des NAO (négociations annuelle obligatoires), la direction s’arc-boute sur ses propres revendications. Pour les salariés et leurs représentants «c’est le monde à l’envers» puisque «ces négociations n’ont pas pour but de négocier les revendications patronales mais celles des salariés portées par les organisations syndicales». Que réclament ces salariés ? Comme dans beaucoup d’entreprises, ils veulent bénéficier des retombées de leur travail : «La direction se livre à un véritable chantage, allant maintenant jusqu’à indiquer que les actionnaires vont décider cette semaine de l’avenir de la Papeterie de Begles du fait de nos revendications» s’indigne la FILFAC-CGT.Et ils interrogent : «NAO = fermeture de l’usine ?». Décidés à ne pas se laisser intimider, l’attitude de la direction renforce leur détermination à «poursuivre le combat pour nos augmentations de salaires» et à interpeller les pouvoirs publics «sur la crédibilité qu’il faut vouer à notre Direction» puisque celle-ci cache les réels desseins pour l’avenir de l’entreprise et donc l’avenir de ses salariés.

PAPETERIE DE BÈGLES

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2 • Les Nouvelles 26 mars 2015

Page 3: Nouvelles N° 2091

EditorialACTUALITÉ

La colère, la sanction, l’espoirDimanche la crise politique profonde que nous connaissons a franchi une nouvelle étape. L’abstention structurelle, nourrie par 30 années de promesses non tenues, conduit la moitié de notre peuple à ne pas se déplacer dans les urnes. L’ancrage et la progression du Front National placent le parti d’extrême droite en position de se maintenir sur 11 cantons et de gagner dans 3.

Les candidats socialistes payent le désaveu des électeurs vis à vis de la politique du gouvernement, l’austérité imposée à notre peuple, aux collectivi-tés, conduit dans l’impasse politique.

Le Front de gauche progresse avec 8,3% des voix et 42 000 électeurs. Au regard de la campagne médiatique, de la mise en avant du FN sur toutes les ondes, de l’absence totale médiatique, c’est un exploit et un encouragement.

La construction d’une alternative politique devient inéluctable. Après la sanction des municipales et des européennes, le Parti socialiste subit une troi-sième claque alors qu’il est le seul parti à soutenir encore le gouvernement Valls.

Si le message envoyé par les français restait sans réponse de la part du gouvernement, nous franchirions un pas supplémentaire dans la crise politique. Sa responsabilité est grande, immense, dans l’échec de son parti, dans la mobilisation des électeurs du FN, dans l’abstention massive des catégories populaires notamment qui, éreintés par la crise ne croient plus en un système politique qui les méprise et les écrase.

A nous d’amplifier nos efforts pour rassembler, rassembler encore et toujours plus largement  : syndicalistes, militants associatifs, écologistes, hommes et femmes qui ne renoncent pas à l’idée de progrès. C’est un travail de longue haleine, précis, dans chaque ville, chaque village, chaque quartier qu’il faut entamer. Un travail de fond sur les contenus, nos pratiques politiques, la nature du rassemblement à construire.

Il s’agit aussi de s’adresser à ces électeurs restés à la maison dimanche dernier et qui ne croient plus en rien. S’adresser à nos électeurs pour poursuivre avec eux le travail engagé sur le terrain pour la satisfaction des besoins, l’Humain d’abord. S’adresser à cet électorat de gauche qui vote la peur au ventre.

Nous devons réapprendre à espérer, redonner espoir, ouvrir une perspective nouvelle. L’élection de conseillers départementaux du FN, une victoire de la droite, seraient dans cette perspective un nouveau coup dur pour le monde du travail, les catégories populaires, les petits retraités. Rien, dans ce qui guide notre engagement, ne nous conduit à nous satisfaire de cette situation.

Une gauche nouvelle doit désormais émerger, populaire, citoyenne. C’est aujourd’hui la seule possibilité d’empêcher l’arrivée du pire et l’enfon-cement dans la crise. Avec les scores réalisés par nos candidats dimanche, c’est possible.

Là où est la volonté, est le chemin.

Sebastien LabordeSecrétaire départemental du PCF

Membre du Conseil national http://www.humanite.fr/departementales-un-scrutin-de-crise-politique-exacerbee-569211

ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES

Un scrutin de crise politique exacerbée

Le PS est sanctionné dans les urnes pour la quatrième fois depuis l’an dernier. La droite en profite, en dépit d’un score médiocre faisant les frais d’un FN qui fait son miel de l’abstention populaire élevée. Seule lueur d’espoir, le Front de gauche et ses alliés résistent bien mieux qu’annoncé à la vague bleue et brune.

Avec 9,4 %, la gauche anti-austérité assure ses bases

Alors que le ministère de l’Intérieur lui attribue 6,1 % des voix, le Front de gauche et ses alliés ont refait les comptes et frôlent les 10 % au premier tour des départementales. Avec des résultats contrastés, le rassemblement inédit de la gauche alternative résiste.

Les résultats du Front de gauche ont été minimisés par le ministère de l’Intérieur, qui lui a attribué un score de 6,1 % au niveau national pour le premier tour des élections départementales. 12,5 % des 1 517 binômes présentés ou soutenus par le mouvement présentait des candidats communs avec Europe Écologie-les Verts, sans compter les rassemble-ments avec d’autres forces politiques comme Nouvelle Donne ou encore des citoyens issus du mouvement social, associatif. Ces candidatures ont été classées parmi les binômes « divers gauche », qui au total ont recueilli 6,79 % des voix selon le ministère de l’Intérieur. En réalité la totalisation des candidatures soutenues par le Front de gauche s’élève à 9,4 % sur la métro-pole , un score en légère progression par rapport à 2011 (8,9 %) et 2008 (8,7 % pour le PCF). Mais les com-paraisons avec les scrutins antérieurs

restent difficiles puisque l’élection a totalement changé de configuration tant du fait de sa nouvelle dimension nationale, avec une carte électorale totalement redécoupée, que du mode de scrutin binominal.

Le PS, largement battu, sur fond d’abstention populaire.

C’est clairement un revers qu’a subi la stratégie du premier ministre Manuel Valls de tout miser sur la « peur » du FN. Si ce dernier, avec 25,19 % des voix, échoue à monter sur la première marche du podium qu’il visait pour se proclamer « premier parti de France », ce n’est pas au PS (21,85 % des voix) que Marine Le Pen cède la pole position mais à la droite UMP-UDI, dont l’attelage, parfois épaulé par des candidats étiquetés divers droite, pèse 28,75 % des voix, le total des voix de droite hors FN atteignant 35,51 %.

« François Hollande prétendait “en-jamber” les élections territoriales de 2015 comme s’il s’agissait d’un obstacle dérisoire », commente Patrick Apel-Muller, dans son édito de l’Hu-manité mardi dernier. L’abstention massive (à 49,83 %), « est bien un signal politique expédiée à un pouvoir et à un fonctionnement institutionnel fourbu. Elle est tout à la fois dégoût, refus d’être dupe et recherche inabou-tie d’une alternative. »

La droite ne peut pas pavoiser

Mais, si l’UMP et l’UDI arrivent en tête, bien servies par leur union réali-sée dans 80 % des cantons, la droite n’a pas de quoi pavoiser pour autant, car son résultat apparaît finalement

décevant si on le rapproche de celui obtenu en 2011 (31,75 %), un mau-vais millésime, et surtout du score de 2008 (40,72 %), qui s’était pourtant soldé par une défaite pour elle, avec un différentiel de sept départements emportés par la gauche au second tour.

Le FN renforce son ancrage dans les territoires

Le FN arrive en deuxième position, rééditant à peu près, avec 25,19 %, son score des européennes (24,85 %), certes au-dessous des projections des derniers sondages qui le créditaient, à quelques jours du scrutin, de 29 à 30 % des intentions de vote. Mais ce résultat constitue à lui seul une nouvelle percée inquiétante si on le rapporte à ceux obtenus par la for-mation lepéniste aux précédentes élec-tions cantonales de 2011 (15,06 %) et surtout de 2008 (4,83 %). Cette fois, la donne était sensiblement différente, le parti de Marine Le Pen ayant investi un maximum de candidats (le FN présentait des binômes dans 93 % des cantons). Le FN avait d’ores et déjà tri-plé son nombre d’élus dimanche soir, avec au moins six entrants dans les conseils généraux dès le premier tour.

La bataille du second tour

Pour Manuel Valls, ce qui compte, c’est « le total des voix de gauche (qui) atteint l’équivalent de celles de la droite ». Dans les faits, un peu moins, mais peu importe : « Rien n’est donc joué », estime le premier ministre, qui a déjà appelé au rassemblement « au-tour du candidat de gauche présent au second tour pour garder à gauche le plus grand nombre de cantons et de départements ».

« Les résultats des suffrages exprimés confirment le risque d’un basculement massif des départements, annoncent une large victoire de la droite et de l’extrême droite », a déclaré de son côté Pierre Laurent (lire page 7), qui a appelé « à réagir avec force, d’abord dimanche prochain, lors du second tour, en ne laissant pas la catastrophe s’amplifier, en ne lâchant aucune nouvelle position à la droite et à l’extrême droite ». Et le secrétaire national du PCF d’ajouter : « Pas une voix ne doit manquer aux candidats présentés par le Front de gauche, le PCF et souvent d’autres forces de gauche et écologistes, en lice au second tour. » « Dans les autres cas où les candidats présentés par le PS, EELV ou d’autres composantes de la gauche sont au second tour, j’appelle au rassemblement de toutes et tous face à la droite ou à l’extrême droite. » Quant aux cantons où la gauche est éliminée, Pierre Laurent en a appelé à « la responsabilité de chaque électeur » pour « stopper la montée en puissance du FN ». « Ce n’est plus une affaire de canton, ou de candidat plus ou moins pire qu’un autre. C’est une affaire nationale », a-t-il estimé.

1er tour des élections départementales 2015

Les Nouvelles 26 mars 2015 • 3

Page 4: Nouvelles N° 2091

CANTON 1 DE BORDEAUXServane CRUSSIÈRE & Adrien RAYSSAC

8,64% 851 VOIX

CANTON 2 DE BORDEAUXSophie ELORRI & Jean-Pierre WEIL

7,12% 1 010 VOIX

CANTON 3 DE BORDEAUXAnne-Marie GUICHAOUA-BEUCLER & Sébastien LORIAN

5,39% 890 VOIX

CANTON 4 DE BORDEAUXEvelyne CERVANTES & Vincent MAURIN

8,49% 1 022 VOIX

CANTON DE GUJANPierre CLÉAZ & Danielle TRANNOY

4,53% 668 VOIX

CANTON DE LORMONTMaud BESSON & Jean-Claude FEUGAS

9,69% 1 084 VOIX

CANTON 2 DE MÉRIGNACJean-Michel AUDY & Lena BEAULIEU

5,32% 774 VOIX

CANTON DE NORD LIBOURNAISSébastien LABORDE & Eliane GARBISO

7,66% 1 309 VOIX

CANTONDE ST MÉDARD EN JALLESRobert QUARANTA & Liliane DUCOURRET

5,07% 929 VOIX

CANTON DE VILLENAVE D’ORNONChristine TEXIER & Patrick BOUILLOT

15,51% 2 341 VOIX

CANTON D’ANDERNOSFrancine LOUBES & Christian DARRIET

6,14% 1 253 VOIX

Evolution de +2,42%

CANTON DU BOUSCATGérard AYNIÉ & Evelyne BEGARDS

7,70% 995 VOIX

Evolution de +3,3%

CANTON DE L’ESTUAIREPatricia MERCHADOU & Raymond RODRIGUEZ

10,5% 1 565 VOIX

Evolution de +2,57%

CANTON DE NORD GIRONDEDominique CHAUPARD & Véronique LAVAUD

7,90% 1 249 VOIX

Evolution de +0,3%

CANTON DE LA PRESQU’ÎLEChantal PUECH & Jean CHAZEAU

8,20% 1 285 VOIX

Evolution de +2%

CANTON DE LA TESTE DE BUCHNathalie ANGE & Guy ETCHESSAHAR

4,67% 678 VOIX

Evolution de +0,8%

CANTON DU RÉOLAIS ET LES BASTIDESJean-Christophe GRELLETY & Marie-Rose LUCMARIE

6,76% 1 182 VOIX

Evolution de -0,3%

CANTON DE PORTES DU MÉDOCNicolas ONG & Violette DEMAREST

6,97% 1 271 VOIX

Evolution de +1,94%

CANTON DE TALENCEYamina KRARIA & Arthur LEDARD

7,79% 976 VOIX

Evolution de -4,62%

CANTON DES LANDES DE GRAVESMichel ARMAGNACQ & Nicole RUIZ

9,15% 1 378 VOIX

Evolution de +4,02%

CANTON DE NORD MÉDOCFanny AUDARD & Segundo CIMBRON

8,33% 1 221 VOIX

Evolution de +2,78%

CANTON 1 DE PESSACPierre PUJO & Maud MATHIEU

7,16% 1 488 VOIX

Evolution de +1%

CANTON DE SUD GIRONDEPierre AUGEY & Christine BORONAT

20,01% 3 095 VOIX

CANTON DU LIBOURNAIS-FRONSADAISPatrick AUBISSE & Maryse MONTANGON

5,86% 1 032 VOIX

Evolution de -0,8%

CANTON DE LA BRÈDECathy DAGUERRE & Jean-Pierre GARROT-ESPARROS

8,55% 1 293 VOIX

Evolution de +2,43%

CANTON DE CENONJosette DURLIN & Miguel MENENDEZ

10,38% 1 119 VOIX

Evolution de +1,5%

CANTON DE COTEAUX DE DORDOGNESylvie VACHER & Benoit BAZELLE

6,99% 982 VOIX

Evolution de +0,4%

CANTON DE CRÉONJean-Paul PETIT & Catherine MARQUES

10,47% 1 806 VOIX

Une partie des 132 candidats-tes du Front de gauche en Gironde.

4 • Les Nouvelles 26 mars 2015

Page 5: Nouvelles N° 2091

LE 22 MARS, JE VOTE CONTRE L’AUSTÉRITÉ !

Résultat national du

9,4%

Résultat départementales du

8,3%42 237 voix

Résultats girondinsLes résultats du Front de Gauche de ce 1er tour de l’élection départementale - qui revêtait un enjeu national du fait du renouvellement de l’ensemble des cantons - montrent d’abord que pour la première fois, les électeurs ne sanctionnent pas la gauche anti-austérité (PCF et partenaires) comme ils viennent de le faire pour le PS. Le FdeG progresse sur l’ensemble du département avec + 3 000 voix et + 0,6% (par rapport à 2008 et 2011), même s’il ne peut se maintenir dans aucun canton.

Avec 42 237 voix, Le Front de Gauche progresse de + 1 à + 5% dans 15 cantons (voir chiffres par canton ci-contre*). Il reste stable sur 8 cantons qui progressent de moins de 1%. Les pertes sur 7 cantons s’élèvent à moins de 1%. Seuls les cantons de La Teste (4,67%) et Gujan-Mestras (4,53%) sont de peu en dessous de 5%. Enfin, 5 cantons sont au-dessus de 10%.

Les scores les plus importants ont été réalisés dans les cantons du Sud Gironde (20%), de l’Entre-Deux-Mers (15,95%), de Villenave/Bègles (15,51%) où nous avions trois conseillers généraux sor-tants. Une contradiction qu’il faudra analyser finement avec les communistes et leurs partenaires, commune par commune, bureau par bureau.

Seul Pierre Augey se représentait en sud gironde (ancien canton de Langon). Michel Hilaire (ancien canton de St Macaire devenu Entre-Deux-Mers) et Jean-Jacques Paris (ancien canton de Bègles séparé entre 3/4 Villenave et 1/4 Talence) avaient souhaité arrêter leur mandat et ont soutenu activement les nouveaux candidats-tes.

Avec 165 481 voix (32,51%), le PS résiste mieux en Gironde qu’ailleurs, mais perd 40 000 voix (-8,42%) et n’a aucun élu au 1er tour.

Avec 167 344 voix (32,87%), l’UMP progresse de 6 000 voix (+ 0,9%).

Avec 115 395 voix (22,67%), le FN progresse de 60 000 voix (+ 14%).

L’enjeu va être d’empêcher une majorité de droite à l’assemblée départementale et l’entrée du FN.

Avec 13 042 voix (2,56%), EELV recule de - 6%.

Avec 2 419 voix (0,48%), Nouvelle Donne ne confirme pas sa petite percée par endroits aux municipales.

10 cantons sont en ballotage et 8 triangulaires semblent favorables au PS.

L’abstention toujours massive (49,5%), comme dans tout le pays, même si elle a été un peu moins forte que le prédisaient les sondages, reste la donnée significative de l’état d’esprit des citoyens qui, comme le disait Pierre Laurent dans son intervention au soir du 1er tour, «ont le sentiment quotidien d’être pris pour des imbéciles» et «ne savent plus dans quelle direction est l’espoir».

* Les évolutions sur les cantons de Bordeaux sont difficilement comparables compte tenu du redécoupage

CANTON 4 DE BORDEAUXEvelyne CERVANTES & Vincent MAURIN

8,49% 1 022 VOIX

CANTON 5 DE BORDEAUXLoïc BOISSON & Brigitte LOPEZ

9,54% 1 125 VOIX

CANTON DE LORMONTMaud BESSON & Jean-Claude FEUGAS

9,69% 1 084 VOIX

CANTON 1 DE PESSACPierre PUJO & Maud MATHIEU

7,16% 1 488 VOIX

Evolution de +1%

CANTON DE SUD GIRONDEPierre AUGEY & Christine BORONAT

20,01% 3 095 VOIX

Evolution de -4,2%

CANTON DE SUD MÉDOCMarie-Anne DUBES & Stéphane LE BOT

6,81% 1 206 VOIX

Evolution de +1,4%

CANTON 2 DE PESSACAnthony SEMCHAOUI & Nancy MENU

8,27% 2 036 VOIX

Evolution de +2%

CANTON 1 DE MÉRIGNACBernard SARLANDIE & Marie-Ange CHAUSSOY

6,58% 958 VOIX

Evolution de +1%

CANTON DE CRÉONJean-Paul PETIT & Catherine MARQUES

10,47% 1 806 VOIX

Evolution de +4,89%

CANTON DE L’ENTRE-DEUX-MERSLionel CHOLLON & Josette MUGRON

15,96% 2 166 VOIX

Evolution de -3,78%

Une partie des 132 candidats-tes du Front de gauche en Gironde.

Les Nouvelles 26 mars 2015 • 5

Page 6: Nouvelles N° 2091

ELECTIONS DÉPARTEMENTALES RESISTANCE

Réunion Publique : Budget 2015

Saint Pierre d’Aurillac

Mardi 31 mars, à 18h30 à la salle des fêtes. La mairie de St Pierre d’Aurillac a décidé de résister à la baisse des dotations de l’Etat.

Déclaration du Front de gauche de la Gironde

Déclaration de la fédération de Gironde du PCF

«À l’issue du premier tour des élections départementales, le constat est clair. L’abstention de près d’un électeur sur deux tra-duit à nouveau le sentiment pro-fond des citoyens et citoyennes de ne pas être entendus. Les candida-tures de droite et d’extrême-droite se retrouvent nombreuses pour le second tour et les candidatures du PS et de leur alliés sont affaiblies.Cette situation est le résultat des politiques d’austérité menées depuis

plusieurs années par les gouverne-ments de droite de Sarkozy qui ont entretenu la haine et l’exclusion. Mais c’est aussi le résultat du gou-vernement actuel de Hollande qui a été élu pour faire une politique de gauche mais mène une politique de droite, aggravant l’exclusion, le renoncement et le désespoir tout en enfonçant davantage le pays dans la crise.Des d iza ines de mi l l iers de Girondin(e)s ont choisi le vote Front

de gauche pour exprimer à la fois leur colère et leur espoir de voir se concrétiser à gauche une alternative sociale, écologique et démocratique à l’austérité qui ruine leur vie. Nous les en remercions. Le Front de gauche va maintenant consacrer toute son énergie à la construction de cette alternative et y appelle tous les citoyens et citoyennes, toutes les forces poli-tiques et sociales déterminées à la construire.»

Le premier tour des élections départementales, malgré une par-ticipation en hausse par rapport à 2011, reste marqué par une grève massive des urnes. La défiance s’ancre plus que jamais. Les résultats des suffrages exprimés montrent un niveau très élevé du Front national et un recul massif du total des voix de la gauche. Ce soir, la situation des forces de gauche en France est plus que critique. Nous entendons la colère, l’indi-gnation, le dégoût qu’expriment ce vote comme cette abstention massive. Indignation et colère de toutes celles et ceux qui n’arrivent plus à vivre dignement, qui ont le sentiment quotidien d’être pris pour des imbéciles, qui voient les renoncements vis à vis des pouvoirs de la finance, des actionnaires du CAC 40, des oukases de l’Union européenne, les sacrifices qu’on leur demande au nom de l’austérité sans autre résultat que la montée du chômage et de la pauvreté, et qui, désarçonnés, ne savent plus dans quelle direction est l’espoir.La confirmation de la percée du Front national est autant la consé-quence de ce désarroi, de ce ras-le-bol généralisé que celle d’un long processus de banalisation de ses idées. Jamais avant un scrutin le FN n’avait été autant placé au centre du débat politique et médiatique favo-risant volontairement le tripartisme.Dans ce contexte, le Parti com-

muniste avec le Front de gauche résistent avec plus de 40000 voix et 8,3% des suffrages. Nous remer-cions nos électeurs, ce score est un sérieux point d’appui pour toutes celles et ceux qui aspirent à une al-ternative aux politiques d’austérité. Toutefois, ses scores restent encore insuffisants et ne sont pas à l’évi-dence à la hauteur de la gravité de la situation et de la désespérance parmi la population. Le mode de scrutin et le redécoupage des cantons nous empêche d’être représentés dans la future assemblée départementale. Avec 8,3%, dans un scrutin à la pro-portionnelle nous aurions 5 à 6 élus.Devant cette situation, nous appe-lons à une prise de conscience sans faux fuyant. Après les municipales et les européennes, le message envoyé par les Françaises et les Français est une nouvelle sanction claire et sans appel de la politique conduite depuis 2012. Restera-t-il une nouvelle fois sans réponse ? Entendre ce message des urnes, c’est changer de politique et sans attendre continuer d’agir et de rassembler pour cela.Nous appelons au rassemblement pour empêcher le Front National de progresser encore et de faire son entrée dans l’assemblée départe-mentale.Nous appelons à battre la droite dimanche prochain, l’empêcher de prendre la majorité au départe-ment et à combattre les politiques d’austérité.

La population de nos villes, nos territoires ruraux n’a rien à gagner à élire des candidats qui portent la haine et la division. Ce que veut la droite et l’extrême droite c’est aller encore plus loin dans l’austérité, la régression des protections sociales, la concurrence de tous contre tous, la réduction des dépenses et de l’emploi publics, la privatisation des services publics, la déconstruction des politiques de solidarité mises en place à l’échelle départementale par des majorités de gauche. Au-delà des résultats de ce soir, nous appelons à la construction d’une gauche nouvelle. Tous les efforts déjà engagés pour construire une autre voie à gauche doivent être amplifiés. Toutes les forces popu-laires et citoyennes du pays sont concernées. Toutes les forces de gauche sont interpellées. Personne ne peut dire : « c’est les autres ». L’heure est maintenant à la décision, à l’action, au sursaut, à la construc-tion patiente et déterminée de la seule issue possible : la construction d’une politique et d’une majorité alternative, citoyenne et populaire à gauche, pour sortir de l’austérité et pour un projet social, solidaire et écologique. La politique du gouver-nement, notre système économique et institutionnel sont à bout de souffle. La démocratie est menacée. Il y a urgence. Le changement est inéluctable. Nous sommes plus que jamais décidés à y travailler.

L’appel «Chantiers d’espoir» a été signé par 5000 militantes et militants, engagé-es dans des associations, syndicats ou partis politiques. Les signataires veulent «redonner des couleurs, de la saveur et du tranchant aux valeurs d’égalité et de liberté» et «faire émerger une alternative à gauche porteuse d’une politique, citoyenne, féministe, écologiste et solidaire.»Des réunions des signataires Chan-

tiers d’espoir auront lieu partout en France, samedi 11 avril après-midi, pour réfléchir, imaginer, espérer et agir ensemble.L’objectif : travailler à la construc-tion de l’alternative. Ces réunions,

participatives, ouvertes à toutes et tous, permettront à la fois de tracer des perspectives politiques com-munes et d’inventer de nouvelles façons de faire de la politique ensemble.

Prévision de baisse des dotations de l’Etat

Le budget communal 2015 doit aussi supporter :

1) La réforme des rythmes scolaires avec la mise en place des TAPS soit pour une année scolaire à la charge de la commune :

21 000 € représentant 6 points de fiscalité

2) Suppression de l’aide des services de l’Etat pour l’instruction des dossiers d’ur- banisme : 3 500 € par an soit 1 point de fiscalité

POUR :

• Le maintien des services publics de proximité

• Le maintien des dotations de l’Etat

• Les investissements d’avenir

CONTRE :

• L’austérité imposée

• La baisse des dotations de l’Etat

6 • Les Nouvelles 26 mars 2015

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SECTION DE MÉRIGNAC

LotoJeudi 3 avril, 20h30, salle de Capeyron à Mérignac

AGENDAPCF

M. LAFON André, Fargues

M. PETRI Garcia, St Caprais

M. ROUANET Marc, Eysines

M. MOREAU J. Albert, Saint-André-du-Bois

M. DELYSSE Boris, Le Haillan

Mme RUIZ Rosario, Gradignan

Mme MONTI Liliane, Pessac

M. BEAUJEAN André, Pessac

M. BONNIN Robert, Villenave-d’Ornon

M. EMERY Laurent, Floirac

M. LABAT Michel, Podensac

M. MELLIER Jean, Bordeaux

Mme GUILLON Josette, Eysines

M. & Mme GRAINZA Jean-Paul, Biganos

Mlle VEGA Maarie, Bordeaux

M. FEUGAS Joel, Bassens

M. FAUVEL Jean-Marc, Pessac

Mme DEDIEU Françoise, Léognan

M. DESCAT Daniel, Bègles

M. BERNARD Muriel, Salles

Mme BAUDRAIS Christelle, Bordeaux

M. QUERBES Michel, Bègles

M. DUFAURE Gerard, Bègles

Mme DUPART Jacqqueline, Biganos

M. SCIPION Claude, Bègles

M. & Mme GAMBIER Bernard, Bègles

M. RIBET Maurice, Bègles

M. AUDIGE Jean-Claude, Bègles

Mme CHAVAGNEUX Anne-Marie, Marcheprime

Mme BURGUES Patrick, Arsal

Mme PUYET Ginette, Léognan

M. BOLDES Henri, Gauriac

M. MARTOS Antoine, St Gervais

M. HAMEURY Jean-Yves, Le Bouscat

Mme DUCOURRET Liliane, Le Taillant

M. ASLENSIO André, Bassens

M. DOMINGUEZ Hugues, Bassens

M. COMEDESCASSE Denis, Bassens

M. DULHOSTE Michel, Bassens

Mme FEDJIDJ Rousseau, Bordeaux

Mme VAYSETTES Gisèle, Bordeaux

M. DUPRAT Jacques, Bordeaux

M. TARIS Ludovic, Bordeaux

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Souscription élections départementales

Ils ont donné un total de 2062€

50 000 € à collecter

DÉCLARATION DE PIERRE LAURENT

« Aucune nouvelle position pour la droite ou le FN »

Le secrétaire national du PCF s’est exprimé au soir du premier tour de l’élection départementale«Le premier tour des élections dépar-tementales, malgré une participation en hausse de 6,5 points par rapport à 2011, reste marqué par une grève massive des urnes avec plus de 48,5% d’abstentions. La défiance s’ancre plus que jamais. Les résultats des suffrages exprimés connus [à cette heure] confirment le risque d’un basculement massif des départements, annoncent une large victoire de la droite et de l’extrême droite, avec un niveau très élevé du Front national et un recul massif du total des voix de la gauche. Ce soir, la situation des forces de gauche en France est plus que critique. Dans de nombreux départements traditionnellement ancrés à gauche, les résultats ne laissent aucun doute quant à la profondeur de la crise politique. Le Parti socialiste recule nettement et la gauche ne sera pas présente au second tour dans de nombreux cantons.Nous entendons la colère, l’indigna-tion, le dégoût qu’expriment ce vote comme cette abstention massive. Indignation et colère de toutes celles et ceux qui n’arrivent plus à vivre dignement, qui ont le sentiment quotidien d’être pris pour des imbé-ciles, qui voient les renoncements vis à vis des pouvoirs de la finance, des actionnaires du CAC 40, des oukases de l’Union européenne, les sacrifices qu’on leur demande au nom de l’aus-térité sans autre résultat que la montée du chômage et de la pauvreté, et qui, désarçonnés, ne savent plus dans quelle direction est l’espoir.La confirmation de la percée du Front national est autant la conséquence de ce désarroi, de ce ras-le-bol généra-lisé que celle d’un long processus de banalisation de ses idées. Jamais avant un scrutin le FN n’avait été autant placé au centre du débat politique et médiatique. La droite et plus particulièrement

Nicolas Sarkozy en ont été de fervents artisans, n’hésitant pas encore à quelques jours du scrutin à reprendre à leur compte des propositions du parti d’extrême droite. Mais, au-delà, tous ceux, médias et responsables politiques, qui favorisent cette bana-lisation et le danger qu’elle fait courir à la démocratie sont face à leurs res-ponsabilités.Dans ce contexte, le Parti communiste avec le Front de gauche résiste. Les résultats des candidats du nouveau rassemblement avec d’autres forces de gauche et écologistes qui s’est dessiné à l’occasion de ces élections nous encouragent dans la perspective de la construction d’une alternative politique plus que jamais nécessaire au vu des résultats. Toutefois, ses scores restent encore insuffisants et ne sont pas à l’évidence à la hauteur de la gravité de la situation et de la désespérance parmi la population. Devant cette situation, j’appelle à une prise de conscience sans faux fuyant. Après les municipales et les européennes, le message envoyé par les Françaises et les Français est une nouvelle sanction claire et sans appel de la politique conduite depuis 2012. Restera-t-il une nouvelle fois sans réponse ? Entendre ce message des urnes, c’est changer de politique et sans attendre continuer d’agir et de rassembler pour cela.J’appelle à réagir avec force, d’abord dimanche prochain, lors du second tour, en ne laissant pas la catas-trophe s’amplifier, en ne lâchant aucune nouvelle position à la droite et à l’extrême droite, en se donnant des point d’appuis pour l’avenir.Pas une voix ne doit manquer aux candidats présentés par le Front de gauche, le PCF et souvent d’autres forces de gauche et écologistes, en lice au second tour. Ils deviennent, je n’en doute pas, les candidats du rassemblement face à l’extrême droite ou à la droite. Chaque élu PCF et FDG sera un point d’appui pour résister aux politiques d’aus-

térité, développer les luttes et les solidarités concrètes, et pour bâtir une perspective de changement populaire authentiquement de gauche.Dans les autres cas où les candidats présentés par le Parti socialiste, EELV ou d’autres composantes de la gauche sont au second tour, j’appelle au rassemblement de toutes et tous face à la droite ou à l’extrême droite. La conquête de cantons et de départe-ments au deuxième tour par la droite et l’extrême droite ne peut qu’aggraver durement les conditions de vie déjà difficiles des populations. Leur objec-tif commun est d’aller encore plus loin dans l’austérité, la régression des protections sociales, la concurrence de tous contre tous, la réduction des dépenses et de l’emploi publics, la privatisation des services publics, la déconstruction des politiques de solidarité mises en place à l’échelle départementale par des majorités de gauche. Dans les cantons où la gauche n’a pas réussi à accéder au second tour, j’en appelle à la responsabilité de chaque électeur. Par le bulletin de vote, nous avons le pouvoir de stopper la montée en puissance du FN et de déjouer le scénario du pire qui se dessine pour notre pays. Ce n’est plus une affaire de canton, ou de candidat plus ou moins pire qu’un autre. C’est une affaire nationale. Il est de notre devoir de femmes et d’hommes de gauche de tout faire pour empêcher la victoire de candi-dats du Front national dont le carac-tère haineux et raciste a clairement été démontré au cours de la campagne. Leur élection constituerait un obstacle majeur supplémentaire à toute alter-native progressiste dans notre pays.Enfin, et au-delà des résultats de ce soir, j’appelle à la construction d’une gauche nouvelle. Tous les efforts déjà engagés pour construire une autre voie à gauche doivent être amplifiés. Toutes les forces populaires et citoyennes du pays sont concernées. Toutes les forces de gauche sont interpellées. Personne ne peut dire, c’est les autres. L’heure est maintenant à la décision, à l’action, au sursaut, à la construction patiente et déterminée de la seule issue possible : la construction d’une politique et d’une majorité alternative, citoyenne et populaire à gauche, pour sortir de l’austérité et pour un projet social, solidaire et écologique. La poli-tique du gouvernement, notre système économique et institutionnel sont à bout de souffle. La démocratie est menacée. Il y a urgence. Le changement est inéluc-table. Nous sommes plus que jamais décidés à y travailler.»

LANCEMENT DE LA NOUVELLE FORMULE Créons l’événement les 9, 10, 11 et 12 avrilL’Humanité-Dimanche du 9 avril lance sa nouvelle formule. Avec un format plus pratique, une présentation améliorée, de nouvelles rubriques, des services juridiques, une chronique défrichant les nouveaux enjeux planétaires, des titres et des articles plus incisifs… L’hebdomadaire donnera encore plus de repères, d’éléments de réflexion, de propositions mises en débat chaque semaine pour aider à relever le défi d’un nouveau progressisme en France et en Europe, à reconstruire une gauche de combat et d’alternative. Le numéro du 9 avril, avec un dossier spécial de 8 pages, portera une grande campagne de lutte contre toutes les inégalités.

Commandes avant mardi 7 avril à 13 h : 01 49 22 73 42 // vente.militante@humanité.fr

NOUVELLE FORMULE

Voir la vidéo sur :http://www.pcf.fr/68487

Les Nouvelles 26 mars 2015 • 7

Page 8: Nouvelles N° 2091

CULTURE & SOLIDARITÉ

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

ACTYCabinet d’avocats

Téléport 17 bis Avenue de Galilée

86961 FUTUROSCOPE CEDEX

Point OSARL au capital de 2 000 €

Porté à 20 000 €Siège social : 17 Domaine de Belfontaine

33270 BOULIAC513999052 RCS Bordeaux

L’assemblée Générale Extraordinaire réu-nie en date du 17 février 2015 a décidé -d’augmenter le capital social d’une somme de 266 000 euros par élévation de la valeur nominale des parts sociales,- de réduire immédiatement le capital de 268 000 euros à la somme 20 000 euros par voie de réduction de la valeur nominale des parts sociales,les articles 6 et 7 des statuts ont été modi-fiés en conséquence.Les mentions antérieurement publiées rela-tives au capital social sont ainsi modifiées :ARTICLE 7 – CAPITAL SOCIALAncienne mention :Le capital social est fixé à DEUX MILLE (2 000) EUROSNouvelle mention :Le capital social est fixé à VINGT MILLE (20 000) EUROS

Pour avis, la Gérance

DIXI ET COMPAGNIESarl au Capital de 6 000 €

Siège social : 16 cours du Gén.de Gaulle33170 Gradignan

RCS Bordeaux 801 646 530

Par acte AGO en date du 10/03/2015 M. Samy KAABI est démissionnaire de ses fonctions de co-gérant. Par conséquent Mme ZELEZIK Jennifer devient l’unique gérante en date du 31/03/2015.

Pour avis,

ANNONCES LÉGALESMODIFICATION CAPITAL SOCIAL

MODIFICATION DE GERANCE

APEIS

Soirée fraternelle et festiveSamedi 4 avril, à partir de 18h, Château du Dorat à Bègles18h : Projection du film tiré de la pièce de théâtre «Comment ont-ils inventé le chômage ?» de Richard Dethyre suivi d’un moment d’échanges.20h : Repas festif. Participation 10€.Réservations : Mardis et jeudis après-midi au local de l’APEIS, 22, rue XI-Novembre à Bègles // Tél. 05 56 49 24 58 ou courriel : [email protected]

CHRONIQUENOUVELLES IDÉES REÇUESpar Gérard Loustalet Sens

La force de travail produit donc beaucoup plus de valeur que ce que le capitaliste en restitue par le salaire qui n’est que le prix qu’il paye pour l’acheter. La force de travail, ce sont les bras, le cerveau, tout le corps du travailleur et « exactement comme celle de toute autre marchandise, sa valeur est déterminée par la quantité de travail nécessaire à sa production » (Marx, Salaires, prix et profit (1865), Editions sociales, 1966, p.45). Ou encore : « La valeur de la force de travail est déterminée par la valeur des objets de première nécessité qu’il faut pour produire, développer, conserver et perpétuer la force de travail » (idem, pp.46-47). Lorsqu’un capitaliste achète de la force de travail pour 8 heures quotidiennes, le travailleur, au bout de 2 heures, par exemple, aura déjà pu produire la valeur de ce qui lui sera concédé sous forme de salaire, le capitaliste utilisera les 6 heures restantes à sa guise, comme travail gratuit ou surtravail qui génèrera une survaleur ou plus- value évidemment accaparée par le capitaliste. C’est la plus-value qui est à l’origine du profit mais pas seulement.

Ce rappel de marxisme élémentaire pour arriver à ceci : Marx, reprenant Malthus, ne disconvient pas que le partage de la plus-value profite aussi aux dépenses des « co-associés » du capitaliste, « les aristocrates fonciers, les haut-dignitaires de l’Etat et de l’Eglise, les rentiers fainéants, etc. », même si, à l’encontre de Malthus, il considère que le capitaliste participe aussi à ces dépenses. Marx raille ainsi les « mortifications de ce moderne pénitent de Vichnou, le capitaliste », écartelé entre la conservation du capital et la tentation de le consommer à laquelle il doit résister par un « effort moral constant ». Marx conclut avec cette ironie qui lui est coutumière : « il faut donc avoir renoncé à toute humanité pour ne pas délivrer le capitaliste de ses tentations et de son martyre ».

Parmi les co-associés et bénéficiaires envahissants de ce partage de la plus-value, on trouve cette élite politico-économico-financière arrogante, introduite au-jourd’hui dans tous les rouages de l’Etat et de la société. Sélectionnée et formatée par les écoles du capital que sont l’ENA, HEC, Sciences Po, etc. elle y est instruite de la religion du marché pour la plus grande gloire de la foi libérale dont la plupart des heureux élus seront de fervents célébrants, ne serait-ce que pour accéder à la manne de la survaleur extorquée à la force de tra-vail du plus grand nombre par l’exploitation capitaliste qu’ils s’emploieront, cela va de soi, à légitimer. Bien entendu, les intéressés -si je puis dire- ne peuvent que se récrier et prétendre servir un intérêt général qui leur est d’ autant plus cher qu’il coïncide mieux avec leur intérêt particulier, jusqu’à, comme dit Bourdieu, « vivre le privilège comme un devoir, un service public ». Il ne manque pas de théories ad hoc pour les y encourager, par exemple, en économie, l’école dite néo-classique, régnant dictatorialement sur l’enseignement et la recherche en économie et nantie de garde-chiourmes veillant ombrageusement à l’orthodoxie de la discipline. Au point de faire abandonner en haut lieu le projet d’une nouvelle filière universitaire d’économie politique liée aux sciences sociales, projet censé introduire un peu de pluralisme dans cet enseignement. Insupportable héré-sie aux yeux des mandarins de la vérité économique au premier rang desquels le médiocre mais bien introduit Philippe Aghion et le prix d’économie en mémoire d’Alfred Nobel, Jean Tirole, défendant âprement leur boutique. Deux apôtres de la concurrence à tout va… sauf dans l’enseignement de l’économie ! (voir la tribune de Jean-Pierre Dupuy et Frédéric Lordon, « Portrait de l’économiste en nettoyeur », l’Obs, 29.01.2015).

J’ai déjà évoqué, empiriquement, les mœurs de la caste dans deux séries de chroniques : « La nomen-klatura libérale » en septembre-octobre 2009 ; « Des économistes bien nourris » en février- mars 2012. Pierre Bourdieu, bien avant, en avait fait l’analyse, scientifiquement, produisant le concept sociologique de « noblesse d’Etat ». On y reviendra. On va d’abord s’attarder sur les coutumes de ce milieu. A commen-cer par une triste illustration, cette accablante photo de l’Obs intitulée « La jeune garde du président », une brochette de spectres technocratiques à qui un communicant imbécile a dû conseiller de prendre un air sinistre pour faire sérieux, des petits marquis étalant leur fatuité dans les ors de la République, des « jeunes » déjà si vieux, déjà abreuvés des prébendes du capital…

La noblesse d’Etat

EXPOSITION

Dessins de Thomas GeveDu 1er au 4 avril, 10h à 20h, centre culturel des Colonnes à BlanquefortMercredi 1er avril, 18h : inauguration officielleJeudi 2 avril après-midi : rencontre au centre culturel les Colonnes avec Guy Chataigné, ancien résistant, déporté à Sachsenhausen.A l’occasion du 70e anniversaire de la libération des camps de concentration, avec le concours de l’AFMD-DT33 (les Amis de la Fondation pour la Mé-moire de la Déportation) et le soutien de l’Association française Buchenwald - Dora et KommandosMercredi 1er avril, 18h : inauguration officielleJeudi 2 avril après-midi : rencontre au centre culturel les Colonnes avec Guy Chataigné, ancien résistant, déporté à Sachsenhausen.Thomas Geve a 13 ans lorsqu’il est déporté de Berlin à Auschwitz, parce qu’il est juif. Son père, chirurgien, ne peut plus exercer sa profession depuis la promulgation des lois de Nuremberg et quitte Berlin début 1939 pour Londres, où il tente de faire venir sa femme et son fils. La guerre éclate. Se retrouver devient alors de plus en plus difficile. Thomas Geve ne peut plus aller à l’école. Mais il faut survivre. Sa mère travaille de nuit comme ouvrière, afin de s’occuper la journée de son fils, lui trouve des petits travaux à faire, comme jardinier dans le cimetière juif de Berlin, puis comme fossoyeur. Il a 12 ans. En 1942, la déportation des juifs s’intensifie. L’opération de liquidation totale des juifs de Berlin

commence en février 1943, de même que celle des Tsiganes d’Allemagne. En juin 1943, le moment tant redouté, qu’il caractérise dans sa biographie de véritable « agonie mentale » arrive. On frappe violemment à leur porte. Sa mère et lui sont arrêtés et déportés à Auschwitz. Sa mère ne reviendra pas. Il passe 22 mois à Birkenau, Auschwitz I, Auschwitz III. Il revoit furtivement sa mère, après être passé grâce à une complicité dans le camp des femmes de Auschwitz. Ce sera la dernière fois. En janvier 1945, il est évacué avec des milliers d’autres vers Gross Rosen au cours d’effroyables marches de la mort et de transports en wagons ouverts par -20°. Les Soviétiques approchent de Gross Rosen, et le camp est abandon-né, direction Weimar-Buchenwald, où il arrive en février. Il est si faible qu’il ne sait même plus où il est. Il est affecté au bloc 66 du petit camp.Après la libération dont il fait un dessin aujourd’hui très connu (notre couverture de site internet), il est trop faible pour sortir du bloc, mais a la volonté de raconter à ses parents tout ce qu’il a vécu. Il ne sait pas encore que sa mère ne reviendra pas. Il demande du papier et des crayons. Un cama-rade lui apporte des formulaires du parti national socialiste trouvés dans l’administration SS du camp et sept minuscules crayons. Au dos des for-mulaires, il dessine en 79 dessins toute l’histoire de sa déportation.Fin mai 1945, il part en Suisse dans un sanatorium. L’infirmière qui s’occupe de lui, Sœur Liselotte, voit ses dessins et comprend de suite qu’il s’agit d’un

exceptionnel témoignage. Elle les met précieusement de côté et les lui remettra, lorsqu’il part retrouver son père en Angleterre, fin 1946. Son père montre les dessins à une grande maison d’éditions à Londres, qui répond que « les temps ne sont pas encore mûrs pour cela ». Thomas Geve donne ses dessins au musée de Yad Vashem en 1985. Il vit en Israël depuis 1950 à Haifa. Il faut attendre 1995 pour qu’ils soient réunis en une exposition grâce aux soins du Directeur du Mémorial de Buchenwald et édités chez Wallstein Verlag. Un recueil impressionnant, marquant, où un jeune garçon de quinze ans raconte en dessins avec une précision, un sens de l’histoire en même temps qu’un stylisme d’enfant d’une émouvante profondeur, tout ce qu’il a vécu et souffert dans les camps. Une œuvre essentielle qui doit conduire chacun de nous à réfléchir sur les conséquences de la violence, du racisme, de l’antisémitisme, des volontés d’impérialisme, des génocides dans le monde d’aujourd’hui.

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