8
municipales 2014 / Les communistes en campagne 23 & 30 mars 2014 Ruralite : Cooperation pour des communes faites pour tous Jeudi 27 février 2014 - N° 2035 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N°2035

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Nouvelles N° 2035 du 27 février

Citation preview

Page 1: Nouvelles N°2035

municipales 2014 / Les communistes en campagne

23 & 30mars 2014

Ruralite :Cooperation pour des communes faites pour tous

Jeudi 27 février 2014 - N° 2035 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Page 2: Nouvelles N°2035

2 • Les Nouvelles 27 février 2014

Après Euratlantique, la semaine dernière, voici les interventions des élus communistes au conseil de CUB du vendredi 14 février.Intervention de Vincent Maurin sur les Bassins à flot.« Cette délibération me permet de revenir sur l’activité de réparation navale sur les formes de radoub du Bassin à flot n° 1, dont nous n’avons de cesse de répéter qu’elle doit devenir une priorité pour la ville de Bordeaux et pour la CUB.C’est avec satisfaction que nous avons constaté la timide mais réelle ouverture de Monsieur Juppé sur ce dossier. Il aura fallu de nom-breuses interventions de notre groupe, ici, et des associations du quartier.Lors du dernier conseil municipal de Bordeaux, j’ai même été amené à lire des passages entiers du rap-port du bureau d’étude APAV dont le maire semblait ignorer le contenu.Alors oui, avec ce projet nous pourrons peut-être enfin ouvrir le débat sur une nouvelle éco-nomie du fleuve non concentrée sur la seule ambition touristique,

mais interrogeant le transport de granulats, le transport de déchets vers Bègles Astria, la logistique urbaine intra-communautaire et départementale, et le retour de la batellerie à Bordeaux.À Bordeaux comme à Bassens, l’industrie doit être rendue com-patible avec l’environnement et les habitants. Produire en cœur de ville, c’est justement la garantie que les conditions de sécurité et d’hygiène soient optimales, voilà pourquoi la répartition entre les différents sites envisagés doit être garantie.Pour revenir à la demande de subvention contenue dans cette délibération, nous ne contesterons pas son bien-fondé. Ce ponton a vocation à accueillir les bateaux de tourisme et peut-être les navettes fluviales.Pour ma part, je reste très attaché à la vitalisation du fleuve sous toutes ses formes. Notre groupe votera donc pour cette subvention. »Intervention de Max Guichard sur la réalisation d’une nouvelle structure culturelle et sportive à Floirac

« Une grande salle de spectacles et de rencontres sportives va enfin se réaliser sur notre agglomération, qui plus est sur la rive droite, apportant ainsi un équilibre d’in-vestissements sur notre territoire.C’est donc avec grand plaisir que nous voterons cette délibération, même si nous aurions souhaité un autre mode de gestion à dimen-sion pleinement publique de cette grande salle.Quant au choix du candidat chargé de sa réalisation, il paraît répondre correctement au cahier des charges émis, mais avec une particularité qui fait conditionner notre vote. En effet, ce grand groupe privé choisi devra rompre avec une de ses détestables pra-tiques, vérifiée sur certaines de ses réalisations, quant à l’utilisation de salariés détachés ne répondant pas à notre code du travail.Toujours dans ce sens, au contraire, nous souhaitons que les clauses sociales les plus hardies (insertion, formation notamment) soient mises en œuvre autour d’em-bauches contractuelles locales.Nous suivrons de très près l’en-semble de ces conditions comme s’y est engagé le Président, et qui, si elles n’étaient pas respectées, devraient rendre caduque un tel choix de candidat.Notre Institution publique ne peut que s’honorer de porter de telles exigences qui ainsi font exemple. »

ACTUALITÉ

Après ceux de Carbon-Blanc, à l’appel de la CGT FAPT 33, les agents de la Plateforme de Préparation et Distribution du Courrier de St Médard en Jalles ont entamé une grève illimitée lundi 24 février 2014. La CGT FAPT 33 a déclaré que cette grève était motivée par les revendications suivantes : « Com-blement de neuf emplois manquants pour assurer un service public postal de qualité, transformation de CDD en CDI ; création d’une tournée pour la distribution des colis ; arrêt de l’auto-remplacement ; maintien des machines de tri à Saint-Mé-dard-en-Jalles ; augmentation des

salaires  ; promotions et arrêt des pressions managériales. » « La direction reste campée sur ses po-sitions sans tenir compte des vacances d’emplois sur le site de St Médard en Jalles et de la compensation du travail supplémentaire demandé au personnel pour combler ce manque d’effectif », déclarait, lundi, la CGT. Mardi, les agents ont obtenu la présence de la Direction de la DOTC (Direction Opérationnelle Territoriale du Courrier) pour des négociations le lendemain. La grève a été reconduite à l’unani-mité avec un rassemblement de grévistes sur le site.

Saint-Médard-en-JallesGrève à la Plateforme de préparation et distribution du courrier À l’appel de la CGT

Après la grève à bassens, une centaine d’employés de la ville de Bruges ont répondu à l’appel à la grève de la CGT pour dénoncer leurs conditions de travail, le manque de moyens et d’écoute. Ils demandaient, notamment, plus de respect de la part de l’encadrement et le remplacement des personnels absents.A Pessac aussi, une grève des employés municipaux a paralysé la majorité des cantines des écoles de Pessac et perturbé l’accueil périsco-laire. Mais le mouvement, à l’appel de la CGT, touchait l’ensemble des services de la ville, mardi 11 février.

Il a connu une deuxième étape le samedi, avec des répercussions moindres pour le public. Outre les revendications salariales, le mou-vement se distingue là aussi par des revendications sur les condi-tions de travail. Les syndicalistes dénoncent une hiérarchisation pesante, des problèmes de mana-gement et d’organisation.Tout cela sur fond de réforme des rythmes scolaires qui aura des conséquences sur les horaires de travail de nombreux fonction-naires des écoles : animateurs, agents techniques et ATSEM.

Grève d’employés communauxRevenus et conditions de travail en question

La Semaine du Féminisme est une semaine d’action d’ampleur nationale organisée par l’Union des Etudiants Communistes. Elle a pour but de « réaffirmer auprès des étudiants la nécessité du combat féministe », « dans une société et un contexte qui ne s’y prêtent que trop : remise en question du droit à l’avortement, harcèlement sexuel à l’université, chantage aux notes, violences en tout genre, etc. ». « Le combat féministe a toute sa place au sein de l’université, afin de réaffir-mer les droits des femmes, de briser les non-dits et les clichés sexistes, et de proposer des alternatives pour une société plus égalitaire. »A Bordeaux, sont prévues deux conférences : « Le sexisme dans le milieu étudiant », avec le Centre Émile Durkheim, et « Le droit à l'avortement », avec le Planning famillial et Sophie Elorri, et une projection du film : « Les femmes du bus 678 ».

À Bordeaux et ailleursSemaine du féminisme

La liste Bordeaux pour tous, conduite par Vincent Maurin, a exprimé sa volonté de voir le droit de vote accordé aux résidents étrangers. Elle orga-nisait une conférence de presse à ce propos lundi après-midi à Bordeaux.« Les 23 et 30 mars, les résidents étrangers non communautaires ne pourront pas élire leur Conseil municipal. Engagement électoral des Présidents Mitterrand puis Hollande, ce droit est déjà accordé dans 10 pays de l’Union Euro-péenne... En France, ce renonce-ment du pouvoir socialiste profite à qui ? À Bordeaux, Alain Juppé expose

la « diversité » et communique à grands frais sur le conseil censé la représenter. Mais, quand même... n’y a-t-il pas une certaine légè-reté, pour ne pas dire hypocrisie à afficher les recettes culinaires de pays étrangers quand la bour-geoisie bordelaise refuse toujours de reconnaître le passé négrier de notre ville ?La seule mesure juste et répondant aux engagements pris serait le droit de vote des résidents étrangers. « Passons à table », titre l’expo sous l’oeil de Jacques Chaban-Delmas ! Chiche ! Passons aux actes avec le droit de vote des résidents étrangers ! »

« Bordeaux pour tous »Droit de vote des résidents étrangers

Conseil de CUBEmploi, culture et sport

Page 3: Nouvelles N°2035

Les Nouvelles 27 février 2014 • 3

EditorialACTUALITÉ

Stéphane Le BotConseil départemental du PCF 33,

section du Médoc

Des communesen voie de disparition

Lors de cette campagne des municipales, chacun s’efforce de retrouver son siège d’élu. Mais peu abordent les conséquences des différentes réformes territoriales enta-mées sous Sarkozy et poursuivies au-jourd’hui par ce gouvernement qui a avoué son social-libéralisme.

Tous les maires lors de leurs vœux ont, les uns après les autres, affirmé la tête basse, comme une fatalité, une catastrophe natu-relle contre laquelle on ne peut rien, qu’il n’y avait plus d’argent et qu’il fallait donc songer à dépenser moins, voire à faire des économies…

Personne n’a osé nous expliquer ou tenter de nous expliquer pourquoi soudain les communes et les différentes collectivités se trouvaient ainsi étranglées financière-ment alors que, dans le même temps, le PIB continue à progresser et les profits et dividendes aussi.

Moins d’argent public mais toujours plus d’argent pour « aider », « soutenir » les grandes entreprises à licencier et à faire encore plus de profits. Ainsi les collectivi-tés sont contraintes de se tourner vers des partenariats public- privé et d’emprunter sur les marchés financiers en creusant leur endettement et leur dépendance vis-à-vis d’eux.

Enfin, l’ensemble des élus communaux ne semble pas avoir entendu les vœux du pré-sident Hollande qui invitent les collectivités à se rassembler, département, régions, et communes, avec incitations financières.

Au nom de la réduction de la dette, on réduit les dépenses publiques… Oui maintenant notre président libéral ose le dire, il y a trop de communes, il y a trop de départements, il y a trop de régions… Y aurait-il aussi trop de services publics de proximité voire trop de démocratie de proximité ? Celle-ci bloque-rait-elle et entraverait-elle un peu le rouleau compresseur de la commission européenne qui est là pour faire appliquer tous les traités votés en choeur par l’actuelle et l’ancienne majorité qui instituent en principe la concur-rence des territoires dont le seul objectif doit d’être « compétitif » ?

Plus que jamais lors de cette campagne des municipales, la présence d’élus de résis-tance et de combat, d’élus communistes et du Front de gauche, est indispensable pour dénoncer et défendre l’existence de nos 36 000 communes, la démocratie de proximité, leurs services publics. Elle est indispensable face aux métropoles et aux concentrations de pouvoirs qui éloigneront toujours plus les lieux de décisions des citoyens pour les déposséder de leur droit à choisir et à construire, au plus près de leur quotidien, la politique qui réponde à leurs besoins, aux besoins de l’Humain d’abord.

CGTDouble processus intersyndicalcontre l’austéritéPar Marion d’Allard, l’Humanité du 24 février

CultureLa mobilisation se poursuit

Le 18 mars prochain, la CGT, FO, FSU et Solidaires appellent à la mobilisation nationale pour l’emploi et les salaires, à quelques jours de la mobilisa-tion européenne du 4 avril.Mobiliser le plus largement pos-sible pour les salaires, l’emploi et la justice sociale est la priorité de Thierry Lepaon depuis son arrivé à la tête de la CGT, il y a moins d’un ans.Signataire d’une démarche uni-taire aux côtés de la CFDT, de l’Unsa et de la FSU contre l’austé-rité et pour la justice fiscale avec, en point d’orgue, la mobilisation européenne du 4 avril prochain, la CGT s’est également engagée, en fin de semaine dernière avec FO, la FSU et Solidaires à faire

du 18 mars prochain une journée nationale de mobilisation. Dans une déclaration commune, signée des 4 organisations à l’issue d’une rencontre, vendredi 21 février, au siège de FO, l’intersyndicale « in-vite à rechercher l’unité d’action la plus large pour exiger des mesures urgentes en faveur des salaires, de l’emploi, de la protection sociale et du service public » et réaffirme que « l’augmentation des salaires, dans le public comme dans le privé, est une priorité ».Initialement, Jean-Claude Mailly (FO) avait souhaité rassembler autour de l’unique rejet du pacte de responsabilité. Mais les quatre confédérations ont élargi le mot d’ordre, tout en dénonçant « les annonces liées au pacte de res-ponsabilité, et en particulier les

50 milliards d’euros d’économies programmées, qui répondent à une logique inacceptable d’austérité ». Tout comme « supprimer la coti-sation des entreprises à la branche famille conduit à diminuer » le droit à la protection sociale. Dans leur appel commun, les syndi-cats invitent le gouvernement à « remettre à plat » et à évaluer les 172 milliards d’aides publiques reçues par les entreprises.À quelques jours du premier tour des municipales et de la mobili-sation européenne du 4 avril, la CGT, inscrite dans un double processus intersyndical contre l’austérité, occupe le terrain social et elle continue d’œuvrer au syndi-calisme rassemblé, cher à Thierry Lepaon.

La mobilisation pour la culture se poursuit. L’appel lancé par Jack Ralite a d’ores et déjà re-cueilli des centaines de signature pour l’alerter sur la situation de la politique culturelle française qui s’aggrave de jour en jour. Parmi les premiers signataires, on trouve des artistes de toutes les disciplines, des chercheurs mais aussi cinq syndicats (CGT, CFDT, FSU, UNSA et SUD-SO-LIDAIRES). Ce texte s’adresse au président de la République, décrit un attachement à la Culture, déplore le manque de moyens et dénonce les souf-frances au travail. Extraits.« Il y a une exacerbation d’une allégeance dévorante à l’argent. Elle chiffre obsessionnellement, compte autoritairement, alors que les artistes et écrivains déchiffrent et content. Ne tolérons plus que l’esprit des affaires l’emporte sur les affaires de l’esprit.

On est arrivé à l’os et 50 ans de constructions commencent à chanceler. Les êtres eux-mêmes sont frappés, le compagnonnage humain s’engourdit. L’omnipré-sence d’une logique financière d’Etat installe une dominance sur les artistes. Nous craignons le risque du pire dans la demeure culturelle. Le Medef ne vient-il pas de réclamer le transfert à l’Etat des annexes 8 et 10 de l’Unedic relatives aux intermittents du spectacle. »« Il y a besoin d’une nouvelle conscience alors que croît la ten-tation de réduire la culture à un échange : j’ai produit, tu achètes. La culture se décline au contraire sur le mode : nous nous rencon-trons, nous échangeons autour de la création, nous mettons en mouvement nos sensibilités, nos imaginations, nos intelligences, nos disponibilités. C’est cela qui se trouve en danger et requiert

notre mobilisation et notre appel en votre direction. »« La politique culturelle ne peut marcher à la dérive des vents bud-gétaires comme la politique sociale d’ailleurs avec qui elle est en très fin circonvoisinage. « L’inaccompli bourdonne d’essentiel » disait René CHAR. »Une pétition « humoristique » a également recueilli 30 000 signa-tures. « Intermittents du spectacle et sympathisants, nous demandons la suppression du MEDEF, qui lui aussi coûte trop cher ». La pétition prend le parti de retourner les arguments du Medef. « Que repré-sente un déficit de 320 millions d’euros assurant la survie de plus de 100.000 intermittents du spectacle, face aux 20 milliards de crédit d’impôt aux entreprises sans effet sur la politique de l’emploi », peut-on lire en sous-titre du texte soumis à signature.

Page 4: Nouvelles N°2035

4 • Les Nouvelles 27 février 2014

À LA CAMPAGNE AUSSI, L’HUMAIN D’ABORD !

Notre département reste un département en grande partie rural ou péri-urbain. D’autant plus que depuis quelques années certains cantons voient arriver des populations nouvelles, pré-caires ou désireuses d’accéder à la propriété. La spéculation fon-cière, le manque de logement, la crise sociale et économique pousse ces populations à venir vivre dans des petites villes ou

villages dans la périphérie de l’agglomération. Des questions nouvelles se posent donc dans ces territoires et rendent plus urgentes encore des réponses aux problèmes quotidiens ren-contrés par cette population qui représente peu ou proue la moitié de la population girondine.L’accès aux services publics, au lo-gement, la question de la mobilité, de l’accès à l’emploi, à la formation professionnelle sont exigences populaires très largement parta-gées dans la population.Des questions telles que l’accès à des modes de garde de l’enfance et de la petite enfance, à la santé, à la culture et aux loisirs nécessitent un engagement fort des communes, mais appellent aussi à de nouvelles formes de coopérations intercom-munales dans un contexte d’aus-térité budgétaire pour les ménages, les salariés et les collectivités.En même temps, ces territoires ont aussi à relever des enjeux spéci-fiques, ceux du monde paysan, de l’aménagement et la préservation des espaces naturels et agricoles.Quelles coopérations nouvelles,

quels moyens donnés aux com-munes et aux intercommunalités pour relever ces défis dans l’intérêt des populations ? Toutes ces ques-tions, les candidats communistes et du Front de gauche veulent les porter dans la population et dans les institutions avec des propo-sitions qui imposent de rompre avec ces politiques d’austérité et la réforme des collectivités qui éloignera les citoyens des lieux de décisions.Les élus communistes, le Parti communiste ont montré depuis des décennies leur volonté de faire des communes, du département, des coopérations intercommunales des lieux d’élaboration de poli-tiques publiques répondant aux besoins des populations.Si la crise du capitalisme, de civili-sation que nous vivons appelle des réponses neuves, elle ne peut se passer de l’intervention populaire et de l’action d’élus au service de l’intérêt des populations.Plus que jamais, le maître mot, l’humain d’abord est d’actualité.

Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF, maire-adjoint de Saint-Denis-de-Pile

Territoires ruraux et péri-urbainsDes communes faite pour tous !

Petites communes ruralesDans une réalité en mouvement, faire des choix audacieuxPoint de vue de Segundo Cimbron, Maire de St Yzans de Médoc

Notre réalité institutionnelle a changé. Il importe d’en prendre conscience et d’y démêler ce qui relève d’une évolution naturelle de la société et ce qui relève d’une orientation politique délibérée. Quelle est la réalité dans nos villages aujourd’hui ?Il y a d’abord les réformes engagées par les différents gouvernements : elles ont toutes pour point com-mun un déplacement des com-pétences des communes vers les EPCI (Établissements Publics de Coopération Intercommunale) et notamment vers leur forme la plus intégrée : la Communauté de communes.On peut légitimement y voir une volonté sinon de faire disparaître les petites communes, en tout cas de les vider de toute possibilité de mise en œuvre d’une politique communale autonome.Il y a là un problème démocra-tique. Les Dotations de l’État aux communes ne devraient pas être des « cadeaux » que l’institution supérieure condescend à attribuer à l’institution inférieure. Elles doivent rester des dotations de péréquation issues de l’impôt de tous pour un aménagement har-monieux de tous les territoires en

lissant les différences de handicaps et d’atouts entre eux.Ce devrait être aux élus locaux et à eux seuls de décider de l’utilité de tel ou tel investissement dans leur commune. C’est pour cela qu’ils ont été élus. Le mécanisme actuel d’attribution des aides de l’État aux communes, mal nommées car ce sont des restitutions d’impôts, s’apparente à un détournement de fonds publics par l’État pour im-poser sa politique aux élus locaux.Ajoutons qu’après avoir été gelées par le gouvernement de droite, ces dotations sont aujourd’hui diminuées de façon drastique par le gouvernement de gauche !C’est qu’il faut bien payer aux banques la rente scandaleuse qu’elles tirent de l’interdiction faite aux États d’emprunter auprès de leur banque centrale ou de la BCE. D’où les économies sur les dépenses utiles aux personnes…Se défaire des clichés, prendre conscience de ce qui changePour autant, il ne faut pas nous laisser impressionner par ce matra-quage idéologique au point de perdre de vue ce qui change dans la société de façon plus profonde, avec ou malgré les choix politiques.

Ainsi en est-il de la question de l’intercommunalité dans le monde rural. Trop souvent, elle est présentée comme « un mal nécessaire » auprès des élus locaux qui craignent – non sans raisons – d’y perdre leur liberté de gestion : besoin de mutualiser au nom de la « rareté » des financements, de se rassembler pour faire face au coût toujours plus grand des infrastructures, etc… Bref, des justifications qui, sans être fausses, restent comptables, étriquées, par défaut, sans perspective.Au final, c’est le principe même de la coopération intercommunale, pourtant historiquement inventée par les petites communes, qui est mal vécue par la majorité des élus ruraux, au nom du principe, juste par ailleurs, de la défense des services publics de proximité et des communes. Rejeter les lieux de coopération possibles entre communes parce que certains s’en servent comme outil de disparition des petites communes, c’est leur laisser le champ libre et c’est surtout ne pas voir combien ces structures de coopération (même intégrées comme les CDC) peuvent être une réponse moderne à un monde

qui change et où la notion même de village n’est plus celle d’il y a cinquante ans !La notion de proximité, si chère aux ruraux, n’est plus la même.Il y a seulement 50 ans, aller à la foire agricole du gros bourg d’à côté, distant quelquefois de quelques dizaines de kilomètres, était une sortie attendue toute l’année. On y partait en famille pour la journée, avec la charrette, à vélo et parfois à pied.Les mêmes familles décident aujourd’hui au dernier moment d’aller passer la fin de semaine à la foire agricole de Paris, et quelques clics de souris sur Internet suffisent pour réserver un TGV plus vite rendu à la capitale que la charrette au bourg voisin. Paris est aujourd’hui plus proche que la sous-préfecture ne l’était hier.Avec Internet et les réseaux so-ciaux, les ruraux discutent avec des « amis » vivant sur d’autres continents tous les jours, parfois davantage qu’ils ne le font avec leurs voisins. La circulation des idées, le partage des émotions, des colères, des joies en prennent une autre dimension.Le monde dans lequel on vit a

changé d’échelle aussi dans le monde rural, et si les rapports humains dans nos villages restent marqués par cette forme de convi-vialité propre au monde rural où la « solidarité de voisinage » a longtemps été une condition de la survie de tous, ils tendent vers des formes différentes, plus proches de celle des urbains qui – par ailleurs – sont de plus en plus nom-breux à « vivre à la campagne ».Ça change tout dans nos rapports avec les autres, y compris et sur-tout dans le fonctionnement des institutions fragilisées comme le sont les petites communes rurales.Parce que les besoins, les attentes des habitants sont différents, les réponses que nous sommes tenus d’y apporter doivent l’être aussi et à une échelle correspondant à ces attentes.C’est en cela que la petite com-mune ne survivra, dans le long terme, pour autant qu’elle saura élargir son horizon au-delà de ses frontières et qu’elle saura coopérer avec les autres, pour mieux rester elle-même. C’est un enjeu majeur des prochaines élections munici-pales pour les communes rurales.

Ruralite

Page 5: Nouvelles N°2035

Les Nouvelles 27 février 2014 • 5

À LA CAMPAGNE AUSSI, L’HUMAIN D’ABORD !

Vivre en ruralitéUne communauté plus forte que l’argentRéflexions de Michel Hilaire, conseiller général du canton de Saint-Macaire

Besoin de ruralité ou besoin d’humanitéUn sondage (national) réalisé en 2011 par 20 minutes avait révélé que 65% des Français préféraient habiter à la campagne. Du côté des ruraux, ils étaient 86% à vouloir y rester ; il n’y avait guère que les pa-risiens pour se démarquer du reste de la France puisqu’ils n’étaient que 37% à vouloir se mettre au vert. À regarder ce sondage de plus prés, il ne s’agissait pas simplement d’une envie de « nature » mais plus globalement d’un véritable choix de vie avec l’idée forte de prendre un nouveau départ s’exerçant dans un périmètre permettant de retrouver ses racines, de tisser du lien social, de peser vraiment sur son environnement.Il s’agit d’un choix fondamental de « l’Humain d’abord » que beau-coup d’élus ruraux n’ont pas tou-jours senti ni pressenti, fustigeant parfois « ces gens-là qui arrivent à la campagne en demandant les mêmes services qu’en ville » même si beaucoup d’élus se félicitaient d’un sang neuf qui avait sauvé le petit commerce, l’école… Et parfois dynamisé la vie associative.Trop souvent, cet apport de popu-lation nouvelle a été également vu sous l’angle comptable (notam-ment avec la disparition de la taxe professionnelle) car cela permettait de gonfler l’assiette fiscale au lieu d’augmenter les impôts.Pour faire court, on ne crée aucune place de crèche et en centre de loisirs supplémentaire, mais on se sert de l’augmentation de la masse fiscale pour combler le désenga-gement de l’Etat, de la Caf et, ou, du Département, par ailleurs intimement liés.Intégrer les nouveaux habitants dans la communauté de vieÀ Saint-Pierre-d’Aurillac, la liste Continuité-Renouvellement-Dy-namisme, formée autour de Sté-phane Denoyelle et Jean Corba-nèse, a considéré que ces nouveaux habitants sont une richesse supplé-

mentaire dans l’élaboration d’un projet de vie communal. Le village a attiré de nombreuses familles qui ont, en grand nombre, investi la vie sociale, citoyenne, associative de la commune intégrant et renouvelant ainsi son identité. C’est donc une liste reflétant cette réalité qui est présentée.De nouveaux périmètres de réflexion et de mise en oeuvreDe toute évidence, on ne vit plus aujourd’hui comme aux siècles derniers, la commune n’est plus le périmètre de vie exclusif. Ajoutons que la plupart des communes rurales ne peuvent répondre à tous les besoins des habitants même si elles restent le lieu privilégié de citoyenneté et de sociabilité. Coopérer peut/doit être le moyen de mettre en œuvre des services de proximité. Citons l’exemple de « la maison de la petite enfance » de notre communauté « des coteaux maca-riens ». La création de places de « crèche fixe » s’est accompagnée d’une décentralisation sur trois communes du canton sur une demi-journée en une « crèche itiné-rante ». Cette initiative rencontre un succès important. L’intercom-munalité peut et doit servir à faire à plusieurs ce qu’on ne peut faire seul. Elle peut permettre de répondre aux souhaits et aux besoins des nouveaux habitants.La seule vision communale est trop étroite dans les zones rurales dans des domaines aussi vitaux que le logement, les déplacements, la santé, la garde des enfants ou l’en-vironnement. Pour tous ces sujets, la dimension intercommunale est aujourd’hui nécessaire. La coopération et la réflexion au niveau des SCOT (Schéma de Co-hérence Territoriale), par exemple, est un élément important de ré-flexion collective pour un maillage cohérent du territoire qui répond à cette nécessité d’élargir la vision d’ensemble. A condition, bien sûr, que les analyses et propositions

partent « d’en bas » et que chaque communauté élabore des projets, les confronte, les harmonise.Si la réflexion et la coordination doivent se faire sur un large péri-mètre… Autre chose est le niveau de mise en œuvre concrète. L’opé-rationnel doit rester au plus prés de la population et de ses élus. C'est-à-dire aux communes et aux communautés de communes à qui il revient de mettre en place concrètement ces services à condi-tion bien sûr qu’elles ne soient pas d’un périmètre tel que leur gestion échappe à la fois aux habitants et aux élus. Pour décider, il faut là aussi la pratique concrète du terrain et l’indispensable circuit court de la citoyenneté.Des méga-territoires décon-nectésS’il peut être souhaitable de penser des regroupements volontaires de plusieurs communautés (notam-ment en ce qui concerne l’axe de la Garonne), comment imaginer une communauté de communes de plus de 100 communes pour près de 100 000 habitants pour tout le Sud du département ? Est-il imaginable de créer de telles usines à gaz gérant plusieurs dizaines de centres de loisirs, de stades et d’équipement de loisirs, des centaines de kilomètres de routes et de ruisseaux ? Cette gestion échappera rapidement aux élus et aux assemblées ingouvernables de 150 membres où tout se décide « avant » au téléphone ou en petit comité.Ainsi, la chance des ruraux et leur souhait affirmé de proximité, de peser sur leur propre environne-ment est aujourd’hui mise à mal par une recentralisation soumise à des critères d’austérité et de profit. Cette recentralisation est présentée comme une simplification, un progrès, une avancée inéluctable et

les arcanes des institutions restent inaccessibles à la majorité des élus communaux qui s’excluent souvent volontairement d’un monde qui leur échappe.Tous les citoyens qui ont été sol-licités pour être élus municipaux devraient jeter un œil sur les projets et les candidatures inter-communaux sans les laisser aux spécialistes.Des résistances, des besoins et une vision communeLes territoires ruraux sont donc sommés de se soumettre, dans le cadre d’une politique d’austé-rité généralisée, à la concurrence sauvage et de trouver les propres moyens de leur avenir en se regrou-pant et en fusionnant au nom du « bon sens », de la « simplification », de l’« efficacité » ou des « écono-mies d’échelle ».Cependant, même si beaucoup d’élus considèrent comme une fa-talité leur propre disparition, cette vision outrageusement centralisa-trice est loin d’être partagée par la masse des élus du Sud-Gironde qui notamment lors des débats concernant le SCOT ont affirmé la multipolarité, le polycentrisme du Sud-Gironde en indiquant que la métropole langonnaise ne se concevait qu’entourée de pôles et de bourgs et insistant sur le néces-saire maillage de toute la zone.L’épisode du cinéma multiplexe langonnais (voulu par Langon et condamnant de fait les cinémas de proximité des autres pôles) a été ainsi confortée par une assise populaire réelle (pétition, manifestation pour la défense des cinémas de proximité…) qui a pesé sur l’élaboration du SCOT dans le sens de la reconnaissance d’un polycentrisme. Transports, logement, patri-moine et service publicsPour tous ceux qui ont décidé de vivre dans la ruralité (mais dont le

travail est resté concentré dans la métropole), la question du trans-port, de la mobilité, du logement, de la préservation du patrimoine et de la présence des services publics se pose quotidiennement. Ces terrains sont l’objet de résis-tances originales et de réflexions populaires.L’idée avance par exemple qu’il faut complètement revoir le mo-dèle de développement pavillon-naire standardisé, cédant tout dans sa conception à la rentabilité du constructeur, souvent éloigné des centre-bourgs, perturbant le paysage et diluant l’identité du patrimoine.En tout état de cause, il correspond de moins en moins à l’envie des ac-cédants de faire partie d’une com-munauté et d’être de quelque part. L’idée de communauté reprend du « poil de la bête », en s’appuyant parfois sur des initiatives « institu-tionnelles » telle celle du quartier campagnard de Targon.Il serait trop long de multiplier les exemples mais de nombreux signes montrent une volonté de résis-tance et de construction d’autres réponses collectives plus humaines dans le domaine des transports (ré-habilitation des lignes ferroviaires, ligne de ceinture, cadencement) mais aussi dans d’autres domaines comme ceux de la réappropriation du patrimoine, de sa modernisa-tion, dans le domaine du maintien et de la « rénovation » des services publics (école, poste, hôpitaux…).Ces mouvements de pensée et d’action se font souvent localement en coordination avec les élus sans tomber dans le « tous pourri » ou le « contre-pouvoir systématique ». Ils ne récusent pas de nécessaires coordinations, coopérations (et pourquoi pas fusions volontaires) mais réclament de nouvelles com-munautés plus fortes que l’argent.

Page 6: Nouvelles N°2035

6 • Les Nouvelles 27 février 2014

MUNICIPALES

La Teste de BuchRéunion publiquedu Front de gauche, en vue de la constitution d’une liste

Vendredi 28 février à partir 17 h 30Maison des associations, impasse des Glycines

AmbèsAssemblée citoyenneL’Humain d’abord, renouveau à gauche

Mercredi 5 mars 2014 à 20 h 30Salle Gérard Casanova

BèglesDébat publicJeudi 6 mars à partir de 18hSalle Jean Lurçat, rue Pierre et marie Curie1ère partie, LA FISCALITE, des clés pour comprendre2ème partie, Vos impôts à Bègles, comment les utiliser efficacement ?

Carbon-BlancRéunion publiquede la liste A gauche autrementjeudi 13 mars à 18h30, salle Jacques BrelLes candidats présenteront le 3ème volet de leur pro-jet municipal sur les moyens pour le mettre en œuvre (budget et fiscalité locale).

Bègles pour tousDébat publicPetite enfance/Jeunesse

Vendredi 14 mars 19hsalle Joliot-Curie à Bègles

BouliacOSONS le Front de Gauche Pour ces municipales, « pas question » pour les militants du Front de Gauche (PC, Ensemble et PG) de cette commune, clas-sée la plus riche de la région par le journal Sud Ouest, « de laisser face à face la liste UMP en place depuis 30 ans et la liste du PS comme seule une opposition ». En un mois, Osons le Front de Gauche a déjà convaincu une quinzaine de citoyens de la rejoindre et d’élaborer un pro-gramme citoyen qui veut « sortir cette commune-dortoir de sa léthargie et de son égoïsme pour l’ouvrir aux couches populaires qui ont droit, elles aussi, à béné-ficier de beaux cadres de vie ».Jacques Audin, militant commu-niste, ingénieur retraité du CNRS, chargé de présenter la démarche et le programme lors d’une réu-nion publique devait déclarer en substance : « La municipalité, c’est à la base de la vie politique, le socle de la démocratie, le lieu où les idées doivent s’exprimer, se débattre, elle est au contact direct des habitants. C’est un acquis de la Révolution française et nous n’avons pas l’ intention de le perdre au profit d’autres instances éloignées comme celle de la métropole. Nous ne sommes pas la gauche de la gauche, nous sommes la vraie et la seule gauche authentique, héritière des lumières, de la Révolution française de la Commune de Paris, du Front populaire, de la Résistance et de tous les grands mouvements qui ont été porteurs d’avancées sociales et

notre voix ne peut se dissoudre dans aucune autre. »Le candidat a relevé que la plupart des Bouliacais avaient les mêmes soucis que les Français : emploi, logement, pouvoir d’achat, santé, services publics, etc. « Autant de sujets liés aux choix politiques fait par l’UMP comme par le PS » adeptes tous les deux d’un libéralisme économique où la domination des marchés financiers privés, qui ont accumulé des milliers de milliards, font la pluie et le beau temps sur les peuples en se souciant seulement de leurs profits ». Les candidats du Front de gauche souhaitent que Bouliac ne soit pas le refuge d’une élite mais une commune accueillante pour tous.Parmi les priorités de la liste, le logement, qu’il soit locatif ou en accessions à la propriété doit répondre aux besoins des salariés qui travaillent sur la commune no-tamment sur la zone commerciale qui compte environ 400 emplois, « ce sera bon pour l’économie autant que pour l’ écologie urbaine ».Autre priorité, le transport en commun : les candidats souhaitent un accès rapide au tram depuis un parc de voiture dans le bas Bouliac dans un premier temps, puis l’arrivée du tram à Bouliac, le raccord au réseau par le nouveau pont JJ Bosc et une liaison à envi-sager, peut être ferrée, qui desserve Latresne, Langoiran, Cadillac... La liste Osons le Front de Gauche propose d’équilibrer le Haut et le

Bas Bouliac par la construction d’une annexe de l’école et de la mairie dans le bas, la mise en place demoyens de communication intra-communaux pour permettre le déplacement des personnes no-tamment à mobilité réduite vers les activités associatives et culturelles ou administratives.Les candidats défendent la dy-namisation de l’économie avec « des entreprises qui produisent des marchandises et pas seulement des entreprises qui les vendent ». Pour l’entreprise de ferraillage, source de nuisances pour les habitants, ils proposent un désenclavement par un accès direct à la rocade attenante et d’en profiter pour aménager dans ce secteur une zone d’accueil pour des petites et moyennes entreprises tradition-nelles ou de nouvelles technologies. « Il faut également reconvertir une grande partie de la plaine en zone maraîchère, et y développer une agri-culture biologique, qui rapprocherait producteurs et consommateurs…», ajoutent-ils.Sur la politique fiscale, ils rap-pellent que les impôts servent à gérer collectivement des biens communs et des services publics, « nous sommes dans la commune la plus riche du Sud-Ouest, il faudra bien que ça serve à quelque chose ».Jonas ROUX jeune bouliacais de 30ans, socio-démographe, a été choisi pour mener la liste Osons le Front de gauche. « Représentatif de cette jeunesse d’aujourd’ hui, diplômée mais contrainte aux CDD et à la recherche d’emploi, il refuse les injustices et la fatalité et a choisi de s’ investir dans le Front de Gauche ». A l’occasion de la réunion pu-blique, il a présenté, un à un, ses co-listiers. Un verre de l’amitié s’est, ensuite, prolongé très tard dans la soirée.Pour plus d’informations : fdg-bouliac.tumblr.com

Dernière-née des publications na-tionales du PCF, la revue Progres-sistes développe dans ses numéros 2 et 3, les thèmes de l’environne-ment et des transports. Ce sont des dossiers particulièrement utiles pour les élections municipales et les listes engagées dans cette bataille politique.Bien d’autres sujets sont abordés dans ces numéros, Progressistes s’organise autour des sciences, du

travail et de l’environnement. Ce nouvel outil politique existe en PDF, en lien sur les sites internet du PCF, mais un abonnement reste un gage de soutien pour les rédacteurs de la revue. Vous trouverez les bulletins et la revue à la fédération, 17 rue Furtado à Bordeaux. Les différents numéros peuvent être téléchargés sur http://progressistes.pcf.fr.

Saint-Pierre-d’AurillacSolidarité Palestine : projection Route 60Le collectif Solidarité Al Qarara, avec le soutien de la ville de Saint-Pierre d’Aurillac et de Fargues, organise la projection de ROUTE 60

le samedi 8 mars 2014 à St Pierre d’Aurillac,18 h 30 au restaurant scolaireen présence du réalisateur Alaa Aschar,

20h30 : Grignotage - Partage Franco PalestinienRéservation (très) conseillée pour le repas - Contact : Michel Hilaire (Président du Collectif) – Tel : 05 56 63 53 40 - [email protected].

Soirée conviviale au profit de l’association - participa-tion financière libre (Il sera également question, à cette occasion de la venue de jeunes de Gaza).

Sortie de progressistesUne revue politique et militante

Page 7: Nouvelles N°2035

Les Nouvelles 27 février 2014 • 7

MUNICIPALES

CarnetPepe Ruiz, notre ami,notre camarade, s’est éteint

PCF

SOUSCRIPTION 2014

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33

Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Souscription Elections 201440 000 € en GirondeIl ont donné un total de 995 €

DURLIN Francine, BordeauxLECOCQ Mireille, Carbon BlancMOZE Jean-Jacques, Carbon BlancFAUVEL Anne-Marie, Carbon BlancCARRERE Nadége, Carbon BlancGOMBAUD Julienne, Carbon BlancLIEGROIS Jacqueline, BordeauxCAMSUSOU Renée, BrugesTARIS Jean-Luc, Bègles

NIANG Mamadou, BèglesCHOUZENOUX Manolo, BèglesTARIS Isabelle, BèglesVIGNACQ Michelle, BèglesAGNOLI Michel, BèglesMlle CASAMAJOR, BèglesBACHET Jean-Paul, BèglesGERARD Juan, Bègles

« Bègles pour tous »Présentation du programmeDans le cadre de la présentation du programme de « Bègles pour Tous », Christine Texier, tête de la liste Front de gauche, répond à nos questions.La démocratie participative, tout le monde en parle…Christine Texier : La démocra-tie ne se juge qu’en actes. Dans toutes nos actions, en tant qu’élus du groupe Bègles pour tous, avec les militants et les citoyens, nous sommes toujours partis des besoins et nous avons conforté les mobili-sations. C’est ainsi que nous avons gagné ensemble des avancées (loge-ment, piscine, école, etc.). Notre premier acte sera d’organiser des Assises de la Ville avant l’été pour mettre en place les outils démocratiques avec les citoyens, les personnels et les élus. C’est un service municipal et une part du budget qui permettront de concrétiser cette mission publique tout au long du mandat avec un budget participatif et un observa-toire des engagements pris. Et je tiens à préciser qu’en tant qu’élus minoritaires nous n’avons pas eu les moyens d’exercer au mieux le mandat que nous avaient confié 31% des Béglais en 2008. Nous, nous donnerons aux oppositions tous les moyens d’exercer le leur.

La ville a-t-elle les moyens de répondre aux besoins ?C : Oui, avec un budget de 60 millions dont 20 millions pour l’investissement, c’est plutôt de sa répartition dont il s’agit. La

condition est de construire avec les Béglais les choix prioritaires qu’ils réclament à juste raison avec le souci de l’intérêt général. À quoi serviront les 21,5 millions de la vente du patrimoine et les 5 millions de remboursement des avances de la ville ?

Pour nous, cet argent appar-tient d’abord aux Béglais. C’est la vente de l’ensemble des logements sociaux de la ville et du foncier aux actionnaires privés qui est un véri-table scandale alors que la CUB et ses bailleurs auraient pu y jouer un rôle public, comme nous l’avons proposé. La majorité sortante a laissé se dégrader ce patrimoine, les conditions de vie indignes des locataires et accompagné la gestion désastreuse de l’office public, la Saemcib.

Nous déciderons ensemble de l’uti-lisation de l’argent des Béglais avec un budget participatif qui donne à tous, les clés pour décider ensemble des investissements.

Les Béglais ont des exigences ?C : Oui. Les nouveaux comme les plus anciens habitants veulent d’abord être informés et partie prenante de la politique munici-pale. Il est insupportable de ne pas pouvoir obtenir une place en crèche, en garderie, en centre de

loisirs, y compris d’être accueilli en maternelle dès 2 ans si on le souhaite pour lutter contre les inégalités. Et c’est la même logique pour la vie associative, la jeunesse, les plus anciens, avec le manque de structures publiques et la dispari-tion des centres de vacances de la commune.Depuis de trop longues années, l’expérience de ne pas être entendu, de ne pas obtenir de réponses, de se sentir méprisé, a généré une colère très forte, mais aussi un sentiment d’impuissance, comme au plan national.

Lors de ces municipales, les ci-toyens ont l’occasion de reprendre toute leur place.

Mais vous avez aussi des propo-sitions ?C : Bien sûr, comme les Béglais, des exigences immédiates et des propositions au plan municipal mais aussi à la CUB où nous nous engageons pour des communes solidaires : pour prioriser les ser-vices publics de la petite enfance et de l’éducation (crèches, écoles, périscolaire, loisir…), de la vie associative, sportive et culturelle, l’accueil de nos anciens (équipe-ment public et le soin à domicile multiservices) ; pour gagner une moyenne de 50% de logements à loyers modérés dans toutes les constructions collectives publiques et privées, en partenariat avec la CUB ; pour préempter des terrains de la ville et de la CUB pour lutter contre la spéculation immobilière et développer les équipements publics dans tous les quartiers, les espaces verts, les lieux de vie sociale, associative, et pour cela nous pouvons débattre et peser sur les décideurs d’Euratlantique ; pour aider à la sauvegarde et au développement des entreprises, des PME et des artisans comme des commerces de proximité.

Vous avez déjà tout bouclé alors ?C : Non, sinon nous serions en contradiction avec notre démarche. Mais les propositions seront débat-tues lors des Assises de la Ville et les priorités décidées avec les Béglais, citoyens, personnels et élus : c’est le coeur de notre démarche.

Le projet détaillé est diffusé auprès de tous les Béglais avec la liste des femmes, des hommes, des jeunes qui ont la volonté de le porter pour ouvrir en grand la porte de « l’humain d’abord ». Vous pouvez aussi le télécharger sur : beglespourtous.fr

Pepe Ruiz s'est éteint la semaine dernière des suites de ce que l'on appelle une longue maladie. Il aura mené son dernier combat jusqu'au bout, de toutes ses forces. Il était un militant d'une grande valeur grâce à son engagement et ses qualités d'homme.Son engagement politique che-villé au corps, au service de l'intérêt général, de la classe ouvrière dont il était issu, de la liberté et de la démocratie, de la justice sociale aura marqué sa vie.Pepe savait d'où il venait. Fa-mille de Grenade et Malaga, enfant de la guerre d'Espagne, né dans une enclave au Maroc, fils de cette Espagne libertaire, communiste, pacifiste et répu-blicaine. Arrivé en France le 2 février 1939 avec la retirada dont

on vient de commémorer le 75e anniversaire.Il passera quelques mois à Saint-Dizier et puis Bordeaux dès 1941, le quartier Sainte-croix où il grandit, fait les 400 coups avec Manu. Très tôt il s’engage, à la JSU, au PCE et au PCF.Ses qualités humaines de res-pect, d'écoute, de fraternité en faisaient une figure, comme on dit, de la fédération de Gironde et évidemment de la fête fédé-rale.Pepe mettait son énergie, son savoir faire au service du collectif et de son Parti. Avec les copains des Antilles, sur la fête fédérale.Nous avons tous le souvenir de journées de montage qui se terminaient par des rires, une discussion et bien sûr un chant. Chants de la guerre d'Espagne, chants de grandes voix françaises, chants de liberté et d'amour. L'homme à la moto, les gardes de la fête, les repas fra-ternels, Pepe c'était ce militan-tisme à la fois fraternel, exigeant et déterminé.J'adresse, au nom de la fédéra-tion de Gironde du Parti Com-muniste Français, toutes mes condoléances et mon soutien à sa femme, ses enfants, sa famille et ses proches. Aujourd’hui c'est toute la famille communiste qui est en deuil.Sébastien Laborde, secrétaire

départemental du PCF

Page 8: Nouvelles N°2035

8 • Les Nouvelles 27 février 2014

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

INTERNATIONAL

ANNONCES LÉGALES

En date du 24/02/2014 il a été décidé de constituer une société dont les caracté-ristiques sont les suivantes :Dénomination : LINEOForme : SARLSiège social : 116 avenue Alsace Lor-raine 33200 BordeauxObjet : Etudes et diagnostics socio-éco-nomiques, conseil et aide à la décision, formation.Capital initial : 1 000 €Durée : 99 ans à compter de son imma-triculationGérant : Mme LESPES Sandra demeu-rant 27 rue Boulan 33000 BordeauxImmatriculation au RCS de Bordeaux en cours

Pour avis

En date du 21/02/2014 il a été décidé de constituer une société dont les caracté-ristiques sont les suivantes :Forme : SARLDénomination : M&N 33 SARLSous l’enseigne commerciale : VAP TO VAP Et Da Vinci vapSiège social : 569 bis, cours de la Libé-ration 33400 TalenceObjet : Achat et vente des cigarettes électroniques et ses accessoiresCapital : 2 000 €Durée : 99 ansGérant : M. BOUTEKHEDOUST Naoufal demeurant 9 rue des Cépages, Rce le Cabernet 33170 Gradignan.Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours,

Pour avis,

AVIS DE CONSTITUTION

AVIS DE CONSTITUTION

Trois mois après l’envoi de troupes françaises et le dé-ploiement de forces africaines, la situation sécuritaire ne cesse de s’aggraver dans l’ex-colonie française. L’envoi de 400 sol-dats supplémentaires n’a pas fait cesser les violences et a, au contraire, agrandi le fossé entre les communautés. Ban-gui se vide de sa population musulmane. C’est le constat de Pierre Barbancey, envoyé spécial pour l’Humanité.« À la sortie de nord de Bangui, le quartier dit PK12 est en ébullition depuis des jours, explique Pierre Barbancey. Là vivaient auparavant des musulmans et des chrétiens, côte à côte. Les familles étaient même mixtes. Une situation main-tenant inimaginable. Avant le mois de décembre, les milices de Séléka ont fait des ravages. Le sang a coulé. Les miliciens maintenant cantonnés ou repliés vers le nord, la vindicte des chrétiens s’est retour-née contre leurs cousins d’hier. Une nouvelle milice, chrétienne celle-là, a fait son apparition: les anti Balakas (anti machettes) qui, de plus en plus, se font appeler les Balakas, une façon de dire qu’ils sont passés à l’offensive, coupent des mains et des têtes. Les habi-tants de confession musulmane ont été contraints de se replier un peu plus au sud, autour de la mosquée centrale de PK5, l’un des rares édifices islamique qui n’a pas été brûlé ».

« La présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, a bien promis mercredi « la guerre »

à ces milices, faisant écho aux déclarations menaçantes faites ces derniers jours par le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian (en visite le même jour à Bangui) et les commandants des contingents français et africain en Centrafrique, qui visaient direc-tement les miliciens et les pillards sévissant en toute impunité. Mais il est bien tard. Amnesty Inter-national dénonce un « nettoyage ethnique ».

Pis, l ’exode des populations de confession musulmane fait craindre le risque d’une partition du pays (évoqué par les popula-tions) ou, à tout le moins, l’ins-tallation d’une rébellion armée dans cette zone aux confins du Tchad et du Soudan. Si on n’y met pas un terme, cette crise «peut entraîner des décennies de conflit déstabilisateur», insiste même le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon. « Il y a une catastrophe humanitaire en Centrafrique, des risques de nettoyage ethno-religieux qui peuvent déchirer la structure sociale du pays », affirme pour sa part le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Gutteres. »

En retard d’un événement« La France peut bien annoncer le déploiement de 400 militaires, s’ajoutant aux 1 600 déjà présents, et demander à l’Union européenne d’appuyer son effort, sa politique interventionniste - sous prétexte d’opération humanitaire - jette un peuple et un pays dans le chaos », affirme Pierre Barbancey. « La boîte de Pandore du conflit inter-

religieux a été grande ouverte ». Comme le dit Thierry Coulon de l’International Crisis group (ICG), « le problème, c’est qu’on est en train d’empiler les effectifs militaires sans avoir une vraie stratégie sur le réta-blissement de la sécurité. Depuis le début, on est toujours en retard d’un événement. On est arrivé sur Bangui pour désarmer les rebelles Séléka, et on a été surpris par la montée en puissance des anti Balaka. On a chassé les Séléka de Bangui mais demain, on s’étonnera qu’ils se soient constitué un petit royaume dans le nord-est du pays ». « A Bangui « papa Hollande » aura bien du mal à se faire adouber, conclue l’envoyé spécial. Comme au bon vieux temps de la Françafrique (même si un coup de pinceau a été donné), on a vu l’autre jour, la présidente Catherine Samba Panza, s’exprimer dans la ville de Mbaiki, du haut d’une tribune où se trouvaient le ministre français de la Défense et le général Fran-cisco Soriano, commandant les troupes françaises de l’opération Sangaris. Les deux hommes l’ont ensuite élégamment raccompagné en hélicoptère jusqu’au palais pré-sidentiel. »

CentrafriqueL’échec de Sangaris :exode et nettoyage ethnique De l’école (V) : Apprendre à lire

n’est pas un problème de méthode

En matière d’apprentissage de la lecture, le combat syl-labique/globale a cessé faute de combattants lorsqu’on s’est enfin aperçu que la « méthode globale », inventée par un honorable médecin belge du nom d’Ovide Decroly, n’avait jamais eu en France de véritable extension. Pas plus que des démarches proches comme la « méthode naturelle » de la pédagogie Freinet (toujours ultra- mino-ritaire) ou la conception idéo-visuelle élaborée par des chercheurs dans les années 70 (restée sans application pratique). Ce qui signifie que le principe alphabétique où un signe écrit (graphème) renvoie à un son de la langue (phonème) a toujours été explicitement enseigné, que ce soit sous la forme syllabique ou « mixte ».

Les méthodes dites mixtes sont bien des méthodes syl-labiques même si pour certains intégristes elles ne sont jamais assez syllabiques. On part généralement d’une phrase bien comprise par les enfants, par exemple « Papa prépare la soupe » (pourquoi pas?), pour en tirer le code phonologique ciblé ici sur la phonème [p] dont on va décli-ner les combinaisons syllabiques. La méthode Boscher, parangon de tous les manuels syllabiques, ne procède pas autrement avec des énoncés aussi exaltants que « Toto a été têtu » (p.8) ou « Dédé est malade » (p.14). Que l’on nous dise que le code phonologique, c’est-à-dire les correspondances graphèmes/phonèmes d’une langue phono-graphique comme la nôtre, s’inscrivent dans un réseau d’aires cérébrales bien repéré n’ajoute rien à la question (à moins de verser dans le biologisme) : c’est le cas de tous les apprentissages ! Les lecteurs en langue idéo-graphique qui identifient les idéo-grammes avec le cerveau droit n’en ont pas pour autant une case de vide.

Ce que la psychologie cognitive nous apprend et que l’apprentissage doit prendre en compte, c’est qu’il existe deux voies pour la reconnaissance des mots écrits : une voie indirecte par l’association continue des graphèmes et des phonèmes qui permet de déchiffrer des mots inconnus ou les mots d’une langue alphabétique latine sans la comprendre (comme les filles du poète Milton qui oralisaient les textes latins pour leur père aveugle), mais pas les mots à orthographe irrégulière comme oignon, se-cond, monsieur..., ou les confusions morpho-syntaxiques comme les poules du couvent couvent ; une voie directe où une graphie peut être reconnue par appariement avec une réprésentation dans le lexique mental construit par l’apprenti-lecteur. La voie directe est généralement la voie habituelle du lecteur-expert (adulte) qui va identifier les mots à l’aide d’informations matérielles, contextuelles et conceptuelles. On a ainsi montré qu’un texte avec un titre est plus vite lu et mieux compris que le même texte sans titre. Ajoutons qu’il y a longtemps que l’observation des mouvements oculaires a montré que la lecture n’est pas un mouvement linéaire continu lettre à lettre mais que l’oeil procède par saccades et fixations successives où est saisie l’information matérielle qui sera combinée à des informations de plus « haut-niveau ».

Apprendre à lire, ce n’est pas seulement acquérir une technique de déchiffrage, c’est aussi construire un lexique mental stockant les diverses représentations d’un mot : représentation phonologique (comment il se prononce), orthographique (comment il s’écrit et se lit), sémantique (ce qu’il signifie), morphologique (les marques du pluriel), morpho-syntaxique (les déclinaisons du verbe)... C’est ici, en particulier, que l’école échoue en considérant comme acquises des dispositions socio-culturelles et langagières qu’elle n’enseignera donc pas et qu’elle va néanmoins exiger et sanctionner. L’apprentissage de la lecture n’est pas une affaire de méthode -le code phonologique est partout, et à juste titre, explicitement enseigné- mais un problème de rapport au langage et de rapport au savoir. Rapport au langage : des prérequis de l’apprentissage comme la capacité de discrimination des phonèmes (conscience phonologique), l’étendue du lexique men-tal (vocabulaire), la rapidité d’accès à ce lexique n’ont rien de spontané. Rapport au savoir, en particulier un savoir scolaire qui tient à distance les enfants de milieux populaires parce que fondé, en toute connaissance de cause, sur les ressources culturelles, présentées comme universelles, des classe dominantes.

CHRONIQUENOUVELLES IDÉES REÇUESpar Gérard Loustalet Sens