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Thème de l’année Mars - Avril 2016 de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE Trouver l’espoir en des temps sombres Denis Schneider et Michel Bourassa 6 Que pouvons-nous faire pour les âmes des personnes mortes dans les attentats du 13 novembre ? Virginie Prat 19 Soigner la Terre, soigner l’humanité Aurélie Bourdot 3 Rapport d’activité du comité 2015-2016 11 Présentation des comptes de l’exercice 2014 13 À propos de l’éclipse du 20 mars 2015 Daniel Vialleville 9 In mermoriam 20 École de science de l’esprit 21 Activités des branches et des groupes 22 1 de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE Chers membres et chers amis, Le thème de l’année a pour but de créer une sorte d’horizon commun pour tous ceux qui voudront se pencher sur les thèmes esquissés ici. Ils réaliseront par là une des tâches essentielles de la Société anthroposophique : se lier avec d’autres pour cultiver la vie de l’âme à partir d’une recherche de connaissances spirituelles. Au sein de la direction du Goetheanum, nous considérons qu’il est nécessaire de se for- mer un jugement adéquat par rapport à la situation spirituelle du présent et aux tâches qui en découlent pour l’anthroposophie. C’est sur cette base que nous voulons travailler ensemble et assumer notre responsabilité à l’égard du Goetheanum en tant qu’École de science de l’esprit. Le thème de l’année reflète ces préoccupations qui font aussi l’objet de nos rencontres consultatives régulières avec les secrétaires généraux des plus importantes Sociétés natio- nales, dans le but d’orientations et de formulations consensuelles. Créer des liens conscients En vue de la situation actuelle et des tâches de l’anthroposophie, le thème de l’année tra- duit ce que nous percevons à partir de notre travail individuel, de nos voyages, des échanges et de la coopération avec de nombreuses personnalités et institutions de par le monde. À partir de là, nous espérons que la thématique proposée trouve un écho non seulement dans les branches et les groupes, mais aussi dans le domaine de la vie pratique, des champs professionnels et des sections. Quel que soit votre lieu de résidence ou votre activité professionnelle, en travaillant sur le thème de l’année vous créerez un lien de conscience avec de nombreuses personnes d’orientation anthroposophique dans le monde entier. Ce lien spirituel aura pour consé- quence de renforcer - à tous les niveaux de réalité - la contribution de l’anthroposophie aux efforts qui se font en direction d’un monde à visage humain. Depuis quelques années déjà, nous avons attiré l’attention sur le lien entre connaissance de soi et connaissance du monde. Il nous tenait particulièrement à cœur d’assumer notre appartenance à un monde en grande partie façonné par l’homme et, de ce fait, de plus en plus complexe. Du fait que le travail avec le thème de l’année a pris de l’ampleur, nous ne cherchons pas à proposer un thème entièrement nouveau. Cependant, les événements de l’année pas- sée et les perspectives à brève échéance nous orientent vers une recherche approfondie concernant les forces du mal. Nous sommes témoins d’actions où les formes et les dimen- sions du mal nous ébranlent et nous posent sans arrêt des énigmes de la connaissance qui caractérisent l’époque de l’âme de conscience. Transformation du monde et connaissance de soi face au mal

Nouvelles Nov07 v1 · Thème de l’année Mars - Avril 2016 de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE Trouver l’espoir en des temps sombres Denis Schneider et Michel Bourassa

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Thème de l’année

Mars - Avril 2016 de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE

Trouver l’espoir endes tempssombresDenis Schneider etMichel Bourassa

6

Que pouvons-nousfaire pour lesâmes despersonnes mortesdans les attentatsdu 13 novembre ?Virginie Prat

19

Soigner la Terre, soignerl’humanité

Aurélie Bourdot3

Rapport d’activité du comité 2015-201611

Présentation descomptes de

l’exercice 2014 13

À propos de l’éclipsedu 20 mars 2015

Daniel Vialleville9

In mermoriam 20École de science de l’esprit21

Activités desbranches et des

groupes 22

1

de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

UE EN FRANCE

Chers membres et chers amis,

Le thème de l’année a pour but de créer une sorte d’horizon commun pour tous ceux quivoudront se pencher sur les thèmes esquissés ici. Ils réaliseront par là une des tâchesessentielles de la Société anthroposophique : se lier avec d’autres pour cultiver la vie del’âme à partir d’une recherche de connaissances spirituelles.

Au sein de la direction du Goetheanum, nous considérons qu’il est nécessaire de se for-mer un jugement adéquat par rapport à la situation spirituelle du présent et aux tâchesqui en découlent pour l’anthroposophie. C’est sur cette base que nous voulons travaillerensemble et assumer notre responsabilité à l’égard du Goetheanum en tant qu’École descience de l’esprit.

Le thème de l’année reflète ces préoccupations qui font aussi l’objet de nos rencontresconsultatives régulières avec les secrétaires généraux des plus importantes Sociétés natio-nales, dans le but d’orientations et de formulations consensuelles.

Créer des liens conscients

En vue de la situation actuelle et des tâches de l’anthroposophie, le thème de l’année tra-duit ce que nous percevons à partir de notre travail individuel, de nos voyages, deséchanges et de la coopération avec de nombreuses personnalités et institutions de par lemonde.

À partir de là, nous espérons que la thématique proposée trouve un écho non seulementdans les branches et les groupes, mais aussi dans le domaine de la vie pratique, deschamps professionnels et des sections.

Quel que soit votre lieu de résidence ou votre activité professionnelle, en travaillant surle thème de l’année vous créerez un lien de conscience avec de nombreuses personnesd’orientation anthroposophique dans le monde entier. Ce lien spirituel aura pour consé-quence de renforcer - à tous les niveaux de réalité - la contribution de l’anthroposophieaux efforts qui se font en direction d’un monde à visage humain.

Depuis quelques années déjà, nous avons attiré l’attention sur le lien entre connaissancede soi et connaissance du monde. Il nous tenait particulièrement à cœur d’assumer notreappartenance à un monde en grande partie façonné par l’homme et, de ce fait, de plusen plus complexe.

Du fait que le travail avec le thème de l’année a pris de l’ampleur, nous ne cherchons pasà proposer un thème entièrement nouveau. Cependant, les événements de l’année pas-sée et les perspectives à brève échéance nous orientent vers une recherche approfondieconcernant les forces du mal. Nous sommes témoins d’actions où les formes et les dimen-sions du mal nous ébranlent et nous posent sans arrêt des énigmes de la connaissance quicaractérisent l’époque de l’âme de conscience.

Transformation du monde et connaissance de soi face au mal

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

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Transformation du monde

Dans la science de l’esprit anthroposo-phique, Rudolf Steiner a développé desaspects entièrement nouveaux de lacompréhension du mal, aspects quiconduisent à des interprétations et desattitudes individuelles et sociétales éga-lement nouvelles.

Tant dans la vie quotidienne que dans larecherche d’une compréhension plusprofonde, nous nous demandons com-ment une transformation du monde àpartir de la connaissance de soi et uneconnaissance de soi en accord avec latransformation du monde deviennentpossible si nous y développons une com-préhension du mal au sens le plus large.

Nous vous conseillons plus particulière-ment l’étude de deux conférences deRudolf Steiner où, dès la fin de la pre-mière guerre mondiale, il formule unenotion du mal radicalement nouvelle.Celle-ci s’annonçait déjà dans son œuvreantérieure, sans jamais atteindre cedegré de clarté. Ses descriptions dansSymptômes dans l’histoire (GA 185)

aboutissent à une série d’exercicesconcrets pour acquérir une pratiqueintérieure de la transformation de soi -et partant du monde - dans la confron-tation avec le mal.

Par ailleurs, de larges dimensions s’ou-vrent dans le travail avec deux imagina-tions placées au centre de la descriptiondu mystère de Michaël. Dans le chapitre« Les pensées cosmiques dans l’action deMichaël et dans l’action d’Ahriman », ildonne deux imaginations dont le champde tension permet de pressentir la forme- encore insaisissable - d’un avenir vérita-blement humain.

D’autre part, le Faust de Goethe dont lamise en scène intégrale est prévue pour2016-2017, démontre de façon impres-sionnante la confrontation au mal dansson actualité brûlante.

Et enfin, nous voudrions indiquerquelques autres textes traitant desaspects fondamentaux de notre thème,en espérant qu’ils vous aideront à vouslier à la thématique en question.

Lectures recommandées :

Rudolf Steiner : Symptômes dans l’his-toire, GA 185, 4e et 5e conférences, EAR ;Les lignes directrices de l’anthroposo-phie, GA 26, « Les pensées cosmiquesdans l’agir de Michaël et dans l’agird’Ahriman », Ed. Novalis ; Comment par-vient-on à des connaissances des mondessupérieurs ?, GA 10, plusieurs éditions ;Faust et le problème du Mal, conférencedu 3 novembre 1917, GA 273, non tra-duit.

Friedrich Nietzsche : Par-delà le bien et lemal.

Hannah Arendt : Responsabilité et juge-ment.

Martin Buber : Bien et mal.

Nancy Huston : Instruments des ténèbreset Lignes de faille.

Pour la direction du Goetheanum,Christiane H aid et Bodo von Plato

Adaptation française : Gudrun Cron

Transformation du monde et connaissance de soi face au mal

Invitation au congrès annuel et à l’assemblée générale

de la Société anthroposophique universelledu 18 mars (16h30) au 20 mars 2016 (13h)

au Goetheanum, Dornach, Suisse

Chers membres,

Cette année à la Saint Michel, un important congrès mondial tentera de paver la route aux tâches que nous nous don-nerons tout au long des 7 prochaines années jusqu’en 2023-2024. Cet objectif va d’ores et déjà avoir une répercussionsur le congrès annuel et l’assemblée générale de la Société anthroposophique universelle, en ce sens qu’il va lui donnerune orientation et une structure particulières. Nous vous invitons chaleureusement à ce congrès qui se tiendra dans legrand auditorium du Goetheanum.

Il a été préparé avec l’aide d’un groupe de jeunes membres venus des États-Unis, du Brésil, d’Espagne, d’Allemagne etde Roumanie qui étudient actuellement au Goetheanum et qui présenteront leurs impulsions.

Le congrès sera traduit simultanément en anglais et, si demandé, en français.

La carte rose de membre devra être présentée pour la participation à l’assemblée générale.

Les diverses informations concernant cette prochaine Assemblée Générale sont disponibles dans l'espace membres dusite de la Société en France : www.anthroposophie.fr

Ces documents sont aussi disponibles sur demande au secrétariat.

Paul Mackay, Bodo von Plato, Seija Zimmermann,Justus Wittich, Joan Sleigh et Constanza Kaliks

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Un jardin de l’Anthropocène

Notre regard sur la Terre a lentementévolué. D’un environnement auquel ilétait uni, l’humain a progressivementperçu un paysage1. Puis l’humanité a faitl’expérience, au travers de l’explorationspatiale, de la perception de la Terre entant qu’espace fini, d’un organisme dontil faut prendre soin.

Tous les lieux de notre planète ont étéimpactés par l’humain, a constaté Jean-Michel Florin. Même les forêts amazo-niennes riches en biodiversité sont lerésultat d’une protoagriculture exercéeen intelligence avec les êtres spirituels.Depuis la fin du XVIIIe, nous sommesentrés dans une nouvelle ère diteanthropocène2 : l’influence de l’hommesur la biosphère constitue désormais uneforce géologique majeure. Il crée desroches et met en action plus d’élémentsque la nature elle-même (10 tonnes parhumain/an). Comment les travaillons-nous ? Que faisons-nous de cette Terresur laquelle nous avons tant d’impact etdonc une responsabilité ? Quelle estnotre mission à nous, humains, aveccette Terre ?

Revenir sur l’histoire des jardins permetde prendre conscience de la métamor-

phose de ce lien et une idée de vers quoinous pouvons tendre.

Paradis sur Terre

Qu’est-ce qu’un jardin ? Le terme jardinvient du francique gart, qui signifie laclôture. On retrouve cette racine dansgarden en anglais et Garten en alle-mand. Cet aspect est également présentdans paradis. Paradis vient du perseavestique pairidaesa, qui désigne le jar-din en tant qu’endroit clos, ainsi que leParadis.

En anc ienne Perse , du temps deZoroastre, culte et culture étaientencore unifiés, nous a expliqué ChristineGruwez. Le jardin était circonscrit parquatre murs en terre cuite ou séchée.

À l’intérieur, l’eau y jouait un rôle pri-mordial : elle devait s’y écouler selon lesquatre directions cardinales en émettantun bruit, un murmure, témoin du réel.

Les premiers temples grecs, les temenostemplum, relevaient également de cetaspect clos : ils marquaient une surfacedans le paysage permettant de distin-guer l’intérieur de l’extérieur. Temenostemplum comme jardins perses étaientdes enclos sacrés dans la mesure où s’ac-

complissait un culte. Le culte impliqueune métamorphose de la substance,dont la clef ici est le « lien » : il s’agit deréaliser la relation entre les éléments àun niveau supérieur, un ennoblissementdes choses. À Pasargad et Persépolis, parexemple, le roi était en même tempsprêtre. Tout ce qui était extérieur au jar-din était dénommé désert, c’est-à-dire làoù il n’y a pas de relation entre leschoses.

Par son travail même de la terre, l’hu-main participe au culte. Avec sa charrue,il permet à la lumière métamorphoséede transpercer la terre, et la nature seréjouit. La nouvelle substance crééeapporte le salut, la santé. Dans ce para-dis, nulle place pour la nostalgie, le

désir… Car rien n’estperdu, tout est actuel. Lebien et le vrai se retrou-vent unifiés.

Pour le manichéisme,après la résurrection duChrist, la nature ne doitp lus seu lement êt reennob l ie ma i s aus s irenouvelée. De ce renou-vellement intérieur estproduite une toute nou-velle substance, celle oùla lumière a transfigurél’opacité de la matière.En chaque créature de la

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

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Exposition de composts

Près de 600 personnes se sont réunies à Dornach du 3 au 6 février

2016 autour du thème « Notre Terre, un jardin global ? » Paysans,

jardiniers professionnels ou amateurs, pédagogues ou paysagistes : les

participants étaient de profils aussi divers que les points de vue

adoptés.

Soigner la Terre, soigner l’humanitéCongrès international de la section agricole

Aurélie Bourdot

Dialogue entre Zoroastre et Ahura Mazdâ

« Ô créateur du monde, Aša très vénérable ! Qui réjouit […] ici la terre ?

Ainsi parla Ahura Mazdâ : En vérité, où l’on cultive le plus céréales et herbes, herbes et fruitsnourriciers, tandis que que l’on amène de l’eau dans le désert.

[…]

Ô créateur du monde, Aša* très vénérable ! Quel est le cœur de la Religion de Mazda ?

Ainsi parla Ahura Mazdâ : « C’est semer la céréale encore et encore, Ô Spitama Zoroastre !

Celui qui cultive la céréale par le semis, sème la Vérité : il fait avancer la Religion de Mazda. »

Extrait de la Videvdat, livre III, v. 23, 30-31.* Aša est la déesse de la Vérité.

1. Lire notamment le très riche Naissance et renaissance du paysage, Michel Baridon, Actes Sud.2. Lire par exemple : Voyage dans l’Anthropocène, cette nouvelle ère dont nous sommes les héros, Claude Lorius et LaurentCarpentier, Actes Sud.

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nature la lumière créatrice s’est sacrifiéeet y vit. Cette lumière qui s’est d’elle-même détachée de son contexte vivant,il faut à présent la réintégrer dans unnouveau contexte.

Cultiver le lien

La question du lien, nous le voyons, estcentrale. Actuellement, nous avons sur-tout un espace fragmenté par lesusages : d’un côté les surfaces pour-voyant aux besoins de production et àcôté, ceux destinés au ressourcement.L’espace est devenu un contenant où onpeut faire n’importe quoi ici ou là. Lelien au lieu, au genius loci, a été perdu.Comment travailler sa relation au géniedu lieu ? Comment lier le vrai, le bon etle juste ? Comment associer lieu de pro-du c t i on , d e r e s s ou r c emen t e td’éthique ?

Riche en témoignages (expériences, pro-jets), en ateliers, conférences, le congrèsétait autant un espace de recherche etde questionnement qu’un fournisseurde pistes. Par exemple, concernant lelien à la plante, Patrice Drai, qui cultivedes plantes médicinales et aromatiques3

dans le Périgord, dans un hameau aumilieu de la forêt, explore le lien entre lejardinier et le végétal. Il nous a ainsimontré des rangs dont l’un a été seméen se liant intentionnellement, trèsconsciemment à la plante, et l’autre pas.La différence était clairement visible : lerang semé simplement n’était certes pasindigent, mais le rang semé avec inten-tion était beaucoup plus beau, fourni.

Anna Cecilia Grünn, maraîchère avec despersonnes handicapées près du lac deConstance en Allemagne, a témoigné deson lien avec les êtres élémentaires. Ellea raconté comment, suite à un semis,elle pouvait percevoir une atmosphèrede joie dans la serre avant même deconstater de visu que les graines avaientcommencé à germer. On peut aussiéprouver un sentiment, une douleurpresque physique, lorsqu’on voit un jar-din ou un champ mal conduit : nouspouvons sentir cette douleur dans notreâme, notre psyché, car il y a une psychédans la nature. Comment se modifienotre relation à la terre ou à la naturepar le fait de percevoir des êtres spiri-tuels ?

Une agriculture pour aujourd’hui

La conscience de la responsabilité vis-à-vis de la terre se focalise aujourd’hui àl’échelle de la société sur le changementclimatique. Certains ont déjà remis encause depuis des années l’agricultureintensive et l’usage des produits phyto-sanitaires chimiques.

Gautam Mohan travaille chez TeaPromoters India, promoteur pionnier dela production de thés Darjeeling biolo-giques et biodynamiques en Inde. Il estengagé dans plusieurs projets avec desgroupements et des coopératives depetits producteurs de thé en biodynamieau nord de l’Inde, comme Selimbong teagarden, ou encore le projet Potong teaWorkers Welfare Committee.

Ces petits producteurs ne travaillent pasavec la biodynamie pour une éventuelleopportunité de marché – il y a un poten-tiel de développement, mais il faudraitun travail de communication – mais paradhésion à une philosophie.

Ils ont pu constater que la biodynamieapporte des bénéfices face aux change-ments climatiques. L’usage du compost,les anciens en témoignent, a permis len-tement d’améliorer la structure du sol,qui est devenu compact et souple. Cettequalité permet un meilleur développe-ment racinaire, ce qui est nécessaire encas de sécheresse, et une bonne réten-tion de l’eau, ce qu’il faut lors des pluieset inondations. Avec ces perturbationsenvironnementales, des parasites et deschampignons font des ravages dans lesjardins de thé. Mais les œufs de l’arai-gnée rouge éclosent difficilement suiteà la pulvérisation de compost de bouse,et la silice de corne, en stimulant l’acti-vité photosynthétique des feuilles, aideà limiter les champignons.

Néanmoins, par certainsaspects, pratiquer la bio-dynamie n ’es t pas s isimple. Outre la quantitéde papiers administratifset les coûts rédhibitoiresde la certification, il y a laquestion de commentpratiquer une agriculturebiodynamique adaptéeen Inde. Car actuelle-ment, les préparations

nécessitent des plantes exotiques pourcette partie du monde. Il leur faut aussiimporter des vessies de cerfs, ce quicoûte cher d’une part, et d’autre partsemble d’une logique inappropriée.Tout ce qui utilise des parties de lavache : crâne, corne ou intestins, s’avèreproblématique dans un pays où la vacheest sacrée. Cela participe à limiter ledéveloppement de la biodynamie enInde.

En Tunisie, l’oasis Hazoua4, créée en1960, est passée en agriculture biodyna-mique en 2002. Le village est caractérisépar son aspect familial. Il est constituédu groupement de 148 familles qui col-laborent et gèrent tout ensemble.

Beni Ghreb est la société qui commercia-lise et exporte la production, et coor-donne le groupement. Said Maatoug enest le directeur des achats ; il dirige aussile groupe de développement de l’agri-culture biodynamique. Il nous a expliquéqu’il existe trois sortes d’oasis : côtière,montagnarde et saharienne. Leur oasisse situe dans cette dernière catégorie etse situe en plein désert aride, entouréede dunes, balayée par des vents secs… Ily pleut moins de 100 mm par an.

L’oasis est une succession de petits jar-dins autour d’un puits d’eau souter-raine. Les plantations comportent troisstrates : les palmes des dattiers créent unmicroclimat qui permet à des arbres frui-tiers de pousser dessous, et à leurs piedsest pratiqué du maraîchage. Toutpousse, les bananiers subtropicauxcomme les carottes.

Cette culture à plusieurs niveaux, quiavant répondait à tous les besoinshumains des oasiens, n’est plus systéma-tiquement pratiquée, notamment danscertaines exploitations intensives de dat-

Atelier de modelage sur l’exercice : Inventez en groupe unjardin. Photo : Brigitte Lacau

Soigner la Terre, soigner l’humanité

3. Altaïr : www.altair-plantes.com/4. Voir leur site www.ecohazoua.org et une vidéo sur Youtube présentant Beni Ghreb et l’oasis : BeniGhreb, présentation de l’entreprise : www.youtube.com/watch?v=8CdCPwTHtck

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tiers. Suite à la révolution tunisienne de2010-2011, une explosion de créationd’oasis a eu lieu. Or, nous seulement il ya le changement climatique, maisencore les puits captent une napped’eau non renouvelable. Cela a donc sti-mulé la recherche de systèmes pourexploiter de la façon la plus efficace lesquantités existantes.

De l’importance des jardins en ville

Les organisateurs du congrès avaientégalement fait appel aux compétencesdu studio d’architecture du paysageDreiseitl5, qui réalise des projets de par lemonde avec pour spécialité le travailavec l’eau. Un atelier mené par deuxpersonnes liées au studio permettaitd’explorer des pistes d’aménagement,notamment à l’échelle de la ville, duquartier, et cela en commençant par desexercices d’observation de l’eau.

Le fondateur du studio, HerbertDreiseitl, a débuté en modelant desvasques vives. À présent, il est professeurtemporaire à Singapour où il a mené leprojet du Bishan Park. Dans cette méga-pole, la plupart des habitants s’engouf-frent dès la sortie de chez eux dans lemétro, sortent pour rejoindre leurbureau, et inversement le soir. La plu-part n’ont plus aucun contact avec leurenvironnement, ne serait-ce même avecun carré de gazon. De nombreuxenfants sont tellement déconnectésqu’ils ont peur de toucher l’eau et laterre. On trouve un nombre très impor-

tant d’étudiants qui ignorent d’où vientla nourriture.

C’est pourquoi dans une ville commeSingapour, un parc constitue un enjeude taille. Dans ce cas, l’eau qui coulaitdans un canal a été libérée au niveau duparc. Cela permet une qualité paysa-gère, d’ambiance, mais aussi d’enrichirles animations pédagogiques. Le parccontient également des espaces de jardi-nage collectif.

Plusieurs initiatives concernant les jardinscollectifs ont été présentées durant lecongrès. L’une se situe en Argentine, àRosario. Suite à la crise, en 2002, 70 % dela population a atteint le seuil de pau-vreté. Une bonne partie des chômeurss’est retrouvée dans des bidonvilles. Nousavons pu voir le témoignage d’Ida6, fil-mée par Marie-Monique Robin, et béné-ficier de l’intervention d’AntonioLattuca. Celui-ci a commencé à travailleravec les populations pauvres avec unprogramme d’agroécologie urbaine. Il aaidé les chômeurs à cultiver des terrainsde façon collective. Il s’agissait de créerdans la ville des oasis de santé en prenantsoin des terres et des humains. Dans cescas de crise, des interstices peuvent seglisser et permettre d’amener quelquechose de nouveau. La question de l’auto-suffisance alimentaire apparaît aussi ici –elle est revenue maintes fois au cours ducongrès : au niveau des villes, mais aussiau niveau du droit de chaque individu àpouvoir produire sa nourriture.

Les gens voulaient se mettre ensemblepour passer la crise ; le jardinage a per-mis la culture du lien social entre les chô-meurs, mais aussi une meilleure intégra-tion : par la rencontre des populationspauvres avec celles des riches des quar-tiers du centre, qui achètent leurs pro-duits au marché, ou au moyen de fêtes.

Quand en 2005 la crise prit fin, ils ontdécidé de ne pas arrêter. Ils ont alors dûtrouver d’autres terrains, car jusque-làon les leur prêtait. Et comme pour lestemporaires, il a d’abord fallu les déga-ger et les nettoyer car ils servaient dedécharges sauvages.

D’autres projets découlent de ce pro-gramme d’agriculture urbaine, commedes jardins sur les places publiques, unjardin de plantes médicinales à l’hôpital,des formations avec les étudiants del’université de Rosario. Il y a des ateliers

de recyclage, de récupération des eauxde pluie… Un travail sur les semences esteffectué et les plus adaptées localementsont distribuées. Parmi les jeunes, cer-tains vont jardiner pour des particuliers.Ce lien à la terre, toute cette activité,cette créativité, permet de contenir laviolence qui est très forte à Rosario.

Plus proche de nous, à Épinay-sur-Seineen Seine-Saint-Denis, le portrait deValérie7, assistante maternelle. Toutdébute comme souvent par une prise deconscience : on lui demande de ramasserdes choux de Bruxelles dans un potager.Elle ne sait pas les trouver, elle ne lesconnaît que surgelés… Et les enfantsqu’elle garde ? Travaillant dans une mai-son d’assistante maternelle, elle met enplace un petit jardin, où les enfants vontpouvoir toucher la terre, voir leslégumes pousser, apprécier les poules etleurs œufs…

Alors apparaît, comme dans d’autrestémoignages, quelque chose souventinsoupçonné, qui se découvre par le tra-vail de la terre, par le côtoiement desvégétaux qui poussent… Une atmo-sphère bienfaitrice, un lien nouveauavec la nature, une confiance en soi, unedimension sociale supplémentaire, etmême l’envie de tout partager et defaire la fête !

5. Voir notamment leur portfolio sur www.dreiseitl.com6. et 7. Ces portraits issus de la série « Portraits de femmes lanceuses d’avenir » sont à visionner sur www.arte.tv/sites/robin/ (colonne verte à droite)

Ballade

Chaque jourla vie m’apprend que la terre est un jardin fertileoù germent les plantes et chantent les oiseaux,où l’eau furtive sans répit se donneet s’irise aux fils de la création,que les roches me portent et témoignent des cendres pétrifiées de l’univers,que les plantes embellissent la terreet concentrent les sucs élaborés du cosmos,que dans leur mode de vie, la grâce et la sensibilité des animauxreflètent l’équilibre oublié du paradis,que les arbres épurent l’airet protègent la terre des déséquilibres,que la lumière du ciel, qui chaque jour varie,tisse les voiles fragiles et vivants de la nature,que la joie des rencontres,nourrit les instantsme conduisant aux précieux dons de la vie.

Michaël Monziès 2008

Atelier « Que pouvons-nous apprendrede l’eau pour façonner les habitats ? »

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

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Compte-rendu de diffé-rentes contributions etréflexions personnelles deDenis Schneider

Les membres du groupe depréparation de ce congrès sesont rencontrés au printemps2015 pour élaborer un thèmerassembleur, apte à inclure nosdifférentes volontés. La ques-tion de l’espoir s’est imposéed’emblée à la mesure des évé-

nements de l’actualité internationale(dont les attentats de Paris) mais aussides drames intimes de la vie de l’âme, oùchacun doit s’expliquer avec la réalitétrouble du mal. Deux collègues de la sec-tion des sciences sociales en Amériquedu Nord faisaient déjà des recherchessur ce thème : nous les avons donc invi-tés à participer au congrès en tant queconférenciers. Nous aurions l’opportu-nité de connaître et de faire connaîtreleur travail. Cette décision a servi decoup d’envoi à notre thème.

Chris Schaefer, docteur ès sciences éco-nomiques, consultant dans l’entreprise,a exploré les multiples facettes de la tri-articulation sociale. D’une façon inspi-rante et utile, dans son livre Partnershipof Hope [Partenaires d’espoir], il cultive,selon ses propres mots, une beautécalme dans la création de communautésd’éducation Waldorf. Il a fondé et dirigéun programme en ce sens au SunbridgeCollege, Chestnut Ridge, New York.

John Beck a œuvré comme directeurgénéral dans la radio publique, à NewYork et Boston. Il est présentementdirecteur des communications de laSociété anthroposophique aux États-Unis au sein de laquelle il est éditeur dela publication Being human. Son livre,Un manuel pour le millénaire : Pensergrand pour une évolution humaineconsciente, se veut une préparationpour un mouvement général vers unecivilisation humaine globale.

Meg Gorman, notre première conféren-cière, a joué un rôle de coordinatricedans notre groupe de préparation.Poète, mère de trois enfants et grand-mère. Elle entamera bientôt sa cinquan-tième année d’enseignement. Pionnièredans l’établissement des grandes classesdans plusieurs écoles sur les côtes est etouest, elle a publié les grandes lignes deson parcours dans Confession d’unparent Waldorf. Diplômée de l’univer-sité de Georgetown à Washington, DC.

Le choix d’un titre a donné lieu à uneaventure riche en coups de barre vigou-reux et en changements de cap inatten-dus. D’abord, les temps sombres noussemblaient un peu trop sombres…Pourtant, ils se sont affirmés de plus enplus pour demeurer ; les recherches deMeg Gorman sur Ahriman nous ont ren-dus attentifs à l’omniprésence actuelledes ténèbres et à leur capacité à mettreen valeur la lumière. Ensuite, la questionde l’espoir ! Quel espoir ? Comment lecaractériser ? Et que faire avec cetespoir ? Une polarité parlante nous estapparue : trouver l’espoir ou créer l’es-poir ? Cette interrogation nous a occu-pés pendant plusieurs heures pendantlesquelles s’est déployée toute la sub-stance de notre congrès. À partir de nosexpériences de vie, des évidences se sontdégagées. Créons-nous l’espoir ? Vient-ilde nous-mêmes ou vient-il vers nous ?S’il vient vers nous, c’est alors l’instru-ment que nous sommes que nousdevons créer pour le trouver. Le but ducongrès nous est alors apparu claire-ment : donner des outils pour discerner,dans des moments sombres de nos vies,l’espoir qui vient vers nous de l’avenir.

Rudolf Steiner nous demande en plu-sieurs instances de connaître les tempsdans lesquels nous vivons, de nous yintéresser et d’y participer. Parfois, ce

qu’exige notre temps nous semble au-delà de nos forces ; nous ressentons uneimpuissance qui peut aller jusqu’audésespoir. Plusieurs questions se posentface aux problèmes de la terre, du cli-mat, des ressources : l’individu peut-ilfaire quelque chose ? Devant l’ampli-tude croissante du monde virtuel :Qu’est-ce qui est vrai ? Souffrons-nousd’une mécanisation croissante de l’es-prit ? Pouvons-nous alléger le fardeaude ceux qui souffrent sur la terre ?Comment répondre à la misère écono-mique des plus démunis ? Pouvons-nousdemeurer vulnérables et maintenirnotre humanité ? Comment resterouvert devant un environnement antiso-cial ?

Quoi qu’il nous arrive, nous sommes cequi nous arrive. Sommes-nous capablesde nous intéresser à ce qui nous arrive ?En entretenant des idées vivantes, ennous reliant à d’autres êtres humains, enposant des actes constructeurs, nouspouvons faire une différence et intro-duire du neuf dans le monde. Le chan-gement social est toujours amené pardes individus qui prennent des initia-tives. En tant qu’individu, nous avonsplus de pouvoir que nous ne le réalisons.

Si notre âme s’oriente vers l’esprit endéveloppant une confiance au mondespirituel, elle peut trouver un nouveaubut, actuel, rafraîchissant, qui lui donneun sens de sa participation au monde.Quelque chose est là dans l’avenir, sisombre soit-il, qui vient vers moi commeune lumière dans la nuit. Ensuite, nouspouvons aussi trouver une direction quidonnera un sens à notre destinée. Aussiconfuse et sans issue que semble parfoisnotre route, notre Moi peut imaginer unnouveau tracé, non pas à partir du passémais en s’ouvrant à l’avenir. Enfin, aussihostile et fermé que peut nous sembler

Les 26, 27 et 28 juin 2015, à la Lake Champlain Waldorf High School, à Shelburne dans l’État du Vermontaux États-Unis, se tenait un congrès organisé par la section des sciences sociales de l’École de science del’esprit en Amérique du Nord (Canada et États-Unis), en collaboration avec la Branche Green Mountain dela Société anthroposophique aux États-Unis. Les conférenciers invités étaient Meg Gorman, John Beck etChris Schaeffer. Quatre présentateurs, dont Michel Bourassa, ont partagé leur propre expérience de l’espoirdans des temps sombres de leur vie et quatre artistes ont offert des ateliers dont Denis Schneider en poésieet biographie.

Trouver l’espoir en des temps sombresDenis Schneider et Michel Bourassa1

Denis Schneider

1. Denis Schneider est un artiste multidisciplinaire actif dans les domaines de la biographie, de l’art social et de l’astrosophie. Ila été professeur en arts visuels au collège André-Grasset. Denis a été président de la Société anthroposophique au Canadade 1993 à 2000. Il est fondateur de l’Atelier d’art social de Montréal (1984) et est membre du collège de la section pour lessciences sociales et membre de la section des Belles-lettres.Michel Bourassa, professeur de philosophie et collègue à l’Atelier d’art social de Montréal, poursuit une recherche : Vivreavec une maladie grave. Michel est membre de la section des sciences sociales et de celle des Belles-lettres.

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notre environnement social, à qui onreproche si facilement nos blessures pas-sées, il est néanmoins le contexte dontnous avons besoin pour développer denouvelles capacités sociales. Dans lestemps sombres, notre Moi trouvera laforce de voir poindre des gestes réelle-ment humains, des germes de bonté quin’attendent que notre reconnaissancepour se développer davantage.

Un premier constat : le monde nousarrive de l’extérieur. C’est à nous, à par-tir de notre monde intérieur, d’aller verslui pour lui offrir quelque chose. Pourrencontrer l’espoir, il nous faut d’abordfaire un appel au monde spirituel :« Aide-moi à répondre à l’espoir quivient vers moi ! ». Ainsi nous nous exer-çons à faire l’expérience d’une présenceréelle de l’esprit.

Deuxièmement, un fait réel de notredestinée sur lequel nous pouvons comp-ter : nous faisons partie d’une constella-tion d’humains qui sont venus avec noussur la terre. « Nourris ton sentimentd’appartenance à ta communauté ; entant que personne, trouve ta place etreconnais la place de chacun ! ». Notreâme se réchauffe alors et s’ouvre auxcontacts dont nous avons besoin pournous trouver nous-mêmes, par nous-mêmes. En fait, la meilleure formesociale est celle qui fait que les gens setrouvent ensemble parce qu’ils s’aiment.Chacun de nous trouverait des exemplesà raconter de sa propre vie.

Un troisième point dont nous pouvonsnous pénétrer : « Demande quelquechose au monde spirituel et celui-ci va terépondre ! ». Ainsi, notre intérêt pour lanature, la terre, les êtres élémentaux vafaire que la nature, la terre, les êtres élé-mentaux vont nous parler. Les conflitsentre les gens, leurs souffrances morales,l’avidité économique des plus nantisvont nous parler. Les événements vio-lents depuis le début de ce siècle fontque les êtres humains vont être de plusen plus confrontés à un mal auquel nousn’avons pas été confrontés jusqu’alors.Les opportunités pour développer l’es-poir vont grandir d’autant plus. Il nousfaut alors bien observer le monde :« Pense avec les pensées qui sont dansles choses du monde, sois en accord avecla réalité pour déceler les conditions quirendent possibles les actions guéris-santes ! ».

Tout le mal qu’il y a dans le monde estaussi tout le mal qu’il y a en moi. Ceténoncé choc m’a fait travailler fort.Comment s’y reconnaître et trouver cha-cun un point d’entrée et de sortie dansce labyrinthe où chacun peut se prendre,tour à tour, pour le Minotaure et sa vic-time ? Quels repères discerner dans lenœud des relations humaines ? Je peuxêtre la proie du mal quand je ne veuxpas prendre l’autre tel qu’il est, un êtreunique et différent de moi. De même,quand l’autre ne veut pas me prendrepour qui je suis, je peux mal réagir etdevenir la proie du mal. Quand je neveux pas prendre l’autre là où il est, dansun paysage différent du mien, dans unehistoire où il trouve ses propres moyenspour en arriver à ses propres buts, jepeux me perdre en moi-même et perdrele fil de la réalité de l’autre. Ainsidevrons-nous, encore et toujours, nousexpliquer avec le fait qu’on ne peutchanger un autre être humain, surtoutpas le changer en nous-même. Au lieude forcer mes représentations en l’autre,il est intéressant d’observer ce qui sepasse en moi quand j’essaie plutôt defaire vivre l’autre en moi. En réussissantà ne rien projeter de moi-même dansl’autre, je peux, en tentant de recon-naître le bien qui le fait agir, élargir maconscience pour mieux le connaître etme connaître moi-même.

Quelqu’un, à ce congrès, a donné unexemple qui m’a permis de voir d’unautre angle ce processus. Un médecindevait soigner un enfant qui se rendaitmalade en mangeant trop de bonbons.La mère de cet enfant dit au méde-cin « Aidez-moi ! » « Revenez dans troisjours » dit le médecin. « Pourquoi avoirattendu trois jours ? » dit la mère enrevenant. « Pour guérir cet enfant, j’aidû arrêter moi-même de manger desbonbons. » répondit le médecin.

Dans le domaine moral qui constitue lesanctuaire sacré de l’âme, la pressionexercée sur la volonté de l’autre, mêmeen agissant pour son bien, rencontre tôtou tard ses limites. Chacun de nous peutaussi se demander : en voulant aider,vais-je occasionner plus de tort que debien ? Cet examen intime, qui vaut sonpesant d’or, ne doit toutefois pas paraly-ser notre initiative. Cependant, unequestion demeure pertinente : est-ceque j’utilise l’autre en vue de mespropres buts et besoins ? Ai-je besoin de

façonner l’autre de manière telle que jepuisse l’aimer car il répondra alors à mescritères ?

J’ai appris, et nous nous sommes appris,lors de ce congrès, que l’espoir est uneréalité bien vivante. Une réalité à notreportée, notamment quand nous deve-nons attentifs, ouverts et actifs. La cultured’une relation vivante au monde exté-rieur, au monde spirituel et à notre envi-ronnement social nous rend prêts àaccueillir ce qui vient vers nous de l’avenir.

Partage biographique etréflexions personnelles deMichel Bourassa

Rudolf Steiner, avec l’anthro-posophie, propose de com-prendre l’être humain commeun être tripartite composéd’un corps, d’une âme et d’unesprit. Le simple fait d’avoircette image tripartite de l’êtrehumain est déjà porteur d’es-poir ; pour nous qui sommesliés à l’anthroposophie oupour toute autre personne qui fait l’ex-périence de la réalité de l’esprit, l’espoirdevient possible. Notre époque niel’existence de l’esprit et depuis quelquesannées, celle même de l’âme ; nous fai-sons face à une psychologie, une sciencede l’âme, sans âme. Dans ces conditionsde temps sombres, comment ceux dont ilne reste qu’un corps physique sans lienavec l’âme et l’esprit peuvent-ils trouverl’espoir ?

Dans l’Antiquité, ces notions d’âme etd’esprit étaient reconnues et on lesvivait concrètement. Par exemple, à Épi-daure en Grèce, j’ai visité en 1995 unthérapeuticum qui datait du Ve siècleavant JC. Ce complexe médical témoigned’une connaissance de l’être humain tri-partite ; on y trouve des salles de traite-ments corporels et d’opérations chirur-gicales, un théâtre pour nourrir la vie del’âme et, probablement, des lieux derencontres où les malades pouvaientraconter leur vie : on a trouvé sur destablettes d’argile de véritables comptes-rendus d’événements biographiques, làoù l’esprit prend conscience de lui-même. Rudolf Steiner atteste, par sesrecherches, l’existence d’une sagessetransmise à l’être humain grâce auxenseignements des centres de Mystères,dont celui d’Épidaure.

Michel Bourassa

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En tant que patient, j’ai constaté que lamédecine anthroposophique reprendcette connaissance des Mystères enl’élargissant ; la maladie peut être com-prise comme un déséquilibre se produi-sant à l’un ou l’autre niveau de l’être.Ainsi, par exemple, l’esprit peut vouloirsa part d’attention et exiger quel’homme reconnaisse son existence ets’en occupe. Après quarante ans, lescrises deviennent l’opportunité d’entre-prendre un tel travail sur soi-même.J’aimerais, par les observations qui sui-vent, rappeler les efforts que j’aidéployés pour prendre en compte lestrois dimensions de mon être afin deretrouver la santé après l’épreuve dedeux cancers.

Lors d’un premier cancer (de l’œso-phage, en 1997, à l’âge de 51 ans), lesnuages noirs du désespoir se sont accu-mulés à l’horizon de ma vie. Cetteannonce, fin octobre, je l’ai reçuecomme une condamnation à mort. Monmédecin m’a conseillé de prendre immé-diatement congé de mon travail. Monopération a eu lieu en novembre, aumoment de l’année où le soleil descendrapidement et les ténèbres gagnent surla lumière. Les nuits arrivaient vite etl’angoisse m’attendait tous les soirs.Cependant, sans que je le sache encoreau moment du verdict, une issue pluspositive que je ne l’attendais se prépa-rait. En effet, une équipe de médecinss’est vite constituée confirmant qu’unechirurgie pouvait être pratiquée, que jen’avais pas de métastases et que d’autrepart, mon cœur pourrait supporter uneopération très délicate, longue de sixheures. Dans un intervalle de trois jours,un diagnostic de cancer était confirmépar le radiologiste et je rencontrais lechirurgien qui acceptait de procéder àl’opération. Il se trouve que le radiolo-giste et le chirurgien étaient desconfrères de mon médecin, lequel est unde mes bons amis. Ce cercle karmiquepermettait d’espérer le succès de l’entre-prise. Pour cultiver l’espoir, j’ai comprisqu’il fallait cultiver une image de la fai-sabilité du projet. Ce qui m’a alors pro-curé de l’espoir, c’était que sur le plan duCORPS j’étais pris en charge par uneéquipe de spécialistes compétents.

Sur le plan de ma vie d’ÂME, j’avais lu unlivre, Recalled by life, par le docteurAnthony Satilaro, un anesthésiste qui apu recouvrir la santé en adoptant une

diète macrobiotique. Le docteur Satilarosouffrait alors d’un cancer généralisé eton ne lui donnait que six mois à vivre.Cette lecture me confirmait que monhistoire et ma destinée sont uniques ;tout peut arriver si on se met en actionet que l’on demande de l’aide. Certes,une situation plus désespérée peut seprésenter mais, même alors, on peuttrouver l’espoir. Nous ne sommes pasdes statistiques, nous sommes des âmesqui ont besoin d’espoir. Sur le plan desrelations d’âme avec les autres, j’ai reçudes témoignages d’amitié et d’amourauxquels je ne m’attendais pas, notam-ment de mes étudiants : ceux-ci, âgés de18 ans et évoluant dans un collègedépersonnalisé de 7 000 élèves, m’ontfabriqué une énorme carte de promptrétablissement. En outre, mes collèguesde travail, malgré des divergences pro-fondes sur nos façons de comprendre lemonde, m’ont visité à l’hôpital, avant etaprès ma chirurgie. De plus, mes amis dela Société anthroposophique, par leurprésence constante, ont soutenu moncourage.

Enfin, concernant l’ESPRIT, nous pou-vons dire qu’il assure les liens entre leschoses et les êtres, qu’il fait voir leur rai-son d’être. Ma chirurgie devait êtreeffectuée le 11 novembre, jour de saintMartin, celui qui a donné son manteauau mendiant. J’ai imaginé que saintMartin me donnait son propre manteaude santé. De plus, avec mon collègueDenis Schneider, nous avons travaillé surplusieurs paraboles de l’évangile desaint Luc ; saint Luc était médecin et ildécrit des guérisons. En outre, en prépa-ration de la chirurgie, chaque jour, nousnous exercions à encapsuler en un motl’essence de la journée. Par exemple, lepremier jour : la peur ; le deuxième jour :l’initiation, le troisième : la résilience,etc. Le jour de l’opération, alors quej’étais aux soins intensifs, Denis medemande, dans un moment de lucidité,de lui dire le mot pour décrire la journéequi finissait et je lui réponds alors : « sur-plus de vie ». Après plusieurs mois deconvalescence, de soins quotidiens, laréhabilitation s’est peu à peu accomplie.

La vie me réservait cependant une autrerencontre avec le cancer. En 2001, mononcologiste m’annonçait qu’unedeuxième chirurgie s’imposait pour éra-diquer un nodule au poumon. Pour cedeuxième cancer, contrairement au pre-

mier pour lequel j’avais une certitudequant à l’issue, j’étais placé dans unesituation de doute déchirant. Je nesavais pas que faire, ne voulant pas subirchirurgie après chirurgie. Les ténèbresde novembre revenaient, plus intenses,et la noirceur s’installait dans mon âme.Je consultai un clairvoyant en Suisse quime dit, sans m’expliquer pourquoi : « Necommencez pas à couper ». Je meretrouvais devant deux avis contradic-toires. En fait, à bien y penser, cettesituation illustre celle de l’être humainmoderne en perte de tous ses points derepères, ne sachant plus sur quoi fonderson jugement. Heureusement, j’ai purencont re r l e doc teur Michae laGloeckler, responsable alors de laSection de médecine au Goetheanum, àqui j’ai exposé ma situation. Michaelame dit : « De nos jours, on ne peut plusrecourir à des clairvoyants pour prendreune décision à notre place ; il faut penserpar soi-même et avec courage etconfiance vivre conformément à lalumière de ce que l’on pense. » J’aidécidé alors de suivre son avis car j’étaisintérieurement certain que c’était cequ’il fallait faire. Ce qui m’a aussi encou-ragé à l’opération, c’était la mémoired’un événement capital dans ma biogra-phie : le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle que j’ai fait en deux parties,en 1991 et en 1993. Lors du premiervoyage, en été 1991, épuisé par lafatigue, je n’ai pu atteindre mon but.Après un retour sur l’événement, j’aicompris que je ne m’étais pas suffisam-ment préparé, que je n’avais pas ima-giné les difficultés du chemin de façon àles surmonter. C’est pourquoi j’ai reprisla route à l’été 1993. Cette fois, j’aiatteint mon but. Cette expérience m’aappris qu’il fallait que je développe,pour la réussite de tout projet, une ima-gination de l’ensemble du processus quiprend place afin de le situer dans soncontexte. C’est ce que j’ai appris et quej’ai appliqué pour survivre à mondeuxième cancer : le deuxième pèleri-nage avec le cancer devait être une réus-site.

Pour trouver de l’espoir en des tempssombres, il faut regarder dans notre bio-graphie les événements qui sont chargésde sens afin d’y détecter un fil conduc-teur, ce fil qui nourrit le courage decontinuer. Parce que la vie, malgré etgrâce aux essais et erreurs, est pleine deréussites passées et à venir.

Trouver l’espoir en des temps sombres

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Le système le plus apte à faci-liter la compréhension de lapériode de Saros est le sys-tème de Ptolémée car il cor-respond à l’observation.Rudolf Steiner indique qu’ilest vrai sur le plan astral. Lesystème de Ptolémée est issudes anciens Mystères, au seindesquels était cultivée laconnaissance du chemin del’âme dans les sphères aprèsla mort.

Le premier mouvement dusolei l , de la lune et desétoiles est celui quotidiend’est en ouest (c’est un mou-vement apparent dû à larotation de la terre d’ouesten est en 24h). Si nous observons le soleilà une même heure chaque soir et saposition par rapport aux étoiles, nouspouvons constater qu’il prend un petitdegré de retard chaque jour. Si bienqu’en un mois, il se déplace d’environ30° sur le fond étoilé et en une année, ilinscrit donc dans le ciel étoilé un cerclede 360° appelé l’écliptique, qui traverseles douze constellations du zodiaque.Cette trajectoire (en double pointillé surla figure 1) est inclinée de 23°1/2 environsur l’équateur céleste (en traits continussur la même figure) qui se trouve dans leprolongement de l’équateur terrestre etpartage, comme ce dernier le fait pourla terre, la sphère céleste en deux hémi-sphères. Ce deuxième mouvement dusoleil se fait d’ouest en est, donc en senscontraire du mouvement quotidien. Àl’équinoxe du printemps, le soleil tra-verse l’équateur céleste. Le jour est alorségal à la nuit : c’est le point vernal. Il estdans la constellation des Poissons. Ilexiste un troisième mouvement dusoleil, d’est en ouest : le point vernal sedéplace de 1° environ en 72 ans, ce quiest en relation avec la durée moyenned’une vie humaine (voir à ce sujet le trèsbeau début de la troisième conférence

de Rudolf Steiner dans Le Karma –Considérations ésotériques III).

Pour la lune, nous retrouvons les troismêmes mouvements. Mais chaque soir,la lune prend 13° de retard environ surle ciel étoilé. Si bien qu’en 27 jours 1/3environ, elle fait le tour complet etretrouve la même étoile. C’est ce qu’onappelle le rythme sidéral. Mais pendantce temps, le soleil s’est décalé de presqueune constellation et la lune met encoreun peu plus de deux jours pour le rattra-per : c’est le rythme synodique de la nou-velle ou de la pleine lune.

Si l’on multiplie le rythme synodique (29jours ½) par 12 (d’où une relation entrelune, soleil et zodiaque), nous obtenonsenviron 354 jours. Dans Ézéchiel 6 verset33, nous trouvons une indication astro-nomique (voilé e) : « Je te donnerai uneannée pour un jour ». Que représente lerythme de 354 ans ? C’est celui desrégences d’archanges, actuellementcelle de Michaël, engagée à l’automne1879. Et combien fait un tiers de 354 ?118. Retenons bien ce nombre.

La trajectoire de la lune est un grandcercle incliné d’environ 5° sur l’écliptique(trait mixte sur la figure). C’est le nœud

ascendant lorsque la lune passeau-dessus de l’écliptique et lenœud descendant lorsqu’ellepasse au-dessous, ce qui était lecas le 21 mars 2015 vers 3 h.

Les nœuds lunaires se dépla-cent d’est en ouest et effec-tuent un tour en 18 ans, 7 moiset quelques jours. Les pointsvernal et automnal du troi-sième mouvement du soleil, làoù il coupe l’équateur céleste,peuvent être vus comme desnœuds solaires. Lorsque la luneest proche de son nœud et quele soleil est aussi là, elle peut lerecouvrir ; il y a alors éclipse desoleil. C’est ce qui s’est passé le20 mars 2015 vers 11h, le soleil

franchissant le point vernal le 21 mars à0h et la lune coupant l’écliptique cemême jour vers 3h. Il peut y avoir éclipsepartielle ou totale, sur une plage de 18°de part et d’autre du nœud, soit 36° entout.

Avant d’entrer dans la compréhensionde la période de Saros, signalons queRudolf Steiner indique que ce que dit latradition au sujet des éclipses de soleil, àsavoir : « Un loup qui poursuit le soleil etf in i t par l ’ava ler au moment del’éclipse » est parfaitement exact sur leplan astral. Le soleil est donc « attaqué »en cas d’éclipse.

Dessinons maintenant la configurationde l’éclipse en cause, avec l’équateurcéleste, l’écliptique avec le point vernalet la trajectoire de la lune avec sonnœud descendant (figure 2). L’éclipse aeu lieu vers 11h le 20 mars et le soleil afranchi l’équateur céleste le 21 mars à0h, soit 13h après. Dans son mouvementannuel d’ouest en est, il était donc à ½degré environ du point vernal. Pour êtreprécis au niveau du dessin, signalons quele disque solaire est vu sous un angle de½ degré environ. La lune était aussi aurendez-vous (elle est vue sous le même

Le présent article aborde les connaissances astronomiques nécessaires à la compréhension de la familled’éclipses comprenant celle du 20 mars 2015 vers 11h. Il existe en effet un rythme des éclipses appelé« période de Saros ». La famille en question est le Saros 120 (numéro attribué par les astronomes).

A propos de l’éclipse du 20 mars 2015Daniel Vialleville

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angle environ, suivant sadistance de la Terre). Ellea ensuite atteint sonnœud (descendant) vers3h le 21 mars donc 13 + 3= 16h après. C’est 2/3 de24h. Elle était à 2/3 de13° environ, donc à 8°environ du nœud, situévers l’est. La lune étaitau-dessus de l’écliptique.L’éclipse totale a eu lieudans l’hémisphère nord,en Écosse notamment,donc très au nord.

Ceci étant posé, abor-dons maintenant lapériode de Saros. Une constellationpresque identique soleil-lune et nœudse reproduit au bout de 18 ans et 10 ou11 jours (suivant le nombre d’années bis-sextiles dans ces 18 ans), plus 1/3 de jourenviron. L’ensemble soleil-lune se décalechaque fois de ½ degré environ versl’ouest par rapport au nœud. Comme il ya éclipse sur une plage de 36°, il y auradonc environ 72 éclipses dans cettefamille de Saros (nous retrouvons lenombre moyen d’années d’une vied’homme). Les éclipses naissent à l’est dunœud, partielles, deviennent totales ense rapprochant, puis s’éloignent et rede-viennent partielles avant de disparaître,de mourir à l’ouest du nœud. Le Saros120 en compte 71, la première en l’an933 et la dernière en 2195. Il est né aupôle Sud et mourra au pôle Nord.

Nous trouvons dans Le ciel des Dieuxd’Elisabeth Vreede, d’après les indica-tions de Rudolf Steiner, que les éclipsesd’une période de Saros (là le Saros 120)sont habitées par des êtres maléfiques :« La Terre nous paraît entrelacée dansl’espace cosmique par un étrange réseaude courbes décrites par les éclipses, sibien que le mal trouve en tous lieux, aumoins une fois, une occasion de pro-duire son effet. […]. Ce sont comme desrunes qui se sont inscrites au cours destemps sur la Terre. Quand on lesobserve, on peut avoir l’impression quece sont des empreintes, des traces depas, et que certaines entités ténébreusesnaissent, vivent et meurent d’une façontrès concrète en marchant d’un pôle àl’autre. »

Pouvons-nous caractériser la nature dumal généré par ces éclipses du Saros120 ? La chose se précise par l’observa-tion.

La prochaine éclipse du Saros 120 se pro-duira le 30 mars 2033, 2 000 ans après lemystère du Golgotha et le jour anniver-saire de la mort de Rudolf Steiner. C’estla dernière fois où elle sera totale.Ensuite, elle deviendra partielle avant dedisparaître. Notons juste qu’en 2015, ladate de Pâques était la même que ladate historique. 2033, c’est aussi 100 ansaprès 1933, date à partir de laquelle leChrist devenait perceptible dans lemonde éthérique, selon Rudolf Steiner.

Regardons la date précédente : 1997.Une date a priori neutre. Mais considé-rons la vie du Christ sur terre. Une idéerépandue en Allemagne, très séduisanteau niveau de la pensée, avance que ladurée de la vie du Christ sur terre auraitété de trois fois 9 mois (donc trois fois letemps d’une gestation humaine).Durant les premiers 9 mois, le corpsastral de Jésus aurait été transformé,ensuite son corps éthérique et les 9 der-niers mois son corps physique. Retenonsqu’il y a une intensification à chaquetiers. Un tiers de la régence de Michaëldure 118 ans ; ajoutés à 1879 (sa date dedébut), cela donne 1997 ! L’éclipse pré-cédente était en 1979, année du cen-tième anniversaire de la même régence(3 fois le nouveau rythme de 33 ans 1/3inscrit par le Christ dans le monde desrythmes). C’était aussi le centième anni-versaire de la naissance de ElisabethVreede, une proche de Rudolf Steiner.L’éclipse précédente nous ramène en

1961, année du cen-tième anniversaire de lanaissance de RudolfSteiner. L’éclipse précé-dente eut lieu en 1943,année de l a mo r td’Elisabeth Vreede etd’Ita Wegman, autrepersonnalité très prochede Rudolf Steiner. Etcelle encore précédentesurvint en 1925, annéede la mort de RudolfSteiner. Signalons que lepremier nœud lunairede Rudolf Steiner eutlieu en même temps que

le début de la régence de Michaël. Onpeut raisonnablement déduire que ceSaros 120 manifeste des attaques contreles forces du Christ, de Michaël et deRudolf Steiner, porteur de l’anthroposo-phie, la nouvelle révélation du Christ.

Qu’en est-il de l’année 2015 avecl’éclipse du 20 mars ? Chose rarissimelors d’une éclipse, le nœud lunaire des-cendant était très proche du « nœud »solaire ascendant. C’est comme si lesoleil s’était tourné vers le haut enouvrant sa porte, et la lune vers le bas,ouvrant elle aussi sa porte, pour laisserpasser des influences spirituelles supé-rieures, leur permettant de pénétrerjusque dans la sphère terrestre. Les deuxnœuds étaient exactement alignés versle début de l’automne. Et l’éclipse du 20mar s e s t v enue s ’ oppose r à c e sinfluences cosmiques (elle a commencé àl’ouest de l’Écosse pour s’achever aupôle Nord).

Ce langage du ciel nous permet, une foisde plus, de prendre conscience du formi-dable combat qui se joue entre les forcesspirituelles au niveau macrocosmique etde ses répercussions au niveau microcos-mique, tant dans le courant historiquegénéral que dans celui de la Sociétéanthroposophique en particulier, etdans chaque biographie humaine.

N. B. : Cet article a été raccourci et quelquepeu modifié par rapport à l’original. Il est pos-sible d’obtenir la version originale intégraleauprès de Daniel Vialleville, à l’adresse sui-vante : [email protected].

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

UE EN FRANCE

I. Activités du secrétairegénéral, René Becker

Toile de fond : De la nécessité pournotre Société anthroposophique d’ef-fectuer un saut qualitatif dans le XXIe

siècle.

A - De nombreux déplacements ettâches internationales

Comme chaque année, quatre réunionsdes secrétaires généraux se sont tenues,dont deux à Dornach en mars et ennovembre. Les deux autres rencontresont eu lieu à Tbilissi en Géorgie au moisde juin et à Vienne en Autriche au moisde janvier.

Du voyage en Géorgie on peut retenirque l’enthousiasme pour l’anthroposo-phie porte pleinement les membresactifs du pays malgré des moyens trèsréduits. Les initiatives en pédagogie, ensociothérapie et en médecine sont trèsdynamiques et il existe également desinitiatives en agriculture bio-dyna-mique. Une journée de visite en dehorsde la capitale a permis de voir de magni-fiques églises des premiers siècles chré-tiens. Après l’Arménie, la Géorgie est undes premiers pays où le christianisme apris racine. Le développement du mou-vement anthroposophique géorgiens ’ e s t f a i t p a r é t ape s . Sw i adGamsachourdia (1939-1993) est sansdoute la seule personnalité à avoir étémembre de la Société anthroposo-phique universelle et en même tempsprésident de la République. Il a traduitde nombreux ouvrages de RudolfSteiner durant sa captivité commeopposant politique avant d’être éludémocratiquement à la fonctionsuprême de l’État post-communiste. Ilne resta pas un an au pouvoir car unputsch militaire l’obligea à fuir de lacapitale. Il mourut en 1993, dans des cir-constances encore assez obscures.

Lors de la rencontre à Vienne enAutriche au mois de janvier, nous avonspu échanger avec des porteurs d’initia-tives dans tous les domaines pratiques.Après une période plus calme, il semble-rait maintenant qu’une génération nou-

velle s’engage à développer une anthro-posophie incarnée dans la vie moderneautrichienne. Nous avons visité les lieuxoù Rudolf Steiner a vécu durant de nom-breuses années avec ses parents àBrunn. Il s’agit d’un ancien corps deferme avec des écuries, des bâtimentsagricoles et des habitations. La petitechambre dans laquelle le jeune hommea rédigé ses commentaires des œuvresscientifiques de Goethe comporte unestèle en bronze et une citation peintesur un mur. La ville de Vienne a égale-ment érigé un mémorial en l’honneurde Rudolf Steiner dans un parc situé nonloin de la gare. On y voit une sculptureen bronze entourée de blocs de calcaired’un côté et de blocs de granite del’autre. On sent une attitude de vénéra-tion discrète et de devoir de mémoirechez les membres locaux. Nous avons puentendre une conférence sur Mozart etle milieu maçonnique viennois, donnéepar un franc-maçon musicien qui officiedans sa loge en tant que « maître demusique ». Nous avons pu approfondir,grâce à ses connaissances, le rôle jouépar la musique maçonnique dans les tra-vaux des loges et découvrir l’impression-nante liste de musiciens célèbres qui ontpuisé leurs impulsions dans la franc-maçonnerie.

Depuis un an, je suis invité aux ren-contres élargies de la direction duGoetheanum et aux rencontres ducomité au Goetheanum à Dornach, unefois par mois. Les secrétaires générauxde s P a y s - Ba s ( J a ap S i jmon s ) e td’Allemagne (Hartwig Schiller) se joi-gnent également à ces travaux. Nous ysommes conviés pour soutenir et accom-pagner la réflexion des porteurs de res-ponsabilités du Goetheanum et pourdonner un écho à leurs travaux et uneperspective vue de nos pays respectifs.Cette présence mensuelle ainsi que lesquatre rencontres annuelles évoquéesplus haut représentent un mois d’acti-vité dans une année. Par ailleurs, je par-ticipe avec Joan Sleigh, Paul Mackay(comité du Goetheanum) et Jan Baker-Finch (secrétaire générale d’Australie) àla préparation des thèmes et ordres dujour des rencontres des secrétaires géné-

raux. Le travail préparatoire à cesréunions, l’étude des thèmes de travail,la rédaction d’interventions sur la situa-tion de l’anthroposophie en Francedemandent du temps et de la réflexion.

L’évolution du mouvement et de laSociété anthroposophiques

Nos rencontres au Goetheanum pren-nent de plus en plus un caractèred’échanges d’expériences, de momentsde « rencontre et de dialogue authen-tique » où, lors d’une promenade à deuxpar exemple, chacun livre à l’autre sonlien existentiel à la Société anthroposo-phique et sa vision d’avenir du mouve-ment anthroposophique. D’autresthèmes comme le développement de lasection d’anthroposophie générale,apparaissent de plus en plus centrauxpour les instances qui ont la tâche d’im-pulser une dynamique dans l’École descience de l’esprit. L’idée que cette Écolen’en est encore qu’à ses débuts est par-tagée par de nombreuses personnes quiconstatent que les efforts ont jusqu’iciessentiellement porté sur le soin du tra-vail au sein de la première classe, maisque la dimension transversale de la sec-tion d’anthroposophie générale attendd’être construite à partir des besoins denotre temps. Ces besoins ne sont plus lesmêmes qu’il y a cent ans. L’impulsionspirituelle d’origine continue de vivremais l’esprit souffle là où il veut.

Dans nos échanges entre secrétairesgénéraux, l’évolution de notre mouve-ment est souvent thématisée. La Sociétéanthroposophique est en recherchedepuis plusieurs années et évolue versune nouvelle façon d’être présente auXXIe siècle. La direction du Goetheanum afait évoluer sa forme de gouvernancedepuis qu’a été créée une direction col-légiale, et cela peut donner une impres-sion de fragilité et d’instabilité, compa-rée à la manière d’être au XXe siècleaprès la seconde guerre mondiale. Lestemps ont changé, la relation indivi-duelle à l’esprit a changé. Un des motifsforts qui revient dans nos échanges estcelui d’une anthroposophie qui passemaintenant de p lus en p lus par« l’autre » (par l’éveil au contact du moid’autrui), par le besoin et l’envie de

Rapport d’activité du comité de la Société anthroposophique en France - Année 2015-2016

Rapport 2015

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découvrir l’anthroposophie dans l’autre.Elle prend place aux côtés d’une culturetrès légitime qui consistait à apprendrefidèlement ce que le maître avait laisséderrière lui. Il ne fallait rien perdre ettout devait être publié. Aujourd’hui,l’essentiel de l’œuvre est publié et peutreposer sur des étagères de biblio-thèques. Pourtant, dès le congrès deNoël, Rudolf Steiner souligne dans sonallocution aux membres que trop delivres ont sans doute été publiés et quela véritable culture anthroposophiquene saurait se situer dans l’accumulationde trésors de sagesse. En ce qui concernela vie des branches, on peut lire : « Je nevais pas à la branche pour accumuler desconnaissances mais pour rencontrerl’autre, pour comprendre comment l’an-throposophie vit en lui. » La rencontrehumaine devient plus centrale que l’ac-cumulation de connaissances que l’ongarde pour soi ou que l’on cultive dansles branches.

L’anthroposophie est cet être invisiblequi frappe à notre poitrine et qui nousdit : « Laisse-moi entrer dans ton cœur,je suis ton véritable Je, je suis ta véritablenature. » L’être « Anthroposophie »n’est donc pas un trésor de sagesse et deconnaissance qu’il s’agirait d’apprendrepour l’avoir en soi. Elle est moi-même endevenir humain permanent. Ce cheminest à la fois individuel et collectif, aveccelles et ceux qui aspirent à cette mêmeanthroposophie. Elle est moi-même etelle est l’autre. La relation à l’anthropo-sophie au cours du XXe siècle était unerelation essentiellement verticale et des-cendante d’un lien à Rudolf Steiner, puisde relation verticale avec les élèves dufondateur. Aujourd’hui, elle devient unerelation de plus en plus horizontale avecl’autre pour découvrir en lui et avec luicomment l’action de l’esprit se mani-feste de nos jours à travers le Je humain.La révélation devient pas à pas connais-sance individualisée. Certains pionniersont eu beaucoup de génie, étaient dansdes démarches très individuelles et par-fois unilatérales. Maintenant il nous estplus facile d’apprendre à travaillerensemble. La sagesse nourrie par des lec-tures peut demeurer statique. Si tout ceque je sais déjà est vrai, je n’ai plusbesoin de le vérifier, de chercher. Maisles nouveaux Mystères (terme employépar Rudolf Steiner après la refondationde la Société en 1923) ne sont pas desMystères de la sagesse. Ce sont de tout

nouveaux Mystères, ceux de la volonté.Qu’est-ce à dire ? Après l’étude quidemeure indispensable, nos idées doi-vent devenir actes dans le monde. Etlorsqu’on devient actif dans le monde,on ne sait pas d’avance si ce que l’onentreprend est juste et bon. Celademande du courage. Michaël est,d’après Rudolf Steiner, cet être qui com-pose avec les conséquences de nos actes.Il attend de nous un engagement. Lavolonté est libre, individuelle, et nousavons le droit de nous tromper. Les actesposés avec leurs conséquences nouséclairent après coup, mais pas avant. Cesont des questions posées et non desréponses déjà sages et abouties. La viemontrera la viabilité d’une initiative. Jene peux agir au nom de l’anthroposo-phie. Je peux seulement agir en monnom personnel. « Il n’y a pas de nous enanthroposophie » disait Rudolf Steineravec fermeté. Il n’y a que des individus.Le « nous » est contraire au développe-ment individuel. Cette remarque vautpour les prises de position face à desquestions comme : « Que dit l’anthropo-sophie ? ». Je ne peux dire « Nous pen-sons que… », mais je peux me référer àce que Rudolf Steiner a découvert etdécrit comme fruit de sa recherche spiri-tuelle. Cette recherche demande àchaque époque sa vérification dans lesfaits, lorsque cela est possible.

Devenir membre de la Société anthro-posophique universelle aujourd’huisignifie que nous souhaitons cheminersur cette voie de la rencontre avec lesautres. Le travail sur les connaissances nepeut constituer le but de cette Société.Elle n’est pas nécessaire pour cela. LaSociété anthroposophique a l’ambitiond’être agissante dans le monde contem-porain, de se préoccuper des besoins denotre temps. L’acceptation du monde,tel qu’il est, en fait partie. Cette accepta-tion ne doit pas nous laisser subir lemonde, mais nous devons au contrairenous y engager avec force et courage.Pour que cette force ne reste pas unenotion abstraite, elle devrait se traduirepar l’engagement de ses membres dansle monde. La confrontation avec le« Mal », avec les forces du Mal, fait par-tie de la prise de conscience de notreépoque. C’est le thème de l’année detravail, proposé par le Goetheanum. LaSociété anthroposophique est uneSociété expérimentale sur le terrainsocial. Si el le existe pour que les

membres mettent de l’ordre dans leurkarma (voir Considérations ésotériquessur le Karma, vol. V), c’est que le travailsur l’énigme des courants spirituels, parexemple, peut commencer à se résoudrelorsqu’on travaille ensemble sur cesquestions. Dans l’exercice de la souve-nance de l’esprit, nous rencontrons nosunilatéralités, notre histoire passée.Dans l’exercice de la présence de l’esprit,le regard objectif et de bon sens surnotre situation s’impose : réalité de lavie dans les branches, réalité dans les ins-titutions, forces de déclin et forces derenouveau. Un vrai changement d’atti-tude est demandé pour devenir uneSociété de questionnements et non uneSociété de réponses à tout, pour devenirune Société de contribution spirituelleaux questions de notre temps et nonune Société détentrice de véritésimmuables. Partout des personnesmènent des recherches dans le monde,partout des initiatives positives sont enmarche. Mettons-les en avant. Face àcela, les attaques récurrentes envers lesinitiatives anthroposophiques perdrontde leur importance et de leur perti-nence, même si elles existeront toujours.L’exercice de la voyance de l’esprit estcette attitude d’accueil de l’avenir (ad-ventus), de ce qui n’est pas prévu, pasencore écrit, pas connu. Il fait appel à laconfiance dans le potentiel humain indi-viduel, dans la créativité et non dans unprogramme préétabli. Notre Société atout à gagner en se remettant en ques-tion, pour ajuster son chemin social ettrouver sa place dans le XXIe siècle, enintégrant tout ce qui a été bon depuis100 ans, mais en regardant résolumentvers l’avenir. L’École de science de l’es-prit a justement pour tâche de per-mettre des recherches novatrices danstous les domaines de la vie pratique.

La rencontre mondiale au Goetheanumen septembre

Établir un bilan qualitatif et quantitatifde notre mouvement est un préalablepour partager la même vision de lasituation actuelle. Le fait que de nom-breuses impulsions sont nées il y apresque 100 ans invite à des célébrationset à des commémorations dans lesannées à venir, mais il faut prendregarde à ne pas jeter simplement unregard rétrospectif sur toutes ces impul-sions qui vivent maintenant dans lemonde. En 2017-2019, cela concernera lemouvement pour la tri-articulation

Rapport 2015

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Chers membres et amis,

Le budget de la Société anthroposophique en France pré-senté à l’assemblée générale de Sète le 21 mars 2015 a étéconçu à l’équilibre dans le but de préserver nos capitauxpropres. Fin 2015, le compte de résultat a été clôturé dans lerespect de cet équilibre fondamental, qui permet de garan-tir la pérennité de la Société. Le résultat net s’élève à 226 €après amortissement des charges à repartir sur plusieursannées (poste 7) et après impact de l’exercice antérieur(poste 8.1). Les dépenses comme les recettes s’établissentdans leur ensemble au niveau budgété (à moins de 0,5%d’écart avec le budget), soit respectivement à 290.400 € et296.700 €. Cet équilibre ne doit pas nous faire ignorer quecertains postes budgétaires sont en fort déséquilibre, à com-mencer par le niveau des cotisations perçues (poste 5.1). Endépit des courriers et relances, nous avons reçu 12.000 € decotisation de moins que les 230.000 € budgétés.L’ajustement principal des dépenses pour compenser cedéficit de recettes a porté malheureusement sur notrecontribution au Goetheanum (poste 4.1). Seuls 77.000 € des85.000 € ont été versés au Goetheanum, et cela malgré lefait que le Goetheanum, qui est lui-même dans une situa-tion financière délicate, nous a fait savoir qu’il comptait surnotre participation à hauteur des années précédentes. Eneffet, afin de préserver notre capacité à assurer le fonction-nement de la Société anthroposophique en France au quo-tidien, nous devons absolument chercher à préserver notretrésorerie et nos ressources (plus de détails sont donnésdans les commentaires du « Bilan 2015 » ci-après).

Le tableau du compte de résultat 2015 présente dans ledétail les différents postes analytiques. Les commentairesqui suivent permettent de comprendre les principales varia-tions. En fin d’année, le solde brut du compte de résultatdes dépenses et des recettes courantes est bénéficiaire de6.278 €. Viennent en déduction de ce résultat 7.205 € (poste7) composés, comme l’année précédente, des amortisse-ments de travaux réalisés au siège, à savoir l’amortissementsur 15 ans de la chaudière remplacée en 2010, le ravalementde la façade de 2012 amorti sur 10 ans et les aménagementsde l’appartement au 72 rue Notre-Dame-des-Champs,amortis sur 6 ans. Cette année s’ajoute également l’amortis-sement sur 10 ans des 21.658 € des travaux de réfection destoitures et verrières de la copropriété. Viennent s’ajouter aurésultat après amortissement 1.153 € au titre de l’exercice2014 (poste 8.1). Il s’agit de reliquats de factures et du ver-sement par les pays francophones de leur contribution à lapubl i cat ion tempora i re en f rança i s du bul let inAnthroposophie dans le monde, ainsi que d’un rembourse-ment de la part de notre assureur.

Quels sont les principaux écarts du compte de résultat parrapport au budget ? Pour son assemblée générale, laSociété anthroposophique a supporté 6.500 € (poste 1.1) dedépenses supplémentaires pour garantir notamment la

belle qualité de la soirée artistique ; toutefois, les recettes etdons (poste 5.5) ont pu, de façon inespérée, couvrir intégra-lement les imprévus pour générer un léger bénéfice de768 €. Le deuxième poste en net dépassement par rapportau budget, à plus 3.200 €, est le poste 1.6 qui concerne lesite internet, lequel a nécessité des développements com-plémentaires non prévus au cahier des charges initial pourpermettre sa mise en ligne fin janvier. Le poste 3.2 des col-loques a également dépassé le budget de 2.600 €.Cependant, les colloques auront été cette année des contri-buteurs nets de 4.000 € au résultat d’exploitation. La biblio-thèque a dépensé un peu plus cette année (+35% à 3.200 €)mais elle équilibre quasiment son fonctionnement. Lesannées précédentes, elle générait même un léger bénéfice.Enfin, le poste entretien est également en léger dépasse-ment, de 700 €, car nous avons profité de travaux suite à undégât des eaux dans le studio pour faire quelques aména-gements complémentaires des toilettes pour environ2.000 €. Sur ce même poste, aucune dépense d’audit pourl’accès aux locaux pour les handicapés n’a été engagée. Undossier de demande d’exemption totale et définitive a ététransmis aux autorités. Sans réponse de leur part d’ici mars2016, la demande sera considérée comme approuvée et plusaucun aménagement spécifique ne devrait alors pouvoirêtre imposé à la Société.

Dans les postes de dépenses en recul, le plus notable est leposte 1.4, vie du comité, comprenant entre autres lessalaires de trois membres du comité. Pour des raisons d’in-certitude sur le statut des membres du comité, PraxèdeDahan n’a été officiellement embauchée qu’en novembreet non pas dès le mois d’avril, ce qui a diminué le poste viedu comité de près de 4.000 €.

Côté recettes, nous avons déjà vu plus haut les variations lesplus importantes sur certains postes de dépenses (cotisa-tions, assemblée générale). L’ensemble des autres postes,tant en termes de dépenses que de recettes, est globale-ment en phase par rapport au budget.

Pour finir, je voudrais revenir sur le niveau des cotisations.En 2015, il a été identique à 2014, à 218.600 €, alors que2014 était une année en recul de 8.000 € par rapport à 2013.Ce niveau identique à 2014 a été obtenu au prix de grosefforts de communication et de relances sous plusieursformes. Il reste malgré tout en dessous du budget d’environ12.000 €, ce qui nous a contraints à la réduction de notrecontribution au Goetheanum évoquée ci-dessus. Nousdevons réfléchir ensemble comment sortir de cette situa-tion, d’autant que même à 85.000 €, notre contribution auGoetheanum aurait été bien en dessous de ce que celui-ciattend de nous, soit 125 CHF par membre, autrement ditactuellement l’équivalent de 140.000 €. Malgré tout, encomparant les contributions par membre des différents paysau Goetheanum, la France reste l’un des contributeurs lesplus importants.

Présentation des comptes de l’exercice 2015et du budget prévisionnel 2016

Comptes 2015

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Comptes 2015Après une régression de 7 € par rapport à 2013, la cotisationmoyenne par membre est restée stable entre 2014 et 2015, à175,60 €. Si elle a progressé de 4,3% pour les branches, à173,40 €, elle a baissé de 4,2% pour les membres rattachés ausiège, à 177,50 € après de nombreuses années de constanteaugmentation. Ces moyennes montrent que l’objectif de serapprocher de la cotisation indicative de 252 € par membre,hors participation aux frais de branche, est encore loin d’êtreatteint.

La régularité des versements des cotisations au cours de l’an-née s’améliore depuis trois ans, surtout sur le premiersemestre de l’exercice. Les mois d’août et de novembre sonttoujours plus problématiques en termes de perception descotisations. Par contre, décembre est le mois de rattrapageavec quasi 20% des cotisations de l’année versés durant ceseul dernier mois, comparé à 9% en moyenne mensuelle sur lepremier semestre. Il est donc important que les membres rat-tachés au siège ainsi que les branches continuent de verser leplus régulièrement possible leur cotisation, voire de les verseren début d’année pour ceux qui n’ont pas procédé à la miseen place d’un virement automatique régulier.

Le Goetheanum nous a proposé, en cours d’année, de ne pro-céder qu’à deux versements par an. Par conséquent, nousavons ralenti la fréquence de nos versements au cours dusecond semestre. Ce ralentissement et le fait de ne verser que77.000 € au lieu de 85.000 € pour maintenir l’équilibre descomptes nous a permis de réduire considérablement la sortiede trésorerie (ou notre besoin en fonds de roulement : BFR) aucours de l’année. Pour faire face aux dépenses quotidiennes,qui progressent plus vite au cours de l’année que les rentréesdes recettes, la Société peut avancer jusqu’à plusieurs dizainesde milliers d’euros comme le montrent les barres négatives del’histogramme. Mais avec le temps, nous voyons que nous par-venons à améliorer notre BFR. Idéalement, nos résultats men-

suels bruts ne devraient pas être négatifs. Ainsi, en 2015, notreBFR n’a pas dépassé les 8.500 €, alors que si nous étions restéssur la tendance 2012, notre trésorerie actuelle n’aurait plussuffi pour assurer le fonctionnement au quotidien de notreSociété. Car, comme le montre le bilan, la Société anthroposo-phique en France ne dispose plus que de 55.700 € de liquidités

Bilan Comptable 2015

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disponibles, alors que fin 2014 elles se montaient encore à68.600 €.

Comment expliquer cette dégradation ? Regardons le bilan.La première raison réside dans le fait que la Société anthro-posophique dispose de ses locaux actuels grâce à un prêt àusage que lui a consenti la Fondation Paul Coroze à titregratuit, avec obligation toutefois pour la Société de prendreà sa charge toutes les dépenses liées au bâtiment : taxe fon-cière, charges de copropriété, travaux... Or, en 2015, degrosses réparations de toiture ont dû être effectuées, géné-rant 21.600 € de dépenses pour la seule quote-part de laSociété anthroposophique. Cette dépense a été payée dansl’année (sortie de trésorerie) et imputée sur la ligne« charges à répartir sur plusieurs années » pour être amortiesur 10 ans dans notre compte de résultat, afin de ne paspénaliser notre exercice 2015.

La deuxième raison est que les comptes intermédiaires degestion présentent de grosses différences entre 2014 et2015.

En 2014 nous avions 3.000 € de « produits constatésd’avance », soit essentiellement des encaissements d’inscrip-tion à l’assemblée générale 2015 alors qu’en 2015 nousn’avons pas de produits constatés d’avance.

À la clôture, nous avons 1.700 € de « charges constatéesd’avance » de plus qu’en 2014, c’est-à-dire des décaisse-ments qui concernent en fait le prochain exercice 2016.

Par ailleurs, en 2015, les « charges à payer et dettes fournis-seurs », c’est-à-dire des dépenses enregistrées mais pasencore réglées (déboursées) au 31 décembre 2015, sont de11.300 € plus élevées que l’année précédente.

Enfin, grâce aux relances de début d’année portant sur lepaiement de la cotisation 2015, 5.200 € de « cotisations àencaisser » supplémentaires par rapport à 2014 ont étéreçues, qui n’étaient évidemment pas encore encaissées à ladate de clôture.

En nous efforçant de clôturer notre exercice à l’équilibretout en ayant pu passer la dotation aux amortissements de7.205 € de nos gros travaux des années passées (cf. « chargesà répartir sur plusieurs années » dans le bilan), nous avonspu reconstituer notre trésorerie du montant de cet amortis-sement. Nous espérons que les années à venir ne comporte-ront plus de gros travaux afin que nous puissions poursuivrecette reconstitution de nos réserves. À ce jour, aucuns tra-vaux ne sont planifiés.

L’exercice 2016, comparé à l’exercice 2015, aura quelquesévolutions notables (voir la colonne budget 2016 à gauchedans le tableau du compte de résultat). À l’assemblée géné-rale 2015, un nouveau comité élargi s’est présenté. Ceci a euun impact sur les frais de déplacement, qui va se poursuivreà présent sur une année complète. De plus, en raison d’unemise en place très tardive de l’embauche de Praxède Dahan,une régularisation de 3.825 € nets au titre de 2015 devra luiêtre accordée. En effet, après une période d’incertitudequant aux modalités et au principe même de la rémunéra-tion de (certains) membres du comité, il s’est avéré qu’avecla suppression de la fonction de président et de l’adoptiond’une responsabilité collégiale les membres rémunérés ducomité devaient absolument passer au statut de cadre. Unemise à niveau a été initiée, notamment par la mise en placed’une retraite complémentaire obligatoire pour les cadres.

L’ensemble des salariés bénéficie à partir de 2016 d’une pré-voyance obligatoire comme le requiert la convention collec-tive de l’animation. Mais pourquoi sommes-nous encoresous la convention collective de l’animation alors que nousavions décidé d’en sortir ? Les démarches ont été longues etil a été nécessaire d’informer tous les salariés un an avant lasortie effective de la convention. Cette dernière se fera doncpour début 2017.

Une complémentaire santé, devenue obligatoire à compterdu 1er janvier 2016, a également été proposée à tous les sala-riés de la Société anthroposophique. Cinq d’entre eux ontsouhaité en bénéficier.

Les cotisations sociales supplémentaires générées par cesmesures ont été neutralisées par une légère hausse desalaire pour maintenir les salaires nets identiques à ceux de2015, avec toutefois une retenue sur salaire pour la part dela mutuelle à charge des salariés (50%).

Comparé au budget 2015, l’ensemble de ces mesures repré-sente un impact de 15.500 € au budget 2016 (poste 1.4colonne budget 2016 dans le compte de résultat).

Un autre point important est le passage, à partir d’avril2016, de 3 à 3,5 jours de travail hebdomadaire pour ClaudiaAchour au secrétariat. L’impact se voit sur le poste budgé-taire 1.3 pour 3.000 €.

Dans ce même poste 1.3 se glissent également les frais(3.800 €) du commissaire aux comptes qui va certifier noscomptes de 2015 après sa nomination effective en assem-blée générale. Le recours à un commissaire aux comptes etla publication des comptes sont obligatoires pour touteassociation dont les ressources sont supérieures à 153.000 €,ce qui est notre cas. Parallèlement, contrairement à 2015,nous n’aurons plus de frais de conseil ponctuels, qui repré-sentaient un montant équivalent au coût du commissaireaux comptes.

Nous voyons donc que le coût de fonctionnement de laSociété anthroposophique pèse de plus en plus lourdementdans le budget global. Les recettes liées aux cotisations ontété une nouvelle fois budgétées au niveau ambitieux de225.000 €, en dépit du fait que les recettes ont plafonné à218.500 € les deux derniers exercices. Pour équilibrer noscomptes, nous espérons maintenir le niveau de dons atteinten 2015, bien que nous ayons bénéficié en 2015 de contri-butions exceptionnelles d’un total de 5.000 € versées par labranche Albert le Grand. Nous n’avons, pour le moment,d’autres ressources que les cotisations et dons des membreset sympathisants, qui représentent 82% de nos recettes horsassemblée générale, et plus marginalement quelquesrecettes représentant 6%, issues de nos activités au siège.Pour tenter de préserver l’équilibre, malgré un budgetambitieux des cotisations, nous n’avons pas identifiéd’autres solutions que de réduire notre participation auGoetheanum à 65.000 € au lieu des 85.000 € que nousavions su donner par le passé (exception faite de l’année2015). Nous regrettons cette réduction de notre soutien à laSociété Universelle mais comme rappelé plus haut, l’état desressources de la Société anthroposophique ne permet plusde supporter des pertes récurrentes d’un exercice sur l’autresans mettre en péril tout le fonctionnement de la Société.C’est donc, une fois de plus, un budget fragile que nousvous présentons cette année.

Marc BROSIUS

Comptes 2015

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sociale par exemple. On voit bien qu’iln’est pas possible de reprendre tellesquelles les idées élaborées en 1917 parRudolf Steiner et qu’il faut repartir de lasituation sociale d’aujourd’hui. Lespédagogues se préparent pour l’année2019, année durant laquelle la pédago-gie Waldorf aura 100 ans elle aussi. Quede choses ont changé en un siècle ! Puisce sera le tour des médecins en 2021, desagriculteurs et sociothérapeutes en2024. Plusieurs membres engagés dansl’anthroposophie en France seront pré-sents à cette rencontre. Les journées àSète seront l’occasion d’en dire davan-tage.

B - Tâches internes en France

Toute l’année, de nouveaux membresrejoignent notre Société et il faut établirdes cartes roses. En 2015, 30 nouveauxmembres ont fait leur demande d’adhé-sion. Les statistiques annuelles font res-sortir une quasi stabilité du nombre demembres, 1 240 en début d’année pour1 241 en fin d’année. Comparé àd’autres grands pays (Allemagne etSuisse) où le nombre de membres necesse de diminuer, ceci est pour nous unsigne positif. Nous allons toutefoisdevoir procéder à une clarification dustatut des membres dont nous n’avonsplus de nouvelles depuis un certaintemps.

Parmi les tâches du secrétaire généralfigure la circulation de l’informationémanant de l’École de science de l’espritau Goetheanum, et en particulier de lasection d’anthroposophie générale.Cette information est partagée avec lesmembres du comité, avec les respon-sables de branches et de groupes, etavec les membres en général lors de ren-contres formelles et informelles.

II. La vie du comité

L’assemblée générale 2015 avait validéle nouveau comité composé de RenéBecker, Daniéla Hucher, Marc Brosius,Praxède Dahan et Pierre Caumette.Marie-Christine Ochoa et Alain Tessiersont venus enrichir de leurs compé-tences notre travail et seront proposés àl’assemblée générale pour faire partiedu comité.

L’accompagnement fidèle de Bodo vonPlato est aussi une aide précieuse, main-

t enan t l e l i en d i r e c t a v e c l eGoetheanum, confirmant l’attentionqu’il porte à la France et aux diverses ini-tiatives qui y prennent place.

Le comité continue à se rencontrer à unrythme bimestriel au siège à Paris. Lorsde chacune de nos réunions, nousveillons à prendre un temps pour appro-fondir la connaissance de la naturehumaine et de l’existence proposée parRudolf Steiner, en l’enrichissant par unapport eurythmique et en incluant unregard sur les événements de l’actualité.

Lors de la traditionnelle « retraite » dumois d’août, qui a eu lieu à Sète, nousavons regardé l’année écoulée, tenté dedéterminer des objectifs et partagé lesresponsabilités pour que chacun puisses’engager dans des domaines précis,développer une qualité d’écoute et d’at-tention envers l’autre et envers les ques-tions qui nous parviennent.

L’organisation des responsabilités sousforme de délégations a bien progresséet permet à chacun de garder laconscience générale des tâches sansavoir à les porter toutes.

Il se dégage plusieurs grands domaines :• La vie du siège ;• La vie du comité ;• Le domaine financier et juridique ;• La préparation de la rencontreannuelle et de l’assemblée générale ;

• Les autres rencontres : rencontre desresponsables de sections, branches etgroupes, celle des trésoriers, celle desformations, la rencontre annuelle avecles prêtres et celle avec les respon-sables de l’École de science de l’esprit,le groupe financement ;

• L’organisation des séminaires-ateliers,des conférences du samedi (au siègede la SAF) et des rencontres avecd’autres mouvements ;

• La communication interne et externe,dont la création du nouveau site inter-net ;

• Le lien au monde et au Goetheanumavec la responsabilité du secrétairegénéral.

En plus de nos rencontres bimestrielles,nous avons mis en place des rencontrestéléphoniques pour « garder le fil » aucours des mois et régler certaines ques-tions techniques.

Comme le proposait le Goetheanum,

nous avons mis cette année l’accent surla nécessité de clarifier les relationsentre l’École de science de l’esprit, lessections spécialisées et générale, laclasse, la Société anthroposophique, lemouvement anthroposophique. Quelsliens pouvons-nous continuer à dévelop-per pour que les impulsions de chacuns’harmonisent, fructifient, trouvent unecohérence porteuse de forces d’ouver-ture, d’engagement, de véracité ? Cettequestion centrale sera le thème princi-pal de notre rencontre annuelle à Sèteen avril.

Toutes les rencontres avec les respon-sables de branches, les lecteurs, les for-mateurs, la préparation du congrès sesont inspirées de ce motif et ont conduitnos réflexions et échanges vers des déci-sions et des propositions d’actions.

Les séminaires-ateliers

La formule d’une conférence à thèmesuivie d’un séminaire de recherche a étéinitiée l’année dernière, sur les thèmesde l’éthique, de l’argent et du goethéa-nisme.

Dans le désir d’encourager la culture dela vie intérieure inspirée par l’anthropo-sophie, un premier séminaire sur laméditation a eu l ieu au siège endécembre, conduit par René Becker etPraxède Dahan. Il a rassemblé une quin-zaine de personnes. Le but premier étaitde par tager de s expér ience s e trecherches en lien avec ce que RudolfSteiner a pu proposer. Moment d’exer-cices et d’échanges permettant de trou-ver une confiance, une joie pour cettedécision intérieure qui ne peut venirque de soi. Un beau partage durant cetemps qui menait vers Noël, propicepour se tourner vers la force intérieurequi sommeille en chacun. Un encoura-gement à poursuivre cette initiative iciou là selon la demande rencontrée.

Le deuxième séminaire a eu lieu les 5 et6 février 2016, animé par FrançoisLusseyran et Christophe Grenier, surl’histoire de la science. Il sera suivi d’unautre en mars, sur l’argent en lien avecl’entreprise, animé par Philippe Leconteet Cornelia Constantinescu.

Rencontre sur les formations d’adultes

Le travail avec tous ceux qui sont enga-gés dans une formation d’adultes a eulieu pour la sixième année consécutive :une recherche sur comment entendre

Rapport 2015

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

UE EN FRANCE

les questions qui surgissent chez les étu-diants, comment renforcer les forcesd’engagement, de ressourcement, d’ap-propriation intime de cette approche dela nature humaine proposée par RudolfSteiner, comment être créateur jouraprès jour et à l’écoute de notre temps,partenaire de ce monde et de sesattentes et questions.

Une septième rencontre en octobre2016 apportera une conclusion provi-soire sur le fruit des recherches de cesriches rencontres pour trouver une nou-velle forme qui reste à créer.

Une rencontre bien particulière…

Le colloque « Le bouleversement dumonde 1914-2015 » qui s’est ouvertdans une ambiance particulièrementgrave quelques heures après les atten-tats du 13 novembre a rassemblé 140participants autour d’excellents confé-renciers : Terry Boardman, MarkusOsterrieder et Antoine Dodrimont. Unautre moment fort de ce congrès futl’émouvant concert du trio Saïtkoulov,probablement le seul concert dans Parisce soir-là ! Ce congrès a fait l’objet deplusieurs articles dans les Nouvelles.

III. La vie du siège

Le secrétariat (Claudia Achour)

Au secrétariat aussi, ce fut une année degrands changements, bouleversements,questionnements, ajustements à trou-ver, tant au niveau relationnel, socialque technique et comptable (mise aupoint du mode de fonctionnement avecle nouveau comité, préparation du siteInternet, remplacement de notreancienne base de données, recherche denouveaux outils de mailing, adaptationsà la réglementation et ses évolutions...).Le but étant que notre Société soitmieux « armée ». Prête pour une pré-sence plus forte en France et au-delà.Prête à aller de l’avant, avec ceux quisont actifs dans ce que nous appelons lesréalisations, en faisant tomber d’an-ciennes barrières, internes et externes.Prête aussi pour accueillir de nouvellespersonnes. Ainsi, non seulement le nou-veau site qui vient d’être mis en produc-tion offre une adhésion en ligne mais,depuis le début de l’année 2015, notrebase de données accueille une nouvellecatégorie de personnes : les sympathi-sants. Après une année, ils sont déjà plusde 300, dont 170 à recevoir des informa-

tions ponctuelles du siège par courriel.

Tous ces bouleversements ont demandédu temps, temps qui a malheureuse-ment manqué pour les relances indivi-duelles téléphoniques des cotisations enretard. Lors d’un contrôle en décembre,il s’est avéré que près de 200 des 670membres rattachés au siège (dont cer-tains ont toutefois dépassé les 80 ans,âge au-delà duquel la cotisation n’estplus exigée) n’avaient encore verséaucune cotisation au titre de l’année2015. Et cela malgré les deux appels àcotisation diffusés avec les Nouvelles etdes relances individuelles par courriel oucourrier en novembre. Un rattrapagepartiel a pu être fait en janvier de cetteannée.

Cette année, il va falloir consacrer plusde temps à ces relances individuelles,mais aussi faire le point avec lesmembres qui n’ont plus cotisé, dontquelques-uns depuis 2013. Alors quenous avons fini l’année avec un nombrede membres (1 241) quasi identique àcelui du début de l’année (1 240), nousallons très probablement être amenés àen transférer certains au Goetheanumen 2016. La dernière action similairedate de 2013. Elle avait occasionné letransfert définitif de 9 personnes àDornach.

La bibliothèque

La bibliothèque du siège de la Sociétéanthroposophique fonctionne grâce à 6personnes bénévoles, dont 4 tiennentles permanences (11h-19h les mardi,mercredi, jeudi et vendredi) et 2 s’occu-pent du travail technique (fichier, cata-logage, tri et attribution des donsreçus...).

En 2015, nous avons co nstaté une aug-mentation des inscriptions de nouveauxlecteurs ; le nombre de documents(livres, revues) empruntés connaît unelégère baisse, à l’exception des œuvresde Rudolf Steiner qui sont de plus enplus empruntées (200 de plus qu’en2014).

Les cotisations des lecteurs servent àl’acquisition des livres en langue fran-çaise. Nous tenons ainsi à dispositionl’intégralité des livres de Rudolf Steineret d’autres auteurs d’orientationanthroposophique parus en français.Grâce à la générosité de la HausserStiftung – une fondation allemande qui

permet aux bibliothèques l’achat delivres de Rudolf Steiner –, nous avons puacquérir 14 livres en langue allemande.

Différents outils de recherche sont mis àla disposition des visiteurs afin de lesguider dans leurs recherches :

Fichier et répertoires d’articles de revues(le catalogage des revues APMA, 123Soleil, CMA, Nouvelles est en coursd’élaboration) ;

Répertoire des textes de Rudolf Steinertraduits en français (recherche parnuméro de GA ou par titre français) ;

Un index par mots-clefs (pour trouverles conférences et textes dans lesquelsRudolf Steiner a évoqué le sujet recher-ché) est également disponible sousforme électronique.

Les dons de livres et de revues alimen-tent en premier lieu la bibliothèque dusiège. Le surplus est proposé à des initia-tives ou à des branches qui ont expriméle désir de recevoir des dons en vue decréer eux-mêmes une bibliothèque. Parexemple, en Belgique francophone,grâce à ces dons, une bibliothèque seconstitue petit à petit à l’intention desstagiaires en agriculture bio-dynamiqueou en pédagogie Waldorf. Le groupe deToulouse a également pu profiter d’uncertain nombre d’ouvrages.

IV. Le site internet

Le nouveau site de la Société anthropo-sophique est enfin disponible, à lamême ad r e s s e que l ’ an c i en :www.anthroposophie.fr.

Il sera désormais possible de faire undon en ligne, régler sa cotisation, obte-nir des contacts, des dates de confé-rences, événements, etc.

Il est dès à présent possible de s’inscriredans l’espace membres. En vue de sonamélioration, vos remarques et sugges-tions seront les bienvenues.

Le comité tient, comme chaque année, àremercier toutes les personnes qui colla-borent activement avec lui : les salariésde la Société anthroposophique enFrance, les bénévoles à l’accueil et à labibliothèque, les rédactrices desNouvel les , les représentants debranches, de groupes et de sections ettous les autres membres qui permettentau comité de réaliser ses tâches dans lesmeilleures conditions.

Rapport 2015

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

UE EN FRANCE

Lorsque le drame du 13 novembre estarrivé, nous nous sommes posés la ques-tion : « Et pour ces âmes que nousn’avons pas connues, n’y a-t-il pasquelque chose que nous puissionsfaire ? » et avons échangé quelquesidées à ce propos. Mais cette questionavait été aussi, en quelque sorte, poséeau monde spirituel. Il répond toujours,sous une forme ou sous une autre, selonles individus qui la reçoivent.

Ainsi, au cours de la lecture d’une confé-rence du cycle Destin des hommes etdestin des peuples1 donné par RudolfSteiner au début de la première guerremondiale, je suis « tombée » sur ce quisuit :

« Une force toute particulière peut êtredonnée à l’humanité des temps futursen rapport avec l’élément spirituel grâceau mantra que nous prononçons audébut de nos considérations :

Esprits de vos âmes, gardiens agissants,

Que vos ailes apportent

L’amour imploré par notre âme

Aux humains à votre garde dans lessphères,

Afin, qu’unie à votre force,

Notre prière rayonne au secours

Des âmes qu’elle cherche dans l’amour !

Tandis que nous ne le faisons d’ordinaireque pour les défunts proches de nous ouconnus de nous-mêmes, ce mantra sedirige particulièrement vers les défuntsqui ne nous sont pas connus en per-sonne ; nous pouvons envoyer la lecturede ce mantra en quelque sorte dans l’in-connu. Les morts tombés précisément enraison de nos événements peuvent l’ac-cueillir. Grâce à ce qu’ils puisent dans le

lien avec nous, ils pourront agir, par ledétour de leur corps éthérique, sur lacivilisation culturelle terrestre, dans lebut de faire progresser la vie de l’espritavec les hommes actifs sur terre. »

Les événements dont parle RudolfSteiner sont ceux de la guerre. Bien sûr,ce qui s’est passé le 13 novembre 2015n’est pas comparable sur de nombreuxplans à ce qui s’est passé en 1914-18.Mais néanmoins, les 130 personnes quiont péri dans les attentats avaient descorps éthériques encore porteurs d’unegrande quantité de forces de vie et ilsont tous quitté cette terre en mêmetemps, au même endroit, du fait de lamême pensée-volonté. Ces forces éthé-riques n’auraient-elles pas dès lors undestin commun dans le monde spiri-tuel ? Ne devrions-nous pas leur porterune attention particulièrement « bien-veillante » ?

À propos des corps éthériques desjeunes soldats morts pendant la guerre,Rudolf Steiner raconte :

« Car de ces corps éthériques inutilisésémanent beaucoup, beaucoup deforces. Elles entrent dans notre mondeet elles ne seront utilisées correctementpar l’humanité que si celle-ci dirige sespensées vers le monde spirituel. Alorsseulement, ces forces éthériques sacri-fiées seront salutaires pour l’humanité.C’est en quelque sorte ce que les défuntsclament vers nous aujourd’hui : nedépensez pas nos corps éthériques envain ; ne gaspillez pas le temps pendantlequel les forces inutilisées de nos corpséthériques peuvent servir au progrès del’humanité ! »

Enfin, Rudolf Steiner révèle, toujours

dans la même conférence, quelquechose d’autre qui peut aussi être vraipour nous suite à l’épreuve que nousavons partagée :

« Ces événements de la guerre ontapporté quelque chose comme une véri-table nuance de la vie de l’esprit. […]Auparavant, chacun avait en quelquesorte son aura égoïste personnelle fer-mement circonscrite autour de l’êtrehumain. Maintenant, il y a une auracommune dans laquelle les pensées sedéversent plus uniformément. […] Il secrée ainsi pour cette époque de guerrequelque chose de spirituel qui n’existaitpas auparavant. »

Quelles pensées se sont déversées, sedéversent, dans l’aura commune à ceuxqui ont été et restent ébranlés par ce quis’est passé le 13 novembre ? Quellespensées chacun de nous peut-il apporterà cette aura commune ?

Pour ceux qui souhaiteraient se lier auxâmes de s dé funt s de ce jour denovembre, en plus du mantra cité plushaut, il est possible de connaître lesnoms d’une grande partie de ces per-sonnes ainsi que leurs biographies enconsultant le site internet du journal LeMonde à l a page s u i v an t e :http://www.lemonde.fr/attaques-a-p a r i s / v i s u e l / 2 0 1 5 / 1 1 / 2 5 / e nme -moire_4817200_4809495.html.

Depuis quelques mois, un petit groupe de membres travaille le thèmede la relation aux défunts. Au fur et à mesure de nos rencontres, nousdécouvrons et tentons de faire nôtre ce que Rudolf Steiner a apportésur cette dimension des relations humaines. Il dit et répète combien ilest important de la développer d’une manière adaptée à notre époqueet en donne les raisons. Il indique aussi ce que nous pouvons fairepour des âmes que nous avons connues et qui ont passé le seuil.

Que pouvons-nous faire pour les âmes des personnesmortes dans les attentats du 13 novembre ?

Virginie Prat

1. Rudolf Steiner, Destin des hommes et destin des peuples, conférence du 26 janvier 1915, GA 157, EAR.

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

UE EN FRANCE

Marie-Françoise CAVALIER23 février 1950 – 12 octobre 2015

Marie-Françoise Cavalier, née le 23 février 1950à Marseille, a vécu une enfance contradictoire.D’une part elle fut aimée de ses parents : samère Maryse, femme cultivée autodidacte, etson père Roger, parti d’une situation modestepour monter sa propre entreprise d’import-export. D’autre part, elle a souffert de conflitsentre ses parents et de ce que son aspirationmystique ne soit pas toujours reconnue etencouragée dans sa famille. La présence protectrice deMichèle, sa sœur aînée, admirée, devenue psychologue, ajoué un rôle important dans son orientation profession-nelle. Ayant étudié la psychologie à la faculté d’Aix-en-Provence, Marie-Françoise se tourna vers une orientationplus sociale. En elle vivait la question : comment aider lesêtres humains à trouver leur place dans la société, à s’in-tégrer dans notre monde difficile ?

En 1971, elle rencontra dans un centre culturel à Marseillecelui qui allait devenir son mari, René Schneider, alorsqu’elle cherchait des conseils pour animer une fête deNoël dans un foyer pour personnes âgées. Un an plustard, ils découvraient l’anthroposophie lors d’une confé-rence au siège de la Société à Paris. Alors, elle n’aura decesse de faire le lien entre psychologie, spiritualité etanthroposophie.

À leur retour à Marseille en 1973, ils se lièrent à ungroupe d’anthroposophie sous la responsabilité de JeanRobert. Sous l’impulsion de René et Marie-Françoise, lecercle d’auditeurs s’élargit par des conférences sur lapédagogie, la santé, la quête spirituelle et sa pratiquedans le monde contemporain. C’est ainsi qu’ils invitèrentdes conférenciers à Marseille dont le Dr Victor Bott,Gérard Klockenbring, les Heddiger et des séances d’eu-rythmie animées par Christian Duchemin. Des rencontreseurent aussi lieu chez les parents de Marie-Françoise.Mais l’importance de leurs impulsions sociales ne fut pascomprise par tous.

La naissance de leurs deux enfants les incita à se rappro-cher d’une école Waldorf. Ils s’installèrent près deLaboissière-en-Thelle où ils rencontrèrent Michel etSuzanne Joseph, avant de partir un an plus tard à Chatou.Là, Marie-Françoise créa un poste de psychologue à lamairie qu’elle occupa durant plusieurs années.

Dans les années 80, elle participa aux rencontres anthro-posophiques impulsées par Christian Leclercq, Isabelle Valde Flor et Athys Floride sur le thème de la fin du XXe siècleet l’incarnation future d’Ahriman.

Le couple se sépara en 1983. De sa rencontreavec Jacques Lévy naquit son troisièmeenfant. Quelques mois plus tard, la mort de sasœur aînée l’a fortement marquée.

Marie-Françoise a toujours exercé son métierde psychologue avec l’intention d’éveiller lapersonne, quelle que soit sa problématique, àson Être véritable. Elle a participé à un groupede travail régulier avec le Dr Berron.

En 1990, alors qu’elle est salariée au CAT de Bastille, elle apu regrouper une équipe autour d’elle pour un projet decafé philosophique dans les locaux du CAT : ainsi est néel’association CREA qui organisait, les samedis après-midiset soirs, des ateliers et des conférences sur différentsthèmes éclairés par la science spirituelle principalementet d’autres courants philosophiques, citoyens… Ce café aduré une dizaine d’années et a permis à un nouveaupublic de se familiariser avec l’anthroposophie.

En mars 2000, elle vécut une épreuve majeure : la pertebrutale de son fils. Malgré ce choc de destin, Marie-Françoise, chaleureuse et enthousiaste, poursuivit sesentretiens individuels de psychologue.

Elle participait aussi aux activités de la section sociale del’université libre.

Au printemps 2012, les médecins ont découvert un carci-nome qui n’interrompit point son activité spirituelle etprofessionnelle comme psychologue à la crèche familialede Port-Marly, et chez elle pour des entretiens privés. Ellene put continuer, ces derniers mois de l’année 2015, oùelle marchait avec difficulté. Cette année-là elle enduraune grande souffrance, mais elle a toujours accueilli ceuxqui lui rendaient visite avec chaleur.

Sa vie affective indépendante et riche de rencontres ajalonné son existence passionnelle sur le sens du karma.Elle laisse à ses enfants et petits-enfants des dessins, pein-tures et modelages de belle facture, révélant un sensartistique indéniable, empreint de délicatesse. Elle leurtransmet aussi une confiance et un amour/humour de lavie sous le signe de « Meurs et Deviens », phrasemythique pour Marie-Françoise.

Tous ceux qui l’ont connue ont été marqués par son atti-tude aimante, positive et chaleureuse, nous accompa-gnant aujourd’hui dans notre cheminement spirituel.

Jacques Lévy, René Schneider et Johanna Schneider-Cavalier

In Memoriam

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

UE EN FRANCE

Ecole de science de l’esprit

Section d’Anthroposophie générale

03 - ALLIER - SAINT-MENOUXFoyer Michaël, Les Béguets.P. Della Negra – 04.70.43.97.01

06 - ALPES-MARITIMES - NICEChez Monique GasigliaA. Tessier – 06.64.15.89.67

10 - AUBE - TROYES A. Dubois – 03.25.49.33.50

13 - BOUCHES-DU-RHONEAIX-EN-PROVENCEChez M. et Mme Durr à LuynesM. Durr – 04.42.24.11.07

MARSEILLEChez Anaïs TchildjianA. Tessier – 06.64.15.89.67

24- DORDOGNE – ISSIGEAC ou LE FLEIX-OUESTC. Labrunie – 05.53.73.32.25

26 - DRÔME - DIEULEFITRéunions chez Novalys, 4 rue G. Péri.A. et C. Heintz – 04.75.96.91.86

31 - HAUTE-GARONNETOULOUSE-BRAX C. Mars – 05.61.86.29.90

33 - GIRONDE - BORDEAUXChez M. et Mme Dekindt –07.83.17.59.27

34 - HÉRAULT - MONTPELLIERM.-M. Sarazin – 04.67.02.74.08

53 - MAYENNE - FONTAINE-DANIELB. Denis – 02.43.08.52.27

64 - PYRENEES ATLANTIQUES -PAU/JURANÇONM. Matt – 05.62.95.06.29

65 - HAUTES PYRENEES - MERILHEUM. Matt – 05.62.95.06.29

66 - PYRENEES ORIENTALES -PERPIGNANC. Vallier – 06.10.99.00.83

67 - BAS-RHIN - STRASBOURG- 7 rue des BateliersJ. Cousquer – 06.08.71.64.23Lecture en allemand.

- 3 rue du Schnokeloch,KoenigshoffenO. Roedel – 03.88.27.11.73Leçons en allemand.

68 - HAUT-RHIN - COLMAR20 rue d’Agen.L. Turci - [email protected]. Dodrimont - 03.89.78.91.15

69 - RHÔNE - SAINT-GENIS-LAVAL R. di Giacomo – 04.78.25.46.32S. Ollagnon – 04.72.24.52.88

75 - PARIS2-4 rue de la Grande Chaumière, 6e.G. Cron – 01.30.21.94.05J. Bascou – 06.19.66.62.39

78 - YVELINES - CHATOU1 rue François LaubeufR. Burlotte – 03.44.49.84.43

84 - VAUCLUSE - SORGUESA l’école Waldorf-Steiner.A. Tessier – 06.64.15.89.67

91 - ESSONNE - VERRIERES-LE-BUISSON Salle d’eurythmie de la libre écoleRudolf Steiner au 62 rue de Paris.C. Kempf – 01.60.19.24.41F. Lusseyran – 01.60.13.97.85

974 - ÎLE DE LA RÉUNIONC. Briard – 02.62.71.28.95

Sections spécialisées

SECTION D’AGRICULTURE ETD’ALIMENTATIONJ. ACREMANT - Tél 01.30.53.29.42

SECTION DES BELLES-LETTRESV. Prat – 06.19.41.91.24 [email protected].

SECTION JEUNESSEM.-E. Piché [email protected] jeunesse-anthroposophie.frLes activités de la Section Jeunessene nécessitent pas d’être membre dela Société pour y participer.

SECTION PÉDAGOGIQUEP. Perennès – 03.89.77.22.73

SECTION DES SCIENCESJ. Bascou – 06.19.66.62.39

SECTION DES SCIENCES SOCIALESG. Cron – 01.30.21.94.05

Annonce

Réunions de préparation du congrès des membres de l’École de science de l’esprit

des 19-20 novembre 2016 à Paris

En vue de la préparation du congrès des membres de l’École de science de l’esprit qui aura lieu au siège de la Société anthropo-sophique à Paris les 19 et 20 novembre 2016, deux réunions sont prévues au siège de la Société à Paris : le dimanche 13 mars de14h à 16h et le vendredi 3 juin de 19h à 21h.

Tout membre de l’École de science de l’esprit qui veut se joindre au groupe de préparation est cordialement invité (prévenirJacqueline Bascou au 06 19 66 62 39).

Jacqueline Bascou, Raymond Burlotte, Gudrun Cron, Christiane Kempf, François Lusseyran

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Adhésions

Martine FONTAINE Rattachée au siège Bas-RhinGisèle NICOLOSO Rattachée au siège RéunionFrancis TATTEGRAIN Rattaché au siège ParisMarie-Odile MATHIEU Rattachée au siège DrômeAndrée NEFF Mathias Grunewald Haut-RhinVéronique MANOURY-FIERE Avignon et sa région VaucluseBernard CAROFF Rattaché au siège Finistère

Transfert vers la France

Pierre MASSON Nicolas de Cuse Goetheanum

Transfert vers la Suisse

Catherine DELAVIGNE Rattachée au siège

A passé le seuil

Geneviève COLLE Rattachée au siège 06/10/60-28/04/15

Mouvement des membres

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

UE EN FRANCE

02 - AISNEGroupe de SOISSONSJoseph Hériard Dubreuil, Verdonne, 02880Chivres-Val.

03 - ALLIERBranche BERNARD DE CLAIRVAUXCatherine Roliers - 04.70.43.90.31.Réunion de Branche chaque mercredi à20h aux Béguets (St Menoux)• Etude de Lucifer et Ahriman

05 - HAUTES-ALPESGroupe de GAPJ. Lombard - 04.92.53.77.815 allée de la Farandole – 05000 GapGroupe des HAUTES-ALPESAndrée et Maurice Leroy - 04.92.50.25.21 -2 passage Montjoie - 05000 GAP [email protected]

06 – ALPES MARITIMESBranche JOSEPH MARIE GARIBALDIAnne-Marie Bernajuzan - 04.93.53.39.42 etEmil Schibler - 06.80.68.83.79 - [email protected]• Etude de L'Evolution cosmique du pointde vue de la réalité intérieureAssociation Anthroposophique de NICEMarie-Christine Sauzet-Flambart 34 av deFlirey – Cimiez Rés. entrée C 06000 NICE –06.88.73.99.68 [email protected]• Réunions mensuelles de l’association :Marie-Christine Sauzet-Flambart [email protected]

• Groupe du lundi : Anne-MarieBernajuzan 04.93.53.39.42 - Etude de LeKarma, considérations ésotériques II

• Groupe d’étude du mardi, une semainesur deux : [email protected] 04.93.80.92.77 - Etude de Théosophie

• Groupe de Cannes : Danielle Lhobet [email protected] - Travail sur l’im-pulsion sociale- spirituelle de l’Europe

• Formation pédagogique : Leila Francq [email protected] - forma-tion pédagogique auprès des profession-nels de la petite enfance et conférencespubliques

• Eurythmie : Jean-Luc et AnnamariaHernandez - 06.71.87.56.67

10 - AUBEBranche ALAIN DE L’ISLEA. Dubois, 12 rue Albert Schweitzer 10420Les Noës-près-Troyes - 03.25.49.33.50.• Réunions les mercredis sur le thème del’année 2015-2016

• Réunions « fenêtre sur le monde » : àpropos des actualités nationales et inter-nationales et leur signification cosmique

• Rituels aux défunts

11 - AUDEGroupe de GRUISSANC.et J.-C. Courdil - 04.68.49.18.82 - 10 rueAmiral Courbet, 11430 Gruissan• Etude du cycle : Théosophie du Rose-Croix

Groupe de la HAUTE VALLÉE DE L’AUDEH. Mahieu - 04.68.20.82.03 ou J.L. Biard -04.68.70.05.03

12- AVEYRONAssociation Les Arts du RythmeAnnick Duval - 05.65.29.57.78 - [email protected]• Etude – observation : L’Animal, E. M.Kranich

• Eurythmie artistique• Peinture• Eurythmie thérapeutique• Réunions mensuelles pour médecins etthérapeutes : Dr. N. Jouan, Dr. S. Lalague,A. Duval.

13 – BOUCHES-DU-RHÔNEBranche LAZARE-JEANA.Bourdot - 04.91.23.32.87Réunion de Branche chaque mercredi à20h : Etude de L’Évangile de Jean (cycle deHambourg)• Etude des Lettres aux membres (Congrèsde Noël) de R. Steiner

• Groupe d’étude Introduction à l’anthro-posophie autour d’Approche de l’anthro-posophie de O.J. Hartmann : A. Bourdot - 04.91.23.32.87.

• Groupe de travail : D. Rouge -

06.12.93.82.41 ou [email protected] au PAYS D’AIX130 chemin de Capelasse, 13080 Luynes.Monique Durr - 09.62.14.00.51 –04.42.24.11.07• Etude du cycle KARMA III• Groupe d’étude : Le cinquième Evangile(même contact)

16 – CHARENTEGroupe de St SOULINE : Association TerreAnthroposophie (voir en Gironde)• Etude du cycle Lucifer et Ahriman

17 – CHARENTE-MARITIMEAssociation LIBERTÉ D’ETRELieu-dit Mallaise, 17780 MOEZEF. et F. Vinson - 05.46.88.06.02 - [email protected] de recherche anthroposophiqueen SAINTONGELatriche, H. van Cuyck, F. Soucarros, I.Bissonnet - Tel : 05.46.04.23.34• Lecture : Art de guérir approfondi par laméditation

• Lecture : Cours aux agriculteurs• Etude sur les quatre imaginations cos-miques

• Rencontres/études sur les arbres et lesplantes

• Thèmes sur l’art et la science

21 – CÔTE D'ORGroupe d'étude et de rechercheanthroposophique en RÉGION DE DIJONMartine Avril – 03.80.64.14.35 - [email protected] Verhaege – 06.40.21.44.11 - [email protected]• Réunion un mardi toutes les 3 semaines à14h30 au C.S de Pouilly-en-Auxois

• Étude de La Science de l'Occulte (GA 13)• Fêtes cardinales du cours de l'année• Ateliers de perceptions sensibles -Christelle Verhaege - 03.80.24.66.98

22 – CÔTES D’ARMORGroupe de CENTRE-BRETAGNENadine Gauthier - 02.96.29.83.58• Journée d’étude mensuelle : L'Apparition

Activités des branches et des groupes

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

UE EN FRANCE

du Christ dans le monde éthérique deRudolf Steiner suivi d’un espace deliberté et d'échange autour du travailaccompli par Serguej Prokofieff dans savie terrestre

• Journée d’étude mensuelle du Cours auxagriculteurs de Rudolf Steiner, en lienavec Buez an Douar

24 – DORDOGNEGroupe de DordogneC. Labrunie - 05.53.73.32.25,F. Klockenbring – 05.53.24.81.70• Etude mensuelle d’Impulsions du passé etd’avenir dans la vie sociale – C. Labrunie :05.53.73.32.25 et F. Klockenbring :05.53.24.81.70

• Etude sur Les Chemins des secrets del’univers à Saint-Georges-de-Montclar –R. et J.-M. Coulbeaut : 05.53.81.29.82

26 - DRÔMEBranche JACQUES DE MOLAY (à Marchesprès de Romans-Sur-Isère)Françoise ou Christian De Bock –04.75.47.32.12/ [email protected]• Étude du livre de Sergej O. Prokofieff LeMystère de la résurrection

• « Solstices et équinoxes » : Rencontres surles thèmes en liens avec les différentesfêtes cardinales - 11ème année. Invitationsà re-connaissance à partir du Cycle del'année un chemin d'initiation vers levécu de l'être du Christ de SergejO.Prokofieff - Programme envoyé surdemande un mois avant.

Groupe de travail de DIEULEFITAnnemarie Heintz - 04 75 96 91 86• Etude de Théosophie et des Lettres auxmembres - activités artistiques

29 – FINISTÈREGroupes d’études de LANDUNVEZClaude et Brigitte Delton Millour -02.98.89.57.22 - Prat Allouet, 29840Landunvez - [email protected]• Lecture les mercredis : La Genèse (GA122) en alternance avec Anthroposophie.L'Homme et sa recherche spirituelle (GA234)

• Rencontre des membres tous les 15 jours(Karma III)

• Etude mensuelle sur Les entités spiri-tuelles (GA 136), les êtres élémentaires,les fêtes cardinales…

30 - GARDGroupe d’ALÈSMichèle Roqueplan,06.33.21.83.92/04.66.55.14.94• Etude du livre ThéosophieGroupe d’étude de GARONS39, Rue des Alizés à Garons (30128) –Marie-Claude Yannicopoulos -04.66.70.13.77 - [email protected]• Étude mensuelle sur le thème :« L’homme entre Lucifer et Ahriman »

• Ateliers de soins infirmiers d’orientationanthroposophique, animés parDominique Bourgois, infirmière DE

• Journées de biographie pour médecins etthérapeutes, animées par EmmanuelleCapt, enseignante en biographie

• Ateliers de Biographie grand public, ani-més par le Dr Marie-ClaudeYannicopoulos, médecin homéopathe àorientation anthroposophique

31 - HAUTE-GARONNEGroupes de TOULOUSEM-S Jore - 05.62.48.31.21 et C. Vignon-Zellweger - 05.61.07.70.97.Groupe de travail « Drames Mystères »U. Drew - 05.62.12.49.82.Groupe de lectureP. et M. Rantet - 05.61.85.80.88.

33 - GIRONDEGroupe de CastelvielFrançoise Ballandraux - 05.56.88.36.44• Etude - Théosophie de Rudolf SteinerGroupe de RuchH. Dekindt - 05.57.40.78.62• Etude du cycle L’Apocalypse de JeanAssociation AQUITAINE-GASCOGNE (Bio-dynamie)Groupes d’étude : A. Dejean -06.14.40.44.72 • Etude du Cours aux agriculteurs de R.Steiner

• Etude de L’homme, dans ses rapportsavec les animaux et les esprits des élé-ments de R. Steiner

• Etude de Les entités spirituelles dans lescorps célestes et dans les règnes de lanature de R. Steiner

Association TERRE ANTHROPOSOPHIE N. Maudoux : 4, allée des Tilleuls – 33160Saint Médard-en-Jalles - 05.56.05.48.60• Etude de La philosophie de la liberté• Etude de Lucifer et Ahriman

34 - HERAULTBranche CHRISTIAN ROSE-CROIX(Montpellier)04.67.02.74.08 Association ADAM (Montpellier)• Gymnastique Bothmer : M.MadeleineSarazin – 04.67.02.74.08

• Étude de la Philosophie de la Liberté :J. Louis Berron / N. Arvis – 04.67.92.01.31

• Peinture : Catherine Pauze –04.30.41.77.20

• Théâtre de l’âme : M-Hélène Jutteau-Cardot – 06.89.56.10.35 / 06.81.74.69.74

• Atelier contes : M-Hélène Jutteau-Cardot– 06.89.56.10.35

• Écoute active de la musique : GenevièveGay – 04.67.02.74.08

• Eurythmie : Mia Boutemy -04.30.10.24.36

Groupe de MontpellierF. Lapeyrie - 04.67.58.17.31 • Étude de Philosophie de la liberté.Réunion tous les quinze jours..

Ateliers Arts et Vie (Montpellier)• Atelier de dessin de formes, modelage,peinture (méthode du Dr Hauschka) lemercredi : Maximilien Gilhodes –06.80.74.22.64, [email protected]

• Atelier de biographie : Aline Ximénès –06.81.74.69.74 - [email protected] -http://axbiographie.com

• Introduction à l’Anthroposophie,L’impulsion christique et les forcesadverses – les fêtes de l’année… : AlineXiménès

• Atelier de Préparation à la Méditation,mensuel : Aline Ximénès

37 - INDRE-ET-LOIREGroupe de TOURAINEJean-Marie Henriet - 02.47.53.88.84 etMarylène Florent - 02.47.44.40.91• Lectures hebdomadaires : Les entités spi-rituelles dans les corps célestes et dans lesrègnes de la nature (EAR)

44 - LOIRE ATLANTIQUEGroupe de NANTESYves Le Digol – 06.07.68.09.67• Étude de L’Initiation

46 - LOTGroupe de CAHORSFrédérique Guérin - 06.21.79.00.61• Étude hebdomadaire de La rencontreavec le Mal et la victoire remportée surlui grâce à la science de l'esprit. La Pierrede Fondation du Bien de SergeO. Prokofieff.

• Groupe mensuel de travail et d’échange(en lien avec l’actualité du monde et del’actualité de chacun) sur le thème des« courants d’âmes » avec JackieGuillemet

53 - MAYENNEGroupe de MAYENNE – Ass. CHRYSALIDEM.-J. Souday - 02.4.3.00.34.30.• Étude : le 5ème Evangile (groupe deMayenne) - Philosophie de la liberté(groupe de Laval)

• Réunion de membres : Le congrès deNoël (1 fois par mois)

• Eurythmie : Mia Boutemy (4 fois par an)• Rencontre intergroupes : aux 4 fêtes car-dinales à Fontaine-Daniel.

56 – MORBIHANGroupe d’étude de VANNESMaryse Le Doré - 06.63.93.75.16

59 - NORDBranche KASPAR HAUSER25 rue Victor Hugo, 59233 Maing.03.27.24.53.02 ou 03.27.79.10.33.

63 - PUY-DE-DÔMEGroupe de recherche anthroposophiqueRégion de Clermont-FerrandI.Hibou – 06.78.55.68.08• Étude de L'Initiation

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

UE EN FRANCE

• Travail sur la méditation et les exercicescomplémentaires

• Fêtes Cardinales et autres célébrations ducours de l'année

64 – PYRENEES-ATLANTIQUESGroupe de Pau Ateliers de l’Eau Vive - 7 avenueBernadotte - Jurançon. Daniéla Hucher -05.24.98.81.52.

66 – PYRENEES-ORIENTALESBranche MARIE SOPHIA (Perpignan) P. et M. Paugois - 06.77.57.59.75• Lecture et échanges sur la Théosophie deR. Steiner

Association TERRE ET VIEAtelier de peinture : Catherine Pauze -04.67.48.65.97Groupe de PERPIGNANP. et M. Paugois - 06.77.57.59.75• Lecture : Le Moi, son origine spirituelle,son évolution, son environnement,R. Steiner

67 - BAS-RHINBranche LOUIS-CLAUDE DE ST MARTIN7 rue des Bateliers, Strasbourg.Lionel Kirschwing : 06.73.29.47.11• Étude du cycle La Philosophie de Thomasd’Aquin GA 74

• Groupe « Anthroposophie et médita-tion » : avec Robert Kempenich

• Groupe « Théosophie » : avec AttilaVarnai

• Groupe « Goethe et sa conception dumonde » avec Lionel Kirschwing -06.73.29.47.11

• Science sociale anthroposophique : avecFrançois Germani - 03.88.69.11.58 [email protected]

• Dessins de formes : avec Denise Gonel -03.88.83.63.08

• Groupe « Correspondance entre micro-cosme et macrocosme » avec Jean-PaulHornecker - 03.88.78.68.74

Branche NOVALIS3 rue du Schnokeloch, Strasbourg-Koenigshoffen.R. Godon - 09.50.21.10.49• Travail de la branche : Les Préfigurationdu Mystère du Golgotha GA 152 animépar R. Godon

• Cours d’introduction à l’anthroposophie :Etude du livre La science de l’occulte avecR. Godon

• Première approche des connaissances del’anthroposophie, thèmes choisis selonles questions des participants

• Travail des membres en allemand• Groupe chez René Wisser à Ittlenheim –03.88.69.93.05

• Travail des branches Novalis etL.-C. de St Martin sur la conférence deR.Steiner du 11 avril 1915

Groupe de STRASBOURG « La santé parles Arts »Salle Goethe -1 rue des Moulins - 67000Strasbourg - 03.88.16.91.36.

68 - HAUT-RHINBranche MATHIAS GRÜNEWALD20 rue d’Agen - Colmar - Contact : Tristan Chaudon au 06.82.87.42.76 – [email protected]• Travail de la branche : tous les mardis,étude de Les entités spirituelles dans lescorps célestes et dans les règnes de lanature de R. Steiner : A. Dodrimont :03.89.78.91.15

• Qu’est-ce que vieillir ? : Dr P. Martel –06.08.99.28.53

• Cosmosophie (La Science de l’occulte) : Dr J. Zandonella - Renseignements : G. Zandonella 03.89.74.15.71

• Groupe de Guebwiller : Connaissance del’homme (Nature humaine de R. Steiner)- G. Zandonella

• Peinture artistique : Michèle Saidi -03.89.30.15.79.

• Vivre en société ? : atelier de recherchesur la tri-articulation de l’organismesocial : F. Germani - 03.88.69.11.58 - [email protected]

Branche RAPHAËLWeleda, Annexe 1 rue Eugène Jung 68330HuningueD. Auzeneau - 06.14.69.82.78• Philosophie de la Liberté, en alternanceavec Métamorphoses de la vie de l’âmede Rudolf Steiner

• Théosophie (étude en langue allemande)• Arbeit mit Marcus Schneider : 20h15, Diegeistige Führung des Menschen und derMenschheit

• Lecture du Cours aux agriculteurs• Eurythmie (68480 Bettlach) :03.89.07.33.72

• Initiation à l’astronomie observation duciel et de ses rythmes : Etienne Fernex (àBiederthal)

Branche PAUL DE TARSE19 chemin des Vignerons 68720 Illfurth 03.89.25.40.76 - http://branchepaulde-tarse.org• Etude de La Mission de Michaël (GA 194)• Etude de Karma III

69 - RHÔNEBranche NICOLAS DE CUSE6 avenue G. Clémenceau - 69230 St GenisLaval - [email protected]• Etude de Théosophie• Branche « ouverte » mensuelle sur lethème des 12 sens

72 - SARTHEGroupe du MANSMarie-Hélène Adam - 02.72.16.52.55 -06.17.29.51.23• Etude de Théosophie

75 - PARISBranche ALBERT LE GRAND72 rue Notre Dame des Champs, 75006 Paris. Renseignements : J. Roberts au01.39.76.91.42• Réunion du jeudi à 19h30 : Etude dePsychosophie, GA 115, EAR

Branche MICHAEL2 rue de la grande chaumière 75006 PARIS.M. Rivière - 06.82.40.12.72H. Mantaux - 01.46.63.06.56• Etude de Eveil au contact du Moi d’autruiGA 257

• Etude de La science de l'occulte :L’ancienne lune

Groupe E.V.E.I.L. (Effort vers l’EspritIndividuel Libre)2 rue de la Grande Chaumière, Paris 6e.Marc Brosius - 06.14.61.48.42 - [email protected]• Etudes de Théosophie• Etude de Une théorie de la connaissancechez Goethe

Groupe de travail sur la relation avec lesdéfuntsRenseignements : V. Prat au 06.19.41.91.24ou [email protected]éunion une fois par mois au siège de laSociété.

78 - YVELINESBranche BLAISE PASCAL1 rue François Laubeuf 78400 ChatouJ. et F. Poyard - 01.39.52.22.32• Travail sur Que fait l’ange dans le corpsastral ?Cercle EUROPE – CŒUR DES CULTURES1 rue François Laubeuf, ChatouCatherine Prime - 01.49.10.95.79

79 - DEUX-SEVRESGroupe des DEUX-SEVRESThierry Bordage, 8 rue des Fontaines 79220Xaintray – 05.49.77.05.72 [email protected]• Rencontre le mardi soir - Étude deThéosophie

83 – VARGroupe de FREJUSEmil Schibler - 06.80.68.83.79• Etude du Cinquième évangile - médita-tion autour du Calendrier de l’âme etévocation des fêtes cardinales

Groupe de HYÈRES• Etude du cycle de conférences de RudolfSteiner : Âmes des peuples - MireilleMège – 04.94.38.81.12

• Atelier méditation avec animation parti-cipative : Emil Schibler – 06.80.68.83.79

• Groupe de travail mensuel autour de labiodynamie, fondements spirituels, pra-tique : Scop Ariac – 09.67.12.06.41

• Animations pédagogiques Waldorf pourenfants, sociothérapie, fêtes cardinales,piano Marie Jaell : Dominique Viau –04.94.03.37.97

Activités des branches et des groupes

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

UE EN FRANCE

Mise en ligne du nouveau site internetChers membres,

Le comité est heureux de vous annoncer que le nouveau site Internet de la Société anthroposophique en France est désormaisen ligne, à la même adresse que l’ancien :

www.anthroposophie.fr

Ce fut un travail plus fastidieux que prévu dans la mesure où nous sommes repartis d’une page blanche et que nos ressourcesétaient plus que limitées en cette année écoulée.

Nous sommes conscients que le site peut encore évoluer graphiquement, esthétiquement, que le contenu mérite des élargis-sements… Mais il nous a paru urgent de procéder à sa mise en ligne dès à présent, en l’état.

Nous prenons très au sérieux cette vitrine de notre Société : elle sera régulièrement mise à jour, avec les manifestations orga-nisées par la Société, par des articles accessibles à tout public, par les Nouvelles que vous retrouverez en ligne dans votre espace« membres ».

Ce site offre de nouvelles fonctionnalités comme la possibilité d’adhérer en ligne, de régler sa cotisation, de faire des dons,d’accéder à différents contacts, etc.

Nous souhaitons le faire évoluer dans son contenu grâce à des retours d’expériences, par des références aux autres institutions,par des exemples de réalisations, par des liens vers d’autres sites anthroposophiques.

Vous êtes chaleureusement invités à vous inscrire sur l’espace « membres » mais aussi à nous faire part de vos remarques, voscritiques et vos suggestions. Vous serez ainsi une aide précieuse dans la poursuite du travail d’amélioration de notre site.

Nous vous en souhaitons une bonne découverte !

Pour le comité, Marc Brosius et Alain Tessier

Rudolf Steiner et la technique

Une étudeCette recherche de Linus Feiten, initialement publiée par laSection mathématique –astronomique de l’École de sciencede l’esprit au Goetheanum en 2010, est désormais téléchar-geable dans sa traduction française sur le site de la Sociétéanthroposophique en France, rubrique Articles, après s’êtreconnecté en tant que membre.

www.anthroposophie.fr

www.anthropo.netÀ l’initiative de Cyril Kravtchenko, ce site vient d’être mis en ligne

Il présente les manifestations d’orientation anthroposo-phique proposées en France : le programme au Siège àParis, les ateliers externes, les formations, les sorties, etc.sous forme d’un calendrier mensuel et par rubriques.

Vous pouvez envoyer un mail à Cyril Kravtchenko si voussouhaitez voir paraître une manifestation sur ce site :[email protected].

84 - VAUCLUSEBranche d’AVIGNON ET SA REGION228 route de l’Isle sur Sorgue84510 Caumont sur DuranceDenise Lustenberger - 04.90.23.01.65.• Rencontres de la branche: Travail autourdu thème de l'année. Base d'étude : LeMystère de Michaël de Rudolf Steiner

• Ateliers du Connaître avec Joseph Micol • Atelier d'art dramatique avec ThomasDaviaud

91 - ESSONNEBranche THOMAS D’AQUINRésidence de la Tournelle, Bât. A4, rue dela Gravelle, 91370 Verrières-le-Buisson.B. Peyre 06.22.38.22.92 ou F. Kloss au06.19.82.50.19• Travail d'étude hebdomadaire surL’Évangile selon Jean. Germain Buffeteau- 01.60.14.96.56

Groupe sur la CHRISTOLOGIEVerrières-le-BuissonF. Kloss : 06.19.82.50.19• Etude de L'Evangile de Saint Marc, lesrapports entre Orient, l'occident et leChrist Cosmique, GA 139

974 – ÎLE DE LA REUNIONBranche MANÈS• Travail sur les 6 exercices et étude dulivre Le Congrès de Noël - Carmen LIPP -223 CD26 97414 L’Entre Deux -0262.39.89.17

• Etude du livre Devenir Contemporain deChristine Gruwez - Ghislaine Fontaine -174 chemin Summer N°1 97434 St GillesLes Bains - 06.92.54.76.09 et02.62.39.17.46.

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

UE EN FRANCE

Stage découverte art de laparole et théâtre selon

l’impulsion de Rudolf Steinerdu 25 au 29 avril 2016

animé par Marc- Alexandre CousquerArtiste de la parole, comédien, metteur en scène et formateur

Ce stage permettra de saisir et ressentir l’essentiel de ladémarche anthroposophique dans l’art. Exercices et pra-tiques des fondements de l’art de la parole et du théâtre.Étude et échanges du Cours aux acteurs de R. Steiner -

Informations pratiques :Accueil en chambres individuelles au Domaine du Fraysse,24250 Saint-Cybranet

www.domainedufraysse.com

Tarif : 340 €, stage, nourriture et logement. Repas bio pris en commun

Renseignements et inscription :06 71 77 36 08 - [email protected]

THEATRE DE L’HOMME INCONNU

Pentecôte 2016 à NiceDu 13 au 15 mai

Antoine et Doris Dodrimont seront avec nous à cettedate pour continuer le travail commencé l'année

dernière sur Christian Rose-Croix

Programme du week-end :

• Vendredi soir : conférence publique d'AntoineDodrimont Comment se relier à son ange

• Samedi : Le retable d'Issenheim, une œuvre rosicru-cienne thérapeutique par Doris DodrimontLe chemin de Rudolf Steiner sous l'inspiration deChristian Rose-Croix par Antoine Dodrimont

• Samedi ou dimanche, un temps sera consacré à la fêtede la Pentecôte. Un moment d’eurythmie sera aussi dansle programme.

Renseignements au 04 93 53 39 42

O Servos de Panles 24 et 25 Mars 2016, Salle Odilon Redon

La compagnie brésilienne Terranova est de nouveau en Europe.L’Ecole Rudolf Steiner de Verrières-Le-Buisson est heureuse d’accueillir

son nouveau spectacle d’eurythmie.

École Rudolf Steiner - 62 rue de Paris – 91 370 Verrières-le-Buisson Renseignements : Emmanuelle de Koning 06 81 18 30 75 ou Mariam Francq 06 22 44 78 37

Les rencontres de ma vieSamedi 23 et dimanche 24 avril 2016à Marches, dans la Drômeprès de Romans-sur-IsèreStage autobiographique mis en mouvement par l’eurythmie

Co-animé par Mathé Lelièvre et Françoise De Bock

Grâce à des exercices biographiques rythmés par le chantdes voyelles en eurythmie, le fil de ma destinée plusconscient pourra s’orienter vers de nouvelles perspectives.

Du samedi 23 avril 9h30 au dimanche 24 avril 15h30Salle “Jenny Muller”

591 Route de la Montagne bleue 26300 Marches

Minimum : 5 personnes - Maximum : 12(Il pourrait y avoir un approfondissement

de ce premier stage)

Coût global : 120 €, y compris l’adhésion à l’association,les repas bio en commun

et l’hébergement possible sur place

Renseignements - InscriptionsMathé Lelièvre : 06 86 41 94 66 - [email protected]çoise De Bock : 06 83 27 23 92 - [email protected]://entre-autres.over-blog.fr/2015/12/stage-autobiogra-

phie-et-eurythmie.html

Conférences à Parisle samedi à 17h 30

organisées par la Branche Albert le Grand et la Société anthroposophique en France

12 mars Les sources de la triarticulation sociale dansles courants du Graal, des Templiers et de laRose-Croix – Michel Joseph

19 mars Peut-on enseigner l’art ? – Jean-PaulIngrandJ.-P. Ingrand est peintre, agrégé d’arts appli-qués et plastiques.

9 avril Michaël et Mammon – Peter TradowskyAprès une pause à 19h, il est prévu unéchange sur le même thème avec le confé-rencier de 20h à 21h 30.

16 avril La force de résurrection de la parole. Christian Morgenstern et Albert Steffen –Christiane Haidet après une pause à 19h, de 20h précises à21h 30 :Rudolf Steiner, Claude Debussy et lamusique future – Michael Kurtz

23 avril La science au seuil de l’esprit ; relativité,physique quantique et impulsion scienti-fique de Rudolf Steiner – Maurice LeGuerrannic

30 avril Le chemin christique d’initiation – MichelJosephConférence en lien avec une demi-journéed’étude le même jour.

7 mai Mystères de la cathédrale de Strasbourg –Denis Ruff

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

UE EN FRANCE

Stage d’improvisation et d’art de la paroleles 4, 5, 6, 7 et 8 avril 2016 à Sorgues

14h-17h : Improvisation théâtrale

Lien entre le corps et l'espace, l'action et l'imagination ; langage corporel, dynamique collective et rapport partenaire,intuition, co-créativité, élargissement de l'imaginaire et des perceptions, sens de la composition, fantaisie, humour, créa-tion d'histoires, de personnages, etc.

17h30-19h30 : Art de la parole

Souffle, rythme, libérer la voix du corps et la parole de l'intellect, volubilité, plasticité et musicalité de la parole, langageimaginaire, structuration du sens et aisance dans la prise de parole en public, registres poétiques, chœur parlé, etc.

Aucune expérience ni condition particulière n'est requise, si ce n'est le désir de jouer, de se connaître à travers l'art, etd'explorer sa créativité dans une ambiance détendue et bienveillante.

Participants : 6 minimum, 12 maximum.

Thomas Daviaud, acteur, metteur en scène et formateur né en 1976. Après une formation en art dramatique et art de la paroleà l'Alanushochschule (Bonn) puis au Mikhaël Tchekhov Studio (Berlin), il travaille depuis 2000 en allemand, anglais et françaisavec différentes compagnies de théâtre, notamment : Cie Laan van Poot, Theaterwandel, Cie Ver'tige, Cia dell’Improvviso,Goetheanumbühne, Cie Tousamba'L... et avec des metteurs en scène comme A. Rhodes, J. Langhans, S. Kane, L. Franceschi, M.Machado. Il crée en 2007 la Cie La Faille et produit ses propres spectacles, notamment depuis 2009 des spectacles funéraires dontil assure la conception et la mise en scène. Enseignant à l'école de théâtre Actéon à Arles, il est aussi formateur et intervenantartistique auprès de différents publics : jeunes en difficultés, avocats, non-voyants, personnel du secteur éducatif, médical etsocial. Depuis sa formation à l'IRFAT (Institut de recherche et de formation en art-thérapie), il est également art-thérapeute eninstitutions psychiatriques depuis 2010.Il vit actuellement à Sarrians dans le Vaucluse ou il a co-fondé l'association Correspondance, pour la promotion de l'art social.

Tarif : 180 €, réduit 160 €Possibilité de ne participer qu'aux sessions d'improvisation (120 €) ou qu'aux sessions d'art de la parole (80 €).

L’atelier est organisé par la Branche en région d’Avignon de la Société anthroposophique. Il a lieu à l'École Rudolf Steiner 300, chemin de la Traille, 84700 Sorgues.Renseignements et inscription : [email protected] ; 04 90 23 01 65.

Cycle 2015-2016 de conférences publiques et ateliers

le mardi ou vendredi à 20h15 (et parfois ateliers le samedi à 9h15)au Château Bignon (Bourbon l'Archambault, Allier)

Questions cruciales de notre temps MARS : vendredi 18 et samedi 19 (conférence* et atelier) par Christine GRUWEZ, phi-losophe, conférencière et professeur des Écoles Steiner : Comment devenir contempo-rain, une approche manichéenne des événements actuels

AVRIL : vendredi 15 (conférence) par Ulrich BECKER, musicien et prêtre de laCommunauté des Chrétiens : Laïcité, religion et spiritualité* À l'issue de la conférence de Mme Gruwez un temps d'échange convivial vous sera proposé.

Informations complémentaires : Michèle et Bernard Grihault : 04 70 43 98 12. Catherine Roliers : 04 70 43 90 31 ou [email protected]

Si certaines personnes souhaitent nous rejoindre en Allier à l'occasion de la venue d'un des conférenciers nous pouvons offrir des hébergements peu onéreux.

Anatomie vivante : le squelette de l’être humainPhénoménologie de la posture et du mouvement

Observation d’os réels – Dessin – Modelage

Visite du museum pour étude comparative des squelettes humains et animaux.

Stage d’été non résidentiel à Paris - Du 17 au 22 juillet 2016

Renseignements et inscriptions : [email protected] - 01 42 51 62 67

Page 28: Nouvelles Nov07 v1 · Thème de l’année Mars - Avril 2016 de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE Trouver l’espoir en des temps sombres Denis Schneider et Michel Bourassa

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQ

UE EN FRANCE

Annonces

Prochaine réception des apports - 15 Avril 2016

Les Nouvelles sont éditées par la Société anthroposophique en France2-4 rue de la Grande Chaumière 75006 Paris

Les contributions sont publiées sous la responsabilité deleurs auteurs. La rédaction se réserve le droit de choisir lesarticles, informations, annonces qui lui sont proposés.Merci de privilégier le courrier électronique pour l’envoides annonces et des articles. Pensez à joindre des images(séparément) pour accompagner vos textes.

Rédaction des NouvellesVirginie Prat et Aurélie Bourdot, en concertation avec le Comité de la SAF.Tél : 06 19 41 91 24E-mail : [email protected] les changements d’adresse, s’adresser au secrétariat de la SAF.

Le Comité de la SAF :René Becker, secrétaire général ; Marc Brosius, trésorier ;Pierre Caumette, Praxède Dahan, Daniéla Hucher

www.anthroposophie.fr

Services au Siège

Accueilde 11h à 19h du mardi au vendredi.Tél. 01 43 26 09 94.

Secrétariat : Tél. 01 46 34 76 19 Fax 01 43 25 26 [email protected]

Courriers : 2-4 rue de la GrandeChaumière 75006 Paris

Mise en pages :Philippe Caillol116 Bd de la République 78400 Chatouwww.kerozen-concept.com

Impression : Printec 15 rue du Traité de Rome 78400 Chatou

Bibliothèque de la SAFOuverte à tous du mardi au vendredi de 11h à 19h

Tél. 01 43 26 09 21

Sur place : consultation gratuite des livres et documents, ainsi quedes différents outils de recherche (fichier, répertoires, index...).

Pour emprunter : cotisation annuelle de 20 euros. Emprunt égale-ment possible par correspondance (frais d’envoi à prévoir en sus).

Présentation d’eurythmie

Le dimanche 20 mars, à 16h,dans le cadre d’une journée de soutien

à l'Institut Curieportée par l'association Cancer, Femme, Espérance

Marie-Noëlle Lissonnet interviendra, parmi d'autres pré-sentations de 50 artistes musiciens, chanteurs ou dan-seurs, avec une présentation d'eurythmie, accompagnéede Lu l l y Sakagush i , premier pr ix de p iano duConservatoire national de musique de Paris, et FranceDevillers, premier prix de violon.

À l’Espace Gérard Philipe de Sartrouvillerue Louise Michel

Tarif : 10 euros (au bénéfice de l'Institut Curie) - réservation possible à [email protected]

De l’aurore de Pâques au mystère du pourpre

Pour célébrer intérieurement et cheminer vers leMystère de Pâques

un atelier de recherche et d’échange

Première soirée : présentation du thème, suivie de 2 jours d’ateliers artistiques :

eurythmie et peinture avec échanges sur le thème avec Marie-Annick Guerdin, eurythmiste et Catherine Cardon, plasticienne & poète,

ex-enseignante dans le réseau Steiner-WaldorfDeux sessions proposées :

• dans l’Allier (Bourbon l’Archambault) du 24 au 26 mars 2016

• en Drôme provençale (hameau de Somécure) du 5 au 7 avril 2016

Merci de prendre contact au plus tôt, afin que nous puis-sions confirmer salles, logement et fournitures artistiques

Renseignements Catherine Cardon : Tél. 04 11 75 65 74 mail : [email protected]

M.-A. Guerdin : Tél. 06 63 37 83 81- [email protected]

Devenir eurythmiste Une profession d’avenirIntroduction à la formation professionnelle

reconnue par le Goetheanum

du 9 mars au 22 juin 2016les Mercredis et Jeudis de 18h30 à 21hEurythmie poétique - Eurythmie musicale

Récitation - Écoute musicale

Enseignement dispensé par Jehanne Secretan et Jean-Marc Seguin

Informations : Union Pour l'Eurythmie - [email protected] -www.eurythmee.fr - 01 43 36 93 54

Union pour l’eurythmieStages de week-end

du vendredi 16h30 au dimanche 13h

25-26-27 mars 2016Eurythmie poétique - Eurythmie musicale - Récitation

Jehanne Secretan

01-02-03 avril 2016Eurythmie poétique-Eurythmie musicale

Visite de muséeJehanne Secretan - Jean-Loup Hilbert

Inscriptions Eurythmée : 1 rue Franço is Laubeuf 78400 Chatou

[email protected] - 01 43 36 93 54