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Relaxe pour les Goodyear ! Jeudi 21 janvier 2016 - N° 2134 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2134

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Nouvelles N° 2134 du 21 janvier

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Relaxe pour les Goodyear !

Jeudi 21 janvier 2016 - N° 2134 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

2 • Les Nouvelles 21 janvier 2016

ACTUALITÉEN LUTTE

CGT-FORD

4 syndicalistes « ford » convoqués par la policeLe syndicat CGT-Ford a été informé en début de semaine par les services de police que 4 syndicalistes de l’usine Ford-Blanquefort allaient recevoir, dans les jours qui viennent, une convocation pour être auditionnés, le lundi 1er février au commissariat de Paris 15.

«Visiblement, déclare le syndicat, le parquet de Paris donne suite à deux anciennes plaintes de Ford : une de 2012 pour dégradation d’un véhicule lors de notre mani-festation au salon de l’auto, une autre de 2014 pour dégradation du stand Ford lors d’une autre manifestation au salon de l’auto. (…) Nous ne savons pas ce que cela signifie réellement, s’il s’agit d’une formalité administrative avant de classer des vieux dossiers ou du début d’une procédure judiciaire. Mais dans le contexte actuel de répression du mouvement social, il y a de quoi s’inquiéter.»

PLATEFORME COURRIER DE BORDEAUX DOCKS

Grève des agents de la collecte/remiseLes agents de la collecte/remise de la plateforme courrier de Bordeaux Docks ont engagé une grève illimitée à compter du lundi 18 janvier 2016. « La Direction de La Poste a décidé, unilatéralement, de déménager les agents de ce service dans un garage », explique le syndicat CGT des activités postales et de télécommunications de Gironde. Un garage que les agents ont pu visiter mercredi dernier sans chauffage !

Soutenus par le syndicat, les agents exigent :

- De déménager dans un local correct, chauffé et dans de bonnes conditions de travail.

- Le comblement d’emplois laissés volontairement vacants par La Poste.

- Une prime au titre du changement d’environnement de travail et de la mobilité géographique.

- 3 samedis de repos sur 4.

PROCÈS DU DR COADOU

Rassemblement pour la liberté associative et syndicaleLa commission nationale santé et protection sociale et la fédération de la Gironde du Parti Communiste Français apportent leur soutien au Docteur Coadou dans son procès contre le Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins de Gironde.

Un rassemblement de soutien est organisé le mercredi 27 janvier 2016 de 12h à 14h, face au Tribunal d’Instance (180 rue Lecoq à Bordeaux) pour la liberté associative et syndicale.

Le conseil de l’ordre est une structure corporatiste d’un autre âge, regroupant des pouvoirs réglementaires et juridiques contrairement aux principes démocratiques, à adhésion obligatoire pour les professionnels.

De plus, le conseil de l’ordre continue, au fil des années, à exprimer, au nom de tous les médecins, des propos partiaux, le plus souvent contraire au progrès social, encore récemment à propos de l’instauration du tiers payant généralisé. Il prend également parti contre l’intérêt des salariés et donc des malades potentiels en acceptant d’instruire des plaintes du patronat contre des médecins du travail.

Pour exercer bénévolement une activité médicale, le Docteur Coadou serait obligé de payer une cotisation à une organisation défendant des positions contraires aux siennes. C’est inacceptable.

Le PCF en profite pour rappeler son opposition à tous les ordres, qu’ils concernent les médecins ou les personnels paramédicaux et à apporter sa solidarité à tous les professionnels en lutte contre ces structures.

SOCIAL-ECO

Offensive mondiale contre McDonald’s

EMPLOI

Hollande poursuit, toujours plus libéral

En lutte depuis des années, des fédérations CGT et le syndicat américain SEIU ont lancé une campagne internationale pour faire plier le groupe, auteur de pratiques abusives.

La mayonnaise va tourner à McDo-nald’s. Déterminés, des représentants de la CGT et une délégation d’une vingtaine de militants du syndicat américain Union internationale des employés des services (SEIU) se sont réunis jeudi 14 janvier, à Paris, pour annoncer une mobilisation mondiale contre le modèle économique de la multinationale. Des syndicats belges,

allemands, danois, brésiliens, japonais ont déjà rejoint le mouvement, initié par la CGT commerce et services et le SEIU. Une lutte syndicale interna-tionale avait déjà été organisée sur ce modèle en 2010 contre Sodexo.

À des kilomètres du rêve américain, Amar Lagha, secrétaire général de la fédération CGT commerce et services, appelle à mener une cam-pagne pour faire valoir les droits des employés américains du groupe McDonald’s au bénéfice trimestriel de 756 millions d’euros. « Nous sommes solidaires avec nos camarades des États-Unis et nous menons ensemble ce combat », a-t-il déclaré.

« DES DIZAINES DE MILLIONS D’EUROS » ÉCHAPPENT AU FISC

Dans le sillage des grèves « Fight for $15 » (lutte pour 15 dollars de l’heure), lancées en 2012 par le SEIU, l’un des objectifs de la lutte est de négocier des « salaires dignes » et d’obtenir « le droit de se syndiquer » aux États-Unis.

Plus largement, la campagne vise les pratiques anticoncurrentielles et fiscales agressives du groupe. Pendant que les Français subissent des cures d’austérité, Amar Lagha dénonce les « dizaines de millions d’euros » qui échappent au fisc chaque année, autant « d’argent volé qui aurait pu être utilisé pour nos services publics ». « Nous comptons mener des actions en France en juin, en pleine Coupe d’Europe, dont McDonald’s sera le premier annonceur », a-t-il prévenu. En attendant, une pétition a été déposée au Parlement européen par la fédé-ration du commerce et des services CGT pour enquêter sur l’organisation structurelle de l’entreprise, tandis que des associations italiennes de consom-mateurs ont déposé plainte pour abus de position dominante en Europe.

Lors de la présentation de ses vœux aux forces économiques, lundi 18 janvier, François Hollande est monté d’un cran dans la dérégu-lation du marché du travail et la suppression des droits des salariés. Une voie tracée par le patronat, qu’il suit pied à pied en vue des prochaines présidentielles.

François Hollande a affiché un cap libéral totalement décomplexé lors de ses vœux aux forces économiques devant le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Pour répondre à « l’urgence sociale » d’ici 2017, il envisage de continuer à pié-tiner les acquis des travailleurs et à donner satisfaction au patronat.

Pressé par ses mauvais résultats sur le front du chômage depuis son élection, François Hollande persiste à s’éloigner des valeurs de gauche. Après sa promesse non tenue de l’inversion de la courbe du chômage pour 2013, il a fait de la baisse du nombre de demandeurs d’emploi la condition sine qua non de sa candidature en 2017. Tous les moyens semblent bons pour y parvenir.

Lors de ses annonces au Cese, le pré-sident de la République a franchi un palier en rendant l’accord supérieur à la loi, avec le projet de refonte du Code du travail. Son offensive sur les droits des travailleurs se poursuit également à travers le plafonnement des indem-nités prud’homales pour les licencie-ments sans cause réelle et sérieuse et la stigmatisation de l’indemnisation des chômeurs. Pour le président, ce nouveau modèle social doit se bâtir par le dialogue social. Pour Philippe Martinez, secrétaire général de la

CGT, « François Hollande dit tout haut ce que le Medef pense tout bas, il est inquiétant qu’il ne retienne que les propositions du patronat ». De son côté, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, a qualifié ce plan de « bel exemple de libéralisme accentué ». La CFDT n’est pas d’accord avec l’ensemble des mesures annoncées.

DES ALLÉGEMENTS DE COTISATIONS PÉRENNISÉS POUR LES ENTREPRISES

Pierre Gattaz est arrivé à ses fins. Le président de la République a annoncé que le « crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) sera transformé en baisse définitive des cotisations sociales » au-delà de 2017. Pourtant, ce dispo-sitif instauré en 2013 et représentant 41 milliards d’euros de réduction d’impôt, n’a pas permis d’abaisser le chômage. Loin du million d’emplois promis par le Medef, seuls 120 000 emplois auraient été créés ou sauvé par le CICE, selon l’Observatoire fran-çais des conjonctures économiques (OFCE).

Et pour faire patienter les patrons, chaque entreprise de moins de 250 salariés qui recrutera un jeune ou un demandeur d’emploi, payé entre un et 1,3 fois le smic, recevra une prime de 2 000 euros par an.

UN PLAFOND CONFIRMÉ POUR LES INDEMNITÉS PRUD’HOMALES

Comment faciliter les embauches ? D’après le président Hollande, la pre-mière mesure utile à cet objectif est de plafonner les sanctions aux patrons… « Face à l’ incertitude financière, dixit l’Élysée, certains employeurs hésitent à recruter. » C’est donc en toute

logique libérale qu’il a été décidé de plafonner le montant des indemnités prud’homales, qui réprimandent l’employeur qui a licencié sans cause réelle et sérieuse. La loi que présentera, le 9 mars au Conseil des ministres, la ministre du Travail, introduira donc un montant plafond, exprimé en mois de salaire, qui dépendra de la « seule ancienneté du salarié ».

DES DEMANDEURS D’EMPLOI SOI-DISANT TROP INDEMNISÉS

Alors que la négociation de la conven-tion d’assurance chômage s’ouvrira fin janvier, François Hollande a posé hier le cadre des discussions : « Je rappelle qu’en France la durée d’indemnisation est la plus longue d’Europe, mais la durée de formation est la plus courte, c’est ce qu’il faut changer. »

Jamais le président de la République n’avait pointé du doigt aussi claire-ment l’indemnisation des chômeurs, se plaçant dans la veine du patronat. Appuyant ses propos, un rapport de la Cour des comptes martèle que la dette de l’Unedic menace « la soutenabilité du régime ». Manifestement, l’exécutif envisage de continuer à trancher sur les droits des demandeurs d’emploi, plutôt que d’exiger une augmentation des cotisations patronales afin de redresser la barre.

En parallèle, François Hollande a aussi confirmé la formation de 500 000 chômeurs sur les métiers en tension ou dans les secteurs d’avenir, l’octroi de moyens pour développer l’apprentissage et la future mise en place du compte personnel d’activité (CPA), permettant de cumuler des droits. Un dernier point positif parmi le déluge de régressions sociales.

26 JANVIER

Mobilisation dans la Fonction publiqueÀ l’appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF : grève et manifestation, le mardi 26 janvier. À Bordeaux, rassemblement à 11h, place de la République, départ à 11H30 fin de la manifestation à la Préfecture

Communiqué UD CGT

Chaque jour, les agents des services publics de l’État, des hôpitaux, des maisons de retraite et des collectivités locales sont disponibles pour répondre aux besoins des usagers (santé, formation, éducation, aides aux personnes âgées et à la petite enfance, justice, sécurité, culture, sport…). L’intérêt général reste leur boussole malgré les pressions de plus en plus fortes pour faire des économies sur le dos des usagers. Alors que les valeurs de la République sont le sujet n°1 des discours des ministres et des médias, le budget 2016 confirme la poursuite de l’austérité, l’aggravation des inégalités avec la restriction des services publics (disparition de missions publiques, de trésoreries, d’écoles, d’hôpitaux…), suppression d’emploi et gel des salaires. (…)

La CGT renvendique le contrôle et les mesures pour arrêter la fraude fiscale qui est évaluée à 70 milliards par an. L’arrêt des niches fiscales qui atteignent plus de 100 milliards dont 90 % au bénéfice des plus riches (10 % des contribuables) pour financer la rénovation et la création des services publics nécessaires à la population, augmenter les salaires, préserver le pouvoir d’achat, créer des emplois de qualité en nombre suffisant ce qui contribuerait à inverser la courbe du chômage. (…)

Novembre 2015, grève des salariés de l’enseigne de Miami (Floride) pour des salaires dignes à 15 dollars de l’heure.

Novembre 2015, grève des salariés de l’enseigne de Miami (Floride) pour des salaires dignes à 15 dollars de l’heure.

Les Nouvelles 21 janvier 2016 • 3

EditorialACTUALITÉ

Avec espoir, courage et envie

Relaxe pour les huit de Goodyear  ! Plus que jamais nous nous devons d’aider ceux qui luttent à gagner. Il y a urgence à la mobilisation, à la solidarité envers tous les militants syndicaux que l’on traite comme des criminels.

Il y a urgence à se battre contre la casse du code du travail, urgence à dire non à la réforme constitutionnelle qui veut légaliser la déchéance de nationalité et l’état d’ur-gence, urgence à soutenir toutes les luttes qu’elles soient syndicales, associatives ou citoyennes.

Tout cela a bien sûr été réaffirmé lors du conseil national du PCF qui s’est réuni ce week-end, et qui a été le théâtre de débats riches et animés. L’introduction de Pierre Laurent faite de propositions mais aussi de multiples questions a ouvert la porte à de très nombreuses interventions, abordant sans tabous ce que les communistes d’aujourd’hui ont sur le cœur.

Les camarades ont témoigné du sentiment d’impasse, de décalage et de paysage ver-rouillé chez de nombreux militants.

Des interrogations ont également fait débat  sur notre stratégie d’alliances, sur ce que ce signifie être communiste dans la société d’aujourd’hui, sur le PCF comme force élective, sur le rapport des citoyens à la politique ou encore sur l’irruption de la notion de primaire, etc.

Si beaucoup d’idées et de propositions ont accompagné ces débats, avec notamment le lancement d’une campagne d’actions pour l’emploi, une certitude unanime a dominé ce week-end : les réponses doivent venir d’une consultation forte de tous les communistes.

Et c’est bien lors de cette année 2016, année de notre 37e congrès que nous pourrons décider, tous ensemble, ce que sera le Parti Communiste de demain et sur quel projet commun nous allons porter notre ambition de changer la société. Comme le dit Pierre Laurent  : «  Abordons 2016 avec au cœur nos raisons d’espérer, avec du courage et de l’envie. »

Maryse MontangonMembre du comité exécutif du PCF 33

Membre du Conseil national

MOBILISATION

Relaxe pour les Goodyear !

Insupportable ! C’est l’expression qui revient le plus souvent dans les nombreuses déclarations en réaction à la condamnation, par le tribunal correctionnel d’Amiens, des 8 salariés de Goodyear à 9 mois de prison ferme. En début de semaine, la pétition lancée par la CGT Goodyear Amiens Nord avait déjà recueilli plus de 110 000 signatures.

Des syndicats, de nombreux élus de gauche (y compris du PS), des artistes, des associations… Une vague d’indignation ne cesse d’enfler depuis la condamnation de huit ex-salariés de Goodyear (Amiens) à des peines de deux d’emprisonnement dont neuf mois fermes pour « séquestration ». Une décision scandaleuse qui criminalise des salariés en lutte pour leur emploi en faisant fi de la violence subie par les 1173 personnes qui ont perdu leur emploi et leurs familles. Une décision qui fait fi des 850 salariés toujours sur le carreau, des douze qui se sont suicidés depuis. Une décision qui fait fi du mépris affiché par le PDG lui-même, Maurice M. Taylor, qui déclarait à Arnaud Montebourg, alors ministre : « Le fermier français veut des pneus pas chers. Titan va acheter un fabricant de pneus chinois ou indien, payer moins d’un euro l’heure de salaire et exporter tous les pneus dont la France a besoin. Vous pouvez garder les soi-disant ouvriers. (…) Titan n’est pas intéressé par l’usine d’Amiens Nord. » Cela se passe de commentaire.

Le syndicat de la magistrature rap-pelle qu’il y a deux ans tout juste, la fermeture de deux sites été annoncée chez Goodyear. Le combat syndical a duré, « sans perspective face au Titan », le groupe américain pro-priétaire des usines « qui n’a que la rentabilité en ligne de mire ». « De débrayages en occupations, le déses-poir monte jusqu’à ce 6 janvier 2014 où des salariés retiennent pendant plusieurs heures deux cadres de

l’entreprise, sans violence. Que sont devenues la violence économique et la tension sociale dans le jugement rendu hier par le tribunal correc-tionnel d’Amiens ? » « Condamnés pour l’exemple ? » Interroge encore le syndicat.

« Alors que le code pénal affirme que l’emprisonnement ferme doit constituer un dernier recours et que les responsables de l’entreprise ont eux-mêmes retiré leur plainte, la jus-tice a refusé le choix de l’apaisement. La lourdeur inédite de la sanction élude la réalité des conflits sociaux dans lesquels des centaines de sala-riés sont condamnés à l’impuissance comme au désintérêt politique et médiatique. » « À Amiens comme à Roissy, l’action syndicale n’est vue qu’au prisme du droit pénal sitôt qu’elle s’écarte des chemins balisés d’un dialogue social feutré. Le calcul économique de dirigeants qui intègrent le coût de la violation de la loi à leurs business plans a de beaux jours devant lui ; car de sanctions exemplaires, il est alors rarement question. »

Et c’est bien ce qui rend cette déci-sion de justice insupportable car de tous ceux qui participent à détruire des emplois sur l’hôtel de la finance, on n’en a encore vu aucun derrière les barreaux.

Emmanuel Valls, interpellé au Sénat par Michèle Demessine pour le groupe communiste, évoque l’indépendance de la Justice à qui il faudrait faire confiance, rappelle le « principe fondamental » de « respect de la personne » et jure qu’il « n’y aura jamais, dans notre pays, de criminalisation de l’action syndicale ». Il aurait pu le dire, les yeux dans les yeux, aux militants de l’Union départementale CGT qui lui demandaient une audience lors de sa venue pour l’inauguration de l’usine Lesieur à Bassens. Il a évité. Le rassemblement a tout de même était maintenu.

« La criminalisation de l’action syndicale est l’arme favorite des ultralibéraux, a déclaré le syndicat.

Ce n’est pas un hasard que ce soit les militants de la CGT qui prennent le plus de coups, il faut les faire taire. Ce procès est hautement politique. »

Une décision de justice politique, en effet, qui est « au même titre que le projet de déchéance de la nationalité, déclare le PCF, une atteinte à la République et à ses valeurs. Peut-on faire vivre les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité en criminalisant l’action syndicale, en interdisant aux salariés d’intervenir sur les choix de leur entreprise ? (…) »

« Nous ne l’acceptons pas, poursuit le PCF, nous ne le supportons pas ; nous n’acceptons pas que la dérive sécuritaire dans laquelle le gouver-nement cherche à nous enfermer s’accompagne de violations des droits syndicaux et citoyens, des Droits de l’Homme.

Le Parti communiste français, ses parlementaires, ses élus, ses mili-tants (…) exigent l’annulation de ce jugement inique et, au-delà, l’amnistie pour tous les militants syndicaux condamnés, confor-mément à l’exigence portée par le Groupe communiste républicain et citoyen au Sénat. Ils portent l’exigence de moratoires immédiats dès l’annonce de licenciements ou suppressions d’emplois pour per-mettre aux salariés et à leurs repré-sentants, aux populations et élus des territoires concernés de débattre de propositions, à égalité avec les représentants des directions et avec des droits renforcés en ce domaine. »

Manifestons notre fraternité, notre soutien et notre solidarité aux salariés de Goodyear, jusqu’à la relaxe !

C.D.

Pour signer l’Appel des Goodyear  :

gironde.pcf.fr

4 • Les Nouvelles 21 janvier 2016

TRANSPORTS, QUELS PROJETS POUR DEMAIN ?

DANS LA MÉTROPOLE… ET AUTOUR…

Les transports face au défi du vivre mieux

DÉPLACEMENTS EN MÉTROPOLE

Bordeaux voit enfin circulaireIntervention de Max Guichard, président du groupe communiste, au Conseil de Métropole

Quelques remarques à mon tour sur le Schéma directeur des dépla-cements métropolitains (SDODM) qui, pour notre groupe, marque une nette évolution dans notre politique des transports.

Tout d’abord nous nous félicitons que nous sortions de la simple logique en étoile qui a dominé la structuration de notre réseau. L’émergence de lignes structurantes comme Gradi-gnan-Pont Rouge, Bassens-Campus, mais aussi du Bus à haut niveau de service (BHNS) entre Alouette et l’aéroport, porte des logiques qui sont plus transversales. Cette vision des transports porte en elle un meil-leur maillage de notre territoire, en permettant aux usagers d’éviter le goulot d’étranglement qu’est devenu le centre ville de Bordeaux.

Pour nous, ces lignes ne sont qu’une étape qui appelle à avoir très vite une plus grande ambition en terme de circulaire. Cela passe bien évidem-ment par une utilisation à plein de la ligne de ceinture, mais une étude avec la Région est en cours sur cette question.

L’idée de la circulaire extra-rocade nous apparaît également pertinente, notamment pour desservir la zone d’emploi aéroportuaire, et plus globalement pour faire une liaison entre le sud de l’agglomération et le nord. De même, nous approuvons l’idée de liaison de pont à pont et son corollaire avec le bouclage des boulevards. Les circulaires sont à

notre sens un élément essentiel qu’il nous faut développer au plus vite.

La fin du tout tramway est une grande avancée dans cet établisse-ment. Nous l’avons toujours dit, nous ne sommes pas contre le tramway, au contraire, mais il ne pouvait être la seule réponse aux besoins de nos populations. Depuis 2008 et les premiers débats sur la troisième phase nous avons émis l’idée qu’il fallait passer à autre chose. Nous restons convaincus que les extensions qui ont été faites auraient dû être différées, et que nous aurions alors pu, du fait du moindre coût, privilégier des BHNS pour un meilleur maillage de notre territoire et ainsi permettre à un plus grand nombre de nos concitoyens de bénéficier de Transports en commun en site propre (TCSP) performants. C’est le choix que nous faisons au-jourd’hui est nous nous en félicitons.

Sur le projet mobilité du dossier hors transport en commun, il y a de nombreuses pistes intéressantes, que ce soit sur le développement du co-voiturage, l’auto-partage, ou la politique vélo. Cependant, nous restons opposés à la zone de restric-tion, non pas en soi, mais à partir des critères qui sont développés. Nous pouvons entendre la nécessité de la mettre en place, que ce soit pour des raisons environnementales, de santé publique ou tout simplement de thrombose de la ville centre. Cette zone, retenant le critère des véhicules polluants, est en fait une interdiction de circuler pour les catégories sociales

qui en ont le moins les moyens. Nous ne pouvons pas l’accepter. Et ce d’autant qu’il faudra préciser si ce sont les ingénieurs de Renault ou de Wolkswagen qui définissent les critères…

Au contraire, l’absence dans ce sché-ma de la mise en place de la gratuité des transports en commun pendant les pics de pollution nous étonne.

Cette mesure a pourtant montré sa pertinence et son efficacité ces dernières années. Elle pourrait être systématisée.

Nous approuvons par ailleurs le tra-vail visant à la création d’un syndicat des transports sur l’aire urbain et au-delà. Nous l’avons proposé depuis de nombreuses années. Plus globale-ment nous sommes convaincus que la place du train doit être plus et mieux prise en compte. La ligne de ceinture est un atout essentiel.

En conclusion et nous partageons globalement les ambitions affichées dans ce schéma, à la condition d’aller au bout des propositions. Ces ambitions demanderont des moyens importants, et nous ne pourrons pas une fois de plus nous tourner vers les usagers. Il faut, que l’État nous donne les moyens pour répondre à l’ensemble des ces enjeux. La logique d’austérité ne peut se concilier avec des objectifs sociaux et environne-mentaux ambitieux. Cette question se pose pour les transports, mais elle est tout aussi valable sur la question du logement.

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Agglomération deBordeaux 1998

Agglomération deBordeaux 2009

DÉPLACEMENTS JOURNALIERS SELON LE MODE PRINCIPALCOMPARAISON AVEC 1998

*TCU : Transports en commun urbains

Il y a de l’avis de tout un chacun un avant et un après tramway, dans l’histoire des transports sur l’agglomé-ration bordelaise. Des dizaines de mil-lions d’euros dépensés, des kilomètres de rails posés, un système d’alimen-tation par le sol innovant,… Le tout pour un gain non négligeable pour la qualité de vie des habitants de l’agglo-mération. Trois phases de mise en place de lignes de tramway plus tard, ce sont en effet 320 000 voyages qui sont réalisés chaque jour par bus ou tramway (chiffre 2013), 12 millions de voyages mensuels en 2015. Malgré les désaccords qui ont pu s’exprimer, notamment sur l’extension systéma-tique des lignes existantes, force est de constater qu’un palier a été franchit.

Mais ce constat ne doit pas masquer la part encore largement majoritaire de la voiture pour les déplacements dans l’agglomération : 59 %, soit seulement 5 points de moins qu’en 1999… Le défi est donc important, pour améliorer la qualité de vie dans

et hors de l’agglomération. Il l’est par-ticulièrement dans un département et une agglomération aux croissances démographiques galopantes. Selon les calculs des services de Bordeaux Métropole, ce sont 270 000 supplé-mentaires déplacements par jour qu’il faudrait être en capacité d’absorber d’ici 2020.

Voilà pourquoi un cap supplémentaire doit être franchit dans l’organisation et le maillage des transports alterna-tifs à la voiture. C’est cette ambition qu’examinait le conseil métropolitain ce 22 janvier. Discuté au sein des communes et de l’agglomération, le Schéma directeur des déplacements métropolitains (SDODM) entend tracer ce cap. En essayant de réflé-chir (enfin) au lien entre les réseaux d’agglomération, départementaux et régionaux et en pensant donc enfin à la nécessité d’une vision circulaire de ces déplacements.

VB.

Les Nouvelles 21 janvier 2016 • 5

TRANSPORTS, QUELS PROJETS POUR DEMAIN ?

AU-DELÀ DE LA MÉTROPOLE

Pour une nouvelle ambition du trainL’élaboration et le vote du schéma des mobilités ouvrent une nouvelle ère des transports sur l’aggloméra-tion bordelaise, même s’il ne fait que répondre au développement démographique de la métropole.

Réfléchir les déplacements sur une métropole comme Bordeaux ne peut se faire comme s’il s’agissait d’un îlot isolé du monde, mais en lien étroit avec le reste du département, notam-ment pour les hommes et les femmes qui, tous les jours, font le déplacement de leur domicile à leur travail.

Et c’est sans doute sur cette partie du schéma des mobilités que les faiblesses sont les plus évidentes.

En effet, si des pistes sont avancées autour du co-voiturage, avec la créa-tion de parkings spécifiques pour cette pratique sur les supermarchés en amont de la rocade, on peut douter que cela suffise à répondre aux besoins de la population.

REVIENT ALORS LA QUESTION LANCINANTE DU DÉVELOPPEMENT DU FERROVIAIRE

Avec tout d’abord une réalité. Le service ferroviaire existant s’est net-tement dégradé ces dernière années. Même s’il y a eu de l’investissement dans le matériel roulant, les usagers des TER ne peuvent que déplorer un service dégradé. Cela se traduit entre autre par des retards réguliers, des trains annulés, des conditions de transports parfois de très mauvaises qualités. Lors de la campagne des régionales l’ensemble des candidats de la liste L’humain d’abord ! ont été dans l’obligation de faire ce constat, poussé notamment par Olivier Dartigolles qui en avait fait un des ses axes de campagne.

La politique de RFF et de la SCNF, autrement dit de l’État, de consacrer l’essentiel de ses investissements aux réseaux LGV a laissé un réseau secon-daire dans un état catastrophique qui explique pour partie cette situation des TER.

L’autre raison est bien évidemment le manque de personnel, notamment pour entretenir ce réseau, avec une logique de baisse des coûts mise en place par la SNCF, pour obtenir une meilleure rentabilité.

À l’heure des immenses besoins de déplacements et des défis environne-mentaux, cette situation est pour le moins absurde.

Si le train n’est pas la réponse à tout, il n’en demeure pas moins une réponse efficace aux besoins des populations, qui demande d’être sortie des logiques de rentabilité.

D’autre part, s’il y a un besoin pressant de mieux faire fonctionner l’existant, il y a aussi une nécessité de répondre à de nouveaux besoins notamment en créant de nouvelles lignes.

En 1939, à l’orée de la Seconde guerre mondiale, notre pays comptait 62 000 km de voies. Aujourd’hui, il n’en reste plus que 28 000 km. Bien évidem-ment, il ne s’agit pas de refaire à l’iden-tique ce qui a existé. Mais entre les 62 000 km sans doute surdimensionnés pour l’époque et la situation actuelle, il existe une marge, qui correspond sûrement aux besoins des populations et aux enjeux environnementaux.

Sur notre département, se posent depuis longtemps la question de la réouverture de la ligne vers Blaye, secteur en très forte progression démographique. Mais il n’apparaît pas déraisonnable d’envisager d’autres réouvertures ou ouvertures de lignes vers des secteurs qui ont connu un apport de population conséquent comme le sud du département vers Bazas, ou vers l’Entre-deux-mers avec

l’ancienne voie d’Eymet.

C’est aussi en relevant ce type de défi à l’échelle du département, de la région, que la thrombose aujourd’hui sur la rocade bordelaise pourra être enfin surmontée.

Fréderic Mellier

LE BHNS DANS TOUTES LES BOUCHES

Ceux qui ont l’occasion de suivre les débats sur les transports ont eu l’occasion de voir apparaître cet acronyme dont les administrations et les entreprises sont si friandes, et qui rend souvent le débat incompré-hensible aux citoyens non informés.

Pourtant il s’agit là de quelque chose de simple. Ce sont les Bus à haut niveau de service. Le concept est assez simple. En effet, le succès du tramway dans les grandes métropoles françaises a donné des idées pour appliquer cette réussite au bus.

Le BHNS ou Busway, c’est un mixte entre le bus classique et le tramway. Il roule en site propre comme le tram-way, il a des quais comme le tramway, une fréquence de passage soutenu comme le tramway et il s’accompagne souvent d’un design novateur comme le tramway.

L’avantage du BHNS par rapport au tramway, c’est celui du coût. Pour le tramway il faut autour de 24 millions d’euros du kilomètre lors de la construction des voies. Pour le BHNS cet investissement ce réduit à 8 millions d’euros.

Son inconvénient c’est sa bien moindre capacité à embarquer des voyageurs qui se limite entre 110 et 150 voyageurs alors que le tramway peut embarquer jusqu’à 300 per-sonnes dans une rame.

Depuis de nombreuses années des voies s’élèvent sur l’agglomération afin d’arrêter la politique du tout tramway pour s’orienter vers le BHNS. C’est le cas notamment de Trans’CUB et des élus communistes. Pour ces derniers, la priorité des investissements aurait dû se tourner vers ce mode transport afin de mieux irriguer le territoire et permettre à un plus grand nombre d’habitants de bénéficier d’un mode de transport efficace.

Bordeaux métropole y vient mais sûrement un peu tard.

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Agglomération deBordeaux 1998

Agglomération deBordeaux 2009

DÉPLACEMENTS JOURNALIERS SELON LE MODE PRINCIPALCOMPARAISON AVEC 1998

*TCU : Transports en commun urbains

Extension Ligne Dvers St-Médard-en-Jalles

Amélioration de la dessertede la zone d’activité de l’aéroport

Bus à haut niveau deservice Extra rocade

LiaisonCampus-Campus

Bus à haut niveau de serviceBordeaux-St-Aubin-de-Médoc

LiaisonPont à Pont

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PRINCIPAUX TRACÉS MIS À L'ÉTUDE PAR BORDEAUX MÉTROPOLE

6 • Les Nouvelles 21 janvier 2016

INTERNATIONAL

APPEL POUR LA PAIX EN TURQUIE

Les signataires victimes d’une chasse aux sorcières

TERRORISME

Le Burkina Faso dans le collimateur d’Aqmi

DE DIYARBEKIR À BORDEAUX

L’appel à la solidarité pour les populations kurdes de Turquie

D’après l’AFP, une vingtaine d’uni-versitaires qui ont apposé leur nom au bas d’un « appel pour la paix » ont été interrogés toute la journée, vendredi 11 janvier, à Kocaeli et Bursa (nord-ouest) avant d’être remis en liberté. Dans toute la Turquie, des enquêtes judiciaires ont été ouvertes pour « propagande terroriste », « insulte aux institutions et à la République turque » et « incitation à violer la loi » contre les signataires de la pétition, qui risquent d’un à cinq ans de pri-son. Une dizaine d’universités ont parallèlement engagé des poursuites disciplinaires contre plus de soixante autres professeurs ou chercheurs.Cette vague de procédures a pour ori-gine une « initiative des universitaires pour la paix » rendue publique lundi 7 janvier par 1 200 intellectuels pour exiger la fin de l’intervention musclée des forces de sécurité turques contre les partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est en majorité kurde de la Turquie.Dans ce texte, ils dénoncent « un massacre délibéré et planifié en totale violation des lois turques et des traités internationaux signés par la Turquie ».Les combats engagés par l’armée et la police turques pour déloger des parti-sans armés du PKK retranchés dans

certains quartiers, ont causé la mort de nombreux civils et l’exode d’une partie des habitants. Cette pétition, également signée par des intellectuels étrangers comme le linguiste améri-cain Noam Chomsky, a provoqué la fureur des dirigeants turcs. Accusés de traitrise, de complicité de crimes, les professeurs signataires de la péti-tion subissent même des appels au boycott de leurs cours.« Exprimer son inquiétude sur la violence ne signifie pas soutenir le terro-risme. Critiquer le gouvernement n’est pas une trahison », a estimé l’ambas-sadeur des Etats-Unis à Ankara John Bass dans des déclarations publiées sur Twitter.Le bouillant maire de la capitale turque Melih Gökçek, membre du parti au pouvoir, lui a illico suggéré en retour de « quitter le pays » et d’« apprendre à se taire ».L’opposition turque a elle aussi dénoncé la répression. Ces opéra-tions de police « sont très dangereuses et inacceptables », a ainsi réagi le Parti républicain du peuple (CHP, opposition sociale-démocrate). Elles « plongent la Turquie dans les té-nèbres », a renchéri le Parti démocra-tique des peuples (HDP, prokurde).

Deux mois après l’attentat de Bamako au Mali, Ouagadougou a été à son tour la cible d’un acte terroriste revendiqué par le groupe al-Mourabitoune de Mokhtar Belmokhtar.

Ouagadougou s’est réveillé hier sous le choc, lundi 18 janvier. Il y avait de quoi. Le bilan de l’attaque terroriste contre le café-restaurant Cappuccino et l’hôtel Splendid, fréquentés par des expatriés européens et américains, est lourd : 29 morts, dont 6 Canadiens et 2 Français, et 36 blessés. Après avoir mitraillé la terrasse du Cappuccino, faisant une dizaine de victimes, et incendié des voitures, trois terroristes, quatre selon d’autres sources, très jeunes selon un témoin, ont pris d’assaut l’hôtel Splendid où se déroulait une réception. Ils ont alors tiré à vue sur les clients, en majorité des étrangers – 18 nationa-lités –, parmi lesquels la photographe marocaine Leila Alaoui, qui effec-tuait un reportage pour Amnesty International, et qui est décédée depuis des suites de ses blessures.Épaulées par les forces françaises et américaines, les forces burkinabées ont mis toute une nuit pour venir à bout des trois assaillants, lesquels

auraient miné les accès aux étages de l’hôtel, ralentissant de ce fait la pro-gression des forces de sécurité. Et ce n’est que dans la matinée de samedi que l’assaut a pris fin, avec la mort des trois djihadistes et la libération de 126 otages, dont le ministre du Tra-vail burkinabé, Clément Sawadogo.Membres du G5 – organe régional regroupant, outre le Burkina, le Mali, la Mauritanie, le Tchad et le Niger –, qui avait appelé en décembre 2015 à une intervention militaire en Libye, les nouveaux dirigeants burkinabés savaient qu’ils n’étaient pas à l’abri des menaces d’Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique) et de son affidé al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar. Le 11 janvier, l’Algérien Yahia Abou Al-Hammam, de son vrai nom Djamel Okacha, 37 ans, désigné en 2012 chef de la zone sahélo-saharienne par Abdelmalek Droukdel, émir de l’Aqmi, avait déjà menacé la France, et ce après avoir salué les attentats commis au Bataclan et au Stade de France. Face à Daech, déjà présent en Libye et qui lorgne sur le Sahel, Aqmi, qui a réitéré son allégeance à al-Qaida, dirigée par Ayman Zawahiri, se doit sans doute de ne pas se laisser débor-der sur son extrême droite.

Des Kurdes ont engagé une grève de la faim, au centre culturel des Alevis de Cenon, mercredi 14 jan-vier. Depuis plusieurs semaines, ils manifestaient régulièrement dans Bordeaux mais face au silence sur la situation des popu-lations civiles kurdes en Turquie, ils ont décidé d’interpeller plus fortement : « la faim ne tue pas, le silence tue, les mères ne doivent plus mourir, les enfants ne doivent plus pleurer », disent-ils.

Vendredi 16 janvier, fin d’après-mi-di au centre des Alevis de Gironde, à Cenon, un groupe se prépare à partir. Une banderole est prête, sur laquelle est inscrit « Stop aux massacres, la paix maintenant ! ». Ils vont bientôt manifester place de la Victoire.

Contre le mur, des tapis, des cou-vertures ont été installés, deux grévistes de la faim s’y reposent, deux femmes.

Autour d’une table, une dizaine de militants s’installent pour expliquer le sens de leur action, des femmes, surtout. Elles expliquent que le rôle des femmes est historique au sein des mouvements kurdes. Dans la lutte contre Daesh, sur le front, elles sont en première ligne « car les intégristes croient que s’ ils tuent une femme, ils n’ iront pas aux paradis ». « Les femmes kurdes représentent un espoir pour l’avenir, contre l’obscu-rantisme. »

Après plus de deux ans de cessez-le-feu, les combats ont repris l’été dernier entre les forces de sécurité turques et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ils ont fait voler en éclats les discussions ouvertes fin 2012 pour tenter de mettre fin au conflit, qui a fait 40 000 morts depuis 1984.

Les Kurdes accusent le président turc de soutenir l’État islamique. Recep Tayyip Erdogan accuse, lui, le PKK de terrorisme. L’armée et la police turques ont investi il y a un mois les villes sous couvre-feu de Cizre et de Silopi ainsi que l’arron-dissement de Sur à Diyarbakir, pour en déloger des partisans armés du PKK qui s’étaient retranchés dans certains quartiers.

« 57 couvre-feux ont été établis dans les régions kurdes de la Turquie, explique Sevim du Conseil démo-cratique kurde et de l’association des Alevis. Dans toutes les grandes villes de l’Est, les soldats tirent à vue sur les femmes, les enfants. Les corps restent dans la rue, les familles ne peuvent même pas les enterrer. Depuis 50 jours, les populations civiles vivent la faim, le froid. C’est une urgence sani-taire. 1 million 200 mille personnes sont en danger. En France comme en Europe, toutes les associations alevies ont appelé à une grève de la faim, c’est une décision collective. Il y a une centaine de grévistes en France sur les 5 centres culturels, 8 grévistes ici, par roulement. »

« Même quand elles sortent avec un drapeau blanc pour chercher de l’alimentation, les populations sont prises pour cible », ajoute Seval, du comité de la grève. « Nous voulons être la voix de ces populations en vivant comme eux. Nous ne parlons pas seulement de militants du PKK mais de populations civiles prises dans la guerre et qui ont commencé à se défendre elles-mêmes et ont quand même été bombardées. Nous voulons sensibiliser la population française et le gouvernement pour faire pression sur la Turquie et que cessent les arrangements avec Erdogan. » La militante kurde affirme qu’Erdogan se propose d’accueillir des migrants pour que les pays d’Europe, en contre-partie, lui laisse les mains libres dans le conflit avec les Kurdes. « Cela concerne la population fran-çaise », ajoute Seval, « car Erdogan est lié à Daesh, il leur a ouvert la frontière en 2012. »

Dogan Elif est journaliste, elle arrive tout juste de Diyarbekir, son regard n’est que colère et souffrance. « Il n’y a plus de vie là-bas, plus rien n’est normal. La peur est constante. Les écoles sont fermées et servent de bases militaires. Les petits commerces sont fermés. L’eau est polluée, l’air est saturé de gaz lacrymogène. Le gouver-nement dit à la population turque que les enfants se battent eux aussi mais que pourraient-t-ils faire quand ils voient tomber leurs parents sous les balles. Ils ne parlent que de paix mais ils sont obligés de se défendre. Même quand les Kurdes parlent de paix, Erdogan leur fait la guerre. »

Les associations kurdes ont inter-pellé la Cour européenne des Droits de l’homme, une délégation devrait se rendre sur place. En attendant, tout est verrouillé et la répression est partout. Elle s’est abattue après les législatives où le travail commun de Turcs et de Kurdes a permis l’émergence du Parti démocratique des peuples (HDP). « Erdogan s’appuie sur les soldats qui sont très respectés en Turquie, pour retourner l’opinion publique », explique Seval. « Il y a blocus sur 90 % des médias. Sur les attentats dans la manifestation des jeunes socialistes à Ankara l’an dernier, les familles n’ont toujours eu aucune information et lorsqu’elles demandent l’accès au dossier, elles sont arrêtées. Les journalistes qui ne sont pas journalistes d’État sont pris pour cible, écartés des événements, quand ils ne sont pas arrêtés et torturés. Beaucoup de journalistes ont disparu. Toute personne accusée de terrorisme est mise à mort dans la rue, sans jugement. »

En France et ici même, les militants kurdes ne se sentent pas en sécurité. Sur les réseaux sociaux, par Sms, les menaces sont lourdes et régulières.

Mais ils poursuivent leur combat. Tous les soirs les Alevis se retrouvent à partir de 18h, place de la Victoire à Bordeaux. Samedi 23 janvier, une manifestation est organisée par un collectif de soutien, à 15h, place de la Victoire.

Christelle Danglot

POUR LA PAIX, LA DÉMOCRATIE ET LES DROITS HUMAINS EN TURQUIE

Halte à la guerre !

La gauche européenne a lancé une pétition sur change.org (for-peace-and-human-rights-in-turkey-stop-the-wae) pour que l’Union euro-péenne fasse pression sur le pouvoir turc en :- annulant tout versement des mil-liards d’euros de subventions perçues par la Turquie,- demandant au gouvernement turc de rompre toute relation financière, logistique et économique avec Daesh,- suspendant les accords de coopéra-tion policière, judiciaire et militaire,- stoppant toute discussion sur le processus d’adhésion de la Turquie à l’UE tant que les violences dureront,- retirant le PKK des listes des organisations terroristes de l’Union européenne.

Les Nouvelles 21 janvier 2016 • 7

PCF

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

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Chèque à l’ordre de ADF PCF 33

Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

APPEL À LA SOUSCRIPTION

Mme VERDEJA Isabelle, BèglesM. RAMEIL Serge, BèglesM. CHOUZENOUX, Manolo, BèglesM. BASSALER Patrick, BèglesMme DELOBEL Françoise, BèglesM. BOIVINET Vincent, Bègles

M. DECOAJAUDON TROMANOIR, TalenceM. PEDEMAY Guy, La-Teste-de-BuchMme TORRES Monique, PessacM. IGLESIAS Didier, FloiracM. MELLIER Jean, BordeauxM. BRASSIE Christian, Le Bouscat

Ils ont donné : 590€

BÈGLES

Débat public apéro-vœux-repas couscousEnsemble, faisons des propositions

LA FRANCE EN COMMUN

Invitation à écrire un projet d’émancipation humaine

à télécharger sur : http://www.pcf.fr/71357

À l’occasion des 5 ans de la Revue du Projet et à l’initiative des élus-es communistes de Bordeaux-Métropole et de la fédération du PCF-33, une rencontre est organisée pour la présentation de son ouvrage « Pour une ville habitable. »

Mercredi 27 janvier, à 19h à la librairie La Zone du dehors, 68 cours Victor Hugo (tramway Porte de Bourgogne)

CONSEIL NATIONAL DU PCF

« Nous avons des atouts formidables, dans le parti et en dehors… »Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF 33 et membre du Conseil national, a donné son opinion lors du CN des 16 et 17 janvier (extraits).

Il a estimé que nous devons « don-ner à voir en quoi nous rentrons dans une période politique nou-velle », « dans un moment de crise avancée du capitalisme, qui va s’aggraver encore », « de déchi-rement de la société française » et « de disparition de la gauche dans ce qui a fondé sa raison d’être depuis l’après-guerre : poser dans le paysage politique et institutionnel, dans la société toute entière une perspective crédible de progrès social et démocratique ».

Il a appelé à « identifier les dangers » et « la gravité de la situation » comme à « saisir … les possibles, toutes les tenta-tives de faire émerger dans ce chaos … des alternatives à ce qui nous est présenté comme inéluctable ».

Il a insisté sur « le rapport des citoyens à la politique » : « Défiance, discrédit, abs-tention, tripartisme, présidentialisme, personnalisation de la vie politique. » Une réalité qui tient à « une progression forte dans la société de la délégation de pouvoir ». C’est pour lui ce qui « conduit à l’abstention massive » alors que « des milliers de citoyens veulent se mêler de politique, dans leur vie quoti-dienne » et plus globalement « sur des sujets sociétaux ou sociaux plus larges ».

TRAVAILLER À UN PROCESSUS DE RÉAPPROPRIATION CITOYENNE DE LA POLITIQUE

Le dirigeant communiste approuve la décision de « nous opposer à la prolongation, à l’ inscription dans la constitution de l’Etat d’urgence, au projet de déchéance de nationalité, aux lois liberticides » et « d’ouvrir des espaces de réflexion, d’échange et d’action, de mise en mouvement sur les sujets qui aiguisent le débat aujourd’hui » sur « une conception de la République humaniste, universaliste en redonnant vie à nos valeurs, liberté, égalité, fra-ternité ».

Plus encore, il met l’accent sur la nécessité du « retour du politique sur les lieux de travail » et, citant le procès

des 8 de Goodyear, « jamais la lutte des classes n’a été d’une telle violence, les salariés aussi attaqués ».

La grande campagne décidée par le CN sur le travail devra « s’appuyer sur les luttes nombreuses qui émergent » en « s’adressant aux salariés sur les conditions de l’exploitation capitaliste, de l’emploi et des salaires, la formation, du rôle de l’argent, de la monnaie et du crédit, de nouveaux modes de dévelop-pement économique, de l’organisation du travail lui même ».

UN CONGRÈS SANS TABOU, OUVERT SUR LA SOCIÉTÉ

Evoquant « le calendrier, une organi-sation du travail à fournir, 4 thèmes majeurs pour notre projet », il souhaite que le questionnaire qui sera adressé à toutes celles et ceux que nous allons rencontrer « crée les conditions d’un véritable échange sur ce que doit être la politique aujourd’hui, à commencer par nos électeurs, les électeurs de gauche mais aussi les salariés, les catégories populaires et la jeunesse ».

« Des lieux de confrontation et de recherche de convergences,de la réunion d’appartement à la rencontre publique, aux réseaux sociaux et sites internet », toutes les formes possibles doibent permettre « d’entendre ce qu’ils ont à nous dire ».

2017 ? PROJETER NOTRE AMBITION BIEN AU-DELÀ DES ÉLECTIONS

« Le terme de primaire ne me convient pas » car « il renvoie trop à la person-nalisation et à la désignation, certes populaire, d’un homme ou d’une femme providentielle, sans rupture avec la délégation de pouvoir » explique le secrétaire départemental.

« Plutôt que de devoir se positionner sur ce que proposent d’autres, disons ce que nous voulons, ce à quoi nous sommes prêts à travailler » propose-t-il pour un vrai processus de refondation de la gauche. « Prêts à travailler avec toutes les forces disponibles, politiques, syndi-cales et associatives » pour construire

« une offre politique et une démarche qui enraye le scénario à 3, mortifère, de 2017 ».

Il appelle à construire « un projet, une démarche, une stratégie, une candida-ture à la présidentielle, des candidatures aux élections législatives » et à « se fixer aussi des objectifs pour après l’élection, qu’elle soit victorieuse ou non ». « Si nous créons un rassemblement et une mise en mouvement populaire, cela devra se poursuivre ».

ASSOCIER PLEINEMENT LES COMMUNISTES

Il s’agit d’agir « avec méthode, concer-tation, de faire jouer pleinement à nos directions leur rôle d’analyse, de proposi-tion, d’évaluation » et en même temps de « travailler aux transformations de notre parti » afin de prendre en compte « les évolutions de la société, du monde du travail, des bassins de vie », « pas seulement informer mais mettre en mouvement le plus grand nombre ».

« Pour tout cela » affirme Sébastien Laborde, « nous avons des atouts for-midables, dans le parti et en dehors », en tendant la main « à toutes celles et ceux qui veulent travailler à cette ambition de transformer la société, les lieux de pouvoir et la politique de fond en comble », en osant aussi dans ce mouvement « renforcer le Parti com-muniste et proposer l’adhésion ».

Lire l’intégralité sur : www.sebastienlaborde.fr

L’essentiel du Conseil national paraîtra sur le supplément à l’Humanité «CommunisteS»du mercredi 20 janvier et sur www.humanite.fr

Agoras de l’Humanité

«État d’urgence, déchéance de nationalité. La citoyenneté menacée ?»

Samedi 30 janvier de 9h à 13h Université Paris 8 - 2 rue de la Liberté 93200 Saint-Denis

LA REVUE DU PROJET

Cinq ans

80 camarades et amis-ies se sont retrouvés autour d'une bonne table après le débat animé par Vincent Maurin avec les communistes bordelais le 15 janvier. Une initiative populaire qui a fait de la souscription un temps de plaisir partagé.

PCF BORDEAUX

Samedi 30 janvier à partir de 16h Bègles, salle St Maurice

16h Débat «  Budget de la commune : comment résister à la dérive austéritaire ? » organisé par les candidats-tes et amis-es de la liste «Bègles pour tous» (le conseil municipal de Bègles a voté le 17 décembre 2015 une motion contre les réductions des dotations de l’Etat aux collectivités).

Les élus-es, Christelle Baudrais, Christine Texier (PCF) et Mamadou Niang (PG) présenteront un bilan rapide de leur mandat 2014/2015 et invitent les Béglaises et les Béglais à dire leurs mots.

19h Apéro-Voeux de résistance et de construction collective pour l’Humain d’abord ! des élus-es Front de gauche et du PCF Bègles.

20h Repas « couscous » et dessert (vin non compris) organisé par les communistes béglais et leurs ami-es 12€ adulte, 6€ enfant -12 ans sur inscription jusqu’au 27 janvier.

Pour s’inscrire : 06 79 83 35 01 // [email protected] //

• Lundi 25 janvier, 19h, Bistrot des bouchons à Talence« Après la semonce des régionales, Comment reconstruire la gauche ? »

Espaces MarxBistrot politique

Pcf Bègles

8 • Les Nouvelles 21 janvier 2016

@nvlbxnbso.fr Les Nouvelles de Bordeaux

AVIS DE LIQUIDATION

AVIS DE CONSTITUTION

AVIS DE DISSOLUTION

Vega MobileSARL au capital de 10 000 €

Siège social : 38 route de Toulouse33800 Bordeaux

501 474 258 000 16 RCS Bordeaux

Aux termes d’une AGE en date du 30/12/2015, il résulte que, les associés, après avoir entendu le rapport du Liqui-dateur, ont :

approuvé les comptes de liquidation ;donné quitus au Liquidateur M. SCHURCH Jérôme, demeurant 58 rue Amédée Berque 33130 Bègles et dé-chargé ce dernier de son mandat ;prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 30/12/2015. Les comptes de liquidation seront déposés au Greffe du Tribunal de com-merce de Bordeaux.

Mention sera faite au RCS de Bordeaux

Pour avis

Il a été constitué une société dont les caractéristiques sont les suivantes :Dénomination : SAMPAIForme : SARLObjet social : RestaurantSiège social : 62 allée Mirabeau 33200 BordeauxCapital : 1 000 € en numéraireDurée : 99 ans à compter de son imma-triculation au RCS de BordeauxGérant : M. GONZALEZ Justo, demeu-rant 62 allée Mirabeau 33200 Bordeaux

Pour avis,

Vega MobileSARL au capital de 10 000 €

Siège social : 38 route de Toulouse33800 Bordeaux

501 474 258 000 16 RCS Bordeaux

Aux termes d’une AGE en date du 30/12/2015, les associés ont décidé la dissolution anticipée de ladite société. La société subsistera pour les besoins de la liquidation jusqu’à sa clôture.M. Jérôme SCHURCH , demeurant 58 rue Amédée Berque 33130 Bègles est nommé liquidateur. Le siège de la liqui-dation est au 58 rue Amédée Berque 33130 Bègles. C’est à cette adresse que la correspondance devra être adressée et les actes et documents devront être notifiés.

Pour avis et mentionLe Liquidateur

ANNONCES LÉGALES

CULTURES & SOLIDARITÉS

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] nbso.frCommission paritaire de presse : 0113 C 85932

@nvlbxLes nouvelles de bordeaux

AVANT-PREMIÈRE

« Voyage autour de la Lune »Organisé par Agora Biennale de Bordeaux, le jeudi 4 février à 19h45 à l’UGC Ciné Cité Gam-betta (13-15 rue Georges Bonnac à Bordeaux), suivi d’un débat avec les réalisateurs.

« Voyage autour de la lune » est un film itinérant, un journal intime

urbain, un carnet de marcheur qui dessine au fil de son avancée une cartographie émotionnelle et psy-chologique de la ville de Bordeaux.

Dans le cadre de #AgoraLeMouve-ment, Bordeaux ma ville a confié aux réalisateurs Louise Lemoine et Ila Bêka, un film autour du thème du fleuve et de ses deux rives. Une

manière de rendre hommage au paysagiste Michel Corajoud, qui fut chargé de la rénovation des quais de Bordeaux, sans pour autant faire l’exégèse du projet.

Entrée libre et gratuite sur inscription www.agorabordeaux.fr/inscription

ESPACE MARX ET UTOPIA BORDEAUX

13es rencontres : « La Classe ouvrière c’est pas du cinéma »

Le Mardi 9 février à 18h, ouverture des 13es rencontres 2016 à l’Institut Cervantés avec une conférence-débat d’Alexandre Fernandez, professeur d’histoire à l’Université Bordeaux-Montaigne, sur « les Mi-neurs et les mines d’Asturies », suivie à 20h30 d’une projection-débat à UTOPIA de « ReMine le dernier mouvement ouvrier ».

De nombreux films et débats

MERCREDI 10 FÉVRIER

- 9h30 : Rencontre du matin

- 14h30 : Haya !

- 17h : Dernier maquis

- 20h30 : Étranges étrangers

JEUDI 11 FÉVRIER

- 9h30 : Rencontre du matin + This is my Land

- 14h : Le Voyage de James à Jerusalem

- 17h : Le Blues de l’Orient

- 20h30 : Infiltration

VENDREDI 12 FÉVRIER

- 14h30 : L’été des poissons volants

- 17h : Haïti Chérie

- 20h30 : Le Monstre à mille Têtes

SAMEDI 13 FÉVRIER

- 14h : Affaire Marcorelle

- 17h : Françoise Dolto

- 20h30 : L’affaire Ben Barka

DIMANCHE 14 FÉVRIER

- 11h : Quartier du Corbeau

- 14h : Elvira Madigan

- 16h30 : Adalen 31

- 20h : Merci Patron

Partenaires des Rencontres : LA CGT, la FSU, Solidaires, La Clé des Ondes 90.1, Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest, l’Institut Cervantès, la Librairies La Machine à Lire, Krazy Kat (BD Fugue), Comptines, Musée d’Aquitaine, Bourse du travail de Bordeaux - Avec le soutien de : Bordeaux Métropole, Mairie de Bordeaux, Conseil général de la Gironde, Conseil régional d’Aqui-taine, Ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative…

Les projections ont lieu à Utopia : 5, Place Camille Jullian à Bor-deaux - Tram Ste Catherine (ligne A), Hôtel-de-Ville (ligne B), Bourse (ligne C) - Prix des places habituel 6,50 €, sauf indication contraire, carnet 10 entrées 48 €, utilisation libre et illimitée par une ou plu-sieurs personnes - Préventes pour les projections en soirée à partir du 19 janvier.

Contact : [email protected] [email protected] [email protected]

CONFÉRENCE / PROJECTION

Témoignages de CisjordanieDu 17 au 30 octobre der-nier, 6 membres de Palestine 33 ont vécu le quotidien des Palestiniens.

Ils témoigneront de cette réalité et de leurs échanges avec la société civile : vendredi 29 janvier 2016, à 20h30, salle des mariage, mairie de Saint-Macaire

BORDEAUX

Avec l’Espace MarxSAMEDI 6 FÉVRIER à 15h, à la LIBRAIRIE KRAZY KAT (ex-BD FUGUES) : rencontre-signa-ture avec Jean-Luc Loyer pour son album « Le grand A », qui retrace l’apparition dans les années 70 d’un hypermarché à Hénin-Beaumont et ses conséquences.

Ticket pour la dédicace dispo-nible à la caisse de la librairie.

LUNDI 8 FÉVRIER à 18h, ver-nissage de l’exposition de photos de Bruce Milpied, au musée d’Aquitaine.

Cette exposition-dossier présente une série de photographies de Bruce Milpied. Bien connu de la scène jazz, le photographe borde-lais s’aventure aussi, et depuis une quinzaine d’années, sur le terrain des mondes ouvriers. En 2002, il présentait à la bibliothèque Méria-deck d’émouvants portraits des hommes qui font vivre le port de Bordeaux-Bassens. Depuis, ses pas l’ont aussi conduit en Roumanie et en Allemagne : en 2004, et encore à l’argentique, il tire le portrait en noir et blanc d’un monde qui s’éteint, celui des derniers mineurs de la « vallée noire » de Jiu, dans les Carpates occidentales. Et en 2010, dans une cité en crise de l’ex-RDA, il assemble avec délicatesse les cou-leurs portées par celles et ceux qui cultivent toujours de modestes jar-dins ouvriers sur les bords de l’Oder.

COMPAÑERAS

Une nouvelle projection-débatÀ la première de Compañeras (film en hommage aux femmes de la République espagnole) en novembre dernier, la salle était pleine et beau-coup de personnes n’ont pu entrer et assister à la projection du film et au débat qui a suivi.

Exceptionnellement, une deuxième

séance aura lieu à l’Utopia, le vendredi 5 février à 20h30, en présence de Jean Ortiz et Domi-nique Gautier, les réalisateurs.

Les pré-réservations se feront à partir du 26 janvier.