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Union Mondiale des Enseignants Catholiques
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Message de Noël et de Nouvel-An
du Président
de l’UMEC-WUCT
En vous remerciant personnellement et chaleureusement de votre engagement dans le secteur de l’éducation, j’espère que tous les en-
seignants et leur famille dans le monde entier puis-sent recevoir et conserver la vraie chaleur humaine en fêtant Noël et Nouvel-An.
Je joins au nom de tous les responsa-bles engagés de l’ UMEC-WUCT une dose spéciale pour les fêtes de fin d’année : nous vous souhaitons une fête familiale intime et ‘profonde’ pour Noël, pour le Nouvel An et pour toute l’année 2013 !
Nous voulons vous envoyer aussi des vœux de bonne santé, de bien-être, de joie, un strict mini-mum de problèmes, une volonté ferme de partager les meilleures intentions avec les personnes que vous connaissez, une volonté ferme de suivre l’exemple de ceux qui nous ont précédés dans la foi! A tous, un ciel plein d’étoiles de bonheur !
Guy Bourdeaud’hui
Message de Noël et de Nouvel-An
de l’Assistant Ecclésiastique
de l’UMEC-WUCT
Bien Aimés Éducateurs Catholiques,
La fête de Noël est pour nous une excellente occasion pour annoncer aux jeunes et aux collaborateurs dans l’enseignement que Dieu s’est fait homme désireux simplement d’exprimer Son amour pour tous vivant avec nous. Bien que cela reste un mystère à jamais, nous pouvons certainement décou-vrir quelques éléments de la réalité d’un Dieu avec nous. Dieu est Créateur, ainsi Il est pour jamais le Ma-ître de la nature, bien qu’Il en ha confié la tâche de la gérer à nous. Pour cela Il peut toujours intervenir sur la natu-re. Il le manifeste clairement quand Jésus guérit les malades, les aveugles, les handicapés. Il corrige la na-ture. C’est donc pour Lui parfaitement possible qu’une vierge devienne mère sans l’intervention d’un homme. Il peut parfaitement se rendre présent dans un peu de pain ou de vin. Le phénomène de Noël est si incisif que pour démontrer Son amour pour nous Dieu surpasse toute règle ordinaire de la nature, ainsi dé-montrant Sa majesté. Quand Dieu est au travail, il se réalisent des miracles. Regardez que se passe quand nous confions une petite semence à la terre: après cela nous ne pourrons faire rien d’autre, nous laissons travailler Dieu. Il se passe qu’une plante naît, un ar-bre, une fleure dans toute sa gloire. De plus, une fois que les gents ont enseveli Jésus, laissant travailler Dieu, il se passe qu’Il ressuscite, parce que Dieu ne reste pas chez les morts. Regardez quelle joie et quelle félicité pouvoir fê-ter le Saint Noël. Mes voeux, que vous apportiez tant de joie dans vos familles et dans vos écoles parce que maintenant Dieu est présent parmi nous.
+ Luc Van Looy
WUCT—UMEC
COMITE EXECUTIF
M. Guy Bourdeaud’hui, président [email protected] Msg. Luc Van Looy, assistant ecclésiastique
M. Giovanni Perrone, secrétaire général [email protected]
M. John Lydon, trésorier [email protected]
Bureau de Rome:
Beatrix Klackovicz—sécretaire/traductrice
Palazzo San Calisto, 00120—Città del Vaticano
tel. +39 06 698 872 86 - [email protected]
http://wuct-umec.blogspot.com
WORLD UNION OF CATHOLIC TEACHERS
UNION MONDIALE DES ENSEIGNANTS CATHOLIQUES
UNION MUNDIAL DE EDUCADORES CATOLICOS
NOUVELLES UMEC decembre 2012
Parole de salutations
de Monseigneur Zani
au Congrès de l’ UMEC
(Rome , 27 octobre 2012)
Je suis très heureux de saluer, au nom de la Congrégation pour l’Education Catholique et en mon nom propre, l'As-
semblée Générale et le Congrès International de l'Union Mondiale des Enseignants Catholiques (UMEC). Je remer-cie en particulier son Président, le Professeur Mark Phil-pot, et tous ceux qui se sont occupés de l'organisation de cette rencontre, car leur invitation me donne l'occasion de réaffirmer la sollicitude particulière du Saint-Siège envers l'éducation ainsi que la reconnaissance pour le travail, souvent caché et ardu, de tous ceux qui, dans le cadre de leur mission éducative, promeuvent les princi-pes chrétiens dans le monde difficile de l'école et de la formation des nouvelles générations.
Le Congrès d’aujourd'hui se trouve placé devant un choix difficile : continuer d’exister en tant qu’Union Mondiale des Enseignants Catholiques, ou commencer les procédures de dissolution. Les difficultés, mais aussi les signes d'espérance, ont été présentés par le Prési-dent. Pour ma part, au nom de la Congrégation pour l'Education Catholique, je tiens à réaffirmer le respect pour le travail accompli toutes ces années en faveur et au service des enseignants et des éducateurs catholiques de l’enseignement tant public que catholique. A travers de multiples initiatives, l’UMEC s’est mise au service de la formation des enseignants, c’est-à-dire de la nécessaire préparation, initiale et continue, professionnelle, humai-ne et spirituelle, de ceux qui sont appelés à oeuvrer dans les établissements scolaires catholiques et à porter le témoignage de l'Evangile dans le monde de l'éducation. De cette action, l'Eglise a encore besoin, surtout dans la perspective d'un effort renouvelé en faveur de la Nouvel-le Evangélisation, et de l’urgence éducative souvent rap-pelée par le pape Benoît XVI. Le contexte d'aujourd'hui est certes très différent de celui dans lequel l’UMEC est née au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, mais il requiert le même enthousiasme et le même dévouement au service de l'éducation, terre de frontière pour l'avenir de l’humanité. Aussi mon salut se veut-il expression de la gratitude pour tout ce qui a été accompli depuis la fon-dation jusqu’à ce jour, mais aussi ouverture à l'espérance pour l'avenir, en assurant l’UMEC du soutien de la Congrégation pour l'Education Catholique dans la tâche d’identifier et de promouvoir des voies de redémarrage et de reprise. Le Dicastère manifeste par conséquent sa disponibilité pour travailler ensemble à surmonter les difficultés que rencontre l’Union sur les plans logistique et économique, et pour apporter son soutien à la collabo-ration avec les Bureaux de l’Education des Conférences épiscopales.
En conclusion, je voudrais faire mien le titre du dernier Congrès de l’UMEC, qui s’est tenu ici à Rome en 2008: « Le courage d'éduquer: contexte, enjeux, rôle » et vous le renvoyer sous cet-te forme : « Le courage de redémarrer: contexte, enjeux et rô-le », redémarrer dans un contexte nouveau, avec de nouveaux défis et de nouvelles modalités, conscients de rendre un service à l'Eglise et à l'humanité, c'est mon souhait et mon espérance.
Le courage de rédemarrer! Vincenzo Zani
CONGRES 2012 – RAPPORT
Le Congres de l’Union Mondiale des Enseignants Catholi-
ques s’est réuni en Rome le 20 et 21 octobre 2012. Ont participé les
représentants de l’Allemagne, de l’Argentine, de la Belgique, de l’Ita-
lie, de Pays Bas et du Royaume Uni ont participé.
Le Conseil a réfléchi sur l’existence de l’Union dans les der-
nières années et a écouté et approuvé le compte-rendu du président,
Mark Philpot. Le Conseil a aussi exprimé le remerciement à Mark
pour son engagement généreuse (et aussi de son épouse Carole) en
faveur de l’UMEC, malgré les difficultés de développement et les
difficultés financières de l’Union.
Merci, aussi, a l’assistent ecclésiastique, l’évêque monsei-
gneur Luc Van Looy, qui a accompagné et soutenu l’UMEC.
Tous les participants sont intervenus au débat concernent la
recherche de bonnes perspectives pour le développement de l’Union
dans le futur, en face aux problèmes du monde d’aujourd’hui.
Monseigneur Van Looy a réfléchi sur les problèmes éducatifs
et sur le rôle de l’enseignant catholique, en invitant à chercher des nou-
velles voies pour garantir la pleine efficacité du travail de l’Union.
Monseigneur Vincenzo Zani et monseigneur Stefano Sanchi-
rico ont apporté le salut et l’encouragement de la Congrégation de l’E-
ducation Catholique. Ils ont sollicité l’UMEC à intervenir avec la
Congrégation pour préparer l’anniversaire de la Déclaration du Concile
« Gravissimum Educationis » qui aura lieu dans l’année 2015.
La discussion sur l’avenir de l’UMEC a conduit à la décision
d’élire un nouveau Comité Exécutif pour une année et de constituer
deux commission d’étude: une sur les problèmes relatifs à l’identité et
l’organisation de l’UMEC en face de l’avenir et une sur les aspects
financiers.
Le nouvel Exécutif est composé de: M. Guy Bourdeaud’hui
(Belgique), président ; Msg. Luc Van Looy, assistent ecclesiastique;
M. Giovanni Perrone (Italie), secretaire général; M. John Lydon
(Royaume Uni), trésorier.
Les deux groupes de travail sont composés de :
- M. Andrew Soterby, Mme Joany Kriyt (/M. Oortwijn) - Identité et
organisation de l’UMEC
- Mme Beatrix Klackovicz, M. John Lydon, M. Aad Van Kints - Fi-
nances .
Le Conseil a remercié Mme Klackovicz pour le long et généreux
travail qu’elle fait à Rome et l’a prié de continuer sa tache au bureau
de Rome ( [email protected] ) pour coopérer avec le Comité Exécutif
(secrétariat et traductions).
L’Assemblée General aura lieu à la fin du mois d’octobre 2013.
2
Nos meilleurs vœux à S. E. Mgr Vincenzo Zani,
nommé par le Saint-Père Archevêque et Secrétaire
de la Congrégation pour l'Education Catholique !
« Dans le sillon et dans la perspective de l’unité et de l’universalité de l’Église se place aussi le collège des cardinaux: il présente une variété de visages, car il exprime le visa-ge de l’Église universelle. Par ce consistoire, de manière particulière, je désire mettre en valeur que l’Église est Église de tous les peu-ples, et par conséquent elle s’exprime dans
les différentes cultures des divers continents. C’est l’Église de la Pentecôte, qui dans la polyphonie des voix élève un unique chant harmonieux au Dieu vivant» 1. Le Pape a voulu mettre en évidence l’universalité de l’Eglise et la grande richesse que la diversité constituait pour l’homme, pour communauté ecclésiastique, pour le monde entier. C’est la diversité qui interagit dans un projet unitaire qui fait l’harmonie. Des dif-férents cardinaux, qui viennent de différents pays et de diffé-rentes cultures, qui travaillent ensemble au service de Dieu, de l’Eglise, de l’homme !
Nous ne sommes pas cardinaux. Mais la parole du Saint Père nous sollicite, nous aussi, à réfléchir sur la respon-sabilité (et sur la capacité, aussi !) de chaque chrétien pour le témoignage de la catholicité.
L’UMEC est née pour favoriser l’interaction dynami-que des enseignants qui savent partager les projets et le tra-vail pour assurer une bonne éducation, selon le message de l’Evangile, aux enfants et aux jeunes. Grâce à son engage-ment, elle témoigne de l’universalité de l’Eglise et de la fra-ternité de l’humanité. Elle « réaffirme que le respect récipro-que est la base de toutes les relations au sein d’une société de plus en plus multiculturelle et pluraliste » 2. C’est pour ça que l’UMEC est une richesse pour l’Eglise, pour les ensei-gnants et les écoles, mais aussi pour la société. C’est pour ça que, aux différents niveaux de l’UMEC, nous nous engageons à être des témoins visibles et crédibles de dialogue, de res-pect, et de coopération: de l’amour de Dieu.
Récemment, le cardinal Jean-Louis Tauran a proposé trois attitudes « pour soutenir tout ce qui favorise la person-ne humaine dans ses aspirations matérielles, morales et reli-gieuses »: D’abord, le « respect de l’autre dans sa spécifici-té ». Puis la « connaissance réciproque et objective de la tra-dition religieuse des uns et des autres, particulièrement grâ-ce à l’éducation ». Enfin, la « collaboration » afin que « le pèlerinage vers la Vérité soit réalisé en toute liberté et en toute sérénité» 3.
Que signifie donc le terme « respect de l’autre dans sa spécificité » pour chacune personne? Respecter signifie valo-riser. Il faut de la volonté et de la capacité d’interagir avec l’autre afin de parcourir ensemble la route, en solidarité, en esprit de service, comme des pèlerins en marche vers en but commun.
Malheureusement il y a des préjugés qui empêchent le chemin. Ce sont des ronceux, des marais, des brouillards, qui enchaînent et dépaysent l’homme et la société. Les pré-jugés sont signes de peur, et en même temps d’arrogance,
de mépris, et de l’incapa-cité de s’ouvrir à l’autre et au monde. Les préjugés sont des jalousies fermées qui contrarient la person-ne de jouir du soleil. Ils rendent l’âme et le corps de l’homme stériles, engendrant au contraire méfiance, guerre, monstruosité !
Il ne nous faut pas supposer que les préjugés habitent chez les autres. Il nous faut de la volonté, courageuse et sincère, de nous contempler au miroir de la conscience. Il nous faut être conscients de que chacun et chacune de nous regarde les autres et le monde avec ses lunettes et avec la limitation du propre cerveau et du propre cœur. Les lunettes noires feignent un monde gris.
Afin d’assurer nous-mêmes, souvent nous éprou-vons le besoin de cataloguer les autres en utilisant des règles graduées dictées par des stéréotypes et des préju-gés, tels que: les Siciliens sont… ! Les Anglais sont …. ! Les Allemandes sont ….. ! Les Français sont …. ! Les Arabes sont …. ! Les Polonais sont…. ! Les Flamants sont …. ! Les Hollandais sont … ! Les Américains sont …. ; Les Vallons sont …. ! Les Africains sont…. ! Les Sud-Américains sont …. ! ...et ainsi de suite !
De cette façon, on arrive à se flatter: « Je suis jus-te ! »... Je remercie le Seigneur parce que je n’ai pas les défauts des autres !» 4. Cependant, de cette manière, tout dialogue devient impossible. Il n’y a que fermeture sur soi même, méfiance, recherche d’éloigner ou coloniser ou voire même « tuer » l’autre.
Un éducateur chrétien, peut-il être prisonnier des préjuges ? Je crois, me regardant avec un peu d’inquiétu-de, que tout le monde réponde négativement.
Jésus a lutté fortement contre les préjugés et nous aussi, nous sommes appelés à éduquer nos élèves (mais d’abord nous mêmes) à vaincre tous les stéréotypes et les préjugés. Pour faire cela, il faut « changer les lunettes » pour s’ouvrir au soleil.
L’autre est une grâce de Dieu, un don précieux que le Seigneur nous fait chaque jour.
Il faut donc du courage d’ouvrir les yeux, les oreil-
les, la tête et le cœur afin de découvrir les ressources de l’autre, et ainsi jouer dans l’équipe de Dieu, éprouvant la joie de vivre avec et pour les autres, et ainsi bâtir la paix de l’humanité et du monde, et prendre part à construire le royaume de Dieu. ______________
1. Allocution of His Holiness Pope Benedict XVI, Consistory, 24 Novem-
ber 2012
2. UMEC, Guidance Statement approved on 30 October 2005
3. Cardinal Tauran at the inauguration of KAICIID in Vienna, 27 Novem-
ber 2012
4. Gospel according to Luke 18,9-14.
CHANGER LES LUNETTES POUR DANCER LA VIE
Giovanni Perrone
3
FOI ET ENSEIGNANT CATHOLIQUE
John Lydon
“Par la foi, les Apôtres laissèrent tout
pour suivre le Maître (cf. Mc 10, 28). Ils
crurent aux paroles par lesquelles il an-
nonçait le Royaume de Dieu présent et
réalisé dans sa personne (cf. Lc 11, 20). Ils
vécurent en communion de vie avec Jésus
qui les instruisait par son enseignement,
leur laissant une nouvelle règle de vie par
laquelle ils seraient reconnus comme ses
disciples après sa mort (cf. Jn 13, 34-35).
Par la foi, ils allèrent dans le monde entier, suivant le mandat
de porter l’Évangile à toute créature (cf. Mc 16, 15) et, sans
aucune crainte, ils annoncèrent à tous la joie de la résurrec-
tion dont ils furent de fidèles témoins.” La ci-dessus mentionnée affirmation, prise de la pro-
clamation e Sa Sainteté Pape Benoît XVI de l’Année de la Foi
à commencer du 11 octobre 2012, le 50ème anniversaire de
l’ouverture du Deuxième Concile Vatican, souligne quatre
thèmes clés dans le contexte de foi et enseignant catholique:
La foi des disciples de Jésus; Foi et enseignant – Vatican II et
documents suivants; La vie de la communauté chrétienne;
Intégrité de vie.
La foi des disciples de Jésus
Dans un précédent article de la
Pastoral Review je soulignai la signifi-
cation de la réponse des premiers disci-
ples de Jésus à Son appel, encapsulé
dans l’emploi du mot grec ‘aphentes’,
traduit dans la plupart des textes com-
me ‘ils quittèrent’ mais marquant une
rupture radical avec le passé, ainsi
qu’un engagement dans une nouvelle
aventure. (Marc 1:16-18). On pourrait
suggérer que le mot indique les disci-
ples rompant de façon radicale avec
leur mode de vie antérieur et se mettant
en chemin sur un sentier inconnu de
l’être disciple.
Suivre Jésus signifie rompre le
liens de famille, faisant écho à la promesse de Jésus à l’égard
des récompenses à se gagner en retour pour le suivre fidèle-
ment, en réponse à la demande de Pierre : “Nous avons aban-
donné tout pour te suivre, quelle sera donc notre récompense?:
(Mt: 19:27) “Chacun qui a abandonné maisons ou frères ou
soeurs ou père ou mère ou enfants ou champs pour mon nom,
recevra cent fois et héritera la vie éternelle.”
Cette notion d’abandon confiant se rencontre aussi
dans le conte de la vocation de premiers disciples selon Saint
Luc. Ce conte, parfois présenté comme la ‘pêche miraculeu-
se’ (Luc 5: 1-11), présente plusieurs traits-clés distinctifs
comparé aux contes parallèles de Matthieu et Marc. Il reste,
quand même, le concept séminal que l’appel marque un nou-
veau départ dans la vie des futurs disciples.
C’est intéressant remarquer que les ‘pêcheurs d’hom-
mes’ est une de deux images principales pour ministère dans
le Nouveau Testament, l’autre étant celle du ‘pasteur’. Dans
le contexte de vocation l’usage du mot grec
‘katartizein’ (‘raccommoder’ les filets) dans les contes paral-
lèle est significatif. Le mot s’utilise dans autres texts du Nou-
veau Testament pour articuler le concept de bâtir une com-
munauté à l’intérieur de l’Église (1Cor: 1-10) ; ainsi John
Fenton suggère que le mot ‘jeter’ reflète la tâche missionnaire
du disciple, tandis que ‘raccommoder’ reflète un rôle caté-
chétique .
L’enseignant catholique est appelé à modeler la foi
démontrée par la réponse des premiers disciples à leur voca-
tion initiale et partout dans l’Évangile. Tandis que le discours
du ‘Bon Pasteur’ encapsule la notion modelant l’être disciple,
c’est quand même Paul, plus que tous les autres auteurs de
Nouveau Testament à développer le thème de l’imitation ou
de l’émulation dans le contexte de l’enseignement. Paul
éclaircie dans toutes ses lettres que l’enseignement est parmi
les “fonctions clés de service”.
Les enseignants sont, de fait, placés au troisième rang
dans l’ordre d’importance après les apôtres et les prophètes
(1Cor 12:29). Tandis que Paul insiste qu’il y a une tradition
spécifique à se passer aux autres, , il est plus préoccupé souli-
gnant l’importance d’émulation. Il ne craint pas d’encourager
ses lecteurs d’imiter lui et cela est af-
firmé de manière la plus explicite
quand Paul encourage ses lecteurs d’ê-
tre “des imitateurs de moi comme moi,
je le suis du Christ” (1 Cor 11:1).”
Imitateur traduit le grec ‘mimetes’ et
est utilise par Paul dans le sens de
‘s’efforcer à ressembler à’ ou ‘suivre
comme un exemple’.
Paul affirme que le Christ est
l’exemple parfait d’être suivi par tous.
Vu que les Corinthiens ne sont pas
capables de témoigner à Jésus dans sa
vie terrestre, il leur faut s’efforcer à
suivre l’exemple de Paul. Ce thème
d’imiter Paul qui, lui même, imite le
Christ, apparaît se référant à toute communauté qui avait
connu Paul personnellement. Dans la première commu-
nauté chrétienne la formation fut dominée par le concept de
l’imitation reflétée dans les lettres de Saint Paul. Joseph Gras-
si l’explique ainsi “tradition se passa dans la vie des ensei-
gnants mêmes.”
La vie chrétienne avait été enracinée dans le standard
de l’enseignement regardant la vie, la mort, et la résurrection
de Jésus qui constituèrent partie essentielle de ce que l’on
pourrait décrire comme programme de formation en prépara-
tion pour le Baptême, à ce moment, des adultes.
La signification du Deuxième Second Vatican Council
Il y a dix références à ‘foi’ dans la Déclaration du
Deuxième Concile Vatican sur l’Éducation Chrétienne. Le
4
document réaffirme la nature séminal du rôle des parents
nourrissant de la foi reçue dans le Baptême, enraciné dans
la tradition chrétienne occidentale et souligne l’importan-
ce des enseignants soutenant les parents: “Magnifique, en
vérité, et de grande importance est la vocation de tous
ceux qui aident les parents à accomplir leurs devoirs et
qui, en tant que des représentants de la communauté hu-
maine, entreprennent la tâche d’éducation dans les écoles.
Cette vocation demande des qualités spéciales d’intelli-
gence et de coeur, une soigneuse préparation, et une cons-
tante disponibilité de se renouveler et s’adapter.”
Des documents successifs regardant l’éducation
catholique préparés par la Congrégation pour l’Éducation
Catholique approfondissent les principes du Vatican II. Il
y a 44 citations du mot ‘foi’ dans The Catholic School
(1977), en particulier dans le contexte de l’intégration de
foi et culture, et de foi et vie. Cependant, il se souligne de
façon plus explicite l’importance de la vie de foi de l’en-
seignant individuel dans le contexte du développement de
foi des jeunes: “La mesure de laquelle le message chré-
tienne est transmis par l’éducation dépend d’une très lar-
ge part des enseignants. L’intégration de culture et foi est
transmise par l’autre intégration de foi et vie dans la
personne de l’enseignant. La noblesse de la tâche à la-
quelle les enseignants sont appelés exige que, imitant le
Christ, le seul Enseignant....”
Cette déclaration
associe l’emphase de la foi
de l’enseignant avec le
mandat d’imiter le Christ,
un thème lequel pénètre
Vatican et d’autres docu-
ments des Conférences
épiscopales au plan inter-
national, réexaminé par le
document de la Congréga-
tion du 1982 : Lay Catho-
lics in School: Witnesses to
Faith. Dans un document
dans lequel le remarquable
déclin de nombres de reli-
gieux impliqués dans l’a-
postolat enseignant a été
admis officiellement, pour
la première fois, il y a un accent de l’importance des en-
seignants laïcs surtout dans le contexte de maintenir le
caractère distinctif de l’école catholique.
La foi de l’enseignant est axiomatique et, parmi le
54 références à foi et ses affins, la connexion entre foi et
le rôle model est particulièrement apposée: “C’est dans ce
contexte que le témoignage de foi de l’enseignant laïc
se fait de façon tout spéciale important. Les étudiants
devraient noter dans leurs enseignants l’attitude et la
conduite chrétiennes qui sont fréquemment de manière
visible absentes de l’atmosphère séculière qui les entoure,
à cause de laquelle ils puissent commencer de regarder la
conduite chrétienne comme in idéal impossible.”
La centralité du témoignage dans cette déclaration
évoque la suggestion du Vénérable Pape Paul VI que
“l’homme moderne écoute les enseignants seulement,
s’ils sont des témoins”. Thomas Groome résume cela
dans l’aphorisme “apportant de la vie à la Foi”, assurant
que au milieu des doctrines et de dogmes de l’Église la
Personne de Jésus reste à jamais au cœur de la foi chré-
tienne: “....notre [de l’enseignant] approche devrait s’ins-
pirer à son [de Jésus] style d’enseignement....son accueil respec-
tueux de qui apprend, la voie de laquelle il s’engagea de façon
active avec ceux-là, les invitant de devenir ses disciples.”
Vie de la Communauté Chrétienne
Il y a 77 références à la foi dans le document du 1988 de
la Congrégation qui, bâtissant sur des documents précédents,
continue de se concentrer sur les relations entre foi et culture/
vie. Parmi les traits distinctifs de ce document regardant l’ensei-
gnant souligne la collaboration entre les enseignants. Recon-
naissant que la communauté scolaire embrasse parents, élèves et
gouverneurs, le document insiste que “la première responsabili-
té” pour maintenir l’ethos distinctif d’une école catholique com-
pète aux enseignants en tant que “individus et communauté”.
Parlant des enseignants laïcs opérant avec les prêtres et
les religieux, le document établit aussi des liens entre foi, témoi-
gnage et communauté, suggérant que “les enseignants laïcs
contribuent leur compétence et leur témoignage de foi à l’école
catholique.” (n.37)
Ce témoignage d’une foi vécue des enseignants devrait
se conformer au modèle du Christ et ainsi exercer un profond
effet sur la vie des étudiants: “Surtout, les étudiants devraient
reconnaître des authentiques qualités humaines dans leurs ensei-
gnants. Tandis que ceux sont enseignants de la foi; comme le
Christ, il leur faut, en même temps, être enseignants de ce que
signifie être humain.” (n.96)
Le thème de la valeur du
signe de témoin pénètre le docu-
ment de la Congrégation, publié
en 2000. Tandis qu’il précise
qu’il centre de manière spécifi-
que “la contribution spécifique
des personnes consacrées à la
mission éducatrice dans les éco-
les”, il se réfère aussi au besoin
des personnes consacrées d’intro-
duire des programmes de forma-
tion dans les écoles leur confiées.
C’est claire que le but de
ces programmes de formation ou
mentor foyer est “la dimension
de vocation de la profession en-
seignants afin de rendre les ensei-
gnants conscients de leur partici-
pation dans la mission éducatrice et sanctifiant de l’Église.” En
dehors de la référence au terme ‘vocation’, affirmant, ensemble
avec des documents précédents, que les laïcs, comme les consa-
crés, sont appelés à partager dans la mission éducatrice de l’É-
glise, le document insiste aussi sur le vivre les valeurs exposées
dans les programmes de formation en opposition à un simple
engagement en des conversations. Une telle insistance présente
un trait central des programmes introduits par des groupes de
religieux dans les ÉUA. Tandis que incluant des éléments théo-
rétiques tels que l’exploration du concept de vocation et partage
de la vision, les programmes centrent en premier lieu sur l’inté-
gration des modes de vie des enseignants avec leur travail de
vie, ainsi modelant des valeurs telles que l’engagement à une
mission commune.
Le plus récent document continue de centrer la valeur
des programmes de formation. Soulignant le rôle des religieux
dans la mission éducatrice de l’Église, le document reconnaît
que la responsabilité de tels programmes a été transférée aux
enseignants laïcs dans la plupart du monde. Dans ce contexte se
présente la signification élevée du rôle des enseignants laïcs.
Encore une fois se souligne le vivre la foi, mentionnant le terme
5
‘témoin’ 17 fois dans le document. L’enseignant laïc doit, en
premier lieu, témoigner à une “rencontre vivante avec le
Christ” afin de “démontrer la vie chrétienne comme appor-
tant de la lumière et du sens pour toute personne ”. (n.15)
Tandis que le terme ‘perspective sacramentale’ n’est
pas utilisé dans le document, le ton entièrement dominé par
la notion que le Christ est la fondation de toutes les entrepri-
ses d’éducation et que l’engagement de modeler la propre vie
selon le Christ est l’unique voie effective de laquelle les en-
seignants peuvent traduire cette vision en pratique.
Intégrité de Vie
Dans sa Constitution Apostolique sur les universités
et facultés ecclésiastiques le Bienheureux Jean Paul II affir-
ma que:
Les enseignants sont charges d’une très grave respon-
sabilité, accomplissant un ministère spécial de la Parole de
Dieu et étant des instructeurs des jeunes dans la foi. Pour
cette raison, laissez les être pour leurs élèves et pour les au-
tres fidèles, surtout, des témoins de la vérité évangélique
vivante et des exemples de fidélité à l’Église.
Les thèmes clés articulés dans cet article, témoignage
et la foi liée à la vie, sont résumés dans cette assertion. Dans
une récente étude comprenant des interviews approfondis
avec une série d'enseignants catholiques, l’auteur trouva l’é-
vidence d’une profonde conviction que vocation et engage-
ment, réalisés dans un sacrifice de soi-même, sont des syno-
nymes, joints à plusieurs réponses indicatives de la conver-
gence entre la vocation religieuse et laïque vocation articulée
par la Congrégation (2007: 20 & 39). Bâtissant une commu-
nauté fut aussi germaine, en particulier dans le contexte de
solidarité regardant la mission scolaire réalisée en pratique
par l’engagement dans des rituels et dans des activités extra
curriculum. Plusieurs enseignants consacrent bien de temps à
guider la liturgie et des pérégrinations qui représentent un
rôle critique soutenant la culture catholique incluant la célé-
bration des valeurs chrétiennes en Parole et Sacrement.
Cependant, les enseignants furent un peu plus équivo-
ques à l’égard de la signification de la intégrité de vie, défi-
nie comme “combiner conviction personnelle et pratique de
la foi”, ainsi que de ses implications dans le contexte de lea-
dership dans les écoles catholiques. Si Thomas Groome a
raison affirmant que la bonne école catholique est celle où
“les éducateurs catholiques peuvent former tout le curricu-
lum selon leurs engagements de foi”, il est essentiel que un
groupe central des enseignants catholiques articulent foi et
témoignage à cette foi.
Groome continue définissant exactement la significa-
tion de la mise en pratique de la foi dans une école catholi-
que. Il insiste qu’une telle foi n’est pas simplement foi per-
sonnelle de l’éducateur individuel, bien qu’importante, mais
elle doive refléter l’enseignement du Magistère:
“L’éducation catholique, quoi d’autre est-elle, qu’une éduca-
tion qui reflète les convictions fondants du Catholicisme. Par
conséquent, les éducateurs catholiques ont de reprendre ces
profonds fleuves de la foi qui définissent Catholicisme et de
les convertir en des engagements opératifs par le biais de leur
vocation – les faisant travailler dans leurs enseignement.”
La mesure de laquelle les enseignants catholiques
alignent leur foi avec des engagements opératifs et sa signifi-
cation pour l’avancement des écoles catholiques pourra être
le sujet d’un article futur.
1. Pope Benedict XVI, (2011), APOSTOLIC LETTER “MOTU PROPRIO DATA” PORTA FIDEI, www.vatican.va
2. September/October 2011
3. Mk 19:29 cp. Mk10:29-30 – emphasis inserted 4. “I appeal to you to …..be united in the same mind and in the same
judgement” cf. also 2 Cor
13:11; Gal 6:1; Eph4:12; 1Thes 3:10 5. Fenton, JC., (1963), Saint Matthew, Harmondsworth, Penguin
6. Rom 6:17 – standard of teaching – tupon didaches
7. Grassi J., (1973), The Teacher in the primitive Church and The Teacher
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8. Pope Paul VI (Second Vatican Council), (1965), Gravissimum Educa-
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9. Congregation for Catholic Education, (1977), The Catholic School, Lon-
don, CTS: 43 – emphasis inserted see, for example, USCCB, (1972), To
Teach as Jesus Did, Washington, Daughters of St Paul
10. see, for example, USCCB, (1972), To Teach as Jesus Did, Washington,
Daughters of St Paul
11. Congregation for Catholic Education, (1982), Lay Catholics in Schools:
Witnesses to Faith, London,
CTS : 32 – emphasis inserted
12. Pope Paul VI, (1975), Apostolic Exhortation Evangelii Nuntiandi, Lon-
don, CTS : 41
13. Groome, T H., (2011), Will There Be Faith?, Dublin, Veritas
14. Congregation for Catholic Education., (1988), The Religious Dimension
of Education in a Catholic School, London, CTS : 26
15. Congregation for Catholic Education, (2002), Consecrated Persons and
their Mission in Schools, (CPMS), London, CTS: n.4
16. ‘CPMS’ n.59
17. Keating, K and Travis, M.P., (2001), Pioneer Mentoring in Teacher Preparation, St Cloud, Minnesota, USA, North Star Press of St Cloud – see
especially Chapter 6
18. Congregation for Catholic Education (2007), Educating Together in
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Lay Faithful, (ETCS), London, CTS
19. Pope John Paul II, (1979), Apostolic Constitution Sapientia Christiana,
www.vatican.va - emphasis inserted
20. Lydon, J., (2011), The Contemporary Catholic Teacher: A Reappraisal
of the Concept of Teaching as a Vocation in a Catholic Christian Context,
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21. McMahon, Bishop M., (2009), Memorandum on Appointment of Teach-
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22. Groome, T H., (2003), Forging In the Smithy of the Teacher’s Soul in Prendergast, N., & Monahan, L., (Editors), (2003), Re-imagining The Catho-
lic School, Dublin, Veritas:41
Feliz Navidad y Próspero Año Nuevo — Maligayan Pasko! - Merry Christmas — Zalig Kerstfeest en Gelukkig nieuw jaar
Frohe Weihnachten und ein glückliches Neues Jahr - Buon Natale e Felice Anno Nuovo - Joyeux Noel - Sawadee Pee Mai
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