8
MANIFESTATION POUR LE PROGRÈS SOCIAL ET LA JEUNESSE JEUDI 8 OCTOBRE RASSEMBLEMENT À 11H PLACE DE LA RÉPUBLIQUE À BORDEAUX nbso.f Les nouvelles de bordeaux @nvlbx ÉCONOMIE RÉGIONALE CONTRÔLER LES AIDES PUBLIQUES RÉLOCALISER L’EMPLOI DÉMOCRATIE ! Jeudi 1 octobre 2015 - N° 2118 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2118

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Nouvelles N° 2118 du 30 sept.

Citation preview

MANIFESTATION POUR LE PROGRÈS SOCIAL ET LA JEUNESSE

JEUDI 8 OCTOBRE RASSEMBLEMENT À 11H PLACE DE LA RÉPUBLIQUE À BORDEAUX

nbso.f Les nouvelles de bordeaux @nvlbx

ÉCONOMIE

RÉGIONALE CONTRÔLER

LES AIDES

PUBLIQUES

RÉLOCALISER L’EMPLOIDÉMOCRATIE !

Jeudi 1 octobre 2015 - N° 2118 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

2 • Les Nouvelles 1 octobre 2015

ACTUALITÉEN LUTTE

ROBERT PICQUÉ

CARNET DE CAMPAGNE

Vivre et travailler à BacalanVENTE SOLIDAIRE

Du producteur au consommateur

Samedi 10 octobreLe matin à Bègles, Mérignac, Bordeaux-Belcier.L’après-midi à Bordeaux, place de la Victoire

« Avec des prix moyens de fruits & légumes de plus en plus élevés, la recommandation « 5 fruits & légumes par jour » est inaccessible pour un très grand nombre de familles. 43 % des Français n’en mangent pas suffisamment. Sans parler du «bio», 70 % plus cher que les produits «conventionnels» ! Malgré des prix moyens de fruits & légumes de plus en plus élevés, les producteurs n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Leurs revenus ont baissé de 25 % ces deux dernières années. Les marges excessives de la grande distribution, de 30 à 50 % sur les produits frais, en sont la principale cause. Les grandes enseignes réalisent des marges de 30 à 50 % sur les produits frais : des cerises vendues 6 € le kilo rapportent seulement 0,90 € au paysan.

Les parlementaires du PCF/FDG ont déposé une proposition de Loi permettant l’encadrement des marges de la grande distribution. Un coefficient pourrait être appliqué dès maintenant à tous les produits de base, garantie d’un juste prix aux consommateurs et paysans.

Face au défi alimentaire, la production agricole doit être soutenue par de nouvelles politiques publiques. L’indépendance alimentaire doit être garantie. La relocalisation des productions doit privilégier la satisfaction des besoins humains.Des paysans justement rémunérés sont la condition d’installation de jeunes. Cette exigence vaut pour les salariés de l’agroalimentaire. Cela passe par des prix rémunérateurs garantis, la planification de la production et la régulation des marchés, la production et la répartition des terres agricoles, le soutien public aux exploitations et aux filières les plus fragiles. La redistribution de la valeur ajoutée au bénéfice des producteurs est essentielle.

Face à la culpabilisation d’un secteur empêtré dans le productivisme, nous proposons d’en sortir par le haut : promotion de bonnes pratiques agronomiques aptes à maintenir durablement les rendements ; diversification des productions ; amélioration de la complémentarité entre cultures et élevages. La recherche agronomique doit être dédiée à la conquête de ce nouveau développement.

Les paysans sont des acteurs économiques et sociaux majeurs des espaces ruraux européens. Le rôle qui est le leur dans l’aménagement des territoires doit être reconnu, soutenu et encouragé par une politique de maintien des services publics.

Ces enjeux alimentaires interpellent nos civilisations. Ils appellent un nouveau mode de développement.

Le PCF invite le monde agricole, salarié, citoyen, à construire des majorités d’idées et de projets sans attendre. L’occasion nous est donnée lors des élections régionales, d’encourager l’agriculture paysanne et la transition écologique en relocalisant notre alimentation. »

Lundi 21 septembre, une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant l’hôpital Robert Picqué pour réclamer une offre de soin publique à la hauteur des besoins du sud de l’agglomération bordelaise. La signature de la pétition se poursuit.

Olivier Dartigolles, chef de file des communistes pour les pro-chaines élections régionales était en visite dans le quartier Bacalan, à Bordeaux. L’occasion de faire connaître les propositions écono-miques du Front de gauche pour la région, et de les enrichir.

Le passage au bar cave de Bacalan n’aura pas été qu’une parenthèse dans l’emploi du temps d’Olivier Dartigolles. De retour sur des terres qu’il avait connues lorsqu’il était étudiant à Bordeaux 3, il a pu mesurer de visu les bouleversements que connaît ce quartier du nord de Bordeaux. Il a aussi rencontré la chaleur communicative des respon-sables de diverses associations locales et des militants communistes. Autant dire qu’entre huîtres et charcuterie, vin blanc et vin rouge, le chef de file des communistes a goûté avec gourmandise le récit des combats, des espoirs et des craintes d’un quartier populaire en pleine transformation. « Tout l’enjeu réside dans l’appropriation par les nouveaux habitants des lieux historiques du quartier », explique Vincent Maurin, chef de file des communistes en Gironde qui vit et travaille dans ce quartier.Un rapide détour aux Bassins à flot permet de rencontrer les syn-dicalistes du Port, de la SAFT, de l’Union locale CGT, pour mieux prendre la mesure des chantiers en cours. Les constructions immobi-lières majoritairement défiscalisées enserrent les radoubs(1) au point qu’on peut se demander si cette stratégie d’encerclement n’est pas destinée à rendre difficile la coexis-tence habitat/activité de réparation navale… C’est ce qu’ont bien senti et exprimé, Cyril Mauran et Alexandre Guillot, responsables CGT du port (ex PAB avant sa privatisation en 2008) qui accompagnaient la délé-gation dans sa visite. Ils rappellent que le port, c’est 400 emplois sans les dockers, 1 500 emplois indirects et que des milliers de tonnes sup-plémentaires et des 30 000 emplois

promis, ils n’ont rien vu venir.

Le monde du travail doit pou-voir décider

Remerciant les organisateurs de la rencontre, Olivier Dartigolles a souligné avec force à quel point cette grande région était riche de « pépites et de solutions nouvelles à portée de main ». « Comme c’est le cas ici, à Bacalan, les syndicats sont souvent porteurs de ces solutions. Faut-il encore les entendre. Les salariés ont des savoirs faire, ils sont l’expertise, encore faut-il la reconnaître. Cela pose la nécessité de la démocratisa-tion de la politique régionale. Il faut sortir de l’hémicycle ! »

La question des aides pu-bliques

« Pour les aides publiques aux entreprises, nous proposons aussi que les travailleurs, par l’intermé-diaire de leurs organisations syndi-cales, puissent exercer un droit de contrôle sur l’utilisation de ces aides dans les bassins d’emploi. Nous voulons construire une politique régionale à partir de votre expertise. Dans chaque bassin d’emploi, nous voulons réunir représentants des sa-lariés, élus, représentants patronaux pour étudier la répartition de ces aides : qui en bénéficie, comment sont-elles utilisées ? De plus en plus les grandes régions vont devenir le guichet unique des aides aux entre-prises. Il faut réorienter la politique

régionale en fonction des besoins. »

Relocaliser au cœur des villes

Pour le responsable du Front de gauche, « ce que nous venons de voir et d’entendre montre qu’il est possible de relocaliser des produc-tions au cœur des villes. Dans ce quartier populaire, il y a une pépite industrielle avec des possibilités de développement f luvio-maritime. On peut montrer qu’il est possible de faire co-habiter l’habitat et l’activité économique, de relocali-ser l’emploi. Il y a ici une situation unique, proche de l’océan qui peut être relié à la méditerranée par le fleuve et le canal. Cela cadre avec la transition énergétique que nous appelons de nos vœux. » Ces propos sont confirmés par Vincent Maurin qui mène ce combat depuis plu-sieurs années : « Le refit concerne 30 entrepreneurs pouvant générer 700 emplois. Le responsable des croisières f luviales voudrait faire passer le nombre de bateaux de 3 à 9 à condition que ceux-ci puissent être mis à l’abri et réhabilités dans les formes de radoub ».

Une nouvelle épopée

« Nous avons le fleuve, la Garonne, et le canal qui font le lien entre l’Atlantique et la Méditerranée. Il y a une vraie réflexion à avoir, comme dans les pays du Nord, sur la réha-bilitation du fret fluvial en lien avec le fret ferroviaire pour répondre au

Les Nouvelles 1 octobre 2015 • 3

EditorialACTUALITÉ

Démocratie, je crie ton nom

Si la démocratie et le capitalisme sont d’un antagonisme historique, ces dernières années, ces derniers mois, nous en vivons son insuppor-table accélération au travers de mille exemples.

Au niveau européen, nous avons vécu une ten-tative de coup d’état financier contre le peuple grec qui, loin de baisser les armes, vient de décider de relever ce défi démocratique en poursuivant la lutte avec A. Tsipras pour une Europe solidaire face au gang des marchés et leurs valets politiques.

Ce mépris républicain vient de se vérifier au tra-vers de la décision gouvernementale de passer outre l’avis défavorable de la commission d’en-quête pour la nouvelle LGV Bordeaux-Toulouse.

Au-delà de cette commission d’enquête, ce sont des milliers de citoyens, des centaines d’élus, des dizaines d’associations, en un mot tout le cœur vivant d’une région qui ont été méprisés.

Quel gâchis économique et écologique face à ce travail citoyen et électif effectué et qui a abouti à un projet alternatif garantissant, à un quart d’heure près, la même vitesse de dépla-cement mais avec une dépense réduite de 6 milliards d’euros et un espace environnemental meurtri de moitié.

Ainsi, combien de trains du quotidien, combien de constructions ferroviaires de proximité pré-servées et développées ?

Quelques élus et financiers font preuve d’un entêtement absurde, emmenés par le Président de la Métropole bordelaise, Alain Juppé, et celui de la Région, Alain Rousset, dont la surdité coupable se développe dès qu’une alternative citoyenne s’oppose à leurs projets. L’exemple de l’autoroute Bordeaux-Pau résonne toujours à nos oreilles.

Cette nouvelle Europe à l’écoute des peuples, ce foisonnement d’idées, d’exigences citoyennes envahissant les citadelles institutionnelles, sont des combats qui ne doivent pas aboutir à des impasses.

Bien au contraire, ne rien lâcher, créer partout, sur toutes les questions, du rassemblement solidaire et constructif producteur d’intelligence collective, peut bousculer tous les obstacles, tous les murs apparemment infranchissables.

Ainsi, certes à plus petite échelle, et encore, la Métropole et la Région viennent d’approu-ver l’intérêt de la ligne de ceinture ferroviaire et d’adopter une convention pour définir son périmètre.

Et si nous mettions au cœur des élections régionales cette soif de plus de démocratie avec des candidates et candidats portant cet enga-gement construit avec tous les citoyens que nous pourrons rencontrer d’ici le 6 décembre ?

Max GuichardMembre du comité éxecutif du

PCF 33 et du conseil national

ENGAGEMENTS DU FRONT DE GAUCHE POUR DÉMOCRATISER L’INTERVENTION ÉCONOMIQUE RÉGIONALE

Convoquer des Assises du déve-loppement pour réorienter l’inter-vention de la Région en faveur de l’emploi.

Assurer la mobilisation de la re-cherche, de la formation en faveur de l’industrie régionale en s’appuyant sur les grandes filières régionales, les centres de recherche, l’université.

Réunir une conférence bancaire régionale pour favoriser le finan-cement de l’économie par les banques avec les acteurs concer-nés : représentants des chefs d’en-treprises, syndicats de salariés, exé-cutifs des collectivités territoriales.

Élaborer les bases de la planification écologique régionale afin d’engager sur nos territoires la transition écologique comme un objectif ma-jeur pour notre région et notre pays.

Aider les petites structures à faire cette transition.

Développer la recherche pour valo-riser les grandes filières régionales, les emplois et les formations néces-saires afin de faire de la Région un pôle d’excellence de la transition écologique.

Agir pour la relocalisation des productions, le développement de l’économie circulaire, des circuits courts de production industrielle et agricole, et l’écoconception.

Soutenir, à partir des compétences et des savoir-faire régionaux, des poli-tiques d’innovation, particulièrement pour développer l’économie de la

mer, les filières photovoltaïques et éoliennes, les techniques de transition énergétique, potentielle-ment créatrices de milliers d’emplois et porteuses d’un nouveau mode de croissance économique bénéfique pour l’ensemble des territoires de la région.

Démocratiser l’intervention écono-mique régionale avec la mise en place de comités de bassins d’emplois, pour décider de l’utilisation efficace de l’argent public en fonction des besoins des filières et des territoires. Ils associeront les représentants de salariés, les chefs d’entreprises et les élus locaux pour être au plus près de la réalité. Leur objectif numéro un restera la création d’emplois et la mise en formation de salariés. Ils auront un véritable pouvoir de contrôle sur ces aides, jusqu’au remboursement de celles-ci, si les entreprises ne respectent pas leurs engagements.

MANIFESTATION DU 8 OCTOBRE

Pour le progrès social et la jeunesseJeudi 8 octobre rassemblement à 11h, place de la République à BordeauxL’intersyndicale, CGT, FSU, Soli-daires, UNEF et UNL appelle à une grande mobilisation des salariés, des retraités, des privés d’emplois et des jeunes lycéens et étudiants (« salariés de demain ») pour le progrès social.

« Dans un contexte où les inéga-lités se creusent, où la précarité se développe, où la confiance en la possibilité de changer le cours des choses s’amenuise, où les forces réactionnaires progressent, les orga-nisations syndicales CGT, FSU et Solidaires, avec les organisations de la jeunesse UNEF et UNL réaffir-ment leur volonté de contribuer au renforcement des mobilisations et à leurs convergences, pour en finir avec l’austérité dont les jeunes sont les premières victimes. »

LE GOUVERNEMENT LÂCHE SA JEUNESSE ET FAIT L’IM-PASSE SUR L’AVENIR !

L’intersyndicale s’indigne qu’encore une fois les familles « les plus en dif-ficulté sont sacrifiées sur l’autel de la rentabilité ». Elle dénonce les classes surchargées, le manque d’accompa-gnement des lycéens sur l’orienta-tion : « mal informés mal préparés, mis en concurrence, ils se retrouvent livrés à eux même sans repères ni débouchés (…). Un même abandon que l’on retrouve dans le domaine de la santé et de l’accompagnement social : pénurie d’assistants sociaux, baisse des fonds sociaux, insuffisance des bourses, en particulier en lycées professionnels mal dotés ». « 65 000 étudiants en plus par rapport à l’an

dernier et cette augmentation n’a pas été suivie de moyens supplémentaires ni pour le budget de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, ni pour les bourses du CROUS » trop peu nombreuses et de niveau trop bas. Trop d’étudiants sont obligés de travailler. « Nous interpellons le gouvernement sur la gravité de la situation, et maintenant nous atten-dons des actes ! »L’intersyndicale travaille à la mobi-lisation autour d’une plateforme revendicative d’une quinzaine de points allant de l’augmentation des salaires à l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans, en passant par l’égalité homme-femme, la défense du Code du travail ou encore l’aug-mentation du budget de l’Enseigne-ment et de la Recherche…

défi écologique en faisant baisser, ainsi, le f lot des camions. Cela représente de gros investissements mais du temps de Colbert, quand a été construit le canal, le PIB de la France était bien moindre qu’aujourd’hui ! » Il poursuit : « Il faut acheminer par voie d’eau à Astria (Bègles) les déchets que vous voyez stockés là-bas, plutôt que les transporter par camions ! »Ce que nous proposons, précise

Vincent Maurin, c’est une nouvelle épopée, écrire ensemble un chapitre totalement neuf ! ». Autre exemple de développement économique possible, le secrétaire du syndicat CGT de la SAFT qui a fourni les batteries du Batcub (2) a indiqué qu’il était possible de déve-lopper cette technique sur d’autres bateaux, d’élargir la gamme de batteries à condition « de s’attacher à mettre en œuvre une politique

industrielle cohérente et de se posi-tionner sur des nouveaux produits ».

Serge Gonzalez & Christelle Danglot

(1) Ouvrage pour la mise en cale sèche des bateaux pour réparer la coque.

(2) Bateaux qui font tous les jours la tra-versée entre les 2 rives de la Garonne et qui dépendent du réseau de transports en commun de la Métropole (ex.CUB)

4 • Les Nouvelles 1 octobre 2015

CONSEIL DE BORDEAUX MÉTROPOLE

CONSEIL DE BORDEAUX MÉTROPOLE

Logement social : + 1% en 10 ansLORMONT

Besoin de mise en commun publique

BLANQUEFORT

Mulliez rafle encore un office

Présenté en Conseil de Bordeaux-métropole le 25 septembre, le Plan Local de l’Habitat (PLH) a suscité plusieurs critiques du groupe communiste et apparenté, en particulier sur l’insuffisance d’offre sociale de logement.

Odile Blein, conseillère municipale d’Ambarès-et-Lagrave et membre de la commission Urbanisme de Bor-deaux-métropole, a salué le travail des services «auxquels on demande beaucoup pour améliorer l’action de Bordeaux-Métropole dans le domaine de l’habitat».Elle soulignait «les efforts consé-quents de production de logement social», avec une augmentation du parc de 25% depuis 2001, mais «largement insuffisants au regard de la croissance de l’agglomération». En effet, avec l’apport nouveau de population, pourtant prévisible, «le pourcentage de logements sociaux n’aura réellement augmenté que de 1% en 10 ans». Qui plus est, cet effort est «assez mal réparti» puisque «les trois-quarts du parc social de l’agglomération restent concentrés dans un-tiers des communes». L’élue alertait aussi sur le fait que cet effort «ignore une partie de la population devenue prépondérante dans le centre de l’agglomération, la jeunesse, qu’elle soit étudiante ou salariée». Des jeunes qui « dans 9 cas sur 10, sont soumis aux règles

du marché immobilier, ce qui ne manque pas d’aggraver les condi-tions d’étude et de vie».Ce bilan concorde par ailleurs avec les éléments déjà connus et qui tendent à montrer «l’exclusion dont les familles modestes sont victimes», contraintes de «s’éloigner d’un terri-toire métropolitain trop cher». «Ce phénomène provoque les fractures que l’on a déjà beaucoup décrites sur le plan social, environnemental et politique» ajoutait Odile Blein.

En finir avec l’exclusion

Pour le groupe communiste et apparenté, l’objectif doit être de «répondre aux besoins des habitants de la métropole qui, pour 70% d’entre eux ont des revenus qui les rendent éligibles au logement social». Pour cela «la production de 40% de logements sociaux dans les constructions nouvelles est un minimum», «les opérations 50 000 logements» devant être «exem-plaires». En conséquence, «aller bien au-delà de la règle des 3 tiers qui s’y appliquent aujourd’hui» est une nécessité.Alors que le gouvernement ne donne pas de signe de changement de cap, l’élue s’associe aux acteurs du logement social réunis en congrès de l’USH à Montpellier la semaine dernière, lesquels «ont dit sur tous les tons le scandale que représente le désengagement de l’Etat en la

matière». Quant au délégué intermi-nistériel Thierry Repentin, en visite en Aquitaine cet été, «il a semblé se satisfaire de l’effort bordelais pour le logement social alors que, comme le répètent avec raison les élus de gauche au conseil municipal de Bor-deaux, la part de logements sociaux y augmente bien trop faiblement au regard des besoins».Odile Blein a conclu sur la situa-tion des réfugiés «que notre pays s’est enfin décidé à accueillir un peu plus décemment». Mais elle s’indignait «du sort fait aux presque 200 demandeurs d’asile sarahouis qui survivent toujours à l’ombre de la passerelle Eiffel», qui montre «la difficulté de l’agglomération à répondre à l’urgence», et «l’insuffi-sance de la timide solution proposée à Pessac».Evoquant les chiffres de ce bilan du PLH, «plus de 2000 migrants avaient composé le 115 en 2013» et «les demandes d’hébergement d’urgence avaient progressé de 71% entre 2012 et 2013, une sur deux restant sans réponse», l’élue a rappelé que cette situation a motivé l’appel lancé dès le mois de juin par la Ligue des Droits de l’Homme, l’ASTI, RESF et Médecins du Monde. Une intervention soutenue par les élus communistes et républi-cains qui demandent au président de Bordeaux-Métropole de prendre des mesures face à l’urgence.

Le conseil métropolitain a adopté un plan d’aide de réhabilitation de 1 million d’euros en faveur de la copropriété «La Boétie» à Lormont. Un plan largement sub-ventionné par la ville, l’ANAH, Domofrance et la Métropole. Comme dans le cas de la cité Claveau sur la rive gauche, cette opération prouve surtout que le slogan « Tous propriétaires » ne résiste pas à l’épreuve de la crise…

Jean-Claude Feugas, élu à Lormont, a d’abord dit la satisfaction de son groupe, non sans souligner «le gâchis que représente la vente de ces loge-ments sociaux», ajoutant : «Outre la perte de logements disponibles dans le parc public, on voit bien que le fait de devenir propriétaire ne fait pas disparaître les difficultés sociales.

Bien au contraire.»La copropriété à laquelle la métro-pole vient en aide n’a que 10 ans d’ancienneté. Et l’élu que durant ces 10 années «ses occupants n’ont jamais eu les moyens d’entretenir ce qui revenait auparavant aux charges mises en commun dans la gestion de Domofrance.»Il insistait sur cette question impor-tante, « celle de la gestion du parc HLM et des offices qui les gèrent», évoquant à Bègles et à Blanquefort «le résultat d’une politique nationale qui vise à appauvrir ces offices et à les contraindre au regroupement, voire à la vente». «L’opération de La Boétie montre au contraire à quel point c’est de collectif et de mise en commun publique dont nous avons besoin.»

Lors de la visite des bassins à flot, Vincent Maurin montrait les constructions qui se multiplient, des opé-rations immobilères majoritairement défiscalisées.

Jacques Padie, conseiller munici-pal de Blanquefort, s’est abstenu face à la décision de la munici-palité de vendre l’Office public de l’habitat de la ville au groupe Vilogia. Comme à Bègles il y a quelques mois, c’est la logique du regroupement qui l’emporte. Quitte à perdre la maîtrise pu-blique sur le logement social…«La société d’économie mixte de Blanquefort (la SEMI) se retrouve, c’est un fait, en difficulté financière et cela à cause de sa taille critique. C’est une difficulté que rencontrent beaucoup d’établissements simi-laires.J’aurais préféré qu’elle soit rachetée par un office public de l’habitat (OPH), afin de permettre à la collectivité d’en garder le contrôle pour l’avenir. Or, ces OPH n’ont pu faire d’offre plus avantageuse. Mal-heureusement, il s’agit d’un service public qui n’a pu être retenu et je le regrette. Depuis de trop nombreuses années, la volonté politique de l’Etat

de les maintenir en tant qu’acteurs majeurs du logement s’est délitée.Certes, nous nous félicitons du maintien sur place de l’équipe de la SEMI et l’honnêteté la plus élémentaire m’oblige à reconnaître que d’autres solutions préservant l’emploi et la pérennité du lieu de travail n’existait pas. Je m’abstiendrais donc face à ce choix de confier une grande partie de l’avenir immobilier de notre commune à ce que l’on appelle une entreprise sociale de l’habitat (ESH), l’entreprise Vilogia qui, certes, d’après ses statuts, est à but non lucratif mais est quand même une émanation du groupe Mulliez, c’est-à-dire Auchan. Certains me l’assurent, il s’git d’un capitalisme chrétien, voire social… Que ceux là me pardonnent mon doute quant à la confiance messia-nique à accorder pour les 20 ans qui viennent… Mais je ne demande qu’à me tromper. »

Les Nouvelles 1 octobre 2015 • 5

LOGEMENT POUR TOUS

BAISSE DES DOTATIONS

Continuons l’action et le débat

ANECR

Besoin de solidarité nationale Donner plus en ponctionnant plus ?

La journée nationale d’action de l’Association des Maires de France du 19 septembre contre la baisse des dotations a connu un important retentissement.

Dans des milliers de communes, petites ou grandes, urbaines ou rurales, dans toutes les régions, les maires, les élus ont donné l’alerte auprès de leurs concitoyens, et entamé avec eux un dialogue fruc-tueux sur les méfaits de la ponction opérée par le gouvernement pour leur vie quotidienne.Les élus Communistes et Répu-blicains ont été - très nombreux- engagés dans cette journée d’action,

qu’ils soient en position de respon-sabilité, dans une majorité ou dans l’opposition. La force de leur enga-gement a incontestablement contri-bué à la réussite du mouvement.La qualité même du service public, l’atout qu’il représente de dévelop-pement, de protection des droits dans cette grave crise sociale et économique ont été au cœur des nombreuses discussions avec les habitants.Les élus communistes et républi-cains ont rappelé que les dotations ne sont pas des « aides » de l’Etat mais des compensations de recettes fiscales supprimées aux collectivi-tés locales. Ils ont aussi dénoncé l’injustice faite aux collectivités

territoriales de participer à hauteur de 25 à 30% de réduction de la dépense publique, alors que leur « part » dans la dette publique est à peine de 10% !Cette situation aboutira à un affai-blissement de l’action publique des territoires de proximité, en parfaite cohérence avec la réforme territoriale qui vise à dessaisir de leurs compétences les communes et les départements et à éloigner les citoyens des lieux de pouvoir.Les élus Communistes et Républi-cains sont déterminés à ne pas laisser tuer les communes. Plus que jamais, ils sont en résistance contre l’aus-térité et pour faire grandir avec les citoyens des solutions alternatives.Des solutions existent pour redon-ner aux communes et aux inter-communalités les moyens d’agir utilement pour toutes et tous. Le problème n’est pas de « lisser » la baisse des dotations afin de la rendre moins douloureuse, le problème est d’arrêter la saignée !Les élus Communistes et Répu-blicains appellent à continuer le mouvement sous toutes les formes possibles par département. La jour-née d’action du 19 septembre ne doit pas être une parenthèse.D’ores et déjà ils donnent rendez-vous Porte de Versailles, du 16 au 19 novembre, pour le Congrès des Maires, afin que celui-ci soit un for-midable moment de mobilisation !

Communiqué de l’ANECR, le 28 septembre 2015

Présents au congrès* de l’Union Sociale pour l’Habitat (USH) qui s’est tenu à Montpellier du 22 au 25 septembre, les élus communistes et républicains ont appelé à une vraie transition de la politique publique du logement.Pour eux, il n’était pas question de voter la motion proposée par l’USH, estimant qu’à l’image du congrès, elle passait à côté de la question de fond, à savoir « la nécessité d’une production massive de logements et des moyens d’ampleur à don-ner aux organismes HLM pour être l’outil majeur de cet effort de construction».Ils regrettaient l’absence totale d’espaces d’échanges, lors de ce congrès, au sujet de la position gouvernementale sur l’aide à la pierre**, expliquant qu’ils n’étaient pas dupes de la venue de François Hollande : «Son gouvernement a travaillé dès cet été sur l’hypothèse d’une suppression de l’aide à la pierre

du budget 2016. Sa ministre du logement, Sylvia Pinel, a confirmé l’abandon de la solidarité nationale comme fondement du financement du logement social, et annoncé la fin de l’encadrement des loyers.»Dénonçant une volonté gouverne-mentale de la disparition program-mée d’une politique publique du logement et des organismes qui la mettaient en œuvre, les élus com-munistes et républicains ont exigé que le président tienne ses promesses de campagne, dont ses deux mesures phares sur le logement : le double-ment des aides à la pierre, afin de revenir au niveau existant avant la mandature de Nicolas Sarkozy ; et la construction de 500 000 logements par an pendant son mandat. «Nous sommes aujourd’hui bien loin du compte alors même que l’urgence de la demande n’a cessé de s’intensifier» ont-ils souligné, ajoutant que «la faiblesse de la pro-

duction n’est pas affaire de refonte des organismes et des territoires, mais bien une question de volonté politique».Ils ont appelé à la mobilisation des élus et des acteurs du logement :«Nous, les maires, présidents d’of-fices et élus qui avons prouvé, dans nos territoires, notre capacité à répondre aux besoins des popula-tions, en bâtissant des patrimoines à leur service, affirmons vouloir conti-nuer à prendre nos responsabilités et notre place dans l’effort indispen-sable à la résorption de la pénurie de logements. Nous sommes prêts à nous engager à relever ce défi et demandons que les moyens nous en soient donnés.»

* Congrès professionnel non public qui réu-nit les organismes HLM, élus, partenaires institutionnels et économiques, médias** Aides de l’Etat pour la construction de logements à loyer modéré

« l’État doit rester et restera un financier direct du logement social » a affirmé F. Hollande. L’État devrait mettre 250 millions d’euros en 2016. "Il s’agira de crédits de paiement et non d’autorisations d’engagement" a précisé le chef de l’État.En clair : 250 millions d'euros seront versés au fonds national des aides à la pierre nouvellement créé, alimenté par l'Etat et les bail-leurs sociaux. Ce fonds pourrait atteindre 500 millions d’engage-ments, « si vous accompagnez ce processus », précisait F. Hollande à l’attention des organismes de logement. La hausse des crédits de l’État se traduira-t-elle par une hausse de la contribution des bailleurs sociaux, déjà ponctionnés par Bercy ? Donner plus en ponctionnant plus ?

Réactions

Aminata Koné, secrétaire géné-rale de la Confédération syndicale des familles (CSF). "Cette réforme risque de changer le modèle de financement du logement social. Les bailleurs, donc les locataires, paieraient pour la construction des nouveaux logements sociaux. La solidarité entre locataires se substitue peu à peu à la solidarité nationale, alors que les locataires contribuent déjà en payant leur taxe d’habitation et la TVA." » Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement (CNL), partage cette crainte et réagit aux propos du président « on ne peut pas rester à vie dans le logement social ». Cette déclaration fait du parc HLM un sas réservé aux plus démunis et non plus un bien commun pour tous.

800 MILLIONS D’€ Montant promis par le candidat Hollande

400 MILLIONS D’€ Montant alloué à la construction de HLM au budget 2015

150 000/an créations de logements sociaux promises par le candidat Hollande

113 000/an créations en 2014

120 MILLIONS D’€ Montant réellement consommé d’ici fin 2015

110 000/an créations en 2015

6 • Les Nouvelles 1 octobre 2015

INTERNATIONAL

BURKINA FASO

La chute de Diendéré, la dissolution du RSPDéclaration du PCF, 23 septembre 2015

SYRIE

Les Nations unies face à l’urgence d’une solution politique

5E RENCONTRES TRANSFRONTALIÈRES

Vérité, justice, réparation : quel espoir pour l’Espagne ?9, 10 et 11 octobre, Musée d’Aquitaine / Athénée Municipal, organisées par l’association mémorielle Ay Carmela, membre de ¡ Caminar !*

La mobilisation du peuple bur-kinabé aura eu raison du coup d’État organisé le 16 septembre dernier par le général Diendéré, ancien homme de main du dic-tateur Blaise Compaoré. Après l’insurrection d’octobre 2014 qui a mis fin à 27 ans d’un régime autocratique, c’est une nouvelle victoire qui reste à consolider. Les putschistes à la tête du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), garde prétorienne fondée par Compaoré, voulaient remettre en selle les partisans de l’ancien système, restaurer les pratiques généralisées de corruption, de crimes politiques et économiques. Ils voulaient également stopper la procédure en cours sur les res-ponsabilités dans l’assassinat de Thomas Sankara. Durant quatre jours, ces « terro-ristes », pour reprendre l’expression employée à leur encontre par l’Union africaine, ont semé la violence dans les rues de Ouagadougou, provo-quant la mort d’au moins 17 mani-

festants, et plus d’une centaine de blessés. Alors que certains organes de presse français voulaient croire à « l’installation au pouvoir » de Dien-déré, présenté comme le « nouvel homme fort du Burkina », la réalité était bien différente. Face au peuple, il ne lui restait que la violence et il a été contraint de libérer le président Michel Kafando qu’il retenait en otage.La médiation orchestrée sous couvert de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), en présence des prési-dents béninois et sénégalais, et avec l’aval des diplomaties française et américaine, s’est soldé par un projet faisant la part belle aux revendica-tions des putschistes. Elle visait à garantir l’impunité aux criminels, à mettre sous tutelle les autorités légitimes de transition, à empêcher le démantèlement du RSP, et à faire fi des décisions du Conseil constitu-tionnel quant aux candidatures lors de l’élection présidentielle à venir. Un véritable blanc seing donné à Diendéré et ses hommes.

C’est ce scénario qui est refusé par le peuple burkinabé et les autorités de transition légitimes.L’armée burkinabé a neutralisé le RSP, il doit être dissout. Il n’y a au-cune raison d’appliquer le prétendu accord de médiation de la CEDEAO qui, avec des complicités extérieures évidentes, ouvre la voie au retour des caciques de l’ancien régime. Rappe-lons que c’est la France qui a exfiltré Compaoré, lors de l’insurrection d’octobre 2014, pour le placer auprès de l’autocrate ivoirien Alassane Ouattara, avec les conséquences que l’on sait.Aujourd’hui, la justice doit pour-suivre son cours et aucune impu-nité ne saurait être admise. La mobilisation populaire et l’échec du coup de force sont un espoir au Burkina Faso et pour l’ensemble du continent africain. Le Parti commu-niste français exprime sa solidarité au peuple burkinabè engagé dans une nouvelle étape, qui reste à consolider, dans la conquête de la souveraineté et de la démocratie.

À nouveau chef de guerre, François Hollande a annoncé que l’avia-tion française avait frappé un camp d’entraînement de Daech, en Syrie. En réalité, alors que s’ouvrait l’Assemblée générale de l’ONU, il espèrait que sa politique de la canonnière lui donnerait un espace dans le concert internatio-nal. Ci-dessous quelques extraits de l’article de Pierre Barbancey, envoyé spécial aux Nations unies, dans l’Humanité du lundi 28 septembre.

« Quelle coïncidence ! Quelques heures à peine après l’arrivée de Fran-çois Hollande aux États-Unis pour participer à l’Assemblée générale des Nations unies, l’Élysée annonçait, dans un style très martial, que la France “a frappé en Syrie” sur la base des renseignements collectés lors des vols de reconnaissance aérienne en-gagés depuis plus de deux semaines et au nom de sa “sécurité nationale” ».« Première cible des six avions fran-çais engagés dans l’opération : un

camp d’entraînement de Daech (l’organisation “ État islamique ”), près de la ville de Deir ez-Zor, dans l’est de la Syrie. “Nos forces ont atteint leurs objectifs : le camp a été en totalité détruit, a dit le président français. Les cibles ont pu être iden-tifiées grâce à des vols de reconnais-sance mais aussi grâce à la coalition qui nous a fourni également des informations.” Il a en outre précisé que d’autres frappes pourraient avoir lieu dans les prochaines semaines. »« Pour un ancien directeur d’un service français de renseignement qui demande à rester anonyme, cité encore par l’Agence, “dire qu’on va avec des avions empêcher des complots terroristes en France est un mauvais prétexte, comme quand, pour justifier l’invasion en Irak, l’administration Bush affirmait que Saddam Hussein collaborait avec al-Qaida. C’est du même acabit”. Fin connaisseur, il ajoute : “Ce qu’on veut, c’est montrer qu’on est présent en Syrie, qu’il faudra compter avec nous pour la solution politique

qui est en train de se dessiner. De la même façon que les Russes le montrent en renforçant leur dispo-sitif sur la côte méditerranéenne.” »

« Alors que Barack Obama et Vla-dimir Poutine se retrouvent au-jourd’hui, Paris risque effectivement d’être, si ce n’est exclu, en tout cas de se voir octroyer un rôle mineur dans le règlement de cette crise qui regroupe tous les acteurs régionaux. La France paierait-elle ses liens si serrés avec la Turquie (qui poursuit la répression des Kurdes après avoir favorisé la progression de Daech), avec le Qatar et l’Arabie saoudite pourvoyeurs d’armes, de fonds et de structures idéologiques pour les djihadistes de Daech comme du Front al-Nosra ? En fin de compte, ce n’est peut-être que l’épilogue d’une stratégie internationale désastreuse, commencée en Libye, poursuivie au Mali et en Centrafrique, et que l’Ély-sée de Hollande rêvait de poursuivre au Moyen-Orient pour y asseoir ses intérêts. »

Programme

Vendredi 9 octobre Musée d’Aquitaine14h Accueil par la mairie de Bor-deaux, le conseil départemental de la Gironde et le conseil régional d’Aquitaine14h45 « Crimes contre l’Humanité : la réponse de la Justice pénale inter-nationale » 15h40 «Une politique de répression systématique et planifiée» (mise en oeuvre et formes des violences et des crimes dans un cadre légal et insti-tutionnel de la répression franquiste).16h35 « La Navarre du Laurier à l’Extermination : répression dans une province prétendument franquiste. »17h30 Témoin de la Retirada, du camp d’Argelès. Résistant, condamné à mort, 16 ans de déten-tion dans les prisons franquistes. Angel Fernandez Vicente.Guerrillero anti-franquiste de León-Galicia (1936-1951), condamné à mort, exilé, il poursuit la lutte en France. Francisco Martinez Lopez « El Quico ».18h30 Accueil mairie de Bordeaux

Samedi 10 octobre Athénée municipal9h30 Actions judiciaires menées en Espagne, obstacles et perspectives (dossier Garzón et « La querella argentina »).10h35 En Aragon, l’action des asso-ciations de mémoire historique pour l’ouverture des fosses.11h25 « Luttes pour la mémoire et

centralité des victimes : un phénomène international ».12h20. Déjeuner14h Les insuffisances de la loi de mémoire historique et des lois ulté-rieures.15h05 Les victoires de la mémoire historique en Navarre. Les avancées d’AFFNA 36.16h30 États et protection des droits de l’homme : moyens d’action de la communauté internationale.20h Spectacle gratuit Serge UTGE-ROYO à la Maison cantonale de Bordeaux-Bastide

Dimanche 11 octobre Musée d’Aquitaine9h30 Échanges inter-associatifs. Rédaction du Manifeste pour la défense de la Mémoire historique de l’Espagne républicaine12h Fin des travaux12h30 Dépôt de gerbe à la base sous-marine.

Toutes les conférences seront tra-duites en espagnol ou en français sur prompteur. Conférences et spectacle libres et gratuits.Réservation conseillée auprès de : José Garcia, président Ay carmela : 06 85 90 95 78 Florea l Gonza lez, trésorier : 06 89 48 99 20 [email protected]

*Coordination nationale d’organisations mémorielles des descendants et amis des exilés de l’Espagne républicaine

Les Nouvelles 1 octobre 2015 • 7

PCF

PCF GIRONDE – FÊTE DE L’HUMANITÉ

Remerciements aux militantsLGV-GSPO

Après le passage en force du gouvernement, les questions restent entières.Réaction des organisations du Front de gauche (Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes)

BORDEAUX MÉTROPOLE

Réaction des élus communistes

À l’occasion d’un moment convivial, Olivier Fondriest, membre de l’exécutif 33, a remercié les 200 personnes qui ont œuvré à l’installation et la tenue du stand de la fédération de la Gironde sur la Fête de l’Humanité. 4 000 assiettes y ont été servies dont 1 200 repas complets. C’est 300 de plus que l’an dernier. Il a noté un fort renouvellement. 80 % des responsabilités ont été assumées par des trentenaires. Il a salué, particulièrement, la section de Coutras qui, comme chaque année, a pris en charge avec chaleur et disponibilité la restauration des militants. Sébastien Laborde, secrétaire de la fédération, a rappelé que l’édition 2105 a été la plus fréquentée depuis 10 ans malgré la pluie. « Cela s’explique par une volonté d’interroger les communistes, d’échanger sur la situation en France, dans le monde, en Europe. Dans un contexte difficile voire dramatique, la fête apparaît comme un élément positif, motivant. Pierre Laurent y a lancé plusieurs axes de combat : celui pour la paix ; celui pour la défense du Code du travail en participant à la journée interprofes-sionnelle du 8 octobre mais aussi en interpellant les salariés sur ce que représente ce Code du travail et sa remise en question par Macron, par le patronat ; celui à mener à travers la campagne des régionales contre l’application de la loi NOTRe. Sur cette fête 12 adhésions ont été réalisées sur le stand, 60 personnes ont fait la fête en tant que militants pour la première fois, c’est 50 de plus que l’année dernière. « Il faut continuer cette ouverture. Nous sommes un parti de militants qui a un savoir faire et nous aurons besoin d’enga-ger toutes nos forces dans les batailles à venir, ce sera l’enjeu de notre prochain congrès. »

Le gouvernement a donc tranché. Faisant fi de l’avis défavorable rendu en mars dernier par la commission chargée de l’exécution de l’enquête publique sur la LGV, le gouvernement vient d’annon-cer, par la voix du ministre des transports, Alain Vidalies, que les lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax seront déclarées d’utilité publique.Cette décision confirme la politique du gouvernement en matière de transport ferroviaire.Pendant des années la politique ferroviaire en France a privilégié une politique du tout LGV, délaissant l’entretien des voies et du réseau, le développement des lignes régionales, nationales telles les trains Intercités ou les Trains d’équilibre du territoire.La convergence entre la destruction, organisée, des TET et la libéralisa-tion du transport de voyageurs par autobus (loi Macron) témoigne de la volonté évidente de mettre fin au service public ferroviaire de la part des différentes parties.

Cette décision remet en cause l’idée même d’un aménagement du ter-ritoire cohérent, équitable et juste, répondant aux besoins de transports quotidiens cadencés pour une majo-rité de la population.Non seulement ce projet est d’un coût démesuré, puisqu’il dépassera sans aucun doute les 9 milliards déjà annoncés, mais le choix de finan-cement retenu est révélateur. Nous réaffirmons ici notre opposition au PPP, montage financier qui a pour seule vocation de gaver de grands groupes privés comme Vinci, quand les déficits d’exploitation restent à la charge des collectivités locales, et donc des habitants.Autre point d’interrogation, celle des inégalités territoriales et sociales. Ce projet de LGV ne fera qu’aggraver le phénomène de métropolisation, résultant de la loi NOTRe, d’iné-galités renforcées ville/campagne, au détriment d’un développement équilibré sur tout le territoire.À l’heure même où la France orga-nisera la COP21, l’exploitation

privée de la LGV et sa déconnection de toute complémentarité avec les autres trains ou mode de transports pose de lourds problèmes au niveau environnemental.Notre position est claire. Les futurs élus Front de Gauche n’accepteront pas que le modèle du tout LGV, et son mode de financement, soit réalisé au détriment des lignes ferroviaires inter-régionales et de proximité. Au sein de la future assemblée régionale nous por-terons l’exigence d’un maintien de haut niveau de maillage des territoires appuyé sur les trains du quotidien et le développement d’infrastructures et de services publics de transports collectifs.De tels projets exigent une transpa-rence irréprochable.Nous appelons donc à un débat public contradictoire concernant la mise à voie rapide de la ligne existante.Au train de quelques-uns, oppo-sons le train pour tous !

Les élus communistes parlent de « véritable insulte faite au débat démocratique ».« L’avis argumenté de la commission d‘enquête avait mis en valeur la vitalité du débat citoyen ». Les élus précisent qu’il ne s’agit pas d’être anti-LGV mais de proposer des alter-natives au tout-TGV, « ce qui est assez différent ». Une modernisation des liaisons vers Toulouse pour arriver à un trajet de 1h18 depuis Bordeaux a, par exemple été préconisée. Le ministre Vidalies « a-t-il seulement pris le temps de lire ce rapport ? » in-

terrogent les élus communistes. « On peut se le demander puisqu’il est incapable de dire comment la GPSO sera financée ». Les alternatives pro-posées à la LGV ont un coût moindre de 6 milliards d’euros par rapport au GPSO. Mais « incapable de prendre l’argent où il est pour financer les besoins sociaux, c’est en réduisant les services publics et les droits des sala-riés qu’il (le gouvernement-NDLR) entend le trouver. Ainsi, si cette LGV devait voir le jour, il y a fort à craindre que cela soit financé sur le dos des infrastructures ferroviaires

de proximité dont la maintenance est pourtant une urgente nécessité. »Les élus et militants communistes, dans l’agglomération bordelaise, continueront, pour leur part, à défendre la revitalisation de la ligne de ceinture ferroviaire. « Son intérêt est maintenant approuvé par la Métropole et la Région qui viennent d’adopter une convention pour définir son périmètre. Voilà un ferroviaire de proximité dans lequel il faut rapidement investir, monsieur Vidalies ! »

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33

Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

SOUSCRIPTION ELECTIONS RÉGIONALES 2015

PCF 33

Repas débat départementalSamedi 31 octobre, à partir de 18h, Château du Diable à Cenon

INSCRIPTION

Repas du 31 octobre

Nom-Prénom ..............................................................................................................

Section .........................................................................................................................

Nbre d’adultes : … Nbre d’enfants …

Repas adulte : 17€ Repas enfant : 10€

À retourner à la Fédération du PCF : 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux avant le 23 octobre 2015 - [email protected]

18h. Débat - Echange avec nos candidats aux élections régionales.

19h30. Apéritif suivi d’un repas fraternel à 20h.

En 2010 déjà, un millier de manifestants citoyens et élus locaux, dont certains venus du Lot et Garonne étaient rassemblés devant la sous-préfecture de Langon.

8 • Les Nouvelles 1 octobre 2015

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] http://nbso.fr/ Les nouvelles de bordeaux @nvlbxCommission paritaire de presse : 0113 C 85932

MODIFICATION DE GERANCE

YVASarl au capital de 1 500 €

3 rue Esmangard33800 Bordeaux

RCS Bordeaux 804 493 492

Suivant AGE du 12/09/2015, M. Yannick Arrizurieta demeurant, 3 cours de la Libération 33000 Bordeaux est nommé gérant de la société en remplacement de Mlle Valérie Arrizurieta, démission-naire.

Pour avis,

ANNONCES LÉGALES

CULTURE & SOLIDARITÉ

LA COUPE DU MONDE VUE PAR LE RADIS

Boum ! Quand le rugby fait boum !

MÉRIGNAC

Hommage aux martyrs de l’aéronautique 39-45Samedi 17 octobre, 16h45, Monument de la SNCASO

Bouh ! C’est le cri, le souffle plutôt, qui s’échappait des tribunes du stade de France dans les années 2000 quand sur la pelouse apparaissait Sébastien Chabal. 1,92m, 115 kg. Boum ! C’était le bruit qu’étaient censés produire ses plaquages. Bouh ! C’était le souffle impressionné qui devait s’échapper des tribunes en-core, quand il continuait d’avancer avec 3 adversaires accrochés aux mollets.En France, on aime le beau jeu qui s’évade dans les lignes mais dans les années 2000, on a commencé à lancer des « Bouh ! » à tous bouts de champs. 15 ans plus tard, Sébastien Chabal a pris sa retraite des terrains pour se consacrer à plein temps à la publicité. 15 ans plus tard, c’est un joueur de ligne, Mathieu Bastareaud, qui pèse 120 kg ! Aussi véloce que son camarade pilier Uini Atanio (1,96m, 145 kg), on attend du trois-quart centre qu’il fasse « Boum ! » lui aussi et qu’il avance droit devant...Évidemment, ce n’est pas très « latin » comme philosophie de jeu… Oui,

amis néophytes, il y a une vision latine du rugby, qui le définit comme un sport de combat mais qui se régale de l’évitement et qui aime que le ballon aille de la mêlée jusqu’à l’aile en passant par quelques Chisteras.Mais le rugby est devenu « moderne » et les petits Macrons de la discipline (Bernard Laporte et Philippe Saint-André, par exemple) lui demandent d’être efficace avant que d’être. À ce jeu là, l’évitement est possible à condition d’avoir cassé littéralement l’adversaire. À ce moment là seule-ment, le ballon pourra être déterré du fonds des mauls et penser s’échapper au fond des lignes. Un problème ? Bon, dans le cas de la France version 2015, on attend toujours le jeu. Mais après tout, c’est une stratégie vieille comme le rugby et les « gros » n’ont jamais évité le combat. Sauf que… Sauf que les proportions ont changé. « Les chocs sont devenus terribles », disait Fré-dérick Michalak dans une interview donnée il y a presqu’un an. Résultat ? « Tous les week-ends, des joueurs “cassent” pour six mois. Tout cela ne

présage rien de bon. » Lui qui, après plusieurs blessures qui auraient pu (dû ?) être rédhibitoires, s’est quand même battu pour faire de nouveau partie de l’équipe de France et est une pièce de l’armada sur-puissante de Toulon. Lui qui est une autre icône de ce rugby spectacle et publicitaire, voyant son petit garçon jouer avec un ballon ovale sur la plage, il n’était pas sûr de vouloir que celui-ci fasse une carrière rugbystique. « Tous les week-ends des joueurs “cassent”… Quels vieux ferons-nous ? »C’est l’inquiétude qu’ont beaucoup d’amateurs et de professionnels de rugby. Amoureux des mauls ou inconditionnels des crochets, tous se questionnent sur ce rugby qui transforme des sportifs en gladiateurs et des stades en grands cirques dans lesquels on lance des « Bouh ! » à celui qui fait « Boum ! ». Bon, mais c’est vrai que Michalak lui, est un peu léger… Quoi !? Que 82kg…? Pfeuu… Bouh !

Radis rouge

blog.aquit.fr/radisrouge

Sous la présidence de Georges Durou, otage au camp de Mérignac, déporté au camp d’Oranienbourg-Sachsenhausen,Les directions de Dassault Aviation, STELIA Aerospace et l’AIA,Les organisations syndicales CGT, FO, CFDT et CGC des usines de l’Aéronautique Dassault, STELIA

Aerospace, AIA,L’Institut CGT d’histoire sociale de la Gironde et de l’Aquitaine,L’Association des Fusillés de Souge, l’ARAC - l’ANACR,L’association pour la mémoire des martyrs de l’aéronautique de la Gironde (combattants, fusillés, déportés, prisonniers), invitent à la

cérémonie d’hommage.16h45. Accueil des autorités et des invités par le Lieutenant-Colonel Jacques Padie.17h. Cérémonie des couleurs.17 h15 . A pp e l d e s mor t s . Dépôts de gerbes.17h30. Allocutions.17h45. Vin d’honneur.

CHRONIQUENOUVELLES IDÉES REÇUESpar Gérard Loustalet Sens

Ne nous y trompons pas, le dépeçage attendu du Code du travail n’est qu’un moment dans un dessein plus large. Démanteler la protection sociale, vieux rêve du patronat, ça se dit, en novlangue technocratique, « changer le paradigme de la relation de travail ». Terme intimidant et formule neutre et creuse. Le « paradigme » qu’il faut paraît-il changer, c’est ici la façon de concevoir aujourd’hui une réalité sociale comme la « relation de travail » pour ce qu’elle est : subordination du salarié et exploitation de sa force de travail. Subordination et exploitation que les patrons ont toujours souhaité illimitées ou tout au moins sans règles contraignantes au nom de la liberté d’entreprendre. Seule la lutte des classes a permis de mettre des bornes à leurs exi-gences… Ils ne l’ont jamais vraiment accepté… Dès 1841, ils se sont violemment oposés à la loi limitant à 8 heures la journée de travail des enfants de 8 à 12 ans… Au nom, déjà, de « l’efficacité économique » ! Par la suite, le Code du travail n’a jamais été, comme son nom l’indique, qu’une codification de l’exploita-tion capitaliste du travail salarié… Mais c’est encore trop ! Il faudrait maintenant se débarrasser de la loi et livrer le travailleur à l’arbitraire patronal, sans garantie de salaire, d’emploi, de durée de travail, sans droits, installer la précarité du travail comme un mode de vie où l’incertitude du lendemain et l’angoisse de l’avenir seraient censées aiguillonner la motivation au labeur mais dont l’effet attendu est bien la soumission à l’ordre capitaliste et la résignation à l’exploitation. Il y a déjà, on le verra, de nombreuses formes de précarisation.

On sait l’énorme battage médiatique sur ce qui serait la nocivité du Code du travail. Nul ne doit en douter, tous ceux qui résistent défendent un « totem », ce sont les « gardiens du temple » d’une « vache sacrée » selon les délicates expressions (entre autres) du journal le Monde. Sous prétexte de protéger les salariés, le Code du travail serait la cause du chômage, on nous le répète ad nauseam comme une évidence qui n’a plus à être démontrée. Ce qu’on retrouve ici n’est qu’un très vieil argument de toute la rhétorique réactionnaire apparu dès la Révolution française et illustrée en particulier par un des pères du libéralisme, Edmund Burke, à la fin du XVIIIe siècle : toute réforme sociale, toute mesure progressiste sont vaines car elles ne finissent par pro-duire que des effets pervers… Ainsi, la protection des salariés conduit forcément au chômage comme l’aide aux pauvres mène inévitablement à la paresse (Albert O. Hirschman, Deux siècles de rhétorique réactionnaire, Fayard, 1991).

Cet acharnement contre le Code du travail peut prendre d’étranges tournures, tel ce dessin de Plantu dans le Monde du 10.09.2015. Du préjugé anti-ouvrier à l’amal-game obscène, le chemin est court. On voit donc un personnage en bleu de travail -salopard en casquette, disait la bourgeoisie dans les années 30- probablement quelque syndicaliste CGT borné et sans doute aviné comme M. Plantu les dessine à l’accoutumée qui mal-mène -parce qu’il ne connait que la force brutale dans le prêt-à-penser du dessinateur- un malheureux gratte-papier inoffensif qui ne veut, bien sûr, qu’amender le Code du travail pour le bien de tous comme le martèle la tartufferie ambiante. En contrepoint des réfugiés réjouis surgissent en proclamant : « nous travailler le dimanche, pas de problème ! » Chacun pourra faire le rapprochemenr : le salarié nanti, jamais content de sa situation, devrait se taire car il a un sort enviable face à ces réfugiés qui n’ont plus rien… Prêts à travailler le dimanche ! Et plus facilement exploitables ! La concur-rence entre pauvres a toujours été un ressort de la domination de classe. C’est le fond de commerce du Front national. M. Plantu y contribue à sa manière… En inversant la cible, ce qui lui donne, croit-il, le bénéfice de la bonne conscience. J’ai fait part de ces réflexions à la rédaction du Monde. Réponse courtoise et tranmission à Jean Plantu. Celui-ci se justifie ainsi dans le mail qu’il m’adresse : « J’ai justement créé mon petit Paul Emploi (figure de l’ouvrier, GLS) pour défendre les gens qui ren-contrent en France de terribles difficultés ». J’accorde à Plantu que ce personnage est une jolie trouvaille bien qu’un peu compassionnelle, mais la réponse est biaisée et insatisfaisante. On va voir pourquoi.

« Effet pervers » et rhétorique réactionnaire